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French Pages [678] Year 1918
L'armée romaine d'Égypte d'Auguste à Dioclétien / par Jean Lesquier Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France
Lesquier, Jean. L'armée romaine d'Égypte d'Auguste à Dioclétien / par Jean Lesquier. 1918.
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MINISTÈRE
DE
L'INSTRUCTION
PUBLIQUE
ET DES
BEAUX-ARTS
MÉMOIRES PUBLIÉS
PAR
LES
MEMBRES DE
L'INSTITUT
D'ARCHÉOLOGIE
FRANÇAIS
ORIENTALE
DU CAIRE DE M. GEORGE
SOUS LA DIRECTION
TOME
QUARANTE
JEAN
L'ARMÉE
ET
UNIÈME
LESQUIER
D'EGYPTE
ROMAINE
À DIOCLÉTIEN
D'AUGUSTE
FASCICULE
PREMIER
LE
CAIRE
DE L'INSTITUT
IMPRIMERIE
D'ARCHÉOLOGIE
droits
FRANÇAIS
ORIENTALE
1918 Tous
FOUCART
de reproduction
réservés
MÉMOIRES U
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PUBLIÉS
LES MEMBRES DE
L'INSTITUT
FRANÇAIS
D'ARCHÉOLOGIE
DU CAIRE
TOME
QUARANTE
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UNIÈME
MINISTERE
DE
L'INSTRUCTION
PUBLIQUE
ET
DES
BEAUX-ARTS
MÉMOIRES PUBLIES
PAR
LES
MEMBRES DE
LTNSTITUT
D'ARCHÉOLOGIE
FRANÇAIS
DU
CAIRE
SOUS LA DIRECTION
TOME
DE M. GEORGE FOUCART
QUARANTE
LE IMPRIMERIE
ORIENTALE
ET
UNIEME
CAIRE
DE L'INSTITUT
D'ARCHÉOLOGIE
FRANÇAIS
ORIENTALE
1918 Tous droits de reproduction
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^RMÉE
ROMAINE D'EGYPTE
D'AUGUSTE
À DIOCLÉTIEN PAR
M. JEAN
LESQUIER
A
PIERRE QUI
A
RENOUVELÉ
L'ÉTUDE
JOUGUET DES
PAPYRUS
EN
FRANCE
fpRÉFACE. Voici
que nous annoncions
l'ouvrage
ans, notre
thèse sur Les Institutions
Lagides.
Point
présente
l'étude
n'est besoin,
militaires
ce semble,
de l'Armée romaine
mots de TACITE, au premier
en publiant,
il y a cinq de l'Egypte sous les
d'insister
d'Egypte.
sur l'intérêt
que On se souvient des
livre
des Histoires : /Egyptum copiasinde a divo Augusto équités Romani
que quibus coerceretur jam obtinent loco regum : ita visum
est expedire provinciam aditu difsuperstitione ac lascivia discordent et
annonoe fecundam, mobilcm, insciam legum, ignaram
jicilem,
domui retinerew; magistratuum, et quel profit ne peut-on pas attendre pour la connaissance générale des institutions de l'Empire d'une recherche qui doit mettre en oeuvre ces documents cieuses de l'histoire
conservés
du droit
sur papyrus,
sources si préL'armée d'Eet de l'administration?
n'a pas encore fait cependant l'objet d'un ouvrage important(a); et c'était une raison de plus d'en entreprendre l'étude. Nous avons pris pour termes le règne d'Auguste et celui de gypte
Dioclétien. Le premier s'imposait, puisque permanente date de 29 avant J.-C;
la réorganisation et d'autant
de l'armée
plus que l'Egypte n'a été annexée à l'Empire qu'après Actium, et que le premiercontact des armées romaines avec elle ne remonte pas au delà de M Hist. I 11. (2) Voir ci-après,
introduction
bibliographique,
p. xxvn.
à vingt-cinq ans avant l'Empire; et l'histoire des légions qui ont fait partie de l'armée au Ier siècle, vers le temps de la troisième guerre contre et à l'époque où Lépide était le collègue d'Octavien et Mithridate d'Antoine dans le triumvirat. Ce serait, d'autre part, une erreur l'an
55 : les débuts de la conquête
nous reportent
militaires que de croire à une influence véritable des institutions des Ptolémées sur l'armée romaine d'Egypte. Elle est dès l'abord s'agissant de cette vieille puissance militaire des èvlyovot dans qu'était Rome; en fait, elle se réduit à l'imitation des castrensesw. Si loin donc que l'on veuille recherl'institution invraisemblable,
cher les origines de sa constitution
de l'armée d'Egypte, au lendemain
on ne dépasse guère la date
de l'annexion.
(1) Je dois à M. H. I. BELL d'apprendre tersuchungen zur Geschichte und Verwaltung il ne les connaît Gel. Ànz.
1916,
derniers
corps
légions
formées
des Unque STEIN a publié en 1915 romischen Herrschaft; JEgyptens unter lui-même que par le compte rendu de SCHUBARTdans les Gôtl. à son armée les n° 6. STEIN pense qu'Auguste aurait incorporé
de troupes servant sous les Ptolémées, devenus qui ne seraient difficileromains que de nom. SCHUBARTrejette cette vue, et nous comprenons ment comment elle a pu être exprimée : le problème qui se posait à Auguste en des recrues, mais de diminuer le nombre excessif des 29 n'était pas de trouver pendant les guerres civiles; les légions se recrutent avant tout
Tibère,
en fait,
parmi au icr siècle
sous son règne les Galates; cf.
et celui
de
ci-dessous,
avant J.-C. une place prép. 2 07. Or rien ne prouve qu'ils aient tenu pondérante parmi les troupes des Lagides, que nous ne connaissons pour ainsi dire pas à cette époque. L'opinion de SCHUBART, que les légions et les auxilia et catoeques ont tiré leurs recrues complémentaires de la classe des clérouques en est plus raisonnable; l'admettre nous ne saurions ptolémaïques, cependant ce qui concerne les légions, surtout au Ier siècle : les Galates n'ayant pas au recrutedonné, que nous sachions, un contingent important particulièrement ment de l'armée sous les Ptolémées, n'ont pu figurer en grand nombre, pas plus que leurs ques,
descendants,
lorsque
parmi le recrutement
les catoeques du ior siècle; quant aux autres catoeest devenu local, c'est principalement grâce aux
V
Si nous arrêtons
notre étude à l'avènement
de Dioclétien,
il ne
nous échappe pas que «le pas décisif qui fit de l'Empire romain un empire byzantin dut être franchi dans la seconde moitié du ve siècle »{1).Il est cependant douteux que l'organisation entière soit une preuve de ce fait; si importante point
de vue technique
la transformation
militaire
tout
que reste au
de la légion du ive siècle
en âpidfiàs (ou Tofyjua), il n'y faut pas voir le caractère essentiel par lequel les armées byzantines, même au vie et au vne siècle, à celles du Haut-Empire; de Dioclétien à l'époque de elles sont constituées sur des fondements qui resteront les leurs sous Justinien. volontaire partiellement L'engagement s'opposent la Notitia,
n'est plus la source du recrutement; ment héréditaire terre,
dans les familles
et les propriétaires
doivent
le service devient obligatoirede soldats; il pèse aussi sur la ou fournir
des soldats sur la
base du caput ou verser à l'Etat ïaurum tironicum, avec quoi il les esclaves et les Barbares entrent achètera des remplaçants; dans les rangs de l'armée; le commandant militaire du pouvoir civil, pour la première fois dans l'histoire
est séparé de Rome,
castrenses. Le seul fait assuré pour les auxilia est que les Romains ont levé, et sans doute de bonne heure, les cohortes I et II Theboeoram dans la région où la population le plus belliqueux; les autres corps auxiavait le tempérament liaires
ont continué,
lorsque
leur création
était récente,
de tirer
leurs recrues
de leur pays originel; pendant combien de temps? dans quelle proportion? nous local en dehors des et ceci doit s'entendre du recrutement Enfin, l'ignorons. camps pour les légions comme pour les auxilia, les classes gréco-égyptiennes à s'engager comprenaient les privilégiés des cités et des métropoles des soldats laboureurs des Lagides, et comme les descendants et représentants nous doutons fort que parmi eux, et même chez leurs parents et leurs ancêtres admises
ait été particulièrement vif. du ier siècle avant J.-C, l'esprit militaire (1) JEANMASPERO, Organisation militaire de l'Egypte byzantine, p. 1.
et les circonscriptions territoire
ment
laboureurs.
l'armée
conservés
après
entre
Ces principes,
en partie
: en sorte
plus
voisine
tien
et de Constantin,
les institutions
militaires
on ajoute
tionnée; qu'alors
que
qu'au
néanmoins
de leur
réforme.
Si aux
à l'infanterie
légère
des nombreux
auxilia,
Notitia,
est composée
d'anciens
et en cohortes
les proefecii centurions le territoire
legionis
corps
disparaissent
par un comte
de Thébaïde
: ce sont, à la tradition
que
a été fracjus-
rôle revient la grande
transformés
ethniques parfois
les proepositi
progressivement;
de vue militaire
en trois
un duc de Libye
croyons-nous,
assez de raisons
de Dioclétien
la fin
que
et que enfin
la en
barbares;
d'Egypte,
et dater
Dio-
tels que nous les fait connaître
par
au point
et
étrangères
et à la cavalerie;
sont remplacés
est subdivisé
différences
et après
que le premier
unités
et décurions
siècles
légions,
fondée
politiques
égyptienne
et de nouvelles
commandées
conformer
d'autres
renforcée;
majorité
ailes
premiers
ive siècle la légion
l'ont
reste
les institutions
est
de Dioclé-
elle
les détachements
à la province,
de celle
demeurant
aux trois
du ter-
de Justinien
qu'au
entre
radi-
militaires,
civiles
l'armée
by-
obliga-
n'est plus
et les subdivisions
le rapport
sont
devenu
héréditaire
que
formée
antérieure,
la distinction
du Haut-Empire
essentielles dans
service
ces points,
tandis
fondamentales
clétien,
sur
de l'armée
sur les mesures
le
du
si profondé-
et les commandements
militaires
que,
entière
est décidément
est abandonné;
les subdivisions
ritoire
romain
civiles
est tout
de l'époque
seulement;
les fonctions
des subdivisions
qui distinguent
de celle
que l'Empire
par exemple,
cale entre
sont différentes des frontières
du ive siècle
mais
zantin, toire,
l'armée
militaire;
de soldats
civiles
les que
régions
et un duc pour
nous
de l'armée
VII r
romaine
assez de caractères
pour mériter à celle du ive siècle une étude particulière, qui, nous avons plaisir à l'annoncer, vient d'être entreprise par M"e G. ROUILLARD. d'Egypte,
originaux
nous exposons dans un premier chapitre comment les trois premiers siècles l'armée romaine, ayant achevé
Aujourd'hui, durant
la conquête l'histoire
de l'Egypte,
générale
à regretter
a participé à la vie de la province et à de l'Empire : récit où nous avons trop souvent
l'absence des sources littéraires
de l'historien
moderne
reste vraiment
relativement
abondante
nous permet
sans lesquelles la tache difficile. Une documentation
ensuite de reconstituer
l'his-
toire des corps, de donner l'armée
plusieurs tableaux de la composition de à des dates diverses, d'en évaluer les effectifs minima,
d'estimer
le rôle
qu'y ont tenu les différentes armes. C'est sur cette statistique fondamentale que s'appuient les études qui suiet des états-majors qui vent : d'abord celle du commandement l'aident dans ses fonctions, puis celles que nous avons consacrées du soldat depuis le jour où il s'enrôle jusque dans de sa retraite. Ces mutations soulèvent la question préjudicielle c'est seulement après l'avoir discutée et, Yèiclxpuris égyptienne; à la condition
croyons-nous, la vie militaire
de que nous pouvons traiter des recrues, et privée et enfin des vétérans. Grâce aux papyrus
résolue
et aux ostraka relatifs
à la fiscalité
dans une assez large
mesure
siècle,
le gouvernement
économiques l'occupation
de l'armée. militaire
égyptienne,
à montrer
nous réussissons
comment,
d'une
avant
province subvenait Nous donnons en terminant
le tableau de
et de ses territoires
annexes, ac-
de l'Egypte
aux
le ivc besoins
de la carte indispensable. Les appendices reproduisent avec une ou rééditent certaines de nos sources, et comprennent, compagné
—
nouvelle
liste des préfets
officiers
Nous
nos recherches. des Hautes
Etudes;
co-romain
Paul
MM.
Ev. J.
professeur
au lycée de Nancy,
pour
nous
une
G.
papyrus
de Florence.
répondu
à plusieurs
ments extraits
du Musée
En
de Berlin
d'un papyrus
à nos et il nous
service
sur
voulu
pour
docu-
envoyé
d'un papyrus
un
SCHUBARTa
certains
a spontanément
grec et le texte entier
à M.
nos conjectures,
M. W.
questions
de notre
qui a bien
le même
et en 1918,
XOUAL,
particulière
et vérifier
a rendu
1912
reprises
toute
de la papyrologie,
nous
VITELLI, qui
M.
Etudes;
ici l'expression
mention
de Genève
un texte
et à M.
des Hautes
de trouver
Jules NICOLE, un des doyens
de
r
Ecole
Nous devons
gratitude.
de la So-
de l'Université
r
et élève de notre
gré-
J. COUYAT,
Pasteur;
MÉAUTIS, étudiant
Neuchâtel
Musée
FROIDEVAUX, archiviste
arabique;
de Paris;
ciété de Géographie
de l'Ecole
à l'Université
CARCOPINO, professeur au Lycée
ont aidé
qui
du
BRECCIA, directeur
COLLART, professeur du désert
l'explorateur
et aux amis
M"e G. ROUILLARD, élève
prions
d'Alexandrie;
d'Alger;
relire
et soldats
et des principales
aux confrères
doit beaucoup
Ce livre
vive
en chef de l'ar-
commandants
sont connus.
nous
qui
—-
d'Egypte,
celle de tous les autres
mée,
vni
latin
les dont
M. B. P. iv, v et vi de cet ouvrage. parlons aux chapitres en placards de nous communiquer GRENFELL nous a fait l'amitié tous les textes du tome XII des Oxyrynchus Papyri qui intéresnous
saient
notre
Non
sujet.
nouvelle
copie d'un
dice II,
notre
progrès
de notre
content
de mettre
texte de Londres
ami M. travail
H.
à notre
disposition
que l'on trouvera
I. BELL s'est constamment et n'a cessé de nous
faire
la
à l'appenintéressé
bénéficier
au de
ses vastes connaissances bibliographiques. Enfin nous ne saurions oublier qu'une esquisse de cet ouvrage a été jadis préparée sous la direction de M. G. BLOCH, alors maître de conférences à l'Ecole Normale
Supérieure, de Paris, l'Université
aujourd'hui professeur d'histoire romaine à un connaisseur excellent de l'antiquité grec-
un guide particulièrement sûr dans l'étude des insromaines et un de ces maîtres pour qui l'enseignement
que et latine, titutions
est l'amitié. JEAN LESQUIER.
INTRODUCTION
BIBLIOGRAPHIQUE.
LES —
A.
L'étude ment,
de l'armée
LES
SOURCES. TEXTES
LITTÉRAIRES.
romaine
d'Egypte, de ses corps, de son commandede ses cultes, de l'occupation est territoriale,
de son recrutement,
essentiellement thodique
fondée sur une statistique dressée mépar le dépouillement de nombreuses sources épigraphiques et papyrologiques. Si l'on
où nous avons tenté de retracer l'histoire excepte notre chapitre premier, de l'armée dans le cadre général de celle de l'Empire, les textes littéraires tiennent peu de place en comparaison, et encore n'en est-il pour ainsi dire aucun
sa richesse ou sa portée assurent une place auquel sa longueur, d'honneur dans une introduction Parmi ceux dont nous bibliographique. avons fait usage au cours de cet ouvrage, nous ne citerons ici que TACITE qui, dans ses Annales IV 5, nous a donné un renseignement capital sur r
le nombre
des légions d'Egypte en 2 3 après J.-C, et STRABON, dont les livres XVI et XVII nous apportent, avec des données du même ordre pour le début de l'Empire et des connaissances géographiques essentielles, les seules vues d'ensemble
territoriale. que nous possédions sur l'occupation Pour toutes les questions relatives à la condition politique et privée des soldats et des vétérans, les Codes, mais surtout le Digeste, nous ont constamment
servi (chap.
vi, § III;
B. —
chap. vu, particulièrement
LES
S III).
INSCRIPTIONS.
Les études épigraphiques relatives à l'Empire, à l'Egypte romaine et à son armée sont dotées de bons instruments de travail, recueils ou périodiques.
Le recueil
essentiel d'inscriptions
grecques
est le fascicule
v du tome Ier
des OAGNAT-JOUOUBT ON C.-J.O).
Inscriptiones groecoe ad res romanas pertinentes auctoritate et impensis Academioe InscripP. Jouguet), tionum el Litterarum Humaniorum collectoe et editoe [cura R. Gagnât auxiliante Paris,
1908.
Cet ouvrage comprendra, sera achevé, toutes les inscriptions lorsqu'il v grecques du monde romain jusqu'à l'avènement de Dioclétien. Le fascicule trouvées en Egypte, du tome Ier contient presque toutes (2) les inscriptions r
conservées et publiées, avant quel que soit le lieu où elles sont aujourd'hui l'année 1906. Quant à celles qui ont été découvertes dans d'autres provinces de l'Empire, on les cherchera d'abord dans les autres tomes du même recueil. CAONAT-TOUTAIN (snuf
lo. fuse.
5).
Son état d'avancement
Tome nonie,
Ier : Bretagne,
Dalmatie, Crète
Maurétanie, Tome CAONAT-LAKAÏK.
(IAONAT-LAFAYE.
II
est le suivant :
Gaule,
Mésie;—
Italie; Espagne, 3 : Mésie inférieure,
et Cyrénaïque; : Grèce; en préparation.
—
—
2 : Sicile,
Thrace;— — 5 : Egypte; 6-7
PanMalte, Sardaigae, h : Sarmatie, Bosphore, : index.
— 2 : Galatie, Pam: 1 : Bithynie, Pont, Galatie; Lycie, Gappadoce, — h : — 3 : Arabie; — Gilicie, Syrie, Palestine, phylie; Lycie-Pamphylie, Gypre; —- 6 : index. 5 : supplément; soit 1399 textes, qui n'épuisent Tome IV: 1, 2,3, 4, 5: Asie, sont parus, pas Tome
III
la matière.
Pour la Grèce et l'Asie Mineure,
I.G.
il faut donc avoir recours à d'autres re-
à 1888, precueils , du moins pour tous les textes connus antérieurement mière date où ait été publiée \ Année épigraphique dont nous parlerons plus à loin. Les tomes parus des Inscriptiones groecoe{3] sont tous postérieurs (1) Nous donnons en sous laquelle chaque publication marge l'abréviation noire ouvrage. (2) Voir appendice I. (3Î Peut-être n'est-il pas inutile d'en donner ici l'état d'avancement : 7. G. III
1 et 2 : Inscriptiones Atticoe oelatis Romanoe, ont paru en 1878 \jcdilio minor, autant que nous sachions, n'a pas encore atteint l'époque IV : Egine, Pityonesos, Cecryphalie et Argolide, paru en 1902; V 1 : Laconie, Messénie ; — 2 : Arcadie, parus en 1918; VII : Mégaride, Oropie, Béotie, paru en 1892;
est désignée dans
et 1882. romaine ;
sauf les Inscriptiones Atticoe dont le tome III lui-même remonte à 1882. Les inscriptions d'époque romaine trouvées soit en Attique entre ces 1888,
deux dates, soit depuis la date de l'ancien Corpus, mais avant 1888, dans les régions de la Grèce pour lesquelles les,/. G. n'ont pas encore été publiées, doivent donc être cherchées dans les publications spéciales et dans les périodiques (la même remarque doit être répétée pour l'Asie, qui reste, on le sait, en dehors des /. G.). D'une manière générale d'ailleurs, le recueil des Inscriptiones groecoe ad res romanas pertinentes ne dispense pas de recourir aux publications plus anciennes où les textes sont reproduits en caractères épigraphiques : LETRONNE, Recueil des inscriptions Corpus
inscriptionum
Groecarum,
18/12-1868. grecques et latines de l'Egypte, notamment le tome III, où sont réunies par
les inscriptions Berlin, 1853; d'Egypte, aus Mgypten und Nubien, t. XII, LEPSIUS, Denkmàler 1859; LE BAS-WADDINGTON-FOUCART , Voyage en Grèce et en Asie Mineure, archéologique tamment t. III (Asie Mineure, Paris, Syrie et Gypre), 1870;
ni même à des recueils contemporains tains textes : J. GRAFTON MILNE, [Catalogue
général
LETKONNE.
FRANZ
salie,
1 : Phocide,
Locride,
Étolie,
no-
GreekInscriptions,
Oxford,
îles Ioniennes,
paru en 1897;
—
9 : Thes-
paru en 1908;
X : Epire, Macédoine, Thrace, Scythie; XI 1 : Dèlos; — 2 et k ont paru en 1912 et 191/1; ces trois fascicules n'est postérieur à 166 avant J.-C.;
—
3 est sous presse. Aucun
texte de
1 : Rhodes, Chalcè, Saros, Carpathos, a paru en 1896; — 2 : Lesbos, Nèsos, Ténédos, en 1899; — 3 : Symè, Teutlussa, Telos, Nisyros, Astypalée, Anaphè, Thèra, Therasia, Pho— 5 : legandros, Cimolos, Mèios, en 1898, avec supplément en 190/1; Cyclades, en 1908 et 1909; — 7 : Amorgos et les îles voisines, en 1907; — 8 : Lemnos, Halonnèsos, Imbros, Samothrace, Thasos, Sciathos, Peparethos, Icos, Scyros, en 1890; — 9 : Eubée, en 1916; XII
XIV : Italie,
Sicile et Occident,
Il reste donc à publier
LE BAS-WADB.
ou plus récents, au moins pour cer-
du Musée du Caire:]
Acarnanie,
G.
LEPSIUS.
1905;
IX
C. I.
paru en 1890.
:
VI : Élide et Achaïe; — VIII : Delphes; — XI : Dèlos, avant l'indépendance et après 166; — XII : k : Cos et Calymna; — 6 : Chios et Samos; — 9 : Eubée; — XIII : Crète.
l\VIILNE,
Greek Inscr.
linECCiA, hcrizian
.»'.
Iscrizioni greche e latine, 1911; BRECCIA,[Catalogue général du Musée d'Alexandrie:] and igog. Princeton University : Archoeological Expéditions to Syria igoâ-igo5
on doit toujours consulter choix de grande valeur qu'est Enfin,
Dm.
ou D.
pour les inscriptions
qu'il reproduit
le
DITTENBERGER,Orientis Groeci Inscriptiones selectoe, t. I, Leipzig, 1903, notamment n 03 199-211 t. II, Leipzig, nos 65/1-72/1 1905, notamment (Nubie et Ethiopie); sans oublier l'appendice. (Egypte),
, un supplément imDepuis la publication du recueil de CAGNA.T-JOUGUET portant a été ajouté à l'épigraphie grecque de la Nubie par les travaux de * la Direction des Antiquités et surtout par GAUTHIER.
II. GAUTHIER, Les Temples immergés de la Nubie : Le Temple de Kalabchah, dans la deuxième grecques de Talmis se trouvent 1911. Les inscriptions
Le Caire,
partie de cette belle publication, en divers endroits, avec un numérotage qui n'est malheureusement pas continu, p. 182 et suiv., 189-190, 195, 20/1, 238 et suiv., 268 et suiv., 28/1 et suiv., 2g3, 3o3-3o/i. Les inscriptions codéjà connues sont soigneusement piées et republiées; les additions et corrections vraiment intéressantes aux textes militaires se trouvent aux nos 3, p. 269 (CAGNAT-JOUGUET i336),et7,p. 271 {ibid. 13/17). à l'étude de l'armée d'Egypte; Parmi les textes inédits, trente-six nous importent avons reproduit dans notre appendice l'histoire des corps ou de l'occupation, notre prosopographie (appendice VI).
I, sous les nos 2i-/i3W, et employé
ceux qui touchent à les autres parmi les sources de
Il faut souhaiter
que l'ouvrage de RÔDERsur le temple de Dakkah, dont les planches seules ont paru, rende autant de services à l'épigraphie de l'antique Pselkis. des inscriptions labsah a été confiée à : L'édition
grecques
relevées de Débôt au défilé
ZUCKER, Les Temples immergés de la Nubie : Von Debod bis Bab Kalabsche III, 1912. Une seule d'entre elles nous intéresse (append. I, n° 45).
Les inscriptions latines qui servent à l'étude de l'armée vent d'abord dans le C. /. L
romaine
de Ka-
Le Caire,
se trou-
Corpus Inscriptionum Latinarum, consilio et auctoritate Academioe Litterarum régies Borussicoe editum : Inscriptiones Asioe, provinciarum Europoegroecarum, Illyrici latinoe, 1873 ; — Supplementum, 1889-1893-1902. (1) Une d'elles est latine, c'est notre numéro 38.
Cette troisième partie du Corpus est certainement celle dont l'usage est le moins commode. Les inscriptions provenant d'Egypte ne se rencontrent pas en moins de sept endroits différents : 1° III,
impartie
: n 05i3-84;
2° III,
2e partie, p. 967-968 tarium de ce volume); 3° III,
supplément,
k° III, supplément,
: addenda et nos 6028-6026
(rien à Yauc-
ire partie : nos 6576-6636; 2epartie : supplementum additamentorum, nos120/15-
12079;
5° ibid. : auctarium,
noei357i-i3585;
6° ibid. : additamentapostrema,
nos i4i2i-i4i38;
70 ibid. : mantissa addendorum, nos 14377et-1 kd^Sa. On sait qu'en attendant l'impression des suppléments du Corpus, les textes sont imprimés dans les volumes successifs de YEpliemeris epigraphica. Depuis l'achèvement de la seconde partie du supplément au tome III il n'a paru qu'un tome, le IXe, de YEphemeris; il ne comprend pas d'inscriptions d'Egypte. Le tome III du C. I. L. est d'autant plus important pour l'étude des armées impériales qu'il comprend les diplômes accordés aux vétérans, sons le titre : Privilégia veteranorum. Les éditeurs ont adopté l'ordre chronologique et non géographique. Les numéros primitivement donnés aux diplômes ont dû être changés, quand de nouveaux textes sont venus s'insérer dans la série déjà connue et publiée; d'où un double numérotage, auquel on a d'ailleurs
renoncé pour les tout derniers
additamenta, en sacrifiant
enfin l'ordre
chronologique. Les diplômes se trouvent aux endroits suivants : ire série : III,
2e partie,
p. 8kk;
addenda : ibid., p. 1 o58, sans textes
nouveaux; 2e série, avec nouveau numérotage : supplément, nouveaux textes, notes aux textes déjà publiés ;
impartie,
p. 1967,
Dipl.
3° série : supplément, 2e partie, notes aux noe 3o, 38, 61, 82, et trois textes nouveaux : 98, 99, 100 (plus B. G. U. I 265)(1), p. 2212. 4° série : ibid., nouveaux
notes aux nos i4,
: 101-112,
p. 2368
47, 52,
62,
67, 76, et douze textes
et suiv.
Le plus pratique est de commencer l'étude par la deuxième série, qui donne tout le nouveau numérotage, et de se référer à la première, chaque fois qu'elle y renvoie. celui du tome principal du C. I. L. III, à la fin de la pars posterior, ne donne plus, pour les diplômes, que des numéros aujourd'hui hors d'usage. Il n'y a pas d'index à la fin de la première partie du Quant aux index,
Celui de la seconde partie sert pour les trois volumes, et par conséquent pour tous les diplômes, sauf toutefois les nos 101 et suiv., qui, faisant partie des additamenta postrema, ont un index spécial. A la mantissa addendorum, il n'y a que deux courtes notes aux diplômes supplément.
89 et 100. de la République), Des autres parties du C. I. L., les Ire (inscriptions IV (graffites de Pompéi), XV (Rome, instrumentum domesticum) n'intéressent pas notre sujet. Le reste, comme celles-là même, est achevé, si l'on mais les sections n'entend parler que des volumes primitifs et principaux; diffèrent selon le nombre et l'état d'avancement de leurs suppléments et des des suppléments, les textes sont réunis index. En attendant la publication par provinces dans YEphemeris epigraphica, qui paraît à des intervalles variables, et dont les index restent utiles même après que les suppléments ont paru, lorsque ceux-ci n'en ont pas(2). (l) Extrait
du préfet d'Egypte, reproduit § III, et sur lequel cf. ci-dessous, chap. iv, chap. vu, § I. (a) Un tableau des inscriptions latines publiées par provinces ments et YEphemeris, n'est peut-être pas superflu. Espagne :
du tb\x.os êntxpio-euv
C. /. L. II, 1869. 1892. Ephem. I, 187a; II, i875; Suppl.
Cisalpine :
CI.
III,
1877; IV, 1881; IX,
L. V, 1872-1877.
Pais, C. I. L. supplemenla Italica,
1888.
igi3.
et commenté
par
dans le C. I. L.,
MOMMSEN,
ses supplé-
Ici
il
encore
convient
de
en 1888;
mencé
de paraître
volume
du C. I. L.,
que
YAnnée
n'importe
quelle
rappeler pour
ou un supplément
du C. I. L.
a com-
épigraphique
il existe
province ou un tome
de YEphe-
meris postérieur Nous
à cette date : il n'y a donc pas d'hiatus. mentionnés rappelons que les recueils, plus haut,
un
LEPSIUS, LE
BAS-WADDLNGTON et BRECCIA, comprennent
latines
bien
aussi
C. 1. L. III, mais
les inédiles
l'édition
nous
et
39,
allons
reproduit
le dernier,
et de peu d'intérêt
LEFEBVRE, Bull.
par
(nos 4g3,
Soc. Arch.
dans
WILCKEN,
la
inscriptions au
postérieur
sous le n° 61 « le célèbre
et pratique,
judicieux
bien
Latinoe Selectoe, notamment
DESSAU, Inscriptiones
Berlin
par
Dans
des
5oi,
004); de
diptyque
n° 12
Alex.,
Chrestomathie
dont
p. xxv, sous le n°463.
parler
C'est un choix
grecs.
Voir
soignée. d'abord
publié
p.
textes
sont rares
est très
Philadelphie, (1910),
des
que
de LETROME,
connu
que celui
d'ailleurs,
t. Ier, p. 389-568
: Tituli
de
militares,
1892.
les index
Malheureusement, dance
avec le C.I.L.
Rome :
C. I. L. VI, Suppl. :
Bretagne
n'ont encore.
manque 1876-1886.
1902.
Epkem. I, 1872; III, C. I. L. VII, 1876.
IV,
1877:
1881.
VI 1' l 889; IX' 1877; IV' l8Si; 2 5o. NACH, Revue épigr., N. S., 1913,1). C.I.L. 1881. VIII, Ephem.
Afrique:
paru ; et la concor-
que partiellement
III,
1891-1904. Ephem. V, 188A; VII,
!9l3>
cf- rmdex
particulier
dû à A. J. Rm-
Suppl.
Calabre,
Apulie,
Samnium,
Ephem. VIII,
Emilie,
1899.
Lucanie,
Sicile, Campanie, C I. L. X, i883.
Ephem. VIII, : Etrurie Ombrie, C.I.L.
Narbonnaise
:
1899.
XI,
:
C. I. L. XIII, C. I. L. XIV, Ephem. VII,
VOK DOMASZEWSKIet FINKE, Bericlu
1899-1906;
Germanischen :
Sardaigne
1888-1901. : C. I. L. XII, 1888.
Gaules et Germanie
Latium
:
i883.
CI.L.IX,
Bruttium,
Sabine,
1892. Picenum
Forschung 1888.
1889;
IX,
(Germanies
i9i3.
et Belgique),
ûber die Fortschrilte
1906-1907.
der Rômisch-
DESSAU OU DESS.
XVIII
Les périodiques qui publient des inscriptions grecques ou latines relatinombreux et divers. Les plus ves à l'Egypte romaine sont naturellement grands Ann. e'pifrr.
services sont rendus
par
GAGNÂT et M. BESNIER, L'Année relatives à l'antiquité
des publications
revue
épigraphique,
épigraphiques
romaine,
qui, depuis 1888, presque sans lacunes, reproduit les inscriptions nouvelcomme dans les les, latines ou grecques, publiées dans les périodiques ouvrages. Les index annuels, les tables pour les treize premières années et pour la décade suivante (celles-ci avec la collaboration de R. LANTIER) en facilitent l'usage. Grâce à elle, les inscriptions postérieures aux recueils sont aisément accessibles, sauf certaines catégories d'inscriptions grecques indiquées ci-dessus, p. xm. Pour contrôler YAnnée épigraphique,
l'Egypte,
nous disposons,
de
MAKCUSN. TOD, Greek Inscriptions logy,
1914
(pour
from Egypt, p. i4o et suiv.;
1912-1913),
et pour l'hellénisme P. ROUSSEL, Bulletin
épigraphique
On ne doit jamais négliger
Bull,
hst.fr.
Mec. Iruv.
S. B. A.
Archoeo-
1915
et suiv.,
Recueil de travaux 1870
Proceedings
relatifs
of Egyptian 1 914), p. 108
(pour
dans la Revue des Etudes grecques,
(annuel),
l'équivalent
de consulter
pour les inscriptions
les publications
Annales du Service des Antiquités de l'Egypte, depuis 1900; Bulletin de ïInstitut français d'archéologie orientale du Caire,
depuis l'roc.
dans The Journal
de
en général,
dont nous n'avons pas aujourd'hui
Ami. Sert).
en ce qui concerne
à l'archéologie
et à la philologie
latines.
suivantes :
depuis
1902; égyptiennes et assyriennes,
(t. Ier)-1880; ofthe
Society of Biblical
Archoeology,
enfin dès maintenant
Nous mentionnerons
depuis
1878.
un ouvrage
commun
à cette
section et à la suivante : Sammelbuch.
PREISIGKE, Sammelbuch
Il réunit,
Griechischer
malheureusement
Urkunden
aus JEgypten,
Strasbourg,
sans aucun classement,
dispersés dans les revues, comptes rendus,
depuis
1913.
tous les documents
etc., ou dans de petits recueils
sans index;
l'usage en reste difficile jusqu'à l'apparition des index, qui restent seuls à publier; L'auteur annonçait que l'ouvrage serait continué dans les Schriften der wissenschaftlichen Gesellschaft de Strasbourg.
C. — LES PAPYRUS ET LES OSTRAKA. Il n'y a pas de publication de papyrus qui mérite le nom de Corpus. La bibliographie doit donc remonter aux origines mêmes de la papyrologie; et il faut consulter tout d'abord: P. VIERECK, Bericht bericht rieure
: 98 (1898), à 189g; 131
ùber die griechischen et 102 p. i35-i86, (1906),
p. 36-2^0,
dans le BURSIAN'S Jahres-
Papyrusurkunden, p. 244-3n,
(1899), pour
la période
pour
l'époque
1899-1905.
Sans avoir un caractère absolu de périodicité, les publications renseignent sur les progrès des études papyrologiques : Archiv
WILCKEN, bibliographies (1-2 du tome
anté-
suivantes
: notes depuis 1899 bibliographiques, i*endus critiques; le dernier fascicule comptes (Papyrusurkunden), VI) a paru en décembre 1913; fur
Papyrusforschung,
S. DE RICCI, Bulletin
dans la Revue des Eludes grecques, depuis 1901 ; papyrologique, le dernier, les années 1905-1912, a été publié en 191/1; comprenant P. JOUGUET, Chronique des Papyrus, dans la Revue des Etudes anciennes, interrompu depuis
1905,
doit
être repris.
La bibliographie
qui paraît le plus régulièrement
: Groeco-Roman KENYON, Progress of Egyptology annuel de YEgypt Exploration Fund,
continuée aujourd'hui H. I. BELL, 1913), igi5),p.
p.
Papyri,
129-140;
Egypt,
est celle de
dans
YArchoeological
Report
par celle de dans 1915
The Journal (pour
of Egyptian
1913-191/1),
Archoeology, p.
96-108;
1914
(pour
1912-
1916
(pour
191/1-
129-139.
Aucun recueil de papyrus, même celui des textes trouvés à Oxyrynchus ou conservés au Musée de Berlin ou au Musée Britannique, si nombreux et intéressants qu'ils soient, ne peut prétendre à une place à part parmi les sources relatives à l'armée romaine d'Egypte. Nous donnerons donc
Archiv.
la liste de ceux qui ont servi à notre étude dans l'ordre alphabétique abréviations par où ils sont traditionnellement désignés : Des papyrus
/'. Alex.
et dispersés que l'on désigne sous le nom de papyrus du T6(IOS iitixpïazwv intéresse ici, c'est l'extrait publié n° i4, Soc. Arch. Alex., 1912, p. 8, avec un commen-
assez nombreux un seul nous
d'Alexandrie,
des
par LEFEBVRE, dans le Bull. taire de JOUGUETet une planche. P. Arnh.
II.
collection ofthe Rgt. lion. Lord à 136 sont d'époque romaine; les nos 107,
108, 109, 175 — Cf. Archiv II,
réquisitions.
Bibl.
B. G. U.
WILCKEN, Archivll,
p. 517;
p. 117
et suiv.
Voir
notre
§ I.
vin,
chapitre P. Derl.
in the Papyri, being an account of the Greek papyri Amherst of Hackney, Part II, Londres, 1901. Les nos 63 Entre autres textes, voir aussi aux analyses (159-189). des et suiv. sont de première importance pour l'étude
GRENFELL et HUNT, The Amherst
Dans
conservés à la bibliothèque de Berlin et jadis publiés par ces fragments di corresp. archeol. 1865, II, seul le n° 8, p. 446, PARTHEYdans les Memorie dell'Istituto dans le Sammelbuch et mentionne un vétéran; on le trouvera est militaire aujourd'hui sous le n° 424. (cf. ci-dessus, p. xviu), aus den kgl. Museen zu Berlin : Griechische Urkunden, Berlin, Cf. WILCKEN, ArchivI, p. 174, 554; II, p. i36, depuis 1892, en cours de publication. 385; III, p. 300, 50/1 ; IV, p. 186, 56o; V, p. 272, 431; VI, p. 282. Quatre voludatent mes ont paru, contenant dont la très grande majorité plus de 1200 textes, Urkunden
/Egyptische
de l'époque
et proviennent de l'Arsinoïte Un des recueils les plus (Fayoûm). l'histoire de l'Egypte romaine, auquel nous devons nombre de docule recrutement, le service, les Yènixpicns, statistique, pour notre
romaine
importants pour ments précieux
et les réquisitions, les vétérans, les immunités, etc., bref pour chacun le papyrus de cet ouvrage. Il faut y joindre inédit n° 6866 A et B, sur des chapitres inédit juridique lequel cf. chap. v, S II, et chap. vi, § II, et des extraits du papyrus fournitures
cités, p. 2i5, P. Boisi.
Papyrus Philol. 29, Relatif
I\
Brem.
P. Cairo.
222,
d'une
22/1 et 271.
collection
18 et suiv.
à Avilius
Flaccus
Les textes de Brème
genevoise, On le consultera et au port sont inédits
celle
de M. Boissier,
dans la réédition
d'armes,
cf. notre
et ne sont encore
publié par J. NICOLE, Rev. de WILCKEN, Chrest. n° i3.
chapitre
ier, S IV.
notes que par quelques de WILCKEN dans ses Grundzûge u. Chrestomathie (cf. ci-dessous, p. xxv), à l'exception des nos 36 et 4o [W(ILCKEN, Chrest. nos) 352 et 16]. — 4o [W. 16] concerne la grande cf. notre chapitre ier, § V, et chap. 11, p. 53. révolte des Juifs sous Trajan; du Musée du Caire :] Greek Papyri, [Cataloguegénéral Oxford, 1903. 11 ne donne que des analyses.
connus
by B. P. GRENFELLet A. S. HUNT,
XXI
Cattaoui
I.
le mariage des soldats, source de notre chapitre Il n'a été édité que partiellement jusqu'à GRENFELL-HUNT-P. M. MEYER, Archiv III, p. 55 et suiv. Voir MITTEIS, dans la Chrestocf. plus bas, p. xxv, sous les nos 88 et 372. mathie, sur laquelle
R Catt. I.
C. WESSELY, Corpus Papyrorum dans les Stud. zur Palàogr. v. Rermopolilanorum, voir plus bas, p. xxiv ; cf. WILCKEN, Archiv 111, 1, 5 ( 190 5 ) sur lesquelles Papyruskunde, de textes d'Hermoupolis p. 538 et suiv. Publication magna (Esmounèn), qui n'a d'ail-
C. P. Uerm.
Papyrus essentielle
leurs
rien
d'un
Célèbre
Corpus. Elle
concernant
papyrus vi, § III.
ne présente
pour
nous que peu d'intérêt.
C. WESSELY (et MITTEIS), Corpus Papyrorum Raineri Aixhiducis, I, Vienne, 1895; cf. HUNT, Gôtt. Gel. Anz. 1897, p. 456 et suiv. et, pour le n° 23, ZERETELI, Commentationes Nikitinianoe, C'est le seul volume p. 63, Pétersbourg, 1901. qui ait jamais la collection
de l'archiduc
paru, tions
dans les Studien
nous.
L'index
z. Pal.
Régnier
n'ayant
u. Pap. depuis
fait l'objet que de communicatextes intéressants Quelques pour
plus
1901.
est insuffisant.
B. P. GRENFELL, A. S. HUNT et D. HOGARTII, Fayûm toivns and iheir papyri, igoo; 05 1 ho sont de la période romaine 366 textes dont 120 environ (nos 19 et suiv.); les n sont relatifs à à 366 sont analysés seulement; plus 5o ostraka. Un petit nombre Yèmxpiats militaire,
et à la police; mais le plus important sur lequel cf. notre chapitre vi, § II.
est le n° io5,
fragment
P. F,„j.
de compte
achevée en trois tomes : I : Documenti pubblici e privali Papiri Fiorentini, publication dell'età romana e bizaniina, par G. VITELLI, 1906 : le n° 57 repris dans le tome III sous — II : le n° 382 est intéressant pour l'étude de Yèmxpicris. Papiri letlerarî ecl epistolari, où seul nous intéresse le n° 278, déjà et moins complèpar COMPARETTI, 1908-1910, tement
C. P. II.
P. Fioi:
d'un offipar le même dans les Mélanges Nicole, p. 57 ; c'est l'épistolaire cf. STEIN, Archiv IV, p. 165, et VI, p. 21 hcier romain; sur sa date (2o3 après J.-C), dell'età romana e bizaniina, 216. — III: Documenti e testi letterarî par VITELLI (avec E. L. DE STEFANI et MEDEA NORSA), 1915. Cf. Archiv III, p. 529; IV, p. 42 3; V, p. 251 publié
et p. 437. J. NICOLE, Les Papyrus Archiv I, p. 553 et suiv.; l'étude Les
III,
p. 368.
1 et u, Genève,
Quelques-uns
1896-1900; notre intéressent
cf. WILCKEN, statistique
P. Gen.
et
de Yènixpiais. textes
latins
J. NICOLE a publié du Ier siècle, 1900; solde
de Genève, fasc.
en particulier; dans Archiv savant,
pas fait l'objet le n° 1, avec la collaboration
de Genève à part il est très cf. notre II,
n'ont
important
chapitre p. 63 et suiv.;
d'ensemble. publication de MOREL, Archives militaires
d'une
et de la du service militaire, pour l'étude vi, § I et II. Le n° 4 a été édité par le même voir
ibid.,
S II,
et notre
appendice
IV.
P. Gen. lut.
P. Gen. inéd.
P. Gin.
de Genève 1908; cf. WILCKEN, NICOLE, Textes grecs inédits de la collection papyrologique Archiv Fùnd, V, p. 435. Le n° 5 (me siècle; KENYON, Arch. Rep. Egypt Explor. 1909cf. notre chapitre note. la marine; vin, dernière 1910, p. 45) concerne irn Muséum. . . zu Giessen I : 1, par E. KORNEMANN et 0. EGER Papyri au 3, par E. KORNEMANNet P. M. MEYER (1912), 2, par P. M. MEYER (1910); (1911); eux le beau groupe total 126 textes in extenso ou en extraits; parmi d'Heptakômia, Griechische
auquel
nous
chap.
11, § l)
Cf. WILCKEN, P. Grcnf.
et les Archiv
V, p. i32,
p. 283.
VI,
p. 426;
erotic fragment and other Greek papyri, chiefly Ptolemaic, par B. P. GRENséries II, par B. P. GRENFELL et A. S. HUNT, et : Greek Papyri, FELL, Oxford, 1896; et 199 et suiv. cf. Archiv II, p. 527, et WILCKEN, ibid. III, p. 120-125 Oxford, 1897; Le premier volume ne contient nos 45 à 52, parmi romaine, que huit textes d'époque An Alexandrian
lesquels lement P. Ilamb.
S V, et sur la révolte renseignements juive (cf. chap. ier, édits de Caracalla, cf. notre célèbres ier, § VI; v, fin. chapitre
des
devons
le n° /18 est à retenir nous
pour
notre
le second,
objet;
4o textes
sur
113
: 2 seu-
intéressent.
P. M. MEYER, Griechische Parmi 2 (1913). la statistique; sur
der Hamburger Stadtbibliothek 1, dont 20 romains, plusieurs
Papyrusurkunden les 2 3 textes du fascicule
I, 1 (1911), intéressent
V. Le fasciix, § IV, et notre chapitre appendice cule 2 est particulièrement : les n 05 2g-55 sont de la période le romaine; important n° 3i est un texte (Yèmxpia-is; voir notre iv, S III; le nô 39 est une série chapitre de reçus fourfoenarium, un des textes les plus pleins que nous possédions sur l'armée d'Egypte; § U. P. Hawara.
Les textes d'après et édités n° 9.38 n° 4oi;
P. LiP*.
cf.
nos
particulièrement
trouvés
les lectures plus
en 1889 par Flinders de SAYCE dans son livre
complètement
par
11, § III;
chapitres
v, § II;
PÉTRIE à Hawârah Hawara,
Biahmu
J. G. MILNE dans
YArchiv
notre statistique, qui intéresse cf. notre chapitre iv, p. i64,
le
seul
et chap.
que
nous
§ I;
vi,
Un
papyrus Chrest. n° 217 Greek
Papyri
et ce recueil inédit (172-173
n'est
de Leipzig, après
in the British
cité
and Arsinoe,
J.-C), Muséum,
ix,
publiés
ont
été repris et suiv. Avec le
V, p. 378 ayons à mentionner
est le
v, p. 201.
dans notre
numéro
§ I;
vin,
et partiellement
L. MITTEIS (U. WILCKEN), Griechische Urkunden der Papyrussammlung 123 comprend 1906 (cf. Archiv III, p. 558; IV, p. 187 et p. 455), datent du ive siècle; parmi les quelques documents romains, majorité resse l'armée;
P. Lond.
le n° 7, cf. notre
ouvrage d'inventaire
concerne Catalogue
aucun
qu'accessoirement. dans 561, publié
texls,
par F. G. KENYON; III, 1907, par le même et H. J. BELL; La plus importante collection V, par le même, 1917.
I; la
n'inté-
WILCKEN,
des esclaves.
YiizïxpicFis ivith
zu Leipzig textes dont
I,
IV, avec
i8g3, 1910, B.
et II,
1898,
par H. I. BELL; G. U. et P. Oxy.
Ier, où les textes
Dans le tome
romaine sont très rares (119, d'époque 109 a, 109 b, 166 et 229), rien ne nous intéresse. Dans le tome II, où delà i3i, 1, p. i4o, page 17 à la page 257 les textes datent de la période romaine, les nos 260-261 sont particulièrement d'autres contribuent à notre statistiimportants pour l'étude de Yèmxpta-is;
de la police, des réquisitions. Dans le tome III, une douzaine de textes que, à l'étude environ concernent notre sujet. Les tomes IV et V comprennent des textes d'époque et arabe. Cf. WILCKEN, Gôlt. Gel. Anz. i8g4, byzantine p. 716; Archiv I, p. 131 ; III, p. 232;
p. 526.
IV,
aus der Papyri Erzherzogs fondée en 1887 par Rainers, publication faire connaître de l'archiduc par extraits la collection Régnier d'Autriche. Six fascicules ont paru; seul 11—ni, p. 33, intéresse notre statistique. Milleilungen WESSELY pour
Ostraka
WILCKEN, Griechische
et Berlin,
(textes), Leipzig nitures militaires, L'ostrakon
cf. notre
inédit
et un autre goo4 du Louvre Chrestomathie de WILCKEN et cités
connus
par la ostraka de l'Ermitage,
notre
publiés
sans numéro,
ZERETELÏ, Archiv
par
elle,
d'après
V, p. 170
de Strasbourg, nos 4i3 et /lia. et suiv.,
P. R.
Oslr.
sont Les
contribuent
à
statistique.
The Oxyrynchus II,
aus JEgypten u. Nubien, tomes 1 (introduction) et II textes importants des four189g. Nombreux pour l'étude cf. chapitre vin, S I, et des distributions, vi, § II. chapitre
Mitt.
III,
1899;
Papyri,
1903;
édités par B. P. GRENFELL et A. S. HUNT. Londres,
IV,
îgo/i;
V, 1907;
VI,
VII, 1910; VIII, 1908; de 1600 textes littéraires
I,
1 8g8;
P. Oxij.
1911; IX, ou docu-
Près XII, 1915; 1916. ments, publiés in extenso ou analysés. Le tome V ne contient que des papyrus littéle n° i38o est et de même le tome XI, sauf un texte (1357), où cependant raires; de l'Egypte; cf. notre chapitre au point de vue de la géographie ix, § II. important X,
1912;
Les autres
tomes
1911;
XI,
sont formés
et de documents,
à la fois de textes littéraires
sauf XII.
sera publié en 1918. Les tomes Ier, qui s'étend sur les au ier siècle; siècles; II, consacré, sauf trois documents ptolémaïques, quatre premiers des trois premiers siècles; VI, VII, VIII, IX, III, du 11esiècle; IV, presque entièrement Un tome
X,
XIII,
en préparation,
romains,
partie
partie byzantins, relatifs à l'enrôlement,
la statistique, les parties de notre vrage;
Le tome
à Yiitïxpiois, XII
a paru
avons déjà dit, préface, les textes les plus importants
p. vm,
mais nous
auparavant p. 123;
étude.
nous ont tous donné
III,
p. 116,
p. 311 ; V, p. 267,
pour p. 43g;
des documents
à la police,
intéressant
etc., en un mot toutes
de notre oul'impression nous avions pu connaître sujet. Cf. WILCKEN, Archiv 1,
pendant comment notre VI,
p. 288.
Notices et textes des Papyrus grecs du Musée du Louvre et de la Bibliothèque Impériale, : Notices et publication préparée par feu M. Letronne, et faite par BRUNET DE PRESLE, dans Un seul texte, le n° 69, nous intéresse; Extraits des Manuscrits, t. XVIII, 2 (i865). il est cité d'après la réédition de WILCKEN, Chrestomathie, n° 4i.
P. Paris.
Parmi
du Louvre,
les papyrus ceux qu'a édités
ble,
contribuent
à notre
n'ont
d'ensempas fait l'objet d'une publication S. DE RICCI, Festschriftfùr 0. Hirschfeld, et p. 106, n° 2, p. io4, qui
statistique.
MURALT, Catalogue des manuscrits grecs de la Bibliothèque impériale publique de Péters1866. Ce catalogue ne donne pas les textes; ils proviennent de Sakkârah, bourg, datent de l'époque romaine et sont surtout relatifs aux impôts. Le fac-similé qui le catalogue mentionne un @evz Sur la valeur militaire de Gabinius, il ne faut JOSÈPHE, Anliq.
XIV
ou à quelque
ioo-io3;
pas accorder trop de créance à Cicéron (notamà son égard a tant ment pro domo 26, 60; pro Sestio g3; in Pison. 4i, 48 et suiv.) dont l'attitude varié; le fait essentiel, c'est que César l'ait assez estimée pour faire de Gabinius un de ses légats en 48-47. W Pour l'infanterie, voir pro Rahirio l5) APPIEN, B. Civ. I[ 84-6, l'appelle
8 et 11 ; pour les auxiliaires, Sempronius;
DION CASSIUS42, 3-4, le nomment Seplimius. (6) On connaît mal l'armée du ptolémaïque (LKSQUIER, Les institutions événements de 58. C) PoLYBsXVaBa.
militaires
de l'Egypte
Cms., Bell.
PLUT., Pomp. 79,
icr siècle,
sous les Lagides,
mais
c'était
Civ. III
GES., B. Civ. III
4. io3-io4,
déjà le cas au m' siècle chap. 11) et c'est ce que supposent les
LES
PREMIERES
ARMEES
D'EGYPTE.
3
mercenaires qu'Aulètès avait été, sinon expulsé, comme il le dit et comme le répétèrent les Romains(l), du moins éloigné d'Alexandrie par les révolutionnaires(2i. Le corps de L. Septimius se trouvait là en fâcheux voisinage. L'événement le montra
bien. De 55 à kq avant J.-C, les Gabiniens se conduisirent en bons soldats des Lagides : en 51, quand M. Calpurnius Bibulus leur fait ordonner par ses fils de le rejoindre dans son proconsulat de Syrie, ils les insultent et les massacrent(3); si en h^ cinq cents d'entre eux, et seulement des auxiliaires, semble-t-il, s'embarquent sur la flotte égyptienne pour Dyrrachion, c'est que Gn. Pompée a su les obtenir de Cléopâtre(4); les premiers coups portés à Pompée dans le guet-apens où il meurt le sont par L. Septimius et le centurion Salvius(5); César enfin les trouve contre lui dans l'armée d'Achillas(6); on ne peut même pas dire qu'ils ont prouvé, de façon regrettable, leur patriotisme en prêtant mainforte à C. Rabirius Postumus dans ses exactions, puisqu'il était fonctionnaire égyptien(/). César est donc fondé à écrire qu'ils avaient oublié le nom romain; ils s'accommodaient
de la discipline ptolémaïque; et nous n'avons aucune raison de ne pas le croire, quand il ajoute qu'ils avaient pris femme, à l'exemple des soldats d'Aulètès (8\ Cependant ils n'avaient pas perdu toutes leurs qualités mi-
dans les luttes entre les partisans de Cléopâtre et ceux du jeune roi, son frère, dans les troubles d'Alexandrie, ils avaient sans doute acquis l'expérience de la guerre de rues; en ce sens, ce ne furent pas pendant la guerre alexandrine des adversaires méprisables; et il ne semble pas que César ait exagéré leur litaires;
valeur pour rehausser sa victoire(9). Quand il quitta l'Egypte après avoir reconquis Alexandrie pour Cléopâtre et pour Rome, César, comme Gabinius huit ans plus tôt, y installa une garnison(10>. Elle était bien plus forte que le corps de L. Septimius. Elle fut d'abord composée de trois légions, César laissant en Egypte toutes celles qu'il avait eues à sa disposition ou demandées comme renforts sauf une, la VIe, qui l'accompagna. II en avait commandé (1)
BOUCHÉ-LECLERCQ, Hist.
(2) DION I3) I'4' (5) (6)
17) 18)
Bell.
CMSAR, C*;s.,
Civ.
op. laud.
III
III
C/ES.,
Gic,
B.
pro
Civ.
Rab.
LESQUIER, Inst.
III
DION
110
4,
5,
op.
mil.
Lag.,
i43,
p.
CHRYST.,
40,
111;
Orat.
H,
p.
APP., 184-189.
110.
10.
Coes. 76.
II,
; SENEQ. , Cons.
laud.
8 et
loc. laud.
SUÉTONE,
des Lag.
et
12,
BOUCHÉ-LECLERCQ,
(9) GES., C°)
CASS. 3g,
une venue avec lui de ïhessalie,
quatre,
p. 267-268.
et la note 22,
p.
ad Marc. B.
Civ.
Il
la seconde tirée
3.
383. 14 ; VAL.
MAX.
4g,
CJÎSAR : D
71;
IV
1,
1 5. Gallos
Germanosquc.
4
HISTOIRE
DE
L'ARMEE.
d'Achaïe par les soins de A. Fufius (c'étaient les seules dont il disposât à son déla troisième, portant le n° XXXVII, et la quatrième, formées d'anbarquement)^, ciens soldats de Pompée et envoyées par Domitius Calvinus; de ces deux dernières, tandis que l'une arrivait par mer et en temps opportun, l'autre, faisant route de par la Syrie, ne parvenait en Egypte qu'après la guerre(2). C'était le meilleur ces corps, une vieille légion de César, mais aussi le plus éprouvé(3), qui partait avec lui; les trois autres, sans l'égaler, avaient du moins servi près de lui et connu la discipline du dictateur. Il faut cependant que l'armée ait été renforcée et la VIe légion remplacée, puisque après hk les auteurs sont d'accord pour parler des quatre légions d'Egypte(4). Cet effectif semble considérable pour maintenir dans la seule Alexandrie, même au lendemain de la guerre; et l'on peut tels que Babylone se demander si dès lors des points stratégiques importants, et Péluse(5), n'avaient pas été occupés. Ces légions égyptiennes étaient commanl'ordre
dées, au moins à l'origine, par Rufin, le fils de l'affranchi de César(6). Pendant les quatre ans qu'elles séjournèrent en Egypte, elles n'ont pas d'histoire; l'ordre ne fut pas troublé, même en l'absence de Cléopâtre. César mort, on se les disputa, et elles-mêmes s'agitèrent(7). P. Cornélius Dolabella, l'ancien gendre de Cicéron, fut le premier qui pensa à les em ployer(8); son légat Allienus les alla chercher à Alexandrie, et les livra à Cassius'9). La guerre civile n'enleva à l'Egypte sa garnison romaine que pour un temps. Il n'est pas douteux qu'Antoine y ait eu des troupes, et il donna même une garde de soldats romains à Cléopâtre. Sur leur importance, on est réduit aux conjectures. Il se peut qu'après Philippes les quatre légions égyptiennes de Cassius, passées aux vainqueurs et attribuées avec l'Orient à Antoine, soient rentrées dans leur ancienne garnison; mais c'est pure hypothèse. Le triomphe de 34 avant J.-C. à Alexandrie a pu aussi y amener une assez grande quantité de troupes(10); un
">
CJES. , B.
Civ.
106.
(a> CES., ibid. 107; Bell. Alex. 9 et 34. W Bell. Alex. 33 (cf. 66) et 69. (4) APP., B. Civ. IV 5g; Cassius dans Cic., l5) Mithridate vive
résistance,
ad Fam. XII
11; SUÉTONE, Ceesar 76. commandait avaient éprouvé
de Pergame et le corps de secours qu'il Bell. Alex. 27-8; DION GASS. 42, 43. Cf.
l'Egypte. (6> SUÉT., Coes. 76. 0 Cic, ad Alt. XV i3. (»' Cic., Phil. XIII 3 0 ; ad Fam. XIII
chap.
ix,
L'occupation
11 ; APP. , Bel. Civ. III 78 ; IV 5 9, 61. 11.
'9) Cassius dans Cic., ad Fam. XII GARDTIIAUSKN, Augustus I, 1, p. 335.
à Péluse
territoriale,
une S II :
LES
PREMIÈRES
ARMÉES
D'EGYPTE.
.
5
passage de DION s'accorde mal cependant avec cette supposition(1). Enfin, si à la veille d'Actium Antoine possédait trente légions, dont dix-neuf combattirent contre Octavien et quatre restèrent en Cyrénaïque sous les ordres de L. Pinarius Scarpus, les sept autres étaient affectées à la défense de l'Orient, y compris l'Egypte(2); il semble difficile que quelques-unes d'entre elles n'aient pas été groupées sur la frontière d'Arménie, que Canidius avait dégarnie d'un coup de seize légions au début de la guerre sur l'ordre d'Antoine(3); de toute façon, la garnison de l'Egypte a dû être alors très réduite. Mais quel qu'en ait été l'effectif en l'an 3i, il n'est pas impossible qu'auparavant elle ne se soit pas bornée à occudans une inscription de Philoe de 82 avant J.-C. est nommé un préfet, accompagné d'amis qui sont des civils et font un voyage d'agrément, peut-être, mais aussi de huit centurions(4); et il y a lieu de se demander si leurs per Alexandrie;
dévotions à Isis ne sont pas en rapport avec quelque démonstration militaire. Les corps d'occupation placés en Egypte par César et par Antoine ont donc préparé, plus peut-être qu'on ne l'a cru, la conquête par l'armée d'Octavien. L'essentiel était, il est vrai, d'être maître d'Alexandrie; sauf en ïhébaïde, le bon peuple de la X«pa était d'un caractère à continuer d'irriguer ses terres, de rentrer ses moissons et de payer les collecteurs avec k même résignation, ni plus ni moins, sous n'importe quel régime. Rien que par leur présence à Alexandrie les Gabiniens, si égyptiens aient-ils été, les légions de César, les troupes d'Antoine lui-même ont servi la politique de Rome; si les soldats de L. Septimius avaient obéi aux ordres de Ribulus, la conquête aurait du être entièrement recommencée sur nouveaux frais, et en refusant d'évacuer Alexandrie ils étaient aux ambitions romaines; plus fidèles que lui, sans en avoir certes l'intention, les légions de César ont accentué la mainmise de Rome sur le royaume; et, quoi qu'on doive penser d'Antoine, sa politique n'a conduit en Egypte à rien d'irréparable pour Rome au point de vue militaire : tous, à quelque degré, ont en fait assuré la continuité '-1' DION CASSIUS 4g, TIJV TS âWrjv
de l'occupation.
4O : râ TS alpaxàitela.
èv rfj kpfxevia
xaréhire
Xetav TsbXkyv xai TOV k.pp.éviov [xerà rfjs yvvaixàs
I2'
GARDTHAUSEN, Augustus PLUT.,int 56.
I,
1, p. 354,
(4> CAGNAT-JOUGUETI3OO =DITTENBERGER,
et II,
1, p.
181,
xai fiera
xai sis TYJVAtywrrlov -aathav
ivexop.ludrj,
âycov.
n. 4.
la datent encore de 25 196; les premiers avant J.-G., à la suite deLETRONNE etdeFRANz; mais le second fait justement remarquer que rrl'an 20 ne peut être complé à dater de la mort de César; elle n'a jamais qui est aussi l'an 5 n de l'inscription O.G.l.S.
il y a des exemples du double comput sous le règne de Cléopâcelui de la reine et d'Antoine : voir BOUCHÉ-LECLERCQ,Hist. Lag. II, p. 257, n. 22. P. Oxy. XII i453, n. 1; LEFEBVRE dans les Mél. Holleaux; P. Ryl. 69, 1. 6; et aujourd'hui été une ère en Egypte; tre; c'est probablement
au contraire,
6
HISTOIRE
DE
L'ARMEE.
II L'ANNEXION. et Cléopâtre résolut enfin la question d'Egypte par l'annexion. A vrai dire, c'est à Actium qu'il prit Alexandrie; lorsqu'il pénétra en Egypte, Antoine ne put lui opposer que la garnison du royaume; les quatre légions de Cyrénaïque ne s'y étaient pas jointes; leur chef, L. Pinarius La victoire
d'Octavien
sur Antoine
Scarpus, y avait mis bon ordre sous la pression de C. Cornélius Gallus, et sous les murs d'Alexandrie il n'y eut guère elles restèrent à Paraetonium'1'; où l'armée d'Octavien ne trouva même pas l'occasion plus qu'une démonstration, de le saluer imperalor^; elle entra dans la ville en poursuivant l'infanterie ennemie, qui seule avait tenté de résister; et le suicide d'Antoine dispensa de toute autre opération militaire (ier août 3o)(3). Restait la soumission de la %wpa. On ne sait quels en furent les débuts; mais il serait invraisemblable qu'Octavien, à tout le décidé à annexer l'Egypte, eût tardé à en poursuivre l'occupation; moins le Delta fut-il
rapidement pacifié et le point important de Rahylone tenu de bonne heure(,l). Déjà sans doute, occupé à organiser cette conquête qui n'était pas complètement achevée, il y détachait une armée; il avait mieux à faire : il se contenta de préparer la que de s'enfoncer à sa tête dans la Haute-Egypte soumission par les mesures politiques qui firent entrer le royaume dans l'Empire. Le régime qu'il lui donna, et qui ne fut pas changé lors des arrangements pris en 27 avec le Sénat, entraîna certaines conséquences d'ordre militaire. On a discuté pour savoir si l'Egypte était devenue ou non une province, au sens strict du mot : elle fut quelque chose d'unique, qui n'entre pas dans les cadres en ceci qu'Octavien y exerça le pouvoir royal; ordinaires, et principalement l 11 OROSE 6, 19, i5. (2' GARDTHAUSEN, Auguslus 1, 1, p. 4i5. — BOUCHÉ-LECLERCQ, I3) PLUT., Ant. DION CASS. 5I, 9-10. n. 3, op. laud. II, p. 324, 74-6; de croire que la défaite d'Antoine, son suicide et l'entrée d'Octavien à Alexandrie trouve diflicile aient
eu lieu
le même jour. GARDTHAUSEN,Auguslus I, 1, p. 4i5, de l'ennemi pense que «l'entrée d'admettre aux portes mêmes de eut lieu peu après». Il semble impossible que l'armée, victorieuse la ville, poursuivant l'infanterie d'Antoine se soit arrêtée au moment d'acbever sa qui s'y réfugiait, victoire.
L'entrée
d'Octavien
à Alexandrie
a pu et même a dû,
au contraire,
occupée. que la ville fut fortement Voir chap. 11, S VII. (5) MOMMSEN, Hist. rom., trad.
franc.,
t. XI,
p. 4g et suiv.
24
HISTOIRE
DE
L'ARMEE.
pour que la nouvelle légion lui fût incorporée; mais la Syrie et la Judée n'avaient pas moins de quatre légions, plus les auxilia que comporte pareil effectif, et c'est sans doute pour ne pas accroître à l'excès l'armée de Syrie et l'importance de ce commandement
reçut la // Trajana. Peut-être même cette affectation n'était-elle que temporaire et Hadrien réalisera-t-il une pensée de Trajan, dont la guerre parthique aurait retardé l'exécution, quand il transférera à Rostra, en Arabie, après 119, une des légions égyptiennes(1). L'armée d'Egypte comptait donc trois légions quand éclata la guerre des que l'Egypte
Partîtes.
Elle eut sa part dans les mouvements de troupes qu'entraîna cette campagne depuis la fin de l'an 1 ih. La légion /// Cyrenaica envoya au moins une vexillation en Judée, probablement dès le printemps de 115 et en tout cas en 1 16(2). La // Trajana participa aussi à la campagne depuis une date qui ne peut être fixée. Mais en 120 probablement, les vexillations réunies des deux légions opéraient encore sous les ordres de Ti. Claudius Quartinus, peut-être contre les Arabes(3). La legio XXII Dejotariana est la seule dont on ignore si elle a servi alors en dehors de l'Egypte(4). Au reste, sauf le fait même de leur participation, rien n'est connu du rôle des deux autres légions dans la campagne. Les forces restées en Egypte, qui devaient être en toute hypothèse passablement réduites, eurent à faire face à la révolte juive'5). Elle eut pour cause profonde la haine que les Israélites avaient vouée à l'Empire depuis la destruction de Jérusalem; mais elle ne pouvait éclater qu'à un moment et dans des lieux où l'absence d'effectifs lui donnait des chances de succès. Aussi la Judée même n'y participa-t-elle pas et la Mésopotamie n'y prit-elle part que tardivement, tandis et 116, elle qu'elle sévit dans la Cyrénaïque et en Egypte. En deux ans, ii5 fit des progrès considérables. Ce ne fut pas seulement une révolte urbaine, un nouvel épisode de ces troubles ethniques d'Alexandrie, où les Israélites auraient été cette fois les agresseurs; son caractère rural est fortement marqué; elle (1) (-'
p. 96. n, p. 61.
Ci-après, Chap.
'3)
Chap. 11, p. 6a-63. M Chap. n, p. 52-54. (6> Voir
les travaux
cités
plus
haut,
p. 16,
n. 6. SCHURERI, p. 662
et suiv.;
WILCKEN, Ântî-
semitismus, p. 799 et suiv. Depuis, les papyrus d'Heptakômia publiés par KORNEMANNet P. M. MEYER dans P. Giss. se sont ajoutés aux textes déjà connus, au nombre desquels était déjà un papyrus de Brème, le n" 4o (WILCKEN, loc. laud., p. 794-795); cf. les commentaires de WILCKEN à ces textes dans sa Chrest., n 0' i5, 16; 17 et 18. Les sources littéraires sont DION CASS. 68, 32; EUSÈBE, Hist. eccl. IV 2, Chron. II 16A Schône; OROSE VII
19.
TRAJAN
ET
HADRIEN.
25
s'étendit
en Thébaïde jusque dans le nome Hermoup.olite{,) et même dans le nome on ne lui connaît pas de chef en Egypte( 3) : Apollinopolite(2); chaque juiverie courut sus à ses ennemis, tous ceux qui ne reconnaissaient pas le vrai Dieu. C'est ce qui rendit la répression si difficile. Il fallait, pour réduire une révolte si générale, des effectifs nombreux et mobiles; le préfet, M. Rutilius Lupus, ne les possédait pas; dans tel nome, on leva les paysans, qui se firent battre('4), et tel stratège, semble-t-il, dirigea des opérations, peut-être en dehors de son nome( 5) : signes indéniables d'un danger extrême. La Cyrénaïque n'avait pas de garnison. Alexandrie seule paraît avoir résisté, c'est là évidemment qu'avaient été laissés les plus forts dépôts. Elle souffrit d'ailleurs grandement(G). La révolte ne put être réprimée que par des troupes appelées du dehors.: une flotte amena de la cavalerie et des fantassins. Trajan confia le commandement de ces forces à un de ses meilleurs
généraux, C. Marcius Turbo, chargé de réduire la Cyréil n'y réussit que par une longue suite de petits naïque à la fois et l'Egypte; combats et de représailles(7). Quelles troupes, quels corps de l'armée d'Egypte en particulier furent engagés dans la résistance et dans la répression, c'est ce qui reste encore ignoré. La révolte juive était à peine terminée quand Trajan mourut. Hadrien, revenant aux principes qui avaient dirigé la politique d'Auguste, fit la paix avec les Parthes et s'attacha à renforcer la défense des frontières. L'armée d'Orient fut progressivement disloquée de 117 à 120. Vers cette date, des vexillations réunies de la /// Cyrenaica et de la // Trajana combattaient encore, nous l'avons
ll) P. Brem.
4o dans WILCKEK, Antisemit.,
p. 794-795
[W.
16],
si cette lettre
est bien
écrite
de l'Hermoupolite : la question est douteuse. (2) P. Giss. 24 de WILCKEN sur la présence du stratège [W. i5]; je suis ici l'interprétation dont le chef-lieu était Apollinopolis c'est le nome de la Haute-Egypte, Apollônios dans l'Apollônitès; Koûs. Cf. EUSÈBE. Chron. II i64 Schone; OROSE Vil 12. parva Heptakômia, aujourd'hui l3) En c'était un certain Lykyas (Eus. IV 2) ou Andréas (DION 68, 32). Cyrénaïque, (4) Ci-dessus, n. 1. C'est aussi à cette guerre intérieure que WILCKEN, Anlisem., p. 792-75)3, eL des le passage de P. Oxy. IV 706, 1. 3i et suiv., sur les combats des Oxyrynchites rapporte Romains E/ovSa/ovs
: xai
r) sspbs P&ifxai'ous eui»[oiâ] re «ai tsialts Ts6\sp.ov jt7avrss xai éti xai vïiv (en
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ÇiiXla,
200-202)
-rjv èvsàefcavro TÛV ètsivsmlaiv
xa[i] jjfxépav
«ara
TÔV ispôs
énâalov
émus
ssavrjyvpilovTss.
M P. Giss. 27 [W. 17]. EUSÈBE, Chron. II i64
et suiv. Schone,
à propos
le mot subversam qui est sans doute exagéré. (" EUSÈBEIV 2. — La donna l'occasion répression
des restaurations
faites par Hadrien,
des tractes des martyrs -n païens de fragments très mutilés de Londres et
de rédiger
cf. WILCKEN, Antisemit., p. 807, pour Paulus et Antonius; Paris. Voir la demande de congé du stratège Apollônios, après les troubles, Mémoires, t. XLI.
emploie
P. Giss. 4i 4
[W.
18J.
26
HISTOIRE
DE
L'ARMÉE.
dit.
Soit pendant qu'elles poursuivaient la campagne, soit à leur dislocation, soit plus tard, en tout cas après 119, Hadrien prit une mesure qui, tout à fait conforme à sa politique générale, de l'Arabie à l'Empire l'annexion complétait par Trajan : il installa une légion à Rostra. Son choix porta sur la /// Cyredont la carrière
se termine à cette date et qui abandonne égyptienne sans doute, probablement même, avec des corps pour toujours la province(I), auxiliaires(2). L'effectif de l'armée d'Egypte retombe au chiffre de deux légions,
naica,
comme
au premier siècle; encore ne s'y maintient-il que peu de temps. Après Hadrien il ne subsiste aucun témoignage sur la legio XXII Dejotariana et l'hypothèse la plus vraisemblable est qu'elle a disparu dans la terrible guerre des Juifs de 1 32-i
35 après J.-C.(3), sans que le nombre et l'effectif des auxilia ait été diminué(4). Ces réductions si sensibles de l'armée d'Egypte n'ont
apparemment occasionné alors aucun mouvement
trouble
intérieur
et l'on ne connaît
sous Hadrien
qu'un
en 136-i37; c'était évidemment un contre-coup de la guerre le dernier où l'armée ait pu avoir à lutter contre les Israélites, d'extermination, si souvent mêlés à son histoire : il ne fait d'ailleurs l'objet que d'une simple mention dans un texte unique et l'on ne possède aucun détail qui permette d'en apprécier Ainsi,
juif
l'importance(5). entre l'avènement
de Trajan et celui d'Antonin, diminuée d'une légion, puis
l'armée
d'Egypte a été de deux. L'effectif des
augmentée d'une légion, s'il s'est accru au début du règne de Trajan, ce qui est probacorps auxiliaires, ble, a sans cloute diminué lors du transfert de la /// Cyrenaica en Arabie et est demeuré sensiblement le même au milieu du 11esiècle qu'au ier siècle. Mais ce l'armée : si l'on commodifié, c'est la composition^de qui paraît profondément sous les Flaviens et sous Antonin, la pare la liste des corps qui la constituent plupart des premiers ont disparu; il n'en subsiste qu'une aile et trois cohortes; l'unique légion égyptienne est nouvelle, nouvelles aussi deux ailes et trois ou dans la totalité de son effectif légionnaire, peut-être cinq cohortes; pour la moitié de son effectif auxiliaire, une autre armée que celle c'est, semble-t-il, du 11esiècle(0).
1»
Chap. n, p. 63. ("-' Chap. 11, § VII. W Chap. n, p. 54-55. W Chap. n, S VII. (5) B. G. U. III 889,1. ««> Chap. n, S VII.
22 et suiv.;
cf. WILCKEN, Anlisemiiismus,
p. 799.
D'ANTONIN
A DIOCLETIEN.
27
VI D'ANTONIN Du milieu
À DIOCLÉTIEN.
du 11esiècle à la fin
du Haut-Empire, l'histoire de l'armée est moins bien connue que dans les périodes antérieures. Ce que nous en savons nous autorise à dire que son rôle proprement égyptien reste pendant longtemps très restreint : elle réprime encore quelques révoltes intérieures, mais surtout elle est entraînée
à prendre parti dans les compétitions des candidats au trône elle combat les Rarbares, mais d'abord en Europe et en Asie; c'est impérial; seulement dans la seconde moitié du me siècle qu'elle doit défendre la province contre
les Rlemmyes. Au danger extérieur s'ajoute la conquête par les Palmyréniens, à laquelle Aurélien met assez rapidement un terme; mais toute l'activité et les talents militaires de Probus, le seul empereur élevé alors au trône par l'armée
d'Egypte et accepté par les autres, ne réussissent Rlemmyes d'une façon durable. Sous le règne en général si paisible d'Antonin, l'armée
pas à repousser
les
d'Egypte ne semble en dehors de la province'1'. 11 est très vrai-
avoir participé à aucune expédition semblable en revanche, bien qu'il n'en subsiste aucune preuve, qu'elle intervint 1' la révolte de i53-i5/t, pour réprimer qui fut tout égyptienne 21. On ignore facilitée par l'exisquelle en fut la cause. Mais son extension fut certainement tence d'une sorte de prolétariat égyptien, d'une population sans domicile ou plus exactement hors de son domicile, sur laquelle il convient d'insister : nous la retrouverons encore dans la révolte alexandrine de 2i5(3). L'Empire avait emptolémaïque ce principe que tout habitant était astreint prunté au gouvernement aux impôts et aux charges personnelles et réelles dans le lieu de sa naissance chacun des recensements périodiques(,l). Pour échap(origo, iSia), où l'inscrivait per aux liturgies
et à la fiscalité,
les contribuables
et choisissaient émigraient du recensement, une autre localité où ils
pour résidence, surtout vers l'époque étaient tenus pour «étrangers», Çévoi. Cette population d'émigrés n'était pas évidemment ce qu'il y avait de plus recommandable
à l'intérieur en Egypte,
'*'
Cf. chap. n, p. 66, n. 8. (2) Hist. Aug., Anton. 5, 5; MALALAS, Chron. XI, 372 [W. 19] et le commentaire '3> Ci-dessous, p. 3i. '4) WILCKEN, Grundz., p. 60,
p. 280 Niebuhr;
JEAN DE NIKIOU 74; B. G. U. II
de WILCKEN.
cf. p. 26 et suiv. t>.
HISTOIRE
28
DE L'ARMÉE.
dans les grandes villes où elle trouvait aisément refuge, et les particulièrement bandes de brigands qui désolaient encore l'Egypte en i54 s'y recrutaient en partie(1). On ne possède aucun détail sur la révolte même, sinon que le préfet, L. Munatius
Félix probablement(2), fut massacré; peut-être l'empereur vint-il en était du moins personne rétablir l'ordre' 31.L'intervention proprement militaire terminée en i5/t; à cette date, les soldats coopéraient encore à purger le pays des malfaiteurs et des rebelles fugitifs, mais sous les ordres des fonctionnaires les épistratèges
civils,
et les stratèges;
ce n'était
plus
qu'une
opération
de
police(4). mourut, les relations toujours incertaines de l'Empire avec Lorsqu'Antonin les Parthes étaient redevenues plus inquiétantes et il avait dû, dans les dernières années de sa vie, renforcer les forces impériales en Orient. Rien n'indique qu'il ait été fait appel alors aux corps égyptiens, ni que plus tard, lorsque Verus ils aient été mêlés à cette campagne'5). marcha contre les Parthes (162-165), La // Trajana étant la seule légion d'Egypte, il fallait des circonstances d'une gravité toute particulière pour qu'on eût recours à ses services en dehors de la province. Elles se rencontrèrent dans la grande crise de 166. L'attaque des Marcomans n'était pas un des conflits limités, assez ordinaires entre l'Empire et les peuples voisins de ses frontières, mais la suite de grands mouvements ethniques qui s'accomplissaient dans le monde barbare. La Rétie, le Norique, les deux Pannonies, la Dacic envahies et submergées à la fois; des masses de prisonniers emmenées en captivité; les Alpes franchies, Opitergium et Aquilée attaquées; la peste en Italie et dans tout l'Occident; avec elle la disette et la famine; le trésor vide; pas un chef: telle était la situation, à laquelle MarcAurèle sut faire face et qui ne fut vraiment rétablie qu'en 172, après six ans. La // Trajana fut au nombre des troupes appelées en Occident par l'empereur(0). "l
P. M. MEYER, Klio VII, p. i23-ia4. donné à est un édit de M. Sempronius Liberalis, 29 août i54, ce n'est donc pas lui le préfet assassiné. H faut décider entre antérieurs;
B. G. U. II 372 [W. 19]; '2) B. G. U. II 372, daté du l'occasion
de troubles
qui est attesté comme préfet jusque vers la fin de 15i, et ce Dinarchos qui n'est de JEAN MALALAS, loc. laud. Voir la discussion de CANTARELLI, mentionné que dans la'Chronographie V. et notre appendice Prefetti, p. 5i-52, L. Munatius
Félix,
(3/' MALALAS,
loc. laud.;
Hist.
Àug.,
Anton.
5,
5.
14' B. G. Z7. II 37a [W. 19]. ' 5) Une vexillation à Thèbes en la visite d'un de ses tribuns de la /il Augusta y prend part; elle date du retour du détachement; la campagne a 168, C. I. L. III 67, doit y être rattachée; duré de 165 à 168 : GAGNÂT, Arm. rom. Afr., 2e éd., p. i5i-i52.
(6)
Chap. 11, p. 69-70.
D'ANTONIN
A DIOCLÉTIEN.
29
Peut-être opéra-t-elle en Rétie et dans le Norique et a-t-elle donc été placée sous les ordres de Ti. Claudius Pompeianus, le gendre de l'empereur, et de son lieutenant Pertinax(1); peut-être eut-elle à Salone une base^ 1; ce sont des questions que notre information oblige de poser sans permettre de les résoudre; la date même de son intervention est inconnue; il se peut qu'elle ait été assez tardive, puisque la révolte des Roucolia ne commence pas avant 172. De même que sous Trajan, au temps de la guerre parthique, l'absence de la II Trajana fut en Egypte l'occasion d'une révolte, dont les conséquences indirectes furent d'ailleurs plus graves(3). Elle prit naissance dans une région marécageuse située à l'est d'Alexandrie, les Roucolia, le pays des pâtres, où les bergers avaient conservé des moeurs rudes et primitives. Sous la conduite d'un prêtre, Isidôros, ce qui indique le caractère nationaliste du mouvementw, ils marchèrent sur Alexandrie
et vainquirent les troupes romaines. Avaient-ils donc quelque militaire? quelle fut l'extension de la révolte? On ne sait; ce qui est
organisation sûr, c'est qu'il fallut
envoyer de Syrie Avidius Cassius pour en venir à bout. Son succès lui gagna la faveur d'Alexandrie, qu'il avait sauvée, et cette circonstance ne fut certes pas étrangère, deux ans plus tard, au succès de sa rébellion. Avec tout l'Orient, l'Egypte se déclara pour lui lorsqu'il prétendit au trône; et non seulement les Egyptiens, mais les Juifs, les fonctionnaires romains d'Alexandrie, le préfet G. Calvisius Statianus et ce Moecianus, peut-être juriclicus, qui n'est pas le célèbre jurisconsulte(5). Les troupes restées en Egypte se laissèrent certainement entraîner
dans la révolte; la province se rallia tout entière à Cassius avec une effrayante rapidité; le 19 juin, moins de deux mois après son couronnement, à Eléphantine ou à Syène on datait un document de l'an 1er de son (1) Ibid.
Un grand commandement extraordinaire y fut formé et leur fut confié. (2) Page 70 et n. 4. (3' Sur les Les sources relatives à cf. chap. ix, L'occupation territoriale, S II : l'Egypte. Boucolia, le papyrus la révolte sont : DION CASSIUS 7i,4; Hist. Aug., Marc. Aur. 21. Il faut en rapprocher B. G. U. II 625 [W. 21], qui est du début du 111esiècle, et montre que les soldats des Roucolia 60 et Chrest., loc. laud., contre aux troupes romaines en service : WILCKEN, Grundz.,]). de la Vila Avid. Cass. 6, MILNE, Egypl under Roman rule, n. xiv, p. 221, cf. chap. ix. L'expression à expliquer. 7 : Bucolici milites, ne doit pas être prise à la lettre; elle reste appartenaient
^
WILCKEN, Grundz.,
loc. laud.
'5l DION CASSIUS 55 et 58. On s'ac71, 22; Hist. Aug., Marc. Aur. 25; CANTARELLI, Prefetti, p. H est certain qu'elle était terminée à la corde à reconnaître que la révolte a commencé en mai 175. trois mois et six jours (DION 71, 27). (B. G. U. I 55, 59, 119, 127) après avoir duré Pour le préfet, cf. CANTARELLI, Prefetti, p. 57. Quant à Moecianus, qui aurait été un fils d'Avidius n'était pas parent de (Hist. Aug., Marc. Aur. 25, 4), il résulte de Hist. Aug., Avid. Cass. 7, 4, qu'il fin d'août
l'usurpateur.
30
HISTOIRE
DE
L'ARMÉE.
la guerre sarmate, se prépara à terminant règne ()). Mais quand l'empereur, lutter contre lui, les sentiments des corps égyptiens changèrent; et lorsque Cassius eût été tué, avant toute guerre, par deux officiers, ils massacrèrent Moecianus qu'il leur avait donné pour chef(2). La II Trajana rentra dans sa garnison et en 176 elle honorait Marc-Aurèle lors de son passage à Alexandrie(3). L'armée
d'Egypte n'a pas été engagée dans les guerres de Commode (180et sous son règne on ne connaît pas de troubles où elle ait dû interve-
192), nir ('l). A sa mort,
seuls les prétoriens furent maîtres qu'ils n'aient vendu l'empire à Didius
n'est pas avant armées provinciales
du pouvoir public. Ce Julianus (193) que les
prétendent imposer leur candidat. L'armée d'Egypte, comme se déclara pour Pescennius Niger. Il avait commandé toutes celles de l'Orient, à Syène, maintenant parmi ses troupes une stricte discipline et avait laissé de bons souvenirs
dans la population,
sans qu'apparemment l'armée lui eût gardé dans la lutte? La 77 Trajana rancune de sa rigueur. Quel appui lui apporta-t-elle et qui furent vaincues à fut-elle des neuf légions qu'il opposa à Septime-Sévère Cyzique, à Nicée et à Issus (19/1)? Nous l'ignorons(5). Les réformes aux conséquences si lointaines et si graves que Septime-Sévère a apportées dans les institutions politiques et militaires intéressent à des degrés L'armée d'Egypte n'a pas été touchée par la réles armées de l'Empire. forme du proelorium; mais elle a bénéficié de la prépondérance qu'ont donnée à l'exclul'élément militaire la déchéance du Sénat en tant qu'assemblée politique, divers
sion des sénateurs
des fonctions
publiques,
par les anciens officiers. Les citoyens de contracter l'interdiction mariage,
l'envahissement
de l'ordre
qui servaient
clans ses rangs de tourner s'efforçaient
équestre ont vu lever
qu'ils malgré la résistance des préfets d'Egypte(0). Il n'est pas jusqu'aux mesures purement polià l'Egypte, qui n'aient eu leur importance pour l'histoire tiques, particulières future de l'armée : en établissant les (SouÀai dans les métropoles et surtout à Alexandrie(7), turel '"
développait l'esprit Septime-Sévère aux Alexandrins et accroissait les risques
et de fronde nad'indiscipline de conflit entre la population
213. publié par KENYON, Archiv VI, p. (2) DION Aur. 25, 2-3; Cass. 7, 8 — 8, 1. 71, 27; Hist. Aug., Marc. t3> Chap. n, p. 70. DION CASS. 4a, 45; Cic, pro rege Dejotaro '8> DION CASS., ibid.; Cic, ibid.
i4;
au début
V 18,
C^ES., Bell.
Alex.
2;
de la troisième
2 4oi,
20,
34.
9;
et STAHELIN,
21,
2; VI
guerre Gesch.
1, i4;
pro
LES
LEGIONS.
41
bataille deZela (2 août /17)'1'. Il permit à Dejotarus de soumettre la Galatie tout entière en Uk\ ensuite il combattit, soutenu par des effectifs considérables de cavalerie, d'abord contre Dolabella, puis à Philippes dans les rangs républicains; pendant la bataille, il passa aux triumvirs'2'. Dejotarus mourut l'année suivante; et il semble que depuis lors il ne soit plus question de la légion galate : quand Amyntas aide les Romains à poursuivre Sex. Pompée et le fait prisonnier en Rithynie, on ne parle que d'un corps de i.5oo cavaliers'3'; à Actium, les 2.000
Galates qui trahissent cavaliers(4).
Antoine et passent à Octavien sont également des
On doit donc se demander si, contrairement à l'opinion reçue, la légion galate n'a pas été incorporée à l'armée romaine dès la mort de Dejotarus ou peu après. Il est généralement admis, en effet, qu'elle n'y est entrée, à titre de corps auxiliaire, qu'en 2 5 avant J.-C, lorsque la Galatie fut réduite en province romaine'5'; et cette hypothèse concorde bien avec ce que l'on sait de l'Asie Mineure pendant les années qui suivent la bataille de Philippes et des progrès de la puissance d'Amyntas(6'. Ce rejeton d'une vieille famille de tétrarques, favori d'Antoine, avait commandé à Philippes les contingents galates; dès 39, il reçut d'Antoine le royaume de Pisidie'7'; en 36, la Galatie, sauf la région paphlagonienne, avec quelques parties de la Lykaonie et de la Pamphylie's'; enfin, après Actium, pour récompenser la trahison de ses contingents, Octavien ajouta à toutes ses possessions la Cilicie Trachée. Jusqu'à sa mort, qui survint en 2 5 et donna à Auguste l'occasion de réduire la Galatie en province'0', il ne cessa de lutter contre les pirates, les brigands et les montagnards pisidiens, et fit la police de l'Asie Mineure pour son compte sans doute, mais aussi dans l'intérêt des Romains'10'. Toutes ces circonstances portent à croire qu'il conserva sa légion, armée à la romaine, entraînée par sa participation aux guerres civiles. Certains faits cependant s'accordent mal avec ces vraisemblances.
Dans une
,,*
(1) Bell. Alex. 67 et suiv.; Cic, pro rege Dcj. 36. (2) APPIEN, B. Civ. 4, 88; DION CASS. 47, 48, 2; cf. ZONARAS 10, 19. (3) APPIEN, B. Civ. 5, 187-142. (4) DION CASS. 5O, I3, 8; PLUT., Ant. 61 et 63, qui parle des auxiliaires galates en générai; VELL. PAT. 2, 84, 2; HOR., Epod. 9, 17, ne mentionne que les 2.000 cavaliers. MOMMSEN,Res gestoe, p. 170-171 SCHILLING, De p. 17, p. 5g; CAGNAT, S. V. Legio, dans DAREMBERGet leg. I Min. et XXXUlpia, SAGLIO. 181 GROTEFEND, loc. laud., p. 8g5; DOMASZEWSKI, Korrespondenzblatt 1891, p. 5g et suiv., mais il date aujourd'hui de Claude leur origine, Rangordnung, p. 177, entre la thèse de GROTEFENDet celle de DOMASZEWSKI, il antérieurs
y avait
cette
différence
que le second
ne tenait
pas les surnoms
pour
à Claude.
(9) C'est même,
ce semble,
l'opinion
de CAGNAT, loc. laud., p. 1087,
* Pr°pos de la XVPrimigenia.
LES
LÉGIONS.
/,7
si les Primigenioe étaient les plus récemment créées, comment auraient-elles reçu ce nom paradoxal? Il n'en est pas moins vrai qu'on ne possède sur la XVPrimigenia aucun témoignage antérieur à Claude'1', ni aucun texte qui atteste l'existence de la XXIIPrimigenia avant le même règne'2'. Telles sont les difficultés
essentielles
que soulèvent les deux théories. et montrer que le dédoublement
On peut les écarter, croyons-nous, n*a été effectué que par Claude, bien que les Primigenioe soient réellement les corps originels, en considérant de très près les témoignages relatifs à chaque légion. Si l'on attribue
au règne d'Auguste une inscription, trouvée à Mayence, d'une légion XVe'3', et si, à sa mort, une légion XVe s'est révoltée, avec deux autres, en Pannonie(4', on pense qu'elles ne font qu'un seul et même corps, transféré des bords du Bhin dans l'IUyricum soit avant, soit plutôt pendant la révolte de l'an 6. En tout cas, les sources n'apportent pas de raison suffisante pour admettre de deux légions XVes sous Auguste. Il semble bien que la XVe légion avec le surnom à'Apollinaris antérieurement à apparaît dans les inscriptions l'an /t2(5); et comme Auguste avait pour dieu protecteur le surnom Apollon, remonte probablement à son règne. Enfin, quand les deux légions XVe5 sont certainement attestées, la XV Primigenia est établie en Germanie inférieure, tandis
l'existence
continue d'occuper l'ancienne garnison, la Pannonie. Si que la XV Apollinaris donc, parce que le surnom de Primigenia ne convient qu'au corps originel, on est celle d'Auguste, il faut admettre tient que la légion de Germanie inférieure a pris à la fois le surnom et la que la nouvelle légion, due au dédoublement, transférée sur le Rhin. C'est en somme, plagarnison de la légion primitive, cée sous le règne de Claude et non plus sous celui d'Auguste, la mesure que I 1' Sur
cette De
cf. SCHILLING, TACITE, Hist. Macedon(ica)
légion,
I
leg. I Min.
55,
et non
qui
les
ouvrages
et XXX
Ulpia,
outre
se réfère
Claudia,
fait
à janvier connaître
généraux
et articles
cités
en
tète
de ce paragraphe, a longtemps été celui de
p. 17. Le texte le plus ancien 69; mais C. I. L. X 4723 où la legio VII commencée un centurion dont la carrière,
est encore avant
dite
42 dans
DOMASZEWSKI (Korrespondemblalt) dans la XV Primigenia. se poursuit pense que le légion, de Claudia, celui a voulu ignorer le surnom écrivant sous Néron, qui a remplacé scribe, peut-être mais je crois plutôt de Scribonianus; de Macedonica qu'il a conservé le surnom après la révolte cette
où le centurion y servait. porté par la légion à l'époque l 2) Ann. des Et. du de Cos publiée par RADET, en l'honneur p. 27.8, inscription grecques, 1875, cf. TACITE, Ann. XII, 61. frère du médecin de Claude, sur lequel 131 Mainzer Zeit. II, 191 3, p. 1 ; Korrespondenzblatt, par RITTERLING, Rom.-germ. p. 23 reproduite DOMASZEWSKI, Randordnung, p. 177, W TAC, Hist. I Zo; Ann. I 16. l5) C. I. L. X
824i.
Le tribun
cf. DOMASZEWSKI, Korrespondenzblatt,
n. 2 ; cf. C. I.
sert
successivement
et la note
L. XIII
dans
1, ci-dessus.
6241.
la XV
Apollinaris
et la Vil
Macedonica;
48
LES
CORPS,
LES
EFFECTIFS
ET
LES
ARMES.
avait reçu lors du déque la XV Apollinaris une aigle nouvelle nom de la légion. doublement tout en gardant l'ancien se vérifie Cette hypothèse, à laquelle le sens de Primigenia, oblige de recourir n'a possédé curieusement par ce que nous savons de la légion XXIIe. Auguste il que l'Egypte; qu'une légion XXIIe, et on ne lui connaît pas d'autre garnison ni avant Claude, le plus léger indice de l'existence n'y a pas sous son règne, définissait
GROTEFEND, lorsqu'il
disait
ne s'est pas appelée Dejolariana; ce surnom n'appaet raît dans un texte daté que sous Trajan'2'; avant Claude ou les inscriptions les papyrus ne lui donnent pas de nom, ou elle est dite Cyrenaica®. Lorsque 5 de sont connues l'une continue les deux légions XXIIe contemporainement, la Primigenia, tient garnison en Germanie l'autre, camper près d'Alexandrie, d'une
seconde
XXIIe'1'.
Elle
d'Auque ce corps est la légion primitive la remplace à Nicopolis, guste, passée sur le Rhin, tandis que la légion nouvelle trouvées à Mayence ce n'est plus par hypothèse; le fait est établi : les briques LEG XXII CV1'. Au moment du dédoublement, l'effectif et portent l'estampille furent donc si importants les cadres prélevés sur la légion d'Alexandrie qu'il Mais
supérieure.
ici,
si nous estimons
transfert de la XXII Cyrenaica sur le Rhin, où elle garda peuty eut un véritable où peut-être elle continua être quelque simplement d'apposer temps ce surnom, on ne laissa guère sans doute en Egypte que l'effectif ses anciennes estampilles; dans un dépôt pour encadrer les recrues extrêmement nombreuses indispensable de la légion nouvelle. Aussi longtemps que les Primigenioe ne seront pas attestées à une époque anau règne de Claude, nous tiendrons térieure que la campagne de Bretagne et les ont été la cause de ce dédoublement si original'5'. Si pruaffaires de Germanie dente que fût la politique de Rome en Germanie depuis le rappel de Germanicus, '"
comme le faisait DOMASZEWSKI,Korrespondenzblatt, loc. laud., d'une XXII parler, Il citait à ce propos la phrase de DION CASSIUS 55, 23, 6, déjà obscure Primigenia d'Auguste. de 18 des 19 légions d'Auguste encore existantes au début qui suit l'énumération pour XiriiiLiN, du
On ne peut
m0 siècle
: ovcrTtvas
avroiis
b A.tiyovcr7os, è'xot hoxsTv, (xerà roev Tijvrs TOÛ elxoolov [xai hsvrépov] èT70)W!xiav S)(6VTUP xai èv Tfj TeppavLa TT) ivtu %st(xa?,ômtov (si xai rà fxiXtala p.r]d' v Cf. plus haut, (s) RITTKRLING, Rom.-germ. Korrespondenzblatt,
1 g 13, p. 1-2, affirme
que la création
des Primigenioe
LES
LEGIONS.
49
eût imposée à Corbulon, c'était là, que Claude lui-même quelque modération non en Egypte'1', ni même en Pannonie, deque le gouvernement impérial vait être alors particulièrement vigilant : l'appel de la //// Macedonica en Germanie supérieure'2', les monnaies frappées en 46 avec la légende de Germanis® le prouvent suffisamment. On ne pouvait employer là que des corps constitués en grande majorité par des soldats éprouvés. En même temps qu'un dédoublement des légions XVe et XXIIe, il y eut donc transfert de ces anciens corps, presque entiers, et c'est ainsi que les légions de Germanie inférieure et de Germanie supérieure purent être dites Primigenioe. Leurs anciennes garnisons furent occupées par les légions nouvelles. Entre celles-ci il ne subsiste qu'une légère différence
: tandis
le surnom de l'ancienne que la XVe reprenait simplement celui de Cyrenaica n'était pas conservé à la nouvelle XXIIe;
légion, Apollinaris, on alla lui en chercher l'histoire
dans
un autre,
de l'ancien
d'une
Dejolariana,
corps galate
qui
était
manière
assez analogue, la XXII Primigenia
devenu
après le dédoublement. Faut-il attribuer ce choix aux goûts érudits de Claude''1'? C'est une question discutée. On a dit' 5' que le surnom de Dejolariana ne se rencontrait pas avant Trajan, qui l'aurait donné à la légion. En fait, de tous les textes où se lit le surnom
de Dejotariana, un seul est daté, il remonte à 119 ®; un autre fait connaître un tribunat de la légion assez voisin du règne d'Hadrien, sinon de ce règne même'7'; un troisième se place entre 68 et le début du règne d'Hadrien'8'; remonte accitis
à 39,
à cause
des ingénies 4.
de SUÉT.,
Caligula la situation en Egypte
(1) Sur
ci-dessous, p. 5g-6o. (2) La // Augusta et la XIV tent
en Germanie La
XX
et la manière
Gemina
ont
TAC,
Germ.
dont
on para
été envoyées
37,
et du
aux
legionibus
intérieurs
dangers
en Bretagne;
et auxiliis
la XIII
undique
possibles,
Gemina
et la XVI
Rapax
sont
avant
69,
cf.
res-
supérieure.
Valeria
Germanie
minoe dans
en Bretagne, la legio I, la V Alaudoe et la XXI la XXI Rapax et la XVI ont échangé leurs garnisons
Victrix
inférieure;
est
encore
en
on ne sait
à quelle date. précisément (3) COHEN, Mon. imp. I 2, n° 28 et suiv. ' 4'
X, DOMASZEWSKI, Korrespondenzblatt, ( 5) P. M. MEÏER, Heerwesen, p. i5o-i5i. W B.
G. U.
I
i4o
[M.
373];
il
1891,
avait
d'abord
p. 5g et suiv.
été
daté
de Trajan;
cf. Hermès
37,
p.
84
et
suiv. W
C. I. L.
vehiculorum;
X 6976 le tribunat
de la légion, le plus ancien proefectus : L. Boebius L. f. Gai. Juncinus, tribun voir plus bas, p. 54. du règne d'Hadrien; ne doit donc pas être éloigné
n. 8. 18) Ann.
épigr. Gemin. bis et XXII Mémoires,
t. XLl.
igi3,
n°
Dejotarian.
21 5 : L. proef
Decrius
castr.
L. f. Ser. Longinus, leg. VIIII Hispa.
entre
autres
Y leg. VII
fonctions
7
50
LES
CORPS,
LES
EFFECTIFS
ET
LES
ARMES.
est antérieur à 120, peut-être de beaucoup'1'; les deux derniers un quatrième ne peuvent être datés'2'. D'autre part, il n'y a rien à conclure du silence des des années k7, 65, 8k, où se remarque l'absence du surnom'3'; inscriptions elles sont égyptiennes et l'omission s'explique aisément'4'. Les mots : T. Aufidius T. f. Ani. Balbus tr. mil. Alexandr. ad Mgypt. leg. XXII, sans rien d'autre, dans était certaineun texte de Pergame'5', seraient plus notables, si cette inscription ment postérieure à 43 et s'ils n'avaient pour pendant quelques lignes plus bas sans l'addition de Macedonica®. On ignore en tr. mil. in Hispania leg. IIII, somme à quelle date précise le surnom c'est quelle XXII. Le plus vraisemblable,
de Dejotariana a été donné à la legio au l'ait reçu comme la XVApollinaris il paraît difficile, pour ne pas dire impossible, lendemain du dédoublement; que deux légions aient pu coexister avec le même numéro sans être distinguées par un surnom. de la legio XXII eut pour conséquence, on le verra'7', l'établissement de la III Cyrenaica dans le camp de Nicopolis; et depuis 43 environ à 119 après J.-C, la vie des deux légions fut jusqu'à une date postérieure Le dédoublement
n'en existe aucune preuve formelle, le service de place dans être Alexandrie, qui jusque-là incombait à la seule legio XXII, dut certainement partagé entre les deux corps'8'. On ne sait s'il en fut aussitôt de même pour commune.
Quoiqu'il
(1> C. I. L. III 6602 ; un soldat de la ///
Cyrenaica y figure, cf. plus bas, p. 61, n. 2. Celui de la XXII Dejotariana est T. Gavidius T.f. Qui. Primus Ulica. ... Y Valeri Fabiani. C. I. L. 111 60 : . . . lins Mithridaticus, tribunus [l)eg. XXII Deiot. (Thèbes); et C. L L. VI 3583 : F. et leg. XXII Deiot. P. M. MEYER, Heerwesen, n. 534, Ti. Claudius Ti. f. Quir. Telesinus Y leg. XIC.P. croit qu'il ait pris part dans la première légion à la guerre dacique de Trajan, puis ait été promu dans la XXII Dejotariana. Il ne donne pas de raisons à l'appui de cette opinion. I3' C. I. L. III n. 8;
ibid. 6023 = 6606 (vers 65 après J.-C), cf. ci-dessous, (47 après J.-C); ibid. ibid. 3o : C. Valerius Prisais Y leg. XXII et L. Quinlius Viator decurio (65 après J.-C); 6024
36 : Sex. Licinius
Puclens Y leg. XXII(8h après J.-C). I343 Dans les inscriptions grecques, CAGNAT-JOUGUET
: KùÇihos SeuT^pas xai sixoalrjs, et l36l date de io4-lo5. Dans ibid. 1260 : Èitl
: Xaoviov OvaXepiavov alpaTicbrov Xsysâ(vos) KXrjp.i}s iarpàs Xsyeû(vos) (S«, le surnom est omis; l343 QvaXovevvia) Upsicrxci) éxarovrâpxa) Àeye(divos) 3t|S, qui peut
du règne de Trajan (cf. ci-après, p. 52), le surnom manque aussi. de notre légion; voir ci-après, Rien n'indique 1280 soit une inscription p. 53, n. 2. quibid. ("> De même dans les papyrus; le seul daté est B. G. Z7. III 832 (113 après J.-C) où est nommé M. Domitius Longus, soldat. . ., mais ce n'est peut-être pas lui qui d'après le même texte, plus bas, est cr1paTtoi)Tr)sXeyicôvos xjS, xsvrupias Ài(S/ou M[. . . C. I. L. IU 399 : c'est le fils de la dédicante.
être
(c' Voir ")
ci-dessus,
p. 46,
n. 2.
Ci-après, p. 5g-6o. I*' Sur ce service, cf. chap. vi, S I. — Seule inscription d'Alexandrie à cette époque : C. /. L. III 6o23 = 6606, M. Libumius M. f. Pol. Saturninus Ancy(ra) signifer leg. XXII Y Valeri Prisci. Le
LES
LEGIONS.
51
r
la relève des postes en Haute-Egypte et en Nubie. C'est seulement en 65' 1' et sous les Flaviens qu'apparaissent dans cette région les inscriptions datées de la XXII Dejolariana®; celles qu'on ne peut dater et qui peuvent être en partie antérieures ou postérieures à la période 65-i 19, donneraient aisément l'impression que les détachements de la légion y servirent aussi souvent que ceux de la /// Cyrenaica®. La création de la // Trajana, avant ou en 109'4', dut alléger le service des deux légions d'Alexandrie; elle ne fut pas établie à Nicopolis, mais elle fournit des détachements pour la Nubie' 5' et sans doute aussi pour la HauteEgypte. Enfin, si Alexandrie reste le dépôt des deux légions, elles en sortent pour certaines expéditions en dehors de la province. La participation de la XXII Dejotariana et de la /// Cyrenaica à la fois à la dernière campagne de Corbulon contre les Parthes n'est pas établie; ce qui est sûr, c'est que Corbulon reçut des vexillations d'Egypte pour la dernière année de ses opérations; on ignore si les renforts égyptiens furent pris dans les deux légions ou dans l'une d'elles seulement; par analogie avec ce qui se passa sept ans plus tard, chacune dut fournir la moitié du contingent. Jusqu'à la mort de Néron rien n'attire plus l'attention sur la XXII Dejotariana. Puis elle proclame Vespasien avec la /// Cyrenaica; c'est seulement quand Titus prend le commandement de la guerre contre les Juifs qu'il prélève 1.000 hommes sur chacune d'elles pour renforcer ses effectifs. Ces vexillations reviennent avec lui à Alexandrie avant même que la soumission de la Judée ne soit complète. Entre la guerre des Juifs de Titus et la campagne de Trajan contre les Parthes, on ne voit la XXII Dejotariana participer à aucune expédition extérieure '6'. texte se place aux environs de 65, date de C. I. L. III 3o, où se trouve nommé le même centurion ; cf. note suivante. (1) C. I. L. III 3o : C. Valerius Prisais Y %• XXII. (colosse de Memnon) (2> C. 1. L. III 36, CAGNAT-JOUGUET1363. |3) C. I. L. III : le nom et le grade ne peuvent être restitués; ibid. 56 et add. (Akôris) i357g : C. Calpurnius Asper cent.; ibid. 57 et 58 (Thèbes) : Claudius Maximus cent.; ibid. 60 (Thè(Thèbes) n. 2; CAGNAT-JOUGUET1361 (Pselkis), cf. ibid. bes), cf. page précédente, C'est peut-être au règne de Vespasien qu'il faut attribuer B. G. U. II 455 (cf. la dernière où est nommé le soldat M. Lucretius Pudens, de la centurie de Cocceius Pudens.
ligne)
: C. I. L. XII 671, Le préfet du camp Castricius Proculus a été procurator Africm sous Donatien à selon la restitution de DOMASZEWSKI, Rangordnung, p. 121 et n. 4, ce qui permet de rapporter cornicularius Castrici cette période C. 1. L. III 6o23 a : C. Octavius Cf. Cla. Valens, Y Critti Firmi, Proculi proef. caslror. ' 4) Ci-après, p. 64. (5) La est celle d'un vexillus à Talmis; cf. ibid. plus ancienne inscription Ibid., l°) Ibid.,
est fautif
et doit
i343. i36i.
1" P. M. MEYER, Heerwesen, p. i53-i54. W B. G. U. i4o cf. p. 4g, n. 6. [M. 373]; 1°' CANTARELLI, — FITZLER, Steinbrùche U. Bergwerke inptol. u. rom. JEgypten, Prefetti, p. 34 et p. 43. sur C. /. G. h^iB d (CAGNAT-JOUGUET1260) et /. G. XIV 2421, 2422 (GAGNATp. i32, s'appuyant TOUTAIN I 53o) concluent que l'une et l'autre se réfèrent à Ti. Julius Lupus, parce que, dans la la légion n'a pas le surnom de Dejolariana; elle est donc, d'après P. M. MEYER, Heerwepremière mais sur cette question du surnom, voir plus haut, p. 4g-5o. antérieure à Trajan; sen, p. i5i,
LES
LEGIONS.
53
carrières voisines d'une aiguade, où ne stationnaient jamais que de petits détachements'1'; un d'eux aurait pu y être laissé quand la légion avait envoyé une vexillation en dehors de l'Egypte, sans que son faible effectif lui permît d'intervenir dans une révolte. Sa présence n'entraîne pas celle de la XXII Dejotariana dans la province. Si nous considérons l'inscription de Silsilis, elle se place sans aucun doute après 116 et sous la préfecture de M. Rutilius Lupus; le corps auquel appartient le centurion Proclus qui la dédie n'est pas indiqué; le nom de la XXIIe a été restitué, mais nous ne savons même pas si ce corps était une légion'2'. Des quatre textes invoqués pour établir la présence de la légion en Egypte dans les années iib-118, l'un est de dix ans antérieur; un autre n'est pas daté; le troisième ne prouve même pas la présence à cette époque d'un petit détachement dans une région reculée, et le dernier est arbitrairement restitué. Ils ne peuvent donc établir que la XXII la guerre des Parthes.
Dejotariana est demeurée en Egypte pendant
Le doute n'est pas levé par le papyrus de Brème, dont il a été question et qui est relatif à la révolte juive'3'. C'est une lettre, privée plutôt qu'officielle, dont l'auteur met son espoir, après une défaite, dans l'arrivée d'une nouvelle légion, . . . èXôovcra sis Mé(Afp]tv®. Sans doute cette légion est bien dite àXXri Xeysobv; mais l'envoi des renforts commandés par Marcius Turbo n'avait-il pas commencé'5', et la première légion est-elle la XXII Dejotariana? 11faut renoncer à trouver ici un témoignage décisif. A s'en tenir aux vraisemblances, la /// Cyrenaica a fourni pendant la guerre parthique une vexillation qui se trouvait en 116 à Jérusalem'6'; la // Trajana a probablement donné un détachement, qui en 119-120 semble bien avoir combattu avec des troupes empruntées à la /// Cyrenaica®; d'autre part, les forces romaines ne restèrent maîtresses que
») Cf. chap. ix, La restitution
S IV.
Xeysûvos xJ3 est due à LETRONNE, que suit P. M. MEYER, Heerwesen, p. i54, n. 543. Elle inspirait déjà des doutes à FRANZ; CAGNATet JOUGUETne l'ont pas admise dans leur texte. du le supplément LETRONNElisait à tort %iXiap%os, ce qui justifiait [Xeyetivos, sinon la restitution chiffre; (3>
mais la véritable
lecture
Chap. ier, p. 2 5. I4' WILCKEN, Zum Alexandr.
est èxarôvrap^os. Antisemitismus,
dans
Abh.
Sachs. Gcs. Wiss.
igog,
p. 7g4-7g5
:
P. Brem. 4o [W. 16]. Cf. chap. ier, p. 25. Dans Tjf [K](3, qui peut être aussi bien [;j(S, nous voyons une date se comme le suggère à èXdovaa plutôt qu'à Tspo. n. 1. — BORGIIESI, Op. IV est corrigée dans la deuxième édition, Cette dernière erreur p. ig4, en 161, sans apporter de preuves. 254, V 37.5, a émis l'hypothèse de la disparition W II est : de dater précisément les textes suivants : C. I. L. III 6600 (Alexandrie) impossible — 654i == 6632 le soldat L. Fla[ (Alexan) Seuru[ (sic), de la centurie de Nerus; ]hor ( — Stel. Ruftis trib. mil. leg. IX 1614 : L. Loetilius L.f drie) : C. Pinarius, de la centurie de Paconius; volontiers à sur la garnison à la fois j'attribuerais XXII, qu'en l'absence de surnom et d'indication la période antérieure à 4o après J.-C. L'inscription
C. /. L.*XIV
Heerwesen, p. 1 55, auxiliaire.
n. 546,
tenue pour suspecte, a trouvé un défenseur en P. M. MEYER, 2g62, était corps qui voit en Ruf(us) un leg. leg. Deiotari(anoe) alors qu'elle
au même personnage et 2566, qui semblent tous relatifs 1872-1873 sont datés de Tibère par le même critique. C. Passerius P.f. Vol. Afer trib. mil. leg. XXII, II n'est pas sûr du tout que nous devions compter parmi les officiers de la légion C. I. G. 4536/ Les textes
C. I. L. XII
LES
56
LA
CORPS,
CARRIÈRE
LES
ET
EFFECTIFS
ÉGYPTIENNE
DE
LA
LES
LEGIO
ARMES.
III
CYRENAICA.
Nous n'avons pas à exposer ici toute l'histoire de la legio III Cyrenaica, qui a en Arabie; et nous ne quitté l'Egypte après 119 pour s'établir définitivement que de ses origines et de la première partie de sa carrière. Les origines, à la vérité, n'en sont pas bien connues. On admet généralement, à la suite de MOMMSEN'1', que, si Auguste a conservé après 29 pour trois légions le numéro ///, c'est qu'elles provenaient chacune d'une armée différente; la /// Augusla aurait appartenu au noyau le plus ancien de ses troupes; traiterons
Gallica, qui avait combattu avec Antoine contre les Parthes'2', viendrait de son armée; et il resterait que la /// Cyrenaica ait fait partie des forces de en soi. Mais, nous l'avons déjà Lépide. Cette opinion n'a rien d'invraisemblable vu à propos de la légion XXIIe (3), la difficulté consiste à expliquer le surnom de
la ///
bien avoir Cyrenaica qu'a toujours eu la legio III et que la legio XXII semble on le sait, l'hyporté elle-même aux premiers temps de l'Empire. A notre sens, pothèse qui en rendrait compte de la façon la plus satisfaisante, c'est celle qui de l'Egypte sous placerait les deux légions à la veille d'Actium et de la conquête les ordres de Pinarius Scarpus comme garnison de la Cyrénaïque à côté de la établissent que legio VIII d'Antoine. Mais tandis que les monnaies légionnaires de Scarpus, elles n'apportent pas la VIIIe légion était sous le commandement de témoignage analogue ni contraire, il est vrai, pour les légions IIIe et XXIIe®. Si l'on ne peut tirer argument de leur silence, il reste que, dans notre hypothèse, Antoine aurait eu deux légions IIIes, la Gallica et la Cyrenaica, et c'est un n'a permis jusqu'ici de soupçonner; nous ne le tenons pas sempour impossible, d'autant moins que cette armée de Scarpus en Cyrénaïque ble avoir été assez indépendante : il est notable qu'en 3i elle ait compris quatre fait qu'aucun
indice
tenir tout l'Orient légions, alors qu'il n'en restait que sept autres pour la lutte contre Octavien'5'. Mais, dans l'état actuel de notre information, = CAGNAT-LAFAYE III
pendant on doit
~\inius Secundus, qui, après avoir été adjoint à Ti. Julius Alexander fut procurateur en Syrie et aurait été [iitapyos sv || Aiyiml]w dans l'expédition de Judée de Titus, Hermès ig, c'est Pline l'Ancien, ce que nie p. 644, Xeyeûvos s\lxoa1ijs Seuripas]. Pour MOMMSEN, HmscHFEiD, Rom. Milt. II, p. 15a. 1015
:
(1)
MOMMSEN, Res gestoe, p. 48 et 74. W TAC, ffisUII 2 4. (3) Ci-dessus, p. 43. (4) COHEN, Med. imp.,\>. (5) Chap. iov, p. 5.
4i.
LES
se borner
à présenter
l'hypothèse
LÉGIONS:
57
et à laisser en suspens la question
des origines
de la ///
Cyrenaica. Rien n'autorise à croire
qu'elle n'a pas fait partie de l'armée d'Egypte aussitôt après la conquête. Il est très probable, on le sait, que dès l'origine la legio XXII fut établie dans le camp de Nicopolis. La /// Cyrenaica fut donc l'une des deux qui avaient pour garnison, au témoignage de STKABON,Babylone et la Il n'est pas possible de déterminer si son camp était placé à Haute-Egypte'1'. Babylone ou dans la Thébaïde, ni pendant la période où l'armée compta trois légions
ni lorsqu'elle forma seule avec la legio XXII le noyau du corps d'occude son préfet à Philoe'2'; et le proscynème d'un pation. Il n'y a pas d'inscription de ses soldats à Pselkis en 33 après J.-C.' 3' prouve tout au plus la présence d'un détachement dans cette station. Elle a pris part, sans aucun doute, aux travaux exécutés sous Auguste ou sous Tibère' 4' sur la route de Coptos à Myos Hormos et à Bérénikè Troglodytikè, qui ont été l'occasion de la grande et justement célèlégions,
bre inscription de Coptos'5'; les soldats qui y sont nommés appartiennent à deux légions et leurs noms sont gravés sur deux colonnes parallèles, chacune étant réservée à une légion; dans la première colonne, à la IVe cohorte, se rencontre le soldat C. Sossius C. F. Pol. Pompeiop. ®, que nous trouvons ailleurs comme oplio de la III établie.
de ses légionnaires à ces travaux est ainsi Cyrenaica®. La participation Mais ils avaient un caractère extraordinaire; aucunement ils n'impliquent
que deux légions étaient concentrées à Coptos, ni davantage que la /// Cyrenaica y tenait garnison. S'il est donc certain que la légion n'occupait pas Nicopolis, il n'y a pas de preuve formelle qu'elle ait été établie en Thébaïde. Il n'en est pas moins vrai que les monuments les plus anciens de la /// Cyrenaica la rattachent à la Haute-Egypte. Nous venons d'en citer deux, dont l'un Dès l'an 12 après J.-C. on trouve un de ses tribuns, P. Juventius des mines d'Egypte'8'; préfet de Bérénikè et dp-^iftSTaXXdip-^rjs
est même nubien. Rufus,
comme
Col. I, 1. i3. (7) C. /. L. III
65gi,
inscription
du musée de Bonn,
dû à P. M. MEYER, Heerwesen, p. i58-i5g. (8> Ann. n° 207. Sur tous ces points, épigr. îgio, Mémoires,
t. XLI.
d'origine
cf. chap. vi,
inconnue.
Le rapprochement
S I. 8
est
LES
58
LES
CORPS,
EFFECTIFS
ET
LES
ARMES.
qui remplit les mêmes fonctions de Au bas de l'inscription qui préfet de Bérénikè, L. Pinarius L. f. Gai. Natla®. nous fait connaître le premier de ces personnages se lit le proscynème du curator à la centurie de Bassus, dans la cohorte de Florus et Plolemaios, il appartient celle du tribun et préfet-; une cohors donc à une légion, qui est probablement M. Flori est connue par un graffite de l'wâdi Hammâmât ou Fawahîr, non daté, avant l'an 2 5, c'est encore un de ses tribuns
donc à croire qu'au début de l'Empire la /// Cyrenaica de cette a été associée, peut-être à l'exclusion de toute autre, à l'occupation à Coptos et finit au littoral de la région de carrières et de routes qui commence on se mer Erythrée; et sans affirmer qu'elle avait son camp en Haute-Egypte, gardera cependant de rejeter cette opinion'3'.
il est vrai'2'.
On inclinera
on ne rencontre plus en 33 après J.-C. et le règne de Domitien, En revanche, elle se joint Haute-Egypte aucune inscription de la /// Cyrenaica®. de clans une dédicace en l'honneur en kr]-k8 à la legio XXII (Dejotariana) Claude'5'; à celte date les deux corps étaient donc déjà réunis dans ce camp 0' de Nicopolis qui leur restera commun jusqu'après 119. On a dit' que cette en tenant pour décisif l'emploi du mot réunion datait du règne de Caligula, 7' la persépar PHILON' dans le récit des événements qui suivirent a\paiâpyj]s ce serait la traduction cution antisémite de 3y-38 à Alexandrie; grecque de de l'arl'expression technique proefectus exercitu qui est in Mgypto, et ce préfet mée d'Egypte n'aurait pu exister sans que les deux légions fussent établies dans un seul et même camp. Ce dernier point ne soulève pas de difficultés et d'autant Entre
l'an
moins que ce proefectus, unique
d'ailleurs,
est selon nous un préfet du camp,
'"
est très probablement le favori de Séjan connu par TACITE, C. /. L. X 112g. Ce personnage au texte. Ce rapprochement est dû à P. M. MEAnn. 4, 34. De là la date approximative indiquée n. 55o. YER, Heerwesen, p. i58, l2) CAGNAT-JOUGUETi2 5o : L. Coecilius Socrates, cent, de Mummius. Sur l'incertitude du site, cf. chap. ix, S IV. (3> A cette période tribun
de la légion;
Celsus, centurion;
se rapporte
cf. plus haut, elle est en tout
T. f. Saturninus, : M. Tarquitius C. I. L. XI 38oi l'inscription C. I. L. X 3734 : M. Verrius M. f. Fal. p. 46 et n. 4; et peut-être cas du 1" siècle.
de la C. I. L. X 1685 où est nommé L. Bovius L. f. L. n. Fal. Celer, tribun Dans l'inscription le premier des empe/// Cyrenaica, les mots ab imp. Coes. Aug. ne désignent pas nécessairement à son règne. reurs; on ne peut l'attribuer (''
de la légion Ti. Claudius Liberalis jEbulianus. SÉNÈQUEa adressé son de Beneficiis à un JEbulius Liberalis. '5) C. I. L. Itl 6024. La pierre a été trouvée à Akfahas, près de Fesn. On connaît
sous Claude
par
'6) MOMMSEN, C. /. L. III ad 680g; 1" PniLON, in Flacc. S i3.
C. I. L. XIV
42 3g le tribun
P. M. MEYER, Heerwesen, p. i52.
Ti. f. Qui.
LES
LÉGIONS.
59
ainsi
au chapitre suivant'1'. Décoré comme proefectus que nous l'établirons castrorum il n'a pu exercer ses legionis II Augustoe dans la guerre de Bretagne, fonctions en Egypte avant l'an kk, et les étaient certainement réunies légions dans le même date. Mais il n'est pas du tout certain camp à cette dernière que le de PHILON soit un d'une manière a]pa-ïâpyy)ç, proefectus exercitus; générale, il est imprudent de jirendre à la lettre dans de sources littéraires les beaucoup traductions exact des termes grecques des grades romains et d'y voir l'équivalent du latin; ici même, MOMMSEJY,en 1873, techniques interprétait par proefectus le terme
legionis®
quand ce dernier ment trop fragile encore expliquer
où il devait
voir
en 1884
de proefectus exercitus, Le texte de PHILON ne constitue qu'un argu-
poste fut connu'3'. pour
admettre
la traduction
l'existence
du proefectus sous Caligula. Il faudrait auraient été réunies avant même la fin
les légions pourquoi de la préfecture de Flaccus; la garnison d'Alexandrie dans après avoir maintenu l'inaction ce n'est certainement pendant la persécution, pas lui qui l'a renforcée ou fait renforcer; et les événements racontés par PHILON ne constitueraient jamais, à le bien
prendre, qu'un terminus naissances sur l'histoire intérieure les règnes d'Auguste ni de Tibère tion. Le rappel de la troisième légion rait
pu l'entraîner
XXII
et tel n'était
ante quem. Or,
dans l'état
actuel
de nos con-
de l'Egypte nous ne trouvons sous romaine, aucune raison qui explique cette concentraégyptienne,
antérieur
que si ce corps avait tenu garnison pas le cas. Elle a été, selon nous,
à 2 3 après J.-C, n'auà Nicopolis comme la legio la conséquence des événe-
ments
et militaires des règnes de Caligula et de Claude à la fois. Le politiques transfert de la /// Cyrenaica n'était évidemment possible que si l'ordre intérieur dans la où elle avait en tout état de cause sa garnison; mais régnait yjxSpa, cette tranquillité n'aurait il y fallait une raison positive, pas suffi à le justifier; et la plus naturelle est la nécessité de maintenir la paix intérieure clans Alexandrie. L'ordre avant, la persécution de 3 7-3 8; et même alors n'y fut pas troublé rien n'avait montré l'insuffisance d'une garnison les 5.600 hommes qui comptait de la legio XXII les troupes n'avaient et des corps auxiliaires; pas eu à intervenir;
et leur
l'américaine'4'. surtout
le
action
eût été facilitée
Néanmoins, gouvernement
de la ville, bâtie à géométrique C. Vitrasius Pollio' 5' et il est probable que le préfet de Claude, se plus sages que leurs prédécesseurs, par
le plan
1»
Chap. m, SU. '2) Cf. Hislor. Schriften III, p. 178, [3) Ephem. epigr. V, p. 577. (") JOÏÏGUET, Vie municipale, p. 6-7. f5) S'il n'a succédé immédiatement
n. 2.
à Avilius
Flaccus,
du moins était-il
en charge dès 3g. 8.
60
LES
CORPS,
LES
EFFECTIFS
ET
LES
ARMES.
soient inquiétés d'un retour possible des émeutes. Le transfert en Germanie des de cadres et des légionnaires éprouvés qui accompagna en 43 le dédoublement la legio XXII ne laissa près d'Alexandrie qu'une légion presque entièrement nouvelle'1', et rendit non seulement utile, mais nécessaire celui de la /// Cyrenaica à Nicopolis. Les troubles de 37~38 et la création des légions XXII Primiont été les deux causes, l'une lointaine et profonde, genia et XXIIDejotariana l'autre immédiate, de la réunion des légions égyptiennes dans le camp commun, et l'on doit fixer à l'an 43 environ la date de cette concenvoisin d'Alexandrie; tration. De 47 aux Flaviens, aucun document égyptien ne nous parle de la /// Cyrenaica; mais nous connaissons son histoire générale et il suffit de renvoyer à ce Vers l'an 69 commence toute qui a été dit plus haut de la XXII Dejotariana®. une série de textes qui la concernent. Ce sont, sans compter trois papyrus'3', une inscription deBalbek (vers 69) ''l', une de Nicopolis en 80 '5', et une troisième, de même provenance et contemporaine'6', qui nous font connaître un centurion, Antonius M.f. Fab. JNaso, et deux soldats, T. Cominius Bassus Damasco et C. Farsulcius Strabo Plolomaide '7), avec leur centurion Julius Saturninus; une inscription du colosse de Memnon, qui ne mentionne pas moins de treize visites d'un des Vol. Verus Viennoe (80 et 81)'8'; une de la légion, L. Tanicius L.f. qui place à la tête de l'exploitation inscription des carrières d'Akôris (Tehnah), avec le titre d'èra rrjs Xaro[x(as le centurion T. lgnalius Tiberianus en 82-83 '9', d'un tandis qu'un texte de Coptos' 10' est gravé en 90-91, après la construction pont, par les soins d'un autre centurion, C. Julius JMagnus. Pendant cette période, centurions
m Voir
ci-dessus, p. 48. (2> Page 5i. 's) P. Hawara 2 38 qui a des propriétés (Vespasien) : M. Sempronius M. f. Col.. . ., centurion — P. dans l'Arsinoïte; Oxy. II 376 (77 après J.-C.) : le soldat T. Flavius Clemens, qui charge un c'est de comparaître à sa place devant un tribunal; mandataire d'après son genlilice et son prénom, une recrue du règne de Vespasien, cf. chap. v, 8 I; — P. Lond. II i42 (g5 après J.-C.) : M. Sempronius Gemellus, de la centurie de Pomponius Severus. C. I. L. III cf. TAC, Hist. I 2. i4387/,I5' C. /. L. III 66o3. (6) C. I. L. III même. 65gg, datée d'après la précédente; le centurion est le l7' Ptolomaide (sic), suivi de n(ationé), d'après MOMMSEN,ad loc. C. 1. L. III
34.
1°' CAGNAT-JOUGUET 1138.
cf. chap. vi, § I. C'est peut-être à la même époque Sur ces carrières, Terentius Long[us], de la centurie à'Arruncinus, trouvée, elle que doit être placée l'épitaphe de M. aussi, à Tehnah, dont on verra le texte, app. I, n" 18. u°> C. I.L.lll i358o.
LES
LEGIONS.
Gl
la /// Cyrenaica partage avec la XXIIDejotariana® le service en Haute-Egypte; et même un texte de la Basse-Nubie, un proscynème de Talmis, réunit à un soldat de la XXII son camarade C. Julius Fronto, de la /// Cyrenaica, en 1o4-i oo après J.-C. ®. On ne possède aucun témoignage qui établisse la de la /// Cyreparticipation naica à la guerre parthique de Trajan, à proprement parler. Mais les mouvements de troupes qu'elle nécessita amenèrent l'envoi d'une vexillation de la légion en dehors de l'Egypte. En 116 et après que Trajan eut été proclamé Parthicus, ce détachement faisait à Jérusalem une dédicace en l'honneur de Jupiter 0. M. Sarapis'3'. Il n'est guère vraisemblable qu'il ait quitté l'Egypte en cette même année 116, où sévissait à son paroxysme la grande révolte israélite; ou il avait été récemment détaché de l'armée victorieuse des Parthes, bien que la (1) Cf. ci-dessus, p. 5i. 2! [ CAGNAT-JOUGUET I343.
11 faut en rapprocher les deux textes publiés par GAUTHIER,Kalabchah, p. 275, n° i5, où est mentionné M. Cocceius Valens et son centurion (app. I, n° 32), et p. 276, n° ig, où se lisent les noms de Paccius Maximus et de son centurion Grinius Marcellus (app. I, n° 34); tous les quatre de la legio III Cyrenaica. On ne peut dater les inscriptions égyptiennes suivantes : C. I. L. III 6602 (Alexandrie) : P. Valerius Primus, soldat,
centurie
de Tullius Niger; — 6607 Pol. Gangris, soldat, centurie
: C. Niger Cf. Pol. Amasia miss(icius) et M. Longinus M.f. (Alexandrie) de Loelius Tiro; — i4i385 cf. BRECCIA,Iscrizioni, n° 5oa : . . . .]pius V[. . . ., centurie (Alexandrie), de IV[.... ; — 14i 383 (Alexandrie) : C. Julius Cf. Ser. Marcellinus Tavio, soldat, centurie de Quinclius Proculus; •— 12071 (Negadîyah, près de Girgah) : C. Umbrius Fuscus, soldat, centurie de Julius; — 6628 — CAGNAT-JOUGUET 1153 (Lakeîtah, près de Kena) : C. Papirius JEquus, centurion; (Ptolémaïs, Mensîyah) : le centurion Claudius Julia?ius. de l'Arsinoïte, Elles se répartissent, on le voit, entre Alexandrie et la Haute-Egypte. L'inscription n° g8, cf. igo3, n° 370, où figure le vétéran C. Valerius Colius, date d'uni; Ann. épigr. igog, c'est qu'il était époque (i54 à i5g) où la légion était en Arabie; s'il s'est retiré dans l'Arsinoïte, ou originaire d'Egypte ou fils d'un soldat enrôlé dans la province quand la légion y tenait encore garnison. En dehors de l'Egypte, une inscription d'Ephèse, Ann. épigr. igo4, n° gg, nous fait connaître le tribun Ti. Julius Ti. f. Cor. Celsus Polemoeanus, qui a fait sa carrière sous Vespasien et Titus et a été consul et proconsul d'Asie; et un texte d'Antioche de Pisidie nomme . . . Ser. (tribu) Proculus, qui a été lui aussi tribun de la légion, juridicus n° 128. et Cilicie : Ann. épigr. igi4,
en Egypte et procurateur
de Néron en Cappadoce
III 2 3o, en l'honneur de Ti. Claudius . . . f. Quir. Une inscription de Pessinonle, CAGNAT-LAFAYE Heras, qui a exercé entre autres fonctions celle de tribun des légions XII Fulminata et /// Cyrenaica, date selon son éditeur, KÔRTE, Athen. Mitl. 22 (1897), P- 39-io> de la ua du '" s'ède; le tribun du icr siècle, mais de ce que le tribun a participé à la guerre de Judée. Les caractères sont dans la guerre des passé de la XII Fulminata à la /// Cyrenaica, on ne peut conclure qu'il a combattu Juifs. I3) C.I.L. III i3587. aurait
62
LES
CORPS,
LES
EFFECTIFS
ET
LES
ARMES.
ne fût pas terminée, ou dès le début des opérations il avait été appelé La première de ces hypothèses serait la plus vraisemblable, si la révolte égyptienne avait eu en Judée une répercussion mais, si inatinquiétante; tendu que soit le fait, il ne paraît pas qu'il en ait été ainsi'1'. Le pays cependant campagne en Judée.
n'était
pas sûr;
et l'on
doit
se souvenir
que l'armée de Trajan des corps orientaux naturel,
dans la guerre et notamment
comme il était comptait, de la X Fretensis, qui tenait garnison ordinairement à syriens; un détachement Jérusalem et fut jusqu'à 135 la seule légion de Judée, participa à la campace qui paraît le plus probable, c'est que la vexillagne'2'. Dans ces conditions, parthique
tion
de la ///
ou au printemps de Cyrenaica a été appelée en Palestine dès n4 11 5 ; et son absence rendit possible le de la révolte égyptienne. développement La /// Cyrenaica a donc été dans les mouvements de comprise, partiellement, troupes qui ont été la conséquence Elle resta en dehors de l'Egypte, rant à des opérations qui duraient cursus de Ti.
Claudius
avoir
les fonctions
.s(arâ)
rempli Trapani
semble-t-il, encore
parthique'3'. pendant
après
Il appartenait de legalus divi Trajani
Quarlinus®.
Hadriani
de la guerre
plusieurs années, Le fait est établi
119. à l'ordre
Parlhic[i~^
et après et Goeimpieratoris)
sénatorial,
Aug(j.istif [juridi]c(i) proviincioe) Hispan(ioe) fut sous Hadrien [proep(ositus) vexill(ationibusj
il Tarra[con(ensisj], II rTrajanoe^ forl(isj cl III
coopépar le
citerior(is) leg(ionum) nous allons
On ne saurait affirmer, Cyre[naicoe]... le voir, qu'à la date de cette inscription, la /// Cyrenaica est encore égyptienne; mais la // Trajana forlis le reste en tout cas, et de pour qu'un personnage l'ordre sénatorial la commande, il faut qu'elle ait été alors en dehors de la ce qui justifie la restitution Les \jproep(psitus) vexïll(alionibusf sont postérieures à l'année 119, qui opérations effectuées par ces détachements est celle de la magistrature de Quartinus en Espagne'5'. Elles sont probablement province;
C
c'est
SCHUIIEU, Gesch. desjM. Volkes, 4e édit., I, p. 667. CI. L VI i838. 131 Ti. Julius Corn. Alexander a été tribun de la légion avant ou sous le Cf. règne de Trajan, avant de devenir procurateur en Crète (C. I. L. III 7i3o). A celte période se rapporterait une inscription de Yager lusculanus, C. I. L. XIV 2583 : M. Pomde la 77/ Cyrenaica. L'image impériale que porlentles pcius M. f. Ani. Asper, qui fut primipile signa des prétoriens sur cette tombale serait encore reconnaissable sur la vieille gravure figurés pierre de Lafrérie (i55i), cf. MATZ et v. DUHN, Anlike Bildwerke in Rom III 174; DOMASZEWSKI,Falmen, p. 34 et suiv. (P. M. MEYER, Heerwesen, p. i65, n. 573). ("1 C. I. L. XIII 1802. La fin du texte, qui n'est connu que par des copies, a donné lieu à bien des essais de restitution; le plus vraisemblable est celui que nous citons. — Quarlinus avait été tribun de la III Cyrenaica. Il commandera en Germanie supérieure en i34 (dipl. 5o). (« C. I.L. II 2g5g(Pampelona).
LES
LEGIONS.
63
antérieures
à i3o, car c'est à cette dernière date que paraît devoir être placé son consulat, connu par un autre texte'1'. Il aurait donc pu être mis à la tête de ces vexillations en 123 quand les Parthes menacèrent la frontière; mais nous ne savons pas de quelles dispositions militaires Hadrien appuya alors sa de considérables. Il diplomatie'2'; l'appel à un corps égyptien en impliquerait est plus probable que sur la fin de la guerre des Parthes les vexillations furent réunies sous les ordres de Quartinus en Judée, où celle de la /// Cyrenaica se trouvait
déjà, ou employées dans les régions avoisinantes : leur mission consistait sans doute à réprimer les derniers mouvements de la révolte qui avait éclaté derrière Trajan en 117 ou à contenir les Arabes qui n'avaient pas été vaincus à Hatra(3'. Vers cette époque, se produisit un événement important dans l'histoire de la /// Cijrenaica. Hadrien décida de renforcer la garnison qui occupait la province d'Arabie
depuis io5 et la /// Cyrenaica cessa de faire partie de l'armée d'Egypte. Le 4 août 119 son dépôt partageait encore le camp de la XXII Dejotariana à Alexandrie'4'; dans la suite, on la trouve installée à Bostra'5', où elle devait rester jusqu'aux derniers temps de l'Empire; à dater de ce changement de garnison son histoire n'intéresse plus notre sujet'0'. (1) On sait
par les actes des Arvales il est vrai, que Quarti. ...
où on ne lit, ' 2) Vita Hadriani
qu'il
a été consul
suffectus à cette date : C. I. L. VI 2080,
18, 2.
(3) P. M. MEYER, Heerwesen, p. 161. .(*) B. G.U. I i4o [M. 373]. l5) PTOLÉMÉE 5, 17, 7. '6l On la trouvera dans P. M. MEYER, op. laud., p. 161 et suiv. Les inscriptions suivantes de la 771 Cyrenaica sont postérieures à 1 ig — III 6186 C. /. L. II 4i62 (entre Hadrien (après Marc-Aurèle); VIII
ment);— 7o5o, (tribun
217
i455g
(vers
(tribun — laticlave);
torial). Il est impossible la période arabique C. I. L. II 4i8g — VI 2164-2i65 Q. Domilius
îgg),
laticlave); Année épigr.
de décider de la III
825 (après Dioclétien), — IX 4686 (i84 p.), igo3,
n" 370 (156
si les inscriptions Cyrenaica :
p.);
suivantes
i322 i582
: et Marc-Aurèle
ou après Septime-Sévère), — XIV 36io (Septime-Sévère); (sous
— CAGNAT-LAPAYEIII
datent
probable-
de la carrière
i34
(ordre
égyptienne
séna-
ou de
: L. JEmilius L.f. [Gal.l] i36o5 (un soldat anonyme); Paulus); —III : M'. Valerius M'. f. Quir. Saturninus Bassus); —VIII 5363 (un tribun : 14288 (un tribun : /. Geminius Q. f. Quir. Victor), 5678 (un soldat: Q. Romanus), — IX 1136 . .banus\ . . . .I]II Cyren.), 4855 a (un tribun : L. Flavius (. . .ius P. fd\. (un tribun (un tribun
Saturianus); — X Novalus Victor Junianus); 1776 (?), 5368 (un soldat: 1774 (. .ius Bassus,. . y Capilonis), à Codennius A. f. Scapt. Severus); —-XI 3ioi tius, si même il appartient (un tribun : M. Pon — XII 3oo2 — XIII la légion); . . [.]ol. Montanus); 35g2 (un centu(un tribun : . .Fabricius.
64
LES
CORPS,
LA
LES
EFFECTIFS
II
LEGIO
TRAJANA
ET
ARMES.
LES
FORTIS
(1).
On ignore si la legio II Trajana fortis fut créée beaucoup avant le 5 février Pour atteindre plus de précision 109, date de son plus ancien monument'2'. dans la chronologie de ses origines, il faudrait déterminer la date relative et la date absolue de la création
Ulpia, l'autre légion de Trajan; la seconde reste inconnue.
de la XXX
et si
l'on réussit à fixer la première, Plusieurs auteurs admettent que la // Trajana est antérieure à la XXX Ulpia®. Il faut alors expliquer pourquoi elle porte le numéro II. On a tenté de le faire en disant qu'elle remplaçait en Egypte la /// Cyrenaica, passée en Arabie, et qu'elle devenait ainsi la deuxième légion de la province'4'; mais, sans parler de l'erreur de fait relative à la III Cyrenaica, jamais les légions n'ont été numérotées par province'5'. Quel rapport y a-t-il entre le numéro des légions et la date de n'a pas leur création? Néron, ayant créé à la fois une I Italica et une I Adjutrix, constitué de précédent, la / Minervia est la seule légion due à Domitien'0'; toutefois ces empereurs donnent le numéro I à leurs créations et s'abstiennent par Auguste. La chose est allée différemment sous Claude, qui a dédoublé les légions XVe et XXIIe, et pour la la //// Flavia et la XVI Flavia de Vespasien, qui remplaçaient immédiatement //// Macedonica et la XVI Gallica. Après Trajan, les légions nouvelles de Marcde continuer
rion
: Q. Catlus
la série des chiffres
Libo).
Dans l'inscription de Trajan parlhique dia;
cf. p. 6g,
—
Ann.
épigr.
C I. L. X 3733 et même à 1 ig
commencée
igi5,
n°
le centurionat probablement,
47
(un
missicius
: L. Ancharius
L. f.
Mm.
Capito).
de la leg. III Cyrenaica est postérieur à la guerre suit un centurionat dans la VII Claupuisqu'il
n. 1.
B. C. H. XIV [i8go], Lés inscriptions p. 233, n° 6 (Ak Schéïr, Carie), et ibid. XXI [i8g7J, doivent dater de la carrière arabique de la légion. p. 43, n° 17 (El Mzerib, Tell el Chehab, Syrie) de dater FRANKEL, Inscr. v. Pergamon II 458 = CAGNAT-LAFAYEIV 448; le perIl est impossible son nom manque. sonnage doit être un tribun; (1) Aux
indications
leg. Roman, pertinentes. ' 2) C. I. L. III 7g.
données
La
légion
au début
de ce chapitre,
est dite fortis
dès l'origine;
ajouter
: TROMMSDORFF, Quoest. duoe ad hist.
c'est un surnom
de bon
(3) BORGHESI, Rom. Staatsr. II 2, p. 45o; GSELL, Essai, Op. IV, p. 264; MARQUARDT, des deux créations; Du texte de DION 55, 2 4, il n'y a rien à conclure sur l'ordre légions dans l'ordre de leurs numéros. (4) DOMASZEWSKI, 25 (i8g5). A cette Relig. d. rom. Heeres, p. n'est pas corrigée, de B. G. U. I i4o: cf. p. 4g, n. 6. L'erreur (5) TROMMSDORFF, op. laud., p. i3. ' 6) Comme le remarque TROMMSDORFF, ibid.
date,
on ignorait
Rangordnung,
augure.
— p. 160, n. 2. il mentionne les
la lecture p.
178.
correcte
LES
Aurèle
///
LÉGIONS.
65
de Septime-Sévère /, //, /// Parthicoe sont numérotées dans l'ordre de leur création. Il semble que, sauf dédoublement ou réorganisation sans délai, telle soit plutôt la règle. Seulement s'est écarté de Trajan la tradition à l'une des créations le numéro XXX. Sans doute, ce pour donner //,
celles
Italicoe,
fait
la // jamais pourquoi n'expliquerait avait été la première créée; la difficulté cas entière.
Trajana aurait reçu le numéro II, si elle d'admettre cette thèse demeure en tout
Mais il reste à établir
que la // Trajana est bien la trente et unième de l'empire, à la XXX Ulpia. légion postérieure C'est ce qui sera prouvé, si Nerva a transmis vingt-neuf légions à son sucor Trajan en reçut de lui 28 sur lesquelles il cesseur; n'y a pas le moindre la question se réduit donc à savoir si nous devons doute'1'; ajouter à cette liste un 29e corps, à savoir laXXIRapax. Selon les uns'2', elle a disparu en 89 dans la révolte d'Antonius Saturninus ou à sa suite; d'après d'autres'3', en 92, pendant mais certains' 4' la guerre contre les Sarmates; existait encore pensent qu'elle sous Hadrien. Et ce sont ceux-là qui ont raison. Une d'Antioche de inscription 5' nous a donné
Pisidie'
de...
ceux et qui
. Gallus
a fini
le cursus d'un Vecilius
sa carrière
de trib.
personnage qui a porté, entre autres noms, Maixellinus Numisius Sabinus Crispinus Mansuanius légat
en Galatie,
l'avoir
après
commencée
en
il a été procos. prov. Rapacis. Dans l'intervalle, et a disparu dès Sard., fonction qui n'a existé que sous le règne de Marc-Aurèle les premiers A supposer même qu'il ait été protemps de celui de Commode'6'. consul dès 161 (il l'a été plus tard)' 7' et à l'âge de 60 ans, on aurait ici la preuve que la XXI Rapax était encore au nombre des légions au début du règne qualité
première
VIII
/ Adjutrix,
IIII
Gallica;
leg. XXI
a donc Trajan de ses créations
d'Hadrien.
(1) Les
milit.
comme
Augusta;
I Italica,
Flavia,
IIII
IX
Hispana;
Gemina; XV Apollinaris; '2> JUNEMANN, Die
bien
et la //
I Minervia;
X Fretensis,
XVI
cf. note
à cette
W
X
XX
Flavia;
opinion,
p.
Gemina;
Valeria
III Cyrenaica, III Augasta, VII Claudia, VII Gemina;
III Augusta; VI Victrix; VI Ferrala,
Adjutrix,
XI
Victrix;
Il
XII
Claudia; XXII
Ulpia a été la
Fulminata; XXII
Dejotariana,
XIII
Gemina;
Primigenia.
58.
SCHILLING, Rangordnung,
De leg. Rom. I Minervia p. 178, n. 11, après
p. 21; DOMASetXXXUlpia, en avoir professé une autre,
d. rom.
Heeres,
p. 25.
TROMMSDORFF, op. laud.
p. 91,
place
sa disparition
Trajan. C
I. L. III
(6) Vita Severi, ' 7) Cf. ci-après, Mémoires,
XIIIl
suivante.
(4) DOMASZEWSKI, Relig. sous
II
la XXX
29 légions; l'a suivie.
Trajana
V Macedonica;
Scijthica;
Legio I Adjutrix, (3) MARQUARDT, loc. laud., p. 45o;
ZEWSKI est revenu
reçu de Nerva
t. XL1.
6813. 3. Je dois
2, p.
cette
indication
décisive
à l'amitié
de M. CARCOPIKO.
6g. C. I. M. 8g3
et peut-être C. /. L. XII 2 23i. (,3> Si c'est Yala I Flavia 35. Vala I Ulpia singularium singularium c. R. p.f. du dipl. croit que c'est un des corps établis en Orient. que par C. /. L. X 6426; CICHORIUS
n'est connue
76
LES
oriental'
LES
CORPS,
EFFECTIFS
11.Il n'est pas invraisemblable tira certainement des troupes
ET
LES
provint d'Egypte, d'où Trajan pour la campagne contre les Parthes. Il est même possible qu'elle n'y soit pas revenue au début du règne d'Hadrien; ce fut probablement le cas pour la legio III Cyrenaica. ALA
néanmoins
ARMES.
qu'elle
COMMAGENORUM.
T
Le séjour de cette aile en Egypte n'est attesté que par trois documents : le 2' et deux de Talmis, non datées; la première fait diplôme de 83' inscriptions connaître un décurion, Bassus, et treize soldats'3': Heliodo rus, Antonius, Mareas, Antiochus, Valerianus. . ., Mamboroeus, Rufus, Sabinus, . . . Taurus, Mithridates, l'autre
Crispus, Germanus, Marcus; de Cavius®.
nomme le cavalier
Menander, de la turme
Une ala Commagenorum est connue en 106 dans le Norique où existait la station de Commagena'5'. Il est impossible de dire si elle est identique à l'aile égyptienne du ior siècle'6'. ALA
Il a existé dans l'armée
VETERAN
A GALLICA.
d'Egypte une ala veterana Gallica. Le plus ancien des est un papyrus de l'an i3o, intéressant au point de
textes qui la mentionnent vue de l'administration militaire'7';
le plus récent est la Notilia dignitatum qui la place à Rinocorura, sur la frontière de l'Egypte et de la Syrie'8'. Entre ces deux dates on rencontre en 143 un duplicarius, Antonius Sabinus, de la turme d'J.«/î[
]'9'; en 161, un de ses décurions,
( 1) Il est particulièrement : C. I. L. III 6821, Pisidie L. Egnatius L.f. l'aile égyptienne
Asianus'10'; en 179, une série
notable
à Antioche que Yala Augusta Germanica ait tenu garnison — On ne 6831 et ci-dessus, 6822, p. 75, n. 6. peut décider Ter. Quarlus, honoré d'une inscription à Banas (Phrygie), est un ancien préfet : CAGNAT-LAFAYE, IV 642.
Ti. Julius Cf.
Corn. Alexander
si de
(C. I. L. III
a pu être proef. eq. aloe Aug. en Egypte. • , .. ,;,, (3) CAGNAT-JOUGUETI336 = C. /. G. (sans les noms) 5o5^, cf. GAUTHIER, p. 26g, n° 3. (4) du décurion Vi. . . .d. . . I, n° 27; cf. n° 43, qui est sans doute le proscynème Appendice (5) C. 1. L. III 5224 (Celeia) et peut-être C. I. L. III 5ogi io4, Dipl. auquel il faut ajouter
7i3o, (2)
Ephèse), i5. Dipl-
(Val Levantina). ,6) C. 7. L. III
qui
a été trib. mil. leg. III
Au contraire,
en
ngoi
et 1 /1697,
dont
Cyr.,
le texte
est trop
insuffisamment
établi
ou expliqué,
peuvent entrer en ligne de compte. '7) Papyrus inédit du British Muséum n° 482, voir notre appendice II : aloe veteranoe Galliga (8) Not. Dign., Or. 28, 28 Seeck (ala vet. Gallorum). (9) P. Tovppiys àvrt [ Grenf. II 51 : S [^]vf ra[X]||Xix^s il n'y a pas de turma Gallica d'une ala veterana, la turme est celle d'Àvn[ ]. . . t10' P. Gen. 35 (etXtj overpav^raXXtxrj).
ne
(sic). ]. . ;
LES
AILES.
77
de reçus donnés pour le foenarium par des principales et des soldats détachés en 191, un cavalier, Didydans différents postes, texte tout à fait important'1'; mus Argenlius®; en 199, seize de ses décurions dans une dédicace d'Alexandrie de Septime-Sévère'3'; enfin, de 2i3 à 219, plusieurs reçus d'impôts sont donnés par L. Julius Serenus, ancien décurion, qui était summus curator en 179 '4'. C'est aussi un de ses préfets qu'il faut voir en CoeselliusQuinli , en l'honneur
si l'on doit restituer
A 1 ; al[oe veleranoe dans une inscription non datée de Thèbes '5', qui mentionne le proefectus Gallorum [. . . En dehors de l'Egypte, Yala veterana Gallorum est nommée dans l'épitaphe d'un préfet, .... onacianus Severus, à Amastris du Pont (on ne peut la dater)'0'; et un texte de Falerium, postérieur aux premières années de Marc-Aurèle, honore un procurateur de laDacie d'Apulum, T. Cornasidius T.f. Fab. Sabinus, qui avait été préfet de Yala veterana Gallorum®. Quant à Yala Gallica que mentionne un texte probablement contemporain de Domitien et relatif au préfet Ti. Claudius Ti.fi. Quir. Alpinus®, on ne sait si c'est l'aile d'Egypte. Ces ailes gaudites aloe Gallorum, et c'est aussi le cas de l'aile égyptienne dans la majorité des inscriptions latines, tandis que les textes grecs la mais il n'y a aucune raison pour que le flottement nomment tous ei'Xri TaWiitri; loises sont ordinairement
entre Gallorum et Gallica se soit borné à celle-ci ; en fait Yala II Gallorum est dite une fois eïXy] TaXÀtto;'9'. 11est préférable de ne pas faire état de l'inscription de Yala Gallica, qui au surplus n'est pas dite veterana. On rencontre encore en Egypte, à la date de 216-217, un sesquiplicarius, M. Aurelius, fils de Julius Ptolemoeus, qui appartient à Yala Antoniniana GalfoW10'. On croirait volontiers que Yala veterana Gallica a pris sous Caracalla le surnom à'Antoniniana, s'il n'y avait en i3g au nombre des corps auxiliaires de 11'une ala doit évidemAnt(oniniana) Gal(lica)ou GaKforumf^ qui Syrie-Palestine' ment son surnom à Antonin le Pieux. C'est elle sans doute que l'on rencontre (1) P. Hamb. et chap. ix, 3g; voir plus bas, chap. vi, SI et II, ™ P. (s!XV TaXXtxj). Grenf. I 48 [W. 4i6] Athen. Mitt. (")
B.G.U.llGili
S II (siXrj ovsTpavf) VaXXtxrj).
16,
CAGNAT-LAFAYEIII 86 (l'ethnique
est restitué
en partie).
p. 443. [W.
37],
(11)
Dipl. 10g. C12' Contrairement
à l'opinion
de MOMMSEN, d'après
qui les empereurs
régnants
n'ont
donné leur
78
LES
CORPS,
LES
EFFECTIFS
ET
LES
ARMES.
dans une inscription de Telesia'1'. encore, après la création de la legio IIItalica, Il n'est sans doute pas impossible que Yala veterana Gallica ait servi en Syrie entre i3o et i/i3, date où est attestée sa présence en Egypte, et qu'elle ait reçu le nom d'Antoniniana dès le début du règne comme un titre d'honneur. Mais, dans ce cas, il serait assez surprenant de voir persister le surnom de veterana sans aucune addition dans les textes officiels, tandis que celui à'Antoniniana ne paraît que sous Caracalla. et aussi une ala Antana, éditeur
a retrouvé
De plus, la Notitia connaît une ala veterana Gallorum à Admatha en Palestine, dans laquelle son dernier Yala Antoniniana de i3g'2'. On ne peut conclure qu'avec
réserve. Nous pensons qu'il a existé deux ailes, une veterana Gallica et une Antoniniana Gallica, appelée plus souvent Antoniniana; mais nous inclinons à croire soit que sous Caracalla l'aile le nom de l'emégyptienne a pris temporairement soit que le sesquiplicarius M. Aurelius a servi en dehors de pereur régnant, à notre sens, que Yala Antoniniana Gallica de l'Egypte; et il reste improbable, 139 ait appartenu à l'armée de la province. Une ala veterana, sans autre surnom, est connue près de Cirta en Numidie'3'; on a été tenté d'y voir l'aile égyptienne'4'; mais aucune expédition de cette aile hors de la province n'est encore connue; il est plus naturel de penser à Yala Britannica (ou Brittonum) veterana qui a séjourné en Maurétanie Césarienne'5'. ALA
HERCULIANA. r
Cette aile, que l'on ne rencontre jamais en Egypte sous un nom plus complet et dont le cognomen est d'ailleurs orthographié de la façon la plus diverse, est en réalité une aile thrace'6'. Au ier siècle, on ne connaît d'elle que deux de ses préfets,
M. Porcins M. fil.
Gai. Narbonensis® et C. Sappius Cfilius
nom aux corps qu'à partir de Caracalla propos de Yala l Augusta Parthorum). C.I.L. IX2213.
(Ephem.
epigr. VII
798,
aujourd'hui
Volt. Flavus®.
C. I. L. VIII
2oi44,
(2) Not.
à
Or. 34, 33 Seeck; CICHORIUS, dans PAULY-WISSOWA I Dig., 122g, préfère y voir Yala I en Maurétanie sous le Haut-Empire; il est plus probable Augusta Parthorum Antoniniana, que c'est l'aile syrienne de i3g. C. I. L. VIII 14) CAGNAT, Arm.
5g36. rom. Afr.,
1™ édition,
p. 296;
dans la 2e édition,
p. 236,
n. 2, il mentionne,
sans l'adopter ni la rejeter, de CICHORIUS, cf. note suivante. l'opinion W C. I. L. VIII CICHORIUS, dans P.-W. I 1269. g764; (G) Ala Thracum Ilerculania : C. I. L. XII 1357, a- Thrac(um) Herclan. : C. I. L. II 423g. (7) Inscr. II 42 3g; il fut d'abord tribun C.I.L. de la légion XXIIe; cf. plus haut, deTarragone, il futproe/". oroe maritumoe, honneur p. 46; après sa préfecture, municipal. 181 Inscr. de Vaison, C. I. L. XII avant la préfecture de l'aile il a exercé le tribunat 1357;
LES
AILES.
79
Elle fit partie sous Trajan de la garnison de la Pannonie(1), puis du détachement commandé par Lollianus(2); en 167, elle était encore au nombre des auxiliaires de Syrie(3). Un de ses préfets, L. Julius Vehilius Grains Julianus, est connu au 11esiècle; ce personnage, qui fut par la suite préfet du prétoire, fut décoré pour sa conduite pendant la guerre parthique de Marc-Aurèle et Yerus; il était alors mais il est très improbable préfet soit de Yala Tampiana, soit de YHerculiana^; que Yala Tampiana ait servi en Orient, et Yala Herculiana fut vraisemblablement engagée dans la guerre parthique. En tout cas, le premier témoignage de sa présence en Egypte ne date que de 185 (5); elle tenait alors garnison à Coptos(fl). Des ostraka de Thèbes, dont Coptos n'était guère éloigné, la mentionnent encore sur la fin du 11esiècle(7), en i88( 8) et peut-être même en 202 (9).
ALA
I THRAGUM
MAURETANA110).
Ainsi que l'atteste son surnom, ce corps a séjourné en Maurétanie(u). Mais le plus ancien document daté de son histoire, le diplôme de 86, nous le montre transféré en Judée(12). Quoique la lecture du passage prête à discussion, il ne légionnaire
dans la XXI
ripee jluminis les Flaviens
Euphralis; au système
M Le fait
et l'on pourrait descendre jusqu'à la préfecture de l'aile est donc antérieure Rapax,
défensif
mais après il fut proef. aux modifications apportées par Hadrien;
de la frontière.
est établi
de Prusias, CAGNAT-LAFAYE III1/120, où un personnage, par une inscription dont le nom est perdu, porte les titres de préfet è]v ïlswvla Ttjs (si'Xrjsl) à Qpa.nS>vtipaxXeiavrjs et de tribun de la XVIFlavia Firma. Cette légion n'a pas porté ce dernier surnom avant Trajan; et puisque l'aile fait partie dans la suite de l'armée de Syrie-Palestine, de Lollianus pation aux opérations qui l'a conduite en Orient. (2) C. 1. L. III 600; cf. p. 74 (a. Herculiana). '3> no (a. Herculiana). Dipl.
c'est très probablement
sa partici-
(4) Notizie trouvée dans le Tibre près de la rive de Marmorata degliScavi, 1887, p. 537, inscription C'est probablement le même préfet que l'on rencontre,.comme l'a dit SOBEIINHEIM, (ala Herculana). dans une inscription il ne de Palmyre, CAGNAT-LAFAYE III 1536 = 1087, qui date de 167-168; Yala Tampiana; mais l'inscription portait pas alors d'autre titre et n'avait pas encore commandé n'indique pas la garnison de Yala Herculiana. Elle nous apprend qu'elle était p.etXi]apéa. B. G. U. III 807, P. Amh. II 107 [W. 417] et 108 (etXr) HpaxXeiaivrj). C. /. L. III
i4i39.
—
(8) CAGNAT-JOUGUET i34g La correction
Sur l'importance =
C. /. G. 5o62.
mieux; [7s: [sfXJrçs convient entre MA et AN. lettres, semble-t-il,
en revanche,
il
n'y aurait
1910,
(u'
: ÉTOUS te (de Trajan);
qui
appendicel,
a gouverné
l'Egypte
n° 16;
ladateesllue
de 114 à 117.
ix,
fin.
: [atreiptys Ma. .ai>|| de C. /. G., la lacune est plutôt trop
(,J) AD. J. REINACH, Bull. Soc. arch. Alex., t'°) P. Hamb. 2. Voir
cf. chap.
CAGNAT-JOUGUETdonnent
le fac-similé
est due à CICHORIUS. D'après
pour
de cette inscription,
p. 122
et suiv.,
guère
place pour
p. i45
et suiv.
le préfet
estM.
plus
Rutilius
étroite de deux
Lupus,
LES AILES.
81
122 (J); un de ses anciens un
de Memnon'2); Julius
Servius Sulpicius, visite en 122-123 préfets, Cassius Gemellus, est connu en 134(3}; cavalier,
de la turme
Asclas,
à Contra-Goptos, d'El Mwah inscription
en 165(5).
lianus,
des carrières
qui
en i56(4);
On doit
encore
un
autre,
Anlonius Heracunduplicarius, citer les textes non datés : une
Didas, gravée par le cavalier Touh où est nommé le décurion
du gebel du ne-rae siècle
le papyrus Il est difficile contiorum
Quintiliana,
le colosse
f. de Damanaus(0), C. Coesius Valens^,
celles enfin
écrit
par le vétéran Aurelivs Abous^. d'admettre soit identique à Yala Voque cette aile égyptienne fit partie de l'armée de Bretagne. Celle-ci nous est connue par suivantes : une dédicace de Hemmen en près de Middelbourg,
les inscriptions non datée, Hollande,
. aloe exerpar Simplicius Super(. .) dec(iirio) Voconlior(wn) citus Britannici^; une épitaphe de Vetera (Xanten), de la seconde moitié du Ier siècle, Siliano ala enfin une déLoupif. Trever(i^) eq(idti'j Vocont(ioramyw^; dicace de Red Abbey Stead, près de Newstead, entre le vallum Hadriani et le vallum
alae Aug(usloe) 11 ne paraît dec(urioj Vocontio(rumynK pas douteux que le second de ces textes ne se réfère au même corps que le prede l'aile dans les affaires de Germanie inférieure se trouve l'intervention mier; ainsi
PU,
par
Marcus
datée
approximativement; casion{12). Le troisième texte
les événements peut
être
placé la région
soit sous Antonin, Trajan, puisque n'a pas été effectivement occupée à d'autres (1) Ann. épigr. 1906, n° 22 [W. '2) CAGNAT-JOUGUET1200 = C. I. I3' P. Catt. I, col. 1 G. V. (=B. '4' Bull. Soc. Alex. i4 n° (1912),
de 69-70 en auraient été l'ocsoit sous Domitien ou encore sous
époques.
457]. Voir, sur ce texte, G. 1172 k, add. p. 1201. 11 U) [M. 372J.
entre
comprise Et
ici
les deux
voila
commencent
les
chap. vu, S I.
dans l'Arsinoïte; il ne s'ensuit pas, 7; papyrus de Théadelphie c'est bien plutôt le destinataire, comme le dit LEFEBVRE, ad loc, que l'aile fût alors dans l'Arsinoïte; Julius Apollinaris, qui y demeurait. l5) CAGNAT-JOUGUET1 I84 =P. C. I. L. XIII 88o5. C. I. L. XIII 8655. t»)
C. I.L.
VII
1080.
AD. J.
donne
en fait
: 4o6
de l'ère des Séleucides
le descendant
REINACH, loc. laud.,
p.
=
94-g5
de S.aos Annianos. i48;
gouverneur
sous Gallien
en 263-264,
il aurait
été strator
ainsi le texte d'Abdemera 245-24g, quelque quinze ans auparavant; se dater du règne des deux Philippes. pourrait (6) la lecture ANNIANOC n'est pas donnée pour douteuse. BRUNNOW, Mitt., lit: ÇiAOC; l" AD. J. la date de REINACH, loc. laud., p. 147, contre DITTENBERGER 628, qui voulait concilier
proejecti
aloe Vocontiorum
vers
Sol. = g4-g5 râw xvplcav Av-roxpaTÔpcôv. après J.-C. avec l'expression 2 (8) Il est i4i6o de ne pas faire état de C. I. L. III i3o== préférable (DOMASZEWSKI, Prov.
4o6
Arab.
LES
a été dédié
COHORTES
AUXILIAIRES.
83
en 2^5
même ne lui est (1); l'épistyle on doit pas antérieur; et avec lui, du règne des deux ou l'inscription Philippe (2^5-2^9) de Valérien et Gallien La présence de Yala Vocontiorum en Syrie (253-259). n'est pas antérieure à 2/16, ni peut-être même à 253. l'épistyle le dater,
La Notitia
ne mentionne
pas (Yala
Vocontiorum®.
IV LES Les cohortes
auxiliaires
COHORTES
AUXILIAIRES'3'.
qui ont servi
Cohors I Ulpia Afrorum Cohors I Apamenorum Cohors I Flavia
en Egypte
à des dates
diverses
sont les
equitata. {equitata).
Cilicum
equitata.
Cohors II Commagenorum equitata (?). Cohors I Damascenorum^fj. Cohors I Hispanorum equitata. Cohors II Ituroeorum Cohors III
equitata.
Ituroeorum.
Cohors
I Augusta proetoria Cohors I Pannoniorum. Cohors sculata
civium
Cohors I Theboeorum
Lusitanorum
Romanorum. equitata.
Cohors II
Theboeorum.
Cohors II
Thracum
equitata '4'.
p. 197), d'après une copie de Vidua qui donne ALAEPV04; 14i 602, lit P(rima) VO(contiorum), introduisant un numéro que l'aile
III,
equitata.
DOMASZEWSKI, dans C.l.L.
III
ne porte nulle part ailleurs, et laissant de côté E devant JP et la lettre qui suit 0; AD. J. REINACH, loc. laud., p. i4g, veut lire ala date de Valérien et Gallien. C{ivium) R(pmanorum) VO(contiorum). L'inscription '1J WADDINGTON 2562 g= CAGNAT-LAFAYEIII iog3. '2) AD. J. REINACH, p. i5o, signale une ala Vocontiorum, dans Not. Dig., Or. 24, 1 et 32, 1 ; je ne la retrouve pas dans l'édition de Seeck. — MOMMSEN,Eph. epigr. VII, p. 428, a rapporté à l'histoire de l'aile Postumus, I 1270,
des Voconces un texte fils
du futur
de Trig.
à Tyr. 3, d'après lequel Valérien aurait confié en 2 54-255 gaulois, tribunalum Vocontiorum; CICHORIUS, dans PAULY-WISSOWA
empereur remarque ajuste titre qu'il ne peut s'agir là que d'une cohorte. I3' Sur les cohortes auxiliaires en général, voir CICHORIUS dans PAULY-WISSOWA. Voir
pour
la
cohors II Ulpia Afrorum à la cohors I et pour la prétendue cohors VII Ituroeorum à la cohors III. (*' Nous n'avons pas réussi à déterminer quelle cohorte avait fait la dédicace, conservée au musée
84
LES CORPS,
LES EFFECTIFS
COHORS I ULPIA
ET LES ARMES.
AFRORUM
EQUITATA.
La présence de cette cohorte en Egypte et son existence même sont établies de Nicée en l'honneur d'un de ses préfets ou tribuns, dont par une inscription le nom est d'ailleurs perdu' 1' : cnr]e('[p]T7s tzpwTris OOAnr/as k Comme
s. v. l'a déjà dit CICHORIUS, dans P.-W., ( LEPSIUS, n° 46o = appendice I, n" 45. t3) Appendice I, n° 3o. (4) Voir chap. v, S II. i51 Pour toutes ces cohortes, cf. CICHORIUSdans P.-W. ««) Dipl. 36. W Bull, d.lnst. 1868, 60.
= Dipl. 37 et 70; C. I. L. III 6283 8o7418. (°> Dipl. 2. Mémoires
, t.
XLI.
I, n° 20.
IV, s. v.
>2
LES
90
CORPS,
COHORS
LES
EFFECTIFS
II
ITUROEORUM
ET
LES
ARMES.
EQUITATA.
Cette cohorte est une des plus anciennes de l'armée d'Egypte, puisque c'est elle très probablement qu'il faut voir dans la cohors Ituroeorum, sans numéro, d'un texte de Syène datant de 3 g'1'. On la retrouve en 83 parmi les corps et en 99 dans la même garnison'3'. Tous les autres textes épigrarelatifs à son histoire proviennent de la Nubie; ce sont : à Pselkis, en
auxiliaires'2',
phiques 136, le proscynème du soldat Domitius Arrianus, de la centurie de Félix1®, et, à une date inconnue, une inscription d'un décurion, C. Julius Syavis Cf. '5'; à Talmis, celles de trois soldats, un de la centurie de Félix*®, un de la centurie de et Ptolemoeus'-8'1 en ikk, Sabinus^ puis, en 1/16-1/17, le proscynème du solnon dat C. Anthistius Capitolinus^; à Hièra Sykaminos, celui à'Apollinarius, la Notitia la place à Aiy (Alyi), clans l'Augustamnica'11'. H y a lieu toutefois de remarquer que nous lui devons peut-être aussi la mention d'une coh. I Ituroeorum à Castra Judseorum (Tell el Yâhoûd)'12', à côté de la coh. daté'10'. Enfin,
Il Ituroeorum, à Aiy : le texte donne Epireorum, la correction Ituroeorum est assez vraisemblable.
qui ne peut être conservé; Les deux cohortes Ituroeorum
pas été renumérotées I et II sous le Bas-Empire? De d'Egypte n'auraient-elles toute façon ce corps paraît être resté en Egypte pendant toute la durée de l'Empire. En dehors de la province, on trouve le nom d'un de ses préfets, qui fut aussi peut-être tribun de la légion III Cyrenaica, M. Pontius [. . .~\tius, dans une inscription de Falerium'13'. (1) C. /. L. III
ihik'j
1. Préfet
: L. Eienus L.f.
Fol. Saturninus.
'2>
i5. Dipl. (3> C. I. L. III
Préfet i4i472. (4) CAGNAT-JOUGUET1363. !•>) CI.
L. III
l6)
: Ti. Claudius
i4i477. I, n° 36.
Appendice LETRONNE, Inscr. (10) LEPSIUS XII,
n° 4i. grecq. et lat. d'Eg., tab. 36, tab. 101, Lat., n° 16.
1"siècle;
voir
92
LES
COHORS
LES
CORPS,
I
AUGUSTA
ET
EFFECTIFS
PRETORIA
LES
ARMES.
LUSITANORUM
EQUITATA.
Cette cohorte, qu'a illustrée le pridianum de i56, n'est connue au icr siècle qu'à la date de 86 parmi les auxiliaires de Judée'1'. C'est en 111 qu'elle apparaît pour la première fois en Egypte ou plutôt en Basse-Nubie où son préfet L. Lucceius Cerialis délimite
un territoire'2'.
n'a laissé que peu de monuments : le pridianum qui nous la montre campée de i3i à i 56 à Contrapollinis une autre inmajor (Bedesîyah) et nous renseigne sur son administration'3'; scription du même site, due au soldat Crispinus, de la centurie de Serenus^; et une inscription trouvée à Manfaloût : elle a transporté son camp en 288 à de la Thébaïde, Kôm el Ahmar, en face d'El Hiéracônpolis, non l'Hiéracônpolis Kâb, où la place la Notitia®, mais 'Arab el Hetam ou Dêr el Gebrâwî, à la
hauteur
de Manfaloût
Elle est certainement
Elle
ou d'Abnoûb'6'.
de la cohors ILusitanorum Gyrenaica qui était en Mésie inférieure dans les années 99 et io5' 7' et de la cohors I Lusitanorum de Pannonie, connue dans cette province de 60( 8' à i/t5-i6o'9'. Un de ses prédifférente
fets, C. Attius
T. f. Moec. Priscus, antérieur au règne de Nerva, n'a peut-être pas commandé en Egypte'10'. On ne sait si c'est un de ses anciens préfets qui se (')
Dipl. 19. !2' ZUCKER, Temples immergés de la Nubie, Von Debod bis Bab Kalabsche III, p. 3. Voir notre appendice I, n° 46. C'est à cette époque environ que se rapportent les inscriptions de Talmis : ibid.,n° 4o C. Julius Germanus, de la centurie de Julianus; n° 23, deux cavaliers, l'un Toùpp-^s 5 Aoucr (Trajan), et l'autre
, dont les noms sont perdus ;n°
xevrvptas
2 4, le soldat Valerius Apolinarius.
. . ; n° 26,
le [décurion?] [Pom]peius[1). W B. G. U. II 696, col. 1, 1. 5; cf. plus bas, p. i47.
Dipl. 19. (6) Dipl. 1 to. KEII,, De Thrac. aux.,
p. 56. Dans
ce cas, C. Valerius Florinus
est un de ses préfets
de Préneste, C. I. L. XIV 2957). (inscription 171 Ann. Bull. Soc. Antiq. France, 1911, p. 169-170. épigr. 1911, n" 124= '8> Dipl. 74. (9> l'une de ces deux dernières cohortes que commandait Dipl. 3a. C'est probablement coh. II Thrac. in Germ., connu Ann. épigr. 1902, n° 4i. par l'épitaphe, (10> Occ. 4o, 5o. 'u'
Voir
plus
haut,
p. 3g,
n. 2.
le prwf.
LES
CORPS
ETHNIQUES.
97
M. Aurelius Relacabus, en 216'1'. Le corps auquel il appartient porte le nom à'équités Hadriani Palmyreni Antoniniani. De ces surnoms, le dernier
vexillarius,
est emprunté à l'empereur depuis la visite d'Hadrien.
régnant, le premier est celui même de Palmvre, Les plus anciennes de ces formations remontent, on le sait, au règne de Trajan; la colonne Trajane nous montre les Maures de Lusius Quietus dans leur costume et avec leur armement nationaux'2'. Les Palmyreni du corps d'Egypte, dont les compatriotes sont déjà connus dans les numeri de Dacie et de Maurétanie'3', sont donc postérieurs; leur création se place entre Hadrien et 216. On ne sait rien de leur histoire, qui a pu être parr
ticulièrement
intéressante
à l'époque de l'invasion palmyrénienne. La Notitia n'indique en Egypte aucun corps national de Palmyreni; mais elle mentionne en Thébaïde une ala VIII Palmyrenorum ®, qui est sans doute le numerus transformé. Le second texte, de onze ans antérieur (205 après J.-C.)'5', est d'une interprétation assez difficile, parce qu'il est incomplet. Il se compose de deux colonnes; la première est formée par une liste de cavaliers et une liste de fantassins, en latin, séparées par une lettre en grec relative aux subsistances des cavaliers; l'autre colonne est tout entière remplie par une liste de noms mutilés, cavaliers ou fantassins? on l'ignore, écrits en grec. Mais dans les deux, quelles que soient l'arme des soldats ou la langue employée, des noms sémitiques sont notables. De plus, les cavaliers sont dits inneTs TCOV ^pwiwv àpiBp.wv, sans autre qualification. Nous croyons être ici en présence d'une formation de caractère ethniintéressant, c'est de rencontrer un numerus que : ce qui est particulièrement numéroté dès le début du 111esiècle. Le pluriel tzrpwTor dpidpLOt porterait assez à croire qu'il y avait deux corps de recrutement identique, un numerus I equitum et un numerus Ipeditum, dont les hommes auraient parfois été appelés équités (pedites) Inumerorum®. D'après l'onomastique, l'origine de ces corps devait être orientale; mais il ne faut pas sans doute voir ici le premier monument des équités Hadriani de 216; la différence des dénominations rend cette hypothèse peu et les Palmyréniens n'étaient pas les seuls Sémites qui pussent vraisemblable, former des numeri.
(I'
CAGNAT-JOUGUET 1169.
!2'
MOMMSEN, Hist.
Schriften
III,
p. n3;
CAGNAT, dans
(3! MOMMSEN, op. laud., III, p. i4g. (4) Or. 3i, de MOMMSEN, ibid., 4g; voir la remarque W P. Oxy. IV 735. ' 6) Cf. dans
C. I. L. III
Mémoires , t. XLI.
2ogg6
le prceposilus
DAREMBERG et SAGLIO, S. V.
p. 217.
equittfnfitepïque
peditum juniorum
Maurorum. 13
LES
98
CORPS,
LES
EFFECTIFS
ET
LES
ARMES.
VI L'ESCADRE'1'. (CLASSIS
AUGUSTA
ALEXANDRINA)(2).
Les flottes impériales permanentes, même celles de Misène et de Bavenne, ne une organisation militaire, et c'est alors paraissent pas avoir reçu avant Claude à recruter leurs équipages parmi les pérégrins; auparaqu'elles ont commencé vant ils ne se composaient que d'affranchis et d'esclaves de l'empereur. On n'a aucune raison de supposer que les choses se soient passées différemment pour la flotte que Rome entretint en Egypte et qui fut placée sous l'autorité supérieure du préfet comme les forces de terre. Les origines en sont mal connues. Le plus au delà de Néron'3'. qui en ait été conservé ne remonte pas Mais quelle qu'ait été son organisation au début du ior siècle, elle a dû être constituée avec les restes de la flotte ptolémaïque, augmentés peut-être d'abord et ancien monument
des vaisseaux impériaux. remplacés dans la suite par et la composition de cette flotte, on le développement Sur l'importance, Elle comprenait des vaisseaux de line possède que peu de renseignements. exères), commandés par des nauarchi®, et quinquérèmes, gne (quadrirèmes, des croiseurs plus légers (trirèmes, qui avaient pour chefs des liburnoe)®, certainement
l 1' Sur suiv.
les flottes
de la traduction
les études
romaines,
E. FERRERO, L'ordinamento
e riccrche nuove, dans les Mém. Acad. de Turin,
p. 2 23 et
de MARQUARDT, Manuel,
20 série,
délie armate Romane, t. 36,
et Nuove iscrizioni
FIEBIGER,
1878; Iscrizioni ed osservazioni intorno
Turin
p. 255 et suiv., un 1900, p. i65 et suiv.; on y trouvera, de RUGGIERO, cf. aussi son article dans le dictionnaire épigraphique des flottes romaines, dans Bull, épigr. VI, 1886. DE LA BERGE, Etude sur l'organisation
le armate dell'impero romano, index aux trois publications; Classis; enfin
celles
HÉRON DE VILLEFOSSE, dans DAREMBERG et SAGLIO, Classis;
française;
dans PAULY-WISSOWA, Classis;
sont
générales
Sur les flottes
provinciales,
ibid.,
voir
t. 49,
MARQUARDT, FERRERO, DE LA BERGE, FIEBIGER, op. laud. Sur leurs
FIEBIGER, FERRERO 1900, DE LA BERGE, p. 280 et suiv. et l'Afrique du Nord, voir FERRERO, op. laud., entre la flotte alexandrine Sur les rapports 2e éd., p. 275 et suiv. des Anliq. afric. i884, p. 157; et CAGNAT, Armée rom. d'Afrique, (2) La variante classis Alexandrioe ne se rencontre qu'une fois, Eph. epigr. IV 926. officiers,
et Bull,
le subproefectus Ti. Julius Xanthus, ibid. (f C'est sous ce règne qu'est mentionné (4) En an 8 d'un empereur qui n'est pas nommé, CAGNAT-JOUGUET1129. Dans Egypte : Charicles, à corriger les éditeurs inclinent 1. 23 (gg après J.-C), P. Teb. II 316 [W. vavâpxov en i48], « n; en tout cas, aucun nom n'est mentionné. vavap%(et)ov et à voir là l'amirauté on n'a signalé jusqu'à ce jour que des triérarques. cf. MOMMSEN, C. I. L. X 334o entre vaisseaux de ligne et croiseurs, Sur la distinction
En Maurétanie
Ordinamento, p. 3g. (5) En II 455 Egypte : Xtëvpvàs 2«6Àov, B. G. U.
: peut-être
sous Vespasien,
en tout
et FERRERO,
cas avant
la
L'ESCADRE.
99
dans quelle proportion ces deux catégories concouraient-elles trierarcjii®; former? C'est ce que nous ignorons. Si l'on mention
à la
de ses préfets'2', aucune peut dresser une liste, très incomplète, n'est faite d'événements militaires auxquels elle aurait été mêlée. Elle
porta dès l'époque de Néron le surnom à'Augusta®, qui doit lui avoir été donné pour quelque action d'éclat'4'; peut-être l'a-t-elle gagné sur les côtes de Maurétanie, si elle y a été envoyée après la mort de Ptolémée, avant ko®. On connaît mieux son service. Il consistait évidemment à protéger les côtes de l'Egypte, mais cette action défensive s'étendait bien au delà. Non pas vers l'est, où la classis Syriaca, avec Séleucie sur l'Oronte comme port d'attache, faisait la police de la mer et du rivage'6'; mais à l'ouest : aucune autre flotte n'est connue sur la côte de la Libye avant 180-188 avant J.-C, contre la classis nova Libyca, qui dut avoir pour base quelque de la XXII
disparition (Tovvnas,
dans
X. AOÙTVTTIXS, B. G. U. III 741 Dejotariana; G. U. III 709 : Antonin, doit être certainement
B.
En Maurétanie,
un
seul
croiseur
: liburna
Flaviens
(CAGNAT, Arm. rom. Afriq., (1) En Straton, Egypte : Herennius
andros,
an 5 (même
20 éd.,
p.
inconnu,
empereur
s'ils
n3o,
: i43-i44 [M. 244] lu Aovimas). au plus
21025,
tard
de la
port
après
du temps
J.-C
des
278).
an 6 d'un
ibid.
remarque),
C. 1. L. VIII
Nilus,
où se ren-
CAGNAT-JOUGUET 1131 ; Aur.
à la flotte
appartiennent
comme
alexandrine,
Alexil est
avec ibid. 112g, cf. page précédente, n. 4. rapprochement On ne sait si dans CAGNAT-JOUGUET 1370 le proscynème était fait par un navarque ou un triérarque. : Ti. Claudius En Maurétanie liburnoe Nili exactus classis Augustoe Aug. Kibertus) Eros trierarchus
probable
par
C. L L. VIII
Alexandrinee, (2) préfets
de la flotte
Claudius
21025. alexandrine
Clemens
86
Priscus
i59
B.
L. Valerius
175 Had. ou 111°siècle.
P. Oxy. XII i45i. C. I. L. II 1970.
Hermogenes
Proculus
aussi
le subproefectus, le reste du personnel,
C. L L.
18.
dipl.
B.G.UAY
ou Crispus Juveneus Valens
Pour
C. L L. III,
p
Trajan i34
Cas[ Q. Marcius
Voir
:
1. 7-8; cf. notreapp. III. 43 et CAGNAT-JOUGUET1197.
io33, III
G. U. I i4a-i43
n. 3. page précédente, en dehors des noms mentionnés
ci-dessus
[W.
455-454].
et page suivante,
11. 5, on
cf. p. 5i, ne peut citer que L. Longinus B. G. U. II 455 (peut-être sous Vespasien, Fabullus, soldat, n. 3), Il n'est pas vraiet Q. Gellius Valens, soldat, B. G. U. III 741 cf. 709 (i43-i44 après J.-C). semblable du navire le Nil à Silsilis, CAGNAT-JOUGUET 1279 (106-107 que le xvSepvrjTr/s Léônidas, à la flotte de guerre. après J.-C), appartienne ' 3) Eph. epigr. IV 926. Voir plus haut, p. 44-45 et 57.
Page 73. lG» Page 80. (?l l 8)
Page 94. Page 90.
voir
chap.
sur les noms des ailes et des cohortes
nous avons pris ici les chiffres minima; être en tout cas très peu nombreuses.
et par analos'il y avait parmi
LA
COMPOSITION
recueillis
renseignements suivants
corps
DE L'ARMÉE
DE TERRE,
ailleurs(1).
par
LES
EFFECTIFS
L'armée
de terre
ET LES
ARMES.
102
alors
comprenait
les
: Legio
XXII
Legio
III
{Dejolariana). Cyrenaica.
Ala
Apriana.
Ala
Augusta.
Ala
Commagenorum.
Cohors I Flavia
Cilicum
Cohors I Hispanorum Cohors II Ituroeorum Cohors III Cohors
equitata.
equitata. equitata.
Ituroeorum.
I Pannoniorum.
Cohors scutata civium
Romanorum.
Cohors I Theboeorum Cohors II
equitata.
Theboeorum.
un minimum pour les corps auxiliaires, parce qu'il représente dans tous les auxilia des libérations n'est pas sûr qu'il y ait eu cette année-là La troisième Il appelle aussi certaines remarques particulières. légion d'Egypte. sans entraîner avec elle plus d'une a disparu dès 2 3 après J.-C. au plus tard, seule Yala Augusta y est portée; cohorte'2'. Des deux ailes les plus anciennes, Ce tableau
connue
dès 57,
on la retrouvera
che Yala Vocontiorum,
attestée
encore
dans
le
même
cas que
Yala
dans le diplôme sont connues en 83, dès Auguste ou Tibère, II Ituroeorum
W
Dipl.
au delà;
en revan-
les cohortes,
Commagenorum. aussi par ailleurs 99
Les
la cohors I Pannoniorum autres
cohortes
énumérées
: la cohors I Theboeorum
la dernière fois; pour la dans la Notitia; 1&6-1&7,
et vers
io3
118,
îak,
139-1 k3,
la cohors I Hispanorum
1 58,
est
equitata la cohors cohors I
162,
equitata
217en 85,
i5.
' 2'
les chiffres de STRARONet ceux de l'an Comparer après de la cohors scutata. (3) Voir plus haut, p. 73, 80 el 76. I4'
non
au diplôme époque reculée, manque sources qu'au 11esiècle. Sa place était peut-être qui n'est signalée à par Yala Commagenorum,
en 39, 99, i36, Flavia Cilicum equitata sous Domitien,en en io3'4'; 218; la cohors III Ituroeorum equitata
mais
à la même
et ne reparaît dans nos de la province prise dans l'armée Parmi aucune autre date en Egypte'3'. de 83
en io3,
Pages g3,
g4,
go,
86 et 91.
83,
en tenant
compte
de ce qui
est dit
ci-
104
LES
CORPS,
LES
EFFECTIFS
ET
LES
ARMES.
en 99 et peut-être au delà'1'; la cohors II Theboeorum en 95 '2'. La cohors scutata, étant formée de citoyens romains, manque naturellement au diplôme; elle a été bien de Yala Vocontiorum, ajoutée à la liste pour cette raison, à la différence qu'il
n'y ait pas de témoignage
de sa présence
en Egypte
entre le règne
de Tibère
elYanllid-ikli®. Dans l'estimation aux trois
des effectifs,
nous attribuerons
500
uniformément
cavaliers
parce que les ailes miliarioe sont beaucoup plus rares que les à la réalité. On ne possède autres; mais le chiffre obtenu risque d'être inférieur aucune donnée sur l'effectif des cohortes; nous les tiendrons pour des quingenarioe®.
ailes,
On évaluera y légions 3 ailes
donc le corps
à 5.600
à 500
8 cohortes
aux chiffres
d'occupation
minima
hommes
1 . 5oo
hommes
4 . 000
TOTAL soit une diminution
:
11.200
cavaliers
à 500
suivants
de 1 légion
et de 1 cohorte
16.700
ou 6.100
hommes,
sur l'effectif
originel. Nous pouvons (" (°-l
donner
une liste
pour
le milieu,
du 11e siècle,
en tenant
pour
Pages 88-89. Page g5.
(3)
Page g4. C'I II sont connues comme n'y a rien à tirer du fait que toutes les cohortes, sauf la / Pannoniorum, HENZEN, Jahrb. d. Ver. Alt. im Rheinl. XIII, placées sous les ordres d'un préfet et non d'un tribun. d'être 1858, p. 17 et 27, a émis l'opinion p. 5«, et Annali, que les cohortes I avaient le privilège commandées 20 ed.it., p. 208, n. 3, l'a réfutée pour l'arCAGNAT, Arm. rom. Afriq., par un tribun. il n'y a pas moins de 6 cohortes I commandées mée d'Afrique ; dans l'armée d'Egypte par des préfets (cf. plus haut, l'histoire des cohortes / Apamenorum equitata, IFlavia Cilicum equitata, I Damascenorum, I Hispanorum equitata, I Aug. proetoria Lusitanorum equitata, I Theboeorum equitata). GROTEFEND, et Jahrb. d. Ver. f. AU. im Rheinlande, XII, p. 484, 1862, p. 61, a soutenu Philologus que les commandaient les cohortes miliarioe. Mais DOMASZEWSKI, Rangordnung, tribuns à p. i3o, renvoyant comme un avancement donné au Nôldcke, p. 861, regarde le titre de tribun Feslschr.f. personnel préfet de la cohorte (C. /. L. VII 759 : loc. laud., n. 4, cite des préfets commandant D'autre part, DOMASZEWSKI, Rangordnung,
militans
tribunus
et CAGNAT, inproefecto dono principis); des cohortes miliarioe (C. /. L. VII 879, 882, 1096). p. 112, avance que les cohortes et les ailes, au com-
mandement
étaient étaient de 1000 hommes, desquelles appelés des primipiles, probablement tandis que les corps commandés centurions doivent avoir été de 5oo par d'anciens légionnaires hommes. Un seul texte relatif à l'armée d'Egypte, C. /. L. XI 38oi (cf. 38o5), peut être cité ici; le préfet de la cohors scutata, ancien centurion, ne devient primipile de la legio XXII qu'après la de la cohorte; préfecture l'inscription donne l'occasion la règle d'éprouver
date formulée
de 26 environ par
après
DOMASZEWSKI.
J.-C.
Mais aucun
cursus ne nous
LA
COMPOSITION
DE L'ARMÉE
DE TERRE,
LES
EFFECTIFS
ET LES
ARMES.
105
la
certaine
de la XXII dans la guerre des Juifs sous Hadisparition Dejoiariana à ne considérer drien'1'; serait limitée que les ailes, la période par l'an i3o, où apparaît en Egypte Yala veterana Gallica ®, et le début du 111esiècle environ, où Yala Vocontiorum est mentionnée fois dans la province'3'; pour la dernière mais nous prendrons comme termes dans l'histoire des cohortes l'an i43-i&&, où se rencontre
la
pour
première la cohors scutata®, et l'an
reparaît est mentionnée d'Egypte
pour
étaient
la dernière
alors
II
Trajana
Ala
Apriana. veterana
Ala
I Thracum
Ala
la cohors I Apamenorum où (equitata), où la cohors II Ituroeorum 146-i4^, equitata fois avant le ve siècle(5'. Les corps de l'armée
:
Legio Ala
fois
fortis.
Gallica. Mauretana.
Vocontiorum.
Cohors I Ulpia Afrorum Cohors I Apamenorum Cohors I Flavia
Cilicum
Cohors II Ituroeorum
equitata. (equitata^. equitata.
equitata.
Cohors I Augusta Cohors scutata
soit
1 légion, Un tableau
4 ailes
proetoria Lusitanorum civium Romanorum.
equitata.
et 6 cohortes.
ainsi
sur les données des corps composé éparses de l'histoire est probablement moins complet que le précédent, quant aux cohortes auxiliaires. Il a du moins le mérite d'être postérieur aux de Trajan et d'Harègnes drien et aux modifications de l'armée. qu'ils ont apportées dans la composition Des corps du ier siècle il ne reste Yala Apriana et Yala Vocontiorum, equitata, corps
qui
(1) Voir (aj (3) .
'4' '5>
il ne subsiste que deux ailes, pas une légion, et trois cohortes, la cohors I Flavia Cilicum
la cohors IIIturoeorum ont disparu plus haut,
equitata et la cohors scutata civium de l'Egypte sont : la legio III Cyrenaica
Romanorum. 119),
(après
p. 54-55.
Page 76. Page 81. La dernière
date précise
est 165 après J.-C.
Page 85 et page g4. Page 90.
Mémoires,
t. XLI.
i 4
Les la
106
LES
CORPS,
LES
EFFECTIFS
ET
LES
ARMES.
: 83) et (sous Hadrien); les aloe Commagenorum (unique date les cohortes / Pannoniorum (date unique : 83), Augusta (dernière date : io3); // Theboeorum (dernière date : 95), IIIIturoeorum (dernière date : 99), IHispanorum equitata (dernière date assurée : 99), / Theboeorum equitata (dernière date : io3 environ)'1'; soit 2 légions, 2 ailes, 4 cohortes. Il serait d'une mauvaise méthode de raisonner sur ces constatations comme si elles comportaient une riXXII
Dejotariana
de nos gueur inconnue à nos recherches; le hasard, qui décide de la conservation sources, joue sans doute son rôle ici comme ailleurs. Mais ce n'est pas une apparence purement illusoire cependant, si toutes ces disparitions, sauf deux ou trois, se placent sous le règne de Trajan ou celui d'Hadrien. On sait combien étroitement les cohortes auxiliaires, sinon les ailes, étaient associées aux légions; le Cyrenaica en Arabie après 119 a dû certainement entraîner celui de certaines cohortes; quand on constate l'absence de 4 cohortes sur les 8 de l'an 83, on incline à croire que celles-ci étaient distribuées alors par moitié transfert
de la III
entre les deux légions égyptiennes, et que les 4 cohortes attachées à la III Cyrenaica l'ont suivie en Arabie(2'. Mais il ne faut présenter cette hypothèse qu'avec et 167 est, ne une extrême réserve. Notre liste des cohortes entre i43-i44 de la XXII DejoEt la disparition incomplète. pas, probablement tariana dans la guerre des Juifs sous Hadrien a pu amener le transfert hors la cohors IDamascenorum, d'Egypte de quelques corps auxiliaires; c'est ainsi que servi en Egypte avant corps inconnu au ier siècle, à supposer qu'il ait vraiment
l'oublions
les mouse trouve en 139 parmi les auxiliaires de Syrie-Palestine'3'; 132-i35, vements de troupes entre l'Egypte et les provinces voisines ont dû être certainement plus nombreux et moins simples qu'il n'apparaît au premier abord ; toutefois, s'il n'est pas niable que la disparition de la XXII Dejotariana a pu entraîner il est des changements dans la composition de l'armée en corps auxiliaires, imaient abouti en somme à une diminution improbable que les modifications disparue et non remplacée, une partie portante des effectifs; la XXIIDejotariana de ses auxiliaires a dû s'ajouter à ceux de l'autre légion égyptienne; en fait, certains des auxiliaires du icr siècle se rencontrent après i38' 4' et semblent avoir (1' Voir
p. 87, et notes 4-7. '2) Il est si mal les auxilia d'Arabie. que nous connaissions regrettable ZEWSKI, Prov. Arabia, on ne relève qu'une cohorte auxiliaire (III, p. 323; ci-dessus,
Dans BRUNNOWet DOMAS2i4
après J.-C);
elle ne
provient pas de l'armée d'Egypte. (3) Cf. ci-dessus, p. 87. 141 Ala ala Vocontiorum, jusqu'à 165 au moins; cohors I Flavia Apriana, jusqu'à 170 au moins; au moins; cohors II Ituroeorum equitata, jusqu'à Cilicum equitata, jusqu'à i46-i47 217 au moins; au moins. Voir aussi note suivante. cohors scutata civium Romanorum, jusqu'à i43-i44
LA
COMPOSITION
DE L'ARMÉE
DE TERRE,
LES
EFFECTIFS
ET LES
ARMES.
107
subsisté en Egypte'1'. Si de nombreux corps ont disparu de l'armée d'Egypte sous Trajan et sous Hadrien, il en apparaît de nouveaux dans sa composition sous les mêmes règnes et au début de celui d'Antonin : la legio II Trajana les aloe veterana Gallica (première date : (première date : 109)'2'; i3o) et / Thracum Mauretana (première date : i34)'3'; les cohortes I Aug. proetoria Lusitoujours
tanorum equitata (première date : 11 x)®, I Ulpia Afrorum (Trajan), I Apamenorum (e^.) (première date : 1 43-i44), peut-être même I Damascenorum (dont il vient d'être question) et 77 Commagenorum®. Leur nombre est, exception faite pour les légions, à peu près identique à celui des corps disparus: 2 ailes, 5 cohortes. Cette coïncidence presque absolue entre les pertes et les accroissements de l'armée en corps auxiliaires n'est peut-être qu'apparente. Mais ici non plus, on ne peut séparer complètement tous ces corps des légions; la création de la II Trajana a dû avoir pour effet la création ou le transfert en Egypte de cohortes destinées à être ses auxiliaires ; la cohorte I Aug. proetoria Lusitanorum qui apparaît en 111, deux ans après la légion, la cohorte / Afrorum qui est dite Ulpia, semblent bien rentrer parmi celles-là; peut-être, mais c'est beaucoup plus conjectural, la cohors IDamascenorum en faisait-elle aussi partie, quoiqu'elle paraisse plutôt avoir suivi sous Hadrien les destinées de la legio XXII Dejotariana. En somme, dans ce grand renouvellement de l'armée d'Egypte sous les règnes de Trajan et d'Hadrien, les mesures prises pour les légions ont décidé pour une part des autres modifications apportées à sa composition : si la disparition de la XXII Dejotariana ne semble pas avoir entraîné de grands changements dans les cohortes auxiliaires, la création de la 77 Trajana a amené en Egypte des corps qui. y étaient inconnus, le transfert de la 777 Cyrenaica a fait quitter la province à une partie de ceux du ier siècle. Pour évaluer les effectifs de cette armée en partie nouvelle du 11esiècle, on continuera de prendre le chiffre minimum de 5oo cavaliers pour les ailes'0'; et de même pour les cohortes '7', sauf peut-être la 7 Ulpia Afrorum, qu'il sera (1) Ala cohors II Ituroeorum; cohors scutata civium Romatwrum; peut-être Apriana; — Pour les Pannoniorum, sur laquelle cf. p. g3. autres, voir ci-dessous. (2> Voir plus haut, p. 64. P) (4'
même la cohors I
Page 80. Page g2.
W. Pages 84, 85 et 87. I6' lîala veterana Gallica (cf. p. 77 et 80); 17) La cohors I (cf. chap.
et Yala I
Thracum Mauretana
n'ont
elles sont donc quingenarioe. Aug. proetoria Lusitanorum equitata compte
chacune
5o5 hommes
que
16 décurions
dans le pridianum
vi, S I). lit.
en 199 de J 50
LES CORPS, LES EFFECTIFS ET LES ARMES.
108
d'estimer à 1000 hommes, prudent Les chiffres sont alors les suivants :
comme
plusieurs
créations
du nc siècle.
i légion à 5.6oo hommes 4 ailes à 500 cavaliers
5 . 600
5 cohortes
2.5oo
à 500
2.000
hommes
coh. I Ulpia Afrorum
à 1.000
hommes
1.000 11.100
SOIT AU TOTALS
ou 5.6oo
hommes
de moins
que dans le tableau
de l'an 83.
vers la fin possible de dresser un tableau des forces romaines dont on ne du nc siècle, mais à la condition quatre cohortes, d'y faire figurer rencontre aucune mention entre le milieu de ce siècle environ et le ve siècle; Il est encore
c'est une exception à la règle suivie dans les deux précédents tableaux. Celui-ci Sous cette réserve, il est valable pour donc une moindre probabilité. présentera les années i85-i88, qui sont les termes extrêmes où Yala Herculiana est certainement
attestée, à cette date' 1' :
et même jusqu'à II Trajana
Legio Ala
l'an 2o3,
si cette aile
est encore mentionnée
fortis.
veterana Gallica.
Ala Herculiana. Ala
I Thracum
Mauretana.
Ala
Vocontiorum.
Cohors I Apamenorum (equitata). Cohors I Flavia Cilicum equitata. Cohors II Ituroeorum
equitata. proetoria Lusitanorum
Cohors I Augusta Cohors scutata civium Romanorum. Cohors II Thracum
equitata.
equitata.
soit
1 légion, 4 ailes et 6 cohortes. La légion est toujours la même et le demeurera jusqu'au vc siècle. Parmi les ailes de la période précédente, Yala Apriana n'est plus attestée après 170, deux au moins subsistent, Yala veterana Gallica et Yala I Thracum Mauretana®; nous (1) Voir ci-dessus, p. 79.
—
(2)
Pages 77 et 80.
LA
COMPOSITION
inscrit
avons
rencontre Herculiana. celles
DE L'ARMEE
à côté d'elles
DE TERRE,
Yala Vocontiorum;
LES
EFFECTIFS
ET LES
ARMES.
109
il ne faut
pas oublier qu'elle ne se même 2b3(1'; on doit pas en Syrie avant 2 45, peut-être ajouter Yala Le fait capital relatif aux cohortes a déjà été signalé ; si deux de
qui figurent parmi la I Flavia Cilicum
les auxiliaires
de îkk-ilij
sont
encore
mentionnées,
la I Augusta equitata, en 2 17 ®, l'autre, proetoria Lusitanorum equitata, en 288 ®, les quatre autres attestées, la I Apamenorum (eq.) en 1 60, la II Ituroeorum equitata et la cohors scutata civium Romanorum en 143-1 44, l'une,
la 77 Thracum
Il est inequitata en 167, ne se rencontrent plus avant la Notitia®. vraisemblable n'ait compté en 18b-188 que l'armée d'Egypte que deux cohortes et puisque nous devons nous départir de la auxiliaires; règle stricte observée en dressant les précédents ce sont ces quatre cohortes dont la présence tableaux, en Egypte à cette époque reste le plus probable. Nous n'avons pas cru devoir leur
la coh. I (Aug.) elle aussi, Pannoniorum, joindre qui reparaît, mentionnée titia; elle n'est autrement qu'en 83 ; et l'on ignore toute plus de deux siècles 'D). La cohors I Ulpia Afrorum pendant equitata, core
connue
en Egypte à la date de 177, au Ve siècle'6'. Les équités Hadriani
même
n'est
plus
Palmyreni
dans
la No-
son histoire qui
est en-
signalée postérieurement, ne sont pas connus avant
216'7'.
Quant donc
aux effectifs,
Yala Herculiana
était
miliaria®
2 ailes
à 5.6oo à 500
ala Herculiana 6 cohortes
hommes
cavaliers à 1.000
à 500
1.000 cavaliers
1.000
hommes
5oo
hommes
3.000
de moins
d'ailleurs
de 177
ou des équités Hadriani
»'
Page 83.
Page 86. l 3) Page 92. '4> Page 86, p. 90 et p. g4. (5) page 93. 16) Page 84. Page 97. Page 7g,
n. 4.
10.600
différence que que dans notre tableau de xkk-xk^, à combler l'addition à la liste de la cohors I Ulpia Afrorum
suffirait
t8)
ont
5. 600
TOTAL
C. I. L. XIV 3626 et V ne date pas du 111esiècle). Le cursus du troisième 867 (si le premier Il
n'est pas connu, C. I. L. III i4i37.
'
, ,. atelier „ d armes
, ,atelier d7,armes
service dans . . , la centurie
, . ,«. aubam(?)
(?)' N
6 DES
DOMITIEN.
.r ,
au bain
d,, armes
IDES
DB
DOMITIEN.
[C]e[ler].
Vale[nsl. L J
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permission
Helf.L . . . J1
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T ,. Julius
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P.
Clodius
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Arrius
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corvée , ,, de sable
A i • r n Oc r. Lta Jvia Lnus J .
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aux mines , de . , ,la centurie
, . au bain
des fonctions
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j L. Sex1iliusG[c]rm[a]nus.
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„ *
voies du
camp
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phal.
i
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service dans la centurie
Niper
(?)
la centurie de Decrius
voies du
camp
dans la centurie de Decrius
. 7 traleartatus a
, r . au bain! L
service dans . . . la centurie
r -, Jpr\. L . . .] '
„, J
Ci
s en
de garde aux »... principia
,i [Slecunfdusl. < i
199 I
Quodratus
Aurelius
U9
] /
Quodratus
Annellus
AUXILIAIRES.
dont le nombre
Thracum
Vespasianus
Arrius
CORPS
65go. I, n" 3o.
et 1337.
equitata. CAGNAT-JOUGUETI363 App.
I, n" 42.
et app. I, n" 36.
150
LE
indications
ET
COMMANDEMENT
directes
sur l'effectif
I
Augusta
—
Trajan
Candidi
\
Gaiani
j
~
01' 0"13111
—
fLappi
Le..' I
—
Marsi
1
Semproniani Sereni
/
—
scutata
C. Terentius
Maximus
77. G. U. III
C. I. L. III
II
Thracum
Augiistalis Coecili
(?)
Octavi
(?)
(?)
6627.
ET
TURMES
II
DES
Hispanorum
COHORTES.
equitata. CAGNAT-JOUGUET i346
II
Ituroeorum
Suavis I
CI.
Lusitanorum
proetoria
Augusta
) \ i5o )
Artemidori „ , . . balviam Cohors
I
L.lll
696.
equitata.
(?)
CAGNAT-JOUGUET I334
Prisais
(?) (?)
—
Oppii Prisci
App. I, n" 35. CAGNAT-JOUGUET 1 35O.
—
...
. .us
(?) Cohors
Claudius
Posidinius
ci-dessus
Ala
II
Thracum
veterana
Gallica
et Ala
I
equitata. Ostr.
167 Thracum
et i35i.
App. I, n" 22. CAGNAT-JOUGUET 1335.
(?) .av.
n" 45.
i4i477.
Callistiani
turma
I,
equitata. B. G. u. II
Theboeorum
et app.
equitata.
(?) Cohors
C. Julius
a44].
App. I, n° 3i. C. 7. 7,. III 12074. App. I, n" 39.
(?)
Cohors
turma
[M.
equitata.
Flori
—
74i
CAGNAT-JOUGUET I353.
(?)
Cohors
turma
6610.
equitata.
Tib
Longini
DÉCURIONS
G. Julius
III
)
Cohors (centuria) —
C. 7. i.
Theboeorum
> Aug.
Afer
(centuria)
Romanorum.
1
Montanus
L. Domitius
turma
civium
i43-i44 I
n" 4o.
CAGNAT-JOUGUET 1275.
(?)
Cohors
I,
77.G. 77.II 696.
Antoni Apoilinari
equitata. App.
180-192 Cohors
(centuria) —
CAGNAT-JOUGUET i33g-i34o.
Lusitanorum
proetoria
Juliani.
(centuria) —
surtout
Ituroeorum. (?)
Cohors
(1) Voir
III
Joli
(centuria)
ÉTATS-MAJORS.
des corps'1'. Les autres appartiennent Cohors
C. Julius
LES
Mauretana
g27, dans
cf. index,
p. 4go.
C. L L. III
i4
=
658i.
LE
COMMANDEMENT
DES
CORPS
AUXILIAIRES.
151
à la cavalerie et le seul connu clans une cohorte auxiliaire
est un imaginifer^, dont il n'y avait jusqu'ici, croyons-nous, qu'un exemple; là, c'était un des cavaliers d'une cohorte equitata^; en Egypte, la cohorte est mixte, elle aussi, et sans doute Yimaginifer était un cavalier. Dans les ailes, les principales( 3' le plus souvent cités sont de beaucoup les f 1' Dans t2'
la cohors I Ulpia
Afrorum
DOMASZEWSKI, Rangordnung,
equitata,
PRINCIPALES
DES
Ala signifier
: Sex. Mevius
Domittius
L. Cornélius Ala : Antonius
duplicarii
Antas
—
Gallica.
C 7. L. III
io3 Ala
P. Hamb. Antoniniana
1h3
Puteolanus
....
Mêlas. Juli
...
6026.
3i.
Gallica[*'"]. II 51.
179
P. Grenf. P. Hamb.
17g
P. Hamb.
3g (98).
216-217
77. G. U. II 61 h.
39 (g7).
Ptole-
meei lurmoe :
signiferi
Antonius
Marcianus
\
/
1(64).
,. y, Psenpretis Sossius Eudoemon
j f } 179 [ I
Zoilus
/
Dionysius M. Julius », Memnon
armorum
Sarapionis
cuslos : Antenor
curatores
Acliillis....
aloe : L. Juhus
summus curator
Serenus
P. Hamb.
09
(98).
(100). . 13 ; et particulièrement et WILCKEN, Grundz., p. 395. Voir
elle et vers le temps de son èitlxpiats.
Son cas reste
les emplois du mot èvixpiais a été proposée par WESSELY, 1 23 , appliquée au recrutement par P. M. MKYER, Heeroeesen, p. la critique de GRENFELL, P. Oxy. XII 1 451, introd. aujourd'hui
tous
121
Chap. m, p. 118. (3' GRENFELL n'admet une sélection; mais Yèivixpicris aboutit plus que le mot implique verra au dernier paragraphe à distinguer l'élite de la population. de ce chapitre, (4' Prufung, Nachprûfung, Ueberprufung, Untersuchung, Revision. l6) loc. laud., p. 21. de ce que j'ai dit autrefois, Chap. m, p. 118. Au contraire Mémoires,
t. XLI.
bien,
21
on le
162
DE
qui n'ont jamais
L'ÉnfKPISIS.
servi'1'.
tout à l'heure, le Là, on le verra plus complètement préfet d'Egypte délègue souvent un officier aux opérations de YèTtlxpicris, et dans deux cas c'est un préfet ou ancien préfet de la flotte'2'; le père ou la mère y font inscrire leurs enfants parmi les comme C. Petronius Marcellinus èmxexpifiévoi, son fils C. Petronius Serenus'3'; mais des adultes s'y présentent eux-mêmes, ainsi fils de Germanus'4'. Pour G. Petronius Serenus, l'assimilation à qu'Isidorus, YèTtlxpicns des fils de Romains ne soulève aucune objection. Le cas d'Isidorus n'est pas aussi net : s'il était Romain, il porterait les tria nomina; s'il était Alexandrin ou Grec des métropoles, il devrait être èiuxexpipévos depuis la quatorzième
en principe du moins'5'. C'est probablement un vétéran qui, après avoir servi en Syrie, prend sa retraite en Egypte et n'a pas encore reçu son en revanche les deux documents diplôme'0'. S'il subsiste ici quelque incertitude, année,
sont très analogues et se rapportent au même jour cle la même èirixpicris : l'explication donnée pour le premier est sans aucun doute valable pour le second. Ce sont deux certificats d'une èivixpicns identique à celle que nous allons étudier, si Isidorus a appartenu Yèirlxpicris des vétérans et des Romains et Alexandrins; à l'armée, le même fait n'est aucunement prouvé ni de C. Petronius Serenus ni de son père. Nous concluons
donc qu'aucun texte n'établit l'existence d'une èuixpicris qui aurait été la préface et la condition des et des changements de incorporations corps. Nous ne voulons pas dire, naturellement, que les revisions et les visites médicales étaient inconnues à l'armée romaine, ni que la condition personnelle
des recrues n'importait de l'armée : tout au contraire'7'. Ce pas au recrutement que nous entendons, c'est qu'aucun document ne nous est encore parvenu sur ces revisions, ces visites, ces examens du statut personnel par les autorités militaires; nous ne les reconnaissons pas dans Yènixpicris des trois textes que nous venons de commenter; et la lettre du préfet d'Egypte relative aux recrues de la cohors III Ituroeorum, conservée sur un papyrus d'Oxyrynchus, ne peut être tenue En ce sens, il n'y a pas eu d'ènixpicris des recrues pour une pièce d'èmxpiais. ni des soldats. (1) ,2) l3) (4)
p. 163
Ci-dessous, Ci-après,
p. 189,
Ci-dessous, Ci-après,
et suiv. n. 2.
p. 169. p. 168.
(5)
Ci-après, p. 180. (6) Voir ci-dessous, chap. reçoit la civilas. l7) Sur ce point,
voir
plus
vu,
S I. Les
bas, p. 201,
diplômes et chap.
portent suiv.
les noms
pérégrins
du bénéficiaire
qui
L'ÉHÎKPISIS
DES
VÉTÉRANS.
163
III L'ÉniKPISIS
DES
VÉTÉRANS.
A la différence
des recrues et des soldats, les vétérans se sont présentés à une èTïixpi 77. G. U.l
265.
112) Ce de P. Alex, et B. G. U. 265, qui sont extraits point est conGrmé par la comparaison et des des affranchis de la même èivixpiais. Dans le premier, qui ne concerne que des Romains, selon le second, à un mois et commence le 9 Mécheir; est inférieure esclaves, la période indiquée relatif
aux vétérans,
elle dure du 3 Mécheir
au 2 Pachôn,
soit tout un trimestre
: JOUGUET,EniKPISIi;,
166
DE
L'ÉniKPISIS.
les cohortes », jointe à la mention des escadres non égyptiennes, montre que les vétérans de toutes les armées, et non seulement de l'armée d'Egypte, pouvaient en principe se présenter à YèTtixpicns. Quant aux vétérans légionnaires, dont il n'est question dans aucun des extraits conservés du TÔfios, il faut distinguer, selon nous, entre ceux de l'armée d'Egypte et ceux qui, après avoir servi dans d'autres provinces, revenaient dans leur pays natal et y prenaient leur retraite. Si les vétérans des auxilia et des flottes se présentent à Yèitîxpicris, ce n'est pas proprement parce qu'ils sont libérés, mais parce que Yhonesta missio leur assure le droit de cité; la présence des Romains civils à côté d'eux ne permet pas d'en douter. Aussi les légionnaires égyptiens, étant citoyens d'origine ou ex castris ou recevant le droit de cité lors de leur incorporation'1', ne s'y sont-ils pas présentés comme vétérans, dotés tardivement de la civitas, et en plein âge mûr, mais comme enfants ou comme recrues, et ils n'ont probablement pas été distingués des autres POURQUOI. Au contraire, les légionnaires des autres armées provinciales, citoyens dans les mêmes conditions, mais n'ayant souvent jamais joui en Egypte avant leur libération et leur venue dans la province des droits et privilèges attachés à la civitas, ont pu et ont dû subir YèTtixpicn? quand ils y ont pour la première fois vécu en qualité de civils et cives. Ou, à considérer la patrie des vétérans, les vétérans légionnaires originaires d'Egypte, s'ils étaient citoyens d'origine, avaient déjà satisfait avant leur enrôlement aux formalités de Yèivixpicris et n'avaient pas à s'y présenter une seconde fois; mais s'ils devaient le droit de cité à leur incorporation dans une légion d'une autre province, il leur fallait, en rentrant en Egypte, s'assurer par leur inscription à Yè-ntxpicris les droits et privilèges qu'elle comportait. A côté des classes supérieures, sur lesquelles nous venons d'insister, figurent dans YèTvlxpicris du -v6[xos des affranchis et des esclaves. On ne peut entendre ces mots dans leur généralité apparente; ce sont certainement les affranchis et les esclaves des individus qui constituent les autres catégories, Romains et AlexLeur présence interdit d'admettre que Yèitixpicjiç du ràpos ait eu une fin purement militaire. Et il ne faut pas oublier que les vétérans avaient, eux andrins'2'.
p.
19.
En réalité,
et les autres l 1' Voir l'2' De
pour
même
dans
Certains
xaï SOÛÀOI; il n'est probable; . . . ]v x[a]i
mois
un
intitulé
complet
nommerait
à la
fois
les
anciens
soldats
è-mxsxpip.évot. au chapilrc
èirixexptfiévot.
ces trois
WILCKEN ëTsp ...
suivant
: La patrie
Yèirtxptats
fiscale,
et la condition les
affranchis
des recrues, et les
§ I.
esclaves
des
: B.G.U. III 847 porte, l'indiquaient peut-être bien que ce soit encore que le s soit dû à un lapsus,
extraits
pas sûr pense ; noter
aussi le
à : Ss NapxéXXtjs TÙ] S {êret) kvpyjXioo kvrwvivov, et à restituer comme Lucillianus âgé de 23 ans, né en l'an 16 d'Antonin, y a avantage à supposer ™ devant le chiffre de l'année. l'a fait GUENFELL, en supprimant par deux fois l'article Celle
dernière
tes pourraient chiffre premier
est assez fragile; les lettres manquandu nom d'un mois après le être retrouvées, comme il le dit, par l'addition moins, tout ceci est et du nombre d'années que par l'insertion d'àSsÀi^is ou de TpouwiSs; raison,
on le voit et l'éditeur
le sait bien,
très conjectural. Nous serons, je crois, sur un terrain plus solide en admettant qu'à toujours a été inscrit ne portait nombre que [Tp]siâv. Uèirixexpip.évos la ligne 3i le texte intact pas d'autre et il est né en l'an 12 à l'âge de 3 ans, par avance, comme bien d'autres (cf. plus bas, p. i83), restera
sous une forme quelconque le texte des lignes 2 3-2 4. c'est celte date qu'indiquait être Ce n'est pas à dire que sa soeur n'avait pas 11 ans à l'époque de leur èirixpicris; elle pouvait nommée après lui parce que c'était une fille : GRENFELL, n. 23-24. P. Caltaoui I, col. 3, 1. 11-22
[M. 372]. D'après WILCKEN, Grundz., p. 4o2 el n. 4, et JOUGUET, si le père de ces enfants demande qu'ils deviennent s| è-Ki[xpi Dans
P.
1023.
Hamb.
le texte
3i,
porte:
fovX6p.svos
èirih^p.sïv
(iv)
vop.â> kpawohn.
extrait
est beaucoup plus bref; il ne semble pas qu'il y ait rien à conclure n. 7. ple dans un cas et du composé dans les autres; voir ci-après, tc) WILCKEN, p. 4oi. l"
On
de l'usage
sait
que
du verbe
cet
sim-
loc. laud.,
est spécial aux vétérans et à la fois introduit prétend que ce contrôle dans cette explication la notion de l'i'Si'a ou origo, sur laquelle cf. ses Grundzûge, p. 26 et 65, prinil appartient et cipe général d'après lequel tout sujet est %évos en dehors de la commune à laquelle ne doit pas la quitter. Cette application aux vétérans, nous paraît régulièrement citoyens romains, tout
WILCKEN,
à fait
çoivent
contestable
la civitas
à leur
dans les termes libération,
où elle
est faite ici;
est en général
leur
une commune
parfois fictive en Egypte urbaine,
origo,
quand ils reune isàXis ou
L'ÈnfKPISIS
DES
VÉTÉRANS.
173
pour les vétérans un classement géographique, et l'arrivée d'un habitant, d'un dans une nouvelle résidence peut toujours faire contribuable, l'objet d'une dé'2) et claration'1'. Mais que l'intéressé doive attendre une session d'èuixpicris s'y avant de se déplacer, c'est une hypothèse invraisemblable, d'autant plus que l'on ne possède par ailleurs aucun indice que les vétérans aient comparu à plusieurs è-itixpicreiçZ. Toute cette explication est échafaudée sur le sens strict attribué au mot 'zsape'niSrjfieïv; et il est bien vrai qu'à l'origine l'idée de court séjour y était attachée; mais il implique aussi celle de séjourner en un endroit en qualité d'étranger; on l'a employé pour des séjours prolongés comme présenter
à demeure'4'; et il a %évos et associé à XCCTOIXSÏV,qui indique l'établissement fini par devenir l'équivalent du latin consisterez. Dans nos textes, 'aapeirtSrjfieïv signifie simplement que les vétérans se retirent dans un nome déterminé'0'; ce qui achève de le prouver, c'est le texte d'Oxyrynchus et le sTpcoras qui accompagne 'ZiïapeiviSrjfieïv : on n'aurait pas compté les courts séjours d'un vétéran; ce une métropole, cf. ci-dessous, chap. vu, S II; nous n'avons aucune raison de penser que ce soit un nome, et quand dans P. Hamb. 3i nous voyons le vétéran se retirer, èi:ilr}p.sîv, dans le nome il ne s'ensuit pas qu'il y ait son îSi'a (nous citons à dessein le seul texte où è-aihrjiJ.sïv soit Arsinoïte, En tout cas, si les vétérans ont été classés au TÔp.os d'après leur î§/ JOUGUET, Rcv. de Phil. 34 (1910), (6) Ci-dessous, p. 183. O
P. Hamb.
p. 43 et suiv.,
et WILCKEN, Grundz.,
3i.
I») B. G. 77. III
847,
IV io3a,
P. Alex.,
P. Oxy.
XII
i45i.
p. i4i.
dans aucun
L'UNITÉ
des cas connus;
DE
L'ÈnÎKPISIS.
181
il n'est
de l'officier qui indiqué d'âge que dans la avfiiccais On en a conclu'2'que le scribe ne copiait pas procède à YèTiixpicrtsw. complèteles indications du ràpos, et ment, quand il en faisait l'extrait, qu'il omettait le chiffre de l'âge, parce qu'il y avait un âge normal, facile à restituer pour tout lecteur égyptien. A la vérité, nous ne croyons pas ici que les scribes aient abrégé les copies : les extraits dans lesquels le mot èzwv se rencontre ne sont nullement abrégés; une abréviation cle ce seul passage est invraisemblable; elle n'aurait porté sur deux lettres; le mot èr&v lui-même, qui aurait été facilement remplacé par le sigle L dans la mention complète de l'âge, est écrit en toutes lettres. Selon nous, c'est dans le tôpLos lui-même que le chiffre était omis, probablement Dans ces CTÏ1{IICJÔCT£IÇ parce qu'il était indiqué dans la un^iccais. qui sont sur ce point notre source unique, les âges des Romains sont de 3 ans peutêtre pour Trunnius certainement de 20 '4' pour G. Julius Diogenes, Lucillianus'3', chez Trunnia mains
Marcella
de 11 '5'. Si Yètrlxpicris de ces jeunes Roprobablement est bien identique, comme nous le soutenons, à Yèiïlxpicrts dite fiscale,
comment
qu'elle n'ait pas lieu à l'âge de îk ans, ainsi que dans les expliquer autres classes cle la population privilégiée? A une époque où seul Yèmxexpipévos de 2 0 ans était connu, on a suggéré '('' l'une, fiscale, à îk ans, l'autre qu'il existait pour les Romains deux èmxplcreis, à 20 ans, sans apporter, il est vrai, aucune preuve pour la première, ni d'autre explication de la seconde qu'un certain intérêt, indéterminé, au point cle vue militaire.
un moyen de concilier le témoignage du papyrus cle avec l'hypothèse d'une èTrixpicris unique et d'expliquer comment Théadelphie l'immunité des Romains à l'égard cle la capitation à la fois et la répression des fraudes
En réalité,
c'était
pu être assurées. Depuis, le dernier texte d'Oxyrynchus a montré que 20 ans n'était pas l'âge unique où les Romains fussent inscrits dans le tô[xos. Ce que nous avons à rechercher, ce n'est pas comment la vingtième ou vingt et unième année a pu être l'âge normal de Yèitixpipossibles
en cette matière
avaient
des âges auxquels ils s'y présentent est comd'un âge normal. S'agissant de citoyens, il faut examiner patible avec l'hypothèse la question du point de vue du droit civil; l'âge de la puberté détermine celui cris des Romains,
W P. P. Oxy. Alex., t2' JOUGUET, loc. laud. P. •
Oxy.
XII
mais si la variété
XII
i45i.
«*) P. Alex. I5» P. Oxy. XII i45i. (6) JOUGUET, p. 2 3 et suiv.
i45i,
B.
G. U. IV
io3a.
182
DE
L'ÉnÎKPISIS.
de Yèivtxpiais dans la population de la yùpa e^ probablement aussi à Alexandrie : quand donc en droit un citoyen était-il pubère? L'idée originelle des Romains en la matière fut que l'aptitude physique au mariage devait se constater en fait; aucun âge général ne devait donc être fixé du pater ou du tuteur était pour la puberté; l'examen physique, si l'appréciation En ce qui contestée, pouvait seul trancher la question pour chaque individu. concerne les filles, ce principe fut très tôt abandonné et l'on convint qu'à partir de l'âge de 12 ans elles seraient toutes tenues pour nubiles'1'. Si dans nos textes Trunnia présente à YèrûxpicTis sa fille Trunnia Marcella à l'âge de 11 ans passés, son cas est celui des Hellènes des métropoles qui font inscrire leurs fils à 13 ans, pour qu'ils soient èutxexpt[xévoi à partir de là. Il n'y a là rien d'exceptionnel. Quant aux garçons, la règle primitive paraît avoir été observée jusqu'à Justinien en fait de tutelle. Non sans donner lieu d'ailleurs à des divergences célèbres entre les jurisconsultes comment un pupille impubère,
: la question qu'ils se posaient, c'était de savoir ou du moins prétendu tel mais pubère en réalité, pouvait faire cesser la tutelle d'un tuteur qui s'obstinait à conserver ses fonctions. Pour SABINUS,conformément à l'esprit du plus ancien droit, il devait prouver sa quel que fût son âge, habitu corporis. PROCULUS,écartant tout examen physique, voulait accorder la capacité dès qu'il était établi que l'enfant avait I h ans. Piuscus exigeait à la fois le développement physique et l'âge de 1 k ans. puberté,
II ne s'agit là sans doute que des litiges nés d'un désaccord entre tuteur et pupille. Mais pour qu'ils fussent possibles, il fallait que l'âge de la puberté ne fût pas fixé par la loi. Et d'après les solutions proposées, dès le ier siècle, on tendait
au moins à admettre
qu'un garçon de \h ans et même moins était pubère. La controverse durait encore au temps CI'ULPIEN'2'; et à la date de nos extraits du jô(xos, la question ne se pose pas cle savoir si les âges les plus divers des jeunes Romains è'nixzxpip.évoi sont ou seraient compatibles ou non avec l'hypothèse d'un âge normal; il n'y avait pas alors d'âge normal pour leur èu:ixpiats, parce qu'il n'y avait pas d'âge légal de la puberté. En fait cependant, la quatorzième année était admise communément à Rome comme l'âge de la puberté'3'; et beaucoup des jeunes Romains présentés en Egypte à Yèmixpicris avaient sans doute cet âge, sauf circonstances particulières, W
I
JUSTIN.,
Inst.
(2) GAIUS I
196;
10, (3)
De nnpt.,
I,
Quib.
ULPIEN,
mod. tut., Lib.
22,
regul.
XI
p\ 28;
COD. JUSTIN. V 60,
Quando
cur.
3,
cf. Inst.
1 22
et
VII
7;
pr.
Comparer
SÉNÈQUE, ad Marc.
à l'opinion 24;
de PROCULUS et de PRISCUS, résumée
FESTUS, V° Pubes.
au texte,
MAGROBE,
Saturn.
L'UNITE
DE
L'ÉnlKPISIs.
183
comme les èTUxexpifiévoi de la X«pa. Si Trunnius Marcellus était, ce que nous ne croyons pas, âgé de i3 ans, il représenterait sans doute l'âge habituel. Si, comme nous le pensons, il n'avait que 3 ans, il était inscrit à l'avance, de même que tant d'autres jeunes èinixexptpLévoi : nous allons revenir bientôt sur ce point. Si enfin il avait 2 3 ans, son cas était identique à celui de C. Julius Diogenes, âgé cle 20 ans : l'un et l'autre étaient pubères; mais leurs mères avaient tardé à les présenter à Yèuixptais, peut-être parce qu'ils étaient illégitimes. Nous verrons qu'il y a, parmi les èTrixsxpipévoi de la ywpov[xévùov^, qui seront soumis à la capitade la payer tion quand ils atteindront l'âge de i/t ans, si leur père continue lui-même et ne passe pas des Xotoypov[ievoi, parmi les èiuxexptpLévoi. D'autre part, bien qu'en principe ces fils des privilégiés des métropoles ne soient pas voit présenter à YèTslxpiais dès leur èTvixexpi(xévoi avant l'âge de i/t ans, on en 12e, 11e, 10e, 9e, 8e année; dans ce cas, à côté de l'année de Yètsixpiais est (1) Ce mot est encore
employé,
garçon de 20 ans. (2) Tous ces renseignements Slud. Pal. IV, p. 16 et suiv. nellement partie.
comme
sont du tirage
Stucl. Pal. IV, 1. 583 =P. (4' Lignes 29 et suiv.
l'ont
noté JOUGUETel GRENFELL, dans P. Alex,
dus à P. Lond. à part,
Lond. II 260,
II 260,
où ils sont joints 1. 76 et suiv.
pour
un
aussi dans qu'il faut consulter à un P. Rainer, qui en faisait origi-
261,
184
DE
indiquée
L'ÉnÎKPISIS.
celle où ils prennent ik ans et jouissent réellement des privilèges n'est donc pas nécessairement réXzios. comporte. Tout èmxsxpifiévos
qu'elle Nous possédons sans doute en Trunnia
l'exemple d'une Romaine qui a présenté son fils dÇ>rjXi% à Yèirlxptats. Et rien n'interdit de penser que les droits des cives Romani qui ne sont pas encore présentés à YèTçixpicris et les intérêts de l'Etat à la fois ont été sauvegardés par quelque « statistique des fils mineurs des citoyens dressée d'après les recensements et Yalbum romains», professionum liberorum. Aucun texte sans doute ne l'établit; mais on ne peut opposer le silence des documents à un raisonnement par analogie qui prouve au moins qu'en pratique Yètsixpiais pouvait fort bien comporter sans risque de fraude, ni dommage pour les intéressés, un âge variable pour les Romains et déterminé pour les autres classes d'èTvixexpifxévoi. Au reste, dans les cas litigieux, Yèirixpicns pouvait toula condition jours être requise par les parents ou provoquée par l'administration, politique prouvée par des documents et la puberté établie ex habilu corporis^. Enfin
il y avait des pénalités contre les fraudeurs '2'.
(1' De même
soit exercé que pour les èirtxexpip.évoi de la x«6pa, il y a des exemples d'un contrôle sur pièces par des fonctionnaires de rang supérieur, soit provoqué spontanément par des réclamades èitixpiasis de Romains : tions, el amenant 77. G. 77. II 562
1. i4
et suiv. : Un fils
de catoeque d'abord
àve-nixpnos est placé par erreur les Xaoypa(povp.evoi; son nom est transmis en parmi (psrahodévTos) par le basilicogrammate vue d'une enquête (è^érao-is), il y comparaît et prouve qu'il est fils de catoeque; (napaysvop.évov) son èirÎKpKrts suit, l'an 8 de Trajan. 7'. Slud. Pal. d'un
Romain;
[W.
220],
: Le texte est très mutilé, mais il s'agit encore d'un àve-rrixptTos, fils IV, 1. 343-34g là aussi, il y a èÇéTourts; et l'ordre est donné de transmettre son nom (yp[a\vrai.