Jardiner avec Marthe 01 Pas plus compliqué que ça ! 9782761949255


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Table of contents :
Bonjour !
Les plantes et les fleurs
Les fesses au soleil
La calotte rose
Le couteau du partage
Bidi, bidi, bidi…
Le temps des citrouilles
Conseils horticoles
Quel type de jardinier êtes-vous ?
La terre, ça n’a pas de prix !
À l’ombre ou au soleil ?
Zone de quoi ?
Lire une étiquette, ça fait pas mourir
La racine du problème
Gardez vos distances
Savez-vous planter des bulbes ?
Le bâtard de petit arrosoir
Spectaculaire bégonia
Délicieuse capucine
Exotique canna
Parfait dracéna
Fascinant hibiscus
Somptueuse hémérocalle
Pensée magique
Pivoine parfumée
Intrépides succulentes
Aromatique tanaisie
Joyeux tournesol
De toutes les couleurs
L’engrais : un coup de pouce pour que ça pousse
Les envahisseurs
Des graminées partout
Mauvaises herbes ou herbes à la mauvaise place ?
La chasse aux champignons
Une araignée dans le plafond
Méfiez-vous des tentes
Pucerons, fourmis et compagnie
Les belles empoisonneuses
Le doux son des glouglous
Les lentilles d’eau
Une solution : la quenouille
C’est le bouquet !
De la gelée avant les gelées
Donnez au suivant
Les arbres et les arbustes
Au royaume de la mouche noire
La première sandwiche aux tomates
La danse des abeilles
Conseils horticoles
Des érables qui « reprennent »
Au temps des lilas
Arbres fruitiers et fruits pour les cochons
Pause !
Autofécond comme un vieux garçon
Poches vides ou prunes savoureuses ?
Traiter, oui, mais pas trop
Le haubanage, pour consolider les fourches
Crotte d’oiseau ou nodule noir ?
Maudites racines !
Adieu, fourmis !
Pause !
Tout le monde aime les haies
Bon voisinage
Pit, pit, pit…
Le potager
La séduction est un sport extrême
Le mariage ou le clos
Bijoux de famille
Conseils horticoles
De la cochonnerie sans roche
Pause !
Gardez vos petites roches
La maladie des jeunes plants
Les graines aiment le froid
De la place pour les carottes, s’il vous plaît
Petite queue, gros oignon
Savoureuse tomate
Patience pour les bleuets
Framboises sans souci
Boutures ≠ divorce
Fines herbes, cocooning et petits pieds
Pause !
Une glace à la bourrache
Le goût d’été des herbes salées
Alerte à la piéride du chou
Pause !
Une serre, pas un fourneau
Pas plus compliqué que ça !
Index des sujets
Remerciements
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Jardiner avec Marthe 01 Pas plus compliqué que ça !
 9782761949255

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Marthe

Laverdière

Jardiner      avec Marthe Pas plus compliqué que ça !

Jardiner      avec Marthe

Édition : Liette Mercier Design graphique : Christine Hébert Montage : Christine Hébert et Nicole Lafond Illustrations : Jean-François Vachon Coloration : Christine Hébert Traitement des images : Johanne Lemay Infographie : Chantale Landry Révision : Sylvie Massariol Correction : Odile Dallaserra Photos : François Couture Sauf : p. 10, 34, 38, 39, 47, 48, 49, 51, 52, 54, 55, 56 d, 57, 58, 60-61, 64, 65, 69 h, 72 h et c, 77, 82, 83, 85, 86, 87, 88, 90, 91, 92, 93, 94, 108, 110, 112, 113, 114, 118-119, 120, 124, 125, 128 h, 129, 130, 131, 134, 135, 136, 137, 155, 156, 157, 158, 159, 160, 161, 162, 163, 164, 165, 166, 168, 169, 170, 171, 172, 174, 176, 178, 180, 181, 182-183, 185, 186, 187 : Shutterstock.

DISTRIBUTEURS EXCLUSIFS : Pour le Canada et les États-Unis : MESSAGERIES ADP inc.* Téléphone : 450-640-1237 Internet : www.messageries-adp.com * filiale du Groupe Sogides inc., filiale de Québecor Média inc. Pour la France et les autres pays : INTERFORUM editis Téléphone : 33 (0) 1 49 59 11 56/91 Service commandes France Métropolitaine Téléphone : 33 (0) 2 38 32 71 00 Internet : www.interforum.fr Service commandes Export – DOM-TOM Internet : www.interforum.fr Courriel : [email protected] Pour la Suisse : INTERFORUM editis SUISSE Téléphone : 41 (0) 26 460 80 60 Internet : www.interforumsuisse.ch Courriel : [email protected] Distributeur : OLF S.A. Commandes : Téléphone : 41 (0) 26 467 53 33 Internet : www.olf.ch Courriel : [email protected]

Données de catalogage disponibles auprès de Bibliothèque et Archives nationales du Québec

04-17 Imprimé au Canada © 2017, Les Éditions de l’Homme, division du Groupe Sogides inc., filiale de Québecor Média inc. (Montréal, Québec) Tous droits réservés

Dépôt légal : 2017 Bibliothèque et Archives nationales du Québec ISBN 978-2-7619-4925-5

Pour la Belgique et le Luxembourg : INTERFORUM BENELUX S.A. Téléphone : 32 (0) 10 42 03 20 Internet : www.interforum.be Courriel : [email protected]

Gouvernement du Québec – Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres – Gestion SODEC – www.sodec.gouv.qc.ca L’Éditeur bénéficie du soutien de la Société de développement des entreprises culturelles du Québec pour son programme d’édition.

Nous remercions le Conseil des Arts du Canada de l’aide accordée à notre programme de publication.

Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada pour nos activités d’édition.

Marthe

Laverdière

Jardiner      avec Marthe Pas plus compliqué que ça ! Illustrations de Jean-François Vachon

À Papa, à Jeanne et à Rolland, qui m’ont fait découvrir la vie. À mon mari et à mes enfants, qui m’ont toujours aidée et encouragée. Je vous aime par-dessus tout.

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B o n j o u r  ! Quand j’avais un problème, papa me disait : « Colle ton nez dans un bouton d’or (renoncule du Canada), ça enlève tous les problèmes. » Moi, je le croyais. Alors, quand j’avais un problème, je collais mon nez dans un bouton d’or. Quelle belle façon de me montrer à avoir confiance en la vie ! Pour plusieurs, l’horticulture est une chose et l’être humain en est une autre. BEN VOYONS DONC ! Pourquoi tout compliquer ? Pour moi, l’humain et la nature forment un tout. Je m’explique. Depuis longtemps, on nous présente l’horticulture dans de belles revues avec des photos magnifiques. Résultat : vous voulez une cour comme celles qu’on voit dans les magazines. Erreur. Vous n’êtes pas la personne du magazine, bâtard ! Vous n’avez pas sa maison, ni sa vie, ni ses moyens. Si la facture finale de votre rêve d’aménagement vous empêche de dormir la nuit, vous ne profiterez pas vraiment de votre cour le jour. Vous risquez de vous retrouver avec un semblant de paradis qui ne vous ressemblera pas. Pire, qui vous aura ruiné ! Vous aurez réalisé un rêve qui n’est pas le vôtre.

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Jardiner avec Marthe

Avant de planter quoi que ce soit, demandez-vous : « Est-ce que j’ai des enfants ? Des petits-enfants ? Des animaux ? » Si c’est le cas, transformer votre cour en jardin botanique n’est pas l’idée du siècle. Vous allez vous priver de voir des enfants jouer sur votre gazon (courir après un ballon dans un immense carré de fleurs, c’est pas plaisant !). Une autre question à vous poser : « Combien de temps est-ce que je peux consacrer à l’entretien : une heure ou une journée par semaine ? » Et une dernière question, la plus importante de toutes : « Est-ce que j’aménage ma cour pour moi ou pour faire comme les autres sur ma rue ? » L’horticulture est, à mon avis, une façon de vivre et non une tendance du moment. Simplement prendre le temps, cueillir un bouquet de ses propres fleurs et se nourrir à même son jardin, c’est ça, l’horticulture que je veux vous montrer. Une horticulture simple, proche des gens, qui utilise des mots de tous les jours. On me dit souvent que je m’exprime de façon grivoise. C’est drôle, je le fais seulement quand je parle à des clients. Mais, vous savez, avant d’être des mots érotiques, les graines, les poches, les trous et les touffes sont des réalités horticoles !

Bonjour !

Beaucoup de gens trouvent que je n’attache pas une grande importance à l’apparence des choses, et c’est vrai. Comme une graine qui, toute seule, paraît insignifiante mais se dévoile plus tard en fleurs, en fruits ou en arbre, l’extérieur de l’être humain ne révèle pas, au premier coup d’œil, la beauté du dedans. La nature et mon métier m’ont faite telle que vous me voyez et j’en remercie la vie. Sans maquillage ni artifice, sans belle coiffure ni autre attirail, je veux vous livrer quelques conseils pour faire de votre cour un endroit qui vous rendra heureux. Certains diront qu’il y en a de meilleurs. Sûrement, mais ceux-ci sont les miens. Ceux que des vieux chargés d’expérience m’ont donnés un jour. Ceux que la pratique m’a permis de perfectionner. Ceux que la nature a validés. Vous avez des problèmes avec vos fleurs, vos arbres ou vos légumes ? Collez-vous le nez dans un bouton d’or et retrouvez la confiance de l’enfance ! Et amusez-vous avec les solutions simples que je vous propose. Apprenez à voir le verre d’eau à moitié plein, au lieu du verre à moitié vide. Il faut travailler cela. Le bonheur, c’est parfois une décision personnelle.

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Jardiner avec Marthe

Si vous pouviez me voir écrire ces lignes... Je me sens comme un grand philosophe devant mon ordinateur. C’est vrai qu’avec Rolland, Jeanne et ensuite papa, j’ai eu l’occasion de constater combien l’horticulture ressemble à la vie. Quand on est jeune, on plante les bases de notre destin. On a hâte d’arriver à nos fins, on veut que tout soit fleuri tout de suite. Mais très vite, on se rend compte qu’il faut être patient, qu’il faut laisser aux arbres le temps de développer leurs racines, de pousser. Et puis, un jour, le temps de la récolte arrive et on peut goûter à ce qu’on a semé. J’aimerais maintenant vous amener dans mon jardin pour vous montrer mes fleurs, mes arbres et mon potager. Mettez votre calotte rose vous aussi et venez découvrir une autre façon de faire de l’horticulture. Chez moi, ce n’est pas une science, c’est une façon de vivre. Là-dessus, je vous souhaite bien du plaisir !

iè r Ic i M a r t h e La v e r d de s se rr es Li - M a

e,

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Les plantes et les fleurs

17

Les

plantes les fleurs

et

J’ai eu une vie bien remplie.

La nature m’a donné la force de passer à travers plusieurs épreuves. On dirait que, dès l’enfance, tout le cosmos voulait que je m’intéresse à l’horticulture. Le pouce, j’allais l’avoir vert (et pas juste le pouce) ! Je me souviens de mes premières années comme d’un printemps où tout éclot au soleil. Un printemps dont j’ai choisi de retenir le meilleur.

Les

fesses

soleil

au

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anniversaires : à chacun de mes t ai el pp ra le e m sses au Mon père es le matin, les fe ur he 7 à e né es . » Je ne vou« Toi, Marthe, tu née de printemps ur jo lle be e un r ère a soleil, pa tê te , alors m a m la r pa r te en és la is pa s me pr s vo ul ai en t èg e. M es pa re nt si un d’ r he uc être dû ac co hement n’a pas dû uc co ac L’ . ne ai sl m ’a ppeler Ghy ère, papa a t les cris de ma m an nd te en en r, céfacile ca comme sa sœur dé e, th ar M er el pp ’a promis de m e jour-là, gardait en vie. C e m u ie D n bo le dée, si , deuxième du arthe Laverdière pliée en deux, M nom, a vu le jour.

De ce chapitre de ma vie, je retiens trois choses : première affaire, une volonté extrêmement forte de vivre ; deuxième affaire, le désir de ne rien faire comme les autres ; troisième affaire, le printemps et moi, on ne ferait qu’un. Du plus loin que je me souvienne, j’ai toujours été fascinée par la nature. Juste à entendre le bruit du vent et je pars dans mes souvenirs… Cette journée-là, il ventait. J’avais deux ans et demi et ma mère venait de mourir d’un virus au rein. Mon père et moi arrivions chez tante Jeanne. Je sais aujourd’hui que c’est bien mon père qui m’accompagnait, mais mes souvenirs sont vagues en ce qui le concerne. Toute ma vie était sur le point de changer.

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Les plantes et les fleurs

Je me rappelle être entrée dans une grande cuisine que je ne connaissais pas. Cet homme regardait avec moi une petite valise noire. Dans ma tête d’enfant, je savais que mes vêtements étaient dedans. Un sentiment de rejet, de tristesse et surtout une panique devant l’inconnu m’habitaient. Je fixais cette valise et je savais qu’elle m’apporterait du malheur. J’avais envie de me rouler en boule, de ne plus bouger pour que personne ne me voie. Mais je suis restée debout à côté de lui. L’homme m’a dit : « Je vais revenir tout de suite. » Je savais qu’il mentait parce qu’il ne me regardait pas en me parlant. Mais comment aurait-il pu dire à une enfant : « J’ai besoin de temps pour y voir plus clair » ? Alors moi, du haut de mes deux ans et demi, j’ai pensé : « Jamais plus on ne décidera pour moi. Jamais plus je ne serai aussi malheureuse. » Et, plus que tout, j’ai pensé que je verrais la vie avec des lunettes roses, roses comme la calotte que je porte aujourd’hui. Roses pour la joie, pour le partage, pour le sourire, et surtout pour l’amour de la vie. Bien sûr, dans ma tête d’enfant, ce n’était pas formulé aussi clairement. Mais je me souviens parfaitement que ce moment a été déterminant pour moi. Dieu sait que je les ai mises souvent depuis, mes lunettes roses imaginaires. En donner une paire à chaque personne que je rencontre serait mon rêve.

La calotte rose Vous savez, beaucoup de gens me demandent pourquoi je porte toujours une calotte rose. Eh bien, je vais vous raconter. Au printemps, je fais de l’aménagement paysager. Il n’y a pas beaucoup de femmes (surtout de femmes dans la cinquantaine) qui vont sur les terrains faire du pavé en interblocs ou pelleter de la garnotte une journée de temps. Disons qu’avec des activités comme ça, on perd légèrement sa féminité. Alors, j’ai décidé de m’acheter une calotte rose. Ça permettrait à tout le monde « sur la job » de repérer la femme. Je suis donc allée dans un magasin à 1 $ pour investir dans ma féminité et je suis ressortie de là avec une magnifique calotte rose à zipper (c’est pratique quand il fait chaud). Un jour, le propriétaire du terrain où on travaillait a fait la remarque qu’il aurait aimé avoir de vrais hommes pour faire son pavé au lieu d’une femme. Ça m’a fait de la peine. À ma grande surprise, le lendemain, j’ai vu arriver mon mari Sylvain sur le terrain avec une calotte rose comme la mienne. Il voulait être solidaire avec moi. Est-ce que je vous ai dit que je l’aime à la folie, celui-là ? Pas encore ? Ça va venir !

Le

u a e t u o c du e g a t r a p

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La vie chez Jeanne et Ro lland était douce. J’étais le bébé de la maison, ce qui me do nnait le privilège d’être chouchoutée. La maison où ils viv aient était grande et to ujours bien rangée. Ma tante avait le tour de décore r et de rendre accueillant tout ce qu’elle touchait.

Mon premier contact avec le dehors a été le jardin de légumes. Considérant la hauteur que j’avais, il me paraissait bien grand. À mes yeux, les carottes étaient comme des haies, et les tomates, comme des arbres en devenir. Les allées bien droites, le vent qui faisait bouger les feuilles, le soleil qui faisait briller plusieurs tons de vert et l’odeur des fines herbes : tout là-dedans était magique. Encore aujourd’hui, mon légume préféré est le radis. Pourquoi ? Parce qu’il était le premier qu’on ramassait. Je revois Jeanne brosser ses radis dans le vieil évier en porcelaine, puis les tailler pour en faire des fleurs qui s’épanouissaient dans l’eau froide. Ah, mon Dieu que c’était bon ! On aurait dit l’ouverture officielle de l’été. Le rouge rubis décliné au blanc avait comme un goût de sourire à la belle saison. Pour moi, l’été aura toujours le goût des radis. Mais ce qui retenait le plus mon attention était la façon dont on traitait le jardin. On ne courait pas dedans et on ne sautait pas par-dessus les rangs. C’est là que j’ai compris pour la première fois le respect qu’on doit à la terre, qui nous nourrit. De nos jours, plusieurs enfants ne savent pas comment pousse une carotte ou une patate ; le supermarché comble tous leurs besoins. Il n’y a pas si longtemps, c’était très différent.

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Les plantes et les fleurs

Ma tante avait toujours un petit couteau dans sa poche de tablier. Pour moi, c’était le couteau du partage. J’entends encore les « klik, klik… » qu’il faisait au contact des clés de la maison. C’est à cet âge-là que j’ai fait mon premier compostage. Quand Jeanne arrachait une carotte, elle hachait très finement la queue et me laissait la remettre dans le trou vide laissé par le légume. Elle m’expliquait toutes les vitamines que la terre avait prises pour faire cette carotte. Ces vitamines, la queue en contenait autant que la racine. En remettant la queue dans la terre, on n’altérait pas l’équilibre du jardin. La terre donnait et il fallait lui donner en retour. L’équilibre est tellement important. Aujourd’hui, on parle d’empreinte environnementale. Dans ce temps-là, on disait plutôt « respect ». De nos jours, ça prend des bacs et des produits pour composter. Moi, je crois que la terre sait très bien composter par elle-même. Il suffit de tout hacher fin pour lui faciliter les choses. Nous devons prendre ce dont nous avons besoin pour nous nourrir et redonner le reste à la terre. Jamais elle ne nous décevra. Ça dure depuis des millénaires, pourquoi ce serait différent maintenant ? Aujourd’hui, l’être humain traite son coin de terre comme un salon où les mauvaises herbes et les insectes ne sont pas les bienvenus. En agissant ainsi, il rend son environnement malade et le détruit. C’est pas compliqué : on doit fusionner avec la terre. On forme un tout. L’homme n’est pas une fin en soi.

BEN VOYONS DONC !

bidi, bidi,

bidi

l, qui m’avait act avec le règne végéta Après mon premier cont nce avec le tique, j’ai fait connaissa tas fan rs ive un un rt ouve sarcler , tôt le matin, en train de nd lla Ro is vo re Je al. règne anim rité, et je l’enm rendus à demi-matu Sia de x ou ch de s ng ra pelle les ses rte de la grange et ap po la ir vr ou a « V e : tends me dir nnent m’aider. » poules pour qu’elles vie

J’étais abasourdie. Comment des poules pouvaient-elles sarcler ? Elles n’avaient pas de mains ! Sans poser de question, j’ai couru ouvrir la porte en criant : « Poules, poules, poules ! » Les poules ne sont pas venues vers moi. C’est sûr, je ne connaissais pas encore leur langage. Mon oncle a ri, puis il m’a montré comment on parle en poule : « Tu dois faire un bruit spécial avec ta bouche : bidi, bidi, bidi... Il n’y a que les poules qui comprennent ce bruit. »

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Les plantes et les fleurs

Plus je disais des « bidi », plus les poules s’approchaient. Elles couraient vers moi les ailes ouvertes. J’étais certaine qu’elles allaient me sauter au visage. Mais, à ma grande surprise, au lieu de me charger, elles ont foncé droit au jardin pour disparaître derrière un rang de choux. J’ai couru pour voir ce qu’elles faisaient. Surprise ! Elles suivaient Rolland qui, en brassant la terre, découvrait des racines de chiendent. Les poules s’empressaient de manger ces racines, les prenant pour des vers blancs, je pense. En un temps record, le sarclage a été fini. Rolland avait des poules sarcleuses sans mains, et moi, j’étais sans mots. Les poules et Rolland faisaient bon ménage, car ils se respectaient : jamais Rolland n’aurait fait de mal à ses poules et elles le savaient.

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C’était beau de voir l’homme et l’animal s’entraider. Rolland avait un rang bien sarclé et du fumier laissé en prime ici et là dans le jardin par les poules. Il ne mettait pas de produits pour tuer les mauvaises herbes. Même s’il n’est pas dit que ces produits sont malsains, on voit les cas de cancer monter en flèche depuis qu’on les utilise. Comment quelque chose qui détruit la vie de certaines plantes peut-il ne rien tuer d’autre ? La terre n’est pas un amas de particules isolées, elle est vivante. Son équilibre se crée de lui-même ; qui sommes-nous pour l’altérer ? Si vous tuez les micro-organismes du sol pour passer moins de temps à sarcler et avoir plus de temps pour vos loisirs, il y a forcément des conséquences, c’est comme rien ! Comprenez-vous que tout ça a une limite ? La nature est forte, mais non invincible. Si on la tue, qui va nous nourrir ?

DONC : C’EST DE LA COCHONNERIE !

BEN VOYONS

Le

temps des s e l l i u o citr Bo n jo ur !

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e impor’avait confié une tâch m On . te fê la it ta c’é inez, À l’automne, urs de légumes. Imag te he ac ur po e rt po re « Bontante : ouvreuse de ésentait ! Je devais di pr re la ce e qu ce ut à trois ans, to  » quand ils repararrivaient et « Merci ns ge s le d an qu  » ent là que jour gumes. C’est sûrem lé de s ne ei pl ns ai m taient, les En tout cas commerce au détail. du ût go le nu ve t appris. m’es sang et elle m’a bien le ns da ça t ai av , le Jeanne, el remercie : tu as sois aujourd’hui, je te tu e qu où e, nt ta a la voie. M et tu as su me tracer n tio ira sp in re iè em été ma pr

Je voyais chaque jour des gens avides d’acheter de bons légumes. Mais, dans ma tête d’enfant, une question flottait : pourquoi n’en cultivaient-ils pas eux-mêmes ? Peut-être n’avaient-ils pas de poules sarcleuses pour les aider ? Je me le suis demandé au moins deux semaines avant d’en parler à Jeanne qui, pour toute explication, m’a répondu : « Ils n’ont pas attrapé la fièvre du printemps. »

Merci !

Mon doux, la fièvre ! Je détestais pour mourir le thermomètre qu’on me mettait dans le fond de culotte. Alors, j’ai pris la résolution de ne pas l’attraper, cette fièvre : je n’aimerais plus jamais les radis rouge et blanc et je n’appellerais plus les poules sarcleuses de jardin. Mais il était déjà trop tard : la fièvre du printemps était en moi, comme un bourgeon sur le point d’éclore… Puis les froides journées d’octobre ont amené la chasse aux citrouilles. Il fallait trouver les plus grosses et les plus colorées. Le problème, c’était que le carré de citrouilles était de l’autre côté du chemin, alors pas question d’aller à la chasse toute seule :

c’était dangereux et j’étais trop petite. On m’avait tellement répété les dangers des grosses autos et des camions que je n’aurais jamais osé mettre le pied hors de la cour toute seule. Il fallait attendre Jeanne, qui avait commencé à coudre pour les autres. Ça, c’était long… Je m’installais sur le bord de la fenêtre, en haut de l’escalier, pour regarder coudre ma tante jusqu’à l’instant ultime du « il fait trop noir, on va aller dehors », qui arrivait en fin d’après-midi. C’est pas mêlant, je capotais quand j’entendais ça ! Enfin, on allait prendre l’air et traverser au jardin de citrouilles ! De ces longs après-midi, je crois avoir appris la patience. Regarder quelqu’un faire des bas de culottes des heures durant, c’est long en s’il vous plaît ! Aujourd’hui, les choses vont vite, trop vite. L’instant présent n’a plus de sens. Pourtant, c’est ici et maintenant qu’on a du pouvoir sur sa vie. Ressasser le passé ne vaut rien et se projeter dans l’avenir peut devenir une façon de fuir le présent. Ne fuyez pas, même si c’est dur. Ça ne fait que pousser le problème plus loin. Mieux vaut saisir à deux mains ce qui nous fait mal et agir dans notre présent. Ça, je l’ai appris très jeune. Comme j’ai appris que tout arrive en son temps.

FAITES PAS ÇA !

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Conseils s e l o c i t r o h Mon attrait pour l’horticulture florale a commencé par une fleur de myosotis. Je l’avais repérée près d’une clôture du clos de vaches de Rolland. C’est la couleur bleu ciel de la fleur qui a attiré mon attention, pas sa grosseur. Pour ceux qui ne la connaissent pas, la fleur de myosotis n’a pas les pétales gros comme la tête ! Ils font plutôt dans le minuscule… On appelle aussi cette plante-là « herbe d’amour » ou « oreille-de-souris », des surnoms qui lui vont bien, je trouve. J’avais déterré la plante pour la mettre dans un bol de plastique. Je l’avais tellement arrosée qu’elle flottait dans le bol : pauvre petite, elle est morte noyée. Cette petite fleur bleue m’a tellement intriguée qu’après avoir découvert le jardin de légumes avec Jeanne, j’ai commencé à m’intéresser aux plantes décoratives et aux fleurs. Aujourd’hui, je ne pourrais pas me passer de leurs taches de couleur dans mon jardin.Voici quelques-uns de mes trucs en ce qui les concerne.

Conseils horticoles

Quel type de jardinier êtes-vous ? Avant d’aller plus loin, posez-vous cette question : « Quelle sorte de jardiner suisje ? » Êtes-vous du genre minutieux qui, chaque soir, fait le tour de ses platesbandes pour enlever la moindre mauvaise herbe ? Ou bien êtes-vous plutôt du genre qui sème au printemps et ne revient au jardin qu’à l’automne, pour ramasser sa récolte ? Il n’y a pas de mal à être l’un ou l’autre. Il suffit de vous accepter comme vous êtes et de choisir un type de jardin qui vous convient. Vous êtes minutieux et la moindre chose mal placée vous énerve ? Vous traitez l’extérieur avec rigueur comme vous le faites pour l’intérieur de votre maison et vous aimez que tout soit taillé ? Alors, vous êtes ce que j’appelle un type « jardin français », comme les jardins de Versailles en France. Vous vous épanouissez dans l’ordre et la symétrie. Si vous êtes ce type de jardinier et que vous voulez aménager ou transformer votre cour, optez pour des haies taillées, des arbustes de forme symétrique et des plates-bandes bien dessinées avec peu de variétés de végétaux. La répétition des plantes et des fleurs sera pour vous un atout. Faites-vous une liste de plants à acheter et tenez-vous-en à vos idées de départ. N’achetez rien sur un coup de tête, vous le regretteriez. Vous n’êtes pas du genre à aimer les surprises.

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Les plantes et les fleurs

Vous vous amusez avec votre environnement et, pour vous, il n’y a jamais assez de couleurs et d’odeurs ? Alors, vous êtes du type « jardin anglais ». Pour vous, la nature est reine, alors vous ne suivez pas de règle définie et vous plantez selon votre inspiration. Vous vous reconnaissez dans cette description ? Laissez aller votre imagination. Osez les différences : vos sens vous guideront. Mettez un banc au détour d’une plate-bande, une fontaine dans une plantation de hostas, etc. Ne laissez rien vous arrêter, car vous avez besoin d’exubérance et de couleurs.

Jardin de style « français »

Jardin de style « anglais »

Savoir quelle sorte de jardinier vous êtes est primordial. Je suis triste de voir tant de gens suivre des modes d’horticulture ornementale. Aujourd’hui, tout le monde devrait être de style contemporain. Moi, je suis plus de style champêtre. J’aime les marguerites, qui me rappellent mon enfance. Devrais-je me sentir démodée ? Non, je veux être moi. Vous ne serez bien dans votre jardin que quand il vous ressemblera. Un jardin doit être une partie de nous, et non la reproduction d’une page de magazine. Des styles différents font la beauté d’un quartier. N’imitez pas votre voisin, assumez-vous !

C’EST N’IMPORTE QUOI !

Conseils horticoles

La terre, ça n’a pas de prix ! Terre noire, de plantation, de rempotage ou de jardin : laquelle devez-vous choisir ? Grosse question, et la réponse de plusieurs consiste à regarder le prix sur l’étiquette. Grave erreur. La terre noire est une terre pas chère qui a son utilité, mais pas partout. Elle n’est pas enrichie de compost, elle est très acide et ne retient pas bien l’eau, faute de matière organique. Elle est bonne pour être mélangée avec d’autres types de terre et peut servir à faire des réparations dans le gazon ou à augmenter la quantité de terre dans une plate-bande. L’utiliser dans vos jardinières ou vos pots de patio ? Elle est nulle en engrais organique et laisse passer l’eau sans la retenir. Résultat : elle devient dure comme de la roche. Je plains la pauvre petite fleur qui doit passer l’été là-dedans ! Ces fleurs seront souvent jetées à la poubelle au début de juillet par des gens qui penseront qu’ils n’ont pas le pouce vert. Ce n’est pas le pouce, le problème, ni sa couleur : c’est la terre achetée par les gratteux !

FAITES PAS ÇA !

La terre de plantation contient du compost et de la mousse de tourbe. On peut l’utiliser pour planter un arbre, un arbuste ou des fleurs en pleine terre. Elle est plus chère que la terre noire, mais aussi plus souple et plus riche, donc de meilleure qualité. Les terres contenant de la perlite et de la vermiculite (ce sont les petits grains blancs ; on dirait de la cellulite de terre) servent au semis, aux paniers et aux boîtes à fleurs. Ces sub­stances retiennent l’eau convenablement et favorisent un bon enracinement. Si vous voulez de belles fleurs durant tout l’été, prenez celle-là. Elle est plus chère, mais elle vaut son pesant d’or. Économiser sur la terre n’est pas rentable : vous n’aurez pas de bons résultats et vous aurez perdu votre temps.

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Les plantes et les fleurs

Pour acheter la bonne terre Si vous n’êtes pas sûr d’acheter le bon type de terre, demandez donc conseil au pépiniériste. Il n’est pas là pour vous embobiner, il est là pour vous aider à réussir vos cultures.

Pas plus compliqué que ça ! À l’ombre ou au soleil ? Il est très important de connaître la luminosité de son terrain. Comment on fait ? C’est pas compliqué. Une façade de maison qui reçoit le soleil levant est orientée vers l’est. Si cette façade reçoit le soleil couchant, elle est orientée vers l’ouest. Si le soleil du midi arrive face à cette façade, c’est qu’elle est orientée vers le sud. La façade de la maison qui ne reçoit jamais de soleil est orientée vers le nord. Souvent, au printemps, les gens achètent leurs jardinières sans penser à ce facteur de première importance. Ils mettront des plantes d’ombre au sud ou des plantes qui ont besoin de soleil au nord. Ils n’auront pas de bons résultats et se plaindront qu’ils n’ont pas le pouce vert (les miens sont plutôt crevassés avec une légère teinte de brun). Choisissez vos plants en fonction de l’endroit où vous allez les planter et non en fonction de vos coups de cœur. Des fougères exposées au soleil pétant sur le bord de l’asphalte, c’est pas très « songé ».

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Zone de quoi ? Tenir compte de la zone de rusticité des plantes et des fleurs, c’est la clé du bon achat. Le Québec est divisé en zones de culture. Par exemple Armagh, dans Chaudière-Appalaches où sont situées mes serres, est officiellement en zone 3, car le territoire est situé en montagnes. Montréal est en zone 5 ; Drummondville, en zone 4 ; Sept-Îles, en zone 2, etc. Lisez les étiquettes des plantes que vous achetez. Ce ne sont pas des parures et on ne les a pas mises là pour impressionner. Elles vous indiquent les soins à apporter à la plante et la zone de rusticité qui lui convient. Ne tenez pas pour acquis que tout ce qui se trouve dans la pépinière près de chez vous est nécessairement adapté à la zone dans laquelle vous habitez. Des gens de partout vont chez les pépiniéristes et les inventaires doivent convenir à tout le monde. J’ai souvent des plantes de zone 5 dans mes serres qui sont en zone 3. Si vous achetez des plantes fragiles pour votre climat, elles peuvent survivre, à condition que vous leur apportiez des soins particuliers : les planter à l’abri du vent d’hiver, leur mettre un géotextile à l’automne, etc. Essayer, de temps en temps, des plantes plus fragiles est intéressant, mais il faut le faire en connaissance de cause et non pas parce qu’on n’a pas pris le temps de lire l’étiquette. Utilisez votre jugeote !

Conseils horticoles

Lire une étiquette, ça fait pas mourir Les fabricants d’étiquettes d’identification pour plantes ont un travail très difficile : ils doivent inciter les consommateurs à lire les recommandations du producteur. S’ils mettent de trop belles photos, les gens ne regardent pas derrière l’étiquette et ne lisent donc pas les renseignements importants qui s’y trouvent. Séduits par les belles fleurs, ils achètent des plantes qui ne conviennent pas à leur zone ni à la luminosité de leur terrain. Si, au contraire, la photo est ordi­naire, ils ne regardent même pas l’étiquette. Je ne le répéterai jamais assez : lisez les étiquettes, c’est ESSENTIEL ! Elles pré­cisent la zone de rusticité, le temps d’ensoleillement demandé, la hauteur et la distance de plantation et – très important – le moment de la floraison. Prenez soin de répartir la floraison de vos fleurs tout au long de la saison. Ne faites pas comme plusieurs, qui font l’erreur d’acheter des plants qui fleurissent tous en même temps. Ou alors profitez de la floraison pour inviter votre famille et vos amis, et fêtez en même temps Noël, Pâques, les anniversaires de naissance et de mariage… Rien de trop beau pour montrer votre cour à son apogée fleurie !

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Conseils horticoles

La racine du problème L’enracinement est primordial. Quand vous achetez une plante, assurez-vous de bien véri­ fier son système racinaire. Il ne doit pas être trop serré dans le pot, ni sentir les champignons, ni être recouvert d’une mousse blanche. Ces trois caractéristiques sont des signes que le plant a souffert dans son pot. Il sera donc fragile et plus facilement atteint par des insectes nuisibles ou par des maladies fongiques. Quand arrive le mois d’août, les plantes présentent souvent moins de fleurs que durant les semaines précédentes et leurs feuilles jaunissent. Vous avez beau les arroser, y mettre de l’engrais, rien n’y fait. Vous vous dites que l’été C’est tout simplement parce que avance et que c’est normal. les racines sont trop serrées et que l’eau ne pénètre plus aussi facilement. Vous arrosez et l’eau coule sur le sol.

Ben non !

Pour avoir des plantes fleuries jusqu’à la fin de l’automne Après le coup de pouce, le coup de fourchette ! Si le dessus de vos pots de fleurs ressemble au tapis de Turquie de votre grand-mère, sortez la fourchette et piquez la terre, sur le dessus du pot. L’eau se rendra plus facilement jusqu’aux racines et votre plante reprendra du poil de la bête. Allez-y gaiement : picossez !

l p iqué m o c s u l p s a P que ça !

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Gardez vos distances Il faut que je me défoule. Je pense avoir tout vu sur la façon de planter : J’ai vu quelqu’un planter dans son jardin une caissette de 12 tomates avec la caissette, sans les diviser. J’ai vu quelqu’un faire une boîte à fleurs de 60 centimètres (24 pouces) en y mettant 2 caissettes de 30 centimètres (12 pouces), donc 24 plants de fleurs en bloc. J’ai vu quelqu’un planter un arbre sans enlever le pot de plastique à sa base. J’ai vu quelqu’un planter un paquet de 50 poireaux « en motton ».

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Si je frise, il y a de quoi, bâtard ! Pour faire comprendre la distance de plantation, je dis toujours ceci : je suis venue au monde à 5 livres et 2 onces (dans le temps, on connaissait pas ça, le système métrique). En me voyant, vous remarquerez que j’ai dépassé ce stade-là depuis longtemps ! Les plants que vous achetez au printemps sont des bébés. Ils vont grossir, comme moi. Distancez donc vos plantations : au moins 10 centimètres (4 pouces) entre les plants de fleurs et 60 centimètres (24 pouces) entre les plants de tomates. Laissez-leur de la place. Vous vous sentiriez comment, vous, bloqué un été de temps dans un ascenseur avec 50 personnes ? Soyez humain ! En plus, vous allez payer moins cher vos achats du printemps. Parfois, quand je vends des fleurs, j’ai l’impression que la personne a arraché toute la pelouse pour mettre des fleurs partout, tellement elle en achète. et demandez au pépiniériste de vous aider à calculer vos besoins en plantes !

SLAQUEZ LE POMPON…

Savez-vous planter des bulbes ? Bulbe d’automne ou bulbe d’été ? Pas mal de monde ne fait pas la différence entre les deux. Les bulbes d’été (callas, glaïeuls, cannas, bégo­ nias, etc.) se plantent au printemps. Si vous voulez hâter la floraison, plantez-les en pots de tourbe dans la maison et, quand les gels sont passés, transplantez-les dans le sol avec leur pot, qui se décomposera facilement. Pour ce qui est des bulbes d’automne, il faut les planter quand les feuilles changent de couleur. Ils fleuriront le printemps suivant. Je vous conseille de les planter entre vos vivaces. Pourquoi ? Pour résister à la tentation ! Je m’explique. Vous devez laisser sécher les tiges de vos tulipes,

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narcisses, jonquilles, etc., et les couper quand elles sont jaunes. Sans cela, vous affaiblissez votre plante et elle fleurira moins l’année suivante. Si celleci est cachée par vos vivaces qui commencent à pousser, vous ne verrez presque pas les tiges qui jaunissent et vous ne serez pas tenté de les couper. Un jour, quelqu’un m’a dit avoir planté 100 bulbes de tulipes et qu’aucun n’avait levé le printemps suivant. Je devine : ils avaient sûrement été volés par un écureuil. Ces petites bêtes aiment les bulbes et les ramassent souvent à l’automne pour se faire des provisions.

Pour éviter d’engraisser les écureuils Au moment de planter vos bulbes, creusez à la profondeur désirée, puis plantez vos bulbes. Recouvrez le tout d’une vieille broche à poule, celle avec des trous, puis enterrez normalement. Avec cette technique, vos bulbes resteront en place.

Pas plus compliqué que ça ! Le bâtard de petit arrosoir L’arrosage est plus qu’important, il est vital, surtout pour les plantes en pot. Souvent, les gens attendent, attendent, attendent… La plante se met au ralenti pour ne pas dépenser l’humidité vitale qui lui reste. Pauvre petite, elle pense qu’elle va mourir ! Après avoir subi la soif

FAITES PAS ÇA !

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pendant des heures voire des jours, elle voit arriver un arrosoir qui a souvent la capacité d’une ou deux tasses d’eau (on n’en met pas trop, on a des compteurs d’eau !). La plante à moitié morte vit dans une terre tellement sèche que l’eau passe de bord en bord et s’écoule par les trous du pot… pour finir par former une flaque par terre. Résultat : la plante voit passer l’eau, mais elle ne la boit pas. Avec cette technique, certains pensent qu’arroser une fois aux deux ou trois jours est suffisant. Imaginez que la plante, c’est vous. Vous êtes pris dans votre pot, ballotté par le vent et brûlé par le soleil. Vous ne pouvez pas bouger pour vous déplacer à l’ombre ou vous arroser vous-même : vous devez patienter. Et vous attendez, attendez et ­attendez encore, mais rien ne vient. Le bâtard de petit arrosoir est rentré dans la maison pour y rester encore deux ou trois jours. Comme je ne voudrais pas être cette plante, dans ces moments-là ! Rien que d’écrire ça, j’ai la gorge sèche. Soyez humain : ayez pitié !

BEN VOYONS DONC !

Quand vous voulez arroser, commencez par toucher la terre. Est-elle encore humide ou sèche ? Est-elle très sèche ou en poussière ? (Si vous pouvez garrocher votre pot sans faire d’effort chez le troisième voisin, la terre s’est assurément transformée en poussière.) Si elle est sèche à ce point-là, voici ce qu’il faut faire : arrosez abondamment jusqu’à ce que l’eau coule au sol, attendez au moins 20 minutes, puis arrosez à nouveau jusqu’à ce que votre terre soit humide jusqu’au fond. Si vous avez planté vos fleurs ou votre plante dans un pot en terre cuite, il faut comprendre que votre pot boit non seulement autant que votre plante, mais surtout qu’il boit avant elle. Le pot doit se gorger d’eau avant que votre plante puisse boire à son tour. Pensez-y et arrosez généreusement.

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Pour finir, et je ne le dirai jamais assez, quand vous achetez un pot pour y mettre des fleurs, assurez-vous qu’il est percé au fond. Dans la vie, c’est le trou qui est important. Tout passe par le trou ! Souvent, les apprentis jardiniers oublient ce détail et se retrouvent avec un aquarium. Une odeur d’eau corrompue indique souvent que le pot n’est pas percé. Alors, allez chercher une perceuse et faites-lui un trou, puis placez quelques morceaux de styromousse au fond pour le drainage. Laissez faire les roches, tout le monde a mal au dos ! N’en rajoutez pas, s’il vous plaît !

UN TROU, BÂTARD !

On me demande souvent à quel moment de la journée on doit arroser le sol, à l’extérieur. Pour ma part, je dirais le soir. Le matin ou pendant le jour, l’évaporation est trop importante. Votre plante n’en profite pas autant. Et puis, le soir, vous avez plus de temps, donc l’arrosage sera moins une contrainte pour vous. Ayez du plaisir à prendre soin de vos plantes et elles vous récompenseront.

Spectaculaire bégonia Le bégonia est une plante à fleurs sans pareille. Facile d’entretien, très florifère, il sert à toutes les sauces. Depuis quelques années, les hybrideurs ont même concocté des variétés qui vont bien au soleil. En plus, les insectes n’aiment pas beaucoup le bégonia ; c’est donc une plante ornementale à utiliser généreusement. Le seul hic avec lui, c’est l’arrosage. Le bégonia aime une terre qui se draine bien. Aussi, il faut le laisser aller au bout de son eau avant de lui en remettre. Ça ne veut pas dire de ne jamais l’arroser ! Ce que je veux dire, c’est que la terre doit devenir légèrement sèche avant d’être arrosée à nouveau. Sinon, vous allez avoir droit à la pourriture de la tige ou à du mildiou, un champignon qui ressemble à une mousse blanchâtre sur les plants. Si vous êtes maniaque de l’arrosage, comme une de mes sœurs, mettez vos bégonias avec des plantes qui demandent beaucoup d’eau, par exemple des impatientes, de la lobélie, des fougères, etc. : elles boiront le surplus d’eau et protégeront ainsi les bégonias.

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Délicieuse capucine De couleurs variées, les capucines mettent du punch dans mon été ! Je m’en sers de plusieurs façons. Les capucines sont d’excellentes « sonneuses d’alarme ». Je m’explique. Quand on a une petite serre, le printemps est très excitant mais aussi très « énarvant ». Souvent, on voit apparaître des pucerons sur les plantes. Instantanément, c’est la panique, car on s’en aperçoit la plupart du temps quand on est envahi. Alors, on sort l’insecticide et on arrose jusqu’à ce qu’on ne voie plus clair. La peur de perdre le contrôle s’installe, on invoque les accessoires de messe et, pour finir, on garroche toutes les plantations à la poubelle en jurant de ne plus jamais rien planter. Pognez pas les nerfs : un puceron, c’est pas Spiderman ! On peut venir à bout de ces petites bibittes-là si on se met en mode prévention.

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La capucine peut être une excellente alliée dans ce domaine-là. Elle fait partie des plantes qui attirent énormément les pucerons. Alors, à moins que vous ne passiez chaque jour toutes vos plantes à l’inspection, une par une, en regardant dessous et dessus chaque feuille, vous en aurez besoin. Je mets toujours quelques capucines dans chaque serre. Le matin, en buvant mon café, je vais inspecter mes capucines avec grande attention. Si je constate la présence du moindre puceron, alors là, je fais une recherche plus élaborée pour voir s’il n’y en aurait pas ailleurs. Mais si mes capucines ne portent aucun puceron, alors je peux être rassurée et continuer à boire mon café tranquille. Ne traitez pas systématiquement vos plants avec un produit toxique contre les pucerons. Imaginez que votre frère est atteint d’un cancer et qu’il doit subir des traitements de chimiothérapie. Pensez-vous que, s’il apprend cela, votre médecin va vous suggérer de faire, vous aussi, de la chimio ? Ça ne ferait que vous affaiblir pour rien. Traiter à l’excès des plantes à l’insecticide équivaudrait à ça. Soyez vigilant en inspectant souvent vos plants, mais n’en faites pas une maladie. On jardine pour se déstresser, pas pour se bourrer d’antidépresseurs ! Les perfectionnistes doivent baisser les bras et apprendre à faire confiance à la nature.

BEN VOYONS DONC !

La capucine est aussi délicieuse dans nos assiettes. Mettez-en dans vos salades. Vous verrez, elle ajoute un petit goût poivré succulent, tout en apportant une touche d’exotisme à vos plats. L’hiver est assez long au Québec, alors, s’il vous plaît, mettez de la couleur dans vos assiettes, au moins le temps que dure l’été. Ça vous encoura­gera à pelleter pendant l’hiver.

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Exotique canna Que j’aime les cannas ! Ils me rappellent mes voyages dans le Sud. Après quelques jours de tourista, j’émergeais de la chambre pour aller en admirer les massifs fleuris. C’était tellement romantique… Les cannas sont de plus en plus à la mode, et l’industrie horticole en conçoit de nouveaux chaque année. Ces plantes demandent toutes les mêmes soins, de la chaleur plus particulièrement. Quand vous plantez un canna dans la maison, mettez-le au soleil plein sud le jour, près de la fenêtre. Mais la nuit, à cause de la chute du mercure, éloignez-le de la fenêtre, car il déteste les changements brusques de température. Souvent, après que le canna a eu froid, le tour de ses feuilles sèche et devient brun. C’est signe qu’il a subi un stress. Ne le jetez pas pour ça. Il va refaire de nouvelles feuilles et, si vous le préservez dorénavant des changements de température, tout ira bien. Plantez-le dehors, au soleil, avec beaucoup de compost parce qu’il aime une terre riche. Ensuite, arrosez-le abondamment. Surtout, ne le laissez pas geler à l’automne.

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Cultiver les cannas, c’est devenir accro à l’exotisme. Vous aimerez en avoir plusieurs variétés. Alors, apprenez tout de suite à les conserver. Voici comment je procède : 4 Avant les gelées d’automne, déterrez vos cannas. Remarquez les rhizomes (grosses racines en boule) : c’est cela qu’il vous faut conserver. Secouez la terre sans l’enlever complètement. Ne lavez pas les racines. 4 Laissez sécher les rhizomes avec ce qui leur reste de terre, comme vous faites avec vos oignons, dans le garage ou ailleurs, pourvu que l’air circule bien. (Pas dans votre cave, de préférence. Le mieux, c’est à l’air libre.) 4 Quand la terre est bien sèche, mettez vos rhizomes dans un sac en papier ou enroulez-les dans du papier journal, puis placez-les dans votre chambre froide ou votre garage. L’important, c’est qu’ils ne gèlent pas. Souvenez-vous : ce sont des plantes tropicales.

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Dracéna

Hibiscus

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Parfait dracéna « Avez-vous des fouets ? » J’entends cette question au moins cent fois chaque printemps ; on se croirait dans un club sado-­maso. : les fouets, comme vous dites, sont des dracénas. Ces plantes ont d’énormes qualités : elles ne sont pas aimées des insectes, elles poussent très facilement et elles tolèrent le manque d’eau. Pour donner du volume à une jardinière ou à un pot, le dracéna fait la job. Il est par-fait !

S’IL VOUS PLAi T 

Mais ne le laissez pas geler à l’automne. Rentrez-le et gardez-le dans votre garage, légèrement chauffé, ou dans votre cave, avec un peu de lumière. Arrosez-le quelques fois durant l’hiver et replantez-le au printemps, dans un pot plus grand. Au bout de deux ou trois ans, vous aurez un magnifique dracéna qui épatera les voisins. Conserver ces plantes est un très beau passetemps et fait paraître l’hiver moins long…

Fascinant hibiscus Très facile à cultiver et surtout à faire fleurir, l’hibiscus présente un désavantage : les pucerons ont un gros faible pour lui… Inspectez fréquemment le dessous des feuilles pour voir si ces petits copains là ne sont pas débarqués en force. Au premier signe d’invasion, traitez-le avec un savon biologique insecticide. Répétez au besoin la semaine suivante. À l’automne, quand vous entrez votre hibiscus dans la maison, refaites le traitement. Placez-le dans un endroit lumineux, mais pas trop près des bouches d’air chaud parce qu’il se déshydrate facilement. Virez pas sur le top s’il se met à perdre ses feuilles ! C’est normal ! L’hibiscus n’aime pas être changé de place. Il perd alors habituellement presque la moitié de son feuillage, mais il le refait très rapidement.

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Somptueuse hémérocalle Des hémérocalles, il y en a de toutes les couleurs et de toutes les tailles, alors vous avez du choix. Leurs fleurs nous font tourner la tête tant elles sont belles. Leur feuillage élancé se marie bien avec les autres fleurs et arbustes ; que demander de plus ? L’hémérocalle fleurit abondamment et ne demande qu’une division aux trois ou quatre ans. Comment s’y prendre pour le diviser ? C’est pas compliqué : soulevez-y la touffe et séparez-la en deux avec un vieux couteau, puis replantez chacune des touffes. Mais ce que j’aime par-dessus tout, c’est de la manger. Chez moi, j’ai beaucoup d’hémérocalles fauves (orange, très commune). Chaque été, je me régale en cuisinant des bourses de curé. Ben oui, après les pets de sœur, les bourses de curé ! Au Québec, on valorise notre patrimoine religieux.

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Pour cuisiner des bourses de curé

1. Cueillez quelques fleurs d’hémérocalles fauves. Enlevez les longs « filaments » (anthères et filets) au centre de la fleur. 2. Laissez les fleurs tremper dans l’eau froide pendant 5 minutes, puis secouez-les pour enlever l’eau. 3. Dans un bol, mélangez une part de fromage cottage, une part

de crème sure et un soupçon de mayonnaise. (Je cuisine à l’œil, excusez-moi.) Brassez pour obtenir un mélange homogène. Ajoutez de la ciboulette hachée finement, du persil, du sel et du poivre, au goût.

4. Emplissez la fleur avec le mélange. Attachez le tout avec

un brin de ciboulette. Servez en entrée. Vous ferez sensation avec ce plat qui mettra de la couleur sur la table.

Pas plus compliqué que ça !

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Pensée magique Les pensées résistent aux gelées, ne demandent pas de soins particuliers et ont des couleurs magnifiques. Je m’en sers à toutes les sauces. Embellissez à votre tour votre demeure avec ces fleurs délicates et généreuses ; elles ne vous décevront jamais. Très tôt au printemps, je fais des pots de fleurs avec elles et je les place sur ma galerie. Même s’il fait encore froid, les pensées fleurissent abondamment et allongent la saison des fleurs. J’en mange aussi. L’été, elles mettent de la couleur et de la gaieté dans mes salades. L’automne, je refais mes boîtes à fleurs avec des pensées et des choux décoratifs : voilà mes décorations pour l’Halloween !

Un conseil : les violas (petites pensées) sont plus résistantes à la chaleur. Mixez donc violas et pensées (qui sont plus grosses) dans vos pots.

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Pivoine parfumée Ah ! les pivoines de nos grands-mères… Elles nous attirent par leurs fleurs gigantesques et odorantes. Si vous voulez que vos pivoines soient chargées de fleurs, n’enterrez pas vos rhizomes profondément lors de la plantation. Souvent, on voit des plants bourrés de feuilles, mais sans fleurs. La raison est simple : les pivoines n’aiment pas être trop enterrées. Leurs grosses racines préfèrent être à fleur de sol. Ne mettez pas trop d’engrais fort en azote aux pivoines. Un grand taux d’azote favorise des tiges plus longues, donc des plants qui nécessitent des tuteurs. Si vous êtes obligé de mettre dix rangs de corde autour de vos plants, ça va faire dur en s’il vous plaît ! C’est beau de les attacher, mais pas de les momifier !

Intrépides succulentes Les succulentes sont des plantes grasses qui ne demandent que très peu d’eau pour rester belles. C’est la grosse mode actuellement. Et si vous avez le pouce vert pâle, elles sont vraiment parfaites pour vous. Vous partez souvent de la maison ? Vous prenez deux semaines de vacances et personne ne vient arroser vos plantes ? Vous voulez confectionner un mur végétal sans trop d’entretien ? Vos plantes succulentes survivront à tout, même à vous. Découvrir ces plantes tellement pratiques et faciles d’entretien vous réconciliera avec le monde horticole.

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Aromatique tanaisie Que j’aime cette plante à l’odeur d’achillée (vous savez, ces fleurs blanches à grosse tête qui poussent dans les fossés) ! Ses boutons jaune maïs donnent un punch de couleur à la cour. Mais son intérêt va bien au-delà de cela. L’odeur de la tanaisie repousse les insectes. Alors avant d’aller au jardin, je me frotte les bras avec ses fleurs et ses feuilles ; j’en mets même dans ma casquette pour aller à la pêche ou travailler dehors. Comme ça, les moustiques me laissent tranquille.

YIPPEE !

Infusez les boutons et les feuilles de la plante, puis versez l’infusion sur vos plantes : elle chassera les pucerons. Plantée au pied des arbres, la tanaisie éloignera le champignon de la rouille, qui fait apparaître des plaques de couleur brune sur les feuilles. La tanaisie est merveilleuse aussi en pot-pourri dans les coffres de lainage, pour éloigner les mites ; on l’appelle d’ailleurs communément « herbe aux mites ». Plantez-la généreusement et n’hésitez pas à vous en servir. C’est une alliée fidèle.

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Joyeux tournesol Tout plein de petits soleils dans ma cour… En plus de nourrir les oiseaux, les tour­ nesols donnent de l’huile et des graines propres à la consommation. Cependant, bien des gens les détestent car, au printemps, plusieurs de leurs graines germent au sol, sous les mangeoires. Pourquoi ne pas récupérer les plants pour les localiser ailleurs, dans le jardin par exemple ? À l’automne, coupez les fleurs fanées et suspendez-les, la tête en bas, à vos arbres. Les mésanges adorent se mettre la tête en bas pour les dévorer. Comme le dit la phrase célèbre : « Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme. »

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De toutes les couleurs Là, on va prendre le temps de parler de l’harmonie des couleurs dans votre cour. C’est ben simple : Y A DES COULEURS QUI VONT PAS ENSEMBLE ! Si vous n’êtes pas sûr de votre choix de couleurs pour vos pots, optez pour des dégradés. Choisissez des couleurs que vous porteriez ensemble quand vous vous habillez. Mettriez-vous en même temps du rose, de l’orangé, du rouge pis du violet ? Trop de couleurs n’est jamais une réussite. Le but visé est l’harmonie, pas de faire prendre le clos aux gens qui passent en auto devant chez vous.

BEN VOYONS DONC !

À l’inverse, des pots de fleurs blanches suspendus devant une maison blanche n’auront pas d’éclat. Les fleurs ne ressortiront pas du tout ; on va penser que vous avez mis des fougères. De la couleur oui, mais pas l’arcen-ciel au complet dans le même pot. On se calme la palette.

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L’engrais : un coup de pouce pour que ça pousse Il y a deux types d’engrais : chimiques et organiques. La plupart des gens aiment utiliser les engrais chimiques parce qu’ils donnent des résultats rapides. Pour ma part, je travaille avec les engrais chimiques strictement pour les pots à fleurs (les gros bacs que vous mettez sur la galerie) et les potées fleuries (les jardinières que vous accrochez). L’engrais 20-20-20 favorise les feuilles, alors que le 15-30-15 favorise plutôt les fleurs. On en met une fois par semaine, en alternance, en suivant les quantités recommandées. Combien de fois, en voulant bien faire, avez-vous mis trop d’engrais ? C’est comme si on vous faisait prendre un pot complet de vitamines : vous seriez obligé d’aller à l’hôpital pour un lavement d’estomac. Les plantes sont vivantes, il ne faut pas les surcharger en vitamines ! La couleur de l’eau n’est pas non plus une référence. Souvent, ces engrais sont bleus. Plus d’une fois, j’ai entendu : « Je les arrose en mettant mon eau d’un beau bleu piscine. » Lâchez-moi la piscine ! Si vous en mettez trop, vous brûlez les racines et votre plante dépérira à vue d’œil. Si vous avez déjà eu un lavement d’estomac, vous pourrez comprendre ce que votre plante ressent.

FAITES PAS ÇA !

L’autre erreur à ne pas faire, c’est d’appliquer votre engrais sur une terre sèche. Si la terre de votre plante est sèche, commencez par l’arroser à l’eau claire. Attendez 20 minutes environ, puis mettez votre engrais. N’oubliez pas d’en mettre chaque semaine ; c’est une routine à adopter, comme pour toute chose. Certains me demandent : « Quand faut-il arrêter l’engrais : à l’automne ? » C’est pas compliqué : vous arrêtez quand vous jetez la plante. Est-ce qu’on arrête de manger, nous autres, à un certain âge ? Ben votre plante, c’est pareil. Si vous voulez la voir belle jusqu’au dernier moment, poursuivez l’engrais et l’arrosage.

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Les composts, maintenant. Ces engrais organiques se « dégustent » plus lentement par les plantes et sont naturels. Au printemps, mettez-en une bonne couche pour les plantes au sol, et répétez si possible une fois durant l’été. Vos plantes absorberont doucement les composts au fur et à mesure de leurs besoins. Le but, c’est de les nourrir, pas de les faire grossir en un temps record. Si vous plantez un arbre, ne vous attendez pas à le voir adulte rapidement. La nature a un rythme pour faire les choses, ne la bousculons pas. Évitez le plus possible les engrais chimiques parce qu’ils altèrent la composition naturelle du sol.

Pour faire votre propre engrais organique Ne vous demandez pas pourquoi certaines villes ramassent vos feuilles. C’est pour vous les revendre sous forme de poches de

VOYONS DONC !

Ramassez vos compost. Gardez votre butin, feuilles d’érable (ou d’autres feuillus) à l’automne, quand elles sont sèches. Avec une tondeuse, hachez-les finement. Mettez le tout dans des sacs en plastique et rangez-les dans votre remise ou votre garage. Au printemps, répandez leur contenu au pied de vos vivaces. Vous serez surpris de l’efficacité de votre engrais maison.

Pas plus compliqué que ça !

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Renouée du Japon

Lysimaque

Menthe

Les envahisseurs Leur destination : votre cour. Leur but : en faire leur univers. (Ça vous rappelle une émission de votre jeunesse ?) Ah ! que de fois on s’est fait avoir avec des plantes qu’on ne peut pas contrôler ! Je me rappelle avoir reçu de ma sœur un pétasite en cadeau. J’étais sous le charme de ses énormes feuilles, qui ressemblent à des feuilles de lotus. Dans un sous-bois, c’est merveilleux et facile d’entretien. Sur l’étiquette, on lisait : « Vivace très rustique. » Laissez-moi vous dire que celui qui a écrit cette étiquette ne pouvait pas dire plus vrai. Le pétasite n’est pas rustique, il est VIRULENT, mortellement envahissant et, surtout, imperméable à tout produit qui pourrait le tuer, même l’eau de Javel pure ! Mais restons calmes. Deux ans (et trois tendinites) après l’avoir planté chez moi, il était rendu sur le terrain du voisin. J’ai eu beau le tailler fréquemment, essayer de le brûler et sauter sur ma pelle ronde pour le maîtriser, rien à faire. Et tout ça sans jamais avoir eu besoin de lui mettre de l’engrais. Malgré tout, ces plantes ont leur place dans nos vies. Si, par exemple, vous avez un coteau derrière la maison et que vous ne voulez plus le tondre car c’est trop dangereux, il est approprié d’y planter une plante envahissante, que ce soit le pétasite, l’égopode podagraire (aussi appelé « herbe aux goutteux »), la lysimaque nummulaire (aussi appelée « herbe aux écus »), la menthe, etc. Plus d’une situation peut être réglée avec ce type de plantes.

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Conseils horticoles

Là-dessus, je me dois de vous raconter un autre épisode de ma vie. Peut-être connaissez-vous la renouée du Japon, que plusieurs appellent « bambou ». C’est une plante tellement vorace et résistante que personne de sensé ne veut la planter chez soi. Toujours est-il qu’à 39 ans, j’ai reçu un diagnostic de tumeur à la thyroïde. Laissez-moi vous dire que cela a été tout un choc. Je ne savais plus quoi faire ni quoi penser. Il y en a qui veulent en parler, d’autres ont besoin de se faire consoler. Moi, j’avais besoin de fuir ma famille pour pouvoir penser à moi. Seule. Sylvain, mon mari, ne ressentait pas les mêmes besoins. Lui, il voulait vivre cette épreuve avec moi. Dans ces moments, il n’y a pas de recette miracle ou de meilleure façon de faire. Il n’y a que le gros bon sens. Et pour moi, le gros bon sens voulait dire de penser à ma famille en premier. Que de nuits j’ai passées sans dormir avant mon opération ! Les silences d’une maisonnée endormie sont terribles dans ces cas-là. Avant la journée de l’opération, Sylvain est arrivé à la maison avec deux petits plants de renouée du Japon. Je lui ai dit tout de suite de ne pas planter ça, qu’on ne pourrait jamais s’en débarrasser. Il m’a regardée et m’a dit : « Ils sont comme toi… pas tuables ! » Puis il est allé les planter au beau milieu de notre jardin de fleurs. Le pire endroit pour des plantes envahissantes. Aujourd’hui, ça fait 15 ans que je les regarde m’envahir tranquillement. Ces plants sont rendus plus hauts que moi et forment un petit boisé dans mon jardin. Quand j’y entre, ça me rappelle ma victoire. Croyez-moi, il n’y a pas de plante plus belle, plus vivante et plus importante à mes yeux. Vous voyez, il y a toujours une place pour une plante envahissante. Si ce n’est pas dans votre jardin, c’est dans votre cœur.

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Les plantes et les fleurs

Miscanthus

Molinie

Panic

Des graminées partout De nos jours, les graminées sont les reines des plates-bandes. Le saviez-vous ? La mode horticole est à la remorque de la décoration intérieure. Les graminées, par exemple le miscanthus (aussi appelé « herbe à éléphant »), la molinie et le panic, s’harmonisent avec le style zen des années 2008 à 2013. Elles se fondent dans le style contemporain des dernières années et sont charmantes pour accompagner le nouveau style qui arrive, que j’appellerais « champêtre légèrement épuré ». Le seul inconvénient que je peux trouver à ces plantes, c’est leur côté envahissant, à elles aussi. Elles ne le sont pas toutes, me direz-vous, mais plusieurs d’entre elles, oui. Alors, si vous ne voulez pas sauter sur vos pelles rondes et frôler la crise cardiaque (l’exercice, c’est merveilleux, mais il y a des limites à tout, n’est-ce pas ?), suivez mon conseil : ne les plantez pas directement dans le sol. Prenez plutôt un contenant à arbuste d’environ cinq gallons (en métrique je ne saurais vous dire, j’assume très bien mon côté dinosaure1) et enlevez-en le fond pour ne garder que le tour. Ensuite, creusez un trou dans le sol et déposez-y votre contenant. Le haut de ce contenant doit être à égalité avec la surface du sol. Remplissez de terre de plantation le contenant enfoui et plantez-y votre graminée. Les racines de la plante resteront à l’intérieur des limites du pot. Votre touffe de graminée sera alors bien contrôlée et vous n’aurez pas à vous faire mourir pour en arrêter la croissance. 1. On a fait la conversion pour Marthe : environ 23 litres.

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Mauvaises herbes ou herbes à la mauvaise place ? Combien d’heures passez-vous à arracher les mauvaises herbes ? Pour ma part, je crois qu’il n’existe pas de mauvaises herbes ; il n’y a, dans ce cas, que des herbes qui ne sont pas à leur place. Donc, si des herbes poussent entre vos interblocs ou sur la bordure de la rue et que vous trouvez qu’elles ne sont pas à leur place, je vous suggère le truc suivant : mettez-y du gros sel. Le sel tuera la plante sans contaminer la terre avec des produits chimiques. Il va pénétrer et brûler ses racines. Ensuite, une fois que la plante est sèche, brossez bien pour enlever le tout. Je le sais : vous êtes déçu. Vous allez me dire : « On s’attendait à un remède miracle. » Eh ben non ! On ne peut pas arrêter la vie, Dieu merci. Même si l’être humain est assez fou, des fois, pour y penser.

La chasse aux champignons Ah ! les maudits champignons… Mildiou, rouille, black spot (ou tache noire) : il faut se battre contre eux chaque année. La première chose à faire, c’est de comprendre le mode de transmission des maladies fongiques, c’est-à-dire les maladies causées par un champignon. Les champignons se reproduisent par spores. Si vous touchez à une plante affectée par le mildiou, par exemple, puis que vous touchez à une seconde plante sans vous être lavé les mains, il y a de fortes chances que vous veniez de lui transmettre la maladie. Ben oui, ça

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Les plantes et les fleurs

ressemble aux maladies transmissibles sexuellement. C’est pas compliqué à comprendre : si vous êtes porteur de champignons, évitez les contacts directs ! Le vent aussi transporte des spores. Alors, comment les empêcher de nuire ? Les champignons aiment les endroits humides. Si vous plantez vos plants serrés comme des sardines dans leur boîte, vous favorisez l’apparition des champignons. Distancez-les, laissez l’air passer entre les touffes ! Les fleurs et les légumes, ça doit respirer.

Pour vous débarrasser des champignons Si, malgré tout, des champignons envahissent votre cour, voici ce que vous pouvez tenter :

1. Versez 2 cuillères à soupe de bicarbonate de soude et

1 cuillère à soupe d’huile végétale dans 1 litre (4 tasses) d’eau tiède. Mélangez le tout et transvasez votre préparation dans une bouteille vaporisateur.

2. Pulvérisez le mélange dessus et dessous les feuilles aussitôt que les champignons se manifestent. 3. N’administrez pas ce traitement au gros soleil ; attendez le matin ou le soir, avant la rosée. Répétez au besoin la semaine suivante.

Pas plus compliqué que ça !

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Une araignée dans le plafond J’entends souvent des commentaires négatifs sur les araignées. Pourtant, il n’y a pas de quoi virer fou ! Ces petites bibittes là ont leur utilité. De combien de mouches, petits papillons et autres insectes nous débarrassent-elles ? Elles ne font aucun mal à vos plantes. Mais, je dois le dire, personne n’aime en avoir une sur le bras. Lorsque cela arrive, il suffit de la chasser doucement. Pas besoin de sortir la bombe H de la dépense ! La nature a un équilibre fragile, préservons-le. Même si ça veut dire endurer les araignées.

Méfiez-vous des tentes Les chenilles qu’on voit le plus souvent dans le jardin sont les « chenilles à tente », comme on les appelle. Attention : si vous voyez une chenille sur votre terrain, ça ne veut pas dire que, demain, elle aura mangé toutes les feuilles qui sont dans votre cour. Faut faire la différence entre « une chenille » et « une infestation de chenilles ». Mais quand même, restez attentif, car elles font beaucoup de dégâts, ces chenilles qu’on appelle aussi « livrées d’Amérique ». Elles vivent dans les arbres et les arbustes, et filent un genre de toile entre les branches dans laquelle elles se nourrissent et grandissent. J’ai souvent observé les papillons, mais je n’en ai jamais vu pondre des œufs. On ne constate les dégâts que quand les chenilles se mettent à tisser leur nid pour se protéger des prédateurs. Elles auront mangé les feuilles à un point tel qu’il ne restera que les nervures. Cela arrive généralement à la fin de juillet.

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Conseils horticoles

Plus la population de chenilles est grande, plus leur tente l’est aussi. À l’intérieur, vous observerez qu’il y a des grosses chenilles et des plus petites. Souvent, le jour, les grosses s’aventurent à l’extérieur de la tente pour se nourrir, laissant les petites à l’abri des prédateurs. Attendez donc le soir, et vous pourrez alors les éliminer toutes. Comment faire ? Pour ma part, je coupe tout simplement la tente et je la fais brûler. Quelques jours après, je reviens voir si je n’ai pas oublié de chenilles, qui auraient tôt fait de recommencer à construire une nouvelle tente. Certaines personnes ont le cœur trop sensible pour les brûler et préfèrent les jeter dans leur bac à ordures. Si c’est votre cas, faites attention : elles ne meurent pas et votre bac vert deviendra très vite le « bac à vers ».

Pucerons, fourmis et compagnie Depuis que je travaille en horticulture, on m’a demandé un nombre incalculable de fois : « Comment peut-on se débarrasser des bibittes, pucerons, fourmis ou autres indésirables ? » Rien qu’à lire le mot « pucerons », vous paniquez déjà, avouez-le. Vous cherchez le poison miracle. Les gens n’ont vraiment aucune tolérance : nous sommes en train de polluer notre planète avec les produits chimiques que nous utilisons pour vaincre nos peurs. Je dois quand même vous faire une confession : moi aussi, je déteste les pucerons. Chaque saison, dès que je les vois arriver dans mes lupins, j’embraye en quatrième vitesse. Prenons le temps de bien étudier la situation. La première chose à faire, c’est de la prévention. Vous connaissez probablement les plantes de votre jardin qui les attirent. Donc, très souvent, pour ne pas dire tous les jours, surveillez ces plantes pour voir si les pucerons débarquent. N’attendez pas pour réagir de les voir cordés sur la tige, prêts à sucer sa sève jusqu’à la dernière goutte !

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Datura

Conseils horticoles

Si vous remarquez quelques pucerons sur une de vos plantes, prenez tout de suite votre boyau à eau et arrosez-les avec un jet puissant pour les déloger. Vous devriez les chasser de là assez vite, merci. Ensuite, surveillez bien votre plante. Souvent, les pucerons s’attaquent à une plante affaiblie par un manque ou un excès d’eau, par une maladie fongique ou bactérienne. Si tel est le cas, il faut la soigner. Si, deux jours après votre intervention pour déloger les pucerons, vous en remarquez d’autres, vous devez traiter la plante en utilisant, de préférence, un produit biologique. Suivez bien les recommandations du fabricant et mettez des gants et des vêtements pour vous protéger les mains et les bras. Moi, je me sers d’un savon insecticide biologique très efficace : le produit reste sur la plante et les pucerons meurent en le consommant. N’oubliez pas les larves. Une semaine plus tard, faites un nouveau traitement car la première fois, vous n’avez tué que les adultes. Le deuxième traitement est pour les nouveaux pucerons. Et, croyez-moi, un puceron, c’est pas si pire mais deux, c’est le début d’une invasion. Ça s’accouple en pas pour rire, ces petites bêtes là ! Quelqu’un m’a dit un jour qu’il y avait tellement de pucerons dans ses lupins qu’il pouvait les entendre croquer. Quand on sait que les pucerons sucent la sève des feuilles, on comprend que le pauvre diable était en train de virer fou. Gardez donc votre calme et consolez-vous : l’hiver tue beaucoup d’insectes. L’année suivante, votre problème ne reviendra probablement pas.

Les belles empoisonneuses Dans la nature, il y a des plantes toxiques. On rapporte malheureusement chaque année des empoisonnements, bien souvent d’enfants. Le muguet, si joli au printemps, et l’aconit, avec ses fleurs d’un beau bleu mauve, sont toxiques. Le datura, magique avec ses flûtes majestueuses, ne porte pas le surnom de « trompette de l’apocalypse » pour rien. Ne plantez pas n’importe quoi !

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Les plantes et les fleurs

Muguet

Aconit

Plusieurs espèces ne devraient pas se retrouver là où il y a des enfants. Les jeunes sont curieux et croient que tout se mange. Faites preuve de vigilance. Quand vous achetez des plantes en serre, demandez l’avis d’un membre du personnel ; il vous conseillera adéquatement. Mieux vaut prévenir que de partir à l’hôpital en faisant crier vos roues ! Pour ce qui est de vos animaux de compagnie, ne vous inquiétez pas. Ils ont un sixième sens très adapté pour déceler ces belles empoisonneuses.

Le doux son des glouglous La mode est aux jardins d’eau et aux fontaines : on a besoin de se sentir zen. L’eau, c’est merveilleux, mais si vous installez un bassin d’eau près de la maison, et surtout près de la fenêtre de votre chambre, pensez à installer une minuterie à votre pompe. À un certain âge, avec les descentes de vessie et les troubles de prostate, entendre de l’eau couler en permanence peut devenir un irritant majeur. Le doux son de la fontaine, c’est bien… quand on ne passe pas la nuit debout.

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Les lentilles d’eau J’étais enfant la première fois que j’ai vu des lentilles d’eau. Je courais dans le bois derrière chez nous, où il y avait un lac qui appartenait au cousin de mon père. J’ai cru que l’herbe avait poussé sur le bord du lac et j’ai pensé que je pouvais marcher dessus. Évidemment, les pauvres lentilles se sont poussées et sainte Marthe n’a pas réussi à marcher sur les eaux. Une fois ma surprise passée, je me suis mise à admirer ces petites plantes collées à mes vêtements. Les lentilles d’eau sont fort utiles. Elles purifient le bassin d’eau en mangeant des algues microscopiques et gardent l’eau fraîche. Elles freinent aussi son évaporation, ce qui n’est pas à négliger. Certains diront que le bassin a l’air pollué tant elles se multiplient rapidement. Je leur répondrai que tout est question de goût et qu’un bassin doit avoir un équilibre naturel. Les lentilles peuvent être un choix intéressant. À vous de décider.

Une solution : la quenouille L’eau de votre bassin est d’un beau vert émeraude et vos voisins vous demandent si vous avez creusé un trou pour les grenouilles ou si vous faites une expérience sur les algues ? Avant de les étriper, commencez par comprendre pourquoi l’eau de votre bassin est de cette couleur. Les algues sont naturelles. Elles se développent dans une eau un peu stagnante qui chauffe au soleil. Dans ce cas, je conseille toujours les trois choses suivantes : 4 Premièrement, prévoyez un peu d’ombre au-dessus du bassin. Ajoutez des arbustes ou un arbre à proximité pour rafraîchir l’eau. Cela ne réglera pas tous les problèmes, mais c’est un début.

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4 Deuxièmement, introduisez des plantes flottantes comme les jacinthes d’eau ou les laitues d’eau. Ces plantes aquatiques procurent de l’ombre à l’eau, donc la gardent plus fraîche. De plus, elles se nourrissent des algues qui se forment. 4 Troisièmement, on se rapproche de plus en plus d’un milieu naturel, mais il y manque encore quelque chose : des végétaux plantés au fond du bassin, comme les nénuphars. Plusieurs personnes ne réussissent pas à introduire les nénuphars, car leur bassin n’est pas assez profond et ils meurent durant l’hiver. Alors que faire ? Il existe une grande variété de plantes qu’on immerge, mais la plus rustique et économique est la quenouille. Vous allez me dire : ça va pousser partout ! Bien sûr qu’il faut la contrôler, comme toutes les autres plantes !

Pour cultiver des quenouilles Pour vous procurer des quenouilles, pas besoin de dépenser une fortune : allez en chercher dans un fossé. Plantez-les dans un panier de plantation (ce sont des paniers avec des trous faits pour ça) et divisez-les tous les trois ans pour bien les contrôler. Ne les laissez pas faire leur épi : coupez la quenouille quand il commence à se former.

Pas plus compliqué que ça !

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C’est le bouquet ! Toutes les fleurs sont plantées, vous êtes en parfait contrôle de votre jardin et la floraison est à son summum. Fantastique ! Mais n’oubliez pas d’en profiter ! Pourquoi ne pas faire un bouquet, même si ce n’est pas jour de fête ? Beaucoup de jardiniers n’osent pas couper leurs fleurs pour les mettre en pot. Erreur. Vous savez, les plantes ne fleurissent pas pour qu’on les trouve belles ou pour qu’on sente leur parfum : elles le font pour se reproduire. La nature ne veut que cela, se reproduire, et c’est vrai partout, n’est-ce pas ? Donc, réfléchissez un peu. Imaginez que vous êtes une plante. Vous venez de faire une belle fleur et vous savez que la pollinisation s’est bien déroulée. Dans peu de temps, vos pétales vont tomber et vous allez pouvoir donner de magnifiques graines de semence. Vous êtes sur le point de réussir ce pour quoi la nature vous a créée, c’est-à-dire produire d’autres plantes qui vous ressemblent. Mais voilà que vous voyez arriver une paire de ciseaux près de votre tige, qui se referme pour couper et voler votre fleur. Vous ne pouvez pas vous défendre ni crier à l’injustice ! Vous ne pouvez que vous remettre à l’ouvrage pour essayer de refaire une autre fleur avant l’hiver. Voilà comment réagissent les plantes. Elles veulent tout simplement se reproduire. Alors, l’été prochain, coupez quelques fleurs fraîches pour faire des bouquets et laissez les autres reproduire le merveilleux cycle de la vie. Une maison fleurie est une maison accueillante. Profitez au maximum de votre jardin.

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Les plantes et les fleurs

De la gelée avant les gelées Avez-vous déjà goûté de la gelée de rose ? Elle a un goût délicat et une couleur ambrée très jolie. Plusieurs croient qu’elle est aphrodisiaque. (Dites pas ça à vos hommes : on va manquer de rosiers dans les serres le printemps prochain !) Pour réussir cette gelée, il faut cueillir le fruit de la rose quand il commence à devenir orange, à l’automne. Voici ma recette.

Conseils horticoles

Pour faire de la gelée de rose

1. Mettez dans un chaudron les fruits des rosiers. Couvrez-les d’eau et faites bouillir 10 minutes. 2. Coulez les fruits dans un « coton à fromage » pour ne garder que le liquide. 3. Mesurez le liquide obtenu, puis versez-le dans un chaudron et ajoutez

autant de sucre qu’il y a de liquide. Faites cuire à feu modéré jusqu’à obtenir la consistance d’une gelée.

4. Versez la gelée encore chaude dans des pots stérilisés au four et fermez le

couvercle fortement. Il ne reste plus qu’à déguster sur une toast avec du beurre !

Pas plus compliqué que ça ! Donnez au suivant Chaque printemps et chaque automne, des tonnes de plantes sont jetées à la poubelle. Trop souvent, les gens divisent leurs vivaces et se débarrassent de l’excédent sous prétexte qu’ils en ont trop. Avant d’en arriver là, informez-vous si vos voisins, votre parenté, vos amis ou votre communauté n’en voudraient pas. Chaque village ou ville devrait préparer un échange de plantes et de fleurs. Le « trop » des uns complète souvent le « pas assez » des autres. Pensez que vos plantes sont vivantes et qu’elles peuvent embellir une autre cour que la vôtre.

FAITES PAS ÇA !

Si vous mettez sur pied un tel événement, demandez aux participants d’identifier (nom ou description) les plantes qu’ils donnent. Un jour, j’ai entendu une de mes clientes dire : « Je suis allée à la fête du printemps donner mes hémérocalles “Patricia” et j’en ai rapporté des pareilles sans m’en rendre compte, car celles que j’ai prises n’étaient pas identifiées ! » C’est pas très plaisant de planter des fleurs et de s’apercevoir, l’année suivante, qu’il faut encore une fois jouer de la pelle ronde…

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Les arbres et les arbustes

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Les

arbres les arbustes et

Je pense que l’amour des arbres me vient de mon père, qui les adorait. -

Chez nous, quand j’étais jeune, il y avait un érable gigantesque. À l’automne et au printemps, j’allais y faire mes devoirs, assise sur une grosse branche. Plus tard, je m’y suis réfugiée pour panser mes premières peines d’amour. Une vraie Pocahontas ! Les arbres me seront toujours précieux, du fait de leur longévité. On plante un arbre pour la génération qui suit ou, comme le veut la tradition, à chaque nouvelle naissance. Avec tous les arbres que j’ai plantés dans ma vie, vous pouvez faire des enfants en masse. Lâchez-vous lousses !

au e m u a y o r e d

la

mouche

noire

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La vie s’écou la it tranqu il le ment da ns la m aison de Jean ne et de Ro lla nd . Mon oncle et m a ta nte m’ont beaucoup donné et , avec eux, j’ai conn u les joies d’une famille. Le réconf ort que procure un e présence chaleureuse est esse ntiel quand on est tout petit.

Puis, environ un an plus tard, revirement de situation : mon père est venu me chercher pour que je retourne vivre avec mes sœurs et mon frère. Je devais quitter la maison au grand jardin. Je ne verrais plus le carré de citrouilles ni les poules sarcleuses. On me disait d’être contente, que j’allais retrouver ma famille. Mais c’était quoi, une famille, si Jeanne et Rolland ne l’étaient pas ? J’ai dû me sentir bien apeurée parce que je ne me souviens pas de mon arrivée chez mon père. Ce sont mes sœurs qui me l’ont racontée plus tard. À Saint-Lazare, dans le 6 e Rang, j’allais découvrir la maison paternelle. Il paraît qu’au début, je mettais ma petite valise près de la porte et j’attendais Jeanne et Rolland. Comme j’ai dû faire de la peine à mon père sans le vouloir… Il m’a fallu commencer à l’appeler papa et m’attacher à lui. Je peux le dire maintenant : il a été le meilleur des pères et des mères, car il devait jouer les deux rôles. Que de petits problèmes je lui ai confiés et que de fous rires on a eus ensemble !

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Les arbres et les arbustes

Je me souviens du sentiment bizarre que j’éprouvais à être entourée d’autres enfants. Je n’étais plus la chouchou ; dans cette maison, il y avait sept chouchous, tous autant aimés les uns que les autres. Papa restait toujours avec nous, car nous avions une fermette qui nous permettait de vivre modestement. Quand je dis modestement, cela veut dire que les steaks n’étaient pas au menu tous les jours ; les patates avec du beurre les remplaçaient très souvent. Papa aimait la terre, lui aussi. Nous avions trois jardins. Petite, je pensais que c’était un passe-temps de mon père, mais avec le recul, je m’aperçois que ces jardins étaient indispensables à notre survie. Les légumes étaient traités avec respect et on ne gaspillait rien. Une phrase me revient en mémoire sans que je sache de qui elle est :

« Qui mange peu, mange mieux. » Après la traite du soir, quand les mouches noires sortaient pour leur souper, papa allait sarcler. Je préférais le regarder que de le faire moi-même. Mais, très souvent, il me disait : « Viens-tu, Marthe ? Toi, t’aimes ça, le jardin, hein ? »

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Je n’osais pas lui dire que ma haine des mouches noires était égale à mon amour pour le sarclage. Et, sans broncher, j’allais avec le sourire faire ma bonne action de la journée : offrir mon sang en lunch aux insectes. Que de soirées passées ainsi jusqu’à la brunante, victime consentante des maudites mouches… C’est aujourd’hui mon tour d’inviter mon mari à s’offrir en pâture aux frappe-à-bord. On s’endurcit à aller ainsi au bout de soi-même ; plusieurs auraient intérêt à l’essayer ! Moi, je pense que plus on donne, plus on reçoit. J’imagine la vie comme une grande balance. Si on donne autant qu’on reçoit, notre vie est en parfait équilibre. Mais si on ne veut que recevoir, on se « débalance ». La vie devient toujours insatisfaisante et on déprime. Se sacrifier ou se priver de quelque chose de temps en temps ne tue personne. Au contraire, ça nous recentre sur ce qu’on a et ça nous le fait apprécier. Donnez, donnez sans compter. Un jour, vous recevrez et vous ne l’aurez même pas demandé !

La

Ou i, je sa is , il fa ut M ai s di re U N sa n dw ic h. ch ez n ou s, on di sa it U N E  !

e r è i m e pr

e h c i w d n sa aux tomates

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la preplaisir du goût de ec av ns ie uv so e urse Je m rdin … et de la co ja au ie ûr m e at mière tom avec six la cueillir ! Car, r le al ur po e né voir effré pas la seule à l’a s ai ét n’ je s, ur frère et sœ et que, je la possédais nd ua Q . ir ug ro vue ma j’allais me faire dans la cuisine, , iche aux tomates pre­mière sandw rsque les autres c’était l’extase. Lo étions sept à arrivaient, nous emière sandnous faire une pr es. Laissez-moi wiche aux tomat tranches étaient vous dire que les voyait la lame du si minces qu’on ate ! à travers la tom couteau passer situaurre sauvait la be le , re co en Là arrên goût salé. Je n’ tion avec son bo par anger de beurre m de s ai m ja i tera oles­ d’un excès de ch peur de mourir ec ourir, mourons av térol. Tant qu’à m goût !

La saison des petites fraises était aussi un temps exquis de l’année. Je me revois en train d’en cueillir le long de l’allée des vaches. La nature était généreuse et moi, j’ai appris à partager mes fraises avec les membres de ma famille. Je n’en mangeais pas une seule pendant la cueillette, car j’avais peur, si je commençais, de toutes les manger. Le soir au souper, quand je voyais les autres se régaler de ce qu’on appelait une « broue de bœuf » (je vous donne ma recette plus loin), j’étais aux anges.

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Les arbres et les arbustes

On partageait le peu qu’on avait. Papa disait souvent : « On se prive pas, on mange. » Pourtant, il a dû se priver de beaucoup de choses pour nous. Je m’en suis rendu compte quand il disait, l’hiver, ne pas aimer les pommes du magasin qui coûtaient cher. Mais pendant l’automne, papa avait toujours une pomme dans sa poche de chemise. Je l’aime, mon père. Se priver pour les autres est tout un apprentissage. On apprend à devenir adulte en partageant. Mon père nous disait : « Partager, c’est doubler son bonheur. » À 54 ans, je dirais : « Partager, c’est le bonheur. » Merci papa.

Pour faire de la broue de bœuf 4 blancs d’œufs 100 g (1⁄2 tasse) de sucre (au goût) 125 g (1 tasse) de fraises hachées Montez les blancs d’œufs en neige. Ajoutez les autres ingrédients et mélangez le tout. Servez cette broue froide avec un gâteau blanc.

Pas plus compliqué que ça !

La danse des

s e l l i e b a avec des avait un grand verger Derrière la maison, il y magniintemps, un spectacle pr Au . és âg s trè s ier pomm s de fleurs va nt nous : des millier fique prenait place de ta nt de fois, bercer pa r le vent . Et nt aie ss lai se s he nc bla la danse des l’herbe pour regarder je me suis assise dans abeilles…

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Les arbres et les arbustes

Un jour, j’ai demandé à papa pourquoi les abeilles allaient dans les fleurs. Il m’a répondu que si elles n’y allaient pas, on n’aurait pas de fruits ni de légumes. Depuis, j’ai toujours respecté les pollinisateurs. Les abeilles font peur à plusieurs ; bien des gens sont allergiques à leurs piqûres. Mais ce n’est pas parce que l’une d’elles passe près de vous qu’elle va nécessairement vous piquer. Les abeilles ne piquent pas sans raison valable. Et elles meurent après la piqûre. J’ai déjà lu la phrase suivante : « Quand l’homme aura détruit l’abeille, il se sera détruit lui-même. » Je le crois. Dans certains pays, des compagnies offrent leurs services pour faire la pollinisation des terres maraîchères, mais elles ne pourront jamais remplacer l’action des abeilles partout dans la nature. Les abeilles nous aident de bien d’autres façons. Par exemple, papa greffait ses pommiers. Je le revois, son petit couteau à la main, couper un minuscule bout de branche pour le greffer sur un autre arbre, puis il ajoutait de la cire d’abeille pour cicatriser la plaie. Que de minutie, que de patience ! Avec les greffes de papa, j’ai appris que la nature prend le temps de faire les choses et que, même si on est impatient, elle n’ira pas plus vite pour autant. De nos jours, les gens sont stressés. Ils achètent un arbre et veulent le voir à maturité l’année suivante. On me demande : « Qu’est-ce que je dois lui donner pour qu’il grossisse ? » Moi, je réponds toujours : « Du temps. » Engraisser un arbre à l’excès, c’est le faire mourir d’épuisement. Le temps arrange tout. Nous devrions tirer cette leçon de la nature et faire preuve de patience.

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Conseils s e l o c i t r o h Même très petit, Éric, mon deuxième fils, voulait toujours monter dans les arbres. En bonne mère, je le chicanais et lui demandais de descendre (j’avais oublié que je me prenais autrefois pour Pocahontas). Mais c’était toujours à recommencer. Aussitôt qu’il le pouvait, il grimpait et allait encore plus haut. À bout de nerfs, un jour, je lui ai demandé pourquoi il avait besoin de toujours grimper dans les arbres. Il m’a répondu : « En haut, mom, je suis libre et rien ne peut m’arriver. » Par la suite, je l’ai toujours laissé faire. Il est monté plus haut. Aujourd’hui, il est arboriculteur et il grimpe dans les arbres avec des câbles. Je crois qu’il va chercher là-haut ce dont il a besoin dans sa vie personnelle. Car dans la vie, quelquefois, il faut se dépasser. Les arbres nous donnent des leçons. En voici quelques-unes, que j’ai apprises à leur contact.

Conseils horticoles

Des érables qui « reprennent » Il n’y a rien de plus beau que l’érable. Il produit un sirop à se pâmer et transforme l’automne en saison de feu. Je suis allée fréquemment me balader dans l’érablière derrière la maison de mon père. J’avais l’impression que la forêt aspirait tous mes soucis, qu’elle veillait sur moi. J’ai vu très souvent des gens planter des érables qu’ils étaient allés chercher dans le bois. À leur grande tristesse, une fois transplantés, ceux-ci ne « reprenaient » pas. Chaque arbre mourait et ils ne savaient pas pourquoi. Pourtant, c’est tout simple. Quand vous achetez un érable en serre, vous le plantez à la même profondeur dans le sol que dans le pot. Mais quand vous allez le chercher en forêt, vous n’avez rien qui vous indique à quelle profondeur le planter dans le sol.

Pour planter un érable qui vient de la forêt Il vous suffit d’apporter un crayon feutre et de marquer le niveau du sol sur le tronc de l’arbre avant de l’arracher de là. Les érables sont des arbres qui ont leurs racines en surface ; ne creusez pas jusqu’en Chine pour les planter, sinon ils mourront. Donc, replantez-les à la même profondeur que celle où vous les avez trouvés dans le bois.

Pas plus compliqué que ça !

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Les arbres et les arbustes

Dans les nouveaux quartiers résidentiels, on voit souvent des érables laissés sur les terrains une fois le déboisement effectué. N’ajoutez pas une épaisse couche de terre autour des vôtres, sur les racines. Ils étoufferont et mourront. Entourez leur tronc de murets en pierre naturelle ou en interblocs. (Informez-vous auprès de votre pépiniériste afin de connaître la marche à suivre pour votre arbre en particulier.) Ça donnera du charme à votre propriété et vos érables projetteront de l’ombre lors des belles journées d’été. Vous n’avez pas besoin d’acheter de la terre de plantation pour planter un érable pris dans son milieu naturel. J’apporte une poche vide que je remplis avec de la terre prise dans le bois où j’ai trouvé l’arbre. C’est de loin la meilleure terre pour lui. Une fois transplanté, l’érable se sentira comme chez lui.

Au temps des lilas Les lilas sont exceptionnels à tous points de vue : ils annoncent le printemps, ne sont pas difficiles à cultiver et produisent des fleurs qui sentent le paradis. Qu’ils soient de type japonais, français ou autre, ils don­ nent de la couleur au jardin. Les lilas de notre enfance étaient magnifiques et, pourtant, nos grands-parents ne disposaient pas de tous les produits aujourd’hui offerts sur le marché. Comment s’y prenaient-ils pour les faire fleurir à profusion ? Ils se servaient de leur jugeote.

Conseils horticoles

Ne faites pas comme j’ai déjà vu. Un homme se plaignait que son lilas ne fleurissait jamais. Il avait beau lui mettre du compost, rien à faire, pas de fleurs. Je me suis donc déplacée pour aller voir chez lui ce qui ne tour­ nait pas rond. J’ai constaté que, chaque printemps, le pauvre monsieur taillait son lilas en belle boule toute ronde, comme un cèdre. Voyons donc, Les lilas fleurissent sur le bout des branches ; ne coupez pas vos boutons de fleurs, s’il vous plaît !

FAITES PAS ÇA !

Les lilas drageonnent, c’est-à-dire que de nouvelles branches poussent au niveau du sol chaque année. Quand votre lilas devient trop vieux, les nouvelles pousses le régénèrent. Il faut en laisser pousser quelques-unes, mais sans exagérer. Si vous avez trop de nouvelles pousses, retirez-les du sol en utilisant une pelle ronde et plantez-les ailleurs. Les lilas reprennent très facilement. Faut-il couper les fleurs fanées, au bout des branches, une fois la floraison terminée ? Je ne le fais jamais et mes lilas sont très beaux. L’important est de mettre du compost au sol, au printemps. Les lilas aiment une terre riche.

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Les arbres et les arbustes

Arbres fruitiers et fruits pour les cochons Du temps de nos grands-parents, à la campagne, tout le monde avait des arbres fruitiers. Rappelez-vous les vieux pommiers crochus, plantés à flanc de coteau autour de la maison. À l’époque, les fruits ne s’achetaient pas à l’épicerie ; on les cultivait soi-même. Aujourd’hui, l’autosuffisance revient à la mode et suscite beaucoup d’intérêt chez les consommateurs. Pour des raisons pratiques (entre autres la vitesse de croissance), tous les arbres fruitiers sont produits sur des porte-greffes. Au bas de votre arbre, vous remarquerez une bosse d’où part le tronc. C’est ça, le porte-greffe. Votre pommier (le greffon), de variété melba, par exemple, est greffé sur un pommier sauvage (le porte-greffe). Donc, les racines et le tronc jusqu’à la bosse sont ceux du pommier sauvage. Le reste de l’arbre est un pommier cultivé, dans ce cas-ci de variété melba. Alors, quand vous achetez un pommier, vérifiez bien si le porte-greffe n’est pas blessé et s’il est en bonne santé. Toute sa vie, le pommier sauvage (le porte-greffe) va essayer de se débarrasser du melba (le greffon). Pourquoi ? Imaginez que je vous grimpe sur les épaules. Les premières secondes, vous allez trouver cela drôle, mais en peu de temps, vous vous sentirez moins bien. Normal : si vous m’avez regardée sur Internet, vous avez pu constater que je ne suis pas un poids plume. Donc, assez rapidement, vous allez souhaiter que je débarque.

Conseils horticoles

Pour votre arbre fruitier, c’est la même chose. Le sauvageon sait très bien qu’il est agressé. Pour remédier à la situation, il va produire des drageons plus bas que le porte-greffe. Pourquoi, plus bas ? Pour s’accaparer toute la sève au détriment du greffon. Coupé de la sève vitale, celui-ci séchera et mourra. L’arbre sauvage prendra de l’expansion, deviendra adulte à son tour et produira un fruit de mauvaise qualité. Voilà pourquoi on me dit souvent : « J’ai acheté un McIntosh et, maintenant, j’ai rien que des pommes bonnes pour les cochons ! » C’est pas le pommier qui a changé de sorte de pommes : c’est le jardinier qui n’a pas été vigilant. C’est pas difficile à se souvenir : « En bas de la boule, on coupe à net. » Alors, tout ce qui pousse en bas du porte-greffe, coupez ça au ras du sol, c’est primordial pour votre arbre. Bâtard, n’attendez pas que ça prenne la scie mécanique pour couper les drageons ! L’idée, c’est pas de faire votre bois de poêle en élaguant vos arbres fruitiers. Si vous avez un terrain de ville et que l’espace est très restreint, vous pouvez opter pour un arbre fruitier à greffe multiple. Ces arbres portent plusieurs variétés d’un même fruit. Par exemple, vous pouvez acheter un pommier qui donnera des pommes Lodi, Empire, Cortland, etc. Ce type d’arbre se pollinisera par lui-même et vous pourrez étirer votre temps de production sur plusieurs semaines. Même une toute petite cour peut vous apporter du plaisir !

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Conseils horticoles

P a u s e  ! Je me rappelle une anecdote au sujet des drageons. Un printemps, j’avais vendu un caragana sur tige (c’est un petit arbre à port pleureur dont les branches retombent vers le sol). L’acheteur voulait absolument réussir l’entretien de son caragana. Pour faire mourir ce type d’arbre, il faut se lever de bonne heure ! Étant très rustique, il ne demande pas beaucoup de soins, sauf la coupe des drageons. J’explique donc à cet acheteur que son caragana s’acclimate à n’importe quelle terre mais que, si des branches poussent à son pied, il faut les couper, car c’est un Caragana arborescens. J’aurais sans doute dû oublier de prononcer le mot « arborescens » (ce qui veut dire un caragana en talle et non sur tige). J’ai vu ses yeux devenir ronds comme des billes. Je lui ai demandé s’il avait des questions et il m’a répondu « non ». J’avais un doute… Habituellement, les gens questionnent plus que ça. Il a mis le caragana dans son automobile et il est parti. Au printemps suivant, je le vois revenir et se rendre directement auprès des caraganas sur tige. J’ai pensé qu’il ne voulait certainement pas en acheter un deuxième : normalement, un suffit sur un terrain. Je me suis approchée de lui et lui ai dit : « Et puis, comment va votre caragana ? » Il m’a répondu : « Pas très bien. Je crois que ce n’est pas une année à cara­gana. » Là, ça a été mon tour d’avoir les yeux comme des billes. Il a continué : « J’ai pourtant fait ce que vous m’avez dit : quand ça s’est mis à pousser au pied, je l’ai coupé. » Au lieu de couper les drageons, IL AVAIT COUPÉ LE TRONC AU COMPLET ! Qui aurait cru ça ? Pas moi, en tout cas.

Mo r a li t é de l’his to i r e

Ne jamais utiliser des mots inconnus au cours d’une vente et répéter au moins deux fois les consignes.

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Les arbres et les arbustes

Autofécond comme un vieux garçon Quand vous achetez un arbre fruitier, il est très important de savoir s’il est autofécond ou non. L’arbre qui n’est pas autofécond a besoin du pollen des fleurs d’un autre arbre de son espèce pour être pollinisé, comme la femme a besoin de l’homme pour faire un bébé. L’arbre autofécond, lui, n’a besoin de personne ; il est capable de se polliniser lui-même. Il ressemble à un vieux garçon qui se débrouille tout seul. (Avec cette image en tête, vous ne l’oublierez jamais.) Si vous avez un pommetier décoratif et que vous achetez un pommier qui produit des pommes comestibles, le premier pourra polliniser le second. Dans ce cas, vous n’avez pas besoin de deux pommiers identiques. Mais, en cas de doute, ne faites pas un vieux garçon de vous-même : informez-vous donc. Comme le dit le slogan : « À deux, c’est mieux. »

Poches vides ou prunes savoureuses ? En serre, nous entendons souvent : « Mon prunier est devenu blanc à force de fleurir, mais il a produit des prunes qui ressemblaient à des poches vides. » Quand ça arrive, c’est tout simplement que votre prunier n’a pas pu se polliniser. Trouvez-lui un compagnon et le problème sera réglé. Mais comment trouver le compagnon idéal ? (Les agences de rencontre pour pruniers sont rares.) Informez-vous auprès de votre pépiniériste. Il vous renseignera, c’est son rôle.

Conseils horticoles

Si vous avez acheté un prunier qui ne produit pas de fruits et que vous connaissez son nom, allez chez un horticulteur et demandez-lui de vous commander un prunier compatible pour la pollinisation. Mais surtout, avant de déclarer votre prunier impropre à la production, attendez quelques années. Souvent, les pruniers ne produisent pas de fruits les premières années. Ils préfèrent faire leurs racines et bien s’implanter dans le sol. Faites preuve de patience et… achetez des confitures !

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Conseils horticoles

Traiter, oui, mais pas trop D’abord, ne plantez pas vos arbres trop près l’un de l’autre. L’air doit circuler librement autour de chacun. Attirez les pollinisateurs dans votre cour avec des fleurs et laissez faire la nature. Un peu de tavelure (des petites taches) ou quelques pommes piquées ne feront mourir personne. Taillez vos arbres au printemps, à la fin de mars, quand il y a encore de la neige au sol. Vos coupes se cicatriseront plus facilement avec le froid. Coupez les branches qui se croisent et font des plaies sur votre arbre. Coupez aussi les drageons et les gourmands (ces branches qui poussent en flèche très rapidement et ne portent pas de bourgeons de fleurs). Pour ce qui est des traitements chimiques à donner à vos arbres fruitiers, mon mot d’ordre est : « Tolérance. » À moins que votre but ne soit de récolter les plus beaux fruits du coin, ne traitez pas trop vos arbres. Tous ces traitements restent dans les fruits qu’ils produisent et se rendent, par le fait même, jusque dans votre estomac.

Pour manger sans danger les fruits de son jardin Bien des gens se posent cette question : « J’ai mis tel produit dans mon arbre, je l’ai arrosé avec tel autre, je l’ai fertilisé avec tel engrais chimique… Est-ce que je peux manger les pommes qu’il produit ? » En réponse à ça, mon oncle Rolland dirait : « Si pas un ver veut de tes pommes, mange-les pas. » Parfois, les vers sont plus brillants que nous.

Pas plus compliqué que ça !

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Les arbres et les arbustes

Le haubanage, pour consolider les fourches On voit souvent des arbres avec des fourches très basses. Une fourche, c’est quand le tronc, au lieu d’être bien droit, se divise en deux pour former « deux têtes ». Avec les années, ces arbres deviennent très fragiles, car leur poids n’est pas centré. Lorsqu’un gros vent survient, l’arbre se fend en deux. Il ne reste plus qu’à le couper. Le haubanage est la solution à ce genre de problème. Cette technique consiste à insérer une vis en acier inoxydable dans chaque partie de l’arbre et à relier ensuite les vis avec une tige d’acier. Ne vous en faites pas, l’arbre se cicatrisera autour des vis et refera du bois par-dessus. Si vous ne vous sentez pas à l’aise pour réaliser cette opération, appelez un professionnel en arboriculture. Il vous conseillera judicieusement et, au besoin, pourra faire le haubanage pour vous.

Conseils horticoles

Crotte d’oiseau ou nodule noir ? J’ai souvent entendu des gens me dire qu’il y avait des crottes d’oiseaux sur les branches de leur cerisier ou de leur prunier. Voyons donc, les crottes d’oiseaux ne restent pas collées aux branches ! De plus, prêtez attention à la grosseur de ce que vous appelez une crotte. C’est pas un moineau qui a fait ça, certain ! Le nodule noir est un champignon que je qualifierais de véritable cancer. Il s’attaque principalement aux cerisiers et aux pruniers. On le voit souvent sur les branches des cerisiers à grappes et il reste là toute leur vie. Si vous êtes aux prises avec ce fléau, il faut couper la branche au moins 80 centimètres (30 pouces) plus bas que la motte noire. Faites brûler la branche malade ; ne la mettez surtout pas dans votre compost ou ne la hachez pas pour faire du paillis. Sinon, vous risquez de transmettre le nodule noir à d’autres arbres. Un arbre trop atteint (c’est-à-dire quand le nodule est présent sur six à sept branches ou plus) doit être coupé et brûlé. Après la coupe, désinfectez vos outils avec de l’alcool à friction.

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Maudites racines ! Qui n’a jamais entendu le son d’une tondeuse à gazon étouffé par la rencontre subite d’une racine d’arbre ? Ce son est souvent suivi par un chapelet de jurons assez élaborés. Au lieu de faire vivre le vendeur de couteaux de tondeuse, ajoutez une couche de terre entre les racines apparentes et plantez des plantes pour mi-ombre au pied de vos arbres. Les hostas, les brunneras, les heuchères et les hémérocalles font très bien l’affaire. Votre tâche sera facilitée et le ciel vous remerciera de le laisser tranquille.

Adieu, fourmis ! Qui n’a pas eu la « joie », en tondant sa pe­louse, de rouler sur un nid de fourmis ? Ces petites bêtes sont vraiment très travaillantes. Si on les laisse faire, leur petit shack deviendra vite un palais royal abritant une colonie tout entière. Vous voulez vous en dé­­­bar­rasser ? Si le nid est petit, déposez sur le dessus une bonne quantité de fécule de maïs. Les fournis s’étoufferont en la mangeant. Pour me débarrasser des gros nids, je creuse afin de trouver la reine. Elle se cache souvent en profondeur, de 60 à 80 centimètres (de 24 à 30 pouces) sous le sol. Deux fois plus grosse que les ouvrières, elle est facile à reconnaître. Quand vous l’aurez trouvée, tuez-la. Sans reine, les fourmis ne seront plus structurées et la colonie se dispersera.

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Les arbres et les arbustes

P a u s e  ! Il me revient une anecdote sur le sujet. Un client m’avait demandé quoi faire avec les fourmis sur son terrain. Je lui avais parlé de la fécule de maïs et du creusage. Il avait tout essayé, même l’eau bouillante et l’eau de Javel, rien n’y faisait. Ce qu’il ne m’avait pas dit, c’est que ce n’était pas d’un nid qu’il voulait se débarrasser, mais de centaines de nids situés autour de sa maison. Il avait fait remplir son terrain avec du sable, qui est très propice aux fourmis. Il était donc pris avec une véritable invasion de fourmis. Après plusieurs essais, je lui ai dit en riant : « Il y a juste le feu que tu n’as pas essayé ! » Il m’a prise au mot. Le samedi suivant, le voilà qui se met à arroser les nids de fourmis avec de l’essence, mais sans s’arrêter entre chacun. Imaginez : une traînée d’essence faisait tout le tour de sa maison. Quand il a eu terminé, il a dit à sa femme, qui portait des rouleaux sur la tête avec un petit foulard : « Place-toi au-dessus du deuxième nid quand je vais allumer le premier. C’est sûrement relié, tout ça. Les fourmis vont essayer de sortir par le deuxième nid. Écrase-les avec tes pieds. » Obéissante, l’épouse s’est mise en place. Le problème, c’est que la dame portait une jupe avec des bas de nylon. Laissez-moi vous dire que la pauvre femme a vu l’enfer de son vivant ! Le feu est monté par les bas de nylon pour lui passer chaque bord de la tête ; les bigoudis ont fondu et elle a eu droit à une épilation du bikini gratis.

Mo r a li t é de l’his to i r e

Il ne faut pas être extrémiste. Avant de mettre le feu, pensez-y deux fois. Pis enlevez vos bigoudis, au cas où.

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Les arbres et les arbustes

Tout le monde aime les haies Les haies nous donnent de l’inti­mité, assurent un beau fond de ver­dure à nos plates-bandes et surtout nous font nous sentir chez nous. Plusieurs possibilités s’offrent à ceux qui veulent planter une haie. L’espèce privilégiée est souvent le cèdre. Mais est-ce le meilleur choix ? L’épinette et le mélèze sont également de bonnes options. Vous pouvez aussi essayer des feuillus comme le physocarpe, le saule arctique ou bien le chèvrefeuille. La liste est longue et le choix des couleurs de feuillage est varié. Il n’est pas nécessaire de payer le gros prix, surtout pour une haie au chalet ou au fond de la cour. Si vous désirez essayer quelque chose de plus rustique et de moins cher, je vous invite à considérer le cornouiller du Canada. Les plus vieux l’appellent « hart rouge ». Il pousse partout sur le bord des fossés. L’hiver, les jeunes pousses sont d’un beau brun rouge qui tranche avec la neige. Peut-être préféreriez-vous une haie de spirée à larges feuilles du Canada ? Elle fleurit en blanc ou en rose et est très odorante. Elle peut mesurer jusqu’à 1 mètre (39 pouces) de hauteur, se taille à merveille et pousse à l’état sauvage sur les terrains en friche. Si vous demeurez à la campagne, vous avez peut-être remarqué que, depuis quelques années, nous sommes envahis par les chevreuils. Ils sont beaux, majestueux même, mais aussi très voraces. Quand l’hiver arrive et que la nourriture se fait rare, ils s’en prennent aux cèdres. C’est pour eux un mets de choix. Quelques individus affamés viennent très vite à bout d’une haie de cèdres adultes. Si vous décidez de protéger votre haie en l’entourant d’un filet de plastique ou de lattes de bois sur broche, montez le tout assez haut pour recouvrir

Conseils horticoles

toute la haie. Sinon, quand la neige s’accumule, le chevreuil grimpera sur le banc de neige pour grignoter les bouts de branches qui dépassent, et il ne s’arrêtera pas en chemin !

Chèvrefeuille

Spirée

Bon voisinage Qu’on les aime ou qu’on les déteste, ils font partie de nos vies et nous leur devons quelques égards. Quelques égards horticoles, je veux dire. Quand vous plantez quelque chose, informez-vous de la taille à maturation de votre plantation. Par exemple, si vous plantez un pin à 50 centimètres (20 pouces) de la ligne du voisin, dans 10 ans, le pauvre va ramasser des cocottes partout sur son terrain. Pas sûr qu’il va vous aimer ! Si vous plantez une vivace envahissante tout près de chez lui, ne croyez pas qu’elle va rester dans les limites de votre propriété. Les plantes ne connaissent pas ça, les cadastres. Elles poussent, c’est tout. Le voisin va peut-être essayer de l’arroser à l’eau de Javel jusque chez vous et vous risquez de vouloir lui « sauter dans la face ». Pensez toujours à l’avenir. Si vous avez un projet qui pourrait compromettre le bon voisinage, prenez le temps d’en parler avec vos voisins. Mieux vaut prévenir que sortir les bazookas. On ne sait jamais quand on peut avoir besoin de ses voisins. Faites preuve de courtoisie ; vous vivrez mieux – et plus longtemps – comme ça.

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Les arbres et les arbustes

Pit, pit, pit…

Leurs chants nous réveillent le matin et nous donnent le goût de nous lever. Comment attirer les oiseaux dans votre jardin ? Commencez par essayer de recréer leur habitat naturel. Plantez des arbres et des arbustes à fruits. Mettez un bain d’oiseau ou établissez une petite mare pour qu’ils puissent se laver et boire. Laissez quelques fleurs faire leurs graines ; ils s’en nourriront. Plantez des conifères pour qu’ils aient un abri contre le vent l’hiver, puis admirez leurs couleurs et leurs chants. Plusieurs me demandent s’il faut donner à manger aux oiseaux. Pour ma part, je les nourris seulement de novembre à la fin d’avril. Pourquoi ? Parce que les oiseaux ont leur place bien à eux dans le renouvellement de la nature. Au printemps, ils mangent les dernières vieilles graines de fleurs tombées au sol et éliminent par le fait même beaucoup de mauvaises herbes. L’été et l’automne, ils consomment les graines des arbres et des fruits. S’ils mangent une framboise et vont se percher plus loin pour faire leurs petits besoins, ils laisseront tomber des graines de framboises enrobées de compost maison : et voilà, d’autres framboisiers naîtront bientôt ! Si vous les nourrissez l’été, ils ne joueront plus leur rôle de propagateur de la nature et c’est bien dommage. Mieux vaut les nourrir quand ils en ont vraiment besoin.

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Le potager

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Le

potager Imaginez un petit matin gorgé de rosée avec le chant des oiseaux. -

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Les abeilles butinent les fleurs de la cour et l’odeur des fines herbes de votre jardin arrive à vos narines. C’est pas ça, le paradis ? J’aime ces moments où je me retrouve seule avec moi-même. Je fais le vide et la force de la nature me revigore. Pas besoin de méditation ni de rien de compliqué : juste être là, en harmonie avec la vie, me suffit. Vous devriez essayer, au lieu de vous lever à la dernière minute et de courir pour arriver à votre travail à l’heure, mais déjà exténué. Une demiheure de paix dans votre jardin et vous serez en santé. Le temps a besoin de temps, disait un sage. Moi, j’ai besoin du silence du matin, parmi mes fleurs, pour être heureuse et positive.

La

n o i t c u d é s est un

sport e m ê r t x e

je suis notre fermette, ns da s on is sa s Au fil de uée et rica­ olescente enjo ad e un e nu ce qui ve de de faire ma vie, ût go le s ai av ille. neuse. J’ fonder une fam s, ca on m ns da ager dans voulait dire, ement à m’eng gu va i ss au is ées, je Je songea seraient financ es ud ét es m , loin de chez l’armée. Ainsi out, je partirais rt su , et ys pa ugeait verrais du t un peu ; ça ne bo ai nn ta e m e gn nous. La campa moi. plus assez pour

En 3 e secondaire, l’inattendu s’est produit. Un jour de novembre 1977, à midi, j’ai vu pour la première fois un garçon de deux ans mon aîné. Il avait l’air de marcher dans un halo de brume. Je ne voyais que lui, le reste n’existait plus. Ça m’a pris quelques minutes pour revenir à moi. Une de mes amies m’a demandé : « Ça va, Marthe ? » Je lui ai répondu : « Tu vois le gars avec un col roulé bleu ? Je vais le marier. » Croyez-moi, le coup de foudre, ça fesse. À compter de ce moment-là, une seule chose a été inscrite à mon agenda : plaire à Sylvain. Ça n’a pas été facile ; Cupidon devait manquer de flèches, car il ne m’a pas regardée une seule fois, ce jour-là. Mais ça ne faisait que commencer. Je suis du genre persistant, vous savez !

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Le potager

J’ai vite remarqué qu’il avait un cours de biologie dans un local voisin de celui où je suivais mon cours de math. Devant la porte, il y avait un banc. Combien de fois me suis-je assise sur ce banc 10 minutes avant le début du cours, pensant qu’il viendrait s’asseoir avec moi ? Mais non, cela aurait été trop simple. Il arrivait toujours à la dernière minute. Cette époque de ma vie m’a appris une chose : la séduction est un sport extrême. On m’avait conseillé de m’inscrire aux mêmes activités que lui pour me faire remarquer. Comme c’était un sportif et que j’étais, moi, antisportive, laissez-moi vous dire que les récréations du midi étaient longues au gymnase, à humer les dessous de bras des athlètes et les sacs de sport. Sylvain était vraiment d’une beauté sans pareille pour me faire endurer ça.

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Un jour, après quatre mois d’épuisantes séances sportives, je suis passée près de sa table de ping-pong et j’ai reçu son revers en plein front. Miracle ! J’ai eu droit à un premier regard. Quelques semaines plus tard, il me demandait de l’accompagner à son bal de finissants. Je voulais tellement être belle, cette journée-là ! Je me suis mis dans la tête de me faire bronzer pour avoir plus de punch. L’idée aurait été bonne si ma sœur ne m’avait pas laissée m’endormir au soleil. Je me suis réveillée rouge homard et avec un feu sauvage naissant sur le bord des lèvres. À la salle de bal, mon seul souci était de ne pas être touchée : mon corps était en fusion. Après un slow très distancé, mon cavalier m’a invitée à l’accompagner dehors. C’est là que, un soir de juin 1978, j’ai reçu mon premier baiser. Au diable le feu sauvage, au diable le coup de soleil : être dans les bras de Sylvain, c’était le paradis. Je venais de vivre le plus beau moment de ma vie. De ce souvenir, je retiens deux choses : la force de l’amour, et la conviction que, tant que je serai dans ses bras, rien de grave ne pourra m’arriver.

Le

e g a i r a m ou le

clos Après quatre années de fréquentations assidue s, j’ai eu droit à la grande demande. To utes les filles rêvent d’u ne proposi­ tion à genoux, avec un e rose. Moi, j’ai eu droit à quelque chose de différent. Sylva in s’endormait fréquem ment au volant. Quand il vena it me reconduire chez mon père , je le voyais, les yeux à moitié fermés, prendre le chemin du retour. À quatre repr ises au moins, il a pris le clos, comme on dit par chez nous. Sa demande en ma ria ge a été la suivante : « Ou bie n on se quitte, ou bien on s’ac­ cote, ou bien on se marie  : c’est trop dangereux de te fréquenter. »

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L’amour est bizarre... L’homme de ma vie voulait ma main et moi, j’ai accepté sans même penser que ça pourrait ne pas marcher. Le 14 août 1982, un jour d’orage, nous avons convolé en justes noces. Je n’ai jamais regretté mon mariage, même si je n’avais que 19 ans. Chaque fois que nous étions sortis ensemble, Sylvain avait toujours été en retard. S’il me disait : « Je passe te prendre à 8 heures », je pensais : « Il va arriver vers 9 h 30 » et je ne me trompais pas de beaucoup. Alors, le jour du mariage, ma plus grande inquiétude était d’arriver à l’église avant lui. Je l’avais même menacé de l’étrangler si ça arrivait. On s’était mis d’accord qu’il partirait 45 minutes avant la messe, et moi, qui restais plus près de l’église, 10 minutes avant la cérémonie. Je suis donc arrivée à l’église à l’heure fixée pour voir Sylvain se présenter… cinq minutes en retard. Le curé m’a même fait la blague suivante : « Je pense qu’il a eu peur, le pauvre gars. » Je voulais l’étouffer. Mais quand j’ai vu Sylvain descendre de l’automobile avec ses parents, j’ai senti que rien ne pourrait me séparer de lui, pas même un curé spécialiste des mauvaises blagues.

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Le potager

Pour vous préparer une tisane de camomille qui vous aidera à vous calmer le pompon… ➜ Faites sécher des fleurs de camomille en les étalant sur une moustiquaire, par exemple, dans un endroit à l’ombre et aéré. Étendez-les en couches minces pour éviter qu’elles ne pourrissent. ➜ Attendez qu’elles soient bien sèches avant de les mettre dans un bocal en verre pour les conserver. ➜ N’utilisez pas plus de 7 fleurs par tasse ; ce sera assez concentré.

l p iqué m o c s u l p s a P que ça !

Bijoux

DE famille

ster à la mai­ ceinte, j’ai décidé de re Quand je suis tombée en eue. Avec rfaite que je n’avais pas pa re mè la r ni ve de ur son po re parfaite, il tater qu’il n’y a pas de mè les années, j’ai pu cons un enfant, t de leur mieux. Élever fon i qu ns ma ma s de e ent n’y a qu fait des erreurs. Et souv on t, en uv So . tas le r ça s’apprend su à donner pas. Si j’avais un conseil ne on rd pa les se ne on mme aussi, lui-ci : montrez-vous co ce it ra se ce s, re mè aux nouvelles mper, mais avez le droit de vous tro us Vo ts. fan en s vo à s tout ; vous ête mour, on vient à bout de l’a de ec Av ir. nt me r pas celui de leu père. ça, je l’ai appris de mon

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Le potager

J’avais suivi un cours prénatal avec Sylvain. J’avais décidé d’accoucher naturellement et rien ne pourrait me faire dévier de ma voie. L’épidurale, c’était pour les poules mouillées, et moi, Super Marthe, L’accouchement était prévu pour la mi-février. La veille de l’accouchement, nous avons soupé chez mes beaux-parents. Tout à coup, une sensation étrange m’a traversé le bassin : une première contraction. J’ai regardé dehors et j’ai vu qu’il neigeait abondamment. Le repas s’éternisait et moi, j’avais de plus en plus de contractions. Après le souper, la belle-mère a voulu jouer aux cartes. Le problème, c’est qu’elle s’endormait entre chaque brasse. La partie n’en finissait plus, mais je ne voulais pas dire que je souffrais le martyre, vu que c’était le premier bébé de la famille. Finalement, nous sommes rentrés à la maison.

JE L’AURAIS À FRETTE !

Papa m’avait dit d’attendre. Un premier, c’est long. Pas moyen de dormir. Vers 3 heures du matin, je n’en pouvais plus. J’ai regardé par la fenêtre : c’était la tempête. Je me suis approchée lentement du lit et j’ai murmuré à l’oreille de mon homme : « Minou, c’est le temps. » D’un coup sec, le voilà en short, debout sur le lit, me disant de ne pas paniquer. Je suis allée prendre une douche. Par la fenêtre de la salle de bain, j’ai vu Sylvain pelleter en short, avec son manteau d’hiver. Et laissez-moi vous dire qu’il en pelletait un coup ! Voyant par la fenêtre son fils s’activer, la belle-mère a envoyé son mari avec le tracteur. Elle est arrivée avec lui, me disant qu’elle avait appelé à l’hôpital d’Armagh pour les avertir que j’arrêterais en vue de me faire examiner. J’aurais volontiers passé mon tour, parce que c’était l’oncle de Sylvain qui était médecin de garde. Durant l’examen, je me suis demandé comment je ferais pour m’asseoir à côté de lui à la cabane à sucre, le printemps suivant. Il me répétait : « C’est beau, c’est ben beau. » Sylvain aussi me le disait, que ce boutte-là était beau ; j’avais pas besoin d’un deuxième avis.

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Il ventait et poudrait à faire peur sur la route menant à Lévis. Mais, Dieu merci, on suivait une charrue. Apprenant que j’étais en contractions, le conducteur nous avait dit : « Je vais vous ouvrir la route jusqu’à la 20. » Arrivé à l’autoroute, le conducteur a mis son clignotant pour nous faire savoir qu’il virait de bord. « Je ne peux pas embarquer sur la 20. Ce bout-là, ça relève du ministère du Transport. Je veux pas avoir une amende. » C’est là que j’ai mis le pied à terre. Laissez-moi vous dire qu’il a vu le diable : on ne confronte pas une femme en contractions ! Après avoir saisi sa crémone, je l’ai secoué en hurlant que s’il n’ouvrait pas le chemin jusqu’à l’hôpital, il n’aurait jamais le bonheur d’être père parce que j’étais décidée à lui retirer ses bijoux de famille pour les lancer dans le banc de neige. Habituellement, je suis très douce. Je pense que mes hormones étaient dans le piton, à ce moment-là.

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Le potager

Après cet échange amical, le conducteur est remonté dans sa charrue et nous a ouvert le chemin jusqu’à l’hôpital. Plus d’une fois, j’ai été reconnaissante que mon premier-né soit un garçon, car je lui avais promis que, si c’était une fille, je l’appellerais Ancète comme sa femme. À l’hôpital, le médecin est venu me voir. Tout allait bien. Le moment tant attendu des 10 centimètres de dilatation est enfin arrivé. Surprise ! Pas de tête. Le bébé ne descendait pas. On a décidé de m’envoyer en échographie pour voir comment le petit se présentait. Je me souviendrai toujours du visage et du nom du brancardier : Jean-Claude. Il m’a dit : « Vos eaux ne sont pas crevées. Si vous avez une contraction pendant qu’on est dans l’ascenseur, ne poussez pas sinon la poche va péter et le bébé va sortir. Je ne suis pas médecin et je ne pourrai pas vous aider. Serrez-moi la main, cassez-moi les doigts à force de serrer si vous voulez, mais ne poussez pas. » Il avait l’air de connaître son affaire.

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Avant d’arriver à l’étage de l’échographie, une contraction s’est pointée. Fermant les yeux, j’ai serré très fort en hurlant de douleur. Jean-Claude s’est mis à crier avec moi, puis à faire la respiration du chien. Plus ça allait, plus il criait et moi, pour ne pas le contrarier, je criais aussi. Toutes les femmes l’ayant vécu le savent : les contractions sont comme une vague. Après le pic de douleur, ça redescend. À la fin de la contraction, ouvrant enfin les yeux, j’ai réalisé que ce n’était pas la main de Jean-Claude que j’avais serrée de toutes mes forces, mais quelque chose de bien plus sensible. Pauvre homme : il était rouge comme un nouveau-né… Je retiens trois choses de mon accouchement : premièrement, ça commence par des bijoux de famille ; deuxièmement, iI faut quelquefois menacer les bijoux de famille pour se faire aider ; troisièmement, il ne faut surtout pas toucher aux bijoux de famille pendant les contractions. Tout s’est terminé par une césarienne. Et Super Marthe a eu une épidurale. Trois ans plus tard, je remettais ça avec bonheur. Et deux ans et demi plus tard, une troisième fois. Mais sans Jean-Claude, qui s’est éloigné prudemment chaque fois qu’il m’a vue arriver…

Conseils s e l o c i t r o h Plusieurs années plus tard, quand j’ai appris que j’avais une tumeur à la thyroïde, je me suis posé mille questions qui revenaient toujours à la même : pourquoi ? Après, la rage, le déni et la peur sont venus. Deux mois ont passé entre le moment du diagnostic et celui de mon opération. Deux longs mois. Je suis peut-être dans le champ, mais, pour moi, le cancer n’est pas une maladie en soi : c’est une anomalie. Je m’explique. Une tumeur est faite de cellules qui s’affolent et se mettent à se multiplier en fou. Les êtres humains sont tous composés de cellules. Alors pourquoi certaines personnes seulement développent-elles un cancer ? Certains diront que c’est le stress qui est responsable ; d’autres affirmeront que les chocs nerveux en sont la cause. Moi, je crois que l’alimentation y est pour quelque chose. Alors, après mon opération, la première fois qu’on m’a apporté un repas à l’hôpital, j’ai pris le temps de bien regarder sous le couvercle.

Conseils horticoles

Depuis ma maladie, mon potager est devenu mon meilleur ami. Je sais ce que je sème, comment je le cultive et, surtout, avec quoi je le fais pousser. Les produits chimiques ne sont pas les bienvenus dans ma cour. Aujourd’hui, la mode est au potager urbain et c’est grand bien. Pendant trop d’années, surtout en ville, les gens ont oublié la nécessité et la joie de jardiner. Il aura fallu le réchauffement climatique pour nous sensibiliser aux conséquences du transport de la nourriture. Car tous ces légumes, viandes et fruits qu’on transporte depuis l’autre bout du monde ont une empreinte écologique. Avant, on allait les acheter dans les fermes des voisins ; maintenant, on va au supermarché. Si on pouvait voir tous les produits chimiques que nos fruits et légumes ont reçus pour être si beaux, on refuserait probablement de les manger. Arrêtons de toujours dépendre des autres pour nous nourrir : il est grand temps de nous reprendre en main. Il ne faut pas tant d’espace que cela pour

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Le potager

avoir une bonne récolte. On peut très bien cultiver dans des bacs ou des boîtes à fleurs. Cultiver nous-mêmes nos fruits et nos légumes n’est pas si compliqué que ça ; préparer nos ketchups, nos confitures et nos légumes congelés, non plus. Le sentiment d’autosuffisance est merveilleux, surtout quand il fait une grosse tempête l’hiver et qu’on a plein de bonne nourriture faite maison dans le garde-manger. Et si vous apprenez à faire vos provisions, votre portefeuille aussi s’en portera mieux. Autre chose : depuis ma maladie, j’ai pris l’habitude de m’entourer de beauté. Tout ce qui est autour de nous influence notre santé ; tout ce que nous mangeons, respirons ou voyons nous forge. Mon environnement est apaisant et mon potager, une source d’aliments qui ne peuvent pas me faire de mal. Vous aussi, faites un potager qui vous ressemble, où vous aurez du plaisir. Ainsi, vous donnerez aux gens autour de vous le goût de jardiner. C’est l’héritage que vous laisserez aux générations futures. Pour vous aider, voici quelques conseils.

Conseils horticoles

De la cochonnerie sans roche Qu’est-ce qui est le plus important dans un potager ? La terre. Malheureusement, il arrive qu’elle soit tellement argileuse qu’on pourrait en faire de la poterie. La terre glaise est, je crois, ce qu’il y a de pire quand on veut cultiver. Elle retient trop l’eau et n’est pas facile à bêcher.

P a u s e  ! Un jour, un couple qui voulait se faire un potager m’a demandé mon aide. Monsieur et Madame étaient de la ville et tentaient un retour à la terre, comme dans l’émission Les arpents verts. Monsieur avait commandé un camion de terre pour son jardin. Je suis arrivée en même temps que le chargement, un plein voyage de glaise. Monsieur se vantait à sa femme qu’il n’avait pas payé cher son camion de terre et son épouse lui disait que c’était de la cochonnerie. Je savais très bien qu’on allait bientôt me demander mon avis professionnel. Eh que j’aurais donc voulu être ailleurs ! Madame disait : « On voit bien que c’est n’importe quoi, c’est tout pogné en pain. » Monsieur lui répondait : « Tu connais pas ça. Il n’y a pas une roche là-dedans. » Les deux avaient raison : c’était de la cochonnerie sans roche. À ce moment-là, une petite poule qui picorait la pelouse est passée tout près. Fâché noir après sa femme, Monsieur a pris une poignée de cochonnerie et l’a garrochée violemment pour se défouler. La pauvre poulette a reçu la motte en pleine tête et est tombée raide morte.

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Le potager

Mo r a li t é de l’his to i r e

Ne jamais sous-estimer les poules : celles-ci m’ont peut-être sauvée la vie, car je n’ai pas eu à trancher la question ! (Et le couple n'a pas eu à aller loin pour trouver son souper.)

Plus sérieusement, comment remédier au problème de la terre glaise ? Voici ce qu’il faut faire. Chaque année, dans des proportions d’un tiers chacun, mélangez de la terre glaiseuse, du sable et des feuilles d’automne sèches et hachées. Les feuilles donneront de l’humus à votre terre et le sable, sa matière drainante. Ainsi, vous nourrirez votre terre et, au fil des années, ces amendements rétabliront l’équilibre. N’oubliez pas de garder vos feuilles à l’automne. Ramassez-les en tas puis, quand elles sont bien sèches, hachez-les avec la tondeuse. Si vous en avez trop, vous pouvez les conserver dans votre garage pendant des mois.

Conseils horticoles

Gardez vos petites roches La terre de votre jardin contient des petites roches ? (Je ne parle pas ici de roches grosses comme la tête, mais de PETITES roches.) Pas de panique, on ne sort pas le tamis : les petites roches ont leur utilité. En favorisant le drainage, elles évitent que les légumes du potager baignent dans une mare d’eau de pluie. Elles réchauffent aussi le sol au printemps et à l’automne. Nos grands-parents avaient compris cela : ils plantaient les plants plus frileux près de grosses pierres qui captaient la chaleur du soleil. La terre de votre jardin n’est pas de la terre en poche. Regardez-la comme une plante la regarderait.

La maladie des jeunes plants Autrefois, on n’allait pas dans une pépinière pour acheter des plants. En mars ou en avril, nos grands-parents partaient leurs semences sur le bord des fenê­ tres, dans des caissons de bois. Ils avaient leurs repères pour savoir quand semer. Par exemple, les tomates se mettaient en terre à la fête de saint Joseph, le 19 mars. Ils devaient aussi tenir compte des lunes et semer dans le décroissant, sinon les plants poussaient en orgueil, comme on disait ; cela veut dire que les plants avaient tendance à devenir très hauts en restant chétifs.

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Conseils horticoles

Les jeunes générations ont oublié ces façons de faire ; elles négligent d’apprendre ce que les « vieux » ont à leur montrer. Là-dessus, j’ai un peu de tristesse : ce sont des années d’expérience acquise à grand-peine qui se perdent. Mais consolons-nous : plusieurs recommencent à faire leurs semis. Il arrive parfois que des jeunes plants se mettent, du jour au lendemain, à mourir sans raison apparente. Ils n’ont pourtant pas manqué d’eau ni de lumière, mais ils succombent tout de même très vite, les uns après les autres. On appelle ce problème la « fonte des semis ». Un champignon s’est tout simplement développé dans votre terreau. Pour prévenir ce problème, vous devez faire attention à deux choses. La première : ne semez pas vos graines trop rapprochées les unes des autres ; l’air doit circuler entre les plants. La deuxième : n’arrosez pas trop les semis ; une terre détrempée favorise l’apparition du champignon.

Il se vend sur le marché un fongicide très efficace pour la fonte des semis. Vous n’avez qu’à arroser vos petits plants avec ce produit et tout rentrera dans l’ordre. Suivez bien les directives du fabricant : on n’applique pas le produit pur sur les plants. Si toutefois vous n’avez pas de fongicide, vous pouvez tout simplement repiquer vos plants dans un autre contenant avec un nouveau terreau et le tour est joué. Lavez bien le contenant de semis infecté par le champignon avant de le réutiliser.

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Le potager

Les graines aiment le froid On me demande souvent : « Où dois-je garder mes graines de semence ? » Je réponds : « Dans le bac à légumes de votre frigo. » La température d’environ 5 °C (40 °F) est parfaite pour conserver les semences. Quand vous semez de grosses graines (ricin, lupin, etc.), faites-les tremper une nuit avant de les mettre en terre. La germination sera plus rapide et surtout plus facile. N’oubliez pas, à l’automne, de ramasser vos graines de tomate, de concombre, de piment, etc. Devenir autosuffisant, ça commence comme ça.

De la place pour les carottes, s’il vous plaît Merveille des merveilles, la carotte fraîche du potager est un régal. Mais très souvent, on la sème beaucoup trop drue. Les graines étant très fines, il est difficile de les espacer assez sur le rang. On se retrouve donc avec un amas de jeunes carottes qui restent minuscules à cause du manque d’espace. Certains préfèrent acheter leurs semences en ruban, où les graines sont alignées à intervalle régulier. Moi, j’aime sentir les graines entre mes doigts. (J’ai 34 ans de mariage à mon actif, oubliez pas ça !) Pour éviter de semer trop dru, je mélange mes graines avec un peu de terre fine sans roches. Quand je sème, il passe autant de terre que de semence entre mes doigts ; avec cette méthode, mes carottes sont bien distancées sur mon rang.

Conseils horticoles

Lavande

Thym

Pour ce qui est du ver, ou plutôt de la mouche de la carotte (car c’est une mouche qui vient pondre ses œufs sur vos rangs), il est possible de prévenir son apparition. Prenez soin d’alterner vos cultures d’une année à l’autre. Ne mettez pas de fumier frais dans votre potager ; ça attire les insectes et vous courez plus de risques de voir arriver cette mouche maudite dans votre parcelle de culture. Utilisez des plantes répulsives comme la lavande, le thym et l’aneth : cette mouche ne les aime pas beaucoup. Vous pouvez même semer l’aneth à travers vos carottes, à tous les 80 centimètres (30 pouces). En plus d’ajouter un parfum et du goût à votre jardin, vous diminuerez les risques de voir ce parasite s’y établir. Il paraît que le marc de café est aussi d’une certaine utilité, mais je ne l’ai pas essayé. Si, après avoir tout fait pour contrer la mouche de la carotte, vous constatez la présence de petites larves à l’automne, ne mettez pas vos carottes dans votre bac à compost. L’adage dit : « Si tu ne veux pas visiter l’enfer, n’invite pas le diable à la maison. » Aneth

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Le potager

Petite queue, gros oignon Les oignons soutiennent notre système immunitaire, préviennent des infections et… nous permettent de tenir bien du monde à distance, avec notre haleine de feu. Mais pour avoir de beaux oignons sans vers, il faut un peu de savoir-faire. Assurez-vous de les planter tôt, aussitôt que la terre se travaille bien au printemps, même s’il gèle encore. Ne mettez pas de fumier frais dans la terre, car cela attire la mouche de l’oignon et vous auriez alors des vers dans vos légumes. Retournez la terre en profondeur avant de les planter, car les larves hivernent dans le sol. Surtout, ne laissez pas de détritus d’oignon dans le jardin, car les mouches de l’oignon sont attirées par les bulbes en décomposition. À la fin d’août, écrasez les queues de vos oignons pour faire grossir ceux-ci. Quand j’étais jeune, j’aimais particulièrement ce moment de l’année où mon père m’autorisait à marcher sur les queues des oignons. N’oubliez pas : une grosse queue n’est pas toujours gage de réussite (en tout cas pour l’oignon) !

Conseils horticoles

Savoureuse tomate Le fruit le plus aimé au monde est la tomate. On veut tellement avoir des tomates qu’on fait subir aux plants bien des traitements inutiles ! Quand vous plantez vos plants, laissez suffisamment de distance entre eux pour que le vent circule bien. Ça évitera beaucoup de pourriture. Arrosez copieusement le soir, car la tomate est un fruit gorgé d’eau. Et si vous trouvez une variété que vous aimez particulièrement, ramassez vos graines à l’automne. Un mot sur les gourmands. Laissez-moi d’abord vous rappeler ce que c’est. Sur votre plant de tomates, il y a la tige principale et des branches qui poussent de côté. Les gourmands, ce sont ces branches qui poussent de côté. Pourquoi les enlever ? Ça prend du temps avant qu’un gourmand fasse une grappe de fleurs. Pour la même durée, il y aura deux grappes de fleurs sur le tronc principal, donc plus de futures tomates. C’est pour cela que j’enlève les gourmands. Si vous le faites aussi, les grappes de tomates seront plus rapprochées sur le tronc principal ; il y aura donc plus de fruits. Faut-il mettre des tuteurs aux plants de tomates ? L’expérience m’a montré que les plants au sol, sans tuteur, donnent autant de tomates que les plants maintenus en hauteur. La différence, c’est qu’avec un tuteur, les tomates sont propres, contrairement à celles qui poussent sur un plant au sol. C’est à votre goût.

Pour éviter les maux d'estomac Si vous vous privez de manger des tomates à cause de leur acidité, essayez la tomate jaune Goldmine. Elle est délicieuse, juteuse et non acide. À ceux qui disent : « Une sandwiche aux tomates jaunes, c’est pas assez coloré », je réponds : « Prenez du pain brun et mettez de la salade rouge au lieu de la verte, pis ça va être tiguidou. » On peut toujours se débrouiller quand on veut.

Pas plus compliqué que ça !

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Patience pour les bleuets L’engouement pour les bleuets est très grand. Depuis qu’on sait qu’ils sont riches en antioxydants, on en mettrait dans notre soupe, si on pouvait. Pour réussir à cultiver ce petit fruit, ça prend une terre assez acide. Quand je plante des bleuets, je fais mon trou de plantation et j’ajoute dans le fond des aiguilles de pin ou de sapin. Pourquoi ? C’est très simple. Partout où poussent les conifères, la terre est acide. Les conifères acidifient le sol avec les aiguilles et les cocottes qui tombent. Déposer ainsi des aiguilles dans le trou acidifiera le sol. J’assois ensuite mon plant de bleuets sur les aiguilles et je mets la terre. J’arrose abondamment, puis j’ajoute un paillis de cocottes d’épinette, de sapin ou de pin autour du pied de bleuets. Il est heureux comme un roi et, avec le temps, me donnera de beaux fruits.

Ne taillez que les branches sèches ou abîmées de votre plant ; pas besoin d’une taille spécifique non plus. Je fais cela chez moi depuis longtemps et j’ai de très beaux bleuets. Les plants de bleuets mettent cinq à six ans avant de produire en abondance. Faut être patient.

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Framboises sans souci Les framboises sont faciles d’entretien et poussent sans trop de soins. Pour ma part, je les plante en rangées et je tonds le gazon entre les rangs. La seule précaution que je prends, c’est de couper les « cotons » secs qui ont fini de produire. Ne boudez pas votre plaisir : dégustez !

Boutures ≠ divorce Plusieurs plantes se reproduisent par bouturage. Souvenez-vous de tous ces bouts de plante mis dans l’eau sur le bord de la fenêtre par nos parents… C’est ça, des boutures. De nos jours, l’industrie horticole offre des hormones d’enracinement faciles à utiliser. Voici comment faire : 4 Coupez un petit bout de votre plante à bouturer (de 5 à 7 centimètres/2 à 3 pouces environ). 4 Gardez deux feuilles seulement et arrachez les autres, sinon votre plante prendra de l’énergie pour garder ces feuilles, au lieu de l’utiliser pour faire les racines souhaitées.

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4 Trempez le bout de votre tige dans l’hormone d’enracinement et tapotez-la avec votre doigt pour enlever l’excédent d’hormone (faites le mouvement que fait un fumeur pour faire tomber la cendre de sa cigarette). 4 Introduisez votre bouture dans votre terre. Ne faites pas de trou dans la terre au préalable. Laissez la tige faire son chemin elle-même. Ensuite, tapez la terre tout le tour de votre bouture pour enlever les poches d’air. 4 Arrosez normalement. Mesdames, s’il vous plaît, lâchez-moi les tablettes de châssis : les hommes détestent ne pas voir dehors ! Voulez-vous vous ramasser avec un divorce parce que vous avez voulu partir vos plants de tomates ?

FAITES PAS ÇA !

Moi, je place mes boutures sous un fluorescent allumé 24 heures sur 24 dans ma cave et j’arrose abondamment tous les jours jusqu’à ce que je voie une nouvelle feuille apparaître. Ne vous en faites pas si vos tiges fanent ou ont l’air mortes au début. Après quelque temps, elles se redresseront et reprendront vie. Parfois, on manque notre coup. Ça arrive. Recommencez jusqu’à ce que vous réussissiez. Dites-vous que si je peux le faire, vous le pouvez aussi. Ma philosophie de l’horticulture est la suivante : au début, on fait beaucoup d’erreurs et on se retrouve avec un gros tas de compost. Puis, le tas de compost diminue tranquillement et le potager grandit. Toutes nos erreurs nous permettent d’apprendre les rudiments du compost. Rien n’est perdu !

Conseils horticoles

Fines herbes, cocooning et petits pieds Y a-t-il quelque chose de plus réconfortant que l’odeur d’une fine herbe ? Le romarin au bouquet prononcé, le basilic à l’odeur agréablement poivrée… Il y a aussi la lavande au parfum de Provence et la mélisse à l’odeur citronnée… J’en tombe sur le fond de culotte. Je pourrais écrire un livre rien que sur le sujet ! Voici quelques trucs personnels. Durant l’été, gardez des pots de fines herbes près de la cuisine pour déguster vos herbes fraîches et en consommer le plus possible. Leurs odeurs vous remonteront le moral. En plus, comme la plupart d’entre elles sont médicinales, vous vous porterez mieux. Comment faire sécher vos fines herbes ? Je vous donne ma méthode. J’en entends déjà dire qu’ils s’y prennent autrement. Je ne vous dis pas que c’est la seule façon de faire, juste que c’est la mienne. À vous de choisir celle qui vous convient. 4 Avant les gelées d’automne, par une belle journée ensoleillée, allez cueillir vos herbes. Coupez les annuelles au ras du sol. Pour les vivaces, coupez environ le tiers des branches pour ne pas trop fragiliser la plante. 4 Placez votre récolte dans un sac en papier brun. Remplissez environ le quart du sac, pas plus, car les herbes prendraient trop de temps à sécher et vous risqueriez alors de vous retrouver avec des moisissures. Roulez le rebord du sac pour que la poussière ne pénètre pas à l’intérieur.

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Conseils horticoles

4 Apportez le sac dans la maison et oubliez-le. Une ou deux semaines plus tard, les fines herbes seront sèches et bien vertes. 4 Enlevez les tiges et ne gardez que les feuilles. Mettez-les dans des pots de verre et rangez-les dans votre armoire. Puis servez-vous-en abondamment. N’oubliez pas d’identifier le contenu du pot !

P a u s e  ! Un jour, une de mes amies avait fait sécher une herbe, de la sarriette, je crois. Elle avait omis d’écrire le nom de la plante sur le pot. Elle s’est rendu compte que le contenu du pot baissait à vue d’œil. C’était son ado qui fumait sa sarriette !

Mo r a li t é de l’his to i r e

Identifiez toujours vos pots, comme ça, vous ne manquerez jamais d’épices dans votre sauce à spaghetti . Et ça évitera à votre fils l’overdose de sarriette.

Il y a trois fines herbes que je conserve autrement : 4 Le basilic, je le transforme en pesto. 4 La ciboulette, je la coupe en petits bouts que je mets dans le déshydrateur. 4 Le persil, je le transplante dans un pot que je rentre dans la maison pour en consommer tout l’hiver.

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À la fin de la saison du jardinage, accrochez des petits bouquets d’herbes dans votre cuisine. Vous entrerez plus facilement dans le cocooning de l’automne. Ça vous donnera envie de cuisiner des plats mijotés, vous verrez. La lavande est un relaxant naturel pour les femmes. Je fais sécher les fleurs et les feuilles et je les insère dans des pochettes à pot-pourri, que je glisse entre mes serviettes de bain et mes linges à vaisselle. Vous pouvez aussi en placer dans vos tiroirs à sous-vêtements. Je n’en mets pas dans la garderobe de l’entrée… Personnellement, l’odeur de lavande mêlée à celle des petits pieds me lève le cœur ! Je place plutôt à cet endroit une petite poche de thym. Ça tue les odeurs.

Une glace à la bourrache Qui n’est pas en amour avec cette herbe aux fleurs bleues ? Facile à cultiver et si jolie, elle devrait être présente dans tous les potagers. Elle ne demande aucun engrais, pousse partout et se resème d’elle-même année après année. Ses feuilles se man­ gent en salade et ses fleurs déco­ rent joliment les plats. Un truc : préparez de beaux glaçons en mettant une fleur de bourrache bleue dans l’eau de chaque com­ partiment à glaçon. L’effet est saisissant, vous m’en donnerez des nouvelles.

Conseils horticoles

Le goût d’été des herbes salées N’ayant pas de congélateur ou de frigo, nos grands-mères, qui savaient que le sel est un bon agent de conservation, confectionnaient chaque automne leurs herbes salées. Faire ses propres herbes salées n’est vraiment pas compliqué. Il suffit de cueillir vos herbes préférées et de les mélanger. Voici comment je procède : 4 Coupez très fin une bonne quantité de persil frais. 4 Coupez une quantité égale de ciboulette. 4 Dans un robot culinaire, mettez de la sarriette, du romarin et du thym frais et réduisez le tout en petits morceaux. 4 Toujours avec le robot culinaire, réduisez des petites carottes (les rejetons du jardin, celles qui sont restées toutes petites ou sont déformées). 4 Dans un grand bol, combinez le persil, la ciboulette, le mélange de sarriette, de romarin et de thym ainsi que les carottes. 4 Déposez un peu de ce mélange dans un pot en verre et couvrezle d’une fine couche de gros sel. Continuez en alternant couche d’herbes et couche de sel jusqu’à ce que le pot soit plein. 4 Conservez le tout au frigo.

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Utilisez vos herbes salées dans vos omelettes, vos viandes grillées et vos boulettes de viande ou assaisonnez-en vos soupes. Les herbes salées, c’est l’été qui se poursuit. On devrait conserver dans nos aliments la saveur du potager 12 mois par année. C’est ce qui rendait si savoureux les plats de nos mères et de nos grands-mères.

Alerte à la piéride du chou Y a-t-il quelque chose de plus enrageant que de constater que nos choux sont infestés par des chenilles vertes ? Souvent, on ne s’en rend compte que trop tard. Mais d’où peuvent bien venir ces maudites chenilles ? De la piéride du chou, une sorte de papillon commun que tout le monde a déjà vu sans connaître son nom. Rappelez-vous l’été dernier. Vous étiez au potager, le soleil vous chauffait douce­ment la peau, un vent bienfaisant vous rafraîchissait… Comble de bonheur, de magnifiques petits papillons blancs effectuaient au-dessus de votre tête une sorte de danse nuptiale pour célébrer la beauté du moment. Eh bien non, il n’y avait rien de magnifique dans leur vol : c’étaient des piérides du chou qui voulaient s’accoupler pour mieux pondre sur vos choux et laisser leurs rejetons gruger votre jardinage.

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Le potager

Conseils horticoles

La première chose à faire est de prévenir la ponte. Ne jetez pas vos vieux rideaux, ils peuvent toujours servir ! Personnellement, je dépose un vieux plein jour sur mes choux, choux-fleurs, brocolis ou choux de Bruxelles. On s’entend : je parle ici d’un rideau plein jour de couleur pâle qui laisse passer la lumière et la pluie. Abritez vos choux aussitôt que vous voyez arriver ces jolis petits papillons. Ne pouvant accéder à vos cultures de crucifères, ils ne pourront pas y laisser leurs œufs. Que faire si le vent a déplacé vos rideaux et que vous constatez la présence de chenilles ? Eh bien, passez au plan B : saupoudrez abondamment vos choux de sucre en poudre. Les petites chenilles vont s’étouffer en tentant de le manger.

P a u s e  ! Il me revient une anecdote. Un jour, j’étais invitée à une fête. Nous étions tous dehors quand notre hôtesse est passée avec un plat de crudités-trempette. Vous comprendrez que je me suis empressée de prendre une belle fleur de brocoli et de la saucer dans la trempette ; on n’a jamais assez de fer dans le sang, en tout cas pour ma part. Je me préparais donc à manger mon bro­coli quand j’ai remarqué un mouvement inusité dans la trempette : c’était une chenille de piéride. Elle était là, toute blanche au travers de la mayonnaise. Je ne pouvais quand même pas crier au meurtre ! Je ne voulais pas gêner l’hôtesse… Je cherchais désespérément une poubelle où j’aurais pu jeter le tout quand une amie, pour me faire rire, m’a volé mon brocoli et l’a englouti en souriant de bonheur. Je n’ai rien dit. Mais j’ai eu moins de remords quand elle m’a raconté que, lors d’un voyage en Afrique, elle avait dégusté des insectes grillés. Pourquoi aller si loin pour des mets exotiques quand on est si bien servi chez soi ?

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Une serre, pas un fourneau Vous avez attrapé la piqûre du jardinage et vous rêvez de votre première serre ? Comme je vous comprends ! Il n’y a pas plus plaisant que de faire pousser ses propres plants. Mais comment s’y prendre ? Premièrement, vous devez déterminer la grosseur de votre serre. ­Demandez-vous si vous voulez simplement y partir vos plants ou y jardiner durant l’été. Commencez modestement, le temps de constater si ça vous plaît vraiment. Vous devez expérimenter pour pouvoir tomber en amour avec l’horticulture. Il faut de la chaleur dans votre serre, mais surtout de la ventilation. Souvent, les gens ne pensent qu’au chauffage. Ils installent des chaufferettes, montent le thermostat au plafond et oublient de couper le chauffage quand le soleil arrive. L’hiver, quand il fait beau, le thermostat peut monter très facilement à 20 °C (68 °F) dans une serre non chauffée. Coupez le chauffage s’il vous plaît, sinon vous n’aurez pas besoin de faire cuire vos tomates ! L’important, je l’ai dit, c’est la ventilation. L’air doit circuler sinon, à cause de la condensation, le plastique de la serre dégouttera sur vos plants la nuit et la pourriture se mettra de la partie. En plus, sans ventilation, la chaleur ne sera pas bien répartie et certains plants souffriront du froid. Un petit ventilateur qui pousse l’air doucement fera l’affaire. Pas besoin de le faire tourner à en perdre votre calotte rose ! Une bonne ventilation vous permettra aussi de réduire le chauffage, car l’air en mouvement est plus facile à contrôler.

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l p i q m u é o c s u l p s a P que ça ! Je me suis toujours trouvée chanceuse, malgré les épreuves que j’ai vécues. C'est comme si je n'avais jamais eu à me questionner sur les orientations que je devais prendre. La vie a toujours choisi elle-même où elle m'amenait. Je m'explique. J'étais enceinte de mon deuxième enfant quand une de mes amies m’a dit qu'il y avait des serres à vendre pas loin de chez nous. Je ne connaissais pas grand-chose là-dedans, mais la curiosité m’a poussée à les acheter avec elle. Nous sommes donc devenues propriétaires des Serres Li-Ma (Li pour Lise et Ma pour Marthe). Lise m’a revendu ses parts assez vite : sa vie se faisait autrement. Moi, j'ai continué malgré le fait que mon mari avait déjà une production laitière avec son père. Imaginez au printemps : les hommes allaient entailler les érables et moi, je devais faire mon repiquage dans les serres et m’occuper en plus des vaches qui mettaient bas. Un vrai monde de fous, mais c'était parfait : je crois qu'on était légèrement fous, nous aussi. De ce passage de ma vie, je retiens une grande leçon : « Fonce malgré tous les obstacles et rêve que tu vas réussir. » Les rêves deviennent vite des passions et les passions se transforment en réussites.

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Jardiner avec Marthe

J’ai eu mon lot de satisfactions : un mari en or, trois beaux garçons, des brus extraordinaires et de merveilleux petits-enfants. Mon lot d’épreuves aussi : tumeur, problème de poumon, deuil… Bien des gens me demandent : « Toi, tu souris toujours. Comment tu fais ? » La réponse est simple : j’ai appris à m’émerveiller de la nature. Elle me remonte le moral très vite. Quand vous étouffez sous les problèmes, sortez prendre une bouffée d’air frais. Quand vous êtes écrasé par les tracas, secouez-vous et sortez respirer la vie. Quand vous vous sentez seul, relevez la tête pour regarder les oiseaux et écouter leur chant. Quand la tristesse vous poursuit, respirez le parfum d’une fleur. La nature a toujours eu sa place dans mon foyer. J’ai essayé de transmettre l’amour de la terre à mes fils. Commencez très tôt à amener vos enfants en pépinière pour les familiariser avec les plantes, même si vous avez peur qu’ils brisent tout en courant dans les allées. La proximité avec la beauté printanière leur sera bénéfique. Laissez-les planter les graines avec vous et se mettre les deux mains dans la terre ; une culotte ou un chandail sales n’ont jamais fait mourir personne. Ils apprendront à respecter les plantes qui les nourrissent et leur fournissent de l’oxygène. Les conseils que je vous donne dans ce livre ne sont peut-être pas les meilleurs ni les plus scientifiques, mais ce sont les miens. J’ai appris en faisant des essais. J’ai souvent manqué mon coup, mais j’en ai toujours retiré quelque chose. Le plaisir vient avec les années. Plus vous passerez de temps dans votre jardin, plus vous l’apprécierez. Restez vous-même. Souriez aux autres et émerveillez-vous. Vous êtes unique, comme la nature qui vous entoure. Quand vous aurez saisi cela, vous aurez compris ma façon de vivre. N’oubliez pas : une graine, une craque, une touffe… La vie, c’est pas plus compliqué que ça !

Pas plus compliqué que ça !

Permettez-moi de conclure en me défoulant le cœur. Arrêtez de penser que pour faire de l’horticulture, ça vous prend un cours en latin ou un baccalauréat en environnement. BEN VOYONS DONC !

Tout ce dont vous avez besoin pour obtenir de beaux résultats, c’est : – 1 pelletée de débrouillardise – 2 poches de vouloir – 1 ½ brouette de patience – 1 calotte rose (facultative) Versez dans le grand bocal de l’humour et arrosez le tout avec de l’émerveillement.

Et dites-vous qu’au pire, si vous ne réussissez pas vos plantations, vous aurez fait un bâtard de beau tas de compost. Le pouce vert, c’est une légende urbaine. Amusez-vous, c’est tout ce qui compte ! Là-dessus… Au plaisir de vous croiser un jour, entre deux rangs de carottes ! Gros câlins !

Marthe

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Jardiner avec Marthe

Index des sujets Les plantes décoratives

Fontaine, 90

et les fleurs

Fourmis, 87

Agencement des couleurs, 73

Gelée de rose, 94

Araignée, 85

Graminée, 82

Arrosage, 50

Hémérocalle, 62

Bégonia, 53

Hibiscus, 59

Bouquet, 93

Jardinier (Votre type de), 35

Bulbe, 49

Lentilles d’eau, 91

Canna, 56

Mauvaises herbes, 83

Capucine, 54

Mildiou, 83

Champignons, 83

Pensée, 64

Chenille à tente, 85

Pivoine, 65

Couleur, 73

Pucerons, 66

Dracéna, 59

Quenouille, 91

Échange de plantes, 95

Rouille, 83

Engrais, 75

Succulentes, 65

Enracinement, 47

Tanaisie, 66

Ensoleillement, 40

Terre (Type de), 39

Envahissante (Plante), 77

Tournesol, 69

Espacement entre les plants, 48

Toxique (Plante), 89

Étiquette, 45

Zone de rusticité, 44

Floraison (Temps de), 47

Index des sujets

Les arbres et les arbustes

Le potager

Abeilles, 105

Bleuet, 170

Arbre fruitier, 114

Bourrache, 178

Arbre fruitier à greffes multiples, 114

Bouture, 172

Autofécond (Arbre), 124

Camomille (Tisane de), 148

Bourses de curé, 63

Carotte, 162

Broue de bœuf, 104

Fines herbes, 175

Drageons, 114

Fonte des semis, 159

Érable, 109

Framboise, 172

Fourmi, 130

Graines, 162

Fruits (Manque de), 124

Herbes salées, 179

Greffon, 114

Maladie des jeunes plants, 159

Haie, 134

Oignon, 164

Haubanage, 128

Piéride du chou, 180

Lilas, 110 Nodule noir, 129 Oiseaux, 136 Porte-greffe, 114 Prunier, 124 Racine, 130 Traitement chimique, 127 Voisin, 135

Roche, 159 Serre, 186 Terre, 157 Tomate, 167

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Remerciements Me voilà rendue aux remerciements. Bien sûr, je remercie ma famille, les gens qui travaillent avec moi et l’équipe qui m’a permis d’écrire ce livre, en particulier Liette, qui m’a si bien comprise. Mais avant tout, je voudrais vous remercier, vous. Quand l’aventure des capsules sur le Web a commencé, vous m’avez rendue heureuse. Et j’espère que, moi aussi, je vous ai rendu heureux. Plusieurs m’ont écrit. Vous savez, je prends toujours le temps de vous lire. Ça me fait du bien. À 54 ans, vous me faites vivre un très beau moment de ma vie. Encore merci pour tout ce que vous m’apportez.

Table d e s

s e r è i t ma

1 1 . . . . . . . . . . . . ! . .   r u o j n Bo Les plantes et les fleurs.................... 17 Les fesses au soleil.............................................................. 18 La calotte rose...................................................................... 21 Le couteau du partage...................................................... 22 Bidi, bidi, bidi… ................................................................ 25 Le temps des citrouilles................................................... 28 Conseils horticoles..................................... 32 Quel type de jardinier êtes-vous ? .............................. 33 La terre, ça n’a pas de prix ! ......................................... 37 À l’ombre ou au soleil ? ................................................. 38 Zone de quoi ? ................................................................. 42 Lire une étiquette, ça fait pas mourir ....................... 43 La racine du problème ................................................. 45 Gardez vos distances ................................................... 46 Savez-vous planter des bulbes ? ............................... 47 Le bâtard de petit arrosoir ........................................ 48 Spectaculaire bégonia ................................................ 51

Délicieuse capucine ................................................ 53 Exotique canna ......................................................... 54 Parfait dracéna .......................................................... 57 Fascinant hibiscus ..................................................... 57 Somptueuse hémérocalle ....................................... 60 Pensée magique ......................................................... 62 Pivoine parfumée ....................................................... 63 Intrépides succulentes .............................................. 63 Aromatique tanaisie .................................................. 64 Joyeux tournesol ......................................................... 67 De toutes les couleurs ............................................... 71 L’engrais : un coup de pouce pour que ça pousse ................................................ 73 Les envahisseurs .......................................................... 75 Des graminées partout ............................................... 80 Mauvaises herbes ou herbes à la mauvaise place ?................................................ 81 La chasse aux champignons ..................................... 81 Une araignée dans le plafond..................................... 83 Méfiez-vous des tentes.................................................. 83 Pucerons, fourmis et compagnie................................ 85 Les belles empoisonneuses.......................................... 87 Le doux son des glouglous........................................... 88 Les lentilles d’eau............................................................. 89 Une solution : la quenouille........................................... 89 C’est le bouquet ................................................................ 91 De la gelée avant les gelées........................................... 92 Donnez au suivant............................................................. 93

Les arbres et les arbustes................ 95 Au royaume de la mouche noire.................................... 96 La première sandwiche aux tomates............................ 100 La danse des abeilles........................................................ 103 Conseils horticoles .................................... 106 Des érables qui « reprennent » ..................................... 107 Au temps des lilas............................................................ 108 Arbres fruitiers et fruits pour les cochons................ 112

a u s e  ! .......................................................................... 119 PPause !

Autofécond comme un vieux garçon...................... 122 Poches vides ou prunes savoureuses ?.................... 122 Traiter, oui, mais pas trop........................................... 125 Le haubanage, pour consolider les fourches....... 126 Crotte d’oiseau ou nodule noir ?............................. 127 Maudites racines !........................................................ 128 Adieu, fourmis !............................................................ 128

P a u s e  ! ..................................................................... 130

Pause !

Tout le monde aime les haies................................ 132 Bon voisinage ........................................................... 133

Pit, pit, pit…............................................................... 134

Le potager...................................... 139 La séduction est un sport extrême........................ 140 Le mariage ou le clos.................................................... 144 Bijoux de famille............................................................... 147

Conseils horticoles ...................................... 152 De la cochonnerie sans roche......................................... 155

P a u s e  ! .............................................................................. 155

Pause !

Gardez vos petites roches............................................... 157 La maladie des jeunes plants........................................ 157 Les graines aiment le froid............................................ 160 De la place pour les carottes, s’il vous plaît............ 160 Petite queue, gros oignon............................................. 162 Savoureuse tomate........................................................ 165 Patience pour les bleuets............................................ 168 Framboises sans souci ............................................... 170 Boutures ≠ divorce ..................................................... 170 Fines herbes, cocooning et petits pieds .............. 173

P a u s e  ! ...................................................................... 175

Pause !

Une glace à la bourrache ....................................... 176 Le goût d’été des herbes salées .......................... 177 Alerte à la piéride du chou ................................... 178

P a u s e  ! ................................................................... 183

Pause !

Une serre, pas un fourneau ................................ 184

Pas plus compliqué que ça !....... 189 Index des sujets............................... 192 Remerciements................................... 195

............... Ach evé d'imprimer au canada ...............

e r u t u l c i t r o h L’ sans

chichi !

Horticultrice depuis trente ans, mais aussi massothérapeute, hôtesse et humoriste à ses heures, Marthe Laverdière a tous les talents. Grâce à des capsules vidéo bricolées dans la plus grande spontanéité, ses conseils pour jardiner simplement sont devenus viraux jusqu’en Europe. Elle signe ici son premier livre.

Design graphique : Christine Hébert Illustrations : Jean-Franços Vachon

Coiffée de sa calotte rose, Marthe vagabonde au gré de ses souvenirs et des rangées de son potager dans cet ouvrage à son image : authentique et inclassable. Entre deux conseils judicieux, elle raconte le couteau du partage de Jeanne, les poules sarcleuses de Rolland et son profond attachement à la nature. Que vous soyez féru de botanique ou nul en jardinage, vous serez séduit par les anecdotes et le savoir-faire de l’attachante star du web. Besoin d’un peu de pep dans votre jardin ? Enfilez la calotte à votre tour et découvrez qu’avec Marthe, l’horticulture n’est pas qu’une science : c’est un véritable art de vivre… heureux !