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French Pages 285 [286]
Les manuscrits autographes en français au Moyen Âge
Texte, Codex & Contexte XV
Directrice de collection: Tania Van Hemelryck Comité scientifique: Bernard Bousmanne Jacqueline Cerquiglini-Toulet Giuseppe Di Stefano Claude Thiry
Les manuscrits autographes en français au Moyen Âge Guide de recherches
Olivier Delsaux & Tania Van Hemelryck
H
F
Illustration de couverture: Dessin de la main de Jean Miélot (portrait de Jean d’Udine écrivant), Paris, BnF, fr. 17001, f. 43v (Breve compilation de toutes les histoires de la Bible) © Paris, BnF © 2014, BREPOLS PUBLISHERS n.v., TURNHOUT, BELGIUM All rights reserved. No part of this publication may be reproduced, stored in a retrieval system, or transmitted, in any form or by any means, electronic, mechanical, photocopying, recording, or otherwise, without the prior permission of the publisher. D/2014/0095/21 ISBN 978-2-503-52279-1 Printed on acid-free paper
Table des matières
Avant-propos
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Les manuscrits autographes en français au Moyen Âge Mode d’emploi
11
Bibliographie raisonnée des travaux sur les manuscrits autographes 1. Les manuscrits en français 2. Les manuscrits en latin et en langues vernaculaires
31 39
Répertoires des manuscrits autographes en français au Moyen Âge Répertoire I (classement par auteur) Répertoire II (classement par type de manuscrit)
57 129
Pour aller plus loin : une sélection d’articles de G. Ouy Manuscrits autographes en France au temps des premiers humanistes
157
Les orthographes de divers auteurs français des XIVe et XVe siècles Présentation et étude de quelques manuscrits autographes
197
Ponctuation et correction des textes au temps des premiers humanistes français Annexes
237 255
Bibliographie générale
267
Index des manuscrits et des noms d’auteurs anciens
275
Avant-propos
Ce Guide de recherches est le fruit d’un projet mené par les membres du Groupe de recherche sur le moyen français et financé par le Fonds spécial de la Recherche de l’Université catholique de Louvain. Son objectif fut de baliser un champ d’études fécond, mais dont les grands travaux de synthèse en philologie et en histoire du livre n’avaient pas réellement pris en compte la spécificité, en raison, notamment, du caractère interdisciplinaire qu’appelle la recherche sur les manuscrits autographes en français. Si les chercheurs qui étudient les autographes médio-latins peuvent s’appuyer sur plusieurs travaux de synthèse relativement récents1, les chercheurs en français médiéval ne disposent pas pour l’instant de telles mises au point historiques, documentaires ou méthodologiques. Ce manque nous a conduits à rédiger cet ouvrage. Les manuscrits copiés (manuscrits autographes) ou corrigés (manufactures autographes) de la main de l’auteur du texte constituent l’objet central de ce Guide. Néanmoins, des raisons épistémologiques et méthodologiques nous ont amenés à ne pas nous limiter à une approche purement matérielle du « phénomène autographe ». Ainsi, nous avons également retenu les manuscrits dont la production a été autorisée (manuscrit original) ou supervisée (manuscrit auctorial) par l’auteur du texte. Dans ces deux derniers cas, l’on ne peut pas formellement parler d’« autographie ». L’intervention de l’auteur dans la production du manuscrit n’est pas directement visible ; elle est présumée par un chercheur à partir d’indices de différentes natures (par ex. : production du manuscrit dans l’entourage de l’auteur ; présence du manuscrit dans la bibliothèque du dédicataire du texte ou de l’auteur ; intelligence du programme iconographique, de la mise en page ou de l’agencement des textes dans le cas d’un recueil, etc.)2. Dans cette même volonté de ne pas limiter a priori le « phénomène autographe », nous avons envisagé les manuscrits des différentes étapes de la « vie » du texte. Nous avons considéré les manuscrits où l’auteur rédige son texte (manuscrit de travail), ceux où il établit un modèle pour la copie (exemplar) et ceux qu’il destine à la diffusion (manuscrit de diffusion), en particulier auprès du dédicataire ou du commanditaire du texte. 1
Ceux-ci, ainsi que certaines études particulièrement pionnières, sont répertoriés dans la Bibliographie raisonnée à la fin de ce Mode d’emploi.
2
Sur cette terminologie, cf. l’introduction aux Répertoires.
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Les manuscrits autographes en français au Moyen Âge
Nous nous sommes limités aux manuscrits autographes de textes littéraires et para-littéraires (traductions savantes, textes didactiques, traités politiques, œuvres spirituelles) rédigés en ancien et en moyen français1 (terminus ante quem : 15002). Les manuscrits autographes des textes techniques (par ex., traités mathématiques ou cynégétiques), pratiques et dramaturgiques et les textes de circonstance (par ex., pamphlets, épîtres, sermons, journaux), où l’autographie pose des problèmes d’inventaire et d’expertise particuliers, n’ont pas fait l’objet d’un dépouillement exhaustif3 ; ont été principalement retenus les cas considérés par la critique comme particulièrement représentatifs du phénomène autographe. Après un Mode d’emploi qui offre un balisage des possibilités de recherche dans ce champ d’études, ce Guide propose des outils et des matériaux de recherche plus pratiques destinés à faciliter de futures études. D’une part, une bibliographie sélective des travaux consacrés aux manuscrits autographes ainsi que des répertoires raisonnés des manuscrits autographes que la critique a pu identifier jusqu’ici. D’autre part, la version revue des articles de synthèse écrits par G. Ouy. De fait, dès sa genèse, ce projet a suscité un vif intérêt de la part de ce pionnier dans ce champ d’études. Des nombreux échanges que nous avons eus avec lui, il est apparu qu’il serait utile d’offrir un accès plus aisé à certains de ses articles de synthèse, parfois difficilement consultables. Nous considérons ce Guide comme un incubateur de futures recherches ; comme le montre les répertoires des manuscrits autographes, les travaux critiques sur certains de ces manuscrits sont anciens ou dépassés. Plusieurs 1
Pour les auteurs écrivant en latin et en français (par ex. Jean Gerson ou Jean de Montreuil), nous nous nous sommes limités aux manuscrits de leurs textes français.
2
Nous nous sommes concentrés sur la période qui précède l’apparition et la diffusion de l’imprimé ; le manuscrit auctorial se caractérisa alors par d’autres valeurs et d’autres enjeux que ceux qu’il avait dans une culture écrite entièrement manuscrite. Certes, la période de transition, qui va de 1490 à 1530, offre un certain nombre de cas de manuscrits auctoriaux, voire autographes (que l’on pense aux cas de Pierre Sala, Antoine Dufour, François Demoulin, Jean d’Auton, Jean Thenaud). Néanmoins, la prise en compte de ce corpus aurait exigé une étude et une recherche bibliographique spécifiques.
3
Sur ces manuscrits, voir, entre autres : B. VAN DEN ABEELE et A. SMETS, « Manuscrits et traités de chasse français du Moyen Âge », dans Romania, 116 (1998), pp. 317-367 ; A. VITALE BROVARONE, « Considérations sur la production de textes mathématiques en France et sur leur diffusion manuscrite et imprimée », dans Le moyen français, 24-25 (1990), pp. 23-53 ; O. WEIJERS, La « disputatio » dans les Facultés des arts au Moyen Âge, Turnhout, Brepols, 2002 (Studia artistarum. Études sur la Faculté des arts dans les universités médiévales, 2) ; Gr. A. RUNNALS, « Towards a Typology of Medieval French Play Manuscripts », dans Ph. E. BENNETT et Gr. A. RUNNALS (éd.), The Editor and the Text, Edimbourg, UP, 1990, pp. 96-113 ; D. SMITH, « Les manuscrits ‘de théâtre’. Introduction codicologique à des manuscrits qui n’existent pas », dans Gazette du livre médiéval, 33 (1998), pp. 1-9 ; D. SMITH et E. LALOU, « Pour une typologie des manuscrits de théâtre », dans Fifteenth Century Studies, 13 (1988), Le Théâtre et la Cité (Actes du Ve Colloque de la Société Internationale pour l’Étude du Théâtre Médiéval), pp. 569-579 ; E. LALOU, « Les Rolets de théâtre : étude codicologique », dans Théâtre et Spectacles Hier et Aujourd’hui. Moyen Âge et Renaissance (Actes du 115e Congrès International des Sociétés Savantes (Avignon 1990), Paris, CTHS, 1991, pp. 51-71.
Avant-propos
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d’entre eux mériteraient de nouvelles recherches et ne fût-ce que parfois simplement une édition critique… * *
*
Ce projet n’aurait pas pu voir le jour sans le travail de dépouillement de M.-M. Deproost et H. Haug, collaboratrices du projet, que nous remercions ici vivement.
Les manuscrits autographes en français au Moyen Âge
Mode d’emploi
Dans ce Mode d’emploi, nous entendons baliser les possibilités de recherche qu’offrent les manuscrits autographes au chercheur en français médiéval. Les différentes démarches critiques et scientifiques envisageables face aux manuscrits (entièrement ou partiellement) autographes y sont détaillées selon une typologie tripartite (Identifier, Éditer, Étudier). Chaque approche est illustrée par la référence aux travaux critiques que nous estimons les plus représentatifs et les plus accessibles. Notre objectif n’a été ni d’offrir une bibliographie critique de tous les travaux parus ni une synthèse historiographique.
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Les manuscrits autographes en français au Moyen Âge
LES POSSIBILITÉS DE RECHERCHE 1. Identifier SUR UNE BASE MATÉRIELLE ; Confronter la main d’un manuscrit avec celle de l’auteur du texte, telle qu’elle apparaît dans des échantillons authentifiés (par ex. : une signature, un paraphe ou un seing manuel dans un document de la pratique)
P. CHAMPION, Le manuscrit autographe des poésies de Charles d’Orléans, Paris, Champion, 1907. G. HASENOHR, « Un manuscrit autographe de l’Instruction de la vie mortelle de Jean Baudouin de Rosières-aux-Salines », dans Romania, 104 (1983), pp. 257-260.
; Confronter la main d’un manuscrit avec celle d’un manuscrit autographe avéré de l’auteur
F. DESONAY, « Nouvelles notes autographes d’Antoine de La Sale. Étude paléographique sur le manuscrit 10959 de la Bibliothèque royale de Belgique », dans Le Moyen Âge, 41 (1931), pp. 203-208.
; Corroborer l’identification de la main de l’auteur à partir de la facture de l’écriture (en particulier dans le cas d’une écriture non professionnelle ou influencée par l’âge de l’auteur) P. CHAMPION, Le manuscrit d’auteur du « Petit Jehan de Saintré » avec les notes autographes d’Antoine de La Sale, Paris, Champion, 1926. S. CIGADA, « Studi su Charles d’Orléans e François Villon relativi al ms B. N. fr. 25458 », dans Studi francesi, 11 (1960), pp. 201-219.
; Déterminer qu’une des mains gère la production avec l’autorité et l’intelligence que l’on suppose à l’auteur
G. OUY et Chr. RENO, « Identification des autographes de Christine de Pizan », dans Scriptorium, 34 (1980), pp. 221-238. G. OUY et Chr. RENO, « X + X’ = 1. Response to James C. Laidlaw », dans A. J. Kennedy et alii (éd.), Contexts and Continuities, Glasgow, UP, 2002, t. III, pp. 723-730.
; Mettre au jour une marque personnelle de l’auteur (transcrite de sa main), qui témoigne de son intervention dans le manuscrit ª Signature
P. DURRIEU, « Découverte de deux importants manuscrits de la librairie des ducs de Bourgogne », dans BEC, 71 (1910), pp. 64-69 [sur les manuscrits autographes de Laurent de Premierfait]. H. MARTIN, Le Boccace de Jean sans Peur. Des cas des nobles hommes et femmes. Reproduction des cent cinquante miniatures du manuscrit 5193 de la Bibliothèque
Les manuscrits autographes. Mode d’emploi
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de l’Arsenal, Bruxelles, Van Oest, 1911, en part. pp. 12-14 [idem].
ª Badge
S. LEFÈVRE, « Signatures et autographes. L’exemplaire d’Antoine de la Sale », dans M. Zimmermann (éd.), « Auctor » et « Auctoritas ». Invention et conformisme dans l’écriture médiévale. Actes du colloque tenu à l’Université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines (14-16 juin 1999), Paris, ENC, 2001 (Mémoires et documents de l’ENC, 59), pp. 429-456. S. LEFÈVRE, Antoine de La Sale. La fabrique de l’œuvre et de l’écrivain. Suivi de l’édition critique du « Traité des anciens et des nouveaux tournois », Genève, Droz, 2006 (PRF, 238).
; Remettre en cause l’authenticité d’une marque personnelle ª Signature
C. BOZZOLO, Manuscrits des traductions françaises d’œuvres de Boccace (XVe siècle), Padoue, Antenore, 1973 (Medioevo e Umanesimo, 15), en part. p. 28.
; Retrouver un manuscrit dont le colophon identifie l’auteur comme le transcripteur ou le relecteur du manuscrit
B. CARDON, « Jean Miélot als ontwerper van verluchte handschriften : De Miroir de la salvation humaine uit 1449 in de Koninklijke Bibliotheek te Brussel », dans De Gulden Passer, 64 (1986), pp. 15-46. Ch. C. WILLARD, « An autograph Manuscript of Christine de Pizan ? », dans Studi francesi, 27 (1965), pp. 452-457.
; Remettre en cause l’authenticité d’un colophon
G. PARUSSA et R. TRACHSLER, « Or sus, alons ou champ des escriptures. Encore sur l’orthographe de Christine de Pizan : l’interprétation des grands corpus », dans A. J. Kennedy et alii (éd.), Contexts and Continuities, Glasgow, UP, 2002, t. III, pp. 621-643.
; Retrouver une note d’un possesseur/d’un lecteur médiéval qui atteste de l’intervention de ce dernier dans un manuscrit
G. OUY, « Enquête sur les manuscrits autographes du chancelier Gerson et sur les copies faites par son frère le célestin Jean Gerson », dans Scriptorium, 16 (1962), pp. 275-301.
; Retrouver une mention de comptes où l’auteur est identifié comme le producteur d’un manuscrit
P. COCKSHAW, « Mentions d’auteurs, de copistes, d’enlumineurs et de libraires dans les comptes généraux de l’état bourguignon (1384-1419) », dans Scriptorium, 23 (1969), pp. 122-144. P. COCKSHAW, « À propos des ‘éditeurs’ à la cour de Bourgogne », dans M.-Cl. Hubert, E. Poulle et M.-H. Smith (éd.), Le statut du scripteur au Moyen Âge. Actes du XIIe colloque scientifique du Comité international de paléographie latine (Cluny, 17-20 juillet 1998), Paris, ENC, 2000 (Matériaux pour l’histoire publiés par l’ENC, 2), pp. 283-291.
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Les manuscrits autographes en français au Moyen Âge
; Corroborer une présomption d’autographie à partir d’une reconsidération du contexte pragmatique de l’utilisation de l’écrit dans le milieu de l’auteur
G. OUY, « À propos des manuscrits autographes de Charles d’Orléans identifiés en 1955 à la Bibliothèque nationale. Hypothèse ‘ingénieuse’ ou certitude scientifique ? », dans BEC, 118 (1960), pp. 179-188. M.-H. TESNIÈRE, « Vatican, BAV, pal. lat. 1989 », dans Boccaccio visualizzato. Narrare per parole e per immagini fra Medioevo e Rinascimento, éd. V. Branca, Turin, Einaudi, 1999, t. III, pp. 205-214, en part. p. 211 [sur Laurent de Premierfait]. T. VAN HEMELRYCK, « Manuscrits autographes et corrections d’auteurs à la fin du Moyen Âge. Le cas controversé de Christine de Pizan », dans R. Adam et A. Marchandisse (éd.), Le livre au fil de ses pages. Actes de la 14e journée d’étude du Réseau des Médiévistes belges de Langue française (Université de Liège, 18 novembre 2005), Bruxelles, 2009 (Archives et bibliothèques de Belgique, 87), pp. 101-118.
; Remettre en cause une identification en mettant au jour, à partir d’un examen paléographique, plusieurs mains dans le travail jusque-là attribué à la seule main de l’auteur
M. AUSSEMS, Christine de Pizan and the Scribal Fingerprint. A Quantitative Approach to Manuscript Studies, Université d’Utrecht, 2006, mémoire de master. M. AUSSEMS, « Christine de Pizan et la main X : quelques questions », dans L. Dulac, A. Paupert, Chr. Reno et B. Ribémont (éd.), Desireuse de plus avant querre… Actes du VIe Colloque international sur Christine de Pizan (Paris, 20-24 juillet 2006). Volume en hommage à James Laidlaw, Paris, Champion, 2008 (Études christiniennes, 10), pp. 209-219.
; Nuancer la portée de l’identification de plusieurs mains dans un manuscrit en montrant que les différences paléographiques résultent d’une différence codicologique (par ex. : dans un recueil)
T. VAN HEMELRYCK et Chr. RENO, « Dans l’atelier de Christine de Pizan. Le manuscrit Harley 4431 », dans Pecia, 13 (2010), J.-L. Deuffic (éd.), Du scriptorium à l’atelier. Copistes et enlumineurs dans la conception du livre manuscrit au Moyen Âge, Turnhout, Brepols, 2010, pp. 267-286.
; Remettre en cause une identification en mettant en évidence les incompatibilités pratiques entre les activités littéraires et professionnelles de l’auteur et ses activités supposées de transcripteur J.-P. BOUDET, « Un prélat et son équipe de travail à la fin du Moyen Âge : remarques sur l’œuvre scientifique de Pierre d’Ailly », dans D. Marcotte (éd.), Humanisme et culture géographique à l’époque du Concile de Constance. Autour de Guillaume Fillastre. Actes du Colloque de l’Université de Reims, Turnhout, Brepols, 2002 (Terrarum Orbis. Histoire des représentations de l’espace. Textes, images, 3), pp. 127-150.
Les manuscrits autographes. Mode d’emploi
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SUR UNE BASE TEXTUELLE ; Analyser le comportement textuel de la main d’un manuscrit ª Montrer que la main qui transcrit fournit un travail d’une qualité textuelle exceptionnelle P. MEYER, « La Vie de Saint Grégoire le Grand traduite du latin par frère Angier, religieux de Sainte-Frideswide », dans Romania, 12 (1883), pp. 145-208.
ª Montrer que la main qui transcrit respecte scrupuleusement les choix de l’auteur dans l’exemplar G.
OUY, « L’orthographe de Laurent de Premierfait », dans C. Bozzolo (éd.), Un traducteur et un humaniste de l’époque de Charles VI, Laurent de Premierfait, Paris, PUPS, 2004 (Textes et documents d’histoire médiévale, 4), pp. 308-314.
ª Montrer que la main qui transcrit intervient dans le texte avec une autorité et une intelligence que l’on attend de l’auteur ª Au stade de la copie
G. OUY et Chr. RENO, avec la collab. de J. C. Laidlaw, « Manuscrits copiés en série. Les quatre témoins contemporains du Livre des fais et bonnes meurs du sage roy Charles Ve d’icelluy nom », dans Cahiers de recherches médiévales, 16 (2008), pp. 239-254.
ª Au stade de la relecture
L. DELISLE, « Observations sur plusieurs manuscrits de la Politique et de l’Économique de Nicole Oresme », dans BEC, 30 (1869), pp. 601-620 A. VERNET, « La ‘première minute’ du Chasteau de virginité de Georges d’Esclavonie (1411) », dans Paläographie 1981. Colloquium des Comité International de Paléographie (München, 15-18 Sept. 1981), Munich, Arbeo, 1982 (Münchener Beiträge zur Mediävistik und Renaissance-Forschung), pp. 233-247.
ª Montrer que la main qui relit intervient selon des procédés qui laissent penser qu’il s’agit de la main de l’auteur et non de celle d’un collaborateur (par ex. : corrections des archigraphèmes ou de la ponctuation)
Fr. GUICHARD-TESSON, « Le souci de la langue et du style au XIVe siècle : l’autographe des Problèmes d’Evrart de Conty », dans Le moyen français, 33 (1993), pp. 60-84.
; Au départ des différences dans les archigraphèmes utilisés d’un manuscrit à l’autre ou d’une partie à l’autre d’un manuscrit, mettre au jour plusieurs mains dans le travail jusque-là attribué à la seule main de l’auteur et ainsi remettre en cause le postulat d’une identification G. PARUSSA, « Autographes et orthographe. Quelques considérations sur l’orthographe de Christine de Pizan », dans Romania, 117 (1999), pp. 143-159. G. PARUSSA et R. TRACHSLER, « La ‘scripta’ de Jacotin du Bois, un copiste dans l’atelier de Jehan Wauquelin », dans M.-Cl. de Crécy et alii (éd.), Jean Wauquelin. De Mons à la cour de Bourgogne, Turnhout, Brepols, 2006 (Burgundica, 11), pp. 185200.
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Les manuscrits autographes en français au Moyen Âge
; À partir de l’examen des leçons fautives d’un texte, montrer que la main qui transcrit le manuscrit n’est pas celle de l’auteur, car elle : ª fait des fautes trop nombreuses
G. HASENOHR, comte rendu d’É. Hicks (éd.), Jean Gerson, Jean de Montreuil, Gontier et Pierre Col, Le débat sur le roman de la rose, Paris, Champion, 1977 (Bibliothèque du XVe siècle, 43), dans Romania, 100 (1979), pp. 129-130. M.-Cl. DE CRÉCY (éd.), La Belle Hélène de Constantinople. Mise en prose d’une chanson de geste, Genève, Droz, 2002 (TLF, 547), en part. p. XIV. M. MIKHAÏLOVA, « Le bien dire du manuscrit BnF fr. 24301. Recueils et fleurs de rhétorique », dans O. Collet et Y. Foehr-Janssens (éd.), Le recueil au Moyen Âge. Le Moyen Âge central, Turnhout, Brepols, 2010 (TCC, 8), pp. 63-90, en part. p. 80.
ª ne comprend pas le texte qu’elle copie
J. C. LAIDLAW, « Christine’s Lays – Does Practice Make Perfect ? », dans A. J. Kennedy et alii (éd.), Contexts and Continuities, Glasgow, UP, 2002, t. II, pp. 467-482.
ª a des difficultés à lire l’exemplar de l’auteur
G. DI STEFANO (éd.), Laurent de Premierfait, Decameron, Montréal, CERES, 1998 (Bibliothèque du moyen français, 3), pp. XIX-XX.
ª ne comprend pas certaines notes de régie de l’auteur dans l’exemplar
A. D. HEDEMAN, Translating the Past. Laurent de Premierfait and Boccaccio’s De casibus, Los Angeles, J. Paul Getty Museum, 2008, pp. 50-60.
; À partir de l’examen des corrections apportées à un manuscrit (corrections inopportunes et/ou au résultat fautif), montrer que le relecteur n’est pas l’auteur M. EUSEBI, « Le varianti d’autore nella tradizione manoscritta del Petit Jehan de Saintré », dans Cultura neolatina, 30 (1970), pp. 172-184. Fl. BOUCHET (éd.), René d’Anjou, Le livre du cuer d’amour espris, Paris, LGF, 2003 (Lettres gothiques), en part. pp. 68-69.
; Retrouver des aveux d’un auteur quant à son intervention dans un ou des manuscrits de ses textes
A. BAYOT, « Notice du manuscrit original des Mémoires de Jean de Haynin », dans Revue des Bibliothèques et Archives de Belgique, 6 (1908), pp. 109-144. A. GUILLEMAIN, « Le Testament de Philippe de Mézières (1932) », dans Mélanges de littérature du Moyen Âge au XXe siècle offerts à Mademoiselle Jeanne Lods, Paris, ENS, 1978 (Collection de l’École Normale Supérieure de Jeunes Filles, 10), pp. 296-322.
Les manuscrits autographes. Mode d’emploi
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; Attribuer la rédaction du texte copié au transcripteur d’un manuscrit
Chr. FERLAMPIN-ACHER, Perceforest et Zéphir. Propositions autour d’un récit arthurien bourguignon, Genève, Droz, 2010 (PRF, 251) [attribution de la rédaction du texte du manuscrit de l’Arsenal à David Aubert]. O. DELSAUX, « La mise en prose des Vigiles des morts de Pierre de Nesson, texte inconnu attribuable à Jean Miélot », dans Le Moyen Âge, 119 (2013), pp. 143181.
2. Éditer ; Proposer une réflexion méthodologique sur les spécificités d’édition des manuscrits entièrement ou partiellement autographes ª sur la question du choix du manuscrit et de l’emendatio éditoriale
G. DI STEFANO, « L’édition des textes en moyen français », dans Actes du IIIe Congrès international de Linguistique et Philologie romanes, Québec, PU de Laval, 1976, t. II, pp. 797-808. G. DI STEFANO, Essais sur le moyen français, Padoue, Liviana, 1977, en part. pp. 1-29.
ª sur la question des éditions génétiques
E. ORNATO, « L’édition des textes médiévaux conservés dans des manuscrits autographes », dans Les manuscrits. Transcription, édition, signification, Paris, Presses de l’ENS, 1976 (Publications du centre d’histoire et d’analyse des manuscrits modernes), pp. 37-62. E. ORNATO et G. OUY, « Édition génétique de textes médiévaux », dans N. Catach (dir.), Les éditions critiques. Problèmes techniques et éditoriaux, Paris, Les Belles Lettres, 1988 (Annales littéraires de l’Université de Besançon), pp. 27-43. G. OUY, « Problèmes d’édition des manuscrits autographes médiévaux », dans Les problèmes posés par l’édition critique des textes anciens et médiévaux, Louvain-la-Neuve, UCL-Publications de l’Institut d’Études médiévales, 1992, pp. 399-420.
ª sur la tension entre édition critique et édition génétique
É. HICKS, « Pour une édition génétique de l’Epistre Othea », dans M. Ornato et N. Pons (éd.), Pratiques de la culture écrite en France au XVe siècle. Actes du Colloque international du CNRS (Paris, 16-18 mai 1992), Turnhout, Brepols, 1995 (FIDEM. Textes et études du Moyen Âge, 2), pp. 151-159. E. J. RICHARDS, « Editing the Livre de la cité des dames. New Insights, Problems and Challenges », dans É. Hicks (éd.), Au champ des escriptures. e III colloque international sur Christine de Pizan, Paris, Champion, 2000 (Études christiniennes, 6), pp. 789-816.
ª sur l’édition d’un manuscrit préparatoire
Fr. GUICHARD-TESSON et M. GOYENS, « Comment éditer l’autographe d’une traduction de traduction ? », dans Scriptorium, 63 (2009), pp. 173205.
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Les manuscrits autographes en français au Moyen Âge
ª sur l’édition électronique
J. C. LAIDLAW et Ch. MANSFIELD, « Designing a Digital Version of British Library, Harley MS 4431. The Making of the Queen’s Manuscript », dans T. Van Hemelryck et C. Van Hoorebeeck (éd.), L’écrit et le manuscrit à la fin du Moyen Âge, Turnhout, Brepols, 2006 (TCC, 1), pp. 183-203.
; Proposer un panorama critique des éditions de textes conservés dans des manuscrits entièrement ou partiellement autographes
O. DELSAUX, « Au degré zéro de la philologie. Bilan et perspectives de l’édition des manuscrits d’auteur en moyen français », dans St. Aubert et M. Baron (éd.), L’auteur et son manuscrit au Moyen Âge, Madrid, Casa de Velázquez, 2013.
; Suite à la découverte d’un manuscrit autographe, rééditer un texte sur cette base ª L’édition antérieure était basée sur un manuscrit seulement corrigé par l’auteur et non copié de sa main B. K. ALTMANN (éd.), Christine de Pizan, The Love Debate Poems of Christine de Pizan. Le Livre du Debat de deux amans. Le Livre des Trois jugemens. Le Livre du Dit de Poissy, Gainesville, UP of Florida, 1998 [édition antérieure : M. Roy (éd.), Christine de Pizan, Œuvres poétiques, Paris, Didot, 1886-1896 (SATF)]. Chr. RENO et L. DULAC (éd.), Christine de Pizan, Le Livre de l’advision Cristine, Paris, Champion, 2001 (Études christiniennes, 4) [édition antérieure : M. L. Towner (éd.), Christine de Pizan, L’avision-Christine, Washington D. C., The Catholic University of America, 1932].
ª L’édition antérieure était basée sur un manuscrit tardif
A. J. KENNEDY (éd.), Christine de Pizan, Le Livre du corps de policie, Paris, Champion, 1998 (Études christiniennes, 1) [édition antérieure : R. H. Lucas (éd.), Christine de Pizan, Le Livre du Corps de Policie, Genève-Paris, DrozMinard, 1967 (TLF, 145)].
; Éditer un manuscrit entièrement ou partiellement autographe en adaptant la politique d’édition traditionnelle aux spécificités de ce type de manuscrit ª En proposant un classement des manuscrits selon une ligne du temps plutôt que selon un stemma codicum J. C. LAIDLAW, « How Long is the Livre du chemin de long estude ? », dans Ph. Bennett et Gr. Runnals (éd.), The Editor and the Text, Édimbourg, UP, 1990, pp. 83-96. A. TARNOSWKI (éd.), Le Chemin de Longue Étude, Paris, LGF, 2000 (Lettres gothiques).
ª En respectant au maximum le manuscrit de base ª pour ce qui est de l’emendatio du texte
J. B. WILLIAMSON (éd.), Philippe de Mézières, Le livre de la vertu du sacrement de mariage, Washington D.C., The Catholic University of America Press, 1993. N.-O. JÖNSSON (éd.), Vie et miracles de saint Josse de Jean Miélot, Turnhout,
Les manuscrits autographes. Mode d’emploi
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Brepols, 2004 (Textes vernaculaires du Moyen Âge, 1).
ª pour ce qui est des corrections de l’auteur
G. DI STEFANO (éd.), Jean Courtecuisse, L’œuvre oratoire française, Turin, Giappichelli, 1969 (Facoltà di Lettere e Filosofia. Filologia moderna, 3). A. SCHOYSMAN (éd.), Jean Lemaire de Belges, Chronique de 1507, Bruxelles, Académie royale de Belgique, 2001 (Classe des Lettres. Anciens auteurs belges 2e série, 10).
ª pour ce qui est des archigraphèmes
M. CAVAGNA, La vision de Tondale. Les versions françaises de Jean de Vignay, David Aubert, Regnaud le Queux, Paris, Champion, 2008 (CFMA, 159).
ª pour ce qui est de la ponctuation
O. DELSAUX, « Un prédicateur au travail. Édition du brouillon autographe d’un sermon inédit du victorin Henri Le Boulangier (ms. Paris, BnF, lat. 14921, ff. 100r-103v) », dans Neuphilologische Mitteilungen, 113 (2012), pp. 218-239. R. ORENGO, Les dialogues de Grégoire le Grand traduits par Angier publiés d’après le manuscrit Paris, BnF, fr. 24766 unique et autographe, Paris, Paillart, 2013 (SATF).
ª pour ce qui est de la mise en page
M. COLOMBO TIMELLI, « Jean Miélot, Les VII Sacremens de l’Eglise », dans Studi francesi, 55 (2011), pp. 61-79.
ª En donnant à lire les différentes étapes de la vie du texte (avanttexte et après-texte) ª comme des textes à part entière ª par l’édition d’une seule étape P. PERDRIZET (éd.) Speculum humanae salvationis. Texte critique. Traduction inédite. Les sources et l’influence iconographique principalement sur l’art alsacien du XIVe siècle, Mulhouse, Meininger, 1907-1909 [manuscrit de diffusion].
G. OUY et Chr. RENO, « Les Proverbes moraux de Christine de Pizan. Une nouvelle édition critique et quelques problèmes », dans M. Colombo Timelli et Cl. Galderisi (éd.), « Pour acquerir honneur et pris ». Mélanges de Moyen Français offerts à Giuseppe Di Stefano, Montréal, CERES, 2004, pp. 560-573 [manuscrit de travail].
ª par l’édition successive ou synoptique de différentes étapes comme des textes à part entière
Ch. POTVIN (éd.), Œuvres de Ghillebert de Lannoy, voyageur, diplomate et moraliste, Louvain, Lefever, 1878 pp. 291-325 [pour l’Instruction d’un jeune prince]. F. DESONAY (éd.), Antoine de La Sale, Œuvres. I. La Salade, Liège, Faculté de Philosophie et Lettres, 1935 (Bibliothèque de Philosophie et Lettres de l’Université de Liège, 68). J.-Ch. HERBIN (éd.), Yonnet de Metz. Mise en prose de Philippe de Vigneulles (1515-1518) d’après le manuscrit h, avec en regard la
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Les manuscrits autographes en français au Moyen Âge
version remaniée en vers du manuscrit N (Arsenal 3143 – siècle), Paris, Paillart, 2011 (SATF).
XIV
e
ª comme différentes composantes du texte final de l’auteur (tel que devait le présenter l’exemplar)
N. GRÉVY-PONS, E. ORNATO et G. OUY (éd.), Jean de Montreuil, Opera, Turin-Paris, Giappichelli-CEMI, 1963-1975. J.-P. BOUDET (éd.), Simon de Phares, Le recueil des plus celebres astrologues, Paris, Champion, 1997 (Société de l’Histoire de France).
ª En limitant le nombre de manuscrits de contrôle (par l’exclusion de tous les manuscrits non originaux ou d’une partie d’entre eux) G. PARUSSA (éd.), Christine de Pizan, Epistre Othea, Genève, Droz, 1999 (TLF, 517). P. M. GATHERCOLE, Laurent de Premierfait’s Des cas des nobles hommes et femmes, Chapel Hill, The University of North Carolina Press, 1968 (Studies in the Romance Languages and Literatures, 74). G. OUY, Gerson bilingue. Les deux rédactions, latine et française, de quelques œuvres du chancelier parisien, Paris, Champion, 1998 (Études christiniennes, 2). S. MARZANO (éd.), Laurent de Premierfait, Livre de vieillesse. Traduction du De senectute de Cicéron (1405), Turnhout, Brepols, 2010 (TCC, 10).
; Éditer un manuscrit entièrement ou partiellement autographe en suivant la politique d’édition traditionnelle, sans l’adapter aux spécificités de ce type de manuscrit ªpour ce qui est du choix du manuscrit de base G. DI STEFANO (éd.), Laurent de Premierfait, Decameron, Montréal, CERES, 1998 (Bibliothèque du moyen français, 3).
ª pour ce qui est de l’emendatio du texte
A. D. MENUT (éd.), « Maistre Nicole Oresme, Le Livre de Politiques d’Aristote. Published from the Text of the Avranches Manuscript 223 », dans Transactions of the American Philosophical Society 2e série, 60 (1970), pp. 1-392. J. R. SMEETS (éd.), La Bible de Jehan Malkaraume. (Ms. Paris, Bibl. nat. f. fr. 903) (XIIIe / XIVe siècle), Amsterdam, Van Gorcum Assen, 1978. I. HILL (éd.), Le reconfort de Madame de Fresne, Exeter, University of Exeter, 1979 (Textes littéraires, 34). J.-Cl. MÜHLETHALER (éd.), Charles d’Orléans, Ballades et rondeaux, Paris, LGF, 1992 (Lettres gothiques).
; Éditer un texte en ne suivant pas un manuscrit entièrement ou partiellement autographe ª en privilégiant un manuscrit corrigé par l’auteur
M. Ch. CURNOW (éd.), The « Livre de la Cité des Dames » of Christine de Pisan : A Critical Edition, Nashville, Vanderbilt University, 1975. A. PAUPERT (éd.), Christine de Pizan, Le livre de la cité des dames, Paris, Champion, à paraître.
ª en privilégiant un manuscrit original
S. HÉRICHÉ (éd.), Les faicts et les conquestes d’Alexandre le Grand de Jehan Wauquelin
Les manuscrits autographes. Mode d’emploi
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(XVe siècle), Genève, Droz, 2000 (TLF, 527), en part. pp. LI-LVI.
ª en privilégiant un manuscrit non original ª qui témoigne d’une réécriture auctoriale
N. GRÉVY-PONS, E. ORNATO et G. OUY (éd.), Jean de Montreuil, Opera, Turin-Paris, Giappichelli-CEMI, 1963-1975, t. II [Traité contre les Anglais]. J. MISRAHI et Ch. KNUDSON (éd.), Antoine de La Sale, Jehan de Saintré, Genève-Paris, Droz-Minard, 1965 (TLF, 117).
ª qui est moins fautif
P. IMBS et J. CERQUIGLINI-TOULET (éd.), Le Livre du Voir Dit, Paris, LGF, 1999 (Lettres gothiques) [le manuscrit écarté n’est pas réputé autographe].
3. Étudier APPROCHE MATÉRIELLE ; Envisager les modalités pratiques de production des manuscrits entièrement ou partiellement autographes (réseaux d’artisans, répartition du travail entre l’auteur et ses collaborateurs, stratégies éditoriales, environnement de publication, etc.) ª d’un manuscrit J. B. WILLIAMSON, « BnF. fr. 1175. A collaboration between Author and Artist », dans D. W. Burchmore (éd.), Text and Image, ACTA 10 1986 (for 1983), Binghampton, Center for Medieval and Early Renaissance Studies, State University of New York at Binghamton, 1986, pp. 77-92. J. C. LAIDLAW, « Christine de Pizan : the Making of the Queen’s Manuscript (London, British Library, Harley 4431) », dans G. Croenen et P. Ainsworth (éd.), Patrons, Authors and Workshops. Books and Book Production in Paris around 1400, Louvain, Peeters, 2006 (Synthema, 4), pp. 297-310.
ª de tous les manuscrits d’un auteur
R. E. F. STRAUB, David Aubert, escripvain et clerc, Amsterdam-Atlanta, Rodopi, 1995 (Faux titre. Études de langue et littérature françaises, 96). R. H. ROUSE et M. A. ROUSE, « Publishing Watriquet’s Dits », dans Viator, 32 (2001), pp. 127-175. G. OUY, « Le célestin Jean Gerson copiste et éditeur de son frère », dans H. Spilling (éd.), La collaboration dans la production de l’écrit médiéval. Actes du e XIII colloque du Comité international de paléographie latine (Weingarten, 22-25 septembre 2000), Paris, ENC, 2003 (Matériaux pour l’Histoire, 4), pp. 281-307. T. VAN HEMELRYCK, « Autour de Robert du Herlin. Questions littéraires et codicologiques », dans Reinardus, 18 (2005), pp. 153-165. M. GIL, « Jean du Chesne, écrivain lillois à la fin de l’époque bourguignonne », dans A. M. W. As-Vijvers, J. M. M. Hermans et G. C. Huisman (éd.), Manuscript Studies in the Low Countries. Proceedings of the « Groninger Codicologendagen » in Friesland, 2002, Gröningen, Egbert Forsten, 2008 (Boekhistorische 3e série), pp. 159-184. H. WIJSMAN, « Jean Miélot et son réseau. L’insertion à la cour de Bourgogne du traducteur-copiste », dans Le moyen français, 67 (2010), pp. 157-202. O. DELSAUX, « Profil d’un des copistes des manuscrits originaux de Christine de Pizan : P. De La Croix, alias la main R », dans Scriptorium, 65 (2011),
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Les manuscrits autographes en français au Moyen Âge
pp. 251-297. P. SCHANDEL, « Le Maître de Wavrin », dans B. Bousmanne et Th. Delcourt (éd.), Miniatures flamandes. 1404-1482, Paris-Bruxelles, BnFKBR, 2011, pp. 358-360. Chr. RENO, G. OUY et I. VILLELA-PETIT, Album Christine de Pizan, Turnhout, Brepols, 2012 (TCC, 14).
ª des manuscrits autographes d’un milieu
L. M. J. DELAISSÉ, La miniature flamande. Le mécénat de Philippe le Bon, Bruxelles, Palais des Beaux-Arts, 1959. G. OUY, « Autographes calligraphiés et scriptoria d’humanistes en France vers 1400 », dans Bulletin philologique et historique (jusqu’à 1610) du Comité des travaux historiques et scientifiques (Année 1963). Actes du 88e Congrès national des Sociétés savantes tenu à Clermont-Ferrand, 1966, pp. 891-898. P. DE WINTER, « Copistes, éditeurs et enlumineurs à la fin du XIVe siècle. La production à Paris de manuscrits à peintures », dans Actes du 100e Congrès national des sociétés savantes. Section d’archéologie. 1975, Paris, Bibliothèque nationale, 1978, pp. 173-198. R. H. ROUSE et M. A. ROUSE, Manuscripts and their Makers. Commercial Book Producers in Medieval Paris. 1200~1500, Londres-Turnhout, Harvey Miller Publishers-Brepols, 2000. G. CROENEN, « Patrons, Authors and Workshops. Books and Book Production in Paris around 1400 », dans G. Croenen et P. Ainsworth (éd.), Patrons, Authors and Workshops. Books and Book Production in Paris around 1400, Louvain, Peeters, 2006 (Synthema, 4), pp. 1-20. B. BOUSMANNE et Th. DELCOURT, Miniatures flamandes. 1404-1482, ParisBruxelles, BnF-KBR, 2011.
; Intégrer les manuscrits autographes médiévaux dans une approche diachronique
Ch. SAMARAN, « La recherche des manuscrits d’auteur du Moyen Âge et de la Renaissance », dans Revue du Seizième Siècle, 15 (1928), pp. 344-355. R. CHARTIER, L’ordre des livres. Lecteurs, auteurs, bibliothèques en Europe entre XIVe et e XVIII siècles, Aix-en-Provence, Alinéa, 1992 (De la pensée). M.-O. GERMAIN et D. THIBAULT, Brouillons d’écrivains, Paris, BnF, 2001. J. VIGNES, « Les modes de diffusion du texte poétique dans la seconde moitié du XVIe siècle : essai de typologie », dans J.-E. Girot (éd.), Le poète et son œuvre : de la composition à la publication. Actes du colloque de Valenciennes (20-21 mai 1999), Genève, Droz, 2004 (Cahiers d’Humanisme et Renaissance, 68), pp. 173-198.
; Limiter l’histoire des manuscrits autographes à celle des manuscrits de travail A. VIALA, « L’auteur et son manuscrit dans l’histoire de la production littéraire », dans M. Contat (éd.), L’auteur et le manuscrit, Paris, PUF, 1991 (Perspectives Critiques), pp. 95-118. B. BOIE, « L’écrivain et ses manuscrits », dans L. Hay (éd.), Les manuscrits des écrivains, Paris, CNRS, 1993, pp. 35-53.
Les manuscrits autographes. Mode d’emploi
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APPROCHE PHILOLOGIQUE ; Étudier la transmission du texte ª en se limitant aux manuscrits entièrement ou partiellement autographes G. PARUSSA, « Arbitraires, systématiques, accidentelles ? À propos des variantes entre deux familles de manuscrits de l’Epistre d’Othea », dans L. Dulac et B. Ribémont (éd.), Une femme de Lettres au Moyen Âge. Études autour de Christine de Pizan, Orléans, Paradigme, 1995 (Medievalia. Série « Études christiniennes »), pp. 431-446. O. DELSAUX, « La philologie au risque de l’autographie. L’exemple du Debat de deux amans de Christine de Pizan », dans RBPH, 86 (2008), pp. 677-707.
ª en considérant les manuscrits autographes et les manuscrits non originaux
B. CERQUIGLINI, « Variantes d’auteur et variance de copiste », dans L. Hay (éd.), La naissance du texte, Paris, Corti, 1989, pp. 105-119. E. HICKS, « Le Livre des Trois Vertus of Christine de Pizan : Beinecke ms. 427 », dans Yale French Studies, n° hors-série (1991), éd. D. Poirion et N. Freeman Regalado, Contexts. Style and Values in Medieval Art and Literature, pp. 57-71. J. C. LAIDLAW, « Un manuscrit original du Livre des Trois Vertus : Londres British Library, Ms Additional 31841 », dans L. Dulac et B. Ribémont (éd.), Une femme de Lettres au Moyen Âge. Études autour de Christine de Pizan, Orléans, Paradigme, 1995 (Medievalia. Série « Études christiniennes »), pp. 399-409. N. PONS, « Leonardo Bruni, Jean Lebègue et la cour. Échec d’une tentative d’humanisme à l’italienne ? », dans D. Marcotte (éd.), Humanisme et culture géographique à l’époque du Concile de Constance. Autour de Guillaume Fillastre. Actes du Colloque de l’Université de Reims, Turnhout, Brepols, 2002 (Terrarum Orbis. Histoire des représentations de l’espace : textes, images, 3), pp. 95-125 [sur la traduction du Commentarii de bello Punico primo de Lebègue]. G. M. ROCCATI, « La réception de l’œuvre d’Eustache Deschamps aux XVe et XVIe siècles : des textes sans auteur », dans T. Van Hemelryck et C. Van Hoorebeeck, L’écrit et le manuscrit à la fin du Moyen Âge, Turnhout, Brepols, 2006 (TCC, 1), 2006, pp. 277-302. O. DELSAUX, « Variantes d’auteur ou variance de copiste : l’escripvain en moyen français face à la mouvance de ses manuscrits », dans C. Le Cornec Rochelois, A. Salamon et A. Rochebouet (éd.), Le texte médiéval. De la variante à la recréation, Paris, Presses de l’Université de Paris-Sorbonne, 2011 (Cultures et civilisations médiévales), pp. 145-158.
ª en considérant les manuscrits originaux
E. KEITEL, « La tradition manuscrite de Guillaume de Machaut », dans Guillaume de Machaut. Poète et compositeur. Reims (19-22 avril 1978), Paris, Klincksieck, 1982, pp. 75-94. W. KIBLER et J. WIMSATT, « Machaut’s Text and the Question of His Personal Supervision », dans R. B. Palmer (éd.), Chaucer’s French Contemporaries. The Poetry/Poetics of Self and Tradition, New York, AMS Press, 1999, pp. 93-109.
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Les manuscrits autographes en français au Moyen Âge
; Dégager un système linguistique propre à un transcripteur, en travaillant sur des documents datés, localisés, dont les transcripteurs sont connus et qui correspondent souvent à des copies descriptives d’un exemplar perdu ª pour les archigraphèmes
G. OUY, « Les orthographes de divers auteurs français des XIVe et XVe siècles. Présentation et étude de quelques manuscrits autographes », dans ce volume. G. OUY et Chr. RENO, « Les hésitations de Christine : Étude sur les variantes de graphies dans trois manuscrits autographes de Christine de Pizan », dans Revue des langues romanes, 92 (1988), pp. 265-286.
ª pour la ponctuation
G. OUY, « La ponctuation des premiers humanistes français », dans La ponctuation. Recherches historiques et actuelles. Actes de la Table ronde internationale CNRS de mai 1978, Paris-Besançon, G.T.M.-CNRSH.E.S.O., 1979, pp. 56-89. C. BARBANCE-GUILLOT, « La ponctuation médiévale : quelques remarques sur cinq manuscrits du début du XVe siècle », dans Romania, 113 (19921995), pp. 505-527.
ª pour la versification O. DELSAUX, « De l’autographie féminine comme adjuvant à l’étude des textes poétiques en moyen français », dans T. Van Hemelryck et M. Colombo Timelli, Quant l’ung amy pour l’autre veille. Mélanges de moyen français offerts à Claude Thiry, Turnhout, Brepols, 2008 (TCC, 5), pp. 207216.
; Étudier l’évolution des pratiques linguistiques de l’auteur
N. CATACH et G. OUY, « De Pierre d’Ailly à Jean Antoine de Baïf : un exemple de double orthographe à la fin du XIVe siècle », dans Romania, 97 (1976), pp. 218248. G. PARUSSA, « Espelant lettres de mondaine clergie. Les graphies du manuscrit personnel de Charles d’Orléans (Paris, BnF fr. 25458) », dans Cahiers textuel, 34 (2011), Charles d’Orléans. Une aventure poétique. Journées d’études, pp. 91-105.
; Dégager des traits caractéristiques du style et de la langue de l’auteur à partir des corrections qu’il apporte à ses manuscrits
M. BRONCKART, Étude philologique sur la langue, le vocabulaire et le style du chroniqueur Jean de Haynin, Bruxelles, Liège, 1933 (Mémoires de l’Académie royale de langue et littérature françaises de Belgique, 7). A. SCHOYSMAN, « La langue du chroniqueur Jean Lemaire de Belges d’après ses corrections autographes dans le ms. parisien BN, Dupuy 503 », dans E. Galazzi et G. Bernardelli (éd.), Lingua, cultura e testo. Miscellanea di studi francesi in onore di Sergio Cigada, Milan, Vità e Pensiero, 2003, pp. 717-726.
Les manuscrits autographes. Mode d’emploi
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APPROCHE LITTÉRAIRE ; Étudier les méthodes de travail de l’auteur (avant-texte et aprèstexte) ª la manière dont il prépare la rédaction de son texte
R. MEYENBERG et G. OUY, « Alain Chartier lecteur d’Ovide (Ms. Paris, B.N. lat. 8009) », dans Scrittura e civiltà, 14 (1990), pp. 75-103. Fr. COLLARD, Un historien au travail à la fin du XVe siècle : Robert Gaguin, Genève, Droz, 1996 (THR, 301). J.-M. CAUCHIES (éd.), Jean Lemaire de Belges, Le carnet de notes d’un chroniqueur (août 1507-février 1509), Bruxelles, Académie royale de Belgique, 2008 (Classe des Lettres. Anciens Auteurs belges 2e série, 15). C. ROGER, Guillaume de Saint-Lô, un prédicateur à l’œuvre au XIVe siècle, Paris, ENC, 2009, thèse inédite. G. OUY et Chr. RENO, « La copie hâtive des Proverbes moraux », dans Cahiers de recherches médiévales et humanistes, 23 (2012), pp. 299-307.
ª la manière dont il rédige son texte G.
POERCK, « Le sermon bilingue sur Jonas du manuscrit de Valenciennes 521 (475) », dans Romanica Gandensia, 4 (1955), pp. 31-66. A. D’HAENENS, « Un autographe de Gilles Li Muisis, abbé de Saint-Martin à Tournai († 1353) », dans Scriptorium, 13 (1959), pp. 233-237. L. THORPE, « The Four Rough Drafts of Bauduins Butors », dans Nottingham Mediaeval Studies, 12 (1968), pp. 3-20 ; 13 (1969), pp. 49-64 ; 14 (1970), pp. 41-63. G. GROS, « L’écriture du prince : étude sur le souci graphique de Charles d’Orléans dans son manuscrit personnel (Paris, Bibl. Nat. fr. 25428) », dans M. Zink et D. Bohler (éd.), L’Hostellerie de pensée. Études sur l’art littéraire au Moyen Âge offertes à Daniel Poirion par ses anciens élèves, Paris, Presses de l’Université de la Sorbonne, 1995 (Culture et civilisation médiévales, 12), pp. 195-204. DE
ª la manière dont il prépare son texte pour la diffusion F. DESONAY, « Comment un écrivain se corrigeait au XVe siècle ? Étude sur les corrections du manuscrit d’auteur du Petit Jehan de Saintré d’Antoine de la Sale », dans RBPH, 6 (1927), pp. 81-121. G. OUY et Chr. RENO, « Où mène le Chemin de long estude ? Christine de Pizan, Ambroglio Migli, et les ambitions impériales de Louis d’Orléans (À propos du ms. BNF fr. 1643) », dans J. Campbell et N. Margolis (éd.), Christine de Pizan 2000. Studies on Christine de Pizan in Honour of Angus J. Kennedy, Amsterdam-Atlanta, Rodopi, 2000 (Faux Titre. Études de langue et littérature françaises, 196), pp. 177-195
ª la manière dont il réécrit son texte
J. C. LAIDLAW, « Christine de Pizan – A Publisher’s Progress », dans Modern Language Review, 82 (1987), pp. 35-75. Chr. RENO, « Le Livre de Prudence/Livre de la Prod’hommie de l’homme : nouvelles perspectives », dans L. Dulac et B. Ribémont (éd.), Une femme de Lettres au Moyen Âge. Études autour de Christine de Pizan, Orléans, Paradigme, 1995 (Medievalia. Série « Études christiniennes »), pp. 25-38. M.-H. TESNIÈRE, « Un cas de censure à la Librairie de Charles V : le fragment du manuscrit Paris, BNF, Français 24287 », dans Cultura neolatina, 55 (2005),
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Les manuscrits autographes en français au Moyen Âge
pp. 271-285 [concernant la trad. du Policraticus par Denis Foulechat]. Chr. RENO, « Les manuscrits originaux de la Cité des dames de Christine de Pizan », dans T. Van Hemelryck et C. Van Hoorebeeck (éd.), L’écrit et le manuscrit à la fin du Moyen Âge, Turnhout, Brepols, 2006 (TCC, 1), pp. 267276. Cl. GALDERISI, « Lectio philologica et lectio poetica. Les variantes d’auteur(s) de trois poèmes de Charles d’Orléans », dans Y. G. Lepage et Chr. Milat (éd.), Por s’onor croistre. Mélanges de langue et de littérature médiévales offerts à Pierre Kunstmann, Ottawa, Les Éditions David, 2008, pp. 365-379.
ª la manière dont il réorganise ses textes
F. LECOY, « Notices sur quelques ballades de Christine de Pisan », dans Fin du Moyen Âge et Renaissance. Mélanges de philologie française offerts à Robert Guiette, Anvers, De nederlandsche boekhandel, 1961, pp. 107-114. M.-J. ARN, The Poet’s Notebook. The Personal Manuscript of Charles d’Orléans (Paris, BnF, MS fr. 25458), Turnhout, Brepols, 2008 (Texts and Transitions, 3).
; Étudier la façon dont l’auteur ordonne la mise en page et la mise en livre de son texte, et l’influence de ses choix sur la réception de son texte et de sa figure d’auteur ª Agencement des textes dans le cas de manuscrits-recueils
S. HUOT, From Song to Book. The Poetics of Writing in Old French Lyric and Lyrical Narrative Poetry, Ithaca et Londres, Cornell UP, 1987. J. C. LAIDLAW, « Christine de Pizan – A Publisher’s Progress », dans Modern Language Review, 82 (1987), pp. 35-75. S. HUOT, « The Writer’s Mirror : Watriquet de Couvin and the Development of the Author-Centred Book », dans B. Bell, Ph. Bennett et J. Bevan (éd.), Across Boundaries. The Book in Culture and Commerce, Winchester-New Castle (Delaware), St Paul’s Bibliographies-Oak Knoll Press, 2000, pp. 29-46. Cl. DAUPHANT, « L’organisation du manuscrit des Œuvres complètes d’Eustache Deschamps par Raoul Tainguy », dans Babel. Langages – Imaginaires – Civilisations, 16 (2007), La mise en recueil des textes médiévaux, pp. 155-184. A. SCHOYSMAN, « Recueil d’auteur, recueil thématique ? Le cas de la diffusion manuscrite de textes sur le thème de la ‘vraie noblesse’ traduits par Jean Miélot », dans T. Van Hemelryck et St. Marzano (éd.), Le recueil au Moyen Âge. La fin du Moyen Âge, Turnhout, Brepols, 2009 (TCC, 9), pp. 277-288. L. WALTERS, « Le thème du livre comme don de sagesse dans le ms. Paris, BnF, fr. 926 », dans op. cit., pp. 315-332.
ª Péritexte
Chr. RENO, « The Preface to the Avision-Christine in ex-Phillipps 128 », dans E. J. Richards (éd.), Reinterpreting Christine de Pizan, Athens-Londres, U. of Georgia P., 1992, pp. 207-227 A. AMSTRONG, Technique and technology. Script, Print, and Poetics in France 14701550, Oxford, Clarendon Press, 2000 (Oxford Modern Languages and Literature Monographs). S. LEFÈVRE, « Prologues de recueils et mise en œuvre des textes : Robert de Blois, Christine de Pizan et Antoine de La Sale », dans E. Baumgartner et L. Harf-Lancner (éd.), Seuils de l’œuvre dans le texte médiéval, Paris, Presses de la Sorbonne nouvelle, 2002, pp. 89-125.
Les manuscrits autographes. Mode d’emploi
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M. MARCHAL, « Mise en chapitres, rubriques et miniatures dans Gérard de Nevers », dans M. Colombo Timelli, B. Ferrari et A. Schoysman (éd.), Mettre en prose aux XIVe et XVe siècles, Turnhout, Brepols, 2010 (TCC, 11), pp. 187195.
ª Mise en page
P. MICHON, « Une édition manuscrite d’Eustache Deschamps : Le Double Lay de la Fragilité Humaine », dans Travaux de littérature, 14 (2001), Fr. Bessire (éd.), L’écrivain éditeur. Tome 1. Du Moyen Âge à la fin du XVIIIe siècle, pp. 27-41. A. SCHOYSMAN, « Les deux manuscrits du remaniement de l’Epitre Othea de Christine de Pizan par Jean Miélot », dans Le moyen français, 51-52-53 (20022003), G. Di Stefano et R. M. Bidler (éd.), Traduction, dérimation, compilation. La phraséologie. Actes du Colloque international (Université McGill, Montréal, 2-3-4 octobre 2000), pp. 505-528. A. D. HEDEMAN, « Making the Past Present in Laurent de Premierfait’s Translation of De senectute », dans D. S. Areford et N. A. Rowe (éd.), Excavating the Medieval Image. Manuscripts, Artists, Audiences. Essays in honor of Sandra Hindman, Aldershot, Ashgate, 2004, pp. 59-80. T. VAN HEMELRYCK et C. VAN HOOREBEECK, « L’Epistre Othea en contexte bourguignon. Des efforts de Christine aux prouesses de Miélot », dans Le moyen français, 67 (2010), pp. 111-128. A. SCHOYSMAN, « Les minutes de Jean Miélot : le cas de la Briefve compilation de toutes les histoires de la Bible dans les mss Paris, BnF, fr. 17001 et Bruxelles, KBR, II 239 », dans Le moyen français, 67 (2010), pp. 79-100.
ª Inscription de marques personnelles de l’auteur dans le manuscrit
S. LEFÈVRE, Antoine de La Sale. La fabrique de l’œuvre et de l’écrivain. Suivi de l’édition critique du « Traité des anciens et des nouveaux tournois », Genève, Droz, 2006 (PRF, 238). S. SUTCH, « Olivier de La Marche face à son œuvre : la fonction de sa devise, Tant a souffert la Marche », dans T. Van Hemelryck et C. Van Hoorebeeck (éd.), L’écrit et le manuscrit à la fin du Moyen Âge, Turnhout, Brepols, 2006 (TCC, 1), pp. 114-115.
ª Illustration
Fr. AVRIL, « Les manuscrits enluminés de Guillaume de Machaut », dans Guillaume de Machaut. Poète et compositeur. Colloque-Table ronde organisé par l’Université de Reims. Reims (19-22 avril 1978), Paris, Klincksieck, 1982, pp. 117-133. S. HINDMAN, Christine de Pizan’s « Epistre Othea ». Painting and politics of the Court of Charles VI, Toronto, Pontifical Institute of Medieval Studies, 1986 (Studies and Texts, 77). D. BYRNE, « An Early French Humanist and Sallust : Jean Lebègue and the Iconographical Programme for the Catiline and Jugurtha », dans Journal of the Warburg and Courtauld Institutes, 49 (1986), pp. 41-65. A. D. HEDEMAN, Of Counselors and Kings. The Three Versions of Pierre Salmon’s « Dialogues », Chicago, U. of Illinois Press, 2001. P. SCHANDEL, « A l’euvre congnoist on l’ouvrier. Labyrinthes, jeux d’esprit et rébus chez Jean Miélot », dans M. Hofmann et C. Zöhl (éds), Quand la peinture était dans les livres. Mélanges en l’honneur de François Avril, Paris-Turnhout, Bibliothèque nationale de France-Brepols, 2007 (Ars Nova), pp. 295-302.
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Les manuscrits autographes en français au Moyen Âge
; Enrichir la lecture d’un texte au départ d’indices présents exclusivement dans les manuscrits autographes
G. OUY, « Autographes d’auteurs français des XIVe et XVe siècles : leur utilité pour l’histoire intellectuelle », dans Studia Zrodloznawcze Commentationes, 28 (1983), pp. 69-103. M. JEAY, « Une théorie du roman : le manuscrit autographe de Jehan de Saintré », dans Romance Philology, 47 (1994), pp. 287-307. A. SCHOYSMAN, « Historiographie bourguignonne : la valeur d’un témoignage autographe. À propos de la Chronique annale (1507) de Jean Lemaire de Belges », dans Le moyen français, 46-47 (2000), pp. 513-526. Chr. RENO, « Les nota bene dans trois manuscrits de présentation de la Mutacion de Fortune », dans É. Hicks (éd.), Au champ des escriptures. IIIe colloque international sur Christine de Pizan, Paris, Champion, 2000 (Études christiniennes, 6), pp. 781-787. T. VAN HEMELRYCK, « KBR 9508 Christine de Pizan, Le livre de la Mutacion de Fortune », dans B. Bousmanne, T. Van Hemelryck et C. Van Hoorebeeck (éd.), La librairie des ducs de Bourgogne. Manuscrits conservés à la Bibliothèque royale de Belgique, Turnhout, Brepols, 2004, t. III, pp. 107-111.
; Étudier les perceptions médiévales de l’autographie D. GANZ, « Mind in Character : Ancient and Medieval Ideas about the Status of the Autograph as an Expression of Personality », dans P. R. Robinson et R. Zim (éd.), Of the Making of Books. Medieval Manuscripts, their Scribes and Readers. Essays presented to M. B. Parkes, Aldershot, Scholar Press, 1997, pp. 280-299. O. DELSAUX, Manuscrits et pratiques autographes à la fin du Moyen Âge. L’exemple de Christine de Pizan, Genève, Droz, 2013 (PRF, 258).
ª Étudier les raisons d’émergence des autographes français à la fin du Moyen Âge G. OUY, « In Search of the Earliest Traces of French Humanism : the Evidence from Codicology », dans The Library Chronicle, 43 (1978), pp. 3-38. Fr. VIELLIARD, « Le manuscrit avant l’auteur : diffusion et conservation de la littérature médiévale en ancien français (XIIe-XIIIe siècles », dans Travaux de Littérature, 11 (1998), L. Fraisse (éd.), Le manuscrit littéraire. Son statut, son histoire, du Moyen Âge à nos jours, pp. 39-53.
ª Étudier les pratiques de conservation des autographes français au Moyen Âge
G. OUY, « Simon de Plumetot (1371-1443) et sa bibliothèque », dans P. Cockshaw, M.-C. Garand et P. Jodogne (éd.), Miscellanea codicologica. F. Masai dedicata MCMLXXIX, Gand, Story-Scientia, 1979 (Les Publications de Scriptorium, 8), pp. 353-382 [sur les manuscrits de Nicole Oresme et d’Évrart de Conty]. S. LEFÈVRE, « Un recueil du XVe siècle : le Mignon », dans T. Van Hemelryck et S. Marzano (éd.), Le recueil au Moyen Âge. La fin du Moyen Âge, Turnhout, Brepols, 2009 (TCC, 9), pp. 179-198 [sur les manuscrits d’Henri Romain].
ª Étudier le discours des auteurs sur le geste autographe
S. J. WILLIAMS, « An Author’s Role in Fourteenth-Century Book
Les manuscrits autographes. Mode d’emploi
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Production : Guillaume de Machaut’s Livre ou je mets toutes mes choses », dans Romania, 90 (1960), pp. 433-454. D. POIRION, Le poète et le prince. L’évolution du lyrisme courtois de Guillaume de Machaut à Charles d’Orléans, Paris, PUF, 1965, en part. pp. 141-309. S. J. WILLIAMS, « Machaut’s Self-Awareness as Author and Producer », dans M. P. Cosman et Br. Chandler (éd.), Machaut’s World. Science and Art in the Fourteenth Century, New York, New York Academy of Sciences, 1978 (Annals of the New York Academy of Sciences, 314), 1978, pp. 188-197. J. CERQUIGLINI-TOULET, « Un engin si soutil ». Guillaume de Machaut et l’écriture au XIVe siècle, Genève-Paris, Slatkine, 1985 (Bibliothèque du XVe siècle, 47). J. CERQUIGLINI-TOULET, « Cadmus ou Carmenta : Réflexion sur le concept d’invention à la fin du Moyen Âge », dans Fr. Cornilliat (éd.), What is Literature ? France 1100-1600, Lexington, French Forum, 1993 (The Edward C. Armstrong Monographs on Medieval Literature, 7), pp. 211230. E. BAUMGARTNER, « Sur quelques constantes et variations de l’image de l’écrivain (XIIe-XIIIe siècle) », dans M. Zimmermann (éd.), « Auctor » et « Auctoritas ». Invention et conformisme dans l’écriture médiévale. Actes du colloque tenu à l’Université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines (14-16 juin 1999), Paris, ENC, 2001 (Mémoires et documents de l’ENC, 59), pp. 391-400. « Toutes choses sont faictes cleres par escripture ». Fonctions et figures d’auteurs du Moyen Âge à l’époque contemporaine, éd. V. Minet-Mahy, Cl. Thiry et T. Van Hemelryck, Les Lettres romanes, n° hors-série, 2004. D. BOHLER, « De face et de profil : le geste identitaire de l’auteur à la fin du Moyen Âge ? », dans C. Guillot, S. Heiden et S. Prévost (éd.), À la quête du sens. Études littéraires, historiques et linguistiques en hommage à Christiane Marchello-Nizia, Paris, ENS, 2006 (Langages), p. 273-284.
ª Étudier l’iconographie des auteurs plume à la main
E. SALTER et D. PEARSALL, « Pictorial Illustration of Late Medieval Poetic Texts. The Role of the Frontispice or Prefatory Picture », dans Fl. G. Andersen (éd.), Medieval Iconography and Narrative, Odense, UP, 1980, pp. 100-123. É. PALAZZO et a., Portraits d’écrivains. La représentation de l’auteur dans les manuscrits et les imprimés du Moyen Âge et de la première Renaissance (23 juillet – octobre 2002) [catalogue d’exposition], Poitiers, Médiathèque FrançoisMitterand, 2002. Br. ROUX, « L’encyclopédiste à l’œuvre : images de la compilation », dans O. Collet et Y. Foehr-Janssens (éd.), Le recueil au Moyen Âge. Le Moyen Âge central, Turnhout, Brepols, 2010 (TCC, 9), pp. 157-183.
Bibliographie raisonnée des travaux sur les manuscrits autographes
La liste qui suit reprend, par ordre croissant de datation, une sélection représentative des travaux consacrés aux manuscrits autographes. Les travaux qui nous semblent particulièrement significatifs sont précédés du symbole . 1. Les manuscrits en français P. MEYER, « La Vie de Saint Grégoire le Grand traduite du latin par frère Angier, religieux de Sainte-Frideswide », dans Romania, 12 (1883), pp. 145208. P. CHAMPION, Le manuscrit autographe des poésies de Charles d’Orléans, Paris, Champion, 1907 (Bibliothèque du XVe siècle, 3). A. BAYOT, « Notice du manuscrit original des Mémoires de Jean de Haynin », dans Revue des Bibliothèques et Archives de Belgique, 6 (1908), pp. 109-144. P. DURRIEU, « Découverte de deux importants manuscrits de la librairie des ducs de Bourgogne », dans BEC, 71 (1910), pp. 64-69 [sur l’autographie de deux manuscrits originaux de Laurent de Premierfait]. H. MARTIN, Le Boccace de Jean sans Peur. Des cas des nobles hommes et femmes. Reproduction des cent cinquante miniatures du manuscrit 5193 de la Bibliothèque de l’Arsenal, Bruxelles, Van Oest, 1911 [idem]. P. CHAMPION, Le manuscrit d’auteur du Petit Jehan de Saintré avec les notes autographes d’Antoine de La Sale, Paris, Champion, 1926. F. DESONAY, « Comment un écrivain se corrigeait au XVe siècle ? Étude sur les corrections du manuscrit d’auteur du Petit Jehan de Saintré d’Antoine de la Sale », dans RBPH, 6 (1927), pp. 81-121. F. DESONAY, « Nouvelles notes autographes d’Antoine de La Sale. Étude paléographique sur le manuscrit 10959 de la Bibliothèque royale de Belgique », dans Le Moyen Âge, 41 (1931), pp. 203-208. G. DE POERCK, « Le sermon bilingue sur Jonas du manuscrit de Valenciennes 521 (475) », dans Romanica Gandensia, 4 (1955), pp. 31-66. G. OUY, « À propos des manuscrits autographes de Charles d’Orléans identifiés en 1955 à la Bibliothèque nationale. Hypothèse ‘ingénieuse’ ou certitude scientifique ? », dans BEC, 118 (1960), pp. 179-188. G. OUY, « Enquête sur les manuscrits autographes du chancelier Gerson et sur les copies faites par son frère le célestin Jean Gerson », dans Scriptorium, 16 (1962), pp. 275-301.
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Les manuscrits autographes en français au Moyen Âge
G. OUY, « Recherche et étude des manuscrits des premiers humanistes français », dans École pratique des Hautes Etudes. IVe section. Sciences historiques et philologiques. Annuaire 1663-1964, 96e année, Paris, Sorbonne, 1963, pp. 165167. Jean de Montreuil, Opera, éd. N. GRÉVY-PONS, E. ORNATO et G. OUY, TurinParis, Giappichelli-CEMI, 1963-1975 [t. I, Epistolario, éd. E. ORNATO (Pubblicazioni della Facoltà di lettere e filosofia, Fondazione Parini Chirio) ; t. II, L’œuvre historique et polémique, éd. N. GRÉVY-PONS, E. ORNATO et G. OUY (Collection d’Études et Recherches sur l’Humanisme et la Renaissance, 1) ; t. III, Textes divers, appendices et tables, éd. N. GRÉVY-PONS, E. ORNATO et G. OUY ; t. IV, Monsteroliana, éd. N. GRÉVY-PONS, E. ORNATO et G. OUY]. Ch. C. WILLARD, « An Autograph Manuscript of Christine de Pizan ? », dans Studi francesi, 27 (1965), pp. 452-457. G. OUY, « Autographes calligraphiés et scriptoria d’humanistes en France vers 1400 », dans Bulletin philologique et historique (jusqu’à 1610) du Comité des travaux historiques et scientifiques (année 1963). Actes du 88e Congrès national des Sociétés savantes tenu à Clermont-Ferrand, 1966, pp. 891-898. L. THORPE, « The Four Rough Drafts of Bauduins Butors », dans Nottingham Mediaeval Studies, 12 (1968), pp. 3-20 ; 13 (1969), pp. 49-64 ; 14 (1970), pp. 41-63. F. LECOY, « Compte rendu de l’édition J. Misrahi et Ch. A. Knudson de Jehan de Saintré d’Antoine de La Sale », dans Romania, 90 (1969), pp. 412-413. G. DI STEFANO (éd.), Jean Courtecuisse, L’œuvre oratoire française, Turin, Giappichelli, 1969 (Facoltà di Lettere e Filosofia. Filologia moderna, 3) [manuscrit de base autographe]. M. EUSEBI, « Le varianti d’autore nella tradizione manoscritta del Petit Jehan de Saintré », dans Cultura neolatina, 30 (1970), pp. 172-184. E. ORNATO, « L’édition des textes médiévaux conservés dans des manuscrits autographes », dans Les manuscrits. Transcription, édition, signification, Paris, Presses de l’ENS, 1976 (Publications du centre d’histoire et d’analyse des manuscrits modernes), pp. 37-62. G. DI STEFANO, « L’édition des textes en moyen français », dans Actes du XIIIe Congrès international de Linguistique et Philologie romanes, Québec, PU de Laval, 1976, t. II, pp. 797-808. G. DI STEFANO, Essais sur le moyen français, Padoue, Liviana, 1977, en part. pp. 1-29. G. OUY, « In Search of the Earliest Traces of French Humanism : the Evidence from Codicology », dans The Library Chronicle, 43 (1978), pp. 3-38. G. OUY, « La ponctuation des premiers humanistes français », dans La ponctuation. Recherches historiques et actuelles. Actes de la Table ronde internationale CNRS de mai 1978, Paris-Besançon, G.T.M.-CNRS-H.E.S.O., 1979, pp. 5689.
Bibliographie raisonnée
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G. OUY et Chr. RENO, « Identification des autographes de Christine de Pizan », dans Scriptorium, 34 (1980), pp. 221-238. G. HASENOHR, « Un manuscrit autographe de l’Instruction de la vie mortelle de Jean Baudouin de Rosières-aux-Salines », dans Romania, 104 (1983), pp. 257260. G. OUY, « Autographes d’auteurs français des XIVe et XVe siècles : leur utilité pour l’histoire intellectuelle », dans Studia Zrodloznawcze Commentationes, 28 (1983), pp. 69-103. G. OUY, « Orthographe et ponctuation dans les manuscrits autographes des humanistes français des XIVe et XVe siècles », dans A. MAIERÙ (éd.), Grafia e interpunzione del latino nel medioevo. Seminario internazionale. Roma, 27-29 settembre 1984, Rome, Edizioni del’Ateneo/Fabrizio Serra editore, 1985, pp. 167-206. J. B. WILLIAMSON, « BnF. fr. 1175. A collaboration between Author and Artist », dans D. W. BURCHMORE (éd.), Text and Image, ACTA 10 1986 (for 1983), Binghampton, Center for Medieval and Early Renaissance Studies, State University of New York at Binghamton, 1986, pp. 77-92. J. C. LAIDLAW, « Christine de Pizan – A Publisher’s Progress », dans Modern Language Review, 82 (1987), pp. 35-75. E. ORNATO et G. OUY, « Édition génétique de textes médiévaux », dans N. CATACH (dir.), Les éditions critiques. Problèmes techniques et éditoriaux, Paris, Les Belles Lettres, 1988 (Annales littéraires de l’Université de Besançon), pp. 2743. G. OUY et Chr. RENO, « Les hésitations de Christine : Étude sur les variantes de graphies dans trois manuscrits autographes de Christine de Pizan », dans Revue des langues romanes, 92 (1988), pp. 265-286. G. OUY, « Les orthographes de divers auteurs français des XIVe et XVe siècles. Présentation et étude de quelques manuscrits autographes », dans S. CIGADA et A. SLERCA (éd.), Le Moyen Français. Recherches de lexicologie et de lexicographie. Actes du VIe Colloque International sur le Moyen Français (Milan, 4-6 mai 1988), Milan, Vità e Pensiero-Pubblicazioni dell’Università Cattolica del Sacro Cuore, 1991 (Scienze filologiche e letteratura, 44), t. I, pp. 93-139. G. OUY, « Problèmes d’édition des manuscrits autographes médiévaux », dans Les problèmes posés par l’édition critique des textes anciens et médiévaux, Louvain-laNeuve, UCL-Publications de l’Institut d’Études médiévales, 1992, pp. 399420. J. B. WILLIAMSON (éd.), Philippe de Mézières, Le livre de la vertu du sacrement de mariage, Washington D.C., The Catholic University of America Press, 1993 [manuscrit de base partiellement autographe]. M. JEAY, « Une théorie du roman : le manuscrit autographe de Jehan de Saintré », dans Romance Philology, 47 (1994), 287-307. G. OUY, « Manuscrits autographes d’humanistes en latin et en français », dans P. CHIESA et L. PINELLI (éd.), Gli autografi medievali, 1994, pp. 269-305.
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Les manuscrits autographes en français au Moyen Âge
G. PARUSSA, « Arbitraires, systématiques, accidentelles ? À propos des variantes entre deux familles de manuscrits de l’Epistre d’Othea », dans L. DULAC et B. RIBÉMONT (éd.), Une femme de Lettres au Moyen Âge. Études autour de Christine de Pizan, Orléans, Paradigme, 1995 (Medievalia. Série « Études christiniennes »), pp. 431-446. É. HICKS, « Pour une édition génétique de l’Epistre Othea », dans M. ORNATO et N. PONS (éd.), Pratiques de la culture écrite en France au XVe siècle. Actes du Colloque international du CNRS (Paris, 16-18 mai 1992), Turnhout, Brepols, 1995 (FIDEM. Textes et études du Moyen Âge, 2), pp. 151-159. G. GROS, « L’écriture du prince : étude sur le souci graphique de Charles d’Orléans dans son manuscrit personnel (Paris, Bibl. Nat. fr. 25428) », dans M. ZINK et D. BOHLER (éd.), L’Hostellerie de pensée. Études sur l’art littéraire au Moyen Âge offertes à Daniel Poirion par ses anciens élèves, Paris, Presses de l’Université de la Sorbonne, 1995 (Culture et civilisation médiévales, 12), pp. 195204. R. E. F. STRAUB, David Aubert, escripvain et clerc, Amsterdam-Atlanta, Rodopi, 1995 (Faux titre. Études de langue et littérature françaises, 96). J. P. BOUDET, Le « recueil des plus celebres astrologues » de Simon de Phares, Paris, Champion, 1997 (SHF) [manuscrit de base autographe]. G. GROS, « Écrire et lire au Livre de Pensée. Étude sur le manuscrit personnel des poésies de Charles d’Orléans (Paris, B.N.F., FR. 25458) », dans Travaux de Littérature, 11 (1998), L. Fraisse (éd.), Le manuscrit littéraire. Son statut, son histoire, du Moyen Âge à nos jours, pp. 55-74. G. OUY, Gerson bilingue. Les deux rédactions, latine et française, de quelques œuvres du chancelier parisien, Paris, Champion, 1998 (Études christiniennes, 2) [manuscrits de base entièrement ou partiellement autographes]. G. PARUSSA, « Autographes et orthographe. Quelques considérations sur l’orthographe de Christine de Pizan », dans Romania, 117 (1999), pp. 143159. W. KIBLER et J. WIMSATT, « Machaut’s Text and the Question of His Personal Supervision », dans R. B. PALMER (éd.), Chaucer’s French Contemporaries. The Poetry/Poetics of Self and Tradition, New York, AMS Press, 1999, pp. 93-109. A. SCHOYSMAN, « Historiographie bourguignonne : la valeur d’un témoignage autographe. À propos de la Chronique annale (1507) de Jean Lemaire de Belges », dans Le moyen français, 46-47 (2000), pp. 513-526. P. COCKSHAW, « À propos des ‘éditeurs’ à la cour de Bourgogne », dans M.-Cl. HUBERT, E. POULLE et M.-H. SMITH (éd.), Le statut du scripteur au Moyen Âge. Actes du XIIe colloque scientifique du Comité international de paléographie latine (Cluny, 17-20 juillet 1998), Paris, ENC, 2000 (Matériaux pour l’histoire, 2), pp. 283-291. S. LEFÈVRE, « Signatures et autographes. L’exemplaire Antoine de la Sale », dans M. ZIMMERMANN (éd.), « Auctor » et « Auctoritas ». Invention et conformisme dans l’écriture médiévale. Actes du colloque tenu à l’Université de Versailles-
Bibliographie raisonnée
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Saint-Quentin-en Yvelines (14-16 juin 1999), Paris, ENC, 2001 (Mémoires et documents de l’ENC, 59), pp. 429-456. B. FRAENKEL, « L’auteur et ses signes », dans op. cit., pp. 413-428. A. SCHOYSMAN (éd.), Jean Lemaire de Belges, Chronique de 1507, Bruxelles, Académie royale de Belgique, 2001 (Classe des Lettres. Anciens auteurs belges 2e série, 10). P. MICHON, « Une édition manuscrite d’Eustache Deschamps : Le Double Lay de la Fragilité Humaine », dans Travaux de littérature, 14 (2001), Fr. BESSIRE (éd.), L’écrivain éditeur. Tome 1. Du Moyen Âge à la fin du XVIIIe siècle, pp. 27-41. G. OUY, « À propos des orthographes du moyen français », dans Cl. GRUAZ et R. HONVAULT (éd.), Variations sur l’orthographe et les systèmes d’écriture. Mélanges en hommage à Nina Catach, Paris, Champion, 2001 (Lexica. Mots et Dictionnaires, 8), pp. 195-206. R. H. ROUSE et M. A. ROUSE, « Publishing Watriquet’s Dits », dans Viator, 32 (2001), pp. 127-175. A. SCHOYSMAN, « Les deux manuscrits du remaniement de l’Epitre Othea de Christine de Pizan par Jean Miélot », dans Le moyen français, 51-52-53 (20022003), G. DI STEFANO et R. M. BIDLER (éd.), Traduction, dérimation, compilation. La phraséologie. Actes du Colloque international (Université McGill, Montréal, 2-3-4 octobre 2000), pp. 505-528. J. C. LAIDLAW, « Christine’s Lays – Does Practice Make Perfect ? », dans A. J. Kennedy et alii (éd.), Contexts and Continuities, Glasgow, UP, 2002, t. II, pp. 467-482. G. OUY et Chr. RENO, « X + X’ = 1. Response to James C. Laidlaw », dans op. cit., t. III, pp. 723-730. G. PARUSSA et R. TRACHSLER, « Or sus, alons ou champ des escriptures. Encore sur l’orthographe de Christine de Pizan : l’interprétation des grands corpus », dans op. cit., t. III, pp. 621-643. S. LEFÈVRE, « Prologues de recueils et mise en œuvre des textes : Robert de Blois, Christine de Pizan et Antoine de La Sale », dans E. BAUMGARTNER et L. HARF-LANCNER (éd.), Seuils de l’œuvre dans le texte médiéval, Paris, Presses de la Sorbonne nouvelle, 2002, pp. 89-125. A. SCHOYSMAN, « La langue du chroniqueur Jean Lemaire de Belges d’après ses corrections autographes dans le ms. parisien BN, Dupuy 503 », dans E. GALAZZI et G. BERNARDELLI (éd.), Lingua, cultura e testo. Miscellanea di studi francesi in onore di Sergio Cigada, Milan, Vità e Pensiero, 2003, pp. 717-726. G. OUY, « Le célestin Jean Gerson copiste et éditeur de son frère », dans H. SPILLING (éd.), La collaboration dans la production de l’écrit médiéval. Actes du XIIIe colloque du Comité international de paléographie latine (Weingarten, 22-25 septembre 2000), Paris, École nationale des Chartes, 2003 (Matériaux pour l’Histoire, 4), pp. 281-307.
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Les manuscrits autographes en français au Moyen Âge
J.
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Répertoires des manuscrits autographes en français au Moyen Âge
Les deux répertoires qui suivent reprennent les manuscrits, conservés dans des bibliothèques privées et publiques1, identifiés par des travaux critiques comme produits par l’auteur du texte. Le premier répertoire classe les manuscrits en fonction des noms d’auteur (les anonymes ouvrent la liste et sont classés par cote) ; à l’intérieur d’une notice, les manuscrits sont classés en fonction de leur cote2. Le second répertoire classe les manuscrits en fonction de leur mode de production. Comme précisé dans l’Avant-propos, ces deux listes se veulent avant tout un cadre pour initier de futures recherches et un moyen d’attirer l’attention des chercheurs sur ce type de manuscrits ; elle ne tend pas à l’exhaustivité. Pour constituer ces répertoires, différentes catégories de sources ont été convoquées, qu’il importe de mentionner pour mesurer la valeur des informations exploitées. Ont été dépouillés : - les bases de données de l’IRHT (fichier papier de la Section romane et bases de données en ligne Jonas et Luxury Bound3) ; - les catalogues de manuscrits datés et les catalogues électroniques des bibliothèques publiques et privées (notamment Calames et CCFR pour ce qui est des catalogues collectifs) ; - les catalogues de vente (Christie’s, Sotheby’s, Bérès, Techener) ; - les ouvrages bibliographiques suivants : O. KLAPP, Bibliographie der französischen Literaturwissenschaft (Francfort, Klostermann, 1956- ) ; International Medieval Bibliography (Leeds, University of Leeds, 1967- ) et International Medieval Bibliography online (Turnhout, Brepols, 2001- ) ; Modern Language Association Bibliography ; Grundriss der Romanischen Literaturen des Mittelalters (Heidelberg, Winter, 1968- ) ; Bibliographie de littérature française de R. Bossuat et ses suppléments4 ; - le Dictionnaire des lettres françaises de G. Grente (1964 et révision de 19925) ; 1
Nous n’avons pas pris en compte les manuscrits dont l’existence est uniquement connue par des témoignages médiévaux (par ex. des mentions de compte ou d’inventaire, des témoignages d’auteur ou des copies descriptives anciennes ou modernes). Ont, par contre, été repris les manuscrits détruits au cours du siècle passé.
2
Si un ouvrage ou un article concerne les activités de l’auteur de façon générale, sa référence est indiquée en note au nom de l’auteur et non pour chaque manuscrit.
3
[Http://jonas.irht.cnrs.fr/accueil/accueil.php] et [http://www.cn-telma.fr/luxury-bound/index/].
4
Melun, D’Argences, 1951 ; Supplément, Melun, D’Argences, 1955 ; Second supplément, Melun, D’Argences, 1961 ; J. Monfrin et Fr. Vielliard, Troisième supplément, Paris, CNRS, 1986-1991.
5
G. GRENTE, Dictionnaire des lettres françaises. Le Moyen Âge, ouvr. préparé par R. BOSSUAT, L. PICHARD et G. RENAUD DE LAGE, Paris, Fayard, 1964 ; édition entièrement revue et mise à
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Les manuscrits autographes en français au Moyen Âge
- les éditions de textes en ancien et en moyen français ; - les revues d’érudition suivantes : Annuaire de l’École pratique des Hautes Études, Bibliothèques de l’École des Chartes, Bibliothèque d’Humanisme et Renaissance, Bulletin du bibliophile, Cultura Neolatina, The British Library Journal, Comptes rendus de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, Encomia, Fifteenth-Century Studies, French Studies, Gazette du livre médiéval, Italia medioevale e umanistica, The Library, Medievalia et Humanistica, Medioevo Romanzo, Medium Aevum, Le Moyen Âge, Le Moyen Français, Perspectives médiévales, Revue belge de philologie et d’histoire, Revue d’Histoire des Textes, Revue critique de philologie romane, Revue d’Histoire littéraire de la France, Revue des langues romanes, Revue de linguistique romane, Romance Philology, Romania, Romanic Review, Romanische Forschungen, Scriptorium, Scrittura e civiltà, Speculum, Studi francesi, Studi Medievali, Vox romanica, Zeitschrift für französische Sprache und Literatur, Zeitschrift für romanische Philologie ; - les répertoires de thèses de l’École nationale des Chartes et de l’Enseignement supérieur français ; - les répertoires de publications Insit [http://cat.inist.fr/], Jstor [www.jstor.org/], Persée [http://www.persee.fr/web/guest/home] et Revues.org [http://www.revues.org].
Les références bibliographiques, reprises dans le premier répertoire uniquement, visent à fournir au lecteur les principaux travaux sur le manuscrit et son contexte de production ; les travaux cités ne proposent pas toujours une expertise de l’autographie du témoin. Quand les travaux référencés proposent une bibliographie rétrospective, nous avons délibéremment limité les références1. Enfin, pour éviter de caractériser chacun des manuscrits recensés au moyen de périphrases aussi répétitives qu’imprécises, nous avons préféré recourir à la nomenclature suivante. Elle classe les manuscrits en fonction de leur mode de production : Manuscrit autographe : manuscrit entièrement transcrit par l’auteur. ª Manufacture autographe : manuscrit supervisé par l’auteur, où son intervention est visible (traces observables dans le manuscrit), en particulier le manuscrit copié par un collaborateur, mais corrigé par l’auteur. ª Manuscrit auctorial : manuscrit supervisé par l’auteur, où son intervention est présumée (pas de traces observables dans le témoin) ; par exemple, un manuscrit dont l’auteur a supervisé l’iconographie ou qui a été produit par une équipe d’artisans jour sous la dir. de G. HASENOHR et M. ZINK, Paris, LGF, 1992 (Le Livre de Poche. La Pochothèque. Encyclopédies d’aujourd’hui). 1
Sauf si la référence bibliographique ne concerne que l’auteur de la notice, la référence bibliographique complète se trouve dans la bibliographie générale en fin de volume.
Répertoires des manuscrits autographes
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travaillant sous sa direction. ª Manuscrit original : manuscrit contemporain du texte et en possession du dédicataire ou de l’auteur, dont aucun critique n’a suggéré que l’auteur était intervenu dans la production1. Dans plusieurs cas limites par rapport à ces catégories, nous avons précisé en note le statut codicologique du manuscrit. Le symbole # devant le titre indique que le manuscrit concerné présente des traces de l’intervention de l’auteur. Dans quelques cas, nous avons été conduits à réévaluer certaines interprétations. Ainsi, « ? » après une identification indique que l’identification mériterait de plus amples investigations.
1
Sur cette terminologie, voir O. Delsaux, Manuscrits et pratiques autographes chez les écrivains français de la fin du Moyen Âge. L’exemple de Christine de Pizan, Genève, Droz, 2013 (PRF, 258).
Répertoire I (classement par auteur)
Anonymes à Besançon, BM, 434 Le livre du gouvernement des rois et des princes [manuscrit original Ⱥ ?]1 à Bruxelles, KBR, 9029 Chronique de Pise [manuscrit original Ⱥ ?]2 à Bruxelles, KBR, 9264 # Trad. de l’Historia destructionis Troiae de Guido delle Colonne (Histoire de Troie) [manufacture autographe]3 à Bruxelles, KBR, 10237 # Gilles de Chin [manuscrit autographe]4 à Chantilly, Bibl. du Château, 130 Trad. du Compendium theologicae veritatis d’Hugues Ripelin de Strasbourg (Le Somme Abregiet de Theologie) [manuscrit original]5 à Clermont-Ferrand, Archives du Puy-de-Dôme, F0129 # Mystère auvergnat de sainte Agathe [manuscrit autographe]6
1
Manuscrit en possession du commanditaire. F. MAILLARD, Les Traductions du « De Regimine Principium » de Gilles de Rome, Paris, ENC, 1948 [résumé dans Positions, pp. 93-96] ; La librairie de Charles V, 1968, n° 184 (Fr. AVRIL) ; Chr. RAYNAUD, « Le Livre du gouvernement des princes de Gilles de Rome dans le ms. 434 de la Bibliothèque municipale de Besançon », dans Les Cahiers du CRISIMA, 1 (1993), pp. 429-447 ; N.-L. PERRET, Les traductions françaises du « De regimine principum » de Gilles de Rome. Parcours matériel, culturel et intellectuel d’un discours sur l’éducation, Leyde-Boston, Brill, 2011 (Education and Society in the Middle Ages and Renaissance), en part. pp. 71-75.
2
Manuscrit en possession du dédicataire (offrirait une version indépendante du texte). C. GASPAR et Fr. LYNA, Les principaux manuscrits à peintures, 1937-1945, t. I, n° 261 ; M. DEBAE, La bibliothèque de Marguerite d’Autriche, 1995, n° 151 ; La librairie des ducs de Bourgogne, 2006, t. III, pp. 118-126 (G. PALUMBO).
3
Manuscrit en possession du commanditaire, corrigé de la main de l’auteur, voire copié de sa main. A. BAYOT, La légende de Troie à la cour de Bourgogne. Études d’histoire littéraire et de bibliographie, Bruges, Société d’Émulation de Bruges, 1908, pp. 20-21 ; Manuscrits datés [Belgique], 1968-1991, t. III, n° 333 ; M.-R. JUNG, La légende de Troie en France au Moyen Âge, 1996, pp. 580-582 ; P. COCKSHAW, Miniatures en grisaille [catalogue d’exposition], Bruxelles, KBR, 1986, n° 9 ; H. WIJSMAN, Luxury Bound, 2013, n° 964.
4
A.-M. LIÉTARD-ROUZÉ (éd.), Messire Gilles de Chin natif de Tournesis, Villeneuve d’Ascq, PU du Septentrion, 2010 (Textes et perspectives. Bibliothèque des seigneurs du Nord).
5
Manuscrit en possession du commanditaire. H. d’Orléans, duc d’Aumale, Chantilly, 1900, t. I, p. 119 ; Manuscrits datés [France], 1959-1984, t. I, p. 13 ; Chr. MICHLER (éd.), « Le Somme Abregiet de Theologie ». Die altfranzösische Übersetzung des « Compendium theologicae veritatis » Hugo Ripelins von Strassburg, Wiesbaden, Ludwig Reichert, 1996 (Wissenliteratur im Mittelalter. Schriften des Sonderforschungsbereichs, 226).
6
R. BOSSUAT, « Fragments d’un Mystère de Sainte Agathe », dans BHR, 8 (1946), pp. 182-197 ; Gr. A. RUNNALLS (éd.), Les fragments du mystère auvergnat de sainte Agathe, Montréal, CERES, 1994 (Inedita et Rara 9) [ms. de base].
58
Les manuscrits autographes en français au Moyen Âge
à Londres, BL, Cotton, Cleopatra A VI # Croniques de London [manuscrit autographe]1 à Londres, BL, Royal 16 G I Chronique de Pise [manuscrit auctorial Ⱥ ?]2 à Munich, BSB, Cod. gall. 19 La Chronique des haulx et nobles princes de Cleves [manuscrit original]3 à Paris, AN, M877B15 Miracles de saint Nicolas [manuscrit autographe Ⱥ ?]4 à Paris, Bibl. de l’Arsenal, 5211 Bible d’Acre, trad. du Vetus testamentum [manuscrit original Ⱥ ?]5 à Paris, BnF, Clairambault 1242 Statuts de l’ordre de saint Michel [manuscrit original]6 à Paris, Bibl. Sainte-Geneviève, 782 Les Grandes Chroniques de France [manuscrit original]7 à Paris, BnF, fr. 137 Mise en prose de l’Ovide moralisé (2e version) [manuscrit original Ⱥ ?]8 à Paris, BnF, fr. 2829 Vie et miracles de monseigneur saint Louis [manuscrit original]9 1
G. J. AUNGIER, Croniques de London, Londres, Nichols, 1844 (Camden Society, 28) [ms. de base] ; D. C. COX, « The French Chronicle of London », dans Medium Aevum, 45 (1976), pp. 201-208.
2
Rédaction et production du manuscrit attribuées à David Aubert. G. F. WARNER et J. P. GILSON, Catalogue of Western Manuscripts in the Old Royal and King’s Collections, Londres, British Museum, 1921, t. II, pp. 206-207, p. 207 ; I. M. P. RAESIDE, « The Manuscripts of Les Anchiennes Cronicques de Pise », dans Scriptorium, 9 (1955), pp. 85-98 ; R. E. F. STRAUB, David Aubert, 1995, pp. 118-119 ; H. WIJSMAN, Luxury Bound, 2013, n° 2000 ; notice descriptive en ligne [http://www.bl.uk/catalogues/illuminatedmanuscripts/]. M. Debae attribue aussi à l’atelier de David Aubert, outre les manuscrits Paris, BnF, fr. 9041 et Londres, BL, Royal 16 G I (répertoriés ici en ce que leur attribution à David Aubert a été validée par R. Straub), les manuscrits suivants du texte : Paris, BnF, fr. 2797, Londres, BL, Cotton, Tiberius E II et Paris, BnF, fr. 2798.
3
Manuscrit en possession du dédicataire. T. KREN et S. MCKENDRICK, Illuminating the Renaissance, 2003, n° 86 ; A-M. LEGARÉ, « Les deux épouses de René d’Anjou et leurs livres », dans Splendeur de l’enluminure, 2009, p. 399.
4
Ch. SAMARAN, « Miracle de S. Nicolas, prologue. Manuscrit du XVe siècle », dans Romania, 51 (1925), pp. 191-197.
5
Manuscrit en possession du dédicataire. J. FOLDA, Crusader Manuscript Illumination at Saint-Jean d’Acre, 1275-1291, Princeton, UP, 1976, pp. 60-76 ; M.-H. TESNIÈRE et Pr. GIFFORD (éd.), Creating French Culture. Treasures from the BnF, New Haven, Yale UP, 1995, pp. 63-65 (D. MUZERELLE) ; P. NOBEL, La Bible d’Acte. Genève et Exode, Besançon, PU de Franche-Comté, 2006 [ms. de base].
6
Manuscrit en possession du dédicataire. P. DURRIEU, « Les manuscrits des statuts de l’ordre de Saint-Michel », dans Bulletin de la Société de reproduction de manuscrits à peintures, 1 (1911), pp. 17-21.
7
Manuscrit en possession du dédicataire. L. DELISLE, Recherches sur la Librairie de Charles V, 1907, t. I, p. 309 ; La librairie de Charles V, 1968, n° 146 (Fr. AVRIL) ; L’art au temps des rois maudits [catalogue d’exposition], Paris, Réunion des musées nationaux, 1998, n° 172 (Fr. AVRIL) ; R. H. ROUSE et M. A. ROUSE, Manuscripts and their Makers, 2000, t. I, pp. 178, 181, 194, 272, 376 ; notice descriptive du manuscrit en ligne [http://www.calames.abes.fr].
8
Manuscrit en possession du commanditaire. I. HANS-COLLAS et P. SCHANDEL, Manuscrits enluminés, t. I, 2009, n° 27 ; Miniatures flamandes, 2011, n° 73 (P. SCHANDEL).
9
Manuscrit en possession du dédicataire. France 1500, 2010, n° 44 (S. LEPAPE).
Répertoires des manuscrits autographes
59
à Paris, BnF, fr. 4946 Chronique des abbés de Saint-Ouen de Rouen [manuscrit original Ⱥ ?]1 à Paris, BnF, fr. 5080 La couronne de justice [manuscrit original]2 à Paris, BnF, fr. 5868 Compilation faite en l’honneur de saint Denis [manuscrit original]3 à Paris, BnF, fr. 9002 Trad. de la Chronographia de Jean de Beka (Cronicque de Hollande, de Zeellande et de Frise) [manuscrit original]4 à Paris, BnF, fr. 9041 Chronique de Pise [manuscrit auctorial Ⱥ ?]5 à Paris, BnF, fr. 11432 Le livre des faits de Jean le Meingre dit Boucicaut [manuscrit original Ⱥ ?]6 à Paris, BnF, fr. 12483 # Pièces anonymes du recueil dit Rosarius [manuscrit autographe Ⱥ ?]7 à Paris, BnF, fr. 12539 # Mystère de saint Sébastien [manufacture autographe]8 1
Manuscrit en possession du dédicataire. Fr. MICHEL, Chronique des Abbés de Saint-Ouen de Rouen, Rouen, Edouard, 1840 ; I. GUYOT-BACHY et J.-M. MOEGLIN, « Comment ont été continuées les Grandes Chroniques de France dans la première moitié du XIVe siècle ? », dans BEC, 163 (2006), pp. 385-433.
2
Manuscrit en possession du dédicataire. La passion des livres enluminés, n° 31 (Fr. AVRIL) ; B. GUENÉE et F. LEHOUX, Les entrées royales françaises, Paris, CNRS, 1968 (Sources d’histoire médiévale, 2), pp. 40-41 et 241-265.
3
Manuscrit en possession du dédicataire. Fr. COLLARD, « Ranimer l’oriflamme. Un ouvrage sur les relations des rois de France avec l’abbaye de Saint-Denis à la fin du XVe siècle », dans Fr. AUTRAND (éd.), Saint-Denis et la royauté. Études offertes à Bernard Guenée, membre de l’Institut, Paris, Publications de la Sorbonne, 1999 (Publications de la Sorbonne. Histoire ancienne et médiévale, 59), pp. 563-581 ; France 1500, 2010, n° 108 (M. HERMANT) ; Archives et manuscrits de la BnF, 2010 [http://archivesetmanuscrits.bnf.fr (M. HERMANT)].
4
Manuscrit en possession du dédicataire. W. NOOMEN, La traduction française de la Chronographia Johannis de Beka, La Haye, Excelsior, 1954 [ms. de base].
5
Manuscrit en possession d’Antoine, grand bâtard de Bourgogne. Rédaction et production du manuscrit attribuées à l’équipe de David Aubert. M. DEBAE, La librairie de Marguerite d’Autriche, n° 36 ; R. STRAUB, David Aubert, 1995, pp. 127-128 ; Miniatures flamandes, 2011, n° 55 (I. HANSCOLLAS) ; H. WIJSMAN, Luxury bound, 2013, n° 2762.
6
Manuscrit personnel de l’auteur. D. LALANDE (éd.), Le livre des fais du bon messire Jehan le Maingre, dit Bouciquaut, mareschal de France et gouverneur de Jennes, Paris-Genève, Droz, 1985 (TLF, 331) [ms. de base].
7
A. LÅNGFORS, « Notice du manuscrit français 12483 de la Bibliothèque nationale », dans Notices et extraits des manuscrits de la Bibliothèque nationale, 39 (1916), pp. 503-665 ; M.-L. SAVOYE, « Semis, transplantation et greffe : les techniques de la compilation dans le Rosarius », dans Le recueil au Moyen Âge. Le Moyen Âge central, pp. 199-222.
8
E. LALOU et D. SMITH, « Pour une typologie des manuscrits de théâtre médiéval », dans FifteenthCentury Studies, 13 (1988), Le Théâtre et la Cité dans l’Europe médiévale, E. DUBRUCK et W. MCDONALD (éd.), pp. 569-579, en part. p. 573.
60
Les manuscrits autographes en français au Moyen Âge
à Paris, BnF, fr. 17100 Le Mirouer de la vie de home et de femme [manuscrit original Ⱥ ?]1 à Paris, BnF, fr. 19819 Statuts de l’ordre de saint Michel [manuscrit original]2 à Paris, BnF, nafr. 1821 Aventures de Baudouin de Gavre [manuscrit original Ⱥ ?]3 à Paris, BnF, nafr. 23285 Trad. du Speculum dominarum de Durand de Champagne (Miroir des dames) [manuscrit original Ⱥ ?]4 à Paris, BnF, nafr. 28640 Vie et miracles de saint François d’Assise [manuscrit original Ⱥ ?]5 à Paris, Société des Manuscrits des Assureurs français (ex-Sotheby’s 1985) Trad. anonyme du De amicitia de Cicéron (Livre de vraie amittié) et du De adulatore (De la difference du vray amy et du flateur) de Plutarque (d’après la trad. latine de Guarino Guarini) [manuscrit original]6 à Saint-Pétersbourg, BNR, fr. F.P.XIV.4 Relation du Pas de Saumur de 1446 [manuscrit auctorial Ⱥ ?]7 1
Manuscrit en possession du dédicataire. A.-M. LEGARÉ, « Reassessing Women’s Libraries in Late Medieval France », 1996, p. 213.
2
Manuscrit en possession du dédicataire. P. DURRIEU, « Les manuscrits des statuts de l’ordre de Saint-Michel », dans Bulletin de la Société de reproduction de manuscrits à peintures, 1 (1911), pp. 17-21 ; La passion des manuscrits enluminés, 1991, p. 62 (Fr. AVRIL) ; Les manuscrits à peintures en France, 1993, n° 72 (Fr. AVRIL) ; Jean Fouquet, peintre et enlumineur du XVe siècle, Paris, Hazan, 2003, n° 29 (Fr. AVRIL) ; France 1500, 2010, n° 14 (E. KÖNIG).
3
Manuscrit en possession du commanditaire. R. STUIP, « Le public de l’Histoire des seigneurs de Gavre », dans K. BUSBY et E. KOOPER (éd.), Courtly Literature. Culture and Context (Selected Papers from the 5th Triennial Congress of the International Courtly Literature Society, Dalfsen, The Netherlands, 9-16 August, 1986), Amsterdam et Philadelphia, Benjamins, 1990 (Utrecht Publications in General and Comparative Literature, 25), pp. 531-537 ; A.-M. LEGARÉ, « Reassessing Women’s Libraries […] », 1996, p. 213 ; R. STUIP, Histoire des Seigneurs de Gavre, 1993, p. XLVII ; Splendeur de l’enluminure, 2009, pp. 364-365 (A.-M. LEGARÉ).
4
Manuscrit en possession du dédicataire. S. SOLENTE, « Fragments d’un nouveau manuscrit de la Bibliothèque de Charles V », dans BEC, 88 (1927), pp. 43-49 ; A. DUBRULLE, Le « Speculum dominarum » de Durand de Champagne. Édition critique, diplôme d’archiviste paléographe, Paris, ENC, 1988 [résumé dans Positions de thèses, pp. 71-74] ; Archives et manuscrits de la BnF, 2012, [http://archivesetmanuscrits.bnf.fr/] (V. DE BECDELIÈVRE).
5
Manuscrit en possession du commanditaire. Fr. AVRIL avec la collab. de M.-Fr. DAMONGEOT, « Vie et miracles de saint François d’Assise, une importante acquisition de la BNF », dans Art de l’enluminure, 27 (2009) ; Archives et manuscrits de la BnF, 2012 [http://archivesetmanuscrits.bnf.fr/] (M.-Fr. DAMONGEOT).
6
Manuscrit en possession du dédicataire. D. COURVOISIER, M. GAREL et J.-B. LEBIGUE (éd.), Manuscrits du Moyen-Âge et manuscrits littéraires modernes. La collection de la Société des Manuscrits des Assureurs Français. Catalogue d’exposition, Paris, BnF, 2001, pp. 87-92 ; O. DELSAUX, « La connaissance de Cicéron et de Plutarque en France à la fin du Moyen Âge. Le témoignage inédit d’un recueil retrouvé », dans BHR, 75 (2013), pp. 319-340.
7
Manuscrit en possession du dédicataire. N. ELAGINA, J. MALININ, T. VORONOVA et D. ZYPKIN, Das Turnierbuch für René d’Anjou (Le Pas de Saumur). Vollständige Faksimile-Ausgabe in Original Format der Handschrift Codex Fr. F. XIV. Nr. 4 der Russischen Nationalbibliothek in St. Petersburg. Tome I. Faksimile. Tome II. Kommentarband, Graz-Moscou, Akademische Druck- und Verlagsantalt-Verlag
Répertoires des manuscrits autographes
61
à Turin, BNU, L III 17 # Trad. de l’Inferno de Dante Alighieri [manufacture autographe Ⱥ ?]1 à Valenciennes, BM, 521 # Sermon sur Jonas [manuscrit autographe]2 à Vienne, ÖNB, 2617 Trad. de la Teseida de Boccace (Livre de Thezeo) [manuscrit auctorial Ⱥ ?]3 à Vienne, ÖNB, SN 2619 Légende de saint Adrien, trad. indépendante de celle de Jean Miélot [manuscrit original]4 à Wolfenbüttel, Herzog-August-Bibliothek, Guelf. 9 Blankenburg Mystères de la procession de Lille [manuscrit original Ⱥ ?]5
Nasledije der Akademie der Wissenschaften Russlands, 1998 [fac-similé] ; T. WORONOWA et A. STERLIGOV, Westeuropäische Buchmalerei, 2003, n° 156-159. 1
C. MOREL, Les plus anciennes traductions françaises de la Divine Comédie publiées pour la première fois d’après les manuscrits et précédées d’une étude sur les traductions françaises du poème de Dante, Paris, Libr. universitaire, 1897 ; J. CAMUS, « La première version de l’Enfer de Dante. Notes et observations », dans Giornale storico della letteratura italiana, 37 (1901), pp. 70-93 ; Ch. CASATI, « Fragments d’une ancienne traduction française de Dante », dans BEC, 25 (1864), pp. 304-320.
2
G. DE POERCK, « Le sermon bilingue sur Jonas du manuscrit de Valenciennes 521 (475) », dans Romanica Gandensia, 4 (1955), pp. 31-66 ; N. ANDRIEUX-REIX, « Un clerc médiéval au travail. Le Sermon sur Jonas (Valenciennes, BM, Ms 521) », dans Richesses médiévales du Nord et du Hainaut, Valenciennes, PU, 2001, pp. 125-138.
3
Manuscrit en possession du dédicataire. A.-M. BIANCHI, La Théséide, traduction du Teseida de Boccace. Édition partielle et commentaire, Grenoble, Université de Grenoble, 1973, thèse de doctorat inédite [cf. Revue des études italiennes, 21 (1975), pp. 304-329] ; C. BOZZOLO, Manuscrits, 1973, pp. 168-170 ; O. PÄCHT et D. THOSS, Die Illuminierten Handschriften, Französische Schule, t. I, 1974, n° 32 ; G. BIANCIOTTO, « Les manuscrits du Livre de Thezeo », dans « Pour acquerir honneur et pris ». Mélanges de moyen français offerts à Giuseppe Di Stefano, pp. 439-455 ; G. BIANCIOTTO, « Du texte, de sa copie et de l’enluminure. À propos du ms. Wien 2617 du Livre de Thezeo », dans Cl. GALDERISI et C. PIGNATELLI (éd.), La traduction vers le moyen français, 2007, pp. 33-55 ; notice descriptive en ligne [http://data.onb.ac.at/rec/AL00167806].
4
Manuscrit en possession du commanditaire. T. KREN et S. MCKENDRICK, Illuminating the Renaissance, 2003, n° 42 ; notice descriptive en ligne [http://data.onb.ac.at/rec/AL00167806].
5
A. E. KNIGHT (éd.), Les Mystères de la procession de Lille, Genève, Droz, 2001- (TLF, 535, 554, 569, 588, 607).
62
Les manuscrits autographes en français au Moyen Âge
Adenet le Roi à Paris, Bibl. de l’Arsenal, 3142 Recueil contenant, entre autres, les quatre œuvres attribuables à Adenet le roi (ff. 1-141 et 179-202) [manuscrit auctorial Ⱥ ?]1 à Paris, BnF, fr. 1471 Les enfances Ogier [manuscrit orignal Ⱥ ?]2 André de La Vigne à Aylesbury, Waddesdon Manor, 22 Le Couronnement d’Anne de Bretagne [manuscrit original Ⱥ ?]3 à Paris, BnF, fr. 1687 # La Ressource de Chrestienté [manufacture autographe]4 à Paris, BnF, fr. 1699 La Ressource de Chrestienté [manuscrit auctorial]5 Angier (frère) à Paris, BnF, fr. 24766 # Trad. des Dialogi de vita et miraculis patrum italicorum de saint Grégoire le Grand (Les Dialogues de saint Gregoire) et trad. de la Vie du même saint [manuscrit autographe] 6 1
Manuscrit dont l’organisation et l’illustration auraient été supervisées par l’auteur. A. HENRY, Œuvres d’Adenet le roi, t. I, Biographie d’Adenet. La tradition manuscrite, Brugge, De Tempel, 1951 (Rijksuniversiteit te Gent. Werken uitgegeven door de Faculteit van de Wijsbegeerte en Letteren, 109), pp. 560570 ; S. HUOT, From Song to Book. The Poetics of Writing in Old French Lyric and Lyrical Narrative Poetry, Ithaca et Londres, Cornell University Press, 1987, pp. 40-45, 69-70, 79, 212, 222, 230 et 234 ; W. AZZAM et O. COLLET, « Le manuscrit 3142 de la Bibliothèque de l’Arsenal. Mise en recueil et conscience littéraire au XIIIe siècle », dans CCM, 44 (2001), pp. 207-245 ; K. BUSBY, Codex and Context, 2002, pp. 214-215, 474-476 et 525-527.
2
Manuscrit en possession du dédicataire. L. DELISLE, Le cabinet des manuscrits, 1868-1881, t. I, pp. 67 ; K. BUSBY, Codex and Context, 2002, p. 640. Pour un avis plus nuancé, A. HENRY, Les œuvres d’Adenet le Roi, t. I, p. 114.
3
Manuscrit en possession du dédicataire. L. M. J. DELAISSÉ, J. MARROW et J. DE WIT, The James A. de Rothschild Collection, 1977, pp. 471-486.
4
C. J. BROWN (éd.), André de La Vigne, La ressource de la chrestienté, Montréal, CERES, 1989, pp. 8081.
5
Manuscrit produit sous la supervision de l’auteur. Ibidem ; E. BURIN, Manuscript Illumination in Lyons, 1473-1530, Turnhout, Brepols, 2001, n° 60.
6
P. MEYER, « La Vie de Saint Grégoire le Grand traduite du latin par frère Angier, religieux de Sainte-Frideswide », dans Romania, 12 (1883), pp. 145-208 ; R. ORENGO, Le Dialogue de Saint Grégoire le Grand traduit par Angier. Introduction et édition, Zürich, Université Zürich, 1969, thèse de doctorat inédite ; R. ORENGO, Les dialogues de Grégoire le Grand traduits par Angier publiés d’après le manuscrit Paris, BnF, fr. 24766 unique et autographe, Paris, Paillart, 2013 (SATF) ; M. K. POPE, Étude sur la langue de Frère Angier, Paris, 1903 ; M. DOMINICA LEGGE, « La Date des écrits de frère Angier », dans Romania, 79 (1958), pp. 512-514 ; Fr. AVRIL et P. STIRNEMANN, Manuscrits enluminés d’origine insulaire, n° 83 ; R. J. DEAN et M. B. M. BOULTON, Anglo-Norman Literature. A Guide to Texts and Manuscripts, Londres, Anglo-Norman Text Society, 1999, pp. 285-286 (n° 512 et 513), 442-443 (n° 838), et 452 (n° 870).
Répertoires des manuscrits autographes
63
Antoine de La Sale à Bruxelles, KBR, 10748 # Le Reconfort de Madame de Fresnes [manufacture autographe Ⱥ ?]1 à Bruxelles, KBR, 10959 # La Sale [manufacture autographe Ⱥ ?]2 à Bruxelles, KBR, 18210-18215 La Salade [manuscrit auctorial]3 à Bruxelles, KBR, II 7827 Le Reconfort de Madame de Fresnes et Journée d’onneur et de prouesse [manuscrit auctorial Ⱥ ?]4 à Chantilly, Bibl. du Château, 653 Le Paradis de la reine Sibylle [manuscrit auctorial]5 à Paris, BnF, fr. 5867 # Traité des tournois et Journée d’onneur et de prouesse [manufacture autographe Ⱥ ?]6 à Paris, BnF, nafr. 10057 # Recueil Saintré (dédicace, Jehan de Saintré, Floridan et Elvide de Rasse de Brunhamel, Adicion extraite des Chroniques de Flandre) [manufacture autographe]7 1
Manuscrit produit sous la supervision de l’auteur (le manuscrit est copié par la main du ms. BnF, nafr. 10057 et il présenterait au moins une intervention de la main de l’auteur). F. OLIVIERMARTIN, « Un manuscrit inconnu du Réconfort d’Antoine de La Salle », dans Romania, 52 (1926), pp. 164-165 ; I. HILL, Le reconfort de Madame de Fresne, Exeter, University of Exeter, 1979 (Textes littéraires, 34) ; S. LEFÈVRE, Antoine de La Sale. La fabrique de l’œuvre et de l’écrivain. Suivi de l’édition critique du « Traité des anciens et des nouveaux tournois », Genève, Droz, 2006 (PRF, 238), pp. 439-440.
2
Manuscrit copié de la main du ms. BnF, nafr. 10057 et corrigé par l’auteur selon F. Desonay. F. DESONAY (éd.), Œuvres. II. La Sale, 1941 [ms. de base] ; Manuscrits datés [Belgique], t. II, n° A238 ; La librairie des ducs, 2003, t. II, pp. 193-196 (J.-Ch. LEMAIRE) ; S. LEFÈVRE, Antoine de la Sale. La fabrique de l’œuvre, 2006, pp. 415-417.
3
Manuscrit produit sous la supervision de l’auteur (copié par la main du ms. BnF, nafr. 10057). F. Desonay (éd.), Œuvres. I. La Salade, 1935 [ms. de base] ; La librairie des ducs de Bourgogne, 2002, t. II, pp. 273-276 (J.-Ch. LEMAIRE) ; S. LEFÈVRE, « Tout aussi droict que une faussille ? La tradition manuscrite et imprimée de la Salade d’Antoine de La Sale », dans L’écrit et le manuscrit, 2006, pp. 197-214 ; EAD., Antoine de la Sale. La fabrique de l’œuvre, 2006, pp. 412-415.
4
Manuscrit produit sous la supervision de l’auteur (copié par la main du ms. BnF, nafr. 10057). I. HILL (éd.), Le reconfort de Madame de Fresne, 1979 ; La librairie des ducs de Bourgogne, 2004, t. III, pp. 190-194 (S. LEFÈVRE) ; S. LEFÈVRE, Antoine de La Sale. La fabrique de l’œuvre, 2006, pp. 409-412.
5
Manuscrit produit sous la supervision de l’auteur. F. DESONAY, Antoine de la Sale. Le Paradis de la Reine Sibylle. Edition et commentaire, Paris, Droz, 1930 [ms. de base] ; P. ROMAGNOLI (éd.), Antoine de la Sale: Il paradiso della regina Sibilla, Verbania, Tarara edizioni, 2001 (Di monte in monte, 15) [ms. de base] ; S. LEFÈVRE, Antoine de La Sale. La fabrique de l’œuvre, 2006, pp. 21-67.
6
Manuscrit produit sous la supervision de l’auteur (copié par la main du ms. BnF, nafr. 10057). S. LEFÈVRE, Antoine de La Sale. La fabrique de l’œuvre, 2006, en part. pp. 443-444 [ms. de base].
7
Manuscrit corrigé par une main qui pourrait être celle de l’auteur. G. RAYNAUD, « Un nouveau manuscrit du Petit Jean de Saintré », dans Romania, 31 (1902), pp. 527-556 ; P. CHAMPION, Le manuscrit d’auteur du Petit Jehan de Saintré, Paris, Champion, 1926 ; P. CHAMPION et F. DESONAY (éd.), Le Petit Jehan de Saintré. Texte nouveau publié d’après le manuscrit d’auteur, Paris, Trianon, 1926 [ms. de base] ; F. DESONAY, « Comment un écrivain se corrigeait au XVe siècle ? Étude sur
64
Les manuscrits autographes en français au Moyen Âge
Aymon de Montfaucon à Paris, BnF, fr. 25421 Debat du gris et du noir [manuscrit auctorial Ⱥ ?]1 à Turin, BNU, L V 63 Procez du banny à jamais du Jardin d’amours contre la volenté de sa dame et Pastourelle [manuscrit auctorial Ⱥ ?]2 Baudouin Butor à Paris, BnF, fr. 1446 # Roman des fils du roi Constant [manuscrit autographe]3 Bénart à Paris, BnF, fr. 2228 Louanges de Charles VIII [manuscrit original]4
les corrections du manuscrit d’auteur du Petit Jehan de Saintré d’Antoine de la Sale », dans RBPH, 6 (1927), pp. 81-121 ; F. DESONAY, « Nouvelles notes autographes d’Antoine de La Sale. Étude paléographique sur le manuscrit 10959 de la Bibliothèque royale de Belgique », dans Le Moyen Âge, 41 (1931), pp. 203-208 ; M. ROQUES, « Compte rendu de P. Champion, Le manuscrit d’auteur… », dans Romania, 53 (1927), pp. 447-448 ; R. M. PERRY, « The Final Textual Revision of Antoine de la Sale’s Petit Jehan de Saintré », dans Romance Philology, 5 (1952), pp. 296-307 ; F. LECOY, « Compte rendu de l’édition J. Misrahi et Ch. A. Knudson de Jehan de Saintré d’Antoine de La Sale », dans Romania, 90 (1969), pp. 412-413 ; M. EUSEBI, « Le varianti d’autore nella tradizione manoscritta del Petit Jehan de Saintré », dans Cultura neolatina, 30 (1970), pp. 172-184 ; M. EUSEBI, « Per una nuova edizione del Saintré », dans Le moyen français, 22 (1989), pp. 179-185 ; J. BLANCHARD (éd.), Jehan de Saintré, trad. M. Quereuil, Paris, LGF, 1995 (Lettres gothiques) [ms. de base] ; M. EUSEBI (éd.), Saintré, Paris, Champion, 1993-1994 (CFMA, 114-115) [ms. de base] ; M. JEAY, « Une théorie du roman. Le manuscrit autographe de Jehan de Saintré », dans Romance Philology, 47 (1994), pp. 287307 ; S. LEFÈVRE, Antoine de la Sale. La fabrique de l’œuvre, 2006, pp. 419-422. 1
Manuscrit dont la production aurait été supervisée par l’auteur. A. PIAGET, « Aymon de Montfaucon et sa cour littéraire », dans Mélanges de linguistique et de littérature offerts à Alfred Jeanroy par ses élèves et ses amis, Paris, Droz, 1928, pp. 447-467 ; O. DELSAUX, « (D)ebat pour recueil en noir majeur. La supériorité du manuscrit-recueil sur le manuscrit d’auteur pour l’approche d’un texte poétique en moyen français », dans Le recueil au Moyen Âge. La fin du Moyen Âge, pp. 101-111.
2
Manuscrit dont la production aurait été supervisée par l’auteur. A. PIAGET, art. cit., pp. 447-467 ; E. GORRA, « Di un poemetto francese inedito del Secolo XV », dans Miscellanea nuziale Rossi-Teiss. Trento. 25 settembre 1897, Bergame, Istituto italiano d’arti grafiche, 1897, pp. 371-388.
3
L. THORPE, « The Four Rough Drafts of Bauduins Butors », dans Nottingham Mediaeval Studies, 12 (1968), pp. 3-20, 13 (1969), pp. 49-64 et 14 (1970), pp. 41-63 ; ID., « Bauduin Butors et Le roman des Fils du Roi Constant », dans Mélanges offerts à Rita Lejeune, Gembloux, Duculot, 1969, t. II, pp. 1137-1142 ; L.-F. FLUTRE, « Le roman de Pandragus et Libanor par Baudouin Butor. Texte inédit de la fin du XIIIe siècle », dans Romania, 94 (1973), pp. 57-90.
4
Manuscrit en possession du dédicataire. Des livres et des rois, 1992, p. 138 (M.-P. LAFFITTE) ; France 1500, 2010, n° 26 (M. HERMANT).
Répertoires des manuscrits autographes
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Charles d’Orléans et alii à Carpentras, Bibliothèque Inguembertine, 375 Recueil de pièces à forme fixe de l’auteur et d’autres rimeurs réguliers ou occasionnels de la cour de Blois [manuscrit original]1 à Grenoble, BM, 873 (Rés. U.1091) Recueil de pièces à forme fixe de l’auteur et d’autres rimeurs réguliers ou occasionnels de la cour de Blois [manuscrit original]2 à Paris, BnF, fr. 1104 Recueil de pièces à forme fixe de l’auteur et d’autres rimeurs réguliers ou occasionnels de la cour de Blois [manuscrit original]3 à Paris, BnF, fr. 25458 # Recueil de pièces à forme fixe de l’auteur [manufacture autographe]4 et d’autres rimeurs réguliers ou occasionnels de la cour de Blois [manuscrit autographe pour certaines pièces, en particulier François Villon ?]5 1
Copie descriptive du ms. BnF, fr. 25458, confectionnée pour la femme du duc, Marie de Clèves. P. CHAMPION (éd.), Charles d’Orléans, Poésies, Paris, Champion, 1923-1927 (CFMA, 34 et 56), pp. XVI-XVIII ; J. TAYLOR, The Making of Poetry, 2007, pp. 1483-163 ; M.-J. ARN et J. FOX (éd.), Charles d’Orléans, Poetry of Charles d’Orléans and His Circle. A Critical Edition of BnF Ms. Fr. 25458, Charles d’Orléans’s personal manuscript, Tempe (Arizona)-Turnhout, ACMRS-Brepols, 2010 (Medieval and Renaissance Texts and Studies, 383 - Arizona Studies in the Middle Ages and the Renaissance, 34), p. 827).
2
Copie descriptive du ms. BnF, fr. 25458, copiée par Nicolo Astesano, frère d’Antonio, traducteur des poésies latines de Charles contenues dans ce volume ; cf. P. CHAMPION (éd.), Charles d’Orléans, Poésies, 1923-1927, pp. XII-XIV ; M. BALZARETTI, Antonio Astesano. La traduzione latina delle poesie di Charles d’Orléans, Turin, Università degli Studi, 1979-1980, mémoire de master inédit ; ID., « Antonio Astesano traduttore di Charles d’Orléans », dans Studi francesi, 29 (1985), pp. 58-62.
3
Manuscrit personnel de Charles d’Orléans, copié sur le ms. fr. 25458 (P. CHAMPION (éd.), Charles d’Orléans, Poésies, 1923-1927, pp. XX ; M.-J. ARN et J. FOX (éd.), The Poetry of Charles d’Orléans, 2010, p. 828).
4
P. CHAMPION, Le manuscrit autographe des poésies de Charles d’Orléans, Paris, Champion, 1907 (Bibliothèque du XVe siècle, 3) ; P. CHAMPION (éd.), Charles d’Orléans, Poésies, 1923-1927 [ms. de base] ; J.-CL. MÜHLETHALER, Paris, LGF, 1992 (Lettres gothiques) [ms. de base] ; J. TAYLOR, The Making of Poetry. Late-medieval French Poetic Anthologies, Turnhout, Brepols, 2007 ; M.-J. ARN, The Poet’s Notebook. The Personal Manuscript of Charles d’Orléans (Paris, BnF, MS fr. 25458), Turnhout, Brepols, 2008 (Texts and Transitions, 3) ; V. MINET-MAHY et J.-Cl. MÜHLETHALER (éd.), Le livre d’amis. Poésies à la cour de Blois (1440-1465). Édition bilingue français-ancien français, Paris, Champion, 2010 (Champion Classiques. Moyen Âge) [ms. de base] ; M.-J. ARN et J. FOX (éd.), The Poetry of Charles d’Orléans, 2010 [ms. de base] ; G. GROS, « Écrire et lire au Livre de Pensée. Étude sur le manuscrit personnel des poésies de Charles d’Orléans (Paris, BnF, fr. 25458) », dans Travaux de Littérature, 11 (1998), L. FRAISSE (éd.), Le manuscrit littéraire. Son statut, son histoire, du Moyen Âge à nos jours, pp. 5574 ; G. GROS, « L’écriture du prince : étude sur le souci graphique de Charles d’Orléans dans son manuscrit personnel (Paris, Bibl. Nat. fr. 25428) », dans M. ZINK et D. BOHLER, L’Hostellerie de pensée, pp. 195-204 ; G. PARUSSA, « Espelant lettres de mondaine clergie. Les graphies du manuscrit personnel de Charles d’Orléans (Paris, BnF fr. 25458) », dans Cahiers textuel, 34 (2011), Charles d’Orléans. Une aventure poétique. Journées d’études, pp. 91-105.
5
S. CIGADA, « Studi su Charles d’Orléans e François Villon relativi al ms B. N. fr. 25458 », dans Studi francesi, 11 (1960), pp. 201-219 ; J. RYCHNER et A. HENRY (éd.), François Villon, Le Lais Villon et les Poèmes variés, Genève, Droz, 1977 (TLF, 239-240), pp. 46-47 [ms. de base] ; N. Fr. REGALADO, « En ce saint livre : mise en page et identité lyrique dans les poèmes autographes de Villon dans l’album de Blois (Bibl. Nat. Ms. Fr. 25458) », dans L’Hostellerie de Pensée, pp. 355371 ; J. TAYLOR, The Making of Poetry, 2007, pp. 83-145.
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Les manuscrits autographes en français au Moyen Âge
Charles d’Orléans à Paris, BnF, fr. 9684, ff. 37v-41r # Poeme contre tout peché [manuscrit autographe]1 Charles Soillot à Bruxelles, KBR, 9054 Debat de felicité (1re version, dédicace à Charles le Téméraire) [manuscrit original]2 à Bruxelles, KBR, 9083 Debat de felicité (2e version, dédicace à Philippe de Croÿ) [manuscrit original]3 à Bruxelles, KBR, 9567 Trad. de la traduction latine du Hiero de Xénophon par Leonardo Bruni (De la tyrannie) [manuscrit original]4 à Bruxelles, KBR, 14642 Trad. de la traduction latine du Hiero de Xénophon par Leonardo Bruni (De la tyrannie) [manuscrit original]5 à Bruxelles, KBR, IV 1264 Trad. de la traduction latine du Hiero de Xénophon par Leonardo Bruni (De la tyrannie) [manuscrit original Ⱥ ?]6
1
A. THOMAS, « Les premiers vers de Charles d’Orléans », dans Romania, 22 (1893), pp. 128-133 ; G. OUY, « Charles d’Orléans and his Brother Jean d’Angoulême in England : What their Manuscripts Have to Tell ? », dans M.-J. ARN (éd.), Charles d’Orléans in England (1415-1440), Cambridge, Brewer, 2000, pp. 47-60 ; G. OUY, La librairie des frères captifs, 2007, pp. XV-XX ; G. OUY, « Deux frères à l’œuvre : Charles d’Orléans et Jean d’Angoulême compositeurs de recueils », dans Le recueil au Moyen Âge. La fin du Moyen Âge, pp. 233-251.
2
Manuscrit en possession du dédicataire. M. C. POLAIN, « Le debat de felicité par Charles Soillot », dans De Gulden passer, 4 (1926), pp. 49-74 ; Charles le Téméraire, 1433-1477, 1977, pp. 7377 (P. COCKSHAW) ; M. DAENEN (éd.), Charles Soillot, Le debat de Felicité, Université de Liège, Faculté de Philosophie et Lettres, 1979-1980, mémoire de licence inédit [ms. de base] ; La librairie des ducs de Bourgogne, 2002, t. II, pp. 61-66 (T. VAN HEMELRYCK).
3
Manuscrit en possession du dédicataire. Charles le Téméraire, 1433-1477, 1977, n° 2b ; M. DEBAE, La bibliothèque de Marguerite d’Autriche, 1995, n° 116 ; H. WIJSMAN, Luxury Bound, 2013, n° 940.
4
Manuscrit en possession du dédicataire. L. M. J. DELAISSÉ, La miniature flamande, 1959, n° 115 ; C. GASPAR et Fr. LYNA, Les principaux manuscrits à peintures, 1984-1987, t. I, n° 220 ; H. WIJSMAN, Luxury Bound, 2013, n° 993.
5
Manuscrit en possession du dédicataire. L. M. J. DELAISSÉ, La miniature flamande, 1959, n° 114 ; C. GASPAR et Fr. LYNA, Les principaux manuscrits à peintures, 1984-1987, t. I, n° 280 ; Miniatures flamandes, 2011, n° 56 (B. BOUSMANNE) ; H. WIJSMAN, Luxury Bound, 2013, n° 1067.
6
Manuscrit en possession du dédicataire. L. M. J. DELAISSÉ, La miniature flamande, 1959, n° 183 ; Antiquariat Heribert Tenschert. Leuchtendes Mittelalter, 3 (1991), n° 12 ; Minatures flamandes, 2011, n° 27 (Gr. CLARK).
Répertoires des manuscrits autographes
67
à Paris, BnF, fr. 1154 Debat de felicité (2e version, dédicace à Louis de Bruges) [manuscrit original Ⱥ ?]1 Christine de Pizan2 à Collection particulière (ex-Phillipps 207) # Livre de la mutacion de Fortune [manufacture autographe]3 à Collection particulière (ex-Ashburnham-Barrois 203) # Sept psaumes allegorisés [manuscrit autographe Ⱥ ?]4
1
Manuscrit en possession du dédicataire. I. HANS-COLLAS et P. SCHANDEL, Manuscrits enluminés, 2009, n° 15 ; H. WIJSMAN, Luxury Bound, 2013, n° 2712.
2
Sur les manuscrits et les manufactures autographes de l’auteur, voir, avant tout, Chr. RENO, G. OUY et I. VILLELA-PETIT, Album Christine de Pizan, O. DELSAUX et T. VAN HEMELRYCK (éd. et collab.), Turnhout, Brepols, 2012 (TCC, 14) [abrégé Album Christine de Pizan] ; voir aussi Ch. C. WILLARD, « An Autograph Manuscript of Christine de Pizan ? », dans Studi Francesi, 27 (1965), pp. 452-457 ; M. MEISS, French Painting in the Time of Jean de Berry, 1974, t.I, pp. 13-65 ; G. OUY et Chr. RENO, « Identification des autographes de Christine de Pizan », dans Scriptorium, 34 (1980), pp. 221-238 ; P. DE WINTER, « Christine de Pizan, ses enlumineurs et ses rapports avec le milieu bourguignon », dans Actes du 104e Congrès national des Sociétés savantes (Bordeaux, 1979), Paris, Bibliothèque Nationale, 1982, pp. 335-376 ; J. C. LAIDLAW, « Christine de Pizan – An Author’s Progress », dans Modern Language Review, 78 (1983), pp. 532-550 ; J. C. LAIDLAW, « Christine de Pizan – A Publisher’s Progress », dans Modern Language Review, 82 (1987), pp. 35-75 ; G. OUY et Chr. RENO, « X + X’ = 1. Response to James C. Laidlaw », dans A. J. KENNEDY et alii (éd.), Contexts and Continuities, 2002, t. III, pp. 723-730 ; J. C. LAIDLAW, « Christine and the Manuscript Tradition », dans B. K. ALTMANN et D. L. MCGRADY (éd.), Christine de Pizan. A Casebook, New York-Londres, Routledge, 2003 (Routledge Medieval Casebooks), pp. 231-249 ; Chr. RENO, « Les manuscrits originaux de la Cité des dames de Christine de Pizan », dans L’écrit et le manuscrit, 2006, pp. 267-276 ; T. VAN HEMELRYCK, « Manuscrits autographes et corrections d’auteurs à la fin du Moyen Âge. Le cas controversé de Christine de Pizan », dans R. ADAM et A. MARCHANDISSE (éd.), Le livre au fil de ses pages, Bruxelles, Bibliothèque royale de Belgique, 2009 (Archives et Bibliothèques de Belgique. Numéro spécial, 87), pp. 101-118 ; G. OUY et Chr. RENO, avec la collab. de J. LAIDLAW, « Manuscrits copiés en série : Les quatre témoins contemporains du Livre des fais et bonnes meurs du sage roy Charles Ve d’icelluy nom », dans Cahiers de recherches médiévales, 16 (2008), pp. 239-254. Pour le reste, voir : A. J. KENNEDY, Christine de Pizan. A Bibliographical Guide, Londres, Grant & Cutler, 1984 (Research Bibliographies and checklists, 42) ; ID., Christine de Pizan. A Bibliographical Guide. Supplement 1, Londres, Grant and Cutler, 1994 (Research Bibliographies and checklists 42.1) ; ID., Christine de Pizan. A Bibliographical Guide. Supplement 2, New York, Tamesis, 2004 (Research Bibliographies and checklists 2, 5).
3
Sotheby’s. Catalogue of Western Manuscripts and Miniatures. Wednesday, 13th July 1977, pp. 37-39 ; Collection Robert Danon. Manuscrits enluminés et livres rares [vente aux enchères publiques le mercredi 21 mars 1973, Hôtel Drouot, Paris (expert Pierre Berès)], n° 2 ; S. SOLENTE (éd.), Christine de Pizan, Le livre de la mutacion de Fortune, Paris, Picard, 1959-1966, t. I, pp. 123-135 ; Album Christine de Pizan, 2012, n° 25.
4
The Ashburnham Library. Catalogue of the Portion of the Famous Collection of Manuscripts, the Property of the Rt. Hon. The Earl of Ashburnham, Known as the Barrois Collection, which will be sold by auction by Messrs. Sotheby’s, Wilkinson and Hodge […] on Monday, the 10th day of June, 1901, and four following days, Londres, 1901, p. 183 n° 499 ; Librairie C. Coulet et A. Faure, Six siècles de littérature féminine, 77 (1962), n° 2 ; Librairie C. Coulet et A. Faure, Livres anciens et modernes [cat. s. d., vers 1966], n° 182 ; Album Christine de Pizan, 2012, n° 49.
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Les manuscrits autographes en français au Moyen Âge
à Collection particulière (ex-Phillipps 128) # Livre de l’advision Cristine [manuscrit autographe]1 à Besançon, BM, 1423 # Livre du corps de policie [manuscrit autographe]2 à Boston, PL, fr. Med. 101 # Livre des trois Vertus [manufacture autographe]3 à Bruxelles, KBR, 9393 # Livre de la cité des dames [manufacture autographe]4 à Bruxelles, KBR, 9508 # Livre de la mutacion de Fortune [manuscrit autographe]5 à Bruxelles, KBR, 10309 # Livre de l’advision Cristine [manufacture autographe]6 à Bruxelles, KBR, 10366 # Livre de paix [manuscrit autographe]7 à Bruxelles, KBR, 10476 # Livre des fais d’armes et de chevalerie [manuscrit autographe]8 1
Bibliotheca Phillippica, Medieval Manuscripts. New Series. Part VII. Catalogue of Manuscripts on Vellum, Paper and Linen of the 3rd century B.C. to the 17th century A. D. Day of Sale Tuesday, 21st November 1972, n° 551 ; Catalogue Hôtel Drouot 18-19 novembre 1974, n° 2 ; Chr. RENO, « The Preface to the Avision-Christine in ex-Phillipps 128 », dans E. J. RICHARDS (éd.), Reinterpreting Christine de Pizan, Athens-Londres, U. of Georgia P., 1992, pp. 207-227 ; Chr. RENO et L. DULAC (éd.), Christine de Pizan, Le Livre de l’advision Cristine, Paris, Champion, 2001 (Études christiniennes, 4) [ms. de base] ; Album Christine de Pizan, 2012, n° 41.
2
Album Christine de Pizan, 2012, n° 48.
3
Ch. C. WILLARD, « The Manuscript Tradition of the Livre des Trois Vertus and Christine de Pizan’s audience », dans Journal of the History of Ideas, 27 (1966), pp. 433-444 ; Ch. C. WILLARD et É. HICKS (éd.), Le Livre des Trois Vertus, Paris, Champion, 1989 (Bibliothèque du XVe siècle, 50) [ms. de base] ; Album Christine de Pizan, n° 42.
4
M. CURNOW (éd.), The « Livre de la cité des dames » of Christine de Pisan. A Critical Edition, Vanderbilt University, 1975, thèse de doctorat inédite, pp. 379-388 ; La librairie des ducs de Bourgogne, t. III, 2006, pp. 92-98 (M. DEBAE) ; Album Christine de Pizan, n° 34.
5
S. SOLENTE (éd.), Le livre de la mutacion de Fortune, Paris, Picard, 1959-1966 (SATF) [ms. de base] ; C. GASPAR et Fr. LYNA, Les principaux manuscrits à peintures, 1937-1945, t. I, n° 182 ; Manuscrits datés [Belgique], 1968-1972, t. 2, n° A94 ; P. DE WINTER, La Bibliothèque de Philippe le Hardi, 1985, pp. 139 et 215-217 ; La librairie des ducs de Bourgogne, t. III, pp. 107-112 (T. VAN HEMELRYCK) ; Album Christine de Pizan, n° 22.
6
M. L. TOWNER (éd.), L’avision-Christine, Washington D.C., The Catholic University of Amercia, 1932 [ms. de base] ; C. GASPAR et Fr. LYNA, Les principaux manuscrits à peintures, t. I, n° 183 ; Chr. RENO et L. DULAC (éd.), Christine de Pizan, Le livre de l’advision Cristine, 2001, pp. XLV-XLVI ; La librairie des ducs de Bourgogne, t. III, pp. 109-112 (T. VAN HEMELRYCK) ; Album Christine de Pizan, 2012, n° 40.
7
Ch. C. WILLARD (éd.), The Livre de la paix, La Haye, Mouton & co., 1958 ; T. VAN HEMELRYCK, « Notice du ms. », dans K. GREEN, C. J. MEWS et J. PINDER, K. GREEN (éd. et trad.), Christine de Pizan, The Book of Peace, Philadelphia, Pennsylvania State University Press, 2008 (Penn State Romance Studies), pp. 41-52 ; Manuscrits datés [Belgique], 1968-1972, t. II, n° A113 ; Album Christine de Pizan, 2012, n° 53.
8
C. GASPAR et Fr. LYNA, Les principaux manuscrits à peintures, t. I, n° 194 ; Album Christine de Pizan, 2012, n° 52.
Répertoires des manuscrits autographes
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à Bruxelles, KBR, 10982 # Livre du chemin de lonc estude [manuscrit autographe]1 à Bruxelles, KBR, 10983 # Livre du chemin de lonc estude [manufacture autographe]2 à Bruxelles, KBR, 10987 # Sept psaumes allegorisés [manuscrit autographe Ⱥ ?]3 à Bruxelles, KBR, 11034 # Livre du debat de deux amans [manuscrit autographe]4 à Chantilly, Bibl. du Château, 294 # Livre du corps de policie [manuscrit autographe]5 à Chantilly, Bibl. du Château, 492-493 # Recueil de certaines œuvres de l’auteur [manuscrit autographe]6 à Chantilly, Bibl. du Château, 494 # Livre de la mutacion de Fortune [manufacture autographe]7 à La Haye, KB, 78 D 42 # Livre de la mutacion de Fortune [manufacture autographe]8
1
C. GASPAR et Fr. LYNA, Les principaux manuscrits à peintures, t. I, nº 180 ; Manuscrits datés [Belgique], t. II, 1968-1972, n° A95 ; P. DE WINTER, La Bibliothèque de Philippe le Hardi, 1985, pp. 218-219 ; La librairie des ducs de Bourgogne, t. III, pp. 202-205 (J. Ch. LEMAIRE) ; Album Christine de Pizan, 2012, n° 19.
2
C. GASPAR et Fr. LYNA, Les principaux manuscrits à peintures, t. I, nº 181 ; La librairie des ducs de Bourgogne, t. III, pp. 206-209 (J. Ch. LEMAIRE) ; Album Christine de Pizan, 2012, n° 18.
3
R. R. RAINS, Les sept psaumes allégorisés of Christine de Pisan. A Critical Edition, from the Brussels and Paris Manuscripts, Washington, Catholic University of America Press, 1965 [ms. de base] ; C. GASPAR et Fr. LYNA, Les principaux manuscrits à peintures, t. I, nº 178 ; Album Christine de Pizan, 2012, n° 50.
4
B. K. ALTMANN (éd.), Christine de Pizan, The Love Debate Poems of Christine de Pizan. Le Livre du Debat de deux amans. Le Livre des Trois jugemens. Le Livre du Dit de Poissy, Gainesville, UP of Florida, 1998, p. 54 ; La librairie des ducs de Bourgogne, t. III, pp. 247 (T. VAN HEMELRYCK) ; O. DELSAUX, « La philologie au risque de l’autographie. L’exemple du Debat de deux amans de Christine de Pizan », dans RBPH, 86 (2008), pp. 677-707 ; Album Christine de Pizan, 2012, n° 16.
5
H. d’Orléans, duc d’Aumale, Chantilly, 1900, t. II, p. 240 ; A. J. KENNEDY (éd.), Le Livre du corps de policie, Paris, Champion, 1998 (Études christiniennes, 1) [ms. de base] ; Album Christine de Pizan, 2012, n° 294.
6
H. d’Orléans, duc d’Aumale, Chantilly, 1900, t. II, pp. 84-86 ; S. SOLENTE (éd.), Christine de Pizan, Le livre de la mutacion de Fortune, 1959-1966, t. I, pp. CXXVII-CXXIX ; G. MOMBELLO, La tradizione manoscritta dell’« Epistre Othea » di Christine de Pizan. Prolegomeno all’edizione del testo, Turin, Academia delle Scienze, 1967 (Memorie dell’Academia delle scienze di Torino. Classe di scienze Morali, Storiche e Filologiche. Serie 4a, 15), pp. 106-116 ; J. C. LAIDLAW, « Christine de Pizan – A Publisher’s Progress », 1987 ; G. PARUSSA (éd.), Christine de Pizan, L’Epistre Othea, Genève, Droz, 1999 (TLF, 517), pp. 94-95 et 106-107 ; Album Christine de Pizan, 2012, n° 1-2.
7
H. d’Orléans, duc d’Aumale, Chantilly, 1900, t. II, pp. 87-88 ; S. SOLENTE (éd.), Christine de Pizan, Le livre de la mutacion de Fortune, 1959-1966, t. I, pp. 109-113 ; Album Christine de Pizan, 2012, n° 24.
8
S. SOLENTE (éd.), Christine de Pizan, Le livre de la mutacion de Fortune, 1959-1966, t. I, pp. CXXIICXXVII ; Album Christine de Pizan, 2012, n° 23 ; notice descriptive en ligne [http://manuscripts.kb.nl/].
70
Les manuscrits autographes en français au Moyen Âge
à Londres, BL, Harley 4431 # Recueil de certaines œuvres de l’auteur [manuscrit autographe]1 à Modène, Bibl. estense e univers., ơ.N.8.7 # Le livre des faiz et bonnes meurs du sage roy Charles V [manufacture autographe]2 à Munich, BSB, Cod. gall. 11 # Livre de la mutacion de Fortune [manufacture autographe]3 à Paris, Bibl. de l’Arsenal, 2681 # Livre du corps de policie [manufacture autographe]4 à Paris, Bibl. de l’Arsenal, 2686 # Livre de la cité des dames [manufacture autographe]5 1
J. CERQUIGLINI-TOULET (éd.), Cent ballades d’amant et de dame, Paris, Union générale d’éditions, 1982 (10/18. Bibliothèque médiévale) ; S. HINDMAN, « The Composition of the Manuscript of Christine de Pizan’s Collected Works in the British Library : A Reassessment », dans British Library Journal, 9 (1983), pp. 93-123 ; M. ROY (éd.), Christine de Pizan, Œuvres poétiques, Paris, Paris, Didot, 1886-1896 [ms. de base] ; J. C. LAIDLAW, « Christine de Pizan – A Publisher’s Progress », 1987 ; Th. FENSTER (éd.), Christine de Pizan’s « Epistre au dieu d’Amours » and « Dit de la Rose », Leyde, E. J. Brill, 1990 [ms. de base] ; EAD. (éd.), Le Livre du duc des vrais amans, Binghamton, UP, 1995 (Medieval & Renaissance Studies, 124) ; E. J. RICHARDS (éd.), Christine de Pizan, La Città delle Dame, trad. en ital. par P. Caraffi, Milan, Luni, 1997 (Biblioteca medievale, 2) [ms. de base] ; B. K. ALTMANN (éd.), Christine de Pizan, The Love Debate Poems, 1998 [ms. de base] ; G. PARUSSA (éd.), Christine de Pizan, Epistre Othea, 1999 [ms. de base] ; A. TARNOSWKI (éd.), Christine de Pizan, Chemin de lonc estude, Paris, LGF, 2000 (Lettres gothiques) [ms. de base] ; G. PARUSSA, « À propos des variantes entre deux familles de manuscrits de l’Epistre d’Othea », dans Une femme de Lettres au Moyen Âge, pp. 431446 ; G. PARUSSA, « Autographes et orthographe. Quelques considérations sur l’orthographe de Christine de Pizan », dans Romania, 117 (1999), pp. 143-159 ; J. C. LAIDLAW, « Christine’s Lays – Does Practice Make Perfect ? », dans A. J. KENNEDY (éd.), Contexts and Continuities, 2002, t. II, pp. 467-482 ; J. C. LAIDLAW, « The Date of the Queen’s MS (London, British Library, Harley MS 4431) », communication au Ve Colloque Christine de Pizan, Salzburg, juillet 2003 [http://www.pizan.lib.ed.ac.uk/harley4431date.pdf] ; G. PARUSSA, « Veoir, oïr, entendre. L’Epistre Othea et le cycle iconographique de deux manuscrits », dans Favola, mito ed altri saggi di letteratura e filologia in onore di Gianni Mombello, Alessandria, Edizioni dell’Orso, 2004, pp. 335-357 ; J. C. LAIDLAW, « Christine de Pizan : the Making of the Queen’s Manuscript (London, British Library, Harley 4431) », dans Patrons, Authors, pp. 297-310 ; N. KOBAYASHI, L’Art de l’enluminure, 18 (2006), La dernière étape de l’enluminure des Œuvres de Christine de Pizan ; T. VAN HEMELRYCK et Chr. RENO, « Dans l’atelier de Christine de Pizan. Le manuscrit Harley 4431 », dans Pecia, 13 (2010), J.-L. DEUFFIC (éd.), Du scriptorium à l’atelier. Copistes et enlumineurs dans la conception du livre manuscrit au Moyen Âge, pp. 267-286 ; Album Christine de Pizan, 2012, n° 12-13 ; notice descriptive en ligne [http://www.bl.uk/catalogues/illuminatedmanuscripts/] ; numérisation, description et transcription critique du ms. disponible en ligne sur le site du Groupe de recherche international sur le manuscrit Harley 4431, dirigé par J. C. Laidlaw [www.pizan.lib.ed.ac.uk].
2
D. FAVA et M. SALMI, I Manoscritti miniati della Biblioteca Estense di Modena, Florence-Milan, Electo Editrice, 1950-1973, t. II, n° 183 ; S. SOLENTE (éd.), Christine de Pizan, Le Livre des fais et bonnes meurs du sage roy Charles V, Paris, Champion, 1936-1940 (SHF), t. I, pp. LXXXIX-XCI ; G. OUY et Chr. RENO, avec la collab. de J. LAIDLAW, « Manuscrits copiés en série […] », 2008 ; Album Christine de Pizan, 2012, n° 28.
3
S. SOLENTE (éd.), Christine de Pizan, Le livre de la mutacion de Fortune, 1959-1966, t. I, pp. CXIIICXIX ; Album Christine de Pizan, 2012, n° 26.
4
Album Christine de Pizan, 2012, n° 47.
5
M. CURNOW (éd.), Christine de Pizan, The Livre de la Cité des dames, 1975, pp. 525-529 ; Album Christine de Pizan, 2012, n° 32.
Répertoires des manuscrits autographes
71
à Paris, BnF, fr. 580 # Epistre à la reine [manuscrit autographe]1 à Paris, BnF, fr. 603 # Livre des fais d’armes et de chevalerie et Livre de la mutacion de Fortune [manufacture autographe]2 à Paris, BnF, fr. 835-606-836-605-607 # Recueil de certaines œuvres de l’auteur [manufacture autographe]3 à Paris, BnF, fr. 848 # L’epistre que Othea la deesse envoya à Hector de Troye [manuscrit autographe]4 à Paris, BnF, fr. 1176 # Livre de l’advision Cristine [manuscrit autographe]5 à Paris, BnF, fr. 1178 # Livre de la cité des dames [manufacture autographe]6 à Paris, BnF, fr. 1179 # Livre de la cité des dames [manufacture autographe]7 à Paris, BnF, fr. 1188 # Livre du chemin de lonc estude [manufacture autographe]8
1
Ch. C. WILLARD, « An Autograph Manuscript of Christine de Pizan ? », 1965 ; A. J. KENNEDY, « Christine de Pizan’s Epistre à la Reine », dans Revue des langues romanes, 97 (1988), pp. 253-264 [ms. de base] ; Chr. RENO et I. VILLELA-PETIT, « Du Jeu des Echecs à Christine de Pizan ; un recueil bien mystérieux (Paris, BnF fr. 580) », dans Le recueil à la fin du Moyen Âge, pp. 263-276 ; Album Christine de Pizan, 2012, n° 36.
2
S. SOLENTE (éd.), Le livre de la mutacion de Fortune, 1936-1940, t. I, pp. CXIX-CXXII ; Ch. C. WILLARD, « Christine de Pisan’s Treatise on the Art of Warfare », dans R. C. CORMIER et U. TIGNER HOLMES (éd.), Essays in Honor of Louis Francis Solano, Chapel Hill, University of North Carolina Press, 1970, pp. 179-191 ; Album Christine de Pizan, 2012, n° 9.
3
M. ROY (éd.), Christine de Pizan, Œuvres poétiques, 1886-1896 [ms. de base] ; G. MOMBELLO, La tradizione manoscritta, 1967, pp. 13-23 ; M. Ch. CURNOW (éd.), Christine de Pizan, Cité des dames, 1975 [ms. de base] ; A. TARNOWSKI (éd.), Christine de Pizan, Le Chemin de Longue Étude, 2000, pp. 59-60 ; J. C. LAIDLAW, « Christine de Pizan – A Publisher’s Progress », 1987, pp. 52-59 et 7072 ; S. HINDMAN, Christine de Pizan’s « Epistre Othea ». Painting and Politics at the Court of Charles VI, Toronto, Pontifical Institute of Mediaeval Studies, 1986, pp. 46-51 et 100-142 ; Paris 1400, 2004, ; Archives et manuscrits de la BnF, 2012 n° 62 (I. VILLELA-PETIT) [http://archivesetmanuscrits.bnf.fr/] (V. DE BECDELIÈVRE) ; Album Christine de Pizan, 2012, n° 4, 5, 6, 7 et 8.
4
G. MOMBELLO, « Per un’edizione critica dell’Epistre Othea di Christine de Pizan », Studi francesi 24 (1964), p. 401-417 ; G. MOMBELLO, La tradizione manoscritta, 1967, pp. 23-31 ; J. C. LAIDLAW, « Christine de Pizan – a Publishers’s Progress », 1987, pp. 41-42 ; G. PARUSSA (éd.), Christine de Pizan, L’Epistre Othea, 1999, pp. 105-106 ; Album Christine de Pizan, n° 14.
5
Chr. RENO et L. DULAC (éd.), Christine de Pizan, Le Livre de l’advision Cristine, 2001, pp. XLIII-XLV ; Album Christine de Pizan, 2012, n° 39.
6
M. CURNOW (éd.), Christine de Pizan, The « Livre de la Cité des dames », 1975, pp. 393-396 ; Album Christine de Pizan, 2012, n° 35.
7
Éd. cit., pp. 389-390 ; Album Christine de Pizan, 2012, n° 33.
8
Paris 1400, 2004, n° 138 (Fr. AVRIL) ; Album Christine de Pizan, 2012, n° 20.
72
Les manuscrits autographes en français au Moyen Âge
à Paris, BnF, fr. 1197 # Livre du corps de policie [manufacture autographe]1 à Paris, BnF, fr. 1643 # Livre du chemin de lonc estude [manufacture autographe]2 à Paris, BnF, fr. 1740 # Livre du debat de deux amans [manuscrit autographe]3 à Paris, BnF, fr. 2184 # Livre de la pastoure [manufacture autographe]4 à Paris, BnF, fr. 10153 # Le livre des faiz et bonnes meurs du sage roy Charles V [manufacture autographe]5 à Paris, BnF, fr. 12779 # Recueil de certaines œuvres de l’auteur [manuscrit autographe]6 à Paris, BnF, fr. 24293 # Livre de la cité des dames [manufacture autographe]7 à Paris, BnF, fr. 24786 # Epistre de la prison de vie humaine [manuscrit autographe]8 à Paris, BnF, fr. 24864, ff. 14r-18r # Lamentacion sur les maux de la France [manuscrit autographe]9 1
G. OUY, La librairie des frères captifs, pp. 28, 37, 42, 56, 76 ; Album Christine de Pizan, 2012, n° 46.
2
J. C. LAIDLAW, « How Long is the Livre du chemin de long estude ? », dans Ph. BENNETT et Gr. RUNNALS (éd.), The Editor and the Text, Édimbourg, UP, 1990, pp. 83-96 ; G. OUY et Chr. RENO, « Où mène le Chemin de long estude ? Christine de Pizan, Ambroglio Migli, et les ambitions impériales de Louis d’Orléans (À propos du ms. BNF fr. 1643) », dans J. CAMPBELL et N. MARGOLIS (éd.), Christine de Pizan 2000. Studies on Christine de Pizan in Honour of Angus J. Kennedy, Amsterdam-Atlanta, Rodopi, 2000 (Faux Titre. Études de langue et littérature françaises, 196), pp. 177195 ; G. OUY, La librairie des frères captifs, 2007, pp. 28, 52 et 77-78 ; Album Christine de Pizan, 2012, n° 21.
3
B. K. ALTMANN (éd.), Christine de Pizan, The Love Debate Poems, 1998, pp. 39-41 ; O. DELSAUX, « La philologie au risque de l’autographie […] », 2008 ; Album Christine de Pizan, 2012, n° 15.
4
M. ROY (éd.), Christine de Pizan, Œuvres poétiques, 1886-1896, t. II, pp. 19-20 ; Album Christine de Pizan, 2012, n° 17.
5
S. SOLENTE, Christine de Pizan, Le Livre des fais et bonnes meurs du sage roy Charles V, Paris, Champion, 1936-1940 (SHF) [ms. de base] ; Album Christine de Pizan, 2012, n° 27.
6
M. ROY (éd.), Christine de Pizan, Œuvres poétiques, 1886-1896, t. I, pp. XVIII-XIX ; É. HICKS (éd.), Le débat sur le roman de la rose, 1977 [ms. de base] ; G. MOMBELLO, La tradizione manoscritta, 1967, pp. 63-70 ; J. C. LAIDLAW, « Christine de Pizan – A Publisher’s Progress », 1987, pp. 42-52 ; Album Christine de Pizan, 2012, n° 3.
7
M. CURNOW (éd.), Christine de Pizan, The Livre de la Cité des dames, 1975, pp. 511-519 ; Album Christine de Pizan, 2012, n° 31.
8
A. J. KENNEDY, Christine de Pizan’s Epistre de la Prison de Vie Humaine, Glasgow, French Department, University of Glasgow, 1984 [ms. de base] ; Album Christine de Pizan, 2012, n° 54.
9
A. J. KENNEDY, « La lamentation sur les maux de la France de Christine de Pizan », dans Mélanges de langue et littérature françaises du Moyen Âge et de la Renaissance offerts à Charles Foulon, Rennes, Université de Haute-Bretagne, 1980, t. I, pp. 177-187 [ms. de base] ; J. A. WISMAN, The « Epistle of the Prison of Human Life » with « An Epistle to the Queen of France » and « Lament on the Evils of the Civil War », New York, Garland, 1984 ; Album Christine de Pizan, 2012, n° 38.
Répertoires des manuscrits autographes
73
à Paris, BnF, fr. 24864, ff. 176-178bis # Proverbes moraux [manuscrit autographe]1 à Paris, BnF, fr. 5025 # Le livre des faiz et bonnes meurs du sage roy Charles V [manuscrit autographe]2 à Paris, BnF, nafr. 14852, ff. 2a-3d & Leyde, BRU, Ltk 1819 # Recueil de certaines œuvres de l’auteur [manufacture autographe]3 à Paris, BnF, nafr. 25636 # Le Livre des trois Vertus [manufacture autographe]4 à Paris, BnF, nafr. 4792 # Les sept psaumes allegorisés [manuscrit autographe Ⱥ ?]5 à Vatican (Cité du), BAV, reg. lat. 920 # Le livre des faiz et bonnes meurs du sage roy Charles .ve. roy d’ycellui nom [manufacture autographe]6 à Vatican (Cité du), BAV, reg. lat. 1238 # La descripcion et diffinicion de la prodommie de l’omme [manuscrit autographe]7 Clément de Fauquembergue à Paris, BnF, lat. 5703 # Journal [manuscrit autographe]8
1
G. OUY et Chr. RENO, « Les Proverbes moraux de Christine de Pizan. Une nouvelle édition critique et quelques problèmes », dans « Pour acquerir honneur et pris », pp. 560-573 [ms. de base] ; G. OUY et Chr. RENO, « La copie hâtive des Proverbes moraux », dans Cahiers de recherches médiévales et humanistes, 23 (2012), pp. 299-307 ; Album Christine de Pizan, 2012, n° 37.
2
S. SOLENTE (éd.), Christine de Pizan, Le Livre des fais et bonnes meurs du sage roy Charles V, 1936-1940, t. I, pp. XCI-XCII ; G. OUY et Chr. RENO, avec la collab. de J. LAIDLAW, « Manuscrits copiés en série […] », 2008 ; Album Christine de Pizan, 2012, n° 29.
3
J. C. LAIDLAW, « Christine de Pizan - a Publishers’s Progress », 1987, pp. 59-60 ; S. SOLENTE (éd.), Le livre de la mutacion de Fortune, 1959-1966, t. IV, pp. 97-99 ; Album Christine de Pizan, 2012, n° 10 et 11.
4
Étude Tajan, Bibliothèque littéraire. Manuscrits précieux. Éditions originales d’auteurs français du XVe au XVIIIe siècle. Vente à Paris, Hôtel George V, vendredi 16 juin 1995 à 18h 30, n° 1 ; Album Christine de Pizan, 2012, n° 43.
5
R. R. RAINS (éd.), Christine de Pizan, Les sept psaumes allégorisés, 1965, pp. 80-82 ; Album Christine de Pizan, 2012, n° 51.
6
E. LANGLOIS, « Notices des Manuscrits français et provençaux de Rome antérieurs au XVIe siècle », 1889, p. 88 ; S. SOLENTE (éd.), Christine de Pizan, Le Livre des fais et bonnes meurs du sage roy Charles V, 1936-1940, t. I, pp. XCI-XCIII ; Album Christine de Pizan, 2012, n° 29.
7
E. LANGLOIS, « Notices des manuscrits français et provençaux de Rome […] », 1889, p. 102 ; Chr. RENO, « Le Livre de Prudence/Livre de la Prod’hommie de l’homme : nouvelles perspectives », dans L. DULAC et B. RIBÉMONT (éd.), Une femme de Lettres au Moyen Âge, pp. 25-38 ; Album Christine de Pizan, 2012, n° 44.
8
A. TUETEY (éd.), Journal de Clément de Fauquembergue, greffier du Parlement de Paris, 1417-1435, Paris, Laurens, 1909 [ms. de base] ; P. HEFTI, « La formation d’un humaniste au début du XVe siècle en France », dans Romania, 92 (1971), pp. 289-325.
74
Les manuscrits autographes en français au Moyen Âge
Colard Mansion à Collection particulière (ms. dit Boutourlin) Dialogue des creatures [manuscrit auctorial]1 à Paris, BnF, fr. 1837 Trad. de la Vita Adae (La Penitance Adam) [manuscrit auctorial]2 David Aubert3 à Collection particulière (ex-Chatsworth, Duke of Devonshire, 7535) # Gilles de Trazegnies (version dédiée à Louis de Bruges) [manuscrit autographe Ⱥ ?]4 à Bruxelles, KBR, 6-7-8-9 # Histoire de Charles Martel [manuscrit autographe Ⱥ ?]5 à Bruxelles, KBR, 9066-67-68 # Chroniques et Conquestes de Charlemagne [manuscrit autographe Ⱥ ?]6
1
Manuscrit produit sous la supervision de l’auteur. P. RUELLE (éd.), Le Dialogue des créatures, Bruxelles, Académie royale de Belgique, 1985 (Anciens auteurs belges, 8) [ms. de base] ; Sotheby’s. Fifty Magnificient Illuminated Manuscripts. London, Tuesday 3 December 2002, pp. 160-177 ; H. WIJSMAN, Luxury Bound, 2013, n° 51.
2
Manuscrit produit sous la supervision de l’auteur. J. VAN PRAET, Notice sur Colard Mansion, libraire et imprimeur de la ville de Bruges en Flandre, Paris, De Bure, 1829, pp. 13-20 ; L. DELISLE, Le Cabinet des manuscrits, 1868-1881, t. I, p. 144 ; I. HANS-COLLAS et P. SCHANDEL, Manuscrits enluminés, 2009, t. I, n° 55 ; Miniatures flamandes, 2011, n° 92 (A. DUBOIS).
3
Ni l’identification des manuscrits copiés de la main de David Aubert ni celle des textes qu’il a rédigés ne font l’objet d’un consensus de la part de la critique. Sur les manuscrits de David Aubert, R. E. F. STRAUB, David Aubert, escripvain et clerc, 1995 ; D. QUÉRUEL (éd.), Les manuscrits de David Aubert, 1999.
4
St. VINCENT, Le roman de Gillion de Trazegnies, Turnhout, Brepols, 2010 (Textes vernaculaires du Moyen Âge, 11), pp. 38-40 [ms. de base] ; E. B. HAM, « Le manuscrit de Gillion de Trazegnies à Chatsworth », dans Romania, 58 (1932), pp. 66-77 ; R. STRAUB, David Aubert, 2005, pp. 113-116 et 243-276 ; Old Master & British Paintings Evening Sale Including Three Renaissance Masterworks from Chatsworth, London, 5 December 2012, n° 51 [http://www.sothebys.com/en/auctions/ecatalogue/2012/old-master-british-paintings-eveningl12036/lot.51.html] ; H. WIJSMAN, Luxury Bound, 2013, n° 1385.
5
L. M. J. DELAISSÉ, La miniature flamande, 1959, pp. 124 ; L. ROSSI, « Les Histoires de Charles Martel de David Aubert », dans Recherches sur la littérature du XVe siècle. Actes du VIe Colloque International sur le Moyen Français (Milan, 4-6 mai 1988), Milan, Vità e pensiero, 1991 (Pubblicazioni dell'Università cattolica del Sacro Cuore, 9), t. III, pp. 75-79 ; Manuscrits datés [Belgique], t. IV, n° 411 ; R. E. F. STRAUB, David Aubert… 1995, pp. 51-60 ; V. NAUDET, « Une Compilation de David Aubert : Les Histoires de Charles Martel », dans D. QUÉRUEL (éd.), Les manuscrits de David Aubert, 1999, pp. 6979 ; V. NAUDET, Guerin le Loherain. Édition critique et commentaire de la prose de David Aubert extraite des « Histoires de Charles Martel » (manuscrit 7 de la Bibliothèque Royale de Belgique), Aix-en-Provence, Publications de l’Université de Provence, 2005 ; La librairie des ducs de Bourgogne, 2006, t. III, pp. 4362 (A. DUBOIS) ; H. WIJSMAN, Luxury Bound, 2013, n° 880-883 ; Miniatures flamandes, 2011, n° 61 (A. DUBOIS).
6
R. GUIETTE (éd.), David Aubert, Croniques et Conquestes de Charlemaine, Bruxelles, Palais des Académies, 1940 (Académie royale de Belgique. Anciens Auteurs Belges 2e série, 3) ; R. E. F. STRAUB, David Aubert, 1995, pp. 95-99 et 326-330 ; La librairie des ducs de Bourgogne, 2009, t. IV, pp. 127158 (B. BOUSMANNE et G. PALUMBO) ; Miniatures flamandes, 2011, n° 39 (L. WATTEEUW), n° 39 ; H. WIJSMAN, Luxury Bound, 2013, n° 934.
Répertoires des manuscrits autographes
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à Dülmen, Collection du duc de Croÿ, ms. 50 # Gilles de Trazegnies (version dédiée à Antoine de Bourgogne) [manuscrit autographe Ⱥ ?]1 à Los Angeles, J. Paul Getty Museum, 30 # Trad. de la Visio Tundali (Vision de Tondale) [manuscrit autographe Ⱥ ?]2 à Los Angeles, J. Paul Getty Museum, 31 # Trad. du De spiritu Guidonis (Vision de l’âme de Guy de Thurno) [manuscrit autographe Ⱥ ?]3 à Paris, Bibl. de l’Arsenal, 5072-75 # Renaut de Montauban [manuscrit autographe Ⱥ ?]4 à Paris, Bibl. de l’Arsenal, 3483-94 # Perceforest [manuscrit autographe Ⱥ ?]5 à Paris, Bibl. de l’Arsenal, 5089-90 # Histoire abregée des Empereurs [Chronique dite de Baudouin d’Avesnes] [manuscrit autographe Ⱥ ?]6 à Paris, BnF, fr. 12574 # Remaniement de l’Histoire d’Olivier de Castille de Philippe Camus [manuscrit autographe Ⱥ ?]7
1
R. E. F. STRAUB, David Aubert, 1995, pp. 45-49 ; St. VINCENT (éd.), Le roman de Gillion de Trazegnies, 2010, pp. 41-42 [ms. de base] ; H. WIJSMAN, Luxury Bound, 2013, n° 1541.
2
Th. KREN et R. S. WIECK (éd.), The Visions of Tondal, Malibu, Paul Getty Museum, 1990 ; M. CAVAGNA, La vision de Tondale. Les versions françaises de Jean de Vignay, David Aubert, Regnaud le Queux, Paris, Champion, 2008 (CFMA, 159) [ms. de base] ; H. WIJSMAN, Luxury Bound, 2013, n° 2087.
3
R. E. F. STRAUB, David Aubert, 1995, p. 73 ; Th. KREN et S. MCKENDRICK, Illuminating the Renaissance, 2003, n° 31 ; H. WIJSMAN, Luxury Bound, 2013, n° 2088.
4
R. E. F. STRAUB, David Aubert, 1995, pp. 123-126 ; Manuscrits datés [France], 1959-1984, t. I, p. 175 ; Ph. VERELST, « Renaut de Montauban, textes apparentés et versions étrangères : essai de bibliographie », dans Romanica Gandensia, 18 (1981), pp. 199-234 ; Miniatures flamandes, 2011, n° 60 (A. DUBOIS) ; H. WIJSMAN, Luxury Bound, 2013, n° 2557.
5
R. E. F. STRAUB, David Aubert, 1995, pp. 75-82 et 332-333 ; G. ROUSSINEAU, « David Aubert, copiste du Roman de Perceforest », dans D. QUÉRUEL (éd.), Les manuscrits de David Aubert, 1999, pp. 35-52 ; T. VAN HEMELRYCK, « Soumettre le Perceforest à la question. Une entreprise périlleuse ? », dans Le moyen français 67-58 (2005-2006), Cl. THIRY et T. VAN HEMELRYCK (éd.), La littérature à la cour de Bourgogne : actualités et perspectives de recherche (Actes du 1er Colloque international du GRMF. Université catholique de Louvain, Louvain-la-Neuve, 8-9-10 mai 2003), 2005, pp. 367-379 ; Chr. FERLAMPIN-ACHER, Perceforest et Zéphir. Propositions autour d’un récit arthurien bourguignon, Genève, Droz, 2010 (PRF, 251).
6
R. E. F. STRAUB, David Aubert, 1995, pp. 83-86 et 331 ; H. WIJSMAN, Luxury Bound, 2013, n° 2566.
7
M. VAN HOUTRYVE, « Un manuscrit d’Olivier de Castille enluminé par Liédet (Paris Bibl. nat. fr. 12574) », dans Scriptorium, 4 (1950), pp. 240-243 ; R. E. F. STRAUB, David Aubert, 1995, pp. 104 et 324-325 ; D. RÉGNIER-BOHLER, « David Aubert et le conte des deux frères L’histoire d’Olivier de Castille et Artus d’Algarbe », dans D. QUÉRUEL (éd.), Les manuscrits de David Aubert, 1999, pp. 53-68 ; Miniatures flamandes, 2011, n°62 (A. DUBOIS) ; H. WIJSMAN, Luxury Bound, 2013, n° 2789.
76
Les manuscrits autographes en français au Moyen Âge
Denis Boitbien à Paris, BnF, fr. 2090-92 Trad. de la Vita et passio sancti Dionysii d’Yves de Saint-Denis (Vie et martyre de saint Denis) [manuscrit original Ⱥ ?]1 Denis Foulechat à Paris, BnF, fr. 24287 Trad. Policraticus de nugis de Jean de Salisbury (Policratique) [manuscrit auctorial]2 Druet Vignon à Paris, Bibl. de l’Arsenal, 3144 # Jourdain de Blaye en alexandrins [manuscrit autographe]3 à Tournai, Bibl. de la ville, 102 [ms. détruit] # Jourdain de Blaye en alexandrins [manuscrit autographe Ⱥ ?] Eustache Deschamps à Paris, BnF, fr. 840 Recueil de poésies [manuscrit auctorial Ⱥ ?]4 1
Manuscrit en possession du dédicataire. L. DELISLE, « Notice sur un recueil historique présenté à Philippe le Long par Gilles de Pontoise, abbé de Saint-Denis », dans Notices et extraits des manuscrits de la Bibliothèque impériale, 21 (1865), pp. 249-265 ; Ch. LACAZE, The vie de St. Denis manuscript (Paris, Bibliothèque nationale, MS. fr. 2090-2092), New York, Garland, 1979 ; Archives et manuscrits de la BnF, 2012 [http://archivesetmanuscrits.bnf.fr/] (M.-P. LAFFITTE et V. de BECDELIÈVRE).
2
Manuscrit en possession du dédicataire, corrigé sous la supervision de l’auteur. Ch. BRUCKER (éd.), Denis Foulechat, Le Policratique, en cours (livres I-III, Genève, Droz, 1994 (PRF, 209) ; livres IV et VIII (Montréal, 1987 [Le moyen français, 21]) ; livre V (Genève, 2006 (PRF, 242)) [ms. de base] ; Fr. AVRIL, « Le Parcours exemplaire d’un enlumineur parisien de la fin du XIVe siècle : la carrière et l’œuvre du maître du Policratique de Charles V », dans B. FLEITH et F. MORENZONI (éd.), De la sainteté à l’hagiographie. Genèse et usage de la Légende Dorée, Genève, Droz, 2001, pp. 265-282 ; M.H. TESNIÈRE, « Un cas de censure à la Librairie de Charles V : le fragment du manuscrit Paris, BNF, Français 24287 », dans Cultura neolatina, 55 (2005), pp. 271-285 ; Archives et manuscrits de la BnF, 2012 [http://archivesetmanuscrits.bnf.fr/] (M.-H. TESNIÈRE) ; pour un point de vue plus nuancé sur l’intervention de l’auteur dans ce manuscrit, voir R. H. ROUSE et M. A. ROUSE, Manuscripts and their Makers, 2000, t. I, p. 272.
3
R. BOSSUAT, « Florent et Octavien. Chanson de geste du XIVe siècle », dans Romania, 73 (1952), pp. 289-331 ; T. MATSUMARA, Jourdain de Blayes en alexandrins, Genève, Droz, 1999 (TLF, 520), pp. XXI-XXII [ms. de base].
4
Manuscrit copié par Raoul Tainguy, sans doute pour Arnaud de Corbie, proche de l’auteur ; manuscrit réputé avoir été copié à partir de ses exemplars personnels. Marquis de QUEUX DE SAINT-HILAIRE et G. RAYNAUD (éd.), Eustache Deschamps, Œuvres complètes, Paris, Didot, 18781904 (SATF) [ms. de base] ; M.-H. TESNIÈRE, « Les manuscrits copiés par Raoul Tainguy. Un aspect de la culture des grands officiers royaux au début du XVe siècle », dans Romania, 107 (1986), pp. 282-368, en part. p. 313 ; G. M. ROCCATI, « La réception de l’œuvre d’Eustache Deschamps aux XVe et XVIe siècles : des textes sans auteur », dans L’écrit et le manuscrit, 2006, pp. 277-302 ; Cl. DAUPHANT, « L’organisation du manuscrit des Œuvres complètes d’Eustache Deschamps par Raoul Tainguy », dans Babel. Langages – Imaginaires – Civilisations 16 (2007), La mise en recueil des textes médiévaux, pp. 155-184 ; Cl. DAUPHANT, Varier dans l’ordre : la composition des Œuvres complètes
Répertoires des manuscrits autographes
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à Paris, BnF, fr. 20029 Lay de fragilité humaine [manuscrit auctorial]1 Évrart de Conty à Paris, BnF, fr. 24281-82 # Trad. de la traduction latine des Problemata d’Aristote par Barthélemy de Messine et de l’Expositio Problematum Aristotelis de Pietro d’Abano (Livre des Problemes de Aristote) [manuscrit autographe]2 à Venise, Bibl. Marciana, fr. app. 23 # Eschés amoureux [manufacture autographe]3 Évrart de Trémaugon à Londres, BL, Royal 19 C IV Songe du Vergier [manuscrit auctorial]4
d’Eustache Deschamps (manuscrit Bnf fr. 840), Paris, Université de Paris IV, 2010, thèse de doctorat inédite. 1
Manuscrit produit sous la supervision de l’auteur. Marquis de QUEUX DE SAINT-HILAIRE et G. RAYNAUD (éd.), Eustache Deschamps, Œuvres complètes, 1878-1904, t. II, p. 237-305 ; P. MICHON, « Une édition manuscrite d’Eustache Deschamps : le Double lay de la Fragilité Humaine », dans Travaux de littérature 14 (2001), L’écrivain éditeur. Du Moyen Âge à la fin du XVIIIe siècle, éd. Fr. BESSIRE, pp. 27-41 ; Paris 1400, 2004, n° 13 (M.-Th. GOUSSET) ; Archives et manuscrits de la BnF, 2012 [http://archivesetmanuscrits.bnf.fr/] (V. DE BECDELIÈVRE).
2
Fr. GUICHARD-TESSON, « Le souci de la langue et du style au XIVe siècle : l’autographe des Problèmes d’Évrart de Conty », dans Le moyen français, 33 (1993), pp. 60-84 ; Fr. GUICHARD-TESSON et M. GOYENS, « Comment éditer l’autographe d’une traduction de traduction ? », dans Scriptorium, 63 (2009), pp. 173-205 ; C. BOUCHER et M. GOYENS, « Aristotle’s Problemata in Different Times and Tongues. A Selected Bibliography. 7. Evrart de Conty », dans P. DE LEEMANS et M. GOYENS (éd.), Aristotle’s Problemata in Different Times and Tongues, Leuven, UP, 2006, pp. 310-315.
3
G. RAIMONDI, « Les eschés amoureux : studio preparatorio ed edizione (I. vv. 1-3662) », dans Pluteus, 8-9 (1990-1998), pp. 67-241 ; G. RAIMONDI, « Les eschés amoureux : studio preparatorio ed edizione (II. vv. 3663-5538) », dans Pluteus, 10 (1999-2001), pp. 39-158 ; Fr. GUICHARD-TESSON, « Parler par figure et fabuleusement dans les Eschez amoureux », dans Le moyen français, 60-61 (2007), pp. 257-290 ; A. MUSSOU, Mettre le savoir en fiction à la fin du XIVe siècle. Les Eschés amoureux en vers, Paris, Université de Paris IV, 2012, thèse de doctorat inédite [http://peme.revues.org/421] ; Gr. HEYWORTH et D. O’SULLIVAN (éd.), Les Esches Amoureux, ou Raisons et Sensualites, Genève, Droz, à paraître [ms. de base].
4
Manuscrit en possession du dédicataire, peut-être supervisé par l’auteur. M. SCHNERB-LIÈVRE, « Notes sur le manuscrit original du Songe du vergier et sur la librairie de Charles V », dans Romania, 77 (1956), pp. 352-360 ; La Librairie de Charles V, 1968, n° 187 (Fr. AVRIL) ; Fastes du Gothique, 1982, n° 282 (Fr. AVRIL) ; M. SCHNERB-LIÈVRE (éd.), Le Songe du vergier, Paris, CNRS, 1982 (Sources d’histoire médiévale, 13) [ms. de base] ; EAD., « Évrart de Tremaugon et le Songe du Vergier », dans Romania, 104 (1984), pp. 527-530 ; EAD., « Le manuscrit Royal 19 C IV de la British Library est-il le manuscrit original du Songe du Vergier ? », dans Revue du Moyen Âge latin, 40 (1984), pp. 205-212 ; Paris 1400, 2004, n° 11 (M.-H. TESNIÈRE) ; J. STRATFORD, « The Illustration of the Songe du Vergier and some Fifteenth-Century Manuscripts », dans Patrons, Authors, 2006, pp. 473-88 ; Royal Manuscripts. The Genius of Illumination [catalogue d’exposition], éd. S. MCKENDRICK, J. LOWDEN et K. DOYLE, Londres, BL, 2011, pp. 392-393 (J. FRONSKA) ; notice descriptive en ligne [http://www.bl.uk/catalogues/illuminatedmanuscripts/].
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Les manuscrits autographes en français au Moyen Âge
Fernand de Lucène à Bruxelles, KBR, 2027 Trad. du Triunfo de las doñas de Juan Rodriguez de la Cámara (Triumphe des dames) [manuscrit original]1 à Bruxelles, KBR, 10778 Trad. du Triunfo de las doñas de Juan Rodriguez de la Cámara (Triumphe des dames) [manuscrit original]2 Gace de la Buigne à Bruxelles, KBR, 11183 Roman des deduis [manuscrit original]3 Gadifer de la Salle à Londres, BL, Egerton 2709 Le canarien [manuscrit original Ⱥ ?]4 Gaston Phébus à Paris, BnF, fr. 619 Livre de la chasse [manuscrit auctorial]5 à Saint-Pétersbourg, Musée de l’Ermitage, Stieglitz, 14044 Livre de la chasse [manuscrit auctorial]6 1
Manuscrit en possession du dédicataire (le texte est ici précédé d’une épître dédicatoire à la duchesse Isabelle de Portugal). Cf. note suivante.
2
Manuscrit en possession du dédicataire. A. PAZ Y MELIÁ (éd.), Obras de Juan Rodriguez de la Camara, Madrid, Sociedad de Bibliofilos Españoles, 1884, pp. 325-327 [ms. de base] ; La librairie des ducs de Bourgogne, t. II, pp. 189-192 (B. BOUSMANNE) ; Fl. SERRANO, « La diffusion de la littérature espagnole à la cour de Philippe le Bon », dans Romanistisches Jahrbuch, 59 (2008), pp. 193-203 ; Manuscrits datés [Belgique], 1968-1991, t. III, p. 93 ; Miniatures flamandes, 2011, n °39 (notice de J. H. MARROW) ; H. WIJSMAN, Luxury Bound, 2013, n° 1035.
3
Manuscrit en possession du dédicataire. A. BLOMQVIST (éd.), Le Roman des Déduis, Karlshamn, Boktryckeri, 1951 [ms. de base] ; G. HASENOHR, « Gace de la Bigne, maître chapelain de trois rois de France », dans Études de langue et de littérature du Moyen Âge offertes à Félix Lecoy par ses collègues, ses élèves et ses amis, Paris, Champion, 1973, pp. 181-192 ; P. DE WINTER, La bibliothèque de Philippe le Hardi, 1985, p. 20 ; La librairie des ducs de Bourgogne, t. II, pp. 240-242 (B. VAN DEN ABEELE).
4
Manuscrit possédé par le dédicataire. E. AZNAR, D. CORBELLA et B. PICO, Le Canarien. Manuscritos, transcripcion y traduccion, La Laguna de Tenerife, Instituto de estudios Canarios, 2003 [fac-similé] ; E. AZNAR, D. CORBELLA, B. PICO, M. PRIVAT et A. TEJERA, Le livre nommé « Le Canarien » : textes français de la conquête des Canaries au XVe siècle, Paris, CNRS Editions, 2008 (Sources d’histoire médiévale, 38) [ms. de base].
5
Manuscrit produit sous la supervision de l’auteur. Fr. AVRIL, « De la distraction suprême. Le Livre de chasse de Gaston Fébus », dans FMR, 106 (2003), pp. 51-80 ; Fr. AVRIL, Y. CHRISTE, A. d’ESCAYRAC-LAUTURE et W. M. VOELKLE, Gaston Phoebus, Das Buch der Jagd, MS M. 1044, the Pierpont Morgan Library, New York, Luzern, Faksimile Verlag, 2006 [fac-similé].
6
Manuscrit produit sous la supervision de l’auteur. G. TILANDER (éd.), Gaston Phébus, Livre de chasse, Karlshamm, Boktryckeri, 1971 (Cynegetica, 18) [ms. de base] ; G. HASENOHR, « Réflexions sur la genèse du Livre des oraisons », dans V. FASSEUR (éd.), Froissart à la cour de Béarn. L’écrivain, les arts et le pouvoir, Turnhout, Brepols, 2009 (TCC, 7), pp. 223-247.
Répertoires des manuscrits autographes
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Gautier Le Breton à Cambridge, Trinity College, 1447 Trad. de la Tractatus de arte et scientia geomantiae sive Geomantia de Guillaume de Moerbeke (Geomancie) [manuscrit auctorial]1 Gauvain de Candie à Bruxelles, KBR, 10984-85 # Advisement de Memoire et Entendement et Exploration de Pitié à l’Acteur sus la mort du duc Philibert de Savoye VIIIe [manuscrit autographe]2 à Paris, BnF, fr. 12780 Advisement de Memoire et Entendement et Exploration de Pitié à l’Acteur sus la mort du duc Philibert de Savoye VIIIe [manuscrit auctorial]3 Gauvain Quieret à Paris, Bibl. de l’Arsenal, 4655 # Trialogue [manuscrit autographe Ⱥ ?]4 George Chastelain à Bruxelles, KBR, 15843 # Chronique (livre IV) [manufacture autographe]5 à Chantilly, Bibl. du Château, 498 [George de Chasteaulens], Songe mis en livre [manuscrit auctorial Ⱥ ?]6 Georges de Rain, dit D’Esclavonie à Aberdeen, UL, 0.4.43 # Chasteau de virginité [manuscrit autographe]7 1
Manuscrit produit sous la supervision de l’auteur. L. DELISLE, Recherches sur la librairie de Charles V, 1907, t. I, p. 269 ; La librairie de Charles V, 1968, n° 159 (Fr. AVRIL) ; notice descriptive en ligne [http://sites.trin.cam.ac.uk/james/show.php?index=982].
2
Cl. THIRY, Recherches sur la déploration funèbre française à la prérenaissance, Liège, Faculté de Philosophie et Lettres, 1972-1973, thèse de doctorat, t. III.
3
Manuscrit produit sous la supervision de l’auteur. Ibidem.
4
M.-R. JUNG, « Le Trialogue de Gauvain Quiéret (MS. Arsenal 4655) », dans Romanica Vulgaria Quaderni, 10-11 (1990), pp. 209-231.
5
Gr. SMALL, « Qui a lu la Chronique de Georges Chastelain ? », dans Publications du Centre européen d’Études bourguignonnes, 31 (1991), pp. 101-111.
6
Manuscrit produit sous la supervision de l’auteur (l’attribution du texte à l’auteur n’est pas certaine). Henri d’Orléans, duc d’Aumale, Chantilly. Le cabinet des livres. Manuscrits, 1900, t. I, pp. 9091 ; L’enluminure au temps de Jean Fouquet [catalogue d’exposition], Chantilly, Musée Condé-Somogy Éditions d’art, pp. 23-27 (S. LEFÈVRE) ; notice descriptive en ligne [http://www.calames.abes.fr].
7
A. VERNET, « La ‘première minute’ du Chasteau de virginité de Georges d’Esclavonie (1411) », dans Paläographie 1981. Colloquium des Comité International de Paléographie (München, 15-18 Sept. 1981), Munich, Arbeo, 1982 (Münchener Beiträge zur Mediävistik und Renaissance-Forschung), pp. 233-247.
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Les manuscrits autographes en français au Moyen Âge
Gervais du Bus Cf. Jean Maillart Gilles Le Bouvier à Paris, BnF, fr. 2860 # Chroniques du roi Charles VII [manufacture autographe]1 Gilles Li Muisis2 à Collection particulière (ex-Ashburnham 20 et Barrois 236) Recueil d’œuvres historiques et morales [manuscrit auctorial]3 à Bruxelles, KBR, 13076 Recueil d’œuvres historiques et morales [manuscrit auctorial]4 à Bruxelles, KBR, IV 119 Poésies [manuscrit auctorial]5 à Courtrai, SB, fonds Goethals, 52 Recueil d’œuvres historiques et morales [manuscrit auctorial]6 Giovanni Cossa à Collection particulière (ex-Phillipps 216) # Trad. du De temporibus de Matteo Palmieri [manuscrit autographe Ⱥ ?]7 1
Les chroniques du roi Charles VII par Gilles le Bouvier dit le Héraut Berry, éd. H. COURTEAULT et L. CELIER, Paris, Klincksieck, 1979 (SHF) [ms. de base].
2
Sur ses manuscrits, voir J. KERVYN DE LETTENHOVE (éd.), Poésies de Gilles li Muisis publiées pour la première fois d’après le manuscrit de Lord Ashburnham, Louvain, Lefever, 1882, en part. p. XXXII ; G. CAULLET, « Les manuscrits de Gilles Le Muisit et l’art de la miniature au XVe siècle », dans Bulletin du Cercle historique et archéologique de Courtrai, 1907-1908, pp. 200-225 ; A. COVILLE, « Gilles li Muisis, abbé de Saint-Martin de Tournai, chroniqueur et moraliste », dans Histoire littéraire de la France, 37 (1938), pp. 250-324 ; A. D’HAENENS, « Un autographe de Gilles li Muisis. Abbé de Saint Martin de Tournai (+ 1353) », dans Scriptorium, 13 (1959), pp. 233-237.
3
Manuscrit produit sous la supervision de l’auteur. Catalogue of the Portion of the Famous Collection of Manuscripts the Property of Rt. Hon. the Earl of Ashburnham known as the Barrois Collection [vente Sotheby, juin 1901], n° 236.
4
Manuscrit produit sous la supervision de l’auteur. C. GASPAR et Fr. LYNA, Les principaux manuscrits à peintures, t. I, p. 327 ; D. VANWIJNSBERGHE, « De fin or et d’azur ». Les commanditaires de livres et le métier de l’enluminure à Tournai à la fin du Moyen Âge (XIVe-XVe siècles), Leuven, Peeters, 2001 (Corpus of Illuminated manuscripts. Low Countries Series 7), pp. 12 et 111.
5
Manuscrit produit sous la supervision de l’auteur. Quinze années d’acquisitions, Bruxelles, KBR, 1969, n° 29 ; D. VANWIJNSBERGHE, « De fin or et d’azur », 2001, pp. 12 et 111 ; E. GOUDEAU, Gilles le Muisit. Registre. Édition des neuf premiers chapitres du texte d’après le manuscrit Br IV 119 de la Bibliothèque Royale de Bruxelles, Université de Clermont-Ferrand II, 2012, thèse de doctorat inédite.
6
Manuscrit produit sous la supervision de l’auteur. P. FAIDER, Catalogue des manuscrits de la bibliothèque publique de la ville de Courtrai (Bibliothèque Goethals-Vercruysse et autres fonds), Gembloux-Paris, Duculot, 1936, n° 136.
7
P. DURRIEU, « Les manuscrits à peinture de la bibliothèque de sir Thomas Phillipps à Cheltenham », dans BEC, 50 (1889), pp. 381-432, pp. 401 ; Fr. AVRIL, « Notice », dans Splendeur de l’enluminure, 2009, n° 49bis (Fr. AVRIL) ; A.-M. LEGARÉ, « Reassessing Women’s Libraries […] », 1996, note 44.
Répertoires des manuscrits autographes
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Girart d’Amiens à Paris, BnF, fr. 778, ff. 22v-169r Charlemagne [manuscrit original Ⱥ ?]1 Gontier Col à Berkeley, UCB, The Bancroft Library, 109 # Epistres sur le Roman de la Rose [manuscrit autographe]2 Guillaume Cousinot à Paris, BnF, fr. 5699 Geste des nobles françois [manuscrit original Ⱥ ?]3 Guillaume d’Amiens à Vatican (Cité du), BAV, reg. lat. 1490 # Dit sur l’Amour, rondeaux et chansons [manufacture autographe Ⱥ ?]4 Guillaume de La Pierre à Bruxelles, KBR, 9246 # Adaptation de l’Estoire del Saint Graal [manuscrit autographe]5 à Paris, BnF, fr. 91 # Adaptation de Merlin [manuscrit autographe]6
1
Manuscrit en possession du dédicataire. L. DELISLE, Le cabinet des manuscrits, 1868-1881, t. I, p. 14 ; K. BUSBY, Codex and Context, 2002, p. 641.
2
É. HICKS (éd.), Le débat sur le roman de la rose, 1977, pp. 313 ; D. HULT (éd.), Christine de Pizan, Debate of the « Romance of the Rose », Chicago, UP, 2010 (The Other Voice in Early Modern Europe) [ms. de base] ; notice descriptive en ligne [http://appp.cul.columbia.edu:8080/exist/scriptorium/index.xml].
3
Manuscrit en possession du dédicataire. A. VALLET DE VIRIVILLE, « Notice et extraits du manuscrit intitulé Geste des nobles françoys descendus du roy Pryam », dans Notices et extraits des manuscrits, 19 (1858), pp. 139-149 ; Ph. CONTAMINE, « Une chronique pour un prince ? La Geste des nobles François », dans Ch. GRELL, W. PARAVICINI et J. VOSS (éd.), Les princes et l’histoire du XIVe au XVIIIe siècle. Actes du colloque organisé par l’Université de Versailles–Saint-Quentin et l’Institut historique allemand (Paris-Versailles, 13-16 mars 1996), Bonn, Bouvier, 1998 (Pariser historische Studien, 47), pp. 231-241.
4
R. CRESPO, « I Vers d’Amours di Guillaume d’Amiens », dans Cultura neolatina, 57 (1997), pp. 55101 ; M. TYSSENS, Intavulare. Chansonnier français 1, a (BAV, Reg lat 1490), b (BAV, Reg lat 1522), A (Arras, Bm 657), Vatican, BAV, 1998.
5
Manuscrits datés [France], 1959-1984, t. IV, n° A337.
6
Les manuscrits à peintures en France, 1993, n° 83 (Fr. AVRIL) ; A. DELAMARRE, Copier au XVe siècle du français déjà ancien : l’exemple de l’Estoire del saint Graal. Commentaire linguistique et édition partielle du ms. b.r. brux. 9246, Paris, ENC, 2003 [résumé : http://theses.enc.sorbonne.fr/2003/delamarre].
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Les manuscrits autographes en français au Moyen Âge
Guillaume de Machaut à Paris, BnF, fr. 1584 Recueil de certaines œuvres poétiques [manuscrit auctorial Ⱥ ?]1 à Paris, BnF, fr. 1586 Recueil de certaines œuvres poétiques [manuscrit auctorial Ⱥ ?]2 Guillaume de Saint-Lô à Paris, BnF, lat. 14921, ff. 180-255 # Sermons [manuscrit autographe]3 Guillaume Fillastre à Bruxelles, KBR, 9028 Histoire de la Toison d’or [manuscrit auctorial Ⱥ ?]4 1
Manuscrit dont la conception, la mise en page et l’illustration auraient été supervisées par l’auteur. E. HOEPFFNER (éd.), Guillaume de Machaut, Œuvres, Paris, Didot-Champion, 1908-1921 (SATF), en part. t. I, p. 44 [ms. de base] ; S. J. WILLIAMS, « An Author’s Role in Fourteenth-Century Book Production : Guillaume de Machaut’s Livre ou je mets toutes mes choses », dans Romania, 90 (1960), pp. 433-454 ; S. J. WILLIAMS, « Machaut’s Self-Awareness as Author and Producer », dans M. P. COSMAN et Br. CHANDLER (éd.), Machaut’s World. Science and Art in the Fourteenth Century, New York, New York Academy of Sciences, 1978, pp. 188-197 (Annals of the New York Academy of Sciences, 314), 1978, pp. 188-197 ; Fr. AVRIL, « Les manuscrits enluminés de Guillaume de Machaut », dans Guillaume de Machaut. Poète et compositeur. Colloque-Table ronde organisé par l’Université de Reims. Reims (19-22 avril 1978), Paris, Klincksieck, 1982, pp. 117-133 ; E. KEITEL, « La tradition manuscrite de Guillaume de Machaut », dans Guillaume de Machaut. Poète et compositeur, 1982, pp. 7594 ; Ch. STERLING, La peinture médiévale à Paris, 1987-2000, t. I, p. 161-165 ; S. HUOT, From Song to Book. The Poetics of Writing in Old French Lyric and Lyrical Narrative Poetry, Ithaca-London, 1987, pp. 242-273 ; L. EARP, « Machaut’s Role in the Production of Manuscripts of his Work », dans Journal of the American Musicological Society, 62 (1989), pp. 461-503 ; R. PALMER (éd.), Le confort d’ami, New York, Garland, 1992 (Garland Library of Medieval Literature, 67) [ms. de base] ; R. PALMER (éd.), The Fountain of Love and Two Other Love Vision Poems, New York, Garland, 1993 (Garland Library of Medieval Literature, 54) [ms. de base] ; R. PALMER (éd.), The Judgment of the King of Bohemia, New York, Garland, 1984 (Garland Library of Medieval Literature, 9) [ms. de base] ; R. PALMER (éd.), The Judgment of the King of Navarre, New York, Garland, 1988 (Garland Library of Medieval Literature, 45) [ms. de base] ; D. LEECH-WILKINSON et R. PALMER (éd.), Le livre dou voir dit, New York, Garland, 1998 (Garland Library of Medieval Literature, 106) [ms. de base] ; W. KIBLER et J. WIMSATT, « Machaut’s Text and the Question of His Personal Supervision », dans R. B. PALMER (éd.), Chaucer’s French Contemporaries. The Poetry/Poetics of Self and Tradition, New York, AMS Press, 1999, pp. 93-109 ; G. M. ROCCATI, « Guillaume de Machaut, ‘Prologue’ aux œuvres : la disposition du texte dans le ms. A (Paris, Bnf, fr. 1584) », dans Studi francesi, 44 (2000), pp. 535-540 ; M. MADUREIRA, « Le Recueil d’auteur au XIVe siècle : Guillaume de Machaut et la compilation de ses œuvres », dans Le recueil au Moyen Âge. La fin du Moyen Âge, pp. 199-211 ; Archives et manuscrits de la BnF, 2012 [http://archivesetmanuscrits.bnf.fr/] (Ch. DENOËL).
2
Manuscrit dont la conception, la mise en page et l’illustration auraient été supervisées par l’auteur. Cf. note précédente et Les Fastes du Gothique, 1981, n° 271 (Fr. AVRIL) ; Archives et manuscrits de la BnF, 2012 [http://archivesetmanuscrits.bnf.fr/] (Ch. DENOËL).
3
C. ROGER, Guillaume de Saint-Lô, un prédicateur à l’œuvre au XIVe siècle, Paris, ENC, 2009 [résumé : http://theses.enc.sorbonne.fr/document1234.html].
4
Manuscrit en possession du dédicataire. A. BAYOT, « Observations sur les manuscrits de l’Histoire de la Toison d’Or de Guillaume Fillastre », dans Revue des bibliothèques et archives de Belgique, 5 (1907), pp. 425-438 ; H. HÄYRYNEN (éd.), Guillaume Fillastre. Le Traittié de Conseil, éd. H. HÄYRYNEN, Jyväskylä, UP, 1994 (Studia Philologica Jyväskyläensia, 32), pp. 56-59 ; Miniatures flamandes, 2011, n ° 91 (H. WIJSMAN).
Répertoires des manuscrits autographes
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à Dijon, BM, 2948 et Épinal, Musée de l’Imagerie, 344-345 [fragments] Histoire de la Toison d’or (Livre I) [manuscrit original]1 à Saint-Pétersbourg, BNR, fr. F.V.IV.1 Remaniement des Grandes chroniques de France [manuscrit original]2 à Vienne, Haus-, Hof- und Staatsarchiv, 2 Histoire de la Toison d’or [manuscrit original]3 Guillaume Oresme à Paris, BnF, fr. 1348 Trad. du Quadripartitum de Ptolémée et de la glose d’Haly Abenrudian (Quadripartite) [manuscrit original Ⱥ ?]4 Guillaume Rippe à Paris, BnF, nafr. 4804 # Trad. des Comoedia de Térence [manuscrit autographe Ⱥ ?]5 Guillebert de Mets à Bruxelles, KBR, 9559-64, ff. 118r-142v # Descripcion de la ville de Paris [manuscrit autographe]6 1
Manuscrit en possession du dédicataire. P. COCKSHAW, « De la réalisation d’un livre à sa destruction : l’exemplaire de l’Histoire de la Toison d’Or de Charles le Téméraire », dans Liber amicorum Herman Liebaers, Bruxelles, KBR, 1984, pp. 205-206.
2
Manuscrit en possession du dédicataire. A. BAYOT, « Sur l’exemplaire des Grandes Chroniques offert par Guillaume Fillastre à Philippe le Bon », dans Mélanges C. Kurth. Recueil de mémoires relatifs à l’histoire, à la philosophie et à l’archéologie, Liège, Faculté de Philosophie et Lettres de l’Université de Liège, 1908, t. II, pp. 183-190 ; G. A. CERNOVA, Les miniatures des Grandes Chroniques de France, ms. de la collection de la Bibliothèque Saltykov-Schedrin. Essai d’étude des enluminures historiques, Moscou, s.d. [1961] [c. r. dans de V. VODOFF dans BEC, 120 (1962), pp. 222-225] ; T. WORONOWA et A. STERLIGOV, Westeuropäische Buchmalerei, 2003, n° 113-115 ; H. WIJSMAN, Luxury Bound, 2013, n° 3076.
3
Manuscrit en possession du dédicataire. H. HÄYRYNEN (éd.), Guillaume Fillastre. Le Traittié de Conseil, 1994 [ms. de base].
4
Manuscrit en possession du dédicataire. J. W. GOSSNER, Le Quadripartit Ptholomee, edited from the text of MS Français 1348 of the Bibliothèque nationale in Paris, Syracuse University, 1951, thèse de doctorat inédite ; S. R. DELACHENAL, « Note sur un manuscrit de la bibliothèque de Charles V », dans BEC, 71 (1910), pp. 33-38 ; M. LEJBOWICZ, « Guillaume Oresme, traducteur de la Tétrabible de Claude Ptolémée », dans Pallas, 30 (1983), pp. 107-133 ; R. H. ROUSE et M. A. ROUSE, Manuscripts and their Makers, 2000, t. I, pp. 274 et 397 ; La librairie de Charles V, n° 198 (Fr. AVRIL) ; Archives et manuscrits de la BnF, 2012 [http://archivesetmanuscrits.bnf.fr/] (V. DE BECDELIÈVRE).
5
H. BARDON, « La Première traduction de Térence en français », dans Rivista di cultura classica e medioevale, 17 (1975), pp. 233-247 ; L. EVDOKIMOVA, « Commentaires des Comédies de Térence dans l’édition de Vérard et leurs sources », dans Le moyen français, 54 (2004), pp. 95-152 ; S. LEFÈVRE, « Les acteurs de la traduction […] », 2011, p. 63.
6
A. LE ROUX DE LINCY et L. M. TISSERAND (éd.), Paris et ses historiens aux XIVe et XVe siècles, 1867, pp. 119-236 ; S. SOMERS, « The Varied Occupations of a Burgundian Scribe. Corrections and Additions relating to Guillebert de Mets (c. 1390-after 1436) », dans B. CARDON, J. VAN DER STOCK et D. VANWIJNSBERGHE (éd.), Als Ich Can. Liber amicorum in memory of Professor Dr. Maurits Smeyers, Louvain, Peeters, 2002 (Corpus of Illuminated Manuscripts, 11-12), t. II, pp. 1227-1246 ; La librairie des
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Les manuscrits autographes en français au Moyen Âge
Guy Parat à Saint-Pétersbourg, BNR, fr. Q.V.VI.1 Auto-trad. du Libellus de conservanda sanitate (Traité de la conservation de la santé) [manuscrit original Ⱥ ?]1 Henri Baude à Paris, BnF, fr. 24461 Dicts moraux [manuscrit original Ⱥ ?]2 Henri de Trévou et Raoulet d’Orléans à Paris, BnF, fr. 2813 # Changements apportés aux Grandes Chroniques de France [manufacture autographe]3 Henri de Trévou à Bruxelles, KBR, 9507 # Trad. du Bonum universale de apibus de Thomas de Cantimpré (Bien universel des mousches à miel) [manuscrit autographe Ⱥ ?]4
ducs de Bourgogne, 2006, t. III, 3, pp. 118-124 (J. Ch. LEMAIRE) ; Miniatures flamandes, 2011, n° 11 (D. VANWIJNSBERGHE et E. VERROKEN) ; H. WIJSMAN, Luxury Bound, 2013, n° 992. 1
Manuscrit en possession du dédicataire. E. WICKERSHEIMER, « Le Régime de santé de Guido Parato, physicien du duc de Milan », dans Bulletin de la Société française d’histoire de la médecine, 12 (1913), pp. 82-95 ; Les manuscrits à peintures en France 1440-1520, 1993, n°38 (N. REYNAUD) ; M. NICOUD, Les Régimes de santé au Moyen Âge. Naissance et diffusion d’une écriture médicale, Rome, École francaise de Rome, 2007 (Bibliothèque de l’École Francaise de Rome), t. I, pp. 345-346 et 541 ; T. WORONOWA et A. STERLIGOV, Westeuropäische Buchmalerei, 2003, n° 171.
2
Manuscrit en possession du dédicataire. A. SCOUMANNE (éd.), Henri Baude, Dictz moraux pour faire tapisserie, Genève, Droz, 1959 (TLF, 83) ; D. MUZERELLE, « L’enluminure de la Renaissance en France et les Antiquités nationales. L’exemple de Pierre Sala », dans Studi francesi, 52 (2008), pp. 513-527 ; France 1500, 2010, n° 145 (E. TABURET-DELAHAYE) ; Les manuscrits à peintures en France, 1993, n° 197 (N. REYNAUD).
3
Manuscrit en possession du commanditaire. A. D. HEDEMAN, « Copies in Context : The Coronation of Charles V in his Grandes Chroniques de France », dans J. BAK (éd.), Coronations : Medieval and Early Modern Monarchic Ritual, Berkeley-Los Angeles, U. of California Press, 1990, pp. 72-87 ; A. D. HEDEMAN, The Royal Image. Illustrations of the Grandes Chroniques de France, 12741422, Berkeley-Los Angeles, U. of California Press, 1991, pp. 95-98 ; R. H. ROUSE et M. A. ROUSE, Manuscripts and their Makers, 2000, t. I, p. 272 ; La librairie de Charles V, 1968, n° 195 (Fr. AVRIL) ; Archives et manuscrits de la BnF, 2012 [http://archivesetmanuscrits.bnf.fr/] (V. DE BECDELIÈVRE).
4
Si l’on attribue la rédaction du texte au scribe. M. A. PALEWSKA, Recherches sur le « Bonum universale de apibus » de Thomas de Cantimpré, suivies de l’édition des exempla d’après la traduction française faite pour Charles V, Paris, ENC, 1958, thèse [Positions, p. 67-76] ; R. H. ROUSE et M. A. ROUSE, Manuscripts and their Makers, 2002, t. I, p. 271 ; La librairie des ducs de Bourgogne, 2002, t. II, pp. 152154 (A. KELDERS).
Répertoires des manuscrits autographes
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Henri Le Boulangier à Paris, BnF, lat. 14921, ff. 100r-103v # Sermon sur Refloruit caro mea [manuscrit autographe]1 Henri Romain à Bruxelles, KBR, 2209 Recueil contenant, entre autres, le Livre des histoires romaines, résumé de la Cité de Dieu de Raoul de Presles [manuscrit original]2 à Paris, Bibl. de l’Arsenal, 2695 Livre des histoires romaines, résumé de la Cité de Dieu de Raoul de Presles [manuscrit original]3 à Paris, Bibl. de l’Arsenal, 3513 Livre des histoires romaines, résumé de la Cité de Dieu de Raoul de Presles [manuscrit original]4 Honoré Bovet à Collection particulière, ex-Phillipps 1093 # Arbre des batailles version longue [manuscrit original Ⱥ ?]5 à Londres, BL, Royal 20 C VIII # Arbre des batailles version longue [manuscrit original Ⱥ ?]6
1
G. OUY, Les manuscrits de l’abbaye de Saint-Victor. Catalogue établi sur la base du répertoire de Claude de Grandrue (1514), Turnhout, Brepols, 1999, n° SS4 ; O. DELSAUX, « Un prédicateur au travail. Édition du brouillon autographe d’un sermon inédit du victorin Henri Le Boulangier (ms. Paris, BnF, lat. 14921, fol. 100r-103v) », dans Neuphilologische Mitteilungen, 113 (2012), pp. 218-239.
2
Manuscrit en possession du frère de l’auteur, Guillaume Romain. L. DUPRÉ LA TOUR, « La tradition manuscrite du Compendium historial d’Henri Romain », dans Revue d’histoire des textes, 5 (1975), pp. 138 et 150 ; S. LEFÈVRE, « Un recueil du XVe siècle : le Mignon », dans Le recueil au Moyen Âge. La fin du Moyen Âge, pp. 179-198.
3
Manuscrit en possession du frère de l’auteur, Guillaume Romain. C. J. WITTLIN, Titus Livius, Ab urbe condita I. 1-9. Ein Mittellateinischer Kommentar und sechs Romanische Übersetzungen aus dem Mittelalter, Tübingen, 1970, pp. 76-77 ; S. LEFÈVRE, art. cit., p. 184.
4
Manuscrit en possession du frère de l’auteur, Guillaume Romain. Ibidem.
5
Manuscrit en possession du commanditaire. G. W. COOPLAND (éd. et trad.), The Tree of Battles of Honoré Bonet, Cambridge (Mass.), Harvard UP, 1949 ; Catalogue of Manuscripts on Papyrus, Vellum and Paper from the Celebrated Collection formed by Sir Thomas Phillipps, Londres, 1975, Bibliotheca Phillippica, Med. mss, NS, 10th part, n° 830, pp. 43-47 ; H. BIU, « Honorat Bovet », dans Histoire littéraire de la France, 43 (2005), pp. 83-128, en part. p. 101 ; EAD., « Prolégomènes à une édition critique de l’Arbre des batailles d’Honorat Bovet et de ses traductions en langues romanes », dans Revue d’histoire des textes, NS 2 (2007), pp. 211-250.
6
Manuscrit en possession du commanditaire. Cf. note précédente ; notice descriptive en ligne [http://www.bl.uk/catalogues/illuminatedmanuscripts/]. Sur l’identification de la main de l’auteur, voir G. OUY, « Honoré Bovet (appelé à tort Bonet), prieur de Selonnet », dans Romania, 85 (1959), pp. 255-259 ; G. OUY, « Une maquette de manuscrit à peintures », dans Mélanges d’histoire du livre et des bibliothèques offerts à Monsieur Frantz Calot, Paris, Librairie d’Argences, 1960, pp. 43-51, en part. p. 46.
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Les manuscrits autographes en français au Moyen Âge
à Paris, BnF, fr. 810 # Apparicion Maistre Jehan de Meun [manufacture autographe Ⱥ ?]1 à Paris, BnF, fr. 811 # Apparicion Maistre Jehan de Meun [manufacture autographe Ⱥ ?]2 Hugues de Lannoy à Bruxelles, KBR, 10976 Instruction d’un jeune prince [manuscrit original]3 à Bruxelles, KBR, 11047 Enseignement de vraie noblesse [manuscrit original]4 à Paris, BnF, fr. 1278, ff. 16-25 # Instruction d’un jeune prince [manufacture autographe Ⱥ ?]5 Jacques Bauchant à Paris, BnF, fr. 1792 Trad. du Liber viarum (Livre des voies de Dieu) [manuscrit original]6 Jacques d’Esch à Metz, BM, 831 # Chronique de Metz [manufacture autographe Ⱥ ?]7 1
I. ARNOLD (éd.), L’Apparicion maistre Jehan de Meun et le Somnium super materia scismatis d’Honoré Bonet, Paris, Belles Lettres, 1926 (Publications de la Faculté des Lettres de la Faculté de Strasbourg, 28) [ms. de base] ; H. MILLET et M. HANLY, « Les batailles d’Honorat Bovet. Essai de biographie », dans Romania, 114 (1996), pp. 135-181, p. 160 ; M. HANLY (éd.), Medieval Muslims, Christians, and Jews in Dialogue : the Apparicion maistre Jehan de Meun of Honorat Bovet. A Critical Edition with English Translation, Binghamton, PU, 2005 (Medieval and Renaissance Texts and Studies, 283) ; Archives et manuscrits de la BnF, 2012 [http://archivesetmanuscrits.bnf.fr/] (V. DE BECDELIÈVRE).
2
Idem et Des livres et des rois, 1992, n° 3 (M.-P. LAFFITTE) ; M. HANLY (éd.), Medieval Muslims, 2005 [ms. de base] ; Archives et manuscrits de la BnF, 2012 [http://archivesetmanuscrits.bnf.fr/] (V. DE BECDELIÈVRE).
3
Manuscrit en possession du dédicataire. Ch. POTVIN (éd.), Œuvres de Ghillebert de Lannoy, voyageur, diplomate et moraliste, Louvain, Lefever, 1878 ; La librairie des ducs de Bourgogne, t. II, pp. 197-201 (Cl. LEMAIRE) ; Miniatures flamandes, 2011, n° 26 (Gr. CLARK). Sur l’attribution de ces textes, cf. B. STERCHI, « Hugues de Lannoy, auteur de l’Enseignement de vraie noblesse, de l’Instruction d’un jeune prince et des Enseignemens paternels », dans Le Moyen Âge, 110 (2004), pp. 79-117 ; H. WIJSMAN, Luxury Bound, 2013, n° 1040.
4
Manuscrit en possession du dédicataire. La librairie des ducs de Bourgogne, t. II, pp. 222-225 (Cl. LEMAIRE) ; L. VISSER-FUCHS, « The Manuscript of the Enseignement de vraie noblesse made for Richard Neville, earl of Warwick, in 1464 », dans G. H. M. CLAASSENS et W. VERBEKE (éd.), Medieval Manuscripts in Transition. Tradition and Creative Recycling, Leuven, UP, 2006 (Mediaevalia Lovaniensia. Series I, Studia, 36), pp. 337-362, en part. pp. 355-356.
5
Ch. POTVIN (éd.), Œuvres de Ghillebert de Lannoy, 1878, pp. 291-325.
6
Manuscrit en possession du dédicataire. L. DELISLE, Recherches sur la librairie de Charles V, 1907, t. I, pp. 235-236 ; Des livres et des rois, 1992, n° 4 ; Archives et manuscrits de la BnF, 2012 [http://archivesetmanuscrits.bnf.fr/] (M.-H. TESNIÈRE).
7
G. WOLFRAM, Die Metzer Chronik des Jaique Dex (Jacques d’Esch) über die Kaiser und Könige aus dem Luxemburger Hause, Metz, Scriba, 1906.
Répertoires des manuscrits autographes
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Jacques Legrand à Paris, BnF, fr. 1023 Livre des bonnes meurs [manuscrit original]1 Jean Aubert à Bruxelles, KBR, IV 106 Trad. de la Vita Christi [manuscrit auctorial Ⱥ ?]2 Jean Aubrion à Vienne, ÖNB, 3378 # Journal [manuscrit autographe]3 Jean Barthélémy à Paris, Bibl. de l’Arsenal, 2134 # Le livret de crainte amoureuse et de beatitude [manufacture autographe Ⱥ ?]4 à Paris, Bibl. de l’Arsenal, 5102 # Livret de triple vacuité [manufacture autographe Ⱥ ?]5 Jean Baudouin de Rosières-aux-Salines à Cambridge, Sint John’s College Library, T. 14 # Instruction de vie mortelle [manuscrit autographe]6
1
Manuscrit en possession du dédicataire. E. BELTRAN (éd.), Jacques Legrand, Archiloge Sophie. Livre de Bonnes Meurs, Paris, Champion, 1986 (Bibliothèque du XVe siècle, 49) [ms. de base] ; Paris 1400, 2004, n° 147 (M.-H. TESNIÈRE) ; A. CHÂTELET, Art de l’enluminure, 1 (juin-juillet-août 2002), Deux chefs-d’œuvre des XVe et XVIe siècles. Traités de bonnes mœurs du duc de Berry. Évangéliaire de Bologne ; Archives et manuscrits de la BnF, 2012 [http://archivesetmanuscrits.bnf.fr/] (V. DE BECDELIÈVRE).
2
Manuscrit copié par son fils, David Aubert. La librairie des ducs de Bourgogne, 2002, t. II, pp. 314317 (A. KELDERS) ; R. E. F. STRAUB, La tradition manuscrite de la Vie de Jesus-Christ en sept parties, Montréal, CERES, 1998 (Inedita et rara, 15) ; K.-E. GEITH, « Un texte méconnu, un texte reconnu : la traduction française de la Vita Jesu Christi de Michael de Massa », dans J. R. SCHEIDEGGER, S. GIRARDET et É. HICKS (éd.), Le Moyen Âge dans la modernité. Mélanges offerts à Roger Dragonetti, Paris, Champion, 1996 (Nouvelle bibliothèque du Moyen Âge, 39), pp. 237-249 ; La librairie des ducs de Bourgogne, t. I, pp. 314-317 (A. KELDERS) ; Miniatures flamandes, 2011, n° 58 (A. DUBOIS) ; H. WIJSMAN, Luxury Bound, 2013, n° 1139.
3
Journal de Jehan Aubrion, bourgeois de Metz, éd. L. LARCHEY, Metz, Blanc, 1857 [ms. de base] ; Fr. BONNARDOT, « Jean Aubrion », dans Les Marches de l’Est, 1910-1911, pp. 318-324 ; notice descriptive en ligne [http://data.onb.ac.at/rec/AL00168173].
4
Manuscrits datés [France], 1959-1984, t. I, p. 145.
5
Manuscrits datés [France], 1959-1984, t. I, p. 181.
6
Extraits dans R. J. DEAN, « Jean Baudouin’s Version of the Testamenta XII Patriarcharum », dans Modern Language Notes, 53 (1938), p. 486 ; G. HASENOHR, « Un manuscrit autographe de l’Instruction de la vie mortelle de Jean Baudouin de Rosières-aux-Salines », dans Romania, 104 (1983), pp. 257-260. Notice descriptive en ligne : [http://www.joh.cam.ac.uk/library/special_collections/manuscripts/medieval_manuscripts/med man/T_14.htm].
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Les manuscrits autographes en français au Moyen Âge
Jean et Baudouin de Condé à Paris, Bibl. de l’Arsenal, 3524 Recueil de leurs dits [manuscrit auctorial Ⱥ ?]1 Jean Courtecuisse à Paris, BnF, lat. 3546 # Sermons [manuscrit autographe]2 Jean d’Antioche à Chantilly, Bibl. du Château, 433 Trad. du De inventione de Cicéron (Rectorique de Marc Tulles Cyceron) [manuscrit auctorial]3 Jean Daudin à Paris, BnF, fr. 1032 Trad. de l’Epistola consolatoria de morte amici de Vincent de Beauvais (Epistre consolatoire) [manuscrit original Ⱥ ?]4 Jean de Blosseville à Paris, BnF, nafr. 15771 Recueil contenant, entre autres, les poésies de Blosseville et son Debat du vieil et du jeune [manuscrit auctorial Ⱥ ?]5 1
Manuscrit dont la conception aurait été supervisée par l’auteur. A. SCHELER (éd.), Dits et contes de Baudouin de Condé et de son fils Jean, Bruxelles, Devaux, 1866-1867 ; E. LANGLOIS, « Jean de Condé, ménestrel et poète français », dans Histoire littéraire de la France, 25 (1921), pp. 421-454, en part. p. 423 ; J. RIBARD, « Contribution à la connaissance de la tradition manuscrite de l’œuvre de Jean de Condé », dans Romania, 89 (1968), pp. 125-129 ; J. RIBARD, Un ménestrel du XIVe siècle. Jean de Condé, Genève, Droz, 1969 (PRF, 104), p. 19 ; S. MAZZONI PERUZZI (éd.), Jean de Condé, Opera, Florence, Olschki, 1990 (Studi dell’Accademia toscana di scienze e lettere « La Colombaria », 94) ; K. BUSBY, Codex and Context, 2002, p. 482.
2
G. DI STEFANO (éd.), Jean Courtecuisse, L’œuvre oratoire française, Turin, Giappichelli, 1969 (Facoltà di Lettere e Filosofia. Filologia moderna, 3).
3
Manuscrit produit sous la supervision de l’auteur. L. DELISLE, « Notice sur la Rhétorique de Cicéron traduite par maître Jean d’Antioche. Ms. 590 du Musée Condé », dans Notices et extraits des manuscrits de la Bibliothèque nationale et autres bibliothèques, 36 (1899), pp. 1-63 ; La rettorique de Marc Tulles Cyceron. La traduction par Jean d’Antioche 1282 du « De Inventione » de Cicéron et de la « Rhetorica ad Herennium » édité d’après le manuscrit unique, sous la dir. de W. VAN HOECKE, Leuven, UP, inédit ; E. GUADAGNINI, La Rectorique de Cyceron tradotta da Jean d’Antioche, Pise, Edizioni della Normale, 2009.
4
Manuscrit en possession de l’auteur. L. DELISLE, Recherches sur la librairie de Charles V, 1907, t. I, pp. 227-228 ; La librairie de Charles V, 1968, n° 179 (Fr. AVRIL) ; Archives et manuscrits de la BnF, 2012 [http://archivesetmanuscrits.bnf.fr/] (V. DE BECDELIÈVRE).
5
Manuscrit dont l’ordonnancement aurait été supervisé par l’auteur. A. ANGREMY, « Un nouveau recueil de poésies françaises du XVe siècle. Le ms. B.N. nouv. acq. fr. 15771 », dans Romania, 95 (1974), pp. 1-53 ; B. L. S. INGLIS, Une nouvelle collection de poésies lyriques et courtoises du XVe siècle. Le manuscrit B.N. nouv. acq. fr. 15771, Paris, Champion, 1985 (Bibliothèque du XVe siècle, 48) [ms. de base] ; J. TAYLOR, The Making of Poetry. Late-Medieval French Poetic Anthologies, Turnhout, Brepols, 2007 (Texts & Transitions, 1), pp. 170-192.
Répertoires des manuscrits autographes
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Jean de Haynin à Bruxelles, KBR, II 2545 # Mémoires [manuscrit autographe]1 Jean de Montferrand à Cambridge, UL, Nn.III.2 Dossier des Douze Dames de rhetoricques [manuscrit original]2 Jean de Montreuil à Bruxelles, KBR, 10306-07 # Traité À toute chevalerie [manuscrit autographe]3 à Paris, BnF, fr. 23281 # Traité Contre les Anglais (1re étape) [manufacture autographe]4 Jean de Noyal à Paris, BnF, fr. 10138 Miroir historial [manuscrit original]5 Jean de Rouvroy à Paris, BnF, fr. 1235 Trad. des Stratagemata de Frontin (Stratagemes) [manuscrit original]6 1
D. BROUWERS (éd.), Mémoires de Jean, sire de Haynin et de Louvignies. 1465-1477, Liège, Cormaux, 1905 (Société des Bibliophiles liégeois, 37-38) [ms. de base] ; A. BAYOT, « Notice du manuscrit original des Mémoires de Jean de Haynin », dans Revue des Bibliothèques et Archives de Belgique, 6 (1908), pp. 109-144 ; M. BRONCKART, Étude philologique sur la langue, le vocabulaire et le style du chroniqueur Jean de Haynin, Bruxelles, Liège, 1933 (Mémoires de l’Académie royale de Langue et littérature françaises de Belgique, 7) ; A.-C. DE NÈVE DE RODEN (éd.), L’entrevue de Peronne et le sac de Liège : édition critique d’un extrait des « Mémoires » de Jean de Haynin, Louvain-la-Neuve, UCL, 1994-1995, mémoire de Master inédit ; EAD., « Les Mémoires de Jean de Haynin : des ‘mémoires’, un livre », dans Les Lettres romanes, n° hors série (1997), Cl. THIRY (éd.), « A l’heure encore de mon escrire ». Aspects de la littérature de Bourgogne sous Philippe le Bon et Charles le Téméraire, pp. 31-52 ; éd. en préparation aux SHF par C. Bébéar et H. Dubois.
2
Manuscrit en possession de l’auteur. D. COWLING (éd.), George Chastelain, Jean Robertet, Jean de Montferrant, Les douze dames de rhétorique, Genève, Droz, 2002 (TLF, 549) [ms. de base] ; P. BINSKI et P. ZUTSHI, Western Illuminated Manuscripts. A Catalogue of the Collection in Cambridge University Library, Cambridge, UP, 2011, n° 376 ; H. WIJSMAN, Luxury Bound, 2013, n° 1338.
3
N. GRÉVY-PONS, E. ORNATO et G. OUY (éd.), Jean de Montreuil, Opera, Turin-Paris, Giappichelli-CEMI, 1963-1975, en part. t. IV, pp. 49-60.
4
Éd. cit., t. IV, pp. 27-28.
5
Manuscrit en possession de l’auteur. P. FÖRNEGÅRD (éd.), Miroir historial. Livre X, Genève, Droz, 2012 (TLF, 618) [ms. de base] ; ID., « Le Miroir historial de Jean de Noyal ou l’art de compiler », dans The Medieval Chronicle, 5 (2008), pp. 87-98.
6
Manuscrit en possession du dédicataire. L. DELISLE, Le cabinet des manuscrits, 1868-1881, t. I, p. 72 ; R. BOSSUAT, « Jean de Rovroy, traducteur des Stratagèmes de Frontin », dans BHR, 22 (1960), pp. 272-286 et 467-489 ; P. SANTONI, « Jean de Rouvroy, traducteur de Frontin et théologien de l’Immaculée Conception », dans BEC, 137 (1979), pp. 19-58 ; Fr. DUVAL et Fr. VIELLARD, Miroir
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Les manuscrits autographes en français au Moyen Âge
Jean de Roye à Paris, BnF, fr. 5062 # Journal (Chronique scandaleuse) [manuscrit autographe Ⱥ ?]1 Jean de Vignay à Leyde, BRU, Voss. Gall. fol. 3A # Trad. du Speculum historiale de Vincent de Beauvais (Miroir historial) [manufacture autographe Ⱥ ?]2 à Londres, BL, Royal 19 D I Recueil de huit textes concernant la croisade, dont trois traductions de Jean de Vignay réalisées pour ce manuscrit (Itinerarium de mirabilibus orientalium d’Odoric de Pordenone (Merveilles de la terre d’outre mer), du Directorium ad passagium faciendum (Directoire à faire le passage de Terre Sainte) et Histoires de saint Louis et de Philippe le Hardi de Primat [manuscrit auctorial Ⱥ ?]3 à Paris, BnF, fr. 241 Trad. de la Legenda aurea (La legende des sains) [manuscrit auctorial Ⱥ ?]4
des Classiques, Paris, ENC, « Sex. Julius Frontinus. [http://elec.enc.sorbonne.fr/miroir/frontin/traduction/para=rouvroy.html].
Stratagemata »
1
B. DE MANDROT (éd.), Jean de Roye, Journal, Paris, Renouard, 1894 (SHF) [ms. de base].
2
L. BRUN et M. CAVAGNA, « Pour une édition du Miroir historial de Jean de Vignay », dans Romania, 124 (2006), pp. 378-428, en part. p. 390 ; Cl. CHAVANNES-MAZEL, « Problems in Translation, Transcription and Iconography : The Miroir historial, Book 1-8 », dans M. PAULMIER-FOUCART, S. LUSIGNAN et A. NADEAU (éd.), Vincent de Beauvais : intentions et réceptions d’une œuvre encyclopédique au Moyen Âge, Montréal, Bellarmin, 1990, pp. 345-374.
3
Manuscrit en possession du dédicataire du recueil et de la traduction du Directorium ad passagium faciendum par Jean de Vignay, qui connaissait sans doute les Montbaston, producteurs du manuscrit. Le manuscrit contient également la traduction du Livre XXXII, chapitres 2-66. N. DE WAILLY, « Chronique de Primat traduite par Jean du Vignay », dans Recueil des historiens des Gaules et de la France, 23 (1876), pp. 5-106 D. A. TROTTER (éd.), Jean de Vignay, « Les merveilles de la terre d’outremer ». Traduction du XIVe siècle du récit de voyage d’Odoric de Pordenone, Exeter, University of Exeter, 1990 (Textes littéraires, 75) ; M. QUIGLEY, « Romantic Geography and the Crusades : British Library Royal ms. 19 D I », dans Peregrinations. Journal of Medieval Art & Architecture, 2 (2009), pp. 5376 ; J. A. ROSS DAVID, « Methods of Book-production in a XIVth Century French Miscellany (London, B. M., Ms. Royal 19.D.I) », dans Scriptorium, 6 (1952), pp. 63-75 ; R. H. ROUSE et M. A. Rouse, Manuscripts and their Makers, 2000, t. I, pp. 244-245 ; Section romane, « Notice ‘LONDON, British Library, Royal 19.D.I.’ », dans Jonas-IRHT/CNRS [http://jonas.irht.cnrs.fr/manuscrit/31238].
4
Manuscrit produit à destination du cercle royal (peut-être pour la commanditaire du texte, la reine Jeanne de Bourgogne) par Richard et Jean de Montbaston, qui ont sans doute directement connu l’auteur. R. HAMER et V. RUSSELL, « A Critical Edition of Four Chapters from the Légende dorée », dans Mediaeval Studies, 51 (1989), pp. 130-204, en part. 146, 154-157 ; S. LEFÈVRE, « Les acteurs de la traduction […] », 2011, p. 190 ; R. H. ROUSE et M. A. ROUSE, Manuscripts and their Makers, 2000, t. I, p. 244). L’on notera aussi les manuscrits Cité du Vatican, BAV, Rossi 457, ff. 135-168v et Londres, BL, Royal 20 B I, ff. 1-31v de sa traduction de Végèce, également produits par les Montbaston (R. H. ROUSE et M. A. ROUSE, op. cit., t. I, p. 389, n. 64).
Répertoires des manuscrits autographes
91
à Paris, BnF, fr. 316-317-318 Trad. du Speculum historiale de Vincent de Beauvais (Miroir historial) [manuscrit original Ⱥ ?]1 Jean de Stavelot à Bruxelles, KBR, 10457-62 # Copie et continuation du Miroir des histoires de Jean d’Outremeuse [manuscrit autographe]2 Jean de Wavrin3 à Collection particulière (ex-Christie’s 25 juin 2009) Chroniques et histoire de France, d’Angleterre et de Bourgogne [manuscrit auctorial Ⱥ ?]4 à Bruxelles, KBR, 9629 Mise en prose de Gillion de Trazegnies [manuscrit auctorial Ⱥ ?]5 à Bruxelles, KBR, 9631 Mise en prose de Gerard de Nevers [manuscrit auctorial Ⱥ ?]6
1
Manuscrit en possession du commanditaire. Cl. CHAVANNES-MAZEL, art. cit. ; R. H. ROUSE et M. A. ROUSE, op. cit., t. I, p. 212 et II, p. 380, n. 81 et 83 ; L. BRUN et M. CAVAGNA, art. cit.
2
A. BORGNET (éd.), Chronique de Jean de Stavelot, Bruxelles, Hayez, 1861 [ms. de base] ; Manuscrits datés [Belgique], 1968-1991, t. II, pp. 38, 63 et 92 et t. III, p. 31.
3
La rédaction de certains des textes contenus dans les manuscrits produits pour Jean de Wavrin et sans doute produits sous sa direction (illustrés par le Maître de Wavrin et, pour certains, copiés par Jean Dardenay) a été attribuée à Jean de Wavrin lui-même ou à son secrétaire. Sur les manuscrits et l’attribution de leurs textes et de leurs décorations, voir H. R. CRONE, « Neue Studien zum Maître de Wavrin », dans Scriptorium, 23 (1969), pp. 320-332 ; A. NABER, « Jean de Wavrin, un bibliophile du quinzième siècle », dans Revue du Nord, 69 (1987), pp. 281-293 ; P. SCHANDEL, Le Maître de Wavrin et les miniaturistes lillois à l’époque de Philippe le Bon et de Charles le Téméraire, Strasbourg, Université Marc Bloch, 1997, thèse de doctorat inédite ; Fr. JOHAN, Le Maître de Wavrin. Étude codicologique et stylistique, Bruxelles, Université libre de Bruxelles, 1998-1999, mémoire de master inédit ; P. SCHANDEL, Art de l’enluminure 3 (2003), Histoire des Seigneurs de Gavre (ms. 10238) ; P. SCHANDEL, « Le Maître de Wavrin », dans Miniatures flamandes, 2011, pp. 358-360.
4
Importants livres anciens, livres d’artistes et manuscrits (Paris, Christie’s, 25 juin 2009), n° 121.
5
A. BAYOT, Le roman de Gillion de Trazegnies, Louvain, Peeters, 1903 (Université de Louvain. Recueil de travaux publiés par les membres des conférences d’histoire et de philologie, 12) ; E. B. HAM, « Le manuscrit de Gilion de Trazegnies à Chatsworth », dans Romania, 58 (1932), pp. 66-77 ; Fr. HORGAN, A Critical Edition of the Romance of Gillion de Trazegnies from Brussels Bibliothèque royale ms. 9629, University of Cambridge, 1985, pp. XII-L ; St. VINCENT, Le roman de Gillion de Trazegnies. Édition critique et étude littéraire sur le roman dynastique, Turnhout, Brepols, 2011 (Textes vernaculaires du Moyen Âge, 11), pp. 7576.
6
L. F. H. LOWE (éd.), Gerard de Nevers. Prose Version of the « Roman de la Violette », Princeton, UP, 1928 (Elliott Monographs in the Romance Languages and Literatures, 22) ; La librairie des ducs de Bourgogne, 2006, t. III, pp. 133-138 (P. SCHANDEL) ; M. MARCHAL, « Mise en chapitres, rubriques et miniatures dans Gérard de Nevers », dans Mettre en prose aux XIVe et XVe siècles, pp. 187-195 ; M. MARCHAL, Histoire de Gérard de Nevers. Mise en prose du « Roman de la Violette » de Gerbert de Montreuil, Lille, PU du Septentrion, 2013 [ms. de base] ; Miniatures flamandes, 2011, n° 101 (P. SCHANDEL), p. 366 ; H. WIJSMAN, Luxury Bound, 2013, n° 996.
92
Les manuscrits autographes en français au Moyen Âge
à Bruxelles, KBR, 10238 Histoire des Seigneurs de Gavre [manuscrit auctorial Ⱥ ?]1 à Lille, BM, Godefroy 50 Mise en prose du Chastellain de Coucy [manuscrit auctorial]2 à Lille, BM, Godefroy 50 Mise en prose de Gilles de Chin [manuscrit auctorial Ⱥ ?] 3 à Paris, BnF, fr. 11610 Roman du Comte d’Artois [manuscrit auctorial Ⱥ ?]4 à Paris, BnF, fr. 12566 Le livre du roy Florimont [manuscrit auctorial Ⱥ ?]5 à Paris, BnF, fr. 12572 Le roman de Jean d’Avesnes [manuscrit auctorial Ⱥ ?]6 Jean du Prier à Paris, BnF, fr. 1042 # Mystere du roy Advenir [manufacture autographe]7 1
R. STUIP (éd.), Histoire des Seigneurs de Gavre, Paris, Champion, 1993 (Bibliothèque du XVe siècle, 53) [ms. de base] ; R. MORSE, « Historical Fiction in Fifteenth-century Burgundy », dans Modern Language Review, 75 (1980), pp. 48-64, en part. p. 58 ; La Librairie des ducs de Bourgogne, 2002, t. II, pp. 149-154 (P. SCHANDEL) ; Miniatures flamandes, 2011, n° 100 (P. SCHANDEL) ; H. WIJSMAN, Luxury Bound, 2013, n° 1009.
2
A. PETIT et Fr. SUARD (éd.), Le livre des amours du Chastellain de Coucy et de la Dame de Fayel, Lille, PU du Septentrion, 1994 (Bibliothèque des seigneurs du Nord) [ms. de base] ; L. M. J. DELAISSÉ, La miniature flamande, no. 077 ; H. WIJSMAN, Luxury Bound, 2013, n° 1826 ; Fr. SUARD, « Chastelain de Coucy », dans La vie en proses. Riscrivere in prosa nella Francia dei secoli XIV-XVI [http://users2.unimi.it/lavieenproses/].
3
L.-Ph. CORMIER, An Edition of the Middle French Prose Romance, Gilles de Chyn, Based on MSS No. 10237 of the Bibliothèque royale of Brussels and No. 134 Fonds Godefroy of the Bibliothèque municipale of Lille, Northwestern University, Evanston, 1954, thèse de doctorat inédite ; L.-Ph. CORMIER, « The Prose Version of Gilles de Chin and the Poem », dans Culture, 20 (1959), pp. 307-314 ; A.M. LIÉTARD-ROUZÉ (éd.), Messire Gilles de Chin natif de Tournesis, Villeneuve d’Ascq, Presses Universitaires du Septentrion, 2010 [ms. de base] ; Miniatures flamandes, 2011, n° 97 (P. SCHANDEL) ; H. WIJSMAN, Luxury Bound, 2013, n° 1826 ; A. PETIT avec la collab. d’A. SCHOYSMAN, « Gilles de Chin », dans La vie en proses. Riscrivere in prosa nella Francia dei secoli XIV-XVI [http://users2.unimi.it/lavieenproses/].
4
J-Ch. SEIGNEURET (éd.), Le Roman du Comte d’Artois (XVe siècle), Genève, Droz, 1966 (TLF, 124) [ms. de base] ; Les manuscrits à peintures en France, 1993, n° 48 (Fr. AVRIL) ; Miniatures flamandes, 2011, n° 98 (P. SCHANDEL) ; H. WIJSMAN, Luxury Bound, 2013, n° 2776.
5
L. M. J. DELAISSÉ, La Miniature flamande, 1959, n° 72 ; Ch. C. WILLARD, « A Fiteenth-Century Burgundian Version of the Roman de Florimont », dans Medievalia & Humanistica, 2 (1971), pp. 2146 ; H. BIDAUX (éd.), Florimont en prose, Lille, PU du Septentrion, 2010 (Bibliothèque des seigneurs du Nord) [ms. de base] ; Miniatures flamandes, 2011, n° 99 (P. SCHANDEL) ; H. WIJSMAN, Luxury Bound, 2013, n° 2786 ; M.-M. CASTELLANI, « Florimont (ms. fr. 12566) », dans La vie en proses. Riscrivere in prosa nella Francia dei secoli XIV-XVI [http://users2.unimi.it/lavieenproses/].
6
D. QUÉRUEL (éd.), L’istoire de tres vaillans princez monseigneur Jehan d’Avennes, Villeneuve-d’Ascq, Presses universitaires du Septentrion, 1997 (Textes et perspectives. Bibliothèque des seigneurs du Nord) [ms. de base] ; P. SCHANDEL, Miniatures flamandes, 2011, n° 98 ; H. WIJSMAN, Luxury Bound, 2013, n° 2788.
7
A. MEILLER (éd.), Jehan du Prier, Le mystère du Roy Advenir, Genève, Droz, 1970 (TLF, 157) [ms. de base] ; Gr. A. RUNNALS, « Towards a Typology of Medieval French Play Manuscripts »,
Répertoires des manuscrits autographes
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à Paris, BnF, fr. 1670 # Debat des sept serviteurs [manufacture autographe]1 à Paris, BnF, fr. 1685 Debat du content et du non content d’amours [manuscrit original Ⱥ ?]2 Jean Duchesne à Collection privée (ex-Beriah Botfield) # Trad. du De bello gallico de César (Les Commentaires de Cesar), suivie de La Chronique abregee des empereurs depuis la mort de Cesar jusqu’à l’an 1479 [manuscrit autographe Ⱥ ?]3 à Copenhague, KB, Thott 544 # Trad. du De bello gallico de César (Les Commentaires de Cesar) [manuscrit autographe Ⱥ ?]4 à Londres, BL, Royal 16 G VIII # Trad. du De bello gallico de César (Les Commentaires de Cesar) [manuscrit autographe Ⱥ ?]5
dans Ph. E. BENNETT et Gr. A. RUNNALS (éd.), The Editor and the Text, Edimbourg, UP, 1990, pp. 96-113, en part. 102. 1
H. HAUG (éd.), Le Débat des sept serviteurs de Jehan du Prier. Édition critique, Louvain-la-Neuve, UCL, 2007, mémoire de master inédit ; H. KOGEN, « Dans l’ombre du prince : la carrière littéraire de Jehan du Prier à la cour de René d’Anjou », dans Fl. BOUCHET (dir.), René d’Anjou, écrivain et mécène (1409-1480), Turnhout, Brepols, 2011 (TCC, 13), pp. 209-221, en part. pp. 212 et 218 ; H. HAUG, « Des originaux offerts […] », 2011, pp. 81-96, en part. pp. 85 et 89.
2
Manuscrit en possession du dédicataire du texte. L. DELISLE, Le Cabinet des manuscrits, 1868-1881, t. I, p. 173 ; H. KOGEN, « Dans l’ombre du prince […] », 2011, pp. 216-217.
3
R. BOSSUAT, « Traductions françaises des commentaires de César à la fin du XVe siècle », dans BHR, 3 (1943), pp. 253-411 ; S. MONTIGNY, Édition partielle de l’œuvre de Jean du Quesne, traducteur de César et chroniqueur à la cour de Charles le Téméraire, Paris, ENC, 2006, thèse, t. I (Guerre des Gaules), t. II (Chronique abrégée) [résumé : http://theses.enc.sorbonne.fr/2006/montigny] ; M. GIL, « Jean du Chesne, écrivain lillois à la fin de l’époque bourguignonne », dans A. M. W. AS-VIJVERS, J. M. M. HERMANS et G. C. HUISMAN (éd.), Manuscript Studies in the Low Countries. Proceedings of the « Groninger Codicologendagen » in Friesland, 2002, Gröningen, Egbert Forsten, 2008 (Boekhistorische 3e série), pp. 159-184 ; Fr. DUVAL et Fr. VIELLIARD, Miroir des Classiques, Paris, ENC, s.v. « C. Julius Caesar. De bello Gallico » [http://elec.enc.sorbonne.fr/miroir/cesar/traduction/para=duchesne.html]. Sur ce manuscrit en particulier, Printed Books and Manuscripts from Beriah Botfield’s Library at Longleat (Londres, Christie’s, 13 juin 2002), n° 22 ; De la Guerre des Gaules à Apollinaire, manuscrits enluminés et livres précieux, 1480-1913 : catalogue à prix marqués, de livres précieux, disponibles à la librairie Sourget, classés par orde chronologique, Chartres, 2003 (Catalogue, 26), n°1.
4
Cf. note précédente et Th. KREN et S. MCKENDRICK, Illuminating the Renaissance, 2003, n° 22 ; S. MONTIGNY, éd. cit., 2006, t. I, pp. 36-40 ; H. WIJSMAN, Luxury Bound, 2013, n° 1454.
5
Cf. note précédente et B. A. SHAILOR, Catalogue of Medieval and Renaissance Manuscripts in the Beinecke Rare Book Yale University, Binghamton-New York, 1984, t. I, pp. 316-318 ; H. WIJSMAN, Luxury Bound, 2013, n° 2004 ; Th. KREN et S. McKendrick, Illuminating the Renaissance, 2003, n° 74 ; S. Montigny, éd. cit., t. I, pp. 40-48 ; S. MONTIGNY, éd. cit., 2006, t. I, pp. 40-48 ; Royal Manuscripts, 2011, n° 76 ; notice descriptive en ligne [http://www.bl.uk/catalogues/illuminatedmanuscripts/].
94
Les manuscrits autographes en français au Moyen Âge
Jean Froissart à Paris, BnF, fr. 830 Recueil de certaines œuvres poétiques [manuscrit auctorial]1 à Paris, BnF, fr. 831 Recueil de certaines œuvres poétiques [manuscrit auctorial]2 Jean Germain à Lyon, BM, P.A. 32 Mappemonde spirituelle [manuscrit original]3 à Paris, BnF, fr. 948 Debat du chrestien et du sarrazin [manuscrit original]4 à Paris, BnF, fr. 13235 Mappemonde spirituelle [manuscrit original]5
1
Manuscrit dont la conception et l’illustration ont peut-être été supervisées par l’auteur. G. CROENEN, M. G. KRISTEN et A. TAYLOR, « Authorship, Patronage, and Literary Gifts : The Books Froissart Brought to England in 1395 », dans Journal of the Early Book Society, 11 (2008), pp. 1-42 ; F. KRISTEN MOSSLER, « The Narrative of Selection in Jean Froissart’s Collected Poems : Omissions and Additions in BN MSS fr. 830 and 831 », dans Journal of the Early Book Society, 5 (2002), pp. 37-55.
2
Manuscrit dont la conception et l’illustration ont peut-être été supervisées par l’auteur. Cf. note précédente et A. FOURRIER (éd.), Jean Froissart, L’espinette amoureuse, Paris, Klincksieck, 1963 (Bibliothèque française et romane. Série B. Éditions critiques de texte, 2), pp. 32-34 [ms. de base] ; ID. (éd.), Jean Froissart, La Prison amoureuse, Paris, Klincksieck, 1974 (Bibliothèque française et romane. Série B. Éditions critiques de textes, 14) [ms. de base] ; ID. (éd.), Jean Froissart, Le joli buisson de Jonece, Genève, Droz, 1975 (TLF, 222) [ms. de base] ; ID. (éd.), Jean Froissart, « Dits » et « Débats », Genève, Droz, 1979 (TLF, 274) [ms. de base] ; L. DE LOOZE (éd.), Jean Froissart, La Prison Amoureuse (The Prison of Love), New York et Londres, Garland Publishing, 1994 (The Garland Library of Medieval Literature, 69), pp. XI-XXVI ; R. S. BAUDOUIN (éd.), Jean Froissart, Ballades et rondeaux, Genève, Droz, 1978 (TLF, 252), pp. 9-10 [ms. de base] ; P. F. DEMBOWSKI (éd.), Jean Froissart, Le Paradis d’amour. L’orloge amoureus, Genève, Droz, 1986 (TLF, 339), pp. 3-5 [ms. de base].
3
Manuscrit en possession de l’auteur. Les manuscrits à peintures en France 1440-1520, 1993, n° 106-107 (Fr. AVRIL) ; Y. LACAZE, Un représentant de la polémique antimusulmane au XVe siècle. Jean Germain, évêque de Nevers et de Chalon-sur-Saône (1400 ? – 1461). Sa vie. Son œuvre, Paris, ENC, 1958, thèse [résumé dans Positions, pp. 67-76].
4
Manuscrit en possession de l’auteur. Notice descriptive en ligne [http://pleade.bm-lyon.fr].
5
Manuscrit en possession du dédicataire. N. BÉRIOU, « Représentation du monde et actualité de la croisade au XVe siècle. La Mappemonde spirituelle de Jean Germain (1449) », dans Publications du Centre européen d’Études bourguignonnes, 50 (2010), pp. 129-143 ; B. BESSIÈRE, Étude de la Mappemonde spirituelle de Jean Germain, 1449. Une représentation du monde au XVe siècle, Lyon, U. de Lyon II, 2006.
Répertoires des manuscrits autographes
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Jean Gerson1 à Bruxelles, KBR, 11133-35 Recueil (Livre des .x. commandemens ; Briesve maniere de confession pour josnes gens ; Le livre des diverses temptacions ; La declaracion generale qui est pechié mortel ou veniel) [manuscrit auctorial]2 à Londres, BL, Add. 29279 Recueil (Examen de conscience ; Science de bien mourir ; ABC des simples gens) [manuscrit auctorial]3 à Paris, BnF, fr. 1797 Traité contre le Roman de la Rose [manuscrit auctorial]4 à Paris, BnF, fr. 13258 # Recueil : Le livre des dix commandemens ; Briefve maniere de confession pour jones gens ; Prière du prône [manuscrit autographe]5 Jean Golein à La Haye, Musée M.-W., 78 D 41 Trad. du Rationale divinorum Officiorum de Guillaume Durand (Rational des divins offices) [manuscrit auctorial Ⱥ ?]6 à Paris, BnF, fr. 437 Trad. du Rationale divinorum Officiorum de Guillaume Durand (Rational des divins offices) [manuscrit auctorial Ⱥ ?]7 1
2
Sur les manuscrits autographes et originaux de Gerson, voir G. OUY, « Enquête sur les manuscrits autographes du chancelier Gerson et sur les copies faites par son frère le célestin Jean Gerson », Scriptorium 16 (1962), pp. 275-301 ; G. OUY, « La plus ancienne œuvre retrouvée de Jean Gerson : le brouillon inachevé d’un traité contre Juan de Monzón », dans Romania, 83 (1962), pp. 433-492 ; G. OUY, « Manuscrits jumeaux et copies en facsimilé : deux couples de manuscrits gersoniens », dans Codices manuscripti, 11 (1985), pp. 124-136 ; ID., « Le célestin Jean Gerson copiste et éditeur de son frère », 2003 ; ID., Gerson bilingue. Les deux rédactions, latine et française, de quelques œuvres du chancelier parisien, Paris, Champion, 1998 (Études christiniennes, 2) ; D. HOBBINS, Authorship and Publicity Before Print. Jean Gerson and the Transformation of Late Medieval Learning, Philadelphia, University of Pennsylvania Press, 2009. Manuscrit copié sous la supervision du frère de l’auteur. G. OUY, Gerson bilingue, 1998, pp. LXVIILXVIII.
3
Manuscrit copié sous la supervision du frère de l’auteur. G. OUY, Gerson bilingue, 1998, pp. LXV-
LXVI. 4
Manuscrit copié sous la supervision du frère de l’auteur. L. LANGLOIS (éd.), Traité de Gerson contre le Roman de la Rose, Paris, Champion, 1919 ; É. HICKS (éd.), Le débat sur le roman de la rose, 1977, p. 313.
5
G. OUY, Gerson bilingue, 1998, pp. LXI-LXIII.
6
Manuscrit qui aurait été vendu par l’auteur à Louis d’Orléans par l’intermédiaire d’Henri de Trévou (R. H. ROUSE et M. A. ROUSE, Manuscripts and their Makers, 2000, t. I, p. 272). Notice descriptive en ligne [http://manuscripts.kb.nl/search/manuscript/extended/page/1/shelfmark/78+D+41].
7
Manuscrit en possession du dédicataire, peut-être supervisé par l’auteur. L. DELISLE, Recherches sur la Librairie de Charles V roi de France, 1907, t. I, pp. 101-102 ; J. P. WILLIMAN (éd.), Le Racional des divins offices. An Introduction and Partial Edition [édition des livres I à III], University of North Carolina at Chapel Hill, 1967, thèse de doctorat inédite ; Ch. BRUCKER et P. DEMAROLLE (éd.), Jean Golein, Le « Racional des divins offices » de Guillaume Durand. Livre IV, Genève, Droz, 2010 (PRF, 250), en part. pp. 206-209 [ms. de base] ; La Librairie de Charles V, 1968, n° 176 (Fr. AVRIL) ; Cl. RABEL,
96
Les manuscrits autographes en français au Moyen Âge
à Paris, BnF, fr. 931-32 Trad. du Rationale divinorum Officiorum de Guillaume Durand (Rational des divins offices) [manuscrit auctorial Ⱥ ?]1 à Paris, BnF, fr. 1950 Trad. du De regimine principum de Gilles de Rome (L’informacion des roys et des princes) [manuscrit original]2 à Vatican (Cité du), BAV, reg. lat. 697 Trad. des opuscules religieux et historiques de Bernard Gui (Arbor genealogie regum Francorum, Comites Tholosani, De ordinatione officii missae, De tempore celebrationis conciliorum, Imperatores Romani, Nomina discipulorum domini Jhesu Christi, Nomina episcoporum Lemovicensium, Nomina episcoporum Tholosane sedis, Nomina sanctorum quorum corpora Lemovicensem diocesim ornant, Pontifices Romani, Priores ordinis Artigie, Reges Francorum) [manuscrit original]3 Jean Juvénal des Ursins à Paris, BnF, fr. 2701 # Recueil des traités de l’auteur [manufacture autographe Ⱥ ?]4
« L’illustration du Rational des divins offices de Guillaume Durand », dans P.-M. GY (éd.), Guillaume Durand, évêque de Mende, canoniste, liturgiste et homme politique, Paris, CNRS, 1992, pp. 176-180 ; Ch. BRUCKER, « Variations et fixité dans la réception du Rationale divinorum officiorum de Guillaume Durand : ses traductions au XIVe siècle », dans A. VANNESTE, P. DE WILDE, S. KINDT et J. VLEMINGS (éd.), Memoire en temps advenir. Hommage à Theo Venckeleer, Louvain, Peeters, 2003 (Orbis supplementa, 22), pp. 13-33 ; Archives et manuscrits de la BnF, 2012 [http://archivesetmanuscrits.bnf.fr/] (M.-H. TESNIÈRE). 1
Manuscrit (première mise au net faite à partir d’un « brouillon » ?) corrigée sous la direction de l’auteur. Ch. BRUCKER et P. DEMAROLLE, éd. cit., pp. 207-210.
2
Manuscrit en possession du dédicataire. L. DELISLE, Recherches sur la librairie de Charles V, 1907, t. I, pp. 262 ; La librairie de Charles V, 1968, pp. 109-110 (Fr. AVRIL) ; Équipe Golein, « Remarques sur la traduction de Jean Golein du De informacione principum », dans Neuphilologishe Mitteilungen, 95 (1994), pp. 19-30 ; Archives et manuscrits de la BnF, 2012 [http://archivesetmanuscrits.bnf.fr/] (M.H. TESNIÈRE).
3
Manuscrit en possession du dédicataire. L. DELISLE, « Notice sur les manuscrits de Bernard Gui », dans Notices et extraits des manuscrits de la Bibliothèque nationale et autres bibliothèques, 27 (1879), pp. 169455 ; A. THOMAS, « Un manuscrit de Charles V au Vatican. Notice suivie d’une étude sur les traductions françaises de Bernard Gui », dans Mélanges d’archéologie et d’histoire de l’École française de Rome, 1 (1881), pp. 259-283 ; Th. F. COFFEY et T. J. MCGOVERN, A Middle French Translation of Bernard Gui’s Shorter Historical Works by Jean Golein, Lewiston, Queenston et Lampeter, Edwin Mellen Press, 1993 ; A.-M. LAMARRIGUE, Bernard Gui (1261-1331). Un historien et sa méthode, Paris, Champion, 2000 (Études d’Histoire médiévale), pp. 301-306.
4
P. S. LEWIS, Écrits politiques de Jean Juvénal des Ursins, Paris, Klincksieck, 1978 (SHF), t. I, p. 2 [manuscrit de base].
Répertoires des manuscrits autographes
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Jean Lamelin à Paris, Bibl. Mazarine, 3880 # Abrégé de la trad. du De casibus de Boccace par Laurent de Premierfait (Des fortunes des nobles hommes et femmes) [manuscrit autographe]1 Jean Lebègue à Oxford, Bodl. Lib., D’Orville 141 # Histoires que l’on peut raisonnablement faire sur les livres de Salluste [manuscrit autographe]2 à Vatican (Cité du), BAV, reg. lat. 722 # Trad. des Commentarii de bello Punico primo de Leonardo Bruni (De la guerre punique) [manufacture autographe]3 Jean Lemaire de Belges à Berne, Burgerbibliothek, 241 Illustrations de Gaule et Singularitez de Troie [manuscrit auctorial Ⱥ ?]4 à La Haye, KB, 74 G 11 Genealogie d’Anne de la Tour d’Auvergne [manuscrit auctorial Ⱥ ?]5 à Paris, BnF, Dupuy 503 # Chronique de 1507 [manuscrit autographe]6 1
C. BOZZOLO, Manuscrits des traductions françaises d’œuvres de Boccace, XVe siècle, Padoue, Antenore, 1973, pp. 55-56 ; Boccaccio visualizzato…, 1999, n° 80 (M.-H. TESNIÈRE) ; S. MARZANO, « Itinéraires français de Boccace : perspectives et enjeux d’un succès littéraire », dans Le moyen français, 66 (2010), pp. 61-68.
2
J. PORCHER (éd.), Jean Lebègue, Les Histoires que l’on peut raisonnablement faire sur les livres de Salluste, Paris, Société des Bibliophiles françois-Giraud-Badin, 1962 [ms. de base] ; D. BYRNE, « An Early French Humanist and Sallust : Jean Lebègue and the Iconographical Programme for the Catiline and Jugurtha », dans Journal of the Warburg and Courtauld Institutes, 49 (1986), pp. 41-65 ; I. VILLELAPETIT, « Deux manuscrits de Salluste et un manuel d’illustration », dans Paris 1400, 2004, pp. 204205 ; A. D. HEDEMAN, « Making the Past Present : Visual Translation in Jean Lebègue’s ‘Twin’ Manuscripts of Sallust », dans Patrons, Authors and Workshops, 2006, pp. 173-196.
3
N. PONS, « Leonardo Bruni, Jean Lebègue et la cour. Échec d’une tentative d’humanisme à l’italienne ? », dans D. MARCOTTE (éd.), Humanisme et culture géographique à l’époque du Concile de Constance. Autour de Guillaume Fillastre. Actes du Colloque de l’Université de Reims, Turnhout, Brepols, 2002 (Terrarum Orbis. Histoire des représentations de l’espace : textes, images, 3), pp. 95-125 ; G. OUY, « Jean Lebègue (1368-1457), auteur, copiste et bibliophile », 2006, p. 167 ; Cl. GALDERISI (éd.), Translations médiévales, 2011, n° 93 (M.-H. TESNIÈRE).
4
M. JONES, « Les manuscrits d’Anne de Bretagne, reine de France, duchesse de Bretagne », dans Mémoires de la Société d’histoire et d’archéologie de Bretagne, 55 (1978), pp. 43-81, n° 38 ; D. E. BOOTON, Manuscripts, Market and the Transition to Print, 2010, p. 164.
5
Manuscrit en possession du dédicataire et qui présente des marques personnelles de l’auteur. A. SCHOYSMAN, « Jean Lemaire de Belges et la Généalogie d’Anne de la Tour d’Auvergne dans le ms. 74 G 11 de La Haye (1518) », dans Le moyen français, 57-58 (2005-2006), pp. 315-333 ; notice descriptive en ligne [http://manuscripts.kb.nl].
6
A. SCHOYSMAN, « Historiographie bourguignonne : la valeur d’un témoignage autographe. À propos de la Chronique annale (1507) de Jean Lemaire de Belges », dans Le moyen français, 46-47 (2000), La Recherche. Bilan et perspectives (Actes du Colloque international. Université McGill, Montréal, 5-6-7 octobre 1998), éd. G. DI STEFANO et R. M. BIDLER, pp. 513-526 ; A. SCHOYSMAN (éd.), Jean
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Les manuscrits autographes en français au Moyen Âge
à Paris, BnF, fr. 22326 Des anciennes pompes funeralles [manuscrit auctorial Ⱥ ?]1 à Paris, BnF, fr. 25295 Recueil de pièces de circonstances [manuscrit auctorial Ⱥ ?]2 à Paris, BnF, nafr. 4061 Livret sommaire [manuscrit auctorial Ⱥ ?]3 à Saint-Pétersbourg, BNR, fr. F.V.XIV.8 Recueil d’épîtres [manuscrit auctorial Ⱥ ?]4 à Vienne, ÖNB, 3441 Couronne margaritique [manuscrit auctorial Ⱥ ?]5
Lemaire de Belges, Chronique de 1507, Bruxelles, Académie royale de Belgique, 2001 (Classe des Lettres. Anciens auteurs belges 2e série, 10) [ms. de base] ; J.-M. CAUCHIES (éd.), Jean Lemaire de Belges, Le carnet de notes d’un chroniqueur (août 1507-février 1509), Bruxelles, Académie royale de Belgique, 2008 (Classe des Lettres. Anciens Auteurs belges 2e série, 15) [ms. de base] ; A. SCHOYSMAN, « La langue du chroniqueur Jean Lemaire de Belges d’après ses corrections autographes dans le ms. parisien BN, Dupuy 503 », dans E. GALAZZI et G. BERNARDELLI (éd.), Lingua, cultura e testo. Miscellanea di studi francesi in onore di Sergio Cigada, Milan, Vità e Pensiero, 2003, pp. 717-726. 1
Manuscrit en possession du dédicataire, peut-être supervisé par l’auteur. M.-M. FONTAINE et E. BROWN (éd.), Des anciennes pompes funeralles, Paris, STFM, 2001, pp. LIV et LVII [ms. de base].
2
Manuscrit en possession du dédicataire et qui présente des marques personnelles de l’auteur. K. M. MUNN, A Contribution to the Study of Jean Lemaire de Belges, New York, Columbia University, 1936, pp. 91 et 158-177 ; P. JODOGNE, Jean Lemaire de Belges : écrivain franco-bourguignon, Bruxelles, Académie royale de Belgique, 1972 (Académie royale de Belgique. Classe des lettres. Mémoires 2e série, 13/1), pp. 386-395 ; A. ARMSTRONG et J. BRITNELL (éd.), Epistre du roy à Hector, Paris, STFM, 2000, p. L [ms. de base] ; D. E. BOOTON, Manuscripts, Market, 2010, p. 255.
3
Manuscrit-recueil supervisé par l’auteur. O. JODOGNE, « Un recueil poétique de Jean Lemaire de Belges en 1498 (le manuscrit de la BNF, Nouv. Acq. fr. n°4061) », dans Fr. SIMONE (éd.), Miscellanea di studi e ricerche sul Quattrocento Francese, Turin, Giappichelli, 1967, pp. 179-210 ; M. JENNEQUIN, « Une filiation littéraire inscrite dans le manuscrit ? Le Livret sommaire de Jean Lemaire de Belges », dans Le recueil au Moyen Âge. La fin du Moyen Âge, pp. 137-153.
4
Manuscrit qui présente des marques personnelles de l’auteur. A. AMSTRONG, Technique and Technology. Script, Print, and Poetics in France 1470-1550, Oxford, Clarendon Press, 2000 (Oxford Modern Languages and Literature Monographs), pp. 103-104 ; A. ARMSTRONG et J. BRITNELL (éd.), Epistre du roy à Hector, Paris, STFM, 2000, p. L-LII ; J. BRITNELL, « L’Épître héroïque à la cour de Louis XII et d’Anne de Bretagne : le manuscrit fr. F.v.XIV.8 de Saint-Pétersbourg », dans L’Analisi Linguistica e Letteraria, 1-2 (2000), pp. 459-484.
5
Manuscrit peut-être supervisé par l’auteur. A. ARMSTRONG, Technique and technology, 2000, pp. 114116 ; O. PÄCHT et D. THOSS, Di illuminierten Handschriften, t. II, Französische Schule, 1974-1990, n° 87 ; Fr. UNTERKIRCHER, Die datierten Handschriften der Österreichischen Nationalbibliothek von 1501 bis 1600, Vienne, ÖNB, 1976, p. 34 ; D. EICHBERGER, Women of Distinction. Margaret of York, Margaret of Austria (Ausstellung Mechelen 2005), Turnhout, Brepols, 2005 (Art History), n° 221 ; notice descriptive en ligne [http://data.onb.ac.at/rec/AL00168355].
Répertoires des manuscrits autographes
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Jean Le Sénéchal à Paris, BnF, fr. 2360 Cent ballades [manuscrit original Ⱥ ?]1 Jean Lodé à Saint-Pétersbourg, BNR, fr. IV.V.III.3 Discours de Plutarque sur le mariage de Pollion et Eurydice, auto-trad. du De coniugalia praecepta de Plutarque dans la version de Carlo Valgulio [manuscrit original]2 Jean Maillart, Philippe de Vitry et Gervais du Bus à Paris, BnF, fr. 146 # Roman de Fauvel révisé [manufacture autographe]3 Jean Malkaraume à Paris, BnF, fr. 903 # Trad. de la Bible [manuscrit autographe Ⱥ ?]4 Jean Mansel à Bruxelles, KBR, 9231-32 La Fleur des histoires [manuscrit auctorial Ⱥ ?]5 1
Manuscrit en possession de l’auteur. G. RAYNAUD (éd.), Les Cent ballades. Poème du XIVe siècle composé composé par Jean Le Seneschal avec la collaboration de Philippe d’Artois, comte d’Eu, de Boucicaut le jeune et de Jean de Crésecque, Paris, Firmin Didot, 1905 (SATF), en part. p. XIII [ms. de base].
2
Manuscrit en possession du dédicataire. R. AULOTTE, Amyot et Plutarque : XVIe siècle, Genève, Droz, 1965 (Travaux d’humanisme et Renaissance, 69), p. A. STERLIGOV, Westeuropäische Buchmalerei, 2003, n° 229-230.
3
Manuscrit partiellement copié par Jean Maillart, Philippe de Vitry et Gervais du Bus, qui y auraient composé et assemblé le texte de Fauvel, chacun copiant lui-même le texte ou le faisant écrire dans son bureau, par ses clercs. E. H. ROESNER, Fr. AVRIL et N. F. REGALADO, Le Roman de Fauvel in the Edition of Mesire Chaillou de Pesstain. A Reproduction in Facsimile of the Complete Manuscript, Paris, Bibliothèque Nationale, Fonds Français 146, New York, Broude Brothers, 1990 ; M. BENT MARGARET et A. WATHEY, Fauvel Studies. Allegory, Chronicle, Music and Image in Paris, Bibliothèque nationale de France, MS français 146, Oxford, Clarendon Press, 1998 ; R. H. ROUSE et M. A. ROUSE, Manuscripts and their Makers, 2000, t. I, p. 232 ; Ll. POMBO ELENA, « Séquences graphiques dans le Roman de Fauvel (manuscrit BNF, fr. 146) », dans Thélème 2003, pp. 225-236 ; L. MARGHERITA, « Intertesti, strutture e mise en page nell’Interpolation maggiore del Roman de Fauvel (Paris, BnF, fr. 146) », dans Cultura neolatina, 68 (2008), pp. 319-343.
4
J. R. SMEETS, La Bible de Jehan Malkaraume. (Ms. Paris, Bibl. nat. f. fr. 903) (XIIIe-XIVe siècle), Asmterdam, Van Gorcum Assen, 1978 [ms. de base] ; J. R. SMEETS, « Les corrections apportées à la Bible de Malkaraume. Copistes et auteur(s) ? », dans Texts et Manuscripts. Essays presented to G. I. Lieftinck, Amsterdam, Van Gendt, 1972 (Litterae textuales), t. II, pp. 88-95 ; K. BUSBY, Codex and Context, 2002, pp. 188 et 541.
5
Manuscrit en possession du dédicataire, peut-être supervisé par l’auteur. E. W. HOFFMANN, « Simon Marmion or the Master of the Altarpiece of Saint-Bertin », dans Scriptorium, 27 (1973), pp. 263-290, en part. pp. 278-279 et 282-284 ; Les manuscrits à peintures en France, 1993, n° 37 (N. REYNAUD) ; G. VEYSSEYRE, « La Fleur des histoires de Jean Mansel, une réception de TiteLive à travers la traduction de Pierre Bersuire », dans P. NOBEL (éd.), Textes et cultures : réception,
la tradition des Moralia au 55 ; T. WORONOWA et
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Les manuscrits autographes en français au Moyen Âge
à Bruxelles, KBR, 10515 La Fleur des histoires [manuscrit auctorial Ⱥ ?]1 à Paris, Bibl. de l’Arsenal, 5087-88 Histoires romaines [manuscrit auctorial Ⱥ ?]2 à Paris, BnF, fr. 55-57 La Fleur des histoires [manuscrit auctorial Ⱥ ?]3 à Vienne, Schottenstiftbibliothek, HS 167-168 & ex-Sotheby’s 6 Juillet 2006 La Fleur des histoires [manuscrit auctorial Ⱥ ?]4 Jean Massue à Paris, BnF, fr. 955 Les marguerites hystoriales [manuscrit original]5 Jean Miélot6 à Collection particulière (ex-Paris, Collection du comte de Waziers) Vie de saint Adrien [manuscrit auctorial Ⱥ ?]7
modèles, interférences. Volume 1. Réception de l’Antiquité, Besançon, PU de Franche-Comté, 2004 (Littéraire), pp. 119-143 ; Miniatures flamandes, 2011, n° 109 (M. GIL) ; H. WIJSMAN, Luxury Bound, 2013, n° 950-951. 1
Manuscrit en possession du dédicataire, dans lequel sont intervenus le scribe et le miniaturiste du manuscrit KBR 9231-32. L. M. J. DELAISSÉ, La miniature flamande, 1959, p. 63 ; G. DOUTREPONT, La littérature française à la cour des ducs de Bourgogne, 1909, pp. 426-427 ; Les manuscrits à peintures en France, 1993, n° 31 (N. REYNAUD) ; Miniatures flamandes, 2011, pp. 389-390 (M. GIL) ; H. WIJSMAN, Luxury Bound, 2013, n° 1019.
2
Manuscrit en possession du dédicataire, supervisé par l’auteur. L. M. J. DELAISSÉ, La miniature flamande, 1959, n° 64-65 ; Les manuscrits à peintures en France, 1993, n° 44 (N. REYNAUD) ; Fr. DUVAL, La traduction du Romuleon, 2001, p. 245 ; Miniatures flamandes, 2011, n° 115 (M. GIL) ; H. WIJSMAN, Luxury Bound, 2013, n° 2564-2565.
3
Manuscrit dans lequel est intervenu le scribe du manuscrit KBR 9231-32. Miniatures flamandes, 2011, pp. 389-390 (M. GIL).
4
Manuscrit dans lequel est intervenu le miniaturiste du KBR 9231-9232 et qui a fait l’objet de corrections, intégrées dans le KBR 9232. L. M. J. DELAISSÉ, La miniature flamande, p. 63 ; Sotheby’s. Western Manuscripts and Miniatures, Londres, 6 juillet 2006, n° 63 ; M. GIL, « Jean Mansel », dans Miniatures flamandes, pp. 389-390 ; H. WIJSMAN, Luxury Bound, 2013, n° 3627-3628.
5
Manuscrit en possession du dédicataire. C. EYMARD, Les marguerites hystoriales de Jehan Massue. Édition critique, Paris, ENC, 1973, thèse inédite [résumé dans Positions, pp. 87-89].
6
Sur les manuscrits de Jean Miélot, P. PERDRIZET, « Jean Miélot, l’un des traducteurs de Philippe le Bon », dans Revue d’Histoire littéraire de la France, 14 (1907), pp. 472-482 ; L. M. J. DELAISSÉ, La miniature flamande, 1959, pp. 76-91 ; P. COCKSHAW, « À propos des ‘éditeurs’ à la cour de Bourgogne », 2000, pp. 283-291 ; H. WIJSMAN, « Le connétable et le chanoine. Les ambitions bibliophiliques de Louis de Luxembourg au regard des manuscrits autographes de Jean Miélot », dans R. ADAM et A. MARCHANDISSE (éd.), Le livre au fil de ses pages, 2009, p. 119-150 ; L’atelier de Jean Miélot, Le moyen français, 67 (2010), en part. O. DELSAUX, « Bibliographie de et sur Jean Miélot », pp. 157-202 et H. WIJSMAN, « Jean Miélot et son réseau. L’insertion à la cour de Bourgogne du traducteur-copiste », pp. 129-156 ; P. SCHANDEL et M. COLOMBO TIMELLI, « Jean Miélot », dans Miniatures flamandes, 2011, pp. 351-353.
7
Manuscrit produit sous la direction de l’auteur. H. WIJSMAN, Luxury Bound, 2013, n° 303.
Répertoires des manuscrits autographes
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à Aylesbury, Waddesdon Manor, 8 # Remaniement de l’Epistre Othea de Christine de Pizan et Sept sacrements [manuscrit autographe]1 à Bruxelles, KBR, 3827-28 # Recueil de textes ascétiques traduits par Jean Miélot (Heures de la Passion ; Revelation du nombre des plaies de Nostre Seigneur ; Quinze oraisons aux cinq plaies du Christ ; Oraison au Christ ; Opinion des .vj. maistres qui parlerent jadis de tribulation ; Consolation des desolez) [manuscrit autographe]2 à Bruxelles, KBR, 9048 Trad. du Cordiale de quatuor novissimis (Traittié des quatre dernieres choses advenir) [manuscrit auctorial Ⱥ ?]3 à Bruxelles, KBR, 9092 # Trad. d’un traité latin non identifié (Traité sur l’oroison dominicale) [manuscrit autographe Ⱥ ?]4 à Bruxelles, KBR, 9095 # Recueil de récits de voyage traduits, remaniés ou simplement copiés par Miélot (Description de la terre sainte ; Advis directif pour faire le passage d’oultremer ; Advis et advertissement de la Bertrandon de la Broquière ; Voyage de Bertrandron de la Broquière, Advis de Jean de Rolzeo) [manuscrit autographe]5 à Bruxelles, KBR, 9249-50 # Trad. du Speculum humanae salvationis (Miroir de la Salvacion humaine) [manuscrit autographe]6
1
L. M. J. DELAISSÉ, J. MARROW et J. DE WIT, The James A. de Rothschild Collection at Waddesdon Manor, 1977, pp. 174-176 ; M. COLOMBO TIMELLI, « Les VII Sacremens de l’Eglise », dans Studi francesi, 55 (2011), pp. 61-79 ; EAD., « Les VII Sacremens de Jean Miélot : une œuvre ‘originale’ ? », dans Original et originalité, 2011, p. 45-52 ; H. WIJSMAN, Luxury Bound, 2013, n° 632.
2
La librairie des ducs de Bourgogne, 2000, t. I, pp. 53-55 (C. VAN HOOREBEECK).
3
Manuscrit produit sous la supervision de l’auteur. Manuscrits datés [Belgique], 1968-1991, t. III, n° A254 ; H. WIJSMAN, Luxury Bound, 2013, n° 932.
4
La librairie des ducs de Bourgogne, t. I, 2000, pp. 100-103 (A. ARNOULD) ; Manuscrits datés [Belgique]], 1968-1991, t. III, n° A222, A256 et A260 ; Miniatures flamandes, n° 34 (D. VANWIJNSBERGHE et E. VERROEKEN) ; H. WIJSMAN, Luxury Bound, 2013, n° 941.
5
Manuscrits datés [Belgique]], 1968-1991, t. III, n° A252 ; Miniatures flamandes, (D. VANWIJNSBERGHE et E. VERROEKEN) ; H. WIJSMAN, Luxury Bound, 2013, n° 943.
6
B. CARDON, « Jean Miélot als ontwerper van verluchte handschriften : De Miroir de la salvation humaine uit 1449 in de Koninklijke Bibliotheek te Brussel », dans De Gulden Passer, 64 (1986), pp. 15-46 ; B. CARDON, Manuscripts of the Speculum Humanae Salvationis in the Southern Netherlands (c. 1410 - c. 1470). A Contribution to the Study of the 15th-Century Book Illumination and of the Function and Meaning of Historical Symbolism, Leuven, Peeters, 1996 (Corpus of Illuminated Manuscripts. Low Countries series, 9), n° 4 ; O. DELSAUX, « La traduction française du Speculum humanae salvationis de Jean Miélot : l’échec d’un traducteur à l’essai », dans Le moyen français, 67 (2010), pp. 37-62 ; Miniatures flamandes, 2011, n° 95 (T. VAN HEMELRYCK et C. VAN HOOREBEECK).
n° 36
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Les manuscrits autographes en français au Moyen Âge
à Bruxelles, KBR, 9270 # Trad. d’un traité latin non identifié (Traité de la salutation angelique) [manuscrit autographe]1 à Bruxelles, KBR, 9278-80 Trad. des Orationes de vera nobilitate de Buonaccorso da Pistoia (Debat d’honneur), trad. du De praecedentia Alexandri, Hannibalis et Scipionis de Jean Aurispa (Debat de la vraie noblesse) et Miracles de saint Thomas l’apôtre [manuscrit auctorial Ⱥ ?]2 à Bruxelles, KBR, 9392 # Remaniement de l’Epistre Othea de Christine de Pizan [manuscrit autographe]3 à Bruxelles, KBR, 9945-46-47-48 # Martyrologe romain I, II et IV [manuscrit autographe Ⱥ ?]4 à Bruxelles, KBR, 10958 # Vie et miracles de saint Josse [manuscrit autographe Ⱥ ?]5 à Bruxelles, KBR, 10977-79 Trad. des Orationes de vera nobilitate de Buonaccorso da Pistoia (Debat d’honneur) et trad. du De praecedentia Alexandri, Hannibalis et Scipionis de Jean Aurispa (Debat de la vraie noblesse) [manuscrit auctorial Ⱥ ?]1 1
La librairie des ducs de Bourgogne, t. I, 2000, pp. 112-118 (B. BOUSMANNE) ; Miniatures flamandes, n° 52 (A. DUBOIS) ; H. WIJSMAN, Luxury Bound, 2013, n° 964.
2
Manuscrit produit sous la supervision de l’auteur. La librairie des ducs de Bourgogne, t. II, 2002, pp. 7882 (Fr. JOHAN) ; Miniatures flamandes, n° 33 (D. VANWIJNSBERGHE et E. VERROKEN) ; H. WIJSMAN, Luxury Bound, 2013, n° 967.
3
J. VAN DEN GHEYN, Christine de Pisan : épître d’Othéa, déesse de la prudence à Hector, chef des Troyens : reproduction des 100 miniatures du manuscrit 9392 de Jean Miélot, Bruxelles, Vromant, 1913 [fac-similé] ; G. MOMBELLO, La tradizione manoscritta, 1967, pp. 148, 149, 150, 151, 152, 313, 317, 340 ; La librairie des ducs de Bourgogne, t. III, 2006, pp. 82-91 (J. Ch. LEMAIRE) ; M.-E. VAILLANCOURT, L’« Epistre Othea » ou L’« Epsitre que Othea la deesse de prudence envoya jadis au preu et tresvaillant Hector de Troye fil du roy Priam lors qu’il estoit en son flourissant eage de xv ans » : version remaniée en 1460 par Jean Miélot, chanoine de Saint-Pierre à Lille, Université de Laval, 2001, thèse de doctorat ; A. SCHOYSMAN, « Les deux manuscrits du remaniement de l’Epitre Othea de Christine de Pizan par Jean Miélot », dans Le moyen français, 51-52-53 (2002-2003), G. DI STEFANO et R. BIDLER (éd.), Traduction, dérimation, compilation. La phraséologie (Actes du Colloque international. Université McGill, Montréal, 2-3-4 octobre 2000), pp. 505-528 ; A. SCHOYSMAN, « L’écriture mythographique de l’histoire à la cour de Bourgogne : les Genealogie deorum gentilium de Boccace exploitées par Jean Miélot, remanieur de l’Epitre Othea de Christine de Pizan », dans D. BOHLER et C. MAGNIEN SIMONIN (éd.), Écritures de l’histoire (XIVe-XVIe siècle). Actes du colloque du Centre Montaigne (Bordeaux, 19-21 septembre 2002), Genève, Droz, 2005 (Travaux d’Humanisme et Renaissance), pp. 73-82 ; T. VAN HEMELRYCK et C. VAN HOOREBEECK, « L’Epistre Othea en contexte bourguignon. Des efforts de Christine aux prouesses de Miélot », dans Le moyen français, 67 (2010), pp. 111-128.
4
La librairie des ducs de Bourgogne, 2000, t. I, pp. 175-179 (A. ARNOULD) ; Manuscrits datés [Belgique], 1968-1991, t. IV, n° A285.
5
N.-O. JÖNSSON (éd.), Vie et miracles de saint Josse de Jean Miélot, Turnhout, Brepols, 2004 (Textes vernaculaires du Moyen Âge, 1) [ms. de base] ; Cl. THIRY, « Vie et miracles de saint Josse (1449) », dans Le moyen français, 67 (2010), pp. 101-110 ; D. E. DELARUE, Jean Miélots « Vie de Saint Josse » für Philipp den Guten, Heidelberg, Ruprechts-Karls-Universität, 2010, thèse de master inédite ; H. WIJSMAN, Luxury Bound, 2013, n° 1039.
Répertoires des manuscrits autographes
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à Bruxelles, KBR, 11035-37, ff. 1-5, 68-92 et 99-144 # Prières en français (dont certaines traduites du latin) et mise en prose des Vigiles des morts de Pierre de Nesson [manuscrit autographe]2 à Bruxelles, KBR, 11123 # Trad. du Speculum aureum peccatricis animae (Miroir de l’ame pecheresse) [manuscrit autographe Ⱥ ?]3 à Bruxelles, KBR, 11129 # Trad. du Cordiale de quatuor novissimis (Traittié des quatre dernieres choses advenir) [manufacture autographe Ⱥ ?]4 à Bruxelles, KBR, II 239 # Brieve compilacion des histoires [manuscrit autographe]5 à Copenhague, KB, Thott 1090 # Recueil contenant la trad. des Orationes de vera nobilitate de Buonaccorso da Pistoia (Debat d’honneur), la trad. du De praecedentia Alexandri, Hannibalis et Scipionis de Jean Aurispa (Debat de la vraie noblesse), la trad. de l’Epistola ad Quintum fratrem (Epistre à Quintus) et un léger remaniement des Échecs amoureux d’Évrart de Conty [manuscrit autographe]6 à La Haye, KB, 76 E 9 # Trad. du Speculum aureum peccatricis animae (Miroir de l’ame pecheresse) [manuscrit autographe]7 1
Manuscrit dont la production a été supervisée par l’auteur. A. VANDERJAGT, Qui sa vertu anoblist : the concepts of « noblesse » and « chose publique » in Burgundian Political Thought including Fifteenth century French translations of Giovanni Aurispa, Buonaccorso da Montemagno and Diego de Valera, Meppel, Krips Repro, 1981, pp. 94-95 ; La librairie des ducs de Bourgogne, t. II, 2002, pp. 202-205 (Chr. VAN DEN BERGEN-PANTENS) ; A. SCHOYSMAN, « Recueil d’auteur, recueil thématique ? Le cas de la diffusion manuscrite de textes sur le thème de la ‘vraie noblesse’ traduits par Jean Miélot », dans Le recueil au Moyen Âge. La fin du Moyen Âge, 2009, p. 277-288 ; H. WIJSMAN, Luxury Bound, 2013, n° 1041.
2
La librairie des ducs de Bourgogne, t. I, 2000, pp. 264-272 (Cl. LEMAIRE) ; O. DELSAUX, « La mise en prose des Vigiles des morts de Pierre de Nesson, texte inconnu attribuable à Jean Miélot », dans Le Moyen Âge, 119 (2013), pp. 143-181.
3
La librairie des ducs de Bourgogne, t. I, 2000, pp. 300-301 (A. ARNOULD) ; H. WIJSMAN, Luxury Bound, 2013, n° 1054.
4
La librairie des ducs de Bourgogne, t. I, 2000, pp. 302-304 (A. KELDERS) ; Manuscrits datés [Belgique], 1968-1991, t. III, n° 254 ; Miniatures flamandes, n° 41 (D. VANWIJNSBERGHE et E. VERROKEN) ; H. WIJSMAN, Luxury Bound, 2013, n° 1056.
5
Manuscrits datés [Belgique], 1968-1991, t. IV, n° A286 ; A. SCHOYSMAN, « Les minutes de Jean Miélot […] », 2010.
6
R. BOSSUAT, « Jean Miélot, traducteur de Cicéron », dans BEC, 99 (1938), pp. 1-45 ; S. LEFÈVRE, « Jean Miélot, traducteur de la première Lettre de Cicéron à son frère Quintus », dans Cl. GALDERISI et C. PIGNATELLI (éd.), La traduction vers le moyen français, 2007, pp. 125-147 ; Fr. GUICHARD-TESSON et Br. ROY (éd.), Évrart de Conty, Le livre des éschez amoureux moralisés, Montréal, CERES, 1993, p. XXIII ; N. ABRAHAMS, Description des manuscrits français du Moyen Âge de la bibliothèque royale de Copenhague, Copenhague, Thiele, 1844, p. 31 ; H. WIJSMAN, Luxury Bound, 2013, n° 1456.
7
Manuscrits datés [Belgique], 1968-1991, t. I, n° 92 ; H. WIJSMAN, Luxury Bound, 2013, n° 3150 ; notice descriptive en ligne [http://www.kb.nl/manuscripts/].
104
Les manuscrits autographes en français au Moyen Âge
à La Haye, KB, 76 F 2 # Prières en français [manuscrit autographe]1 à Paris, BnF, fr. 6275 # Trad. du Speculum humanae salvationis (Miroir de la salvation humaine) [manuscrit autographe Ⱥ ?]2 à Paris, BnF, fr. 6449 # Vie de sainte Catherine [manufacture autographe Ⱥ ?]3 à Paris, BnF, fr. 9087 Recueil de récits de voyage traduits, remaniés ou simplement copiés par Miélot (Advis et advertissement de la Bertrandon de la Broquiere ; Voyage de Bertrandron de la Broquiere ; Description de la terre sainte et Advis directif pour faire le passage d’oultremer) [manuscrit auctorial]4 à Paris, BnF, fr. 9198 # Vie et miracles de Nostre Dame (Genealogie de Nostre Dame, mere de Dieu ; Prologue de saint Jherome sur la vie de la tresbieneuree vierge Marie ; Petit prologue sur l’assumption de la vierge Marie ; Traictié sur l’assumption Nostre Dame ; mise en prose des Miracles de Gautier de Coincy) [manuscrit autographe Ⱥ ?]5 à Paris, BnF, fr. 12441 # Recueil contenant : le remaniement de la trad. en ancien français des Moralium dogma philosophorum (Moralités des philosophes) ; l’adaptation en fr. du Libellus de meditatione Passionis Christi per septem diei horas (Tresdevotes 1
É. BRAYER, « Livres d’heures contenant des textes en français », dans Bulletin d’information de l’IRHT, 12 (1963), pp. 31-102, en part. pp. 82-85 ; A. KORTEWEG, « The Book of Hours of Philip the Good, Duke of Burgundy in The Hague and its later Adaptions », dans B. CARDON, J. VAN DER STOCK et D. VANWIJNSBERGHE (éd.), Als Ich Can. Liber amicorum in memory of Professor Dr. Maurits Smeyers, Louvain, Peeters, 2002 (Corpus of Illuminated Manuscripts. Low Countries Series, 11-12), pp. 757-771.
2
Miniatures flamandes, 2011, n° 43 (I. HANS-COLLAS) ; B. CARDON, « The Miroir de la salvation humaine revisited : Bibliothèque Nationale de France, Ms. fr. 6275 », dans J. F. HAMBURGER et A. S. KORTEWEG (éd.), Tributes in Honor of James H. Marrow. Studies in Painting and Manuscript Illumination of the Late Middle Ages and Northern Renaissance, London, Harvey Miller, 2006, pp. 127-138.
3
M. SEPET, Vie de sainte Catherine d’Alexandrie, par Jean Miélot, texte revu et rapproché du français moderne, Paris, Hurtrel, 1881 [ms. de base] ; M. COLOMBO TIMELLI, « La Vie de sainte Katherine de Jean Miélot (1457). Prolégomènes à une édition critique », dans Le moyen français, 67 (2010), pp. 13-36 ; A. DUBOIS, « Notice du ms. », dans Miniatures flamandes. 1404-1482, n° 50 (A. DUBOIS) ; H. WIJSMAN, Luxury Bound, 2013, n° 2758.
4
Manuscrit produit par des artisans qui sont intervenus dans des manuscrits autographes de l’auteur. Baron Fr. de REIFFENBERG, Le chevalier au cygne et Godefroid de Bouillon, Bruxelles, Hayez, 1846 (Monuments pour servir à l’histoire des provinces de Namur, de Hainaut et de Luxembourg, 4), pp. 171175 ; R. DEVEREAUX, « Reconstructing Byzantine Constantinople : Intercession and Illumination at the Court of Philippe le Bon », dans French Studies, 59 (2005), pp. 297-310 ; Miniatures flamandes, 2011, n° 37 (D. VANWIJNSBERGHE et E. VERROKEN) ; H. WIJSMAN, Luxury Bound, 2013, n° 2763.
5
H. OMONT, Miracles de Notre-Dame. Reproduction des 59 miniatures du manuscrit français 9198 et des 73 miniatures du manuscrit français 9199 de la Bibliothèque nationale, Paris, Berthaud, 1906 [fac-similé] ; J. REUNING, La Vie et miracles de Nostre Dame de Jean Miélot. A Partial Critical Edition, Chapel Hill, Université de Caroline du Nord, 2003, thèse de doctorat inédite [ms. de base] ; Miniatures flamandes, 2011, n° 32 (D. VANWIJNSBERGHE et E. VERROKEN) ; H. WIJSMAN, Luxury Bound, 2013, n° 2767.
Répertoires des manuscrits autographes
105
contemplations sur les .viij. heures de la Passion) ; les Proverbes, la trad. du Tractatus de conscientia et ratione de Matthieu de Cracovie (Traité de la science de bien mourir) ; la Briefve doctrine donnee par saint Bernard et l’Oroison que fist saint Thomas d’Aquin en parlant à Nostre Seigneur [manuscrit autographe Ⱥ ?]1 à Paris, BnF, fr. 17001 # Recueil contenant : la trad. de l’Epistola ad Quintum fratrem (Epistre à Quintus), la trad. des chapitres 2 et 3 du livre XIV des Genealogiae deorum gentilium de Boccace (Invectives contre raillars), la Brieve compilacion des histoires, les Genealogies et les Sept sacrements [manuscrit autographe]2 à Vienne, ÖNB, SN 2731 Genealogie, vie, miracles, et merites de saint Fursy [manuscrit auctorial]3 Jean Molinet à La Haye, KB, 128 C 5 Roman de la Rose moralisé [manuscrit auctorial Ⱥ ?]4 à Paris, BnF, fr. 24035 Chronique [manuscrit auctorial Ⱥ ?]5
1
M. COLOMBO TIMELLI, « Les proverbes en françois de Jean Miélot », dans Romania, 125 (2007), pp. 370-399, en part. pp. 370-372 [ms. de base] ; M. BOULTON, « Jean Miélot, Les Contemplations sur les sept heures de la Passion », dans Le moyen français, 67 (2010), pp. 1-12 [ms. de base] ; H. WIJSMAN, Luxury Bound, 2013, n° 2781.
2
R. BOSSUAT, « Jean Miélot, traducteur de Cicéron », 1938 [cf. note du ms. de Copenhague] ; G. MOMBELLO, « Per la fortuna del Boccacio in Francia. Jean Miélot traduttore di due capitoli della Genealogia », dans Studi sul Boccacio, 1 (1963), pp. 415-444 ; G. MOMBELLO, « Quattro poesie latine di Jean Miélot », dans Fr. SIMONE (éd.), Miscellanea di studi e ricerche sul Quattrocento francese, Turin, Giappichelli, 1967, pp. 213-240 ; P. SCHANDEL, « A l’euvre congnoist on l’ouvrier. Labyrinthes, jeux d’esprit et rébus chez Jean Miélot », dans M. HOFMANN et C. ZÖHL (éds), Quand la peinture était dans les livres. Mélanges en l’honneur de François Avril, Paris-Turnhout, BnF-Brepols, 2007 (Ars Nova), pp. 295-302 ; S. LEFÈVRE, « Jean Miélot, traducteur […] », 2007 [cf. note ms. de Copenhague] ; M. COLOMBO TIMELLI, « Jean Miélot, Les VII Sacremens de l’Eglise », dans Studi francesi, 55 (2011), pp. 61-79 [ms. de base] ; Miniatures flamandes, 2011, n° 96 (P. SCHANDEL) ; H. WIJSMAN, Luxury Bound, 2013, n° 2796.
3
Fr. UNTERKIRCHER, Handschriften der Österreichischen Nationalbibliothek von 1501 bis 1600, Vienne, ÖNB, 1974, p. 191 ; Die Illuminierten Handschriften, Flämische Schule I, 1974, pp. 82-85 et 91 ; H. WIJSMAN, Luxury Bound, 2013, n° 3602.
4
Manuscrit copié par le fils de l’auteur, Augustin Molinet. G. I. LIEFTINCK, Manuscrits datés conservés dans les Pays-Bas. Catalogue paléographique des manuscrits en écriture latine, portant des indications de date, Amsterdam, North-Holland, 1964-1988, t. I, pp. 250 ; J. DEVAUX, « Tradition textuelle et technique de réécriture : le Roman de la Rose moralisé de Jean Molinet », dans C. BEL et H. BRAET, De la Rose. Texte, Image, Fortune, Leuven, Peeters, 2006 (Synthema, 3), pp. 377-391 ; H. WIJSMAN, Luxury Bound, 2013, n° 3208 ; notice descriptive en ligne [http://www.kb.nl/manuscripts/].
5
Manuscrit copié par le fils de l’auteur, Augustin Molinet. O. JODOGNE, « Compte rendu de N. Dupire, Jean Molinet. La vie. Les œuvres », dans RBPH, 13 (1934), pp. 241-245, en part. p. 244.
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Les manuscrits autographes en français au Moyen Âge
Jean Morel à Paris, BnF, fr. 25213 Visions d’Ermine de Reims recueillies par Jean Le Graveur (dossier soumis à Jean Gerson) [manuscrit original]1 Jean Pannier à Vatican (Cité du), BAV, reg. lat. 1323 # Manuscrit-recueil dont les œuvres anonymes auraient peut-être été rédigées par le copiste du codex (Nouvelet, Grandeur de Paris et Epistre des Rommains) [manuscrit autographe Ⱥ ?]2 Jean Wauquelin3 à Bruxelles, KBR, 9043 # Trad. du De regimine principum (Le Livre du gouvernement des princes) [manuscrit auctorial Ⱥ ?]4 à Bruxelles, KBR, 9242-43-44 # Trad. des Annales historiae illustrium principum Hannoniae de Jacques de Guise (Chroniques de Hainaut) [manufacture autographe Ⱥ ?]5 à Bruxelles, KBR, 9967 La Belle Hélène de Constantinople [manuscrit original]6 1
Manuscrit en possession du dédicataire. Cl. ARNAUD-GILLET, Entre Dieu et Satan. Les visions d’Ermine de Reims (1396) recueillies et transcrites par Jean Le Graveur, Florence, Sismel - Edizioni del Galuzzo, 1997, p. 35 [ms. de base] ; G. OUY, Les manuscrits de l’Abbaye de Saint-Victor. Catalogue établi sur la base du répertoire de Claude de Grandrue (1514), Turnhout, 1999 (Bibliotheca victorina, 10), t. I, p. 455.
2
E. LANGLOIS, « Notices et extraits des mss français et provençaux de Rome antérieurs au XVIe siècle », dans Notices et extraits des manuscrits de la Bibliothèque nationale, 33 (1889), pp. 111-124 ; E. DROZ, « Notice sur un recueil de louanges », dans Romania, 49 (1923), pp. 48-62. Pour une opinion plus nuancée sur l’autographie, cf. A. MENICHETTI, « L’inedita Epistre des Rommains del cod. vat. Reg. lat. 1323 », dans Cultura neolatina, 26 (1966), pp. 158-198 ; Section romane, « Notice », dans Base Jonas-IRHT/CNRS [http://jonas.irht.cnrs.fr/manuscrit/66038].
3
Sur les manuscrits originaux de l’auteur, voir, entre autres, L. M. J. DELAISSÉ, La miniature flamande, 1959, pp. 47-49 ; A. VAN BUREN, « Jean Wauquelin de Mons et la production du livre aux PaysBas », dans Publications du Centre européen d’études burgondos-médianes, 23 (1983), Rencontres de Mons. 24 au 26 septembre 1982, pp. 53-66 ; P. COCKSHAW, « À propos des ‘éditeurs’ à la cour de Bourgogne », 2000, pp. 283-291 ; M.-Cl. DE CRÉCY, G. PARUSSA et S. HÉRICHÉ-PRADEAU (éd.), Jean Wauquelin. De Mons à la cour de Bourgogne, Turnhout, Brepols, 2006 (Burgundica, 11) [bibliographie de G. VEYSSEYRE, pp. 257-295].
4
N.-L. PERRET, Les traductions françaises du « De regimine principum » de Gilles de Rome. Parcours matériel, culturel et intellectuel d’un discours sur l’éducation, Leyde-Boston, Brill, 2011, pp. 387-388 ; La librairie des ducs de Bourgogne, t. II, 2002, pp. 54-60 (D. VANWIJNSBERGHE) ; Miniatures flamandes, 2011, n° 21 (Gr. CLARK) ; H. WIJSMAN, Luxury Bound, 2013, n° 9043.
5
Les Chroniques de Hainaut, 2000, pp. 177-183 (B. BOUSMANNE, A. DUBOIS, A. KELDERS et T. VAN HEMELRYCK) ; La librairie des ducs de Bourgogne, t. IV, 2006, pp. 159-187 (B. BOUSMANNE, A. DUBOIS et T. VAN HEMELRYCK) ; Miniatures flamandes, 2011, n° 49 (A. DUBOIS) ; H. WIJSMAN, Luxury Bound, 2013, n° 954, 955 et 956.
6
Manuscrit en possession du dédicataire du texte. M.-Cl. DE CRÉCY (éd.), La Belle Hélène de Constantinople. Mise en prose d’une chanson de geste, Genève, Droz, 2002 (TLF, 547) [ms. de base] ;
Répertoires des manuscrits autographes
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à Bruxelles, KBR, 10213-14 Trad. des Annales historiae illustrium principum Hannoniae de Jacques de Guise (Chroniques de Hainaut) [manuscrit auctorial Ⱥ ?]1 à Bruxelles, KBR, 10415-16 Trad. de l’Historia regum Britannie de Geoffroy de Monmouth (Roman de Brut) [manuscrit original Ⱥ ?]2 à Mons, Bibl. de la ville, 122/290 # Trad. des Annales historiae illustrium principum Hannoniae de Jacques de Guise (Chroniques de Hainaut) [manufacture autographe Ⱥ ?]3 à Paris, BnF, fr. 1419 # Histoire d’Alexandre [manufacture autographe Ⱥ ?]4 à Paris, BnF, fr. 9342 # Histoire d’Alexandre [manufacture autographe Ⱥ ?]5 à Vienne, ÖNB, 2549 # Girart de Roussillon [manuscrit autographe Ⱥ ?]6
Chr. BOUSQUET-LABOUÉRIE, « Le programme iconographique de La belle Hélène de Constantinople de Jehan Wauquelin. Rapports texte-image », dans L’analisi linguistica e letteraria, 2006, La réception de la littérature en moyen français aux XVIe-XVIIe-XVIIIe s. Actes du 3e colloque international sur la littérature en moyen français (Milan, 2003), pp. 119-142 ; La librairie des ducs de Bourgogne, t. III, 2006, pp. 139143 (A. ESCH) ; H. WIJSMAN, Luxury Bound, n°1003 ; M.-Cl. DE CRÉCY, « Belle Hélène de Constantinople de Jean Wauquelin », dans La vie en proses. Riscrivere in prosa nella Francia dei secoli XIVXVI [http://users2.unimi.it/lavieenproses/]. 1
Manuscrit en possession du dédicataire du texte. Les Chroniques de Hainaut, 2000, pp. 197-199 (T. VAN HEMELRYCK).
2
Manuscrit en possession du dédicataire du texte. G. VEYSSEYRE, Le Roman de Brut de Jehan Wauquelin, traduction de l’« Historia regum Britannie » de Geoffroy de Monmouth, édition et commentaire, Paris, ENC, 1999 [résumé dans Positions, 1999, pp. 369-371] ; EAD., Translater Geoffroy de Monmouth : trois traductions en prose franc֊aise de l’« Historia regum Britannie » : XIIIe-XVe siècles, Paris, Université de Paris IV, 2002, thèse de doctorat inédite.
3
Les chroniques de Hainaut, 2000, pp. 205 et 218-220 (R. PLISNIER).
4
S. HÉRICHÉ (éd.), Les faicts et les conquestes d’Alexandre le Grand de Jehan Wauquelin (XVe siècle), Genève, Droz, 2000 (TLF, 527) ; Chr. BLONDEAU, Un conquérant pour quatre ducs. Alexandre le Grand à la cour de Bourgogne, France, CTHS-INHA, 2009 (L’art et l’essai, 6) ; H. WIJSMAN, Luxury Bound, 2013, n° 2725 ; S. HÉRICHÉ, « Alexandre le Grand – la prose », dans La vie en proses. Riscrivere in prosa nella Francia dei secoli XIV-XVI [http://users2.unimi.it/lavieenproses/].
5
Cf. note précédente et Miniatures flamandes, 2011, n° 20 (P. SCHANDEL) ; H. WIJSMAN, Luxury Bound, 2013, n° 2771.
6
L. DE MONTILLE (éd.), Jean Wauquelin, Cronicques des faiz de feu monseigneur Girart de Rossillon, Paris, Champion, 1880 ; Die Illuminierten Handschriften, Flämische Schule, t. I, 1983, n° 34 ; D. THOSS, Das Epos des Burgunderreiches Girart de Roussillon. Mit der Wiedergabe aller 53 Miniaturseiten des Widmungsexemplar für Philipp den Guten, Herzog von Burgund, Codex 2549 der Österreichischen Nationalbibliothek in Wien, Graz, Adeva, 1989 ; H. WIJSMAN, Luxury Bound, 2013, n° 3572 ; notice descriptive en ligne [http://data.onb.ac.at/rec/AL00166434].
108
Les manuscrits autographes en français au Moyen Âge
Laurent de Premierfait1 à Bruxelles, KBR, IV 920 # Trad. du De casibus virorum illustrium de Boccace (Des cas des nobles hommes et femmes) [manufacture autographe]2 à Genève, BPU, fr. 190 # Trad. du De casibus virorum illustrium de Boccace (Des cas des nobles hommes et femmes [version de 1409]) [manufacture autographe]3 à Paris, Bibl. de l’Arsenal, 5193 # Trad. du De casibus virorum illustrium de Boccace (Des cas des nobles hommes et femmes [version de 1409]) [manufacture autographe]4 à Paris, BnF, fr. 131 Trad. du De casibus virorum illustrium de Boccace (Des cas des nobles hommes et femmes [version de 1409]) [manuscrit original Ⱥ ?]5 à Paris, BnF, fr. 226 Trad. du De casibus virorum illustrium de Boccace (Des cas des nobles hommes et femmes [2e version]) [manuscrit original Ⱥ ?]6 1
Sur les manuscrits de Laurent de Premierfait, voir, entre autres, H. HAUVETTE, De Laurentio de Primofacto qui primus Johannis Boccaci opera quaedam transtulit ineunte seculo XV, Paris, Hachette, 1903, en part. pp. 50-58 ; P. M. GATHERCOLE, « The Manuscripts of Laurent de Premierfait’s Works », dans Modern Language Quarterly, 19 (1958), pp. 262-270 ; C. BOZZOLO, Manuscrits des traductions françaises, 1973 ; M. MEISS, French Painting, 1974, passim ; Boccaccio visualizzato, 1999 ; C. BOZZOLO (éd.), Un traducteur et un humaniste de l’époque de Charles VI. Laurent de Premierfait, Paris, Publications de la Sorbonne, 2004 (Textes et documents d’histoire médiévale, 4) ; A. D. HEDEMAN, Translating the Past. Laurent de Premierfait and Boccaccio’s De casibus, Los Angeles, The J. Paul Getty Museum, 2008 ; O. DELSAUX, « Enquête sur l’autographie des manuscrits originaux de Laurent de Premierfait », à paraître.
2
Sotheby & Co. Bibliotheca Phillipica. Medieval Manuscripts. New Series. Part VI. Catalogue of Manuscripts on Papyrus, Vellum and Paper of the 7th to the 18th Century. Day of Sale. Tuesday 30th November 1971 at eleven o’ clock, n° 506, pp. 60-61 ; Cinq années d’acquisitions 1969-1973. Exposition organisée à la Bibliothèque royale Albert Ier du 18 janvier au 1er mars 1975, Bruxelles, KBR, 1975, n° 18 ; S. MARZANO, « Traductions de Laurent de Premierfait. Le texte après le texte », dans Le moyen français 63 (2008), pp. 73-82 ; S. MARZANO, « Itinéraires français de Boccace : perspectives et enjeux d’un succès littéraire », dans Le moyen français, 66 (2010), pp. 61-68.
3
C. BOZZOLO, Manuscrits des traductions françaises, 1973, pp. 145-146 ; Boccacio visualizzato, 1999, n° 21 (M.-H. TESNIÈRE) ; E. MORRISON et A. D. HEDEMAN, Imagining the Past in France. History in Manuscript Painting. 1250-1500, Los Angeles, The J. Paul Getty Museum, 2010, n° 35 (A. D. HEDEMAN) ; notice descriptive en ligne [http://www.e-codices.unifr.ch].
4
P. DURRIEU, « Découverte de deux importants manuscrits de la librairie des ducs de Bourgogne », dans BEC, 71 (1910), pp. 64-69 ; H. MARTIN, Le Boccace de Jean sans Peur. Des cas des nobles hommes et femmes. Reproduction des cent cinquante miniatures du manuscrit 5193 de la Bibliothèque de l’Arsenal, Bruxelles, Van Oest, 1911 ; C. BOZZOLO, Manuscrits des traductions françaises, 1973, pp. 51-52 ; Boccacio visualizzato, 1999, n° 24 (M.-H. TESNIÈRE).
5
Manuscrit annoté par Gontier Col, ami du traducteur et peut-être offert par celui-ci, mais produit plus tardivement que les manufactures autographes du texte. C. BOZZOLO, Manuscrits des traductions françaises, 1973, pp. 59-60 ; C. BOZZOLO, « L’humaniste Gontier Col et Boccace », dans Boccaccio in Europe. Proceedings of the Boccaccio Conference, Louvain, December 1975, Leuven, UP, 1977, pp. 15-22 ; Boccacio visualizzato, 1999, pp. 83-85 (M.-H. TESNIÈRE).
6
Manuscrit achevé après 1416, dont seule la miniature de présentation, particulièrement réaliste, suggèrerait qu’il aurait été possédé par le dédicataire du texte, Jean de Berry. P. M. GATHERCOLE, Laurent de Premierfait’s « Des cas des nobles hommes et femmes », Chapel Hill, The University of North
Répertoires des manuscrits autographes
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à Paris, BnF, fr. 264-265-266 Remaniement de la traduction par Pierre Bersuire de l’Ab Urbe condita de Tite-Live (Livre de Titus Livius de l’istoire rommaine) [manuscrit original Ⱥ ?]1 à Paris, BnF, lat. 7789 # Trad. du De Senectute de Cicéron (Livre de Vieillesse) [manufacture autographe]2 à Vatican (Cité du), BAV, pal. lat. 1989 # Trad. du Decameron de Boccace [manufacture autographe]3 à Vienne, ÖNB, SN 12766 & Pavie, Museo Civico, Sezione Arti Minori, 922 # Trad. du De casibus virorum illustrium de Boccace (Des cas des nobles hommes et femmes [2e version]) [manufacture autographe Ⱥ ?]4
Carolina Press, 1968 (Studies in the Romance Languages and Literatures, 74) [ms. de base] ; C. BOZZOLO, Manuscrits des traductions françaises d’œuvres de Boccace, 1973, pp. 61-62 ; Boccacio visualizzato, n° 27 (M.-H. TESNIÈRE) ; C. GUILLOT-BARBANCE, Édition critique du « Des cas des nobles hommes et femmes » de Laurent de Premierfait (1409) et commentaire linguistique, Paris, ENC, 1992 [édition limitée aux Livres I et VI] [résumé dans Positions, pp. 7-10] ; A. D. HEDEMAN, Translating the Past, 2008, pp. 131-132. 1
Manuscrit en possession du commanditaire (l’attribution du texte à Premierfait reste incertaine). M.-H. TESNIÈRE, « Les manuscrits copiés par Raoul Tainguy […] », pp. 334-340 et EAD., « Un remaniement du ‘Tite-Live’ de Pierre Bersuire par Laurent de Premierfait (manuscrit Paris, B.N., fr. 264-265-266) », dans Romania, 107 (1986), pp. 231-281 ; A. D. HEDEMAN, Translating the Past, 2008, pp. 34-53.
2
Manuscrit vraisemblablement offert au dédicataire du texte et copié par un des deux transcripteurs du manuscrit de l’Arsenal. É. PELLEGRIN, « Notes sur deux manuscrits enluminés contenant le De senectute de Cicéron avec la traduction française de Laurent de Premierfait », dans Scriptorium, 12 (1958), pp. 276-280 ; Paris 1400, p. 240, n° 144 (M.-H. TESNIÈRE) ; A. D. HEDEMAN, « Making the Past present in Laurent de Premierfait’s Translation of De senectute », dans D. S. AREFORD et N. A. ROWE (éd.), Excavating the Medieval Image. Manuscripts, Artists, Audiences. Essays in honor of Sandra Hindman, Aldershot, Ashgate, 2004, pp. 59-80 ; St. MARZANO, « Laurent de Premierfait : entre le latin et le français », dans L’écrit et le manuscrit, 2006, pp. 229-238 ; A. D. HEDEMAN, Translating the Past, 2008, pp. 24-35 ; S. MARZANO (éd.), Laurent de Premierfait, Livre de vieillesse. Traduction du De senectute de Cicéron (1405), Turnhout, Brepols, 2010 (TCC, 10) [ms. de base] ; Archives et manuscrits de la BnF, 2012 [http://archivesetmanuscrits.bnf.fr/] (V. DE BECDELIÈVRE).
3
Manuscrit transcrit par le transcripteur du manuscrit de Genève. P. DURRIEU, « Le plus ancien manuscrit de la traduction française du Decameron », dans Comptes rendus des séances de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 1909, pp. 347-349 ; C. BOZZOLO, Manuscrits des traductions françaises, 1973, pp. 163-164 ; G. DI STEFANO, « L’edizione critica delle traduzioni : l’esempio del Decameron tradotto da Laurent de Premierfait (1414) », dans L. ROSSI (éd.), Mélanges de philologie médiévale offerts à Marc-René Jung, Alessandria, Edizioni dell’Orso, 1996, t. II, pp. 573-586 ; G. DI STEFANO (éd.), Laurent de Premierfait, Decameron, Montréal, CERES, 1998 (Bibliothèque du moyen français, 3) [ms. de base] ; E. KÖNIG, Boccaccio, Decameron : alle 100 Miniaturen der ersten Bilderhandschrift, Zürich, Belser, 1989 ; Boccacio visualizzato, 1999, n° 83 (M.-H. TESNIÈRE) ; Decameron – Vaticano, Madrid, Patrimonio Ediciones, s. d. [http://patrimonio-ediciones.com.mialias.net/en/facsimil/decameronvaticano-boccaccio] [fac-similé].
4
Manuscrit copié par le scribe du manuscrit de Genève. C. BOZZOLO, Manuscrits, 1973, pp. 128129 ; O. PÄCHT et D. THOSS, Die Illuminierten Handschriften, Französische Schule I, 1974, n° 131 ; Boccacio visualizzato, 1999, pp. 72-74 (M.-H. TESNIÈRE) ; notice descriptive en ligne [http://data.onb.ac.at/rec/AL00094473].
110
Les manuscrits autographes en français au Moyen Âge
Laurent Pignon à Bruxelles, KBR, 11216 Traité contre les devineurs [manuscrit original Ⱥ ?]1 à Paris, BnF, fr. 19613 Traictié du commencement de seigneurie et de diversité d’estas [manuscrit original Ⱥ ?]2 Louis de Beauvau à Paris, BnF, fr. 1974 Pas de la bergère [manuscrit auctorial Ⱥ ?]3 à Paris, BnF, fr. 25527 Trad. du Filostrato de Boccace (Roman de Troyle) [manuscrit auctorial Ⱥ ?]4 Martial d’Auvergne à Paris, BnF, fr. 5054 # Vigile de la mort de Charles VII [manufacture autographe Ⱥ ?]5 Martin Le Franc à Bruxelles, KBR, 9466 Champion des dames [manuscrit auctorial]6 1
Manuscrit en possession du dédicataire. J. VERONESE, « Jean sans Peur et la ‘fole secte’ des devins. Enjeux et circonstances de la rédaction du traité Contre les devineurs (1411) de Laurent Pignon », dans Médiévales, 20 (2001), pp. 113-132 ; La librairie des ducs de Bourgogne, t. II, 2002, pp. 264268 (T. VAN HEMELRYCK).
2
Manuscrit en possession du dédicataire. A. J. VANDERJAGT, « Enige inleidende opmerkingen over Laurentius Pignon en zijn werk », dans Excursiones mediaevales. Opstellen aangeboden aan A. G. Jongkees, Groningen, Rijksuniversiteit, 1979, 197-222 ; ID., Laurens Pignon, confessor of Philip the Good. Ideas on Jurisdiction and the estates, Meppel, Kris, 1985, pp. 38-42 ; H. WIJSMAN, Luxury Bound, 2013, n° 2800.
3
Manuscrit en possession du dédicataire et sans doute produit sous sa supervision. G. A. CRAPELET, Le pas d’armes de la Bergère maintenu au tournoi de Tarascon, Paris, Crapelet, 1835 [ms. de base] ; Fr. AVRIL, « Introduction », dans Le Livre des Tournois du Roi René de la Bibliothèque nationale (ms. français 2695), Paris, Herscher, 1986, p. 10 ; Les manuscrits à peintures en France, 1993, n° 124 (Fr. AVRIL) ; H. HAUG, « Des originaux offerts par leur auteur au prince. La production matérielle des nouveautés littéraires à la cour d’Anjou-Provence », dans Original et originalité, 2011, p. 86.
4
Manuscrit possédé par la seconde épouse de l’auteur et sans doute produit sous la supervision de celui-ci. G. BIANCIOTTO (éd.), Le roman de Troyle, Mont Saint-Aignant, Presses de l’Université de Rouen, 1994 (Publications de l’Université de Rouen), en part. t. I, pp. 319-322 et II, pp. 380-383 ; M. GOZZI, « Filostrato e Roman de Troyle », dans Studi boccacciani, 29 (2001), pp. 145-185 ; G. BIANCIOTTO, « La cour de René d’Anjou et les premières traductions d’œuvres italiennes en France », dans Ch. BRUCKER (éd.), Traduction et adaptation en France à la fin du Moyen Âge et à la Renaissance. Actes du Colloque organisé par l’Université de Nancy II : 23-25 mars 1995, Paris, Champion, 1997, pp. 187-203.
5
J. RYCHNER, Martial d’Auvergne et les « Vigiles de Charles VII », Paris, ENC, 1941, thèse [résumé dans Positions, pp. 99-104] [ms. de base] ; La passion des manuscrits enluminés, 1991, p. 78 (Fr. AVRIL).
6
Manuscrit dont la production aurait été supervisée par l’auteur. J. C. BROOKS, La filiation des manuscrits du Champion des dames de Martin Le Franc, Florida State University, 1976, thèse de doctorat inédite ; Manuscrits datés [Belgique], 1968-1991, t. III, pp. 102-103 ; Les manuscrits à peintures, 1993, n° 112 (Fr. AVRIL) ; La librairie des ducs de Bourgogne, t. II, 2002, pp. 99-104 (M. DEBAE) ;
Répertoires des manuscrits autographes
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à Bruxelles, KBR, 9573 Estrif de Fortune et Vertu [manuscrit original]1 à Paris, BnF, fr. 12476 Champion des dames et Complainte du Livre du Champion des Dames [manuscrit auctorial]2 Matthieu Paris à Dublin, Trinity College, E.1.40 # Vie de saint Auban [manuscrit autographe Ⱥ ?]3 Nicolas Chuquet à Paris, BnF, fr. 1346 # Triparty en la science des nombres [manuscrit autographe]4 à Paris, BnF, nafr. 1052 # Geometrie [manuscrit autographe]5 P. CHARRON, « Les réceptions du Champion des dames de Martin Le Franc à la cour de Bourgogne », dans Bulletin du Bibliophile, 1 (2000), pp. 9-31 ; P. CHARRON, Le Maître du Champion des dames, Paris, CTHS-INHA, 2004 (L’Art et l’Essai). 1
Manuscrit en possession du dédicataire. O. ROTH, Studien zum « Estrif de Fortune et Vertu » des Martin Le Franc, Berne, Frank, 1970 (Publications universitaires européennes. Série 13, Langue et littérature françaises, 30) ; P. F. DEMBOWSKI (éd.), L’estrif de Fortune et Vertu, Genève, Droz, 1999 (TLF, 513), p. XIX [ms. de base] ; La librairie des ducs de Bourgogne, t. II, 2002, pp. 132-135 (M. DEBAE).
2
Manuscrit dont la production aurait été supervisée par l’auteur. G. PARIS, « Un poème inédit de Martin le Franc », dans Romania, 16 (1887), pp. 383-437 ; R. DESCHAUX (éd.), Martin Le Franc, Le Champion des Dames, Paris, Champion, 1999 (CFMA, 127-131) [ms. de base] ; Miniatures flamandes, 2011, n° 108 ; Fr. AVRIL, « Un auteur, son copiste et son artiste. Martin Le Franc, Barthélemy Poignare et l’illustrateur du Champion des dames », dans Art de l’enluminure, 40 (2012), Le Champion des dames, œuvre d’un miniaturiste méconnu du XVe siècle, pp. 4-8 ; H. WIJSMAN, Luxury Bound, 2013, n° 2782.
3
R. ATKINSON (éd.), Vie de saint Auban, a poem in Norman-French, ascribed to Matthew Paris, Londres, John Murray, 1876 [ms. de base] ; E. F. JACOB, J. M. RHODES et W. R. L. LOWE, Illustrations to the Life of St. Alban in Trinity College Dublin Ms.E.i.40 Reproduced in Collotype Fascimile, Oxford, Clarendon Press, 1924 ; A. R. HARDEN (éd.), La vie de seint Auban, Oxford, Blackwell, 1969 (Anglo-Norman Text Society, 19) [ms. de base] ; R. VAUGHAN, « The Handwriting of Matthew Paris », dans Transactions of the Cambridge Bibliographical Society, 1 (1953), pp. 376-394.
4
A. MARRE, « Notice sur Nicolas Chuquet et son Triparty en la science des nombres », dans Bullettino di Bibliografia e di Storia delle Scienze Matematiche e Fisiche, 13 (1880), pp. 555-660 et 14 (1881), pp. 413460 ; A. VITALE-BROVARONE, « Considérations sur la production de textes mathématiques en France et sur leur diffusion manuscrite et imprimée », dans Le moyen français, 24-25 (1990), pp. 2353, p. 31 ; H. L’HUILLIER, La géométrie de Nicolas Chuquet et le renouveau des mathématiques au XVe siècle, Paris, ENC, 1976 [résumé dans Positions, pp. 95-104] ; H. L’HUILLIER, « Éléments nouveaux pour la biographie de Nicolas Chuquet », dans Revue d’histoire des sciences, 29 (1976), pp. 347-350 ; Fr. FÉRY-HUE, « Le mathématicien Nicolas Chuquet et la planche à régler », dans Pecia, 13 (2010), J.-L. DEUFFIC (éd.), Du scriptorium à l’atelier. Copistes et enlumineurs dans la conception du livre manuscrit au Moyen Âge, Turnhout, Brepols, 2010, pp. 329-344.
5
H. L’HUILLIER, La géométrie, première géométrie algébrique en langue française (1484), Paris, Vrin, 1979 (L’histoire des sciences. Textes et études) ; Gr. FLEGG, C. HAY et B. MOSS, Nicolas Chuquet. Renaissance mathematician. A study with extensive translation of Chuquet’s mathematical manuscript completed in 1484, Dordrecht, Reidel, 1985, pp. 14-26.
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Les manuscrits autographes en français au Moyen Âge
Nicolas de Gonesse à Paris, BnF, fr. 282 Trad. des Facta et dicta memorabilia de Valère-Maxime (Faiz et dis memorables [traduction complète, qui reprend et continue le travail de Simon de Hesdin]) [manuscrit original]1 Nicolas Finet à Bruxelles, KBR, 9296 Benois sont les misericordieux [manuscrit original]2 à Londres, BL, Add. 7970 Dialogue de la duchesse de Bourgogne à Jhesuscrist [manuscrit original]3 Nicole Oresme à Collection particulière (ex-Lille, collection du Comte de Waziers) Trad. des Politica d’Aristote (Politiques [manuscrit-jumeau du KBR 95059506) [manuscrit original]4 à Avranches, BM, 223 # Trad. des Politica et Oeconomica d’Aristote (Politiques et Economiques) [manufacture autographe Ⱥ ?]5 1
Manuscrit en possession du dédicataire. G. DI STEFANO, « Tradition et traductions », dans G. DI STEFANO, Essais sur le moyen français, Padoue, Liviana, 1977, pp. 25-45 ; G. DI STEFANO, « Ricerche su Nicolas de Gonesse traduttore di Valerio Massimo », dans Studi francesi, 9 (1965), pp. 201-221 ; H. MILLET, « Nouveaux documents sur Nicolas de Gonesse, traducteur de ValèreMaxime », dans Romania, 102 (1981), pp. 110-114 ; Fr. DUVAL et Fr. VIELLIARD, Miroir des classsiques, « M. Valerius Maximus. Factorum et dictorum memorabilium libri novem » [http://elec.enc.sorbonne.fr/miroir/valeremaxime/traduction/para=Hesdin_Gonesse.htm l] ; G. PASTORE, Nicolas de Gonesse et la traduction française de Valère Maxime. Édition et commentaire, Paris, Université de Paris III, 2012, thèse de doctorat inédite ; Archives et manuscrits de la BnF, 2012 [http://www.archivesetmanuscrits.bnf.fr] (V. de BECDELIÈVRE).
2
Manuscrit en possession du dédicataire. La librairie des ducs de Bourgogne, t. II, pp. 8387 (M. DEBAE) ; Miniatures flamandes, 2011, n° 25 (Gr. CLARK) ; H. WIJSMAN, Luxury Bound, 2013, n° 970.
3
Manuscrit en possession du dédicataire. Royal Manuscripts, 2011, pp. 168-169 (J. FRONSKA) ; A.M. LEGARÉ, « Les Bibliothèques de deux princesses. Marguerite d’York et Marguerite d’Autriche », dans A.-M. LEGARÉ (éd.), Livres et lectures de femmes en Europe entre Moyen Âge et Renaissance, Turnhout, Brepols, 2007, pp. 253-264 ; H. WIJSMAN, Luxury Bound, 2013, n° 1844.
4
Manuscrit en possession du dédicataire. A. D. MENUT, « Maistre Nicole Oresme, Le Livre de Politiques d’Aristote. Published from the Text of the Avranches Manuscript 223 », dans Transactions of the American Philosophical Society 2e série 60 (1970), pp. 1-392, p. 34. Selon Cl. Sherman, N. Oresme aurait supervisé l’illustration et la mise en page des deux paires de manuscrits qui sont considérés ici comme des originaux (Imaging Aristotle. Verbal and visual representation in fourteenth-century France, Berkeley-Los Angeles, U. of California Press, 1995, passim).
5
L. DELISLE, « Observations sur plusieurs manuscrits de la Politique et de l’Économique de Nicole Oresme », dans BEC, 30 (1869), pp. 601-620 ; A. D. MENUT, « Maistre Nicole Oresme, Le Livre de Yconomique d’Aristote », dans Transactions of the American Philosophical Society 2e série, 47 (1957), pp. 783-853 [ms. de base] ; A. D. MENUT, « Maistre Nicole Oresme, Le Livre de Politiques d’Aristote […] », 1970 [ms. de base] ; Manuscrits datés [France], t. VII, 1959-1984, p. 81 ; Fr. NEVEUX, « Nicole Oresme et le clergé normand du XIVe siècle », dans Revue historique, 281 (1989), pp. 51-75.
Répertoires des manuscrits autographes
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à Bruxelles, KBR, 9505-9506 Trad. des Ethica ad Nicomachum d’Aristote (Ethiques [ms.-jumeau du ms. du Comte de Waziers]) [manuscrit original]1 à Bruxelles, KBR, 11201-02 Trad. des Politica d’Aristote (Politiques [ms.-jumeau du ms. de La Haye]) [manuscrit original]2 à La Haye, Musée Meermanno-Westreenianum, 10 D 1 Trad. des Ethica ad Nicomachum d’Aristote (Ethiques [ms.-jumeau du ms. KBR 11201-02]) [manuscrit original]3 Nicole Saoul à Paris, BnF, fr. 1317 # Trad. de la trad. latine par Leo Tuscus de l’Achmetis oneirocriton (Exposition et signification des songes) [manuscrit autographe Ⱥ ?]4 Nompar à Londres, BL, Egerton 890 Le Voyage d’oultremer en Jherusalem [manuscrit original]5 Octovien de Saint-Gelais à Paris, BnF, fr. 861 Trad. de l’Aeneid de Virgile (Les Eneydes) [manuscrit original Ⱥ ?]6
1
Manuscrit en possession du dédicataire. A. D. MENUT (éd.), Nicole Oresme, Le livre de éthiques d’Aristote, New York, Stechert, 1940 ; R. H. ROUSE et M. A. ROUSE, Manuscripts and their Makers, 2000, t. II, p. 121 ; L’art à la cour de Bourgogne, 2004, n° 29 (C. VAN HOOREBEECK).
2
Manuscrit en possession du dédicataire. A. D. MENUT, « Maistre Nicole Oresme, Le Livre de Politiques d’Aristote […] », 1970, p. 35 ; L. DELISLE, Recherches, t. I, pp. 252 [0].
3
Manuscrit en possession du dédicataire. L. DELISLE, Recherches, t. I, pp. 252 ; A. D. MENUT, « Maistre Nicole Oresme, Le Livre de Politiques d’Aristote […] », 1970, p. 36 ; notice descriptive en ligne [http://manuscripts.kb.nl].
4
Fr. BERRIOT, Exposicions et significacions des songes et Les songes Daniel (manuscrits français de la Bibliothhèque nationale de Paris et de la Staatsbibliothek de Berlin), XIVe, XVe et XVIe siècles, Genève, Droz, 1989 (THR, 234).
5
Manuscrit en possession de l’auteur. P. S. NOBLE (éd.), Voyage d’oultremer en Jherusalem, Oxford, Blackwell, 1975 (Medium Aevum Monographs. NS, 7) [ms. de base].
6
Manuscrit en possession du dédicataire. Th. BRUCKNER, Die erste französische Aeneis, Dusseldorf, Droste, 1987, pp. 287-393 ; Des livres et des rois, 1992, n° 37 (M.-P. LAFFITTE) ; Chr.-M. SCOLLEN, « Octovien de Saint-Gelais Translation of the Aenid : Poetry or Propaganda ? », dans BHR, 39 (1977), pp. 253-261 ; J. MONFRIN, « La connaissance de l’Antiquité et le problème de l’humanisme en langue vulgaire dans la France du XVe siècle », dans G. VERBEKE et J. IJSEWIJN (éd.), The Late Middle Ages and the Dawn of Humanism Outside Italy, Leuven, UP, 1972 (Mediaevalia lovaniensia. Series I. Studia 1), pp. 146-147.
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Les manuscrits autographes en français au Moyen Âge
à Paris, BnF, fr. 1155 Trad. de L’Estrif de Science, Nature et de Fortune de Jacques de Saint-Gelais [manuscrit original Ⱥ ?]1 à Paris, BnF, fr. 1641 Trad. des Epistulae Heroidum d’Ovide (Les Epistres d’Ovide) [manuscrit original Ⱥ ?]2 à Paris, BnF, fr. 12783 Le sejour d’honneur [manuscrit original Ⱥ ?]3 à Saint-Pétersbourg, BNR, Fr. f v. XIV. 11 Altercation des trois dames [manuscrit original Ⱥ ?]4 Olivier de La Marche à Bruxelles, KBR, 10961-70 Manuscrit-recueil qui contient, entre autres, le Triomphe des dames [manuscrit auctorial Ⱥ ?]5 à Paris, BnF, fr. 2868 Mémoires [manuscrit auctorial Ⱥ ?]6 Oton de Grandson à Philadelphia, Univ. of Pennsylvania, Charles Paterson Van Pelt Library, fr. 15 Recueil qui contient, entre autres, certaines pièces à forme fixe de l’auteur [manuscrit auctorial Ⱥ ?]7 1
Manuscrit en possession du dédicataire. Fr. DUVAL, « L’estrif de science, nature et de fortune de Jacques et Octovien de Saint-Gelais », dans BEC, 160 (2002), pp. 195-228.
2
Manuscrit en possession du dédicataire du texte. T. BRÜCKNER, Die erste französische Aeneis, Untersuchungen zu Octovien de Saint-Gelais’ Übersetzung, mit einer kritischer Edition des VI. Buches, Düsseldorf, 1987 (Studia Humaniora, 9), p. 27, n. 58 ; ID., « Octovien de Saint-Gelais’ OvideÜbersetzung : Der Pariser Codex fr. 874 (B.N.) », dans Wolfenbütteler Renaissance Mitteilungen, 13 (1989), p. 93-101.
3
Manuscrit en possession du dédicataire. Fr. DUVAL (éd.), Octovien de Saint-Gelais, Le séjour d’honneur, Genève, Droz, 2002 (TLF, 545), pp. 53-55 ; 1789. Le Patrimoine libéré [catalogue d’exposition], Paris, BnF, 1989, pp. 204-205 (M.-P. LAFFITTE).
4
Manuscrit en possession du commanditaire. A. DE LABORDE, Les principaux manuscrits à peintures de l’ancienne bibliothèque impériale de St-Pétersbourg, Paris, Société française de reproduction de manuscrits à peintures, 1938, pp. 137-138 ; T. WORONOWA et A. STERLIGOV, Westeuropäische Buchmalerei, 2003, n° 241.
5
Manuscrit dont la production a été supervisée par l’auteur. M. DEBAE, La bibliothèque de Marguerite d’Autriche, 1995, p. 221.
6
Manuscrit en possession du dédicataire, peut-être supervisé par l’auteur. S. SUTCH, « Olivier de La Marche face à son œuvre : la fonction de sa devise, Tant a souffert la Marche », dans L’écrit et le manuscrit, 2006, pp. 114-115 ; H. WIJSMAN, Luxury Bound, 2013, n° 2748.
7
Manuscrit dont l’organisation aurait été supervisée par l’auteur. J. I. WIMSATT, Chaucer and the Poems of ‘Ch’ in University of Pennsylvania Ms French 15, Cambridge, Brewer, 1982 (Chaucer Studies), pp. 6668 ; Ch. MUDGE, The Pennsylvania « Chansonnier ». A Critical Edition of Ninety-five Anonymous Ballades from the Fourteenth Century, University of Indiana, 1972, pp. 4-5 ; J. GRENIER-WINTHER (éd.), Oton de Grandson, Poésies, Paris, Champion, 2010 (CFMA, 162), pp. 42-44.
Répertoires des manuscrits autographes
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Pèlerin de Prusse à Oxford, Sint John’s College, 164 Livre des elections universelles des douze maisons [manuscrit original]1 Philippe Bouton à Collection particulière Miroir des Dames [manuscrit original Ⱥ ?]2 à Bruxelles, KBR, 10557 Miroir des Dames [manuscrit original Ⱥ ?]3 Philippe de Mézières4 à Paris, Bibl. de l’Arsenal, 408 # La preparation en Dieu de la mort d’un povre et viel pelerin selonc son desir et povre devocion [manufacture autographe]5 à Paris, Bibl. de l’Arsenal, 2682-83 # Songe du vieil pelerin [manufacture autographe]6 1
Manuscrit en possession du dédicataire. L. DELISLE, Recherches sur la librairie de Charles V, t. I, 1907, p. 266 ; E. LAIRD et R. FISHER, Pèlerin de Prusse on the Astrolabe. Text and Translation of his Practique de astralabe, Binghamton-New York, Center for Medieval and Early Renaissance Studies, 1995 [ms. de base] ; R. HANNAH, A Descriptive Catalogue of the Western Medieval Manuscripts of St John’s College, Oxford, Oxford, UP, 2002, ad indicem ; J.-P. BOUDET, « Astrologie et politique dans la crise du milieu du XIVe siècle : le Livre des élections universelles des douze maisons de Pèlerin de Prusse », dans Par les mots et les textes. Mélanges de littérature et d’histoire des sciences médiévales offerts à Claude Thomasset, Paris, PUPS, 2005, pp. 83-104.
2
Manuscrit copié de la même main que le manuscrit suivant (cf. note suivante). Bibliothèque littéraire. Précieuse collection d’auteurs français du XIVe au XVIIIe siècle, Paris, 16 juin 1995, Paris, 1995, pp. 16-17, n° 8.
3
Manuscrit personnel de l’auteur. M. DEBAE, La bibliothèque de Marguerite d’Autriche, 1995, n° 342 ; C. VAN HOOREBEECK, Livres et lectures des fonctionnaires des ducs de Bourgogne (ca 1420 î 1520), Namur, Facultés universitaires Notre-Dame de la Paix, 2007, thèse de doctorat inédite, t. I, p. 184.
4
Sur les manuscrits autographes de l’auteur en général, outre les articles de G. Ouy publiés dans ce volume, N. JORGA, Philippe de Mézières. 1327-1405 et la croisade au XIVe siècle, Paris, Bouillon, 1896 (Bibliothèque de l’École des Hautes Études. Sciences philologiques et historiques, 110) ; N. JORGA, « Description de deux manuscrits contenant la règle de la Militia passionis Jhesu Christi de Philippe de Mézières », dans Archives de l’Orient latin, 1 (1881), pp. 335-371 ; N. JORGA, « Une collection de lettres de Philippe de Maizières (Notice sur le ms. 499 de la bibl. de l’Arsenal) », dans Revue historique, 49 (1892), pp. 39-57 et 306-322 ; J. B. WILLIAMSON, « BnF. fr. 1175. A Collaboration between Author and Artist », dans D. W. BURCHMORE (éd.), Text and Image, ACTA, 10 (1986 (for 1983)), Binghampton, Center for Medieval and Early Renaissance Studies, State University of New York at Binghamton, 1986, pp. 77-92 ; J. B. WILLIAMSON, « The image of the Book in the Works of Philippe de Mézières » [http://tell.fll.purdue.edu/RLA-Archive/1992/Frenchhtml/Williamson,Joan.htm].
5
A. GUILLEMAIN, « Le Testament de Philippe de Mézières (1932) », dans Mélanges de littérature du Moyen Âge au XXe siècle offerts à Mademoiselle Jeanne Lods, Paris, ENS, 1978 (Collection de l’ENS de Jeunes Filles, 10), pp. 296-322 ; N. IORGA, « Le Testament de Philippe de Mézières », dans Bulletin de l’Institut pour l’Etude de l’Europe sud-orientale, 10-12 (1921), pp. 119-140.
6
G. W. COOPLAND (éd.), Philippe de Mézières, Le Songe du vieil pelerin, Cambridge, UP, 1969 ; A. GUILLEMAIN, Le « Songe du vieil pèlerin » de Philippe de Mézières. Étude et édition, Paris, ENC, 1954, thèse [résumé dans Positions, pp. 73-78] ; éd. en préparation par J. BLANCHARD [ms. de base] (traduction déjà parue chez Paris, Pocket, 2008 (Agora)).
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Les manuscrits autographes en français au Moyen Âge
à Paris, BnF, fr. 1175 # Livre de la vertu du sacrement de mariage [manufacture autographe]1 à Londres, BL, Royal 20 B VI # Epistre au roi Richart [II] [manufacture autographe]2 Philippe de Vigneulles à Kansas City, J. E. & E. J. Ferrell Collection, sans cote [actuellement en dépôt au Corpus Christi College de Cambridge] # Mise en prose de la Geste des Loherains [manufacture autographe]3 à Metz, AD de la Moselle, 1. 2 F 1 #Chronique [manuscrit autographe Ⱥ ?]4 à Metz, BM, 834-838 [détruit] # Chronique [manuscrit autographe Ⱥ ?]5 à Metz, BM, 839 [détruit] # Cent nouvelles [manufacture autographe Ⱥ ?] à Metz, BM, 847 [détruit] # Mise en prose de la Geste des Loherains [manuscrit autographe]6 à Metz, BM, 1562 # Cent nouvelles [manufacture autographe]7
1
J. B. WILLIAMSON (éd.), Philippe de Mézières, Le livre de la vertu du sacrement de mariage, Washington D.C., The Catholic University of America Press, 1993 [ms. de base].
2
G. W. COOPLAND (éd.), Philippe de Mézières Letter to King Richard II. A Plea Made in 1395 for Peace Between England and France, Liverpool, UP, 1975 ; Royal Manuscripts, 2011, n° 140 ; notice descriptive en ligne [http://www.bl.uk/catalogues/illuminatedmanuscripts].
3
M. Le Comte d’HUNOLSTEIN-PANGE, La chanson de geste de Garin le Loherain mise en prose par Philippe de Vigneulles de Metz. Table des chapitres avec les reproductions des miniatures d’après le manuscrit de la chanson appartenant à M. le comte d’Hunolstein, Paris, 1901 [ms. de base] ; J.-Ch. HERBIN, « Notice du manuscrit h de la Prose des Loherains par Philippe de Vigneulles », dans Romania, 117 (1999), pp. 218244 ; Important Illuminated Manuscripts, Les Enluminures, 2000, pp. 138-144 (Br. FERRINI) ; J.Ch. HERBIN (éd.), Yonnet de Metz. Mise en prose de Philippe de Vigneulles (1515-1518) d’après le manuscrit h, avec en regard la version remaniée en vers du manuscrit N (Arsenal 3143 – XIVe siècle), Paris, Paillart, 2011 (SATF) [ms. de base].
4
M. DORNER, « Philippe de Vigneulles : un chroniqueur messin des XVe et XVIe siècles », dans Mémoires de l’Académie de Metz, 1913-1914, pp. 45-110, en part. p. 89 ; Ch. BRUNEAU, Chronique de la ville de Metz, Metz, Société d’Histoire et d’Archéologie lorraine, 1927-1933, t. I, p. 27.
5
Ch. BRUNEAU (éd.), Chronique de la ville de Metz, 1927-1933 [ms. de base].
6
J.-Ch. HERBIN, « La translation en prouse de la Geste des Loherains par Philippe de Vigneulles : une (re)trouvaille », dans Romania, 109 (1988), pp. 562-563 ; ID., « Notice du manuscrit H […] », art. cit. ; ID., « La mise en prose des Loherains de Philippe de Vigneulles », dans Romania, 113 (19921995), pp. 466-504.
7
Ch. H. LIVINGSTON (éd.), Philippe de Vigneulles, Les Cent Nouvelles Nouvelles, Genève, Droz, 1972 (Travaux d’humanisme et de renaissance, 120) [ms. de base] ; N. LABÈRE, « En la fourme et la maniere des Cent nouvelles nouvelles de Philippe de Vigneulles », dans Le Recueil au Moyen Âge. La fin du Moyen Âge, pp. 165-177, en part. 166.
Répertoires des manuscrits autographes
117
à Paris, BnF, nafr. 6696 # Chronique [notes préparatoires] [manuscrit autographe Ⱥ ?]1 Philippe de Vitry Cf. Jean Maillart Philippe Oger à Paris, BnF, fr. 14820 # Livre des venims [manuscrit autographe Ⱥ ?]2 Pierre Bersuire à Oxford, Bodl. Lib., Rawlinson C. 447 Trad. de l’Ab Urbe condita de Tite-Live (Le livre de Tytus Livius De Hystoire roumaine) [manufacture autographe Ⱥ ?]3 à Paris, BnF, nafr. 27401 Trad. de l’Ab Urbe condita de Tite-Live [lacunaire] (Le livre de Tytus Livius De Hystoire roumaine) [manuscrit original]4 Pierre Choisnet à Paris, BnF, Smith-Lesouëf, 70 Le Livre des trois âges [manuscrit original]5 1
A. SLERCA, « Una fonte sconosciuta delle Chronique de Lorraine di Philippe de Vigneulles. Il Voyage de Naples di André de la Vigne », dans Studi francesi, 21 (1977), p. 38 ; N. LABÈRE, « En la fourme et la maniere des Cent nouvelles nouvelles […] », art. cit. ; Section romane, « Notice de ‘Philippe de Vigneulles, Extrait de la chronique de Robert Gaguin traduit par Philippe de Vigneulles », dans la base JonasIRHT/CNRS [http://jonas.irht.cnrs.fr/oeuvre/11691].
2
G. SODIGNE-COSTES, « Un traité de toxicologie mediévale : le Liber de venenis de Pietro d’Abano (traduction francaise du debut du XVe siècle », dans Revue d’histoire de la pharmacie, 42 (1995), pp. 125-136 ; Fr. COLLARD, « Le Traité des poisons de Pietro d’Abano et sa diffusion en langue vulgaire. D’une traduction a l’autre (1402-1593) », dans J.-P. BOUDET et Fr. COLLARD (éd.), Médecine, astrologie et magie entre Moyen Âge et Renaissance : autour de Pietro d’Abano. Colloque international de Paris (septembre 2006), Florence, Sismel, 2013, pp. 203-229.
3
Manuscrit peut-être corrigé par l’auteur. M.-H. TESNIÈRE, Le livre IX des Décades de Tite-Live traduites par Pierre Bersuire, suivi du commentaire de Nicolas Trivet, Paris, ENC, 1977, thèse [résumé dans Positions, 1977, pp. 143-148] ; M.-H. TESNIÈRE, « À propos de la traduction de Tite-Live par Pierre Bersuire, le manuscrit Oxford, Bibliothèque Bodléienne, Rawlinson C 447 », dans Romania, 118 (2000), pp. 449-498.
4
Manuscrit en possession du dédicataire. M.-H. TESNIÈRE, « Une traduction des Décades de TiteLive pour Jean le Bon (édition du prologue) », dans Revue de la Bibliothèque nationale de France, 23 (2006), pp. 81-85 ; M.-H. TESNIÈRE, « Les Décades de Tite-Live traduites par Pierre Bersuire et la politique éditoriale de Charles V », dans M. HOFMANN et C. ZÖHL (éd.), Quand la peinture était dans les livres. Mélanges en l’honneur de François Avril à l’occasion de la remise du titre de Docteur Honoris Causa de la Freie Universität Berlin, Turnhout-Paris, Brepols-BnF, 2007 (Ars Nova. Studies in Late Medieval and Renaissance Northern Painting and Illumination), pp. 344-351.
5
Manuscrit en possession du dédicataire. P. CHAMPION, « Le Livre des Trois Eages de Pierre Choinet », dans Mélanges d’histoire du Moyen Âge offerts à M. Ferdinand Lot par ses amis et ses élèves, Paris, Champion, 1925, p. 111-125 ; Les manuscrits à peintures en France, 1993, n° 92 (Fr. AVRIL) ; L. SCORDIA
118
Les manuscrits autographes en français au Moyen Âge
Pierre Cochon à Paris, BnF, fr. 5391 # Chronique normande [manuscrit autographe Ⱥ ?]1 Pierre Crapillet à Bruxelles, KBR, 10500-01 Trad. du Cur deus homo de saint Anselme et du De arrha animae d’Hugues de Saint-Victor [manuscrit original]2 à Chantilly, Bibl. du Château, 129 Trad. du Cur deus homo de saint Anselme et du De arrha animae d’Hugues de Saint-Victor [manuscrit original Ⱥ ?]3 Pierre d’Ailly à Lille, ADN, 3 G 335/7526 # Épître au duc de Bourgogne [manuscrit autographe]4 Pierre de Lanoy à Paris, BnF, nafr. 6533 Legende de saint Anthoine [manuscrit original Ⱥ ?]5 Pierre Le Baud à Paris, BnF, fr. 8266 Compillation des cronicques et ystoires des Bretons [manuscrit original]6 (éd.), Pierre Choinet, Le Livre des trois âges. Fac-similé du manuscrit Smith-Lesouëf 70 (Paris, Bibliothèque nationale de France), Mont-Saint-Aignan, Publications des Universités de Rouen et du Havre, 2009. 1
C. DE ROBILLARD DE BEAUREPAIRE, Chronique normande de Pierre Cochon, Rouen, Le Brument, 1870 (Société de l’Histoire de Normandie).
2
Les deux manuscrits de Pierre Crapillet recensés ici ont été produits en dehors du contrôle de l’auteur, mais à partir de ses manuscrits de composition. Le manuscrit bruxellois est le manuscrit possédé par le dédicataire du texte ; le manuscrit de Chantilly est un manuscrit-jumeau. R. BULTOT et G. HASENOHR (éd.), Pierre Crapillet Recteur de l’Hôpital du Saint-Esprit de Dijon. Le « Cur Deus homo » d’Anselme de Canterbury et le « De arrha animae » d’Hugues de Saint-Victor traduits pour Philippe le Bon, Louvain-la-Neuve, Université catholique de Louvain, 1984 (Publications de l’Institut d’Etudes médiévales. Textes, Études, Congrès, 6) [ms. de base] ; La librairie des ducs de Bourgogne, 2000, t. I, pp. 243248 (B. BOUSMANNE).
3
Cf. la note précédente. R. BULTOT et G. HASENOHR (éd.), éd. cit., pp. 94-95 ; H. d’Orléans, duc d’Aumale, Chantilly. Le Cabinet des livres. Manuscrits, 1900, t. I, pp. 117-119 ; Manuscrits datés [France], 1959-1984, t. I, p. 389.
4
N. CATACH et G. OUY, « De Pierre d’Ailly à Jean Antoine de Baïf : un exemple de double orthographe à la fin du XIVe siècle », dans Romania, 97 (1976), pp. 218-248.
5
Manuscrit en possession du [http://archivesetmanuscrits.bnf.fr].
6
Manuscrit en possession du dédicataire. J.-C. CASSARD, « Un historien au travail : Pierre Le Baud », dans Mémoires de la Société d’Histoire et d’Archéologie de Bretagne, 62 (1985), pp. 67-95 ; Les manuscrits à peintures, 1993, n° 96 (Fr. AVRIL) ; H. KOGEN, « Les goûts littéraires de la famille de Laval :
dédicataire.
Archives
et
manuscrits
de
la
BnF
Répertoires des manuscrits autographes
119
Pierre Le Prêtre Abbeville, BM, 94 # Chronique [manuscrit autographe]1 Pierre Michault à Bruxelles, KBR, II 2575 # Doctrinal du temps present [manufacture autographe]2 Pierre Pievidic à Dijon, BM, 449 # Aucunes escriptures sur Alkabice, trad. du Commentum super textu Alchabitii de Jean de Saxe [manuscrit autographe Ⱥ ?]3 Pierre Salmon4 à Genève, BPU, fr. 165 Dialogues de Salmon et Charles VI [manuscrit auctorial Ⱥ ?]5 à Paris, BnF, fr. 5032 Dialogues de Salmon et Charles VI [manuscrit autographe Ⱥ ?]6 à Paris, BnF, fr. 23279 Dialogues de Salmon et Charles VI [manuscrit auctorial Ⱥ ?]7
constitution d’une bibliothèque familiale », dans D. BOHLER (éd.), Le goût du lecteur à la fin du Moyen Âge, Paris, Le Léopard d’Or, 2006 (Cahiers du Léopard d’Or, 11), pp. 213-223. 1
Section romane, « ABBEVILLE, Bibliothèque municipale, 094 », dans la base Jonas-IRHT/CNRS [http://jonas.irht.cnrs.fr/manuscrit/411].
2
Th. WALTON (éd.), Pierre Michault, Le doctrinal du Temps Present, Paris, Droz, 1931, p. 3 [ms. de base].
3
E. WICKERSHEIMER, « Sur Pierre Pevidic », dans G. BEAUJOUAN (éd.), Dictionnaire biographique des médecins en France au Moyen Âge, Genève, Droz, 1979, t. II, p. 655.
4
Sur les trois manuscrits qui suivent, M. MEISS, French Painting in the Time, 1974, t. I, pp. 124-125 et n° 61 et 70 ; Ch. STERLING, La peinture médiévale à Paris, 1300-1500, 1987-2000, t. I, pp. 360-369 ; Br. ROUX, Les dialogues de Salmon et Charles VI, Genève, Droz, 1998 (Cahiers d’Humanisme et Renaissance, 52) ; A. D. HEDEMAN, « Pierre Salmon Advice for a King », dans Gesta, 32 (1993), pp. 113-123 ; A. D. HEDEMAN, « Constructing Memories : Scenes of Conversation and Presentation in Pierre Salmon’s Dialogues », dans The Journal of Walters Art Gallery, 54 (1996), pp. 119-134 ; A. D. HEDEMAN, Of Counselors and Kings. The Three Versions of Pierre Salmon’s « Dialogues », Chicago, U. of Illinois Press, 2001 ; Paris 1400, 2004, n° 51-52 (I. VILLELA-PETIT).
5
Manuscrit dont l’illustration aurait été supervisée par l’auteur.
6
Serait un manuscrit de composition. G.-A. CRAPELET (éd.), Les demandes faites par le roi Charles VI, Paris, Crapelet, 1833, p. XIX.
7
Manuscrit dont l’illustration aurait été supervisée par l’auteur. G.-A. CRAPELET (éd.), Les demandes faites par le roi Charles VI, Paris, Crapelet, 1833 [ms. de base] ; Archives et manuscrits de la BnF, 2012 [http://archivesetmanuscrits.bnf.fr/] (V. DE BECDELIÈVRE).
120
Les manuscrits autographes en français au Moyen Âge
Raoul de Presles à Londres, BL, Lansdowne 1175 Trad. de la Bible [manuscrit auctorial Ⱥ ?]1 à Paris, BnF, fr. 22912-13 Trad. du De civitate Dei de saint [manuscrit auctorial Ⱥ ?]2
Augustin
(Cité
de
Dieu)
Raoul Lefèvre à Bruxelles, KBR, 9261 Recoeil des Histoires de Troyes (livre I) [manuscrit original]3 à Bruxelles, KBR, 9262 Recoeil des Histoires de Troyes (livre II) [manuscrit original]4 à Bruxelles, KBR, 9263 Recoeil des Histoires de Troyes (livres I et II) [manuscrit original]5 à Paris, Bibl. de l’Arsenal, 5067 # Histoire de Jason [manufacture autographe Ⱥ ?]6 à Wolfenbüttel, Herzog-August-Bibliothek, Guelf A 1 Aug. fol. Recoeil des Histoires de Troyes [manuscrit original]7 1
Manuscrit en possession du dédicataire, dont l’illustration aurait été supervisée par l’auteur. S. BERGER, La Bible française au Moyen Âge. Étude sur les plus anciennes versions de la Bible écrites en prose de langue d’oïl, Paris, Imprimerie Nationale, 1884, pp. 245-258 ; L. DELISLE, Le Cabinet des manuscrits, 1868-1881, t. I, p. 147 ; R. H. ROUSE et M. A. ROUSE, Manuscripts and their Makers, 2000, t. I, pp. 273 et 396.
2
Manuscrit en possession du dédicataire, dont l’illustration aurait été supervisée par l’auteur. H. VALLET, La culture classique dans Raoul de Praelles, d’après sa traduction avec commentaire de la « Cité de Dieu » de saint Augustin, Paris, ENC, thèse, 1913 [résumé dans Positions, pp. 99-102] ; S. OFF DUNLAP SMITH, Illustrations of Raoul de Presles’ Translation of Saint Augustine’s City of God, between 1375 and 1420, New York University, 1974, thèse de doctorat inédite ; R. BOSSUAT, « Raoul de Presles », dans Histoire littéraire de la France, 40 (1974), pp. 172-173 ; A. LOMBARD-JOURDAN, « À propos de Raoul de Presles. Documents sur l’homme », dans BEC, 139 (1981), pp. 191-207, en part. p. 195 ; Archives et manuscrits de la BnF, 2012 [http://archivesetmanuscrits.bnf.fr/] (M.-H. TESNIÈRE). Ms. de base de l’éd. en cours sous la direction d’O. Bertrand, Paris, Champion (Linguistique, traduction et terminologie).
3
Manuscrit en possession du dédicataire. M. AESCHBACH (éd.), Raoul LEFÈVRE, Le Recoeil des Histoires de Troyes, Frankfurt amMain, Peter Lang, 1987 (Publications Universitaires Européennes. Série 13, Langue et littérature françaises, 120), en part. pp. 28-32 [ms. de base] ; G. DOGAER et M. DEBAE, La librairie de Philippe le Bon [catalogue d’exposition], Bruxelles, KBR, 1967, n° 169 ; H. WIJSMAN, Luxury Bound, 2013, n° 960-961.
4
Manuscrit possédé par le dédicataire. Cf. note précédente.
5
Manuscrit en possession du dédicataire. M. AESCHBACH (éd.), Raoul LEFÈVRE, Le Recoeil, éd. cit., 1987, pp. 32-33 ; Miniatures flamandes, 2011, n° 81 (P. SCHANDEL) ; Charles le Téméraire, 1977, n° 3 (P. COCKSHAW et A. ROUZET) ; H. WIJSMAN, Luxury Bound, 2013, n° 962.
6
G. PINKERNELL (éd.), Raoul Lefèvre, L’histoire de Jason. Ein Roman aus dem Fünfzehnten Jahrhundert, Frankfurt am Main, Athenäum, 1971 [ms. de base] ; G. PINKERNELL, « Die Hs. BN fr. 331 von Raoul Lefevre Histoire de Jason und das Wirken des Miniaturisten Lievin van Lathem in Brügge. Philologie und Kunstgeschichte bei der Datierung von Text und Miniaturen einer Hs. », dans Scriptorium, 27 (1973), pp. 295-301 ; H. WIJSMAN, Luxury Bound, 2013, n° 2555.
7
Manuscrit en possession du dédicataire du texte. L. M. J. DELAISSÉ, La miniature flamande, 1959, n° 260 ; W. MILDE, Mittelalterliche Handschriften der Herzog August Bibliothek, Frankfurt am Main,
Répertoires des manuscrits autographes
121
Raoul Tainguy à Paris, BnF, fr. 6474-75 # Aménagement des Chroniques de Froissart [manuscrit autographe]1 Raoulet d’Orléans Cf. Henri de Trévou Regnaut Le Queux à Paris, BnF, fr. 450 # Barastre infernal [manuscrit autographe]2 à Paris, BnF, lat. 7331 # Vers d’Albumazar [manuscrit autographe]3 Régneaume à Paris, BnF, fr. 4368 Style du droit français de Jean Masuyer [manuscrit auctorial]4 René d’Anjou à Berlin, Küpferstichkabinett, 78 C 5 (Hamilton 566) Mortifiement de vaine plaisance [manuscrit original Ⱥ ?]5 à Cologny-Genève, Fondation Bodmer, 144 Mortifiement de vaine plaisance [manuscrit original Ⱥ ?]6 à Cracovie, Musée Czartoryski, Czart. 3090 Traité de la forme et devis d’un tournoi [manuscrit original Ⱥ ?]7 1972, n° 108-110 ; G. PINKERNELL (éd.), Raoul Lefèvre, L’histoire de Jason, éd. cit., 1973, pp. 5556 ; H. WIJSMAN, Luxury Bound, 2013, n° 3667. 1
M.-H. TESNIÈRE, « Les manuscrits copiés par Raoul Tainguy. Un aspect de la culture des grands officiers royaux au début du XVe siècle », dans Romania, 107 (1986), pp. 305-306 et 354-359.
2
D. LESOURD, Le « Baratre infernal » de Regnaud le queux, Paris, ENC, 1969, thèse [résumé dans Positions, pp. 87-95] ; D. LESOURD, Les œuvres complètes de Regnaud le Queux, Paris, Université de Paris IV, 1974, thèse de doctorat inédite ; M. CAVAGNA (éd.), La vision de Tondale. Les versions françaises de Jean de Vignay, David Aubert, Regnaud le Queux, Paris, Champion, 2008 (CFMA, 159).
3
Cf. note précédente.
4
Manuscrit en possession du dédicataire. Les manuscrits à peintures, 1993, n° 230 (Fr. AVRIL).
5
Manuscrit, contemporain du texte, commandé par l’épouse de l’auteur (Jeanne de Laval). Splendeur de l’enluminure, 2009 (R.-M. FERRÉ), n° 26. Sur les manuscrits du texte, Fr. LYNA, Le Mortifiement de Vaine Plaisance de René d’Anjou. Étude du texte et des manuscrits à peintures, Bruxelles, Goossens, 1926.
6
Manuscrit illustré par Jean Colombe et/d’après Barthélémy d’Eyck, miniaturistes qui ont travaillé pour l’auteur. Splendeur de l’enluminure, 2009 (R.-M. FERRÉ), n° 25 ; B. GAGNEBIN, « Un manuscrit du Mortifiement de Vaine Plaisance retrouvé à Genève », dans Scriptorium, 26 (1972), pp. 51-53 ; notice descriptive en ligne : www.e-codices.unifr.ch/fr/list/one/cb/0144.
7
Pourrait être le manuscrit dédié par l’auteur à son frère Charles du Maine. Splendeur de l’enluminure, 2009, n° 23 (M.-É. GAUTIER).
122
Les manuscrits autographes en français au Moyen Âge
à Metz, BM, 1486 Mortifiement de vaine plaisance [manuscrit original Ⱥ ?]1 à New York, Pierpont Morgan Library, 705 Mortifiement de vaine plaisance [manuscrit original]2 à Paris, BnF, fr. 2695 Traité de la forme et devis d’un tournoi [manuscrit auctorial Ⱥ ?]3 à Vienne, ÖNB, 2597 Livre du cuer d’amour espris [manuscrit auctorial Ⱥ ?]4 Richard Eudes à Paris, BnF, fr. 1313 Trad. du De Balneis Puteolanis de Pietro da Eboli [manuscrit auctorial Ⱥ ?]5 Robert de Blois à Paris, Bibl. de l’Arsenal, 3516 Manuscrit-recueil qui contient, entre autres, les œuvres de l’auteur [manuscrit auctorial Ⱥ ?]6 1
Manuscrit illustré par Jean Colombe et/d’après Barthélémy d’Eyck, miniaturistes qui ont travaillé pour l’auteur. Les manuscrits à peintures en France, 1993, n° 128 (Fr. AVRIL) ; Splendeur de l’enluminure, 2009, n° 24 (R.-M. FERRÉ).
2
Manuscrit en possession du dédicataire. Splendeur de l’enluminure, 2009 n° 24 (R.-M. FERRÉ) ; notice descriptive en ligne [http://corsair.morganlibrary.org/msdescr/BBM0705a.pdf].
3
Pourrait être un exemplar supervisé par l’auteur. Fr. AVRIL, Le Livre des Tournois du Roi René de la Bibliothèque nationale (ms. français 2695), Paris, Herscher, 1986 ; Splendeur de l’enluminure, 2009, n° 23 (M.-É. GAUTIER) ; S. LEFÈVRE, Antoine de La Sale, 2006, pp. 249-270.
4
Manuscrit peut-être en possession de l’auteur, illustré sous sa supervision (par Barthélémy d’Eyck) et corrigé sous sa direction. O. SMITAL et E. WINKLER (éd.), René d’Anjou, Livre du cuer d’amour espris. Bibliothèque nationale de Vienne. Manuscrit 2597, Vienne, ÖNB, 1927 [ms. de base] ; M.-Th. GOUSSET, D. POIRION et F. UNTERKIRCHER, Le Cœur d’amour epris. Reproduction intégrale en fac-similé des miniatures du Codex Vindobonensis 2597 de la Bibliothèque nationale de Vienne, Paris, Lebaud, 1981 ; Splendeur de l’enluminure, 2009, n° 27 (R.-M. FERRÉ) ; P. PÄCHT et D. THOSS, Die Illuminierten I, 1974, n° 37 ; notice descriptive en Handschriften, Französische Schule, t. ligne [http://data.onb.ac.at/rec/AL00167910]. Pour ce qui est du manuscrit Paris, BnF, fr. 24399, son caractère auctorial est difficile à défendre ; ce codex sert de manuscrit de base aux éditions les plus récentes : S. WHARTON, Paris, UGE, 1980 (10/18) et Fl. BOUCHET, Paris, LGF, 2003 (Lettres gothiques).
5
Manuscrit dont la conception et l’illustration auraient été supervisées par l’auteur. M. HANLY, « An Edition of Richard Eudes’s French Translation of Pietro da Eboli’s De Balneis Puteolanis », dans Traditio, 51 (1996), pp. 227-255.
6
Manuscrit dont la conception et l’illustration auraient été supervisées par l’auteur. A. MICHA, « Les éditions de Robert de Blois », dans Romania, 69 (1946-1947), pp. 248-256 ; Cl. GUGGENBÜHL, Recherches sur la composition et la structure du ms. Arsenal 3516, Bâle, Francke, 1998 (Romanica Helvetica, 118) ; L. WALTERS, « Manuscript Context of the Beaudous of Robert de Blois », dans Manuscripta, 37 (1993), pp. 179-192 ; M. CARERI et alii (éd.), Album de manuscrits français du XIIIe siècle. Mise en page et mise en texte, Rome, Viella, 2001, n° 35 ; S. LEFÈVRE, « Prologues de recueils et mise en œuvre des textes : Robert de Blois, Christine de Pizan et Antoine de La Sale », dans E. BAUMGARTNER et L. HARF-LANCNER (éd.), Seuils de l’œuvre dans le texte médiéval, Paris, Presses de la Sorbonne nouvelle, 2002, pp. 89-125.
Répertoires des manuscrits autographes
123
Robert du Herlin1 à Paris, Bibl. de l’Arsenal, 3658 # L’acort des mesdisans et bien disans [manuscrit autographe]2 à Paris, BnF, fr. 1995 # Trad. de la Concertatio leporarii et falconis de Petrus ou Matheolus de Corvolio (Débat du Faucon et du Lévrier) [manuscrit autographe]3 à Paris, BnF, fr. 2000 # Compte des .lxiiij. poins de l’escequier double [manuscrit autographe]4 à Paris, BnF, fr. 2080 # Trad. de l’Influencia celi (Influences celestes) [manuscrit autographe]5 à Paris, BnF, fr. 2252 # Pommier de doulceur [manuscrit autographe]6 à Paris, BnF, Rothschild, 2746 # Regimen de l’âme [manuscrit autographe]7 Robert du Val à Paris, BnF, fr. 2424 # Trad. des Etymologiae d’Isidore de Séville (Synonimes d’Ysidore) [manuscrit autographe]8
1
Sur ces manuscrits, T. VAN HEMELRYCK, « Autour de Robert du Herlin. Questions littéraires et codicologiques », dans Reinardus, 18 (2005), pp. 153-165.
2
G. LÉONARD (éd.), Robert du Herlin, L’acort des mesdisans et bien disans (édition critique), Louvain-laNeuve, UCL, 2003, mémoire de master inédit.
3
G. HOLMÉR (éd.), Robert du Herlin, Debat du faucon et du levrier, Stockholm, Almqvist & Wiksell, 1978 (Acta universitatis Stockholmiensis. Romanica Stockholmiensia, 8) ; A. STRUBEL, « Le Débat entre fauconniers et veneurs : un témoignage sur l’imaginaire de la chasse à la fin du Moyen Âge », dans Travaux de littérature, 10 (1997), pp. 49-64.
4
H. J. R. MURRAY, A History of Chess, Oxford, Clarendon Press, 1913, en part. p. 755 ; Ch. H. LIVINGSTON, « Old French Doubler L’Eskiekier », dans Modern Language Notes, 45 (1930), pp. 246-251 ; Les manuscrits à peintures, 1993, p. 370 (N. REYNAUD).
5
L. DELISLE, Le Cabinet des manuscrits, 1868-1881, t. I, pp. 121 ; S. LEMAÎTRE-PROVOST, Les Livres de sort en moyen français. Étude et édition critique, Québec, Université de Laval, 2009, thèse de doctorat inédite, t. II, pp. 318-329 [ms. de base].
6
P.-Y. BADEL, « Le Pommier de douceur de Robert du Herlin (1481) », dans Mélanges Jean Batany, Orléans, Paradigme, 2006 (Medievalia), pp. 71-83.
7
E. PICOT, Catalogue des livres composant la bibliothèque de feu M. le baron James de Rothschild, Paris, Damascene Morgand, 1884, t. I, pp. 17-18 ; Splendeur de l’enluminure, 2009, n° 9 (M.-E. GAUTIER).
8
Fr. DUVAL, « Les traductions françaises d’Isidore de Séville au Moyen Âge », dans Cahiers de recherches médiévales, 16 (2008) ; J. ELFASSI et B. RIBÉMONT (éd.), La réception d’Isidore de Séville durant le Moyen Âge tardif (XIIe-XVe s.), pp. 93-105.
124
Les manuscrits autographes en français au Moyen Âge
Robert Gaguin à Collection privée (ex-Christie’s 5 décembre 1973, n° 76) La Perle poetique [manuscrit original Ⱥ ?]1 à Paris, BnF, fr. 728 Trad. du De bello gallico de César (Le Livre des Commentaires Cesar sur le fait des batailles de Gaule) [manuscrit original]2 Robert Godefroy à Bruxelles, KBR, 10319 Trad. du Liber novem judicum (Livre des neuf anciens juges de astrologie) [manuscrit original]3 Sébastien Mamerot à Paris, BnF, fr. 5594 Passages d’outremer et Les trois grands [manuscrit original]4 à Vatican (Cité du), BAV, reg. lat. 1898 Croniques martiniennes [manuscrit original]5 à Vienne, ÖNB, 2577-2578 Histoire des neufs preux et des neuf preuses [manuscrit original]6
1
Manuscrit en possession du dédicataire (l’attribution du texte reste à confirmer). Sotheby’s Londron 8 July 1970, n° 95 ; Christie’s London 5 December 1973, n° 76 ; E. BURIN, Manuscript Illumination in Lyon, 2001, n° 49.
2
Manuscrit en possession du dédicataire. R. BOSSUAT, « Traductions françaises des Commentaires de César à la fin du XVe siècle », dans BHR, 3 (1943), pp. 253-411, en part. 373-411 ; M. J. WALKLEY, « The French Humanist Robert Gaguin’s Translation of Caesar’s De Bello gallico », dans Parergon, 2 (1972), pp. 12-21 ; Fr. DUVAL, « Le Livre des Commentaires Cesar sur le fait des batailles de Gaule par Robert Gaguin (1485) ou de l’art de la transposition », dans Cahiers de recherches médiévales, 13 (2006), pp. 167-182 ; Fr. DUVAL et Fr. VIELLIARD, Miroir des classiques, s.v. « C. Julius Caesar. De bello Gallico » [http://elec.enc.sorbonne.fr/miroir/cesar/].
3
Manuscrit en possession du dédicataire. R. H. ROUSE et M. A. ROUSE, Manuscripts and their Makers, 2000, t. I, p. 274 ; La librairie des ducs de Bourgogne, t. II, 2002, pp. 170-173 (T. VAN HEMELRYCK).
4
Manuscrit en possession du dédicataire. L. DELISLE, Le Cabinet des manuscrits, 1868-1881, t. II, p. 376 ; Les manuscrits à peintures en France, 1993, n° 180 (Fr. AVRIL) ; Fr. DUVAL, La traduction du Romuleon, 2001, p. 205 ; Th. DELCOURT et D. QUÉRUEL, Sébastien Mamerot, Une chronique des croisades : les passages d’Outremer. Bibliothèque nationale de France, ms. fr. 5594, Paris, Taschen, 2009 ; France 1500, 2010, n° 46 (M. JACOB).
5
Manuscrit en possession du dédicataire. E. LANGLOIS, « Notices des manuscrits français et provençaux de Rome […] », 1889, pp. 238-239 ; Fr. DUVAL, La traduction du Romuleon, 2001, p. 333.
6
Manuscrit en possession du dédicataire. Fr. DUVAL, La traduction du Romuleon, 2001, pp. 209-212 ; M. MILANI, « Charles le Grant dans l’Histoire des Neuf Preux et des Neuf Preues de Sébastien Mamerot », dans Le moyen français, 63 (2008), pp. 83-108 ; M.-R., La légende de Troie en France au Moyen Âge, 1996, pp. 606-610 ; O. PÄCHT et D. THOSS, Die Illuminierten Handschriften, Französische Schule I, 1974, n° 68 ; Jean Fouquet, peintre et enlumineur du XVe siècle, Paris, Hazan, 2003, n° 51 (Fr. AVRIL) ; notice descriptive en ligne [http://data.onb.ac.at/rec/AL00167907].
Répertoires des manuscrits autographes
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Simon Bourgoing à La Haye, KB, 134 C 19 Trad. des Vies de Scipion, Pompée et Cicéron de Plutarque dans les versions latines de Donat Acciaiulo et Brunetto Latini (Vie des hommes illustres) [manuscrit original]1 Simon de Courcy à Paris, BnF, fr. 926, ff. 1r-113v Trad. du Stimulus divini amoris de Jean de Milan (L’Aiguillon d’amour divin) [manuscrit auctorial]2 Simon de Hesdin à Paris, BnF, fr. 9749 Trad. des Facta et dicta memorabilia de Valère-Maxime (Faiz et dis memorables [trad. des livres I à VII, §4]) [manuscrit original]3 Simon de Phares à Paris, BnF, fr. 1357 # Recueil des plus celebres astrologues [manufacture autographe]4
1
Manuscrit en possession du dédicataire. J. P. CARLEY et M. D. ORTH, « Plus que assez. Simon Bourgouyn and His French Translations from Plutarch, Petrarch, and Lucian », dans Viator, 34 (2003), pp. 328-363 ; notice descriptive en ligne [http://manuscripts.kb.nl].
2
Manuscrit-recueil dont l’ordonnancement a été supervisé par l’auteur. C. BEAUNE et É. LEQUAIN, « Marie de Berry et les livres », dans A.-M. LEGARÉ (éd.), Livres et lectures de femmes, 2007, pp. 49-66 ; L. WALTERS, « Le thème du livre comme don de sagesse dans le ms. Paris, BnF, fr. 926 », dans Le recueil au Moyen Âge. La fin du Moyen Âge, pp. 315-332 ; O. DELSAUX, « Profil d’un des copistes des manuscrits originaux de Christine de Pizan : P. De La Croix, alias la main R », dans Scriptorium, 65 (2011), pp. 251-297.
3
Manuscrit en possession du dédicataire. La librairie de Charles V, 1968, n° 190 (Fr. AVRIL) ; L. FIROBEN, Étude monographique des faits et dits mémorables des Romains (B.N., ms. fr. 9749), Paris, Université de Paris IV, 2001, thèse de doctorat inédite ; G. DI STEFANO, Essais sur le moyen français, Padoue, Liviana, 1977, pp. 25-67 ; R. H. ROUSE et M. A. ROUSE, Manuscripts and their Makers, 2000, t. I, p. 273-279 et t. II, p. 51-52 ; Archives et manuscrits de la BnF, 2012 [http://archivesetmanuscrits.bnf.fr/] (M.-H. TESNIÈRE) ; manuscrit de base de l’éd. en ligne [www.pluteus.it] sous la dir. de A. Vitale-Brovarone à l’Université de Turin : M. Cr. ENRIELLO, livre I ; Ch. DI NUNZIO, livre II et A. VITALE-BROVATONE, livre III.
4
É. WICKERSHEIMER (éd.), Recueil des plus célèbres astrologues et quelques hommes doctes, Paris, Champion, 1929 [ms. de base] ; J.-P. BOUDET (éd.), Le Recueil des plus celebres astrologues de Simon de Phares, Paris, Champion, 1997 (Société de l’Histoire de France) [ms. de base] ; J.-P. BOUDET, Lire dans le ciel. La bibliothèque de Simon de Phares, astrologue du XVe siècle, Bruxelles, Centre d’études des manuscrits, 1994.
126
Les manuscrits autographes en français au Moyen Âge
Thomas de Maubeuge à Paris, BnF, fr. 10132 # Interpolation et réarrangement des Grandes Chroniques de France [manuscrit autographe Ⱥ ?]1 Vaillant à Paris, BnF, fr. 2230 Poésies de Guillaume de Machaut, Alain Chartier et Vaillant [manuscrit auctorial Ⱥ ?]2 Vasque de Lucène à Paris, BnF, fr. 22547 Trad. des Historiarum Alexandri Magni de Quinte-Curce (Faits du Grand Alexandre) [manuscrit original]3
1
R. H. ROUSE et M. A. ROUSE, Manuscripts and their Makers, 2000, t. I, pp. 179-183 ; I. GUYOTBACHY et J.-M. MOEGLIN, « Comment ont été continuées les Grandes chroniques de France dans la première moitié du XIVe siècle ? », dans BEC, 163 (2005), pp. 385-433.
2
Manuscrit dont la production aurait été dirigée par l’auteur. P. CHAMPION, Histoire poétique du quinzième siècle, Paris, Champion, 1923 (Bibliothèque du XVe siècle), t. I, pp. 378-382.
3
Manuscrit en possession du dédicataire. R. BOSSUAT, « Vasque de Lucène, traducteur de QuinteCurce (1468) », dans BHR, 8 (1946), pp. 197-245 ; O. COLLET (éd. et trad.), dans D. RÉGNIERBOHLER, Splendeurs de la cour de Bourgogne. Récits et chroniques, Paris, Laffont, 1995, pp. 565627 [ms. de base] ; O. BLESKINA, « À propos de la datation de la version française des Faitz d’Alexandre de Quinte-Curce », dans Scriptorium, 53 (1999), pp. 342-347 ; Chr. BLONDEAU, « Les intentions d’une œuvre (Faits et gestes d’Alexandre le Grand de Vasque de Lucène) et sa réception par Charles le Téméraire », dans Revue du Nord, 83 (2001), pp. 731-752 ; Th. KREN et S. MCKENDRICK, Illuminating the Renaissance, 2003, n° 54 ; Miniatures flamandes, 2011, n° 65 (Th. KREN) ; H. WIJSMAN, Luxury Bound, 2013, n° 2812.
Répertoires des manuscrits autographes
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Watriquet de Couvin1 à Bruxelles, KBR, 11225-27 Dits [manuscrit auctorial]2 à Paris, Bibl. de l’Arsenal, 3525 Dits [manuscrit auctorial]3 à Paris, BnF, fr. 2183 Dits [manuscrit auctorial] à Paris, BnF, fr. 14968 Dits [manuscrit auctorial]4
1
A. SCHELER (éd.), Dits de Watriquet de Couvin, Bruxelles, Devaux, 1868 ; E. LANGLOIS, « Watriquet, ménestrel et poète français », dans Histoire littéraire de la France, 35 (1921), pp. 394-397 ; R. ROUSE et M. ROUSE, « Publishing Watriquet’s Dits », dans Viator, 32 (2001), pp. 127-175 ; S. HUOT, « The Writer’s Mirror : Watriquet de Couvin and the Development of the Author-Centred Book », dans B. BELL, Ph. BENNETT et J. BEVAN (éd.), Across Boundaries. The Book in Culture and Commerce, Winchester, St Paul’s Bibliographies-New Castle (Delaware), Oak Knoll Press, 2000, pp. 29-46.
2
La librairie des ducs de Bourgogne, t. II, 2002, pp. 269-272 (T. VAN HEMELRYCK).
3
R. TRACHSLER, « Observations sur les recueils de fabliaux », dans Le recueil au Moyen Âge. Le Moyen Âge central, pp. 35-61, en part. p. 37 ; M.-H. TESNIÈRE, « La littérature autour de 1300 dans la Librairie du Louvre : recherches », dans H. BELLON-MÉGUELLE et alii (éd.), La moisson des lettres. L’invention littéraire autour de 1300, Turnhout, Brepols, 2011 (TCC, 11), p. 73.
4
M-H. TESNIÈRE, art. cit., p. 72.
Répertoire II (classement par type de manuscrit)
MANUSCRIT ORIGINAL Anonyme à Besançon, BM, 434 : Le livre du gouvernement des rois et des princes [Ⱥ ?] à Bruxelles, KBR, 9029 : Chronique de Pise [Ⱥ ?] à Chantilly, Bibl. du Château, 130 : trad. du Compendium theologicae veritatis d’Hugues Ripelin de Strasbourg (Le Somme Abregiet de Theologie) à Munich, BSB, Cod. gall. 19 : La Chronique des haulx et nobles princes de Cleves à Paris, Bibl. de Arsenal, 5211 : Bible d’Acre, trad. du Vetus testamentum [Ⱥ ?] à Paris, BnF, Clairambault 1242 : Statuts de l’ordre de saint Michel à Paris, Bibl. Sainte-Geneviève, 782 : Les Grandes Chroniques de France à Paris, BnF, fr. 137 : mise en prose de l’Ovide moralisé (2e version) [Ⱥ ?] à Paris, BnF, fr. 2829 : Vie et miracles de monseigneur saint Louis à Paris, BnF, fr. 4946 : Chronique des abbés de Saint-Ouen de Rouen [Ⱥ ?] à Paris, BnF, fr. 5080 : La couronne de justice à Paris, BnF, fr. 5868 : Compilation faite en l’honneur de saint Denis à Paris, BnF, fr. 9002 : trad. de la Chronographia de Jean de Beka (Cronicque de Hollande, de Zeellande et de Frise) à Paris, BnF, fr. 11432 : Le livre des faits de Jean le Meingre dit Boucicaut [Ⱥ ?] à Paris, BnF, fr. 17100 : Le Mirouer de la vie de home et de femme [Ⱥ ?] à Paris, BnF, fr. 19819 : Statuts de l’ordre de saint Michel à Paris, BnF, nafr. 1821 : Aventures de Baudouin de Gavre [Ⱥ ?] à Paris, BnF, nafr. 23285 : trad. du Speculum dominarum de Durand de Champagne (Miroir des dames) [Ⱥ ?] à Paris, BnF, nafr. 28640 : Vie et miracles de saint François d’Assise [Ⱥ ?] à Paris, Société des Manuscrits des Assureurs français (ex-Sotheby’s 1985), trad. anonyme du De amicitia de Cicéron (Livre de vraie amittié) et du De adulatore (De la difference du vray amy et du flateur) de Plutarque (d’après la trad. latine de Guarino Guarini) à Vienne, ÖNB, SN 2619 : Légende de saint Adrien à Wolfenbüttel, Herzog-August-Bibliothek, Guelf. 9 Blankenburg : Mystères de la procession de Lille [Ⱥ ?] Adenet le Roi à Paris, BnF, fr. 1471 : Les enfances Ogier [Ⱥ ?]
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Les manuscrits autographes en français au Moyen Âge
André de La Vigne à Aylesbury, Waddesdon Manor, 22 : Le Couronnement d’Anne de Bretagne [Ⱥ ?] Bénart à Paris, BnF, fr. 2228 : Louanges de Charles VIII Charles d’Orléans et alii à Carpentras, Bibliothèque Inguembertine, 375 : recueil de pièces à forme fixe de l’auteur et d’autres rimeurs réguliers ou occasionnels de la cour de Blois à Grenoble, BM, 873 (Rés. U.1091) : recueil de pièces à forme fixe de l’auteur et d’autres rimeurs réguliers ou occasionnels de la cour de Blois à Paris, BnF, fr. 1104 : recueil de pièces à forme fixe de l’auteur et d’autres rimeurs réguliers ou occasionnels de la cour de Blois Charles Soillot à Bruxelles, KBR, 9054 : Debat de felicité (1re version, dédicace à Charles le Téméraire) à Bruxelles, KBR, 9083 : Debat de felicité (2e version, dédicace à Philippe de Croÿ) à Bruxelles, KBR, 9567 : trad. de la traduction latine du Hiero de Xénophon par Leonardo Bruni (De la tyrannie) à Bruxelles, KBR, 14642 : trad. de la traduction latine du Hiero de Xénophon par Leonardo Bruni (De la tyrannie) à Bruxelles, KBR, IV 1264 : trad. de la traduction latine du Hiero de Xénophon par Leonardo Bruni (De la tyrannie) [Ⱥ ?] à Paris, BnF, fr. 1154 : Debat de felicité (2e version, dédicace à Louis de Bruges) [Ⱥ ?] Denis Boitbien à Paris, BnF, fr. 2090-92 : trad. de la Vita et passio sancti Dionysii d’Yves de SaintDenis (Vie et martyre de saint Denis) [Ⱥ ?] Fernand de Lucène à Bruxelles, KBR, 2017 : trad. du Triunfo de las doñas de Juan Rodriguez de la Cámara (Triumphe des dames) à Bruxelles, KBR, 10778 : trad. du Triunfo de las doñas de Juan Rodriguez de la Cámara (Triumphe des dames) Gace de la Buigne à Bruxelles, KBR, 11183 : Roman des deduis [Ⱥ ?]
Répertoires des manuscrits autographes
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Gadifer de la Salle à Londres, BL, Egeron 2709 : Le canarien [Ⱥ ?] Girart d’Amiens à Paris, BnF, fr. 778, ff. 22v-169r : Charlemagne [Ⱥ ?] Guillaume Cousinot à Paris, BnF, fr. 5699 : Geste des nobles françois [Ⱥ ?] Guillaume Fillastre à Bruxelles, KBR, 9028 : Histoire de la Toison d’or [Ⱥ ?] à Dijon, BM, 2948 & Épinal, Musée de l’Imagerie, 344-345 [fragments] : Histoire de la Toison d’or (Livre I) à Saint-Pétersbourg, BNR, F.v.IV.1 : remaniement des Grandes chroniques de France à Vienne, Haus-, Hof- und Staatsarchiv, 2 : Histoire de la Toison d’or Guillaume Oresme à Paris, BnF, fr. 1348 : trad. du Quadripartitum de Ptolémée et de la glose d’Haly Abenrudian (Quadripartite) [Ⱥ ?] Guy Parat à Saint-Pétersbourg, BNR, fr. Q.V.VI.1 : auto-trad. du Libellus de conservanda sanitate (Traité de la conservation de la santé) [Ⱥ ?] Henri Baude à Paris, BnF, fr. 24461 : Dicts moraux [Ⱥ ?] Henri Romain à Bruxelles, KBR, 2209 : recueil contenant, entre autres, le Livre des histoires romaines, résumé de la Cité de Dieu de Raoul de Presles à Paris, Bibl. de l’Arsenal, 2695 : Livre des histoires romaines, résumé de la Cité de Dieu de Raoul de Presles à Paris, Bibl. de l’Arsenal, 3513 : Livre des histoires romaines, résumé de la Cité de Dieu de Raoul de Presles Honoré Bovet à Collection particulière, ex-Phillipps 1093 : Arbre des batailles version longue [Ⱥ ?] à Londres, BL, Royal 20 C VIII : Arbre des batailles version longue [Ⱥ ?]
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Les manuscrits autographes en français au Moyen Âge
Hugues de Lannoy à Bruxelles, KBR, 10976 : Instruction d’un jeune prince à Bruxelles, KBR, 11047 : Enseignement de vraie noblesse Jacques Bauchant à Paris, BnF, fr. 1792 : trad. du Liber viarum (Livre des voies de Dieu) Jacques Legrand à Paris, BnF, fr. 1023 : Livre des bonnes meurs Jean Daudin à Paris, BnF, fr. 1032 : trad. de l’Epistola consolatoria de morte amici de Vincent de Beauvais (Epistre consolatoire) [Ⱥ ?] Jean de Montferrand à Cambridge, UL, Nn.III.2, dossier des Douze Dames de rhetoricques Jean de Noyal à Paris, BnF, fr. 10138, Miroir historial Jean de Rouvroy à Paris, BnF, fr. 1235, trad. des Stratagemata de Frontin (Stratagemes) Jean de Vignay à Paris, BnF, fr. 316-317-318 : trad. du Speculum historiale de Vincent de Beauvais (Miroir historial) [Ⱥ ?] Jean du Prier à Paris, BnF, fr. 1685 : Debat du content et du non content d’amours [Ⱥ ?] Jean Germain à Lyon, BM, P.A. 32 : Mappemonde spirituelle à Paris, BnF, fr. 948 : Debat du chrestien et du sarrazin à Paris, BnF, fr. 13235 : Mappemonde spirituelle Jean Golein à Paris, BnF, fr. 1950 : trad. du De regimine principum de Gilles de Rome (L’informacion des roys et des princes) à Vatican (Cité du), BAV, reg. lat. 697 : trad. des opuscules religieux et historiques de Bernard Gui (Arbor genealogie regum Francorum, Comites Tholosani ; De ordinatione officii missae ; De tempore celebrationis conciliorum ;
Répertoires des manuscrits autographes
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Imperatores Romani ; Nomina discipulorum domini Jhesu Christi ; Nomina episcoporum Lemovicensium ; Nomina episcoporum Tholosane sedis ; Nomina sanctorum quorum corpora Lemovicensem diocesim ornant, Pontifices Romani ; Priores ordinis Artigie ; Reges Francorum) Jean Le Sénéchal à Paris, BnF, fr. 2360 : Cent ballades [Ⱥ ?] Jean Lodé à Saint-Pétersbourg, BNR, fr. 4° v.III.3 : Discours de Plutarque sur le mariage de Pollion et Eurydice, auto-trad. du De coniugalia praecepta de Plutarque dans la version de Carlo Valgulio Jean Massue à Paris, BnF, fr. 955, Les marguerites hystoriales Jean Morel à Paris, BnF, fr. 25213, Visions d’Ermine de Reims recueillies par Jean Le Graveur (dossier soumis à Jean Gerson) Jean Wauquelin à Bruxelles, KBR, 9967 : La Belle Hélène de Constantinople à Bruxelles, KBR, 10415-16 : trad. de l’Historia regum Britannie de Geoffroy de Monmouth (Roman de Brut) [Ⱥ ?] Laurent Pignon à Bruxelles, KBR, 11216 : Traité contre les devineurs [Ⱥ ?] à Paris, BnF, fr. 19613 : Traictié du commencement de seigneurie et de diversité d’estas [Ⱥ ?] Laurent de Premierfait à Paris, BnF, fr. 131 : trad. du De casibus virorum illustrium de Boccace (Des cas des nobles hommes et femmes [2e version]) [Ⱥ ?] à Paris, BnF, fr. 226 : trad. du De casibus virorum illustrium de Boccace (Des cas des nobles hommes et femmes [2e version]) [Ⱥ ?] à Paris, BnF, fr. 264-265-266 : remaniement de la traduction par Pierre Bersuire de l’Ab Urbe condita de Tite-Live (Livre de Titus Livius de l’istoire rommaine) [Ⱥ ?] Martin Le Franc à Bruxelles, KBR, 9573 : Estrif de Fortune et Vertu
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Les manuscrits autographes en français au Moyen Âge
Nicolas Finet à Bruxelles, KBR, 9296 : Benois sont les misericordieux à Londres, BL, Add. 7970 : Dialogue de la duchesse de Bourgogne à Jhesuscrist Nicolas de Gonesse à Paris, BnF, fr. 282 : trad. des Facta et dicta memorabilia de Valère-Maxime (Faiz et dis memorables [traduction complète, qui reprend et continue le travail de Simon de Hesdin]) Nicole Oresme à Collection particulière (ex-Lille, collection du Comte de Waziers) : trad. des Politica d’Aristote (Politiques) à Bruxelles, KBR, 9505-06 : trad. des Ethica ad Nicomachum d’Aristote (Ethiques [ms.-jumeau du ms. du Comte de Waziers]) à Bruxelles, KBR, 11201-02 : trad. des Politica d’Aristote (Politiques [ms.-jumeau du ms. de La Haye]) à La Haye, Musée M.-W., 10 D 1 : trad. des Ethica ad Nicomachum d’Aristote (Ethiques [ms.-jumeau du ms. KBR 11201-02]) Nompar à Londres, BL, Egerton 890 : Le Voyage d’oultremer en Jherusalem Octovien de Saint-Gelais à Paris, BnF, fr. 861 : trad. de l’Aeneid de Virgile (Les Eneydes) [Ⱥ ?] à Paris, BnF, fr. 1155 : trad. de L’Estrif de Science, Nature et de Fortune de Jacques de Saint-Gelais [Ⱥ ?] à Paris, BnF, fr. 1641 : trad. des Epistulae Heroidum d’Ovide (Les Epistres d’Ovide) [Ⱥ ?] à Paris, BnF, fr. 12783 : Le sejour d’honneur [Ⱥ ?] à Saint-Pétersbourg, BNR, fr. F.V.XIV.11 : Altercation des trois dames [Ⱥ ?] Pèlerin de Prusse à Oxford, Sint John’s College, 164 : Livre des elections universelles des douze maisons Philippe Bouton à Bruxelles, KBR, 10557 : Miroir des Dames [Ⱥ ?] à Collection particulière : Miroir des Dames [Ⱥ ?]
Répertoires des manuscrits autographes
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Pierre Bersuire à Paris, BnF, nafr. 27401 : trad. de l’Ab Urbe condita de Tite-Live [lacunaire] (Le livre de Tytus Livius De Hystoire roumaine) Pierre Choisnet à Paris, BnF, Smith-Lesouëf, 70 : Le Livre des trois âges Pierre Crapillet à Bruxelles, KBR, 10500-01 : trad. du Cur deus homo de saint Anselme et du De arrha animae d’Hugues de Saint-Victor à Chantilly, Bibl. du Château, 129 : trad. du Cur deus homo de saint Anselme et du De arrha animae d’Hugues de Saint-Victor [Ⱥ ?] Pierre de Lanoy à Paris, BnF, nafr. 6533 : Legende de saint Anthoine [Ⱥ ?] Pierre Le Baud à Paris, BnF, fr. 8266 : Compillation des cronicques et ystoires des Bretons Raoul Lefèvre à Bruxelles, KBR, 9261 : Recoeil des Histoires de Troyes (livres I) à Bruxelles, KBR, 9262 : Recoeil des Histoires de Troyes (livres II) à Bruxelles, KBR, 9263 : Recoeil des Histoires de Troyes (livres I et II) à Wolfenbüttel, Herzog-August-Bibliothek, Guelf A 1 Aug. fol. : Recoeil des Histoires de Troyes René d’Anjou à Berlin, Küpferstichkabinett, 78 C 5 (Hamilton 566) : Mortifiement de vaine plaisance [Ⱥ ?] à Cologny-Genève, Fondation Bodmer, 144 : Mortifiement de vaine plaisance [Ⱥ ?] à Cracovie, Musée Czartoryski, Czart. 3090 : Traité de la forme et devis d’un tournoi [Ⱥ ?] à Metz, BM, 1486 : Mortifiement de vaine plaisance [Ⱥ ?] à New York, Pierpont Morgan Library, 705 : Mortifiement de vaine plaisance Robert Gaguin à Collection privée (vendu à Londres, chez Christie’s, le 5 décembre 1973, lot 76) : La Perle poetique [Ⱥ ?] à Paris, BnF, fr. 728 : trad. du De bello gallico de César (Le Livre des Commentaires Cesar sur le fait des batailles de Gaule
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Les manuscrits autographes en français au Moyen Âge
Robert Godefroy à Bruxelles, KBR, 10319 : trad. du Liber novem judicum (Livre des neuf anciens juges de astrologie) Sébastien Mamerot à Paris, BnF, fr. 5594 : Passages d’outremer et Les trois grands à Vatican (Cité du), BAV, reg. lat. 1898 : Croniques martiniennes à Vienne, ÖNB, 2577-2578 : Histoire des neufs preux et des neuf preuses Simon Bourgoing à La Haye, KB, 134 C 19 : trad. des Vies de Scipion, Pompée et Cicéron de Plutarque dans les versions latines de Donat Acciaiulo et Brunetto Latini pour la première et la dernière (Vie des hommes illustres) Simon de Hesdin à Paris, BnF, fr. 9749 : trad. des Facta et dicta memorabilia de Valère-Maxime (Faiz et dis memorables [trad. des livres I à VII, §4]) Vasque de Lucène à Paris, BnF, fr. 22547 : trad. des Historiarum Alexandri Magni de Quintus Curtius Rufus (Faits du Grand Alexandre)
Répertoires des manuscrits autographes
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MANUSCRIT AUCTORIAL Anonyme à Londres, BL, Royal 16 G I : Chronique de Pise [Ⱥ ?] à Paris, BnF, fr. 9041 : Chronique de Pise [Ⱥ ?] à Saint-Pétersbourg, BNR, fr. F.P.XIV.4 : Relation du Pas de Saumur de 1446 [Ⱥ ?] à Vienne, ÖNB, 2617 : trad. de la Teseida de Boccace (Livre de Thezeo) [Ⱥ ?] Adenet le Roi à Paris, Bibl. de l’Arsenal, 3142 : recueil contenant, entre autres, les quatre œuvres attribuables à Adenet le roi (ff. 1-141 et 179-202) [Ⱥ ?] André de La Vigne à Paris, BnF, fr. 1699 : La Ressource de Chrestienté Antoine de La Sale à Bruxelles, KBR, 18210-15 : La Salade à Bruxelles, KBR, II 7827 : Le Reconfort de Madame de Fresnes [Ⱥ ?] à Chantilly, Bibl. du Château, 653 : Le Paradis de la reine Sibylle Aymon de Montfaucon à Paris, BnF, fr. 25421 : Debat du gris et du noir [Ⱥ ?] à Turin, BNU, L V 63 : Procez du banny à jamais du Jardin d’amours contre la volenté de sa dame et Pastourelle [Ⱥ ?] Colard Mansion à Collection particulière (ms. dit Boutourlin) : Dialogue des creatures à Paris, BnF, fr. 1837 : trad. de la Vita Adae (La Penitance Adam) Denis Foulechat à Paris, BnF, fr. 24287 : trad. Policraticus de Jean de Salisbury (Policratique) Eustache Deschamps à Paris, BnF, fr. 840 : recueil de poésies [Ⱥ ?] à Paris, BnF, fr. 20029 : Lay de fragilité humaine Évrart de Trémaugon à Londres, BL, Royal 19 C IV : Songe du Vergier
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Les manuscrits autographes en français au Moyen Âge
Gaston Phébus à Paris, BnF, fr. 619 : Livre de la chasse à Saint-Pétersbourg, Musée de l’Ermitage, Stieglitz, 14044 : Livre de la chasse Gautier Le Breton à Cambridge, Trinity College, 1447 : trad. de la Tractatus de arte et scientia geomantiae sive Geomantia de Guillaume de Moerbeke (Geomancie) Gauvain de Candie à Paris, BnF, fr. 12780 : Advisement de Memoire et Entendement et Exploration de Pitié à l’Acteur sus la mort du duc Philibert de Savoye VIIIe George Chastelain à Chantilly, Bibl. du Château, 498 : [George de Chasteaulens], Songe mis en livre [Ⱥ ?] Gilles Li Muisis à Collection particulière (ex-Ashburnham 20 et ex-Barrois 236) : recueil d’œuvres historiques et morales à Bruxelles, KBR, 13076 : recueil d’œuvres historiques et morales à Bruxelles, KBR, IV 119 : Poésies à Courtrai, SB, fonds Goethals, 52 : recueil d’œuvres historiques et morales Guillaume Fillastre à Bruxelles, KBR, 9028 : Histoire de la Toison d’or [Ⱥ ?] Guillaume de Machaut à Paris, BnF, fr. 1584 : recueil de certaines œuvres poétiques [Ⱥ ?] à Paris, BnF, fr. 1586 : recueil de certaines œuvres poétiques [Ⱥ ?] Jean Aubert à Bruxelles, KBR, IV 106 Trad. de la Vita Christi [Ⱥ ?] Jean d’Antioche à Chantilly, Bibl. du Château, 433 : trad. du De inventione de Cicéron (Rectorique de Marc Tulles Cyceron) Jean de Blosseville à Paris, BnF, nafr. 15771 : recueil contenant, entre autres, les poésies de Blosseville et son Debat du vieil et du jeune [Ⱥ ?]
Répertoires des manuscrits autographes
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Jean et Baudouin de Condé à Paris, Bibl. de l’Arsenal, 3524 : recueil de leurs dits [Ⱥ ?] Jean de Vignay à Londres, BL, Royal 19 D I : recueil de huit textes concernant la croisade, dont trois traductions de Jean de Vignay sans doute réalisées pour ce manuscrit (Merveilles de la terre d’outre mer ; Directoire à faire le passage de Terre Sainte et Histoires de saint Louis et de Philippe le Hardi [Ⱥ ?] à Paris, BnF, fr. 241 : trad. de la Legenda aurea [Ⱥ ?] Jean de Wavrin à Collection particulière (ex-Christie’s 25 juin 2009) : Chroniques et histoire de France, d’Angleterre et de Bourgogne [Ⱥ ?] à Bruxelles, KBR, 9629 : mise en prose de Gillion de Trazegnies [Ⱥ ?] à Bruxelles, KBR, 9631 : mise en prose de Gerard de Nevers [Ⱥ ?] à Bruxelles, KBR, 10238 : Histoire des Seigneurs de Gavre [Ⱥ ?] à Lille, BM, Godefroy 50 : mise en prose du Chastellain de Coucy à Lille, BM, Godefroy 50 : mise en prose de Gilles de Chin [Ⱥ ?] à Paris, BnF, fr. 11610 : Roman du Comte d’Artois [Ⱥ ?] à Paris, BnF, fr. 12566 : Le livre du roy Florimont [Ⱥ ?] à Paris, BnF, fr. 12572 : Le roman de Jean d’Avesnes [Ⱥ ?] Jean Froissart à Paris, BnF, fr. 830 : recueil de certaines œuvres poétiques à Paris, BnF, fr. 831 : recueil de certaines œuvres poétiques Jean Gerson à Bruxelles, KBR, 11133-35 : recueil (Livre des .x. commandemens ; Briesve maneire de confession pour josnes gens ; Le livre des diverses temptacions ; La declaracion generale qui est pechié mortel ou veniel) à Londres, BL, Add. 29279 : recueil (Examen de conscience ; Science de bien mourir ; ABC des simples gens) à Paris, BnF, fr. 1797, Traité contre le Roman de la Rose Jean Golein à La Haye, Musée M.-W., 78 D 41 : trad. du Rationale divinorum Officiorum de Guillaume Durand (Rational des divins offices) [Ⱥ ?] à Paris, BnF, fr. 437 : trad. du Rationale divinorum Officiorum de Guillaume Durand (Rational des divins offices) [Ⱥ ?] à Paris, BnF, fr. 931-32 : trad. du Rationale divinorum Officiorum de Guillaume Durand (Rational des divins offices) [Ⱥ ?]
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Les manuscrits autographes en français au Moyen Âge
Jean Lemaire de Belges à Berne, Burgerbibliothek, 241 : Illustrations de Gaule et Singularitez de Troie [Ⱥ ?] à La Haye, KB, 74 G 11 : Genealogie d’Anne de la Tour d’Auvergne [Ⱥ ?] à Paris, BnF, fr. 22326 : Des anciennes pompes funeralles [Ⱥ ?] à Paris, BnF, fr. 25295 : recueil de pièces de circonstances [Ⱥ ?] à Paris, BnF, nafr. 4061 : Livret sommaire [Ⱥ ?] à Saint-Pétersbourg, BNR, fr. F.V.XIV.8 : recueil d’épitres [Ⱥ ?] à Vienne, ÖNB, 3441 : Couronne margaritique [Ⱥ ?] Jean Mansel à Bruxelles, KBR, 9231-32 : La Fleur des histoires [Ⱥ ?] à Bruxelles, KBR, 10515 : La Fleur des histoires [Ⱥ ?] à Paris, Bibl. de l’Arsenal, 5087-88 : Histoires romaines [Ⱥ ?] à Paris, BnF, fr. 55-57 : La Fleur des histoires [Ⱥ ?] à Vienne, Schottenstiftbibliothek, HS 167-168 & ex-Sotheby’s 6 Juillet 2006 : La Fleur des histoires [Ⱥ ?] Jean Miélot à Collection particulière (ex-Paris, Collection du comte de Waziers) : Vie de saint Adrien [Ⱥ ?] à Bruxelles, KBR, 9048 : trad. du Cordiale de quatuor novissimis (Traittié des quatre dernieres choses advenir) [Ⱥ ?] à Bruxelles, KBR, 9278-80 : trad. des Orationes de vera nobilitate de Buonaccorso da Pistoia (Debat d’honneur), trad. du De praecedentia Alexandri, Hannibalis et Scipionis de Jean Aurispa (Debat de la vraie noblesse) et Miracles de saint Thomas l’apôtre [Ⱥ ?] à Bruxelles, KBR, 10977-79 : trad. des Orationes de vera nobilitate de Buonaccorso da Pistoia (Debat d’honneur) et trad. du De praecedentia Alexandri, Hannibalis et Scipionis de Jean Aurispa (Debat de la vraie noblesse) à Paris, BnF, fr. 9087 : recueil de récits de voyage traduits, remaniés ou simplement copiés par Miélot (Advis et advertissement de la Bertrandon de la Broquiere ; Voyage de Bertrandron de la Broquiere ; Description de la terre sainte et Advis directif pour faire le passage d’oultremer) à Vienne, ÖNB, SN 2731 : Genealogie, vie, miracles, et merites de saint Fursy Jean Molinet à La Haye, KB, 128 C 5 : Roman de la Rose moralisé [Ⱥ ?] à Paris, BnF, fr. 24035 : Chroniques [Ⱥ ?]
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Jean Wauquelin à Bruxelles, KBR, 9043 : trad. du De regimine principum (Le Livre du gouvernement des princes) [Ⱥ ?] à Bruxelles, KBR, 10213-14 : trad. des Annales historiae illustrium principum Hannoniae de Jacques de Guise (Chroniques de Hainaut) [Ⱥ ?] Louis de Beauvau à Paris, BnF, fr. 1974 : Pas de la bergère [Ⱥ ?] à Paris, BnF, fr. 25527 : trad. du Filostrato de Boccace (Roman de Troyle) [Ⱥ ?] Martin Le Franc à Bruxelles, KBR, 9466 : Champion des dames à Paris, BnF, fr. 12476 : Champion des dames et Complainte du Livre du Champion des Dames Olivier de La Marche à Bruxelles, KBR, 10961-70 : manuscrit-recueil qui contient, entre autres, le Triomphe des dames [Ⱥ ?] à Paris, BnF, fr. 2868 : Mémoires [Ⱥ ?] Oton de Grandson à Philadelphia, Univ. of Pennsylvania, Charles Paterson Van Pelt Library, fr. 15 : recueil qui contient, entre autres, certaines pièces à forme fixe de l’auteur [Ⱥ ?] Pierre Salmon à Genève, BPU, fr. 165 : Dialogues de Salmon et Charles VI [Ⱥ ?] à Paris, BnF, fr. 23279 : Dialogues de Salmon et Charles VI [Ⱥ ?] Raoul de Presles à Londres, BL, Lansdowne 1175 : trad. de la Bible [Ⱥ ?] à Paris, BnF, fr. 22912-13 : trad. du De civitate Dei de saint Augustin (Cité de Dieu) [Ⱥ ?] Régneaume à Paris, BnF, fr. 4368 : Style du droit français de Jean Masuyer René d’Anjou à Paris, BnF, fr. 2695 : Traité de la forme et devis d’un tournoi [Ⱥ ?] à Vienne, ÖNB, 2597 : Livre du cuer d’amour espris [Ⱥ ?]
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Les manuscrits autographes en français au Moyen Âge
Richard Eudes à Paris, BnF, fr. 1313 : trad. du De Balneis Puteolanis de Pietro da Eboli [Ⱥ ?] Robert de Blois à Paris, Bibl. de l’Arsenal, 3516 : manuscrit-recueil qui contient, entre autres, les œuvres de l’auteur [Ⱥ ?] Simon de Courcy à Paris, BnF, fr. 926, ff. 1r-113v : trad. fr. du Stimulus divini amoris de Jean de Milan (L’Aiguillon d’amour divin) Vaillant à Paris, BnF, fr. 2230 : Poésies de Guillaume de Machaut, Alain Chartier et Vaillant [Ⱥ ?] Watriquet de Couvin à Bruxelles, KBR, 11225-27 : Dits à Paris, Bibl. de l’Arsenal, 3525 : Dits à Paris, BnF, fr. 2183 : Dits à Paris, BnF, fr. 14968 : Dits
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MANUFACTURE AUTOGRAPHE Anonyme à Bruxelles, KBR, 9264 : trad. de l’Historia destructionis Troiae de Guido delle Colonne (Histoire de Troie) à Paris, BnF, fr. 12539 : Mystère de saint Sébastien à Turin, BNU, L III 17 : trad. de l’Inferno de Dante Alighieri [Ⱥ ?] André de La Vigne à Paris, BnF, fr. 1687 : La Ressource de Chrestienté Antoine de La Sale à Bruxelles, KBR, 10748 : Le Reconfort de Madame de Fresnes [Ⱥ ?] à Bruxelles, KBR, 10959 : La Sale [Ⱥ ?] à Paris, BnF, fr. 5867 : Traité des tournois et Journée d’onneur [Ⱥ ?] à Paris, BnF, nafr. 10057 : recueil Saintré (dédicace ; Jehan de Saintré ; Floridan et Elvide de Rasse de Brunhamel ; Adicion extraite des Chroniques de Flandre) Charles d’Orléans et alii à Paris, BnF, fr. 25458 : recueil de pièces à forme fixe de l’auteur et d’autres rimeurs réguliers ou occasionnels de la cour de Blois Christine de Pizan à Collection particulière (ex-Phillipps 207) : Livre de la mutacion de Fortune à Boston, PL, fr. Med. 101 : Livre des trois Vertus à Bruxelles, KBR, 9393 : Livre de la cité des dames à Bruxelles, KBR, 10309 : Livre de l’advision Cristine à Bruxelles, KBR, 10983 : Livre du chemin de lonc estude à Chantilly, Bibl. du Château, 494 : Livre de la mutacion de Fortune à La Haye, KB, 78 D 42 : Livre de la mutacion de Fortune à Modène, Bibl. estense e univers., ơ.N.8.7 : Le livre des faiz et bonnes meurs du sage roy Charles V à Munich, BSB, Cod. gall. 11 : Livre de la mutacion de Fortune à Paris, Bibl. de l’Arsenal, 2681 : Livre du corps de policie à Paris, Bibl. de l’Arsenal, 2686 : Livre de la cité des dames à Paris, BnF, fr. 603 : Livre des fais d’armes et de chevalerie et Livre de la mutacion de Fortune à Paris, BnF, fr. 835-606-836-605-607 : recueil de certaines œuvres de l’auteur à Paris, BnF, fr. 1178 : Livre de la cité des dames à Paris, BnF, fr. 1179 : Livre de la cité des dames à Paris, BnF, fr. 1188 : Livre du chemin de lonc estude
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Les manuscrits autographes en français au Moyen Âge
à Paris, BnF, fr. 1197 : Livre du corps de policie à Paris, BnF, fr. 1643 : Livre du chemin de lonc estude à Paris, BnF, fr. 2184 : Livre de la pastoure à Paris, BnF, fr. 10153 : Le livre des faiz et bonnes meurs du sage roy Charles V à Paris, BnF, fr. 24293 : Livre de la cité des dames à Paris, BnF, nafr. 14852, ff. 2a-3d & Leyde, BRU, Ltk 1819 : recueil de certaines œuvres de l’auteur à Paris, BnF, nafr. 25636 : Le Livre des trois Vertus à Vatican (Cité du), BAV, reg. lat. 920 : Le livre des faiz et bonnes meurs du sage roy Charles .ve. roy d’ycellui nom Évrart de Conty à Venise, Bib. Marciana, fr. app. 23 : Eschés amoureux George Chastelain à Bruxelles, KBR, 15843 : Chronique (livre IV) Gilles Le Bouvier à Paris, BnF, fr. 2860 : Chroniques du roi Charles VII Guillaume d’Amiens à Vatican (Cité du), BAV, reg. lat. 1490 : Dit sur l’Amour, rondeaux et chansons [Ⱥ ?] Henri de Trévou et Raoulet d’Orléans à Paris, BnF, fr. 2813 : changements apportés aux Grandes Chroniques de France Hugues de Lannoy à Paris, BnF, fr. 1278 : Instruction d’un jeune prince [Ⱥ ?] Honoré Bovet à Paris, BnF, fr. 810 : Apparicion Maistre Jehan de Meun [Ⱥ ?] à Paris, BnF, fr. 811 : Apparicion Maistre Jehan de Meun [Ⱥ ?] Jacques d’Esch à Metz, BM, 831 : Chronique de Metz [Ⱥ ?] Jean Barthélémy à Paris, Bibl. de l’Arsenal, 2134 : Le livret de crainte amoureuse et de beatitude [Ⱥ ?] à Paris, Bibl. de l’Arsenal, 5102 : Livret de triple vacuité [Ⱥ ?]
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Jean de Montreuil à Paris, BnF, fr. 23281 : traité Contre les Anglais (1re étape) [Ⱥ ?] Jean de Vignay à Leyde, BRU, Voss. Gall. fol. 3A : trad. du Speculum historiale de Vincent de Beauvais (Miroir historial) [Ⱥ ?] Jean du Prier à Paris, BnF, fr. 1042 : Mystere du roy Advenir à Paris, BnF, fr. 1670 : Debat des sept serviteurs Jean Lebègue à Vatican (Cité du), BAV, reg. lat. 722 : trad. des Commentarii de bello Punico primo de Leonardo Bruni (De la guerre punique) Jean Maillart, Philippe de Vitry et Gervais du Bus à Paris, BnF, fr. 146 : Roman de Fauvel révisé Jean Miélot à Bruxelles, KBR, 11129 : trad. du Cordiale de quatuor novissimis (Traittié des quatre dernieres choses advenir) [Ⱥ ?] à Paris, BnF, fr. 6449 : Vie de sainte Catherine [Ⱥ ?] Jean Wauquelin à Bruxelles, KBR, 9242-43-44 : trad. des Annales historiae illustrium principum Hannoniae de Jacques de Guise (Chroniques de Hainaut) [Ⱥ ?] à Mons, Bibl. de la ville, 122/290 : trad. des Annales historiae illustrium principum Hannoniae de Jacques de Guise (Chroniques de Hainaut) [Ⱥ ?] à Paris, BnF, fr. 1419 : Histoire d’Alexandre [Ⱥ ?] à Paris, BnF, fr. 9342 : Histoire d’Alexandre [Ⱥ ?] Juvénal des Ursins à Paris, BnF, fr. 2701 : recueil des traités de l’auteur [Ⱥ ?] Laurent de Premierfait à Bruxelles, KBR, IV 920 : Trad. du De casibus virorum illustrium de Boccace (Des cas des nobles hommes et femmes) à Genève, BPU, fr. 190 : trad. du De casibus virorum illustrium de Boccace (Des cas des nobles hommes et femmes [2e version]) à Paris, Bibl. de l’Arsenal, 5193 : trad. du De casibus virorum illustrium de Boccace (Des cas des nobles hommes et femmes [2e version])
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Les manuscrits autographes en français au Moyen Âge
à Paris, BnF, lat. 7789 : trad. du De Senectute de Cicéron (Livre de Vieillesse) à Vatican (Cité du), BAV, pal. lat. 1989 : trad. du Decameron de Boccace à Vienne, ÖNB, SN 12766 & Pavie, Museo civico, sans cote : trad. du De casibus virorum illustrium de Boccace (Des cas des nobles hommes et femmes [2e version]) [Ⱥ ?] Martial d’Auvergne à Paris, BnF, fr. 5054 : Vigile de la mort de Charles VII [Ⱥ ?] Nicole Oresme à Avranches, BM, 223 : trad. des Politica et Oeconomica d’Aristote (Politiques et Economiques) [Ⱥ ?] Philippe de Mézières à Paris, Bibl. de l’Arsenal, 408 : La preparation en Dieu de la mort d’un povre et viel pelerin selonc son desir et povre devocion à Paris, Bibl. de l’Arsenal, 2682-83 : Songe du vieil pelerin à Paris, BnF, fr. 1175 : Livre de la vertu du sacrement de mariage à Londres, BL, Royal 20 B VI : Epistre au roi Richart [II] Philippe de Vigneulles à Kansas City, J. E. and E. J. Ferrell Collection (actuellement en dépôt au Corpus Christi College de Cambridge) : mise en prose de la Geste des Loherains à Metz, BM, 839 [détruit] : Cent nouvelles [Ⱥ ?] à Metz, BM, 1562 : Cent nouvelles Pierre Bersuire à Oxford, Bodl. Lib., Rawlinson C447 : trad. de l’Ab Urbe condita de Tite-Live (Le livre de Tytus Livius De Hystoire roumaine) [Ⱥ ?] Pierre Michault à Bruxelles, KBR, II 2575 : Doctrinal du temps present Raoul Lefèvre à Paris, Bibl. de l’Arsenal, 5067 : Histoire de Jason [Ⱥ ?]
Simon de Phares à Paris, BnF, fr. 1357 : Recueil des plus celebres astrologues
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MANUSCRIT AUTOGRAPHE Anonyme à Bruxelles, KBR, 10237 : Gilles de Chin
à Clermont-Ferrand, Archives du Puy-de-Dôme, F0129 : Mystère auvergnat de sainte Agathe à Londres, BL, Cotton, Cleopatra A VI : Croniques de London à Paris, AN, M877B15 : Miracles de saint Nicolas [Ⱥ ?] à Paris, BnF, fr. 12483 : recueil dit Rosarius [Ⱥ ?] à Valenciennes, BM, 521 : Sermon sur Jonas Angier (frère) à Paris, BnF, fr. 24766 : trad. des Dialogi de vita et miraculis patrum italicorum de saint Grégoire le Grand (Les Dialogues de saint Gregoire) et trad. de la Vie du même saint Baudouin Butor à Paris, BnF, fr. 1446 : Roman des fils du roi Constant Charles d’Orléans à Paris, BnF, fr. 9684, ff. 37v-41r : Poeme contre tout peché Christine de Pizan à Collection particulière (ex-Phillipps 128) : Livre de l’advision Cristine à Collection particulière (ex-Ashburnham-Barrois 203) : Sept psaumes allegorisés [Ⱥ ?] à Besançon, BM, 1423 : Livre du corps de policie à Bruxelles, KBR, 9508 : Livre de la mutacion de Fortune à Bruxelles, KBR, 10366 : Livre de paix à Bruxelles, KBR, 10476 : Livre des fais d’armes et de chevalerie à Bruxelles, KBR, 10982 : Livre du chemin de lonc estude à Bruxelles, KBR, 10987 : Sept psaumes allegorisés [Ⱥ ?] à Bruxelles, KBR, 11034 : Livre du debat de deux amans à Chantilly, Bibl. du Château, 294 : Livre du corps de policie à Chantilly, Bibl. du Château, 492-493 : recueil de certaines œuvres de l’auteur à Londres, BL, Harley 4431 : recueil de certaines œuvres de l’auteur à Paris, BnF, fr. 580 : Epistre à la reine à Paris, BnF, fr. 848 : L’epistre que Othea la deesse envoya à Hector de Troye à Paris, BnF, fr. 1176 : Livre de l’advision Cristine à Paris, BnF, fr. 1740 : Livre du debat de deux amans à Paris, BnF, fr. 5025 : Le livre des faiz et bonnes meurs du sage roy Charles V
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Les manuscrits autographes en français au Moyen Âge
à Paris, BnF, fr. 12779 : recueil de certaines œuvres de l’auteur à Paris, BnF, fr. 24786 : Epistre de la prison de vie humaine à Paris, BnF, fr. 24864, ff. 14r-18r : Lamentacion sur les maux de la France à Paris, BnF, fr. 24864, ff. 176-178bis : Proverbes moraux à Paris, BnF, nafr. 4792 : Les sept psaumes allegorisés [Ⱥ ?] à Vatican (Cité du), BAV, reg. lat. 1238 : La descripcion et diffinicion de la prodommie de l’omme Clément de Fauquembergue à Paris, BnF, lat. 5703 : Journal David Aubert à Collection particulière (ex-Chatsworth, Duke of Devonshire, 7535) : Gilles de Trazegnies (version dédiée à Louis de Bruges) [Ⱥ ?] à Bruxelles, KBR, 6-7-8-9 : Histoire de Charles Martel [Ⱥ ?] à Bruxelles, KBR, 9066-67-68 : Chroniques et Conquestes de Charlemagne [Ⱥ ?] à Dülmen, Collection du duc de Croÿ, 50 : Gilles de Trazegnies (version dédiée à Antoine de Bourgogne) [Ⱥ ?] à Los Angeles, J. Paul Getty Museum, 30 : trad. de la Visio Tundali (Vision de Tondale) [Ⱥ ?] à Los Angeles, J. Paul Getty Museum, 31 : trad. du De spiritu Guidonis (Vision de l’âme de Guy de Thurno) [Ⱥ ?] à Paris, Bibl. de l’Arsenal, 5072-75 : Renaut de Montauban [Ⱥ ?] à Paris, Bibl. de l’Arsenal, 3483-94 : Perceforest [Ⱥ ?] à Paris, Bibl. de l’Arsenal, 5089-90 : Histoire abregée des Empereurs [Chronique dite de Baudouin d’Avesnes] [Ⱥ ?] à Paris, BnF, fr. 12574 : remaniement de l’Histoire d’Olivier de Castille de Philippe Camus [Ⱥ ?] Druet Vignon à Paris, Bibl. de l’Arsenal, 3144 : Jourdain de Blaye en alexandrins à Tournai, Bibl. de la ville, 102 [détruit] : Jourdain de Blaye en alexandrins [Ⱥ ?] Évrart de Conty à Paris, BnF, fr. 24281-82 : trad. de la traduction latine des Problemata d’Aristote par Barthélemy de Messine et de l’Expositio Problematum Aristotelis de Pietro d’Abano (Livre des Problemes de Aristote) Gauvain de Candie à Bruxelles, KBR, 10984-85 : Advisement de Memoire et Entendement et Exploration
de Pitié à l’Acteur sus la mort du duc Philibert de Savoye VIIIe
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Gauvain Quieret à Paris, Bibl. de l’Arsenal, 4655 : Trialogue [Ⱥ ?] Georges de Rain, dit D’Esclavonie à Aberdeen, UL, 0.4.43 : Chasteau de virginité Giovanni Cossa à Collection particulière (ex-Phillipps 216) : trad. du De temporibus de Matteo Palmieri [Ⱥ ?] Gontier Col à Berkeley, UCB, The Bancroft Library, 109 : Epistres sur le Roman de la Rose Guillaume de La Pierre à Bruxelles, KBR, 9246 : adaptation de l’Estoire del Saint Graal à Paris, BnF, fr. 91 : adaptation de Merlin Guillaume de Saint-Lô à Paris, BnF, lat. 14921, ff. 180-255 : Sermons Guillaume Rippe à Paris, BnF, nafr. 4804 : trad. des Comoedia de Térence [Ⱥ ?] Guillebert de Mets à Bruxelles, KBR, 9559-64 : Descripcion de la ville de Paris Henri de Trévou à Bruxelles, KBR, 9507 : trad. du Bonum universale de apibus de Thomas de Cantimpré (Bien universel des mousches à miel) [Ⱥ ?] Henri Le Boulangier à Paris, BnF, lat. 14921, ff. 100r-103v : sermon sur Refloruit caro mea Jean Aubrion à Vienne, ÖNB, 3378 : Journal Jean Baudouin de Rosières-aux-Salines à Cambridge, St John’s College Library, T. 14 : Instruction de vie mortelle
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Les manuscrits autographes en français au Moyen Âge
Jean Courtecuisse à Paris, BnF, lat. 3546 : Sermons Jean de Haynin à Bruxelles, KBR, II 2545 : Mémoires Jean de Montreuil à Bruxelles, KBR, 10306-07 : traité À toute chevalerie Jean de Roye à Paris, BnF, fr. 5062 : Journal (Chronique scandaleuse) [Ⱥ ?] Jean de Stavelot à Bruxelles, KBR, 10457-62 : copie et continuation du Miroir des histoires de Jean d’Outremeuse Jean Duchesne à Collection privée (ex-Beriah Botfield) : trad. du De bello gallico de César (Les Commentaires de Cesar), suivie de La Chronique abregee des empereurs depuis la mort de César jusqu’à l’an 1479 [Ⱥ] à Copenhague, KB, Thott 544 : trad. du De bello gallico de César (Les Commentaires de Cesar) [Ⱥ ?] à Londres, BL, Royal 16 G VIII : trad. du De bello gallico de César (Les Commentaires de Cesar) [Ⱥ ?] Jean Gerson à Paris, BnF, fr. 13258, recueil : Le livre des dix commandemens ; Briefve maniere de confession pour jones gens ; Prière du prône Jean Lamelin à Paris, Bibl. Mazarine, 3880 : abrégé de la trad. du De casibus de Boccace par Laurent de Premierfait (Des fortunes des nobles hommes et femmes) Jean Lebègue à Oxford, Bodl. Lib., D’Orville 141 : Histoires que l’on peut raisonnablement faire sur
les livres de Salluste Jean Lemaire de Belges à Paris, BnF, Dupuy 503 : Chronique de 1507
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Jean Malkaraume à Paris, BnF, fr. 903 : trad. de la Bible [Ⱥ ?] Jean Miélot à Aylesbury, Waddesdon Manor, 8 : remaniement de l’Epistre Othea de Christine de Pizan et Sept sacrements à Bruxelles, KBR, 3827-28 : recueil de textes ascétiques traduits par Jean Miélot (Heures de la Passion ; Revelation du nombre des plaies de Nostre Seigneur ; Quinze oraisons aux cinq plaies du Christ ; Oraison au Christ, Opinion des .vj. maistres qui parlerent jadis de tribulation ; Consolation des desolez) à Bruxelles, KBR, 9092 : trad. d’un traité latin non identifié (Traité sur l’oroison dominicale) [Ⱥ ?] à Bruxelles, KBR, 9095 : recueil de récits de voyage traduits, remaniés ou simplement copiés par Miélot (Description de la terre sainte ; Advis directif pour faire le passage d’oultremer ; Advis et advertissement de la Bertrandon de la Broquiere ; Voyage de Bertrandron de la Broquiere ; Advis de Jean de Rolzeo) à Bruxelles, KBR, 9249-50 : trad. du Speculum humanae salvationis (Miroir de la Salvacion humaine) à Bruxelles, KBR, 9270 : trad. d’un traité latin non identifié (Traité de la salutation angelique) à Bruxelles, KBR, 9392 : remaniement de l’Epistre Othea de Christine de Pizan à Bruxelles, KBR, 9945-46-47-48 : Martyrologe romain I, II et IV [Ⱥ ?] à Bruxelles, KBR, 10958 : Vie et miracles de saint Josse [Ⱥ ?] à Bruxelles, KBR, 11035-37, ff. 1-5, 68-92 et 99-144 : prières en français et mise en prose des Vigiles des morts de Pierre de Nesson à Bruxelles, KBR, 11123 : trad. du Speculum aureum peccatricis animae (Miroir de l’ame pecheresse) [Ⱥ ?] à Bruxelles, KBR, II 239 : Brieve compilacion des histoires à Copenhague, KB, Thott 1090 : recueil contenant : la trad. des Orationes de vera nobilitate de Buonaccorso da Pistoia (Debat d’honneur), la trad. du De praecedentia Alexandri, Hannibalis et Scipionis de Jean Aurispa (Debat de la vraie noblesse), la trad. de l’Epistola ad Quintum fratrem (Epistre à Quintus) et un léger remaniement des Echecs amoureux d’Évrart de Conty à La Haye, KB, 76 E 9 : trad. du Speculum aureum peccatricis animae (Miroir de l’ame pecheresse) à La Haye, KB, 76 F 2 : prières en français à Paris, BnF, fr. 6275 : trad. du Speculum humanae salvationis (Miroir de la salvation humaine) [Ⱥ ?] à Paris, BnF, fr. 9198 : Vie et miracles de Nostre Dame (Genealogie de Nostre Dame, mere de Dieu ; Prologue de saint Jherome sur la vie de la tresbieneuree vierge Marie ; Petit
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prologue sur l’assumption de la vierge Marie ; Traictié sur l’assumption Nostre Dame ; mise en prose des Miracles de Gautier de Coincy) [Ⱥ ?] à Paris, BnF, fr. 12441 : recueil contenant : le remaniement de la trad. en ancien français des Moralium dogma philosophorum (Moralités des philosophes), l’adaptation en fr. du Libellus de meditatione Passionis Christi per septem diei horas (Tresdevotes contemplations sur les .viij. heures de la Passion), les Proverbes, la trad. du Tractatus de conscientia et ratione de Matthieu de Cracovie (Traité de la science de bien mourir), la Briefve doctrine donnee par saint Bernard et l’Oroison que fist saint Thomas d’Aquin en parlant à Nostre Seigneur [Ⱥ ?] à Paris, BnF, fr. 17001 : recueil contenant : la trad. de l’Epistola ad Quintum fratrem (Epistre à Quintus), la trad. des chapitres 2 et 3 du livre XIV des Genealogiae deorum gentilium de Boccace (Invectives contre raillars), la Brieve compilacion des histoires, les Genealogies et les Sept sacrements Jean Pannier à Vatican, BAV, reg. lat. 1323 : manuscrit-recueil dont les œuvres anonymes auraient peut-être été rédigées par le copiste du codex (Nouvelet, Grandeur de Paris et Epistre des Rommains) [Ⱥ ?] Jean Wauquelin à Vienne, ÖNB, 2549 : Girart de Roussillon [Ⱥ ?] Matthieu Paris à Dublin, Trinity College, E.1.40 : Vie de saint Auban [Ⱥ ?] Nicolas Chuquet à Paris, BnF, fr. 1346 : Triparty en la science des nombres à Paris, BnF, nafr. 1052 : Geometrie Nicole Saoul à Paris, BnF, fr. 1317 : trad. de la traduction latine par Leo Tuscus de l’Achmetis oneirocriton (Exposition et signification des songes) [Ⱥ ?] Philippe de Vigneulles à Metz, BM, 834-838 [détruit] : Chronique [Ⱥ ?]
à Metz, BM, 847 [détruit] : mise en prose de la Geste des Loherains Philippe Oger à Paris, BnF, fr. 14820 : Livre des venims [Ⱥ ?]
Répertoires des manuscrits autographes
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Pierre Cochon à Paris, BnF, fr. 5391 : Chronique normande [Ⱥ ?] Pierre d’Ailly à Lille, ADN, 3 G 335/7526 : Épître au duc de Bourgogne Pierre Le Prêtre à Abbeville, BM, 94 : Chronique Pierre Pievidic à Dijon, BM, 449 : Aucunes escriptures sur Alkabice, trad. du Commentum super textu Alchabitii de Jean de Saxe [Ⱥ ?] Pierre Salmon à Paris, BnF, fr. 5032 : Dialogues de Salmon et Charles VI [Ⱥ ?] Raoul Tainguy à Paris, BnF, fr. 6474-75 : aménagement des Chroniques de Froissart Regnaut Le Queux à Paris, BnF, fr. 450 : Barastre infernal à Paris, BnF, lat. 7331 : Vers d’Albumazar Robert du Herlin à Paris, Bibl. de l’Arsenal, 3658 : L’acort des mesdisans et bien disans à Paris, BnF, fr. 1995 : trad. de la Concertatio leporarii et falconis de Petrus ou Matheolus de Corvolio (Débat du Faucon et du Lévrier) à Paris, BnF, fr. 2000 : Compte des .lxiiij. poins de l’escequier double à Paris, BnF, fr. 2080 : trad. de l’Influencia celi (Influences celestes) à Paris, BnF, fr. 2252 : Pommier de doulceur à Paris, BnF, Rothschild, 2746: Regimen de l’âme Robert du Val à Paris, BnF, fr. 2424 : trad. des Etymologiae d’Isidore de Séville (Synonimes d’Ysidore) Thomas de Maubeuge à Paris, BnF, fr. 10132 : interpolation et réarrangement des Grandes Chroniques de France [Ⱥ ?]
Pour aller plus loin Une sélection d’articles de Gilbert Ouy
Gilbert Ouy Directeur de recherche émérite au CNRS
Manuscrits autographes en France au temps des premiers humanistes*
Les premiers manuscrits autographes se perdent dans la nuit des temps ; pour nous limiter à la France, il en est qui remontent à la fin de l’Antiquité. On en trouve de fort intéressants pour le XIIIe siècle, comme par exemple ceux de Godefroid de Saint-Victor, grâce auxquels, en étudiant les multiples additions et ratures, on peut suivre l’évolution de la pensée de l’auteur1. Cependant – comme un peu plus tôt en Italie, et pour les mêmes raisons – non seulement le phénomène va s’amplifier, mais, comme nous le verrons, il va véritablement changer de nature avec la naissance et le développement de l’Humanisme. C’est aussi avec l’Humanisme que, parallèlement, va commencer à se manifester l’intérêt pour les autographes. En effet, jusque vers la fin du XIVe siècle, on n’attachait de valeur aux autographes que s’ils étaient de la main d’un saint : des fragments de manuscrits griffonnés dans la célèbre littera inintelligibilis de saint Thomas d’Aquin ont été retrouvés dans des reliquaires. Il n’était d’ailleurs pas nécessaire d’attendre la canonisation du personnage ; il suffisait qu’on le crût mort en odeur de sainteté : ainsi, la surprenante découverte, parmi les nombreux textes copiés en Angleterre pour Charles d’Orléans, d’un poème latin composé longtemps auparavant par Gerson adolescent – texte transcrit, de toute évidence, à partir d’un brouillon peu lisible couvert d’ajouts et de ratures – ne peut trouver d’autre explication que l’envoi par Jean le Célestin, frère du chancelier, d’une relique du saint homme réclamée par le prince captif2. *
Ce texte reprend l’essentiel de ce qui me semble encore valable dans divers articles antérieurs aujourd’hui plus ou moins dépassés, en particulier G. OUY, « Autographes d’auteurs français des XIVe et XVe siècles », dans Studia Ŭròdloznawcze-Commentationes, 28 (1983), pp. 69-103 ; G. OUY, « Autographes calligraphiés et scriptoria d’humanistes en France vers 1400 », dans Bulletin philologique et historique (jusqu’à 1610) du Comité des travaux historiques et scientifiques (année 1963). Actes du 88e Congrès national des Sociétés savantes tenu à Clermont-Ferrand, 1966, pp. 891-898 ; G. OUY, « Manuscrits autographes d’humanistes en latin et en français », dans P. CHIESA et L. PINELLI (éd.), Gli autografi medievali. Problemi paleografici e filologici. Atti del convegno di studio della Fondazione Ezio Franceschini. Erice, 25 settembre-2 ottobre 1990, Spoleto, Centro italiano di studi sull’alto medioevo, 1994 (Quaderni di cultura mediolatina, 5), pp. 269-305.
1
G. OUY, « Manuscrits entièrement ou partiellement autographes de Godefroid de Saint-Victor », dans Scriptorium, 36 (1982), pp. 29-42.
2
G. OUY, « Gerson émule de Pétrarque : le Pastorium carmen, poème de jeunesse de Gerson et la renaissance de l’églogue en France à la fin du XIVe siècle », dans Romania, 88 (1967), pp. 175-231 ; ID., La librairie des frères captifs, 2007.
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Les manuscrits autographes en français au Moyen Âge
La quête des autographes par les humanistes s’exerça, dans les premiers temps, avec un certain manque de discernement. Paul Lehmann1 cite divers exemples de manuscrits du haut Moyen Âge qui furent considérés, au XVe siècle, comme écrits de la main de Térence, de Virgile, de saint Jérôme, de saint Augustin ou de Lactance. Encore que ses identifications fussent parfois sujettes à caution, le Florentin Ambrogio Traversari (1386-1439) semble avoir été le premier à introduire dans la recherche des autographes un peu d’esprit critique. En France, son contemporain Simon de Plumetot (1371-1443), personnage bien injustement oublié, fut un véritable collectionneur d’autographes. Dans sa riche bibliothèque, dont j’ai eu la chance de retrouver quelque soixante-quinze volumes2, figuraient des manuscrits, parfois même des brouillons écrits de la main d’auteurs tels qu’Évrart de Conty, Nicolas de Clamanges ou Jean Gerson ; nous examinerons plus loin, certains d’entre eux. La façon dont il se les était procurés n’est sans doute pas irréprochable, mais, s’il ne s’en était pas emparé, ces précieux documents ne seraient jamais parvenus jusqu’à nous. Quoi qu’il en soit, plus qu’un collectionneur, Simon était d’abord un philologue, bien conscient de l’importance des autographes pour l’établissement de textes corrects. Ainsi, aidé d’un ami, il se livra avec grand soin à la collation de sa copie de la traduction française de la Politique d’Aristote par Nicole Oresme sur un manuscrit – aujourd’hui perdu – écrit de la main même du traducteur : Collatio huius libri Politicorum fit cum originali translatione in gallico per excellentissimum sacre theologie doctorem Nicolaum Oresme facta et manu eius scripta3. Il n’était pas seul à travailler ainsi : je connais plusieurs manuscrits d’œuvres de Gerson faisant mention, au colophon ou dans des notes marginales, d’autographes des mêmes textes (de manu domini cancellarii, manu propria factoris, etc.)4, ce qui montre, soit dit en passant, que certains bibliothécaires du XVe siècle savaient fort bien reconnaître les mains. En 1488, dans son édition – qui, aujourd’hui encore, demeure la plus fiable – des oeuvres de Gerson, Geiler de Kaysersberg faisait suivre la Josephina d’un résumé du poème où il signalait : Annotata fuere verba sequuntur in extremo margine eius exemplaris unde hec correximus et quedam : « manu ipsius christianissimi viri Johannis de Gerson correctum, MCCCCXVIII, Julii XVIII, in commemoratione sancte Anne a Rathenberg, quando compilabatur De consolatione theologie »5. Comme, hélas, bien d’autres manuscrits utilisés par Geiler, celui-ci n’a jamais été retrouvé. 1
P. LEHMANN, « Autographe und Originale Namhafter Lateinischer Schriftsteller des Mittelalters », dans Zeitschrift des Deutschen Vereins für Buchwesen und Schrifttum, 3 (1920), pp. 6-16.
2
G. OUY, « Simon de Plumetot (1371-1443) et sa bibliothèque », 1979.
3
Paris, BnF, fr. 24279, fol. 279r.
4
Cf. à ce sujet D. CALVOT et G. OUY, L’œuvre de Gerson à Saint-Victor de Paris. Catalogue des manuscrits, Paris, CNRS, 1990, pp. 17-18.
5
Cette mention m’avait été signalée par mon ami G. M. ROCCATI à l’époque où il travaillait à son excellente édition critique de la Josephina., aujourd’hui disponible en CD-Rom (Paris, Lamop, 2001).
Trois articles de Gilbert Ouy
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Si l’Humanisme ne peut se définir uniquement par la philologie, celle-ci n’en est pas moins l’une des composantes majeures. Recherchant des modèles de beau style dans les œuvres des auteurs de l’Antiquité, les humanistes – du moins certains d’entre eux – se mettent tout naturellement en quête des meilleurs manuscrits et se livrent à de minutieuses collations afin d’établir des textes aussi complets et corrects que possible. Ils tiennent à s’acquitter personnellement de ces tâches fort délicates. Ils ne mettent pas moins de soin à transcrire leurs propres œuvres. C’est en Italie que commence à se manifester le phénomène de la calligraphie d’auteur. Dès le milieu du Trecento, Pétrarque et Boccace sont de diligents et habiles calligraphes. Disciple et ami de Pétrarque, le chancelier de Florence Coluccio Salutati copie avec talent bon nombre de manuscrits de ses oeuvres et c’est lui, semble-t-il, qui conseille au jeune Poggio Bracciolini, qu’il emploie comme copiste dans les dernières années de sa vie, de prendre pour modèle la minuscule claire et lisible des manuscrits de l’époque carolingienne, donnant ainsi naissance vers 1400 à l’écriture humanistique1. Celle-ci est appelée à un durable succès, puisqu’elle se perpétuera sans grands changements jusqu’à notre époque à travers les caractères d’imprimerie. Cette pratique de la calligraphie chez les auteurs s’explique en bonne partie par la méfiance qu’ils éprouvent à l’égard des copistes de métier. Les doléances au sujet de l’ignorance, de la sottise et de l’étourderie des scriptores sont devenues, depuis Pétrarque, un véritable lieu commun2. En France, les mêmes causes vont produire les mêmes effets. Évoquant avec nostalgie, dans sa célèbre Description de la ville de Paris3, la capitale du royaume telle qu’il l’a connue dans sa jeunesse, Guillebert de Mets affirme que, vers 1400, Paris aurait compté plus de soixante mil escripvains. Certes, l’estimation est grossièrement exagérée, mais il n’en est pas moins certain que les copistes étaient alors nombreux en France, tant à Paris que dans bien d’autres villes. Mais la qualité ne répondait pas à la quantité, comme en témoignent les récriminations formulées à ce sujet par divers grands lettrés. C’est ainsi que, dans son traité De laude scriptorum4, où il exhorte les célestins et les chartreux à s’adonner à la copie des bons livres – c’est-à-dire, notamment, de ses propres ouvrages – Gerson, reprenant une formule de Pétrarque, déclare que bien des 1
B. L. ULLMAN, The Origin and Development of Humanistic Script, Rome, Storia e letteratura, 1960.
2
À ce sujet, cf. notamment S. RIZZO, Il lessico filologico degli umanisti, Rome, Edizioni di Storia e Letteratura, 1984 (Sussidi eruditi, 26), pp. 175, 226, 341.
3
A. LE ROUX DE LINCY et L. M. TISSERAND (éd.), Paris et ses historiens, 1867, pp. 117-130.
4
P. GLORIEUX (éd.), Jean Gerson, Œuvres complètes, 1961-1973, t. IX, n° 454, pp. 423-434. Le meilleur texte de cette œuvre figure dans le ms. Tours, BM, 379, copié sous la direction de Gérard Machet et Thomas de Gerson, qui a pratiquement valeur d’original.
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Les manuscrits autographes en français au Moyen Âge
copistes ne sont, pour ainsi dire, que des dessinateurs, sachant tracer plus ou moins habilement des suites de lettres, mais ne comprenant absolument rien au sens du texte : nullum penitus habentes intellectum eorum que transcribunt, quos quasi pictores appellamus1. Lié d’amitié depuis l’adolescence avec Gerson, dont il avait été le condisciple au Collège de Navarre, le plus grand humaniste français de la première génération, Nicolas de Clamanges, dans une lettre adressée à son ami Gontier Col2, se plaint lui aussi de la pénurie de copistes « intelligents » – au sens étymologique du terme – c’est-à-dire suffisamment cultivés pour comprendre ce qu’ils transcrivent. Des artisans ignorants, capables tout au plus de copier des romans de chevalerie, ne sauraient reproduire de façon satisfaisante des textes rédigés en un latin élégant, dont les phrases longues et complexes deviennent inintelligibles si la ponctuation n’est pas scrupuleusement respectée. Ce manque de copistes de qualité s’explique, à son avis, par l’abandon où sont depuis trop longtemps tombées les belles-lettres (eloquentia) : la tradition de la copie correcte s’est perdue en même temps que disparaissait l’art de bien rédiger (dictatus). Jadis, les copistes qui pratiquaient l’ancienne manière d’écrire (antiquarii) formaient parfaitement leurs lettres, respectaient la ponctuation, n’oubliaient pas les accents3 ; mais ils ont été remplacés par des gens qui ne savent plus écrire qu’en cursive (cursorii) et qui, comme leur nom l’indique, font courir leur plume à toute vitesse sans se préoccuper le moins du monde des signes qui devraient marquer la séparation des divers membres de phrases ; un texte ainsi copié n’est plus qu’un informe chaos. Pour Clamanges, l’âge d’or de la bonne latinité, mais aussi des beaux livres, c’est l’époque d’Yves de Chartres, d’Hildebert de Lavardin, de saint Bernard4. Nous savons que c’est dans le courant du XIVe siècle qu’a commencé l’invasion du domaine livresque par la cursive ; notre humaniste n’assigne, quant à lui, aucune date – ni d’ailleurs aucune cause bien précise – à cette décadence qu’il déplore, se traduisant par l’abandon simultané du beau style et de la belle écriture. Quoi qu’il en soit, puisqu’il se glorifie d’avoir fait renaître en France 1
Ms. cité, fol. 161r.
2
On trouvera l’édition critique de ce texte important (lettre Vetus inter à Gontier Col) en appendice à l’ouvrage de D. CECCHETTI, L’evoluzione del latino umanistico in Francia, 1986, pp. 137-139, précédée d’une intéressante introduction (pp. 129-136). Le passage essentiel en est reproduit ci-dessous, p. Erreur ! Source du renvoi introuvable.20.
3
Certes, Clamanges a parfois fait usage dans ses manuscrits philologiques de l’accent diacritique, qu’employaient aussi à la même époque certains humanistes italiens. Mais ici, il ne veut sans doute parler que du signe, ressemblant à notre accent aigu, qui servait, en France à distinguer le i des autres jambages. C’est, semble-t-il, sous l’influence des Allemands que le i accentué a été remplacé dans la typographie par le i pointé, depuis longtemps en usage dans les pays germaniques.
4
Nicolas de CLAMANGES, Épître Quod in superiori, éd. critique par D. CECCHETTI dans l’appendice I de son ouvrage Petrarca, Pietramala e Clamanges, 1982, p. 169 : « Diebus autem Bernardi nostri cepit in Galliis simul cum fervore religionis stilus coli et resurgere… ».
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l’eloquentia depuis longtemps ensevelie1, sans doute se sent-il également investi de la responsabilité de ressusciter l’art calligraphique de jadis. Dans un premier temps, il imite servilement la préhumanistique florentine ; mais il doit ressentir cela comme une humiliation, lui qui proclame n’avoir aucune dette envers les Italiens ; il élimine donc de son écriture tout italianisme (Paris, BnF, lat. 15138) et décide de prendre pour modèle la minuscule aux proportions harmonieuses des manuscrits de son siècle de prédilection : diebus Bernardi nostri2. Ceci montre – soit dit en passant – le lien étroit qui unit l’histoire de l’écriture à l’histoire intellectuelle.
1
Ép. Cum omnibus à Gontier Col, ms. Montpellier, BU, H87, fol. 78r (cité par D. CECCHETTI, « Florere-Deflorescere in margine ad alcuni temi del primo Umanesimo francese », dans Mélanges à la mémoire de Franco Simone. Tome I. Moyen Âge et Renaissance, Genève, Droz, 1980, t. I, pp. 143-155, en part. p. 146) : Quamvis autem flores illi, qui annis felicioribus tam suaviter ibi redoluerunt suosque fructus pepererunt, iampridem inde evanuerint […] non proinde tamen aut in patria odio haberi aut patria ipsa pelli merui quod his ingenuissimis studiis tanta superioribus seculis celebritate veneratis operam aliquantulam impendi, atque ipsam eloquentiam diu sepultam in Galliis quodammodo renasci novisque iterum floribus, licet priscis longe imparibus, repullulare laboravi […].
2
G. OUY, « Nicolas de Clamanges (ca. 1360-1437). Philologue et calligraphe […] », 1988.
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Les manuscrits autographes en français au Moyen Âge
[Planche 1] Paris, BnF, lat. 15138, fol. 112r (De Senectute) © Paris, BnF
Il faut toutefois préciser que Clamanges réserve les écritures italianisantes, puis la minuscule romane à la transcription des textes d’auteurs antiques. De même, c’est exclusivement pour son travail philologique qu’il fait usage du e « cédillé », représentant la diphtongue ae, ou parfois de l’accent diacritique, préconisé par le Pseudo-Priscien. Lorsqu’il copie ses propres ouvrages, il se garde, certes, de recourir à la cursive, mais il adopte une écriture moins archaïsante, le plus souvent une minuscule gothique bien lisible et peu chargée d’abréviations [Planches 1 et 2], plus rarement une lettre de forme, à vrai dire assez médiocre.
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[Planche 2] Oxford, Bodl. Lib., Hatton 36, fol. 41r (Liber de filio prodigo) © Oxford, Bodl. Lib.
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Les manuscrits autographes en français au Moyen Âge
[Planche 3] Paris, BnF, lat. 3626, fol. 1r (Liber de filio prodigo) © Paris, BnF
La lettre où notre humaniste livre ses réflexions désabusées sur les copistes de son temps accompagne un recueil de ses propres traités dont il vient d’achever la transcription et qu’il communique aussitôt à son ami Gontier Col. Il souligne le soin extrême avec lequel il a établi cet exemplar, l’a relu et en a contrôlé la ponctuation : il importe, en effet, que le modèle soit exempt de toute erreur ; sinon le mal, ayant attaqué la racine, ne tarderait pas à gagner tous
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les rameaux1. Nous ne sommes pas surpris de rencontrer cette image du stemma, familière aux philologues, sous la plume d’un humaniste qui relevait avec tant de soin les variantes des discours de Cicéron. Donc – poursuit Clamanges – si Gontier trouve plaisir à la lecture de ces textes et désire en faire exécuter une copie (c’est, de toute évidence, ce qu’attend de lui son correspondant, qui compte sur ses amis pour contribuer à la diffusion de ses ouvrages), il ne devra à aucun prix confier le travail à un quelconque cursorius : il lui faudra se mettre en quête d’un copiste cultivé – à supposer qu’il en existe encore – sachant pratiquer l’ancienne manière d’écrire (doctus antiquarius)2. Sans compter les copies que Clamanges exécuta de textes de l’Antiquité latine (Cicéron, Macrobe) ou d’opuscules de son ami Gerson3, je ne connais, à ce jour, pas moins de six manuscrits entièrement ou partiellement autographes de ses ouvrages. Ils sont remarquables non seulement par l’élégance de la calligraphie, mais plus encore par l’extraordinaire souci de correction qui s’y manifeste. * *
*
L’exemple de Nicolas de Clamanges méritait de servir d’introduction à cette étude et de retenir assez longuement notre attention, car il met bien en lumière tout ce que l’identification des manuscrits autographes peut apporter à l’histoire intellectuelle. C’est un cas remarquable, mais il n’est pas unique : d’autres grands lettrés français de la même période nous ont laissé des témoignages analogues. Avant de les présenter, quelques remarques générales seront sans doute nécessaires : elles devront porter sur les aspects méthodologiques de la recherche des autographes, notamment en ce qui touche l’identification des mains, ainsi que sur certaines caractéristiques propres aux manuscrits français du Moyen Âge tardif. Pour commencer, il ne sera peut-être pas inutile de rappeler brièvement la triple nature du livre médiéval : c’est, bien sûr, en premier lieu, un texte ou un groupe de textes ; mais c’est aussi un objet archéologique ; c’est enfin – comme 1
Ép. Vetus inter (éd. D. CECCHETTI, L’evoluzione, 1986, pp. 137-139) : Maxima autem, ut nosti, cura elaborandum est ut prima alicuius operis exemplaria non corrupta aut viciosa aut erronea sint ; alioquin, si in ipso mox ortu fons viciatus est, quomodo inde profluentes rivuli a vicio esse poterunt alieni, presertim cum ex viciato stirpe non soleant incorrupta atque vicio carentia germinare, sed parva in radice vicia corruptionis se maximo in ramis incremento uberius pullulando diffundant ?
2
Ibidem, p. 138 : Siquid igitur in his libellis te delectaverit tibique placuerit, cuius apud te velis exemplum remanere, oro ne per cursorios istos, ut ita dicam brodiatores, id describi facias, sed per aliquem doctum – si quem talem inveneris – antiquarium, qui litteram soleat formatam tractim et studiosa attentione cum notis ac signis debitis scribere […].
3
G. OUY, « Quelques conseils de Gerson aux confesseurs […] », 1985.
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d’ailleurs tout objet archéologique – un élément d’un ensemble. Dans l’abstrait, et pour la commodité du raisonnement, ces trois aspects peuvent être distingués, mais dans la réalité, ils sont étroitement imbriqués et en constante interaction. Isolé, le manuscrit ne livre d’ordinaire que peu d’informations. L’étude de l’objet archéologique – comme souvent aussi celle du texte – ne peut être utilement entreprise que si l’on confronte le document aux autres éléments de l’ensemble auquel il appartenait à l’origine, ou tout au moins de ce qui en subsiste aujourd’hui. C’est alors seulement que les manuscrits se complètent et s’expliquent les uns les autres à la façon des pièces d’un puzzle : une foule de détails qui pouvaient paraître négligeables prennent soudain de l’intérêt et de l’importance. Un ensemble de manuscrits peut, en théorie, se présenter sous deux formes différentes : le fonds ou la production ; dans la pratique, les deux sont fréquemment superposables, tout au moins en partie. Un fonds de manuscrits, c’est l’ensemble des manuscrits rassemblés tout au long de son existence par un individu, une famille ou une collectivité. Une production manuscrite, c’est l’ensemble des manuscrits produits par un individu ou une collectivité (scriptorium, atelier). Le fonds, s’il a été préservé, doit être étudié comme tel ; s’il a été dispersé, il doit, dans la mesure du possible, être préalablement reconstitué, sinon matériellement – ce qui, sauf exceptions, n’est guère réalisable – du moins idéalement. On connaît quelques cas exceptionnellement favorables de fonds de collectivités – par exemple pour certaines bibliothèques capitulaires anglaises – qui se sont conservés à peu de chose près dans l’état où ils se trouvaient à la fin du Moyen Âge. Pour nous limiter à la France, j’ai longtemps cru que la grande abbaye parisienne de Saint-Victor offrait un cas privilégié, puisque environ 85% des livres décrits dans le catalogue du début du XVIe siècle, ceux qui étaient enchaînés dans la salle de lecture, ont pu être retrouvés. Hélas, même si l’on y ajoute quelque trois cents volumes, non répertoriés, que l’on conservait dans d’autres parties de l’abbaye, ce qui subsiste est très loin de représenter une aussi forte proportion du fonds médiéval. J’ai fini par m’en apercevoir – mieux vaut tard que jamais – à la faveur d’une opération à laquelle, logiquement, j’aurais dû procéder au tout début de l’entreprise : en effet, en passant systématiquement sous les ultra-violets les anciennes reliures (quand elles n’avaient pas été remplacées), les gardes et les premiers feuillets de tous les volumes, des lacunes considérables se sont révélées dans les séries de cotes effacées correspondant aux diverses classifications qui, au cours du XVe siècle, avaient précédé celle de
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Claude de Grandrue1. En ce qui concerne les fonds individuels, l’un des plus importants en France, et le mieux préservé, est sans doute celui qui trouve son origine dans les manuscrits copiés, commandés ou acquis par les neveux de Charles VI, Charles d’Orléans et Jean d’Angoulême au cours des trop rares années de leur captivité pendant lesquelles ils réussirent à vivre sous un même toit2. Provisoirement coupé en deux après leur retour d’Angleterre, ce fonds, enrichi des livres restés en France ou acquis par la suite, fut réunifié quand les librairies familiales de Louis XII, fils de Charles d’Orléans, et de François Ier, petit-fils de Jean d’Angoulême, se fondirent pour former le véritable noyau originel d’une nouvelle bibliothèque royale, celle de Charles V ayant été dispersée lors de l’occupation de Paris par les Anglais. À lui seul, le petit ensemble des manuscrits rapportés d’Angleterre par les frères captifs, s’il n’a pas le même attrait sur le plan artistique que les bibliothèques princières de la même période, présente pour l’histoire intellectuelle et littéraire une valeur bien supérieure. Sans même parler du fameux manuscrit des poèmes de Charles d’Orléans3, dont on sait maintenant qu’il fut en bonne partie écrit en Angleterre, ce fonds a déjà livré – et ce n’est peut-être pas fini – des textes encore inconnus, d’un intérêt considérable, que l’on ne pouvait guère s’attendre à y découvrir. Pour en revenir à la codicologie, il n’est pas indifférent de rappeler que ce n’est pas par des documents, mais seulement, jusqu’ici, par l’examen des manuscrits – en particulier d’un carnet de notes rapporté d’Angleterre où se reconnaissent les mains des deux princes – qu’il a été possible de rétablir la vérité sur les conditions de leur captivité : on avait, en effet, toujours cru jusque-là que, comme l’affirmaient leurs biographes respectifs, les deux frères ne se seraient presque jamais rencontrés au cours des vingt-cinq années pendant lesquelles ils avaient séjourné en même temps en Angleterre. Ceci amène à réfléchir sur les rapports entre histoire et archéologie : les textes, quand ils existent, sont certes bien utiles, mais ils peuvent être peu explicites ou, parfois, mensongers ; rien ne vaut une preuve matérielle bien tangible.
1
G. OUY, Les manuscrits à l’abbaye de Saint-Victor, 1999. Voir surtout t. I, pp. 42-50.
2
ID., La librairie des frères captifs, 2007.
3
M.-J. ARN, The Poet’s Notebook. The Personal Manuscript of Charles d’Orléans (Paris, BnF, MS fr. 25458), Turnhout, Brepols, 2008 (Texts and Transitions, 3).
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Les manuscrits autographes en français au Moyen Âge
[Planche 4] Paris, BnF, lat. 1203, fol. 42r (main de Jean d’Angoulême) © Paris, BnF
D’une manière générale, les fonds personnels ou familiaux ont mal résisté1. Certains ont disparu sans laisser de traces, comme la bibliothèque de Nicolas de Baye, riche de près de deux cents volumes, ou comme le « petit trésor de livres salutaires » envoyé, peu avant sa mort, par Gerson aux Célestins d’Avignon. D’autres, sans doute très importants, comme la bibliothèque de Jean Lebègue2, dont on connaît aujourd’hui près de quarante manuscrits, ont littéralement explosé, et l’on en retrouve des vestiges à Londres, à Florence ou à Copenhague. Si la librairie des princes captifs a échappé à un semblable destin, 1
G. OUY, « Les premiers humanistes et leurs livres », 1989.
2
ID., « Jean Lebègue (1368-1457), auteur, copiste et bibliophile », 2006.
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c’est parce qu’elle est très vite passée à l’institution royale. Le problème posé par l’autre type d’ensemble, la production, est différent dans son principe : il ne s’agit pas, en l’occurrence, de regrouper des éléments jadis réunis, car les manuscrits produits au cours des années par un même personnage ou un même scriptorium n’ont pas nécessairement été rassemblés en un même lieu, mais ont souvent, au contraire, été voués dès l’origine à la dispersion. Nous n’avons pas à nous occuper longuement ici de la production artisanale, celle des stationarii universitaires ou celle des ateliers laïcs du Moyen Âge tardif, car il est rare d’y rencontrer des manuscrits originaux ou, à plus forte raison, des autographes. Nous nous intéresserons plutôt aux petits scriptoria où un auteur faisait transcrire ou copiait lui-même des exemplaria de ses ouvrages afin d’en faire don à divers individus ou collectivités, lesquels, en échange, se chargeaient d’en assurer la diffusion. Un exemple remarquable est celui de Christine de Pizan1 : aidée seulement de deux copistes attitrés et d’un ou deux auxiliaires, elle calligraphiait sans relâche et faisait illustrer et enluminer des copies de ses œuvres afin d’en faire hommage aux plus hauts personnages du royaume qui, en retour, lui offraient de l’argent ou de riches présents ; plus de cinquante de ses manuscrits originaux ou autographes ont été identifiés à ce jour2. Un tel cas est toutefois exceptionnel, se situant à la limite entre le scriptorium de lettré et l’atelier artisanal. En outre, s’il paraît s’agir de production à l’état pur, c’est seulement parce que l’on n’a pu, jusqu’ici, reconnaître aucun manuscrit ayant appartenu en propre à Christine. La plupart du temps, en effet, production et fonds se combinent dans des proportions variables : un auteur comme Nicolas de Clamanges, par exemple, s’il dispersait volontiers les copies autographes ou originales de ses écrits afin de leur assurer une large diffusion, n’en conservait pas moins chez lui, comme nous l’avons vu, un, deux, voire plusieurs exemplaria de chacune de ses œuvres qu’il confiait à des copistes et se faisait restituer une fois la transcription achevée. Ces manuscrits sont, certes, des éléments de l’ensemble production, mais ils appartiennent également à l’ensemble fonds, au même titre que des ouvrages d’autres auteurs sur lesquels notre lettré aurait porté des annotations. Inversement, si, par exemple, la production d’un scriptorium monastique – qui comprend souvent des manuscrits originaux, voire entièrement 1
G. OUY et Chr. RENO, « Identification des autographes de Christine de Pizan », 1980.
2
Christine Reno et moi préparons depuis longtemps un ouvrage abondamment illustré comportant la description approfondie de tous les manuscrits autographes et originaux de cet auteur identifiés à ce jour [ndlr : le volume est paru depuis : Chr. RENO, G. OUY et I. VILLELA-PETIT, Album Christine de Pizan, Turnhout, Brepols, 2012 (TCC, 14)].
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autographes, d’œuvres de certains moines de l’établissement – était avant tout destinée à enrichir la bibliothèque de l’abbaye, elle servait également à alimenter les échanges avec d’autres monastères ou à faire des dons de livres aux souverains ou à de riches bienfaiteurs. La reconstitution d’un fonds se fait en combinant des démarches très diverses. On utilise, bien sûr, quand ils existent, des éléments extérieurs (catalogues médiévaux, testaments, inventaires après décès, etc.) et, dans ce cas, l’aspect textuel est le facteur primordial. Mais on doit s’appuyer surtout sur les données fournies par le manuscrit lui-même : marques de possession – souvent effacées [Planche 5] et qu’il faut faire reparaître par divers procédés1 – anciennes cotes, tables des matières, foliotation ou type de reliure aisément reconnaissables, écriture ou décoration caractéristiques, etc.
[Planche 5] Paris, BnF, lat. 2827, fol. 212v © Paris, BnF Ex-libris effacé de Jean Budé (daté de 1419) révélé par l’exposition au sulfure d’ammonium gazeux.
C’est donc l’aspect archéologique qui, dans bien des cas, conduit à reconnaître le manuscrit comme élément d’un ensemble ; et, en retour, c’est le rapprochement et la confrontation des éléments dispersés qui aide ensuite à affiner l’analyse archéologique, en permettant, par exemple, d’identifier la main qui a copié ou annoté le texte [Planche 6], ou même de situer dans le temps les 1
Cf. notamment G. OUY, « Les techniques scientifiques au service de l’histoire intellectuelle : problèmes posés par la lecture des inscriptions effacées dans les manuscrits médiévaux », dans Bolletino dell’Istituto Centrale per la Patologia del Libro Alfonso Gallo, 38 (1982-1983), pp. 79-92.
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diverses interventions d’une même main.
[Planche 6] A Bâle, UB, ms. A X 119, fol. 131r © Bâle, UB Suscription d’une lettre de Gerson aux chartreux, 11 mars 1413 B Paris, BnF, lat. 15107, fol. 196r © Paris, BnF Brouillon d’un traité anonyme contre Juan de Monzón (attribué à Gerson par un bibliothécaire du milieu du XVe siècle), 1389/90. C Auxerre, Arch. départ. de l’Yonne H 494, fol. 11r © Auxerre, AD L’unique signature intacte de Gerson actuellement connue ; 13 septembre 1414.
Dans le cas de la production, étant donné que nous envisageons surtout ici les manuscrits autographes ou originaux, c’est normalement l’aspect textuel qui joue le rôle primordial dans la recherche : il faut commencer par retrouver et examiner le plus grand nombre possible de manuscrits d’œuvres d’un même auteur répartis entre de nombreuses bibliothèques, afin de reconnaître parmi eux – si toutefois il en subsiste – ceux qui ont été produits dans l’entourage immédiat de cet auteur, voire écrits ou modifiés de sa main, et de noter soigneusement les caractéristiques qui leur sont communes. C’est ainsi que le chercheur pourra, dans certains cas, adopter ensuite la démarche inverse qui, bien que moins courante, n’est pas exceptionnelle : c’est parfois, en effet, grâce à ces caractéristiques, ou par la reconnaissance de la main que l’on parvient à identifier l’auteur d’un texte anonyme. Un ensemble reconstitué peut comporter un ou plusieurs spécimens de référence (signatures, ex-libris) permettant d’authentifier avec certitude les manuscrits autographes d’un auteur médiéval ou les interventions de sa main sur les manuscrits originaux. Mais ce n’est pas toujours le cas, et il se révèle souvent nécessaire de faire appel à des documents d’une autre nature, par exemple des actes signés1 qui se trouvent normalement dans les dépôts d’archives. Ceci nous amène tout naturellement à aborder les problèmes d’expertise. 1
De ce point de vue, la série des Pièces Originales (conservée au Cabinet des Manuscrits de la Bibliothèque nationale), qui contient des documents signés, souvent même entièrement écrits de la main de milliers de personnages des XIVe et XVe siècles, est tout particulièrement utile.
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En premier lieu, à quoi reconnaît-on un manuscrit original ou autographe ? Très souvent, un auteur, en relisant la copie de son ouvrage – qu’elle ait été exécutée par lui-même ou par un copiste à son service – y a porté des corrections et des modifications. Les corrections – rectification d’une graphie fautive, réinsertion d’un mot ou d’un passage omis ou, inversement, suppression d’une partie du texte répétée par erreur, remplacement d’un terme dépourvu de signification dans le contexte par un mot offrant un sens plus satisfaisant, etc. – peuvent, certes, avoir été faites par l’auteur, mais elles peuvent tout aussi bien être l’œuvre d’un correcteur (par exemple le responsable du scriptorium), d’un possesseur du manuscrit, voire d’un simple lecteur. Les modifications, en revanche, quand elles visent à embellir le style mais, plus encore, quand elles apportent des enrichissements, des changements ou des nuances aux idées exprimées, ont toute chance d’émaner de l’auteur. Dans le cas – malheureusement assez rare, comme nous le verrons bientôt – où le manuscrit est un brouillon, il est aisé de s’apercevoir que l’on est en présence d’un autographe. Cela est moins évident s’il s’agit d’une belle copie de mise au net : les interventions de l’auteur sont souvent faites très délicatement dans les marges et, une fois la modification reportée dans le passage préalablement effacé, sont à leur tour soigneusement grattées et poncées, ne demeurant lisibles que sous les rayons ultraviolets. Si la présence de telles modifications a permis de reconnaître un manuscrit comme autographe d’un certain auteur, sera-t-il désormais facile, de ce fait, d’identifier d’autres autographes de ce même personnage ? C’est probable, mais nullement certain, car l’aspect d’une main médiévale est susceptible de varier considérablement d’un manuscrit à l’autre quand ce n’est pas d’un feuillet à l’autre du même manuscrit. Nous touchons ici à la partie la plus délicate du travail d’expertise. On a coutume – à juste raison – de répartir les écritures médiévales en deux grandes catégories : écritures « épistolaires » et écritures « livresques ». Mais, comme il ne sera question ici que des livres – ce mot étant d’ailleurs pris dans une acception extrêmement large – nous aurons seulement à distinguer d’une part des écritures « artisanales », d’autre part des écritures « spontanées » ; mieux vaut toutefois se garder de dresser entre elles une séparation trop rigoureuse, car on rencontre maintes formes intermédiaires. Il serait plus juste, à vrai dire, de qualifier les premières d’écritures « de type artisanal », car il s’en faut qu’elles aient été exclusivement pratiquées par des artisans stricto sensu. Il y avait tout d’abord les gens dont la copie des livres constituait l’unique ou
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la principale activité : artisans proprement dits, établis à leur compte ; salariés travaillant pour des stationarii universitaires, des officines laïques ou de riches particuliers ; moines à qui leur règle imposait de se livrer à la copie dans le scriptorium de l’abbaye ou dans leur cellule. Il existait, d’autre part, des « amateurs » ou, pour mieux dire, des « copistes occasionnels », au premier rang desquels nous classerons les auteurs qui, comme Nicolas de Clamanges et pour les mêmes raisons, tenaient à se charger personnellement de la mise au net des exemplaria de leurs ouvrages. En fait, à l’époque qui nous concerne, bien des copistes occasionnels ne peuvent être considérés comme des « amateurs » que dans la mesure où ils se livraient à la transcription de livres, car ils étaient par ailleurs de véritables professionnels de la plume. Tel était notamment le cas des secrétaires des grandes chancelleries, rompus à la calligraphie des bulles pontificales ou des lettres royaux : leurs productions peuvent rivaliser avec celles des meilleurs copistes de métier et, en France comme en Italie, ils jouèrent un rôle important dans la création de nouveaux styles. Les écritures « artisanales » ont, bien sûr, connu un constant déclin à partir de l’introduction de l’imprimerie. De nos jours – tout au moins dans les cultures occidentales – il ne subsiste pratiquement plus rien de la calligraphie, même si d’aucuns, ici où là, déploient des efforts méritoires pour lui redonner vie ; les écoliers de ma génération, à qui leurs instituteurs s’efforçaient, sans grand succès, d’enseigner à mouler, avec des plumes d’acier de formes appropriées, l’« anglaise », la « ronde » ou la « bâtarde », ont été les témoins de la disparition des derniers vestiges de cet art. Même à longue échéance, les écritures « spontanées », en revanche, ne semblent pas menacées d’extinction, bien que leur domaine n’ait cessé de se restreindre, depuis un bon siècle, du fait de l’apparition de techniques de remplacement toujours plus sophistiquées. Sauf exceptions – et mis à part le délicat problème des faux – la reconnaissance d’une main moderne ne soulève pas, pour un œil exercé, de difficultés particulières. Certes, depuis son enfance jusqu’à sa mort, l’écriture d’un individu n’est pas immuable ; elle subit une évolution, d’ordinaire aisément décelable, déterminée par divers facteurs qui sont surtout d’ordre physiologique : d’abord, avec l’acquisition de l’expérience, un progrès dans la coordination des mouvements et donc une plus grande habileté ; plus tard, au contraire, une régression liée à l’affaiblissement de la vue, au raidissement des articulations, au tremblement sénile. La situation était à peu près la même il y a six ou sept cents ans pour des individus – des marchands, par exemple – qui, n’écrivant qu’à des fins
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purement pratiques, n’usaient, comme nous, que d’une écriture « spontanée », la cursive très simple qu’ils avaient apprise dans leur enfance, tracée plus ou moins rapidement, avec plus ou moins de soin selon les circonstances, et sur laquelle la mode n’avait guère d’influence. La principale différence avec notre époque tient à l’instrument utilisé : seul un professionnel de l’écriture savait parfaitement tailler une plume ; pour les autres, celle-ci risquait de prendre à chaque coup de canif une forme différente à laquelle il fallait adapter tant bien que mal la position de la main. Ceci explique sans doute en bonne partie l’aspect protéiforme [Planche 7] de tant d’écritures médiévales dont le module, l’inclinaison, l’épaisseur du trait, l’espacement des lettres, etc. peuvent changer d’une page à l’autre voire d’une ligne à l’autre, de façon parfois tellement spectaculaire que l’on croit tout d’abord être en présence, de plusieurs mains. Ce n’est qu’ensuite, à l’examen attentif, que l’on note la permanence de tendances caractéristiques, de ductus insolites, de « tics », qui constituent, en quelque sorte, la « fiche d’identité » d’un individu : il faut apprendre à remarquer et à retenir ces détails pour les utiliser comme critères.
[Planche 7] Paris, BnF, lat. 14663, fol. 13r © Paris, BnF Série de notes annalistiques écrites par Simon de Plumetot entre 1394 et 1431
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Cette fréquente instabilité des mains médiévales est l’un des facteurs qui en rendent l’identification plus délicate que celle des mains modernes. Ce n’est, toutefois, que quand on aborde les écritures de type artisanal que commencent les vraies difficultés. Si l’on s’intéresse à la production des grands scriptoria monastiques du XIe ou du XIIe siècle, où chaque copiste, s’efforçait de dépersonnaliser son écriture et d’imiter le plus fidèlement possible le modèle imposé, le problème qui se pose au paléographe consiste à discerner, sous l’uniformité apparente, les caractéristiques individuelles permettant de reconnaître chacun des participants. On peut en trouver, certes, dans la morphologie des lettres, par-delà leur aspect stéréotypé ; mais on les découvre surtout dans d’infimes détails, comme, par exemple, la façon de tracer les tildes ou les signes de ponctuation. De ce point de vue, l’étude faite par mon regretté ami Léon Gilissen des mains ayant participé, vers la fin du XIe siècle, à la copie d’un lectionnaire de l’abbaye de Lobbes1, où il avait réussi à caractériser les contributions respectives d’une bonne vingtaine de copistes, représente un travail exemplaire et déjà classique. Si, en revanche, la recherche porte sur les manuscrits des XIVe et XVe siècles, le problème est souvent inversé. Certes, il n’est pas exceptionnel, à cette période, que divers copistes collaborant à la transcription d’un même livre s’efforcent de lui donner un aspect homogène. Mais le cas que l’on y rencontre le plus fréquemment est celui d’une même main revêtant de multiples « déguisements » sous lesquels le paléographe doit tenter de la reconnaître. Pour nous limiter à la France – en pareille matière il faut se garder des généralisations hâtives – la fin du Moyen Âge connaît, d’une part, une diversification et une spécialisation croissantes des types d’écriture, d’autre part, une accélération des changements liés à la mode. Cette double évolution semble avoir été provoquée par l’entrée en scène d’une couche sociale en bonne partie nouvelle2 : celle des hauts et moyens fonctionnaires. Parmi ces derniers, les notaires et secrétaires de la chancellerie royale et des chancelleries princières ont dû jouer dans le processus un rôle de premier plan. Souvent fort cultivés, disposant de revenus importants, ils avaient à la fois les moyens de s’acheter ou de se faire copier des livres et la capacité d’en copier eux-mêmes avec talent. Ce pourrait bien être sous leur influence que la cursive, dont ils usaient habituellement pour la transcription des actes, acquit droit de cité parmi les écritures livresques – ce que, comme on l’a vu, Nicolas de Clamanges déplorait amèrement. C’est eux aussi, sans doute, qui, 1
L. GILISSEN, L’expertise des écritures médiévales, 1973.
2
G. OUY, « L’Humanisme et les mutations politiques et sociales en France aux XIVe et XVe siècles », dans L’Humanisme français au début de la Renaissance (Actes du colloque international de Tours (1971)), Paris, Vrin, 1973, pp. 27-44.
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aimant à faire étalage de leur virtuosité et de leur originalité, poussèrent à la diversification des styles. Ils contribuèrent également à répandre les modes. Bon nombre d’entre eux, en effet, étaient fréquemment envoyés en mission, participaient à des ambassades ; ces voyages leur offraient maintes occasions de voir, d’acquérir pour leurs maîtres ou pour eux-mêmes de beaux manuscrits dont ils s’essayaient à imiter l’écriture. Au cours de la première moitié du XVe siècle, les conciles réunis à Pise, à Constance, puis à Bâle mirent en contact pendant des mois, ou même des années, non seulement des prélats opulents, dont beaucoup étaient bibliophiles, mais aussi les secrétaires de ces derniers, souvent plus cultivés que leurs maîtres, les membres des missions diplomatiques venues de l’Europe entière, et, bien sûr, des marchands et des artisans qui affluaient, attirés par la riche clientèle potentielle si opportunément rassemblée. Ces conciles jouèrent ainsi, selon l’heureuse formule de Paul Lehmann, le rôle de véritables foires internationales du livre1. Ils favorisèrent la diffusion des influences et attisèrent l’émulation entre les écoles comme entre les ateliers de copistes et d’enlumineurs, accélérant par là-même l’évolution de la mode. Les « amateurs », bien sûr, n’étaient pas en reste : ainsi, pendant les années où il séjourna à Constance, un personnage dont nous aurons à reparler, le cardinal Pierre d’Ailly, alors sexagénaire, mit à profit tout son temps libre pour s’adonner avec ardeur à la calligraphie, essayant sans cesse de nouveaux styles. À cette époque, en effet, un « amateur » exercé – comme l’était l’auteur de l’Ymago Mundi – et, à plus forte raison, un habile copiste de métier passaient aussi facilement d’un type d’écriture à un autre tout différent que nous changeons aujourd’hui de police, passant de l’Arial au Garamond sur l’imprimante de notre ordinateur. Outre la cursive « spontanée », qui servait pour les brouillons, ils étaient susceptibles de faire appel à toute une gamme de « lettres », comme on disait alors. Cela pouvait aller de la lettre de glose – écriture souvent rapide, mais comportant moins de ligatures que la cursive, avec des hampes et des hastes plus courtes, dont on usait pour les notes marginales – jusqu’à la majestueuse lettre de forme, en passant par des cursives de plus en plus enjolivées, des semi-cursives, puis des minuscules de différents modules, tracées à main posée, aux formes tantôt arrondies, tantôt anguleuses. Le choix du style d’écriture, comme aussi du type de décoration et du matériau – vélin, parchemin de plus ou moins bonne qualité ou vulgaire papier – était lié à divers facteurs dont les trois principaux étaient le statut économique et social du personnage à qui le livre serait vendu ou offert, l’usage auquel le manuscrit était destiné, enfin la nature du texte à transcrire, car la même « lettre » ne 1
P. LEHMANN, « Konstanz und Basel als Büchermarkte während der grossen Kirchenversammlungen », dans Zeitschrift des Deutschen Vereins für Buchwesen und Schriften, 4 (1921), pp. 6-27.
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s’employait pas indifféremment pour un livre de chœur, un recueil de droit canon, un traité théologique ou les discours de Cicéron. Certes, dans l’Italie du Quattrocento, l’humanistique tendit à éliminer peu à peu les autres types d’écriture. Au contraire, en France et dans les régions germaniques – comme en font foi les quelques affiches retrouvées de maîtres de calligraphie1 – la diversification des styles se poursuivit tout au long du XVe siècle, même bien après l’apparition de l’imprimerie. Elle devait atteindre sa limite extrême au début du siècle suivant avec la Proba centum scripturarum una manu exaratarum de Leonhard Wagner, dit Wirstlin2. Précurseur de Melvil Dewey et de son trop fameux système décimal, ce moine à l’esprit méthodique ordonna ses cent spécimens selon une classification rigoureuse ; celle-ci se doublait d’une savante terminologie, au regard de laquelle les nomenclatures inventées par certains paléographes paraissent des modèles de simplicité : Abscisa posterialis, Alta poeticalis, Antiqua formosalicana, Clippalicana galeata, Inaequalicalis variana media, Papalicana, Spissalica postericalis, Vagalicana extensiva, etc. Lorsqu’un copiste décidait d’adopter, pour la transcription d’un manuscrit, un nouveau type d’écriture, il choisissait un livre dont la calligraphie lui plaisait et en reproduisait, dans l’ordre alphabétique, un spécimen de chacune des lettres sur le bord supérieur ou inférieur d’une feuille. Il ne lui restait plus, ensuite, qu’à découper l’étroite bande de parchemin ou de papier et à la fixer, bien en évidence, en haut du pupitre sur lequel il s’apprêtait à écrire. Un calligraphe plus inventif procédait de même avec le type d’écriture qu’il venait de créer. Après quelques essais, il pouvait se mettre au travail. Ces alphabets [Planche 8], dont certains, que l’on avait oublié de découper, nous ont été conservés sur des feuillets de garde, avaient piqué la curiosité toujours en éveil de Berthold Ullman3 ; mais, d’ordinaire si perspicace, ce grand chercheur n’avait pas su, en l’occurrence, trouver d’explication satisfaisante.
1
Fr. GASPARRI, « Note sur l’enseignement de l’écriture aux XVe-XVIe siècles », dans Scrittura e Civiltà 2 (1978), pp. 245-261. Chaque type d’écriture portait un nom ; à ce sujet, voir, du même auteur, « La terminologie des écritures. Rapport présenté à la table ronde ‘Nomenclature et terminologie’ », dans Colloquium des Comité international de Paléographie, München, 15-18 September, 1981, Munich, Arbeo-Gesellschaft, 1982 (Münchener Beiträge zur Mediävistik und Renaissance-Forschung, 32), pp. 31-37.
2
Le manuscrit, conservé à la bibliothèque d’Augsburg (Ordinariatsbibliothek 85), a été reproduit en fac-similé intégral précédé d’une introduction par C. Wehmer (Munich, 1973). Sur l’auteur, W. PÖTZL, « Der Kalligraph Leonhard Wagner aus Schwabmünchen », dans Jahresbericht des Heimatvereins für den Landkreis Augsburg, 1973, pp. 106-133.
3
B. L. ULLMAN, « Abecedaria and their Purpose », dans Transactions of the Cambridge Bibliographical Society, 33 (1961), pp. 181-186.
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[Planche 8] Paris, BnF, lat. 17330, 1er folio de garde (verso) et fol. 4r © Paris, BnF Un alphabet, et des essais de plume exécutés dans le même style par Philippe de Mézières (vers 1390).
Un habile professionnel n’éprouvait aucune difficulté à s’adapter aux nouvelles formes, et « tenait » imperturbablement son style jusqu’à la fin. Un copiste occasionnel, en revanche, avait souvent bien de la peine à assimiler des formes auxquelles il n’était pas habitué : dans les tout premiers feuillets du livre,
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il parvenait à reproduire tant bien que mal l’écriture du modèle choisi ; mais la fatigue survenant, il retournait à un autre style qui lui était plus familier1, parfois même retombait par inadvertance dans sa cursive spontanée ; de temps à autre, cependant, il se souvenait de regarder l’alphabet et recommençait à imiter son modèle. Il faut apprendre à jalonner la chronologie de l’évolution des formes dans les manuscrits produits par une main dont on a pu identifier une série de spécimens. Les critères à mettre en œuvre pour la datation varient, bien entendu, selon les périodes, les régions et les individus. Les caprices de la mode entraînaient des changements fugitifs, qui sont utiles à connaître dans la mesure où ils permettent de situer dans le temps, parfois avec une certaine précision, des éléments isolés. Mais les changements sur lesquels le chercheur doit concentrer toute son attention sont ceux qui ont été irréversibles et, de plus, communs à la plupart des lettrés d’un même pays et d’une même époque ; c’est ce qui s’était produit, dans les minuscules livresques françaises de la seconde moitié du XIIe siècle, avec l’apparition de la « fusion » gothique. Pour la période envisagée ici, c’est tout particulièrement le cas, dans les cursives françaises du premier quart du XVe siècle (à partir de 1410 environ), du passage du v fermé « à la française », attaqué par la droite, au v ouvert « à l’italienne », attaqué par la gauche. Quand on a la chance de disposer d’un nombre suffisant de spécimens d’une même main, il devient même parfois possible, en chiffrant les proportions respectives de chacune des deux formes [Planche 10], de fixer la chronologie relative des divers échantillons, voire, par comparaison avec des documents datés, d’assigner des dates assez précises à des spécimens non datés2.
1
N. GRÉVY-PONS, E. ORNATO et G. OUY, éd. cit., t. IV, pp. 57-59.
2
Ibidem, pp. 55-60.
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[Planche 9] Tableau montrant l’évolution de la fréquence des diverses formes de d et de v initial dans les manuscrits autographes de Jean de Montreuil au cours des dernières années de sa vie (1413 - juin 1418)1.
En présence de toutes ces variations, un paléographe peu exercé court le risque de prendre les changements d’écriture pour autant de changements de main.
1
Les deux lettres présentent des types d’évolution très différents. La proportion des d « fermés » et des d « ouverts » varie en fonction du style, mais surtout du soin apporté au travail d’écriture : ainsi, le d « ouvert », forme artificielle, qui dominait à 75% à la première page du ms. de Bruxelles, n’apparaît plus une seule fois au f. 14v. Au contraire, la substitution du v « à l’italienne », attaqué par la gauche, au v « à la française », attaqué par la droite, se fait progressivement et de façon irréversible, quel que soit le « niveau » de l’écriture. Si, au fol. 153 du ms. Paris, BnF, lat. 13062, les proportions respectives des deux types paraissent faire exception à cette règle, c’est uniquement – comme le montre l’analyse codicologique – parce qu’il s’agit d’un feuillet rapporté. L’aboutissement de cette évolution est représenté par le second recueil épistolaire (ms. Vatican (Cité du), BAV, reg. lat. 332) qui, historiquement, ne saurait être antérieur à septembre 1417.
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[Planche 10] Vatican (Cité du), BAV, reg. lat. 689A, fol. 341v © Vatican (Cité du), BAV Un manuscrit interrompu et repris treize ans plus tard.
Un exemple caractéristique, voire caricatural, de ce type d’erreur nous est fourni par un érudit, pourtant fort estimable, qui, vers le milieu du siècle dernier, décrivant le premier des deux recueils épistolaires de Jean de Montreuil, y décelait l’intervention de onze copistes ; or ce manuscrit est intégralement autographe1 ! Il faut toutefois dire à sa décharge que le recueil est formé de quatre éléments dont la transcription se répartit sur une période de treize ans. C’est pourquoi, quand on aborde l’étude d’un manuscrit, il est de bonne méthode de lui accorder une « présomption d’homogénéité » analogue, dans son principe à la présomption d’innocence dont la Loi fait bénéficier tout 1
N. GRÉVY-PONS, E. ORNATO et G. OUY, éd. cit., pp. 35-40.
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accusé : en d’autres termes, on n’a le droit d’affirmer qu’il y a changement de main que si on en apporte la preuve, comme l’a fait, par exemple, Léon Gilissen dans son étude du lectionnaire de Lobbes signalée plus haut. Ceci suppose, bien entendu, que l’on ait soigneusement examiné le manuscrit tout entier, feuillet par feuillet. On ne saurait porter un jugement valable au seul vu de quelques épreuves photographiques fussent-elles excellentes. En effet, pour distinguer un changement de main d’un simple changement d’écriture, il faut en particulier observer le mode de passage d’un type à l’autre : à moins que l’on n’ait affaire à un professionnel très exercé, un changement d’écriture s’opère, d’ordinaire, plus ou moins graduellement ; un changement de main, en revanche, intervient sans transition. Certes, en général le nouveau copiste s’efforcera de ne pas trop contraster avec le précédent ; mais, même fort habile, il sera presque toujours trahi, comme on l’a vu, sinon par la morphologie des lettres, du moins par de petits détails comme, par exemple, des différences dans la façon de tracer les marques d’abréviation ou les signes de ponctuation. Il peut arriver cependant, dans certains cas tout à fait exceptionnels, que le paléographe n’ait aucun moyen – du moins en l’état actuel de nos connaissances – de reconnaître comme l’œuvre d’une même main deux manuscrits copiés dans des styles très différents. Ainsi, dans son bel ouvrage sur l’écriture humanistique, B. L. Ullman a reproduit deux spécimens1 tirés de manuscrits copiés et signés au cours de la même année 1414 par Giovanni Aretino, un des plus grands calligraphes florentins. L’un est écrit en une splendide humanistique aux formes arrondies, l’autre en une cursive gothique anguleuse d’un style si purement français que, n’était la signature, nul ne songerait à lui assigner une origine italienne. Fort heureusement, parmi les auteurs dont nous recherchons les manuscrits autographes, il n’en est aucun – à l’exception, peut-être, de Laurent de Premierfait – qui ait su atteindre à cette désespérante perfection. Quelle qu’ait été leur habileté, ils ne pouvaient dépersonnaliser à ce point leur tracé, et l’on parvient toujours à relever quelque détail révélateur qui permet la reconnaissance. L’identification d’une main médiévale soulève, bien sûr, d’autant moins de problèmes que l’écriture qu’elle utilise est moins stéréotypée, plus proche de la cursive « spontanée ». C’est pourquoi, si l’on choisit de procéder par ordre de difficulté croissante, il est logique de commencer par les brouillons. Parmi ceuxci, il faut distinguer le premier brouillon – souvent appelé « premier jet », expression empruntée au vocabulaire des fondeurs – et le second brouillon, encore qu’il puisse y en avoir eu bien plus de deux. 1
B. L. ULLMAN, The Origin and Development of Humanistic Script, 1960, pl. 46 et 47 et p. 93.
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Le premier brouillon de l’écrivain est l’équivalent de la première esquisse crayonnée par le peintre : il fixe la pensée qui prend forme, à l’instant même où l’auteur entreprend son travail. On connaît peu de brouillons médiévaux de premier jet – si peu, en vérité, que leur existence même a pu être mise en doute1. Leur rareté s’explique, certes, en partie par l’emploi largement répandu des tablettes de cire, mais aussi et surtout par le fait qu’il s’agit là de documents que l’on n’éprouvait pas le besoin de conserver. Paradoxalement, ils sont moins mal représentés pour les XIIe ou XIIIe siècles que pour les deux siècles suivants : on en trouve en effet des fragments plus ou moins importants, presque toujours à demi effacés, griffonnés à la mine de plomb sur des feuillets de parchemin inemployés ou même dans les marges de certains manuscrits. J’en ai souvent vu, par exemple, à la Bibliothèque nationale, dans les anciens fonds de Saint-Victor et de la Sorbonne. Ce sont, pour la plupart des questions de théologie ou des ébauches de sermons. D’une lecture très pénible ces textes ne semblent guère, jusqu’ici, avoir retenu l’attention des chercheurs. Pour les XIVe et XVe siècles, en revanche, période pendant laquelle l’usage du papier s’était rapidement répandu, ce n’est pas sur les rayons des bibliothèques qu’il y a le plus de chances de rencontrer des brouillons de premier jet, mais plutôt dans les plats de carton des reliures anciennes, car c’est là qu’a parfois échoué le contenu des corbeilles à papiers du Moyen Âge tardif2. Il faut signaler aussi que, même dans des manuscrits autographes ou originaux fort soignés, certains passages ajoutés ultérieurement par l’auteur peuvent avoir été écrits de premier jet : on en voit un beau spécimen au dernier feuillet de l’autographe du traité latin de Jean de Montreuil contre les Anglais3. Mais l’exemple le plus remarquable est ce petit carnet de notes – l’un des seuls de cette époque, sans doute, qui ait échappé à la destruction – dans lequel on voit Charles d’Orléans composer sous nos yeux une prière [Planche 13] : il a cancellé une première version hâtivement griffonnée et portant diverses ratures et en a écrit plus lisiblement une seconde à laquelle il a apporté de nouvelles modifications4.
1
J. GÓMEZ PEREZ, « Elaboración de la primera crónica general de España y su trasmisión manuscrita », dans Scriptorium, 17 (1963), pp. 233-276.
2
G. OUY, « Les bibliothèques », dans R. MARICHAL (éd.), L’histoire et ses méthodes, Paris, Gallimard, 1961 (Encyclopédie de la Pléiade), pp. 1061-1108.
3
Vatican (Cité du), BAV, reg. lat. 733A, fol. 18r.
4
G. OUY, La librairie des frères captifs, 2007, pp. 100-101, fig. 4.
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[Planche 11] Paris, BnF, lat. 1203, fol. 2v © Paris, BnF
Les brouillons de second jet sont moins rares, mais aussi moins aisément reconnaissables. Un tel brouillon risque, en effet, d’être confondu avec une première mise au net autographe à laquelle l’auteur aurait ensuite apporté des remaniements ; il s’en différencie toutefois par diverses caractéristiques : la matière choisie – tout au moins dans les derniers siècles médiévaux – est presque toujours le papier, l’écriture est normalement assez hâtive ; mais ce sont surtout, en l’occurrence, des détails textuels qui révèlent l’inachèvement, prouvant qu’il ne s’agissait là, dans l’esprit de l’auteur, que d’une étape transitoire. Ainsi, l’unique manuscrit qui nous a conservé le traité contre Juan de Monzón1, rédigé par le jeune Gerson à la fin de 1389, appartient de toute 1
Ms. Paris, BnF, lat. 15107, ff. 194-202. Cf. G. OUY, « La plus ancienne œuvre retrouvée de Jean Gerson : le brouillon inachevé d’un traité contre Juan de Monzón », dans Romania, 83 (1962), pp. 433-492.
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évidence à cette catégorie ; non pas tant parce qu’il présente divers passages récrits sur grattage et des additions ou substitutions de mots entre les lignes ou dans les marges – cela pourrait aussi se rencontrer dans une mise au net retravaillée – mais parce que plusieurs citations ont été laissées en blanc, l’auteur, qui ne se fiait pas à sa mémoire, se proposant de les rechercher plus tard ; et surtout parce que des etc. remplacent des formules courantes qu’il serait facile de compléter ultérieurement. Gerson a écrit, par exemple : a Petro de Ayllyaco etc. ; il savait fort bien, en effet, de quels qualificatifs respectueux il devrait, au moment de la mise au net définitive, assortir le nom de celui qui avait été son maître au Collège de Navarre et dont il était devenu, depuis, l’assistant à la chancellerie de l’Université. C’est sans doute presque toujours à partir d’un brouillon de ce genre, plus ou moins copieusement remanié, que l’auteur procédait à la première mise au net de son texte, à moins qu’il ne chargeât de ce travail un copiste en qui il avait toute confiance. Ce manuscrit « provisoirement définitif » était normalement conservé par l’auteur et servait d’exemplar pour la diffusion de l’ouvrage. Lorsqu’il n’était pas entre les mains d’un copiste, l’auteur y apportait fréquemment des remaniements, soit pour en embellir le style, soit pour y introduire de nouveaux développements. Parfois – c’est le cas, par exemple, des écrits politiques et polémiques de Jean de Montreuil, destinés à une très large diffusion – l’auteur, entre deux « éditions », actualisait son texte, éliminant des arguments qu’il jugeait dépassés, en ajoutant d’autres qu’il estimait plus convaincants ou mieux adaptés à une situation nouvelle. Il est possible, en pareil cas, d’isoler plusieurs « campagnes de modifications », reconnaissables sur le manuscrit à l’emploi d’une encre d’une certaine teinte ou à telle caractéristique de l’écriture1, mais identifiables aussi par l’existence dans la tradition manuscrite d’une ou plusieurs copies reflétant cette étape de la vie du texte. Nous aurons à y revenir plus longuement quand nous aborderons les problèmes de l’édition. Il était, semble-t-il, tout à fait normal pour un auteur de conserver au moins deux exemplaria de chacun de ses ouvrages, afin d’en avoir toujours un à portée de la main s’il avait confié l’autre à un copiste. Il pouvait donc lui arriver, en pareil cas, d’apporter à l’un de ces manuscrits des remaniements qu’il oubliait, ensuite, de reporter sur l’autre lorsque celui-ci lui était restitué. On imagine combien des incidents de ce genre compliquent la tâche de l’éditeur quand, les originaux ayant disparu, il lui faut établir le texte à partir de copies banales : comment savoir, par exemple, si tel passage est absent de l’un des témoins parce qu’il ne figurait pas dans le modèle – l’auteur ne l’ayant pas encore inséré 1
Par exemple la forme du v initial de vacat, mot couramment utilisé pour signaler les passages supprimés.
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Les manuscrits autographes en français au Moyen Âge
ou ayant décidé de l’éliminer – ou bien si son absence s’explique par une simple omission du copiste ? De tels détails peuvent n’avoir que peu d’importance, mais il arrive aussi que l’addition ou la suppression d’une ou deux phrases révèle une profonde évolution de la pensée. Il est probable que, le plus souvent, lorsqu’il procédait à la première mise au net d’un de ses ouvrages, l’auteur avait l’intention bien arrêtée de garder ce manuscrit pour son usage personnel et pour servir d’exemplar à ses copistes. Cependant, parmi les manuscrits portant de nombreuses modifications autographes, certains avaient été calligraphiés avec tant de soin, ornés de lettrines si élégantes qu’on est obligé de supposer qu’il avait été prévu à l’origine d’en faire hommage à un mécène, ou tout au moins un ami sur qui l’auteur comptait pour l’aider à assurer la diffusion de l’œuvre. L’auteur a commencé par apporter quelques menus changements au texte du bel exemplaire, grattant et ponçant très délicatement les passages à modifier, écrivant bien proprement les additions dans les marges ; puis les interventions se sont faites plus hâtives à mesure qu’elles devenaient plus nombreuses, l’écriture livresque a peu à peu cédé la place à la cursive rapide et, l’auteur ayant résolu, en fin de compte, de garder le manuscrit pour lui, les additions les plus récentes ressemblent fort à de brouillons de premier jet. Jean de Montreuil semble avoir été coutumier du fait : le plus ancien manuscrit de son traité en latin contre les Anglais – il en a déjà été question plus haut – qu’il avait calligraphié avec grand soin, a fini par devenir par endroits un véritable grimoire [Planche 12].
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[Planche 12] Paris, BnF, lat. 18337, fol. 23r © Paris, BnF Le plus ancien des trois autographes de l’épître 202 de Jean de Montreuil (peu avant Pâques 1417).
De même, c’est vraisemblablement à l’intention de son ami Nicolas de Clamanges, destinataire de l’épître dédicatoire Sine quo, qu’il copia en belle cursive livresque et fit décorer la partie primitive de son premier recueil épistolaire1, mais il garda finalement le manuscrit comme exemplaire de travail. Les divers types de manuscrits autographes que nous avons envisagés jusqu’ici sont tous assez faciles à reconnaître comme tels. Il n’en va pas toujours 1
Paris, BnF, lat. 13062, ff. 10-139.
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Les manuscrits autographes en français au Moyen Âge
de même pour la catégorie que nous avions réservée pour la fin : celle des très beaux livres autographes qui ne comportent aucun remaniement, ou dont les passages modifiés l’ont été avec un soin extrême, ne se révélant que sous la lampe à ultraviolets. Si l’auteur se doublait d’un habile calligraphe, rien – si ce n’est l’exceptionnelle qualité du texte – ne permet de distinguer de tels exemplaires de belles copies contemporaines. Il faut, pour les identifier, être en mesure de reconnaître la main de l’auteur sous les divers styles d’écriture stéréotypés dont il a pu faire usage. Un exemple bien caractéristique nous en est fourni par le fort beau recueil d’œuvres cosmographiques, astronomiques et astrologiques de Pierre d’Ailly qui porte la cote 954 à la bibliothèque municipale de Cambrai [Planche 13].
[Planche 13] Cambrai, BM, 954, fol. 1r © Cambrai, BM Un autographe de Pierre d’Ailly en lettre de forme : l’Ymago Mundi (copie achevée le 12 août 1410).
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S’ouvrant sur la célèbre Ymago Mundi, il est calligraphié sur deux colonnes en une majestueuse lettre de forme et s’orne au premier feuillet d’une peinture représentant le cardinal en prière devant la Vierge à l’enfant. Ce n’est que par une comparaison très attentive de la lettre de forme du texte avec les manchettes et les réclames en cursive calligraphique, puis de celles-ci avec des manuscrits en cursive signés par cet auteur qu’il devient possible de prouver que le recueil est intégralement autographe. Le cas de Pierre d’Ailly est pourtant exceptionnellement favorable, car non seulement ce prélat – à la différence de la plupart des lettrés français de la même époque – était prodigue de ses signatures1, mais sa main est assez facilement reconnaissable à certains « tics », par exemple l’habitude de faire précéder et suivre beaucoup de courtes inscriptions (titres, colophons, manchettes, réclames des cahiers, etc.) par des signes formés d’un trait sinueux surmonté de trois points, dont l’aspect évoque vaguement une feuille de trèfle2 ; or ces signes – plutôt employés, d’ordinaire, pour marquer, dans les marges d’un livre, des passages sur lesquels on voulait attirer l’attention3 – accompagnent fréquemment aussi ses signatures. Peut-être en revanche, ne pourra-t-on jamais faire la démonstration irréfutable du caractère autographe des manuscrits originaux de Laurent de Premierfait. La comparaison de leur admirable calligraphie avec l’élégante cursive des documents d’archives4 – qui, portant sa signature, sont, eux, incontestablement écrits de sa main – ne m’a encore permis d’arriver à aucune conclusion. À défaut de véritable preuve, une très forte présomption en faveur de l’autographie des manuscrits est toutefois fournie par l’orthographe des textes en français5. Cette question de l’orthographe à laquelle il vient d’être fait allusion nous conduit tout naturellement à nous interroger sur l’intérêt que présente, à divers égards, pour les médiévistes l’identification des manuscrits autographes. Nous nous contenterons, pour le moment, d’effleurer les problèmes d’édition, sur lesquels il serait nécessaire de revenir assez longuement. 1
Il en a mis tellement, par exemple, dans les mss. Paris, Bibl. de l’Arsenal, 520 et Paris, Bibl. Mazarine, 935 qu’il y a une trentaine d’années, même l’équipe de paléographes fort compétents qui rédigeait le catalogue des manuscrits datés crut qu’il s’agissait là de « fantaisies du copiste » (l’erreur a été rectifiée par la suite dans les Addenda). Cf. mon compte rendu du t. I de CH. SAMARAN et R. MARICHAL, Catalogue des manuscrits en écriture latine, Paris, CNRS, 1959-1984, dans Bulletin des Bibliothèques de France, 11 (1960).
2
G. OUY, Le recueil épistolaire autographe de Pierre d’Ailly, 1966.
3
R. MEYENBERG et G. OUY, « Alain Chartier lecteur d’Ovide (Ms. Paris, B.N. lat. 8009) », dans Scrittura e civiltà, 14 (1990), pp. 75-103.
4
R. C. FAMIGLIETTI, « Laurent de Premierfait […] », 1983, pp. 25-42.
5
Cf. article suivant dans ce volume.
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Les manuscrits autographes en français au Moyen Âge
Dire qu’il est préférable pour un éditeur de texte de travailler à partir d’un autographe, c’est énoncer une vérité d’évidence. Il n’est peut-être pas inutile, cependant, de souligner combien la différence est importante : si l’on admet que le bon copiste est celui qui ne commet, en moyenne, pas plus de 5 fautes (toutes catégories confondues) en 100 lignes1, la moyenne est ramenée à 0,5 faute – dix fois moins – dans un autographe de Gerson2 (encore ne s’agit-il, dans la plupart des cas, que d’insignifiants lapsus calami). Il est vrai que le chiffre serait nettement plus élevé pour les autographes de Christine de Pizan ; mais, outre que la poétesse travaillait souvent dans la précipitation3, elle était devenue une véritable copiste de métier et réagissait comme telle, même si le texte qu’elle transcrivait était son œuvre. En revanche, la moyenne tomberait au voisinage de zéro dans le cas d’un autographe de Nicolas de Clamanges, dont nous avons vu plus haut à quelles savantes techniques il avait recours pour éliminer les erreurs. L’étude des modifications apportées par l’auteur à son texte sur un même manuscrit ou, dans les cas les plus favorables, sur plusieurs manuscrits successifs nous renseigne sur l’évolution de son style et de sa pensée ou encore, comme dans le cas des traités de propagande de Jean de Montreuil, nous montre comment il savait adapter son argumentation aux changements de la situation politique : ainsi, dans l’autographe de son traité Regali ex progenie4, nous le voyons biffer un passage où il avait expliqué comment Philippe Auguste, alarmé par une prophétie annonçant l’extinction des Capétiens, avait résolu de remettre la lignée carolingienne en possession de la couronne de France et, pour ce faire, avait épousé Isabelle de Hainaut dont le père, Baudoin, descendait de Charlemagne : ainsi, son héritier serait un Carolingien. Si l’auteur décida par la suite de supprimer ce paragraphe, c’est bien évidemment parce qu’il comprit que les Anglais pourraient en tirer argument contre la Loi Salique. L’étude des graphies présente un grand intérêt pour l’histoire de la culture. Nous y reviendrons dans le troisième article, consacré à cette question.
1
G. Di Stefano use de cet efficace système de mesure dans ses Essais sur le moyen français : « Les dix sermons autographes totalisent 4245 lignes dans l’édition. J’ai cru devoir intervenir 49 fois, ce qui donne un rapport de 1,2/100. » (Essais, 1977, p. 12).
2
Le ms. Paris, BnF, fr. 13258, petit manuel à l’usage des curés, signé par l’auteur et daté de mars 1405 est l’unique autographe de Gerson en français identifié à ce jour. Son texte est intégralement reproduit dans G. OUY, Gerson bilingue, 1998.
3
Dans une copie autographe de La mutacion de Fortune (ms. Bruxelles, KBR, 9508, fol. 26r), Christine signale fièrement au début d’un cahier : Ci commence .j. quayer escript en .j. jour trestout. C’est là, en effet, une véritable prouesse, d’autant qu’il s’agit d’un manuscrit d’assez grand format copié sur deux colonnes : la production moyenne d’un copiste, à cette époque, n’atteignait pas trois feuillets par jour (cf. C. BOZZOLO et E. ORNATO, Pour une histoire du livre manuscrit, 1983, pp. 46-48).
4
Paris, BnF, lat. 13062, fol. 164r (N. GRÉVY-PONS, E. ORNATO et G. OUY, éd. cit., t. II, p. 81).
Trois articles de Gilbert Ouy
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Ceci nous amène à aborder les problèmes d’édition que nous n’avions fait jusqu’ici qu’effleurer. L’identification de manuscrits entièrement ou partiellement autographes rend sans nul doute beaucoup plus sure la tâche de l’éditeur ; elle ne la rend pas nécessairement plus simple ni plus aisée. Le travail d’édition ne se trouve vraiment facilité que dans deux cas, qui se ramènent en réalité à un seul : soit quand le texte n’est transmis que par un unique manuscrit qui est une mise au net autographe ou originale ne comportant pratiquement pas de modifications ; soit quand, outre un tel manuscrit, il n’existe que des copies qui toutes en dérivent directement ou indirectement, c’est-à-dire qui ne présentent pas de variantes, mais seulement des fautes plus ou moins nombreuses. Lorsqu’il a soigneusement vérifié l’absence de variantes, l’éditeur n’a pas à tenir compte des copies. Mais il en va rarement ainsi. Tout d’abord, même dans le cas – à première vue fort simple – où l’on ne connaît qu’un seul manuscrit qui est un autographe ou un original, si celui-ci porte de multiples ratures, si ses marges et ses interlignes sont couverts d’ajouts, ce témoin apparemment unique est assimilable, du point de vue de l’éditeur, à deux ou plusieurs témoins. L’édition devra être précédée d’une étude codicologique approfondie destinée à déceler d’éventuels changements dans la structure du manuscrit – additions, soustractions ou substitutions de feuillets ou de cahiers – et surtout à déterminer si la révision du texte primitif a été accomplie par l’auteur en une seule fois, ou si, au contraire, des différences de types d’écriture, de nuances d’encre, etc. conduisent à isoler deux ou plusieurs « campagnes de modifications » séparées par des intervalles de temps plus ou moins longs et correspondant à autant de rédactions successives (« états du texte »). Dans les cas – plus rares, mais nullement exceptionnels – où deux, trois, voire quatre manuscrits autographes ou originaux de la même œuvre ont pu être identifiés, il faut se livrer à ce même travail sur chacun d’eux, sans perdre de vue le fait qu’un auteur médiéval pouvait fort bien avoir chez lui deux manuscrits d’un même ouvrage ou même davantage, et par conséquent qu’une même campagne de modifications a pu être effectuée simultanément sur deux ou trois manuscrits : c’est ce qui s’est produit pour diverses œuvres dont Christine de Pizan se proposait de faire hommage à plusieurs de ses mécènes. Mais, s’il était fréquent qu’un auteur conservât chez lui au moins deux manuscrits d’une même œuvre, c’était afin d’être sûr d’en avoir toujours un sous la main pendant que l’autre servirait de modèle à un copiste ; il arrivait donc souvent – nous l’avons vu plus haut – qu’un auteur travaillât tantôt sur un exemplaire, tantôt sur un autre, et que les changements apportés au texte du
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Les manuscrits autographes en français au Moyen Âge
premier ne fussent pas reportés sur le second1. Les textes de ces manuscrits d’auteur tendaient donc à devenir quelque peu indépendants l’un de l’autre. Il faut être conscient, d’autre part, que la chronologie des modifications n’est pas nécessairement liée à celle des manuscrits, en d’autres termes, que les changements les plus tardifs peuvent fort bien apparaître dans les marges de l’exemplaire le plus ancien. C’est pourquoi – soit dit en passant – la méthode si répandue consistant à assigner des dates relatives aux œuvres d’un auteur médiéval en s’appuyant sur les renvois qu’il y fait à d’autres de ses œuvres ou sur les allusions à des évènements historiques est bien loin d’être infaillible : elle ne le serait que si l’on avait la certitude que ces renvois ou ces allusions ne figuraient pas dans des additions marginales postérieures de vingt ou trente ans à la rédaction de l’ouvrage. Les états successifs du texte peuvent être plus aisément isolés lorsqu’à chacun d’eux, ou du moins à certains d’entre eux, correspondent des copies reproduisant directement ou indirectement divers stades de l’évolution d’un même modèle autographe – la « maquette » – fixant ainsi une premières une seconde, une troisième rédaction2. Si l’éditeur doit, bien évidemment, réserver un traitement de faveur aux manuscrits autographes, il n’est pas dispensé pour autant de s’intéresser aux copies banales, fussent-elles tardives et de mauvaise qualité, dès lors qu’elles comportent des variantes différentes, car celles-ci ont toutes chances de remonter à quelque original disparu. Ainsi, une copie tardive (ms. F), en français fortement teinté de dialecte picard, du traité de Jean de Montreuil contre les Anglais3 livre un état du texte plus ancien que le manuscrit E, pourtant autographe. De même, j’ai jadis retrouvé à la Bibliothèque nationale de Vienne un manuscrit d’origine autrichienne, très postérieur à la mort de l’auteur, qui contient la même rédaction primitive de certaines épîtres de Nicolas de Clamanges4 que le ms. Paris, BnF, lat. 16403, original et comportant 1
On pourrait citer maints exemples de cette évolution indépendante de deux ou plusieurs copies du même ouvrage : ainsi, on trouve dans le plus ancien de deux manuscrits autographes presque contemporains des traités de Nicolas de Clamanges (Oxford, Bodl. Lib., Hatton 36) certaines additions faites postérieurement à la copie du plus récent (Paris, BnF, lat. 3626) et qui ne sont pas passées dans le texte de celui-ci. De même, la troisième version de la Theologia mystica de Gerson a été élaborée par l’auteur à partir du manuscrit de la version primitive qu’il avait emporté avec lui à Constance, puis à Lyon, et non pas à partir de la seconde version, qu’il n’avait pas à sa disposition, comme l’a démontré André Combes dans l’introduction à son édition critique : Jean Gerson, De mystica theologia, Lucani, s.d. (1958), p. XXI.
2
Le traité de Jean de Montreuil contre les prétentions du roi d’Angleterre au trône de France, dont il existe une version latine et une version française offre un exemple particulièrement complexe, et donc fort intéressant, de cette vie du texte. Cf. N. GRÉVY-PONS, E. ORNATO et G. OUY, éd. cit., t. II, pp. 19-42.
3
Ibidem, t. II, pp. 5 et 7-17.
4
Sur ces diverses rédactions, D. CECCHETTI, L’evoluzione, 1983.
Trois articles de Gilbert Ouy
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quelques corrections autographes. Si donc, par malheur, ce dernier n’avait pas survécu, ce n’est que par une copie germanique tardive que nous serait parvenu le plus ancien état de ces textes. Il ne sera pas nécessaire de développer longuement ici les problèmes qui se posent à l’éditeur confronté à une tradition entièrement autographe comportant des remaniements, ou à une tradition mixte où coexistent autographes et copies banales : en effet, avec mon coéquipier et ami Ezio Ornato, nous les avons déjà exposés en grand détail. De même, il suffira de rappeler très brièvement les solutions que nous leur avons apportées au terme de longues années de réflexion et de bien des tâtonnements1. En résumé, à partir d’un état de référence qui est, sauf exception, le plus ancien, l’édition génétique doit permettre au lecteur de suivre le travail de l’auteur en rendant aussitôt reconnaissables les lieux du texte qui ont subi des modifications et la nature de celles-ci (additions, suppressions, substitutions, transpositions) à l’aide de signes appropriés (principalement quatre sortes de parenthèses).
1
E. ORNATO, « L’édition des textes médiévaux conservés dans des manuscrits autographes », dans Les manuscits. Transcription, édition, signification, Paris, Presses de l’ENS, 1976 (Publications du centre d’histoire et d’analyse des manuscrits modernes), pp. 37-62 ; E. ORNATO et G. OUY, « Édition génétique de textes médiévaux », dans N. CATACH (éd.), Les éditions critiques. Problèmes techniques et éditoriaux, Paris, Les Belles Lettres, 1988 (Annales littéraires de l’Université de Besançon), pp. 27-43 ; G. OUY, « Problèmes d’édition des manuscrits autographes médiévaux », dans J. HAMESSE (éd.), Les problèmes posés par l’édition critique des textes anciens et médiévaux, Louvain-la-Neuve, Université catholique de Louvain, 1992 (Publications de l’Institut d’études médiévales. Textes, Études, Congrès, 13), pp. 399-418.
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Les manuscrits autographes en français au Moyen Âge
[Planche 14] Édition génétique d’une partie de l’épitre 202 de Jean de Montreuil
Nous ne perdons pas de vue que la majorité des lecteurs s’intéresse bien davantage au contenu de l’œuvre qu’à l’histoire de son élaboration ; il faut donc soigneusement éviter tout ce qui risquerait de gêner la lecture courante. C’est pourquoi toute leçon grammaticalement ou logiquement incompatible doit être rejetée dans l’apparat. Les leçons conservées dans la zone de texte sont normalement celles de l’état les plus récent, qui est aussi le plus achevé, sinon toujours le plus complet, et que nous appelons état privilégié. De petits chiffres ou lettres placés en exposant et/ou en indice devant les parenthèses situent les modifications dans le temps (appartenance à la première, la deuxième, la troisième campagne de modifications) ou dans l’espace (modifications apportées au manuscrit A, au manuscrit B). Le système s’adapte aisément aux cas, très fréquents, où certaines copies banales transmettent des leçons non attestées dans les autographes et ayant cependant toutes chances de remonter à l’auteur. En revanche – comme d’ailleurs tout autre système – il est inapplicable lorsque les modifications apportées au texte sont tellement profondes et étendues qu’il s’agit en fait de deux rédactions différentes : la seule solution, en pareil cas, est de donner deux éditions parallèles.
Trois articles de Gilbert Ouy
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Ces principes ont été mis en application dans les second et troisième volumes de l’édition critique des œuvres complètes de Jean de Montreuil1 et semblent avoir donné entière satisfaction. Nous serions néanmoins tout disposés à changer plus ou moins profondément notre système si des critiques ou des suggestions intéressantes nous étaient présentées. Ce qui importe est que l’on parvienne dès que possible à une certaine normalisation : l’ordinateur a depuis des années fait son entrée dans le domaine de l’édition des textes et, sans un minimum d’unification des conventions, l’on risque d’aboutir à une situation d’incommunicabilité au regard de laquelle la confusion qui régnait sur la tour de Babel fera figure d’ordre et d’harmonie.
1
Les conventions d’édition (disposition du texte et des apparats, signification des signes diacritiques utilisés, orthographe et ponctuation) sont exposées au vol. II de l’édition citée, pp. 50-64.
Gilbert Ouy Directeur de recherche émérite au CNRS
Les orthographes de divers auteurs français des XIVe et XVe siècles Présentation et étude de quelques manuscrits autographes*
Bien des médiévistes – en particulier de ceux qui, comme moi, ne sont pas des spécialistes de la linguistique – gardent constamment à portée de la main l’Histoire de la langue française aux XIVe et XVe siècles de Christiane MarchelloNizia1. Paru il y a une vingtaine d’années, mais nullement dépassé, cet ouvrage résume en une synthèse claire et aisément consultable l’essentiel de ce qu’il faut savoir du moyen français et de son évolution ; j’aurai d’ailleurs à y faire de fréquents renvois dans les pages qui vont suivre. Or, au début du chapitre VII de ce livre, dans le paragraphe consacré à la désagrégation de la déclinaison – problème sur lequel nous reviendrons bientôt – on trouve ce passage *
Je ne fais que reprendre ici, avec quelques corrections et améliorations, le texte d’une communication faite au VIe Congrès International sur le Moyen Français (Milan, 4-6 mai 1988), et parue dans les Actes (G. OUY, « Les orthographes de divers auteurs français des XIVe et XVe siècles. Présentation et étude de quelques manuscrits autographes » dans S. CIGADA et A. SLERCA (éd.), Le Moyen Français. Recherches de lexicologie et de lexicographie (Actes du VIe Colloque International sur le Moyen Français. Milan, 4-6 mai 1988), Milan, Vità e Pensiero, 1991 (Scienze filologiche e letteratura/Pubblicazioni dell’Università cattolica del Sacro Cuore, 44), pp. 93-139). J’y expliquais pourquoi il me paraît bien plus utile d’étudier l’orthographe et la syntaxe du moyen français à partir des manuscrits autographes des auteurs des XIVe et XVe siècles – il en subsiste, fort heureusement, d’assez nombreux spécimens – qu’à partir de copies d’artisans qui n’avaient ni le même niveau de culture, ni les mêmes motivations, ni la même région d’origine. Or, quinze ans plus tard est paru dans la revue Médiévales (45 (2003), pp. 99-116) un article collectif (Y. CAZAL, G. PARUSSA, C. PIGNATELLI, R. TRACHSLER, « L’orthographe : du manuscrit médiéval à la linguistique moderne », dans Médiévales, 45 (2003), Grammaires du vulgaire. Normes et variations de la langue française, pp. 99-117) dont les auteurs semblent ignorer l’existence de cette publication et, pour étudier le phénomène, constituent un corpus de copies exécutées par quelques « scribes » connus, comme Rasse de Brunhamel, le secrétaire d’Antoine de La Sale, ou Raoul Tainguy, « un copiste particulièrement typé du début du XVe siècle ». Ils estiment, en effet, que « le scribe est celui autour de qui tout gravite », le véritable « homme-clé ». Je persiste à penser, quant à moi, que mieux vaut étudier la « double orthographe » de Pierre d’Ailly, l’archaïsme délibéré d’Évrard de Conty, les graphies simples de Gerson, qui s’adressait aux « simples gens », contrastant avec les graphies savantes de Laurent de Premierfait qui traduisait Cicéron pour les princes ; sans oublier les « hésitations » de Christine de Pizan, seul auteur qui, parce que considérée comme « scribe », ait été admise à figurer dans le corpus.
1
Chr. MARCHELLO-NIZIA, Histoire de la langue française aux XIVe et XVe siècles, Paris, Dunod, 1992 (Série Langue française).
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Les manuscrits autographes en français au Moyen Âge
révélateur : « Quant à l’usage des auteurs, seuls les textes versifiés, grâce aux rimes, peuvent nous le laisser entrevoir »1. Certes, l’étude des rimes est utile, pour autant, du moins que l’on s’intéresse aux œuvres en vers, mais n’existe-t-il vraiment aucun moyen plus simple et plus direct de savoir comment les auteurs des XIVe et XVe siècles écrivaient en français ? Il semble permis d’en conclure qu’au moment où cet excellent ouvrage fut rédigé – et la situation n’a sans doute guère changé depuis – les manuscrits autographes, évidemment seuls capables de nous renseigner sur la véritable langue des auteurs, n’avaient jamais encore été mis à contribution. C’est là, sans nul doute, une fâcheuse lacune. Il ne faut peut-être pas, toutefois, s’en exagérer la gravité : une discipline un peu comparable, l’histoire des écritures médiévales, peut fort bien être abordée globalement, sans qu’il faille nécessairement prendre en compte ni les innombrables variantes individuelles ni l’évolution des mains. De même l’histoire du moyen français littéraire a déjà pu se construire assez solidement en procédant comme pour l’ancien français, c’est-à-dire à partir de manuscrits dont les copistes étaient souvent d’une autre génération que les auteurs, originaires d’une autre région, et, surtout, d’un niveau de culture en général nettement moins élevé. Mais, s’il était inévitable de travailler ainsi pour étudier la langue littéraire des XIIe et XIIIe siècles, période pour laquelle on n’a guère identifié jusqu’ici d’autographes en français, il n’en va plus de même pour les deux siècles suivants, car les manuscrits d’auteurs s’y font de moins en moins rares. Le français devient alors une véritable langue de culture2 ; son usage, longtemps limité aux textes versifiés, s’étend rapidement à la prose, et gagne de nombreux domaines jusqu’alors réservés au latin. Déjà, semble-t-il, chez les grands lettrés du XIVe siècle – ceux, notamment, de l’entourage de Charles V – et plus encore, vers 1400, chez les humanistes, le souci de la correction du texte prend une importance toute nouvelle : à l’exemple de Pétrarque, les auteurs français, se méfiant de l’ignorance et de l’étourderie des copistes, tiennent à mettre euxmêmes au net avec un soin jaloux le précieux exemplar à partir duquel se fera la diffusion d’une œuvre. XIe,
Avec la découverte de la philologie et l’ambition de faire revivre le latin de l’Antiquité, s’éveille l’intérêt pour l’orthographe latine3. À l’époque du concile de Constance, on verra nos humanistes adopter les graphies à l’antique (patientia, oratio), ce qui entraîne d’ailleurs, au début, quelques graphies inverses (offitium, effitio) ; on assistera même à la réapparition du ę « cédillé » représentant 1
Chr. MARCHELLO-NIZIA, Histoire de la langue française, p. 100.
2
Ibidem, pp. 48-49.
3
Cf. article suivant dans le volume.
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la diphtongue ae, voire à la remise en honneur des accents diacritiques jadis préconisés par le Pseudo-Priscien : c’est le cas, tout au moins, dans les manuscrits à caractère philologique, comme les copies d’œuvres de Cicéron ou de Macrobe, aux marges couvertes de variantes, exécutées par Nicolas de Clamanges1. En ce qui concerne, toutefois, le retour à –ti dans les mots où la graphie –ci s’était imposée en France depuis au moins deux siècles, il faut noter que, dès 1405, comme nous le verrons bientôt, Gerson écrivait gratia ou confirmatia et même, en français, confirmation ou invocation ; et que – chose plus surprenante encore – on trouve déjà ces graphies savantes systématiquement employées vers 1380 par Évrart de Conty dans son commentaire en français sur le livre des Problèmes attribué à Aristote. Cet intérêt nouveau pour l’orthographe latine se révèle aussi dans les textes : ainsi, dans trois épîtres datables de 1405, dont deux ont pour destinataire son ami Nicolas de Clamanges, Jean de Montreuil aborde ce sujet : il se reproche, par exemple, d’avoir écrit submittere et habundare au lieu de summittere et abundare ; il critique deux érudits (scientifici) qui recommandent la graphie Cristus, alors qu’Isidore de Séville, autorité incontestable, a pourtant expliqué que Xristus et xrisma doivent s’écrire avec un X puisque ce sont des mots grecs2 ; se référant toujours aux Etymologies d’Isidore, il rappelle que les deux seuls mots commençant par la lettre K sont Kartago et kalende, mais que jadis, on employait le K chaque fois que la voyelle suivante était un a (kaput, kanna, kalamus, etc.)3 : c’est pourquoi Carolus devrait s’écrire ainsi, et non point avec un K comme on en a pris la regrettable habitude : ce n’est pas, en effet, parce qu’une faute est très courante qu’elle doit avoir force de loi4. Les deux amis n’étaient certainement pas les seuls, dans ce milieu des premiers humanistes français, à discuter de tels sujets, comme en témoigne d’ailleurs l’allusion aux deux scientifici dans l’épître 25. Et, dans l’épitre 27, Montreuil, mi-plaisant mi-sérieux, adjure Clamanges de se hâter de corriger une faute, tant dans son propre exemplaire que dans celui qu’il a envoyé à Pierre d’Ailly, avant qu’elle ne tombe sous les yeux de ses censeurs habituels – les mêmes qui ne cessent de harceler Clamanges de leurs critiques – car, si par malheur ceux-ci venaient à en avoir connaissance, ils en feraient un péché, une hérésie, un crime, et écriraient à ce propos des libelles satiriques. Il est bien dommage que Montreuil n’ait pas cité les noms de ces correctores, évidemment connus de son correspondant puisque lui aussi était en butte à leurs attaques. Il est à peu près certain que l’un d’eux n’était autre que Laurent de Premierfait 1
G. OUY, « Nicolas de Clamanges […] ».
2
N. GRÉVY-PONS, E. ORNATO et G. OUY (éd.), Jean de Montreuil, Opera, t. I, épître 25, p. 35.
3
Ibidem, épître 27, pp. 38-39.
4
Ibidem, épître 175, p. 266.
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qui, comme nous le verrons bientôt, avait des idées très précises sur l’orthographe du français, et donc sans doute aussi sur celle du latin : en effet, le traducteur de Boccace avait trouvé beaucoup à reprendre dans les poèmes de Clamanges, lui reprochant par exemple d’avoir employé recens pour recenter (critique plutôt malencontreuse, puisque cet emploi est attesté chez Virgile) ou d’avoir fait une faute de prosodie sur le mot Palilia1. Jean de Montreuil, à qui Laurent avait fait part de ces critiques, en manifesta d’ailleurs une vive indignation et prit vigoureusement la défense de son ami dans l’épitre 972. Il ne semble, malheureusement, exister aucun texte de cette époque où s’exprime ce même souci de correction orthographique ou grammaticale en ce qui concerne la langue vulgaire ; mais il ne faudrait pas se hâter d’en conclure que les lettrés français des XIVe et XVe siècles s’en seraient désintéressés. Il suffit de jeter les yeux sur quelques manuscrits autographes pour se convaincre du contraire. Cette recherche n’en est qu’à son début, et il serait fort imprudent de prétendre échafauder une théorie d’ensemble à partir des documents encore trop peu nombreux que j’ai pu identifier et étudier à ce jour. D’autre part, un exemple concret valant mieux qu’un long discours, il me paraît utile de présenter ici, dans un ordre approximativement chronologique, une dizaine de courts échantillons choisis parmi certains des manuscrits autographes en français figurant dans mes fiches ; ils s’échelonnent sur un siècle, entre 1340 et 1440 environ, et je les crois assez représentatifs. Les quelques remarques que je ferai à leur propos n’en épuiseront certainement pas l’intérêt : je souhaite que les spécialistes qui les examineront y relèvent des traits linguistiques qui m’ont échappé, et surtout qu’ils éprouvent le désir d’approfondir l’étude en recourant directement aux manuscrits. C’est pourquoi, d’ailleurs, plutôt que de donner des transcriptions « en fac-similé » – auxquelles de bonnes reproductions photographiques seraient, en fin de compte, préférables – j’ai opté pour la présentation la plus aisément lisible, en résolvant prudemment les abréviations, en distinguant les u des y, les i des j, en usant du ç, du é, et en ponctuant à la façon moderne3. J’espère aussi montrer, en procédant de la sorte, que ces quelques légères interventions sont suffisantes pour obtenir une excellente
1
D. CECCHETTI, « Un’egloga inedita di Nicolas de Clamanges », dans Fr. SIMONE (éd.), Miscellanea di studi e ricerche sul Quattrocento francese, Turin, Giappicheli, 1967, pp. 33-34.
2
N. GRÉVY-PONS, E. ORNATO et G. OUY (éd.), Jean de Montreuil, Opera, t. I, pp. 138-139.
3
Il va de soi que la ponctuation d’un manuscrit autographe est importante, et doit être étudiée avec d’autant plus d’attention qu’elle permet parfois d’éviter de mauvaises interprétations de la pensée de l’auteur ; mais le système médiéval est si différent du nôtre qu’il y aurait, à mon avis, de graves inconvénients à l’employer dans l’édition. Je m’en suis expliqué dans l’article qui précède dans le volume.
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édition à partir d’un manuscrit autographe, celui-ci étant, sauf très rares exceptions, pratiquement exempt de fautes1. 1. Guillaume de Saint Lô, abbé de Saint-Victor (c. 1280-1349) 1 4
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Sermon pour le dimanche des Rameaux (c. 1340) Hoc sentite in vobis quod et in Xpo Jhesu (Ad Phiip. 2°). Vous savéz, et nous le veons communement, que quant .ij. personnes s’entreiment parfaitement, si tost comme l’une a aucune angoisse ou aucune douleur, l’autre en a pitié et compassion, et seut dire : « La douleur de tel personne qui est mon ami me touche au cuer ». Et la raison de ce ci est ceste, quer amour est de telle nature que elle fait entre eulz qui s’entreaiment toutes leur chozes communes, quar tout auci comme le vray ami a grant joie du bien de son ami, tout auci doit il estre courroucié de son ennui et de son contraire, ou autrement, se il n’en avoit pitié et compassion, il ne seroit pas vray ami. Et de ce avons nous figure u secont livre des Rois, u premier chapitre, que David, qui plaignoit et avoit pitié et compassion de la mort d’un sien ami qui avoit nom Jonathas, disoit en tel maniere : « Doleo super te, frater mi Jonatha; sicut mater unicum diligit filium, ita te diligebam – Mon trés cher frere et ami Jonathas, je me dueil et sui courcié de ta mort, quar je te amoie auci tendrement comme la mere aime son propre enfant ». Et monsieur saint Pol l’apostre nous admonneste que nous devons sentir et avoir compassion l’un de l’autre (Ad Philip. 2°) : « Eamdem caritatem habentes idipsum sencientes », et dist que nous devons estre en charité envers touz et sentir la douleur de nos prochains et avoir en compassion. Esperituelment a parler et a nostre propos, nous devons par dessus toutes chozes et plus que toutes les chozes du monde amer le sauveur de tout le monde, le benoit Filz Dieu Jhesucrist. Premierement pour la raison de sa bonté, qui est si grant que langue ne la pourroit raconter, car nul ne peut estre bon se ce n’est par lui. Aprés, nous le devons amer pour les biens de nature qu’il nous a donnéz, si comme sens et entendement que les bestes mues n’ont pas, et si nous a fourméz a sa propre semblance et a son ymage quant a l’ame. Méz aprés je di que nous le devons encore plus amer pour la grant amour que il nous a monstree, car celui a le cuer trop dur et trop mauveis a qui une personne a fait amitié et courtoisie et il ne li rent et recompense en aucune maniere ; et certainement nul ne peut monstrer gregneur signe d’amitié a .j. autre que de mettre son propre cors et sa propre vie pour lui […]. (Ms. Paris, BnF, lat. 14921, fol. 217r.)
Le premier spécimen est tiré d’un recueil de sermons et de textes divers constitué par un bibliothécaire de l’abbaye de Saint-Victor (cote de Claude de Grandrue SS 24 ; cote actuelle BnF, lat. 14921). Ce recueil est formé de sept 1
Cf. G. Ouy, « Gerson et la guerre civile à Paris », dans Archives d’histoire doctrinale et littéraire du Moyen Âge, 71 (2004), pp. 255-286. Quand j’ai réédité le texte de la Deploratio super civitatem d’après la copie faite par le Célestin Jean Gerson, frère de l’auteur, l’un des meilleurs copistes de son temps, je n’y ai relevé aucune faute
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éléments, dont trois (ff. 77-109, 110-122 et 151-179) proviennent d’Henri Le Boulangier (Henricus Pistoris) – personnage que nous retrouverons bientôt – et sont en majeure partie de sa main. Le septième (ff. 180-255) contient une bonne vingtaine de sermons en latin ou, plus rarement, en français dus à Guillaume de Saint-Lô, maître en théologie et abbé de Saint-Victor, qui mourut, probablement de la Peste Noire, le 8 Juin 13491. L’écriture est une petite cursive fine et élégante, d’allure très personnelle, qui dénote un homme de haute culture plutôt qu’un banal copiste. De fait, les nombreuses ratures et modifications qui émaillent certains de ces textes (voir par. ex. : ff. 216, 230, 231) indiquent que l’on est en présence d’un autographe. La foliotation d’origine en chiffres romains permet de savoir, non seulement que les cahiers de papier ont été reliés en désordre, mais aussi qu’ils ont été détachés d’un volume homogène qui contenait uniquement des sermons de Guillaume de Saint-Lô : la majeure partie de ce volume dépecé, avec sa foliotation bien reconnaissable, forme en effet aujourd’hui le premier élément d’un autre recueil victorin (SS 22 de Claude Grandrue, actuel BnF, lat. 14949), mais deux fragments totalisant une soixantaine de feuillets manquent à l’appel. Le troisième élément du recueil SS 22 (ff. 122-239) est également constitué d’une suite de sermons du même auteur, mais l’absence de foliotation en chiffres romains porte à croire qu’il ne provient pas du même manuscrit. J’espère que le lecteur voudra bien me pardonner ces fastidieuses précisions ; elles ont du moins l’avantage de faire toucher du doigt l’extrême complexité du travail de reconstitution d’une grande librairie médiévale : certains de ces recueils fabriqués par les bibliothécaires peuvent être formés d’une bonne vingtaine d’éléments hétérogènes, dont chacun doit être rapproché d’autres fragments de même origine dispersés entre divers autres recueils similaires. C’est seulement au prix de ce véritable jeu de patience que se révèle l’intérêt, parfois considérable, de certains documents qui, isolés de leur contexte, auraient pu paraître peu dignes d’attention. Quoi qu’il en soit, le texte de Guillaume de Saint-Lô frappe non seulement par la clarté et l’élégance du style – ce qui n’est pas notre propos – mais aussi par la cohérence de ses graphies. Le seul trait qui permette de reconnaître l’origine normande de l’auteur est qu’il écrit u pour ou (l. 11: u secont livre, u premier chapitre). Les traditions d’une région où la déclinaison avait commencé à disparaître de fort bonne heure2 expliquent peut-être aussi l’absence totale du 1
Sur ce personnage, v. F. BONNARD, Histoire de l’abbaye royale […] de Saint-Victor de Paris, Paris, s. d. [1908], t. I, pp. 363-364. L’auteur, fondant son opinion sur des textes dont il reconnaît lui-même que l’attribution à Guillaume est peu probable, juge son style « grandiloquent ». Cet auteur n’avait jamais encore été étudié ; aussi suis-je heureux d’apprendre qu’une thèse d’École des Chartes lui a été récemment consacrée : C. ROGER, Guillaume de Saint-Lô, un prédicateur à l’œuvre au XIVe siècle, Paris, ENC, 2009, thèse inédite.
2
Chr. MARCHELLO-NIZIA, Histoire, 1992, p. 97.
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cas sujet, à moins que, dès le second quart du XIVe siècle, son emploi ne fût déjà tombé en désuétude chez les lettrés parisiens, ou tout au moins chez certains d’entre eux. Comme on pouvait s’y attendre à cette époque, les formes épicènes des adjectifs sont souvent, mais pas toujours, respectées (l. 5 : tel personne, mais l. 6 : telle nature ; l. 31 : la grant amour, etc.). Chose plus remarquable, l’adjectif possessif leur demeure invariable1 (l. 7: toutes leur chozes). Il faut signaler, d’autre part, que la nouvelle graphie peut (l. 25, l. 32) s’est déjà imposée, mais que cuer (l. 5, l. 31) résiste toujours. Enfin, à en juger par le caractère systématique de l’accord en genre et en nombre, quand le complément d’objet précède le verbe, des participes passés construits avec l’auxiliaire avoir, on peut penser que notre auteur écrivait sa langue avec un grand souci de correction.
1
Ibidem, pp. 141: la forme leurs est attestée dès le XIIIe siècle.
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2. Évrart de Conty (c. 1330-1405) Traduction commentée des Problèmes d’Aristote (c. 1380) Extrait 1 : introduction
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Chi commence li livres des Problemes de Aristote, c’est a dire des fortes questions, translaté de latin en françois. La grace divine appelee devant toute oeuvre, selonc la doctrine de Platon, chils livres des Problemes, a present empris a translater ou exposer aucunement en françois selonc la possibilité de mon petit engien, contient .3. livres ou .3. grans et principauls parties en general. Pour quoy nous devons savoir que cils presens livres est ausy comme une assamblee de pluseurs questions et de pluseurs demandes que li princes des phylosophes Aristotes voult estraire et eslire de pluseurs materes et de diverses sciences comme esmerveillables au proposer et delitables a exposer. Et pource met Aristotes premieremen la question par maniere de merveille en demandant pour quoy c’est, pour enquerre la cause ; et aprés ce tantost il meismes respont et met la solution, qui fait l’entendement, devant esmerveillié, deliter tres grandement : car les choses esmerveillables sont par nature delitables, selon ce qu’il meismes dit ailleurs1. Et de ce s’ensieut il que cils livres, qui est ainsi inquisitis des causes de pluseurs merveilles, entre les autres est appetables et amables, pource que li entendemens humains desire a savoir et congnoistre les causes de merveilles de nature, et en ce se delite souverainement. Et a la verité, ceste cognissance des causes fait moult a la perfection et a la felicité humaine2. (Paris, BnF, fr. 24281, fol. 1r.) Extrait 2 : considérations sur les difficultés de la traduction
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Li textes de Aristote en cest probleme est moult lons et moult ausi obscurs en aucun pas, et moult confus. Et samble de premiere faice qu’il soit mal ordenés, et par aventure est ce pour la maniere de la translation du grec en latin : car, comme il fut (dit devant) touchié au commencement de cest livre, li translateur anciennement voloient ensievir communement (au) les paroles du texte (au plus prés) en metant mot pour mot au plus prés qu’il pooient. Et, pource que la maniere de parler en une langue n’est mie tele qu’elle est en l’autre, et qu’on ne treuve mie proprement mos correspondans ensamble d’une langue a l’autre, bien souvent pource n’est ce mie merveilles se la translations fait a le fois aucunement varier la sentence < des paroles > ou au mains la biauté. Et pource poet il estre que li textes de Aristote en cest probleme et en pluseurs lieus autres samble estre confus et obscurs, et que les parties aucune fois ne se continuent pas bien ne s’entresieuent sans faille. A ce poet bien ausi aucune chose faire le corruption du texte par les mal escrisans ou aultrement, ou par le espoir malvaisement estendre. Et pource n’est mie ausi merveille se la translation seconde du latin en françois, qui doit le texte aucunement ensuire si comme il fu promis, aucunement s’en sent. (Paris, BnF, fr. 24282, fol. 179v.)
1
Rethor. : « Quod admirabile est delectabile est ».
2
Iuxta illud : « Felix qui potuit rerum cognoscere causas ».
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Ce même souci se manifeste dans le spécimen suivant, qui représente pourtant une tendance diamétralement opposée : en effet, autant le premier est déjà « moderne », autant le second est archaïsant. J’avais, en commençant à préparer cet article, une idée préconçue dont je sais maintenant qu’elle était fausse : j’imaginais qu’une conscience grammaticale et orthographique de la langue vulgaire n’avait dû apparaître en France qu’avec la première génération des humanistes, celle des contemporains de Gerson. C’est donc par acquit de conscience que j’avais résolu de pratiquer quelques sondages chez des auteurs d’une génération antérieure, et plus particulièrement chez ces fameux « traducteurs » de Jean le Bon et de Charles V qui, à certains égards, ont préparé l’éclosion de l’Humanisme. Malheureusement, je n’ai jamais encore rencontré d’autographes de Pierre Bersuire, de Simon de Hesdin ni de Jean Daudin. Simon de Plumetot – dont nous aurons à reparler dans un instant – avait tenu en main la traduction française de la Politique d’Aristote par Nicole Oresme manu eius scripta1 et s’en était servi, aidé d’un de ses amis, pour collationner sa copie de ce texte ; mais le précieux manuscrit semble avoir à tout jamais disparu. De Raoul de Presles, je n’ai encore pu retrouver que quelques annotations en latin ; de Jacques Bauchant, je connais seulement des ex-libris, d’ailleurs fort utiles pour apprécier l’étendue de sa culture. Il existe en revanche, dans le fonds de Saint-Victor, deux volumes contenant la première mise au net sur papier de la traduction française commentée par Évrart de Conty, médecin de Charles V, du livre des Problèmes attribué à Aristote2. C’est Simon de Plumetot, précurseur de nos modernes collectionneurs d’autographes3, qui se les était procurés, et en avait fait don par la suite à ses amis victorins. Un bibliothécaire de l’abbaye, vers la fin du XVe siècle, a noté en tête du premier volume (BnF, fr. 24281) que le donateur affirmait (asserebat) que cet ouvrage était écrit de la propre main de l’auteur. Chose curieuse, Léopold Delisle se borne, dans son Cabinet des manuscrits, à rapporter cette « assertion » sans commentaire4, ce qui donne à penser qu’il n’avait pas eu le temps de feuilleter le manuscrit ; sinon, le grand paléographe n’aurait pas hésité un seul instant à le reconnaître comme autographe. Ces deux volumes de papier épais sont couverts d’une écriture rapide, mais non dépourvue d’élégance, et offrant maintes formes originales. On est frappé d’emblée par l’abondance des additions dans les marges ou entre les lignes, et 1
Ms. Paris, BnF, fr. 24279, fol. 279r.
2
La traduction latine faite au début du XIIIe siècle par Bartolomeo da Messina avait été peu après glosée en latin par Pietro d’Abano ; le commentaire d’Évrart de Conty est bien plus qu’une simple traduction de la glose du médecin padouan.
3
G. OUY, « Simon de Plumelot […] », 1979.
4
L. DELISLE, Le Cabinet des manuscrits, 1868-1881, t. II, pp. 223-224.
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par le grand nombre de ratures, se présentant le plus souvent comme des caviardages effectués à l’aide du pigment rouge qui servait à écrire les rubriques; certains passages ont de toute évidence été rédigés de premier jet, car l’auteur a modifié au cours de la plume telle ou telle formulation : c’est ainsi (2e extrait, l. 4) que comme il fu dit devant est remplacé par : comme il fu touchié au commencement. C’est ce manuscrit qui m’a fait changer d’avis quant à la date d’apparition d’une véritable conscience grammaticale et orthographique du français. Né vers 1330 en Picardie, mort en 1405, Évrart de Conty1 fut non seulement médecin de Charles V, mais aussi membre du cénacle de lettrés dont le roi aimait à s’entourer. La traduction commentée des Problèmes, entreprise à la demande du souverain, fut achevée sans doute peu après la mort de celui-ci en 1380. Qu’une œuvre aussi importante, aussi originale et, de plus, aussi riche d’enseignements pour l’histoire de la langue française soit si longtemps demeurée inédite est fort surprenant, mais plusieurs érudits ont entrepris depuis une bonne vingtaine d’années de rattraper le retard, et Évrart, aujourd’hui reconnu comme l’auteur du long poème allégorique des Eschés amoureux et de la Glose sur ce texte2, est enfin tiré de l’oubli. L’édition de sa traduction commentée des Problèmes3 ne devrait plus tarder à voir le jour. On s’accorde à penser que, vers la fin du XIVe siècle, le cas sujet était à peu près abandonné ; nous venons d’ailleurs de constater que, quelque quarante ans plus tôt, un lettré comme Guillaume de Saint-Lô avait déjà cessé d’en faire usage. Mme Marchello-Nizia, qui préfère d’ordinaire les formulations prudentes et nuancées, n’hésite pas, en l’occurrence, à affirmer au sujet des manuscrits que, pour le XIVe siècle, « il n’en existe certainement pas un seul qui présente de façon cohérente et constante le système de déclinaison tel qu’il fonctionnait en ancien français »4. Il serait, me semble-t-il, injuste de prétendre que l’autographe d’Évrart de Conty suffit à démentir sur ce point l’historienne de notre langue ; mieux vaut dire, selon l’expression consacrée, qu’il s’agit là de « l’exception qui confirme la règle ». Le scrupuleux respect de la déclinaison manifesté par le commentateur d’Aristote peut-il, en effet, être considéré comme une survivance ? Certes, 1
L’essentiel de ce qu’on sait sur ce personnage est résumé par E. WICKERSHEIMER, Dictionnaire biographique des médecins en France au Moyen Âge, Genève, Droz, 1936, t. I, p. 146 ; voir aussi le Supplément réalisé par G. Beaujouan et D. Jacquart (Genève, Droz, 1979 (Centre de recherches d’histoire et de la philologie de la IVe Section de l’EPHE. V. Hautes études médiévales et modernes, 35)). On y trouvera la liste des manuscrits connus.
2
Fr. GUICHARD-TESSON et Br. ROY (éd.), Évrat de Conty, Le livre des Eschez amoureux moralisés, Montréal, Ceres, 1993 (Bibliothèque du moyen français, 2).
3
Édition en cours par G. DUMAS, Fr. GUICHARD-TESSON et M. GOYENS, Paris, Champion (CFMA).
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Chr. MARCHELLO-NIZIA, Histoire de la langue française, 1992, p. 100.
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Évrart était originaire de Picardie, région où le cas sujet se maintint plus longtemps qu’ailleurs1 ; mais nous verrons bientôt que son contemporain et compatriote Philippe de Mézières n’en tenait, quant à lui, aucun compte. L’explication la plus probable est, à mon avis, un extrême purisme qui – de nos jours encore – se confond souvent avec l’archaïsme : notre savant médecin envisageait sans doute la désagrégation de la déclinaison comme un abâtardissement de la langue, une véritable maladie, à laquelle il était urgent de porter remède si l’on voulait que le français pût rivaliser avec le latin dans des domaines où celui-ci avait longtemps régné sans partage. Nous ne devons jamais oublier que, pour l’homme médiéval, le cours de l’histoire n’est qu’un perpétuel déclin ce qui correspond pour lui à la moderne notion de Progrès que l’on nous a inculquée dès l’enfance, c’est, tout à l’inverse, le rêve d’un retour vers quelque Âge d’Or, vers un siècle où triomphaient la sagesse et la vertu le temps de la primitive Église, le règne de Charlemagne ; c’est ainsi, d’ailleurs, qu’on en viendra un jour, avec Cola Rienzo et Pétrarque, à vouloir faire renaître l’antique gloire de Rome, depuis longtemps ensevelie sous les ruines de ses monuments prestigieux. Donc, pour en revenir à notre propos, de même que, quelque quarante ans plus tard, Nicolas de Clamanges, afin de réagir contre la corruption de l’écriture livresque par les cursorii, prendra pour modèle la splendide minuscule romane de son siècle de prédilection : dies Bernardi nostri2 ; de même Évrart de Conty, soucieux de rendre à la langue française sa pureté d’antan, entreprend de rétablir le bon usage du temps de saint Louis. Nous n’avons pas ici à étudier le contenu des textes, mais uniquement leurs graphies. Il faudra cependant nous intéresser quelques instants aux idées exprimées. L’auteur fait preuve à maintes reprises d’un réel esprit critique et – ce qui est remarquable pour l’époque – d’un sens du recul historique, écrivant par exemple : Cils problemes present avoit anciennement son lieu et sa verité en Grece dont Aristotes estoit, mais il n’est pas ainsi maintenant3. Dans le second extrait que j’ai reproduit, rencontrant un passage obscur, il s’interroge sur la fidélité de la traduction du grec en latin, ou soupçonne une corruption du texte par les mal escrisans : non seulement la pensée, mais sa formulation même dénotent un véritable philologue. C’est donc en philologue qu’Évrart de Conty s’attache à reconstruire ce vieil langaige françoys dont, au siècle suivant, Villon tentera un pastiche fantaisiste dans une ballade célèbre.
1
Ibidem, p. 100.
2
Cf. G. OUY, « Nicolas de Clamanges […] », 1988.
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Ms. Paris, BnF, fr. 24282, fol. 175v.
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Nous ne sommes pas surpris que notre auteur laisse échapper de temps à autre quelques picardismes (Chi commence, chils livres, biauté, a le fois, le corruption) ; cependant, d’une façon générale, il se montre très systématique dans ses graphies, tout particulièrement quant aux désinences. Comme on pouvait s’y attendre, ces caractéristiques linguistiques disparaissent plus ou moins complètement dans les copies.
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3. Henri Le Boulangier, écolâtre de Saint-Victor (c. l350-c. 1415) Sermon pour le dimanche de Pâques (c. 1390) 1
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[…] Je diz premierement que le doulz Jhesus est de grant doleur et pouvreté resuscité. Bien estoit pouvre le doulz Jhesus qui, estant es aises et richesses de Dieu le Pere, delessa ycelles richesses pour devenir pouvre, et tout pour nous pechiéz: quar il vost naittre de pouvre vierge, espouse d’un pouvre fevre, en pouvre lieu, quar hors de son païs de Nazareth, en commune place et hebergaige deputee pour pouvres gens, en si grant pouvreté que, selonc ce que dist monsieur en son esvangele, pour ce que il n’avoit lieu ou le mettre, il fallut que la glorieuse Vierge le meïst en la creche des bestes mues, dont luy mesmes le tesmoigna disant : « Volucres (…) » Dist nostre Signeur de soy en demonstrant sa grande pouvreté : « Les oyseaux du ciel – dist il – si ont leurs nix pour poser leurs faneaus, et les bestes sauvages si ont leurs fousses et tanieres pour leur retraist, maiz le filz de l’omme (c’est) ci n’a ou recliner et reposer et appoyer son chieff ». Il eust aussi mout des pouvretés en alees et venues, en endurant fain et seuff, chaut et froëd et mout d’autres passions ; et tout pour nous racheter des pouvretéz esquelles nous estions, des quellez pouvretés parle monsieur saint Bernart (…) : « Tresdoulz Jhesus, veü que je ne te pourroye rendre graces et mercis souffizans pour la poinne que tu as soufferte pour moy, au mains pour fere aucunne chose qui te soit aggreable, je me remembreray des grans labours que tu as soustenus en prechant, des grans mesayses que tu as souffers en alant et venant ; je seré recors des vigiles, oroisons, jeunes et temptacions, des lermes, et ta grant compassion que tu as eüe de nostre (perdicion) redempcion ». Qui vouldra aussi parler de la grant douleur qu’il a soufferte pour nous, le jour fauldroit avant que les paroles ne finent […] (Paris, BnF, lat. 14921, fol. 99r.)
Le troisième spécimen figure dans le même recueil (BnF, lat. 14921) qui nous avait précédemment fourni l’extrait d’un sermon de Guillaume de SaintLô. À l’époque où je commençais mes recherches sur la bibliothèque de SaintVictor, j’avais rencontré à maintes reprises, répartis entre divers recueils, des cahiers de papier ou de parchemin couverts d’une petite écriture en dents de scie aisément reconnaissable qui paraissait datable des alentours de 1400 ; ils contenaient des textes théologiques et surtout des sermons en latin ou, plus rarement, en français dont le style témoignait d’un niveau de culture assez remarquale. L’abondance des ratures et des additions – certains de ces fragments sont, en fait, de véritables brouillons – prouvait qu’il s’agissait d’autographes. Mais rien ne permettait d’en identifier l’auteur, que j’avais pris l’habitude de désigner par les initiales P. I. (prédicateur inconnu). C’est seulement au bout de quelques années que, feuilletant le registre des prébendes de l’abbaye, j’y reconnus cette main qui m’était devenue familière ; elle couvrait les feuillets correspondant à la période pendant laquelle la charge de prébendier
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avait été tenue par un personnage nommé Henricus Pistoris, autrement dit Henri Le Boulangier. Celui-ci, maître en théologie, avait été l’écolâtre de Saint-Victor avant d’en devenir le prieur, dignité qu’il devait conserver jusqu’à sa mort en 14191. Il assista, aux côtés de Pierre d’Ailly et de Gerson, au concile de Constance, soutenant le chancelier dans sa lutte contre les partisans du « tyrannicide ». Au XVIIe siècle encore, le mémorialiste de l’abbaye, Jean de Thoulouze, célébrait son talent de prédicateur. De fait, ses nombreux sermons soutiennent la comparaison, sinon avec ceux de Gerson, du moins avec ceux de Jean Courtecuisse ou de Robert Ciboulle, et mériteraient d’être édités et étudiés. L’extrait donné ici n’est peut-être pas un excellent choix, car le manuscrit est un brouillon de second jet, reconnaissable comme tel, en particulier, au fait que les citations n’ont pas été complétées : écrivant pour lui-même et non pas pour fournir un modèle aux copistes, l’auteur n’a pas dû veiller assez attentivement à la correction de ses graphies. Il se peut toutefois que ce texte hâtivement écrit nous renseigne mieux sur les tendances spontanées de l’auteur que ne l’eût fait une mise au net retranscrite avec soin. J’ignore la région d’origine du prédicateur ; peut-être expliquerait-elle sa prédilection pour la graphie ou (pouvre, nous pechiés, fousses), qui reflète probablement sa prononciation. On notera également le redoublement du f final dans des mots tels que chieff (l. 13) ou seuff (l. 14), visiblement destiné à montrer que, pour lui, le f devait être prononcé2. Ici, le cas sujet est tout à fait absent – ce qui n’est guère surprenant à l’époque – et on remarquera que luy mesmes (l. 8) a remplacé il mesmes, tournure sans doute déjà considérée comme un peu archaïque (mais dont Gerson fera encore usage en 1405).
1
F. BONNARD, Histoire de l’abbaye royale […] de Saint-Victor de Paris, Paris, s. d. [1908], t. I, pp. 352, 394, 398, 400, 404.
2
Chr. MARCHELLO-NIZIA, Histoire de la langue française, 1992, p. 87, citant des cas où, au contraire, le f final de chief n’était pas prononcé.
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4. Philippe de Mézières (c. 1325-1405) 1 4
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Méditation sur la mort (1391) […] Saint Grigoire dit que les coups a avenir qui sont pourveü ne fierent pas si fort que ceulz qui vienent soudainement. Quant l’ame devote, par l’inspiracion divine pensant a la mort, parfondement considere et de lui meismes la vie brieve, sa propre fragilité, maladies sans nombre et tribulacions soudaines saillans en place et issans comme d’une embuche, qui sans misericorde et jour et nuit li queurent sus ; et d’autre part li sovient de ceste valee de misere du faulz monde et de ses concupissences, et voit les maulz qui toujours croissent, especiaument au jour d’ui, entre les quelz elle est plongie jusques as ieux, et maugré lui, faisant son pelerinage. Et puis au resveillier li revient au devant la mort des pecheurs orrible et tresmauvaise et leur tourment selonc la sainte Escripture, et la precieus mort ausi des justes, aveuc la gloire dont il sont couroné ou royaume du chiel. Toutes ces choses cy desus recitees et autres sans nombre bien pesees en la balance de discrecion, de la doubtance de Dieu, de charité et de vraie dilection, tele creature ce recongnoissant, et les graces innumerables qu’elle a receü de Dieu, et que une fois covient morir, non confiant soy de ses propres merites, mais seulement de la misericorde de nostre doulz sauveur Jesucrist et du mistere precieux de sa tressaincte passion, par grace especiale en tel cas la creature fera de necessité vertu : c’est asavoir, quant la mort vendra pour demander sa debte et prendre son treuage, l’ame devote, par sa bone volenté venue de Dieu et grace survenant, le recevera en bon gré. Et, combien que l’ame devote a la venue de la mort avera freour, orreur et doubtance de lui pour ce qu’elle est encores conjointe aveuc la char mortele, sicomme Jesucrist devant sa passion ot paour de la mort, voire quant a l’umanité, quant il sua por nous sanc et dit : « Mon ame est triste jusques a la mort », et puis dist a Dieu le Pere : « Non pas ma volenté, mais ta volenté soit faite » ; toutefois l’ame devote qui par grace […]. (fol. 247v) Escript telement quelement de la main du povre pelerin en sa selle des Celestins de Paris non pas sans paour atendant son jugement, environ l’an de grace .m.ccc.iiij.xx & .xj. (Paris, Bibl. de l’Arsenal, 408, ff. 240v et 247v.)
Le quatrième spécimen est tiré de l’un des assez nombreux manuscrits autographes que nous a laissés Philippe de Mézières. À peu près du même âge qu’Évrart de Conty, mort, comme lui, en 1405, et, lui aussi, originaire de Picardie, il avait une tout autre formation : c’était avant tout un homme de guerre et un diplomate. Il séjourna en Sicile et en Orient, fut chancelier du royaume de Chypre. Ce n’est qu’à l’approche de la cinquantaine qu’il regagna la France, où Charles V se l’attacha comme conseiller et lui confia l’éducation du dauphin. Après la mort du roi, il décida de se retirer au couvent des Célestins de Paris où il passa les vingt-cinq dernières années de sa longue vie, s’adonnant à la
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dévotion, mais aussi à la littérature. Il y rédigea de nombreux ouvrages en latin et en français, d’une lecture souvent assez ingrate, dont le plus connu est le Songe du vieil pelerin. L’extrait présenté ici est, comme le précédent, plutôt un brouillon de second jet qu’une mise au net. Il donne une assez juste idée du style de cet auteur, aux phrases longues et embrouillées, et – ce qui nous importe surtout en l’occurrence – de sa graphie. Celle-ci reflète parfois, comme il est naturel, son origine picarde (par ex. chiel, l. 14 ; plongie jusques as ieux, ll. 9-10 etc.) ; elle offre cependant un frappant contraste avec celle de son compatriote et contemporain Évrart de Conty : il n’est pas surprenant qu’un chevalier s’intéresse moins qu’un maître de l’Université à l’emploi du cas sujet ou à l’accord des participes passés. On notera qu’il emploie constamment le pronom féminin lui en fonction de régime singulier1 (ll. 2-4 : l’ame considere […] de lui meismes, etc.). Les formes épicènes des adjectifs ne sont pas toujours respectées (grace especiale, l. 21, etc.).
1
Emploi signalé par Chr. MARCHELLO-NIZIA, Histoire de la langue française, 1992, p. 190.
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5. Pierre d’Ailly (351-1420) Projet de lettre à Philippe, duc de Bourgogne (21 Juin 1397) 1er extrait : minute 1 4
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Item, quant ad ce que escript m’avés que, selon la valeur et estat de ma personne et le temps que j’ay servi au roy, j’estoye bien pourveü ailleurs, certainnement, mon tresredoubté seigneur, je confesse que c’est venté, et plus que a moy n’appartenoit. Et pleust a Dieu que monseigneur de Tournay et tous autres clers selon leurs desertes et merites feüssent aussi contens de leurs estas comme j’estoye du mien : car, par Dieu, j’ay moult desiré que de ma dite translacion n’eüst onques esté parole. Item, quant ad ce que vous m’escripvéz que je feroye que saige de moy deporter de la dite acceptacion et recepcion etc., mon tresredoubté seigneur, il est vray que j’ay esté receü du clergié a la plaisance et joye du pueple, pour la reverence de nostre saint pere, non pas pour mes merites. Et, par les seremens que j’ay dessus fais, onques avant la presentacion des bulles de nostre saint pere je n’avoye escript a chapitre ou a aucun d’euls, ne a gouverneur ou bourgois de la ville, ne quelconque lettre receü d’yceuls. Et pour ceste cause me suy hasté de venir pour recognoistre leurs bonnes voulentés et obeïssance, et ay ja administré pluseurs sacremens et fait pluseurs offices episcopaux ; et, qui plus est, avoye fait serement de feauté au pape dudit eveschié avant la recepcion de vos lettres. Et pource ne pourroye delaissier ledit eveschié sans especial licence et auctorité de nostre saint pere le pape, comme il est cler et notoire a tous ceuls qui scevent les drois. 2e extrait : première mise au net
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Item, quant ad ce que escript m’avéz que, selon la valeur et estat de ma personne et le temps que j’ay servi au roy, je estoye bien pourveu ailleurs, certainnement, mon tresredoubté seigneur, je confesse que c’est verité, et plus que a moy n’apartenoit. Et pleust a Dieu que monseigneur de Tournay et tous autres clers selon leurs desertes et merites feüssent aussi contens de leurs estas comme je estoye du mien : car, par Dieu, j’ay moult desiré que de ma dite translacion n’eüst onques esté parole. Item, quand ad ce que vous m’escripvés que je feroye que saige de moy deporter de la dite acceptacion et recepcion etc., mon tresredoubté seigneur, il est vray que, la grace Dieu1 j’ay esté receü du clergié a la plaisance et joye du pueple, pour la reverence de nostre saint pere et de ses lettres, non pas pour mes merites. Et, par les seremens que j’ay dessus fais, onques avant la presentacion des bulles de nostre saint pere je n’avoye escript a chapitre ou a aucun d’euls, ne a gouverneur ou bourgois de la ville, ne quelconque lettre receü d’iceuls. Et pour ceste cause me suy hasté de venir pour recognoistre leurs bonnes voulentés et obeïssance. Et ay ja administrés pluseurs sacremens et fais pluseurs offices episcopauls. Et, qui plus est, avoye fait serement de feauté au pape du dit eveschié avant la recepcion de vos lettres. Et pour ce ne pourroye delaissier le dit eveschié sans especial licence et auctorité de nostre saint pere le pape, comme il est cler et notoire a tous ceuls qui scevent les droiz. (Lille, ADN, 3 G 335/7526) Les mots en italiques sont absents dans la minute.
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Le cinquième spécimen est fort intéressant, mais il ne sera pas nécessaire de le présenter trop longuement, puisque ma regrettée collègue et amie Nina Catach et moi avons jadis consacré une étude approfondie à ce document1. Pierre d’Ailly (1351-1420), étudiant, puis maître au Collège de Navarre, chancelier de l’Université de Paris (1389-1395) et confesseur de Charles VI, évêque du Puy (1395), puis de Cambrai (1396-1411), enfin cardinal, est l’un des personnages marquants de la vie politique et intellectuelle à la fin du XIVe et au début du XVe siècle. Il joua, en particulier, un rôle de premier plan dans les divers conciles et les multiples tractations diplomatiques qui jalonnent la période du Grand Schisme (1378-1417). Il a laissé une œuvre considérable et très diverse2 en latin, mais aussi en français, qui demeure en partie inédite et mériterait d’être intégralement éditée ou rééditée. J’ai pu identifier à Cambrai, à Paris, à Rome et ailleurs un nombre important de manuscrits copiés ou annotés de sa main, dont les autographes de la plupart de ses ouvrages. Toutefois, le document présenté ici n’est pas une œuvre littéraire, mais une pièce d’archives3. Il s’agit d’une lettre que Pierre d’Ailly prépara le 21 Juin 1397 à l’intention du duc de Bourgogne Philippe le Hardi qui s’efforçait par tous les moyens d’empêcher le nouvel évêque de Cambrai d’entrer en possession de son siège épiscopal. Cette lettre ne fut, semble-t-il, jamais expédiée après quelques jours de réflexion, le prélat préféra lui substituer un texte plus court et rédigé en termes plus diplomatiques. Quoi qu’il en soit, ce qui nous intéresse en l’occurrence est qu’il subsiste de la première rédaction deux autographes presque identiques : un brouillon de second jet hâtivement jeté sur le papier et une première mise au net destinée à servir de préparation pour la copie définitive sur vélin qui, sans doute, ne fut jamais exécutée. La comparaison aurait pu être encore plus révélatrice si, au lieu de ces deux états intermédiaires, nous avions disposé d’une part d’un brouillon de premier jet, d’autre part d’une mise au net calligraphiée : il est probable, en effet, que la copie hâtive avait déjà fait l’objet de diverses améliorations, et que la copie soignée n’avait pas encore atteint à la perfection souhaitée. Même ainsi, pourtant, il apparaît clairement que le phénomène de la « double orthographe », connu et étudié pour le XVIe siècle, existait déjà à la fin du XIVe. Dans le brouillon, Pierre d’Ailly use de graphies tout à fait conformes aux habitudes des 1
N. CATACH et G. OUY, « De Pierre d’Ailly à Jean Antoine de Baïf : un exemple de double orthographe à la fin du XIVe siècle », dans Romania, 97 (1976), pp. 218-248.
2
L. SALEMBIER, Petrus de Alliaco, Lille, Lefort, 1886 (liste des oeuvres pp. XIII-XIX).
3
Cette pièce a été présentée et éditée par P. PIETRESSON DE SAINT-AUBIN, « Documents inédits sur l’installation de Pierre d’Ailly à l’évêché de Cambrai en 1397 », dans BEC, 113 (1955), pp. 111139. Cet érudit ne s’était pas intéressé à l’aspect matériel des documents, mais il se chargea aimablement de m’en procurer d’excellentes photographies ; celles-ci me fournirent une base solide pour entreprendre mon enquête sur les autographes de Pierre d’Ailly.
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lettrés de l’époque, et que rien n’autorise à considérer comme fautives. Les changements auxquels il procède dans la mise au net ne constituent donc pas à proprement parler des corrections, mais bien plutôt des embellissements, destinés à faire accéder ce texte – adressé, ne l’oublions pas, à un très haut personnage à un « niveau » supérieur. C’est ainsi qu’il rétablit de façon quasi-systématique le e caduc final – évidemment non prononcé – que nous figurons aujourd’hui par une apostrophe, substituant je estoye à j’estoye, de innobedience à d’inobedience, etc. De même, il réagit dans la mise au net contre l’envahissement de l’y qui se manifeste dans tous les manuscrits de cette époque1, remplaçant des graphies qu’il ne tenait sans doute pas pour fautives, mais plutôt pour un peu vulgaires, comme aydié ou yceuls par des graphies qu’il devait juger plus nobles : aidié, iceuls. C’est probablement pour une raison analogue qu’il préfère, dans la mise au net, renoncer à l’emploi du x final pour des mots comme ausquieulx, eulx, episcopaux, qui deviennent ausquieuls, euls, episcopauls : le x représentait sans doute à ses yeux une sorte de marque d’abréviation qui n’avait pas sa place dans l’orthographe « d’apparat ». J’ai gardé pour la fin la modification de loin la plus significative, qui est le rétablissement de l’accord de participes passés construits avec l’auxiliaire avoir quand le complément d’objet vient après le verbe, accord qui, bien entendu, était absent dans le brouillon : ay ja administrés plusieurs sacremens et fais plusieurs offices episcopauls. Il s’agit évidemment là d’une graphie tout à fait artificielle et archaïsante, dont l’emploi ne peut s’expliquer que par le caractère solennel que notre prélat entendait donner à sa lettre. Rien n’autorise à supposer que Pierre d’Ailly ait été le seul lettré de son époque à faire usage, selon les circonstances, d’une orthographe « courante » et d’une orthographe « d’apparat ». Nous verrons bientôt que, selon toute probabilité, son ami et ancien élève Jean Gerson faisait de même.
1
Chr. MARCHELLO-NIZIA, Histoire de la langue française, 1992, p. 93, citant l’Orthographia gallica (éd. J. Stürzinger, Heilbronn, Henninger, 1884), traité rédigé en Angleterre dans la seconde moitié du XIVe siècle : Quandoque i stat immediate post m, n vel u, potest mutari in y ut legibilior sit, vel stare in sua natura. C’est bien là, en effet, l’explication la plus plausible du phénomène, d’autant que bien des copistes oubliaient de mettre sur le i l’accent qui servait à le distinguer des lettres à jambages ; on comprend facilement comment, par entraînement, y en est ensuite venu peu à peu à remplacer i alors même que le souci de la lisibilité ne le justifiait pas.
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6. Jean Courtecuisse (c. 1353-1423) Sermon de Noël prêché devant le roi (c. 1415) 1 4
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[…] On lit que Piramus et Tisbé, deux noblez enfans de Babilone, s’entramerent par honnour et affin de mariage trescherement. Maiz leurs amiz ne s’i consentoyent mie, ains pour ce tenoient enclose la fille Tisbé que Piramus ne la veïst ou parlast a elle. Si prochains voisins estoient que une seule paroy divisoit et joingnoit lez hostelz ou ilz demouroient, en la quelle ot une fente – ainsin que un mur par viellesce ou autre menniere se dement – qu’ilz aperceürent yncontinent, et par la quelle ilz parloient secretement l’un a l’autre. Finablement, ilz prindrent tel accord qu’ilz se partiroient de la a certaine heure et qu’ilz s’entrouverojent a une fontaine qui estoit assise soubz un bel arbre dehors la ville. Tisbé, en alant son chemin, seürveït un lion ; si se mussa de peur en attendant Piramus son ami. Quant Piramus fu a la fontaine, et il voit le lion honni de sanc d’unne beste qu’il avoit nouvelement devoree, et d’autre part il voit un crovecief de l’atour Tisbé, qui en fuiant lui estoit cheü, honni du lion qui l’avoit a ses dens tenu et touchié, il, cuidant que le lion ot mise morte Tisbé, par trés grant courous et desconfort au plus préz de l’arbre de s’espee se tua. Tisbé, qui voit son ami mort, chiét pasmee deléz lui, et du mesme glaive en cheant rendi la vie […]. (Paris, BnF, lat. 3546, ff. 20v-21r.)
Le sixième spécimen est un court extrait d’un sermon de Jean Courtecuisse (c. 1353-1423). Originaire du diocèse du Mans, il avait été le condisciple de Pierre d’Ailly et de Jean de Montreuil au Collège de Navarre, où il avait reçu successivement la licence ès-Arts, puis la licence et enfin le doctorat en théologie. Aumônier du roi et membre du Grand Conseil en 1408, il était également chanoine de Notre-Dame de Paris. De 1419 à 1421, il fut chargé de suppléer à la chancellerie de l’Université son collègue Gerson, qui ne pouvait regagner la capitale tombée aux mains des Bourguignons. Sa nomination par Martin V comme évêque de Paris en 1421 fut mal acceptée par l’occupant anglais, qui, dès l’année suivante, obtint du pape son transfert à Genève, où il mourut en 1423. Il n’a pas laissé une œuvre très considérable : outre quelques traductions, l’essentiel est représenté par un recueil autographe de ses sermons en latin et en vulgaire ; seuls les sermons français ont fait l’objet d’une édition1, d’ailleurs excellente, parue il y a une quarantaine d’années.
1
G. DI STEFANO (éd.), Jean Courtecuisse, L’œuvre oratoire française, Turin, Giappichelli, 1969 (Facoltà di Lettere e Filosofia. Filologia moderna, 3). Le passage reproduit ici figure aux pp. 177-178, mais, bien que l’édition soit très fidèle, j’ai tenu par principe, comme pour tous les autres extraits, à faire ma transcription directement sur le manuscrit. À noter qu’à la ligne 9, l’éditeur a corrigé – sans doute à juste raison – s’entrouveroient en s’entretrouveroient : le manuscrit est souvent écrit à la hâte et présente d’assez nombreux lapsus.
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La première remarque qui s’impose à la lecture de ce court passage ne concerne pas les graphies, mais la curieuse façon qu’a l’auteur de sauter dans son récit du passé au présent et inversement : Quant Pirarnus fu a la fontaine, et il voit le lion (ll. 11-12) ; Tisbé, qui voit son ami mort, chiét pasmee et […] rendi la vie (l. 18). Cette construction, courante en ancien français, doit sans doute être considérée, pour cette époque, comme un archaïsme1. Dans un domaine différent, la forme élidée de l’adjectif possessif (s’espee, l. 17) paraît, elle aussi archaïsante2. Quant aux graphies elles-mêmes, elles ne semblent pas appeler de remarques particulières.
1
R. MARTIN et M. WILMET, Manuel du français Moyen Âge, t. II, Syntaxe du moyen français, Bordeaux, SOBODI, 1980, p. 72.
2
Chr. MARCHELLO-NIZIA, Histoire de la langue française, 1992, pp. 138-139.
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7. Jean Gerson (1363-1429) Le Mirouer de l’ame
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Extrait 1
Extrait 2
Manuscrit autographe signé, daté de mars 1405
Manuscrit original, à peu près contemporain
Vray est que Dieu cognoist bien nostre fragilité et petite puissance, et pource ne requiert il mie de nous tout le service que nous li devrions faire selon rigueur de justice ; maiz nous ha donné certain nombre de comandemens, les quelx se nous acomplissons il ly souffit ; et sont appelléz les .x. commandemens de la Loy ; aulx quielx savoir nous devons par nous et par autruy mettre grande diligence, car autrement ne porriens nous eschuer peché, ne nous en repentir convenablement. Et qui par sa negligence et peresse ne les savra, il ne sera point excusé, maiz condampné. Si doit chascun crestien s’efforcier de les savoir et entendre pour garder sa vie esperituele autant et plus que fait pour nourir et soustenir la vie corporele. Ci ensuient les .x. commandemens de la Loy : Tu aymeras Dieu de ton cuer. Tu ne jureras point le non de ton Dieu en vain et pour nyant. Tu garderas les dimenches et festes commandees. Tu honoreras tes parens. Tu ne feras point homicide. Tu ne seras point larron. Tu ne seras point luxurieux. Tu ne porteras point faulx tesmoingnage. Tu ne desireras point la femme d’autruy, ne la femme l’omme. Tu ne convoiteras point les biens d’autruy. (Paris, BnF, fr. 13258, ff. 11r-12r)
Vrai est que Diex cognoit bien nostre fragilité et petite poissance, et pour ce ne requiert il mie de nous tout le service que nous lui devrions faire selond rigueur de justice ; més nous a donnés certain nombre de commandemens, les quelz se nous accomplissons il li souffit ; et sont appelés les .x. commandemens de la Loy ; aux quelz savoir nous devons par nous et par aultrui mettre grande diligence, car aultrement ne pourrions nous eschever pechié, ne nous en repentir convenablement. Et qui par sa negligence et parece ne les savra, il n’en sera point excusé, més condampné. Si doit chascun crestien s’esforcier de les savoir et entendre pour garder sa vie esperituele autant et plus qu’il ne fait pour nourir et soustenir la vie corporele. Les .x. commandemens sont telz : Tu aimeras Dieu de tout ton cuer. Tu ne jureras point le nom de ton Dieu en vain et pour neant. Tu garderas les diemenches et festes commandees. Tu honnoureras tes parens. Tu ne feras point homicide. Tu ne seras point larron. Tu ne seras point luxurieus. Tu ne porteras point faulz tesmoignage. Tu ne desireras point la femme d’aultrui, ne femme l’ome. Tu ne convoiteras point les biens d’aultrui (Bruxelles, KBR, 11133-35, ff. 3r-v.)
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Il n’en va pas de même du septième spécimen ; mais, à vrai dire, la comparaison n’a guère de valeur, car le texte de Courtecuisse est écrit à la hâte, alors que celui de Gerson est calligraphié avec le plus grand soin et témoigne d’une véritable réflexion sur la grammaire et l’orthographe. Un tel document aurait certes mérité une citation plus étendue, mais ceux qui souhaiteraient en savoir davantage peuvent se reporter à l’édition qui reproduit la totalité du texte du manuscrit autographe1. Jean Gerson (1363-1429), à la différence de plusieurs des personnages dont il a été question précédemment, est trop connu pour qu’il soit besoin de le présenter. Un seul des trop rares autographes de l’illustre théologien que j’ai pu identifier à ce jour est en français – du moins en majeure partie – et a donc lieu d’être étudié ici. Conservé à la Bibliothèque nationale sous la cote fr. 13258, ce petit volume (il mesure environ 15 x 11 cm et ne compte que 64 folios) est authentifié par le colophon figurant au verso du dernier feuillet ; mais celui-ci a été vigoureusement gratté, seule la date (15 mars 1405) étant épargnée. C’est très probablement l’auteur lui-même qui tenait le grattoir, car on constate que divers passages ont été supprimés de la même façon aux ff. 59v et 60r, de toute évidence afin d’abréger le texte, qui demeure parfaitement cohérent. En combinant diverses techniques, je suis parvenu à lire une bonne partie du colophon (Escript a Paris par moi Jehan de Gerson… etc.) ; mais l’identité du personnage à qui Gerson se proposait d’offrir le manuscrit – un certain Maistre Pierre…, qui exerçait la fonction de pénitencier (penantier) dans quelque établissement religieux dépendant de l’évêché de Paris – demeure incertaine. C’est précisément la dédicace qui explique sans doute la suppression de ce colophon : de même que Jean de Montreuil, qui était coutumier du fait, Gerson a dû décider, réflexion faite, de conserver un manuscrit qu’il avait tout d’abord eu l’intention d’offrir ; et, comme ce manuscrit allait servir d’exemplar, il devenait nécessaire de faire disparaître ces quelques lignes qui n’avaient plus de raison d’être, et que les copistes n’eussent pas manqué de reproduire. Il est certain, en tout cas, que le grattage n’avait nullement pour but – comme ce fut parfois le cas – d’effacer le nom de Gerson, car celui-ci demeure intact au ff. 47r-v, dans le long colophon de la Briefve maniere de confession pour jones gens, où il est d’ailleurs précisé que l’auteur avait envoyé ce texte à l’évêque de Paris en lui recommandant de le faire lire en chaire tous les dimanches par les curés de son diocèse. Gerson voulait donner à ses opuscules catéchétiques, rédigés à l’intention des curés et des « simples gens », la plus large diffusion possible. Ce petit volume était donc sans nul doute destiné à servir de modèle aux copistes et, si l’auteur avait tenu à le calligraphier lui-même, c’est parce que, comme son 1
G. OUY, Gerson bilingue, 1998.
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ami Nicolas de Clamanges1, il jugeait indispensable que l’exemplar fût exempt de toute erreur : sinon, le mal étant à la racine ne tarderait pas à gagner tous les rameaux. Dans son traité De laude scriptorum2, le chancelier avait prodigué ses recommandations aux copistes, tout particulièrement aux Chartreux et aux Célestins sur qui il comptait pour diffuser ses ouvrages : Littera sit legibilis, sit punctuata, sit purgata, qualis est Lombardorum, non involvens se tractibus superfluis ; sit demum sine mendis falsitatis, cum orthographia vera3. Il a prêché d’exemple : même si le tracé manque parfois d’habileté, et surtout de régularité, la grosse écriture arrondie, sobre, un peu italianisante, qui ne comporte qu’un minimum d’abréviations, est remarquablement lisible ; la ponctuation est très soignée : les fautes de copie sont extrêmement rares : je n’en ai relevé que huit pour tout le manuscrit, dont certaines ne sont en fait que d’infimes lapsus. Enfin – et c’est ce qui nous intéresse tout spécialement en l’occurrence – l’orthographe a visiblement fait l’objet d’un soin particulier. Gerson était originaire d’un hameau des Ardennes, et il n’est donc pas surprenant que, très rarement, quelque graphie dialectale lui vienne sous la plume par inadvertance (cha jus, chinq, femmes enchaintes). À ces exceptions près, il se montre d’ordinaire assez systématique. S’il lui arrive d’hésiter c’est normalement lorsqu’il s’agit de formes qui, en ce début du XVe siècle, achevaient de disparaître : ainsi le cas sujet ne se maintient plus que dans le seul mot Diex ou Dieux4, et encore pas très régulièrement. De même, les formes épicènes des adjectifs grant ou tel5 sont loin d’être toujours respectées (voir par exemple dans le 1er extrait, l. 12 : grande diligence, mais ailleurs : grant misericorde) ; lui alterne avec li6 en fonction de régime indirect (1er extrait, ll. 4 et 8 : nous lui devrions, il li souffit). Cette orthographia vera que le chancelier préconisait dans son traité, il entendait la mettre en pratique non seulement pour les textes latins, mais tout aussi bien pour les textes français. C’est ainsi, comme on l’a vu plus haut, qu’il rétablit toujours, dans ce manuscrit daté de 1405, les graphies à l’antique (gratia, confirmatio) – ce qu’il ne fait d’ailleurs pas, par la suite, dans des documents écrits
1
Nicolas de Clamanges, Opera omnia, éd. J. LYDIUS, Lugduni Batavorum, J. Balduinum impensis Elzevirii et H. Laurencii, 1613, épître 109, p. 305.
2
P. GLORIEUX (éd.), Jean Gerson, Oeuvres complètes, 1961-1973, t. IX, n° 454, pp. 423-434. Je préfère citer le texte d’apres le ms. 379 de la bibliothèque municipale de Tours, copié sous la direction de Thomas Gerson et de Gérard Machet, qui a pratiquement valeur d’original.
3
Ms. Tours, BM, 379, fol. 164v.
4
C’est précisément l’une des exceptions signalées par Chr. MARCHELLO-NIZIA, Histoire de la langue française, 1992, p. 99.
5
Ibidem, pp. 101-103.
6
Ibidem, pp. 177-178.
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à la hâte1. Or, des humanistes tels que Jean de Montreuil et Nicolas de Clamanges ne commenceront, non sans peine, à adopter ces graphies qu’une bonne dizaine d’années plus tard, à l’époque du concile de Constance, peut-être sous l’influence des Italiens. Chose plus curieuse, Gerson étend cette réforme de l’orthographe au français, écrivant systématiquement confirmation, unction, invocation, etc., graphies qui, bien sûr, ne correspondaient aucunement à la prononciation et qui, aujourd’hui encore, déroutent fort nos malheureux écoliers. Mais nous avons vu qu’une vingtaine d’années auparavant, Évrart de Conty faisait déjà de même ; existait-il une tradition ou s’agit-il là d’une rencontre fortuite ? Comme dans la mise au net de Pierre d’Ailly, on note ici une réaction contre l’envahissement de l’y, dont l’emploi est limité à quelques cas (foy, loy) où, peutêtre, la prononciation le justifiait ; et, de même que l’évêque de Cambrai, il préfère lui aussi le s au x dans les finales de mots comme luxurieus (2e extrait, l. 32). D’une façon générale, on peut déceler, comme dans l’écriture, un parti pris de simplicité et de clarté conduisant à éliminer bon nombre de consonnes doubles et surtout la plupart de ces lettres parasites qui, à l’époque, tendaient à proliférer : Gerson écrit un et non ung, sage et non saige, jone et non josne, etc. ; il n’est pas pour autant tout à fait à l’abri de la tentation étymologisante qui guette tous ses contemporains, comme en témoigne, par exemple, la graphie selond (2e extrait, l. 5) dont il use systématiquement. Pour en finir avec cette revue des graphies, qui deviendrait fastidieuse bien avant d’être exhaustive, on remarquera le soin avec lequel notre auteur accorde en genre et en nombre les participes passés construits avec l’auxiliaire avoir poussant, comme Pierre d’Ailly, le souci de correction jusqu’à faire parfois l’accord quand l’objet est postposé2, et ceci même lorsque cet objet est morphologiquement singulier, mais pluriel par le sens3 (2e extrait, l. 5 : més nous a donnés certain nombre de commandernens). Comme ou pouvait s’y attendre, ces subtilités sont absentes même des meilleures copies contemporaines. Il m’a paru intéressant de montrer en parallèle un extrait du manuscrit 11133-35 de la Bibliothèque royale de Belgique, splendide copie exécutée, très probablement dans une excellente officine parisienne, au début du XVe siècle, et qui dut être offerte par Gerson, alors sans doute qu’il était encore premier aumônier de Philippe le Hardi (mort en avril 1404), à quelque proche parent du duc de Bourgogne4. Si l’hypothèse 1
Par exemple, dans l’une des additions autographes figurant sur l’exemplaire original de sa lettre aux chartreux (ms. Bâle, UB, A X 119, fol. 131r) en date du 11 Mars 1413, il écrit gracia.
2
R. MARTIN et M. WILMET, Manuel du français Moyen Âge, t. 2, § 129, pp. 76.
3
Ibidem, § 255, 10, pp. 143.
4
Le volume porte un ex-libris de Marie de Hongrie (1505-1558), fille de Philippe le Beau ; il avait appartenu auparavant, comme en fait foi un inventaire de 1523, à sa tante Marguerite d’Autriche (1480-1530). Celle-ci était fille de Marie de Bourgogne (1457-1482), elle-même fille unique de
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Les manuscrits autographes en français au Moyen Âge
est exacte, cet exemplaire serait donc quelque peu antérieur à l’autographe daté de mars 1405, dont diverses variantes montrent à l’évidence qu’il ne saurait être la copie. Ce beau manuscrit, à l’ornementation austère, mais fort soignée, a été copié en une petite lettre de forme élégante et régulière par un professionnel non seulement très habile, mais intelligent et cultivé. Les fautes – pour la plupart des omissions – qu’il avait commises ont été corrigées avec grand soin ; les interventions du correcteur, délicatement poncées une fois les corrections reportées, demeurent aisément lisibles dans les marges sous la lampe à ultraviolets : quand il décèle une assez longue omission, celui-ci se contente de noter : grant faulte (ff. 41v, 43v) ou fauls (fol. 48r) et, en pareil cas, l’écriture du texte en regard se fait beaucoup plus serrée par suite de la réinsertion du passage oublié. Pour autant qu’il soit possible d’identifier une main à partir d’inscriptions effacées, la petite cursive des corrections, avec ses courbes gracieuses et un peu maniérées, semble pouvoir être attribuée au jeune frère de l’auteur, le Célestin Jean Gerson1 ; ceci n’aurait, à vrai dire, rien de surprenant, car on sait que le Célestin fut pour son illustre aîné le plus zélé des secrétaires et des éditeurs. Les graphies du copiste paraissent bien représenter un compromis entre ses propres habitudes et celles de l’auteur telles qu’elles se reflétaient dans le modèle, vraisemblablement autographe, qu’il avait sous les yeux. Mais le problème se complique du fait que nous n’avons aucune certitude que ce modèle ait été une mise au net calligraphiée analogue au manuscrit précédemment étudié : le copiste, en effet, aurait tout aussi bien pu travailler à partir d’un brouillon de second jet. Or il est fort probable que, comme son maître et ami Pierre d’Ailly, Gerson ait fait usage, selon les cas, tantôt d’une orthographe « courante », tantôt d’une orthographe « d’apparat ». Aussi longtemps qu’un autographe hâtif en langue vulgaire de notre auteur n’aura pas été retrouvé, la question restera sans réponse.
Charles le Téméraire et de sa seconde femme Isabelle de Bourbon. Il ne semble pas, pourtant, avoir appartenu aux ducs de Bourgogne, car il n’apparaît dans aucun des inventaires de la librairie ducale ; mais il est pratiquement certain qu’il eut pour premier possesseur un membre de la maison de Bourgogne, peut-être une femme. 1
G. OUY, « Le Célestin Jean Gerson, copiste et éditeur de son frère », 2003.
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8. Laurent de Premierfait (c. 1365-1418) Traduction du De senectute de Cicéron, épître dédicatoire à Louis, duc de Bourbon (1405) 1 4
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À tresexcellant, glorieux et noble prince Loÿs, oncle de roy de France, duc de Bourbon, conte de Clermont et de Forestz, seigneur de Beaujeu, grand chamberier et per de France, droitement et bien user de vostre dignité et puissence terrienne ; victoire desiree de tous voz ennemis manifestes et cachiéz ; accroissement de bonnes meurs et vertus, et entier accomplissement de vostre bonne esperance ; et a vous comme seigneur et prince prompte et pleine obeïssence de moy Laurent vostre humble clerc et subgect voluntaire. Je ne sçai et ne puis trouver paroles souffisens ne sentences asséz dignes pour raisonner aulcunement avec vous en excusand au moins la petitesse de moi, quant je droit considere l’excellence, la gloire et la noblesse de vous, qui estes selon la droite ligne de generacion ou quint degré de consanguinité en descendend de ce tressaint et tresglorieux attayeu monseigneur saint Loÿs, jadix roy du temporel royaume de France, ou gouvernement du quel il telement se contint et porta envers Dieu et envers le peuple que Dieux lui eut commis que, aprés son temporel empire, selon la juste retribucion de Dieu, il fut et est converti en roiaume pardurable avec le bon Jhesu, roy des roys […] En obeïssend donques a voz commendemens, je me sui essaié de convertir en françois au moins mal que j’ay peü le livre avant nommé qui est, comme vous savéz, en langaige latin fait par grant artifice et de sentences moult graves et soubtiles ; ou procés du quel je ne compterai aulcunement histoires pour tant que je delaisse la principale matiere de ce livre, qui n’est en riens historial, ains est de philosophie naturele et morale. Et, combien que le fardeau dont vous m’avéz chargié surmonte la petitesse de mes forces, toutevoies, en rendend l’obeïssence que je vous doi, je me sui essaié a le porter sur mes foibles espaules, en gardand deux choses : l’une, pour ce que en langaige vulgar ne puest estre pleinement gardee art rhetorique, je userai de paroles et de sentences tantost et promptement entendibles et cleres aux liseurs et escouteurs de ce livre, sanz riens laissier qui soit de son essence : l’aultre chose iert que ce qui samble trop brief ou trop obscur je le allongirai en exposend par mots et par sentences. Je donc attribue et dedie a vous, tresnoble duc et prince dessus nommé, ceste translacion et la transporte en vous, en depriand qu’il vous plaise entreprendre le tout ou la partie de la defence d’icelle contre les envieux, se aulcuns par adventure sanz juste cause s’efforçoient de la calumnier. Et, quant aux choses moins bien dictes on faictes, je demande pardon et benigne excusance, en soubmettend moi mesme et mon oeuvre a la correction d’un chascun plus saichant et mieulx instruict en tele chose. Si requier humblement et deprie celui Dieu, qui par sa toute puissence puest toutes choses bonnes, qu’il enlumine mon obscur entendement, qu’il mette en ma bouche droictes et bien sonnans paroles, et qu’il conduie ma main afin que je ne mette parole ne sentences contraires a bonnes et sainctes meurs. Cy fine le prologue du translateur.
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[…] Cy fine le livre de Tulle de vieillesse, translaté de latin en françois, du commandement de tresexcellant, glorieux et noble prince Loÿs duc de Bourbon, par moi Laurent de Premierfait, cinquiesme jour de novembre mil quatre cens et cinq. (Paris, BnF, lat. 7789, exemplaire de présentation, probablement autographe, ff. 34r, 36r et 104r)
Les hasards de l’ordre chronologique nous conduisent à étudier maintenant un manuscrit d’un auteur comparable au précédent par le niveau de culture, mais dont la mentalité, et donc les conceptions en matière de graphies, sont tout à l’opposé des siennes. Quand Gerson s’exprime en langue vulgaire, il s’adresse avant tout aux « simples gens ». Premierfait, lui, destine ses ouvrages aux princes. L’un recherche la clarté et la simplicité ; l’autre fait étalage de son érudition et écrit latin en français. Ils font tous deux preuve d’une vive conscience grammaticale et orthographique de la langue, mais aboutissent à des résultats bien différents. La personnalité et l’activité intellectuelle et littéraire de Laurent de Premierfait (c. 1365-1418) sont désormais sorties de la pénombre où elles étaient longtemps demeurées1. Il suffira de résumer ici très brièvement l’essentiel de ce qui est aujourd’hui connu. Laurent Guillot, d’une famille de paysans aisés de la région de Troyes prit, selon l’usage universitaire, le nom de son village natal. Comme il était champenois, il est tentant de supposer qu’il ait étudié au Collège de Navarre, que fréquentèrent la plupart des humanistes de sa génération, encore qu’aucun document n’autorise à l’affirmer. Ses études achevées, il passa quelques années en Avignon comme secrétaire du cardinal Amédée de Saluces. À partir de 1398, on le retrouve à Paris, protégé, aidé et même hébergé par divers mécènes, parmi lesquels les ducs Louis de Bourbon et Jean de Berry. On sait qu’il mourut en 1418, année marquée par les massacres qui suivirent la prise de Paris par les Bourguignons, mais tout porte à croire que ce fut de maladie plutôt que de mort violente. On possède de lui une série de traductions qu’il fit à la demande de ses protecteurs successifs : celles du De senectute et du De amicitia de Cicéron, des Economiques d’Aristote, et de deux œuvres de Boccace, le De casibus virorum illustrium et le Decameron (cette dernière avec la collaboration d’Antonio d’Arezzo, car il comprenait mal le toscan). D’autre part, on a récemment découvert les premiers témoignages d’une activité érudite qui fut sans doute 1
Ma coéquipière et amie Carla Bozzolo, qui a beaucoup contribué à le faire mieux connaître, a eu l’heureuse idée de réunir dans un ouvrage collectif l’essentiel des publications récentes sur cet auteur : Un traducteur et un humaniste de l’époque de Charles VI, 2004. On y trouve notamment G. OUY, « L’orthographe de Laurent de Premierfait » (pp. 307-314).
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importante, avec un abrégé de la Thébaide de Stace et une biographie latine de Térence accompagnée de notices sur les comédies de cet auteur (texte qui avait été attribué à Lorenzo Valla). Enfin, Laurent avait composé de nombreux poèmes latins qui lui avaient valu, en France, des critiques pour l’obscurité de son style, mais l’avaient rendu célèbre même en Italie. Ces textes étaient jusqu’ici considérés comme perdus, à la seule exception d’une courte pièce de vers à la gloire de Boccace ; j’ai eu la bonne fortune d’en retrouver cinq, datables de 1415, qu’il avait fait circuler au concile de Constance1. Il y fait montre d’une érudition, à vrai dire quelque peu envahissante, en matière de mythologie gréco-romaine, et d’une véritable virtuosité dans le maniement de la langue et de la métrique latines. Laurent de Premierfait est l’inventeur d’une orthographe surprenante qui mérite d’être présentée assez longuement. Mais, avant de la prendre pour objet d’étude, nous aurons à l’utiliser comme critère : elle permet, en effet, de répartir les exemplaires des traductions en trois catégories. Tout d’abord un groupe de manuscrits (notamment Genève, BPU, fr. 190 ; Paris, Bibl. de l’Arsenal, 5193 ; BnF, lat. 7789 ; Vatican, BAV, pal. lat. 1989) où cette orthographe est scrupuleusement respectée. Ensuite, quelques manuscrits (par exemple BnF, fr. 239) où elle n’est que partiellement observée, surtout dans les premiers feuillets, le naturel revenant ensuite au galop. Ceux, enfin – ils sont la majorité – où les graphies sont tout à fait banales. Seul, bien entendu, le premier groupe nous intéresse ici. J’avais depuis longtemps l’intention de procéder à une minutieuse comparaison de ces quelques manuscrits avec les documents autographes découverts par R. C. Famiglietti2. N’ayant jamais trouvé le temps de le faire, je dois, pour le moment, rester extrêmement prudent. Rien n’est plus délicat, en effet, que de mettre en évidence une identité de main entre une écriture cursive normale et une écriture artificielle, stéréotypée. La difficulté est, bien sûr, d’autant plus grande que la main est plus habile : même un excellent copiste « amateur » comme, par exemple, Pierre d’Ailly, usant d’une majestueuse lettre de forme, finit tôt ou tard par se trahir en revenant par inadvertance à des tracés qui lui sont plus familiers ; si, en revanche, l’on a affaire à un « professionnel » de grand talent, l’identification peut, à la limite, se révéler tout à fait impossible. C’est pourquoi je ne saurais actuellement affirmer catégoriquement que les manuscrits du premier groupe sont de la main de Laurent de Premierfait je préfère dire que cette attribution est particulièrement vraisemblable si l’on se souvient, en effet, des perpétuelles doléances des lettrés 1
G. OUY, « Poèmes retrouvés de Laurent de Premierfait. Un poète ‘engagé’ au début du XVe siècle », dans D. CECCHETTI (éd.), L’aube de la Renaissance, Genève, Slatkine, 1991, pp. 207-241.
2
R. C. FAMIGLIETTI, « The Career of a Humanist […] », 1983, pp. 31-51.
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de l’époque quant à l’ignorance et l’étourderie des copistes, on a grand peine à admettre que Laurent serait parvenu à en trouver un – rara avis – non seulement assez cultivé et assez docile pour s’assimiler totalement le système graphique fort compliqué imaginé par son patron, mais aussi assez vigilant pour le respecter en permanence sans jamais commettre la moindre erreur. Il n’y a, en revanche, aucune invraisemblance à supposer qu’un homme qui passa sa vie dans le milieu des chancelleries et qui travailla pour un grand bibliophile comme Jean de Berry ait pu acquérir une parfaite maîtrise de la calligraphie. Le manuscrit dont j’ai tiré l’extrait (BnF, lat. 7789)1 est le splendide exemplaire de présentation du De senectute et de sa traduction dont Laurent fit hommage en 1405 au duc Louis II de Bourbon, oncle de Charles VI ; mais il a été parfois nécessaire d’emprunter quelques exemples au ms. Vatican (Cité du), BAV, palat. lat. 1989 (traduction du Decameron) daté de 1414. L’orthographe de Laurent de Premierfait s’accorde entièrement avec ce que l’on sait de sa personnalité : fort savant et volontiers pédant, se complaisant dans le style obscur et les allégories mythologiques, il préfèrerait, à coup sûr, n’écrire qu’en latin. Quand il lui faut, pour satisfaire aux demandes des princes, user de ce français qu’il méprise, langaige vulgar où ne puest estre pleinement gardee art rhetorique, il s’en console en cherchant, du moins, à calquer ses tournures et jusqu’à ses graphies sur celles du latin. Notre première remarque ne portera pas sur l’orthographe, mais sur un point de morphologie. Ce n’est pas sans surprise que nous lisons dans l’extrait présenté ici (l. 33) : l’aultre chose iert. Cet ancien futur du verbe estre était déjà en voie de disparition un bon siècle plus tôt, et on ne le rencontre plus, au cours du XIVe siècle, que dans quelques textes versifiés2. Laurent serait-il donc, comme Évrart de Conty, un nostalgique de la langue du XIIIe siècle ? Plus vraisemblablement, s’il préfère iert à sera, c’est parce que cette forme tombée en désuétude lui rappelle le latin erit. Comme Pierre d’Ailly et Gerson, il attache une grande importance à l’accord des participes passés construits avec l’auxiliaire avoir, y compris quand l’objet est postposé : que je vous eusse dites ces choses (Vatican (Cité du), BAV, palat. lat. 1989, fol. 2v). Comme Gerson aussi, il reste fidèle au cas sujet pour Dieux (v. l. 16). Contrairement à lui, il n’éprouve pas le besoin, ni en latin ni en français, d’abandonner la graphie traditionnelle -ci (precii, generacion, translacion). L’innovation dont notre érudit est sans doute le plus fier consiste à doter la 1
É. PELLEGRIN, « Notes sur deux manuscrits enluminés contenant le De senectute de Cicéron avec la traduction française de Laurent de Premierfait », dans Scriptorium, 12 (1958), pp. 276-280, qui en donne une description approfondie et y joint une copieuse bibliographie.
2
« iert/ert appartient exclusivement à la langue du vers ; nous n’en avons relevé aucun exemple en prose, et Fennell n’en a rencontré que quatre cas, dans un texte en prose du premier quart du XIVe siècle » (Chr. MARCHELLO-NIZIA, Histoire de la langue française, 1992, p. 218).
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langue française d’un gérondif1 qui lui avait toujours fait défaut et dont, à vrai dire, elle s’était jusqu’alors fort bien passée. Il multiplie en effet les occasions d’en faire usage : on n’en trouve pas moins de huit occurrences dans le court extrait donné ici. Comble de raffinement, la finale varie en fonction du type de conjugaison auquel se rattache le verbe latin correspondant : en excusand (excusando), en depriand (deprecando), en obeïssend (obediendo), en rendend (reddendo), en soubmettend (submittendo), etc. Il en va de même pour les adjectifs verbaux et les participes présents : reverend (reverendus), sonans (sonantes), souffisens (sufficientes), etc., avec parfois, cependant, quelques exceptions, certaines explicables par l’usage courant (saichant), d’autres plus inattendues, comme excellant (ce n’est pas un lapsus, car la forme revient à diverses reprises) ou comme la finale -mant – dont Laurent ignorait sans doute l’étymologie : mente – systématiquement employée pour les adverbes (nombreux exemples dans le ms. palat. lat. 1989 : aggreablemant, naturelmant, etc.). La règle vaut aussi pour les finales des substantifs, qui doivent refléter le plus fidèlement possible celles des mots latins correspondants : excellence (ici pas d’exception), obeïssence, puissence, italian, moian (medianus), etc. Au reste, le système ne s’applique pas seulement à la finale, mais bien souvent au mot tout entier ; et si des graphies comme congnoiscence, naiscence, quand, racoinpter, etc. n’ont guère d’influence sur la prononciation, que se passet-il, en revanche, quand la manie latinisante de notre humaniste l’entraîne à écrire, par exemple, cerimonies, medicin, propost, tenres (teneras) ou voluntaire ? Il semble que le divorce de la graphie d’avec la prononciation dont nous subissons, aujourd’hui encore, les méfaits presque aussi cruellement que nos amis anglais, bien que pour des causes différentes, soit dès lors consommé. Et le fossé entre langue parlée et langue écrite se creusera davantage encore au siècle suivant. Mais le processus était déjà bien entamé à l’époque où Évrart de Conty notait avec tant de soin les désinences de cas dans une langue où l’on avait depuis longtemps abandonné la déclinaison.
1
« Nous ne voyons guère que Rabelais qui ait […] distingué, rarement, le gérondif du participe présent » (Ch. BEAULIEUX, Histoire de l’orthographe française, t. I, Formation de l’orthographe, des origines au milieu du XVIe siècle, Paris, Champion, 1927, t. I, pp. 327-328).
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9. Jean de Montreuil (1354-1418) Traité A toute la chevalerie (c. 1413) 1 4
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A toute la chevalerie de France et a chascun endroit soy tant qu’i lui puet et doit touchier, un qui aime vostre honneur et en toutes autres choses desire le bien de ce royaume, en Jhesucrist nostre sauveur salut, et ensuir les traces et mettre a cuer la prouesce et vaillance de voz predecesseurs. Treschiers seigneurs, recorder aux bons le bien et la vaillance des anciens les esmuet a prouesce et a bien faire ; et au contraire, a fetars et cuers failliz de vertus faire parole vault autant comme chanter devant un sourt. Pourquoy m’est venu en volenté de veoir et essayer se il prouffitera ou non et se je perdray ma paine de reciter en recordant et recorder en recitant et vous mettre au devant ce que es histoires ou autres escriptures des Rommains et anciens escripvains latins est trouvé de la prouesce et chevalerie des Françoiz qui conquirent avant l’advenement nostre Seigneur par long temps la Lomberdie, Romme, Puille, Calabre, la terre de Labour, Affrique, Macedoine et Grece et partie de l’Orient ; fonderent aussi oultre les mons plusieurs villes et chasteaulx. Et dit Justin, un tresnotable historien, que il fu jadiz tel temps que les roys de l’Orient ne faisoyent nulz grans fais ne grans batailles sanz la puissance des François, qui estoient partiz bien CCCM, comme il dit, et espandus es parties de pardela ; et quant ilz estoient boutéz hors de leurs royaumes ou seigneuries, ilz n’avoyent refuge que aux Françoiz pour les recouvrer. Et dist que tele freeur estoit pour lors de leur hardiesce, prouesce et entreprises, et estoient si fortunéz et eureux en armes que lesdiz roys et grans seigneurs ne se tenoyent estre asseürs de leurs royaumes ou seigneuries, ne les pouoir recouvrer quant ilz les avoyent perdus, sanz l’aide des Françoiz. Et mesmement le seigneur de Turquie et autres, quant Françoiz leurs orent aidié a recouvrer leurs terres et païs, donnerent choix auxdiz François de en prendre tele porcion que il leur plairoit ; et aucuns mesmes achetoient leurs aliances et leurs paix a grans somme de deniers devant mesmement que lesdiz Françoiz fussent venus jusques a eulx, tant estoit la renommee desdiz Françoiz grande pour lors et redoubtee. (Bruxelles, KBR, 10306-07, fol. 1r.)
Avec le spécimen suivant, tiré d’un traité de Jean de Montreuil, nous retrouvons des graphies tout à fait normales pour l’époque. Né en 1354 à Monthureux-le-Sec, village lorrain proche de Vittel qui formait une petite enclave française en terre d’Empire, Jean Charlin prit, selon la coutume universitaire, l’appellation de son lieu d’origine (Johannes de Monsterolio). Après ses études au Collège de Navarre, il entra vers 1380 à la Chancellerie royale. Participant, en 1384, à une expédition en Italie, il put, à cette occasion, prendre contact avec le chancelier de Florence Coluccio Salutati, ami et héritier spirituel de Pétrarque. C’est sans doute ce qui détermina sa vocation d’humaniste. Il fit une belle carrière à la chancellerie, où il se spécialisa dans la diplomatie. Il périt en Juin 1418 au cours des massacres qui suivirent la prise de
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Paris par les Bourguignons. Ses émoluments, auxquels s’ajoutaient les revenus de diverses prébendes ecclésiastiques (il était notamment prévôt du chapitre de Saint-Pierre de Lille), lui permirent de se constituer une riche bibliothèque – qui, malheureusement, disparut avec lui – où figuraient beaucoup d’œuvres de l’Antiquité latine. Il y fait de fréquentes allusions dans les épîtres latines qu’il a adressées à des correspondants français et étrangers, parmi lesquels ses amis Nicolas de Clamanges, Gontier Col, Jean Muret, Pierre d’Ailly, Laurent de Premierfait, Jacques Legrand, mais également des humanistes italiens comme Coluccio Salutati ou Antonio Loschi. Ce corpus épistolaire1 représente la partie la plus importante de son œuvre ; mais on lui doit également une série de textes à caractère historique et surtout polémique2 destinés, pour la plupart, à combattre les prétentions des rois d’Angleterre au trône de France. Selon le public auquel ils s’adressent, ces traités sont rédigés tantôt en latin, tantôt en langue vulgaire. Bien que truffé de citations de Cicéron ou d’Horace, le latin de Jean de Montreuil nous paraît assez gauche et ampoulé. Son français, en revanche, est clair, vigoureux : cherchant à convaincre le lecteur plutôt qu’à l’éblouir, il préfère aux néologismes les vieux mots du terroir, et se garde de verser dans le pédantisme latinisant. Le manuscrit 10306-07 de la Bibliothèque royale de Bruxelles3 fut calligraphié, en 1413 ou peu avant cette date, par l’auteur. Celui-ci le garda quelque temps comme exemplaire de travail, puis dut le confier, peu après le traité d’Arras, à quelque membre de l’entourage de Jean sans Peur, ce qui explique sans doute que le volume figure dès 1420 dans un inventaire de la librairie de Bourgogne. On ne trouve dans son orthographe aucune recherche d’originalité : ni le parti-pris d’austérité qui caractérise celle de Gerson, ni les complications gratuites chères à Laurent de Premierfait. Il se borne à écrire le plus correctement possible, comme les notaires de la chancellerie royale apprenaient à le faire. Certaines graphies paraissent déjà un peu archaïques pour l’époque (puet, cuer, esmuet, etc.) et s’expliquent sans doute par son âge – il atteint alors la soixantaine – d’autres (advenement, prouesce, hardiesce) s’accordent avec la tendance latinisante du temps. À noter encore un certain respect de la forme épicène grant (grans batailles, grans sommes, mais : tant estoit la renommee […] grande).
1
N. GRÉVY-PONS, E. ORNATO et G. OUY (éd.), Jean de Montreuil, Opera, t. I.
2
Éd. cit., t. II et III.
3
Éd. cit., t. IV, Monsteroliana, pp. 11-13 [description de ce manuscrit].
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10. Christine de Pizan (c. l364-c. 1431) Extrait 1 : Livre des fais et bonnes meurs du sage roy Charles (1404) 1 4
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[…] Pource que les causes ignorees et non sceües aucunes fois sont cause de admiracion aux humains quelz peuent estre les motifs des choses faictes, sera recité par moy veritablement et sanz aucune adulacion le principe et mouvement de ceste present petite compillacion. Voirs est que cest present an de grace mil iiijc et iii, aprés un mien nouvel volume appellé de la Mutacion de Fortune au dit tressolemnel prince monseigneur de Bourgongne de par moy par bone estreine presenté ce premier jour de janvier que nous disons le jour de l’an, le quel sa debonnaire humilité receüpt tres amiablement et a grant joye ; me fu dit et rapporté par la bouche de Monbertaut, tresorier du dit seigneur, que il luy plairoit que je compilasse un traictié touchant certaine matiere, la quelle entierement ne me declairoit si que sceüsse entendre la pure voulenté du dit prince. Et pource moy meüe de desir d’accomplir son bon vouloir selons l’estendue de mon foible engin, me transportay avec mes gens ou il estoit lors a Paris ou chastel du Louvre ; et la, de sa benigne grace, luy informé de ma venue me fist aler vers luy, menee ou il estoit par .ij. de ses escuyers, en toute courtoisie duis, nomméz Jehan de Chalons et Toppin de Chantemerle. La le trouvay retrait asséz solitaire, accompaigné de son tresnoble filz Anthoine, monseigneur conte de Retel […] (Paris, BnF, fr. 5025, fol. 2v.) Extrait 2 : Epistre a la royne (5 octobre 1405)
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Treshaute dame, mais que mon langaige ne vous tourne a ennuy, encores vous dis je que, tout ainsi comme la royne du ciel, mere de Dieu, est appellee mere de toute xpienté, doit estre dicte et appellee toute saige et bonne royne mere et conffortarresse et advocate de ses subgiéz et de son pueple. Helas, doncques, qui seroit si dure mere qui peüst souffrir, se elle n’avoit le cuer de pierre, veoir ses enfans entreoccire et espendre le sang l’un a l’autre et leurs povres membres destruire et disperser, et puis qu’il venist par de costé estrangiers aucuns qui du tout les persecutassent et saississent leurs heritages ? Et ainsi, treshaute dame, pouéz estre certaine, convendroit qu’avenist de ceste persecucion se la chose aloit plus avant – que Dieux ne vueille – car n’est mie doubte que les ennemis du royaume, resjouiz de ceste aventure, vendroient par de costé a grant armee pour tout parhonnir. Ha Dieu ! Quel douleur a si noble royaume perdre et perir tel chevalerie – helas ! – et qu’il convenist que ce pouvre pueple comparast le pechié dont il est innocent, et que les povres petiz alaittans et enfans criassent aprés leurs lasses de meres, vesves et adolues, mourans de fain, et elles, desnuees de leurs biens, n’eüssent de quoy les appaisier ! Lesquelles voix, comme racontent en pluseurs lieux les Escriptures, percent les cieulz devant Dieu juste et atrayent vengence sur ceulz qui en sont cause. Et encores avec ce, quel honte a ce royaume qu’il convenist que les pouvres desers de leurs biens alassent mendier par famine en estranges contrees en racomptant comment ceulz qui garder les devoient les eüssent destruis ! […]
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Escript le .v.e jour d’octombre l’an de grace mil .iiij.c et cinq. Vostre treshumble obeïssant creature, Xpine de Pizan. (Paris, BnF fr. 580, ff. 54r-54v.) Extrait 3 : La lamentacion Xpine de Pizan (août 1410)
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[…] Ha ! France, France, jadiz glorieux royaume, helaz, comment diray je plus ? Car tresamers plours et lermes incessables dechieent comme ruisseaux sur mon papier, si qu’il n’y a place seiche ou puisse continuer l’escripture de la complainte tresdouloureuse que l’abondance de mon cuer par grand pitié de toy veult getter hors ; si que asséz sont occuppees, les lasses mains laissent souvent la penne de quoy je escripz pour rendre la veüe a mes yeulx troubléz en torchant les lermes dont l’abondance me moille piz et giron quant je pense ce que diront de toy desoremaiz les renommees : car ne seras tu pas acomparee de cy en avant aus estranges nacions, la ou les freres germains, cousins et parens par faulse envie et convoitise s’entreocient comme chiens ? Ne diront ilz en reprouchant : « Aléz, aléz, vous François qui vous vantiéz du doulz sang de voz princes non tyrans, et nous escharnissiéz de nos usaiges de Guelfes et Guibelins ! Or sont ilz néz en vostre terre ; la semence y est germee qui ja n’y fauldra ; les pars y sont venuz ; or abaissiéz voz cornes, car vostre gloire est deffaillie ! » […] Escript le xxiije jour d’aoust l’an de grace mil .cccc. et dix. (Paris, BnF, fr. 24864, ff. 16r et 18r.)
Par une ironie du sort, l’ordre chronologique nous amène à nous intéresser maintenant à celle qui, avec l’appui du chancelier Gerson, fut l’adversaire de Jean de Montreuil et de deux amis de celui-ci, Gontier et Pierre Col, dans la fameuse querelle du Roman de la Rose1. Christine de Pizan, dont il subsiste plus de cinquante manuscrits entièrement ou partiellement autographes2, méritait mieux qu’un unique spécimen ; j’ai donc cru utile de donner trois échantillons. Il s’agit en effet du cas, unique pour l’époque, d’un auteur français qui était à la fois d’origine étrangère et de sexe féminin. Née à Venise, Christine était fille de Tommaso di Benvenuto, docteur en médecine et astrologue, dont la famille était originaire du village de Pizzano, proche de Bologne. Celui-ci avait connu à Venise Philippe de Mézières, qui le recommanda à Charles V ; en 1368, il fut appelé à Paris par le roi, qui fit de lui son astrologue attitré et le combla de faveurs. La fillette passa donc toute son enfance à la cour, et le Livre des fais et bonnes meurs du sage roy Charles qu’elle écrivit plus tard à la demande de Philippe de Bourgogne, frère du défunt roi, est nourri 1
E. HICKS (éd.), Le débat sur le roman de la rose, 1977.
2
G. OUY et Chr. RENO, « Identification des autographes de Christine de Pizan », dans Scriptorium, 34 (1980), pp. 221-238.
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de souvenirs personnels. À l’âge de quinze ans, elle épousa un jeune notaire de la chancellerie royale, Étienne Du Castel. Mais dès 1389, après dix ans d’un mariage heureux, elle se retrouva veuve avec deux jeunes enfants et, qui plus est, ruinée. C’est ainsi qu’elle en vint à vivre de sa plume, écrivant sur commande ou sollicitant le mécénat de la reine et des grands à qui elle faisait hommage de ses livres. Elle avait organisé à son domicile un petit atelier où, avec l’aide de deux copistes – vraisemblablement des femmes – et de quelques auxiliaires, elle copiait elle-même ses ouvrages, qu’elle faisait ensuite illustrer par certains des peintres les plus talentueux de la capitale. Elle a à son actif une production considérable, tant en prose qu’en vers. Sa dernière œuvre connue est le Ditié de Jehanne d’Arc qu’elle composa en 1429, peu après la libération d’Orléans et le sacre de Charles VII à Reims. On ignore la date de sa mort, qui ne doit guère être postérieure à 1431. Christine était bonne calligraphe, mais elle pratiquait rarement d’autres styles qu’une élégante cursive ornée d’habiles jeux de plume, dont l’aspect évoque aussitôt l’écriture des lettres royaux. Ceci amène tout naturellement à imaginer qu’Étienne Du Castel, qui était secrétaire du roi, avait dû, dans les premières années de leur mariage, enseigner à son épouse encore adolescente un art qui allait lui être fort utile plus tard, devenue veuve. Si cette hypothèse est exacte, le « jeune preudomme » aurait bien pu, par la même occasion, aider sa femme à se perfectionner dans la pratique du français, qui n’était pas sa langue maternelle, et tout spécialement du français écrit dont, en sa qualité de clerc de chancellerie, il avait nécessairement acquis un excellent maniement. De fait, si le style de notre auteur trahit parfois – particulièrement dans les longues périodes des œuvres en prose – son origine italienne, sa langue et ses graphies n’ont rien d’incorrect. Il semble cependant que, surtout dans les premiers temps de sa carrière littéraire, elle ait été hantée par la crainte de commettre des fautes1. Nous verrons que la comparaison de deux manuscrits presque contemporains met en évidence une perpétuelle hésitation entre deux ou même plusieurs graphies possibles des mêmes mots, les unes et les autres tout à fait normales à l’époque (langaige/langage, dolent/dolent/doulant…). Même s’il est vrai qu’il n’existait pas de norme orthographique rigide, et que l’on ne se sentait pas tenu, en écrivant, de respecter scrupuleusement les mêmes formes, il est rare, à l’époque, de rencontrer une telle instabilité. Il n’y a guère qu’un mot pour lequel le changement de graphie soit irréversible : c’est la préposition sans, presque toujours orthographiée senz (ou, bien plus rarement, sens) dans le manuscrit de 1399, et qui devient régulièrement sans dans l’autre copie. Il ne 1
Voir G. OUY et Chr. RENO, « Les hésitations de Christine : Étude sur les variantes de graphies dans trois manuscrits autographes de Christine de Pizan », dans Revue des langues romanes, 92 (1988), pp. 265-286. Cf. aussi G. PARUSSA et R. TRACHSLER, « Or sus, alons ou champ des escriptures […] », 2002 ; G. PARUSSA, « Autographes et orthographe », 1999.
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s’agit donc plus, en l’occurrence, d’une hésitation, mais d’une modification délibérée. À la suite d’une critique qui lui avait sans doute été adressée – bien à tort, d’ailleurs, car la forme senz est parfaitement correcte à l’époque – Christine a dû percevoir cette graphie comme une faute, plus précisément, un italianisme (senza), qu’il fallait corriger. Il est, certes, très probable que, comme Pierre d’Ailly et bien d’autres lettrés de son temps, Christine ait pratiqué la « double orthographe », mais les divergences de graphies que nous relevons entre les réclames ou les préparations de rubrique hâtivement griffonnées dans les marges et le texte calligraphié peuvent aussi s’expliquer par l’instabilité chronique qui affectait les graphies de notre auteur. Les courts extraits présentés ici illustrent parfois cette instabilité (voir par exemple, dans l’Epistre a la royne : povre/pouvre, racontent/en racomptant) ; mais ils montrent surtout un extrême souci de correction graphique qui se traduit, comme il est normal, par des archaïsmes : respect de quelques formes de cas sujet (Voirs est, Dieux) et d’adjectifs épicènes (ceste present petite compillacion, grantjoye, quel honte) ; maintien du e caduc (de admiracion, je escripz), de la graphie ue (pueple, cuer), etc.
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Les manuscrits autographes en français au Moyen Âge
11. Charles d’Orléans (1394-1465) Extrait 1 : Missive secrète portée au chancelier d’Orléans à l’insu des Anglais (1422) 1 4
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Chancelier, a la requeste de beau oncle de Milan, le roy d’Angleterre a donné soufconduit et congé a François de Reuillasch, filz de mon tresorier d’Ast, et a un autre de mondit païs nommé Odon Luppe, de venir devers moy et parler a moy ; les quelx me ont aporté les articles que mondit oncle demande que beau frere d’Angolesme et moy lui passons et acordons. Or est ainsi que avant que les dessusdiz venissent par devers moy, ledit roy me escripvi et fist savoir qu’il me prioit sur le plaisir que je desiroie qu’il fist, et sur quanque je le doutoie a courcer me chargoit que oudit fait d’Ast je ne feïsse rien qu’il ne fust par son sceü et ordonnance. Si est ainsi que je ne puis en ce ordonner, ne mondit frere aussi, que ce ne soit par l’ordonnance dudit roy, et s’il ce fait par lui, il en escherra deus (mal) dommages : – l’un sera que ledit roy le voudra faire a son profit et non pas au nostre, et voudra avoir tout en sa main et faire a sa guise ; – l’autre que par ce ledit roy trouvera aliance avecques mondit oncle ; et, s’il sont aliés ensamble, pluseurs choses que a present ne puis escripre seront tresmal, comme Denisot vous dira. Touteffois faut il pourveoir oudit païs et a la plaisance de mondit oncle, ou tout yra mal, veü les choses comme il sont a present. Pourquoy je suis d’acort de acorder a mondit oncle les articles qu’il demande, et vous en donne pouoir de les passer et lui en faire lettre soubz mon grant seel, et vous envoie lesdiz articles signés de ma main. […] (Paris, BnF, nafr. 20810, fol. 1r.) Extrait : balade (c. 1435)
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Mon cuer m’a fait commandement De venir vers vostre jeunesse, Belle que j’ayme loyaument Comme doy faire ma princesse. Se vous demandés pour quoy esse, C’est pour savoir quant vous plaira Alegier sa dure destresse. Ma dame, le savray je ja ? Ditez le par vostre serment. Je vous fais leale promesse Nul ne le savra seulement Fors que lui pour avoir leesse. Or lui monstrés qu’estes maistresse, Et lui mandéz qu’il guerira. Ou, s’il doit morir de destresse, Ma dame, le savray je ja ? Penser ne pourroit nullement Que la douleur qui tant le blesse
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Ne vous desplaise aucunement. Or faitez dont tant qu’elle cesse, Et le remettés en l’adresse D’espoir, dont il party pieça. Respondéz sans que plus vous presse : Ma dame, le savray je ja ? (Paris, BnF, fr. 25458, p. 122.)
Il est temps de dire, enfin, quelques mots du dernier auteur dont j’ai cru utile de montrer ici de courts extraits. Comme Gerson, Charles d’Orléans est trop connu pour qu’il soit besoin de le présenter longuement. On sait que ce prince, fils aîné de Louis d’Orléans, le frère de Charles VI, fut fait prisonnier à Azincourt et demeura captif en Angleterre de 1415 à 1440. Il est désormais prouvé que – contrairement à ce qu’on avait longtemps cru – il passa une partie de sa captivité en compagnie de son frère Jean, comte d’Angoulême, détenu, quant à lui, en qualité d’otage de 1412 à 14431. Au cours des quelques années où les deux frères vécurent ensemble à Londres, ils se constituèrent une petite bibliothèque et travaillèrent de concert à copier des manuscrits2. C’est de l’époque de sa captivité en Angleterre – vraisemblablement des années 1430 – que date le fonds primitif du célèbre recueil « autographe » des poèmes de Charles d’Orléans (BnF fr. 25458), et non pas des années 1450 comme le pensait Pierre Champion3, qui n’avançait d’ailleurs aucun argument à l’appui de cette datation. Il suffit pour s’en convaincre d’en examiner la décoration typiquement anglaise, sans doute exécutée dans le même atelier londonien que celle des divers recueils de prières et de textes de dévotion que le prince constitua et fit calligraphier par d’excellents copistes anglais. Quant à la main qui a copié la majeure partie des poèmes du fonds primitif dans ce manuscrit partiellement autographe, c’est celle d’un secrétaire qui avait suivi son maître dans son exil, probablement cet Étienne Le Gout dont un amusant rondeau de Charles a immortalisé une mésaventure amoureuse.
1
L. de ANGULO, « Charles and Jean d’Orleans : an Attempt to Trace the Contacts Between Them During their Captivity in England », dans Fr. SIMONE (éd.), Miscellanea di studi e ricerche sul Quattrocento francese, Turin, Giappicheli, 1967, pp. 59-92.
2
G. OUY, La librairie des frères captifs, 2007.
3
« Quant au manuscrit lui-même nous pouvons croire que c’est aux environs de l’année 1450 que Charles d’Orléans, à son retour d’Italie (il resta dans sa seigneurie d’Asti jusqu’au mois d’août 1448) dut songer à faire dresser le répertoire de son oeuvre poétique. Il paraît en tout cas difficile de faire plus ancienne la copie du fonds primitif du ms. fr. 25458 » (P. CHAMPION, Le manuscrit autographe des poésies de Charles d’Orléans, 1907, p. 85). J’étais depuis longtemps convaincu que P. Champion s’était trompé, mais les premiers à publier une réfutation ont été Fr. AVRIL et P. STIRNEMANN dans leur catalogue des Manuscrits enluminés d’origine insulaire de la Bibliothèque nationale, Paris, BnF, 1987, n° 222, pp. 180-181.
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Les manuscrits autographes en français au Moyen Âge
Le document dont est tiré le premier extrait1 est plus ancien d’une dizaine d’années. Il pouvait être intéressant de comparer les graphies d’une lettre écrite à la hâte avec celles d’un poème copié avec soin. Les graphies du prince poète n’appellent pas de très nombreuses remarques. Le pronom féminin pluriel il (les choses comme il sont, 1er extrait, l. 21) est couramment employé au XVe siècle2. La curieuse graphie esse (pour est ce, 2e extrait, l. 5) est, de même, fréquemment attestée à la même époque3. Il est sans doute plus intéressant de noter que, dans le texte écrit à la hâte, Charles tend à réduire la diphtongue ie à e (congé, courcer), alors que la diphtongue est maintenue dans le poème (alegier). Nous voici parvenus au terme de cette revue, trop longue sans doute, et cependant, à tous égards, bien insuffisante. J’espère du moins avoir attiré l’attention sur un domaine de recherche à peu près inexploré et fort prometteur en faisant entrevoir tout ce que pourrait apporter à l’histoire de notre langue une étude systématique des manuscrits autographes du Moyen Âge tardif, bien moins rares qu’on ne l’imagine généralement aujourd’hui encore, et jusqu’ici trop négligés. En effet, à la différence des copistes, honnêtes artisans qui n’ont d’ordinaire ni profonde culture ni grande imagination, les auteurs des XIVe et XVe siècles – du moins la plupart d’entre eux – font preuve d’une vive conscience grammaticale et orthographique du français. Nous ignorons tout de la façon dont le français était enseigné, tant au niveau des petites écoles qu’à celui des Universités ; nous ne possédons plus – à supposer qu’il en ait jamais existé – d’ouvrages de grammaire française rédigés en France antérieurement au XVIe siècle ; les textes apportant des témoignages directs d’une réflexion sur la langue vulgaire sont extrêmement rares4. Les manuscrits d’auteurs, où l’on peut du moins observer le résultat de cette réflexion, représentent donc notre unique source d’information.
1
Il a été publié et présenté par L. DELISLE, Les Collections de Bastard d’Estang à la Bibliothèque nationale, Nogent-le-Rotrou, Daupeley, 1885 ; il est partiellement reproduit dans P. CHAMPION, Le manuscrit autographe, 1907, pl. I.
2
Chr. MARCHELLO-NIZIA, Histoire de la langue française aux XIVe et XVe siècles, 1992, p. 175.
3
Ibidem, pp. 128.
4
S. LUSIGNAN, Parler vulgairement. Les intellectuels et la langue française aux XIIIe et XIVe siècles, Paris, Vrin, 1986 (Études médiévales).
Gilbert Ouy Directeur de recherche émérite au CNRS
Ponctuation et correction des textes au temps des premiers humanistes français*
L’Humanisme, qui commence à s’épanouir en Italie dès le milieu du Trecento, et qui fait son apparition en France dans les années 1380, présente, parmi bien d’autres caractéristiques, celle-ci, qui n’est sans doute pas en valeur absolue la plus importante, mais qui, du point de vue qui nous occupe ici, est essentielle : il découvre la philologie, et attache une valeur toute nouvelle à la correction des textes. À titre de comparaison, voyons tout d’abord comment travaillait un grand auteur de la période antérieure, par exemple Thomas d’Aquin. On peut le savoir grâce aux recherches des érudits de la Commission Léonine, et en particulier d’Antoine Dondaine1. Tantôt il dictait, tantôt il griffonnait des brouillons dans sa célèbre littera inintelligibilis dont le déchiffrement posait souvent des problèmes même à ses propres secrétaires. Mais ceux-ci, intelligents et cultivés, résolvaient tant bien que mal leurs difficultés de lecture, et le texte qu’ils mettaient au net était toujours cohérent, même s’il s’écartait quelque peu de l’original. Pris par d’autres occupations, l’auteur ne se souciait guère, semble-t-il, de relire leurs manuscrits. Au reste, ces quelques infidélités n’étaient que peu de chose au regard de toutes les fautes de copie commises ensuite dans les ateliers des stationarii universitaires. Comme l’écrivait A. Dondaine, « sans l’original du De Veritate, la plus exigeante critique aurait ignoré plusieurs milliers de fois qu’elle n’atteignait pas la forme exacte du texte authentique ». Nos humanistes de la fin du XIVe et du début du XVe siècle sont, quant à eux, perpétuellement hantés par la crainte de voir leurs ouvrages dénaturés par l’ignorance ou l’étourderie des copistes dont, comme Pétrarque, ils ne cessent de déplorer l’incompétence. Dans son traité De laude scriptorum2, qui sera cité ici à diverses reprises, Gerson se plaint amèrement de la raréfaction des bons *
Version révisée de G. OUY, « Orthographe et ponctuation dans les manuscrits autographes des humanistes français des XIVe et XVe siècles », dans A. MAIERÙ (éd.), Grafia e interpunzione del latino nel medioevo. Seminario internazionale. Roma, 27-29 settembre 1984, Rome, Edizioni del’Ateneo/Fabrizio Serra editore, 1985, pp. 167-206.
1
A. DONDAINE, Secrétaires de saint Thomas, Rome, Ed. di San Tommaso, 1956.
2
P. GLORIEUX (éd.), Jean Gerson, Œuvres complètes, 1961-1973, t. IX, n° 454, pp. 423-434. Je préfère citer le texte d’après le ms. Tours, BM, 379 qui, copié sous la direction de Thomas de Gerson et de Gérard Machet, a pratiquement valeur d’original.
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Les manuscrits autographes en français au Moyen Âge
copistes. Toutefois, la qualité ne répondait pas à la quantité, et Gerson avait sans doute raison de se plaindre. Le chancelier exprime le désir que l’on revienne à l’antique tradition des pères de l’Église, qui, ne voulant employer que des scribes cultivés, leur faisaient subir un examen pour vérifier leur compétence, y compris en matière de ponctuation (usque ad punctorum formationem, que lucem dat magnam legentibus)1. De fait, ce n’est pas seulement sur le plan théorique que Gerson attachait beaucoup d’importance à la ponctuation : dans les documents qu’il rassemblait ou se faisait copier à la chancellerie, nous le voyons non seulement corriger les fautes, mais ajouter (d’une encre plus foncée qu’il est aisé de reconnaître) de nombreux signes de ponctuation. Toujours dans le De laude scriptorum, il revient un peu plus loin sur la question de la ponctuation, et parle également de l’orthographe. Pour lui, la belle calligraphie est secondaire ; ce qui compte avant tout, c’est la clarté, la lisibilité et la correction : Si nesciverit [scriptor] litteras artificiose multum formare, littera sit legibilis, sit punctuata, sit purgata, qualis est Lombardorum, non involvens se tractibus superfluis ; sit demum sine mendis falsitatis, cum orthographia vera2
Nous verrons qu’il a prêché d’exemple. D’une part, l’orthographe et la ponctuation d’un auteur ont généralement connu une sensible évolution au cours de sa vie. D’autre part, les signes de ponctuation utilisés variaient selon le type d’écriture voire – comme chez Nicolas de Clamanges – selon le genre de texte copié. Il est donc nécessaire de donner plusieurs échantillons pour chaque personnage, en précisant le type d’écriture employé et, autant que possible, la date3.
1
Tours, BM, 379, fol. 163v.
2
Ibidem, fol. 164v.
3
Quand on a la chance – moins exceptionnelle qu’on ne l’imagine généralement – de disposer de manuscrits autographes, il est bien évident que l’édition devra respecter scrupuleusement l’orthographe du français (sans, bien entendu, s’interdire les modernisations habituelles : distinction des j et des j, des u et des v, apostrophes, accents aigus, etc.). C’est moins évident pour le latin, et cependant bien nécessaire, car il n’est certes pas indifférent, par exemple, que Gerson écrive sapiencia en 1389 et scientia, ignorantia en 1405, alors que Jean de Montreuil ou Nicolas de Clamanges ne devaient adopter ces graphies qu’une bonne dizaine d’années plus tard. En ce qui concerne la ponctuation, l’éditeur doit certes y attacher la plus grande attention, et il serait même souhaitable que quelques pages de l’introduction fussent consacrées à la façon dont l’auteur usait des divers signes, des majuscules, etc. Si la ponctuation d’une copie banale est susceptible de nous induire en erreur, la ponctuation de l’autographe nous évite souvent de fausses interprétations. Je crois, en revanche, qu’il y a tout avantage à employer les majuscules et à ponctuer selon l’usage moderne : les quelques spécimens fournis ici suffisent sans doute à montrer combien serait pénible à lire une édition étroitement calquée sur le manuscrit.
Trois articles de Gilbert Ouy
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Ami de Gerson depuis l’adolescence, son condisciple au Collège de Navarre, le grand humaniste Nicolas de Clamanges déplorait lui aussi la pénurie de copistes « intelligents » – c’est-à-dire suffisamment cultivés pour pouvoir comprendre ce qu’ils transcrivaient – et, dans une lettre adressée à un autre humaniste, Gontier Col, il insistait longuement sur l’importance de la ponctuation, sans laquelle les amples périodes du latin élégant qu’il s’efforçait de remettre en honneur risquaient de devenir incompréhensibles : Non te autem latet quanta his temporibus intelligentium sit scriptorum penuria, et in his potissimum describendis que aliquantulum observant stilum ; in quibus nisi puncti et note distinctionum, quibus per cola et commata et periodos stilus currit, attentiori diligentia discernantur, confusum atque barbarum est quod scribitur. Tu preterea non ignoras quam rari, immo quam pene nulli talia curent annis istis aut observare aut pro sensus atque clausularum varietate distinguere. Quam exinde pute negligentiam maxime accidisse quoniam diutius eloquentia, in qua hec sunt necessaria, caruimus. Cessavit igitur, una cum dictatu, antiqua scribendi formula qua perfectam ac rite formatam litteram cum certa distinctione clausularum notisque accentuum tractim antiquarii scribebant ; et surrexerunt scriptores quos cursorios vocant, qui rapido, iuxta nomen, cursu properantes, nec per membra curant orationem discernere, nec pleni aut imperfecti sensus notas apponere, sed in uno impetu, velut hi qui in stadio currunt, ita fugam celerant ut vix antequam ad metham perveniant, saltem pro recreando spiritu, pausam ullam faciant. Quod quidem in vulgaribus scriptis et que cultu carent atque eloquentia, quia satis per ipsa elucescant, tolerari utcumque potest. At, ubi ad stilum ventum est, nichil illo potest esse negotio ineptius, cum ex punctis ac notis illis et sensus et intelligentia et recta pronuntiatio et persuasionis efficacia et clausularum in corpore orationis debita distinctio proveniant ; sine quibus quid est oratio nisi chaos confusum atque indigestum ?1
Il faut replacer ce passage dans son contexte. Cette lettre accompagne l’envoi d’un recueil d’opuscules que Clamanges a récemment composés et dont il compte sur son ami pour l’aider à assurer la diffusion. Il lui prodigue donc maintes recommandations, en particulier quant au choix du copiste : celui-ci devra être un doctus antiquarius, c’est-à-dire un homme cultivé sachant écrire en minuscule posée, à la mode ancienne, et non pas un de ces cursorii capables seulement d’écrire en cursive2 : cette écriture, en effet, tendait toujours davantage à envahir le domaine des livres d’où elle avait été longtemps proscrite, ce qui, on l’a vu, affligeait et indignait notre humaniste. Il insiste sur le soin extrême avec lequel il a revu le manuscrit qui servira de modèle, tout spécialement en matière de ponctuation : il importe en effet que l’archétype soit
1
ÉpîtreVetus inter à Gontier Col, éd. critique publiée par D. CECCHETTI en appendice à son ouvrage intitulé L’evoluzione del latino umanistico in Francia, 1986 (pp. 129-136).
2
Ils étaient appelés « escripvains de lettre courant » (cf. par exemple les comptes d’Isabeau de Bavière).
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Les manuscrits autographes en français au Moyen Âge
exempt de toute faute car, si la maladie est à la racine, elle ne tardera pas à gagner tous les rameaux. Nous ne sommes guère surpris de voir Clamanges, en véritable philologue, employer cette image de l’arbre, évocatrice du stemma codicum. Et comme il n’est pour voir que l’œil du maître, il ne s’en remettait à personne du soin de calligraphier le précieux exemplar, afin que la racine fût parfaitement saine ou encore, comme il aimait aussi à dire, pour que la pureté de la source fût garante de celle des nombreux ruisseaux qui en découleraient. Outre les copies qu’il exécuta d’œuvres de Cicéron ou de Macrobe, voire de textes plus récents, j’ai pu identifier à ce jour six manuscrits totalement ou partiellement autographes des épîtres, des traités ou des poèmes de Nicolas de Clamanges. Plus encore que l’habileté de la calligraphie, ce qui les caractérise est le souci de la correction poussé jusqu’au scrupule. Pour être sûr de ne laisser passer aucune faute lorsqu’il relit sa transcription, il recourt à des techniques qui nous paraissent aujourd’hui surprenantes : nous le voyons parfois repasser chaque lettre avec une plume fine et une encre plus foncée, et l’on discerne aisément le mince trait noir qui court sur les jambages épais dont l’encre est sans doute plus pâle qu’elle ne l’était à l’origine. Le plus souvent, il se contente d’ajouter une petite barre oblique à gauche du sommet de la haste des lettres hautes (b, h, l), les ornant ainsi de « queues d’aronde » ; la teinte différente de l’encre de ces ajouts permet, cette fois encore, de les distinguer facilement. Ces procédés servaient à l’auteur à repérer aussitôt, quand il reprenait sa révision interrompue, l’endroit exact où il s’était arrêté. On pourrait penser que notre humaniste était, en quelque sorte, un maniaque de la correction ; mais ce n’est pas sûr ; un examen très attentif de manuscrits autographes d’autres auteurs contemporains conduirait peut-être à découvrir que ces techniques, ou d’autres du même genre, étaient en réalité assez répandues. J’ai longtemps cru que Clamanges avait été l’inventeur de ce système de révision et de correction. En réalité, cette ingénieuse technique lui a certainement préexisté, car je l’ai rencontrée depuis dans un manuscrit un peu plus ancien et de tout autre origine. Comme ce volume a été copié à la chartreuse de Vauvert1, il est vraisemblable que le procédé en question fut non seulement utilisé, mais mis au point – peut-être longtemps auparavant – par les chartreux. Certes, ce n’est encore qu’une hypothèse dont la vérification demandera une sérieuse enquête ; mais il n’y aurait là rien de surprenant, car l’Ordre de saint Bruno s’adonnait depuis sa fondation à la copie des livres, et on y avait toujours attaché une extrême importance à la correction des textes. Si l’hypothèse était confirmée, nous aurions là une nouvelle preuve de la 1
G. OUY, « Le Valdebonum perdu et retrouvé », 1988.
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dette contractée par les humanistes à l’égard des chartreux. Paul Lehmann rappelait à juste raison que, des le début du XIIe siècle, le premier Guigue, cinquième prieur de la Grande Chartreuse, s’était livré à un remarquable travail d’édition critique sur les Épîtres de saint Jérôme1 ; la tradition s’était maintenue et développée au cours des siècles suivants et, quand l’Humanisme naissant entreprit d’établir des textes corrects de Cicéron ou de Virgile, il dut tout naturellement mettre à profit l’expérience acquise par ces moines. Au reste, Gherardo, le frère de Pétrarque – que celui-ci, comme plus tard Gerson, mit en scène sous le nom de Monicus dans son Bucolicum carmen – n’était-il pas chartreux ? Des manuscrits copiés et vérifiés avec tant de soin sont évidemment un terrain idéal pour observer les particularités de l’orthographe et de la ponctuation de ces grands lettrés. Puisqu’il était question de Nicolas de Clamanges, nous resterons avec lui pour comparer les manuscrits autographes de ses œuvres avec les copies qu’il a faites de textes de l’Antiquité. Nous verrons que non seulement il use de styles d’écriture totalement différents, mais que l’orthographe et même la ponctuation changent.
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P. LEHMANN, « Bücherliebe und Bücherpflege bei den Karthäusern », 1924.
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1. Nicolas de Clamanges (1362 ?-1437) Extrait 1 : deux copies à peu près contemporaines (vers 1425 ?) d’un même texte en minuscule calligraphique (le second est légèrement postérieur puisque les additions apportées au premier sont passées dans le texte). INCIPIT LIBER DE FILIO PRODIGO PER NICOLAUM DE CLAMENGGIIS CANTOREM BAOICENSEM COMPOSITUS.
INCIPIT LIBER DE FILIO PRODIGO NICOLAI DE CLAMENGGIIS CANTORIS BAOICENSIS.
Audite o penitentes sermonem de fratre vestro de filio scilicet prodigo : qui ex regione longinqua in quam peccando abierat tandem malorum suorum perurgentibus vndique stimulis ad se primum reuersus est. dehinc ad patrem reuerti constituit. Quis est enim filius iste adolescentior. qui accepta a patre portione substantie que se contingebat in regionem longinquam luxuriose viuendo atque omnia dissipando profectus est nisi peccator aliquis stolidus : qui aut preclaras animi aut corporis dotes. aut externorum bonorum exuberantem copiam a deo accepit : que in beneficum collatorem inde ei gratias agendo aut ex illis et per illa impensius sibi seruiendo nequaquam retulit. sed que in salutis occasionem si recte vti voluisset acceperat ea sibi in perniciem : in arma iniquitatis cumulumque dampnationis peruerso abusu conuertit ? Qui recte portionem substantie que se contingit a patre expetit : quia sola naturalia corporis aut animi bona aut temporalia commoda desiderat quibus omnino incubat delectatur et pascitur. nec ad gratuita dei dona querenda aut contemplanda sopito vel caligante rationis oculo assurgere didicit : nichilque de illis curat aut cogitat nec ad se prorsus illa pertinere putat. humana tantum ac terrena velut se contingentia qui homo est et terrenus homo considerat. Jtaque aut talia optat a deo sibi dari si non habet. aut si habet sibi conseruari et ampliflicari : quo talibus ad votum affluens felix suo iudicio in illis viuat. Hinc omnium fere hominum vota atque studia pendent : eorumque potissimum qui a deo per hec fugacia bona. que maxima profecto turba est.
Audite o penitentes sermonem de fratre vestro. de filio scilicet prodigo : qui ex regione longinqua in quam peccando abierat tandem malorum suorum perurgentibus vndique stimulis. ad se primum reuersus est : dehinc ad patrem reuerti constituit. Quis est enim filius iste adolescentior. qui accepta a patre porcione substantie que se contingebat in regionem longinquam luxuriose viuendo et omnia dissipando profectus est : nisi peccator aliquis stolidus. qui aut preclaras animi aut corporis dotes. aut externorum bonorum exuberantem copiam a deo accepit : que in beneficum collatorem inde ei gratias agendo. aut ex illis et per illa impensius sibi seruiendo nequaquam retulit: sed que in salutis occasionem si recte vti voluisset acceperat. ea sibi in perniciem. in arma [1v] iniquitatis cumulumque dampnationis peruerso abusu conuertit ? Qui recte porcionem substantie que se contingit a patre expetit. quia sola naturalia corporis et animi bona aut temporalia commoda desiderat : quibus omnino incubat et delectatur et pascitur. nec ad gratuita dei dona querenda aut contemplanda sopito vel caligante rationis oculo assurgere nouit : nichilque de illis curat aut cogitat. nec ad se prorsus illa pertinere putat : humana tantum ac terrena velut se contingentia qui homo est et terrenus homo considerat. Jtaque aut talia optat a deo sibi dari si non habet. aut si habet sibi conseruari et amplificari : quo talibus ad votum affluens. felix suo iudicio in illis viuat. Hinc omnium fere hominum vota atque studia pendent : eorumque potissimum qui a deo per hec fugacia bona. que maxima profecto turba est.
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abducuntur.
abducuntur. Alii namque vires animi. ingenium uidellcet. memoriam. consilium, prudentiam. scientiam. //
(Oxford, Bodl. Lib., Hatton 36, fol. 41r.)
(Paris, BnF, lat. 3626, ff. 1r-v.)
Extrait 2 : transcription de la première Catilinaire de Cicéron. Minuscule gothique semi-humanistique (c. 1415 ?). Quousque tandem abutere Catilina paciencia nostra ? Quamdiu eciam furor iste tuus nos eludet : quem ad finem se se effrenata iactabit audacia ? nichil ne te nocturnum presidium palatii. nichil vrbis vigilie. nichil timor populi. nichil concursus bonorum omnium. nichil hic munitissimus habendi senatus locus. nichil horum ora vultusque mouerunt ? patere tua consilia non sentis ? constrictam iam horum omnium sciencia teneri coniuracionem tuam non vides? quid proxima. quid superiore nocte egeris. Vbi fueris. quos conuocaueris. quid consilii coeperis. quem nostrum ignorare arbitraris ? O tempora. O mores. Senatus hec intelligit. consul videt. hic tamen viuit. viuit ? Jmmo vero etiam in senatum venit. fit publici consilii particeps. Notat et designat oculis ad cedem vnumquemque nostrum. Nos autem viri fortes satisfacere rei. p. videmur ? si istius furorem ac tela vitemus. Ad mortem te Catilina duci iussu consulis iam pridem oportebat. in te conferri pestem istam quam tu in nos iamdiu machinaris. An vero vir amplissimus .P. Scipio pontifex maximus Tiberium gracchum mediocriter labefactantem. statum rei .p. priuatus inter[1v]fecit ? (Paris, BnF, lat. 15138, fol. 1r.)
Pour retranscrire ses œuvres, il emploie non pas, certes, la cursive, mais la minuscule gothique ou, vers la fin de sa vie (parties autographes du ms. Montpellier, BU, H87), une lettre de forme que, d’ailleurs, il maîtrise assez mal. Pour son travail philologique, en revanche, il a voulu se doter d’un type d’écriture particulier ; mais celui-ci a beaucoup varié. C’est d’abord un hybride de minuscule gothique et de préhumanistique italienne, avec des italianismes tels que la v initial attaqué par la gauche, le m final vertical en forme de 3, l’abréviation qui représentée par un q dont la hampe est traversée par un trait horizontal, les bouts-de-ligne en forme de i barré (que l’on trouve, par exemple, chez Poggio Bracciolini). Les graphies demeurent purement médiévales (paciencia, nichil, etc.). Puis vient une phase de tâtonnements, au cours de laquelle notre humaniste ayant sans doute eu sous les yeux divers manuscrits italiens, s’inspire tantôt d’une préhumanistique analogue à celle qu’employait Coluccio Salutati, tantôt d’une véritable humanistique comme celle de Poggio (il a, d’ailleurs, dû connaître ce dernier à l’époque du concile de Constance). C’est alors qu’il amorce une réforme de l’orthographe qui, curieusement, commence par l’adoption du e « cédillé » qui servait, aux XIe et XIIe siècles, à noter la diphtongue ae ; mais l’emploi de cette lettre est encore loin d’être systématique : ainsi, au fol. 176 du ms. BnF, lat. 14752, nous rencontrons achademie, philosophie à côté de nostrę, ętatis, sępe, etc. La cédille peut être aussi attachée à la panse du q
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dans des mots abrégés comme ,qrebatur ou ,qstio. Comme on pouvait s’y attendre, il commet parfois une graphie inverse (ęciam). Pour le reste, les graphies demeurent médiévales (gencium, divinacionem, nichil, etc. : cf. ms. BnF, lat. 14752, fol. 199r). C’est un peu plus tard seulement – alors que son ami Gerson le faisait dès 1405 – que Clamanges entreprend de rétablir le t dans des mots que l’on avait depuis longtemps pris l’habitude d’écrire avec un c, ce qui correspondait à la prononciation. La lettre qu’il a transcrite aux fol. 91r et suivants du ms. BnF, lat. 15138, après les Paradoxa Stoicorum, semble bien être le plus ancien témoin de cette seconde innovation : il écrit potius, malivolentia, largitionis, ammonitionibus, eloquentia, etc. et, de nouveau, commet quelques inévitables graphies inverses (offitio, satisfatio, effitio). C’est seulement quand il en arrive à la copie du De senectute (BnF, lat. 15138, ff. 92r et suiv.) qu’il atteint à une quasi-perfection, tant du point de vue de l’écriture que sur le plan des graphies. Cela avait dû lui en coûter, à lui qui proclamait ne rien devoir à l’Italie, d’imiter l’écriture italienne. Le voici enfin parvenu à s’inventer une humanistique purement française, qui s’inspire de la belle minuscule romane des manuscrits français du milieu du XIIe siècle – son siècle de prédilection – à ceci près qu’il y a rétabli la fusion « gothique » entre le d « oncial » et la lettre ronde (e, o) qui le suit1. Il a désormais acquis la pleine maîtrise des e ‘cédillés’ ; il a supprimé le c dans mihi ; il lui arrive encore, cependant, bien que beaucoup plus rarement, de confondre ci et ti (amicicia), et il continue à écrire sicud. Un détail, enfin, vaut d’être signalé : on trouve ici pour la première fois employé, pas très systématiquement, un accent diacritique ressemblant un peu à notre accent aigu, mais plus long et légèrement sinueux : il sert tantôt à distinguer des homonymes comme l’adjectif una et l’adverbe unà, tantôt seulement, semble-t-il, à « faire savant ». Sans doute sont-ce là les notae accentuum dont il rappelle, dans sa lettre à Gontier Col, que les antiquarii faisaient jadis usage. Je n’ai jamais trouvé le temps de me livrer à une enquête sur l’origine et l’histoire de cet accent diacritique, et me suis contenté d’examiner les planches de l’ouvrage de B. L. Ullman, The Origin and Development of Humanistic Script, où j’ai constaté sa présence dans les manuscrits de divers humanistes italiens, mais pas dans ceux de Poggio Bracciolini (à noter, d’ailleurs, qu’en 1408 encore, celui-ci ne faisait pas usage du e « cédillé »). Ni le e « cédillé » ni l’accent diacritique n’apparaissent, bien sûr, dans les manuscrits autographes d’œuvres de Clamanges ; mais, comme dans les copies de textes classiques, il réagit, sans doute à la même époque, contre les graphies 1
Ceci s’explique par la crainte d’une confusion – que d’ailleurs il a lui-même parfois commise dans des noms propres – entre le d droit et le groupe cl.
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médiévales, rétablissant ti dans la plupart des mots où l’on avait pris l’habitude d’écrire ci (sauf vicium et ses dérivés), mais conservant le p parasite dans des mots comme dampnum ou erumpnosus. Un personnage aussi méticuleux ne laissait rien au hasard. L’étude de sa ponctuation est donc particulièrement intéressante car, si l’on note, de ce point de vue, des divergences entre deux copies autographes du même texte, on peut avoir la certitude qu’elles ne sont pas dues à la distraction ou à la négligence, mais reflètent une hésitation bien réelle. Or, précisément, nous avons la chance de pouvoir étudier deux copies du traité De filio prodigo qui, de plus, sont sans doute à peu près contemporaines puisque, alors que Clamanges changeait sans cesse de style d’écriture, ces manuscrits sont presque identiques par le style. Les modifications apportées par l’auteur au manuscrit conservé à Oxford (Hatton 36) étant presque toujours passées dans le ms. de Paris (BnF, lat. 3626), alors que l’inverse ne se produit jamais, ce dernier est sans nul doute légèrement plus tardif, ce qui pourrait expliquer sa ponctuation un peu plus élaborée. Ce qui frappe d’emblée quand on examine la ponctuation de ces manuscrits, c’est la « gamme » très limitée des signes employés. Il n’y en a guère que trois. Le premier est un point surmonté d’une virgule à l’envers, ressemblant beaucoup à notre signe deux points par lequel il sera figuré dans les transcriptions ; il est toujours suivi par une minuscule et indique une ponctuation faible correspondant à peu près à notre virgule. C’est le signe que les théoriciens nommaient comma (le mot est resté en anglais), confondant ainsi sous une même appellation le signe lui-même et la partie du texte qu’il servait à délimiter. Le second est un point qui, selon qu’il est suivi d’une minuscule ou d’une majuscule, indique soit une ponctuation faible ou moyenne, plus ou moins équivalente tantôt à notre virgule, tantôt à notre point-virgule (c’est le colon des grammairiens, mot qui sert également à désigner le membre de phrase que ce signe délimite) ; soit une ponctuation forte (le periodus), marquant la séparation entre deux phrases (periodi). Le troisième, enfin, est le point d’interrogation (punctus interrogativus) qui diffère du nôtre par son tracé, mais lui ressemble beaucoup par son usage, encore qu’il serve parfois aussi pour des interrogations indirectes où nous n’employons pas ce signe. La comparaison des deux manuscrits montre que, même avec une gamme de signes aussi restreinte, il n’était pas toujours facile de déterminer dans quels cas il valait mieux user du comma et dans quels cas le colon était préférable ; ni même de savoir si un signe de ponctuation était ou non nécessaire. Nous
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serions, en vérité, mal venus à reprocher à Nicolas de Clamanges ses hésitations, car nous-mêmes, si l’on nous dictait deux fois le même texte à quelques jours ou quelques mois d’intervalle, ne mettrions vraisemblablement pas dans ces deux dictées des ponctuations tout à fait identiques ; à plus forte raison trouverait-on des divergences dans la ponctuation d’un même texte dicté à deux personnes différentes. Si nous passons des copies autographes d’œuvres de notre humaniste à ses transcriptions de textes de Cicéron, nous retrouvons dans les plus anciennes la même gamme à trois signes, avec toutefois une évidente prédilection pour le point. Mais plus tard, à l’époque où son humanistique atteint à une véritable perfection (p. ex. ses copies du De amicitia et du De senectute dans le ms. BnF, lat. 15138), il ne conserve, outre le point d’interrogation, que le point suivi soit d’une minuscule, soit d’une majuscule. Influence d’un modèle carolingien ou roman ? Pourtant, à ces hautes époques, la gamme des signes n’était pas forcément aussi restreinte.
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2. Jean de Montreuil Extrait 1 : deux mansucrits de jeunesse (1384-1385) A. Copie en cursive rapide (lettre adressée par la cité d’Orvieto à Enguerran VII de Coucy, 9 octobre 1384) Princeps illustris singularissime benefactor / et metuendissime domine noster ~ De tot / tot / vestre clemencie gratificis Responsis / que pridie deuoti oratores attulerunt Ex tota mente nostra / ex totaque anima et ex omnibus nostris sensibus / reddimus uestre celsitudini ingentes grates. Sed quamuis certi simus / quod a vestro graciarum fonte / maiora concessis / et ingenciora petitis portabimus auxili et fauores / Jntantum quod iterato fondere pro hiis preces superfluum putabamus Tamen Re exigente presenti / que in mora temporis modici tenet periculum / quod forsan posset succedere irreparabiliter / Cogimur importunos fieri / et pro recuperamine huius vestre ciuitatis deuotissime / et ciuium deuotorum occurrere ad presidia vestre potencie / in quibus nostra tota salus residet et dependet ~ Sumus quoque / ita obsessi hostibus et continuis Jnuadimur oppressionibus eorum quod arua inculta Remanent / derelinquuntur rustica / et hec nostra ciuitas vniuersis quasi suis incolis denudatur ~ Viget ab extra grandis guerra Cui amodo longissimo bellorum diuturnitate defecti / nequimus occurrere qui hactenus totum posse deuenti ad sanguinem posuimus / ut Sanctissimo domino nostro et eius deuotioni Jnstabilem seruaremus / Nunc solo constancie robore quod nunquam de nostris visceribus excidet / reclusi intra ruppam / menia / Patriam usque presidia / que confestim moramur confluere de nostris potenciis conseruamus (etc.). (Vatican, BAV, reg. lat. 1653, fol. 32v.) B. Copie en minuscule calligraphique (lettre de Pétrarque, vers 1385) Historiam tuam meis uerbis explicui. que licet a multis et laudata et expetita fuerit : Ego rem tuam non alteri dedicandam censui. Quamquidem an mutata fuerit / deformauerim .’ an fortassis ornauerim : tu iudica . illic enim orta : illic redit . Notus iudex . nota domus . notum iter : ut unum et tu noris et quisque hec leget : tibi non michi tuar racionem rerum esse reddendam . Quisquis ex me queret / an hec uera sint . hoc est an historiam scripserim an fabulam ? Respondebo illud Crispi . fides penes auctorem meum / scilicet iohannem / sit. hec prefatus ., incipio ., (Paris BnF, nal., 967, fol. 26v.) Extrait 2 : la maturité (vers 1405) : copie en minuscule semi-cursive extrêmement soignée (début du premier recueil des épîtres). Sine quo nil peragit / nil agreditur / nil ue cogitat quod ex eloquentia lumen prodeat aut luci reputet submittendum : ecce Baiocarum cantor dignissime ; ex magno paruum scriptionum familiarium suarum aceruo fasciculum hunc tibi mandat tuus is cui nomen est Johannes. et Jnsule titulus prepositi. publicas vero que regio nomine inscribuntur volumen seorsum aliud continebit. Oro igitur obsecroque / Vt priusquam morsibus quos conspicit iam prodire pateant inuidorum : et ne voracium corrodant canum dentes : illas altissimo disertie torno tue / sic polias / sic linias / sic emendes / modo examine sint capaces / aut pre valitudine susceptibiles medicina : quatinus / si ex actoris inscitia / abiectionis repudio digne sint: tuo cuiuspiam nouicii leccionem saltem mereantur interuentu ; Cibus enim grossior quandoque velut pro fastidio sumitur : vt
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epule subtiliores magis sumantur delicate ; Sed magna petis Johannes / expecto te dicturum / ac priuilegii singularis : vt a quo non Socrates ipse / non plato / non Therencius / non maro / non Cicero / non denique Jheronimus seu paulus exempti sunt / quod viperinum detractorum sibilurn vitare vis et os iniqua loquentium precauere. Circa quod me iustius reprehendes. qui mearum in correctione nugarum / grauiloquium tuum cum stultiloquio meo misceri deposco / eloquutionem cum loquutione / inepta cum aptissimis / cum salsatissimis insulsissima / et ut aiunt (equum ligari cupiens cum asino ; Ast mecum accuratius pensato frater ut salus michi carissime: Jam sufficit / iam contentor / iam a te mecum optime actum erit / si minus pueriles ac non omnino indignissimas mansione notaueris epistolas (forasque miseris penitus inutiles. opusculo enim nostro non prodesse non potest tuo fuisse submissum prospectui / per cribrumque tue circunspeccionis transiisse ; Vale ; (Paris, BnF, lat. 13062, fol. 10r.) Extrait 3 : les dernières années A. Copie en cursive calligraphique (traité en français contre les prétentions du roi d’Angleterre au trône de France, vers 1410) Item A ce que dient les angloiz que le Roy Charles recommenca ceste nouuelle guerre / et quil jnduist et fist jnduire / le Conte darmaignac / le Sire delebret et leurs adherens par promesses de deniers et de terres a appeler au Roy et a requerir les adiournemens en venant contre le traictie de la paix etc. Response que sans aucunes jnductions lesdiz appellans se trayrent pardeuers le Roy disans quilz auoient appelle des griefz et oppressions que le prince et les officiers du Roy dangleterre leur auoient faiz / Et y proceda le Roy meurement et a tresgrant deliberation et comme contraint pour garder le serement quil auoit a la couronne / et lui fu dit quil ne pouoit plus differer sans pechie mortel a donner ladiournement contre le prince que jl ne fausist de justice a ses vassaulx et subgiez (Bruxelles, KBR, 10306-10307, fol. 55v.) B. Copie en cursive calligraphique (traité en latin sur le même sujet, vers 1415) Ceterum anglici asseruerunt quandoque sicut fertur Regem Karolum quinturn huius nominis / expost dictum calesii tractatum vsum fuisse via facti atque guerre aduersus eosdem anglicos absque causa et sine premonitionibus in talibus requisitis. quodque recuperauit dictas terras et dominia super eis sine ordine juris et sine processu justicie. Salua dicentium gratia. oppositum est verissimum. ymo prefatus Rex Karolus / ut rnodestus erat mature et digeste processit in hoc facto utputa precedentibus adiornamentis euocationibus et condennationibus etc. Sic autem duplici modo atque titulo Rex francie terras huiusmodi juste tenet possidetque jure scilicet confiscationis et commissionis. ac jure justi belli inde sequti: quamuis necesse non erat in hoc casu contra anglicos via facti procedentes via justicie procedere. (Vatican (Cité du), BAV, reg. lat. 733 A, fol. 12v.)
Il semble tout naturel de passer des manuscrits autographes de Nicolas de Clamanges à ceux de son ami et confrère en Humanisme Jean de Montreuil. On y trouvera, certes, comme on pouvait s’y attendre, des aspects communs, mais aussi et surtout de surprenants contrastes.
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Jean Charlin est plus connu sous le nom de Jean de Montreuil. Il avait environ huit ans de plus que Clamanges et, s’il étudia comme lui au Collège de Navarre, c’était à une époque où n’était pas encore entrée en vigueur la véritable réforme de l’enseignement qui s’y accomplit, semble-t-il, sous l’impulsion de Charles V dans les dernières années de son règne. À la différence de Clamanges ou de Gerson, il ne fut pas nourri dès l’adolescence de la lecture de Pétrarque, et ce n’est pas avant trente ans que, stimulé par son premier contact avec le grand Coluccio Salutati1, dont il fit dès lors son modèle, il entreprit de rattraper son retard. Mais, s’il se plongea dans les œuvres de Cicéron et de Sénèque, comme aussi, bien sûr, de Pétrarque, il ne parvint jamais à débarrasser tout à fait son style latin d’une gaucherie, d’une enflure et d’une obscurité qu’il tenait à la fois de ses premiers maîtres de rhétorique et des habitudes de rédaction acquises à la chancellerie royale. Il semble d’ailleurs significatif qu’à la différence de Gerson, de Clamanges ou de Laurent de Premierfait, il ne se soit jamais essayé à écrire des poèmes latins. D’autres traits le distinguent encore de Clamanges : ainsi, nous ne possédons de ce dernier aucun texte en langue vulgaire, alors que Montreuil, soucieux comme Gerson – bien que pour d’autres raisons – de toucher parfois un autre public que celui des clercs, écrivait un français vigoureux et clair, bien supérieur à son latin. D’autre part, bien qu’il fit preuve d’un nationalisme aussi sourcilleux que celui de Clamanges, Montreuil, à la différence de ce dernier, ne tenta jamais de renier sa dette envers les humanistes italiens. Il proclamait hautement son admiration pour Pétrarque, dont Clamanges exécrait la mémoire ; il était fier de se dire le disciple de Coluccio Salutati, et recherchait toutes les occasions d’entrer en contact avec des lettrés transalpins. Il n’est donc pas étonnant que la ponctuation des manuscrits autographes de Jean de Montreuil révèle une forte influence des théories et des habitudes italiennes. Et, de même que son style se caractérise par des tournures compliquées et une recherche, souvent assez gratuite, de la nuance, de même sa ponctuation est fort complexe et excessivement nuancée, sans qu’il soit toujours possible de comprendre la raison pour laquelle il use de tel signe plutôt que de tel autre. Alors que Clamanges se contente d’une gamme de deux ou trois signes, Montreuil n’utilise pas moins de sept signes différents dans le plus ancien des deux recueils autographes de ses épîtres (Paris, BnF, lat. 13062), manuscrit très soigné qu’il s’était tout d’abord proposé d’offrir à son ami Nicolas de Clamanges, mais qu’il décida finalement de conserver comme exemplaire de travail. Là, nous trouvons en effet, en reprenant la terminologie des théoriciens italiens de l’époque, les signes suivants : virgula recta (/) ; virgula 1
G. BILLANOVICH et G. OUY, « La première correspondance échangée entre Jean de Montreuil et Coluccio Salutati », dans Italia medioevale e umanistica, 7 (1964), pp. 337-374.
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curva (simple variante de la précédente, en forme d’ouverture de parenthèse) ; comma (:) ; punctus planus (.) ; punctus interrogativus ; periodus (;), et même tiret final. Dans sa jeunesse, Montreuil usait aussi du semipunctus qu’il serait plus juste d’appeler gemipunctus (ressemblant un peu à un n très aplati) en début ou en fin de paragraphe. La gamme est encore élargie du fait que chacun de ces signes ou presque (y compris même le periodus) peut être suivi soit d’une minuscule soit d’une majuscule, ce qui, sans doute, était censé en modifier la valeur: On peut penser qu’en faisant usage d’une gamme de signes aussi étendue, notre humaniste cherche surtout à faire étalage de ses connaissances. Ce manuscrit – ou du moins sa partie primitive – est datable de 1405 environ. Il est intéressant de remarquer que, cinq ou dix ans plus tard – soit qu’il ait moins de temps à perdre, soit qu’il s’adresse à des lecteurs moins cultivés que Clamanges – il se contente d’une gamme de signes bien plus restreinte quand il copie ses traités politiques en français et en latin (mss Bruxelles, KBR, 10306-07 et Vatican, BAV, reg. lat. 733A). Dans sa lettre à Gontier Col citée plus haut, Clamanges exposait ses vues sur la ponctuation. Il est dommage que Montreuil n’ait jamais abordé le sujet, du moins dans celles de ses lettres qui sont parvenues jusqu’à nous. Mais passons de la théorie à la pratique. Il est facile d’étudier l’orthographe de Jean de Montreuil et son évolution à travers les manuscrits autographes parvenus jusqu’à nous. Que ces manuscrits nous aient été conservés tient, à vrai dire, du miracle, car il est certain que la très belle bibliothèque rassemblée par le Prévôt de Lille disparut sans laisser de traces en mai-juin 1418, après la prise de Paris par les Bourguignons, lorsque les sbires de Capeluche massacrèrent l’humaniste et mirent à sac sa riche demeure. Mais, par bonheur, il avait dû emporter quelques manuscrits dont il se servait très fréquemment – à commencer par les layettes contenant ses deux recueils épistolaires – dans le bureau qu’il occupait à la chancellerie royale, où ils furent retrouvés quelque temps après sa mort1 . Peu avant son premier séjour en Italie (1384), donc vers l’âge de trente ans, il copia – ou rédigea peut-être – un résumé de l’Historia destructionis Troie de Guido Colonna qui occupe les ff. 3r à 28v du ms. Vatican (Cité du), BAV, reg. lat. 16532. Ici, toutes les graphies sont purement médiévales renonciavit, potencias, subieccione, etc. Plus tard, les graphies -tia, -tio gagnent lentement du terrain mais, en 1415 encore, quand il fait la mise au net de son traité en latin contre les prétentions du roi d’Angleterre au trône de France (Vatican (Cité du), BAV, 1
N. GRÉVY-PONS, E. ORNATO et G. OUY (éd.), Jean de Montreuil, Opera, t. IV, Monsteroliana, 1re partie, c. 3.
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G. OUY, Le recueil épistolaire autographe de Pierre d’Ailly, 1966.
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reg. lat. 733A), en usant pour les manchettes d’une écriture italianisante proche de l’humanistique1, une hésitation persiste entre obieccio et obiectio, racio et ratio…, mais il écrit déjà calumniati sans p parasite. C’est peu après sans doute – forcément, en tout cas, avant 1418 – que, transcrivant la Predispositio in opere Valerii (même ms., ff. 123 et suiv.), il procède, comme le fait Clamanges vers la même époque, à une véritable réforme de l’orthographe en même temps qu’il use – sans doute pour la première fois de sa vie – d’une authentique écriture humanistique, à vrai dire assez gauchement tracée. Cette fois, il écrit systématiquement spatium, potentia, iustitia, etc. ; mais, emporté par son élan, il se laisse entraîner, comme l’avait fait Clamanges, à des graphies inverses (ce sont parfois les mêmes) : offitium, offitialis et même fatiunt. En revanche, à la différence de Clamanges, il ne tente pas de remettre en honneur le e « cédillé ». Il a été fait allusion un peu plus haut à Laurent de Premierfait, qui critiquait d’autant plus âprement Clamanges qu’il voyait en lui son plus dangereux rival. Il tenait en effet à garder sa réputation de premier poète français – en langue latine s’entend – consacrée par ces vers de l’humaniste milanais Antonio Loschi, secrétaire de Giangaleazzo Visconti : Primus enim Latiis Gallorum es factus in oris Et lauri et cultor musarum et amicus apricis Collibus Aoniis…2
On a longtemps pu croire que cet éloge, reposant d’ailleurs sur le jeu de mots Primus factus, était quelque peu excessif, car on ne connaissait de Laurent que les vingt-neuf vers assez médiocres à la louange de Boccace retranscrits – et paraphrasés en vers français – par Gontier Col à la fin de son exemplaire du livre Des cas des nobles hommes (Paris, BnF, fr. 131)3 . Deux poèmes de Laurent signalés dans le vieil inventaire de Saint-Victor sont perdus, mais j’ai pu retrouver, un peu par hasard, cinq poèmes qu’il avait fait circuler au concile de Constance4 portant ainsi de trente à quatre cent-cinquante le nombre de ses vers actuellement connus. Ces poèmes ne représentent sans doute qu’une faible part de sa production ; ils permettent toutefois de se faire une juste idée de son talent, et de penser que Loschi était sincère : si l’inspiration peut sembler parfois
1
G. OUY, « Jean de Montreuil et l’introduction de l’écriture humanistique en France au début du XVe siècle », dans Neerlandica manuscripta. Essays presented to G. I. Lieftinck, Amsterdam, Van Gendt, 1976 (Litterae textuales), t. IV, pp. 53-61, pl. 1 et 2.
2
F. PICCO, « Une épître inédite d’Antonio Loschi à Laurent de Premierfait », dans Études italiennes, 3 (1933), pp. 240-253.
3
C. BOZZOLO, Manuscrits des traductions françaises, 2004, pp. 14 et 59-60.
4
G. OUY, « Poèmes retrouvés de Laurent de Premierfait. Un poète ‘engagé’ au début du XVe siècle », dans D. CECCHETTI (éd.), L’aube de la Renaissance, Genève, Slatkine, 1991, pp. 207-241.
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un peu courte, l’humaniste fait preuve d’une connaissance du latin remarquable chez un Français du début du XVe siècle, et maîtrise la prosodie avec virtuosité1. Fort heureusement – car l’orthographe française offre déjà bien assez de complications inutiles – cette ingénieuse invention ne devait pas survivre à son auteur et, même dans les manuscrits contemporains non originaux, les gérondifs sont tantôt totalement absents, tantôt présents seulement dans les quelques premiers feuillets, le naturel revenant ensuite au galop. 3. Jean Gerson (1363-1429) Extrait 1 : brouillon de second jet, en cursive rapide (traité contre Juan de Monzón, 1389-90). Parisiensis studii universitas ut origine prior / sic gloria et dignitate ceteris eminencior semper fuit / Eius ortum quidam e Roma trahunt / Alii ab athenis/ Ex egipto alii nonnulli vero traducunt eam a prophetis / Reliqui E paradiso / siue illo terrestri / vbi ade infusa diuinorum atque humanorum cognicio traditur / siue E celesti / vbi si poetis fides est ex Jouis vertice progenita est minerua sapiencie dea. / et quasi cum eis sentiret ipse sapiens / mitti sibi e celis sapienciam postulabat quam et dicit ex ore altissimi prodiisse et ymaginem quandam esse bonitatis illius / Omissa autem super hiis disceptatione / certum id habemus / Reliqua studia aut post hoc / aut ah hoc deriuata esse velud Ex fonte viuido qui in 4or facultates ceu totidem flumina sese imperciens / super faciem omnem terre vndis doctrinarum Reddit irriguam / (Paris, BnF, lat. 15107, fol. 195r.) Extrait 2 : lettre de forme (épitre dédicatoire du livre Des dix commandements de la Loi, ms. daté du 15 mars 1405, signé par l’auteur). Reuerende in xpo pater ac domine metuende. Conqueritur dominus per prophetam ysaiam ¶ propterea inquit ductus est populus meus in captiuitatem. quia non habuit scientiam : et nobiles eius interierunt fame. et multitudo eius siti exaruit. ¶ Hec scientia non alia accipienda est : quam cognitio legis dei et suorum mandatorum. ad salutem consequendam necessaria siue proficiens : de qua itidem scientia verum est illud apostolicum. Ignorans ignorabitur. Nam cum qualibet alla ignorantia stare potest salus. ¶ Et quoniam [3v] multi sunt ex simplicibus. quibus non predicatur verbum dei : aut non taliter predicatur. quod ad prefatam scientiam deueniant: agente hoc vel ignorantia vel negligentia predicantium. commodum fore existimaui : si velut in tabella quadam tenorem nostre legis et suorum preceptorum rememorationem sententioso compendio depingerem. (Paris, BnF, fr. 13258, ff. 3r-v.)
1
M. ROCCATI, « Remarques sur la prosodie et la métrique des poèmes de Laurent de Premierfait », dans C. BOZZOLO (éd.), Un traducteur et un humaniste, 2004, pp. 263-278.
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Extrait 3 : orthographe et ponctuation d’un texte en francais Vrai est que nos premiers parens. Adam. et Eue : qui a ceste fin dauoir paradis furent noblement crees. cloirent par leur pechie et desobeissance lentree de paradis a tout lumain lignage. Car ilz perdirent et forfirent comme traitres. le don le quel ilz auoient receu par maniere de heritage pour eulz et pour toute leur lignee. Le quel don se nommoit. justice originele. Qui estoit vne grace par la quele. se elle neust este perdue : nous eussions este sans quelconque // (Paris, BnF, fr. 13258, fol. 7r.)
Parmi nos humanistes, Jean Gerson se situe véritablement à l’opposé de Laurent de Premierfait. Certes, lui aussi a écrit des poèmes latins – qui, eux, ont en majeure partie survécu – et lui aussi avait une grande connaissance de la prosodie, s’exerçant à imiter tous les mètres employés par Boèce. Mais, à l’exception de la Josephina, il ne semble pas avoir voulu donner à ses poèmes une large diffusion ; il les composait pour lui-même et un petit groupe d’amis de haute culture, y exprimant des idées ou des sentiments qui lui tenaient à cœur : dans son œuvre immense et très diverse, sa production poétique est, pourraiton dire, ce qu’il y a de plus profondément gersonien. Quand il écrivait en français, ce n’était pas, sauf exceptions, à l’intention des princes, mais plutôt des « gens simples sans lettre ». Il est possible d’étudier son orthographe dans un petit manuscrit (BnF. fr. 13258)1 presque entièrement en français qui est calligraphié de sa main, signé par lui, et porte la date du 15 mars 1405. Ici, point de complications inutiles, point de bizarres recherches étymologiques, mais un parti-pris de logique et de simplicité : Gerson évite de son mieux les lettres parasites, les redoublements de consonnes superflus, l’emploi immodéré du y qui, dès cette époque, tend à tout envahir. Les quelques exemples cités suffisent sans doute à montrer que l’étude la ponctuation des manuscrits – comme aussi celle de l’écriture, dont elle est inséparable – perd son caractère abstrait et devient vivante et féconde dès lors qu’elle s’intègre à une étude globale de l’activité culturelle prenant en compte la totalité des aspects de la période historique et du milieu considérés. Ainsi, les importantes divergences que l’on relève entre la ponctuation ‘austère’ de Nicolas de Clamanges et la ponctuation ‘baroque’ de son ami Jean de Montreuil s’expliquent mieux lorsqu’on sait que le premier niait – contre toute évidence – avoir subi la moindre influence italienne, alors que le second se présentait fièrement comme le disciple de Coluccio Salutati. De même, l’orthographe pédantesque de Laurent de Premierfait, qui écrit latin en français dans les 1
Le texte en est intégralement reproduit dans G. OUY, Gerson bilingue, 1998. L’orthographe française de Gerson est étudiée dans l’article qui précède dans ce volume.
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traductions qu’il fait pour les princes, s’accorde bien avec le style obscur que Giovanni Moccia reprochait à ses poèmes1 : quand il signe Arcens Laurentius2, ne veut-il pas ainsi proclamer son mépris à l’égard du profanum vulgus, de ces gens simples sans lettre à l’intention de qui Gerson a rédigé la plupart de ses œuvres en français ?
1
E. ORNATO, « L’umanista Jean Muret ed il sua dialogo De contemptu mortis », dans Fr. SIMONE (éd.), Miscellanea di Studi e ricerche sul Quattrocento francese, Turin, Giappichelli, 1967, pp. 286-287.
2
C. BOZZOLO, Manuscrits des traductions françaises, 1973, p. 60.
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Annexes 1. La théorie de la ponctuation selon Gasparino Barzizza 2. Les chartreux et la correction des manuscrits
1. La théorie de la ponctuation selon Gasparino Barzizza Il est intéressant de comparer la ponctuation telle qu’elle fut pratiquée par quelques humanistes français de la fin du XIVe et du début du XVe siècle avec les écrits des théoriciens contemporains. À défaut d’ouvrage français – il n’en apparaîtra que dans la seconde moitié du XVe siècle – j’ai choisi un traité assez peu connu, la Doctrina punctandi du maître de rhétorique lombard Gasparino Barzizza (c. 1370-1431). Je le citerai d’après le ms. BnF, lat. 8731, ff. 35-40, copie italienne de bonne qualité, bien que sans doute quelque peu postérieure à la mort de l’auteur. Pour Barzizza, il existe une tradition ancienne de la ponctuation, représentée par le Catholicon, célèbre somme de grammaire compilée dans la seconde moitié du XIIIe siècle par le dominicain génois Giovanni Balbi (Johannes de Janua), et une tradition récente, complétant l’ancienne par de nouveaux signes ou de nouveaux emplois pour des signes déjà utilisés antérieurement. En réalité, si certains usages secundum modernos paraissent bien être, en effet, d’introduction toute récente, d’autres, en revanche, étaient attestés depuis fort longtemps déjà à l’époque où il rédigea son traité. Reprenant des définitions déjà classiques, Barzizza explique pour commencer que le signe de ponctuation ou punctum (ne pas confondre avec la forme masculine punctus, qui désigne précisément le point) a une double utilité : d’une part, il sert à écarter l’équivoque (punctum est signum segregans intellectum), d’autre part, il permet à celui qui lit à haute voix de reprendre son souffle (spiritum recreans prolatoris). La ponctuation apporte une importante contribution au texte en le rendant plus intelligible et plus harmonieux (confert et prodest ipsi materie quoniam eam reddit intelligibiliorem et concinitiorem ipsum punctum), et elle évite les fausses interprétations. Pour illustrer ce dernier rôle, le grammairien recourt à un exemple pittoresque (s’agit-il d’une allusion à l’assassinat de Jeanne de Naples en 1382 ?) : la même phrase, différemment ponctuée, pourra signifier soit que l’auteur veut la mort de la reine, soit, au contraire, qu’il est fermement opposé à ce meurtre (je respecte, bien entendu, la ponctuation du manuscrit) : Reginam interficere. bonum est. timere nolite. et si omnes consenseritis ego non contradico. Per hunc modum punctando regina debet interfici. quia scriptor non contradicit.
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Reginam interficere bonum est timere. nolite. et si omnes consenseritis. ego non. contradico. Per hunc autem modum punctandi regina debet absolvi. quia scriptor contradicit eam interfici.
La ponctuation traditionnelle repose essentiellement, selon Barzizza, sur trois signes appelés respectivement comma, colon et periodus. Il faut faire à ce sujet deux remarques. Tout d’abord, ces termes sont équivoques, puisqu’ils désignent aussi bien les signes eux-mêmes que les parties du texte qu’ils servent à délimiter. Ensuite, notre grammairien paraît confondre les types de pause avec les signes qui les représentent, ce qui est d’autant plus gênant que la valeur de certains de ces signes est susceptible de changer, et que d’autres peuvent parfois leur être substitués. Ces nécessaires réserves faites, rendons-lui la parole : 1. le comma est figuré par un point surmonté d’une virgule (punctus cum virgula sursum ducta). Il sera représenté ici par deux points (:), forme qu’il revêt d’ailleurs fréquemment dans les manuscrits très soignés. On l’utilise – explique Barzizza – quand ni la phrase ni la construction ne sont achevées (quando nec sententia nec constructio est perfecta). Nous préférerions dire aujourd’hui que ce signe s’emploie à la fin d’une proposition circonstancielle précédant la proposition principale – comme c’est le cas dans l’exemple qu’il cite et qu’on verra plus loin. On l’appelle ‘distinction suspensive’ (distinctio suspensiva). 2. Le colon est un point sans virgule (punctus sine virgula). Il doit être employé quand la construction est achevée, mais qu’il reste à l’auteur quelque chose à ajouter (quando constructio est perfecta in se, sed adhuc pendet animus dictatoris) ; soit, pour parler plus clairement, à la fin de la proposition principale lorsque celle-ci doit être suivie d’une ou plusieurs subordonnées. On le nomme ‘distinction moyenne ou constante’ (distinctio media sive constans). Précisons qu’en France tout au moins, le point, souvent employé avec cette valeur dans les manuscrits en lettre de forme ou en minuscule calligraphique, est généralement remplacé dans les manuscrits en cursive par la virgula recta, dont il sera d’ailleurs question plus loin, c’est-à-dire par une barre oblique (/), parfois aussi par la virgula curva, en forme de parenthèse qui s’ouvre, qui n’en est qu’une variante. 3. La periodus, enfin, est un point surmontant une virgule (punctus cum virgula deorsum ducta). Il sera représenté ici par un point-virgule (;) auquel il ressemble souvent (mais il a parfois l’aspect du chiffre arabe 3, et il arrive aussi que la virgule soit placée à côté du point (.,) et non pas au-dessous). Elle doit être utilisée quand il ne reste rien à ajouter ni à la construction ni à la phrase (quando nec constructio nec sententia amplius dependet) autrement dit en fin de phrase. C’est la « distinction finale » (distinctio finitiva). Pour illustrer le rôle de ces trois signes, le grammairien propose l’exemple suivant : Cum inter virtutes karitas obtineat principatum : (ecce comma :)
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non est sine virtute certa possessio. (ecce colon .) in qua est omnium posita certitudo ; (ecce periodus ;)
À ces trois signes principaux auxquels se serait, selon lui, limitée la ponctuation traditionnelle, Barzizza ajoute de nouveaux signes en usage chez les moderni. Il s’agit tout d’abord de deux emplois du point (punctus planus) autres que la distinction moyenne : a) le « point de liaison » (punctus copulativus) qui, comme aujourd’hui notre virgule, sert à relier entre eux les différents termes d’une énumération : Punctus copulativus est qui complet viam copule : ut ferro . peste . fame . vinclis . algore . calore : punctus enim ponitur inter omnia ista loco copule.
b) le « point d’abréviation » (punctus abreviativus), qui se place avant et après une lettre représentant un mot abrégé : Punctus abreviativus est qui preponitur et postponitur littere causa brevitatis : ut .j. pro id est, .s. pro scilicet.
En fait, dans la pratique – tout au moins en France – ce sont surtout les chiffres romains ou arabes qui sont habituellement ainsi encadrés de deux points et .j. signifie d’ordinaire unus ou ung (ce g parasite étant fréquemment ajouté pour éviter la confusion – particulièrement fâcheuse dans les dates – entre .vii. et vn). Quant aux signes différents employés par les « modernes » en voici l’énumération qui, pour plus de clarté, s’écarte un peu parfois de l’ordre adopté par notre théoricien : 1. Le point d’interrogation (punctus interrogativus) est susceptible de prendre deux formes distinctes selon la place qu’il occupe dans la phrase. L’explication donnée est assez confuse, mais heureusement éclairée par des exemples facilement compréhensibles. Quand le point d’interrogation vient à la fin d’une phrase interrogative (comme le periodus à la fin d’une phrase affirmative), on utilisera un signe (?) analogue à celui que nous employons aujourd’hui. Si, en revanche, une phrase interrogative contient une suite de questions, chacune d’elles, sauf la dernière, devra être suivie du signe ~ comme dans le second de ces deux exemples : a) Quid potest potestate dignius cogitari ? b) Quid facit cum psalterio Oratius ~ cum evangelio Marcus ~ eum Apostolo Cicero ?
Il ne semble pas que, dans la pratique, cette subtile distinction ait été souvent observée ; pour mon compte, je ne me souviens pas d’en avoir jamais rencontré d’exemple dans aucun manuscrit. Il faut noter, à ce sujet, que le point d’interrogation est fréquemment employé dans des phrases qui, sans être
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interrogatives au sens grammatical du terme, expriment une interrogation ou un doute. On le trouve parfois aussi utilisé dans des phrases exclamatives, le punctus admirativus (omis par Barzizza dans son énumération) ne paraissant pas avoir été fort répandu. L’usage du punctus interrogativus est très anciennement attesté, et il est assez surprenant que notre grammarien en attribue l’invention aux moderni. 2. La virgule droite (virgula recta), se présentant comme une barre oblique, est mieux à sa place dans cette section, car il semble bien qu’elle ne soit apparue dans les manuscrits qu’avec l’invasion – déplorée par Nicolas de Clamanges – du domaine livresque par la cursive dans le courant du XIVe siècle. Elle remplace le point dans les textes en cursive, mais il arrive souvent que les deux signes alternent, sans que l’on puisse voir bien clairement en quoi leurs rôles respectifs se différencient. 3. La « virgule couchée » (virgula iacens) n’appartient à la ponctuation qu’au sens large. C’est, selon Barzizza, un long trait horizontal que l’on place en fin de ligne pour indiquer que le dernier mot n’est pas achevé et se continue à la ligne suivante. Là aussi, on voit mal pourquoi notre auteur le considère comme « moderne », car son usage est fort ancien ; sa forme est d’ailleurs très variable (trait horizontal, trait oblique, deux traits parallèles horizontaux ou obliques). On rencontre également la virgule couchée (comme d’ailleurs le semipunctus) servant à marquer une ponctuation forte. 4. Les parenthèses (virgule convexe sive curve) méritent, quant à elles, de figurer parmi les inventions des moderni car, pour autant qu’on puisse le savoir avec certitude, elles semblent avoir fait leur apparition en Italie vers la fin du Trecento, et n’ont été introduites en France que nettement plus tard, sans doute même après l’adoption de l’imprimerie. Elles se présentent exactement comme nos parenthèses actuelles. J’ai signalé plus haut que la virgula curva isolée n’est rien de plus qu’une variante de la virgula recta. 5. Le « demi-point » (semipunctus), dont on comprend mal ce qui lui vaut cette bizarre appellation (déformation de gemipunctus ?), se présente comme un tiret en zigzag ou, si l’on veut, comme un n très aplati (~). À en croire Barzizza, il serait d’un emploi très limité, servant seulement à remplacer un nom propre que l’on préfère ne pas citer (semipunctus debet fieri ubi tacetur proprium nomen). En France, cet usage ne semble pas attesté ; en revanche, ce signe y est fréquemment utilisé pour marquer une ponctuation très forte, équivalant à notre point à la ligne, ou encore le début d’un paragraphe. Pour illustrer l’usage des différents signes que nous venons de passer en revue, le grammairien donne l’exemple suivant, par lequel s’achèvera cette partie de l’exposé :
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Quoniam improborum semper magis in dies incalescit nequitia / (nec mireris quia princeps fauet sceleri) nihil mirum est innocentes calcari : cum sontes transeant impuniti. Quis enim modus potest esse facinori languente iustitia. flagrante nequitia. et in virtutis locum scevitia constituta ? Non itaque ambigendum est virtuosum et spectabilem virum dominum ~ abbatem ciuem nostrum summo dolore confici ;
Il nous faut maintenant compléter l’exposé de Barzizza en signalant ses principales omissions. J’ai déjà noté l’absence du point d’exclamation (punctus admirativus) ; il était, il est vrai, d’introduction toute récente, puisque le plus ancien exemple actuellement connu figure dans un manuscrit copié peu avant sa mort (1406) par Coluccio Salutati qui en fut peut-être l’inventeur ; ce signe se présentait ainsi : ! Mais ce n’est là qu’un détail. Notre théoricien a omis certains éléments de première importance qui appartiennent incontestablement au domaine de la ponctuation : 1. Les pieds-de-mouche (paragraphi). Au contraire du typographe moderne, qui cherche à « aérer le texte » par des espaces blancs, le copiste médiéval – sans doute parce que le matériau sur lequel il écrit est fort coûteux – a, comme la Nature aristotélicienne, horreur du vide. C’est donc au pied-de-mouche qu’est dévolu le rôle de nos alinéas ou de nos changements de page pour matérialiser les articulations du texte. Il en est de deux types, qui sont souvent employés simultanément : D’une part, un signe tracé assez légèrement, ayant le plus souvent l’aspect d’une potence dont la barre horizontale est tournée vers la droite, l’autre étant habituellement oblique. Il équivaut à peu près à notre point à la ligne. D’autre part, un signe plus gros et plus appuyé, souvent tracé à l’encre de couleur, voire rehaussé d’or dans les manuscrits luxueux ; sa forme (¶) évoque celle d’un C majuscule, peut-être parce qu’il aurait pour origine l’initiale du mot capitulum. Parfois, comme le précédent, il correspond à notre point à la ligne, mais il marque d’ordinaire une coupure plus forte, que nous signalerions aujourd’hui en passant une ligne. 2. Les initiales (littere notabiliores). Pour la même raison, les initiales avaient dans le manuscrit une importance bien plus grande que dans nos livres modernes. L’usage des majuscules n’était pas soumis à des règles bien strictes en ce qui concerne les noms propres : dans un manuscrit autographe de Pierre d’Ailly, par exemple, Cambray, ville dont il est l’évêque, a droit à une majuscule, mais non pas suessons ou noyon ; et si le Roy partage avec Rien l’honneur de la majuscule, dieu et le pape doivent s’en passer. Il était bien rare, en revanche
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qu’une ponctuation forte ne fût pas suivie d’une majuscule. Quand – comme c’était le cas de Nicolas de Clamanges – on se contentait d’une « gamme » de signes très restreinte, le même point, selon qu’il était suivi d’une minuscule ou d’une majuscule, marquait tantôt la distinctio suspensiva ou la distinctio media, tantôt la distinctio finitiva. La majuscule qui commençait un paragraphe était généralement plus grosse et tracée avec plus de recherche : elle devenait une littera notabilior. Pour peu que le manuscrit fût un peu soigné, elle était écrite ou même décorée à l’encre de couleur (l’alternance d’initiales rouges et bleues devient quasiment de règle, tout au moins dans la France du Nord, au cours du XIIIe siècle), voire peinte. Il existait une hiérarchie des initiales, depuis celles qui commençaient les paragraphes, simplement rehaussées d’une touche jaune ou rouge, jusqu’aux grandes lettres peintes et dorées placées, dans les livres assez luxueux, au début de l’œuvre ou de chacune de ses parties. 3. Barzizza a également oublié de mentionner une question importante qui relève de la ponctuation : comment distinguer les citations explicites du reste du texte ? Après avoir fait une fugitive apparition dans quelques manuscrits du Haut Moyen Âge, les guillemets ne devaient revenir en usage qu’au XVIe siècle. L’usage de signes spéciaux dans la marge fut répandu jusque vers le XIIIe siècle. À l’époque que nous étudions, les lettrés recourent souvent au soulignement, et font précéder le passage cité d’une ponctuation faible jouant le rôle de nos deux points. 4. On ne saurait, en revanche, faire grief à notre grammairien de n’avoir pas parlé de toutes sortes de signes qu’il est, certes, nécessaire de connaître, mais. qui ne ressortissent pas à la ponctuation proprement dite signes de renvoi (à des additions ou à des variantes marginales) signes attirant l’attention sur des passages du texte jugés importants (manicules, « trèfles », monogramme Nota, etc.), et surtout signes de correction : signe d’addition, le plus souvent en forme de v renverse placé sous la ligne entre les deux mots encadrant le mot ou passage à insérer ; signe de suppression généralement constitué par un point placé sous chacune des lettres à supprimer (exponctuation) ; signe d’interversion : des points ou des sortes d’accents au-dessus des mots à intervertir, le nombre de ces signes correspondant au numéro d’ordre du mot dans le texte corrigé.
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II. Les chartreux et la correction des manuscrits Dans les Mélanges offerts au cardinal Franz Ehrle, Paul Lehmann avait consacré un de ses plus beaux articles à l’amour des livres et au soin des livres chez les chartreux1. À cette occasion, il révéla un texte important qui n’avait jamais jusqu’alors attiré l’attention des médiévistes, l’Opus Pacis, un précis de correction des manuscrits rédigé en 1417 par le correcteur attitré de la Grande Charteuse, un moine du nom d’Oswald2. Au début son ouvrage, Oswald consacre un paragraphe à un petit traité sur le même sujet intitulé Valde bonum – rédigé au temps du Schisme sur ordre du prieur Guillaume Rainaut (1367-1402), donc vers la fin du XIVe siècle – opuscule dont, de toute évidence, il ne fait pas grand cas. Paul Lehmann avait, tout naturellement, cherché à savoir si la mauvaise opinion d’Oswald était justifiée, mais, ayant constaté la disparition de l’exemplaire mentionné dans l’inventaire médiéval des livres de la chartreuse d’Erfurt, il n’avait pu trouver aucun autre manuscrit, et considérait l’ouvrage comme perdu. Le hasard m’en mit entre les mains une première copie (ms. Paris, BnF, lat. 5260, ff. 1-36)3 contemporaine de la rédaction, provenant de la chartreuse de Vauvert où elle a très probablement été exécutée. Peu après, mon collègue et ami Martin Steinmann me signalait que la Bibliothèque publique et universitaire de Bâle, dont il était le directeur, en possède une autre copie (Basel, BU, A X 80) provenant de la chartreuse de Bâle, moins ancienne (3e quart du XVe siècle), mais plus complète4. J’en ai retrouvé par la suite une troisième copie (ms. 52 de la Bibliothèque municipale de Charleville, ff. 55-87), datable comme la précédente du 3e quart du XVe siècle, et elle aussi d’une main germanique, provenant de la chartreuse de Montdieu (cote médiévale R XII)5. Celle-ci a la particularité d’être signée : au début (fol. 55r), on lit en effet : Incipit prologus in libellum qui intitulatur « Valde bonum », scriptum et factum in Cartusia a domno Nycholao de Ghelria Alemano, monacho ibidem. En dépit de la formule scriptum et factum, à première vue sans équivoque, je ne parviens pas à me convaincre que ce Nicolas de Gueldre soit réellement l’auteur. Ce n’est que si l’on retrouve les premiers éléments de la biographie du personnage que l’on saura s’il a pu 1
P. LEHMANN, « Bücherliebe und Bücherpflege bei den Karthäusern », 1924.
2
L’ouvrage n’est plus inédit : B. A. EGAN (éd.), Oswald de Corda, Opus Pacis, Turnhout, Brepols, 2003 (CCCM, 179).
3
G. OUY, « Le Valdebonum perdu et retrouvé », 1988.
4
Ibidem, pp. 204-205 [description du ms.].
5
Dans l’introduction à son édition de l’Opus Pacis, B. E. Egan signale un autre manuscrit, provenant de la Grande Chartreuse, à la Bibliothèque municipale de Grenoble (ms. 431).
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composer cet opuscule entre 1378, début du Grand Schisme, et 1402, date de la mort de l’abbé Guillaume Rainaut. En composant son Opus Pacis, Oswald ne se proposait pas de compléter, mais bien de remplacer le Valde bonum, pour lequel il ne cachait pas son mépris. De fait, le principal intérêt de ce texte retrouvé est qu’il nous permet de mesurer le progrès accompli en une vingtaine d’années dans le domaine de la correction des manuscrits. Dans le court et pauvre prologue, l’auteur (Nicolas ?) expose ce qu’il considère comme l’objet principal de son petit manuel : enseigner aux moines appelés à lire à haute voix des passages du Martyrologe et des saintes Écritures comment prononcer correctement les mots en distinguant les syllabes longues des syllabes brèves. L’ouvrage sera donc essentiellement constitué d’une liste de mots où un accent tracé à l’encre (virgula incausti) signalera la syllabe dont le son doit se faire entendre plus lentement ou plus longtemps (morosius seu diucius trahi debet vel teneri). Les mots du Martyrologe seront disposés dans l’ordre alphabétique ; ceux de l’Écriture sainte suivront l’ordre du texte, car ils sont souvent accompagnés d’un fragment de leur contexte ; ceci permettra de corriger en l’unifiant le texte de la Bible, qui diffère encore trop souvent d’une maison à l’autre de l’Ordre. C’est donc là le second but recherché par l’auteur du Valde bonum. On peut penser que l’ouvrage se proposait en outre un troisième objectif implicite qui était de fixer l’orthographe des noms communs et des noms propres que devraient respecter les copistes. Il suffit de parcourir quelques pages pour voir combien était justifié le reproche que fait Oswald à son prédécesseur de manquer de bases théoriques solides (certis moderaminibus non est regulatus) : il se révèle, en effet, incapable de faire clairement la différence entre syllabes longues et syllabes accentuées. Oswald, l’auteur de l’Opus Pacis, mérite qu’on lui accorde bien davantage d’attention. Longtemps mal connu, souvent même confondu avec un autre personnage, le chartreux bavarois Oswald dit de Corda est désormais bien identifié1. Il entretint une active correspondance avec Gerson pendant les dernières années de la vie du chancelier et, semble-t-il, traduisit en latin certaines de ses œuvres françaises. Dans la seule de ses lettres à Gerson qui nous ait été conservée2, il donne quelques précisions autobiographiques : Nam, veniente me de Horto Christi, ubi indutus fui et mansi circa novem annos, 1
Cf. l’introduction à l’édition B. A. EGAN, op. cit., pp. 36* et suiv.
2
Elle est publiée par P. Glorieux dans son édition de Jean Gerson, 1961-1975, t. II, n° 79a, pp. 322324.
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ad Cartusiam vix medium annum ante sacri concilii Constantiensis inchoationem […]
Hortus Christi (Christgart), c’est la chartreuse bavaroise de Nordlingen au diocèse d’Augsburg1. C’est là qu’il prit l’habit, sans doute en 1405, puisqu’il devait y demeurer environ neuf ans avant d’être transféré à la Grande Chartreuse six mois avant l’ouverture du concile de Constance, c’est-à-dire au printemps de 1414. C’est trois ans après – l’année où le schisme fut extirpé, comme il est dit dans l’introduction – que le traité fut achevé ; il est donc fort probable qu’Oswald avait commencé son délicat travail de correction des manuscrits bien avant de quitter son monastère de Bavière, et c’est peut-être parce qu’il s’était déjà acquis la réputation d’un expert en la matière que le prieur de la Grande Chartreuse Johannes, natione Theutonicus, voulut le faire venir à la maison mère, dont il devint par la suite le vicaire. On a écrit qu’Oswald avait connu Gerson dès sa jeunesse, alors qu’il étudiait à l’Université de Paris2 : c’est certainement faux, car, dans la plus ancienne des lettres que le chancelier lui adressa de Lyon, en avril 14243 – lettre d’ailleurs très belle et rédigée dans un latin plein d’élégance – Gerson répond, de toute évidence, à une première demande de prise de contact : Desiderat vestra caritas – ut accepi a litteris eiusdem caritatis – videre faciem meam et miscere colloquia super multis.
Dès lors, et presque jusqu’à la fin de la vie du chancelier, Oswald ne cessa de le consulter sur des problèmes théologiques ou des cas de conscience. Les réponses de Gerson, au nombre de dix-sept, figurent presque toutes dans le manuscrit Bâle, UB, A VIII 32 d’après lequel elles ont été publiées par Palémon Glorieux4. Travaillant en 1975 à la Huntington Library, cette splendide bibliothèque californienne riche en beaux manuscrits, j’eus la surprise d’y découvrir un exemplaire autographe du traité d’Oswald. S’il demeurait inconnu, c’est qu’il ne figurait pas dans le fonds manuscrit, mais parmi les livres rares, ayant été relié à la suite d’une édition de Jean Chrysostome de 1479 (cote RB 86299). C’est un petit volume de 42 feuillets de papier couverts d’une cursive livresque germanique assez lourde et aisément lisible, avec parfois des ratures et des additions. Des manchettes marginales de la même main aident à retrouver les exemples donnés dans le texte. On lit à la fin ce colophon : 1
D. COTTINEAU, Répertoire topo-bibliographique des abbayes et prieurés, Mâcon, Protat, 1970, t. I, col. 2091, citant Charles LE COUTEULX, Annales O. Cartusiensis, t. VI, Monstrolii, 1961, pp. 352.
2
P. LEHMANN, « Bücherliebe und Bücherpflege bei den Karthäusern », 1924, pp. 128 et n. 20, citant John Bale.
3
Éd. P. GORIEUX, n° 53, p. 251 (d’après l’édition DU PIN, Anvers, 1706 ; pas de ms. connu).
4
Éd. P. GORIEUX, n° 53, 60-62, 64, 65, 67-74, 76, 77, 80.
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Les manuscrits autographes en français au Moyen Âge
Explicit Opus Pacis, in Cartusia editum a fratre Osvaldo ibidem monacho pro libris corrigendis, deserviens quibuslibet aliis domibus eiusdem Cartusiensis Ordinis.
Le nom de l’auteur a été ajouté au-dessus de la ligne, d’une écriture plus fine, bien qu’évidemment de la même main. C’est elle aussi qui a écrit au-dessous cette curieuse mention de donation, où deux passages ont été ensuite caviardés: Hunc librum ad nimiam instantiam et importunitatem d. Johannis Bernsau ego frater Osualdus dimisi ei, quamvis mihi necessarius foret [ici une ligne caviardée] communicetque omnibus pie desiderantibus. Scriptum manu propria, sicut et ipsum librum manu propria scripsi, feria sexta post Reminiscere, anno 1428. Ita ordinavi [quelques mots caviardés].
Le moins que l’on puisse dire est que le don ne fut pas fait de très bon cœur : la correction des fautes d’orthographe avait-elle aigri le caractère de notre chartreux ? Quant à son écriture, elle avait subi une certaine évolution entre le moment où le copie fut achevée – elle doit être à peu de chose près contemporaine de la rédaction de l’ouvrage – et la date – 21 février 1429 à laquelle il se résigna à donner son manuscrit à Johann Bernsau, chartreux de Cologne. Sa mauvaise humeur se comprend, selon son éditrice – dont l’explication me semble fort convaincante – du fait qu’il passait par Cologne pour se rendre en Écosse où il avait été désigné comme prieur de la première chartreuse qui venait d’être fondée dans ce pays, Vallis Virtutis, à Perth, et sans doute ne souhaitait-il pas se dessaisir de l’exemplaire de son ouvrage qu’il apportait avec lui pour le faire connaître en Écosse. Johann Bernsau ne dut pas garder très longtemps ce petit volume, car on voit au premier feuillet cet ex-libris en partie rogné par le relieur ; il a été ajouté par une autre main germanique qui ne paraît guère plus tardive: Liber domus presbyterorum zo Wydenbach apud Sanctum Panthaleonem in Colonia ; et habent eum pro alio libro qui (?) … sto scriptus (?) fuerat (?)
Paul Lehmann soulignait à juste raison l’antique tradition des éditions critiques chez les chartreux, rappelant, par exemples, le remarquable travail accompli au début du XIIe siècle par le premier Guigue, cinquième prieur de la Grande Chartreuse, sur les épîtres de saint Jérôme. Cette tradition se maintint et se développa tout au long des siècles suivants, et il ne serait sans doute pas absurde de supposer que l’Humanisme naissant aurait pu lui faire divers emprunts : Gherardo, le frère de Pétrarque (que celui-ci, bien avant Gerson, met en scène dans son Bucolicum Carmen sous le nom de Monicus) n’était-il pas chartreux ? Certes, l’Opus Pacis ne saurait être considéré comme une œuvre humaniste ; et pourtant on y trouve préconisées beaucoup d’améliorations orthographiques que, vers la même époque, les humanistes italiens et, en France, Nicolas de Clamanges ou Jean de Montreuil mettaient en application : mihi ou nihil perdant leur ch, abundare laissant tomber son
Trois articles de Gilbert Ouy
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absurde h initial, damnum se débarrassant de son p parasite. On remarquera toutefois qu’Oswald n’ose pas recommander le retour systématique aux graphies -tia, -tio, de crainte de voir fleurir les graphies inverses (et nous avons vu que cette crainte n’était pas sans fondement) : (Cautela .XXIII) […] plures volentes sequi hanc regulam nec ad plenum omnes conditiones cognoscentes scribunt ti ubi non oporteret. Ideo nihil refert si inveniatur diccio vel dictio, Laurencius vel -tius, etc. quoad virtutem significati secundum usum. Verum pro ornatu et arte ortographica servanda satis congruit habere huiusmodi prolationis et scripti saltem aliquam differentialem notitiam, quam tamen hic pertractare nimis esset prolixum.
Il n’est pas jusqu’à l’accent diacritique, cher à Nicolas de Clamanges, qui ne soit utilisé pour distinguer l’adjectif (déclinable) una de l’adverbe (indéclinable) uná (pro pariter). Comme on pouvait s’y attendre de la part d’un homme nécessairement soigneux et minutieux, l’autographe livre un texte pratiquement dépourvu de fautes. Comme l’éditrice a retrouvé un autre manuscrit autographe quelque peu antérieur, elle avait en mains tous les éléments pour livrer au public un texte parfaitement correct. Il est heureux que cet ouvrage soit définitivement tiré d’un injuste oubli.
Bibliographie générale
Titres de collection ou nom d’éditeur cités de façon abrégée BEC Bibliothèque de l’École des chartes BHR Bibliothèque d’Humanisme et Renaissance CC Corpus christianorum CCCM Corpus christianorum. Continuato medievalis CFMA Classiques français du Moyen Âge LGF Librairie générale française PRF Publications romanes et françaises PU Presses universitaires RBPH Revue belge de philologie et d’histoire TCC Texte, Codex & Contexte THR Travaux d’Humanisme et Renaissance TLF Textes littéraires français UP University Press La liste qui suit présente la référence bibliographique complète des travaux cités sous forme abrégée dans le volume. R. ADAM et A. MARCHANDISSE (éd.), Le livre au fil de ses pages. Actes de la 14e journée d’étude du Réseau des Médiévistes belges de Langue française. Université de Liège, 18 novembre 2005, Bruxelles, 2009 (Archives et bibliothèques de Belgique, 87). L’art à la cour de Bourgogne. Le mécénat de Philippe le Hardi et de Jean sans Peur (1364-1419) [catalogue d’exposition], Paris, Réunion des Musées nationaux, 2004. Fr. AVRIL et P. STIRNEMANN, Manuscrits enluminés d’origine insulaire de la Bibliothèque nationale, Paris, BnF, 1987. E. BELTRAN (éd.), Jacques Legrand, Archiloge Sophie. Livre de Bonnes Meurs, Paris, Champion, 1986 (Bibliothèque du XVe siècle, 49). Boccaccio visualizzato. Narrare per parole e per immagini fra Medioevo e Rinascimento, éd. V. BRANCA, Turin, Einaudi, 1999. D. E. BOOTON, Manuscripts, Market and the Transition to Print in Late Medieval Brittany, Farnham, Ashgate, 2010. B. BOUSMANNE et Th. DELCOURT, Miniatures flamandes. 1404-1482, Paris-Bruxelles, BnF-KBR, 2011. C. BOZZOLO et E. ORNATO, Pour une histoire du livre manuscrit au Moyen Âge. Trois essais de codicologie quantitative, Paris, CNRS, 1983. C. BOZZOLO (éd.), Un traducteur et un humaniste de l’époque de Charles VI, Laurent de Premierfait, Paris, PUPS, 2004 (Textes et documents d’histoire médiévale, 4). C. BOZZOLO, Manuscrits des traductions françaises d’œuvres de Boccace (XVe siècle), Padoue, Antenore, 1973 (Medioevo e Umanesimo, 15). E. BURIN, Manuscript Illumination in Lyons, 1473-1530, Turnhout, Brepols, 2001.
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272
Les manuscrits autographes en français au Moyen Âge
Paris 1400. Les arts sous Charles VI [catalogue d’exposition], éd. E. TABURET-DELAHAYE Paris, Fayard-Réunion des musées nationaux, 2004. La passion des manuscrits enluminés. Bibliophiles français : 1280-1580 [catalogue d’exposition], éd. Fr. AVRIL, Paris, Bibliothèque nationale, 1991. Patrons, Authors and Workshops. Books and Book Production in Paris around 1400, éd. G. CROENEN et P. AINSWORTH (éd.), Louvain, Peeters, 2006 (Synthema, 4). G. PARUSSA, « Autographes et orthographe. Quelques considérations sur l’orthographe de Christine de Pizan », dans Romania, 117 (1999), p. 143-159. G. PARUSSA et R. TRACHSLER, « Or sus, alons ou champ des escriptures. Encore sur l’orthographe de Christine de Pizan : l’interprétation des grands corpus », dans A. J. KENNEDY et alii (éd.), Contexts and Continuities, 2002, t. III, p. 621-643. A. PAZ Y MELIÁ (éd.), Juan Rodríguez de la Cámara, Obras, Madrid, Sociedad de Bibliofilos Españoles, 1884. É. PELLEGRIN, « Note sur deux manuscrits enluminés contenant le De senectute de Cicéron avec la traduction française de Laurent de Premierfait », dans Scriptorium, 12 (1958), pp. 276-280. P. PERDRIZET, « Jean Miélot, l’un des traducteurs de Philippe le Bon », dans Revue d’Histoire littéraire de la France, 14 (1907), pp. 472-482. D. QUÉRUEL (éd.), Les manuscrits de David Aubert, Paris, PUPS, 1999 (Cultures et civilisations médiévales, 18). Le recueil au Moyen Âge. La fin du Moyen Âge, éd. T. VAN HEMELRYCK et St. MARZANO, Turnhout, Brepols, 2009 (TCC, 9), S. RIZZO, Il lessico filologico degli umanisti, Roma, Edizioni di Storia e Letteratura, 1984 (Sussidi eruditi, 26). R. H. ROUSE et M. A. ROUSE, Manuscripts and their Makers. Commercial Book Producers in Medieval Paris. 1200~1500, Londres-Turnhout, Harvey Miller Publishers-Brepols, 2000. Royal Manuscripts. The Genius of Illumination [catalogue d’exposition], éd. S. MCKENDRICK, J. LOWDEN et K. DOYLE, Londres, BL, 2011. M. SCHNERB-LIÈVRE (éd.), Le Songe du vergier, Paris, CNRS, 1982 (Sources d’histoire médiévale, 13). A. SCHOYSMAN, « Les deux manuscrits du remaniement de l’Epitre Othea de Christine de Pizan par Jean Miélot », dans Le moyen français, 51-52-53 (2002-2003), pp. 505528. H. SPILLING (éd.), La collaboration dans la production de l’écrit médiéval. Actes du XIIIe colloque du Comité international de paléographie latine (Weingarten, 22-25 septembre 2000), Paris, École nationale des Chartes, 2003 (Matériaux pour l’Histoire, 4). Splendeur de l’enluminure. Le Roi René et les livres, éd. M.-É. GAUTIER et Fr. AVRIL (éd.), Angers-Paris, Ville d’Angers et Acte Sud, 2009. Ch. STERLING, La peinture médiévale à Paris, 1300-1500, Paris, Bibliothèque des Arts, 1987-2000. R. STUIP, Histoire des Seigneurs de Gavre, Paris, Champion, 1993 (Bibliothèque du XVe siècle, 53). B. L. ULLMAN, The Origin and Development of Humanistic Script, Rome, Storia e letteratura, 1960. H. WIJSMAN, Luxury Bound. A Corpus of Manuscripts Illustrated in the Netherlands (14401550), Paris, IRHT, 2013 [http://www.cn-telma.fr/luxury-bound/index/]. H. WIJSMAN, Luxury Bound. Illustrated Manuscript Production and Noble and Princely Book Ownership in the Burgundian Netherlands (1400-1550), Turnhout, Brepols, 2010 (Burgundica, 16), pp. 33-37.
Bibliographie générale
273
T. WORONOWA et A. STERLIGOV, Westeuropäische Buchmalerei des 8. bis 16. Jahrhunderts, Londres, Sirocco, 2003. M. ZIMMERMANN (éd.), « Auctor » et « Auctoritas ». Invention et conformisme dans l’écriture médiévale. Actes du colloque tenu à l’Université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines (14-16 juin 1999), Paris, ENC, 2001 (Mémoires et documents de l’ENC, 59).
Index des manuscrits et des noms d’auteurs anciens
Adenet le Roi....................................... 62, 137
Miracles de saint Nicolas ................... 58, 147
Alain Chartier .................................... 126, 142
Miroir des dames ............................... 60, 129
Ambrogio Traversari ................................ 158
Mirouer de la vie de home et de femme .............
André de La Vigne ............................. 62, 130 Angier (frère) ....................................... 62, 147 Anonymes
.................................................... 60, 129 Mise en prose de l’Ovide moralisé (2e version) ..................................... 58, 129
Aventures de Baudouin de Gavre ....... 60, 129
Mystère auvergnat de sainte Agathe.... 57, 147
Bible d’Acre ...................................... 58, 129
Mystère de saint Sébastien.................. 59, 143
Chronique de Pise......... 57, 58, 59, 129, 137
Mystères de la procession de Lille ....... 61, 129
Chronique des abbés de Saint-Ouen de Rouen
Relation du Pas de Saumur de 1446 ..............
.................................................... 59, 129 Chronique des haulx et nobles princes de Cleves .......................................... 58, 129 Compilation faite en l’honneur de saint Denis
.................................................... 60, 137 Rosarius ............................................ 59, 147 Sermon sur Jonas ............................... 61, 147 Statuts de l’ordre de saint Michel ....................
.................................................... 59, 129
..............................................58, 60, 129
Couronne de justice ............................ 59, 129
Vie et miracles de monseigneur saint Louis......
Cronicque de Hollande, de Zeellande et de
.................................................... 58, 129
Frise ............................................ 59, 129
Vie et miracles de saint François d’Assise .......
Croniques de London......................... 58, 147
.................................................... 60, 129
De la difference du vray amy et du flateur ........
Anselme (saint) ................................. 118, 135
.................................................... 60, 129
Antoine de La Sale ............................. 63, 197
Gilles de Chin ................................... 57, 147
Antoine Dufour ............................................. 8
Grandes Chroniques de France .......................
Antonio d’Arezzo ..................................... 224
..................................... 58, 84, 129, 144
Antonio Loschi ................................. 229, 251
Histoire de Troie ............................... 57, 143
Aristote..............................................................
Le Somme Abregiet de Theologie ....... 57, 129
...... 77, 113, 134, 148, 158, 199, 205, 224
Legende de saint Adrien .................... 61, 129
Augustin (saint) ........................ 120, 141, 158
Livre de Thezeo ................................. 61, 137
Augustin Molinet ...................................... 105
Livre de vraie amittié ......................... 60, 129
Aymon de Montfaucon ..................... 64, 137
Livre des faits de Jean le Meingre dit Boucicaut
Bartolomeo da Messina .............77, 148, 205
.................................................... 59, 129
Baudouin Butor .................................. 64, 147
Livre du gouvernement des rois et des princes .................................................... 57, 129
Baudouin de Condé............................ 88, 139 Bénart ................................................... 64, 130
276
Les manuscrits autographes en français au Moyen Âge
Bernard (saint)........................................... 160
Gace de la Buigne ............................... 78, 130
Bernard Gui ......................................... 96, 132
Gadifer de la Salle ............................... 78, 131
Bertrandon de la Broquière ............................
Gasparino Barzizza .................................. 255
.............................................. 101, 104, 151
Gaston Phébus .................................... 78, 138
Boèce .......................................................... 253
Gautier de Coincy............................. 104, 152
Brunetto Latini .................................. 125, 136
Gautier Le Breton .............................. 79, 138
Buonaccorso da Pistoia ..................................
Gauvain de Candie ............ 79, 138, 148, 149
...................................... 102, 103, 140, 151
Gauvain Quieret ................................. 79, 149
César .................................... 93, 124, 135, 150
Geiler de Kaysersberg .............................. 158
Charles d’Orléans ............................................
Geoffroy de Monmouth .................. 107, 133
25, 28, 31, 34, 65, 66, 143, 147, 157,
George Chastelain ......................79, 138, 144
167, 183, 234, 268
George de Chasteaulens .................... 79, 138
Charles Soillot ..................................... 66, 130
Georges de Rain ................................. 79, 149
Christine de Pizan............................................
Gervais du Bus .................................... 99, 145
67, 68-73, 143, 144, 147-148, 151, 169,
Gilles de Rome............................96, 106, 132
190, 191, 197, 230
Gilles le Bouvier ................................. 80, 144
Cicéron ..............................................................
Gilles Li Muisis ................................... 80, 138
60, 88, 103, 109, 129, 138, 146, 151,
Giovanni Aretino...................................... 182
152, 165, 177, 224, 226, 229, 240, 241,
Giovanni Balbi .......................................... 255
243, 244, 249
Giovanni Boccaccio ........................................
Clément de Fauquembergue ............. 73, 148 Cola Rienzo ............................................... 207
61, 105, 108, 109, 110, 133, 141, 145, 146, 152, 159, 200, 224, 225
Colard Mansion .................................. 74, 137
Giovanni Cossa ................................... 80, 149
Coluccio Salutati ..... 159, 228, 229, 249, 253
Giovanni Moccia ...................................... 254
Dante Alighieri .................................... 61, 143
Girart d’Amiens .................................. 81, 131
David Aubert .......................... 58, 74-75, 148
Godefroid de Saint-Victor ...................... 157
Denis Boitbien .................................... 76, 130
Gontier Col ......................................................
Denis Foulechat .................................. 76, 137
81, 108, 149, 160, 161, 229, 231, 239,
Donat Acciaiulo ................................ 125, 136
244, 251
Druet Vignon ...................................... 76, 148
Guarino Guarini ................................. 60, 129
Durand de Champagne...................... 60, 129
Guido delle Colonne ..................57, 143, 250
Eustache Deschamps ................... 76, 77, 137
Guillaume Cousinot ........................... 81, 131
Évrart de Conty ...............................................
Guillaume d’Amiens........................... 81, 144
77, 103, 144, 148, 158, 197, 199, 204,
Guillaume de La Pierre ...................... 81, 149
205, 206, 207, 221, 226
Guillaume de Machaut ....................................
Évrart de Trémaugon......................... 77, 137
........................................ 82, 126, 138, 142
Fernand de Lucène ............................. 78, 130
Guillaume de Moerbeke .................... 79, 138
Francesco Petrarca ..........................................
Guillaume de Saint-Lô ....................................
............................. 159, 207, 228, 249, 264
....................... 82, 149, 201, 202, 206, 209
François Demoulin........................................ 8
Guillaume Durand........................95, 96, 139
Frontin ..........................................................89
Guillaume Fillastre ............... 82-83, 131, 138
Index des manuscrits et des noms d’auteurs anciens
277
Guillaume Oresme ............................. 83, 131
Jean de Haynin .................................... 89, 150
Guillaume Rainaut .................................... 261
Jean de Milan ..................................... 125, 142
Guillaume Rippe ................................. 83, 149
Jean de Montferrand .......................... 89, 132
Guillebert de Lannoy ....................... 132, 144
Jean de Montreuil ............................................
Guillebert de Mets ......................83, 149, 159
89, 145, 150, 180-181, 183-187, 190,
Guy Parat ............................................. 84, 131
192, 195, 199-200, 216, 219, 221, 228-
Haly Abenrudian................................. 83, 131
229, 231, 238, 248, 249, 250, 253, 265
Henri Baude ................................84, 131, 133
Jean de Montreuil ..................................... 146
Henri de Trévou .........................84, 144, 149
Jean de Noyal ...................................... 89, 132
Henri Le Boulangier ........................................
Jean de Rolzeo .................................. 101, 151
................................85, 149, 202, 209, 210
Jean de Rouvroy ................................. 89, 132
Henri Romain ..................................... 85, 131
Jean de Roye ........................................ 90, 150
Hildebert de Lavardin .............................. 160
Jean de Salisbury ................................. 76, 137
Honoré Bovet ....................... 85-86, 131, 144
Jean de Saxe ....................................... 119, 153
Horace ........................................................ 229
Jean de Stavelot ................................... 91, 150
Hugues de Lannoy ......................................86
Jean de Thoulouze.................................... 210
Hugues de Saint-Victor ................... 118, 135
Jean de Vignay.............................90, 132, 145
Hugues Ripelin de Strasbourg .......... 57, 129
Jean de Wavrin .................................... 91, 139
Isidore de Séville ....................................... 199
Jean du Prier ....................... 92, 132, 140, 145
Jacques Bauchant ........................86, 132, 205
Jean Duchesne .................................... 93, 150
Jacques d’Esch .................................... 86, 144
Jean Froissart...................... 94, 121, 139, 153
Jacques de Guise .............. 106, 107, 141, 145
Jean Germain ...................................... 94, 132
Jacques de Saint-Gelais .................... 114, 134
Jean Gerson ......................................................
Jacques Legrand ..........................87, 132, 229
95, 133, 139, 150, 157, 158, 159, 184,
Jean Aubert.......................................... 87, 138
190, 192, 201, 210, 215, 218, 221, 226,
Jean Aubrion ....................................... 87, 149
237, 249, 253
Jean Aurispa ..................... 102, 103, 140, 151
Jean Golein ........................... 95, 96, 132, 139
Jean Barthélémy .................................. 87, 144
Jean Juvénal des Ursins...................... 96, 145
Jean Baudouin de Rosières-aux-Salines ........
Jean Lamelin ........................................ 97, 150
......................................................... 87, 149
Jean Le Sénéchal ................................. 99, 133
Jean Budé ................................................... 170
Jean Lebègue ...................... 97, 145, 150, 168
Jean Chrysostome ..................................... 263
Jean Lemaire de Belges ....... 97, 98, 140, 150
Jean Courtecuisse .............. 88, 150, 210, 216
Jean Lodé ............................................. 99, 133
Jean d’Angoulême .................................... 167
Jean Maillart......................................... 99, 145
Jean d’Antioche................................... 88, 138
Jean Mansel..................................99, 100, 140
Jean d’Auton .................................................. 8
Jean Massue ....................................... 100, 133
Jean d’Outremeuse ............................. 91, 150
Jean Masuyer ..................................... 121, 141
Jean Daudin .................................88, 132, 205
Jean Miélot........100-105, 140, 145, 151, 152
Jean de Beka ........................................ 59, 129
Jean Molinet ...................................... 105, 140
Jean de Blosseville .............................. 88, 138
Jean Morel ......................................... 106, 133
Jean de Condé ..................................... 88, 139
Jean Muret ................................................. 229
278
Les manuscrits autographes en français au Moyen Âge
Jean Pannier....................................... 106, 152
Bruxelles, KBR, 02017 ................. 78, 130
Jean Thenaud ................................................. 8
Bruxelles, KBR, 03827-28 ......... 101, 151
Jean Wauquelin ................................................
Bruxelles, KBR, 09028 .........82, 131, 138
..................... 106, 133, 139, 141, 145, 152
Bruxelles, KBR, 09029 ................. 57, 129
Jehan Malkaraume .............................. 99, 151
Bruxelles, KBR, 09043 ............... 106, 141
Jérôme (saint) ........................... 158, 241, 264
Bruxelles, KBR, 09048 ............... 101, 140
Johann Bernsau ......................................... 264
Bruxelles, KBR, 09054 ................. 66, 130
Juan de Monzón ....................................... 184
Bruxelles, KBR, 09066-67-68 ...... 74, 148
Juan Rodriguez de la Cámara ............ 78, 130
Bruxelles, KBR, 09083 ................. 66, 130
Lactance ..................................................... 158
Bruxelles, KBR, 09092 ............... 101, 151
Laurent de Premierfait ....................................
Bruxelles, KBR, 09095 ............... 101, 151
108, 133, 145, 182, 189, 197, 199, 223,
Bruxelles, KBR, 09231-32 ........... 99, 140
224, 229, 249, 251
Bruxelles, KBR, 09242-43-44 .... 106, 145
Laurent Pignon ................................. 110, 133
Bruxelles, KBR, 09246 ................. 81, 149
Leo Tuscus ........................................ 113, 152
Bruxelles, KBR, 09249-50 ......... 101, 151
Leonardo Bruni.................... 66, 97, 130, 145
Bruxelles, KBR, 09261 ............... 120, 135
Lorenzo Valla ............................................ 225
Bruxelles, KBR, 09262 ............... 120, 135
Louis de Beauvau ............................. 110, 141
Bruxelles, KBR, 09263 ............... 120, 135
Macrobe .................................... 165, 199, 240
Bruxelles, KBR, 09264 ................. 57, 143 Bruxelles, KBR, 09270 ............... 102, 151
Manuscrits
Bruxelles, KBR, 09278-80 ......... 102, 140
Abbeville, BM, 94 ....................... 119, 153
Bruxelles, KBR, 09296 ............... 112, 134
Aberdeen, UL, 0.4.43 ................... 79, 149
Bruxelles, KBR, 09392 ............... 102, 151
Augsburg, Ordinariatsbibliothek, 85 177
Bruxelles, KBR, 09393 ................. 68, 143
Avranches, BM, 223 ................... 112, 146
Bruxelles, KBR, 09466 ............... 110, 141
Aylesbury, Waddesdon Manor, 08 ..........
Bruxelles, KBR, 09505-06 ......... 113, 134
.................................................. 101, 151
Bruxelles, KBR, 09507 ................. 84, 149
Aylesbury, Waddesdon Manor, 22 ..........
Bruxelles, KBR, 09508 .........68, 147, 190
.................................................... 62, 130
Bruxelles, KBR, 09559-64 ........... 83, 149
Bâle, UB, A VIII 32 ............................ 263
Bruxelles, KBR, 09567 ................. 66, 130
Bâle, UB, A X 080 .............................. 261
Bruxelles, KBR, 09573 ............... 111, 133
Bâle, UB, A X 119 ...................... 171, 221
Bruxelles, KBR, 09629 ................. 91, 139
Berkeley, UCB, The Bancroft Library,
Bruxelles, KBR, 09631 ................. 91, 139
109 ............................................. 81, 149 Berlin, Küpferstichkabinett, 78 C 5.........
Bruxelles, KBR, 09945-46-47-48 ..... 102, 151
.................................................. 121, 135
Bruxelles, KBR, 09967 ............... 106, 133
Berne, Burgerbibliothek, 241 ...... 97, 140
Bruxelles, KBR, 10213-14 ......... 107, 141
Besançon, BM, 0434 ..................... 57, 129
Bruxelles, KBR, 10237 ................. 57, 147
Besançon, BM, 1423 ..................... 68, 147
Bruxelles, KBR, 10238 ................. 92, 139
Boston, PL, fr. Med. 101 ............. 68, 143
Bruxelles, KBR, 10306-07 ........................
Bruxelles, KBR, 00006-7-8-9 ...... 74, 148
......... 89, 150, 179, 228, 229, 248, 250
Index des manuscrits et des noms d’auteurs anciens
279
Bruxelles, KBR, 10309 ................. 68, 143
Bruxelles, KBR, IV 0920 ........... 108, 145
Bruxelles, KBR, 10319 ............... 124, 136
Bruxelles, KBR, IV 1264 ............. 66, 130
Bruxelles, KBR, 10366 ................. 68, 147
Cambrai, BM, 954 ............................... 188
Bruxelles, KBR, 10415-16 ................. 107
Cambridge, Sint John’s College Library,
Bruxelles, KBR, 10457-62 ........... 91, 150 Bruxelles, KBR, 10476 ................. 68, 147
T. 14 .......................................... 87, 149 Cambridge, Trinity College Library,
Bruxelles, KBR, 10500-01 ......... 118, 135
1447 ........................................... 79, 138
Bruxelles, KBR, 10515 ............... 100, 140
Cambridge, UL, Nn.III.2 ............. 89, 132
Bruxelles, KBR, 10557 ............... 115, 134
Carpentras, BM, 375 ..................... 65, 130
Bruxelles, KBR, 10748 ................. 63, 143
Chantilly, Bibl. du Château, 129...............
Bruxelles, KBR, 10778 ................. 78, 130
.................................................. 118, 135
Bruxelles, KBR, 10958 ............... 102, 151
Chantilly, Bibl. du Château, 130...............
Bruxelles, KBR, 10959 ................. 63, 143
.................................................... 57, 129
Bruxelles, KBR, 10961-70 ......... 114, 141
Chantilly, Bibl. du Château, 294...............
Bruxelles, KBR, 10976 ................. 86, 132
.................................................... 69, 147
Bruxelles, KBR, 10977-79 ......... 102, 140
Chantilly, Bibl. du Château, 433...............
Bruxelles, KBR, 10982 ................. 69, 147
.................................................... 88, 138
Bruxelles, KBR, 10983 ................. 69, 143
Chantilly, Bibl. du Château, 492-493 ..69,
Bruxelles, KBR, 10984-85 ........... 79, 148
147
Bruxelles, KBR, 10987 ................. 69, 147
Chantilly, Bibl. du Château, 494...............
Bruxelles, KBR, 11034 ................. 69, 147
.................................................... 69, 143
Bruxelles, KBR, 11035-37 ......... 103, 151
Chantilly, Bibl. du Château, 498...............
Bruxelles, KBR, 11047 ................. 86, 132
.................................................... 79, 138
Bruxelles, KBR, 11123 ............... 103, 151
Chantilly, Bibl. du Château, 653...............
Bruxelles, KBR, 11129 ............... 103, 145
.................................................... 63, 137
Bruxelles, KBR, 11133-35 ........... 95, 139
Charleville-Mézières, BM, 52 ............ 261
Bruxelles, KBR, 11183 ................. 78, 130
Clermont-Ferrand, Archives du Puy-de-
Bruxelles, KBR, 11201-02 ......... 113, 134
Dôme, F0129 ........................... 57, 147
Bruxelles, KBR, 11216 ............... 110, 133
Cologny-Genève, fondation Bodmer,
Bruxelles, KBR, 11225-27 ......... 127, 142
144 ........................................... 121, 135
Bruxelles, KBR, 13076 ................. 80, 138
Copenhague, KB, Thott 0544 ..... 93, 150
Bruxelles, KBR, 14642 ................. 66, 130
Copenhague, KB, Thott 1090 ..................
Bruxelles, KBR, 15843 ................. 79, 144
.................................................. 103, 151
Bruxelles, KBR, 18210-15 ........... 63, 137
Courtrai, SB, fonds Goethals, 52 .............
Bruxelles, KBR, II 0239 ............. 103, 151 Bruxelles, KBR, II 2209 ............... 85, 131
.................................................... 80, 138 Cracovie, Musée Czartoryski, Czart.
Bruxelles, KBR, II 2545 ............... 89, 150
3090 ......................................... 121, 135
Bruxelles, KBR, II 2575 ............. 119, 146
Dijon, BM, 0449.......................... 119, 153
Bruxelles, KBR, II 7827 ............... 63, 137
Dijon, BM, 2948............................ 83, 131
Bruxelles, KBR, IV 0106 ............. 87, 138
Dublin, Trinity College, E.1.40 ................
Bruxelles, KBR, IV 0119 ............. 80, 138
.................................................. 111, 152
280
Les manuscrits autographes en français au Moyen Âge
Dülmen, Collection du duc de Croÿ, ms.
Londres, BL, Cotton, Cleopatra A VI ....
50 ............................................... 75, 148
.................................................... 58, 147
Épinal, Musée de l’Imagerie, 344-345 83,
Londres, BL, Cotton, Tiberius E II ....58
131
Londres, BL, Egerton 0890 ....... 113, 134
ex-Ashburnham 020 ..................... 80, 138
Londres, BL, Egerton 2709 ......... 78, 131
ex-Ashburnham 203 ..................... 67, 147
Londres, BL, Harley 4431 ............ 70, 147
ex-Beriah Botfield ......................... 93, 150
Londres, BL, Lansdowne 1175 ................
ex-Boutourlin ................................. 74, 137 ex-Chatsworth, Duke of Devonshire,
.................................................. 120, 141 Londres, BL, Royal 16 G I .......... 58, 137
7535 ........................................... 74, 148
Londres, BL, Royal 16 G VIII .... 93, 150
ex-Christie’s 5 décembre 1973 .................
Londres, BL, Royal 19 C IV ........ 77, 137
.................................................. 124, 135
Londres, BL, Royal 20 B I ....................90
ex-Comte de Waziers ........ 100, 134, 140
Londres, BL, Royal 20 B VI ...... 116, 146
ex-Phillipps 0128 ........................... 68, 147
Londres, BL, Royal 20 C VIII........... 131
ex-Phillipps 0207 ........................... 67, 143
Los Angeles, J. Paul Getty Museum, 30
ex-Phillipps 0216 ........................... 80, 149 ex-Phillipps 1093 ........................... 85, 131
.................................................... 75, 148 Los Angeles, J. Paul Getty Museum, 31
ex-Sotheby’s 6 juillet 2006 ......... 100, 140
.................................................... 75, 148
Genève, BPU, fr. 165 ................. 119, 141
Lyon, BM, P.A. 32 ........................ 94, 132
Genève, BPU, fr. 190 ........ 108, 145, 225
Metz, BM, 0831 ............................. 86, 144
Grenoble, BM, 873 ....................... 65, 130
Metz, BM, 0834-838 ................... 116, 152
Kansas City, J. E. & E. J. Ferrell
Metz, BM, 0839 ........................... 116, 146
Collection, sans cote ..................... 116
Metz, BM, 0847 ........................... 116, 152
La Haye, KB, 074 G 11................ 97, 140
Metz, BM, 1486 ........................... 122, 135
La Haye, KB, 076 E 9 ................ 103, 151
Metz, BM, 1562 ........................... 116, 146
La Haye, KB, 076 F 2 ................. 104, 151
Modène, Bibl. estense e univers.,
La Haye, KB, 078 D 42................ 69, 143
ơ.N.8.7 ....................................... 70, 143
La Haye, KB, 128 C 5 ................ 105, 140
Mons, Bibl. de la ville, 122/290 ................
La Haye, Musée M.-W., 10 D 1 ...............
.................................................. 107, 145
.................................................. 113, 134
Montpellier, BU, H87 ................. 161, 243
La Haye, Musée M.-W., 78 D 41 .............
Munich, BSB, Cod. gall. 11.......... 70, 143
.................................................... 95, 139
Munich, BSB, Cod. gall. 19.......... 58, 129
Leyde, BRU, Ltk 1819 .................. 73, 144
New York, Pierpont Morgan Library,
Leyde, BRU, Voss. Gall. fol. 3A ..............
705 ........................................... 122, 135
.................................................... 90, 145
Oxford, Bodl. Lib., D’Orville 141 ......97,
Lille, ADN, 3 G 335/7526 .......................
150
......................................... 118, 153, 213
Oxford, Bodl. Lib., Hatton 36 .................
Lille, BM, Godefroy 50 ................ 92, 139
................................. 163, 192, 242, 245
Londres, BL, Add. 07970........... 112, 134
Oxford, Bodl. Lib., Rawlinson C447 ......
Londres, BL, Add. 29279............. 95, 139
.................................................. 117, 146
Index des manuscrits et des noms d’auteurs anciens
281
Oxford, St John’s College, 164 ................
Paris, BnF, fr. 00146 ..................... 99, 145
.................................................. 115, 134
Paris, BnF, fr. 00239 ........................... 225
Paris, AN, M877B15 .................... 58, 147
Paris, BnF, fr. 00266 ................... 108, 133
Paris, Bibl. de l’Arsenal, 0408 .... 115, 146
Paris, BnF, fr. 00282 ................... 112, 134
Paris, Bibl. de l’Arsenal, 0520 ............ 189
Paris, BnF, fr. 00316-317-318 ..... 91, 132
Paris, Bibl. de l’Arsenal, 2134 ............ 144
Paris, BnF, fr. 00437 ..................... 95, 139
Paris, Bibl. de l’Arsenal, 2681 ...... 70, 143
Paris, BnF, fr. 00450 ................... 121, 153
Paris, Bibl. de l’Arsenal, 2682-83 ..... 115,
Paris, BnF, fr. 00580 .............71, 147, 230
146
Paris, BnF, fr. 00603 ..................... 71, 143
Paris, Bibl. de l’Arsenal, 2686 ...... 70, 143
Paris, BnF, fr. 00605 ..................... 71, 143
Paris, Bibl. de l’Arsenal, 2695 ...... 85, 131
Paris, BnF, fr. 00606 ..................... 71, 143
Paris, Bibl. de l’Arsenal, 3142 ...... 62, 137
Paris, BnF, fr. 00607 ..................... 71, 143
Paris, Bibl. de l’Arsenal, 3144 ...... 76, 148
Paris, BnF, fr. 00619 ..................... 78, 138
Paris, Bibl. de l’Arsenal, 3483-94 .............
Paris, BnF, fr. 00728 ................... 124, 135
.................................................... 75, 148
Paris, BnF, fr. 00778 ..................... 81, 131
Paris, Bibl. de l’Arsenal, 3513 ...... 85, 131
Paris, BnF, fr. 00810 ..................... 86, 144
Paris, Bibl. de l’Arsenal, 3516 .... 122, 142
Paris, BnF, fr. 00811 ..................... 86, 144
Paris, Bibl. de l’Arsenal, 3524 ...... 88, 139
Paris, BnF, fr. 00830 ..................... 94, 139
Paris, Bibl. de l’Arsenal, 3525 .... 127, 142
Paris, BnF, fr. 00831 ..................... 94, 139
Paris, Bibl. de l’Arsenal, 3658 .... 123, 153
Paris, BnF, fr. 00835 ..................... 71, 143
Paris, Bibl. de l’Arsenal, 4655 ...... 79, 149
Paris, BnF, fr. 00836 ..................... 71, 143
Paris, Bibl. de l’Arsenal, 5067 .... 120, 146
Paris, BnF, fr. 00840 ..................... 76, 137
Paris, Bibl. de l’Arsenal, 5072-75 .............
Paris, BnF, fr. 00848 ..................... 71, 147
.................................................... 75, 148
Paris, BnF, fr. 00861 ................... 113, 134
Paris, Bibl. de l’Arsenal, 5087-88 .............
Paris, BnF, fr. 00903 ..................... 99, 151
.................................................. 100, 140
Paris, BnF, fr. 00926 .......... 125, 136, 142
Paris, Bibl. de l’Arsenal, 5089-90 .............
Paris, BnF, fr. 00931-32 ............... 96, 139
.................................................... 75, 148
Paris, BnF, fr. 00948 ..................... 94, 132
Paris, Bibl. de l’Arsenal, 5102 ...... 87, 144
Paris, BnF, fr. 00955 ................... 100, 133
Paris, Bibl. de l’Arsenal, 5193 ...................
Paris, BnF, fr. 01023 ..................... 87, 132
......................................... 108, 145, 225
Paris, BnF, fr. 01032 ..................... 88, 132
Paris, Bibl. de l’Arsenal, 5211 ...... 58, 129
Paris, BnF, fr. 01042 ..................... 92, 145
Paris, Bibl. Mazarine, 00935 .............. 189
Paris, BnF, fr. 01104 ..................... 65, 130
Paris, Bibl. Mazarine, 03880 ........ 97, 150
Paris, BnF, fr. 01154 ..................... 67, 130
Paris, Bibl. Sainte-Geneviève, 782 ...........
Paris, BnF, fr. 01175 ................... 116, 146
.................................................... 58, 129
Paris, BnF, fr. 01176 ..................... 71, 147
Paris, BnF, Clairambault 1242..... 58, 129
Paris, BnF, fr. 01178 ..................... 71, 143
Paris, BnF, Dupuy 503 ................. 97, 150
Paris, BnF, fr. 01179 ..................... 71, 143
Paris, BnF, fr. 00055-57 ............. 100, 140
Paris, BnF, fr. 01188 ..................... 71, 143
Paris, BnF, fr. 00091 ..................... 81, 149
Paris, BnF, fr. 01197 ..................... 72, 144
Paris, BnF, fr. 00137 ..................... 58, 129
Paris, BnF, fr. 01235 ..................... 89, 132
282
Les manuscrits autographes en français au Moyen Âge
Paris, BnF, fr. 01278 ..................... 86, 144
Paris, BnF, fr. 04368 ................... 121, 141
Paris, BnF, fr. 01313 ................... 122, 142
Paris, BnF, fr. 04946 ..................... 59, 129
Paris, BnF, fr. 01317 ................... 113, 152
Paris, BnF, fr. 05025 .............73, 147, 230
Paris, BnF, fr. 01346 ................... 111, 152
Paris, BnF, fr. 05032 ................... 119, 153
Paris, BnF, fr. 01348 ..................... 83, 131
Paris, BnF, fr. 05054 ................... 110, 146
Paris, BnF, fr. 01357 ................... 125, 146
Paris, BnF, fr. 05062 ..................... 90, 150
Paris, BnF, fr. 01419 ................... 107, 145
Paris, BnF, fr. 05080 ..................... 59, 129
Paris, BnF, fr. 01446 ..................... 64, 147
Paris, BnF, fr. 05391 ................... 118, 153
Paris, BnF, fr. 01471 ..................... 62, 129
Paris, BnF, fr. 05594 ................... 124, 136
Paris, BnF, fr. 01584 ..................... 82, 138
Paris, BnF, fr. 05699 ..................... 81, 131
Paris, BnF, fr. 01586 ..................... 82, 138
Paris, BnF, fr. 05867 ..................... 63, 143
Paris, BnF, fr. 01643 ..................... 72, 144
Paris, BnF, fr. 05868 ..................... 59, 129
Paris, BnF, fr. 01670 ..................... 93, 145
Paris, BnF, fr. 06449 ................... 104, 145
Paris, BnF, fr. 01685 ..................... 93, 132
Paris, BnF, fr. 06475 ................... 121, 153
Paris, BnF, fr. 01687 ..................... 62, 143
Paris, BnF, fr. 08266 ................... 118, 135
Paris, BnF, fr. 01699 ..................... 62, 137
Paris, BnF, fr. 09002 ..................... 59, 129
Paris, BnF, fr. 01740 ..................... 72, 147
Paris, BnF, fr. 09041 ..................... 59, 137
Paris, BnF, fr. 01792 ..................... 86, 132
Paris, BnF, fr. 09087 ................... 104, 140
Paris, BnF, fr. 01797 ..................... 95, 139
Paris, BnF, fr. 09198 ................... 104, 151
Paris, BnF, fr. 01837 ..................... 74, 137
Paris, BnF, fr. 09342 ................... 107, 145
Paris, BnF, fr. 01950 ..................... 96, 132
Paris, BnF, fr. 09684 ..................... 66, 147
Paris, BnF, fr. 01974 ................... 110, 141
Paris, BnF, fr. 09749 ................... 125, 136
Paris, BnF, fr. 01995 ................... 123, 153
Paris, BnF, fr. 10132 ................... 126, 153
Paris, BnF, fr. 02000 ................... 123, 153
Paris, BnF, fr. 10138 ..................... 89, 132
Paris, BnF, fr. 02080 ................... 123, 153
Paris, BnF, fr. 10153 ..................... 72, 144
Paris, BnF, fr. 02090-92 ............... 76, 130
Paris, BnF, fr. 11432 ..................... 59, 129
Paris, BnF, fr. 02183 ................... 127, 142
Paris, BnF, fr. 11610 ..................... 92, 139
Paris, BnF, fr. 02184 ..................... 72, 144
Paris, BnF, fr. 12441 ................... 104, 152
Paris, BnF, fr. 02228 ..................... 64, 130
Paris, BnF, fr. 12476 ................... 111, 141
Paris, BnF, fr. 02230 ................... 126, 142
Paris, BnF, fr. 12483 ..................... 59, 147
Paris, BnF, fr. 02252 ................... 123, 153
Paris, BnF, fr. 12539 ..................... 59, 143
Paris, BnF, fr. 02360 ..................... 99, 133
Paris, BnF, fr. 12566 ..................... 92, 139
Paris, BnF, fr. 02424 ................... 123, 153
Paris, BnF, fr. 12574 ..................... 75, 148
Paris, BnF, fr. 02695 ................... 122, 141
Paris, BnF, fr. 12779 ..................... 72, 148
Paris, BnF, fr. 02701 ..................... 96, 145
Paris, BnF, fr. 12780 ..................... 79, 138
Paris, BnF, fr. 02797 ..............................58
Paris, BnF, fr. 12783 ................... 114, 134
Paris, BnF, fr. 02798 ..............................58
Paris, BnF, fr. 13235 ..................... 94, 132
Paris, BnF, fr. 02813 ..................... 84, 144
Paris, BnF, fr. 13258 ..................................
Paris, BnF, fr. 02829 ..................... 58, 129
......... 95, 150, 190, 218, 219, 252, 253
Paris, BnF, fr. 02860 ..................... 80, 144
Paris, BnF, fr. 14820 ................... 117, 152
Paris, BnF, fr. 02868 ................... 114, 141
Paris, BnF, fr. 14968 ................... 127, 142
Index des manuscrits et des noms d’auteurs anciens
283
Paris, BnF, fr. 17001 ................... 105, 152
Paris, BnF, lat. 15138 .................................
Paris, BnF, fr. 17100 ..................... 60, 129
........................ 161, 162, 243, 244, 246
Paris, BnF, fr. 19613 ................... 110, 133
Paris, BnF, lat. 16403 .......................... 192
Paris, BnF, fr. 19819 ..................... 60, 129
Paris, BnF, lat. 17330 .......................... 178
Paris, BnF, fr. 20029 ..................... 77, 137
Paris, BnF, lat. 18337 .......................... 187
Paris, BnF, fr. 22326 ..................... 98, 140
Paris, BnF, nafr. 01052 ............... 111, 152
Paris, BnF, fr. 22547 ................... 126, 136
Paris, BnF, nafr. 01821 ................. 60, 129
Paris, BnF, fr. 22912-13 ............. 120, 141
Paris, BnF, nafr. 04061 ................. 98, 140
Paris, BnF, fr. 23279 ................... 119, 141
Paris, BnF, nafr. 04792 ................. 73, 148
Paris, BnF, fr. 23281 ..................... 89, 145
Paris, BnF, nafr. 04804 ................. 83, 149
Paris, BnF, fr. 24035 ................... 105, 140
Paris, BnF, nafr. 06533 ............... 118, 135
Paris, BnF, fr. 24279 ................... 158, 205
Paris, BnF, nafr. 10057 ................. 63, 143
Paris, BnF, fr. 24281-82 .......77, 148, 205
Paris, BnF, nafr. 14852 ................. 73, 144
Paris, BnF, fr. 24287 ..................... 76, 137
Paris, BnF, nafr. 15771 ................. 88, 138
Paris, BnF, fr. 24293 ..................... 72, 144
Paris, BnF, nafr. 20810 ....................... 234
Paris, BnF, fr. 24461 ..................... 84, 131
Paris, BnF, nafr. 23285 ................. 60, 129
Paris, BnF, fr. 24766 ..................... 62, 147
Paris, BnF, nafr. 25636 ................. 73, 144
Paris, BnF, fr. 24786 ..................... 72, 148
Paris, BnF, nafr. 27401 ............... 117, 135
Paris, BnF, fr. 24864 ...... 72, 73, 148, 231
Paris, BnF, nafr. 28640 ................. 60, 129
Paris, BnF, fr. 25213 ................... 106, 133
Paris, BnF, nal., 00967 ........................ 247
Paris, BnF, fr. 25295 ..................... 98, 140
Paris, BnF, Rothschild, 2746 ..... 123, 153
Paris, BnF, fr. 25421 ..................... 64, 137
Paris, BnF, Smith-Lesouëf, 70 .. 117, 135
Paris, BnF, fr. 25458 .............65, 143, 235
Paris, SMAF, 1985 ........................ 60, 129
Paris, BnF, fr. 25527 ................... 110, 141
Pavie, Museo Civico, Sezione Arti
Paris, BnF, lat. 01203.................. 168, 184 Paris, BnF, lat. 02827.......................... 170
Minori, 922 ............................. 109, 146 Philadelphia, Univ. of Pennsylvania,
Paris, BnF, lat. 03546............88, 150, 216
Charles Paterson Van Pelt Library,
Paris, BnF, lat. 03626......... 192, 242, 245
fr. 15 ........................................ 114, 141
Paris, BnF, lat. 05260.......................... 261
Saint-Pétersbourg, BNR, fr. F.P.XIV.4
Paris, BnF, lat. 05703.................... 73, 148
.................................................... 60, 137
Paris, BnF, lat. 07331.................. 121, 153
Saint-Pétersbourg, BNR, fr. F.V.IV.1 .....
Paris, BnF, lat. 07789.................................
.................................................... 83, 131
................................. 109, 146, 223, 225
Saint-Pétersbourg, BNR, fr. F.V.XIV.11
Paris, BnF, lat. 08731.......................... 255 Paris, BnF, lat. 13062......... 180, 187, 249 Paris, BnF, lat. 14752.......................... 243 Paris, BnF, lat. 14921.... 82, 85, 149, 201, 209 Paris, BnF, lat. 14949.......................... 202 Paris, BnF, lat. 15107......... 171, 184, 252
.................................................. 114, 134 Saint-Pétersbourg, BNR, fr. F.V.XIV.8 .................................................... 98, 140 Saint-Pétersbourg, BNR, fr. IV.V.III.3 .................................................... 99, 133 Saint-Pétersbourg, BNR, fr. Q.V.VI.1 .................................................... 84, 131
284
Les manuscrits autographes en français au Moyen Âge
Saint-Pétersbourg, Musée de l’Ermitage,
Vienne, ÖNB, 3441 ...................... 98, 140
Stieglitz, 14044 ......................... 78, 138
Vienne, ÖNB, SN 2619 ............... 61, 129
Tournai, Bibl. de la ville, 102 ....... 76, 148
Vienne, ÖNB, SN 2731 ............. 105, 140
Tours, BM, 379 .................. 159, 220, 237
Vienne, ÖNB, SN 12766 ........... 109, 146
Turin, BNU L III 17..................... 61, 143
Vienne, Schottenstiftbibliothek, HS
Turin, BNU, L V 63 ..................... 64, 137 Valenciennes, BM, 521 ................. 61, 147 Vatican (Cité du), BAV, pal. lat. 1989 ................................. 109, 146, 225, 226 Vatican (Cité du), BAV, reg. lat. 0332 .......................................................... 180 Vatican (Cité du), BAV, reg. lat. 0689A
167-168 ................................... 100, 140 Wolfenbüttel, Herzog-AugustBibliothek, A 1 Aug. fol........ 120, 135 Wolfenbüttel, Herzog-AugustBibliothek, Guelf. 9 Blankenburg ...... .................................................... 61, 129 Martial d’Auvergne ........................... 110, 146
.......................................................... 181
Martin Le Franc ....................... 110, 133, 141
Vatican (Cité du), BAV, reg. lat. 0697 96,
Matthieu de Cracovie ....................... 105, 152
132 Vatican (Cité du), BAV, reg. lat. 0722 97, 145 Vatican (Cité du), BAV, reg. lat. 0733A
Matthieu Paris ................................... 111, 152 Nicolas Chuquet ............................... 111, 152 Nicolas de Baye......................................... 168 Nicolas de Clamanges .....................................
................................. 183, 248, 250, 251
158, 160, 165, 169, 173, 187, 190, 192,
Vatican (Cité du), BAV, reg. lat. 0920 73,
199, 207, 220, 221, 229, 238, 239, 240,
144 Vatican (Cité du), BAV, reg. lat. 1238 73, 148 Vatican (Cité du), BAV, reg. lat. 1323
241, 249, 253, 258 Nicolas de Gonesse .......................... 112, 134 Nicolas de Gueldre ................................... 261 Nicolas Finet ..................................... 112, 134
.................................................. 106, 152
Nicole Oresme ........ 112, 134, 146, 158, 205
Vatican (Cité du), BAV, reg. lat. 1490 81,
Nicole Saoul ...................................... 113, 152
144 Vatican (Cité du), BAV, reg. lat. 1653 .................................................. 247, 250 Vatican (Cité du), BAV, reg. lat. 1898
Nompar .............................................. 113, 134 Octovien de Saint-Gelais ................. 113, 134 Olivier de La Marche ....................... 114, 141 Oswald de Corda .............................. 261, 262
.................................................. 124, 136
Oton de Grandson ........................... 114, 141
Vatican (Cité du), BAV, Rossi 457 ......90
Ovide .................................................. 114, 134
Venise, Bib. Marciana, fr. app. 23............
Pèlerin de Prusse............................... 115, 134
.................................................... 77, 144
Philippe Bouton ................................ 115, 134
Vienne, Haus-, Hof- und Staatsarchiv, 2
Philippe Camus ................................... 75, 148
.................................................... 83, 131
Philippe de Mézières .......................................
Vienne, ÖNB, 2549 .................... 107, 152
............................. 115, 146, 207, 211, 231
Vienne, ÖNB, 2577-2578 .......... 124, 136
Philippe de Vigneulles............. 116, 146, 152
Vienne, ÖNB, 2597 .................... 122, 141
Philippe de Vitry ................................. 99, 145
Vienne, ÖNB, 2617 ...................... 61, 137
Philippe Oger .................................... 117, 152
Vienne, ÖNB, 3378 ...................... 87, 149
Pierre Bersuire ......... 109, 117, 134, 146, 205
Index des manuscrits et des noms d’auteurs anciens
285
Pierre Choisnet ................................. 117, 135
René d’Anjou ................... 121, 122, 135, 141
Pierre Cochon ................................... 118, 153
Richard Eudes ................................... 122, 142
Pierre Col ................................................... 231
Robert Ciboulle......................................... 210
Pierre Crapillet .................................. 118, 135
Robert de Blois ................................. 122, 142
Pierre d’Ailly .....................................................
Robert du Herlin............................... 123, 153
118, 153, 176, 188, 197, 210, 213, 214,
Robert du Val .................................... 123, 153
216, 221, 222, 225, 226, 229, 233
Robert Gaguin .................................. 124, 135
Pierre de Lanoy ................................. 118, 135
Robert Godefroy .............................. 124, 135
Pierre de Nesson............................... 103, 151
Sébastien Mamerot ........................... 124, 136
Pierre Le Baud .................................. 118, 135
Sénèque ...................................................... 249
Pierre Le Prêtre ................................. 119, 153
Simon de Courcy ..................... 125, 136, 142
Pierre Michault .................................. 119, 146
Simon de Hesdin ..................... 125, 136, 205
Pierre Pievidic ................................... 119, 153
Simon de Phares ............................... 125, 146
Pierre Sala ....................................................... 8
Simon de Plumetot ........................... 158, 205
Pierre Salmon ........................... 119, 141, 153
Stace............................................................ 225
Pietro d’Abano .................................... 77, 148
Térence.........................................83, 158, 225
Pietro da Eboli .................................. 122, 142
Thomas d’Aquin (saint) ................... 157, 237
Plutarque .....................60, 125, 129, 133, 136
Thomas de Cantimpré ....................... 84, 149
Poggio Bracciolini.................... 159, 243, 244
Thomas de Maubeuge ...................... 126, 153
Pseudo-Priscien ................................ 162, 199
Tite-Live................... 109, 117, 133, 135, 146
Ptolémée .............................................. 83, 131
Vaillant ............................................... 126, 142
Quinte Curce ..................................... 126, 136
Valère-Maxime ................. 112, 125, 134, 136
Raoul de Presles .........85, 120, 131, 141, 205
Vasque de Lucène............................. 126, 136
Raoul Lefèvre ........................... 120, 135, 146
Vincent de Beauvais ............ 88, 90, 132, 145
Raoul Tainguy .......................... 121, 153, 197
Virgile ....................... 113, 134, 158, 200, 241
Raoulet d’Orléans ............................... 84, 144
Watriquet de Couvin ........................ 127, 142
Rasse de Brunhamel ...................63, 143, 197
Xénophon ............................................ 66, 130
Regnaut Le Queux............................ 121, 153
Yves de Chartres ....................................... 160
Régneaume ........................................ 121, 141
Yves de Saint-Denis ........................... 76, 130