Le guide complet de l'analyse technique: pour la gestion de vos portefeuilles boursiers [3e éd ed.] 9782840014805, 2840014807


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French Pages 391 p.: graph., couv. ill. en coul.; 24 cm [392] Year 2006

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Table of contents :
TABLE DES MATIÈRES......Page 6
AVANT-PROPOS......Page 14
Peut-on prévoir les cours de Bourse ?......Page 18
Les outils de l'analyse technique : les graphes......Page 19
Le choix d'une méthode de représentation......Page 21
Le choix d'une Échelle......Page 25
La mémoire du marché......Page 28
Tracer des droites de support et de résistance......Page 29
Les forces de marché près d'une résistance......Page 31
Franchissement de la résistance......Page 32
Les forces de marché près du support......Page 34
Une résistance franchie à la hausse devient un support......Page 36
Un support franchi à la baisse devient une résistance......Page 38
La qualité d'une résistance ou d'un support......Page 39
Deux exemples de stratégies sur support et résistance......Page 43
Quelques principes à retenir......Page 45
Droites de tendance......Page 48
Tendances court terme et tendances long terme......Page 51
Perétuation des tendances long terme......Page 52
Les Moyennes Mobiles......Page 54
Les Moyennes Mobiles linéaires......Page 55
Quels cours choisir pour le moyennage ?......Page 56
Signaux d'achat et de vente sur Moyenne Mobile......Page 58
Réglage de la Moyenne Mobile......Page 63
Moyennes Mobiles en représentations graphiques journalière et hebdomadaire......Page 64
Moyennes mobiles pondérées et exponentielles......Page 65
Optimiser la décision d'achat......Page 68
Stratégies sur Moyennes Mobiles......Page 69
CHAPITRE 4. LES FIGURES DE L'ANALYSE TECHNIQUE......Page 72
La figure en tête et épaules......Page 73
Les conditions de validation d'un tête et épaules......Page 76
L'espérance de baisse d'un tête et épaules......Page 77
Les variantes du tête et épaules......Page 78
Les soucoupes et soucoupes renversées......Page 82
Le double sommet......Page 83
La figure en W......Page 84
Le triple sommet......Page 85
Le triple creux......Page 86
Le diamant......Page 87
Les figures de continuation......Page 88
Les figures de doute......Page 94
Les figures sur chandeliers japonais......Page 97
Le Recouvrement Haussier: Figure haussière......Page 100
Le Recouvrement Baissier: Figure baissière......Page 101
Le Nuage Noir: Figure baissière......Page 103
La Pénétrante : Figure haussière......Page 104
L’Étoile du matin: Figure haussière......Page 105
L’Étoile du matin DOJI: Figure haussière......Page 106
L’Étoile du soir : Figure baissière......Page 107
L’Étoile du Soir DOJI : Figure baissière......Page 108
Le Harami: Figure d’interruption ou de renversement de tendance......Page 109
Les trois corbeaux noirs : Figure de continuation baissière......Page 110
Les trois soldats blancs : Figure de continuation haussière......Page 111
L’Étoile filante : figure baissière......Page 112
Les Gaps......Page 113
Les différents types d'indicateurs techniques......Page 118
L'indicateur de vitesse......Page 119
Les indicateurs de mouvement directionnel......Page 123
L'indicateur ADX......Page 124
L'indicateur MACD......Page 125
Les oscillateurs......Page 127
Le RSI......Page 128
Le Stochastique......Page 131
L'indicateur CCI......Page 132
L'oscillateur sur Moyenne Mobile......Page 134
Le momentum......Page 135
Les indicateurs basés sur les volumes......Page 137
L'indicateur OBV......Page 138
L'indicateur d'Accumulation Distribution......Page 140
L'Oscillateur sur les volumes......Page 141
L'Oscillateur de Chaikin......Page 142
Le Volume ROC......Page 143
La volatilité......Page 144
L'Average True Range (ATR)......Page 147
Les Bandes de Bollinger......Page 149
L'indicateur de force relative......Page 154
Sélectivité à l'achat......Page 155
Prévoir les retournements......Page 157
Choisir les titres les plus performants......Page 159
Le choix des indices......Page 164
Exemple de filtrages « secteurs » et de filtrage « valeurs »......Page 166
Conclusion......Page 167
CHAPITRE 7. L'ANALYSE TECHNIQUE COMPARATIVE DES DIFFÉRENTS MARCHÉS......Page 168
Comparaison entre le NASDAQ et le CAC-40......Page 170
Comparaison entre le CAC 40 et le DOW-JONES......Page 175
Analyse comparative des marchés d'actions et obligations......Page 178
Analyse comparative des marchés de matières premières et d'obligations......Page 181
Analyse comparative des marchés de l'or et des actions......Page 183
Analyse comparative du marché des actions et du dollar......Page 184
Conclusion......Page 185
La théorie......Page 188
Les nombres de Fibonacci......Page 190
L'utilisation de la théorie d'Elliott en analyse technique......Page 191
Les retracements de Fibonacci......Page 194
Les angles de Gann......Page 197
Les diagrammes en Points et Figures......Page 199
Analyse d'un diagramme en Points et Figures......Page 203
Le système parabolique SAR......Page 205
Analyses périodiques et systématiques......Page 208
L'analyse du marché......Page 209
Analyse sur différentes échelles de temps......Page 212
L'analyse des secteurs industriels......Page 214
Surveiller les positions actuelles......Page 215
Savoir vendre......Page 217
Vendre à découvert......Page 218
Savoir acheter de nouvelles valeurs......Page 219
Savoir composer et diversifier son portefeuille......Page 223
Avoir la bonne attitude face aux événements extérieurs......Page 225
Savoir se remettre en question......Page 228
Mieux contröler ses émotions avec l'analyse technique......Page 230
Choix d'une méthode de calcul......Page 234
Les différentes périodes de l'étude......Page 235
Bilan de la stratégie......Page 243
Les techniques de génération de signaux d'entrée et de sortie......Page 246
Les systèmes basés sur le suivi de tendance......Page 248
Les systèmes a contrario de la tendance......Page 251
Optimiser les signaux d'une stratégie « trend following »......Page 253
Les systèmes de trading basés sur la détection de figures......Page 254
La protection et la gestion du capital......Page 256
Tests et performances d'un système de trading......Page 258
Visualisation graphique de la performance......Page 264
L'Optimisation d'un système de trading......Page 265
Conclusion......Page 267
Les options négociables......Page 270
Les options : des contrats à fort effet de levier......Page 271
Les warrants......Page 273
Les paramétres faisant varier le cours d'une option......Page 274
Notions de volatilité implicite......Page 276
Surveiller la volatilité......Page 277
Démarrage de tendance haussière : achat de Calls......Page 278
Démarrage de tendance baissière : achat de Puts......Page 281
Rebond sur une zone de support : vente de Puts......Page 284
Rebond sur une zone de résistance : vente de Calls......Page 286
Les figures graphiques et la volatilité......Page 287
Conclusion......Page 289
Définition......Page 290
Suivi de tendance haussière avec un certificat......Page 292
Suivi de tendance baissière avec un certificat......Page 295
La couverture de positions avec les certificats......Page 296
Conclusion......Page 298
La représentation graphique d'une séance boursière......Page 300
Utilisation des supports et résistances......Page 302
Les tendances et les Moyennes Mobiles en Intraday......Page 304
L'analyse technique intermarché en Intraday......Page 308
Les indicateurs techniques et les systèmes de trading en Intraday......Page 309
Les différents types d'intervenants sur une séance Intraday......Page 311
L'optimisation d'une position investisseur avec l'Intraday......Page 313
Le Market Profile......Page 317
Conclusion......Page 321
Définition......Page 322
Le future sur CAC 40 (FCE)......Page 324
La marge et l'effet de levier......Page 325
Les frais de transaction sur Futures......Page 327
Les contrats Futures et les autres produits dérivés......Page 328
Gérer les contrats à terme avec un plan de Trading......Page 329
Règles d'entrée et de sortie dans le marché......Page 330
Gestion du risque (Risk Management)......Page 334
Gestion du capital (Money Management)......Page 338
La diversification......Page 343
Conclusion......Page 346
Le Forex......Page 348
Outils techniques sur le FOREX......Page 350
les points Pivots......Page 351
Autres particularités du FOREX......Page 353
Analyse spectrale......Page 356
Filtrage numérique......Page 359
Filtrage de Kalman......Page 363
Autres techniques auto-adaptatives......Page 365
Conclusion......Page 368
Sites de téléchargement de logiciels boursiers......Page 370
Les sites de téléchargement de cours......Page 372
Les sites fournissant des graphiques historiques......Page 376
Les lettres boursières sur Internet......Page 383
Portails et autres sites......Page 385
CONCLUSION......Page 386
REPÈRES BIBLIOGRAPHIQUES......Page 388
TABLE ALPHABÉTIQUE......Page 390
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Le guide complet de l'analyse technique: pour la gestion de vos portefeuilles boursiers [3e éd ed.]
 9782840014805, 2840014807

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00/Début/Analyse tehnique 17/07/06 13:44 Page 1

LE GUIDE COMPLET DE L’ANALYSE TECHNIQUE

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LE GUIDE COMPLET DE L’ANALYSE TECHNIQUE pour la gestion de vos portefeuilles boursiers

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Thierry Clément, ingénieur de formation, est un spécialiste de l’analyse technique qu’il pratique depuis une vingtaine d’années. Créateur de l’un des premiers logiciels boursiers sous windows dans les années 90, il anime depuis cette date des séminaires sur l’analyse technique à destination des particuliers et a déjà publié deux ouvrages sur ce sujet. L’auteur peut être contacté à : [email protected]

A Nadine, à Julien, et à Céline.

Infos/nouveautés/catalogue : www.

maxima. fr

192, bd Saint-Germain, 75007 Paris tél. : + 33 1 44 39 74 00 – fax : + 33 1 45 48 46 88

© Maxima, Paris, 2006. ISBN : 2 84 001 480-7 La première édition de ce livre a paru sous le titre Le meilleur de l’analyse technique pour la gestion de vos portefeuilles boursiers. Tous droits de reproduction, de traduction et d’adaptation réservés pour tous les pays.

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TABLE DES MATIÈRES

Avant-propos .......................................................................... 13 1 . La prévision des cours de Bourse ................................ Peut-on prévoir les cours de Bourse ? .................................. Les outils de l’analyse technique : les graphes .................... Le choix d’une méthode de représentation .......................... Le choix d’une échelle ......................................................

17 17 18 20 24

2 . Notions de support et de résistance ............................ La mémoire de marché ...................................................... Tracer des droites de support et de résistance ...................... Les forces de marché près d’une résistance .......................... Franchissement de la résistance .......................................... Les forces de marché près du support .................................. Un support : lieu de consensus ............................................ Une résistance franchie à la hausse devient un support ........ Un support franchi à la baisse devient une résistance............ La qualité d’une résistance ou d’un support ........................ Deux exemples de stratégies sur support et résistance .......... Quelques principes à retenir ................................................

27 27 28 30 31 33 35 35 37 38 42 44

3 . Notions de tendance – Moyennes Mobiles .................. 47 Droites de tendance ............................................................ 47 Tendances court terme et tendances long terme .................... 50 Perpétuation des tendances long terme .................................. 51 Les Moyennes Mobiles ...................................................... 53 Les Moyennes Mobiles linéaires ............................................ 54 Quels cours choisir pour le moyennage ? .............................. 55 Signaux d’achat et de vente sur Moyenne Mobile ................ 57 Réglage de la Moyenne Mobile .............................................. 62 Moyennes Mobiles en représentations graphiques journalières et hebdomadaire .................................................. 63 Table des matières ◆ 5

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Moyennes Mobiles pondérées et exponentielles.................... Choisir une Moyenne Mobile linéaire ou exponentielle ? ...... Optimiser la décision d’achat .............................................. Stratégies sur Moyennes Mobiles ........................................

64 67 67 68

4 . Les figures de l’analyse technique .............................. 71 Les figures de retournement .............................................. 72 La Figure en tête et épaules ................................................ 72 Les conditions de validation d’un tête et épaules ................ 75 L’espérance de baisse d’un tête et épaules .......................... 76 Les variantes du tête et épaules............................................ 77 Les autres figures de retournement ........................................ 81 Les soucoupes et les soucoupes renversées.......................... 81 Le double sommet ................................................................ 82 La figure en W ...................................................................... 83 Le triple sommet .................................................................. 84 Le triple creux ...................................................................... 85 Le diamant ............................................................................ 86 Les figures de continuation .................................................... 87 Les figures de doute ................................................................ 93 Les figures sur chandeliers japonais ...................................... 96 Le Recouvrement Haussier : Figure haussière .................... 99 Le Recouvrement Baissier : Figure baissière ...................... 100 Le Nuage Noir : Figure baissière ........................................ 102 La Pénétrante : Figure haussière ........................................ 103 L’Étoile du matin : Figure haussière .................................... 104 L’Étoile du matin DOJI : Figure haussière .......................... 105 L’Étoile du soir : Figure baissière ........................................ 106 L’Étoile du soir Doji : Figure baissière................................ 107 Le Harami : Figure d’interruption ...................................... 108 Les trois corbeaux noirs : Figure de continuation baissière .. 109 Les trois soldats blancs ........................................................ 110 L’Étoile filante : Figure baissière ........................................ 111 Les Gaps .................................................................................. 112 5 . Les indicateurs techniques............................................ 117 Les différents types d’indicateurs techniques.......................... 117 Les indicateurs de tendance .................................................... 118 6 ◆ Guide complet de l’analyse technique

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L’indicateur de Vitesse.......................................................... 118 Les indicateurs de mouvement directionnel (DMI).............. 122 L’indicateur ADX .................................................................. 123 L’indicateur MACD .............................................................. 124 Les Oscillateurs ...................................................................... 126 Le RSI .................................................................................. 127 Le Stochastique .................................................................... 130 L’indicateur CCI .................................................................. 131 L’oscillateur sur Moyenne Mobile ........................................ 133 Le momentum........................................................................ 134 Les indicateurs basés sur les volumes .................................... 136 L’OBV.................................................................................... 137 L’indicateur d’Accumulation Distribution............................ 139 L’Oscillateur sur les volumes .............................................. 140 L’Oscillateur de Chaikin ...................................................... 141 Le Volume ROC .................................................................... 142 Les indicateurs statistiques .................................................... 143 La volatilité .......................................................................... 143 L’Average True Range (ATR) ................................................ 146 Les Bandes de Bollinger ...................................................... 148

6 . Battre l’indice avec l’indicateur de force relative ........ 153 L’indicateur de force relative .............................................. 153 Sélectivité à l’achat ............................................................ 154 Prévoir les retournements .................................................. 156 Choisir les titres les plus performants .................................. 158 Le choix des indices ................................................................ 163 Exemple de filtrage « secteurs » et de filtrage « valeurs » ...... 165 Conclusion .............................................................................. 166 7. L’analyse technique comparative des différents marchés .......................................................... 167 Analyse comparative des différents marchés d’actions .......... 169 Comparaison entre le Nasdaq et le CAC 40 ...................... 169 Comparaison entre le CAC 40 et le Dow-Jones ................ 174 Analyse comparative des marchés d'actions et d’obligations.... 177 Analyse comparative des marchés de matières premières et des obligations .................................................................... 180 Table des matières ◆ 7

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Analyse comparative du marché de l’or et des actions .................. 182 Analyse comparative du marché des actions et du dollar ...... 183 Conclusion .............................................................................. 184

8 . Autres outils techniques ................................................ 187 Les vagues d’Elliott ................................................................ 187 La théorie.............................................................................. 187 Les nombres de Fibonacci .................................................... 189 L’utilisation de la théorie d’Elliott en analyse technique ........ 190 Les retracements de Fibonacci ................................................ 193 Les angles de Gann.................................................................. 196 Les diagrammes en Points et Figures ...................................... 198 Analyse d’un diagramme en Points et Figures ........................ 202 Le système parabolique SAR ............................................ 204 9 . Pratiquer l’analyse technique sur le marché des actions ...................................................................... 207 Le graphique d’abord .............................................................. 207 Analyses périodiques et systématiques.................................... 207 L’analyse du marché ................................................................ 208 Analyse sur différentes échelles de temps .............................. 211 L’analyse des secteurs industriels ............................................ 213 L’analyse technique des valeurs .............................................. 214 Surveiller les positions actuelles ........................................ 214 Savoir vendre ........................................................................ 216 Vendre à découvert .............................................................. 217 Savoir acheter de nouvelles valeurs .................................... 218 Savoir composer et diversifier son portefeuille.................... 222 Avoir la bonne attitude face aux événement extérieurs........ 224 Savoir se remettre en question.............................................. 227 Mieux contrôler ses émotions avec l’analyse technique ...... 229 10 . Les performances de l’analyse technique sur le marché des actions .............................................. 233 Choix d'une méthode de calcul................................................ 233 Les différentes périodes de l'étude .......................................... 234 Bilan de la stratégie ................................................................ 242

8 ◆ Guide complet de l’analyse technique

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11 . Les systèmes de trading ................................................ 245 Les techniques de génération de signaux d’entrée et de sortie ........................................................................ 245 Les systèmes basés sur le suivi de tendance ........................ 247 Les systèmes a contrario de la tendance .............................. 250 Optimiser les signaux d’une stratégie « trend following » ...... 252 Les systèmes de trading basés sur la détection des figures .... 253 La protection et la gestion du capital .................................. 255 Le paramétrage d’un système de trading .............................. 257 Tests et performances d’un système de trading .................... 257 Visualisation graphique de la performance .......................... 263 Optimisation d’un système de trading .................................. 264 Conclusion .............................................................................. 266

12 . Pratiquer l’analyse technique sur les options et les warrants ................................................................ 269 Les options négociables .......................................................... 269 Les options : des contrats à fort effet de levier ...................... 270 La vente d’options ................................................................ 272 Options sur Indices .............................................................. 272 Les Warrants ........................................................................ 272 Les bons de souscription ...................................................... 273 Les paramètres faisant varier le cours d’une option .......... 273 Notions de volatilité implicite .............................................. 275 Surveiller la volatilité .......................................................... 276 Démarrage de tendance haussière : achat de Calls ................ 277 Démarrage de tendance baissière : achat de Puts.................... 280 Rebond sur une zone de support: vente de Puts...................... 283 Rebond sur une zone de résistance : vente de Calls .............. 285 Les figures graphiques et la volatilité .................................... 286 Conclusion .............................................................................. 288

13 . Pratiquer l’analyse technique sur les certificats ........ 289 Définition ................................................................................ 289 Suivi de tendance haussière avec un certificat ........................ 291 Suivi de tendance baissière avec un certificat ........................ 294 Couverture de positions avec les certificats ............................ 295 Conclusion .............................................................................. 297 Table des matières ◆ 9

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14 . L’analyse technique Intraday .............................................. 299 Représentation graphique d’une séance boursière .................. 299 Utilisation des supports et résistances .................................... 301 Tendances et Moyennes Mobiles en Intraday.......................... 303 Les figures techniques en Intraday.......................................... 307 Les retracements de Fibonacci en Intraday ............................ 307 L’analyse technique intermarchés en Intraday ........................ 307 Les indicateurs techniques et les systèmes de trading en Intraday .............................................................................. 308 Les différents types d’intervenants sur une séance Intraday .... 310 L’optimisation d’une position investisseur avec l’Intraday...... 312 Le Market Profile .................................................................... 316 Conclusion .............................................................................. 320

15 . Pratiquer l’analyse technique sur les contrats à terme .................................................................................. 321 Définition ................................................................................ 321 Le Future sur CAC 40 (FCE) .................................................. 323 La marge et l’effet de levier .................................................... 324 Les frais de transactions sur Futures ...................................... 326 Les contrats Futures et les autres produits dérivés.................. 327 Gérer les contrats à terme avec un plan de Trading ................ 328 Règles d’entrée et de sortie dans le marché ............................ 329 Gestion du risque (Risk Management) .................................... 333 Gestion du capital (Money Management ) .............................. 337 La diversification .................................................................... 342 Conclusion .............................................................................. 345 16 . Pratiquer l’analyse technique sur le marché des changes (Forex) ............................................................ 347 Le Forex .................................................................................. 347 Outils techniques sur le Forex ................................................ 349 Les points pivots ...................................................................... 350 Gestion du risque et du capital sur un compte Forex .............. 352 Autres particularités du Forex ................................................ 352 17 . Nouveaux concepts en analyse technique ...................... 355 Analyse spectrale .................................................................... 355 10 ◆ Guide complet de l’analyse technique

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Filtrage numérique .................................................................. 358 Filtre de Kalman ...................................................................... 362 Autres techniques auto-adaptatives ........................................ 364 Conclusion .............................................................................. 367

18 . L’analyse technique sur Internet ........................................ 369 Sites de téléchargement de logiciels boursiers ...................... 369 Sites de téléchargement de cours ............................................ 371 Sites fournissant des graphiques historiques .......................... 375 Lettres boursières sur Internet ................................................ 382 Portails et autres sites .............................................................. 384 Conclusion .............................................................................. 385 Répères bibliographiques ........................................................ 387 Table alphabétique .................................................................. 389

Table des matières ◆ 11

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REMERCIEMENTS

Je tiens à remercier tout particulièrement Gérard Chateau (trader indépendant), Pascal Hirtz (de WH SELFINVEST) , Thierry Mossé (de REALTIME FOREX), JM Druart ( de FOREX OFFICE) pour l’aide qu’ils m’ont apportée dans la rédaction des chapitres sur les Futures et sur le Forex. Je tiens également à remercier Franck Rougeot et toute l’équipe de ProRealTime pour le support qu’ils m’ont apporté dans la programmation des indicateurs, screeners et systèmes de trading. Finalement, je n’oublierai pas de remercier tous les webmestres des sites qui référencent mon site personnel (voir page d’accueil de http://anatech2.free.fr), et plus particulièrement Alain Weisrock (de PRO-AT.com) Arnaud Jeulin (de MATAF.net), André Malpel ( de SALONAT.com) et Isabelle Dubillon (de ENST.AIST.fr).

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AVANT-PROPOS

ette troisième édition du Guide complet de l’analyse technique vise à présenter l’analyse technique à une gamme très large d’investisseurs, du simple débutant au trader le plus aguerri. Les débutants trouveront dans les premiers chapitres (1 à 11) tous les outils et méthodes pour gérer un portefeuille traditionnel de valeurs mobilières, à l’aide de l’analyse technique. Les investisseurs plus expérimentés trouveront à la fin de l’ouvrage (chapitres 12 à 17) des techniques spécifiques pour travailler sur les marchés dérivés à fort effet de levier comme les options, les warrants, les certificats, les Futures et le Forex.

C

Si vous êtes néophyte, je vous invite à respecter l’ordre des premiers chapitres (1à 4) de manière à vous imprégner des concepts importants de supports, résistance, Moyennes Mobiles et autres figures boursières avant de commencer l’étude des indicateurs techniques. Il y a beaucoup à gagner à bien maîtriser ces notions fondamentales avant d’aller plus en avant. Ensuite seulement (chapitre 5), vous pourrez vous consacrer aux indicateurs techniques qui sont couramment utilisés par les professionnels de la bourse. Ils ont différentes fonctions comme celle de détecter ou mesurer une tendance, d’anticiper des corrections de cours, de mettre en évidence des processus d’accumulation ou de distribution de titres sur le marché. Vous pourrez bien sûr les combiner entre eux et vous forger une opinion sur la qualité technique d’une action ou d’un indice en accumulant les différents signaux positifs ou négatifs lancés par ces indicateurs. Néanmoins, je vous conseille de ne jamais utiliser les indicateurs techniques de manière isolée en obéissant aveuglément à leurs signaux d’achat et de vente mais de toujours les étudier en relation avec la configuration graphique des courbes.

Avant-propos ◆ 13

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Dans le chapitre 6, nous étudierons un indicateur particulier : l’indicateur de Force relative. Cet indicateur permet de sélectionner les valeurs qui performent mieux que la moyenne du marché, et d’obtenir ainsi une meilleure performance que l’indice CAC 40. En étendant l’analyse technique à d’autres marchés que celui des actions, comme celui des obligations, des devises ou des matières premières, je vous propose au chapitre 7 d’introduire également des notions d’analyse économique dans vos analyses techniques. Vos analyses techniques ne seront plus menées individuellement sur une action ou un marché donné, mais globalement sur un ensemble de marchés qui sont tous d’une manière ou d’une autre reliés les uns aux autres. Au chapitre 8, je vous présenterai certaines techniques bien connues, comme les vagues d’Elliott ou les retracements de Fibonacci, que je n’utilise pas personnellement mais qui font néanmoins partie de la culture de l’analyste technique. Après la présentation de tous ces concepts, je vous proposerai au chapitre 9 une méthodologie pour mener une analyse technique de manière systématique sur le marché actions France. C’est cette méthode que j’ai mise au point durant ces dernières années et que je vous propose d’appliquer régulièrement, car elle donne de bons résultats, comme le démontrent les analyses de performances menées au chapitre 10. Vous trouverez également dans ce livre un chapitre (11) consacré aux systèmes de trading qui permettent l’automatisation des transactions. Vous apprendrez à construire quelques systèmes simples, à optimiser leur performance et à protéger votre capital, grâce à des méthodes de gestion du capital À partir du chapitre 12, sont abordés des sujets plus techniques réservés aux investisseurs aguerris travaillant sur les marchés dérivés à fort effet de levier.

14 ◆ Guide complet de l’analyse technique

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Les chapitres 12 et 13 détailleront les techniques spécifiques au maniement des options, des warrants et des certificats. Ces techniques s’appuient sur les notions très importantes de volatilité et permettent la mise en œuvre de stratégies de couverture de portefeuilles. Le chapitre 14 détaillera les principes de l’analyse technique intraday. Cette technique, délicate à manier, est incontournable lorsqu’on veut aborder les marchés à fort effet de levier : les Futures et le Forex. Dans ce chapitre je vous donnerai également quelques conseils utiles pour positionner de manière optimale des ordres de bourse, dans le cadre d’une gestion plus classique d’un portefeuille d’actions. Aux chapitres 15 et 16, seront abordés le marché des Futures (contrats à terme) et le Forex (marché des changes) qui sont des marchés à forts effets de levier et pour lesquels la mise en place d’un plan de trading rigoureux est indispensable, si l’on veut éviter le risque de ruine. Je vous parlerai également, au chapitre 17, de nouveaux concepts en analyse technique basés sur les techniques de traitement numérique du signal. Enfin, au chapitre 18, j’effectuerai (pour les traders débutants et aguerris) une revue des sites Internet gratuits les plus intéressants consacrés à l’analyse technique. Grâce à cette revue, vous pourrez notamment utiliser gratuitement des logiciels d’analyse technique très performants et appliquer immédiatement les conseils de ce livre. Que vous soyez un débutant ou déjà un utilisateur averti de l’analyse technique, je vous souhaite une bonne lecture de cet ouvrage et vous donne rendez vous sur mon site Internet http://anatech2.free.fr pour toute question ou commentaire que vous pourriez avoir à propos de ce livre.

Avant-propos ◆ 15

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CHAPITRE 1

LA PRÉVISION DES COURS DE BOURSE

Peut-on prévoir les cours de Bourse ? Depuis que les marchés financiers existent, les investisseurs ont déployé une énergie considérable à essayer d’anticiper leur comportement, et de nombreuses méthodes de prévision ont vu le jour, dont certaines ont fait la richesse et la célébrité de leurs auteurs. Pourtant si certaines méthodes ont pu, à un moment donné de l’histoire, se révéler être bénéfiques pour ceux qui les ont utilisées, aucune d’elles n’a pu se prévaloir d’être infaillible et universelle, et le mythe de la formule magique qui permet de gagner à tous les coups a dû inévitablement être abandonné. Heureusement pour les marchés financiers d’ailleurs, dont l’essence est basée sur la rémunération du risque ! Sans risque, point de marché ! Si donc vous êtes à la recherche de cette formule magique ou de cette méthode infaillible, ne perdez pas votre temps à lire cet ouvrage. Vous ne la trouverez pas ici. Ni dans aucun autre livre d’ailleurs! Dans ce livre, je vais en revanche tenter de vous apprendre à effectuer un diagnostic sur une valeur un peu comme un médecin effectue un diagnostic sur l’état de santé d’un patient dont il a la charge: grâce à l’observation en continu d’un certain nombre de résultats d’examens, il peut surveiller jour par jour l’amélioration ou au contraire la dégradation de l’état de santé de celui-ci. Il ne peut jamais à coup sûr La prévision des cours de Bourse ◆ 17

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prévoir que son patient va s’en sortir ou au contraire mourir, mais il sait, grâce à l’analyse comparative des résultats de ces examens, que celui-ci est en train de se rétablir ou au contraire de devenir plus malade. Avec l’analyse technique, vous allez effectuer un diagnostic sur l’état de santé du marché, et pourrez connaître ses chances de rétablissement ou au contraire de rechute. Grâce à ce diagnostic, vous pourrez donc l’accompagner dans ses phases haussières ou le quitter dans ses phases baissières et développerez ainsi une stratégie « statistiquement gagnante », qui vous permettra en particulier de positionner vos ordres d’achat et de vente dans le temps de manière plus fiable et plus efficace. Rappelez-vous bien que l’analyse technique ne constitue pas une méthode de prévision infaillible. Un marché faiblement haussier n’est en effet jamais à l’abri d’une « rechute » face à des événements extérieurs très défavorables. De même un marché faiblement baissier peut à tout moment retrouver suffisamment d’énergie pour « refaire surface » s’il est suffisamment bien « soigné » par l’environnement extérieur. Mais l’examen scrupuleux et régulier des courbes vous permettra le plus souvent de détecter à temps ces retournements inattendus, et vous permettra ainsi de limiter vos pertes au minimum.

Les outils de l’analyse technique : les graphes Afin d’effectuer notre « diagnostic technique », nous avons besoin de données qui reflètent l’état de santé du marché financier. Les cours d’actions et leur évolution dans le temps fournissent mieux que toute autre donnée cette mesure, car ceux-ci découlent directement de l’offre et de la demande présente, et intègrent non seulement les informations disponibles sur la place financière (y compris les informations fondamentales) mais aussi la manière dont ces informations sont ressenties et interprétées par les opérateurs, comme le montre la figure 1.

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Figure 1: Les paramètres qui déterminent les cours des actions et leurs évolutions

Les volumes de transactions échangés chaque jour (ou chaque semaine) donnent, par ailleurs, la mesure de l’activité présente et permettent de déterminer si les mouvements à la hausse ou à la baisse sont le fait d’un déséquilibre momentané de l’offre et de la demande, sans grande conséquence prévisible pour l’évolution à long terme de l’action (volumes faibles), ou si au contraire ils résultent d’une modification de consensus importante de la part d’un groupe d’investisseurs avertis (volumes plus importants qu’à l’ordinaire). En effet, chaque transaction est composée simultanément d’un achat et d’une vente et les volumes de transactions représentent simplement le nombre de changements de mains pour le titre négocié. Ainsi, des volumes importants accompagnant une hausse des cours doivent être interprétés comme des mouvements de position vers des investisseurs soudainement optimistes qui sont prêts à payer le titre plus cher pour l’obtenir (les vendeurs sont maîtres). Des volumes importants accompagnant des baisses des cours doivent être interprétés comme un désengagement significatif de positions de la part de vendeurs soudainement pessimistes au profit d’acheteurs opportunistes. On comprend donc l’intérêt de suivre en parallèle l’évolution des cours qui mesurent l’état du marché et ses mouvements, et celle des volumes qui mesurent les forces sous-jacentes à l’origine de ces mouvements. La prévision des cours de Bourse ◆ 19

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Le choix d’une méthode de représentation Le suivi de l’évolution des cours et volumes peut être effectué de nombreuses manières, en utilisant différents modes de représentations, comme par exemple les diagrammes en Points et Figures, méthode ancienne mais encore utilisée, ou encore les diagrammes en bâtonnets ou ceux en chandeliers. Nous nous contenterons ici de trois méthodes de représentation classiques qui présentent le grand avantage d’être simples et explicites, y compris pour les noninitiés. – La représentation des cours sous forme continue (figure 2), qui trace l’évolution des cours de clôture en fonction du temps, accompagnée des volumes de transactions journaliers représentés, eux sous forme de barres d’histogrammes: plus les barres sont hautes, plus les volumes de transactions sont importants, c’est-à-dire plus l’activité pour la valeur est importante.

Figure 2 : La représentation des cours sous forme continue

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– La représentation sous forme de bâtonnets (ou encore Bar-Charts), accompagnés de l’histogramme des volumes. Cette représentation schématise l’évolution d’une séance boursière de la manière suivante (voir figure 3) : • une barre verticale est d’abord tracée du cours le plus bas au cours le plus haut de la séance. • sur la gauche de cette barre est tracé un tiret qui représente le cours d’ouverture de la séance • sur la droite de cette barre est tracé un tiret qui représente le cours de clôture de la séance.

Figure 3 : La représentation des cours sous forme de bâtonnets

Elle permet une meilleure représentation de la lutte entre acheteurs et vendeurs au cours de la séance, que la simple représentation du cours de clôture. Pour schématiser, on pourrait dire que la représentation en Bar-Charts est une sorte de résumé de film de chaque séance, alors que la représentation en cours de clôture est une photographie prise à la fin de chaque séance. La représentation en Bar-Charts est évidemment plus riche en information que la représentation en cours de clôture. Un exemple de représentation en Bar-Charts journaliers est donné par la figure 4.

La prévision des cours de Bourse ◆ 21

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Figure 4 : La représentation des cours en Bar-Charts journaliers

Les Bar-Charts peuvent être utilisés pour représenter la variation des cours sur une semaine, ou sur un mois. Dans ce cas les cours d’ouverture, clôture, plus haut, plus bas sont relatifs à la période choisie (début et fin de semaine pour des Bar-Charts hebdomadaires, début et fin de mois pour des Bar-Charts mensuels). Ce mode de représentation est donc particulièrement utile pour des prévisions à long terme, car il offre à l’investisseur une vision sur une échelle de temps plus longue que celle proposée par le précédent (la semaine au lieu du jour). Il intéressera par conséquent davantage les investisseurs que les professionnels de salle de marché. – La représentation des courbes d’évolution en chandeliers japonais (figure 5) : c’est une variante intéressante de la représentation en Bar-Charts journaliers. Dans cette représentation, les cours d’ouverture et clôture délimitent le corps du chandelier, c’est-à-dire sa partie épaisse. Le corps est prolongé par des traits fins (ombres) qui s’étendent jusqu’aux cours minimum et maximum. 22 ◆ Guide complet de l’analyse technique

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Lorsque la séance est haussière (cours de clôture supérieur au cours d’ouverture), le chandelier est représenté avec un corps vide. Lorsque la séance est baissière (cours de fermeture inférieur au cours d’ouverture), le chandelier est représenté avec un corps plein.

Figure 5 : La représentation des cours en chandeliers japonais

La période représentée par un chandelier peut être indifféremment une séance, une semaine ou un mois. Un exemple de représentation hebdomadaire en chandeliers japonais est donnée par la figure 6.

Figure 6 : Exemple de représentation hebdomadaire des cours en chandeliers japonais La prévision des cours de Bourse ◆ 23

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Dans cette figure les chandeliers doivent être interprétés comme suit (figure 7) :

Figure 7 : Interprétation des chandeliers japonais

Les histogrammes de volumes représentent les volumes hebdomadaires échangés pour la valeur, c’est-à-dire la somme sur une semaine des volumes journaliers. Comme nous le verrons au chapitre 4, la représentation en chandeliers japonais donne naissance à des figures qui s’interprètent classiquement sur un, deux ou trois (quelquefois quatre) chandeliers. Ces figures sont d’une meilleure fiabilité lorsque la période représentée par un chandelier est plus grande. C’est également la période de représentation la mieux adaptée à une position investisseur et c’est pourquoi la représentation en chandeliers japonais hebdomadaires sera la représentation la plus utilisée dans cet ouvrage. Nous utiliserons par contre la représentation en cours de clôture journaliers ou en chandeliers japonais journaliers pour mettre en évidence des comportements techniques à échelle de temps plus courte.

Le choix d’une échelle Les trois types de représentation précédents nous montrent l’évolution des cours avec une échelle linéaire, c’est-à-dire une échelle qui respecte l’évolution des valeurs de cours. Il existe cependant une autre façon de représenter l’évolution des cours, en utilisant une échelle semi-logarithmique. 24 ◆ Guide complet de l’analyse technique

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Dans une échelle linéaire, 1 cm de l’échelle des cours représente toujours la même quantité d’accroissement du cours (par exemple 20 euros), alors qu’1 cm d’une échelle semi-logarithmique représentera toujours la même quantité d’accroissement relatif (par exemple 5 %). L’échelle semi-logarithmique devra donc de préférence être utilisée à l’échelle linéaire lorsqu’on souhaite mesurer la performance (c’està-dire la progression relative) d’un investissement sur une longue période. C’est d’ailleurs pour cette raison que l’échelle semi-logarithmique est très utilisée par les boursiers (mais pas par les spécialistes en analyse technique), qui s’intéressent davantage aux rendements qu’aux variations brutes des valeurs. Il est possible de représenter une courbe en cours de clôture en BarCharts et en chandeliers japonais indifféremment avec une échelle linéaire ou logarithmique. La figure 8 ci-dessous donne par exemple une représentation en Bar-Charts hebdomadaires avec échelle logarithmique.

Figure 8 : Représentation des cours en Bar-Charts hebdomadaires avec échelle logarithmique La prévision des cours de Bourse ◆ 25

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Nous préférerons néanmoins l’échelle linéaire à chaque fois que des objectifs de hausse et de baisse doivent être fixés de manière absolue, ce qui est le cas par exemple des figures de l’analyse graphique (chapitre 4) qui fixent des objectifs de hausse ou de baisse de manière absolue (hausse de 50 euros par exemple) et non en valeur relative (hausse de 10 % par exemple). De ce fait, nous rencontrerons dans cet ouvrage presque exclusivement des représentations avec échelle linéaire.

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CHAPITRE 2

NOTIONS DE SUPPORT ET DE RÉSISTANCE

La mémoire du marché La notion de support ou de résistance est liée à la mémoire de marché. Tout se passe en effet comme si le marché (c’est-à-dire les investisseurs, en fait) gardait en mémoire les cours maximaux et minimaux atteints par un titre dans le passé, ceux-ci se comportant, vis-à-vis des cours, comme des paliers plus ou moins infranchissables. On distingue les lignes de support, qui sont des droites horizontales sur lesquelles les cours en baisse viennent rebondir pour croître à nouveau, et les lignes de résistance qui sont des droites horizontales sur lesquelles des cours en hausse viennent rebondir avant de baisser à nouveau. Une ligne de support est donc un obstacle à la baisse d’un cours tandis qu’une ligne de résistance est un obstacle à sa hausse (figure 9).

Figure 9 : Droites de support et de résistance Notions de support et de résistance ◆ 27

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Tracer des droites de support et de résistance Pour tracer des droites de support ou de résistance sur une courbe représentant les cours de clôture de chaque séance, il suffit de rechercher tous les alignements horizontaux de points qui sont à un cours identique ou voisin. Il n’est pas indispensable que les cours de ces points aient exactement la même valeur pour pouvoir tracer une droite de support ou de résistance: on peut tolérer un écart sur les cours qui dépend de la période d’observation de la courbe. Ce qui est important est que la droite tracée entre ces deux points soit approximativement horizontale. On parle donc plus volontiers de zone de support et de résistance que de valeur de support et de résistance.

Figure 10 : Exemple de droites de support et de résistance

Un bon exemple de support et de résistance est fourni par la figure 10 ci-dessus, qui représente l’évolution des cours de clôture de LVMH de septembre 97 à septembre 98. Sur cette figure, on voit nettement que des lignes de support se sont établies vers les 25 euros en décembre 97 et janvier 98 et vers 31 euros en avril-mai 98, tandis qu’une ligne de résistance s’est formée vers les 38 euros. Comme on le voit également, les cours de clôture de mars 98 sont un peu inférieurs à 38 euros, 28 ◆ Guide complet de l’analyse technique

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mais la résistance à 38 est présente, car le cours de l’action ne parvient pas à franchir cette zone.

Figure 11 : Exemple de droites de support et de résistance sur chandeliers japonais

Dans la représentation en chandeliers japonais (figure 11), on note que la zone de résistance est montée à 38,5 tandis que la zone de support est descendue à 24,5. L’explication en est simple: la représentation en Bar-Charts (ou chandeliers) fait apparaître les cours minima et maxima des séances, ce que ne fait pas la représentation en cours de clôture. Elle est donc plus précise. Pour tracer des droites de support et de résistance sur une courbe en Bar-Charts ou chandeliers japonais on peut tracer les alignements sur les cours maxima des chandeliers pour les droites de résistance et les alignements sur les cours minima des chandeliers pour les droites de support. On peut également tracer les alignements sur les cours de clôture ou d’ouverture. On peut même rechercher des alignements sur des combinaisons cours de clôture, maxima et minima, comme dans l’exemple d’Alcatel (figure 12). Notions de support et de résistance ◆ 29

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Figure 12 : Exemple de droites de support et de résistance à partir des cours de clôture, maximum et minimum

Les forces de marché près d’une résistance Prenons le cas d’une action qui, après une progression la conduisant dans la zone des 150 euros, subit une baisse la ramenant dans la zone des 100 euros. Après une stabilisation relativement courte à ce dernier cours, l’action repart à la hausse pour atteindre à nouveau une valeur proche de 150 euros (figure 13).

Figure 13 : À l’approche d’une résistance, l’offre devient plus importante

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Examinons alors le cas de deux investisseurs ayant pris des décisions d’achat à des moments différents: – le premier (investisseur A) a acheté l’action alors qu’elle valait 150 euros, car il pensait à ce moment-là que l’action avait un potentiel de hausse. La suite des événements lui ayant donné tort, sa réaction probable sera d’essayer de rattraper son erreur dès que possible. La remontée de l’action dans la zone des 150 euros va lui donner une occasion de liquider sa position et notre investisseur A risque de devenir vendeur en ce point, alors que quelque temps auparavant il était acheteur à ce cours. – Le second (investisseur B) vient d’acheter à 100 euros un titre qui valait quelques mois auparavant 150 euros. Voyant la progression du titre atteindre 150 euros, c’est-à-dire la valeur maximale atteinte sur une période récente, celui-ci sera tenté de vendre à ce niveau, afin de réaliser un profit au moins sur une partie de sa position, quitte à subir un manque à gagner si l’action poursuit sa hausse au-delà de 150 euros. Ainsi, plus on approche d’un niveau qui a déjà constitué dans le passé un sommet de la courbe des cours (ici, la résistance à 150 euros), plus l’offre devient importante, tandis que la demande s’effrite car les investisseurs se souviennent que l’action est à son plus haut historique: en ce point la tendance haussière risque de se transformer en tendance baissière. On dit qu’une résistance à la progression des cours s’établit. Sur une ligne de résistance l’offre devient plus importante que la demande.

Franchissement de la résistance L’établissement d’une zone de résistance provient d’un consensus de la part des opérateurs, qui considèrent pendant une période assez longue que l’action ne vaut pas plus de 150 euros. Ce consensus peut Notions de support et de résistance ◆ 31

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provenir des résultats d’une analyse fondamentale ou macro-économique. Peu importe d’ailleurs, car l’analyste technique sait que 150 euros constitue la valeur maximale que les investisseurs sont prêts à payer pour l’obtenir, et il ne s’avisera pas à l’acheter à ce prix tant que celuici constituera une résistance à la progression des cours. Il est toutefois possible, pour des raisons inconnues de l’analyste, que cette résistance soit soudain franchie à la hausse. Cette situation constitue une nouveauté dans la vie de l’action, car l’offre importante existant sur la ligne de résistance vient d’être satisfaite par une demande encore plus importante: pour certains investisseurs avertis, le consensus qui consistait à ne pas payer l’action plus de 150 euros est rompu. Peut-être sont-ils en possession d’informations confidentielles ou anticipent-ils de bons résultats, peu importe à nouveau, car l’analyste technique sait qu’en perçant sa résistance à la hausse, l’action vient de démontrer qu’elle est l’objet d’un intérêt certain pour des investisseurs avertis. Plus les volumes de transactions sont importants au moment de la traversée de la résistance, plus l’intérêt manifesté par le groupe des nouveaux acquéreurs est grand. Plus forte est donc la rupture de consensus qui consistait à ne pas payer l’action au-delà de sa valeur de résistance. Ce franchissement à la hausse de cette résistance (figure 14), s’il s’effectue dans de bons volumes de transactions (2 à 3 fois la moyenne des volumes constatés jusqu’alors), constitue donc pour l’analyste technique un signal d’achat, indépendamment des raisons qui ont pu susciter ce franchissement. L’expérience m’a montré que les raisons qui ont conduit à ce franchissement sont rarement connues au moment de celui-ci, mais le sont beaucoup plus tard, quand l’action a déjà effectué une belle avancée.

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Figure 14 : Franchissement de résistance à la hausse

Un élément technique explique qu’un dépassement de résistance conduise à une progression ultérieure importante pour l’action : la demande qui s’était effondrée à l’approche de la résistance va réapparaître car ceux qui ont vendu sur la ligne de résistance vont s’apercevoir de leur erreur et vont vouloir se racheter, amplifiant ainsi la demande existante. La courbe d’Alcatel (figure 15) est un parfait exemple de franchissement d’une forte résistance à 18 euros, sur de bons volumes de transactions. La hausse qui s’en est suivie a permis à ceux qui ont utilisé ce signal d’engranger une plus-value supérieure à 75 %.

Les forces de marché près du support Prenons le cas d’une action qui, après une baisse la conduisant dans la zone des 200 euros, subit une progression la ramenant dans la zone des 250 euros. Après une stabilisation relativement courte à ce dernier prix, l’action repart à la baisse pour atteindre à nouveau une valeur proche de 200 euros (figure 16).

Notions de support et de résistance ◆ 33

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Figure 15 : Exemple de franchissement d’une forte résistance

Figure 16 : À l’approche d’un support, la demande devient plus importante

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Un support : lieu de consensus Un opérateur qui cherche à investir va trouver dans cette situation l’opportunité de ramasser l’action historiquement à bon prix : à ce cours l’action est considérée comme attrayante, et fera vraisemblablement l’objet d’une demande importante. Son cours a de grandes chances de progresser, comme il l’a déjà fait dans le passé. Ceux qui l’avaient vendue par le passé à ce cours et avaient manqué une belle plus-value auront également envie de retenter leur chance à cette occasion, ce qui générera une demande supplémentaire. Ainsi, plus on approche d’un niveau qui a déjà constitué, dans le passé, un minimum de la courbe des cours (ici, le support à 200), plus la demande devient importante, tandis que l’offre s’effrite car les vendeurs considèrent que l’action vaut plus que 200 euros, et ne sont plus vendeurs à ce prix: en ce point, la tendance baissière risque de se transformer en tendance haussière. L’établissement d’un support fait appel au même mécanisme que celui d’une résistance. Dans les deux cas, il s’établit un consensus de la part d’un groupe d’investisseurs pour dire que la valeur est trop chère au prix courant (cas d’une résistance) ou qu’elle est bon marché (cas d’un support). Dans le cas de la résistance, ce consensus provient d’un groupe de vendeurs qui ont une perception négative du marché. Dans le cas d’un support, le consensus provient d’un groupe d’acheteurs optimistes. Sur une ligne de résistance, la demande devient plus importante que l’offre.

Une résistance franchie à la hausse devient un support Reprenons l’exemple de la figure 14 sur laquelle la résistance à 150 vient d’être franchie à la hausse. Notions de support et de résistance ◆ 35

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• Basculement support-résistance Cette valeur risque, dans l’avenir, de devenir à son tour une valeur de support: en effet, tout mouvement ultérieur à la baisse, conduisant le cours de l’action dans la zone des 150 euros, suscitera des achats de la part des investisseurs qui l’ont vendue précédemment (trop tôt) à ce prix, et qui trouveront une opportunité de rattraper leur erreur dans ce retour dans la zone des 150 euros. Une ligne de support s’installera donc de fait au niveau de l’ancienne résistance. • L’importance des volumes dans la force d’un support Ce mouvement de rattrapage sera d’autant plus important qu’il existait sur la ligne de résistance un grand nombre de vendeurs (offre importante). L’observation des volumes de transactions lors du premier franchissement de la résistance fournit cette indication.

Figure 17 : Franchie à la hausse, une résistance devient support

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La courbe de la figure 17 nous montre par exemple un franchissement de résistance de Galeries Lafayette en février 2004 sur de bons volumes de transactions. Cette résistance, une fois franchie, devient jusqu’en avril une ligne de support pour l’action.

Un support franchi à la baisse devient une résistance Repartons de la figure 16 et imaginons que le support à 200 euros soit franchi à la baisse. Cette valeur a de grandes chances de constituer une résistance à la progression ultérieure des cours. En effet sur la ligne de support un grand nombre d’opérateurs ont acheté… et se sont trompés. Ils trouveront dans tout retour du cours dans la zone des 200 euros une opportunité de rattraper leur erreur et se feront vendeurs à ce cours. Une ligne de résistance s’installera donc de fait au niveau de l’ancien support (voir figure 18).

Figure 18 : Franchissement de support à la baisse

La courbe du Groupe Gascogne (figure 19) nous donne l’exemple d’un support à 90 franchi en Octobre 2004. Cette valeur de 90 devient une résistance dès le début de 2005.

Notions de support et de résistance ◆ 37

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Figure 19 : Franchi à la baisse, le support devient résistance

La qualité d’une résistance ou d’un support Il existe plusieurs critères pour évaluer la qualité d’une résistance (ou d’un support), c’est-à-dire sa capacité à jouer son rôle et de ne pas être franchi: Les volumes : nous avons vu qu’une résistance (ou support) qui existait à un endroit donné provenait de l’offre (demande) potentielle qui existait à ce cours, et de la quantité d’actions achetées (vendues) précédemment à ce prix. Le critère des volumes sera donc le premier à prendre en compte pour estimer la force d’une résistance (d’un support). Une résistance où quelques centaines de titres ont été échangés n’aura pas la même force qu’une résistance qui est l’objet de plusieurs dizaines de milliers de transactions. Une bonne méthode pour visualiser cette force est de représenter les volumes de transactions suivant l’axe des ordonnées (axe des cours), afin de déterminer les cours qui font l’objet de transactions importantes (figure 20). Sur cette figure on distingue nettement la 38 ◆ Guide complet de l’analyse technique

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zone de résistance-support à 94 et à 72 euros et la zone de support à 90, qui font toutes les deux l’objet de volumes importants sur l’axe vertical.

Figure 20 : Support, résistance et volumes de transactions

En pratique on constate que lorsqu’un cours s’approche d’une bonne résistance (ou support), les volumes de transactions décroissent lentement à son approche, signe que les acheteurs (vendeurs) se retirent car ils anticipent un renversement de tendance. Si les volumes sont trop importants lors de l’approche, il est peu probable que la résistance (ou le support) joue son rôle. Au moment précis où un cours atteint une valeur de support ou de résistance, l’action est généralement l’objet d’importantes transactions, car ces valeurs correspondent aux seuils d’intervention d’investisseurs qui attendent un renversement de tendance. Cette situation est reflétée par des volumes de transactions plus importants qu’à l’ordinaire (2 à 3 fois plus) au point de contact. Il suffit pour s’en convaincre d’aller consulter les carnets d’ordres d’une séance pour s’apercevoir qu’un nombre important d’ordres d’achats attendent bien sagement leur exécution aux cours de support, alors qu’un nombre important de ventes est placé à un cours de résistance. Notions de support et de résistance ◆ 39

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La fréquence: le deuxième critère à prendre en compte est la fréquence d’apparition de la résistance (ou du support) dans le temps. Plus celle-ci est importante, plus le consensus qui consiste à ne pas payer plus cher (ou vendre moins cher) que la valeur de résistance (ou du support) est important, et bien ancré dans la mémoire collective. Plus difficile sera donc le franchissement de ces seuils psychologiques (voir figure 21).

Figure 21 : La fréquence d’occurence de la résistance (ou du support) renforce celle-ci (ou celui-ci)

L’âge: l’âge d’une résistance (ou d’un support) est également un critère à prendre en compte pour évaluer sa qualité. Une résistance (ou un support) datant d’un an possède incontestablement une efficacité supérieure à une résistance vieille de 4 ans. Cela ne signifie pas que la résistance de 4 ans a perdu son potentiel, mais tout simplement qu’elle est moins ancrée dans les mémoires que la résistance récente. En fait, plus une résistance est ancienne, plus elle a eu l’opportunité d’être franchie et plus elle a de chances d’avoir perdu de sa force. Les seuils: Pour qu’une résistance (ou un support) soit efficace, il faut également que le cours de l’action se soit suffisamment éloigné de la zone de résistance (ou de support), afin que les acheteurs (vendeurs) se rendent compte qu’ils ont effectivement commis une erreur en l’achetant (vendant), et qu’ils soient prêts à liquider leur position dès que les cours s’approcheront à nouveau de cette zone. En pratique, on considère qu’un décalage de 3 % entre le cours et la résistance (ou le support) doit avoir été atteint pour que celle-ci puisse pleinement jouer son rôle.

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Il en résulte les règles d’achat et de vente suivantes (voir figure 22) : – Achat lorsque le cours devient supérieur de 3 % à la valeur de résistance. – Vente lorsque le cours devient inférieur de 3 % à la valeur de support.

Figure 22 : Règles d’achat et de vente en fonction d’un seuil de franchissement de résistance et du support

Les valeurs justes : le fait qu’une valeur atteigne un cours qui « tombe juste », comme 100 euros ou 600 euros, peut entraîner la création d’une résistance (ou support) de fait. Par exemple, au moment de l’achat d’une valeur à 72 euros, il est vraisemblable qu’un grand nombre d’investisseurs se sont fixés comme objectif de la vendre à 100 euros, tout simplement parce que ce cours est un chiffre rond, facile à retenir. Au moment où la valeur atteindra 100 euros, il est vraisemblable que la valeur fera l’objet d’une offre plus importante qu’à l’ordinaire. Si le marché est lui-même peu enthousiaste à ce moment-là, la demande risque d’être insuffisante pour satisfaire l’offre croissante, et le cours commencera à baisser : la valeur de 100 euros constituera une valeur de résistance de fait. Si des résistances ou supports possèdent tous les critères énumérés ci-dessus, ils ont de grandes chances d’être efficaces, et il est possible pour le professionnel des salles de marché, intéressé par les profits à court terme, de prendre position à l’achat sur les bons supports, et à la vente sur les bonnes résistances, et d’effectuer ainsi des aller et retour profitables entre ces différents cours. Cette stratégie n’est Notions de support et de résistance ◆ 41

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cependant applicable que pour des écarts suffisamment importants entre support et résistance, afin que la plus-value dégagée soit supérieure au total des frais de transactions. L’investisseur intéressé par les profits à plus long terme attendra au contraire les franchissements de ces valeurs seuils, qui caractérisent des modifications importantes de consensus. Le mouvement attendu (hausse ou baisse) sera d’autant plus fort que la qualité du support ou de la résistance était grande et que les volumes de transactions sont importants au moment du franchissement (2 à 3 fois la moyenne constatée jusqu’alors).

Deux exemples de stratégies sur support et résistance Examinons la courbe d’Ingenico, (figure 23). Au début de l’année 97 une zone de résistance s’est installée vers 8 euros. – Cette résistance est franchie sur de bons volumes début mai: on achète à 8,25 pour tenir compte du seuil de 3 %. (cf. ci-dessus)

Figure 23 : Supports, résistances et stratégies (Ingenico) 42 ◆ Guide complet de l’analyse technique

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– La valeur de 8,5 devient un support de mai à début juin 97 : on conserve la valeur. – Début juin, la valeur s’envole sur de bons volumes de transactions et une zone de résistance se forme aux alentours de 11 de juin à septembre: on peut vendre une partie des positions (gain de l’ordre de 30 %). – En octobre Ingenico franchit son support à 9,75: on vend la totalité des positions à 9,5 en tenant compte du seuil de 3 % (gain de l’ordre de 12 %). – De novembre 97 à janvier 98, un support s’installe à 7,75: on achète à nouveau des titres à 8. – De février à mars 98 une résistance s’installe à nouveau à 10,5: on vend une partie des positions. – Fin mars la résistance est franchie dans de bons volumes: on achète à nouveau des titres. La courbe d’Accor (figure 24, page suivante) permet d’adopter une autre stratégie: – En février 1997, Accor casse sa résistance à 22 sur de bons volumes de transactions: achat à 22,5. – L’action monte jusqu’à 36, où elle établit une résistance, de novembre 97 à février 98 : vente d’une partie de la position à 35 (56 % de gains). – Fin février 98, la courbe d’Accor casse sa résistance à 36: on rachète des titres à 37. – De juillet à août 98, l’action établit une résistance à 54. On vend une partie de la position.

Notions de support et de résistance ◆ 43

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– En août, Accor casse son support à 48: on vend la totalité de la position.

Figure 24 : Supports, résistances et stratégies (Accor)

Quelques principes à retenir – Une résistance s’oppose à la progression des cours. Elle constitue un lieu où l’offre est importante et où une hausse des cours s’inverse en baisse des cours. – Un franchissement à la hausse d’une résistance constitue un signal d’achat. Néanmoins, ce signal doit, pour être efficace, se trouver confirmé par des volumes de transactions plus importants qu’à l’ordinaire. Plus les volumes sont importants au franchissement, plus le titre a de chances de progresser ensuite. – Une valeur de résistance franchie à la hausse devient une valeur de support. 44 ◆ Guide complet de l’analyse technique

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– Un support s’oppose à la baisse du cours. Il constitue un lieu où la demande est importante et où une baisse des cours s’inverse en une hausse des cours. – Un franchissement à la baisse d’un support constitue un signal de vente et ne nécessite pas obligatoirement des volumes importants pour être validé. Le cours peut en effet tout simplement s’effondrer par manque d’acheteurs, sans qu’il y ait une pression de vente importante. – Une valeur de support franchie à la baisse devient une valeur de résistance. – Plus les valeurs de support ou de résistance ont été rencontrées dans le passé et ont fait l’objet de transactions importantes, plus elles joueront leur rôle respectif, et donc plus les signaux d’achat ou de vente lors des franchissements seront valides.

Notions de support et de résistance ◆ 45

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CHAPITRE 3

NOTIONS DE TENDANCE MOYENNES MOBILES

Droites de tendance L’existence de supports ou de résistances est le fait de consensus qui s’établissent sur une période de temps plus ou moins longue. Pour certaines actions, il arrive que ces périodes de consensus soient de courte durée, ceux-ci étant revus constamment à la hausse ou à la baisse. La courbe de Ciments Français (Figure 25) nous montre par exemple le franchissement successif de plusieurs résistances sur de bons volumes de transactions, celles-ci devenant, une fois franchies, des supports constamment revus à la hausse.

Figure 25 : Établissement d’une tendance haussière Notions de tendance — Moyennes Mobiles ◆ 47

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Cette croissance des supports peut être matérialisée par le tracé d’une droite à pente positive, qu’on appelle « droite de tendance » , qui les relie tous, et qui est en quelque sorte une droite de support dynamique. On dit qu'il existe une tendance haussière sur une courbe d'évolution des cours, lorsqu'on arrive à tracer, sur une certaine période, une ligne joignant des minima croissants. De même, il existe des actions qui font, à un moment donné, l’objet de consensus constamment revus à la baisse. La courbe de Business Objects (Figure 26) nous montre par exemple le franchissement successif de plusieurs supports, ceux-ci devenant, une fois franchis, des résistances constamment revues à la baisse. Ces résistances, toujours plus basses, peuvent être reliés par une droite à pente négative, qu’on appelle « droite de tendance » et qui est en quelque sorte une droite de résistance dynamique.

Figure 26 : Etablissement d’une tendance baissière

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On dit qu'il existe une tendance baissière sur une courbe d'évolution des cours, lorsqu'on arrive à tracer, sur une certaine période, une ligne joignant des maxima décroissants. Dans une tendance baissière, la droite de tendance ainsi dégagée, constitue en quelque sorte une ligne de résistance décroissante pour les cours, alors que dans une tendance haussière, la droite de tendance croissante joue le rôle d'un support. On considère qu'une tendance est significative lorsqu'elle est constituée au minimum de trois points alignés.

Figure 27 : Droites de tendances

Tout comme les lignes de support ou de résistance, les lignes de tendance sont le lieu de nombreuses transactions, car elles constituent des consensus de croissance sur lesquels les opérateurs prennent position à l’achat (tendance haussière) ou à la vente (tendance baissière). Sur ces lignes s’effectuent donc des rebonds, généralement accompagnés de volumes de transactions importants. Bien souvent, les tendances haussières présentent la particularité d’évoluer à l’intérieur de « canaux » délimités en bas par la ligne de tendance (support) et en haut par une ligne de résistance qui limite les excursions des cours pendant la phase haussière. Ce phénomène existe également pour les tendances baissières, qui présentent quelquefois une ligne de support décroissante, mais il est moins fréquent que pour les tendances haussières.

Notions de tendance — Moyennes Mobiles ◆ 49

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Figure 28 : Évolution en « canaux »

Tendances court terme et tendances long terme De même, on distingue des tendances court terme et des tendances long terme. Une tendance court terme s’étale typiquement sur un ou deux mois, alors qu’une tendance long terme peut durer jusqu’à plusieurs années. Il est bien sûr possible (et même fréquent) d’observer des tendances court terme baissières à l’intérieur de tendances long terme haussières, et vice versa, comme le montre la courbe de JC Decaux, figure 29.

Figure 29 : Exemple de tendance haussière long terme et de tendances baissières court terme 50 ◆ Guide complet de l’analyse technique

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Il est important d’identifier (de tracer) tous les types de tendance présents sur un graphe qu’ils soient majeurs (long terme) ou mineurs (court terme). Ceci permet notamment de prendre en compte différentes échelles de temps dans l’analyse des courbes, comme nous le verrons au chapitre 9.

Perpétuation des tendances long terme Lorsqu’une ligne de tendance haussière majeure, établie depuis plusieurs mois, est franchie vers le bas, il n’est pas rare de voir se former suite à ce franchissement, des mouvements de correction haussiers mineurs, parallèles à la tendance haussière initiale. Ceci est particulièrement visible sur la courbe de Bouygues, Figure 30, où l’on peut voir quatre corrections haussières mineures perpétuer le mouvement de la tendance haussière majeure initiale.

Figure 30 : Exemple de corrections haussières mineures suite au franchissement d’un mouvement haussier majeur

Notions de tendance — Moyennes Mobiles ◆ 51

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Ceci s’explique par le fait que le consensus haussier, qui s’est établi sur une longue période, est resté mémorisé chez les investisseurs. Celui-ci se rétablit dès qu’un doute apparaît sur la tendance en cours. Ce phénomène de mémoire de marché est tout à fait comparable à celui que nous avons décrit au chapitre précédent pour les supports et résistances. Ce principe est également valable pour des tendances baissières majeures qui tendent à se perpétuer dans des mouvements de correction baissiers mineurs, comme nous pouvons le voir sur la courbe de BOUYGUES figure 31.

Figure 31 : Exemple de corrections baissières mineures suite au franchissement d’un mouvement baissier majeur

Le tracé systématique des parallèles aux tendances majeures à partir des points de retournement est donc recommandé en analyse technique car c’est une méthode très utile pour prévoir les tendances à court terme d’un titre donné.

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Les Moyennes Mobiles Si le tracé des tendances est généralement assez facile à effectuer, il existe des cas où celui-ci n’est pas possible, soit parce que l’action n’a pas de tendance réelle, soit parce que les maxima ou minima ne sont pas suffisamment alignés. La courbe Bonduelle, figure 32 est caractéristique de cet état de fait: même s’il n’est pas possible de tracer sur cette courbe de véritables lignes de tendances, on voit nettement que l’action présente des phases haussières et baissières en alternance. Pour les mettre en évidence, il est nécessaire de recourir aux moyennes mobiles.

Figure 32 : Lorsque les droites de tendances sont difficiles à tracer, il faut recourir aux Moyennes Mobiles

Notions de tendance — Moyennes Mobiles ◆ 53

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Les Moyennes Mobiles linéaires Une Moyenne Mobile (MM) linéaire est une courbe calculée à partir des moyennes des cours de l’action sur une période donnée (généralement 20, 50, 100 ou 200 points) : chaque point d’une Moyenne Mobile sur 100 points (MM100) représente la moyenne des 100 derniers cours de l’action. Pour calculer l’ensemble des points de la courbe MM5, il suffit donc de prendre 5 points de la courbe des cours, d’en effectuer la moyenne et de répéter l’opération en décalant le groupe de points à moyenner d’une séance boursière jour après jour, d’où le nom de Moyenne Mobile donné à cette courbe.

Figure 33: Principe de calcul d’une Moyenne Mobile linéaire sur 5 séances (MM5)

Cette courbe, affichée simultanément avec la courbe d’évolution des cours, permet, de par la fonction de moyennage, d’éliminer toute variation journalière de l’action qui peut être considérée comme non significative, et donc de dégager une tendance pour l’action. On dit qu’une Moyenne Mobile « lisse » les variations de cours et qu’elle constitue une courbe de tendance pour la valeur. Les Moyennes Mobiles peuvent être calculées sur différentes périodes, ce qui permet de dégager des tendances à court terme (20 54 ◆ Guide complet de l’analyse technique

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séances), moyen terme (50 à 100 séances) et long terme (supérieures à 200 séances).

Quels cours choisir pour le moyennage ? Pour calculer une Moyenne Mobile, il faut effectuer la moyenne d’un certain nombre de cours à intervalles de temps réguliers. Il est important que ces cours soient retenus à des instants identiques d’une séance pour que la Moyenne Mobile puisse être représentée comme une fonction continue du temps. Le choix qui est effectué (dans la grande majorité des cas) consiste à choisir le cours de clôture de la séance pour le moyennage, car ce cours résume bien l’état des forces d’achat et de vente qui se sont manifestées au cours de la séance. Notez bien que l’on aurait tout aussi bien pu choisir le cours d’ouverture de la séance pour calculer la Moyenne Mobile, mais celui-ci ne traduit pas l’activité des échanges qui s’effectuent pendant une journée de bourse. Tout comme les droites de tendance, les Moyennes Mobiles jouent très souvent le rôle de support ou de résistance suivant la tendance haussière ou baissière de la courbe. Dans une tendance haussière, la croissance des cours ne s’effectue pas de manière continue et constante, mais est au contraire l’objet de nombreuses corrections qui lui donnent l’allure d’une vague ondulante. Ces corrections qui sont causées par des prises de bénéfices partielles après chaque progression importante contribuent à faire baisser le cours de l’action, et à le rendre plus attractif pour ceux qui avaient manqué l’achat précédemment. Au voisinage de la Moyenne Mobile à 100 jours, le cours se retrouve à un niveau correspondant à ce qu’un investisseur aurait dépensé s’il avait acheté une action quotidiennement pendant les 100 derniers jours. Cette situation constitue une opportunité pour ces acheteurs tardifs, ce qui explique que les points de contact avec la Moyenne Mobile soient des lieux où la demande devient importante, et où les cours se remettent à croître. Un raisonnement similaire est bien sûr applicable pour une tendance baissière,

Notions de tendance — Moyennes Mobiles ◆ 55

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dans laquelle la Moyenne Mobile constitue un lieu où l’offre devient importante.

Figure 34 : Exemple de Moyenne Mobile jouant un rôle de support

La courbe de Clarins (figure 34) montre bien le rôle de support joué par la Moyenne Mobile pendant la phase de croissance de l’action. Pendant cette phase, les cours semblent s’appuyer sur la moyenne à 40 jours (MM40). Notez bien que dans la plupart des cas, la courbe des cours ne colle pas nécessairement à la Moyenne Mobile, mais qu’elle suit ses mouvements à une distance relativement courte: la Moyenne Mobile est une zone de support (ou résistance) pour la hausse (ou la baisse) du cours de l’action, plutôt qu’une valeur exacte de support. Un exemple de résistance joué par une Moyenne Mobile pendant une phase baissière est donné par la courbe de Carrefour (figure 35), où l’on voit clairement rebondir les cours à la baisse sur la courbe MM 60.

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Figure 35 : Exemple de Moyenne Mobile jouant un rôle de résistance

Signaux d’achat et de vente sur Moyenne Mobile Dans une tendance haussière, les minima de la courbe des cours sont croissants et sont situés au-dessus ou au voisinage de la Moyenne Mobile, qui constitue un support à leur croissance. Tant que la Moyenne Mobile continue à croître et à jouer son rôle de support, la tendance haussière est intacte, et l’action doit être conservée, car il existe un consensus pour dire que celle-ci vaut toujours mieux que la moyenne de ses cours antérieurs. La mesure de la pente de la Moyenne Mobile permet de caractériser la force de la tendance. Plus la pente est forte, plus la tendance est marquée, et plus l’action est sujette à des progressions de cours importantes. Dans une tendance baissière, les maxima des cours sont en baisse et situés au-dessous, ou au voisinage de la Moyenne Mobile, qui joue le rôle d’une résistance. Tant que la Moyenne Mobile continue à décroître et à jouer son rôle de résistance, la tendance baissière est intacte, et

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l’action ne doit pas être achetée, car il existe un consensus pour dire que celle-ci vaut toujours moins que la moyenne de ses cours antérieurs. Lorsque la Moyenne Mobile est plate, il y a absence de tendance: nous sommes alors soit dans une phase de fondation qui succède à une phase baissière soit dans une phase de consolidation qui succède à une phase haussière. Au cours de ces phases, un consensus se met en place chez les investisseurs pour stabiliser le prix de l’action dans une zone délimitée par un cours de support et un cours de résistance. Les phases de fondation ou de consolidation sont donc des phases qui permettent aux investisseurs de réfléchir avant de reprendre position à la hausse ou à la baisse. La surveillance de la pente de la Moyenne Mobile et de la position de la courbe des cours vis-à-vis de cette Moyenne Mobile permet donc de savoir dans quelle phase se trouve l’action: phase haussière, phase de consolidation, phase baissière ou phase de fondation. Différents signaux d’achat et de vente peuvent être tirés de cette observation:

Volumes de transactions

Figure 36 : Exemple de signal d’achat

Si la ligne des cours traverse vers le haut la Moyenne Mobile plate, et que celle-ci devient haussière, cela signifie que l’action est en train de quitter une zone de fondation ou une zone de consolidation: c’est un signal d’ACHAT. Ce signal, pour être validé, doit être néanmoins accompagné d’une augmentation sensible des volumes de transactions (2 à 3 fois la moyenne constatée jusqu’alors). 58 ◆ Guide complet de l’analyse technique

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Volumes de transactions

Figure 37 : Le « pull-back » confirmation du signal d’achat

Si, après franchissement de la Moyenne Mobile, une correction conduit les cours au voisinage de la Moyenne Mobile (mais en restant au-dessus de celle-ci): confirmation du signal d’achat. Ce mouvement est connu sous le nom de Pull-Back (ou retour) et est la preuve qu’une zone de support est en train de s’établir autour de la Moyenne Mobile. Ce signal est d’autant plus valide qu’il s’effectue peu de temps après le franchissement de la Moyenne Mobile et que les volumes de transactions sont faibles pendant la phase de correction.

Figure 38 : Faux signal de vente

Tant que la Moyenne Mobile est croissante et qu’elle continue à jouer son rôle de support pour l’action : conservez la valeur. Si les volumes de transactions relevés sur une tendance haussière (notamment lors des points de contact avec la Moyenne Mobile) sont importants, alors la tendance a de grande chance de se perpétuer : renforcez vos positions. Si la Moyenne Mobile est traversée vers le bas, alors qu’elle continue à croître : restez investi. Le temps de vendre n’est pas encore atteint, et il s’agit vraisemblablement d’une mauvaise adaptation passagère entre l’offre et la demande. Notions de tendance — Moyennes Mobiles ◆ 59

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Volumes de transactions

Figure 39 : Signal de vente d’une partie de la position

Si la Moyenne Mobile commence à s’aplatir et que simultanément apparaîssent une zone de résistance sur les sommets des cours et une diminution de l’activité (volumes): liquidez une partie de votre position. Une zone de consolidation est en train de se former et peut durer un certain temps avant de déboucher sur une phase haussière ou baissière. Pendant ce temps, investissez une partie de votre capital sur des actions mieux configurées techniquement. Ne liquidez pas toute votre position, car la consolidation peut également déboucher sur une nouvelle phase haussière.

Volumes de transactions Figure 40 : Exemple du signal de vente

Si les cours traversent vers le bas la Moyenne Mobile relativement plate, qui commence à décroître, cela signifie que l’on est en train de quitter la phase de consolidation et que les investisseurs ont fait le choix de la baisse: c’est un signal de vente. Ce signal est valide, indépendamment des volumes de transactions qui peuvent être médiocres. Mon 60 ◆ Guide complet de l’analyse technique

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expérience m’a montré que les volumes de transactions étaient bien souvent assez faibles au démarrage d’une tendance baissière, et qu’ils augmentaient statistiquement aux 2/3 de celle-ci. Cette forte montée des volumes, qui apparaît vers la fin de la tendance baissière, s’explique par la montée d’un sentiment de panique chez une partie des investisseurs (la plupart du temps, les petits porteurs) qui réalisent que leur action n’a plus aucune chance de remonter et qui se résignent à la vendre. Cette situation est complètement différente pour une tendance haussière dont le démarrage nécessite des volumes plus importants qu’à l’ordinaire.

Volumes de transactions

Figure 41 : Rebond sous résistance

Si, après franchissement de la Moyenne Mobile, une correction conduit les cours au voisinage de la Moyenne Mobile (mais en restant au dessous de celle-ci) : confirmation du signal de vente. Ce signal montre que la Moyenne Mobile est en train de former une résistance pour les cours. Ce signal est d’autant plus valide que la correction s’effectue sur des volumes de transactions faibles.

Figure 42 : Faux signal d’Achat

Tant que la Moyenne Mobile continue à décroître et à constituer une résistance pour les cours: ne pas investir. Si la Moyenne Mobile est traversée vers le haut, alors qu’elle continue à décroître: n’achetez pas. Notions de tendance — Moyennes Mobiles ◆ 61

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Le temps d’acheter n’est pas encore venu. Il faudra attendre que les conditions de la figure 34 se manifestent avant de le faire. Toutes ces phases peuvent être résumées sur la figure 43 qui représente un cycle théorique pour une valeur, incluant une phase de fondation (phase 1), une tendance haussière (phase 2), une phase de consolidation (phase 3) et une tendance baissière (phase 4). Toutes les valeurs ne respectent pas l’intégralité de ce cycle, qui doit être davantage considéré comme un moyen mnémotechnique pour visualiser les zones d’achat et de vente que comme un modèle immuable et universel.

Volumes de transactions Figure 43 : Cycle théorique du cours d’une action

Réglage de la Moyenne Mobile Le réglage de la Moyenne Mobile doit en principe être fait pour chaque action, car les actions n’ont pas toutes la même volatilité. On procède généralement de la manière suivante: on choisit pour chaque courbe plusieurs valeurs de Moyennes Mobiles et l’on retient celle qui constitue la meilleure enveloppe pour la courbe, c’est-à-dire celle qui a joué le mieux le rôle de support et de résistance dans le passé de l’action. On utilise pour cela des courbes d’une année d’historique au minimum.

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Il est possible que l’optimum pour les supports (en tendance haussière) ne coïncide pas avec l’optimum pour les résistances (en tendance baissière) : on a alors le choix entre retenir une valeur moyenne entre ces deux valeurs ou afficher simultanément les deux Moyennes Mobiles. D’une manière générale, les Moyennes Mobiles MM50 conviennent parfaitement pour la plupart des valeurs du Premier Marché, dans une optique « investisseur ». Un trader, intéressé par des changements fréquents de positions et souhaitant saisir toutes les opportunités de hausse et de baisse, utilisera les Moyennes Mobiles MM5 et MM20. Mais attention, ces fréquents aller et retour conduisent à une augmentation des frais de transactions, qui peuvent annuler les profits acquis. L’approche trader n’est véritablement recommandée que si l’on opère avec de très faibles frais de transactions.

Moyennes Mobiles en représentations graphiques journalière et hebdomadaire Il est évidemment possible de tracer les Moyennes Mobiles aussi bien en représentation journalière qu’en représentation hebdomadaire. Dans une représentation journalière, la longueur de la Moyenne Mobile fait référence au nombre de séances moyennées. Dans une représentation hebdomadaire, la longueur de la Moyenne Mobile fait référence au nombre de semaines moyennées. Si l’on souhaite avoir une représentation équivalente de la Moyenne Mobile dans les deux modes de représentation, il sera nécessaire de diviser la longueur de la Moyenne Mobile par 5 (qui représente le nombre moyen de séances par semaine), pour passer d’une représentation journalière à une représentation hebdomadaire. Sur l’exemple de la figure 44, on peut noter que la longueur de la Moyenne Mobile est de 30 (séances) en représentation journalière et de 6 (semaines) en représentation hebdomadaire.

Notions de tendance — Moyennes Mobiles ◆ 63

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Figure 44 : Moyennes mobiles en représentations journalière et hebdomadaire

Moyennes mobiles pondérées et exponentielles Il existe d’autres manières plus complexes de calculer la Moyenne Mobile d’une valeur que d’effectuer simplement une moyenne linéaire sur ses cours.

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La première est d’effectuer une pondération des cours en privilégiant les cours les plus récents par rapport aux cours les plus anciens. Pour cela, on multiplie les cours de la valeur C(t) par des coefficients a(t), d’autant moins importants que les cours sont anciens, et l’on divise par la somme des coefficients de pondération. La moyenne linéaire pondérée se calcule de la manière suivante: M=[a(t).C(t)+a(t-1).C(t-1)+… +a(1).C(1)]/[a(t)+a(t-1) +… +a(1)], avec a(t) > a(t-1) >… > a(1) La seconde, qui permet de simplifier le calcul de pondération, est basée sur le concept de la Moyenne Mobile exponentielle. Le calcul de la Moyenne Mobile exponentielle s’effectue de manière itérative. La Moyenne Mobile exponentielle au jour t se déduit de la Moyenne Mobile exponentielle calculée la veille (t-1) par la formule suivante: MME (t) = MME (t-1) + K* (C (t) – MME (t – 1)) où

MME (t) = Moyenne Mobile exponentielle à la date t, MME (t-1) = Moyenne Mobile exponentielle à la date (t – 1), C (t) = cours de clôture à la date t, K cœfficient de pondération qui dépend de la longueur n de la MME: K = 2/n + 1.

En fait la formule est assez simple à comprendre. Pour calculer une Moyenne Mobile exponentielle à la date t, on rajoute à la MME calculée la veille une quantité proportionnelle à l’écart entre cette moyenne et le nouveau cours de clôture. La particularité de la Moyenne Mobile exponentielle par rapport à la Moyenne Mobile linéaire que nous avons étudiée précédemment est qu’elle accorde (comme la Moyenne Mobile pondérée) plus d’importance aux cours récents qu’aux anciens et qu’elle « colle » donc mieux à la courbe des cours en cas de forte variation de celle-ci.

Notions de tendance — Moyennes Mobiles ◆ 65

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Nous pouvons facilement nous en rendre compte si nous traçons simultanément sur un même graphe une Moyenne Mobile linéaire et une Moyenne Mobile exponentielle de même longueur.

Figure 45 : Moyenne Mobile linéaire et Moyenne Mobile exponentielle

La courbe de France Telecom (figure 45) est représentée simultanément avec une Moyenne Mobile linéaire et une Moyenne Mobile exponentielle à 40 séances. Comme on peut le constater, le comportement des deux Moyennes Mobiles est très voisin, la Moyenne Mobile exponentielle collant un peu plus à la courbe des cours. Dans une Moyenne Mobile linéaire à 50 jours tous les cours ont un poids équivalent dans le calcul de la Moyenne Mobile, que ce soit celui qui date de 50 séances ou celui qui date d’hier. Dans une Moyenne Mobile exponentielle, l’influence du cours qui date de 50 séances est négligeable par rapport à celle du cours de la veille.

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Faut-il choisir une Moyenne Mobile linéaire ou exponentielle ? Le choix entre une Moyenne Mobile linéaire ou exponentielle ne se pose que pour les Moyennes Mobiles courtes (dont les longueurs sont inférieures à 50 séances). En effet, nous avons vu que pour les Moyennes Mobiles exponentielles, l’influence des cours anciens sur le calcul de la moyenne était négligeable. Par conséquent, si l’on veut utiliser des Moyennes Mobiles longues (supérieures à 20 séances), il vaut mieux utiliser des Moyennes Mobiles linéaires. C’est ce type de moyennes que nous retiendrons dans la suite de cet ouvrage (sauf si cela est explicitement mentionné), car il est bien adapté à la position investisseur. Si l’on s’intéresse aux Moyennes Mobiles courtes et que l’on est donc davantage un professionnel des salles de marché, on pourra retenir les Moyennes Mobiles exponentielles qui collent mieux à la courbe des cours et donnent plus rapidement des signaux d’achat ou de vente.

Optimiser la décision d’achat Comme nous l’avons vu au chapitre précédent, il faut, pour qu’une résistance ou un support soit efficace, que le cours de l’action se soit suffisamment éloigné de cette valeur seuil pour que celle-ci puisse efficacement jouer son rôle. Ce principe est bien évidemment applicable aux Moyennes Mobiles qui jouent pendant les phases haussière et baissière le rôle respectif de support et de résistance. C’est pourquoi un signal d’achat sur Moyenne Mobile ne sera considéré effectif que si les cours dépassent la Moyenne Mobile de 3 %, alors qu’un signal de vente sur Moyenne Mobile ne deviendra effectif que si les cours sont plus bas de 3 % par rapport à la Moyenne Mobile (figure 46).

Notions de tendance — Moyennes Mobiles ◆ 67

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Figure 46: Signal d’achat et de vente sur Moyenne Mobile à + et – 3 %

Cette technique à seuils a l’inconvénient de faire perdre un peu de marge à l’achat ou à la vente, mais présente l’immense avantage d’éliminer des faux signaux dus à des oscillations de cours au voisinage de la Moyenne Mobile. Elle conduit globalement à de meilleures performances que la méthode sans seuils.

Stratégies sur Moyennes Mobiles Sur la courbe hebdomadaire de CASINO GUICHARD (Figure 47), on peut noter la mise en place d’une tendance haussière caractérisée par la traversée, en mai 2004, de la MM20 (20 semaines, soit 100 séances) par la courbe des cours sur de bons volumes de transactions et d’un pull-back, un mois après (achat à 62). Jusqu’en janvier 2004, la MM20 joue son rôle de support, date à partir de laquelle, la valeur rentre dans une phase de consolidation. Une résistance s’établit à 85 (vente d’une partie de la position avec un gain de 30 %) En juin 2004, la valeur casse son support à 78 et traverse à la baisse sa Moyenne Mobile: vente de la totalité de la position à 75 avec un gain de 22 %.

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Figure 47 : Exemple de stratégie basée sur la Moyenne Mobile et les notions de support et résistance

Sur la courbe de SAGEM (figure 48), la stratégie est encore plus simple, car il n’y a pas de phase de consolidation. Début janvier 98, la Moyenne Mobile MM15 (15 semaines) qui jouait jusqu’alors un rôle de résistance est franchie vers le haut sur de très bons volumes de transactions: signal d’achat à 5. La MM15 est franchie vers le bas au mois d’août et constitue à partir de cette date une résistance à la progression des cours: signal de vente à 7.5. Notez bien que dans ce cas, il était nécessaire d’attendre que la Moyenne Mobile commence à se comporter comme une résistance à 7.5 et attendre fin août pour vendre, car l’action n’avait pas effectué de consolidation.

Notions de tendance — Moyennes Mobiles ◆ 69

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Figure 48 : Exemple de stratégie basée sur la Moyenne Mobile seule

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CHAPITRE 4

LES FIGURES DE L’ANALYSE TECHNIQUE

L’analyse technique utilise également le repérage de différentes figures ou motifs qui sont précurseurs de hausse ou de baisse pour les valeurs. Très prisées par les débutants en analyse technique, les figures doivent être maniées avec précaution et ne doivent pas être l’objet d’interprétations abusives. La détection de figures doit pour cela toujours être confortée par d’autres analyses, dont une analyse des tendances, et une observation des volumes. Elles doivent également être analysées en prenant en compte la tendance générale du marché (surtout pour les figures de doute) qui influence leur probabilité de réalisation. Il est possible de classer les figures « chartistes » en trois catégories: Les figures de retournement, les figures de continuation et les figures de doute. Les figures de retournement sont caractérisées par le fait que la tendance à la sortie de la figure est inversée par rapport à ce qu’elle était à son entrée. Dans une figure de continuation, la tendance à la sortie de la figure est la même qu’à son entrée. Dans une figure de doute, on ne sait pas a priori quelle sera la tendance à la sortie de la figure, celle-ci pouvant se comporter indifféremment comme une figure de continuation ou de retournement. La tendance ne sera effectivement connue qu’à la sortie de la figure lorsque les cours se seront suffisamment éloignés d’elle. J’ai choisi de vous présenter, dans chaque catégorie, les figures les plus connues et les plus fiables de l’analyse technique. En limitant ma Les figures de l’analyse technique ◆ 71

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présentation à quelques figures, j’aurai davantage l’occasion d’expliquer leurs conditions de réalisation, leurs variantes et les objectifs de gain ou de perte qu’on peut en attendre, et donc d’être plus complet et précis. À la fin de ce chapitre, j’aborderai également les figures sur chandeliers japonais et les Gaps, qui sont des figures à échéance de temps plus courte que les figures précédentes, et qui permettent d’affiner les décisions d’achat et de vente.

Les figures de retournement • La figure en tête et épaules (ETE) Grand « classique » de l’analyse technique, cette figure est ainsi nommée parce qu’elle présente vaguement la forme d’une silhouette humaine avec une tête au centre, encadrée de deux épaules très arrondies. Elle est caractérisée par des volumes importants sur la première épaule, des volumes plus faibles sur la tête, et des volumes très faibles, voire insignifiants, sur la dernière épaule. Cette figure est la figure type de retournement, qui conduit très souvent à une baisse sensible des cours. Elle se forme toujours à la suite d’une tendance haussière très marquée et sa durée typique de formation est de deux semaines à un an.

Volumes de transactions Figure 49 : Tête et épaules

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La probabilité de baisse est forte à partir du moment où les cours franchissent vers le bas la « ligne de cou », qui se comporte comme une droite de support pendant la formation de la figure. L’objectif de baisse probable s’obtient en reportant vers le bas, à partir du franchissement de la ligne de cou, la hauteur de la tête mesurée à partir de la ligne de cou.

Figure 50 : Exemple caractérisé d’une figure « tête et épaules »

La figure 50 nous montre la constitution d’un très beau « tête et épaules » sur Technip. Ici l’objectif de baisse (25 euros) a été atteint et dépassé. Nous allons tenter d’expliquer ici le mécanisme de formation d’une figure de têtes et épaules en prenant l’exemple (un peu caricatural) d’un groupe d’investisseurs disposant de moyens importants susceptibles d’influer sur le cours d’une valeur. Pour cela, prenons le cas d’une valeur qui fait l’objet d’un certain intérêt pour un groupe d’investisseurs avertis, alors que son cours vaut actuellement 50 euros. Parce qu’il est bien informé (et a les liquidités Les figures de l’analyse technique ◆ 73

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de surcroît!), ce groupe d’investisseurs souhaite se constituer massivement acquéreur de cette valeur, dans l’objectif de la revendre à 80 euros et d’empocher une plus-value substantielle. Afin de ne pas trop faire grimper les cours pendant la phase d’acquisition, ils prennent soin d’acheter la valeur à des moments où l’offre est importante (on dit qu’ils accumulent la valeur).

Figure 51 : Mécanisme de formation de la figure « tête et épaules »

Après quelque temps, alors que le cours de la valeur commence à progresser du fait de l’épuisement de l’offre, des rumeurs commencent à circuler sur son possible « ramassage ». D’autres analystes intrigués par cette situation commencent à leur tour à s’intéresser à elle, et à la trouver attractive. Alors que les bonnes nouvelles et les bonnes analyses commencent à fleurir, la valeur approche le niveau des 80 euros, cours auquel nos investisseurs initiaux vont commencer à vendre. Ils vont pouvoir le faire car la valeur jouit d’une « aura financière », mais vont devoir être encore plus discrets et prudents dans cette phase de « distribution » qu’ils ne l’ont été pendant la phase « d’accumulation ». Leur attitude va consister à adapter l’offre à la demande existante en fournissant sur le marché des titres petit à petit sans provoquer d’excès d’offre, ce qui conduirait à une baisse brutale des cours et nuirait à leur dessein. Au bout d’un certain temps, la demande pour la valeur va régresser car des acheteurs potentiels vont sentir que l’offre augmente et réaliser qu’il est peut-être plus judicieux de différer l’achat des titres. Cette baisse de la demande va conduire les cours à se stabiliser et même à régresser sous l’effet de prises de bénéfices. La première épaule est formée. 74 ◆ Guide complet de l’analyse technique

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Lorsque nous approchons à nouveau la zone des 80 euros, sous l’effet de cette correction passagère, nos investisseurs n’ont pas encore liquidé toute leur position, et ils vont prendre soin de stopper toute vente dans cette zone (future ligne de cou) pour soutenir la valeur à ce cours et éviter sa chute en deçà de 80 euros. Si besoin est, ils rachèteront la valeur pour relancer la demande afin de pouvoir liquider complètement leur position. Ce mécanisme de soutien va engendrer la deuxième partie de la figure: la tête. À la fin de la formation de la tête, la position vendeur de nos investisseurs est entièrement liquidée, et la valeur de 80 euros va une dernière fois jouer son rôle de support pour quelques traders tardifs et peu nombreux, et donner naissance à la dernière épaule. Celle-ci s’effectuera néanmoins dans des volumes incomparablement plus faibles que ceux observés durant la formation de la première épaule. À la fin de la formation de la dernière épaule, il n’existe pratiquement plus de force d’achat pour soutenir la valeur, car la demande initiale générée par nos investisseurs avisés a disparu. Si la ligne de cou (support) est franchie vers le bas, l’action a donc de grandes chances de baisser significativement, ce qui survient dans 80 % des cas. Cet exemple, même s’il est un peu caricatural, explique bien le mécanisme de distribution de positions en deux temps, nécessaire pour remettre sur le marché un grand nombre de titres accumulés pendant une phase haussière: pour renverser une tendance haussière significative, il faut du temps et du volume. Il est peu important que ce mécanisme de distribution soit à l’origine d’un groupe particulier d’investisseurs, ou de l’ensemble des investisseurs du marché, qui agit de manière moins organisée. • Les conditions de validation d’un tête et épaules Pour être validée, une figure en tête et épaules doit comporter deux épaules de tailles voisines et une tête plus haute que chacune d’entre elles. La plupart du temps, les figures en tête et épaules offrent donc une symétrie des cours par rapport à la tête. Les figures de l’analyse technique ◆ 75

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Il n’est pas obligatoire que la ligne de cou soit horizontale, mais sa pente doit rester dans des limites raisonnables (+/– 15 %) pour que la figure soit valide. Les volumes sur la dernière épaule doivent également être moins importants que ceux observés sur la première épaule et sur la tête. Les volumes sont généralement décroissants au cours de la formation de la figure, mais il arrive qu’ils soient d’un niveau comparable (et même supérieurs) sur la tête par rapport à ceux de la première épaule. • L’espérance de baisse d’un tête et épaules L’espérance de baisse d’un tête et épaules, c’est-à-dire la probabilité d’obtenir une forte baisse à la sortie de la figure, dépend des paramètres suivants: – Le temps nécessaire pour sa formation: plus celui-ci est grand, plus la figure est susceptible de conduire à des baisses significatives. Les figures de renversement nécessitent en effet du temps et du volume pour se réaliser. Les figures les plus fiables sont celles qui s’étendent sur des périodes de 2 à 3 mois, les figures plus courtes étant généralement moins fiables. – La hauteur de la tête par rapport à la ligne de cou: plus celleci est importante, plus l’amplitude de la baisse sera importante. Les figures les plus fiables sont celles dont la hauteur de la tête est approximativement le double de celle des épaules, les distances étant mesurées par rapport à la ligne de cou. Une grande hauteur de tête ne conduit pas a priori à une meilleure fiabilité pour la figure. – La rondeur des formes : des formes arrondies sur la tête, les épaules et sur la ligne de cou sont des facteurs influençant favorablement la réalisation de la figure. – La décroissance des volumes au cours de la formation de la figure: si les volumes sont plus faibles sur la tête que sur la première épaule, (et bien sûr plus faibles encore sur la dernière épaule), la fiabilité de la figure est augmentée. 76 ◆ Guide complet de l’analyse technique

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– Le rôle de la ligne de cou: après formation de la figure, il est possible que les cours ne s’effondrent pas immédiatement après le franchissement de la ligne de cou mais qu’ils restent au voisinage de celle-ci. La ligne de cou peut alors jouer le rôle d’une résistance (ancien support franchi vers le bas), situation qui n’entame en rien le potentiel de baisse de la figure, qui est simplement retardée. • Les variantes du tête et épaules Le tête et épaules renversé: le tête et épaules renversé est, comme son nom l’indique, la figure inversée de la figure précédente. C’est donc une figure de retournement d’une tendance baissière en tendance haussière qui présente une grande analogie avec le tête et épaules classique, à l’exception des volumes qui ne suivent pas la même loi d’évolution. Dans un tête et épaules renversé, les volumes doivent en effet être importants sur la dernière épaule pour que la figure puisse générer une hausse significative. En particulier, les figures les plus fiables sont celles qui présentent des volumes importants à la traversée de la ligne de cou, qui agit ici comme une résistance. On retrouve ici la règle selon laquelle une résistance doit être vaincue sur des forts volumes, pour conduire à une hausse significative, tandis qu’un percement de support peut s’effectuer sur des volumes insignifiants. Hormis l’exception relative aux volumes, les conditions de réalisation sont identiques pour les deux figures. Ceci vaut également pour l’objectif de hausse probable, qui s’obtient en reportant vers le haut, à la sortie de la figure, la hauteur de la tête mesurée à partir de la ligne de cou.

Volumes de transactions Figure 52 : « Tête et épaules » renversé Les figures de l’analyse technique ◆ 77

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La figure 53 ci-dessous nous montre un bon exemple de «tête et épaules renversé» sur géophysique.

Figure 53 : Exemple de « tête et épaules » renversé

Le tête et épaules avec ligne de cou inclinée: dans cette figure, la symétrie par rapport à la tête est quelque peu cassée par une inclinaison de la ligne de cou. La fiabilité de cette figure n’est pas pour autant entamée, à condition que les conditions suivantes soient respectées:

Volumes de transactions Figure 54 : « Tête et épaules » avec ligne de cou inclinée

– le sommet de la deuxième épaule doit rester plus bas que la tête (sinon, nous n’aurions pas de tête et épaules!). 78 ◆ Guide complet de l’analyse technique

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– la pente de la ligne de cou ne doit pas dépasser +/– 15 % ; – le contact avec la ligne de cou à la sortie de la tête doit intervenir sensiblement plus bas que le sommet de la première épaule (cas d’une ligne de cou croissante). La règle qui fournit l’objectif probable de baisse est applicable pour une ligne de cou inclinée: l’objectif se calcule toujours en reportant, à partir du franchissement de la ligne de cou, la hauteur de la tête mesurée à partir de cette ligne de cou. Ceci montre qu’une ligne de cou décroissante, souvent interprétée comme une faiblesse de l’action, conduit à une baisse plus importante de l’action depuis le haut de la figure qu’une ligne de cou croissante. Le double tête et épaules : cette figure a la particularité de présenter deux épaules de part et d’autre de la tête, au lieu d’une (voir figure 55). Le repérage de cette figure est assez délicat, et il n’est pas rare de vendre trop tôt en oubliant la constitution de la dernière épaule.

Figure 55 : « Double tête et épaules »

Les lois concernant la formation de cette figure sont voisines de celles du tête et épaules classique. Plus particulièrement, la symétrie de la figure par rapport à la tête doit être totalement observée: les hauteurs des épaules doivent correspondre deux à deux, dans l’ordre de leur formation. Il n’est par contre pas nécessaire que les lignes de cou de chaque couple d’épaules coïncident. L’expérience montre qu’elles sont parallèles la plupart du temps. Les figures de l’analyse technique ◆ 79

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Compte tenu du temps nécessaire à sa formation et des volumes de transactions mis en jeu, on pourrait s’attendre à ce que cette figure soit d’une force supérieure au tête et épaules classique. En fait, l’expérience montre qu’il n’y a pas plus à attendre d’un double tête et épaules que d’un simple, en termes de fiabilité ou d’objectifs de baisse. Statistiquement, les doubles têtes et épaules posséderaient même une espérance de baisse plus faible… La courbe de Danone (figure 56) est un bon exemple de double tête et épaules, échelonné sur six mois.

Figure 56 : Exemple de « double tête et épaules » échelonné sur six mois

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Les autres figures de retournement D’autres figures de retournement jouent un rôle important en analyse technique, bien qu’elles ne présentent pas toutes la même pureté et fiabilité que les têtes et épaules. Ce sont: • Les soucoupes et soucoupes renversées Ces figures de renversement se rencontrent généralement sur des actions présentant un cours très bas. Leur apparence rappelle celle d’un bol assez plat et arrondi ou celle d’une soucoupe, dont la durée de formation s’étend sur plusieurs longs mois. Cette figure est la figure caractéristique des renversements lents, déclenchés par des phénomènes d’accumulations progressives, utilisés par quelques acheteurs avisés qui souhaitent ramasser l’action à bas prix.

Volumes de transactions Figure 57 : « soucoupe »

Au bout d’un certain temps, le phénomène de renversement s’accélère, les cours commencent à décoller de la soucoupe qui leur servait de support et les volumes augmentent sensiblement. Cette situation constitue un signal d’achat pour l’analyste technique. Un bon exemple de soucoupe est donné par la courbe de Renault (figure 58).

Les figures de l’analyse technique ◆ 81

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Figure 58 : Exemple de « soucoupe »

• Le double sommet La figure en double sommet est encore appelée en « W renversé » et se présente sous la forme de deux bosses, généralement bien arrondies, avec d’importants volumes sur la première bosse et des volumes plus faibles sur la deuxième. Les doubles sommets se développent typiquement sur deux ou trois mois, ce qui les différencie des figures de consolidation qui présentent des maxima beaucoup plus rapprochés. Le signal de vente est donné lorsque les cours franchissent vers le bas le creux de la figure, qui agit dans cette figure comme un support. L’objectif de baisse s’obtient en reportant la hauteur du W renversé à partir de la ligne de support. La courbe de BNP Paribas (figure 59) ci-dessous donne un bon exemple de figure en W renversé avec un objectif minimum de baisse à 5 euros.

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Figure 59 : Exemple de « double sommet » ou « W renversé »

• La figure en W C’est la figure inverse de la précédente. Elle doit, pour constituer un signal d’achat efficace, comporter d’importants volumes sur la dernière bosse, comme le démontre Saint-Gobain ci-dessous. L’objectif de hausse s’obtient en reportant la hauteur du W à partir de la ligne de résistance.

Les figures de l’analyse technique ◆ 83

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Figure 60 : Exemple de figure en W

• Le triple sommet Le triple sommet est une variante de la figure en tête et épaules avec une tête et les deux épaules au même niveau. Dans cette figure, la courbe des cours vient tester trois fois à intervalles réguliers et sans la traverser la zone de résistance qui s’est créée sur le premier sommet, avant de repartir à la baisse, une fois la « ligne de cou » franchie vers le bas. L’objectif de baisse minimal, mesuré par rapport à la ligne de cou, est égal à la hauteur des sommets par rapport à cette même ligne de cou. Dans cette figure, les volumes de transactions doivent décroître sur chaque nouveau sommet créé pour favoriser la réalisation de cette figure.

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Figure 61 : Exemple de « triple sommet »

Sur la courbe de LVMH, figure 61, on voit la constitution d’une figure à trois sommets sur la valeur de résistance à 45.5 euros accompagnée de volumes de transactions décroissants sur chaque nouveau sommet. La ligne de cou (support) à 43 euros est franchie à la baisse mi-août. La baisse qui s’ensuit est supérieure à 2.5 euros qui est la hauteur des sommets mesurée par rapport à la ligne de cou. • Le triple creux Le triple creux est une variante de la figure en tête et épaules inversé avec une tête et les deux épaules au même niveau. Dans cette figure, la courbe des cours vient tester trois fois à intervalles réguliers et sans la traverser, la zone de support qui s’est créée sur le premier creux, avant de repartir à la hausse une fois la « ligne de cou » franchie à la hausse. L’objectif de hausse minimal, mesuré par rapport à la ligne de cou, est égal à la profondeur des creux mesurée par rapport à cette même ligne de cou. Les figures de l’analyse technique ◆ 85

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De bons volumes de transactions sur le troisième creux ou/et à la traversée de la ligne de cou influencent favorablement la réalisation de cette figure.

Figure 62 : Exemple de « triple creux »

Sur la courbe d’Alstom, figure 62, on voit la constitution d’une figure en triple creux imparfaite, car les creux de la figure ne sont pas espacés régulièrement. On note de bons volumes de transactions lors de la reprise sur le troisième creux, ce qui permet la réalisation de l’objectif de hausse (qui est d’environ 3 euros). • Le diamant La figure du diamant est la figure de retournement la plus difficile à déceler. Elle est composée d’un coin divergent (A, B, C) avec des maxima et minima s’éloignant régulièrement, suivi de la formation d’un coin convergent (B, C, D). Les volumes sont généralement importants pendant la constitution de la figure, surtout dans la partie divergente. À la sortie du diamant, la tendance est inversée par rapport à son entrée, comme le montre la courbe Christian Dior, figure 63. 86 ◆ Guide complet de l’analyse technique

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Figure 63 : Exemple de « diamant »

Les figures de continuation (ou de consolidation) Lorsque le cours d’une action varie trop rapidement (à la hausse ou à la baisse), il atteint une valeur pour laquelle les forces qui ont été à l’origine de ce mouvement ont complètement disparu. L’action entame alors un renversement de tendance, ou réagit à un bon support, ou plus fréquemment « consolide » sa position en entamant une figure composée de fluctuations mineures, jusqu’à ce qu’elle « récupère » avant de reprendre sa tendance initiale. C’est ce dernier type de comportement qui est à l’origine des figures de continuation. L’une des figures de continuation les plus fréquentes est incontestablement le « drapeau » (Flag en américain) et sa variante, le « biseau ». Les drapeaux se forment à la suite de mouvements de hausse importants et discontinus: après le front de montée des cours (= le mât du Les figures de l’analyse technique ◆ 87

04/Chap 4/Analyse technique 17/07/06 12:13 Page 88

drapeau), le prix de l’action corrige alors à la baisse en évoluant dans un canal légèrement descendant de courte durée et de faible amplitude (= l’oriflamme). Les volumes sont toujours décroissants au cours de la correction et toujours plus faibles que ceux observés sur le mât du drapeau.

Volumes de transactions Figure 64 : Le « drapeau »

À la sortie du drapeau, la tendance haussière est conservée, et celleci redémarre généralement brusquement, sur de forts volumes, laissant à un autre drapeau l’opportunité de se développer… La formation d’un drapeau au cours d’une phase haussière est donc l’occasion pour un investisseur avisé de conserver et même de compléter sa position d’achat. Très souvent, les lieux de sortie de la figure où la tendance haussière redémarre correspondent à des zones de support reconnues, comme les Moyennes Mobiles, ainsi que le montre la courbe de Altran Technologies (figure 65). Ces lieux doivent donc être l’objet d’une attention particulière pour l’analyste technique.

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Figure 65 : Exemple de « drapeaux »

Les drapeaux se rencontrent également dans des tendances baissières, où ils ont une forme renversée. Très souvent, dans ce cas, ils font l’objet d’une variante, caractérisée par un rétrécissement du canal de correction et qui est à l’origine d’une autre figure: le biseau.

Volumes de transactions Figure 66 : Le « biseau »

Les biseaux se forment à la suite de mouvements de baisse importants et discontinus: après une chute brusque des cours, le prix de l’action corrige momentanément à la hausse à l’intérieur d’un canal ascendant, se rétrécissant progressivement. Les volumes de transactions Les figures de l’analyse technique ◆ 89

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observés pendant la correction sont toujours décroissants. Cette caractéristique importante est très utile pour distinguer les biseaux des canaux ascendants, qui nécessitent, eux, une activité importante (volumes) pour continuer à exister. Très souvent, les lieux de sortie de la figure où les cours se remettent à décroître correspondent à des zones de résistance reconnues, comme les Moyennes Mobiles, ainsi que le montre la courbe Géophysique, figure 67.

Figure 67 : Exemple de « biseaux »

Les drapeaux et les biseaux sont certainement, parmi les figures de continuation, celles qui sont les plus répandues et les plus fiables. D’autres figures de continuation jouent également un grand rôle en analyse technique, bien qu’elles n’aient pas la même fiabilité: ce sont les triangles rectangles.

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Dans ces figures, les cours oscillent entre une droite horizontale et une droite inclinée. On distingue deux types de triangles rectangles suivant le signe de l’inclinaison de la pente: les triangles de résistance et les triangles de support. Dans un « Triangle support », encore appelé triangle descendant ; (voir figure 68), les minima des cours viennent buter sur une droite horizontale de support, alors que les maxima décroissent sur une droite de tendance baissière (résistance). Cette figure est généralement une figure de vente, le signal étant donné lorsque la ligne des cours vient croiser la droite de support vers le bas. Le signal sera d’autant plus fiable que les cours couperont la ligne de support aux 2/3 de sa longueur. Dans un « Triangle résistance », encore appelé triangle ascendant ; (voir figure 68), les maxima des cours viennent buter sur une droite horizontale de résistance, alors que les minima croissent selon une droite de tendance haussière. Cette figure est généralement une figure d’achat, le signal étant donné lorsque la ligne des cours vient croiser la droite de résistance vers le haut. Le signal sera d’autant plus fiable que les cours couperont la ligne de résistance aux 2/3 de sa longueur.

Figure 68 : Les triangles rectangles, résistance et support

L’objectif de hausse (ou de baisse) d’un triangle ascendant (descendant) s’obtient en reportant l’amplitude des variations de cours à l’entrée du triangle (hauteur h) à partir du point de sortie de la figure (Figure 69).

Les figures de l’analyse technique ◆ 91

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Objectif d’un triangle ascendant

Objectif d’un triangle descendant

Figure 69 : Objectifs déterminés à partir des triangles rectangles

Pour être valide, cet objectif doit être atteint avant que les prolongements des deux branches du triangle ne se rencontrent (point A de la figure 70). Le cours doit monter de h avant le point A

Figure 70 : Objectif de hausse

Un bel exemple de triangle ascendant nous est donné par la courbe de Bouygues, figure 71. Sur cette courbe on voit bien la formation d’un triangle rectangle avec une ligne de support haussière, qui est un prolongement de la ligne de tendance déjà en place, et une ligne de résistance vers les 70 euros. Cette dernière est franchie début Février sur de bons volumes de transactions, ce qui permettra à l’action d’atteindre son objectif de hausse évalué à 86 euros.

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Figure 71 : Exemple de triangle ascendant

Le repérage des figures de continuation est très utile pour l’analyste technique, car il lui permet de conforter son diagnostic de tendance, effectué par exemple sur des critères de Moyenne Mobile. Il lui permet également, en cas de diagnostic tardif, de reprendre position à la fin de la figure de continuation, alors qu’un autre mouvement important est vraisemblablement en préparation…

Les figures de doute Les figures de doute traduisent l’incertitude des investisseurs face à un titre qui ne présente pas une grande visibilité à court terme. Ces figures se développent par exemple peu de temps avant la publication des résultats, et plus généralement avant tout événement susceptible d’avoir un impact sur les résultats de la société, et dont l’issue n’est pas connue à l’avance (regroupements, conflits sociaux, procès, décisions d’investissements…) Les figures de l’analyse technique ◆ 93

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Ces figures sont caractérisées par une paralysie progressive des mouvements des cours autour d’une valeur moyenne de consensus, associée à une raréfaction des transactions (baisse des volumes). Ce phénomène s’explique par le fait que les investisseurs préfèrent différer leur décision d’achats ou de ventes, en attendant d’en savoir plus sur une situation qu’ils jugent floue. Le triangle symétrique (voir figure 72) est à cet égard la figure de doute la plus typique et la plus répandue: à l’issue d’un mouvement de hausse (ou de baisse) important, les cours se mettent à osciller entre deux droites symétriques par rapport à l’axe des cours, sur une période allant de 2 à 4 semaines typiquement, avec des mouvements de plus en plus faibles et rapides et des volumes décroissants. Avant que le triangle se referme, les cours sortent brusquement de la zone de compression, ce qui a souvent valu à cette figure une analogie avec un ressort qui se détend après avoir été comprimé.

Volumes de transactions Figure 72 : Le triangle symétrique

Il n’est généralement pas possible de savoir à l’avance, dans quel sens les cours vont sortir de la figure, celle-ci pouvant se comporter indifféremment comme une figure de retournement ou une figure de continuation. Les mouvements à la sortie du triangle symétrique sont par contre toujours brusques et de forte amplitude, et il est généralement possible à l’analyste technique de prendre position à l’achat ou à la vente dès les premiers mouvements d’accélération, faisant sortir les cours du triangle.

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Les faux signaux sont rares, et les cours continuent presque toujours leur mouvement suivant l’impulsion initiale. Regardez, à cet égard le très beau triangle symétrique sur Euronext, figure 73, et sa sortie fortement haussière.

Figure 73 : Exemple de triangle symétrique

Dans quelques cas rares, les cours, après leur sortie du triangle, restent au voisinage de la zone de formation de la figure, pour ensuite s’inverser. Il existe alors un moyen pour l’analyste de repérer que la figure ne réalise pas son objectif: si, peu de temps après la sortie de la figure, les cours refluent en traversant une des lignes du triangle (prolongées), alors le signal est invalidé (voir figure 74).

Les figures de l’analyse technique ◆ 95

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Volumes de transactions Figure 74 : Invalidation du signal en sortie de triangle symétrique

Les figures sur chandeliers japonais Les figures sur chandeliers japonais se développent classiquement sur un, deux ou trois (quelquefois quatre) chandeliers. Ce sont des figures à plus court terme que les figures que nous avons étudiées précédemment. Il faut donc les étudier dans un deuxième temps après le repérage des figures à long terme. D’une manière générale, je conseille toujours de démarrer une analyse technique par une analyse à long terme: il faut d’abord dégager les caractéristiques globales d’une courbe (supports, résistances, tendances, figures,…) puis s’intéresser aux détails. Les figures sur chandeliers doivent être analysées au niveau du détail et non du global. L’expérience m’a montré que les figures sur chandeliers japonais ont une fiabilité plus grande à l’échelle hebdomadaire qu’à l’échelle journalière, et c’est donc ce type de représentations que je privilégie dans ma méthode (voir chapitre 9). D’une manière générale, je ne recommande pas d’utiliser ces figures comme des signaux de déclenchement d’achats ou de ventes. Je conseille plutôt d’utiliser leur repérage comme des balises: l’apparition de plusieurs chandeliers baissiers (haussiers) sera un signe qu’une phase baissière (haussière) est en train de se préparer. L’entrée en phase baissière (haussière) ne sera validée que lors du franchissement de la Moyenne Mobile ou d’un support (résistance) reconnu.

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Il existe une multitude de figures et configurations sur chandeliers japonais qui portent des noms poétiques ou exotiques. Vous trouverez ci-dessous une sélection des figures les plus connues. Le Pendu ou le Marteau: Figure d’interruption ou de renversement de tendance.

ou

Les Pendus ou les Marteaux sont des chandeliers sans ombre haute et dont le corps est petit par rapport à l’ombre basse. Ils peuvent avoir un corps vide (séance haussière) ou plein (séance baissière), mais doivent avoir une ombre basse au moins deux fois plus longue que le corps.

Un pendu se forme dans une tendance haussière, et sa présence marque généralement la fin de cette tendance haussière, celle-ci pouvant laisser la place à une phase de consolidation ou à une phase baissière. La validation de cette figure apparaît lorsque le chandelier qui suit le pendu est un chandelier baissier (à corps plein):

Un marteau se forme dans une tendance baissière et sa présence marque généralement la fin de cette tendance baissière, celle-ci pouvant laisser la place à une phase de fondation ou à une phase haussière. La validation de cette figure apparaît lorsque le chandelier qui suit le marteau est un chandelier haussier (à corps vide):

Les figures de l’analyse technique ◆ 97

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Un pendu ou un marteau sont d’autant plus fiables que l’ombre basse est grande par rapport à la dimension du corps. On peut observer un pendu sur la figure 75 (Société Générale). Ici, le pendu interrompt la tendance haussière initiée fin Septembre et crée de fait une zone de résistance à 60 euros.

Figure 75 : Exemple d’inversion de tendance suite à l’apparition d’un pendu

On peut observer également un marteau avec une représentation en chandeliers journaliers sur la figure 76 (NESTLÉ). Sur cette figure, on voit nettement le renversement d’une tendance baissière en tendance haussière suite à l’apparition d’un marteau au mois d’octobre. À noter que le marteau, qui est une figure haussière, ne doit pas nécessairement être doté d’un corps vide (séance haussière) pour être efficace, comme le démontre cet exemple.

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Figure 76 : Exemple de marteau qui interrompt une tendance baissière

Le Recouvrement Haussier: Figure haussière

Un recouvrement haussier apparaît dans une tendance baissière ou dans une phase de fondation et est composé de deux chandeliers. Le premier chandelier a un corps plein (séance baissière) et le deuxième chandelier a un corps vide (séance haussière). Le corps du deuxième chandelier recouvre entièrement le corps du premier chandelier.

Le recouvrement haussier indique que les acheteurs prennent le dessus sur les vendeurs. C’est une figure qui débouche généralement sur une tendance haussière de plus ou moins longue durée. La réalisation de cette figure est d’autant plus fiable qu’elle est accompagnée de volumes importants sur le deuxième chandelier.

Les figures de l’analyse technique ◆ 99

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La figure 77 nous montre un recouvrement haussier sur Michelin le 5 février 2001. Ce recouvrement, accompagné de volumes de transactions significatifs est à l’origine de la mise en place d’une tendance haussière.

Figure 77 : Exemple de recouvrement haussier

Le Recouvrement Baissier: Figure baissière Un recouvrement baissier est composé d’un premier chandelier vide (séance haussière) et d’un second chandelier plein (séance baissière), le corps de ce dernier venant recouvrir intégralement le corps du premier.

Pour être valide, cette figure doit apparaître dans une tendance haussière établie. Le recouvrement du corps du chandelier haussier par 100 ◆ Guide complet de l’analyse technique

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celui du chandelier baissier indique que les vendeurs ont pris le dessus sur les acheteurs. La tendance haussière évolue généralement vers une tendance baissière ou vers une phase de consolidation. Cette figure est donc très souvent à l’origine d’une nouvelle résistance, mais elle peut se former à l’emplacement d’une résistance déjà existante.

Figure 78 : Exemple de recouvrement baissier

On peut voir un exemple de recouvrement baissier sur la figure 78 (Michelin) à la fin d’une phase haussière. Cette figure est à l’origine du retournement de la phase haussière en phase baissière.

Les figures de l’analyse technique ◆ 101

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Le Nuage Noir: Figure baissière

Cette figure est un recouvrement baissier partiel, dans la mesure où le corps du chandelier haussier est recouvert à plus de la moitié par le corps du chandelier baissier.

Pour être valide, cette figure doit apparaître dans une tendance haussière établie. Elle débouche généralement sur une tendance baissière de plus ou moins longue durée. L’ouverture du second chandelier doit s’effectuer au dessus du corps du premier chandelier et doit avoir un corps suffisamment long pour recouvrir au moins 50 % du corps du chandelier haussier. Plus la zone de recouvrement est importante, plus la figure est fiable.

Figure 79 : Exemple de Nuage Noir

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La figure 79 (Ciments français), avec une représentation en chandeliers japonais journaliers, nous montre la création d’un nuage noir qui est à l’origine d’une baisse momentanée du titre. La Pénétrante : Figure haussière

Cette figure est un recouvrement haussier partiel, dans la mesure où le corps du chandelier baissier est recouvert à plus de la moitié par le corps du chandelier haussier.

Cette figure doit apparaître dans une tendance baissière établie pour être valide. Elle conduit alors à un arrêt de cette tendance et à l’établissement d’une phase de fondation ou/et de retournement de tendance (transformation de tendance baissière en tendance haussière). L’ouverture du second chandelier doit s’effectuer en dessous du corps du premier chandelier et doit avoir un corps suffisamment long pour recouvrir au moins de 50 % du corps du chandelier baissier. Plus la zone de recouvrement est importante, plus la figure est fiable.

Figure 80 : Exemple de Pénétrante Les figures de l’analyse technique ◆ 103

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La figure 80 (Société Générale) montre un exemple de Pénétrante, à l’origine de l’arrêt de la tendance baissière et de la mise en place d’une tendance haussière après une courte phase de fondation. L’Étoile du matin: Figure haussière L’Étoile du matin est composée de 3 chandeliers. Le premier est baissier, le second haussier ou baissier et le troisième est haussier. Le corps du second chandelier doit être positionné au dessous du corps du premier chandelier et le corps du troisième chandelier doit recouvrir une partie significative du corps du premier chandelier.

Cette figure doit apparaître dans une tendance baissière pour être valide. Elle conduit alors à un retournement de tendance (transformation de tendance baissière en tendance haussière). Il n’est pas obligatoire que le troisième chandelier ouvre au dessus du corps du second chandelier, mais une telle configuration influence favorablement la réalisation de la figure.

Figure 81 : Exemple d’Étoile du matin 104 ◆ Guide complet de l’analyse technique

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La figure 81 (BNP Paribas) montre une étoile du matin qui inverse la tendance baissière de la courbe en tendance haussière. L’Étoile du matin DOJI: Figure haussière Cette figure est une variante de l’Étoile du matin, dans la mesure où le corps du second chandelier est très mince.

Cette figure est caractéristique d’un mécanisme d’inversion de tendance en trois temps: – sur le premier chandelier haussier les acheteurs sont toujours maîtres des cours (ils orientent les cours à la baisse); – sur le deuxième chandelier, il y a rééquilibrage entre acheteurs et vendeurs, le cours de clôture devenant égal au cours d’ouverture; – sur le troisième chandelier, les vendeurs deviennent maîtres des cours (ils fixent les cours à la hausse).

Figure 82 : Exemple d’Étoile du matin DOJI Les figures de l’analyse technique ◆ 105

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Nous pouvons voir un très bel exemple d’Étoile du matin Doji sur la courbe de TF1 (figure 82). Sur cette figure on note bien l’inversion de la tendance baissière en tendance haussière.

L’Étoile du soir: Figure baissière L’Étoile du soir est composée de 3 chandeliers. Le premier est haussier, le second haussier ou baissier et le troisième est baissier. Le corps du second chandelier doit être positionné au-dessus des corps des 2 autres chandeliers.

Cette figure apparaît en haut de tendance haussière et est une figure fiable de retournement de tendance. Elle est de ce fait à l’origine de la création d’une nouvelle résistance. Cette figure est encore plus fiable lorsque le corps du troisième chandelier est en dessous du corps du second chandelier.

Figure 83 : Exemple d’Étoile du soir 106 ◆ Guide complet de l’analyse technique

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Un bel exemple d’Étoile du soir est donné sur la courbe du NASDAQ (figure 83). Celle-ci crée une résistance de fait à 4248. L’Étoile du Soir DOJI : Figure baissière Cette figure est une variante de l’Étoile du soir, dans la mesure où le corps du second chandelier est très mince. Cette figure apparaît en haut de tendance haussière. C’est une figure fiable de renversement de tendance.

Cette figure est caractéristique d’un mécanisme d’inversion de tendance en trois temps: – sur le premier chandelier haussier les vendeurs sont toujours maîtres des cours (ils orientent les cours à la hausse) – sur le deuxième chandelier, il y a rééquilibrage entre acheteurs et vendeurs, le cours de clôture devenant égal au cours d’ouverture – sur le troisième chandelier, les acheteurs deviennent maîtres des cours (ils orientent les cours à la baisse).

Figure 84 : Exemple d’Étoile du soir DOJI Les figures de l’analyse technique ◆ 107

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Un très bel exemple d’Étoile du soir Doji nous est donné sur la courbe de Club Méditerranée (figure 84). Cette figure est à l’origine du renversement de la tendance haussière en tendance baissière.

Le Harami: Figure d’interruption ou de renversement de tendance Dans une figure Harami, le corps du chandelier du jour est entièrement incrusté dans le corps du chandelier précédent. Cette figure peut apparaître dans une tendance haussière ou baissière et anticipe une interruption ou un renversement de cette tendance.

Dans une figure Harami, les deux chandeliers ne doivent pas nécessairement être de couleur opposée. En pratique, cette configuration est pourtant courante. Même si le Harami peut être considéré comme une figure de renversement, elle n’a pas la même fiabilité qu’un pendu, une figure de recouvrement ou une étoile. La présence d’un Harami dans une courbe d’évolution doit plutôt être interprétée comme un ralentissement de la tendance présente. Il existe une variante de la figure Harami, qui s’appelle la croix Harami et pour laquelle le deuxième chandelier forme une figure doji (corps inexistant). Cette figure ne possède pas plus de fiabilité que la figure Harami simple.

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Figure 85 : Exemple de Harami

On peut observer une figure Harami ci-dessus (figure 85, SP500) en fin de phase de fondation. Cette figure apparaît sur la deuxième épaule d’une figure en W (figure haussière), la première étant accompagnée de la présence d’un marteau. Les trois corbeaux noirs: Figure de continuation baissière

La figure des trois corbeaux noirs est composée de trois chandeliers successifs baissiers (corps plein), dont les cours d’ouverture sont constamment plus bas. C’est une figure de continuation baissière.

« Les trois corbeaux noirs » est l’une des rares figure de continuation en chandeliers japonais. Elle est relativement fiable et doit attirer

Les figures de l’analyse technique ◆ 109

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l’attention de l’analyste lorsqu’elle se présente dans une tendance baissière déjà établie.

Figure 86 : Exemple de trois corbeaux noirs

Sur la figure 86, nous pouvons voir le Dow-Jones percer son support à 10800. La présence de trois corbeaux noirs indique que la baisse, initiée fin août 2001, va se poursuivre. Les trois soldats blancs : Figure de continuation haussière La figure des trois soldats blancs est une figure composée de trois chandeliers successifs haussiers (corps vide), dont les cours d’ouverture sont constamment plus haut. C’est une figure de continuation haussière.

« Les trois soldats blancs » est avec « les trois corbeaux noirs » l’une des rares figures de continuation en chandeliers japonais. Elle 110 ◆ Guide complet de l’analyse technique

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est relativement fiable et doit attirer l’attention de l’analyste lorsqu’elle se présente dans une tendance haussière déjà établie.

Fgure 87 : Exemple de trois soldats blancs

Sur la figure 87, nous pouvons voir EURAZEO franchir sa résistance à 57.5 euros le 12 Janvier 2005. La présence de trois soldats blancs au moment de cette cassure nous indique que ce nouveau mouvement de hausse va se poursuivre. L’Étoile filante: figure baissière L’Étoile filante est un chandelier avec un corps très fin par rapport à l’ombre haute et n’a pas d’ombre basse. Elle peut avoir un corps vide ou plein. Cette figure apparaît en général dans une zone de consolidation et anticipe l’établissement d’une tendance baissière.

Cette figure se rencontre souvent (mais pas uniquement) à proximité de zones de résistance déjà établies, zones que la figure vient tesLes figures de l’analyse technique ◆ 111

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ter. La présence d’une ombre haute longue indique que le marché est venu tester profondément et sans succès cette zone de résistance.

Figure 88 : Exemple d’Étoile filante

Sur la figure 88 (BNP PARIBAS), nous pouvons voir la courbe tester, début janvier la résistance à 46.5 euros et constituer une figure en étoile filante. Le test négatif de cette résistance conduit à un repli des cours à partir de cette date.

Les Gaps Les Gaps (mot anglais signifiant: saut) ne sont pas à proprement parler des figures mais des configurations techniques particulières. Un Gap se traduit sur la courbe de l’action par une discontinuité des cours entre deux séances de bourse consécutives. Lorsqu’un Gap se 112 ◆ Guide complet de l’analyse technique

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crée sur une courbe, cela signifie qu’il n’y a pas eu de transactions pour les cours situés dans la zone du Gap.

Figure 89 : Le principe du Gap

Les Gaps peuvent se former lors du franchissement d’un support (ou d’une résistance) de bonne qualité ou du franchissement d’une Moyenne Mobile ou encore à la sortie d’une figure graphique, comme celles que nous avons étudiées précédemment. La présence d’un Gap s’explique alors par le fait que les transactions ont été concentrées

Figure 90 : Exemple de Gap de rupture Les figures de l’analyse technique ◆ 113

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autour des valeurs clés que sont les différents supports ou résistances en présence, et que ceux-ci ont créé une sorte de vide de l’offre ou de la demande autour d’eux. Sur la courbe d’Accor (figure 90), on peut voir un exemple de Gap en septembre 2004 entre 34.57 et 34 euros, lors du franchissement à la baisse de la Moyenne Mobile 100 par la courbe des cours. Il existe une légende en analyse technique qui consiste à croire que la formation d’un Gap est toujours suivie à court terme d’une remontée du cours de l’action afin de combler le vide crée (on parle de recouvrement du Gap): cette légende est fausse. Il existe en effet certains types de Gaps qui ne sont jamais comblés: Les Gaps de continuation (ou « runaway gap ») se produisent dans une tendance bien établie et se font dans le sens de la tendance. Ils viennent en quelque sorte confirmer la tendance établie et lui redonnent une deuxième force (un peu comme le franchissement d’un second support ou résistance). Ils ne sont jamais comblés (s’ils l’étaient, la confirmation de la tendance serait annihilée). Les Gaps de rupture (ou « breakaway gap ») se rencontrent lors de la cassure d’une zone de consolidation, d’une Moyenne Mobile ou d’une figure graphique. La courbe d’Accor (figure 90) est un exemple de ce type de Gap (bien noter le rôle de résistance joué par ce Gap, fin novembre 2004) D’autres types de Gaps sont plus couramment comblés: Les Gaps communs (ou « common gap ») sont les Gaps les plus fréquemment rencontrés en analyse technique. Ils se produisent dans une phase de consolidation ou de fondation et sont généralement le fait d’un manque de liquidité. Ces Gaps sont rapidement comblés (en moins de 10 séances, généralement). Casino Guichard (figure 91) nous fournit un exemple de Gap comblé, dans une phase de consolidation. 114 ◆ Guide complet de l’analyse technique

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Figure 91 : Exemple de Gap commun

Les Gaps d’épuisement (ou « exhaustion Gap ») marquent la fin d’une tendance. Ils accompagnent généralement une figure de retournement, par exemple une figure en têtes et épaules, lors du franchissement de la ligne de cou. En conclusion, il faut donc être prudent avec les Gaps et ne pas trop attendre une correction qui ne viendra peut-être jamais.

Les figures de l’analyse technique ◆ 115

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CHAPITRE 5

LES INDICATEURS TECHNIQUES

Les différents types d’indicateurs techniques Les indicateurs techniques effectuent des calculs sur les cours et les volumes d’une action ou d’un indice. Comme pour les Moyennes Mobiles, le calcul est effectué pour chaque point de la courbe des cours et le résultat est représenté graphiquement sur une autre courbe disposée sous la courbe des cours. La courbe de l’indicateur peut être analysée comme une courbe des cours en détectant des tendances, des supports et des résistances et surtout y être comparée, les deux courbes étant représentées avec la même échelle de temps. Il existe une multitude d’indicateurs disponibles sur les logiciels d’analyse technique, dont la plupart ont été inventés par des analystes techniques américains. Ils peuvent être classés principalement en 5 catégories: – – – – –

les indicateurs de tendance, les oscillateurs, les indicateurs basés sur les volumes, les indicateurs statistiques, les indicateurs de comparaison avec un autre indice.

Dans ce chapitre nous aborderons les quatre premiers types d’indicateurs et nous retiendrons ceux qui sont le plus utilisés dans le monde Les indicateurs techniques ◆ 117

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de l’analyse technique. Les indicateurs de comparaison (l’indicateur de progression relative) seront développés dans le chapitre 6.

Les indicateurs de tendance En analyse technique, nous avons vu l’importance des Moyennes Mobiles pour déterminer la présence ou non d’une tendance sur une courbe. Une Moyenne Mobile croissante signifie l’établissement d’une tendance haussière, tandis qu’une Moyenne Mobile décroissante signifie l’établissement d’une tendance baissière. En mesurant la pente de la Moyenne Mobile, on peut donc se faire une idée assez correcte de la tendance en cours. C’est le principe retenu pour le calcul de la vitesse. Néanmoins, cette mesure reste intimement liée au choix de la longueur de la Moyenne Mobile, qui est arbitraire. Pour éviter cet inconvénient, il est nécessaire de recourir à des indicateurs plus universels: les indicateurs de mouvement directionnel (DMI). • L’indicateur de vitesse La vitesse est tout simplement la pente d’une Moyenne Mobile longue. Une vitesse négative signifie une tendance baissière. Une vitesse positive signifie une tendance haussière. Une vitesse nulle (ou proche de zéro) signifie l’absence de tendance. Mais les valeurs de la vitesse ne sont pas les seules informations susceptibles d’être analysées. Ses variations (encore appelées accélérations) donnent des informations autrement plus intéressantes. En effet, une vitesse se mettant à décroître après une phase de croissance signifie que la pente de la Moyenne Mobile devient moins forte et que la tendance établie est en train de s’essouffler. Ce signal doit être interprété comme une anticipation de renversement de tendance mais pas nécessairement comme un signal de vente. L’action peut 118 ◆ Guide complet de l’analyse technique

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tout simplement évoluer vers une phase de consolidation et il vaut mieux attendre que la tendance se soit effectivement inversée (traversée de la Moyenne Mobile par la courbe des cours) pour vendre effectivement.

Figure 92 : Exemple d’indicateur de vitesse

Sur la figure 92, on voit bien que c’est au moment où la vitesse est maximale (c’est-à-dire au moment où la pente de la Moyenne Mobile est maximale) que la Moyenne Mobile se renverse : elle se tourne vers le bas au lieu de se tourner vers le haut. Mais la Moyenne Mobile ne se met à décroître qu’après l’annulation de la vitesse. Lorsque la vitesse commence à baisser, cela signifie qu’un fléchissement de la tendance est en cours mais pas nécessairement qu’elle va se retourner: lorsque la vitesse baisse mais qu’elle est encore positive, les cours continuent à grimper car nous sommes encore dans une tendance haussière (la vitesse est positive). On parle alors de diver-

Les indicateurs techniques ◆ 119

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gence entre la courbe de l’action et celle de son indicateur car les deux courbes évoluent dans des directions opposées.

Figure 93 : Différentes phases d’une action analysées avec l’indicateur de vitesse

La courbe d’Accor (figure 93) accompagnée de l’indicateur de vitesse peut être interprétée de la manière suivante: Au point A, la vitesse commence à croître et la courbe des cours s’éloigne de sa Moyenne Mobile: nous entrons dans une phase haussière (phase 1 du cycle d’évolution). Au point B la vitesse commence à décroître et on observe simultanément un fléchissement de la Moyenne Mobile : l’action est en train d’évoluer vers une phase de consolidation (phase 2 du cycle d’évolution). Au point C la vitesse devient négative: la Moyenne Mobile se met à décroître et nous entrons en phase baissière (phase 3 du cycle d’évolution).

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Par similarité, une vitesse négative se remettant à croître signifie que la pente de la Moyenne Mobile est en train de se redresser et que la tendance baissière est en train de s’épuiser : l’action a de fortes chances d’évoluer vers une phase de fondation. Sur la courbe Wendel Investissement (figure 94) ci-dessous, on distingue nettement une tendance baissière accompagnée d’une vitesse négative à partir du point A.

Figure 94 : Évolution de la vitesse et phase de fondation

Au point B la vitesse est minimale et la Moyenne Mobile se renverse (elle commence à se tourner vers le haut): la valeur rentre en phase de fondation. NB: L’indicateur de Vitesse n’est pas toujours disponible dans les logiciels d’analyse technique1. Voici, une formule qui vous permettra 1. L’indicateur Vitesse est accessible depuis mon site web : http://anatech2.free.fr (rubrique « Logiciel ») à tous les lecteurs de mon livre, de même que tous les autres indicateurs, systèmes de trading et screeners décrits dans ce livre. Les indicateurs techniques ◆ 121

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de construire cet indicateur, avec le logiciel ProrealTime, décrit au chapitre 18: REM Calcul de la Vitesse MaMoyenne=Average[50](Close) IF MaMoyenne[1]0 THEN Indicateur= 100*(MaMoyenne- MaMoyenne[1])/MaMoyenne[1] ELSE Indicateur=0 ENDIF Vitesse=Average[10](Indicateur) Return Vitesse

• Les indicateurs de mouvement directionnel (DMI) Il existe non pas un, mais deux indicateurs DMI: – le DMI + qui détecte la présence d’une tendance haussière, – et le DMI –, qui détecte la présence d’une tendance baissière. Ces deux signaux sont tracés simultanément avec la même échelle de temps. Les formules qui permettent de calculer ces deux indicateurs sont un peu fastidieuses. Pour simplifier nous dirons que le DMI + mesure la capacité de la courbe de l’action à établir de nouveaux « plus haut ». Le DMI – mesure la capacité à établir de nouveaux « plus bas ». Lorsque les deux courbes évoluent très proches l’une de l’autre, cela signifie qu’il n’y a pas de tendance établie. Lorsque les deux courbes s’éloignent l’une de l’autre, cela signifie qu’une tendance est en train de s’établir: haussière si le DMI + devient supérieur au DMI – et baissière si le DMI – devient supérieur au DMI +. 122 ◆ Guide complet de l’analyse technique

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Figure 95 : Exemple d’évolution du DMI + et du DMI –

La position relative de ces deux courbes est donc à étudier avec beaucoup d’attention. En particulier, un croisement net des deux courbes DMI signifie un renversement de tendance et peut être utilisé comme signal d’achat ou de vente suivant le cas. La courbe d’Accor (figure 95) nous montre une tendance haussière avec un DMI + supérieur au DMI – et une phase baissière avec un DMI – supérieur au DMI +. Pendant la phase de consolidation le DMI – et le DMI + évoluent à proximité l’un de l’autre. • L’indicateur ADX (Average Directionnal Index) L’indicateur ADX effectue la différence du DMI + et du DMI –. Cette différence est ensuite moyennée (filtrée) par une Moyenne Mobile de type exponentiel, pour éliminer les variations non significatives. L’ADX, exprimé sous forme de pourcentage, permet de mesuLes indicateurs techniques ◆ 123

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rer la force d’une tendance (haussière ou baissière). Un ADX supérieur à 25 % et croissant valide l’établissement d’une tendance. Sur la courbe d’Accor (figure 95) on voit nettement les croissances d’ADX à l’établissement de la phase haussière et à l’établissement de la phase baissière: un ADX qui croît n’est pas synonyme d’un signal d’achat mais synonyme de l’établissement d’une tendance. Pour connaître le sens de la tendance il faut regarder la position de la courbe DMI + par rapport à celle de la courbe DMI-. Il est d’ailleurs intéressant de constater que l’ADX est en avance par rapport à la vitesse car le renversement de l’ADX se produit avant le renversement de vitesse. Ceci est dû au fait que la vitesse est un indicateur dérivé des Moyennes Mobiles et possède donc un retard intrinsèque alors que l’ADX est calculé directement sur les valeurs des cours de l’action. • L’indicateur MACD L’indicateur MACD (Moving Average Convergence-Divergence) effectue la différence de deux Moyennes Mobiles exponentielles calculées sur les cours: une Moyenne Mobile courte (par défaut 12 séances) et une Moyenne Mobile longue (par défaut 26 séances). Une autre courbe, appelée signal, est également tracée simultanément avec la MACD: celle-ci est la Moyenne Mobile exponentielle (par défaut à 9 séances) de la MACD. L’indicateur de MACD s’utilise de trois manières différentes: – en analysant le signe de la MACD: une MACD positive signifie que la Moyenne Mobile courte est au-dessus de la Moyenne Mobile longue et que nous sommes probablement dans une tendance haussière. Une MACD négative signifie que la Moyenne Mobile courte est au-dessous de la Moyenne Mobile longue et que nous sommes probablement dans une tendance baissière.

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– en analysant la position relative de la MACD par rapport au signal. Lorsque la MACD passe au-dessus du signal, elle crée un signal d’achat. Lorsqu’elle passe en-dessous, elle crée un signal de vente. – en comparant l’évolution de la MACD par rapport à l’évolution des cours. Lorsque les évolutions sont convergentes (les cours et la MACD croissent simultanément ou décroissent simultanément), la tendance des cours est confirmée. Lorsque ces évolutions sont divergentes (cours croissants et MACD décroissante, ou bien cours décroissants et MACD croissante), la tendance risque vraisemblablement de s’inverser.

Figure 96 : Exemple de convergence puis de divergence entre la MACD et la courbe des cours

Entre les points A et B de la courbe d’Accor figure 96, la MACD est bien positive et croissante et accompagne la tendance haussière de l’action. Entre les points B et C, il y a une divergence entre la courbe de l’action qui démarre une phase de consolidation (tout en restant Les indicateurs techniques ◆ 125

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haussière) et celle de l’indicateur qui est baissière. Ceci signifie que la tendance haussière est en train de s’épuiser et qu’un renversement de tendance risque de se produire. Au point C, la MACD rebondit sur son Signal (c’est-à-dire sa Moyenne Mobile) qui agit comme une résistance (signal baissier), et il y a surtout un clair signal de vente (traversée vers le bas de la Moyenne Mobile par la courbe des cours).

Les oscillateurs Les oscillateurs sont des indicateurs qui fournissent des signaux à court terme d’achat ou de vente. Ces indicateurs sont exprimés en pourcentage et oscillent entre 0 % et 100 % d’où leur nom. On distingue une zone basse en-dessous de 30 %, appelée zone de survente, une zone haute au-dessus de 70 % appelée zone de sur-achat, et une zone neutre située entre ces deux zones. Lorsque l’oscillateur est en zone de sur-achat, cela signifie que le cours de l’action a trop bien progressé par rapport à ses variations récentes et qu’une correction à la baisse est à attendre. Un signal de vente est généralement lancé lorsque l’indicateur quitte la zone de survente et qu’il passe en-dessous de la barre des 70 % pour rentrer en zone neutre. Lorsque l’oscillateur est en zone de survente, cela signifie que le cours de l’action a trop baissé par rapport à ses variations récentes, et qu’une hausse du cours est à attendre. Un signal d’achat est généralement lancé lorsque l’indicateur quitte la zone de survente et qu’il passe au-dessus de la barre des 30 % pour rentrer en zone neutre.

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Figure 97 : Les paliers de sur-vente et de sur-achat

Ces signaux d’achat et de vente peuvent être utilisés dans des marchés à tendance peu marquée (zones de fondation ou consolidation à ADX faible). Néanmoins ces signaux d’achat et de vente sont des signaux à court terme, et je ne recommande pas leur utilisation dans une position investisseur. Ils ne doivent pas non plus être utilisés lorsqu’une tendance est bien établie (vérifier la valeur de l’ADX) car les notions de surachat ou de survente n’ont pas beaucoup de sens dans une tendance bien établie (le long terme prime sur le court terme). Une utilisation des oscillateurs pour le long terme consiste par contre à analyser les convergences ou les divergences entre l’évolution de l’action et celle de son indicateur, comme nous allons le voir. • Le RSI Le RSI (Relative Strength Index) est l’oscillateur le plus connu et le plus utilisé. Il s’obtient à partir du calcul suivant: RSI = 100 – (100/(1 + H/B)) où H = total des hausses (valeurs), sur les n précédentes séances. B = total des baisses (valeurs) sur les n précédentes séances. n est paramétrable et généralement pris égal à 14. Il y a plusieurs manières d’utiliser le RSI. Les indicateurs techniques ◆ 127

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La première consiste à utiliser les signaux d’achat et de vente lorsque le RSI quitte les zones de sur-achat ou de survente. Pour utiliser convenablement ces signaux, il faut vérifier que l’action n’est pas dans une tendance haussière ou baissière trop marquée. On pourra s’en assurer en traçant la courbe de l’ADX, qui devra rester inférieur à 0,3 pendant toute cette période. Une telle stratégie appliquée sur Saint-Gobain (figure 98) de 1992 à 2005, conduit à effectuer 25 transactions dont 20 rentables.

Figure 98 : Exemple d’analyse de la courbe RSI

La courbe du RSI peut également s’analyser comme une courbe des cours sur laquelle on recherche la présence de supports et de résistances, de tendances et même de figures boursières. Il arrive fréquemment que des configurations particulières apparaissent sur la courbe du RSI et pas sur la courbe des cours. Dans ce cas, il y a tout lieu de les interpréter comme il se doit, c’est-à-dire comme des signaux d’achat ou de vente que l’on pourrait lire directement sur la courbe des cours. Une figure « Tête et Epaules » apparaissant sur un RSI doit 128 ◆ Guide complet de l’analyse technique

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par exemple être interprétée comme un signal de vente sur la valeur, même si une telle figure n’apparaît pas sur la courbe des cours. Une autre manière d’utiliser le RSI consiste à repérer les convergences et les divergences de tendance entre la courbe des cours et celle de son indicateur. Pour cela, on observe les tendances respectives de la courbe des cours et celle de l’indicateur. Lorsque les deux courbes ont la même tendance (toutes deux croissantes ou toutes deux décroissantes), alors il y a une confirmation de la tendance des cours. Lorsque les deux courbes ont des tendances différentes, alors un renversement de tendance est à prévoir pour la courbe des cours.

Figure 99 : Exemple de RSI

Sur la courbe de Dassault systèmes (figure 99), on observe une configuration haussière pour le RSI de novembre à décembre 99, tandis que les cours franchissent une résistance à 40 et commencent

Les indicateurs techniques ◆ 129

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à monter: il y a une convergence entre la courbe des cours et celle du RSI (confirmation du signal d’achat). À partir de janvier 2000, le RSI devient baissier, alors que les cours continuent à grimper: il y a divergence entre la courbe des cours et celle du RSI: la tendance haussière est en train de s’épuiser. Une correction s’effectuera peu de temps après. En mars 2000, le RSI est également baissier, alors que la valeur établit de nouveaux plus hauts. Cette nouvelle divergence conduira la valeur dans une phase baissière à partir de fin mars. • Le Stochastique (S (t)) Le Stochastique (% K) est également un oscillateur très utilisé dans les salles de marché et s’obtient à partir du calcul suivant: % K = 100 * (C (t) – L)/(H – L) Avec: C (t) = Cours au temps t L = cours le plus bas des n séances précédentes, H = cours le plus haut des n séances précédentes, (n est paramétrable et est fixé à 14 par défaut). Le Stochastique est toujours représenté simultanément avec sa Moyenne Mobile %D dont la formule est la suivante: %D(t) = (2/3* %D(t-1)+ 1/3* %K)

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Figure 100 : Exemple de Stochastique (%K)

Le Stochastique s’analyse en convergence divergence, comme le RSI. Sur la courbe d’Accor (figure 100) on peut par exemple distinguer deux zones de convergence: – en phase haussière, de décembre 95 à avril 1996, – en début de phase baissière, d’avril à juin 96. • L’indicateur CCI L’indicateur CCI (Commodity Channel Index) a d’abord été inventé pour suivre les cours des matières premières (Commodities). Son utilisation s’est rapidement étendue à d’autres marchés, notamment celui des actions. Il se calcule de la manière suivante: Y(t) = 1/3*( plus haut + plus bas + clôture) Ym(t) = Moyenne Mobile de Y(t) calculé sur 10 jours D = 1/10* (Somme Abs((Y(t) –Ym(t)) , la somme étant pratiquée sur 10 séances Les indicateurs techniques ◆ 131

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Où Abs (Y-Ym) représente la valeur absolue de l’écart entre Y et sa Moyenne Mobile CCI = ( Y(t)-Ym(t))/ (0.015*D) Le CCI mesure l’écart journalier entre le cours moyen et sa Moyenne Mobile, par rapport à 1,5% de la fluctuation moyenne de cet écart, mesuré sur une période de 10 jours. Le CCI s’interprète de deux manières: – Comme un indicateur de sur-achat et de survente: le CCI varie le plus souvent entre –100 et +100. Lorsqu’il dépasse la valeur +100, il déclenche un signal de vente, car la valeur est en sur-achat. Lorsqu’il est en dessous de –100, il déclenche un signal d’achat car la valeur est en sur-vente. – Comme un oscillateur dont on peut observer les convergences et les divergences avec la courbe des cours: lorsque la courbe des cours produit de nouveaux plus hauts, que le CCI n’arrive pas à reproduire, alors il y a de grandes chances de voir les cours corriger à la baisse. La courbe de Cap Gemini, figure 101, montre successivement une convergence et une divergence du CCI avec la courbe des cours.

Figure 101 : Exemple d’analyse du CCI (Commodity Channel Index) 132 ◆ Guide complet de l’analyse technique

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• L’oscillateur sur Moyenne Mobile Malgré son nom, l’oscillateur sur Moyenne Mobile n’est pas à proprement parler un oscillateur car il ne varie pas entre les valeurs fixes 0 et 100. Néanmoins son comportement oscillant lui permet d’être utilisé comme tel. L’oscillateur sur Moyenne Mobile (encore appelé « oscillateur ») effectue la différence entre la Moyenne Mobile court terme et la Moyenne Mobile long terme, le choix des deux longueurs de ces Moyennes Mobiles étant fait par l’utilisateur. On utilise généralement une Moyenne Mobile court terme de 20 séances et une Moyenne Mobile long terme de 100 séances pour tracer l’oscillateur.

Figure 102 : Exemple d’analyse de l’oscillateur sur Moyenne Mobile

Les indicateurs techniques ◆ 133

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L’oscillateur mesure la différence entre la tendance court terme et la tendance long terme. On peut donc dire qu’un oscillateur positif est haussier, tandis qu’un oscillateur négatif est baissier. Mais on peut également s’intéresser aux tendances de cet indicateur, ce qui apporte des informations encore plus intéressantes: un oscillateur haussier signifie qu’une tendance haussière est vraisemblablement en train de s’établir ou qu’une tendance baissière est en train de s’achever. Un oscillateur baissier signifie qu’une tendance baissière est vraisemblablement en train de s’établir ou qu’une tendance haussière est en train de s’achever. La Courbe d’Accor (figure 102) est représentée avec deux Moyennes Mobiles de longueur 20 et 50 respectivement. L’oscillateur représenté sur cette figure effectue la différence entre ces deux Moyennes Mobiles. On peut noter une divergence entre la courbe des cours et cet indicateur à partir de mai 1998. • Le momentum Le momentum effectue simplement la différence entre le cours de clôture d’une séance et le cours de clôture d’une autre séance passée, l’intervalle de temps entre ces deux séances étant laissé au choix de l’utilisateur. Momentum (t) = cours (t) – cours (t – n); n étant paramétrable et généralement choisi égal à 14.

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Figure 103 : Exemple d’analyse du Momentum

Le momentum ne varie pas entre 0 et 100 mais il est néanmoins considéré comme un véritable oscillateur et utilisé comme tel par les spécialistes en analyse technique. Sur la courbe d’Accor (figure 103), le Momentum est croissant de janvier à février 98 et accompagne le démarrage d’une tendance haussière (convergence). Il devient baissier à partir de juin 1998 alors que les cours continuent à monter (divergence). L’analyse des tendances présentes dans un Momentum peut s’avérer aussi particulièrement efficace pour générer des signaux d’achat et de vente sur la courbe des cours. Pour faire cette étude, on recherche sur la courbe du Momentum toutes les tendances haussières significatives (alignement d’au moins trois sommets) et toutes les tendances baissières significatives (alignement d’au moins trois « plus bas ») de l’indicateur. Puis on recherche les endroits où la courbe du Momentum croise les tendances présentes.

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Sur le Momentum d’Accor représenté ci-dessous (figure 104), on a pu tracer 2 tendances baissières et 1 tendance haussière, et générer 2 signaux d’achat (A) et un signal de vente (V).

Figure 104: Momentum et signaux d’achat et de vente

Les indicateurs basés sur les volumes Comme nous l’avons déjà vu en analyse technique, l’étude des volumes est d’une grande importance pour valider le démarrage d’une tendance durable. On comprend bien qu’une cassure de résistance sur faibles volumes de transactions, c’est-à-dire avec peu de changements de mains, a peu de chance de conduire à une hausse significative des cours de l’action. De plus, une tendance haussière établie a besoin d’être accompagnée de volumes de transactions significatifs pour être pérenne. L’idée est donc venue à certains analystes techniques de mesurer des forces d’achat et de vente en calculant des indicateurs basés sur les cours et les volumes.

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• L’indicateur OBV (On Balance Volume) L’OBV est calculé de la manière suivante: le volume des transactions pour un jour donné est ajouté à l’OBV des jours précédents, lorsque les cours sont en hausse. Il est retranché à ce même cumul, lorsque les cours sont en baisse: OBV (t) = OBV (t – 1) + Volume (t) si Cours (t) > Cours (t – 1), OBV (t) = OBV (t – 1) – Volume (t) si Cours (t) < Cours (t – 1), La courbe de l’OBV qui est l’évolution de ce cumul, permet de savoir si les transactions s’effectuent plutôt à l’achat ou à la vente. Elle s’étudie comme la courbe d’évolution des cours à laquelle elle peut être comparée. Il est important que l’OBV varie avant les cours pour valider les tendances qui se mettent en place, l’OBV venant en quelque sorte tirer la courbe des cours, vers le haut ou vers le bas suivant l’orientation de l’indicateur technique: un OBV croissant signifie que des phénomènes

Figure 105 : L’indicateur OBV « anticipe » la hausse du cours Les indicateurs techniques ◆ 137

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d’accumulation de titres se mettent en place sur le marché. Si les cours se mettent alors à croître, il y a de grandes chances que la tendance croissante de l’action se poursuive, car cette croissance est soutenue par une activité significative des volumes. Cette capacité de l’OBV à tirer la courbe des cours est illustrée par l’exemple de TOTAL, figure 105, où l’on voit la courbe de l’OBV entamer une tendance haussière, alors que la courbe des cours n’a pas encore franchi sa résistance à 140. Lorsque les cours franchissent leur résistance, ils entament une tendance haussière en suivant la courbe de l’OBV. Les analyses de convergence ou/et de divergence peuvent également être menées entre l’OBV et la courbe des cours, comme le montre la courbe de SCOR (figure 106).

Figure 106 : Convergence/divergence entre le tracé OBV et la courbe des cours

Cette courbe nous montre une divergence entre la courbe des cours et l’OBV entre avril 94 et avril 95. Pendant cette période, l’OBV est croissant et la courbe des cours est décroissante: certains investisseurs accumulent la valeur à bas prix, ce qui est la preuve que la valeur est l’objet d’un intérêt particulier. 138 ◆ Guide complet de l’analyse technique

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L’OBV peut donc être utilisé pour détecter un début d’OPA sur une action. En effet, dans un marché non saturé, la société préparant l’OPA trouve facilement des vendeurs. Pendant cette phase, il y a donc une croissance faible des cours, mais surtout une augmentation sensible des accumulations de volume, et donc de l’OBV. Si l’on détecte une croissance significative de l’OBV, alors que les cours de l’action évoluent peu, il est conseillé d’acheter. • L’indicateur d’Accumulation Distribution (A/D) Cet indicateur, inventé par Larry Williams, est une amélioration de l’indicateur OBV étudié précédemment, dans la mesure où il prend en compte les mouvements des cours durant la séance pour accumuler les volumes: A/D (t) = A/D (t –1) + (Clôture-Ouverture)/(Plus_Haut – Plus_Bas) * Volume (t)

Figure 107 : Le tracé de l’A/D et celui de l’OBV sont souvent similaires

Les indicateurs techniques ◆ 139

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Les volumes à accumuler sont pondérés par un coefficient qui exprime la variation finale du cours par rapport à la variation totale dans la journée. L’indicateur A/D s’interprète comme l’OBV. Sur la courbe de Scor (figure 107), on peut noter un comportement similaire entre l’A/D et l’OBV de la figure 106. Ces deux indicateurs ont en effet souvent le même comportement… mais pas toujours. En cas de divergence entre l’OBV et l’indicateur d’A/D, je privilégie ce dernier, qui est plus précis. • L’Oscillateur sur les volumes (Volume Oscillator) L’Oscillateur sur les volumes effectue la différence de deux Moyennes Mobiles (longue et courte) calculées sur les volumes de transactions. Lorsque le Volume Oscillator est supérieur ou égal à zéro, cela signifie que la tendance à court terme est au-dessus de la tendance à long terme. Si la courbe des cours est également croissante, alors il y a confirmation de la croissance des cours. Lorsque l’oscillateur est négatif, cela signifie que la tendance à court terme est en dessous de la tendance à long terme. Si la courbe des cours est croissante, il y a des risques de retournement de tendance. Le Volume Oscillator peut également être interprété en fonction des différentes tendances qu’il développe: un Volume Oscillator haussier signifie qu’une activité importante se met en place sur les volumes à court terme. Si la courbe des cours est simultanément haussière alors cette croissance est soutenue et confirmée par l’oscillateur. Un Volume Oscillator baissier accompagnant une courbe des cours croissante sur une durée de plusieurs mois est le signe d’un probable retournement de tendance pour cette dernière.

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Figure 108 : Exemple de tracé d’Oscillateur sur les volumes

Sur la courbe de Clarins, figure 108, on peut voir le Volume Oscillator accompagner la mise en place de la tendance haussière de septembre 1999 à janvier 2000 et se mettre à décliner lors de la mise en place de la phase de consolidation. • L’Oscillateur de Chaikin (Chaikin Oscillator) L’oscillateur de Chaikin effectue la différence de deux Moyennes Mobiles exponentielles calculées sur l’indicateur d’Accumulation/ Distribution. Les valeurs par défaut des deux Moyennes Mobiles sont 3 et 10. Le Chaikin Oscillator est le pendant pour les volumes de la MACD qui est un indicateur calculé sur les cours d’un titre. Le Chaikin Oscillator s’utilise donc beaucoup pour rechercher les convergences et les divergences entre l’indicateur et la courbe des cours.

Les indicateurs techniques ◆ 141

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Figure 109 : Exemple de tracé d’Oscillateur de Chaikin

Sur la figure 109 (STMICROELECTRONICS), on peut noter une convergence haussière entre octobre et décembre 1999, qui vient renforcer le signal d’achat lancé en septembre (franchissement haussier de la résistance à 25 euros). À partir de fin janvier, une divergence baissière apparaît, ce qui doit nous encourager à liquider une partie de notre position. • Le Volume ROC (Volume Rate Of Change) Le Volume ROC se calcule de la manière suivante: Volume ROC (t) = Volume (t) / Volume (t-n); n étant la longueur de l’indicateur (par défaut 14) Le Volume ROC est ensuite moyenné par une Moyenne Mobile exponentielle (longueur par défaut: 20 séances)

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Le Volume ROC est le pendant, pour les volumes, du momentum qui est un indicateur calculé sur les valeurs de cours. Sur la figure 110 (Sanofi-Aventis), on peut noter des pics de momentum (Volume Roc) importants et d’amplitude croissante qui accompagnent la tendance haussière (confirmation de tendance), de mars à juin 2001.

Figure 110 : Les hausses de l’indicateur Volume rate of Change accompagnent celles du cours

Les indicateurs statistiques • La volatilité Les Moyennes Mobiles étudiées au chapitre 3 sont le premier exemple d’indicateur statistique que nous pouvons citer. Elles représentent l’évolution au cours du temps d’un paramètre statistique (la moyenne), mesurée sur un nombre d’échantillons donné (la longueur de la Moyenne Mobile). Les indicateurs techniques ◆ 143

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Il est possible d’envisager le tracé d’autres paramètres statistiques, comme la variance ou la volatilité. La variance se mesure à partir de la rentabilité journalière de chaque séance boursière: R(t) = Rentabilité journalière (t) = (Cours (t) – Cours (t-1)) / Cours(t-1) Où (t) est le numéro de la séance boursière La variance mesure la distribution de ces rentabilités autour de la rentabilité journalière moyenne: Variance(t) = (Somme (R(t) – Rm(t))2)/15, la somme étant effectuée sur 14 échantillons précédant la séance boursière (t), y compris la séance (t) elle-même. Où Rm(t) = rentabilité journalière moyenne mesurée sur 14 échantillons précédant la séance boursière (t), y compris la séance (t) ellemême. La volatilité est tout simplement la racine carrée de la variance: Volatilité (t) = racine carrée de (Variance(t)) La volatilité est donc l’écart type des rentabilités journalières de la valeur. Plus la volatilité est élevée et plus la rentabilité journalière varie au cours du temps. Cela signifie que les cours de la valeur sont fortement dispersés autour de la Moyenne Mobile. Plus la volatilité est faible et plus la rentabilité journalière est stable au cours du temps. Cela signifie que les cours de la valeur sont concentrés autour de la Moyenne Mobile. Il est bien sûr possible de calculer la volatilité à chaque séance boursière, et de représenter son évolution, comme un indicateur technique ordinaire. 144 ◆ Guide complet de l’analyse technique

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La figure 111 (Accor), montre l’évolution de la volatilité de cette valeur au cours de la période avril-décembre 1999. Sur cette figure on voit une zone de faible volatilité (avril à Août) où les cours sont relativement proches de la Moyenne Mobile et une période de forte volatilité (octobre-novembre) où les cours évoluent loin de la Moyenne Mobile.

Figure 111 : Exemple d’évolution de la volatilité

La volatilité mesure les écarts moyens (écart type) des cours par rapport à la Moyenne Mobile. Plus la volatilité est élevée, plus la valeur a tendance à s’éloigner d’un comportement moyen, caractérisé par sa proximité à la Moyenne Mobile. Plus une valeur est volatile, plus sa rentabilité journalière est aléatoire et plus la valeur est finalement risquée à jouer. Mesurer la volatilité d’une valeur permet donc de caractériser son risque, comme nous le verrons au chapitre 12, consacré à l’étude des options.

Les indicateurs techniques ◆ 145

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• L’Average True Range (ATR) : Une autre manière de mesurer la volatilité La mesure de volatilité que nous avons décrite précédemment est basée sur le calcul de la variance de la rentabilité et est exprimée en pourcentage. Il est possible avec ce type de calcul de comparer les volatilités de différentes valeurs entre elles : une valeur possédant une volatilité de 5% est une valeur plus volatile qu’une valeur possédant une volatilité de 1%. Nous verrons dans le chapitre 12 sur les options que c’est cette notion de volatilité qui permet d’estimer le risque relatif d’une valeur par rapport à une autre et de calculer le cours théorique d’une option. Il existe une autre manière de calculer la volatilité, de manière plus absolue: cette méthode est basée sur la mesure du « True Range (TR)» (la variation effective). Le True Range se calcule entre 2 séances consécutives (n-1) et (n) comme le maximum des 3 paramètres suivants : – la valeur absolue (a) de la différence entre le plus haut de la séance courante (n) et la clôture de la séance précédente (n-1) – la valeur absolue (b) de la différence entre le plus bas de la séance courante (n) et la clôture de la séance précédente (n-1) – la différence (c) entre le plus haut et le plus bas de la séance courante (n)

Figure 112: Principe de calcul du True Range 146 ◆ Guide complet de l’analyse technique

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L’Average True Range (ATR) est simplement la moyenne mobile du TR, calculée sur un nombre de séances données (par défaut =14). L’Average True Range permet de mesurer la volatilité d’une valeur en terme absolue.

Figure 113 : Average True Range de la valeur CARREFOUR

Sur la figure 113, on peut noter par exemple que l’ATR de CARREFOUR était de 0.5 euro mi décembre 2005 : l’ATR est une mesure absolue de la volatilité, exprimée en euros, ce qui la distingue de la volatilité basée sur un calcul de variance, qui est elle exprimée en pourcentage. L’Average True Range ne permet pas de comparer les volatilités des valeurs entre elles, car une valeur à un cours élevé aura, à variance égale, une ATR plus élevée qu’une valeur à un cours plus bas. L’Average True Range est par contre particulièrement intéressante pour la programmation des systèmes de trading, car elle permet de Les indicateurs techniques ◆ 147

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programmer des signaux d’achat ou de vente de manière absolue, grâce à des seuils libellés en multiples d’ATR : on pourra par exemple programmer un signal d’achat si le cours varie de plus de 2*ATR à la hausse. L’Average True Range est également très utilisée dans la gestion de risque, car elle permet de fixer de manière absolue les niveaux des « Stops » de protection sur les contrats Futures ou sur le Forex (voir chapitres 15 et 16) : dans ce cas, l’ATR vient en quelque sorte mesurer le « bruit » du marché au-delà duquel il faut placer ses ordres « Stops » pour éviter les « faux signaux ». • Les Bandes de Bollinger Les Bandes de Bollinger sont des canaux d’évolution (enveloppes) tracés de part et d’autre de la Moyenne Mobile. Ils sont calculés en ajoutant (enveloppe supérieure) ou en soustrayant (enveloppe inférieure) à la Moyenne Mobile deux fois la valeur de l’écart type des cours du titre, calculée sur la période de la Moyenne Mobile. De ce fait, les cours ont 98 % de chance de se trouver à l’intérieur des Bandes de Bollinger. Plus la valeur est volatile, plus les bandes de Bollinger sont éloignées l’une de l’autre. Plus la volatilité est faible, plus les bandes sont resserrées. Dans une tendance haussière, les cours oscillent généralement dans la bande de Bollinger supérieure comprise entre la Moyenne Mobile et l’enveloppe de Bollinger supérieure. Dans une tendance baissière, les cours oscillent généralement dans la bande de Bollinger inférieure comprise entre la Moyenne Mobile et la Bande de Bollinger inférieure. Puisque la vie d’une action est souvent faite d’une alternance de phases haussières et baissières, il y a très souvent basculement des cours entre les deux bandes de Bollinger (inférieure et supérieure) de part et d’autre de la Moyenne Mobile, comme le montre la courbe de Carrefour (figure 114). 148 ◆ Guide complet de l’analyse technique

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Figure 114 : Exemple de représentation des bandes de Bollinger

Il existe plusieurs utilisations des bandes de Bollinger en analyse technique. La première est de les considérer comme des indicateurs de surachat et de sur-vente: lorsque les cours touchent la bande de Bollinger supérieure (sans la franchir), cela veut dire que l’action est en surachat, et une correction à la baisse est à attendre. Lorsque les cours touchent la bande de Bollinger inférieure (sans la franchir), cela veut dire que l’action est en sur-vente, et une correction à la hausse est à attendre. Cette technique de prévision est particulièrement efficace dans des marchés ne présentant pas de tendance bien définie et plus particulièrement dans les zones de trading range. Dans ce contexte, il est particulièrement intéressant de combiner l’utilisation des bandes de Bollinger avec celle d’indicateurs comme Les indicateurs techniques ◆ 149

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le RSI ou le Stochastique pour déterminer les instants précis où la correction doit apparaître. Une autre manière d’utiliser les bandes de Bollinger est de considérer leur capacité à anticiper de grandes variations de cours ou le démarrage de tendance. Ces événements surviennent dans les zones de resserrement des bandes de Bollinger, c’est-à-dire des zones à faible volatilité. En effet, la faible volatilité d’une courbe est en général de faible durée et les processus chaotiques des marchés ont tôt fait de reprendre le dessus.

Figure 115 : Le resserrement des bandes de Bollinger précède une brusque remontée des cours

Sur la figure 115 de LVMH, on peut voir une brusque montée des cours, fin mars 1995, après le resserrement des bandes de Bollinger. Ce brusque mouvement des cours est à l’origine d’une phase haussière de courte durée.

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Il est également possible d’utiliser les bandes de Bollinger comme figures de continuation. Ces figures de continuation apparaissent, dans une tendance préalablement établie, lorsque la courbe des cours vient traverser les enveloppes de Bollinger et établit son plus haut (ou son plus bas) à l’extérieur des bandes. Ces configurations, lorsqu’elles surviennent, renforcent la tendance établie et se comportent donc comme des figures de continuation. Ces forces cessent brusquement lorsque les cours viennent à nouveau établir leur plus haut (ou plus bas) à l’intérieur des bandes.

Figure 116 : Les bandes de Bollinger utilisées comme figures de continuation

La figure 116 (Lagardère SCA) nous montre bien la poursuite de la tendance haussière initiée fin novembre 1999 et supportée à plusieurs reprises par la traversée de l’enveloppe supérieure. Ce phénomène cesse brutalement lorsque l’action établit un nouveau plus haut, à l’intérieur de l’enveloppe, début mars 2000.

Les indicateurs techniques ◆ 151

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CHAPITRE 6

BATTRE L’INDICE AVEC L’INDICATEUR DE FORCE RELATIVE

Dans les chapitres précédents, nous avons défini les conditions pour qu’une valeur soit bien configurée techniquement, c’est-à-dire qu’elle soit potentiellement l’objet d’une hausse à court ou moyen terme. Dans ce chapitre nous allons aller plus loin et rechercher, parmi les titres qui sont bien configurés techniquement, ceux qui ont la chance d’effectuer la meilleure avancée et d’être plus performants que la moyenne du marché. Nous utiliserons pour cela un nouvel indicateur technique: l’indicateur de force relative. Nous verrons que l’indicateur de force relative peut également être utilisé pour prévoir des renversements de tendance et générer des signaux de vente.

L’indicateur de force relative Les meilleures actions sont celles dont la progression par rapport à l’indice de marché (CAC 40) est la plus importante, indépendamment de la propre progression de celui-ci. Il existe un moyen de chiffrer cette progression grâce à l’utilisation d’un indicateur: l’indicateur de Force Relative. Celui-ci s’élabore de la manière suivante: 1) on calcule d’abord le ratio (t): ratio(t) = cours de la valeur (t)/cours de l’indice(t). 2) on calcule ensuite la différence par rapport à la veille: Diff (t) = ratio(t)-ratio(t-1) Battre l’indice avec l’indicateur de force relative ◆ 153

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La Force Relative est l’expression en pourcentage de Diff(t): Force Relative (t) = Diff(t)*100 En faisant varier la date t, on trace ensuite l’évolution de la Force Relative avec le temps et on la représente simultanément avec l’évolution des cours. Une telle représentation est donnée ci-dessous pour Clarins (figure 117).

Figure 117 : Représentation de l’indicateur de Force Relative

Sélectivité à l’achat Il existe deux manières d’interpréter l’évolution de la Force Relative: La première consiste à s’intéresser aux valeurs de l’indicateur lui-même. Une Force Relative positive à l’instant t signifie que l’action a été plus performante que l’indice entre les instants t0 154 ◆ Guide complet de l’analyse technique

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et t. Une Force Relative négative signifie que l’action a été moins performante que l’indice entre ces deux dates. Cette information est intéressante pour comparer les performances actuelles et passées de l’action et de l’indice, mais est de peu d’utilité comme outil de prévision. La seconde consiste à s’intéresser aux variations de la Force Relative et non plus à ses valeurs en tant que telles. En effet, une Force Relative peut encore être négative mais être en redressement significatif (croissante), ce qui laisse penser que la valeur fait, depuis peu, l’objet d’un intérêt plus important que la moyenne des actions, représentée par son indice. De même, une Force Relative peut être positive mais fléchir (décroître), ce qui démontre qu’elle est, depuis peu, relativement délaissée par rapport aux autres actions du marché. L’observation des variations des Forces Relatives et de leur tendance va donc, on le comprend aisément, jouer un rôle capital dans la sélection des actions qui possèdent le plus grand potentiel de croissance. Tout comme les Moyennes Mobiles, les Forces Relatives vont faire l’objet d’une interprétation permettant de dégager des signaux d’achat et de vente : Force Relative passant d’une tendance décroissante ou neutre à une tendance croissante: signal d’achat.

Figure 118 : Force Relative et signaux d’achat et de vente Battre l’indice avec l’indicateur de force relative ◆ 155

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Force Relative passant d’une tendance croissante ou neutre à une tendance décroissante: signal de vente. Pour être vraiment efficaces, ces signaux doivent néanmoins être combinés aux autres signaux fournis par l’analyse technique, comme les signaux de franchissements de supports, de résistances ou de Moyennes Mobiles. Un signal d’achat sur Moyenne Mobile, combiné à une Force Relative croissante fournira par exemple un très bon critère d’achat. Ce moyen peut en particulier être utilisé pour sélectionner les valeurs ayant le plus grand potentiel de hausse : il suffit de retenir, parmi les valeurs qui offrent un signal d’achat sur Moyenne Mobile, celles dont la Force Relative est en redressement le plus significatif.

Prévoir les retournements De même, une Force Relative faiblissant et commençant à décroître, alors que la Moyenne Mobile commence à s’aplatir, constituera un bon critère de vente, avant même que l’action entre en phase baissière. Il est en effet peu intéressant de rester positionné sur une valeur moins prometteuse que la moyenne du marché (indice). Un bon exemple de ce principe est fourni par la courbe de Clarins (figure 117) où l’on voit une Force Relative croissante qui accompagne l’action dans sa phase haussière. Puis la Force Relative devient décroissante au moment où la courbe des cours entame une phase de consolidation. Il n’était pas intéressant de rester positionné à l’achat sur Clarins pendant cette phase.

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Figure 119 : Exemple de divergence baissière entre l’indicateur de Force Relative et la courbe des cours

De même, la courbe de Guyenne Gascogne (figure 119) nous montre un exemple de divergence baissière entre l’indicateur de Force Relative et la courbe des cours entre Septembre 2003 et Septembre 2004. Il est également fréquent que l’indicateur de Force Relative anticipe l’établissement ou le renversement de tendances, par rapport aux signaux classiques sur support/résistance ou Moyenne Mobile. La courbe de Valéo (figure 120) nous montre par exemple une Force Relative croissante alors que la courbe est encore en zone de fondation.

Battre l’indice avec l’indicateur de force relative ◆ 157

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Figure 120 : Exemple de Force Relative croissante

Choisir les titres les plus performants Lorsqu’une bonne configuration technique apparaît sur le marché (CAC 40), il y a en général un grand nombre d’actions qui sont elles aussi bien configurées techniquement et l’investisseur est confronté à un problème de choix. L’objectif pour lui n’est pas de reproduire l’indice en achetant un grand nombre d’actions différentes, mais d’obtenir une performance supérieure au marché en sélectionnant quelques valeurs qui vont surperformer. L’indicateur de Force Relative est un bon outil pour effectuer cette sélection: en choisissant les actions dont la Force Relative est en redressement significatif, l’investisseur choisit les actions qui ont un potentiel de hausse plus important que le marché lui-même.

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L’expérience m’a montré qu’une action qui possède une bonne progression relative lors d’un démarrage de tendance haussière conserve cet avantage souvent sur plusieurs mois jusqu’à l’établissement d’une phase de consolidation. Ceci s’explique par le fait que tous les secteurs ou actions ne démarrent pas à la même vitesse dans un mouvement de reprise. Certains secteurs sont souvent en avance par rapport à d’autres et amplifient les mouvements du marché. Il faut savoir tirer profit de cette différence entre les différents secteurs pour obtenir de bonnes performances. Prenons l’exemple de la reprise sur le CAC 40 entre janvier 98 et juillet 98 (figure 121). Fin janvier, le CAC 40 casse une résistance à 3 120 et entame une phase haussière avec la Moyenne Mobile 40 comme support haussier. Cette hausse le conduira fin juillet à 4200, soit une hausse de 34 %.

Figure 121 : Tendance haussière du CAC 40 entre janvier 98 et juillet 98

Battre l’indice avec l’indicateur de force relative ◆ 159

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Fin janvier 98, il existe également un grand nombre d’actions qui sont bien configurées techniquement, parmi lesquelles: Accor, Atos Origin, Peugeot, Bouygues. Toutes ces actions présentent pourtant un atout supplémentaire: leur Force Relative est croissante au mois de janvier 98, comme le montre la figure 122. Le choix de ces valeurs basé sur ce critère, permettra de surperformer l’indice, comme le montrent les résultats affichés entre janvier 98 et août 98: ACCOR: 45 % ATOS ORIGIN: 100 % PEUGEOT: 50 % BOUYGUES: 70 %

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Figure 122 : La Force Relative de ces actions est croissante : elles vont surperformer l’indice CAC 40

Battre l’indice avec l’indicateur de force relative ◆ 161

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Sur cette même période Air liquide (figure 123) est également dans une bonne configuration technique mais présente au mois de janvier une Force Relative décroissante. Pendant cette période, sa performance ne sera que de 12 %, soit moins que le CAC 40 lui-même.

Figure 123 : Avec une Progression relative décroissante, cette valeur va « sousperformer » l’indice CAC 40

On voit donc l’intérêt d’être sélectif au moment de l’achat et d’utiliser la Force Relative par rapport au CAC 40 comme indicateur technique. Il est possible d’être encore plus sélectif, en prenant non plus l’indice de marché comme seul indice de référence, mais d’autres indices, comme l’indice du secteur, auquel appartient l’action. En choisissant les indices de secteur dont la Force Relative par rapport au marché est la mieux configurée, on effectue un premier filtrage qu’on appelle le filtrage secteur.

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En choisissant, dans les secteurs retenus, les actions dont la Force Relative par rapport au secteur (ou au CAC 40) est la mieux configurée, on effectue un second filtrage qu’on appelle le filtrage « titres » (voir figure 124).

Figure 124 : Le filtrage « titres »

À chaque étape de la sélection, on sélectionne les indices ou titres qui ont une bonne configuration technique et qui possèdent la Force Relative la mieux orientée.

Le choix des indices EURONEXT dispose d’une gamme assez complète d’indices sectoriels répertoriés par leur code ISIN, ceux-ci commençant tous par QS001101. La plupart des sites boursiers, comme celui de Boursorama par exemple, fournissent la composition de ces indices.

Battre l’indice avec l’indicateur de force relative ◆ 163

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CODES SECTEURS EURONEXT Libellé Équipements et services de santé Aérospatiale et Défense Agro-alimentaire Articles personnels Assurances - non vie Automobiles et équipementiers Bâtiment et matériaux de construction Banques Biens de consommation Boissons Distributeurs généralistes Distribution spécialisée Electronique et équipements électrique Equipements de loisirs Finances - Général Gaz, eau et services multiples aux col Hygiène Santé Cosmétiques Immobilier Industries Ingénierie industrielle Logiciels et services informatiques Médias et publicité Matériaux de base Matériel et équipements informatiques Pétrole & Gaz Producteurs de Pétrole et de Gaz Produits ménagers Santé Services aux collectivités Services aux consommateurs Services supports Société Financières Télécommunications Télécommunications (Serv. Fixes) Technologie Transport industriel Voyages et loisirs 164 ◆ Guide complet de l’analyse technique

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QS0011018312 QS0011018007 QS0011018221 QS0011018270 QS0011018031 QS0011018197 QS0011017991 QS0011018023 QS0011017686 QS0011018205 QS0011017835 QS0011017819 QS0011018072 QS0011018254 QS0011018114 QS0011017983 QS0011018296 QS0011018098 QS0011017652 QS0011018106 QS0011018239 QS0011017868 QS0011017637 QS0011018262 QS0011017603 QS0011017843 QS0011018247 QS0011017702 QS0011017785 QS0011017736 QS0011018163 QS0011017801 QS0011017900 QS0011017769 QS0011017827 QS0011018130 QS0011017884

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• Exemple de filtrages « secteurs » et de filtrage « valeurs » Au début de l’année 2006, l’indice sectoriel « Ingéniérie Industrielle » présente une force relative haussière par rapport au CAC 40. Ce secteur fait l’objet d’un intérêt plus grand que les autres secteurs de la place boursière française.

Figure 125 : Le secteur « Ingéniérie Industrielle » a une force relative haussière

VALLOUREC, qui figure dans la composition de cet indice sectoriel, présente elle-même une force relative haussière par rapport à ce secteur. Possédant une configuration technique favorable, c’est une action que nous mettons en portefeuille.

Battre l’indice avec l’indicateur de force relative ◆ 165

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Figure 126 : VALLOUREC a une force relative haussière par rapport à son secteur

Conclusion En conclusion nous retiendrons le double intérêt de l’indicateur de force relative: d’une part être sélectif à l’achat pour sélectionner les titres les plus performants, d’autre part nous permettre d’être plus rapide à la vente et nous éviter des pertes (ou manques de gains) inutiles. Nous verrons également, dans le chapitre suivant, une autre application de la force relative pour mesurer les convergences et divergences entre différents marchés financiers.

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CHAPITRE 7

L’ANALYSE TECHNIQUE COMPARATIVE DES DIFFÉRENTS MARCHÉS (Analyse inter-marchés)

Dans les chapitres précédents nous nous sommes contentés de mener des analyses graphiques et techniques sur des marchés ou des actions individuels. Toutes les analyses étaient basées sur les seules informations de cours et volumes de ces marchés et les courbes étaient analysées indépendamment les unes des autres. Avec l’analyse technique comparative, nous allons chercher à comparer les analyses menées individuellement sur différents marchés pour confirmer ou infirmer des signaux détectés sur des courbes individuelles. Cette étude pourra être menée sur tous les marchés susceptibles d’être analysés techniquement, c’est-à-dire des marchés basés sur l’offre et la demande: le marchés des actions, le marché des obligations, le marché des matières premières, le marché de l’or et le marché des devises. En effet tous ces marchés n’évoluent pas de manière indépendante mais sont étroitement imbriqués les uns aux autres. L’évolution des cours des actions est liée à l’évolution des taux de l’argent ou de changes qui sont eux-mêmes liés à l’évolution des cours des obligations et des matières premières. Les signaux générés sur un marché de référence pourront servir à confirmer ou infirmer les signaux d’un autre marché qui lui est généralement corrélé. L’analyse technique comparative des différents marchés ◆ 167

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Lorsque deux marchés évoluent généralement en phase (les deux marchés montent et descendent en même temps), on dit qu’ils sont corrélés positivement. Lorsque deux marchés évoluent en opposition de phase (l’un monte tandis que l’autre descend et vice versa), on dit qu’ils sont corrélés négativement. Une convergence entre deux marchés corrélés signifie que les deux marchés suivent une évolution conforme à leur comportement relatif habituel, c’est-à-dire qu’ils restent corrélés positivement s’ils le sont habituellement, ou qu’ils restent corrélés négativement s’ils le sont habituellement. Les convergences entre marchés seront utilisées pour confirmer les signaux techniques déclenchés individuellement sur chacun de ces marchés. Au contraire, une divergence est la manifestation d’un comportement inhabituel entre deux marchés corrélés. Il y aura par exemple une divergence entre deux marchés corrélés positivement lorsque ces deux marchés évolueront en opposition de phase pendant une période de temps donnée. De même, il y aura une divergence entre deux marchés corrélés négativement lorsque ces deux marchés évolueront en phase pendant une période de temps donnée. Une divergence entre marchés sera interprétée comme un risque de correction de l’un des marchés. On parlera de divergence baissière sur le CAC40, lorsque l’on attend une correction à la baisse de cet indice. On parlera de divergence haussière sur le CAC 40 lorsqu’on attend une correction à la hausse pour cet indice. Si les corrections attendues se produisent, on dira que la divergence est corrigée.

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Analyse comparative des différents marchés d’actions • Comparaison entre le NASDAQ et le CAC-40 L’influence du marché américain sur les marchés internationaux est bien connue. Le plus grand marché boursier du monde joue sur l’ensemble des places mondiales un rôle de leader et l’analyse technique du marché français, représenté par son indice CAC 40, ne peut être complète sans une analyse comparative avec l’indice phare américain, le NASDAQ, qui fait l’objet de toutes les attentions de la place financière parisienne, chaque après midi, au moment de son ouverture. Pour comparer l’évolution du CAC 40 à celle du NASDAQ nous allons normaliser le NASDAQ au CAC 40, c’est-à-dire tracer son évolution avec une valeur initiale égale à celle du CAC 40, avec une échelle verticale exprimée en pourcentage de variation. Nous prendrons une représentation en chandeliers pour le CAC 40 et en cours de clôture pour le NASDAQ, afin de bien les distinguer. Pour mettre en évidence plus facilement les zones de convergence et divergence entre ces 2 marchés, nous utiliserons également l’indicateur de Force Relative, étudié précédemment, qui va mesurer la performance relative de ces 2 indices. Si les 2 indices se comportent de manière similaire et sont dans une phase de convergence, la Force Relative restera plate. Si le comportement des indices commence à diverger, la Force Relative se mettra à croître ou à décroître. On parlera de divergence baissière sur le CAC 40 si la Force Relative du NASDAQ par rapport au CAC 40 est baissière, car si c’est le CAC 40 qui corrige, cette correction se fera à la baisse. On parlera de divergence haussière sur le CAC 40 si la Force Relative du NASDAQ par rapport au CAC 40 est haussière, car si c’est le CAC 40 qui corrige, cette correction se fera à la hausse. L’analyse technique comparative des différents marchés ◆ 169

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Figure 127 : Comparaison du CAC 40 et du NASDAQ entre 1988 et 1995

Période 1988 – 1995 (figure 127): On note une période de divergence baissière entre 1988 et mi-1990, au cours de laquelle le NASDAQ est moins performant que le CAC 40. Une tendance baissière sur la Force Relative peut être tracée sur cette période, jusqu’en juillet 1990, date à laquelle cette tendance est rompue. À partir de ce moment, la divergence prend fin et un fort signal de vente apparaît sur le CAC 40. À partir de janvier 1991, une divergence haussière s’établit jusqu’en mars 1993, date à laquelle la ligne de tendance haussière de la Force Relative est cassée. Les deux indices cessent de diverger et un signal d’achat est lancé sur le CAC 40. De mars 1993 à fin 1994, la Force Relative est plate: les deux indices sont en phase de convergence. Les signaux techniques sur l’un des indices viennent corroborer ceux de l’autre indice. La cassure de la tendance haussière au printemps 1994 qui survient simultanément sur les deux indices produit notamment le même effet de baisse sur les deux marchés. 170 ◆ Guide complet de l’analyse technique

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Figure 128 : Comparaison du CAC 40 et du NASDAQ entre 1994 et 1997

Période 1994 – 1996 (figure 128): Jusqu’à fin 1994, nous sommes en phase de convergence, avec une Force Relative plate. À partir de 1995, une divergence haussière s’installe entre le CAC 40 et le NASDAQ. Cette divergence haussière se résoudra fin 1996 par une correction haussière du CAC 40. Pendant toute l’année 1996, les indices sont à nouveau en phase de convergence, avec une Force relative plate et les signaux techniques sur ces deux marchés sont parfaitement en phase.

L’analyse technique comparative des différents marchés ◆ 171

07/Chap 7/Analyse technique 25/08/06 11:38 Page 172

Figure 129 : Comparaison du CAC 40 et du NASDAQ entre 1997 et 2000

Période 1997 – mi 2000 (figure 129) : De novembre 1998 à juillet 1998, il y a une divergence baissière sur le CAC 40. Peu de temps après la fin de cette divergence (Août 1998), un fort signal de vente apparaît sur le CAC 40. D’octobre 1998 à avril 2000, il y a une divergence haussière sur le CAC 40. Cette divergence se résoud par une correction à la baisse du NASDAQ.

172 ◆ Guide complet de l’analyse technique

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Figure 130 : Comparaison du CAC 40 et du NASDAQ entre 2000 et 2006

Période 2000-2006 (figure 130): D’avril 2000 à mars 2001, il y a une divergence baissière sur le CAC 40. Cette divergence se résoud à partir d’Avril par une baisse significative du CAC 40. D’avril 2001 à septembre 2002, nous sommes dans une zone de convergence et les signaux techniques sur les deux indices sont parfaitement en phase. De septembre 2003 à janvier 2004, il y a une divergence haussière qui prend fin début 2004, s’accompagnant d’une hausse du CAC 40. L’année 2004 est une période de convergence, tandis que s’établit une zone de divergence depuis le printemps 2005. Effectuons maintenant le récapitulatif de cette analyse comparative du NASDAQ et du CAC 40:

L’analyse technique comparative des différents marchés ◆ 173

07/Chap 7/Analyse technique 6/09/06 16:27 Page 174

Juillet 1990

Fin de divergence Baissière

Baisse du CAC 40

Mars 1993

Fin de divergence Haussière

Hausse du CAC 40

Décembre 1996

Fin de divergence haussière

Hausse du CAC 40

Août 1998

Fin de divergence baissière

Baisse du CAC 40

Avril 2000

Fin de divergence haussière

Baisse du NASDAQ

Avril 2001

Fin de divergence baissière

Baisse du CAC 40

Janvier 2004

Fin de divergence haussière

Hausse du CAC 40

De ces observations, nous pouvons conclure (sur la période étudiée) que: – le CAC 40 et le NASDAQ évoluent généralement en phase, – lorsqu’il y a une divergence baissière sur le CAC 40, on peut tracer une droite de tendance baissière sur la Force Relative du NASDAQ par rapport au CAC 40. C’est au moment où cette ligne de tendance est cassée que la divergence prend fin. Cette fin de divergence s’accompagne toujours (sur la période étudiée) d’une baisse du CAC 40. – lorsqu’il y a une divergence haussière sur le CAC 40, on peut tracer une droite de tendance haussière sur la Force Relative du NASDAQ par rapport au CAC 40. C’est au moment où cette ligne de tendance est cassée que la divergence prend fin. Cette fin de divergence s’accompagne presque toujours (sur la période étudiée) d’une hausse du CAC 40. – Lorsque la Force relative est plate, nous sommes dans une phase de convergence. Les signaux techniques générés sur le NASDAQ viennent confirmer les signaux techniques sur le CAC 40. • Comparaison entre le CAC 40 et le DOW-JONES Une étude similaire peut également être menée entre le CAC 40 et le DOW-JONES (DJI 30) qui est composé des 30 plus grandes valeurs industrielles américaines. 174 ◆ Guide complet de l’analyse technique

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Nous prendrons une représentation en chandeliers pour le CAC 40 et en cours de clôture pour le DOW-JONES, afin de bien les distinguer et tracerons également la Force Relative du DOW-JONES par rapport au CAC 40.

Figure 131 : Analyse comparative du Dow-Jones (DJI-30) et du CAC 40

La courbe comparative (figure 131) du DJI-30 et du CAC 40 entre 1988 et 2005 nous montre que ces deux indices sont bien corrélés positivement et qu’ils évoluent généralement en phase. Des zones de divergence peuvent néanmoins être mises en évidence, en observant l’allure de la Force Relative entre le DJI30 et le CAC40: – Zone 1-2 : il y a une divergence baissière, caractérisée par une Force Relative en tendance baissière. Le Dow-Jones se comporte moins bien que le CAC 40. C’est au moment où la divergence prend fin (mi 1990) que le CAC 40 corrige fortement à la baisse.

L’analyse technique comparative des différents marchés ◆ 175

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– Zone 3-4 : il y a une divergence haussière, caractérisée par une Force Relative en tendance haussière. Lorsque la divergence prend fin (fin 1996), le CAC 40 entame une forte hausse. – Zone 5-6 : il y a une courte divergence baissière. Lorsque cette divergence prend fin (mi 1998), le CAC 40 corrige à la baisse. – Zone 7-8 : il y a encore une divergence baissière. Au point 8 (printemps 2000) la divergence prend fin et le CAC 40 entame une phase baissière. – Zone 9-10 : il y a une divergence haussière. Au point 10 (fin 2003), la divergence prend fin et le CAC 40 démarre une phase haussière. De ces observations, nous pouvons conclure (sur la période étudiée) que: – le CAC 40 et le Dow-Jones évoluent généralement en phase, – il existe des zones de divergence entre ces indices qui se dénouent généralement par une correction du CAC 40, – c’est lorsqu’une divergence prend fin qu’un signal d’achat ou de vente sur le CAC 40 apparaît, – les zones de fin de divergence entre le CAC 40 et le DOWJONES se recoupent avec les zones de fin de divergence entre le CAC 40 et le NASDAQ. – la divergence baissière qui s’est installée entre le Dow-Jones et le CAC 40 depuis début 2005 (point 11) est en cours de résolution depuis le 19 mai 2006, comme le montre la figure 132. Elle devrait conduire à une correction à la baisse de l’indice français.

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Figure 132 : la fin divergence baissière du Dow-Jones par rapport au CAC 40 le 19 Mai 2006 annonce une correction baissière sur le CAC 40

Analyse comparative des marchés d’actions et obligations Le marché des actions et celui des obligations sont deux marchés corrélés positivement (ils évoluent généralement en phase). En effet, le marché des actions et des obligations sont très influencés par les taux d’intérêt. Lorsque les taux montent, les entreprises ont plus de difficulté à investir et leur endettement est amené à augmenter. La montée des taux se traduit donc par une anticipation de moins bons résultats et conduit à une baisse des cours des actions car les dividendes versés sont également anticipés à la baisse. Lorsque les taux montent, les obligations déjà émises baissent également, car il est plus intéressant d’acheter sur le marché primaire des obligations nouvellement émises (à un taux rémunérateur élevé) que d’acheter des obligations déjà émises et disponibles sur le marché secondaire (à un taux rémunérateur plus faible). L’analyse technique comparative des différents marchés ◆ 177

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Ceci explique que le marché des actions et celui des obligations évoluent généralement en phase avec un comportement anticipateur pour le marché des obligations: celui-ci est presque toujours en avance sur le marché des actions. On voit donc l’intérêt de mener de front une analyse technique sur ces deux marchés. Pour mener cette analyse comparative, nous effectuerons la comparaison de la courbe du CAC 40 avec celle d’une obligation d’état : l’OAT 8,5 % Decembre 2012.

Figure 133 : Analyse comparative CAC 40/OAT 8,5 %

Sur la figure 133, nous pouvons noter une corrélation positive entre la courbe de l’OAT et celle du CAC 40 sur une période allant de 1997 à 2005, avec les zones de divergence suivantes: – Zone 1 (juillet 1998 à septembre 1998): l’OAT est en phase haussière, tandis que le CAC 40 est en phase baissière. Il y a ici une

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divergence notable. Par la suite, l’indice CAC 40 viendra corriger cette divergence en rattrapant l’OAT, tout en établissant une tendance haussière (octobre 1998 à juillet 2000), – Zone 2 (janvier 1999 à novembre 1999) : il y a là aussi une divergence, l’OAT étant en phase baissière et l’indice CAC 40 en phase haussière. L’indice viendra par la suite corriger cette divergence en établissant une tendance baissière (de octobre 2000 à décembre 2001), – Zone 3 (octobre 2000 à octobre 2001) : l’indice est en phase baissière, tandis que l’OAT est en phase de consolidation, – Zone 4 (juillet 2003 à janvier 2004) : l’OAT est en phase haussière tandis que le CAC 40 est encore en phase baissière. L’indice viendra par la suite corriger cette divergence en établissant une tendance haussière (d’avril 2004 à décembre 2005). De ces observations, nous pouvons conclure (sur la période étudiée) que: – le marché des obligations et des actions sont en général en phase, – les baisses sur le marché des actions ne sont pas toujours accompagnées de baisses sur le marché des obligations : le marché des actions n’est pas exclusivement influencé par la politique des taux, – lorsqu’il existe une divergence haussière entre le marché des obligations et celui des actions, c’est le marché des actions qui finit par corriger (les obligations finissent par tirer les actions à la hausse), – les baisses sur le marché des obligations sont souvent accompagnées de baisses sur le marché des actions (avec quelquefois un certain retard).

L’analyse technique comparative des différents marchés ◆ 179

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Analyse comparative des marchés de matières premières et d’obligations Il est bien connu que les cours des matières premières évoluent en phase avec celui des taux de l’argent et donc en opposition de phase avec le cours des obligations. L’explication de cette relation se trouve dans le mécanisme d’inflation : en période d’inflation, il y une forte demande de biens de consommation et les prix des matières premières se mettent à grimper. Le taux de l’argent à court terme se met lui aussi à monter car il y a une forte demande de crédit pour acheter tous ces biens de consommation et financer leur fabrication. Les taux montant, les cours des obligations déjà émises se mettent alors à baisser. Ainsi, les cours des matières premières et des obligations évoluent généralement dans des directions opposées. Au contraire, les taux et le cours des matières premières évoluent généralement dans des directions identiques.

Figure 134 : Analyse technique comparative CRB Spot (Commodity research Bureau)/Contrat Future sur les T-Notes à 30 ans 180 ◆ Guide complet de l’analyse technique

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La figure 134 nous fournit la comparaison entre l’évolution du CRB (Commodity Research Bureau) qui est l’indice américain de référence pour les matières premières et celle du contrat future sur les T-Notes à 30 ans qui sont les emprunts d’état émis par le trésor américain. Sur cette figure, on note que les deux courbes évoluent généralement en opposition de phase, comme l’indiquent les croix présentes sur le graphique. Il existe cependant des exceptions à cette règle : – zone 1 (1er semestre 81) : le CRB et les T-Notes sont tous les deux en légère phase baissière. C’est une divergence de faible durée, qui se dénoue par une correction à la hausse du marché obligataire sur 3 mois et surtout par une brusque remontée du CRB sur plus d’une année (1983) – zone 2 (année 1995) : sur plus d’une année le CRB et les T-Notes sont tous les deux en phase haussière, ce qui est caractéristique d’une divergence notoire. Cette divergence se dénoue par une baisse brutale de l’indice CRB de 1996 à 1999, celle ci générant du même coup une remontée du marché obligataire. – zone 3 : nous sommes jusqu’au début 2005 dans une phase de divergence avec le CRB et les T-Notes tous les deux en phase haussière. Cette divergence n’est pas à cette heure encore résolue. De ces observations, nous pouvons conclure (sur la période étudiée) que: – le CRB et le cours des obligations évoluent en général en opposition de phase, – lorsque le CRB et les obligations évoluent dans le même sens, cette divergence est de courte durée, et c’est généralement le CRB qui corrige (les obligations tirent le CRB).

L’analyse technique comparative des différents marchés ◆ 181

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Analyse comparative des marchés de l’or et des actions L’Or a la réputation d’être une valeur refuge lorsque les marchés financiers traversent des crises. On pourrait donc s’attendre à ce que le cours de l’or et celui du CAC 40 évoluent constamment en opposition de phase. L’observation de la figure 135 qui effectue la comparaison entre le cours de l’once d’or à Londres et le CAC 40 montre que cette règle n’est pas aussi évidente qu’on pourrait le croire:

Figure 135 : Analyse comparative des marchés Or et actions

– De septembre 2000 à avril 2001 : les deux courbes sont toutes les deux simultanément baissières. Cette divergence est corrigée par la mise en place d’une tendance haussière sur l’Once d’Or à partir d’avril 2001, – D’avril 2001 à mars 2005, le cours de l’Once d’Or ne cesse de croître. Cela n’empêche pas l’indice CAC 40 de présenter des phases haussières, notamment de mars 2003 à mars 2004 et de Août 2004 à Mars 2005. Ces divergences ne sont pas corrigées. 182 ◆ Guide complet de l’analyse technique

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De ces observations, nous pouvons conclure (sur la période étudiée) qu’il n’y a pas de règle à tirer des divergences entre le marché de l’or et celui des actions, celles-ci pouvant ne jamais se résoudre. – le CAC 40 et l’Or évoluent dans des directions opposées lorsque les mouvements de hausse ou de baisse sont de grande ampleur. Il y a de nombreuses divergences entre le CAC 40 et l’Or lorsque ces mouvements sont de faible amplitude, – lorsqu’il y a une divergence entre ces deux marchés, c’est en général le CAC 40 qui finit par corriger.

Analyse comparative du marché des actions et du dollar Il y a une grande corrélation entre le cours du Dollar et le celui du Dow-Jones, la force du Dollar reflétant toujours celle des marchés financiers américains et mondiaux. Le CAC 40 étant corrélé au DowJones, on peut donc anticiper une certaine corrélation entre le Dollar (exprimé en euro) et le CAC 40. La figure 136 représentant l’évolu-

Figure 136 : Analyse technique comparative Dollar/CAC 40 L’analyse technique comparative des différents marchés ◆ 183

07/Chap 7/Analyse technique 17/07/06 10:12 Page 184

tion du Dollar conjointement avec le CAC 40 normalisé permet de dégager les éléments de comparaison suivants: Période 1 (4e trimestre 1997 au 2e trimestre 1998): l’indice CAC 40 et le Dollar sont tous les deux en phase haussière (convergence), Période 2 (4e trimestre 1998 au 3e trimestre 1999): l’indice CAC 40 et le Dollar sont également tous les deux en phase haussière (convergence), Période 3 (4e trimestre 1999 au 3e trimestre 2000): l’indice CAC 40 et le Dollar sont également tous les deux en phase haussière (convergence), Période 4 (4e trimestre 2000 au 2e trimestre 2002): l’indice CAC 40 est en tendance baissière tandis que le Dollar est en phase de consolidation, Période 5 (2e trimestre 2003 au 2e trimestre 2004): l’indice CAC 40 est en tendance baissière tandis que le Dollar est en tendance baissière. Cette divergence n’est pas à l’heure actuelle encore corrigée. De cette étude, nous pouvons conclure (sur la période étudiée) que la corrélation entre le CAC 40 et le Dollar n’est plus aussi forte qu’elle ne l’était jusqu’en 2003. Il existe en effet quelques divergences récentes non corrigées entre l’indice et la devise. Les signaux techniques sur le Dollar sont donc de faible utilité pour le CAC 40.

Conclusion De ces différentes études comparatives, nous retiendrons les éléments les plus significatifs suivants: – La détection de convergence entre différents marchés permet de conforter les analyses menées sur les marchés individuels, – La détection de divergences entre différents marchés permet d’anticiper des corrections sur l’un des marchés étudiés. C’est au moment où une divergence prend fin et que la correction se met en place qu’il est judicieux de prendre position : à l’achat

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lorsqu’une correction haussière est attendue, à la vente lorsqu’une correction baissière est attendue. – Parmi les différentes études menées ici, les plus intéressantes sont celles faisant la comparaison entre le CAC 40 d’une part et le Dow-Jones, le Nasdaq et les Obligations d’autre part.

L’analyse technique comparative des différents marchés ◆ 185

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CHAPITRE 8

AUTRES OUTILS TECHNIQUES

Dans ce chapitre, je vous propose de découvrir un certain nombre d’outils techniques que je n’utilise pas personnellement, mais qui font néanmoins partie de la « culture » de l’analyste technique. Les ayant étudiés et expérimentés au cours de ces dernières années sur le marché français, je les ai trouvés trop complexes à utiliser ou peu performants et ne les ai pas retenus dans la méthode que je vous propose dans ce livre. J’ai par contre souhaité vous les présenter, afin que vous puissiez vous forger votre propre opinion sur eux.

Les vagues d’Elliott • La théorie La théorie des vagues d’Elliott tient son nom de son inventeur, Ralph Nelson Elliott, un analyste américain qui pensait que les marchés n’évoluaient pas de manière aléatoire, mais obéissaient à des règles déterministes basées sur l’existence de cycles (ou vagues) se répétant régulièrement sur différentes échelles de temps. Elliott pensait en effet que les mouvements des marchés étaient tous gouvernés par des cycles reproductibles de huit vagues dont cinq ayant un impact haussier (ou baissier) numérotées I, II, III, IV, V et trois ayant l’impact inverse, numérotées A, B, C (figure 137). Les vagues I à V sont appelées des vagues d’impulsion, et les vagues A, B, C sont appelées des vagues de correction.

Autres outils techniques ◆ 187

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V

B

III A

I IV

C

II

Figure 137 : Le principe des « vagues » d’Elliott

La beauté de la théorie vient du fait que chacune des vagues peut se décomposer en sous-vagues qui reproduisent les cycles décrits précédemment. Ainsi, la vague I se décompose en cinq sous-vagues numérotées 1, 2, 3, 4, 5 et la vague II se décompose en trois sous-vagues numérotées a, b, c, donnant naissance à une série de cycles enchevêtrés, comme le montre la figure 138.

Figure 138 : La décomposition des vagues d’Elliott en « sous-vagues »

Ce principe de l’enchevêtrement de vagues peut se reproduire autant de fois que l’on veut et l’on peut à nouveau concevoir la présence de cycles de vaguelettes à l’intérieur du cycle des sous-vagues… En pratique, Elliott a limité sa théorie à 9 niveaux de cycles auxquels il a donné les noms suivants:

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1re Impulsion

1re Correction

Grand Supercycle

I

A

Supercycle

(I)

(A)

Cycle

I

A

Nom du Cycle

Primaire

1

A

Intermédiaire

(1)

(a)

Mineur

1

A

Minute

i

a

Minuette

1

a

Sous-Minuette

1

A

La plupart des « Elliottistes » s’accordent pour dire qu’un Grand Supercycle a commencé en 1932 sur l’indice Dow-Jones et que la cinquième vague de ce cycle a démarré en 1982. • Les nombres de Fibonacci La théorie des vagues d’Elliott repose sur la série des nombres de Fibonacci, qui porte le nom de leur inventeur. Pour obtenir la série des nombres de Fibonacci on additionne les deux derniers résultats de la série pour obtenir le suivant, en commençant la série par 0 et 1: 0 1 0+1=1 1+1=2 2+1=3 3+2=5 5+3=8 8 + 5 = 13 etc. La série de Fibonacci commence donc par les nombres suivants: 0, 1, 1, 2, 3, 5, 8, 13, 21, 34, 55, 89, 144, etc. Autres outils techniques ◆ 189

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Chaque cycle d’Elliott comprend un nombre de vagues qui fait partie de la série des nombres de Fibonacci. Ainsi sur la figure 137, on dénote 5 vagues d’impulsion et 3 vagues de correction, soit 8 vagues au total. Sur la figure 138 on dénombre 34 vaguelettes dont 21 faisant partie d’un mouvement d’impulsion et 13 d’un mouvement de correction. Les nombres de Fibonacci possèdent des propriétés mathématiques étonnantes et sont souvent associés à des réalisations harmonieuses: la conception des pyramides égyptiennes utilise les ratios dérivés des nombres de Fibonacci. Les dimensions de temples grecs, la forme de certains coquillages obéissent à des degrés divers à ces mêmes ratios. Ceci a fait dire aux disciples d’Elliott que les mouvements des marchés ne sont pas le fait de mécanismes chaotiques mais sont régis par des règles harmonieuses découlant de l’activité humaine.

L’utilisation de la théorie d’Elliott en analyse technique L’utilisation des vagues d’Elliott en analyse technique semble a priori facile. Il suffit de repérer sur l’évolution graphique d’un titre quelconque les différents cycles et acheter au démarrage de vagues d’impulsion puis vendre au démarrage de vagues de correction. Il est même possible de choisir le type de cycle en fonction de l’horizon temporel que l’on s’est fixé (un achat-vente tous les ans, tous les mois ou toutes les semaines,…) Mais, en pratique, ce repérage n’est pas aussi aisé qu’on le voudrait, car il existe de nombreuses possibilités de décomposer le graphique d’un titre ou d’un indice en cycles.

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Figure 139 : En pratique, il n’est pas toujours simple de repérer les « vagues » d’Elliott

Sur la figure 139 par exemple, nous avons tenté de repérer différents « Supercycles » sur l’évolution du Nasdaq entre mars 1995 et novembre 2001. Il faut noter que ce repérage est arbitraire car il aurait tout à fait été possible de décomposer le mouvement du Nasdaq autrement, en prenant par exemple un supercycle (I) beaucoup plus long, comme le montre la décomposition faite sur la figure 140.

Autres outils techniques ◆ 191

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Figure 140 : Les mêmes chiffres permettent un autre découpage en « vagues »

Un autre problème se pose sur cet exemple: celui des repérages des cycles à l’intérieur du supercycle (I). Que ce soit sur la figure 139 ou la figure 140, on voit que le nombre de cycles est supérieur à 5. Pour pouvoir coller au modèle de la décomposition, il est nécessaire de recourir à des cycles plus longs que ceux prévus initialement par la théorie d’Elliott. Ceux-ci ont donc été inventés pour les besoins de cette théorie et sont dénommés « cycles en extension ». En résumé, en dépit de sa beauté, la théorie d’Elliott est extrêmement délicate à mettre en œuvre. Sujette à de nombreuses interprétations et variations, elle nécessite beaucoup de pratique avant de pouvoir donner le meilleur d’elle-même. Si malgré tout, je n’ai pas réussi à vous décourager d’utiliser cette théorie, je vous conseille, pour aller plus loin, de lire le livre de Robert Prechter: Elliott Wave principle: Key to Market Behavior, qui est une référence en la matière. 192 ◆ Guide complet de l’analyse technique

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Les retracements de Fibonacci Tout mouvement de hausse ou de baisse est, nous l’avons vu dans les chapitres précédents, toujours suivi d’un mouvement de correction dans le sens opposé, l’amplitude de cette correction pouvant être très variable. La théorie des retracements stipule que l’amplitude des corrections ne peut pas prendre n’importe quelle valeur voulue par le marché, mais des valeurs discrètes qui sont directement proportionnelles à l’amplitude du mouvement initial. Selon cette théorie, les rapports entre l’amplitude du mouvement initial et l’amplitude de la correction sont 0.38, 0.50 et 0.618 Lorsqu’un cours passe par exemple d’une zone de support à une zone de résistance en effectuant une hausse de 100 euros, il effectuera, selon cette théorie, une correction à la baisse de 38, 50 ou 62 euros, si la résistance joue bien son rôle. On parle alors de retracements à la baisse de 33 %, 50 % ou 66 %, qui sont des valeurs très proches des facteurs mentionnés ci-dessus (voir figure 141)

Figure 141 : Représentation schématique des « retracements » à la baisse

De la même manière, lorsqu’un cours passe par exemple d’une zone de résistance à une zone de support en effectuant une baisse de 100 euros, il effectuera, selon cette théorie, une correction à la hausse de 38, 50 ou 62 euros, si le support joue bien son rôle. On parle alors de retracements à la hausse de 33 %, 50 % ou 66 %. (voir figure 142); Autres outils techniques ◆ 193

08/chap 8/Analyse technique 17/07/06 11:57 Page 194

Figure 142 : Représentation schématique des « retracements » à la hausse

Il faut noter que ces ratios de retracement sont directement issus de la série des nombres de Fibonacci que nous avons étudiée précédemment. En effet, si l’on divise un nombre de la série par son successeur, on trouve un rapport de 0.618 à partir du 11e élément de la série (34/55), et plus on prend des nombres à rang élevé dans la série de Fibonacci, plus ce ratio se stabilise (il converge vers l’inverse du nombre d’Or). De même, si l’on divise un nombre de la série par son deuxième successeur, on trouve un rapport de 0,382 à partir du 11e élément de la série (34/89). La figure 143 (Accor) montre un retracement à 33 % au cours d’une phase haussière: après avoir rencontré une résistance lors de sa pro-

Figure 143 : Exemple de retracement au cours d’une phase haussière 194 ◆ Guide complet de l’analyse technique

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gression, l’action vient corriger sur un support situé à une distance de cette résistance, égale à 33 % de l’amplitude de la hausse. La figure 144 (Accor) montre quant à elle un exemple de retracement en phase baissière: après avoir rencontré un support lors de sa baisse, l’action effectue une correction haussière et vient tester une résistance située à une distance de ce support, égale à 33 % de l’amplitude de la baisse.

Figure 144 : Exemple de retracement au cours d’une phase baissière

Dans la pratique, les retracements de Fibonacci ne sont pas aussi répandus que la théorie le voudrait. On les rencontre plus volontiers sur les graphiques intraday (chapitre 14) que sur les graphiques journaliers ou hebdomadaires, car ils sont souvent utilisés comme repères par les day-traders, pour intervenir à l’achat ou à la vente sur le marché des futures et celui des changes (Forex). Dans le cadre d’une gestion d’un portefeuille d’actions avec une position d’investisseur moyen terme, il me semble difficile d’uti-

Autres outils techniques ◆ 195

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liser les ratios de Fibonacci de manière systématique, même si les ratios de Fibonacci se rencontrent plus volontiers que d’autres dans les retracements. Il est préférable « d’écouter » le marché nous dire où les nouveaux supports et résistances sont en train de se former plutôt que d’anticiper leur formation en des lieux qui respectent « l’harmonie graphique ».

Les angles de Gann Les angles de Gann mesurent la pente d’une tendance relativement à une tendance principale (appelée tendance d’équilibre) caractérisée par une progression d’une unité de cours par unité de temps. Cette tendance d’équilibre notée (1x1) suit en moyenne une pente de 45° dans un graphe linéaire. À partir de cette ligne de tendance d’équilibre, Gann a identifié huit autres lignes de tendance qui sont tracées à partir du même point d’origine, en faisant varier la progression des cours par rapport à la progression du temps: – 1x2: progression de 1 unité de temps pour 2 unités de cours – 1x3: progression de 1 unité de temps pour 3 unités de cours – 1x4: progression de 1 unité de temps pour 4 unités de cours – 1x8: progression de 1 unité de temps pour 8 unités de cours – 2x1: progression de 2 unités de temps pour 1 unité de cours – 3x1: progression de 3 unités de temps pour 1 unité de cours – 4x1: progression de 4 unités de temps pour 1 unité de cours – 8x1: progression de 8 unités de temps pour 1 unité de cours Selon Gann, les cours sont enclins à suivre les différentes lignes de support définies précédemment, avec une forte préférence pour la ligne 1x1. Si, dans une tendance haussière, les cours franchissent à la baisse la ligne de support 1x1, ils iront, selon la théorie de Gann, immédiatement s’appuyer sur la prochaine ligne de support 2x1, puis sur les 196 ◆ Guide complet de l’analyse technique

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Figure 145: Exemple de tracé des angles de Gann dans une tendance haussière

autres lignes de Gann au fur et à mesure que les supports sont percés. Ce comportement est illustré sur la figure 145 (Bouygues) qui nous montre l’établissement de différentes lignes de support haussières, avec des pentes déclinantes. Si, dans une tendance baissière (voir figure 146), les cours franchissent à la hausse une ligne de résistance baissière (1x8), ils iront,

Figure 146 : Exemple de tracé des angles de Gann dans une tendance baissière Autres outils techniques ◆ 197

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selon la théorie de Gann, immédiatement s’appuyer sur la prochaine ligne de résistance (1x4), puis sur les autres lignes de Gann au fur et à mesure que les résistances sont franchies. Une fois de plus, il est facile de faire dire à la théorie de Gann ce que l’on veut. Il suffit souvent de bien choisir l’origine des lignes de Gann pour obtenir un tracé qui colle à la théorie. Comme pour les vagues d’Elliott ou les retracements de Fibonacci, j’ai du mal à concevoir qu’il existe un ordre auxquels les marchés doivent obéir, celui-ci résultant de critères plus ou moins esthétiques. Les marchés obéissent aux événements extérieurs et à des mécanismes de psychologie de masse, plutôt qu’à des concepts plus ou moins esthétiques. L’analyse technique ne doit pas être, à mon sens, une science ésotérique basée sur des nombres magiques, mais une véritable technique d’observation des forces en présence sur ces marchés.

Les diagrammes en Points et Figures Les diagrammes en Points et Figures existent depuis bien longtemps, et ont permis, avant l’arrivée des ordinateurs, de suivre très simplement et manuellement les évolutions graphiques de titres. Les diagrammes en Points et Figures sont en effet simplement composés de croix (X) et de ronds (O) tracés en colonnes sur papier millimétré. Chaque croix du graphique correspond à une hausse d’un certain montant pour le titre (qu’on appelle largeur de la boîte), tandis qu’un rond correspond à une baisse du même montant. Dans chaque colonne, il ne peut y avoir que des croix ou bien des ronds, mais jamais les deux mélangés. Une colonne de croix représente donc une tendance haussière, tandis qu’une colonne de ronds représente une tendance baissière. Il y a changement de colonne lorsqu’il existe un renversement de tendance accompagnée d’une variation de cours supérieure à la « distance de renversement » (la distance de renversement est généralement égale à trois fois la largeur de la boîte). 198 ◆ Guide complet de l’analyse technique

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Pour tracer un diagramme en Points et Figures, nous allons considérer l’évolution des cours « plus haut » et « plus bas » sur six séances d’un titre donné (et ignorerons le cours de clôture et d’ouverture). Dans cet exemple, nous considérerons que la 1re séance est baissière, que la largeur de la boîte est de 1 euro et que la distance de renversement est de 3 euros. Séance

Plus Haut

Plus Bas

1

25

21

2

22

21

3

22

20

4

25

21

5

26

24

6

25

22

Séance 1 : Puisque la séance est baissière, nous allons tracer des ronds, dans une colonne du cours le plus haut (25) jusqu’au cours le plus bas (21). 26 25 24 23 22 21 20

O O O O O

Séance 2 : Nous devons regarder premièrement si l’action établit un nouveau « plus bas » : ce n’est pas le cas et nous n’avons donc pas à tracer de nouveaux ronds. Nous devons également vérifier si le titre n’établit pas un « plus haut » qui soit supérieur de plus de 3 euros (distance de renversement) au cours le plus bas de la colonne existante (21 euros). Ce n’est pas non plus le cas, et le diagramme en Points et Figures reste inchangé pour cette séance. Autres outils techniques ◆ 199

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26 25 24 23 22 21 20

O O O O O

Séance 3 : Dans cette séance, le titre effectue un nouveau « plus bas » à 20 euros: un nouveau rond est donc tracé dans la colonne actuelle. Le « plus haut « de cette séance n’est pas supérieur à (20+3): nous ne changeons pas de colonne. 26 25 24 23 22 21 20 19

O O O O O O

Séance 4 : Le titre n’effectue pas de nouveaux « plus bas »: nous ne traçons pas de nouveaux ronds. Le titre effectue un plus haut à 25, qui est supérieur de 3 euros au « plus bas » de la colonne (20) : nous devons changer de colonnes et tracer des croix au dessus du « plus bas » de la colonne actuelle, jusqu’au cours 25. 26 25 24 23 22 21 20 19

OX OX OX OX OX O

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Séance 5 : Le titre effectue un nouveau « plus haut » à 26: nous rajoutons une nouvelle croix sur la colonne actuelle. Le « plus bas » (24) n’est pas inférieur à 23 (=26-3) : nous ne changeons pas de colonne. 27 26 25 24 23 22 21 20 19

X OX OX OX OX OX O

Séance 6 : Il n’y a pas de nouveau « plus haut » : nous ne traçons pas de nouvelle croix Le « plus bas » de la séance (22) est inférieur de plus de trois euros au « plus haut » de la colonne actuelle (26) : nous changeons de colonne et traçons quatre ronds, en dessous de 26, jusqu’à 22. 27 26 25 24 23 22 21 20 19

X OXO OXO OXO OXO OX O

Autres outils techniques ◆ 201

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En utilisant cette technique de tracé sur le CAC-40, voici le type de diagramme que l’on peut obtenir en prenant une dimension de boîte égale à 20 points d’indice et une distance de renversement égale à 60 points d’indice.

Figure 147 : Exemple de tracé d’un diagramme en Points et Figures

• Analyse d’un diagramme en Points et Figures Un diagramme en Points et Figures permet de détecter facilement les supports, les résistances et les lignes de tendance sur un titre donné : Les lignes de support se détectent sur des alignements horizontaux de ronds (au minimum trois). Les lignes de résistance se détectent sur des alignements horizontaux de croix (au minimum trois). Les lignes de tendance se détectent sur des alignements en diagonale de croix ou de ronds (au minimum trois).

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La dimension des boîtes doit être telle qu’elle permette le tracé d’un nombre suffisant de croix sur le graphique, sans rendre celui-ci trop lourd. Elle dépend donc bien sûr des variations de cours du titre sur la période observée. Aujourd’hui, il est possible d’obtenir facilement des diagrammes en Points et Figures, grâce à des programmes boursiers résidents ou sur des sites Internet spécialisés dans l’affichage de graphiques boursiers. L’utilisation d’une telle représentation peut être utile pour: – filtrer les mouvements non significatifs (ceux qui sont inférieurs à la largeur de la boîte) des titres observés, – détecter facilement des niveaux de support et de résistance. Elle présente par contre les inconvénients majeurs suivants: – elle ne tient pas compte de l’évolution temporelle pour le titre observé (et ne permet donc pas le repérage de figures), – elle ne tient pas compte des cours d’ouverture et de clôture et fait donc perdre de l’information utile importante (du type de celle utilisée pour les figures en chandeliers japonais), – elle ne tient pas compte des volumes de transactions (qui jouent un rôle déterminant dans l’établissement de tendances), – elle ne permet pas le tracé d’indicateurs techniques, – elle ne permet pas la comparaison avec d’autres titres ou indices de référence. Parce qu’elles sont plus riches en information et permettent des analyses techniques plus fines, vous comprendrez aisément que les représentations classiques temporelles (par exemple: chandeliers japonais + volumes) sont préférables aux diagrammes en Points et Figures. Je ne m’interdis bien sûr pas l’utilisation des Points et Figures pour un simple repérage des supports et résistances, mais je recommande vivement une technique de représentation plus complète pour une analyse technique fine du titre.

Autres outils techniques ◆ 203

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Le système parabolique SAR (Stop And Reverse) Le système parabolique a été inventé par Welles Wilder, le créateur des indicateurs RSI et DMI et permet le repérage de stops d’achat et de vente directement sur la courbe des cours. Pour cela on trace une enveloppe (SAR, Stop And Reverse) en pointillés qui « encadre » les hausses et les baisses des cours. Tant que la courbe des cours est croissante, le SAR reste en dessous de la courbe des cours (support), mais s’en rapproche de plus en plus au fur et à mesure que le temps passe. Lorsque la courbe des cours touche l’enveloppe-support, le SAR lance un signal Stop de Vente et l’enveloppe SAR repasse au-dessus de la courbe des cours. L’enveloppe SAR devient alors une sorte de résistance, à bonne distance de la courbe des cours au départ, et de plus en plus proche au fur et à mesure que le temps passe.

Figure 148 : Exemple de représentation du système parabolique SAR (Stop And Reverse)

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À nouveau, un signal Stop d’achat est lancé lorsque la courbe des cours vient toucher l’enveloppe-résistance, et l’enveloppe SAR revient se positionner en dessous de la courbe des cours (support). Si le mécanisme de cet indicateur est assez simple, son utilisation reste délicate, notamment lors de phases de consolidation ou de fondation, où les cours évoluent au voisinage de la moyenne mobile. L’indicateur fournit alors une série de signaux Stops d’achat et de vente, souvent à l’origine de transactions perdantes. Par conséquent, je ne recommande pas d’utiliser cet indicateur comme système de trading aveugle, car il pourrait vous apporter plus de déconvenues que de réels profits. L’utilisation du parabolique SAR peut par contre être faite pour fournir des points de sortie (relativement) fiables dans une tendance (haussière ou baissière) bien établie.

Autres outils techniques ◆ 205

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CHAPITRE 9

PRATIQUER L’ANALYSE TECHNIQUE SUR LE MARCHÉ DES ACTIONS

Dans ce chapitre, je vais vous présenter une méthodologie pour pratiquer l’analyse technique sur les marchés d’actions. J’utiliserai pour cela les différents principes étudiés jusqu’alors qui seront appliqués sélectivement suivant qu’il s’agisse de l’analyse d’un indice, d’un secteur industriel ou d’un titre.

Le graphique d’abord L’analyse technique repose d’abord sur l’examen de la courbe graphique des cours et des volumes de transactions. Il est souvent tentant lorsqu’on possède un logiciel d’analyse technique performant de se lancer dans l’étude approfondie des indicateurs techniques et d’en faire une utilisation presque exclusive… Cette manière de faire qui s’apparente un peu à la recherche de la pierre philosophale n’est pas celle que je recommande: l’analyse graphique est et doit rester le fondement de toute analyse technique. Il faut toujours commencer une analyse technique par l’analyse du graphique et donc des cours et des volumes. L’utilisation des indicateurs techniques vient dans un deuxième temps, comme complément.

Analyses périodiques et systématiques Il est conseillé de mener des analyses graphiques et techniques de manière périodique et régulière. Je mène personnellement mes anaPratiquer l’analyse technique sur le marché des actions ◆ 207

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lyses à un rythme hebdomadaire, bien adapté à la position d’investisseur. Lorsque je suis positionné sur des options ou des certificats (voir chapitres 12 et 13), j’effectue un suivi journalier des valeurs support correspondantes. Il est préférable de commencer l’analyse du marché par l’analyse détaillée de son indice phare: le CAC 40. On peut ainsi se faire une idée de la configuration technique globale du marché des actions, avant de passer à l’étude individuelle action par action. Il est ensuite judicieux (mais pas obligatoire) d’effectuer une analyse des indices de secteur. Cette étude permet de repérer les secteurs qui sont les mieux configurés techniquement et apporte donc une plus grande sélectivité à l’étude. Ensuite vient l’analyse des valeurs individuelles. Je commence toujours par les valeurs sur lesquelles je suis positionné et je vérifie que ces valeurs se comportent convenablement. Dans le cas contraire, je prends les décisions nécessaires pour solder mes positions. Finalement, je recherche sur l’ensemble du SRD de nouvelles opportunités pour acheter ou vendre à découvert. J’effectue cette recherche de manière systématique, grâce à des outils spécifiques comme le ProScreener de ProRealTime et j’affine cette recherche par une analyse plus fouillée des 20 premières valeurs affichées.

L’analyse du marché Pour analyser le CAC 40, j’utilise d’abord une représentation en cours de clôture hebdomadaires sur une période d’un an et demi environ (moyen terme) sur laquelle je recherche: – la position de la courbe par rapport à la Moyenne Mobile 30 semaines (MM 30), – la position de la courbe par rapport à des supports et/ou des résistances récents, – la présence de figures graphiques, 208 ◆ Guide complet de l’analyse technique

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– la convergence ou la divergence entre l’indice et ses indicateurs techniques comme le RSI, la MACD ou le Momentum, – la convergence ou la divergence entre le CAC 40 et d’autres marchés.

Figure 149 : Courbes d’évolution du CAC 40 et des indicateurs Volume, MACD, RSI et Momentum sur 18 mois environ

Si je suis déjà positionné à l’achat, je vérifie: – que la Moyenne Mobile de l’indice est toujours haussière et sert de support à la croissance des cours: j’accepte des corrections momentanées de cours en-dessous de la Moyenne Mobile à condition que les cours repassent rapidement à nouveau au-dessus de la Moyenne Mobile. Lorsque la Moyenne Mobile commence à jouer un rôle de résistance (début de phase baissière), je vends toutes mes positions d’achat, indépendamment des configurations techniques des valeurs individuelles, – que l’indice n’entre pas en phase de consolidation avec apparition d’une zone de résistance. Si c’est le cas, j’analyse les convergences Pratiquer l’analyse technique sur le marché des actions ◆ 209

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et les divergences du CAC 40 avec les autres marchés auxquels il est généralement corrélé (Dow-Jones, Nasdaq, OAT) et/ou avec les principaux indicateurs techniques (ex : RSI, MACD, Momentum). – que des figures de baisse (tête et épaules, figures en M…) ne sont pas en train de se mettre en place sur le CAC 40. Si de telles figures se développent, je vends toutes mes positions dès que les conditions de réalisation de la figure sont remplies. Au contraire, si je détecte des figures de continuation, je profite de ce mouvement de correction pour réinvestir (sur de nouvelles valeurs généralement). – que des divergences n’apparaissent pas entre l’indice CAC 40 et d’autres marchés (Dow-Jones, Nasdaq, OAT) ou entre le CAC 40 et ses indicateurs techniques (RSI, MACD, Momentum). Lorsqu’une divergence baissière apparaît sur le CAC 40 simultanément avec l’apparition d’une zone de résistance, je vends les valeurs qui sont dans une mauvaise configuration technique individuelle. Lorsqu’une divergence baissière avec le Nasdaq ou le Dow-Jones prend fin (cassure d’une ligne de tendance de la Force Relative), je vends toutes mes valeurs en portefeuilles. Si je ne suis pas encore positionné, je recherche la présence de signaux d’achat sur le CAC 40: – traversée vers le haut de la Moyenne Mobile par les cours, et/ou première correction au voisinage de celle-ci, – franchissement d’une résistance importante et/ou correction au voisinage de celle-ci, – mise en place d’une figure haussière et des conditions de sa réalisation, – fin de divergence haussière entre l’indice et ses indicateurs techniques (RSI, MACD, Momentum) et/ou avec d’autres marchés.

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Si la configuration technique du CAC 40 est très mauvaise, j’étudie la possibilité de vendre à découvert ou d’acheter des Puts (voir chapitres 12 et 13). Pour prendre une position de vente à découvert (voir, p. 209), je dois rassembler au moins deux des conditions suivantes: – Moyenne Mobile baissière et jouant un rôle de résistance, – franchissement d’un support de bonne qualité qui devient une résistance, – mise en place d’une figure baissière fiable (tête et épaules par exemple), – fin de divergence baissière entre l’indice et ses indicateurs techniques et/ou autres marchés.

Analyse sur différentes échelles de temps J’effectue ensuite le même type d’analyse à plus long terme (4 à 5 ans) pour voir si les analyses à moyen terme ne sont pas remises en question par des configurations techniques plus anciennes, par exemple: – une tendance haussière à moyen terme imbriquée dans une phase baissière à long terme, – la présence de supports/résistances anciens qui ne sont pas visibles à moyen terme, – une figure court terme haussière imbriquée dans une figure long terme baissière. J’utilise pour cela, la même configuration que précédemment (représentation en cours de clôture hebdomadaires, MM à 30 semaines, MACD, RSI, Momentum). Finalement, j’effectue une analyse à court terme (le dernier mois) en utilisant une représentation en Chandeliers Japonais journaliers, avec une moyenne journalière adaptée au comportement de la valeur étudiée, une MACD, un RSI et un MOMENTUM, sur laquelle j’effectue les mêmes études qu’à moyen terme. Pratiquer l’analyse technique sur le marché des actions ◆ 211

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Figure 150 : Courbes d’évolution du CAC 40 et des indicateurs Volume, MACD, RSI et Momentum à court terme

J’essaye dans la mesure du possible de caractériser chacune des trois périodes d’analyse: le moyen terme, le long terme et le court terme. L’idéal est bien sûr d’avoir une configuration technique identique sur les trois périodes, mais ce n’est pas toujours le cas. Il est possible (et même fréquent) d’obtenir des résultats différents pour ces trois périodes, par exemple: – une configuration long terme baissière, – une configuration moyen terme haussière, – une configuration court terme baissière. En fait, ces différentes configurations résultent des différents types d’investisseurs présents sur le marché: investisseurs à court terme, moyen terme et long terme. Ce sont ces différents profils qui font la diversité du marché et qui permettent son bon fonctionnement. Lorsqu’il existe une divergence entre ces trois configurations, je privilégie le moyen terme car c’est celui qui correspond à mon profil 212 ◆ Guide complet de l’analyse technique

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d’investisseur. Les configurations techniques qui m’intéressent sont celles qui vont générer des hausses supérieures à 10 % (hors frais de transactions). Privilégier le moyen terme ne veut pas dire ignorer le court terme et le long terme. J’utilise les indications long terme et court terme de la manière suivante: Lorsqu’il y a une divergence entre le moyen terme et le long terme, j’essaye toujours de savoir si le long terme ne va pas m’empêcher de réaliser mon objectif à moyen terme qui est de 10 % minimum. Par exemple une vieille résistance supérieure de 20 % au cours actuel ne me gênera pas beaucoup pour prendre position à l’achat. Lorsqu’il y a une divergence entre le moyen terme et le court terme, j’essaye de voir si le mouvement à court terme ne s’inscrit pas dans un mécanisme de correction (volumes faibles) dont je pourrai tirer profit pour acheter à bas prix. En fait, j’utilise l’analyse à court terme pour optimiser les moments d’achat et de vente : j’achèterai par exemple sur un niveau de support connu lors d’une phase de correction, ou encore j’essayerai de vendre sur un niveau de résistance connu (voir la section « Savoir acheter »).

L’analyse des secteurs industriels L’analyse technique des secteurs industriels peut être simplifiée par rapport à celle du CAC 40. On pourra par exemple se contenter d’une étude à moyen terme où l’on recherchera les signaux techniques classiques (franchissements de support/résistance, de Moyenne Mobile, constitution de figures graphiques…). Elle doit être complétée par un examen de l’indicateur de progression relative par rapport au CAC 40, qui permettra de déceler les secteurs les plus (ou les moins) performants.

Pratiquer l’analyse technique sur le marché des actions ◆ 213

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Cette analyse complémentaire apportera à ceux qui l’utilisent une plus grande sélectivité dans le choix des valeurs et un moindre risque à l’achat: en choisissant des valeurs dans les secteurs les mieux configurés, l’investisseur s’affranchit du risque lié au secteur. L’inconvénient de cette méthode est la possibilité de manquer éventuellement des opportunités sur des valeurs individuelles très bien configurées. C’est pourquoi je ne la retiens pas toujours pour procéder à de nouveaux achats. Elle est par contre très utile à la vente. L’expérience montre en effet qu’il n’est pas conseillé de conserver trop longtemps une valeur dans un secteur mal configuré, même si celle-ci est bien configurée individuellement, car le secteur finit (presque) toujours par contaminer la valeur individuelle: dans un premier temps la valeur commence par se consolider, ce qui au regard des autres actions baissières du secteur lui donne une progression relative croissante. Puis sous l’effet d’attraction des autres actions du même secteur, elle commence à régresser, lentement d’abord, puis brutalement, cherchant à combler le retard de baisse qu’elle avait accumulé jusqu’alors.

L’analyse technique des valeurs • Surveiller les positions actuelles Comme je l’ai déjà indiqué, je commence toujours l’analyse technique des valeurs individuelles par celles sur lesquelles je suis positionné. Pour cela, je choisis une représentation avec chandeliers hebdomadaires avec affichage de la Moyenne Mobile à 30 semaines et de l’indicateur de Progression Relative (Force Relative).

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Figure 151 : L’analyse technique des valeurs commence par une vision à moyen terme

Pour chacune de ces valeurs je vérifie: – que la Moyenne Mobile est toujours haussière et sert de support à la croissance des cours: j’accepte des corrections momentanées de cours en-dessous de la Moyenne Mobile à condition que les cours repassent rapidement (au bout de quelques jours) à nouveau au-dessus de la Moyenne Mobile. Je vérifie que les corrections sur Moyenne Mobile s’effectuent dans de faibles volumes de transactions. Lorsque la Moyenne Mobile commence à jouer un rôle de résistance, je vends mes positions d’achat, indépendamment de la configuration technique du CAC 40. – que la valeur n’entre pas en phase de consolidation avec apparition d’une zone de résistance. Si c’est le cas, j’analyse l’indicateur de progression relative de cette valeur par rapport au CAC 40. Si celui-ci est encore haussier, je reste positionné. Si ce n’est pas le cas, je Pratiquer l’analyse technique sur le marché des actions ◆ 215

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vends mes positions d’achat à des prix les plus proches possibles des valeurs de résistance. Je tiens compte également des résultats de l’analyse faite sur le CAC 40 pour prendre cette décision: si l’analyse pour l’indice est haussière je reste positionné, si elle est baissière je vends toutes mes positions, si elle est indéterminée je solde une partie de mes positions. – que des figures de baisse (tête et épaules, figures en M…) ne sont pas en train de se mettre en place pour la valeur étudiée. Si de telles figures se développent, je vends mes positions, dès que les conditions de réalisation de la figure sont remplies, indépendamment de la configuration technique du CAC 40. Au contraire, si je détecte des figures de continuation, je reste positionné. – que l’indicateur de progression relative par rapport au CAC 40 n’est pas baissier. Si c’est le cas, je vends mes positions, sauf s’il s’agit d’une correction (volumes faibles, figure de continuation…). Il n’est en effet pas intéressant de rester positionné sur une valeur qui est moins performante que la moyenne du marché. Il est plus intéressant de rechercher des valeurs mieux configurées techniquement pour constituer un portefeuille performant. • Savoir vendre Si acheter une action est une décision délicate, trouver le moment où la vendre l’est encore davantage, car un investisseur manifeste toujours une certaine hésitation à se débarrasser d’un titre qui lui a apporté dans le passé de bonnes plus-values, et qu’il affectionne particulièrement comme on affectionne un bon compagnon de route. L’expérience m’a montré que beaucoup d’investisseurs sachant acheter dégradaient considérablement la performance de leur gestion en vendant trop tard, parce qu’ils pensent que leur titre favori ne peut pas baisser. Voyant le cours de celui-ci chuter significativement, ils tardent à couper leur perte car ils ne veulent pas reconnaître qu’ils ont eu tort et ils s’enferment alors dans un processus d’autosuggestion de reprise, interprétant toute nouvelle hausse comme un démarrage de 216 ◆ Guide complet de l’analyse technique

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tendance haussière, alors qu’elle n’est généralement le fait que d’une simple phase de continuation (à la baisse). L’analyse technique offre à l’investisseur qui l’utilise un moyen de se dégager de ce côté affectif de la décision en proposant des règles objectives de vente applicables à tout moment et à toute action, indépendamment de tout facteur subjectif. Pour vendre une position d’achat existante, il suffit qu’une mauvaise configuration technique apparaisse sur le marché (CAC 40), sur l’indice de secteur, ou sur le titre lui-même. • Vendre à découvert Pour vendre à découvert, il est conseillé d’attendre qu’une configuration technique baissière apparaisse simultanément sur le CAC 40, sur l’indice de secteur et sur la valeur. On peut quelquefois se contenter d’une configuration technique baissière sur la valeur seule, à condition qu’elle soit d’une grande fiabilité, comme par exemple la traversée de la ligne de cou d’une tête et épaules. À noter qu’une force relative décroissante n’est pas à elle seule une condition de vente à découvert. Le suivi d’une position de vente à découvert s’effectue de la même manière qu’une position d’achat. Pour rester positionné à la vente, il faut s’assurer: – que la Moyenne Mobile est toujours baissière et joue toujours le rôle de résistance. On peut accepter des traversées ponctuelles de Moyenne Mobile par la courbe des cours à condition que les cours repassent rapidement (au bout de quelques jours) à nouveau au-dessous de la Moyenne Mobile. Lorsque la Moyenne Mobile commence à jouer un rôle de support, je solde mes positions de vente (je rachète la valeur), indépendamment de la configuration technique du CAC 40. – que la valeur n’entre pas en phase de fondation avec apparition d’une zone de support. Si c’est le cas, j’utilise les résultats de l’anaPratiquer l’analyse technique sur le marché des actions ◆ 217

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lyse sur le CAC 40 pour prendre ma décision: si l’analyse est baissière je reste positionné à la vente, en effectuant éventuellement des opérations de report, si l’analyse pour l’indice est haussière ou neutre je solde ma position de vente, si elle est indéterminée je solde une partie de mes positions. – que des figures de hausse (tête et épaules renversé, figures en W…) ne sont pas en train de se mettre en place pour la valeur étudiée. Si de telles figures se développent, je solde mes positions de vente dès que les conditions de réalisation de la figure sont remplies, indépendamment de la configuration technique du CAC 40. Au contraire, si je détecte des figures de continuation, je reste positionné. • Savoir acheter de nouvelles valeurs Lorsque des signaux d’achat apparaissent sur le CAC 40, il faut immédiatement rechercher parmi les valeurs disponibles sur le marché celles qui sont le mieux configurées techniquement en vue d’un achat. Pour cela, il convient d’effectuer une analyse sur un ensemble suffisant de valeurs, à la manière de celle menée sur le CAC 40. On pourra par exemple mener cette analyse sur toutes les valeurs du SRD ou plus généralement sur toute valeur qui présente une certaine liquidité. Il faut éviter de mener des analyses techniques sur des marchés ou valeurs peu liquides comme par exemple le marché libre, car le manque de liquidité nuit à la fiabilité des signaux techniques. Comme pour le CAC 40, j’effectue d’abord une analyse à moyen terme (un an environ) sur l’ensemble des valeurs de ce marché. Afin de m’aider à rechercher rapidement des valeurs qui sont bien configurées techniquement, j’utilise la fonction « ProScreener » de ProRealTime (décrit au chapitre 18). La fonction Proscreener permet d’afficher une liste de valeurs qui respectent certaines conditions définies par programmation. Voici le ProScreener1 que j’ai 1. Pour faire fonctionner ce ProScreener, vous devez avoir créé au préalable l’indicateur « Vitesse », décrit au chapitre 5. 218 ◆ Guide complet de l’analyse technique

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programmé qui me permet de déceler toutes les valeurs intéressantes à l’achat : REM LA MOYENNE MOBILE A 50 doit être croissante indicator1 = Average[50](close) c1 = indicator1 >= indicator1[5] REM Les cours doivent être supérieurs à la Moyenne Mobile c2=Close>Average[50] REM L’Écart avec la MM ne doit pas être trop important indicator2=average[20](close) EcartCM=ABS(close-indicator2)/close c3=EcartCM=mamoyenne[1]) REM 2e critere d’achat sur les Volumes monvolume = Volume moyennevolume = Average[20](Volume) critere2 = (monvolume >=moyennevolume) REM Condition d’achat IF critere1 AND critere2 THEN BUY 100%CAPITAL AT MARKET THISBARONCLOSE ENDIF REM Critere deVente critere3 = (mamoyenne =mamoyenne[1]). - Il définit ensuite le deuxième critère d’achat (critere2) basé sur les volumes. Pour cela, il définit un indicateur (monvolume) qui est le volume de transactions de la séance en cours et sa moyenne mobile sur 20 séances (moyennevolume = Average[20](Volume)). Le deuxième critère d’achat (critere2) est rempli lorsque le volume de transactions est supérieur à sa moyenne mobile : (critere2 = (monvolume >=moyennevolume)). – Une condition d’achat est passée lorsque le critère 1 et le critère 2 sont remplis simultanément : IF critere1 AND critere2 THEN BUY 100%CAPITAL AT MARKET THISBARONCLOSE ENDIF – Il définit ensuite le critère de vente (critere 3): mamoyenne doit être baissiere. (critere3 = (mamoyenne =mamoyenne[5]) REM 2e critere d’achat sur l’ADX indicator1=ADX[14] critere2=indicator1>indicator1[5] AND indicator1>20 REM Condition d’achat IF critere1 AND critere2 THEN BUY 100 % CAPITAL AT MARKET THISBARONCLOSE ENDIF REM Critere deVente critere3 = (mamoyenne EntryIndex AS"avalement-haussier") AND (Close