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French Pages [241] Year 1952
ÉTUDES
ET
COMMENTAIRES
--------XIII--------
HISTOIREDU TEXTE DE
PINDARE PAR
IRIGOIN
JEAN AGRÉGÉ
DE
L'UNIVERSITÉ
DOCTEUR ÊS LETTRES
PARIS LIBRAIRIE
C. KLINCKSIECK 1952
A MES PARENTS
PRÉFACE
Une étude sur la langue de la lyrique chorale et son évolution d'Alcman à Pindare est à l'origine de ce travail. Les recherches que j'avais entreprises sur ce sujet voici dix ans m'avaient montré qu'il n'est pas possible de décrire la langue d'un auteur sans connaître la valeur de son texte, c'est-à-dire sans avoir étudié au préalable les conditions de sa transmission. Le texte de Pindare offrait, ' par son ampleur et par la variété de sa tradition, un cas particu- 1 lièrement intéressant. Je m'attachai donc à en décrire l'histoire, mais, en 1941, les circonstances n'étaient guère favorables à une recherche de ce genre; je dus l'abandonner au bout de quelques mois. Reprenant ce projet en 1948, sur le conseil de M. A. Dain, Directeur d'Études à !'École pratique des Hautes Études, j'ai cherché à appliquer à la tradition médiévale du texte de Pindare les principes qu'il avait mis en valeur à propos d'un traité technique dans son Histoire du lexie d'Élien le Tacticien. M. P. Chantraine, Professeur à la Sorbonne, qui avait bien voulu s'intéresser à ce travail, m'a incité à étudier en outre l'histoire du texte de Pindare , pendant l'antiquité. Ainsi, grâce aux encouragements et aux · conseils de mes maitres, auxquels j'exprime ma profonde reconnaissance, s'est constitué cet ouvrage dans lequel je me suis proposé de décrire la transmission du texte pindarique, depuis l'époque du poète jusqu'à la Renaissance. Plus d'une fois, pendant mes recherches, j'ai eu recours à l'obligeance des hellénistes auxquels j'adresse ici mes remerciements. M. A. Turyn, dont la belle édition de Pindare et les articles qui l'ont précédée forment le fondement de ce travail, m'a fait connaitre son avis avec une amabilité dont je lui suis reconnaissant, Sur des points de détail, MM. A. Bataille, M. Lejeune et L. Robert ont bien voulu me fournir des renseignements qui m'ont été précieux. Plusieurs de mes camarades d'études, en particulier R. Aubreton, B. Hemmerdinger, G. Laurion et A. Tuilier, ont examiné pour moi des manuscrits en Italie et en Allemagne.
,_,
VIII
HISTOIRE
DU TEXTE
DE PINDARE
Grâce à la bienveillance de M11e J. Vielliard, secrétaire générale de l'Institut de Recherche et d'Histoire des Textes, et grâce à l'obligeance de M. l'abbé M. Richard, chef de la section grecque de cet Institut, j'ai pu obtenir des microfilms et des reproductions photographiques des papyrus et des manuscrits les plus importants pour l'étude du texte pindarique. En m'accordant pendant trois années consécutives une allocation de chercheur, la Direction du Centre national de la Recherche scientifique m'a permis de mener à bien ce travail dans un délai assez court. Plusieurs séjours à l'étranger, en partie subventionnés par le Centre national de la Recherche scientifique, m'ont fourni l'occasion d'examiner directement la majeure partie des manuscrits de Pindare et d'apporter ainsi un certain nombre de précisions qui avaient échappé à mes devanciers. Paris, le 14 avril 1951.
Les délais d'impression m'ont permis de bénéficier des remarques de MM. P. Chantraine, R. Flacelière et L. Séchan, auxquels j'adresse tous mes remerciements. Paris, le 17 juin 1952.
BIBLIOGRAPHIE
ÉDITIONS
:
Pindari opera = Pindari opera quae supersuni ... recensuit. .. Aug. Boeckh, Lipsiae, apud J. A. G. Wengel, 1811-1821,2 t. en 3 vol. T. MOMMSEN, Pindari carmina= Pindari carmina ad fidem optimorum codicum recensuit, integram scripturae diversitatem subjecit, annotationem criticam addidit Car. Ioh. Tycho Mommsen, Berolini, apud Weidmannos, 1864. T. MOMMSEN, Pindari carmina, ed. minor = Pindari carmina edidit Tycho Mommsen, Berolini, apud Weidmannos, 1866. o. ScHROEDER, Pindari carmina, ed. maior = Pindari carmina recensuit Otto Schroeder (Poelae lyrici graeci', t. I, 1), Lipsiae, Teubner, 1900; 2• éd. 1923. O. ScHROEDER, Pindari carmina, ed. minor = Pindari carmina cum fragmeniis seleciis tertium edidit O. Schroeder, Lipsiae, in aed. Teubneri, 1940 (exemplar editionis a. MCMXXX photomechanice iteratum). A. PuEcH, Pindare, t. I à IV = Pindare, texte établi et traduit par A. Puech, Paris, Les Belles-Lettres, 4 vol. T. I, Olympiques, 2• éd., 1931. T. II, Pythiques, 2e éd., 1931. T. III, Néméennes, 1923. T. IV, Isthmiques et Fragments, 1923. A. TuRYN, Pindari carmina = Pindari carmina cum fragmentis edidit Alexander Turyn, Cracoviae, sumptibus Academiae polonae Iitterarum et scientiarum, 1948.
A.
BoECKH,
ÉDITIONS
DES SCHOLIES
:
DR. I à III = Scholia veiera m
Pindari carmina recensuit A. B. Drachmann, Lipsiae, Teubner, 3 vol. Vol. I, Scholia in Olympionicas, 1903. Vol. II, Scholia in Pythionicas, 1910. Vol. III, Scholia in Nemeonicas ei lslhmionicas, Epimeirum, Indices, 1927. ABEL = Scholia recenlia in Pindari Epinicia edidit E. Abel, vol. I, Scholia in Olympia et Pythia, Budapestini, 1890 (vel Berolini, 1891) [scholies aux Olympiques et aux deux premières Pythiques].
BIBLIOGRAPHIE HISTOIRE
A
SCHNEIDER
DU
TEXTE
DE
= Apparatus pindarici supplementum e codicibus vratisla-
viensibus edidit C. E. Chr. Schneider, Vratislaviae, 1844 [scholies aux Pythiques I à IV]. = IIINMPOY ~XOAIA IIATMIAKA vuv ttp&-.ov... l:xa,a6SEMITELOS µ.voc [par Démétrjus C. Semitelos], 'A6~V'JLV, 1875 [scholies aux quatre livres des Epinicies]. . T. MOMMSEN, Scholia Germani = Scholia Germani in Pindari Olympia e codice Caesareo Vindobonensi edidit, aliorum scholiorum specimina adjecit, epistolarum criticarum triadem praemisit Tycho Mommsen Kiliae, impensis E. Homanni, 1861. '
T. MoMMSEN,Sch. P = Scho/ia Thomano-Tricliniana in Pindari Pythia V-XII e cod. Florentino edita, Frankfurt am Main, 1867. T. MOMMSEN, Sch. N et I = Scholia recentiora Thomano-Tricliniana in Pindari Nemea et Islhmia e codicibus antiquis hoc libello primum eduntur, s. 1., 1865. ÉTUDES: LEHRS, Die Pindarscholien = K. LEHRS, Die Pindarscholien. Eine kritische U nlersuchung zur philologischen Quellenkunde, Leipzig, Hirzel, 1873. E. ABEL, Handschriflenkunde des Pindar = E. ABEL, Zur Handschriftenkunde des Pindar, Wiener Studien, t. IV (1882), p. 224-262. E. HORN, De Aristarchi studiis pindaricis, Diss. Greifswald, 1883. P. PEINE, De Arisfarcho Pindari interprele, Commentaliones philologae Ienenses, t. II, 5, Lipsiae, 1883, p. 253-327.
K.
= V. VON WrLAMOWITz-MoELLENDORFF, Einleilung in die griechische TragOdie (unveranderter Abdruck aus der
WrLAMOWITZ, Einleilung
ersten Auflage von Euripides Herakles I, Kapitel I-IV, Berlin, 1889), Berlin, Weidmann, 1921. O. SCHROEDER, Pindarhandschriften = O. ScHROEDER, Pindarica II. Von
alten und neuen Pindarhandschriflen, p. 274-289. O. SCHROEDER, Genealogie der Handschriflen
Philologus, t. LIV (1895),
= O.
ScHROEDER, Pindarica
Ill. Zur Genealogie der Handschriflen, Philologus, t. LVI (1897). p. 78-96. WrLAMOWITz, Texigeschichie
= V.
XI
PINDARE
VON \V"rLAMOWITz-MoELLENDORFF Die
Texlgeschichle der griechischen Lyriker, Abhandlungen der 1cdnigl. Gesellschafl der Wissenschaflen zu Goltingen, Phil.-hisl. Klasse. Neue Folge, Bd. IV n. 3, Berlin, Weidmann, 1900. P. BouDREAUx, Le lexie d'Arislophane = P. BouDREAUX Le texte d' Aristophane el ses commentateurs (Bibliothèque des École; françaises d'Athènes el de Rome, t. CXIV), Paris, de Boccard, 1919.
WILAMOWITZ,
Pindaros
=
V. VON
WILAMOWITz-MoELLENDORFF,
Pindaros,
Berlin, Weidmann, I 922. H. Tb. DEAS, The scholia velera = H. Th. DEAS, The scholia velera lo Pindar, Harvard Studies in Classical Philology, t. XLII (1931), p. 1-78. A. TuRYN, De codicibus pindaricis
=
A. TURYN, De codicibus pindaricis,
Archiwum Filologiczne, t. XI, Cracoviae, 1932. On consultera avec profit les comptes rendus de P. Maas, Gnomon,
t. IX (1933), p. 166-168, d'I. Düring, Philo/. Wochenschrift, t. LIII
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1934, p. 210-219. G. PASQUALI, Sldria della iradizione e crilica del lesto, Firenze, Le Monnier, 1934. p. MAZON, Introduction dl' lliade =P. MAzON, P. CHANTRAINE, P. CoLLART et R. LANGUMIER,Introduction d l'Iliade (Collection des Universités de France publiée sous le patronage de l'Association Guillaume Budé), Paris, Les Belles-Lettres, 1942. A. TuRYN, Aeschylus = A. TuRYN, The manuscripl tradition of the tragedies of Aeschylus (Poli~h Institule series), n° 2, New-York, 1943. _ A. DAIN, Élien = A. DAIN, Histoire du lexie d'Êlien le Tacticien (Collection d'Études anciennes publiée sous le patronage de l'Association
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SIGLES
RENVOIS Les quatre livres des Épinicies sont désignés par des lettres capitales: N (Néméennes)
0 (Olympiques) P (Pythiques)
I (Isthmiques).
Toutes les références au texte des Épinicies sont données d'après le numérotage en côla de la 5• édition de Heyne, publiée en 1817 (les numéros correspondants se trouvent à droite du texte dans les éditions de O. Schroeder, A. Puech et A. Turyn), et non d'après le numérotage en vers (dont les numéros sont placés à gauche du texte dans ces éditions). Pour les fragments de Pindare, j'ai indiqué le numéro adopté par A. Turyn et le numéro correspondant de l'édition d'O. Schroeder.
SIGLES DES MANUSCRITS DE PINDARE ÉTUDIÉS DANS CET OUVRAGE Bien qu'ils présentent quelques inconvénients, j'ai conservé les sigles adoptés par Tycho Mommsen et reproduits par O. Schroeder, A. Puech et A. Turyn. Cependant,j'ai attribué le sigle A à l'Athous Iberorum 161, coté par A. Turyn ; on notera d'autre part que Drachmann a désigné par le sigle P le Parisinus gr. 2403, coté V par les autres éditeurs. La liste qui suit contient seulement les manuscrits -présumés de type ancien. T. Mommsen ayant attribué des sigles différents aux diverses parties des manuscrits composites, on ne s'étonnera pas de voir certains manuscrits paraitre plusieurs fois dans la liste. 61 A
A
 B B B C C D
Ambrosianus C 222 inf. V ratislaviensis Rehd. 40 Athous Iberorum 161 Vaticanus gr. 1312 :1 Monacensis gr. 565 Monacensis gr. 492 Parisinus gr. 2774 ?~/! Parisinus gr. 2882 ._;::;., Laurentianus 32, 52
Parisinus gr. 2834 D Laurentianus 32, 41 D Valicanus gr. 985 I;/ Ambrosianus S 31 sup. --"1; E Laurenlianus 32, 37 F Laurentianus 32, 33 G Gotlingensis phi/. 29 H Vaticanus gr. 41 I Guelferbylanus Aug. 4°, 48, 23
Q
~
DES MANUSCRITS
I Marcianus gr. 465 q(? I Vratislaviensis Rehd. 40 K V aticanus gr. 42 L V aticanus gr. 902 M Perusinus 99 N Ambrosianus E 103 sup. '/ 0 Leidensis Vossianus gr. Q 4 B V aticanus gr. /✓ ;,, 0' p Fiilatiiiu;gr. 40 -iy,• p Palatinus gr. 353 Q Laurentianus 32, 35 R Urbinas gr. 144 s Ambrosianus S 31 sup. ',-y. s Parisinus gr. 2783 (!'y s Gottingensis phil. 29
9j§)
T
u
XIII
Vaticanus gr. 121 Vindobonensis hist. gr. 130
V Parisinus gr. 2403 ·''-'. w Marcianus app. gr. cl. IX 8 X Parisinus gr. 2709 ~y ~ Eslensis II B 14 X Eslensis III C 21 ?f: Ambrosianus C 22 sup. y Marcianus gr. 475 •/'{ y Monacensis gr. 486 y Palatinus gr. 428 z Vindobonensis phi!. gr. 58 z V ralislaviensis Rehd. 30 z Monacensis gr. 486
Pour les manuscrits qui descendent des trois grandes éditions byzantines, celles de Thomas Magister, de Manuel Moschopoulos et de Démétrius Triclinius, on se reportera à l'inventaire qu'en a dressé T. Mommsen (Pindari carmina, p. xx-xxxvn) ; on retrouvera d'ailleurs tous ces manuscrits dans la liste que je donne à la fin du volume. Les sigles adoptés par T. Mommsen indiquent à quelle édition se rattache le témoin qu'ils désignent. La capitale grecque (Li) est affectée aux manuscrits thomaniens, la minuscule italique ( a) aux manuscrits moschopouliens et la minuscule grecque accompagnée d'un accent haut (oi.:')aux manuscrits tricliniens. Les manuscrits perdus et reconstitués sont désignés par une minuscule grecque ; on en trouvera la liste à la fin du volume.
cy
HISTOIRE
DU TEXTE
DE PINDARE
Les textes que nous a transmis l'antiquité ne nous sont pas parvenus sans modification. L'histoire même des éditions de Pindare, depuis l'invention de l'imprimerie, nous montre qu'ils ont changé d'aspect. Il suffit d'ouvrir côte à côte deux éditions, l'une du xv1ne siècle, l'autre du siècle suivant, pour apercevoir une importante différence de forme ; dans la première, des« vers » très courts, ceux que raillait Voltaire, s'opposent aux amples périodes qu'offre la seconde. Par ce brusque changement, Boeckh a pensé se rapprocher du texte original de Pindare. En effet, c'est au cours de la première moitié du x1xe siècle que le sens de l'histoire a fait son apparition dans la philologie ; désormais, on ne croit plus, comme le faisaient les hellénistes de la Renaissance et des deux siècles suivants, lire dans les éditions imprimées le texte de Pindare tel qu'il a été écrit de la main du poète ; nous savons maintenant que les chefs-d'œuvre de l'antiquité, au cours de leur transmission, ont subi une évolution qui se marque par de lentes transformations et, parfois, comme disent les généticiens, par des mutations brusques. L'objet du présent ouvrage est de retracer cette évolution à propos d'un exemple précis; je voudrais montrer comment s'est transmis .• le texte de Pindare, depuis le temps de l'auteur jusqu'aux premières éditions imprimées. Pour le travail de recherche, qui se fonde sur les témoins du texte, papyrus et manuscrits médiévaux, sur les restes des commentaires antiques et sur la tradition indirecte, il a fallu aller du connu à l'inconnu, en remontant le cours des temps. Il va de soi qu'une étude historique, exposant les résultats de cette recherche, doit suivre l'ordre inverse. Au reste, plus d'une fois, des faits qui paraissaient obscurs s'éclairent d'eux-mêmes quand on les replace dans leur succession chronologique. Grâce aux travaux antérieurs consacrés à Pindare, le texte de cet auteur offre à l'historien un cas particulièrement favorable. La tradition manuscrite a été examinée dans son ensemble par Tycho Mommsen, vers le milieu du siècle dernier, et rassemblée
HISTOIRE
DU
TEXTE
DE
PINDARE
dans son édition monumentale de 1864 ; le texte, réputé difficile depuis l'antiquité, est accompagné de précieuses scholies que Drachmann a éditées de 1903 à 1927; la plupart des commentaires byzantins ont été publiés dans une édition posthume d'Eug. Abel, en 1890. Le classement des manuscrits, fondement de l'histoire récente des textes, déjà entrevu par Boeckh (1811), a été esquissé par Tycho Mommsen dans ses deux éditions (1864 et 1866). Ce problème a été repris timidement par E. Abel (1882), puis, trop hardiment, par O. Schroeder (1897). Enfin, A. Turyn a proposé le premier classement précis (1932). J'aurai ici l'occasion de montrer dans quelle mesure je le suis et dans quelle mesure je m'en écarte, mais, quelle que soit la position que j'ai été amené à prendre, je me suis toujours senti tributaire de lui comme de mes autres prédécesseurs. Il m'a paru possible, en utilisant ces travaux comme base de départ et en vérifiant continuellement leurs données par l'examen direct des manuscrits, d'arriver à des conclusions plus précises et plus sûres que celles de mes devanciers. J'ai cru utile d'élargir la période qu'ils avaient étudiée, en remontant jusqu'à ce que j'appellerais la protohistoire du texte et en descendant jusqu'aux premières éditions imprimées. D'autre part, je n'ai pas tardé à m'apercevoir que l'histoire du texte de Pindare est inséparable de celle des commentaires. Les grammairiens alexandrins discutent souvent les leçons du texte et proposent à l'occasion leurs conjectures ; mais surtout, dès la période romaine, le texte est accompagné de scholies et se présente comme une édition commentée, formule qui durera jusqu'à la fin de l'empire byzantin. J'étudierai donc en même temps que l'histoire du texte, mais d'une manière plus sommaire, la formation et l'évolution des commentaires pindariques. On remarquera une disproportion sensible entre les différentes parties de cet ouvrage. Comme dans toute recherche historique, le nombre des renseignements croît au fur et à mesure que l'on étudie des périodes plus récentes ; refusant une symétrie illusoire, j'ai préféré utiliser l'ensemble de notre documentation, ce qui m'a conduit, par la force des choses, à accorder plus de place à la période médiévale qu'à la période antique de l'histoire du texte.
PREMIÈRE
LE
ve ET
PARTIE
LE IVe SŒOLE
CHAPITRE
PREMIER
LE MANUSCRITORIGINALET LA REPRÉSENTATION
Les œuvres littéraires, selon qu'elles appartiennent à des genres différents, posent à l'historien, dès leur origine, des problèmes divers. Une ode chorale, écrite dans des conditions déterminées, pour un destinataire précis, ne se présente pas, en ce qui concerne son utilisation et sa diffusion, comme une tragédie ou un traité philosophique. Malheureusement, notre ignorance est grande en ce domaine et souvent il faudra nous contenter de montrer les questions qui se posent, sans prétendre y répondre. Avant. le manuscrit original, autographe du poète ou copie de ses notes établie par un homme de métier, comment s'élabore le poème ? Ces vers lyriques inégaux, souvent fort longs, qui reviennent régulièrement dans les éléments strophiques de l'ode, comment le poète les compose-t-il ? A-t-il un schéma directeur sous les yeux, ou se fie-t-il uniquement à sa mémoire? Voilà déjà une question qui reste sans réponse. Une fois le poème mis au net, paroles et musique, Pindare devait en écrire ou en faire écrire plusieurs copies. L'une d'entre elles était destinée au chorodidascale, le maitre de chant et de ballet, à qui elle servait de partition. La présentation de l'ode, dans cet état qui est l'équivalent d'une édition pré-originale, pose divers problèmes. La matière à écrire était le papyrus, connu et utilisé en Grèce depuis le v1• siècle. La disposition du texte n'était pas faite en fonction des éléments métriques; il était écrit comme de la prose, ainsi qu'en font foi les plus anciens papyrus littéraires, comme les Perses de Timothée'
1. Pap. Berlin P 9875, de la fin du ive siècle avant J.-C.; édité par U. von Wilamowitz-Moellendorff, Timoiheos, die Perser, Leipzig, 1903 ; fac-similé dans W. Schubart, Papyri graecae Berolinenses, Bonnae, 1911, pl. I.
0
LE
MANUSCRIT
ORIGINAL
et le scolie anonyme de Berlin', dans lequel les vers lyriques, écrits comme de la prose, précèdent des distiques élégiaques disposés xo:-r,x a-r(xov ; le témoignage des, inscriptions métriques, du poème d'Héraclée du Latmos 2 aux hymnes et aux péans de Delphes 3 , confirme celui des papyrus. La notation musicale, qui était probablement du type que l'on trouve un peu plus tard dans les papyrus et dans les inscriptions, était placée dans les interlignes, à raison d'un ou plusieurs signes au-dessus de chaque syllabe ; elle indiquait le rythme et la mélodie de chaque vers. Cette notation était vocale ; la présence, à côté d'elle, d'une notation instrumentale est tout à fait improbable, comme le montrent les plus anciens témoins épigraphiques ou papyrologiques. La musique, sur laquelle nous avons fort peu de renseignements, pose à son tour un problème : chaque élément strophique était-il chanté sur un air différent ? Le rythme, qui est fonction de la métrique, restait très probablement le même. En revanche, si la mélodie s'accordait avec l'accentuation des mots, les syllabes toniques ne devant pas être chantées sur une note plus basse que les syllabes atones du même mot, il faudrait admettre qu'elle était adaptée à chaque élément strophique, ce qui, dans une ode comme la quatrième Pythique, demanderait vingt-six mélodies différentes pour les treize strophes et les treize antistrophes. L'existence d'un thème musical suivi de multiples variations est fort peu vraisemblable. Dans les chœurs de la tragédie et de la comédie, sur lesquels nous possédons deux témoignages antiques•, chaque élément strophique 1. Pap. Berlin P 13270, du début du nre siècle avant J.-C.; édité dans les Berliner Klassikertexle, t. V, 2, p. 56 et suiv., et reproduit par E. Diehl, Anth. lyr. gr.~, fasc. 6, p. 25-26 ; fac-similé dans W. Schubart, op. cil., pl. III. 2. A. Dain, Inscriptions grecques du Musée du Louvre. Les textes inédits, Paris, 1933, p. 66 et suiv. La date de l'inscription n'est pas indiquée; M. L. Robert a bien voulu me dire qu'elle était du ne siècle avant J.-C. 3. Fouilles de Delphes, t. III, 2, n°s 137, 138, l 91, 192; H. Weil, Un péan delphique à Dionysos, Bull. Corr. Hell., t. XIX (1895), p. 393-418 et pl. XVI-XVII, et Supplément, ibid., t. XXI (1897), p. 510-513. Ces poèmes, dont le plus ancien est du ive siècle et les plus récents de 138-128 avant J.-C., sont reproduits par E. Diehl, op. cil., p. II9 et suiv., 172 et suiv. 4. Ces deux témoignages concernent des chœurs de !'Oreste d'Euripide. L'un est fourni par un papyrus de Vienne du 1er siècle av. J.-C. (n. 8029. édité par C. Wessely, Mitlheilungen aus der Sammlung der Papyrus Erzherzog Rainer 1 t. V, Wien, 1892, p. 46 et suiv.) qui contient les vers 338 à 344 avec leur musique, soit une partie de l'antistrophe dti premier slasimon ; il ne donne donc aucun renseignement sur la correspondance des mélodies de la strophe et de l'antistrophe. On notera que quatre fois est violée la règle suivant laquelle la syllabe tonique d'un mot ne peut pas être chantée plus bas que les autres syllabes; dans les mots µœ.-époç (v. 338), b µéyœç (v. 340; le groupe doit être considéré comme un seul mot à cause de la proclise), kv (3po't"O'iç (v. 340; même remarque) et &x&-wu (v. 342), la syllabe tonique est chantée d'un demi-ton à un ton et demi plus bas que l'une des syllabes atones. Le second témoignage est celui de Denys d'Halicarnasse (De comp. verb., XI),
LA MUSIQUE
7
est chanté au plus deux fois, ce qui permet au poète-compositeur, comme le propose W. J. W. Kaster', d'adapter légèrement aux accents des mots de l'antistrophe l'air écrit pour la strophe. La lyrique éolienne, avec ses compositions strophiques assez rigides, présente un cas différent ; dans ces chansons, la mélodie ne pouvait pas tenir compte de l'accent des mots. Il est à peu près certain qu'il en allait ainsi pour la lyrique chorale ; certaines odes, dites monostrophiques, répétaient le même schéma métrique, comme les chansons éoliennes ; les autres, écrites sous forme de triades, représentaient une variété plus complexe du même type. Dans tous ces cas, on voit mal le poète modifiant sans cesse sa mélodie pour l'adapter à l'emplacement des accents, et on voit mal le chœur, qui n'était pas composé de professionnels, apprenant autant d'airs différents. Sans faire trop de part à l'hypothèse, on peut admettre que l'air de l'antistrophe représentait une variation de l'air de la strophe, et que chaque ode était écrite sur une seule mélodie qui s'étendait sur les trois éléments strophiques et qui se répétait, sans modification, avec chaque triade. En revanche, il ne paraît pas possible de suivre Wilamowitz pour qui, dans la triade, la strophe et l'antistrophe n'admettent pas la même division métrique 2 ; que l'on croie ou non à l'existence de mélodies différentes pour la strophe et pour l'antistrophe, on est tenu de reconnaître le même rythme et, partant, les mêmes divisions dans ces deux éléments'. qui analyse le début de la parados d'Oreste (v. 140-142). D'après lui, les mols crlyoc crlyœ Àe:uxOv(la plupart des manuscrits d'Euripide donnent Àe:r.'t'Ov) se chantent sur la même note (lq:,' évàç qi06)'j'OUµ.e:Àepfü:t't"œL) et, dans .-We:,e:, la première syllabe se chante sur une note plus grave que les deux autres. Quelles que soient les innovations métriques et musicales d'Euripide, dit W. J. W. Kaster (De studiis recenlibus ad rem meirîcam perlinenlibus, Mnemosyne, S. IV, vol. III [1950], p. 28-29) dont je reprends l'argumentation, on admettra difficilement que Cette indifférence de la mélodie à l'accent des mots ait été inventée par lui ; comme le dit Denys, à propos de beaucoup de poèmes et en particulier des vers d'Euripide cités plus haut, les mots doivent être subordonnés à la mélodie, non la mélodie aux mots : .-&ç -œ_MÇe:~ç 't'o!ç µi:Àe:crwûno't"OCTTE:L',/ &!;Lo'i'. xod. où -rà: µé),1) -rœtç Àé~e:crw. La musique publiée par Athanase Kircher (Musurgia Universalis, Romae, 1650, t. I, p. 540 et suiv.) comme étant celle de la première Pythique, est apocryphe; voir A. Rome, L'origine de la prétendue mélodie de Pindare, Les Etudes classiques, t. I (1932), p. 3-II, et en dernier lieu J. F. Mountford, The music of Pindar's golden lyre, Glass. Philology, t. XXXI (1936), p. 120·136. I. W. J. \V. Koster, op. cil., p. 29: « Eum (poetam] potius tali ratione antistrophi modos fecisse arbitror, ut sonos melodiae strophae cum huius verborum accentibus plerumque congruentes leviter îmmutaverit eosque quadamtenus, quoad salva totius melodiae indole fieri potuit, ad accentus antistrophi accommodaverita. 2. Wilamowitz, Textgeschichte, p. 42. 3. Il semble que, dans la lyrique grecque, à partir des environs de l'an 600 avant J.-C., les rapports de la mélodie avec l'accent des mots soient allés d'une liberté assez grande à une règle rigide, alors que la facture se libërait peu à peu des cadres strophi•
PINDARE
8
LE MANUSCRIT
ET L'ENSEIGNE!'\ŒNT
9
ORIGINAL
Il est donc probable que le texte de Pindare, tel que le chorodidascale l'avait sous les yeux pour préparer la première représentation, portait des notes musicales au-dessus des paroles de la première triade ; c'est encore de cette manière que l'on édite aujourd'hui les chansons. Grâce à ces notes, la division du poème en vers apparaissait distinctement. Des indications sur les mouvements des choreutes étaient probablement portées sur la partition, soit par le poète quand il dirigeait lui-même l'exécution de son œuvre, soit par le chorodidascale. C'est sous la même forme, à l'exception des notes chorégraphiques, que se présentait un autre exemplaire de l'ode, celui que Pindare laissait à ses clients comme souvenir d'une cérémonie mémorable et comme moyen de la renouveler, si besoin était' ; ce texte, probablement plus soigné que la partition, doit être considéré comme l'édition originale. Pindare laissait la propriété de l'œuvre au client qui l'avait commandée et payée ; il ne parait pas s'être soucié de rassembler plusieurs de ses œuvres pour les publier sous forme de livre. Quand le commanditaire était un particulier, le texte était conservé tantôt dans les archives de sa famille, tantôt dans celles d'un temple ou dans celles d'une ville qui perpétuait ainsi la gloire d'un de ses enfants ; la septième Olympique, écrite pour le pugiliste Diagoras, de Rhodes, était gravée, en lettres dorées 2 , dans le temple d'Athéna à Lindos, comme le rapporte l'historien Gorgon (0 VII lit. [Dr. I, p. 195]). Quand l'œuvre était écrite en l'honneur d'un sanctuaire (Hymne à Ammon) ou d'une ville (Dithyrambe d'Athènes), sa conservation était assurée avec le plus grand soin. L'Hymne à Ammon était gravé sur une stèle triangulaire, placée dans le temple du dieu et qui s'y trouvait encore du temps de Pausanias 3 • De même, le texte du célèbre Péan écrit par Sophocle en l'honneur d'Asclépios• ne nous est connu que par une inscription très mutilée du n• siècle après J .-C., découverte ques. Avec la Àii;~ç&11:oÀeÀuµb,,"f) du ive siècle, déjà présagée par Euripide, les auteurs de nomes et de dithyrambes, libérés de la contrainte strophique, peuvent adapter la ligne mélodique à la ligne accentuelle des mots: Cette évolution est confirmée par les péans de Delphes, écrits dans la seconde moitié du ne siècle avant J.-C.; dans ces poèmes, aucune syllabe atone n'est chantée sur une note plus haute que la sS,-Ilabe tonique du mot, et cette règle est appliquée sans exception. l. Aucun texte antique ne fait allusion à ces exemplaires, mais leur existence est vraisemblable. 2. Malgré l'avis de Ch. Graux ( Une Olympique de Pindare écrite à l'encre d'or, Rev. Phil., t. V [1881], p. 117-121), je pense qu'il s'agit d'une inscription et non d'un livre écrit en lettres d'or. rcc.'JTO>fofloç qui est un calque métrique ; il est probable qu'au vers suivant attoÀ&.ç &ve.u Xt't'&voç recouvre également les mots de Pindare. Le fragment cité par Athénée (I, 28 a) et attribué par lui à une ode pythique, doit appartenir à cet Hyporchème (fr. 121, 7-13 Tu., 106, 1-7 Schr.); Pindare y adressait probablement une demande à Hiéron, au profit d'un tiers, et l'on peut dès lors envisager que les vers 928-930 des Oiseaux soient eux aussi assez proches du texte de Pindare. L'interprétation traditionnelle donnée par le scholiaste (sch. Ois., v. 941), selon laquelle Pindare, après avoir c~ar dans cet reçu de Hiéron des mul~s, lui demander~it 3 Hyporchème, parait due à I mfluence du pastiche d Aristophane .
m;
1. La leçon OµWvuµsdu texte d'Aristophane se retrouve dans deux des sources du fragment de Pindare : Strabon (VI, 2, 3) et les scholies de Pindare (sch. N VII 1 a [Dr. III, p. 116]); la variante :brWvuµsest donnée p·ar les deux autres sources du fragment : les scholies d'Aristophane (sch. Ois., v. 926) et les scholies de Pindare (sch. p 11 127 [Dr. II, p. 52]). L'existence des deux leçons est donc ancienne; la meilleure est ~nWvuµe:(Wilamowitz, Pindaros, p. 294, n. 1), mais le texte connu par Aristophane devait donner OµWvuµs.Comme me le suggère M. P. Chantraine, la valeur technique que comportait, à Athènes au moins, l'adjectif !nWwµo-.••· rnomt"" au lieu de Â1XL3i:>-ou ... µocx1X[pqc (sch. N IV 95 b [Dr. III, p. 80µ?"'-p ~omme il ne connaît pas les Bassides et q_u'il a trouv~. c~ez ~hEtorien Pythénète le nom du héros Bou3lwv,11_ p_ropose d ecrire Bou3[31XL-wç,rp~cr•~~ ~[3~µva h
6)8~\I -rypixµµœncr·rîi &µix iµol no-re tµix6eç -rà yp&:µµa: (il est question de la septièm~ Olympique) ; plus loin, il parle d'un orateur qui cite sans cesse le début du Dithyrambe d'Athènes (fr. 92 Tu., 76 Schr.). 6. Les auteurs et les textes éliminés du choix n'ont pas disparu complètement. Les anthologies, qui connaissent déjà un grand succès, leur assurent une survie partielle. D'autre part, certaines bibliothèques, des érudits, des curieux ont conservé des témoins de ces textes condamnés à périr; l'empereur Julien, au témoignage d'Ammien Marcellin (XXV, 4, 3), lisait avec plaisir les odes de Bacchylide: ~ ... Iyrici Bacchylidis quem legebat iucunde ... :n. C'est à une survivance de ce genre que nous devons les neuf pièces d'Eu_ripide, exclues du choix, que donnentles manuscrits L (Laurentianus 32, 2) et P (Palatmus gr. 287, plus Laurentianus conu. soppr. 172). C'était là curiosité d'antiquaire ; les éditions courantes, commerciales ,se limitaîent au choix.
L 1 ÉDITION
DES
97
ÉPINICIES
· téressantes que les diverses odes religieuses, en raison de leur m ractère plus humain et à cause des remarques h't. 1s or1ques auxc:e!les elles pouvaient prêter ; dix siècles plus tard, Eusta_the de i'hessalonique le redira dans sa Préface aux commentaires de 1, , " , ~ , ' r.t.\l ' epo::pl@vcx veicrOo::t : G>o::plrov' &vetcrOoct
et plusieurs lapsus : 68 &xµà:v: &:)..x.d:v• N III 92 ~•6u[L~T• : ~•0u8µ~Tœ N VII 48 1to::pà: : yd:p
. N III
N IX 125 &µoc: &µi:pt I VII 41 &µqnÔoc).@v? : &µûvwv5
Les omissions de petits mots sont fréquentes : NX I II
72 (il manque une syllabe) 15 {une syllabe) 16 (deux syllabes)
I IV 120 (une syllabe) I VI 52 (deux syllabes) I VIII 26-27 (deux syllabes)
1. La première leçon est tantôt celle du plus-proche-commun-ancêtre de la cension complète (pour N I 1-IV 111, VI 57•74), tantôt celle de l'archétype l'édition des Épinicies (pour le reste des Néméennes et pour les Isthmiques). seconde leçon est celle du prototype (3. 2. A cause de &µo::½6vNv qui suit. 3. Normalisation ou faute d'orthographe? 4. A cause de &).xd:v,du côlon 56. 5. Un participe de quatre syllabes a été remplacé par &µUvCilv, sous l'influence &:µUvs.o::t (côlon 40); &µgn6cù..©v est une conjecture d'A. W. Mair.
rede La
de
139
PROTOTYPE~
Des omissions plus importantes peuvent être décelées: N VI 32 (trois syllabes) 43 (trois syllabes)
N IX 42 (deux ou trois syllabes) (quatre syllabes)
N X 157
Les additions de petits mots (gloses insérées) sont plus rares N VII 23 add. -ru; post eüpYJ't'l'Xt IV 55 add. -réÀoç post aL8ot 99 add. füt post o::Lyt6Xl?
IV 70 add. 8É:ante 't'LÇ I VII 50 add. bt' ante è;).1rlcrw I VIII 114 add. be ante µ0Cxl'Xç
L'examen des scholies, dans la mesure où l'on dispose d'un point de comparaison, montre, comme l'étude du texte, que le prototype ~ est le résultat d'un travail de copie soigné ; rien n'y marque l'intervention d'un réviseur. Second prototype perdu: le manuscrit
~
Le second représentant de la recension complète est lui aussi un manuscrit perdu; je l'appellerai ~1 • La reconstitution de ce prototype est difficile pour plusieurs raisons. Le principal de ses descendants n'est pas un manuscrit de type ordinaire, c'est une édition que j'attribuerai plus loin à Maxime Planude 2 • Pour distinguer les corrections apportées par ce philologue des corrections ou des fautes qui remontent au manuscrit ~' j'ai, le premier, utilisé deux manuscrits qui contiennent seulement des excerpla: le Barberinianus gr. 4 et le Vaticanus gr. 915 3 • D'autre part, pour les deux premières Néméennes, deux manuscrits offrent un état du texte et des scholies antérieur à l'édition planudéenne ; ce sont le Vaticanus gr. 121 (T) et le Vindobonensis hisf. gr. 130 (U). Leur source, le manuscrit perdu u4 , est elle aussi issue du prototype ~ pour cette partie du texte. · L'accord du manuscrit u, des excerpla éventuellement et de l'édition planudéenne contre le prototype ~ au début des Néméennes5, l'accord des excerpta et de l'édition planudéenne contre 1. Je m'écarte, ce faisant, d'A. Turyn qui, n'ayant pas reconnu l'existence de ce prototype, appelle ~ la recension interpolée que j'attribue à Maxime Planude. 2. Voir infra, p. 247 et suiv. La parenté de l'édition planudéenne et du proto• type ~ a été mise en lumière par A. Turyn (De codicibus pindaricis, p. 16 et 58). P. Maas ( Gnomon, t. IX [1933], p. 166·168), subissant probablement l'influence d'O. Schroeder, pour qui cette édition se rattachait à la recension ambrosienne (voir infr~, p. 239), a hésité à suivre A. Turyn. La collation des scholies planudéennes des Pythz· ques, que recommandait P. Maas, a confirmé les vues d'A. Turyn (voir supra, p. 130· 131). 3. Voir infra, p. 247, n. 5 et 6. 4. Voir infra, p. 209. 5. Les deux premières Néméennes pour le manuscrit u, les six premières pour les manuscrits d'excerpta.
14U
LE XIe
ET LE xue
le manuscrit B (Valicanus gr. 1312) dans les Olympiques et les Pythiques, ne peuvent se produire que pour des leçons qui se trouvaient déjà dans le prototype ~1 • Il s'ensuit que, en beaucoup de passages, il ne sera pas possible, faute de point de comparaison, d'attribuer avec certitude telle leçon du texte à l'édition planudéenne ou au prototype ~- De plus, à l'exception des deux premières Néméennes, nous ne possédons aucune précision sur les scholies du prototype, parce que les manuscrits d' excerpta n'en contiennent pas. Il faut à l'occasion avouer son ignorance et reconnaître les limites du travail philologique. A. Contenu et date Le prototype ~ a subi un grave accident : son texte s'interrompt avec le côlon 74 de la sixième N éméenne; la dernière scholie est celle du côlon 73. Cette mutilation, que l'on pourrait attribuer au plus complet des manuscrits conservés de l'édition planudéenne, ou plutôt au modèle de ce manuscrit, est plus ancienne. Les deux manuscrits d'excerpta, qui sont indépendants l'un de l'autre, se terminent, le Barberinianus avec un extrait de la cinquième Néméenne, le Vaticanus avec un extrait du début de la sixième Néméenne. Comme le texte de ces deux manuscrits représente un état antérieur à celui de l'édition planudéenne', il est vraisemblable que la mutilation remonte au modèle commun des deux manuscrits d'excerpla et du manuscrit utilisé par Planude, c'est-à-dire au prototype ~Moins la reconstitution d'un manuscrit perdu est précise, plus sa datation est difficile. Cette remarque se vérifie pour le prototype ~Un terminus ante quem est fourni par l'édition planudéenne que l'on peut placer vers 1280-1300. Si l'on tient compte du fait que le prototype ~ se trouvait à Constantinople, puisqu'il descend du plusproche-commun-ancêtre de la recension complète, lui aussi localisé à Constantinople, et qu'un de ses descendants a été utilisé par Maxime Planude, professeur à Constantinople; si l'on tient compte d'autre part de la fermeture de l'Université de Constantinople pendant les soixante premières années du xme siècle', il paraît nécessaire de dater le prototype ~ du xne siècle. C'est tout ce qu'on peut en dire. 1. Il n'est pas_certain que les excerpla et la soùrce de Planude d'un côté, le mai:tuscrit perdu u et cette source de l'autre côté, remontent exactement au mème état du texte. On pourrait avoir deux prototypes, ~ 1 et ~ 2, dont la reconstitution serait très incomplète. Pour la commodité de l'exposé, je confondrai ces deux prototypes dont, d'ailleurs, aucun fait précis ne prouve qu'ils doivent être distingués. 2. Voir infra, p. 247 et suiv. 3. L. Bréhier, La civilisation byzantine, p. 478-482.
141
LE PROTOTYPE~
SIÈCLE
B. Le texte du prototype
~
Les indications que je vais donner portent seulement sur les deux premières N éméennes, et sur les passages cités dans les deux manuscrits d'excerpla. Il m'arrivera donc, pour le reste du texte, d'attribuer plus loin à Maxime Planude des fautes et des corrections qui peuvent remonter au prototype ~1 . Comme les manuscrits d'excerpla ne donnent pas les titres des poèmes et que le représentant le plus complet de l'édition planudéenne omet ceux des Néméennes, il n'est pas possible de savoir si certaines modifications de titres qui apparaissent dans cette édition remontent ou non au prototype 1;. Je me contenterai d'énumérer ici quelques leçons de ce prototype' N [ 74-75 Opoùcrœtrs' : Opoùcrœcr' oI 9 (De codicibus pindaricis, p. 74).
contenu
et date
Le Vaticanus gr. 1312 est un manuscrit de papier oriental3 dont le format originel était de 24 centimètres sur 18 centimètres'; il compte encore, après plusieurs mutilations, 282 folios groupés en quaternions. Le papier, de teinte brunâtre, est très mince; il a souvent été rongé par l'encre dont la couleur a viré au bistre 5. Le texte, disposé sur une colonne, est entouré par les scholies qui occupent vingt-sept lignes à la page. Dans l'espace assez large qui sépare le texte des scholies, se trouvent des indications strophiques. Des gloses assez abondantes sont écrites entre les lignes du texte'. I. Voir infra, p. 321 et suiv. 2. Voir supra, p. 137. 3. Pour la distinction du papier oriental, d'origine arabe, et du papier occidental, italien le plus souvent, je renvoie à mon article Les premiers manuscrits grecs écrits sur papier et le problème du bombycin, Scriptorium, t. IV (1950), p. 194-204. 4. Le manuscrit est maintenant monté sur onglets et sa largeur est devenue proche de 20 cm. 5. Dans la seconde moitié du siècle dernier, les pages du manuscrit ont été recouvertes d'un papier mince, prétendu transparent. Ce papier a été remplacé par un tissu de soie très fin qui rend la lecture moins malaisée. Voir ce qu'en dit Drachmann (Dr. I, p. VI, n.**), 6. D'autres gloses ont été ajoutées par une main plus récente; c'est, selon O. Schroeder (Pindarhand.schriflen, p. 279), celle de Georges Platanitès dont la signaM ture se trouve au f. 253r. On trouvera un fac-similé du l. 26r du manuscrit,.B Q.ans I'editio maior d'O. Schroeder.
·
158
LE XIe
ET LE xne
SIÈCLE
LE VATICANUS
. Le manuscrit a é;é divisé en deux parties (f. 1-128 et f. 129-282) qm sont pourvues d une relmre de parchemin aux armes de Pie IX et du cardinal Ant. Tosti. Le manuscrit B contient les quatre livres des Épinicies, avec des lacunes dues à la perte de folios ou de cahiers entiers. De plus par une erreur de reliure, on a placé au début du premier volum~ quelques folios qui appartiennent à la fin du manuscrit. Voici la reconstitution des cahiers que je propose : CAHIERS
FOLIOS CONSERVÉS
I
II III et IV V
!. 14 à 29 abc fgh (f. 30 à 35)'
VI à VIII IX
f. 36 à 59 abcd fgh (f. 60 à 66)
Xà XII
f. 67 à 90 abcde (f. 91 à 95)
XIII XIV et XV XVI à XXXIV XXXV XXXVI
be fgh (f. I, 2, 11, 12, 13)
à XXXVIII XXXIX XL
XLI?
f. 96 à 247 abcde gh (f. 248 à 254) f. 255 à 278 f. 10, 8, 9, 3, 4, 6, 7, 5 abc f (!. 279 à 282)
FOLIOS
PERDUS
Cahier perdu en entier. Perte du premier folio (a) et du feuillet intérieur (de), ce dernier contenant O I 72-108. Perte du feuillet intérieur (de) qui contenait O V 20-fin. Perte de la moitié du feuillet intérieur (e), l'autre moitié (d = f. 63) avait été placée ailleurs 2 • fgh )/Arguments des Cahiers perdusj Pythiques, P I !-II 103.
Perte d'un folio blanc (f) entre les Pythiques etiesNéinéennçs.
Perte du feuillet intérieur de (I VIII 34-88) et des folios gh (I VIII 115 et suiv.). Cahier perdu.
Le problème soulevé par cette reconstitution est celui de l'introduction que pouvait présenter le manuscrit. L'introduction suivie des _31premiers ?ôla d~ la première Olympique, occupait le ~remier cahier et le premier fol10 du second cahier. Une hypothèse plausible est d'admettre que cette introduction se composait des éléments qu'Eustathe a utilisés dans son Proœmium: Vie ambrosienne I, p. 1, 1-3, 14), apophtegmes (ibid., p. 3, 15-4, 6), Vie en vers (ibid., p. 8, 5-9, 21) et vers sur le pentathle ,(ibid., p. 10, 1-4); il
(?~-
1. En marge du f. 32v, la seconde main a écrit: ,~t"et di;; 'TI)v&.px~v-roü /3ctÔÀlou i · la perte de O V 20-fin est donc sans doute assez récente. 2. Le texte du f. 63 (0 IX 40-59) a été écrit par une main récente au bas du f. 62v et au haut du f. 64r i les scholies O IX 46-59 manquent i voir Dr. I, p. vr n. *, et p. 278, 13 (app. crit.).
GR.
159
1312
est probable que d'autres éléments s'ajoutaient à ceux-ci, mais on ne peut savoir lesquels'. Le Vaticanus gr. 1312 a appartenu à Pietro Bembo, puis à Fulvio Orsini 2 ; il est entré au Vatican avec la bibliothèque de ce dernier. Ce manuscrit est communément daté du xn• siècle. A. Turyn 3 l'a placé au xm• siècle. L'examen paléographique paraît indiquer plutôt la fin du xII• siècle; la qualité du p~pier, av~~ des vergeures d'épaisseur moyenne, confirme les donnees de l ecr1ture. Cette proposition de date s'accorde avec un terminus post quem qui est fourni par trois vers de J_ean Tzetzès, insérés dans les scholies de la première Isthmique (sch. 51 d, Dr. III, p. 205, 8-U) : Jean Tzetzès est mort vers 1185. On peut supposer que ces tr01s vers sont une note de lecteur (qu'on ·pense à ces vers de Tzetzès qui sont écrits en marge d'un manuscrit de Thucydide, le Palatinus gr. 252 [E]), plutôt que le reste d'un commentaire complet. Le modèle du manuscrit B aurait ainsi appartenu à Jean Tzetzès; certaines particularités du manuscrit rendent cette hypothèse assez probable'. Le texte du Vaticanus gr. 1312 Malgré son ancienneté relative, le Vaticanus gr. 1312 offre déjà un texte retouché et corrigé par un philologue. La présence, au milieu des scholies, des trois vers de Jean Tzetzès signalés plus haut, peut déjà donner des inquiétudes sur l'état du texte et des scholies. D'autres éléments viendront renforcer cette impression. Le copiste du manuscrit B a omis les titres des deux dernières Olympiques, des Pythiques, des Néméennes et des Isthmiques. Les titres conservés sont ceux que donnait l'archétype vatican; on note seulement quelques variantes, par exemple à O IV, où le copiste a seulement gardé le titre placé en tête des scholies, en y introduisant une faute : 'P'ocùµt3tKocµocp[vq)(pro -voc[(}))L1t1totçvt}0C -nµ
87
41
179
sch, 0 VII 5 C (Dr. I, p. 200, 18) 81)ÀOV6-rt : 8t6Àou1 2 sch. 0 IX 15 c (ibid., ·p. 271, 10) x'tijow : XÀ7ÎOW sch. P VI 1 b (Dr~ II, p. 193, 10) ôµcpetÀàv: 0cp0ixÀµèv~,etc.
Les omissions sont le plus souvent dues à des sauts du même au même: scb. 0 XIII sch. 0 XIII
35 (Dr. I, p. 365, 7) ... èm-e:owri'jç .•. 91 (ibid., p. 377, 9) ... 1te:tp-fiVYJi; == -raµ(q:t iocµr:1J,l~ot: 80:µ&l::ot
du texte se poursuit :
O I
62 cplÀct\J : qilhJV II 59 &1:.:t.fou : 'l)J.Loui O III 31 oxta.:pèw : cnm::pàv O X 30 cr&µa.:-n: crî)µrx,t
0 XI 17 p I 15 42
µofom -: ,-µoücroct y Àeq,~plùv : ~);eq,6:pwv nayat : m')Yoct, etc.
La colométrie du manuscrit ç a été modifiée en plusieurs endroits. Dans la cinquième Olympique, le onzième côlon de la première strophe a été raccourci d'une syllabe, le sixième côlon de la troisième strophe a été allongé de trois syllabes et le onzième côlon de la même strophe a été raccourci de deux syllabes. Ainsi se trouve
__
; LE
On relève très peu de fautes dans cette édition, ce qui montre Jesoin avec lequel le texte a été établi. Quelques-unes d'entre elles sont peut-être dues à des préoccupations métriques qui nous échappent:
o
0 VI 2t> 011ooc,ç: 0~fo,ç ye (- _ v)
0 X
RÉVISION
corrigée une colométrie
erronée {lui remontait,
au moins
pour une part, à l'archétype de l'édition des Épinicies 3 • Dans la neuvième Olympique, les corrections restituent la colométrie qui avait été modifiée dans le Thessalonicensis•. II en va de même dans la treizième Olympique: l'auteur du manuscrit p corrige au sixième côlon de la première strophe une erreur due au Thessalonicensis 5 et au huitième côlon de la première épode une erreur qui remonte à l'archétype de la recension vaticane•. Dans la onzième et dans la quatorzième Olympique, diverses corrections sont faites d'après les scholies métriques. La révision du texte a été accompagnée d'une rev1S1on des scholies métriques. Bien qu'un seul des descendants du manuscrit p, le Laureniianus 32, 35 (Q), ait conservé ces scholies révisées, je n'hésite pas à en faire remonter l'origine au manuscrit p; toutes les corrections métriques de ce manuscrit sont en faveur de cette hypothèse. La révision des scholies métriques est l'œuvre d'un philologue qui connaissait et utilisait le poème d'Isaac Tzetzès sur les mètres de Pindare ; pour le détail de ce travail, je renvoie à ce que j'en dis ailleurs'. Je rappellerai seulement que le manuscrit 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7.
Glose du manuscrit ç, insérée dans le texte ; cr. p. 209. Correction métrique en même temps, car &e).(ou se lit avec synérèse. Voir supra, p. 101-102 et 110. Voir supra, p. 154. Voir supra, p. 154. Voir supra, p. llO. Les scholies métriques de Pindare, chap. IV.
230
LE XIIIe
ET 'LE x1ve
SIÈCLE
Q est le seul qui contienne, écrites par la première main, les scholies métriques de la première Olympique, dans une recension inspirée d'Isaac Tzetzès. Ainsi se trouve comblée une lacune qui remontait au plus-proche-commun-ancêtre de la recension raccourcie 1 . On verra une preuve supplémentaire de l'influence de Tzetzès dans Je fait que Je correcteur a conservé, au début de la douzième Olympique, malgré la difficulté métrique, la leçon : 'Fè: )c[crcroi-'o"qui remonte au manuscrit -r2 . La réserve qui a été faite plus haut à propos des scholies métriques doit être renouvelée pour les scholies exégétiques. Bien que celles-ci ne soient conservées en entier que par un seul descendant du manuscrit p, le Laurentianus 32, 35 (Q), la révision à laquelle elles ont été soumises nous permet de les attribuer sous cette forme au manuscrit p dont le texte poétique a subi une révision analogue ; on notera seulement que les fautes dues au copiste du manuscrit Q seront mises au compte du manuscrit p, sans qu'on puisse les différencier. Les scholies exégétiques sont particulièrement abondantes dans Je manuscrit p; ce fait est le résultat, non d'additions récentes mais du soin avec lequel elles ont été recopiées depuis le manuscrit ,.'. Les corrections portent seulement sur des mots isolés, non sur des propositions ou sur des phrases entières qui seraient remaniées. On trouve ainsi a : sch. sch. sch. sch.
0 0 0 0
VI 176 (Dr. I, p. 194, 19-20) 1t6cre~3ov: n-ov-r6µe:3ov' 6 VII tît. (ibid., p. 195, 14) À't)Vcdcx:ç: creÀ1)'Jo:lo::ç 6 X 78 c (ibid., p. 330, Il) Àcx:oü&v : ).o::crlwvoç XIV 21 d (ibid., p. 393, 4) xp6VO\I: i5µvov7
Le manuscrit p ne contient aucune scholie nouvelle'; la scholie O VIII 42 a (Dr. I, p. 247, 25) est simplement une glose insérée dans les scholies.
A. Turyn a placé la composition du manuscrit p vers le milieu' du x1v• siècle, après l'édition de Triclinius à laquelle, dit-il•, Je I. Voir supra, p. 131. 2. Voir supra, p. 167. 3. La première leçon est celle du manuscrit ç, la seconde celle du manuscrit p., 4. Reprise du texte du lemme. . 5. La vieille faute d'onciale, avec confusion phonëtique: AlN.6.IAC: AHNAIAC (voir supra, p. 110), est corrigée, ingénieusement_ mais à tort, en cre:À'l)Voclcx.ç : b,i 't'& TI)ç O"e:À'l)Voclocç 'AB11v&ç!e:pcj.i... ' 6. A cause des mots précédents : ~o:cr~Àe:UCùv xo:t ~ye:µWv... 7. Correction presque juste d'une faute qui remonte au Thessalonicensis ; xp6vov au lieu de xop6v. 8. Pour sch. 0 III 81 c (Dr. I, p. 127), voir infra, p. 236. La sch. O X I i (ibid., p. 309) remonte au moins au manuscrit ç; voir supra, p. 209. 9. A. Turyn, De codicibus pindaricis, p. 48.
UNE
RÉVISION
DE
PHILOLOGUE
: LE MANUSCRIT
P
231
· te de ce manuscrit a emprunté beaucoup de corrections. Il · · une re Ia t·10n en t re ce copis·t pu avec autant de JUStesse, · etabhr aural , crit et l'édition planudéenne, car un bon nombre des correc~ Us ·ans que j'ai relevées plus haut se trouvent aussi. dans ce_tt e !'.!ition. Il s'agit I_àsimplement de r;n~ontres : quand or: _corrige texte en fonct10n des donnees metr1ques, on aJoute 1c1 un -v ~\elcystique, on enlève là un augm_ent, et le _m~me résultat est btenu indépendamment par deux philologues d1fîerents. En ce qm ~oncerne Triclinius, il faut retourner la proposition d'.A. Turyn : Triclinius a utilisé un des descendants du manuscrit_ p. Je le rouverai plus loin 1 ; ici, je dirai seuleme~t. que, s1 le revIS~ur du p anuscrit p avait utilisé l'édition de Trichnrns, on trouverait dans res scholies métriques de ce manuscrit (et ~one dans celles de s_on descendant, le Laurentianus 32, 35 [Q]), 1 mfluence des schohes tricliniennes et non celle du traité d'Isaac ~:'etzès. Il fa':t _donc lacer la composition du manuscrit p avant I ed1t10n de Tr1clmrns. p · , ~a 1·eoCet ordre, au surplus, s'accorde mieux avec 1es d onnees. graphiques : il n'est pas possible de dater de la second_e m01tié du xiv• siècle les deux principaux descendants du manuscrit p. On ne se trompera donc guère en plaçant la composition de ce manuscrit dans les années 1300-1315. La révision soignée dont témoigne le manuscrit p peut être rapprochée de travaux analogues ; c'est ai;1si qu' A. Dain _a reconstitué et étudié, sous le nom de Bourguelwnus, un manuscrit d'Élien le Tacticien dont le texte et les scholies ont été l'objet d'une 2 révision du même genre, un siècle environ avant le manuscrit_ p • . La personnalité du réviseur auquel nous devons le manuscrit p apparaît à travers son œuvre. C'est un philologue qui conna_ît bien ]a métrique et qui n'hésite pas à corriger le texte et à modifier colométrie en fonction des données que lui fournissent les schohes métriques. Doit-on voir en lui un maître d~ Triclinius ? Cet_te hypothèse est assez probable. Ce n'est pas a:1pres de Thomas ~ag1ster que Triclinius a pu apprendre la mét~1q_u~dont 11_se_pretend connaisseur· d'autre part, comment Tnchmus aurait-Il eu en main une c~pie du manuscrit p, sinon le manuscrit p lui-même, s'il n'avait été en relations avec son auteur? Je propose do,:ic de voir en celui-ci, jusqu'à plus ample informé, un maître d'une école de Thessalonique, peut-être le successeur de Thomas Magister ~t le prédécesseur de Triclinius. On pourrait s'étonner que celm-c1 ne cite pas son nom dans ses éditions, comme il )e fait pour 1:hofi;as Magister et pour Manuel Moschopoulos. C est que Triclmms
fa
l. Voir infra, p. 334 et suiv. 2. A. Dain, Êlien, p. 243 et suiv.
L~
.X.Hl"'
ET LE x1ve
n'indique ses sources que pour le commentaire; or, sur ce point-:--, l'auteur du manuscrit p n'avait pas jugé utile de faire œuvre origi~ nale.
Le Palatinus
gr. 40 (P)
La reconstitution que j'ai proposée du manuscrit p se fonde sur deux manuscrits du début du xrv 0 siècle, et, pour une part, sur nn manuscrit de la fin du xv• siècle'. Le premier de ces manuscrits est conservé à la Bibliothèque Universitaire de Heidelberg, c'est le Palatinus gr. 40 (P). Ce codex de papier oriental compte 252 folios ; son format est de 24 centimètres sur 17 centimètres. Il contient le choix de trois pièces de Sophocle, les Olympiques et les Pythiques (du f. 31' au f. 56v), la Périégèse de Denys, !'Alexandra de Lycophron, les Halieutiques d'Oppien, les Phénomènes d'Aratos, le Catalogue des vaisseaux avec paraphrase 2, suivi de l'Iliade entière avec gloses et scholies, et, pour finir, le Traité des tropes poétiques, de Choiroboscos. Le texte de Pindare est écrit sur deux colonnes, à raison de trente-cinq lignes par page ; il est accompagné de gloses interlinéaires, mais les scholies, dont la place est restée libre dans la marg·e, manquent. Les titres des poèmes sont écrits à l'encre rouge. Ce manuscrit appartient à la première moitié du xrve siècle ; il paraît même antérieur à 1325. Une belle reliure italienne du xvr• siècle, en maroquin rouge, protège le volume ; elle porte sur le premier plat, frappé en or, un sommaire des œuvres contenues dans le manuscrit. Une main, légèrement postérieure à celle du texte, a copié dans les marges du manuscrit les scholies métriques des Olympiques I à III et IX à XI; elles s'apparentent à celles du Laurenlianus 32, 35 (Q). Une autre main a ajouté diverses scholies dans les marges ; les un.es sont de simples notes, les autres de véritables commentaires, parfois très intéressants, comme la sch. P V 92 (Boeckh, Pindari opera, II 1, p. 382-383) sur les Héraclides et les Égides de Thèbes. Comme ces scholies sont une addition d'une main postérieure et qu'elles ne font pas partie de l'édition que représente le manuscrit p, je m'abstiendrai ici d'en chercher les sources. Ces scholies sont peu nombreuses, une cinquantaine au total. C'est pourquoi un lecteur, qui recherchait du papier, a découpé pour son usage personnel toutes les marges qui étaient restées blanches ; le soin avec lequel il a laissé des portions de marge 1. Voir infra, p. 373 et suiv. 2. La partie qui contient. le Catalogue, écrite sur papier italien, est un peu plus récente.
233
LE PALATINUS GR. 40
SIÈCLE
ne note par exemple au f. 49, nous permet de croire t nt U Par, a cune scholie ' importante n ,a d.is paru. . . qu 're souci de respecter la métrique apparait ça et la dans le manusrit P 1
~ V 42
:
eùpUpto,rr'L3ciL6v (·n:) : eùpùpéov-roc l3ca/\µévoLPl. PI. ëe::me:: om. ,e:: Pl. om. y' Pl. ald Pl. om. xev Pl.
à l'édition
A cum cett. é.>e::3at8a/\µévoL A cum cett. 1drce:: A cum cett. TC A cum cett. y &d A cum cett. xev A cum cett.
Le manuscrit A, pour la première Olympique, ne dépend donc pas de cette édition, mais il est plus proche de la recension complète, en l'espèce le manuscrit B, que de la recension raccourcie. C'est que le manuscrit A a été complété sur le prototype ~', source de I. Il cite en effet {Od., 1715, 63) un fragment d'une Isthmique que nous ne possé~ dons plus (fr. 9 Turyn = fr. 8 Schroeder). 2. Voir supra, p. 128. 3. O. Schroeder, Genealogie der Handschriflen, p. 95-96. 4. A. Turyn, De codicibus pindaricis, p. 12. 5. Voir supra, p. 141 et suiv.
C
222
243
INF.
]'édition planudéenne ; on ne sera donc pas étonné de trouver une leçon comme : O I 9
q:iaevàv t; A Pl.
Il va de même pour les scholies : le manuscrit A, sans présenter t e:es les corrections planudéennes, s'apparente cependant _de 0 ?s aux scholies de cette édition; notamment l'ordre des scholies ~;: le même, comme l'a montré Drachmann 1 . On notera les divergences suivantes : . ch o r 44 b (Dr. I, p. 31, 21) q,&:-nvArch. vatican, A -rà q:i&-c-iç PI. epao-lvThessal. !ch. 0 I 109 c (ibid., p. 42, 11) rréÀo~. Arch. vatican, A xcà &v8poücr{lo:L xat -rÉ::ÀELOÇ · yfvscr8at post nÉ::Ào\f'add. Pl. o I 118 (ibid., p. 43, 15-16) 'rnmx&c; Arch. vatican, A -rumx&ç Pl. h se " • o• µe::v • El rcev1 o' os: '' •,1KoucrevA rc h . va t·1can, A sch.· o 1 119 a (ibid., p. 43, 18) au-ro -ràv µev, 6 ?>8PL, etc.
Le copiste du manuscrit A, ou celui de son modèle, a donc mais _non !'édition connu et utilisé un descendant du manuscrit planudéenne. En conséquence, O. Schroeder avait raison de reconnaître un emprunt dans le texte et les scholies de la première Olympique, tels que les donne le manuscrit A ; l'hypothèse d'A. Turyn, texte authentique et scholies empruntées, ne tient pas devant l'examen des faits. Cette constatation confirme ce que nous avons observé jusqu'à présent : texte et scholies sont toujours transmis ensemble.
s,
Pour la première Olympique, les leçons propres au manuscrit A sont des fautes sans intérêt' : Q I 143 crUve::uvov : ~llveuvov 148 &Àcro:.i.) 't'OÜ-ro èµ~v dvcu auµµQ(;p-rupoUv -rô cr't'1.xŒ·tov "')V_ ~,oÀov, et a écrit au-dessus du o de Tp,oia'l un petit y; cette mam _es~ _p)us r~cente, car, pour _éviter un trou de ver qui a détériore 1c1et la le texte, elle a écrit cruµ µocp-,upoilven deux parties de !;'art et d'autre du trou. Au folio 56r, à la fin d'Hésiode, se trouv; la ~•gnat~re µ;X";~Àacco_mpagnée de l'explication suivante: µ,xoc~À1, Yf"o/",Tocae"" vo-,a. Qm est ce Michel Trib1dès (ou Trigidès, si l'on tient compte de la correction postérieure)? mes recherches n'ont appor~é aucune lumière sur ce personnage qui est probablement le copiste et en même temps le premier propriétaire du Parisinus gr. 2774. Il _est possible, grâce aux gardes dont il a été pourvu assez tôt de smvre avec une c~rtaine précision l'histoire de ce manuscrit'. Elles s?nt for~ées d'un papier d'origine italienne que son filigrane, une p_~1rede _ci_s,eaux (Brni;~et, n° 3682), nous permet d'assigner à la premiere m01tie du xv• siecle ; ces gardes forment les folios A 177 et 180 du manuscrit'. Sur le verso du folio A se trouve en a~abe l'in_scriptio~sultânî, sans précision de nom, suivie d'un t~xte arabe: é_crit u~e ~0_1s en caract~res arabes et une fois en caractères hébreux : livre ~ Heswde el de Pindare. Notre manuscrit parait, donc s'être ~rouve en Orient, sous la domination turque. II n'a pas tardé à etre transporté en Italie, où Zacharie Calliergi l'a utilisé pour l. ~e~ folio~ B ~t C, ~u .début du xve siècle, contiennent un fragment du discours Panathenaique d Aelms Aristide; les folios I 78 et I 79, du même temps ont été arrachés à un livre liturgique. '
1
L ÉDITION
PLANUDÉENNE
263
édition de Pindare, publiée à Rome en 1515 1 . On le retrouve ~o:s la bibliothèque de Janus Lascaris', puis dans celle du cardinal Ndolfi. A la mort du cardinal, ses manuscrits sont achetés _par le aréchal Pierre Strozzi 3 et passent enfin entre les mams de ~atherine de Médicis, sa /arente. C'est p_ar c,ette filière que notre anuscrit est entré en L:,99 dans la Bibhotheque du R01. Ill Le manuscrit C a été daté de la fin du xn• siècle par Tycho Mommsen 4 ; O. Schroeder 5 l'a placé à la fin du xrv• siècle; Drachmann • et Turyn 7 au xrv• siècle, sans préciser davantage. Il faut reconnaître que la présentation peu soignée et souvent désordonnée de ce manuscrit n'appartient pas au XII~ siècle, ni même au xnre. Toutefois l'examen de l'écriture, si l'on dépasse la première ·mpression et qu'on s'attache à des détails précis, la forme des ~ ~ar exemple, indique la période 1280-1330. Cette ~atation, est confirmée et précisée par l'examen du papier. Contrairement a ce qu'on a dit jusqu'à présent, le papier du manuscrit C n'e~t pas du bombycin, mais du papier italien ; il porte même un filigrane, la lettre P entre deux fleurs de lys (Briquet, n° 6732), qui se rencontre à Bologne entre 1297 et 1300. On peut donc dire, sans risque de se tromper, que le manuscrit est des environs de 1300. _ A cause d'une mutilation qui a fait perdre au manuscrit C un nombre indéterminé de cahiers, le texte s'interrompt avec le côlon 67 de la dnquième Pythique: les scholies s'arrêtent plus tôt, avec le mot µov6~uÀov(sch. P V 56 [Dr. II, p. 179, 22]). Le texte est plus proche de celui du manuscrit /J que de celui du groupe N 0, comme le prouvent les accords suivants•: O II I 24 éxo:Tépù>fü : Sx&.-.ep6e 0 VI 155 O III 49 1toÀuyv&µ7tTù>V : noÀuyv&nTw\l I 63 0 VII 24 59 nept : om. nept O VI 75 xv~~oµévoc : xw~oµévo:
&.yo:qi6éyxTWV : &.yaqi0éx:rwv µoÀnocl.: noM.oct T(tv : om. Tflv
De nouvelles corrections ont été apportées au texte, mais leur
I. Voir infra, p. 408 et suiv. 2. Janus Làscaris offrit son concours et ses manuscrits pour former la bibliothèque du cardinal Ridolfi (1470-1550); c'est probablement Lascaris qui a prêté à Callie;gi son manuscrit pour établir le texte de l'édition de 1515. 3. Le maréchal Pierre Strozzi (1500-1558) acheta la bibliothèque du cardinal Ridolfi en 1550. 4. Pindari carmina, p. xn-xn1. 5. Pindari carmina, ed. minor, p. vu. 6. Dr. I, p. VII. 7. Pindari carmina, p. x. 8. La première leçon est celle de l'édition planudéenne, la seconde est commune
aux manuscrits Cet r;J. J'ai laissé de côté les accords dus à la normalisation, comme 0 III 55 x&x.dvav : x&xdv7Jv.
LE XIIIe
bien-fondé est souvent suivantes 1 : 0 I 0 XIII
163 129 132
ET LE XIVe
discutable.
SIÈCLE
On adoptera
O XIII 151 bJ : ~Ç P III 94 1te:ptd:1TTùlV: rre:p&:1't'Ttù\l(V-P IV 47-48 µ:fi8e:mnv: µ-(j8e:ow{- v '-'}} -_;
lrrndep : ln-1't'l'f}(- v -) 2 fm::qive::Ë1te:rpve:v téxovTat : 8éxov-ra~
Deux titres ont été raccourcis
:
om. vtx."f)cravn t'Tjv06' 0).uµm&:8a 0 VIII om. n-a::Àatcr-tjj véµe:a::, à:).eln-rnet véµ.e:a aLytvY)Tatçvtx~cracriv0),uµm&:8a. 0 VII
Les scholies ont été complétées ici et là à l'aide d'un descendant du manuscrit -r; on notera en particulier la présence des scholie métriques de la seconde Olympique (Dr. I, p. 57, 8-58, IO). s Les fautes ne sont pas nombreuses. On doit cependant signaler une proport10~ assez fort~ d'omissions dans les scholies ; j'en ai par exemple releve douze cas importants pour la seconde Pythique. Le Parisinus
gr. 2403 (V)
. Il a déjà été question d'u~e. partie _du Parisinus gr. 2403 (V), dans lequel sont reumes deux ed1t10ns différentes 3. C'est un manuscrit de papier oriental qui compte 308 folios•; son format est de 25 centimètres sur 17 centimètres. Il contient un opuscule de cosmographie, le Traité de Jean Tzetzès sur les différents genres de poèll_les, les Phénomènes d'Aratos, l'Hypolypose des positions astronomiques de Proclus, !'Alexandra de Lycophron, les Theriaca et les Alexipharmaca de Nicandre, les Olympiques, les Pythiques et Je début"des Néméennes (du folio 1!6r au folio 172'), et l'Odyssée JUsqu a (ù 309. Sur les pages restées blanches dans le manuscrit diverses mains ont fait des additions : opuscule métrique, fragment · sur les sept synodes œcuméniques, poèmes sur le vin et sur l'eau etc. Ce manuscrit a appartenu à Jean Hurault de Boistaillé 5, comm~ en fait foi une note écrite au haut du folio 1r ; cette note indique de plus le prix payé pour le manuscrit : Emia Nicolao graeco aureis .5. I. La première leçon est celle de l'édition planudéenne, la seconde, celle du manuscrit C. ~uelques leçons post correctionem sont excellentes (0 I 43 et 46, O VI 126, O VII 67), mais leur origine est incertaine. 2. En fin de côlon. 3. Voir supra, p. 219 et suiv. 4. En réalité 310. Il y a en effet des folios bis: 230, 261, 276, et le folio 303 manque, 5. Jean Hurault de Boistaillé, mort en 1572, avait été ambassadeur de France à Constantinople et à Venise. C'est probablement dans cette dernière ville qu'il a acheté notre manuscrit; en effet, une copie directe, mais partielle, en avait été exécutée en Italie, par César Stratégos, à la fin du xve siècle (voir infra, p. 378-379). Sa collection de manuscrits grecs, léguée à son cousin Philippe Hurault comte de Chiverny 1 évêque de Chartres, entra en 1622 à la Bibliothèque du Roi. '
L'ÉDITION
PLANUDÉENNE
265
reliure du xv1e siècle, en maroquin brun clair, très sobre, Vnetège le volume 1 ; Ie d os a e't' e res t aure. · . .
pro Le manuscrit V est à peu près. contempo_ram du manu!cr'.t C; d'éléments de datation précis, Je d1ra1 : fin du XIII siecle. faut e texte présenté avec beaucoup de som, · est d' une ecn , ·t ure t res ' Le ' t . 1 fine ; ]es côla sont dispo~és sur deux colo~nes et en oures par es scholies qui comptent smxante~d1x lignes a la page. Les titres, les initiales, ]es indications stroph1ques et quelques appels de scholies t écrits à l'encre rouge; les gloses sont rares. son Le texte de Pindare s'interrompt avec le côlon 74 de la sixième Néméenne, sur le recto du folio 172 au bas duquel se trouvent des apophtegmes (Dr. I, p. 3, 15-4, 6); cette fin est no:male pour l', dition planudéenne 2 • Mais on remarque en outre une importante 1e une de N IV 112 à N VI 56. L'examen de la répartition en :~ier; du manuscrit explique cet accident. Le texte de Pi_ndare, \squ'à N IV 111, occupe ]es cahiers ,B' à x' (f. 116-171), s01t sept J uaternions. Entre les folios 171 et 172 se trouve la lacune ; or le qcahier xr:t.'ne compte que quatre fohos · 1 ces· ' t un b.1n1on. . L a 1acu_ne des Néméennes couvre exactement deux cent côla; comme les folios précédents offrent sur chaque face une cinquantaine de côla (f. 169v: 50 côla; f. 170' : 52 côla; f. l 7_0v:44 côfo, etc.), on admettra que Je cahier x,;.' a perdu ses deux femllets exténems. La lacun_e est donc Je résultat d'un accident survenu au manuscrit V et non a son modèle. Cette remarque ~st importante, car elle nous permet d'affirmer que tous les manuscrits présentant cette lacune sont des copies, plus ou moins proches, du manuscrit V. Inversement, le témoignage des copies présentaµt la lacune nous md1que que la 3 perte des deux folios est antérieure au milieu du xve sièd~ Deux éditions différentes sont réumes dans le Parisrnus gr. 2403. Pour les Olympiques et la première Pythique, c'est celle qui a été étudiée plus haut comme une copie du manuscrit de, Geri;;an~s•. Pour la suite des Pythiques et pour les N éméennes, c est I ed1t10n planudéenne; au-delà du côlon 67 de !~ _cinquième, Pythique, le manuscrit V est le seul témom de cette ed1t10n. La repartition du texte entre ]es deux éditions a probablement été établie en fonction des scholies métriques qui, dans le manuscrit de Germanos,' :'ont de la seconde Olympique à la première Pythique, alors que l'ed1t10n planudéenne les omet. I. Par suite d'une erreur de reliure ancienne, le cahier 17 (folios 140-147) se pré~ sentait à l'envers, la tête en bas; cette erreur a été réparée, mais un numérotage en chiffres arabes, au bas du verso des folios, en garde la trace. 2. Voir supra, p. 248. 3. Voir infra, p. 377 et suiv. 4. Voir supra, p. 219 et suiv.
LE
xrne
ET
LE
A partir de la seconde Pythique, le texte et les scholies sont très proches de ceux du manuscrit C; faute d'un autre point de comparaison, il n'est pas possible de savoir si le manuscrit V tient, ou non dans les Pythiques, par rapport au manuscrit C, la place de; manuscrits N et O ou celle du manuscrit f1, dans les Olympiques. On remarque, ici et là, une influence légère d'une des éditions sur le texte de l'autre. Je citerai par exemple dans la première partie, issue du manuscrit de Germanos, les leçons planudéennes suivantes 1 : 0 I Il9 0 VII 114
e:In-e: : ëe:Lne:PI. aûÇavoµéva;\I: aûÇoµéva'J PI.?
0 X 70
lipa; : &p' Pl.
et inversement, dans la seconde partie, issue de l'édition planudéenne, les leçons suivantes, empruntées au manuscrit de Germanos 2 : P II 25
eùaxéa; a. c. : e:Ûa;uxéa p. c. [ThessaI.
L'ÉDITION
x.rve SIÈCLE
P II 82 P _III 80
OvOµa;~s::: Ô'Jܵa;Çs:: Thessal. 1t6pe: : n-6p€'.' Thessal., etc.
Le copiste du manuscrit V a omis les titres des Pythiques VI, VIII à X, XII et des Néméennes I à IV 3 ; le titre de la troisième Pythique est réduit à : 'Iépom. Les scholies sont copiées avec soin; les omissions, en particulier, sont très rares. Contrairement à ce qui s'est passé pour le texte, les deux sources utilisées par le copiste du manuscrit V ne paraissent pas avoir exercé d'influence l'une sur l'autre. Au verso du folio 115, une main un peu plus récente a écrit les scholies métriques de la strophe de la première Olympique, qui ont été éditées par Drachmann (Dr. I, p. 13, 13-14, 21). Celui-ci n'a pas indiqué qu'elles étaient d'une autre main que le texte de Pindare; cette main a d'ailleurs copié d'autres notes métriques dans le manuscrit, par-exemple au folio l 76r. Les scholies métriques de la première Olympique sont donc une addition indépendante du texte du manuscrit V; je renvoie à ce que j'en dis ailleurs•. Cette édition mixte devait connaître un grand succès au xv• siècle. Nous possédons encore une dizaine de manuscrits qui ont été copiés alors sur le Parisinus gr. 2403, directement ou par intermédiaires 5 • 1. La première leçon est celle du manuscrit de Germanos, la seconde celle du manuscrit V. 2. La première leçon est celle de l'édition planudéenne, la seconde celle du manuscrit V. 3. Plusieurs titres (P VI, VIII à X, XII et N I) ont été ajoutés par une main plùs récente. 4. Les scholies métriques de Pindare, chap. IV. 5. Voir infra, p. 377 et suiv.
267
PLANUDÉENNE
Reconstitution partielle de l'édition planudéenne
L reconstitution du texte planudéen des Olympiques XIII et XIV _a •té ét:biie en fonction de l'édition d'A. Turyn, considérée c_ommetémom e e base. II m'a paru utile de répartir les leçons_ e_ntr~ ~rois ~:ou_p~s, de d . . a· faire apparaitre plus nettement l'or1gmahte et l mteret du maniere .. , . fd l ·1 I udéen J'ai adopté l'apparat critique negatif, sau ans es cas trava1 p an . .. . ,d t ou, 1•1pouv a,·t v avoir doute ,· chaque élément critique est separe es au res 't "le barrel On trouvera en marge les sigles des manuscr1 s par une d ou b : . utilisés pour la reconstitut10n. . . . . L Ionne de gauché contient les leçons trad1bonnelles,mais fautives. L: c~olonne médiane donne les corrections et, éventuellement,. les fautes planudéennes. Les corrections adoptées par A. Turyn ne devraient en bonne règle figurer dans cette colonne ; comme mon but e~t de ~:ttre en valeur l'a~port planudéen, je les y ai introduites en les faisant récéder d'un astérisque. . p La colonne de droite donne les fautes et, éventuellement, les correct~ons à chacun des témoins de l'édition planudéenne. Les corrections propreS , 'd' d' adoptées par A. Turyn sont portées dans cette colonne et prece ees un astérisque; certaines d'entre elles représentent seulement un retour au texte traditionnel. O XIII
2
&µcpov 113
çdvo,m 11
cr't"aôwôp6µ
: ClÜ (-)
Addition d'un mot : O I 180-181
IXN.mm
È1t' &)J..otcrt (v - -
v)
Omission d'un mot 0 II 141 0 IV 31
om. TCCltÇ om. x.tXl
0 VI 122 5ÀÔoçô' &µ': 5Moi; &µ' (- v v)
or;.
1. En fin de côlon ; le ci.'Jlonsuivant commence par yuµ\16ç. 2. Correction confirmée par une scholie rnoschopoulienne; voir infra, p. 283.
276
LE XIIIe
Substitution
ET LE x1ve
44 cp&:-nçi: cppb.iocç (vv) 163 i:1tm:l 1 ~ / 0 / T • (X Oê El,Ç QÇ -roti:; D cum cett. VII 19~20 ~woq:i0&.1.µtoi;Pl. t;:wO&.l.µ,toi:; D cum cett. VIII 51 8a.-rtt;:oµ.ÉVepPL 8'&.ut;:oµ.ÉVCJ)D cum cett. X 59 &0a.v&.Trov Pl. &v&.x.-rrov D cum cett. ~
Dans les scholies de ces deux parties, l'accord du manuscrit D avec le manuscrit G est fréquent. Une scholie comme sch. 0 VI 47 e (Dr. I, p. 165, 17-18) ne se trouve que dans le manuscrit D et Je Thessalonicensis; les scholies métriques du manuscrit D sont très proches de celles du Thessalonicensis, mais elles ont subi, ici et là l'influence du poème d'Isaac Tzetzès, et cela d'une manière indé~ pendante du manuscrit Q. On a par exemple, pour la sixième Olympique: côlon 10 de la strophe (Dr. I, p. 152, 20) : add. ),e:t1toUITT)i:; 'rî)i:; ttÀe:u-ra.fo:i;auÀÀ(XQ~i:; D (curn Tz.) côlon 13 de l'épode (ibid., p. 153, 12) : -rO ty' &vœx.J.&µzvov 1tpoao8tx.Ov -rp(!J,€-rpov f3pocxux.tx.T&.À1)X.TOV &n-à xopt&.µOouD (cum Tz.).
L'absence de leçons planudéennes dans les parties D1 et Da est un argument de _plus en faveur de l'hypothèse que j'ai proposée plus haut; ces partrns représentent le complément d'un manuscrit mutilé. L'examen de la colométrie du manuscrit D confirme ces vues. Celui-ci s'accorde en effet avec le manuscrit p au début de la première Olympique, avec l'édition planudéenne dans la neuvième Olympique, contre le Thessalonicensis, et dans la treizième contre le plus-proche-commun-ancêtre de la recension raccourcie. Il faut donc admettre que le texte de base du manuscrit D, dans sa quatrième partie, était l'édition planudéenne, corrigée et complétée à l'aide d'un descendant direct du Thessalonicensis, et non le contraire. La cinquième partie, de la quatorzième Olympique à la fin des Pythiques, n'offre pas de difficultés. Drachmann avait déjà montré que, en ce qui concerne les scholies, le manuscrit D est, dans cette l. Il ne s'agit que des manuscrits de la recension vaticane; dans la première Olympique, en effet, le texte du manuscrit A ne descend pas de la recension ambrosienne. 2. La leçon 4'±J.lacroµca, à O XII 1, est une correction; l'appel de scholie e:, écrit en rouge, est précédé d'un (+J et surmonté d'un accent grave.
LAUHENTIANDS
32, 52
327
·e un fre're J·umeau du Goitingensis phi/. 29 (G)'. L'accord de par t 1 , · • l' · deux manuscrits est le même pour le texte, ams1 que a vu r.s Turyn ,. Je ne m'attarderai donc pas à le démontrer ~e. n?uvea 3~ ·e me contenterai de présenter quelques leçons caracteristiques . et J , p I 62 add. &ç post &,yyé)J.rov D G p II 75 o y' biJ &qiUx-rotat D G p IV 40
P VIII 34 PX 47
om. a' S):et D G
d5pni:; et om. ~; D G
ô€~a.t-r' D G
Les deux dernières parties contiennent les N éméennes et les Isthmiques. L'une est très courte : elle couvre seulement les 34 remiers côla de la première Néméenne. A. Turyn vmt dans cette p rtie une copie de l'édition que j'appelle planudéenne. Il semble bfen qu'il ait subi l'influence d'une remarque de Drachmann_ : avant la sch. N I 34, le manuscrit D s'accorde av~c les manuscrits T u y, Cette observation rend mal compte des faits. Dans ce court assage: Je manuscrit D s'accorde souve~t avec le _Vaticanus_gr. i312 (B), mais il n'a pas subi les correct10ns et '.es mterpolat10ns dont souffre ce manuscrit. Dans le texte, le seul desaccord entre les manuscrits D et B est le suivant : N I 14
µeyiX/1.(,}V B
µe:yia-roov D
Pour les scholies, il faut tenir compte de 1~_prése~c~, dans 1~ manuscrit D, des scholies métriques de la prem1~re_Nemeenne, qm ne se trouvent pas dans l'édition planudéenne, ams1 que de leçons comme: N hyp. b (Dr. III, p. 2, 20) no:to-1 BD
N I inscr. a (ibid., p. 6, 17) Sè BD,
etc.
N hyp. c (ibid., p. 3, 3) U1tb BD
Mais il y a souvent accord entre le 1;1anuscrit D et l'édition planudéenne, représentée par le manuscrit V : sch. N I 1 a (Dr. III, p. 7, 15) -rO yO:p èmO x.o:-ra.ôûcre:roi:; x.o:1 &q,o:v&v D V sch. N I 3 {ibid., p. 9, 17) e:!vix:tB"èot D V sch. N I 4 a (ibid., p. 10, 16) fapu~e D V, etc.
Comme ]a tradition manuscrite du début des Néméennes est réduite à un petit nombre de témoins, il est peri:n1s. de se demander si l'on doit vraiment voir là l'influence de l'ed1t10n planudéenne. J'hésiterais à l'affirmer. .. Dans la dernière partie, qui s'étend du côl~n 35 de la_prenuere Néméenne à la fin des Isthmiques, le manuscrit D est_ tres proche du manuscrit B ; on notera toutefois une différence importante : 1. « Codicum D G consensus vel in rebus minutis adeo apertus est, ut eos quoque ex uno· eodemque exemplari descriptos esse veri simile fiat" {Dr. II, p. vu). ·2. A. Turyn, De codicibus pindaricis, p. 19. 3. Voir aussi supra, p. 174-175. 4. Dr. III, p. VI.
L~
XIII"
ET
LE
xrve
LE
SIÈCLE
dans le manuscrit D, la troisième et la quatrième Isthmiquw/ unies l'une à l'autre, forment une seule ode. Le modèle utilisé pa;, le copiste du manuscrit D était mutilé à la fin. Les dernières scholies. de la huitième Isthmique s'arrêtent au recto du folio 97, avec sch. I ·· VIII 133 e (Dr. III, p. 278, 7j ... 1tept yàp ociiToilo5Tw T 3. Le copiste a saute de t'lx-.opoç. &va;,:-(fü:,:-oct crùv,:-0Ttµoô~µ(J) 0 &yù>v-r:&vNeµéoov crùv -r:cj> Ttµoô~µ
Ù.e&ç no:pa, ... n-ɵnov-.ei;füèt -.&v "flôu-r&:Toov tJµvOOv. néµ:rrov-.e:çôtOC -rWv'ljôu-r&-rwv 6µvoov. I add. xc,:iµ&1;o:Te post lemma B !] add. •nvè:ç ante 1) T U ![T&v : -ràv T ]! 4 xcx;l: &vt-1-roü TU Il
Il n'est pas possible d'exposer ici tous les sujets de ces emprunts. On remarquera seulement que, à partir de la cinquième Pythique la plupart des scholies sont des explications mythologiques, histo~ riques ou géographiques ; on rencontre aussi, un peu partout, des notes de grammaire. Je me contenterai de signaler deux particularités. Quand Triclinius trouve dans les scholies anciennes une explicac tion qui ne le satisfait pas, il garde le cadre, l'allure générale de la scholie, mais il en modifie le fond : sch. 0 I 84 c (Dr. I, p. 36, 9-12)
sch. 0 I 85 (Abel, p. 78, 15-19)
-roü 8€ xrtx'l')y6poç8C:ùpLx.l} '1J&v&:yvooau; · xa:x.'l')y6pwç : ôwptx'l) Yj &v&:yvCilatç &.e:t yàp "Ïj a.t-noc·nxl} mxp' a:ù-roiç &d yà:p '1JIXÎ"C'UX't'tX'fj 7t'tx:p' IXÔ't'OÎ:Ç ôu%TOÜ µ.eyOCÀou èxcpépeTCGL · -.c1i; ÀÙx.wi:;yà:p Q
m
Xct't'à &q,oc(pe:cnv 't'OÜ U ),rxµO&vi::'t'o:t 8!.oc 0e6x.pt't'OÇÀÉ.yet.Où XP~ -.ol\lUV µnepàv 5 µ6vou -roüô. ypOCcpew -.0 poi; &ç 't'LawM/foÇe.
4 Àa.µO&:vtTl'.Xt p : 1tpoq,épe:'t'ett À Thess. Pl. Il
A partir de la cinquième Pythique, apparaissent, au milieu des scholies, des éléments de paraphrase avec le xcd explicatif. Cette paraphrase est d'un type différent de celle de Thomas; elle se fonde en général sur la paraphrase des scholies anciennes que iriclinius étoffe et précise. Un trait caractéristique de cette paraphrase est la présence de 'P'l"[ dans les premiers mots :
TRICLINIUS
353
notamment toutes celles qui donnent des renseignements mythologiques, historiques ou géographiques, en les signalant en marge par des indications de ce genre: !crTop[r1.1tspt -njç ~sµéÀ'JÇ(~ch. 0 II 4~), 61twç cruvécrTIJ To: Ilufür,. (sch. P I 1). Pa~m1 les schohes ou ITTJ[Ldwcrr1., grammaticales, il f~it un ?hoi".',SUJ>p~ima_nt ce!le~ qm ne le satisfont pas ou qui lui paraissent mutiles; 11ehmme ams1 sch. 0 II 102-103 (Abel, p. 128, 3-18), sch. 0 III 77 (ibid., p. 167, 14-16), sch. 0 VIII 11 (ibid., p. 284, 14-285, 6), sch. 0 XIV 27 (omise par Abel) : Tà I",. 1 ,r ' '" • ,;:,., \ \ & M1.-..,uew:, et µ.ev 1tpoc;1'1JV7tOAtV V01Jcrstc;, OU't'CùÇ epeLc;... e1. oe 1tpoc; ·rn 0rû,Lo:., o6't'wc; ..• 1
'
\
\
\
La paraphrase de Thomas est reprise par Triclinius. Il faut noter que celui-ci n'explique aucun des passages pour lesquels Th~ma~ avait jugé inutile de donner une paraphrase. En revanche, 11lm arrive de remanier le texte explicatif de Thomas. En voici un exemple : Triclinius Thomas sch. 0 Il 109-113 (Abel, p. 130, 20-131, 3)
sch. 0 II 109-113 (Abel, p. 131, 4-7)
Ot ôè fo8Ào!. x.ctt &yo:80!.ôépxo\lTO:tx.ctt
Ot ôè:ècr6ÀoLxctL&yct6oL
Op&crwo:td x.o:L1tOC\l-rO'Œ -'i)Àto\lltv icro:ti; .,,ux.-.ecrw,foo:ti; ôè 7)µépo:ti;,-rou-.fo-.w Ocro\l xo:tpOvëx_oµe\l 7)µ.épo:vx.o:t Oaov vUx.-ro:, èx.eïvot &et !ÀÀOCµ.1tovw.t ëx.ov-reç!3lo\l&1to\1Écr-repov -r:Wv !v -ré;'> ~lep.
ë;(o\1-rei;o:td xctl. 1t0Cv-ro-re i)Àtov !1tlCl'î)t; €V 7)µ.épcttç xor.l w~l, -rou-rfo-rw Ocrov xcttpOv7Jµeïi:; ëxoµE\17)µ.épav x.o:1Ocrov\IÙX.-rct, èxdvot &d Wœµ1t6µf;Votv!µovTctL~lo\l &1tovfo't'epov-r&v€V-.4'> !3lep.
Les corrections sont dues à une différence de texte entre Thomas : BépxovTr,.L (112), construit avec if.À,ov(110-111), et Triclinius: véµovToc, (112), construit avec ~[oTov(112-113).
Ici et là, des corrections très simples sont apportées aux scholies de Thom[re: lv' olxe:Lov Y)T~ µ!Tp A. Turyn, De codicibus pindaricis, p. 41. 2. Henri Stevenson, le rédacteur du catalogue des manuscrits Palatins grecs, avait remarqué ces lacunes : ~ scholia ... ex exemplari vel corroso vel Iectu difficilî transcripta ab homine latino qui, si quid legere non potuit, spatiola vacua in mediis lineis reliquit • (Codices manuscripti Palalini graeci bibliothecae Vaticanae, Romae, 1885, p. 201).
MANUSCRITS
COMPOSITES
369
C. Trois copies du Laurentianus 32, 35 Quatre manuscrits ont été copiés sur le Laurenlianus 32, 35 (Q), mais l'un d'entre eux, l'Ambrosianus S 31 sup. (cal. 734), en raison de son caractère composite, sera étudié plus loin 1 . Le Parisinus gr. 2783 (~) a été écrit par Démétrius Chalcondvle' sur un papier italien que son filigrane, un aigle (Briquet, nÔ 92), assigne au dernier quart du xv• siècl~. Il cont!ent, sur 54 folios, les huit premières Pythiques, avec scholies, et le titre de la neuvième Pythique. Le texte est écrit à raison de 16 lig?es à la page. Les arguments des Pythiques présentent u? nombre _impor\an_t d e lacunes ; or, dans cette partie, le manuscrit Q est difficile a hre 3 . Cette particularité, jointe aux leçons du texte, ne laisse aucun doute sur Ja source du manuscrit ;l ; on relèvera en outre quelques corrections d'origine triclinienne, ainsi que la présence des scholies métriques tricliniennes des Pythiques VIII et IX .. Le Londiniensis King's 17, manuscrit de papier de la fin du xv• siècle contient les scholies des Olympiques et des Pythiques, précédées de' l'introduction habituelle ; les lacunes qu'il présente dans les arguments des Pythiques montrent qu'il a la même origine ~ue le manuscrit S. Le contenu du Parisinus gr. 2784, manuscrit de papier écrit. aux environs de l'an 1500, e~t le même q_ue celui_ d~ manuscrit de Londres ; on notera toutefms que le copiste a laisse en blanc les folios 91v_94v, qu'auraient dû remplir les arguments des Pythiques. D. Quelques manuscrits composites
Au xv• siècle et dans les premières années du xv1• siècle, les manuscrits composites sont nombreux. Je parlerai plus loin de ceux qui sont les té?Ioins de ?ouvel!es ~ditions4, m;' c?~t?ntant d:~tudi_er rapidement ici ceux qm sont isoles et dont I utilite pour I etablissement du texte est souvent nulle. Le cas le plus simple est celui d'une copie qui juxtapose _deux manuscrits différents, le manuscrit considéré comme le meilleur 1. Voir infra, p. 395. Le Neapolilanus II D 2 contient (f. 9r.I1v) les côla 1 à 119 dela première Pythique. Le texte se rattache d'assez près à celui du manuscrit Q (voir Abel, Handschriftenkunde desPindar, p. 231-232), mais il a été collationné avec une autre source. D'autre part, dans le Gotiinqensis phil. 29 (G), la fin de la douzième Pythique (!=?) a été complétée à l'aide du manuscrit Q; voir supra, p. 172. 2. Démétrius Chalcondyle (né à Athènes en 1424, mort à Milan en 1511) enseigna le grec à Pérouse, Padoue, Florence et Milan ; consulter sur sa vie et ses œuvres E. Legrand, Bibliographie hellénique des xve et XV 1° siècles, t. I, Paris, 1885, p. xc1v-c1. On trouvera un fac-similé des f. 3Qv et 31 r du Parisinus gr. 2783 dans H. Omont, Fac~ similés de manuscrits grecs des xve el XV Je siècles, Paris, 1887, pl. 16. 3. Voir supra, p. 234. 4. Voir infra, p. 390 et 396. t3
370
LA FIN
DE
BYZANCE
ET L'HELLÉNISME
EN
ITALIE
étant simplement complété à l'aide de l'autre. C'est l'état du GuelferbylanusAug.40,48, 23, qui réunit les Olympiques prises à l'édition de Moschopoulos ( Q) et les Pythiques (I) copiées sur le Vaiicanus gr. 41 (H). Ce manuscrit compte 106 folios. Les filigranes du papier appartiennent aux années 1470-1475; ce sont la balance inscrite dans un cercle (Briquet, n° 2449 : Venise, 1473) et la croix latine (ibid., n° 5551: Ravenstein, 1469; Berlin, 1470, etc.)'. Le manuscrit ne contient pas de scholies•. Dans les Olympiques, une seconde main contemporaine de la première a fait des corrections qui paraissent empruntées au manuscrit H. Voici quelques leçons qui montrent l'accord du manuscrit I3 avec le manuscrit H tel qu'on pouvait Je lire à la fin du xve siècle, après diverses révision~ et corrections ; P I
·68 134 154
qiep't'épouH 2 I &yl')cr'r/Jp H p. c. I nÀfocr~i; H 2 I
P II 94
lxw.tl.f)eH I
P III 84
1;uv0Cowec; H p. c.
P III P V P X
108 122 6
87
yv6\l't-ct.c;H p. c. I om. colon H I add. 7J ante m,0© H I
npo6v't'W\IH I p. c. (&86v-r-rov [I a. c., e gl.)
Le Perusinus 99 (B 43) présente un mélange un peu plus complexe. Il contient les Olympiques et les quatre premières Pythiques avec gloses et scholies. Pour les dix premières Olympiques, il est, comme l'a noté A. Turyn ', une copie du Valicanus gr. 902 (L) dont il reproduit notamment toutes les erreurs de colométrie et les lacunes'. Les deux Olympiques suivantes se rattachent à la descendance du Thessalonicensis et ont probablement été copiées aussi sur le manuscrit L, avant sa mutilation 6• Les deux dernières Olympiques sont empruntées à la seconde édition triclinienne ; celle-ci a également fourni l'introduction qui occupe les folios lr à 3v; enfin, les quatre premières Pythiques sont copiées sur le Parisinus gr. 2774 (C). Tycho Mommsen a affecté le sigle M à la partie 0 I-XII et PI-IV et le sigle,_, à la partie O XIII-XIV. L'examen du manuscrit nous conduit à une autre division. Les 83 feuillets qui le composent sont écrits sur un papier vénitien des dernières années du xve siècle; les filigranes sont l'arbalète inscrite dans un cercle (Briquet, n° 739 : Venise, de 1470 à 1500) et l'ancre inscrite dans un cercle (ibid., n° 465 : Salzbourg, 1490) ; le format des folios est de 33 centimètres sur 23 centimètres ; les scholies occupent 38 ou 39 lignes à la page. Les folios 4 à 53 forment cinq quinions I. Je dois à M. G. Laurion des renseignements sur le papier de ce manuscrit. 2. Ce manuscrit ,a appartenu à Nicolas Heinsius [1620-1681] (et non à Daniel Heinsius, comme l'écrit A. Turyn [De codicibus pindaricis, p. 37]), qui l'avait reçu en cadeau du philologue italien Charles Dati (1619-1676); voir la dédicace au f. P. 3. On trouvera une collation du manuscrit I dans O. Schroeder, Die WolfenbüUeler Pindarhandschrifi, Jahresber. des phil. Vereins, t. XXIII (1897), p. 284-289. 4. De codicibus pindaricis, p. 27-28. 5. Voir supra, p. 289 et p. 291, n. 4. 6. Voir supra, p. 290.
MANUSCRITS
371
COMPOSITES
numérotés de rx' à e' 1 ; ils contiennent O I-XII, soit la partie copiee sur le manuscrit L avant sa mutilation. Les folios 1 à 3 ne portent pas un numéro de cahier, alors que les folios 54 à 83 forment trois quaternions et un ternion, numérotés de ç' à 6 les trois premiers folios contiennent une introduction triclinienne, les quatre derniers cahiers donnent les deux dernières Olympiques dans la seconde édition triclinienne et les quatre premières Pythiques copiées sur leParisinus gr. 2774 (C) 2 • Ces deux parties (4-53 et 1-3, 54-83) sont écrites par des mains différentes, avec des encres différentes, mais elles sont contemporaines ; le second copiste a complété l'un par l'autre les deux manuscrits qu'il utilisait, laissant seulement de côté le fragment de la cinquième Pythique, ce qui montre que le manuscrit C était déjà mutilé à cette date. Il est probable que, si la copie du manuscrit L n'avait pas été déjà exécutée, le second copiste, suivant les usages du temps, se serait servi de la seconde édition triclinienne pour les douze premières Olympiques; l'addition de l'introduction triclinienne en tête du manuscrit est à cet égard caractéristique'. 1
;
Un manuscrit de scholies, le Romanus Angelicanus gr. 85 (olim C. 1.1), remonte à deux sources que nous avons conservées. C'est un cQdex de papier comptant 262 folios, de 32 centimètres sur 23 centimètres ; le filigrane, une ancre inscrite dans un cercle surmonté d'une étoile à six branches (Briquet, n° 480), se rencontre dans les années 1508 à 1519. La première partie du manuscrit' (!. 3'-171 v) contient les scholies des Olympiques et des Pythiques, ainsi que les arguments des N éméennes, copiés par deux mains différentes dont la première' (!. 3'-36v) écrit 31 lignes à la page et la seconde (f. 37'-fin), 32 lignes. L'examen du manuscrit prouve qu'il est composite. L'introduction, les scholies des treize premières Olympiques et celles des derniers côla de la douzième Pythique, à partir de sch. 45 a (Dr. II, p. 269, 4), les arguments des Néméennes (Dr. III, p. 1, 1-5,7), sont copiés sur Je Vaticanus gr. 121 (T) 6 ; les scholies de la quatorzième Olympique et celles des Pythiques, jusqu'à sch. P XII 44 b (Dr. II, p. 269, 3), reproduisent les scholies du Laurenlianus 32, 37 (E) 7• Rien n'explique le changement de source à la fin des Olympiques; en revanche, le retour au I. Le folio 4 est resté blanc. 2. Voir supra, p. 261 et suiv. - La suture des deux parties se fait exactement au recto du folio 53 sur lequel se termine la douzième Olympique. 3. Ce manuscrit a appartenu à Basile Zanchi, de Bergame, puis à Prosper Podiani qui l'a légué à la Bibliothèque communale de Pérouse; voir la note au bas du folio P. 4. Les folios l et 2 sont un « raté » du copiste. 5. C'est peut-être la main de Valeriano Albini; voir M. Vogel et V. Gardthausen, Die griechischen Schreiber des Miltelalters und der Renaissance (33. Beihefl zum Zentralblalt fùr Biblioihekswesen), Leipzig, 1909, p. 369-372. 6. Voir Dr. III, p. VI. 7. Voir Dr. II, p. 1x.
372
LA
FIN
DE
BYZANCE
ET
L'HELLÉNISME
EN
ITALIE
;'\!ANUSCRITS
manuscrit T à la fin de la douzième Pythique prouve que Je manu _ crit E avait_ déjà perd~ _son d,ernie_r_ folio' quand le second copis:e du manuscrit de l Angehque I a utihsé, au début du xvr• siècle Le Vindobonensis philos. philo/. gr. 144 est un des ra· ·t d p· d . res ma~u~cn s e m are qm présentent u_ne valeur artistique. C'est un JOh code.r;de parchemm, de 24 centimètres sur 15 cm 5 • · · pour Je duc Andrea Matteo • ' qm comp t e. 44 fo].10s ; 1·1a e·t e· cop1e III Acquav1va 2 , dont les armes ornent le recto du folio 3. Le texte q · e: n'.est ~as accompagné de ~cholies, se lin_,ite aux Olympiques: d1s~ose sur une colo1;1ne,a ra,son de d1x-neuf côla à la page; les m1_ti_ales~ont_ enlummées: Le manuscrit dépend de la seconde éd1t10n tnchmenne Jusqu'a O II 158 (-r') et de l'édition de Thoma de O II 159 à la fin des Olympiques (II). Les deux premiers foli:~ contiennent le début de la Vie de Pindare (Dr. I, p. 4, 8-6, 9) suivi de la liste des neuf lyriques (ibid., p. 11, 12-13); c'est exactem;nt ce que donne l'appendice du Laurenlianus 32, 35 (Q) 3 •
il
L:, Parisinus gr; ~882_est copié su'. le La~renlianus conv. soppr. 94 (") auquel ont ete prises les Pythiques (a l'exception de p V 159-168), les Néméennes et les Isthmiques ({r); pour suppléer les ~acunes du manus_crit "' ~an~ les Py(hiques, le copiste, qui paraît etre Janus Lascans KpîJTl1 81)µocrlep dans la bibliothèque du couvent des Saints Jean et Paul•, à Venise, où il portait le n° 69, avant d'entrer à la Marcienne. César Stratégos a recopié avec beaucoup de fidélité et d'application le manuscrit V ; ce travail a été fait directement. Dans la Vie de Pindare, par exemple, les notes marginales qui sont écrites à l'encre rouge dans le manuscrit V sont reproduites à l'encre rouge dans le manuscrit W. Malheureusement, César Stratégos ne montre pas autant de science que d'application, et l'écriture très. fine du manuscrit V, ses abréviations nombreuses le trompent souvent. Il écrit ainsi à P VII 10 -re,là où son modèle porte -rebv,écrit avec abréviation -rè; à P XI 22, le manuscrit V donne -rpl-rov,mais le plié à I', ressemble à un " :
remplace
.
1. Drachmann (Deutsche Lit. Zeif., t. LIV [1933], col. 1455-1456) en cite d'autres exemples, empruntés aux scholies. . 2. La première leçon est celle du manuscrit V, la seconde, celle du manuscrit .o~ ... et va jusqu'à la fin côlon 309 de la quatri~me Y q t · d folio 50 Les deux premiers de la douzième tPyl h ztque_,r a~ rJ~b:t ~es Pylhi~ues, soit 884 côla; cahiers devaien con em • C t de '. . one robablement des quatermons. e ype c etaient_t d . expclut les Olympiques se retrouvera un peu plus manuscn qui loin 1. h d dants du manuscrit y une I) faut encore rattac_ er aux es~~:!. IX 9 [coll. 1181] ( yw 113
163 7tO't't Y (ù p III 32-33 ôrr~xopH;e:crO' Y 00
il en va de même au début de la première Néméenne: N I 24
N I 35
zr:iAxbrre.ov~ w
;,.a;1tvO\I Z ru ..
Dans la première Pythique, le c?piste du m~nus~rit Y hésite , entre le texte du manuscrit C et celm du manuscrit w . p r 49-50 npocrt6écr8œtC X 2 Eyp: tÔ"Eo-0:n 4 p I 15 &yx.lwJ.c,;i C a. c. Y , [YGypHypVWw 18 xo::-.œax6µevoç C Z in l. : -~..1x:ra.yxo-
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50-51 ;tixpe6v't'WV nocpt61J't"{t)V Y cett.
[µe1Joç y cetl.
21 xfüµoc't'tC X 39 't't0&vocC Y
2 : Y/4/µ\l
66 èpzoµh.1otç C Y 73 OocÀe:frw;C Y, etc. ·
y cett.
Il est probabÎe que le modèle du manuscrit Y.est le manuscrit erdu "' . dans la première Pythique, un nombre important de cor~ections ~nt été faites d'après une copie du manuscrit C, probable~ ment le Perusinus 99 (M), comme le prouvent les accords smvants • PI
p I 130 134
MY 97 èq:iÉ:p1tWV 123 véµav1:e:çMY 125
,nç My
etc.
6wpt?iç My
1. Comme les sigles
c&v MY
y et'!: désignent
deux parties d'un même manuscrit, on n'a
indiqué que Y sur le stemma de la p. 377. .. _ z. Ainsi ·que le titre et l'initiale (~) de la quatrieme Pythtque. 3 A Turyn De codicibus pindaricis, p. 56 et 57. . ·t C • : J~ ne cton'nepas les leçons du manuscrit M (Perusinus 99), copie du manuscri 4
L .bU!TlUN
Ce rapprochement est confirmé par l'examen du 'papier des deux manuscrits : on y retrouve les mêmes filigranes d'origine vénitienne 1.
F, L'édition moschopoulienne a/longée
tit.
P II tit. N II Ut.
'IépwvL Lupo:xoucr(Cp &pµœ-r:L · d8oç 1tp&-rov Ps.-Mo. Y T0 o:ô-r(fl&pµct-rLPs.-Mo. w TLµo8~µep •A6l)vtdep 1t1xyxpc('t"LO'..o-'t'7i Ps.-.Mo. w
no:Àcdcrµacrl..-e :
J'ajouterai NI
~iÀoç 112 y&µov N II 2
Abrègement
-.e
no:Àcdaµo:crî.v
Ps.-Mo. Pl.
N II
Ps.-Mo. PI. Ps.-Mo. Pl. B yp
24 29 N III 68
-r:r:1.:r-:o)J.' (sic) Ps.-Mo. Y
5
ipav 1'C1Xj'Xp\l't"t0'11
,a
&xµO:v
N III 42 ùrrépoxoç: Um:p6zouç (v '-' v -)
Ps.-Mo. c,:, Ps.-1\fo. w Ps.-Mo. © Ps.-Mo. Pl.
L'influence du manuscrit Y s'est exercée à l'occasion sur la partie moschopoulienne de cette édition; c'est ainsi que le titre de la dixième Olympique a été modifié, comme dans ce manuscrit, par l'addition du nom 'Apxw-rp&-rouavant ""''SL Le texte del' édition moschopoulienne allongée est écrit à l'encre noire, sur une colonne, mais il n'est pas accompagné de scholies et de gloses, à Fexception de la partie qui reproduit l'édition moschopoulienne proprement dite, c'est-à-dire les Olympiques,
etc.
de syllabe :
N I 54 aou1dcti:; : aou1locç (- v -) ôma06µôpo-rov : Ô;rt86µ6po't'oV etc.
p I 147 179
dç
(vv-vv)
Addition d'un -v éphelcystique p II 101
:
ë-.1.0eat: ëx8eaw [devant consonne] (- v -}
Addition d'une syllabe: 1ro:-rp6>ocv: 1tO:'t'pooto:v (v - v -)
p V 70
PV 144 cdvfov·n: btmvfovn (v - v - v)
Suppression d'une syllabe : ~o:pu16younv : ~o:pu16yotç [(vvv-)
Addition d'un mot : P II PV
NI
47-48 159 80
µo:xpèv oùx : µo:xp6v y' oùx {- - -) (il xpovrnoct : & 1tÀÛO-'t'C( xpovlBoct (~ - v v v -) -rtv&.ao-oov : 't'tv&aac,:,vtp&.cry,mov(v - - - v ~)
Suppression d'un mot : p V 103
à cette liste quelques leçons des Néméennes:
19 xœhœç 71
Allongement de syllabe' :
p II I00-101
ToutBs les leçons du manuscrit w données page 379, de P II 78 (&veu Sé ol) à P IX 9 (~veyxé -re), se retrouvent dans le pseudo-Moschopoulos ; on notera seulement une correction métrique à P VIII 48':
ALLONGEE
Comme dans l'édition de Moschopoulos,iln',ya pas de va;ia~tes, , mais l e texte . est fortement corrigé en fonct10n , t de la metrique, Les corrections se rattachent aux types survan s. p I 174-175 &d : cûd (- -) p XII 21 èvoc1Lq; : dvcù.lq; (- '-' v -)
Au début de la seconde moitié du xve siècle, un philologue qu'on n'a pas réussi à identifier a repris l'édition de Moschopoulos, en utilisant un manuscrit du groupe iklmnqs 2 , et en a étendu le texte jusqu'à la fin de la troisième Néméenne 3, II a utilisé pour ce travail un manuscrit très proche du manuscrit Y, en laissant de côté les fragments de la quatrième et de la sixième Néméenne pour ne pas introduire dans son édition un poème incomplet, L'étude du texte prétendu moschopoulien prouvera qu'il convient de parler d'une véritable édition, Quelques exemples montreront quelle est la source de cette édition allongée : P I
.l\lU:SCHUPUULlgNNE
Substitution p II 4 I
54 57
Èç ~po:vov
d'un mot à un autre :
€V rr't'ep6evn : èv ;rup6ev-.t (corrrection non métrique) ëcrx_e: t·AE-(v v) 8-.t •' : 001)v (sic) (v -)
Addition et substitution p II 123 P V 148
PV30 69
NI
55
a,oç: i;~voç (- v)'
de mots combinées
rc&V't'ct: 1to'd p' &mxv-roc(v v v -ra : 8' o:ù (-) 'ltO't't
ae : µw [devant es.] (-) &:yo:u&v: &y),o:&v (- v -)
v)
L'auteur de cette révision, qui a si bien su trouve~ le mot mplètes. L'édition de Calliergi représente un progrès philologique sensible par rapport à l'édition aldine. Certes, Je texte des Olympiques est altéré par l'intrusion massive de corrections tricliniennes, mais, dans les trois autres livres, l'apport du manuscrit B se révèle très utile. De plus, l'utilisation des scholies a permis à Calliergi de rectifier la colométrie, souvent incertaine dans l'édition aldine, et de corriger parfois Je texte avec bonheur. Pendant près de trois siècles, l'édition romaine, avec ses qualités et ses défauts, sera la vulgate du texte et des scholies de Pindare. C.
MANUSCRITS
COPIÉS
SUR LE3
ÉDITIONS
IMPRIMÉES
Quelques manuscrits ont été copiés sur l'édition aldine et sur l'édition romaine, parfois même sur des éditions postérieures. Le plus singulier de ces manuscrits est l' Ambrosianus E 32 sup. I. Le folio 282 du manuscrit B contient les scholies de I VIII 83 (Dr. III, p. 274, 25) à 95 b (ibid., p. 276, 8); elles sont d'une lecture difficile et Calliergi ne .les a pas reproduites.
COPIES
D'ÉDITIONS
IMPRIMÉES
421
[cal. 279] (w'). C'est un codex de papier que l'examen de son filigrane, un ange représenté de profil (Bnquet, n°625), nous permet de dater du milieu du xvre siècle. Il est écrit par cinq mains différentes. La première main (f. 1'-6v) a copié les deux premières Olympiques sur l'édition aldine, en s'aidant de l'édition romaine, ce qui lui a permis d'omettre le côlon 48 a de la seconde Olympique'. La seconde main (f. 7'-I2r), la troisième main (f. I2r-I5v) et la quatrième main (f. 16'3Iv) ont transcrit la suite du texte, jusqu'au côlon 83 de la dixième Olympique, d'après l'édition romaine. Enfin la cinquième main (f. I 71'-l 72v et 34r_39r), qui se rapproche beaucoup de la seconde, a copié la fin des Olympiques sur l'édition aldine. Ce mélange est confirmé par les titres des poèmes, les indications strophiques plus ou moins complètes et, éventuellement, les souscriptions et les signes de colométrie. Deux manuscrits conservés au Mont-Athos, dans la bibliothèque du couvent d'Iviron, sont des copies de l'édition romaine. Le premier, qui porte le n° 147 (cal. 4267), contient (!. 120v-158v) les Olympiques, précédées des arguments a et b (Dr. I, p. 15, 21-16, 18), fondus en un, et de la Vie de Pindare (ibid., p. 4,8-6,9); ce manuscrit, copié à la fin du xvre siècle, est pourvu de gl?ses abondantes. L'autre manuscrit d'Iviron, n° 150 (cal. 4270), contient les Olympiques (f. Ir-7!v), accompagnées d'une paraphrase explicative originale au début de la première ode (f. 1'-3v) ; c'est un travail du xv1e siècle, dans lequel quelques corrections ont été apportées au texte de l'édition romaine. Un manuscrit du xvne siècle, le Parisinus gr. 1631 A, n'est pas, comme le croyait Tycho Mommsen, un représentant de l'édition de Moschopoulos 2• C'est une copie de l'édition romaine, limitée au texte des Olympiques(!. 37r_94v) et exécutée à Constantinople, en 1676, par un élève de Sébastos Kyminitis 3 , comme en fait foi la souscription : 't'é1oç-r&v'0/1.uµnfow II1.v3&pouèv Kw\lO"t'o::v-r1.voun6J.e:1. ,axoc;' ôx-rCù6p(ouLÇ Sul -roü ~µe't'épou 3t3ctcrx6J,ouxupoü ~e:bixcr't'oÜ. Les souscriptions, les indications strophiques, les signes de colométrie et des leçons comme O I 44 cppévcc(cum Ro. sola) ou O I 126 ~Àcv(cum Ro. sola) ne laissent aucun doute sur l'origine du texte'. I. L'influence de l'édition romaine sur cette partie du manuscrit se marque par la présence d'une coronis à la fin de la première Olympique et par des indications stro-
phiques comportant le nombre des côla, dans la seconde Olympique. 2. Tycho Mommsen lui attribue le sigle pet le date du xve siècle (Pindari carmina, p. XXVI-XXVII). 3. Voir infra, p. 425. 4. Le Florentinus Magliabechianus cl. VII 290 contient le texte et les scholies de la première Olympique, avec une traduction latine; c'est un travail de Michel Vannini, dédié à Léopold de Médicis. Le texte grec reproduit celui de l'édition romaine.
422
LA FIN
DE
BYZANCE
ET
L'HELLÉNISME
EN
ITALIE
Un choix de ,Pindare, limité aux Olympiques, semble être de règle depuis la fin du xv,e siècle. On le retrouve encore dans un manuscrit conservé au couvent de Vatopédi, sous le no 219 (f. 162r198rJ. Le t_ext:,, copié sur la secon~e édition bâloise (1556), est accompagne dune paraphrase margmale en grec vulgaire. II est probable que ce travail a été exécuté à Janina, en 1689. Le Romanus Vallicellanus B 120 [cal. 25] (w") contient les Olympiques, sans scholies ; elles ont été copiées sur la première ou la seconde édition d'Henri Estienne (1560 ou 1566)1, comme Je . montrent en particulier les titres des Olympiques VII, VIII et XIV. Le papier de ce manuscrit, d'origine française, porte un filigrane au ~o':' de Jean Nivelle, papetier de Troyes (Briquet, no ·8423), qui md1que les ~nv1rons de 15~0. Eug. Abel, qui a le premier signalé voyait en lm une copie de l'édition romaine , contace. manuscrit, . mmee avec une autre source 2 • La réalité est plus simple'.
• • • En lisant les pages qui précèdent, on a pu remarquer comment à_l'.essor prodigie_ux de l'hellénisme en Italie, correspondait la dispa~ rit10n de la ph1lologie grecque dans l'ancien empire byzantin· les professeurs fuient leur patrie occupée et, des institutions univer~ sitair~s, seule !'École Patriarcale de Constantinople poursuit son activité après la conquête•. En Italie même ' les méthodes d'en. seignement ne marquent-elles pas une rupture avec les habitudes des éco_lesbyzantines ? Le rôle joué par les érudits grecs réfugiés en I tahe fut décisif, mais leurs élèves, qui deviennent des maîtres à leur tour, sont des Italiens, bientôt aussi des Français et des Alleman?s. L'enseignement de la littérature grecque n'est plus cons,dére comme un tout; pour les humanistes de la Renaissance c'est l'étude d'une part de l'héritage antique. On sait quel profit!; l.' L'édition de Plantin (Anvers, 1567) n'est pas exclue, car elle reproduit la première édition d'Estienne. Le Parisinus suppl. qr. 1028, daté de 1589 contient des extraits de Pindare copiés sur la première ou sur la seconde édition d''Estienne. . _2. Eug. ":"bel, H~ndschriftenkunde des Pindar, p. 237. Ce manuscrit a appartenu a _Pierre Morm (Paris 1531-Rome 1608), ce qui explique l'emploi d'un papier français et la copie de l'édition Estienne. 3. Je laisse de côté deux manuscrits du xvme siècle. L'un, copié par le P. Lobineau en 1708, sur la seconde édition de Bâle (1556), est conservé à la Bibliothèque municipale de Rennes sous le n° 7082. L'autre, copié par J. Th. Cestrien en 1724, sur l'édition d'Oxford {1697), est conservé au British Museum sous la cote Harleianus 6315. On notera d'autre part que le copiste du Bodleianus Orvillianus 119 (olim Auct. X. 1. 4. 17) a P?rté en marge de son man~scrit, qui contient les neuf premières Olympiques, des variantes tirées de l'édition aldine {1513} et de la première édition bâloise (1526). 4. L. Bréhier, La civilisation byzantine, p. 497.
COPIES
1
D ÉDITIONS
IMPRIMÉES
423
philologie grecque devait tirer de cet élargissement, mais on pense moins que les cours sont donnés en latin et non plus, comme dans le monde byzantin, en grec savant'. Au cours du xv• siècle, depuis les travaux de Manuel Chrysoloras, le grand nombre des traductions latines d'œuvres grecques montre combien l'hellénisme est apprécié, même de ceux qui ignorent ou connaissent mal la langue d'Homère. La plus ancienne traduction de Pindare, limitée aux Olympiques, a été écrite à la fin du xv• siècle'. Elle se trouve dans un manuscrit de la Bibliothèque Nationale de Florence, le Magliabechianus cl. VII 1025; la partie qui nous intéresse (f. 157-192) appartient aux dernières années du xv• siècle, comme le montrent l'examen de l'écriture et le filigrane, deux marteaux en sautoir inscrits dans un cartouche (Briquet, n° 11.637 : Pistoie 1490, Lucques 1491). La traduction occupe les folios 157'-190v (les folios 191 et 192 sont restés blancs) qui portent un numérotage ancien de 1 à 44 ; il manque les folios 25 à 34, soit la fin de la septième Olympique, la huitième Olympique et le début de la neuvième. Quelques notes sont écrites en marge, les unes en latin, les autres en grec. Le texte de base utilisé par le traducteur semble d'origine moschopoulienne. La tradition byzantine survit encore quelque temps dans les pays de langue grecque. Nous possédons par exemple un témoignage sur l'étude de Pindare à Corfou, sous la domination vénitienne, au milieu du xv1° siècle. Dans la bibliothèque du couvent de Saint Jean, à Patmos, est conservé un exemplaire de l'édition romaine de Pindare' sur lequel deux mains contemporaines ont écrit des scholies marginales et des gloses interlinéaires ; certaines de ces scholies sont précédées du nom de leur auteur, Alexandre Phortios, qui fut professeur de grec à Corfou en 1561 4 • Le livre a appartenu à Nicéphore le Chartophylax, qui fut higoumène du couvent de Patmos avant d'être 1. D'après Michel Apostolis, c'est pour cette raison que les Italiens apprenaient difficilement le grec (H. Noiret, Lettres inédites de Mïchel Apostolis, Paris, 1889, p. 143 et suîv.). 2. La première traduction latine imprimée est celle de J. Lonicer {1528); viennent ensuite celles de Ph. Melanchthon (1558) et d'H. Estienne (1560). 3. Voir supra, p. 408 et suiv. 4. Fils de Camille et neveu de Léonard Phortios. Comme son père, il fut médecin en chef de Corfou où il mourut en 1574. On connaît de lui, outre ces scholies de Pindare, une satire en vers iambiques et huit poésies, six en grec et deux en italien (sonnets), qui ont été publiées dans un recueil consacré à Jeanne d'Aragon (Del iempio alla divina Signora Donna Giovanna d'Aragona ... , in Venetia, 1555); Alexandre Phortios connaissait donc bien l'italien et le grec. Voir Em. Legrand, Bibliographie hellénique des xve el XV Je siècles, Paris, 1885, t. I, p. cc-ccu, et t. II, p. 177-181.
424
LA FIN
DE
BYZANCE
ET
L'HELLÉNISME
EN
ITALIE
élevé au siège métropolitain de Laodicée' ; son ex-libris figure sur la première feuille de garde. Toutes le_sadditions que porte ce livre ont été éditées par Démétrrns Sem1telos 2 • Outre des gloses abondantes et quelques notes de mythologie, on peut y distinguer trois séries de scholies : un commentaire original de la première Olympique, où dominent les remarques grammaticales'; le commentaire triclinien des dix premières Pythiques• ; sept scholies originales attribuées à Alexandre Phortios. Les deux copistes ont d'autre part apporté quelques corrections au texte' et à sa colométrie6, et fait des additions aux scholies anciennes'. Il suffira d'étudier ici les scholies de Phortios, puisque ce sont les seules dont nous connaissions l'auteur. A l'inverse du commentaire de la première Olympique, où le texte de Pindare sert de prétexte à des exercices de grammaire; les scholies de Phortios visent seulement à expliquer et à faire mieux compre.ndre ce texte. Leur auteur semble s'adresser tantôt à un auditeur (èixovcrov,sch, ••• P IV 44 [Semitelos, p. 65]), tantôt à des lecteurs (o! a'l:vTVYJ(G.. N. 7. 17 (olim III C 21, gr. 250) : 0, P, N et I (p', ~, Ç), 1485 [p. 387]. 122 (101). - cod. «. P. 7. 17 (olim III A 20, gr. 34) : 0 I !-XIII 158 (y), finxves. [cf. p. 286]. 123. - cod. "" Q. 5. 20 (olim III C 8, gr. 87) : Scholies métriques O II-XIV 1 seconde moitié du xve s. , 124 (37). -- cod. «. T. 9 ..14 (olim II B 14, gr. 51): Pet N _r !-IV 111, VI 57-74 avec scholies (X), vers 1460 [p. 386]. 125 (87). - cod. (1., U. 9. 19 (olim III C 20, gr. 99) : 0 II 152-XIV fin avec scholies ([:), vers 1320 [cf. p. 286]. 126. - cod. r,.. W. 2. 8 (olim II C 8, gr. 75) : Scholies métriques tricliniennes 0 I-P IV, fin xv• s. [p. 363]. Naples. - Biblioteca Nazionale. 127 (153). -- cod. II D 2 : PI 1-119 et scholies métriques O I-IX, fin xv• s. [p. 369]. 128 (48). - cod. II F 5: 0 et P I-II avec scholies jusqu'à 0 XIII 130 (d), début xrv• s. [p. 203]. 129 (49). - cod. II F 9 : Introduction et scholie 0 I 1, vers 1325 [p. 238]. 130 (86). - cod. II F 21: 0 (r), fm xv• s. [cf. p. 286]. Palerme. - Biblioteca Nazionale. 131. - cod. XI A 13 : 0 I, xvn• s. Pérouse.- Biblioteca Comunale. 132 (22. li 7). - cod. 99 (olim B 43) : 0 et P I-IV avec scholies (M, )i), fln xv• s. [p. 370]. Ravenne.-Biblioteca Classense. 133 (84). - cod. 183 : 0 I !-XIII 96 avec scholies (r ), fin xrv• s. [p. 286]. Rome. - Biblioteca Angelica. 134 (131). - g,·.85 (olim C. I. 1) : Scholies O et P, arguments N·, début xv1• s. (p. 371 ]. Biblioteca Vallicelliana. 135 (169). -
DES
MANUSCRITS
DE
439
PINDARE
PINDARE
cod. B 120 (cal. 25) : 0 (w"), vers 1580 [p. 422]. Rome: Citédu Vatican.- Biblioteca Apostolica Vaticana. 136 (96). - gr. 16: 0 avec scholies(~), vers 1400 [p. 286].
137 (97). - gr. 40: 0 avec scholies(~), vers 1300 [p. 286]. 138 (16). - gr. 41: 0 et P avec scholies (H), début x1v• s. [p. 176]. 139 (20). - gr. 42: 0 et P I !-IV 495 avec scholies (K), 1290-1300 [p. 318]. 140 (95). - gr. 43: 0 I 1-65 avec scholies et 0 I !-XIII 132 (~), vers 1400 [p. 286]. 141 (163). - gr. 48: 0 avec scholies (h" ), début x1v• s. [p. 286]. 142 (164). - gr. 50: 0 avec scholies (k"), fin x1v• s. [p. 286]. 143 (168). - gr. 61: 0 avec scholies (o"), vers 1300 [p. 286]. 144. - gr. 116: Scholies métriques 0 I-P I, début xrv• s. 145 (32). - gr. 121 : 0, Pet N I 85-II fin avec scholies (T), 1260-1280 [p. 212]. 146 (21). - gr. 902: 0 I-X avec scholies (L), début x1v• s. [p. 288]. 147 (140). - gr. 915 : Extraits 0, P, N, et 0 II 77-VII 53 avec scholies (0), vers 1300 [p. 260]. 148 (126). - gr. 920: 0 !-XII avec scholies (u'), milieu x1v• s. [p. 363]. 149 (54). - gr. 925: 0 avec scholies (E), milieu xv• s. [p. 204]. !)), milieu xv• s. 150 (66. 108. Il). - gr. 985 : 0, P, Net I (rJ, [p. 395]. 151 (160). - gr. 1311: 0 avec scholies (f" ), fin xv• s. 1 [cf. p. 286]. 152 (3). - gr. 1312 : 0 I 32-71, I 109-V 19, VI !-XIV fin, P II 104I VIII 33, I VIII 89-114 avec scholies (B), fin xn• s. [p. 157]. 153 (159). - gr. 1313: 0 avec scholies (t" ), fin xv• s. [p. 286]. 154 (161). - gr. !333: 0 I !-VI 120, IX 28-X 120, XIII 21-XlV fin avec scholies (d"), vers 1320 2 [p. 204]. 155 (166). - gr. 1360: 0 avec quelques scholies (m"), milieu xv• s. [p. 286]. 156 (162). - gr. !363: 0 avec scholies (g" ), milieu x1v• s. [p. 286]. 157 (138). - gr. 1370: Scholies moschopouliennes aux 0, vers 1500 [cf. p. 286]. 158 (158). - gr. 1384: 0 I 1-61 (ç"), 1466-1473 [cl. p. 363]. 159 (165). - gr. 1421: 0 avec quelques scholies (l"J, milieu x1v• s. [ cf. p. 286]. 160 (167). - gr. I 463 : 0 ( n"), fin xv• s. [p. 286]. 161 (180). - gr. 1823 : 0 VI 121-IX 27 avec scholies (L\"), vers 13203 [p. 204]. 162 (181). - gr. 1826: 0 1 !-XIII 21, XIII 61-83 (q"), xvn• s. [cf. p. 286]. 163 (182). - gr. 2286: O et N I !-XI 27 (y"), vers 1500 [p. 362].
r,
I. Copié en Crète par Aristobule Apostolis. 2. La première lacune est comblée par les folios 29-37 du Valicanus gr. 182~3. La partie pindarique de ce manuscrit comble la première lacune du Vatzcanus
gr. 1333.
440
LISTE LISTE
DES
MANUSCRITS
DE
DES
MANUSCRITS
DE
PINDARE
441
PINbARE
164. - gr. 2360 : 0 I !-XIV 18 avec scholies (r"), fin xv1• s. [cf. p. 286]. 165. - gr. 2382: 0 avec scholies {Mo.et Th.), milieu xv• s. [p. 204]. 166 (184). - Barb. gr. 4: Extraits gnomiques 0, P, N, seconde moitié du xm• s. [p. 247]. 167 (186). - Barb. gr. 19: Scholies métriques O II-P I, vers 1500. 168 (183). - Barb. gr. 132: P I, P VI !-VIII 121 (/3"), dernier quart du xv• s. [p. 362], 169 (185). - Barb. gr. 225: Scholies O I-IX, PI, P VI 1-X 32, N IV 1-X fin {e"), dernier quart du xv• s. [p. 362]. 170 (99). - Otlob. gr. 210: 0 (1.fJ},vers 1500 (cf. p. 286]. 171 (67). - O/tob. gr. 327: 0 avec scholies, P I 1-N III 65 (e}, 1495 [p. 394]. 172 (58). - Pala/. gr. 99·: 0 I !-XII 13, XIII 21-XI\/ fin ('F), fin xv• s. [p. 204]. 173 (72). - Pala!. gr. 128 : 0 avec quelques scholies (i), milieu xv• s. [p. 286]. 174 (70). - Pala!. gr. 190: 0 (h), seconde moitié du xv• s. [p. 286]. 175 (71). - Pala!. gr. 319: 0 II 100-III 31, VI 132-176, XIII 116-XIV fin, 1489; 0 I 47-III 67, VI 74-VII 90, IX 45-X 72 (l;), fin xv• s. 1 [cf. p. 286]. 176 (42). -Pala!. gr. 428: P IV 309-XII fin C\'),fin xv• s. [p. 382]. 177 (94). - Regin. gr. 92: 0 I !-XIV 16 avec scholies (u), scholies métriques O I-XIV et O I-XII, milieu x1v• s. [p. 286]. 178 (98). - Urbin. gr. 140: 0 avec scholies (w}, vers 1300 [p. 286]. 179 (28). - Urbin. gr. 144: 0 et P avec scholies (R), vers 1470 [p. 373]. 180. - Urbin. gr. 151 : Introduction métrique, début x1v• s. Venise. - Biblioteca Nazionale di San Marco. 181 (128). - gr. 444 (coll. 795) : 0 et P I-IV avec scholies (y:), milieu x1v• s. 2 [p. 333]. 182 (18). - gr. 465 (coll. 763): 0 et P (I), vers 1315-1320 [p. 205]. 183 (85). - gr. 466 (coll. 798) : 0 avec scholies (r), milieu x1v• s. [p. 286]. 184 (40). - gr. 475 (coll. 825) : 0, P, N I 1-IV 111, VI 57-74 avec scholies (Y), milieu xv• s. [p. 380]. 185 (121). - gr. 478 (coll. 880) : 0 avec scholies {rc'), milieu x1v• s. [p. 363]. 186. - gr. 483 (col/. 677): Scholies métriques O I-P I, vers 1320.
I. L'existence de deux parties pindariques différentes dans ce manuscrit a échappé au rédacteur du catalogue des manuscrits palatins. 2. Une main plus récente a copié, vers 1400, 0 IV 18-VI 88 d'après un manusèrit moscl10poulien.
187 (35). _ app. gr. cl. IX 8 {coll. 1039) : 0 et P avec scholies (W), seconde moitié du xv• s. [p. 378]. , l88 (129). _ app. gr. cl. IX 9 {coll. 1181) : 0 et PI !-IV 367 (),190, 204; E 103 sup. (N), 255, 256, 257-258, 260, 263, 266,· 291, 293, 314, 315, 317, 325 ; M 86 sup., 279 ; P 67 sup. (f), 394; S 31 sup. (S, §', Q), 369, 395,397; C 222 inf. (A), 35, 102, 107, 108, 112, 187, 239-247, 249, 251, 252, 277, 309, 312, 326, 366, 367; H 7 inf. (î), 204, 401, 402, 403. Ammien Marcellin, 96. Ammon (hymne à), 8. Ammônios, 26, 57-58, 59, 60. Ammônios (gramm.), 67. 15-2
444
INDEX INDEX
Ammônios (philos.), 408. Monemvasie ), 286, 373, 400, 434, Amyntianos, 75. 439. Andronic II Paléologue, 169. Aristodème, 59-60, 65, 68, 70, 71. Ange V ergèce, 382. Aristodème (hist.), 60. anthologies, 96. Aristodème de Nysa, 59. Anthologie Planudéenne, 237, 238. Aristonicos, 60, 65. Antinoé : V. Papyrus. Aristophane, 9, 13-16, 18, 19, 20, Antinoopolis : v. Papyrus. 35, 41, 48, 49, 56, 98, 180, 181, Antoine, 221. 201, 240, 331, 332, 341, 360, Aphthonius, 331. 380, 400, 401 ; voir aussi choix, Apion, 65. citations, scholies. Apollinaire de Laodicée, 97. Aristophane de Byzance, 33, 35. Apollodore, 66. . 48, 49, 50, 51, 52, 53, 58, 61, 62, Apollonius, 62. 66, 67, 69, 77, 80,, 85, 87, 101, 428, 429. Apolloniui,, fils de Chaeris, 50, 59. Aristophaniens, 49-50. Apollonius Dyscole, 38, 94, 105. Aristote, 19, 20, 31, 48, 73, 97; voir Apollonius l'Eidographe, 50, 51. aussi citations. Apollonius de Rhodes, 33, 41, 98, Arsène de Monemvas·ie : v. Aris1641 425; voir aussi scholies. tobule. apophtegmes attribués à Pindare, Artémidore de Tarse, 65. 241,242,265. Artémon, 62, 65, 73. Apostolis : v. Aristobule, Michel. Asclépiade de Myrlea, 62-63, 71, 73, Aratos, 41, 150, 206, 212, 232, 238, 113 ; ses élèves, 63. 264, 360, 386. Asclépiade de Tragile, 62, 63. Archémachos, 73. Asclépios (péan d'), 8. Archétype, 106 ; - de l'édition des Asola (A. d'), 399, 401 ; - (J. Épinicies, 100-105, 229, 246, Fr. d'), 382, 416. 403 ; - de la recension ambroastérisque, 47, 78, 84, 340, 411, 416. sienne, 102-105, 106-108, 239, Athénée, 12, 14, 15, 31, 37, 59, 67, 244, 246 ; - de la recension 75. vaticane, 102-105, 108-114, 229, Athènes, 9, 11, 12, 21, 23, 31; 251,252,253,274,392. bibliothèque d'Aristote, 31 ; Archilibelli (Giglio de), 286. bibliothèque du Ptolémaion, 40 ; Archiloque, 39. bibliothèque d'Hadrien, 94 ; Archinos, 23. bibliothèque de Pàntainos, 94 ; Aréthas, 128. université, 94, 113, 429 ; dithyAristarchiens, 57-60, 65. rambe d'Athènes, 8, 9. Aristarque, 23, 25 1 26, 33, 48, 49, Alhous Batopedii 219, 422, 425 ; 50, 51-56, 57, 58, 59, 61, 62, 64, Iberorum 147, 421 ; 150, 421 ; 65, 66, 68, 69, 70, 71, 72, 73, 74, 161 (À), 170, 293, 297-304, 321, 80, 101, 103-104. 323, 375, 384, 385 ; - Laurae Aristide (Aelius), 79, 107, 262. K 52, 183, 333, 363. . Aristobule Apostolis (Arsène de Atri (duc d') : v. Acquaviva.
Aubreton (R.), 181, 186, 238, 270, 331, 339. B (ms.): v. Valicanus gr.1312. B (ms.) : v. Monacensis gr. 565. É (ms.) : v. Monacensis gr. 492. b (ms.) : v. Bodleianus Baroccianus gr. 46. ~ (ms.) : v. prototype. W (ms.) : v. Parisinus gr. 2882. W' (ms.): v. Barberinianus gr. 132. Bacchylide, 27, 38, 39, 41, 67, 72, 94, 96. Badia: v. Florence, Grotta-Ferrata. Baïf (J. A. de), 401. Bankesiana (Ilias) : v. Papyrus. Ba,·berinianus gr. 4, 139, 140, 247 ; gr. 102, 270 ; gr. 132 W'), 362; gr. 225 (c"), 362. Bardas, 123. Barlaam, 365. Barocci anus: v. Bodleianus. Batrachomyomachie, 176. Beck (C. D.), 101, 126. Bellay (J. du), 400. Bembo (cardinal Pietro), 159. Benigno (Corneille), 408, 410. Bergame, 371. Bergk (Th.), 36, 41, 66. Berolinensis gr. 200 ( Phillipps 1603), 203; voir aussi Papyrus. Bessarion (cardinal), 380, 381. bibliothèques antiques : v. Alexandrie, Athènes, Constantinople, Nysa, Pergame. Birt (Th.), 41. Blois : bibliothèque du roi, 203. Bodleianus Aue!. F. 3. 25 {m}, 286, 390; Baroccianus gr. 46 (b}, 393, 394; gr. ·62 ( c), 393, 394; Canonicianus gr. 10 (4, ?'', D), 395 ; Laudianus gr. 13 (6'), 333, 363, 383; g,·. 54 (/},
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286, 390 ; Oruillianus 119 (olim Aue!. X. 1. 4. 17), 422. Boeckh (A.), 1, 2, 14, 26, 35, 60, 66, 71, 72,101,181,280,366. Borromée (cardinal F.), 240. Bottinelis (Zani de), 286. Boudreaux (P.), 70, 74, 98. Bourdelot (P.), 259. Bourguetianus, ·231_ Boyancé (P.), 94. Brescia : v. Brixiensis. Breslau: v. Vraiislaviensis. British Museum : v. Londiniensis . Brixiensis A IV 13 (0'), 204. Brutus, 313. Bucarest, 425, 426 ; Académie roumaine, ms. 546, 426. Burneianus: v. Londiniensis. Bux (E.), 66. C (ms.) : v. Parisinas gr. 2774. C (ms.) : v. Parisinus gr. 2882.
~(ms.): v. Bodleianus Baroccianus gr. 62. c" (ms.) : v. Laureniianus Ashburnham 1144. Cajétan (D.), 204. Calliergi : v. Zacharie. Callimaque, 33, 35, 41, 65, 73, 200, 360, 399, 400. Callistrate, 49, 53, 56, 59, 61, 73; ses élèves, 49. Calvinus (J.), 399. Camarine, 9. Cambridge : v. Caniabrigiensis. Camille Phortios, 423. canon des lyriques, 48, 93. Canonicianus: v. Bodleianus. Cantabrigiensis Emmanuel College 33, 394; Univ. Library add. 6366, 115. Capecelatro (cardinal), 213. Capilerreo (Evangéliste), 308. Capinius (E.), 408.
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INDEX
Carpi (comte de): v. Pio. Catherine de Médicis, 263. César Stratégos, 264, 378, 379. Cestrien (J. Th.), 422. Chaeris, 50, 58-59, 60, 68, 70. Chalci (B.), 240. Chaméléon, 20. Chantraine (P.), 15, 45, 52. Chanis Cypriens, 52, 66, 72. Charles-Quint, 400. Chigi (Augustin), 408, 410. Choiroboscos, 232. choix d'Aristophane, 93; - d'Eschyle, 97 ; - d'Euripide, 94, 95, 247; - des lyriques, 93, 94-95, 97 ; - de Pindare ( Épinicies), 36, 75, 87, 88, 93-100, 429 ; de Sophocle, 95. Chora (couvent de), 237. Choricios de Gaza, 96, 100. chorodidascale, 5, 8. Christine de Suède, 259. Chrysippe, 63-64, 70, 74. Chrysippe de Soloi, 63. Chrysoloras : v. Manuel. Cicéron, 64, 400. Cinéas, 74. Cinnamos : v. Georges. citations dans les scholies de Pindare, 154, 164, 200-201, 225, 284, 330, 338, 351, 359-361, 425. citations d'Homère chez Platon, 164. citations et imitations de Pindare chez Aristophane, 13-16 ; chez Aristote, 19 ; chez Choricios de Gaza, 96, 100; chez Denys b Xrû.xoüç, 14 ; chez Eschyle, 11-12; chez Euripide, 12; chez Hérodote, 11 ; chez Ion de Chios, 12; chez Isocrate, 18-19; chez Lucien, 95-96 ; chez Philostrate, 96; chez Platon, 16-18; chez
Plutarque, 37, 79, 89, 95 97, · 100 ; chez Sophocle, 12. Cizensis 71 (ij), 204, 402. Cléomède, 212, 221. codex de papyrus, 81, 82. 98-100, 115-116, 119-120. Coislinianus: v. Parisinus. Collart (F.), 95. Collège grec : v. Rome. Co/legium Chalcorum, 240. colométrie, 45-48, 87, 101, 160, etc. ; voir aussi coriections, fautes. côlon, 39, 41, 45-47. , colonnes (disposition en), 149. Cométas, 123. commentaire des Épinicies, 97-98. commentaire marginal, 98-99, 120. concile de Florence, 365. Constance II, 99, 114. Constantin, 114. Constantin IX Monomaque, lé\!. Constantin Lascaris, 434. Constantinople, 99, 210, 226, 239, 421, 425, 426, 429 ; bibliothèque impériale, 99, 114; couvents: v. Acataleptos, Chora, Pantocrator; 237 ; école école impériale, patriarcale, 135, 422; université, 114, 123, 135, 140, 169, 212, 362, 365, 428. Conslantinopolilanus S. Sepulcri 143, 425 ; 322, 426. contre-normalisation, 129, 220, 228, 235, 258, 303, 312. copistes : v. Albini, Alexandre Phortios, Archilibelli, Aristobule Apostolis, Cajétan, César Stratégos, Cestrien, Constantin Lascaris, Démétrius Cabasilas, Démétrius Chalcondyle, Démétrius Triclinius, Dulcigni, Georges Cinnamos, Georges Hermonyme 1 · Georges Mouselis, Grégoire, Janus
INDEX
Lascaris, Jean, Jean Moibanos, Jean Rhosos, Jean Scutariotès, Jean Tarchaniotès, Lobineau, Malachie, Maxime Plannde, Michel Apostolis, Michel Tribidès, Morin, Occon, Théodore Neocastritès, Valla, Vannini. Corbinelli (A.), 339, 364. Corbizzi (J.), 339. Corfou, 183, 423. Corinne, 24, 48, 93. coronis, 47, 78, 87, 89, 340, 411, 416. corrections, 52-53, 57, 58-59, 60, 61, 62, 64, 65, 66, 68-69, 80, 84, 85, 89, etc. ; voir aussi révision. corrections colométriques, 204-205, 229, 253, 278-279, 290, 303-304, 349, 392, 398, 404-405, 413, 416, 420, 429. corrections métriques, 45, 52-53, 226-228, 233, 235, 244, 250, 252, 258, 264, 274-276, 296, 306, 311, 316, 344-347, 391-392, 393, 397-398. Cramer (J. A.), 37. Cratès de Mallos, 61. Crète, 366, 400, 408, 434, 439. Croiset (A.), 17.
D (ms.) : v. Laurentianus 32, 52. !) (ms.) : v. Parisinus gr. 2834. D (ms.) : v. Laurentianus 32, 41. D (ms.): v. Vaticanus gr. 985. (ms.) : v. Ambrosianus S 31 sup. D" (ms.) : v. Bodleianus Canon. gr. 10. D" (ms.): v.Londiniensis Burneia.. nus 109. d (ms.) : v. Parisinus gr. 2834. ef(ms.) : v. Laurentianus 32, 41. ef,(ms.) : v. Valicanus gr. 985. ef" (ms.) : v. Bodleianus Canon. gr. JO.
p
,j,11
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(ms.)·: v. Londiniensis Burneianus 109. Ll.(ms.) :v. Neapolilanus Il F5. Ll." (ms.) : v. Vaticanus gr. 1333 et 1823. §' (ms.) : v. Parisinus gr. 2834. !l' (ms.) : v. Laurentianus 32, 41. Il' (ms.) : v. Vaticanus gr. 985. 8' (ms.): v. Ambrosianus S31 sup. ,r' (ms.) : v. Bodleianus Canon. · gr. 10. 8" (ms.) : v. Londiniensis Burneia.. nus 109. Dain (A.), 106, 136, 231, 365, 428. Darrouzès (J.), 435. datation de manuscrits, 158-159, 172, 176, 202, 205-206, 216, 219, 221, 232, 234, 241, 247, 257, 259,261,263,265,289,297,308, 313,322,338,367,369,370,371, 372,373,378,381,382,383,384, 386,387,388,389,394,395,421, 422, 423, 425, 426. datation de manuscrits perdus et reconstitués, 102, 103, 108, 113, 131, 133, 137, 140, 143, 150, 166, 209, 212, 230-231, 296, 308, 380. datation de papyrus, 78, 80, 81, 82, 84, 85, 86, 87, 89, 95, 115, 118, 119. Dati (Ch.), 370. Deas (H. Th.), 60, 100, 104. del Furia (F.), 339. della Manna (P.), 217. Delphes : hymnes et péans de -, 6, 7; Fouilles de - : inscriptions 137, 138, 191 et 192, 6. Démétrius Cabasilas, 259,364. Démétrius Chalcondyle, 369. Démétrius Ixion, 62. Démétrius de Phalère, 31. Démétrius de Skepsis, 66. Démétrius Triclinius, 26, 62, 129,
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146, 181, 182, 183, 186, 195, 198, 84-85, 90, 96, 97, 98; voir aussi 202, 203, 226, 230, 231, 271, Athènes. 331-364, division en deux recensions, 102-278,285,287,324,330, 366,369,392,402,403,411,420, 103, 106, 114. 427, 428 ; première édition de dominus de Fosset, 247. Pindare, 285, 338-340, 340-341, Drachmann (A. B.), 2, 66, 71, 75, 349-350, 357-358, 362-363, 384, 103, 145, 149, 150, 155, 157, 159, 385, 386, 387, 394, 395, 396, 175, 176, 182,211,217,226,234, 397, 404, 405, 406, 407 ; seconde 235, 241, 243, 263, 289, 300, 308, édition de Pindare, 181, 182, 185, 314,315,319,326,327,336,376, 271, 285, 340, 341-342, 349-350, 379,412,417,418,420. 354, 355, 357-358, 363, 367, Dracon 'cte Stratonicée, 105. 370,371,372,383,387,403,410, Dulcigni (F.), 437. 411, 412, 413, 414-415, 425; édition triclinienne complétée, E (ms.) : v. Laurentianus' 32, 37. 362, 387, 388, 396-399, 402, 406, e (ms.): v. Valicanus Ollobonianus 407 ; autres éditions tricliniennes, gr. 327. 331, 332, 341. e'' (ms.) :v.Londiniensis Harleianus 1752. Démosthène, 68. e' (ms.): v. Ambrosianus C 22 sup. Denys, 94. e" (ms.): v. Barberinianus gr. 225. Denys, fils de Charmide, 59, 60. école impériale : v. Constantinople'. Denys 6 "Apxwv,234. école patriarcale : v. ConstantiDenys 6 X,ùxoilç, 14, 19. nople. Denys le Cyclographe, 60. 1:M.qnoc, 32-33, 44, 69. Denys d'Halicarnasse, 6, 7, 45. éditions (premières), 9. Denys le Périégète, 150, 176, 212, 232, 240, 261, 288, 289, 297, édition alexandrine : v. Aristophane de Byzance. 319, 399, · 400. éditions byzantines : v. Démétrius Denys le Phasélite, 65 ; les élèves Triclinius, Manuel Moschopoulos, de-, 66, 69. manuscrit p, Maxime Planude, Denys de Sidon, 60. Thessalonicensis, Thomas MagisDenys le Thrace, 62. ter, Vindobonensis hisl. gr. 130. des Places (E.), 60. éditions commentées, 97-100. 6.uf/\oxaç, 94. éditions destinées à la lecture, 21-22. Dicéarque, 20. éditions impnmees, 429 ; Bâle Didyme, 26, 32, 33, 51, 52, 54, 55, (1526 et 1556), 422; Henri 56, 59, 63, 65, 67-74, 75, 88, 93, Estienne (1560 et 1566), 422; 102, 103, 104. Plantin (1567 ), 422; Oxford Diodore de Tarse, 49-50. ( 1697), 423 ; voir surtout Aldine, Diogène de Séleucie, 61. Romaine. Dionysius (Aelius), 75. Egypt Exploration Society, 87. Dioscoride, 251. 'EXÀoy~ ôvoµ&'t'CùVx.at PYJfL'X't'Cù\l Dithyrambes, 36, 37, 38, 43, 52, ocn,xôiv, 180, 193, 408.
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Eustathe, 16, 36, 41, 97, 128, 135, Élien le Tacticien, 231. 136, 158, 241, 242, 288, 296, Empédocle, 22. 400. Encômia, 36, 37, 38, 43. excerpla pindarica, 139, 247, 261. évwt, 71, 73. exemplaire-type : v. manuscritenseignement (place de Pindare type. dans l'), 9, 20, 96-97, 135-136, 203, 285, 361-362, 423-424, 425- exemplar: recension complète, 114; recension raccourcie, 114-115. 426. Exode, 102. Éphore, 20. épigrammes, 176, 217-218, 309. Épinicies, 18, 20, 33, 36, 37, 38, 40, F (ms.) : v. Laure,ùianus 32, 33. 43, 48, 52, 67, 68, 77, 86-88, 93, f (ms.) : v. Ambrosianus P 67 sup. 95 96, 97, 98 etc. ; ordre des fautes de colométrie, 101-102, llO, 118, 129,154, 168, 209, 215-2lfi, quatre livres, 100. 223,246,296,306,312,317, 22.1, Épistolographes, 401. 320,376,406,407,408. Ératosthène, 33, 35. fautes d'onciale, 107, llO, 124-127, 'EpCùTI)µrx't'rx yprtµµ.o:-rtx&,270. 246, 247. . Érotien, 37. Ferrariensis cl. Il 247 (0"), 190, Érythrée (péan d'), ~204. Eschine (pseudo-), 19, 96. Eschyle, 11-12, 19, 25, 97, 164, 180, filigrane, 202, 206, 262, 263, 313, 338,367,369,370,371,372,373, 201, 202, 240, 259, 297, 331, 339, 382, 383, 384-385, 386, 387341, 360, 400 ; voir aussi choix, 388, 389, 390, 421, 422, 423. citations, scholies. Florence, 366, 369, 400, 401 ; Ésope, 221. Badia de -, 339 ; concile de -, Eslensis Il B 14 (X), 297, 386365. 387; II C 8,363; III C 21 (p', )(, ~'), 362, 386, 387, 396, Florentinus Magliabechianus cl. V II 290, 421 ; 1025, 423 ; voir 397, 398. Laurentianus. aussi Estienne (H.), 423. Fontainebleau : bibliothèque du éthopée, 288. roi, 382. Elymologicum Genuinum, 16. Franchi de' Cavalieri (P.), 313, 319. Eiymologicum Gudianum, 65. Elymalogicum Magnum, 16, 37, 50, François l", 382, 400. 246, 408, 424. V. Gollingensis phi/ .. G (ms.) Eumène II, 61. 29. Euphorion, 72. V. Gollingensis phi/. y (ms.) Eupolis, 12. 29. Euripide, 6, 7, 12, Hl, 25, 95, 96, 97, 98, 149, 150, 180, 200, 201, 202, g" (ms.): v. Valicanus gr.1363. 224,238,247,250,254,270,282, · r (ms.) : v. Parisinus gr. 2465. (ms.) : v. Parisinus gr. 2820. 284, 285, 297, 313, 331, 338, 341, Î"' (ms.) :v. Vindobonensis phi/. gr. 360, 400, 401, 425 ; voir aussi Bl8. choix, citations, scholies. 1
1
r
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y' (ms.) : v. Ambrosianus E 8 sup. Harleianus: v. Londiniensis. y" (ms.) : v. Vaticanus gr. 2286. Harpocration, 94. Galiano (M. F.), 77, 87, 95. Heidelberg : v. Palatinus. Galien, 80, 408, 416. Heinsius (D.), 370; - (N.), 370. Gallavotti (C.), 216, 238, 261, 297, Héliodore, 221. 301,308,313,319,322,324. Hemmerdinger (B.), 40, 171, 367. Gémiste Pléthon, 380. Henri II, 382. génitif singulier en -w, 26-27. Héphestion, 48, 51, 75, 78, 105, Georges le notaire, 204. 341,347,357. Georges de Chypre, 319. Héraclée du Latmos (poème d'), 6. Georges Cinnamos, 434. Héraclius; 121. Georges Hermonyme, 286. Hermann (G.), 129. Georges Mouselis, 426. Hermogène, 238, 331. Georges de Pisidie, 212. Hérodicos de Babylone, 62. Georges Platanitès, 157. 75. Hérodien, 22, Germanos, 217,218,219; manuscrit Hérodote, li, 18, 19, 75, 238; de - : v. Vindobonensis suppl. voir aussi citations. gr. 64. Herzog (R.), 22, 24, 27. Gerstinger (H.), 216. Hésiode, 26, 33, 35, 55, 59, 62, 63, gloses, 109, 129, 132, 139, 155, 157, 154, 164, 165, 200, 201, 212, 238, 162, 172, 176, etc. ; - thoma240, 261, 262, 270, 279, 282, niennes, 197-200, 357, 358 ; 284,285,297,313,331,360,386, - moschopouliennes, 283-284, 400,425. 357,358 ; - tricliniennes, 357Hésychius, 416. 359. Heyne (C. G.), 36, 101, 129. gloses insérées : v. additions. Hiéron, 14, 15, 16, 18, 19, 33. Gorgon, 8. Hiller (E.), 37. Gottingensis phi/. 28 (v'), 363 ; 29 (II, G, S, g), 151,155, 165, 170- Hippocrate, 221. 176,.204, 211,322, 323, 324, 326, historiens grecs, 124. 327, 328, 369, 394. Homère, 32, 41, 42, 45, 51, 52, 55, 61, 64, 72, 97, 98, 164, 165,. Graux (Ch.), 8. Grégoire, 363. 200,224,250,254,261,284,285, 331, 359, 360, 361, 424; voir Grégoire de Corinthe, 135-136, 162, aussi Hymnes homériques, lliade, 175. Odyssée, scholies, vulgate. Grenfell (B. P.), 27, 77. Horace, 36, 400. Grotta-Ferrata (Badia de), 247. Householder (F. W.), 95. Guarino de Favera, 408. Guelferbytanus Aug. 4°, 48, 23 Hunt (A. S.), 27,'77, 87. Hurault (Ph.), 264. (o, I), 180, 370. Hurault de Boistaillé (J.), 264. H (ms.) : v. Valicanus gr. 41. Hymnes, 36, 37, 43, 67, 90, 95; voir h (ms.) : v. Palatinus gr. 190. aussi Delphes. h" (ms.) : v. Vaticanus gr. 48. Hymnes homériques, 386.
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hyperdorismes, 25, 233, 303. Hyporchèmes, 36, 37, 38, 42, 43, 60. I (ms.) : v. Guelferbytanus Aug. 40, 48, 23. I (ms.) : v. Venetus Marcianus gr. 465.
i (ms.) : v. Pala!inus gr. 128. ,' (ms.) : v. Malritensis O 76. t" (ms.) : v. Vratislaviensis Fridericianus gr. 2. Ibycus, 360. I. G. II 2 2017, 94; - II 2 4510, 9; - IV 521, 28. Iliade, 39, 41, 42, 65, 98, 232, 234, 270,279,284,288,289,351. imitations de Pindare : V. citations. infinitif en -zv, 27-28. Institut de recherche et d'histoire des textes, 77, 297. Ion de Chias, 12. Irigoin (J.), 45, 47, 105, 125, 146, 150,157,229,235,238,257,266, 314,357,413,416,418. Isaac (éparque de Berroia), 146. Isaac Tzetzès, 136, 146, 150-151, 160,166,229,230,231,326,357, 413. Isocrate, 18-19, 20, 62; voir aussi citations. Isthmiques, 18, 36, 40, 49, 50, etc. Istros, 71. Iviron, 204, 297 1 402; voir aussi Athous. J anina, 422. Janus Lascaris, 263, 339, 372, 399, 400, 401, 409. Jean le lecteur, 363. Jean Mauropous (d'Euchaïte), 135, 213. Jean Mauropous, 213. Jean Moibanos, 367. Jean Pédiasime, 279.
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Jean Rhosos, 387. Jean Scutariotès, 286. Jean Tarchaniotès, 286. Jean Tzetzès, 135, 136, 159, 163164, 165,201,240,262,264,273, 297, 335, 380, 424. Jeanne d'Aragon_, 423. Jérusalem, 426. Jouguet : v. Papyrus. Julien (361-363), 96. Juntes (imprimeurs florentins), 401. Justinien, 113. K (ms.) : v. Vaticanus gr. 42. k (ms.): v. Monacensis gr. 470. k" (ms.): v. Valicanus gr. 50. x' (ms.) : v. Monacensis gr. 486.
Kocëxoç, 400. Kenyan (F. G.), 27. Kircher (Athanase), 7. Kaster (W. J. W.), 7. Krumbacher (K.), 181,238. Kyminitis : v. Sébastos. L (ms.): v. Va!icanus gr. 902. l (ms.) : v. Bodleianus Laud. gr. 54. A (ms.): v. Laurentianus 32, 44. À (ms.) : v. prototype. ).'(ms.): v. Perusinus 99. Labarbe (J.), 164. Lachmann (K.), 427. Lactance, 67. lacunes, 111, 133, 146-149, 165, 291,308,318,368,370,376. Ladvocat, 399. Lambros (Sp. P.), 297. Lampridio (B.), 409. Langumier (R.), 97. Larfeld (W.), 39. Lascareus (G. Th.),. 408. Lascaris : v. Constantin, Janus. Laudianus: v. Bodleianus. Laurent de Médicis, 378. Laurentianus 31, 5 ( u), 286 ;
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32, 2, 96, 247; 32, 9, 98 ; 32, 16, 154, 237, 240, 241, 247; 32, 33 (F), 304, 306, 307, 308, 313-318, 319, 320, 321, 323, 374,375; 32, 36 (Q), 147, 148, 149, 150, 155, 172, 229, 230, 231, 234-236, 238, 254, 291, 321, 324, 326, 334, 335, 336,342,343,369,372,381,395, 401, 402; 32, 36 (.u), 274; 32, 37 (E), llO, 145, 179, 217, 241, 299, 304, 306, 307, 308-312, 371,372,373,374,375,376;32,41 (d, f, J?), 394; 32, 44 (A), 204; 32, 62 (D), 40, 128, 137, 157, 167, 172-173, 184, 310, 321-330, 334, 336,337,338,342,351,362,387, 393, 394, 395, 397, 398, 406, 407, 420; 66, 4, 261 ; conventi soppressi 8 (o'), 364; 94 (o:'), 198, 334, 338-340, 362, 372, 395, 396, 405; 162,437; 172, 96, 149, ,247; Ashburnham 1144 (c",) 394. Laurion (G.), 370. Lavra : v. Athous. Lehrs (K.), 56, 105, 181, 282. Leidensis Vossianus gr. F .52, 98 ; Q 4 A, 259; Q 4 B (0), 256, 259-260, 263,266,304; Q 38 (a), 394; Q 39 (n), 286, 390; Perizonianus F 7 A (~"), 363, 396. Léon X, 401. Léon XIII, 213. Léonard Phortios, 423. Léonce Pilate, 365. Léopold de Médicis, 421. Leptinès, 59, 60. Libanius, 180, 201, 308. librairie (commerce de), 21, 28, 31, 39-40, 53, 96, 365-366. Lindos, 8. Lipsiensis gr. 34 (s), 286,390. listes de vainqueurs aux jeux, 20, 48, 57, 71.
livres : répartition en -, 35-38,4243 ; longueur des -, 38-41. Lobineau (le P.), 422. Londiniensis Burneianus 109 (d" ~,,, P."), 395; Harleianus 1752 (e"), 394; 6733 (0"), 333,363; 6316, 422; King's 17, 369 ; Pap. 1633, 85-86 ; 1842 u., 77-80. Lonicer (J.), 423. Lorenzano (Laurent), 387. Louis-Philippe, 262. · Lucien, 124 ; voir aussi citations scholies. ' , Lucrèce, 400. Lycophron, 41, 150, 180, 201, 206, 232,240,261,264,321,322,335, 380, 386, 399, 400 ; voir aussi scholies.
M (ms.) : v. Perusinus 99. m (ms.) : v. Bodleianus Aue!. F. 3. 25. m" (ms.) : V. Vaticanus gr·. 1360. 1J, (ms. perdu et reconstitué), 143, 287, 293-296, 298, 299, 300, 301, 304,305,307,308,316,317,375 376. ' 11-' (ms.) : v. Vindobonensis phi/. gr. 219. Maas. (P.), 139, 142, 296, 319. Maddaleni (Fausto), 308. Magister : v. Thomas. Mai (cardinal Angelo), 176, 261, 373. Mair (A. W.), 138. Malachie, 235. Malalas (Jean), H3. Manuel : v. Maxime Planude. Manuel Chrysoloras, 339, 423. Manuel Moschopoulos, 62, 192, 202, 205, 231, 237, 238, 255, 270, 271-286, 296, 331, 332, 335, 343, 344, 345, 347, 350, 354, . 361, 367, 403, 413, 428 ; édition
INDEX
de Pindare, 204, 258, 270-286, 289,335,338,340,342,343,344, 349,350,351,354,355,357,358, 361,363,364,366,369,373,374, 375,376,384,390,391,394,395, 403, 413, 423 ; édition moschopoulienne allongée, 129, 172, 255, 272, 285-286, 296, 390-394, 398,402,404,405,412. manuscrit de Germanos ; v. V indabonensis suppl. gr. 64. manuscrits perdus et reconstitués : v. archétype, exemplar, plusproche-commun-ancètre, prototype,µ,~, p, ç,~,u, (l). manuscrit-type, 218, 249, 338, 339, 361, 412. Marcianus: v. V enelus. Marcienne (bibliothèque), 378, 383. Marc Musurus, 176, 378, 400, 401, 403, 408. Margounios : v. Maxime. Marrou (H. I.), 20. Martin (J.), 386. Malritensis N 75, 279; N 112, 350; 0 76 (.'), 333, 363, 383. Mauropous : v. Jean. Maxime Margounios, 297. Maxime Planude, 139, 140, 141, 237, 238, 239, 247, 270, 273, 274, 285, 291, 427 ; édition de Pindare, 117, ll9, 126, 139, 140, 141, 189,210,219,220,236,238,239, 241, 242, 243, 244, 247-269, 270, 271,277,291,299,300,301,303, 314,315,320,322,323,324,325, 326,327,328,329,330,335,337, 356,377,389,392,404,405,412, 413, 419, 427. Mazon (P.), 12, 42. mécoupures, 125-127, 138, 167, 208,211,295,302,305,307,311, 317, etc. médicaux (fragments), 308.
453
Médicis : v. Catherine, Laurent, Léopold. Mélanchthon (Ph.), 423. Meliavacca (B.), 257, 394. Ménandre, 97. Ménandre le Rhéteur, 42. Ménechme, 59. Ménécrate de Nysa, 59, 65, 73. Mercati (G.), 313, 319. Meritt (B. D.), 94. Merula (G.), 240. métagrammatisme, 22-28, 32, 429. IJ,STo:xo:po:>