118 70 10MB
French Pages [238] Year 1981
Dr Françoise Jolin Dr Michel Petit
Guide familial des urgences
a domicile
Directeur de la Collection populaire: Pierre Nadeau Photo de la couverture: Thierry OM
Debeur
Conception graphique de la couverture: Le Graphicien inc.
LES ÉDITIONS QUEBECOR
Une division du Groupe Quebecor Inc. 225, rue Roy est Montréal,
H2W
2N6
Tél.: (514) 282-9600
Distributeur exclusif AGENCE DE DISTRIBUTION 955, rue Amherst Montréal,
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POPULAIRE
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Tél.: (514) 523-1182
©1981, LES ÉDITIONS QUEBECOR Dépôts légaux, quatrième trimestre 1981. Bibliothèque nationale du Québec Bibliothèque nationale du Canada
ISBN 2-89089-132-1 | Tous droits de reproduction, d'adaptation et de traduction réservés.
Guide familial des urgences
a domicile
Dr Françoise Jolin
Dr Michel Petit
REMERCIEMENTS Nous tenons spécialement à remercier de leur collaboration les personnes suivantes:
Jean-Pierre Bellemarre, Roméo Meloche et Daniel Fortin, photographes, du Jardin botanique de Montréal; Pierre-Paul Provost, mannequin; André Petit, photographe; Madame
Claudette Bertrand, pour ses nombreux
services.
TABLE DES MATIÈRES AVANT-PrOPOS
és
essceceeessssssssscnse 13
I. LES TECHNIQUES 1. Comment humidifier la maison 17 2. Comment tourner un patient sur le côté 19 3. Deux analgésiques utiles ................. Bensesssneeessesennnnnes 20 4, Comment prendre la température 23 5. Comment abaisser la fièvre 26 6. Comment faire un pansement et un bandage 27 7. Comment arrêter une hémorragie 32 8. Comment prendre le pouls ...................................... 40
9, Réanimation cardio-respiratoire
42
10. Étouffement: quoi faire 0.
53
II. I. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8. 9, 10. 11. 12. 13. 14. 15. 16.
LES URGENCES Accident: conduite générale à adopter Allaitement: douleur aux mamelons ..................,...... Allaitement: douleur aux seins Allergies: comment les reconnaître ésssssssssersesne Allergies: conseils généraux Allergies médicamenteuses Allergies aux moisissures Allergies aux poussières Angine de POIITINE users Anxiété et Stress eus Arrêt cardiaque is Asthme ii Blessures au cou et au dos Blessures à la tête Brûlements d'estomac Brûlure chimique cutanée
65 67 68 69 71 72 74 75 76 78 80 81 83 85 87 89
18. 19. 20. 21. 22. 23.
Brûlures: comment en évaluer l'importance ssensseresseses 92 Brûlures: principes de traitement 94 Chaleur: crampes et épuisement 97 Chaleur: insolation et coup de chaleur 99 Coliques du nourrisson 101 Congestion nasale aiguë 102
17. Brûlure chimique de l'oeil
90
24, 25. 26. 27. 28. 29. 30. 31. 32. 33. 34. 35. 36. 37. 38. 39. 40. 41. 42. 43. 44. 45. 46. 47. 48. 49,
Constipation eresnsssesenssssecesepeeeveesenresennsesenennseee 104 Contusions et ecchymoses 106 Convulsions et crise d’épilepsie 107 Cordon ombilical: chute 109 Corps étranger avalé 110 Corps étranger dans l’oeil 111 Corps étranger dans les oreilles 113 Corps étranger dans la peau 114 Coup de soleil ................... Pnessseniene sente ces ssneesonnese 115 Coupures et éraflures cutanées Denssresérneeneesenssesere 117 Crise d’hyperventilation 119 Démangeaisons cutanées 120 Dépression nerveuse 122 Diabète: coma diabétique 124 Diabète: hypoglycémie 126 Diarrhée aiguë sn 128 Difficulté respiratoire: adulte 130 Difficulté respiratoire: enfant 132 Douleur abdominale 134 Douleur au bas du dos cesstereserseneennesee 136 Douleur dentaire se 139 Douleur musculaire 141 Douleur à l'oreille 143 Douleur thoracique 4 145 Eczéma infantile 147 Eczéma par allergie de contact 149
50. Électrocution et foudre
150
54, État de choc nr
159
51. Empoisonnement 52. Empoisonnement alimentaire 53. Engelures
55. État d'ébriété 56.
Etouffement
sieurs
59. 60. 61. 62. 63.
FIÈVrE rss ecncnnnnensss ss causensosessense Fractures et entorses: généralités Fractures et entorses: pied et cheville ...................... Fractures et entorses: poignet Fracture: mâchoire inférieure
57. Étourdissement uen 58. Évanouissement …......................... Lenssseense nes
153 155 157
161
163
164 166
168 169 170 171 173
64. Gastro-entérite inserer rrescrnenree 174 65. GTIPPE nn eerrereseerrennse 175
66. 67. 68. 69. 70. 71. 72. 73. 74. 75. 76. 77. 78. 79. 80. 81. 82. 83. 84. 85. 86. 87. 88. 89. 90. 91. 92. 93. 94. 95. 96. 97. 98. 99. 100.
Hameçon dans la peau 177 Hémorroïdes issues 179 Herbe à puces 180 Hoquet ss 182 Idées suicidaires eus 183 Immunisation antitétanique 185 Immunisation: calendrier normal 187 Immunisation: réactions postvaccinales .................... 188 Infarctus du myocarde 190 Insomnie issues 192 Intoxication au monoxyde de carbone 194 Irritation fessière du nourrisson 196 Mal de gorge ei iiuesiiissecssscessssseees 197 Mal de tête rss 199 Maladies de l'enfance avec éruption cutanée 202 Maladie des transports 204 Maladies vénériennes 206 Morsures animales 208 Morsures d’insectes 210 Nausées et vomissements ,............,,......,,.....,,...,,.. 212 Noyade ie rerreerssseressensse 214 Orgelet esse 216 Perte de conscience 217 Pilule du lendemain 218 Piqûres d’abeille et de guêpe …................................ 220 Poux du cuir chevelu 222 Poux du pubis (morpions) 224 Refroidissement is 226 Rhume ses erreernsssseesssecesse 227 Rhume des foins seins 229 Saignement de nez 231 Saignement par suite d’une extraction dentaire 233 TOUX serrer ersceneerenssnsssrsses 235 Urticaire aigu eee 237 Varicelle seins 239
11
AVANT-PROPOS
Pour la plupart des gens, une urgence se définit comme toute situation qui demande une intervention immédiate, qu’elle soit d’ordre vital ou non. L'émotivité joue un rôle de premier plan dans l'évaluation, par un profane, d’une situation donnée. Les faits sont amplifiés, déformés ou minimisés selon de nombreux facteurs agissant sur la perception du témoin face à la situation en cause. Ces facteurs peuvent être la fréquence avec laquelle la personne est mise dans une telle situation, la connaissance de la situation, la relation émotive qui existe avec la victime, les expériences positives ou négatives vécues antérieurement, la personnalité du témoin, etc. Cependant, l'amélioration des connaissances permet de juger d’une façon plus rationnelle et avec plus d’objectivité l'événement en cause. La réaction des gens face à de telles situations, et plus spécialement lorsqu'il s’agit d’une situation d'urgence vitale,
est un comportement de panique. Ils ne sont pas préparés et ne
savent pas quoi faire. Certains autres font des choses qu’ils ne
13
devraient pas faire. Si la conduite à adopter dans une situation
donnée était mieux connue, les gens seraient (quand même)
nerveux, certes, mais ils pourraient agir efficacement en attendant l’arrivée des secours ou de l’aide médicale. La formule présentée dans ce livre a été spécialement conçue pour /e grand public. Les détails compliqués qui n’ont pas d’utilité immédiate ont été volontairement omis. Ainsi, sa facilité de compréhension le rend accessible à tous. Le livre se divise en deux parties. La première s’intéresse aux techniques. Cette partie devrait être lue plusieurs fois jusqu'à ce que le lecteur soit capable d'exécuter assez
facilement
les
méthodes
décrites.
La
deuxième
partie
s'intéresse à une centaine de situations problématiques: les urgences. Cette partie devrait être lue au moins une fois pour en connaître le contenu. Les chapitres sont courts et peuvent être lus indépendamment les uns des autres. Il est donc facile pour le lecteur de consulter, au besoin, le chapitre qui répond le mieux à ses interrogations. Les sujets traités vont de l’urgence vitale à la situation banale qui demande toutefois une intervention efficace ou une réponse adéquate dans les plus brefs délais.
14
I Les techniques
1.
Comment
humidifier la maison
L'hiver en particulier, le taux d’humidité dans la maison
peut baisser jusqu’à 10-20%,. Cette baisse occasionne différents petits problèmes et diminue le confort au foyer.
LE RÔLE DE L'HUMIDITÉ e L’humidité contribue à rendre les sécrétions respiratoires plus liquides et facilite leur évacuation. e Elle facilite le travail de la muqueuse des bronches. Cette dernière est munie de cils spéciaux qui débarrassent les bronches des impuretés de l’air. e Elle diminue la sécheresse de la peau.
SOURCES
D'HUMIDITÉ
La respiration, la transpiration, la lessive, le séchage du linge sur une corde à linge intérieure, la cuisson des aliments, le lavage de la vaisselle, le bain, la douche.
ÉLÉMENTS Les tapis, surchauffage.
NIVEAU
les
QUI ASSÈCHENT livres,
les
D'HUMIDITÉ
boiseries,
L'AIR les
meubles,
le
RECOMMANDÉ
Le niveau d'humidité recommandé dépend en partie de la température extérieure et aussi de la sensation de bien-être que
vous ressentez.
Augmentez
le degré
d'humidité
en cas de sécheresse
cutanée, sécheresse oculaire (les yeux qui piquent, surtout le matin), petits saignements de nez lorsque vous vous mouchez, rhume, maux de gorge, congestion nasale, voix enrouée, toux, difficulté à respirer.
17
N.B. Ces manifestations peuvent manque d'humidité dans la maison.
être
le signe
d’un
Diminuez le taux d'humidité si la température extérieure se refroidit, tout en tenant compte des facteurs précédemment énumérés. e Un taux normal se situe entre 25% et 40%.
e Dans certaines maladies respiratoires, on peut l’augmenter
jusqu’à 50-60% (exemple: dans la chambre à coucher de l'enfant malade). e Un appareil appelé HYGROMÈTRE sert à mesurer le taux
d'humidité.
e Un peu de buée à la base de la surface des vitres intérieures
peut être un indice d’un bon taux d'humidité.
N.B. maison.
Il ne faut pas oublier d’aérer quotidiennement la
L'HUMIDIFICATEUR PORTATIF (chauffage à l’eau chaude ou plinthes électriques)
e Il répand l'humidité surtout dans la pièce où il est installé.
e I] faut vider l’eau et nettoyer le bassin amovible chaque semaine. On évite ainsi la croissance des bactéries ou autres germes. L’eau contaminée peut causer plus de problèmes que
de bienfaits.
e Il faut nettoyer le tambour une fois par mois (pour enlever le calcaire): mettre une tasse de vinaigre dans un seau d’eau, faire tremper le filtre une heure, nettoyer et rincer. e Il faut ajouter à l’eau de l’humidificateur un liquide purificateur. N.B. L’humidificateur portatif miniature à gouttelettes froides doit être nettoyé tous les jours. Ne pas ajouter de menthol, de camphre ou autre produit dans leau de cet
humidificateur.
HUMIDIFICATEUR
CENTRAL
e Ilest installé sur la fournaise pour les systèmes de chauffage à air chaud. Il permet un taux d'humidité plus uniforme dans la maison. e Ilest plus facile d'entretien. 18
2. Comment Le
patient
tourner un patient sur le côté
est obèse,
paralysé
de longue date,
ou est
inconscient. Vous voulez le tourner sur le côté. Avec une bonne
technique, la force nécessaire pour y parvenir est réduite. Vous vous évitez des maux
de dos dus à une mauvaise
manoeuvre.
MÉTHODE NE PAS UTILISER CETTE MÉTHODE SI ON SOUPÇONNE UNE FRACTURE DU DOS OÙ DU COU. e Le patient est sur le dos et vous voulez le tourner sur le côté droit. e Vous vous placez à la droite de la personne. e e
Vous Vous
croisez sa jambe gauche sur sa jambe droite. ramenez le bras gauche sur le thorax du patient.
e Vous placez une main sous l'épaule gauche et l'autre sous la fesse gauche. e Vous tirez le patient vers vous et le tour est joué. (L’inverse pour le côté gauche). 19
3. Deux analgésiques utiles e AVANT DE PRENDRE TOUT MÉDICAMENT DISPONIBLE SANS PRESCRIPTION, IL FAUT: — bien lire l'étiquette; — vérifier les dosages par comprimé ou par millilitre; — vérifier la date d'expiration du médicament. e En cas de doute, s'abstenir d’ingérer. e Il faut garder ces produits hors de la portée des enfants et dans les conditions recommandées par le fabricant.
L’ASPIRINE (ACIDE ACETYLSALICYLIQUE) Propriétés e e e
Analgésique: combat la douleur de faible à modérée. Antipyrétique: abaisse la fièvre. Anti-inflammatoire: diminue l’inflammation.
Dosage e Aspirine de bébé: contient 75 milligrammes (114 grain) par comprimé. e Aspirine d’adulte: contient 325 milligrammes (5 grains) par comprimé. e Administrer selon l'âge, aux 4 heures, au besoin: — 2 ans: 2 aspirines (écrasées) de bébé; — 3 ans: aspirine d’adulte: — 5 ans: | aspirine d’adulte; — Adulte: 1 ou 2 comprimés.
Contre-indications Dans les cas suivants, on ne devrait pas utiliser l’aspirine ni Ce qui en contient: 1) Allergie à l’aspirine ou ses dérivés (se manifeste par de la difficulté respiratoire, des éruptions cutanées). 20
2) 3) 4) 5) 6) 7)
Maladies ulcéreuses digestives. Maladies sanguines affectant la coagulation. Asthme. Diabétiques prenant des hypoglycémiants oraux. Goutte. Patients sous anticoagulants (risque d’ hémorragie).
Mise en garde ® Prendre l’aspirine avec un grand verre de liquide prévenir ou diminuer les brûlements d’estomac. e
En cas d'effets secondaires,
peut
tels vertiges, bourdonnements
d'oreilles, diminution de l'audition, brûlements d'estomac, diminuer la dose ou cesser l'usage. e Éviter de consommer avec de l’alcool. e L'usage prolongé de l’aspirine nécessite un suivi médical: évite l’apparition possible d’anémie.
LISTE DES MÉDICAMENTS QUI CONTIENNENT DE L’ASPIRINE Forme
pure
Acetophen, Ancasal, Apo Asen, ASA, Astrin, Coriphen 325-650, Entrophen 5-10-15, Ecotrin, Nova Phase 5-10, Novasen, Néopirine, Rhonal, Triaphen 10, Supasa 160-320640, Sal Infant, Sal Adult.
Forme composée Anacin, APF,217, 222, 282, 292, 293,217 mep, Back Ese, Bufferin, Coricidin, Dristan, Excedrin, Fiorinal-C#4-Ct. Instantine, Madelon, Norgésic, Phénaphen n° 2, n° 3, n° 4, Robaxisal-PH, Équagésic.
L'ACÉTAMINOPHÈNE Propriétés e e
Analgésique: combat la douleur de faible à modérée. Antipyrétique: abaisse la fièvre. 21
Dosage e 1 comprimé standard contient 325 mg. e Chez l'enfant: forme liquide: 0,6 ml contient de 54 à 60 mg (vérifier l'étiquette). e Administrer selon l'âge, aux 6 heures, au besoin: — moins de 1 an: 30 mg (0,3 ml); (consulter un médecin); — l'an à 4 ans: 60 mg (0,6 ml): — 5 ans à 9 ans: 90 mg (0,9 ml); — plus de 10 ans: 4 comprimé; — adulte: 1 ou 2 comprimés.
Contre-indication e_ Allergie à l’acétaminophène. Mise en garde e
Une dose excessive peut endommager le foie.
Avantages + Médicament disponible sans prescription. e Disponible en cas d'allergie ou de contre-indication l’aspirine.
MÉDICAMENTS
CONTENANT
L'ACÉTAMINOPHÈNE
à
DE
Acétaminophène 325-500, Atasol, Campain, Calpoi, Datril, Décaphen, Empracet, Exdol, Paralgin, Paraphen 325500, Robigésic, Rounox, Tylenol, Tempra, Tivrin, Liquiprin, Panadol, Tapar, Tenlap, Tralgon, Valadol. ‘une Les sont que 22
N.B. Il faut se rappeler que le meilleur moyen pour calmer douleur est d’en connaître la cause et de traiter cette cause. analgésiques sont des moyens à utiliser à court terme. Ils cependant très utiles pour soulager le patient en attendant le traitement soit efficace.
4. Comment prendre la température
Thermomètre
QUAND Chez Chez Chez Chez
buccal et thermomètre
UTILISER
rectal.
LE THERMOMÈTRE
RECTAL
les enfants en bas de 4 ans. la personne qui ne peut respirer par le nez. l’'épileptique et la personne confuse ou inconsciente. le traumatisé de la bouche.
MÉTHODE Thermomètre buccal
e Désinfecter le thermomètre et le rincer à l’eau froide. e Toujours abaisser le mercure en bas de 36°C avant l'usage: tenir le thermomètre par le bout opposé à la boule de mercure et le secouer vigoureusement vers le bas. e Insérer le thermomètre sous la langue, fermer les lèvres et attendre frois minutes. 23
e
Pour faire la lecture, il faut: — tenir le thermomètre par le bout opposé à la boule de mercure, l'écran blanc du thermomètre faisant face au plancher:
— faire pivoter légèrement le thermomètre entre le pouce et l'index; l'endroit où se termine la colonne de mercure indique la température.
Thermomètre rectal
e Insérer délicatement le thermomètre rectal (/ubrifié avec un peu de vaseline) dans le rectum (anus). e Insérer le côté où se trouve la boule de mercure d'environ 14 pouce (3 cm). — L'enfant est couché sur le ventre, les cuisses repliées sur l'abdomen. Ceci facilite l'insertion du thermomètre. — Votre bras est appuyé fermement sur le bas du dos de l'enfant afin de bien l’immobiliser. — Ne jamais laisser l'enfant seul avec le thermomètre dans le rectum. Le maintenir en place. — Ne pas oublier le thermomètre dans le lit de l'enfant. e Attendre trois minutes. e Faire la lecture. e Nettoyer à l’eau froide et au savon. Désinfecter après usage. e Ranger hors de la portée des enfants. RÉSULTATS e
e e
Voie orale:
Voie rectale: Voie axillaire:
Température normale 37°C, 98,6 F 37,5 C 36,5 C
99,5 F 97,7F
N.B. Vous pouvez prendre la température sous l'aisselle (voie axillaire) avec l’un ou l’autre des thermomètres s’il est impossible de la prendre par la voie buccale ou par la voie rectale. Si le mercure s'abaisse sans que vous n’ayez secoué le
thermomètre vers le bas, c’est qu’il est défectueux.
24
Jetez-le.
Le thermomètre indique 36,5° C.
25
5,
Comment
abaisser la fièvre
La fièvre est une élévation anormale de la température du
corps. Elle est un signal d'alarme indiquant une perturbation
dans l'organisme. Les causes sont multiples. La plus fréquente est l'infection. Les adultes sont plus vulnérables à une grande élévation de la température que les enfants.
MÉTHODE e Se vêtir le plus légèrement possible. e Éviter de surchauffer l’environnement (68-70° F ou 20° C). e Si la température ambiante est élevée, utiliser un éventail. Climatiser au besoin. e Se dévêtir pour se frictionner le corps à l'eau TIÈDE. e On peut aussi prendre un bain (eau tiède à 95°F, 35° C).
Ne pas s’immerger dans l’eau froide.
+ On peut aussi se servir de serviettes humides que l’on rafraïchit au besoin. e S’hydrater (boire) abondamment pour compenser les pertes de liquide dues à l'évaporation. * Prendre du repos; réduire les activités de l'enfant. * On peut prendre de laspirine ou de l’acétaminophène si les mesures précédentes n’ont pas abaissé la fièvre ou si celle-ci est
passablement élevée.
N.B. Consulter un médecin si la fièvre s'élève au-delà de
38,9° C (102° F) ou si elle persiste au-delà de deux jours.
26
6. Comment faire un pansement et un bandage
BUTS
DU PANSEMENT
e Protéger la plaie de l’environnement extérieur (contamination). e Diminuer la douleur (empêche le contact direct avec l’air ou des objets). ®e Absorber le suintement. e Contrôler l'hémorragie.
PRINCIPES DE BASE e Utiliser le matériel le plus stérile possible. e Se laver les mains avant toute manipulation. e Éviter de toucher la partie de la gaze qui fera face à la plaie. La tenir par les coins ou par la partie extérieure. e S'il y a lieu de nettoyer la plaie, procéder toujours à partir de la plaie elle-même en s’éloignant graduellement d’elle vers l'extérieur (ne pas faire l'inverse). e Le pansement a un diamètre plus grand que la blessure afin de la recouvrir entièrement. e Pour enlever un pansement collé à la plaie, le mouiller avec du peroxyde ou de l'eau bouillie. e Attendre quelques minutes. Le pansement s enlévera plus facilement.
MATÉRIEL
STÉRILE
e Vous pouvez vous procurer des gazes ou des compresses adhésives préstérilisées dans les pharmacies. e À défaut d’avoir ce matériel préstérilisé, utilisez un fer bien chaud puis repassez un morceau de tissu tel que mouchoir, morceau de taie d'oreiller, etc. e Vous pouvez aussi faire bouillir de l’eau puis y plonger le 27
morceau de tissu pendant 15 minutes. Séchez à la sécheuse ou, pour aller plus vite, au fer chaud.
e En cas d'urgence, utilisez ce que vous avez de plus propre à
la portée de la main. N.B. N'utilisez pas de ouate directement sur la plaie.
OBJECTIFS DES BANDAGES e Maintenir en place un pansement. e Dans les cas d’hémorragie, maintenir en place le pansement
compressif au niveau de la plaie. e e
Immobiliser un membre blessé (soutient le support rigide). Prévenir ou contrôler un oedème (enflure).
PRINCIPES
DE BASE
e On doit utiliser un tissu stérile ou propre. e Il existe des bandages de différentes largeurs dans les pharmacies selon l’usage qu’on veut en faire. e Ilexiste aussi des bandages élastiques. e Un bandage qui recouvre tout un membre se commence à l'extrémité de celui-ci et se termine à sa partie supérieure. ® I] faut laisser les orteils et le bout des doigts à la vue pour déceler tout signe de mauvaise circulation. e La tension exercée est la même sur toute la longueur du bandage. e Ne pas appliquer directement un bandage sur une plaie. Un pansement doit précédemment la recouvrir.
SIGNES
D'UN BANDAGE TROP (trop serré)
COMPRESSIF
e Les extrémités (orteils, bout des doigts) deviennent blanches ou bleutées. e Elles deviennent froides. e Sensation de picotement ou d’engourdissement si le patient est conscient. e Devant ces constatations, ne pas hésiter à recommencer le bandage. Le faire en diminuant la tension exercée. 28
BANDAGE
D
54
0
C4
°
+
do.
UTILE À LA MAISON
+
«
x
e Vous
avez
besoin
morceau de drap). e
Vous
gonale.
+
d’un
morceau de tissu d'environ 1 mètre (39 po) de côté. (ex.:
pe le coupez
en dia-
e Avecletriangle résultant, vous pouvez faire une échar-
|
pe (voir partie II, chapitre
62) ou un bandage triangu-
laire qui aura multiples.
|
des
usages
Bandage triangulaire À défaut d’avoir à la maison des bandages commerciaux
préstérilisés, un bandage triangulaire pourra vous dépanner. IE pourra servir à faire un bandage autour de la tête, autour d’un membre, autour d’une main, etc. e Prendre un des triangles du carré de 1 mètre en tissu précédemment coupé.
BASE e Plier la pointe sur la base du triangle. BASE e Plier à nouveau la partie supérieure sur la base du triangle. BASE
29
BANDAGES
COMMERCIAUX
Il existe plusieurs façons de faire des bandages. L'important, c’est qu’ils soient faits de façon à remplir adéquatement le ou les objectifs précités sans causer de problèmes circulatoires (ex.: bandage trop compressif).
VOICI Vous poignet:
UN
voulez
EXEMPLE
faire tenir un
DE BANDAGE pansement
à l’intérieur du
Faire deux tours autour de la main pour bien le fixer. Sd
Puis aller en diagonale pour enrouler autour du poignet. 30
Enrouler en se déplaçant supérieure du membre.
graduellement
vers
la
partie
Fixer avec un diachylon ou en faisant un noeud à même le bandage.
7. Comment
arrêter une hémorragie
PRINCIPES
DE BASE
+ Obstruer le vaisseau qui saigne. e
Diminuer la pression sanguine au niveau de la blessure.
e Éviter de contaminer la plaie (l’infecter).
N.B. Pour une hémorragie importante, faire les techniques qui suivent, appeler un médecin immédiatement ou se rendre à l’hôpital le plus près. Ne rien donner à boire ni à manger: danger d’étouffement si le patient perd conscience. Il est préférable qu’il soit à jeun dans l'éventualité d’une intervention chirurgicale.
MÉTHODES MÉTHODE
I: APPLIQUER UNE PRESSION NIVEAU DE LA BLESSURE
AU
e S'il y a un débris visible et très superficiel (exemple: morceau de vitre), l'enlever avec une gaze stérile. e S'il n'y a pas de fracture, élever le membre blessé au-dessus du niveau du coeur. | e Placer une gaze stérile sur la blessure. (En urgence, on peut utiliser un linge propre plié, une serviette sanitaire OU un mouchoir.) e PRESSER FERMEMENT ET CONSTAMMENT L’'ENDROIT QUI SAIGNE PENDANT 15 MINUTES. e Si le pansement est couvert de sang, ne pas l'enlever. En placer un autre par-dessus et continuer la pression. e Sile saignement s'arrête, faire un bandage par-dessus la gaze ou le linge. (Voir bandages.) e Sile saignement ne s'arrête pas, utiliser la seconde méthode en plus de la première. Si le patient devient en KÉTAT DE CHOC, passer plus rapidement à la méthode II et à la méthode III s il le faut. Ne pas attendre 15 minutes tel que décrit précédemment. 32
Faire une compression saignement.
pour
arrêter
le
MÉTHODEII: POINTS ARTÉRIELS DE PRESSION e Tout en continuant d'appliquer une pression directement sur la blessure (selon la méthode I), on utilise la méthode qui suit: BRAS: Presser l'artère brachiale, au milieu et à l’intérieur du bras (si la blessure est au membre supérieur). JAMBES: Presser l’artère fémorale dans le creux de
l’aine
du
côté
de
la blessure
(si la blessure
est au
membre
inférieur). N.B. Cette méthode est utilisée seulement si la première 35
est vraiment RELÂCHER
A) POINT
inefficace. Dès que le saignement s'arrête, LES POINTS ARTÉRIELS DE PRESSION.
ARTÉRIEL
DE PRESSION
AU BRAS
Avec les doigts, appliquer une pression sur l'artère.
Endroit où presser e À mi-chemin entre l’aisselle et le coude. e
Entre les muscles du dessus et du dessous du bras (lendroit
où on sent la pulsation). 34
Comment
e À l'endroit précité, la surface des doigts applique une
pression contre l’os (suffisante pour arrêter le saignement). e Le pouce de la même main est à l'extérieur du bras de la victime pour faire une contre-pression.
B) POINT ARTÉRIEL DE PRESSION
Appliquer le bas.
une
pression
À LA JAMBE
suffisante vers
Endroit où presser e
Au milieu du creux inguinal (le pli de laine). 35
Comment
* Avec la paume de la main, appliquer une pression énergique vers le bas. Le patient est en position couchée sur le dos.
ÉTAT
DE CHOC
S1 la victime à perdu une quantité trop abondante de sang, elle devient en «éïat de choc».
Symptômes: — peau pâle, moite et froide; — pouls rapide et faible (plus de 100/ min); — respiration rapide; — faiblesse, étourdissements; — le patient a soif. N.B. Voir partie II, chapitre 54.
MÉTHODE
III: LE GARROT
CETTE MÉTHODE NE DOIT ÊTRE UTILISÉE QUE SI LES DEUX PREMIÈRES MÉTHODES ONT FAILLI ET SI LE PATIENT EST EN DANGER DE MORT(ÉTAT DE CHOC) Elle est vraiment une méthode de DERNIER RECOURS. Par exemple: Le patient a une main amputée, vous avez essayé la méthode initiale de compression au niveau du moignon, puis la méthode du point artériel de pression
(tout en maintenant la pression locale). Le patient devient en
ÉTAT DE CHOC garrot s’applique.
et
saigne
toujours.
La
méthode
du
Matériel 1) Bande de tissu d'environ 2 pouces (5 cm) de largeur. On peut utiliser une manche de chemise longue, un foulard, une cravate, une chaussette longue. Ne pas utiliser de corde, de fil, de lacet ou d’élastique. 2) Un bâton (ou objet rigide ou longiligne).
36
Comment
faire un garrot
La victime est couchée sur le dos. Placer la bande de tissu quelques centimètres au-dessus de la blessure. (Le garrot se situe donc entre la blessure et la partie supérieure du membre.) La bande de tissu ne touche pas la plaie.
»,
Faire un demi-noeud.
37
Placer double
un bâton au-dessus du noeud autour du bâton.
demi-noeud.
Puis
faire
un
Tourner le bâton juste ce qu’il faut pour arrêter le saignement (pas plus). 38
€
SA
at
‘
OP
IE
L:
Utiliser la partie restante de la bande ou un autre morceau de tissu pour fixer le bâton par son extrémité. Noter l'heure de l'application du garrot et fixer au patient. e Une fois en place, ne pas enlever le garrot. e Se rendre à l'hôpital /e plus près. e Le membre amputé est placé dans un linge propre puis dans un sac de plastique. L’entourer de cubes de glace. Faire suivre avec le patient. N.B. Il ne faut évidemment pas faire de garrot autour du cou.
RÉSUMÉ 1) Appliquer une pression au niveau de la blessure. 2) Points artériels de pression (si I ne fonctionne pas). 3) Le garrot (si 1+ IT ne fonctionnent pas et s’il y a danger de mort).
39
8. Comment
prendre le pouls
Le pouls est un des signes vitaux importants à connaître.
Bien utilisé, il est une source riche en informations. Pour le profane, son utilisation est limitée. L'essentiel est de pouvoir apprécier s’il y a présence ou absence de pouls. Les endroits où les artères se trouvent près de la surface cutanée sont nombreux. Pour la prise du pouls, nous vous suggérons les deux endroits les plus facilement accessibles, soit: 1) Les artères CAROTIDES, situées au niveau du cou. Il yen a une de chaque côté de la trachée. 2) L'artère RADIALE, située au niveau du poignet (du côté du pouce).
TECHNIQUE e Appuyer légèrement le bout de l'index et du majeur de la main sur l’un des endroits précités. e fitre attentif: on doit percevoir de légers soulèvements. e Compter le nombre de soulèvements (coups) perçus dans une minute ou 60 secondes.
LA FRÉQUENCE NORMALE AU REPOS
DU POULS
e Enfants: 90 à 120 pulsations par minute. e e
Adultes: 60 à 80 pulsations par minute. Athiètes: 50 à 60 pulsations par minute.
QUELQUES
FACTEURS POUVANT LE POULS
ACCÉLÉRER
L'exercice, les émotions fortes, la cigarette, le café, l’hémorragie, certaines maladies (exemple: les infections). 40
ARTÈRES
CAROTIDES
Prise du pouls carotidien.
ARTÈRE
RADIALE
Prise du pouls radial. 41
9. Réanimation cardio-respiratoire La plus importante urgence médicale de nos jours est la mort subite par attaque cardiaque. La plupart des cas surviennent hors des centres hospitaliers. I] s’avère donc important que chacun de nous puisse intervenir dans les plus brefs délais pour secourir quiconque se trouve en difficulté. L'arrêt cardio-respiratoire peut aussi survenir à la suite d'une noyade, d’un accident, d’une intoxication, etc. Donc, soyez prêt!
électrocution,
d’une
LES TROIS PREMIÈRES OBSERVATIONS À FAIRE SONT: 1) Les voies respiratoires sont-elles dégagées ou obstruées? 2) La respiration est-elle présente ou absente? 3) Y a-t-il arrêt cardiaque? La pulsation est-elle présente? Le patient est-il inconscient?
QUE
FAUT-IL
FAIRE?
1) Si les voies respiratoires ne sont pas dégagées ou sont obstruées par des vomissements, de la nourriture ou par tout autre objet, 1l faut d’abord enlever ces corps étrangers de la bouche, incluant les prothèses dentaires, puis dégager les voies respiratoires avant de faire la respiration artificielle. 2) Si le patient ne respire pas après qu’on a dégagé les voies respiratoires, il faut faire la respiration artificielle. 3) S'il y a arrêt cardiaque, le patient est obligatoirement inconscient et il y a absence de pouls carotidien. Il faut commencer le massage cardiaque immédiatement.
LE FACTEUR
TEMPS
Dans la réanimation cardio-respiratoire, le facteur TEMPS est important. Les chances de succès augmentent si la réanimation est entreprise dans les premières minutes suivant 42
l'arrêt cardiaque. À défaut d’agir rapidement, le patient meurt ou reste avec des séquelles neurologiques importantes. Voilà la raison essentielle pour laquelle nous disons que toute personne devrait être en mesure de commencer la réanimation.
L’APPEL
DES
SECOURS
Vos priorités dépendront:
1) du facteur TEMPS;
2) du fait que vous soyez seul ou accompagné.
A) Vous êtes seul Appelez du secours si le temps requis pour ce faire ne dépasse pas une minute. Sinon, ne perdez pas de temps et commencez immédiatement la réanimation cardio-respiratoire.
B) Vous êtes accompagné Vous commencez la réanimation cardio-respiratoire immédiatement et l’autre personne appelle du secours.
LA PERSONNE
IMPORTANTE,
C’EST VOUS
Vous allez vous rendre compte, en lisant ce livre, que, dans les situations d'extrême urgence, /a personne la plus importante est celle qui se trouve près du patient. Ce n’est ni l'ambulancier ni le médecin. Le délai, même court, qu’ils doivent prendre pour se rendre sur les lieux est toujours trop long. C’est grâce à votre intervention efficace et rapide que le patient pourra être maintenu en vie avec le minimum de séquelles jusqu’à l’arrivée des secours.
43
NOTIONS
D’ANATOMIE
STERNUM
Os situé au milieu de la cage thoracique. C'est l'os sur lequel s'appuient les côtes. C’est le seul endroit où vous pouvez exercer des pressions dans le massage cardiaque. Aucune pression ne doit être exercée sur l’appendice xiphoïde (bout du sternum).
ARTÈRE
CAROTIDIENNE
C’est l’artère que vous devez palper pour savoir s’il y a arrêt cardiaque. Elle devient imperceptible à l'arrêt des battements du coeur. Exercez-vous à la palper sur vous-même ou sur les membres de votre famille. Elle est située au niveau du cou et il y en a une de chaque côté de la trachée.
PAUME
DE LA MAIN
C’est le seul endroit de votre main qui exerce une pression sur le sternum de l'adulte. Les doigts demeurent surélevés. 45
POSITION
DES
MAINS
“0
1) La paume de la main 1 est appuyée sur pouces (4-5 cm) plus haut que l'appendice sternum). 2) Les doigts restent surélevés. 3) La paume de la main 2 s'appuie sur le 4) Les doigts de la main 2 retiennent, en les de la main 1.
le sternum à 112-2 xiphoïde (bout du dos de la main 1. croisant, les doigts
DIAPHRAGME C’est un muscle qui sépare l'abdomen des poumons. joue un rôle dans la respiration.
Il
1) COMMENT DÉGAGER LES VOIES RESPIRATOIRES e Coucher le patient sur le dos et sur une surface ferme. e Voir à ce qu'aucun corps étranger (dentiers, vomissements) n’obstrue les voies respiratoires. e Enlever les oreillers ou tout objet sous la tête. e Une main soulève le cou. 46
© L'autre main appuie sur le front pour renverser la tête du patient le plus loin possible vers l'arrière. e Placer l'oreille près de la bouche du patient pour vérifier s’il a recommencé à respirer. N.B. Cette mesure est rrès importante. Elle permet le libre passage de l'air vers les poumons: dans cette position, la langue ne tombe plus dans l’arrière-gorge.
Le patient est couché sur le dos. Une main appuie sur le front. L'autre main est placée sous la nuque.
2) RESPIRATION ARTIFICIELLE (BOUCHE A BOUCHE) e
Maintenir la position d’hyperextension de la tête (renversée
vers l’arrière).
e Pincer les narines avec le pouce et l'index. La paume de la même main presse le front. e Prendre une grande respiration. e Encercler hermétiquement la bouche du patient avec les lèvres. 47
®
Souffler l'air dans la bouche du patient (voir à ce que son
thorax
se soulève).
® Enlever votre bouche: le patient expire. ® Vérifier l'expiration en plaçant l'oreille près de sa bouche et en surveillant son thorax qui retombe. e
Recommencer
1 FOIS
RESPIRATIONS PAR respire de lui-même.
TOUTES
MINUTE)
LES 5 SECONDES
Le patient est couché sur le dos. Pincer les narines avec le pouce et l'index et exercer une pression sur le front avec la paume de la même main. L'autre main maintient la nuque. 48
(12
jusqu'à ce que le patient
3) MASSAGE
CARDIAQUE
(TE
Le patient ferme.
est couché
sur
une
surface
Épaules au-dessus du sternum du patient. Force verticale à partir des épaules. Ne pas fléchir les coudes.
e Le patient est inconscient et n’a pas de e Coucher le patient sur le dos et sur (exemple: le plancher). e Avec la paume de la main, exercer une sur le tiers inférieur du sternum pour le
pouces (4 à 5 cm).
pouls carotidien. une surface ferme pression suffisante déprimer de 1//,-2
e Les doigts ne touchent pas au patient; la paume de la main est toujours en contact avec le sternum. On ne soulève pas les 49
mains entre chaque pression. Elles restent collées au patient
sans exercer de force. e Exercer UNE PRESSION À CHAQUE SECONDE (60 PRESSIONS PAR MINUTE) jusqu’au retour spontané des battements cardiaques. e Le rythme des pressions exercées doit être régulier et ininterrompu. Éviter les coups brusques. e Le massage cardiaque s'accompagne ‘toujours de la respiration artificielle. e Le rythme est de UNE RESPIRATION TOUTES LES CINQ COMPRESSIONS.
IL Y À 2 SECOURISTES e Un secouriste s'occupe de la respiration: 72 respirations par
minute. e L'autre est placé de l’autre côté du patient et s'occupe du massage cardiaque: 60 compressions par minute. e Quand ce dernier est fatigué, ils s'échangent les rôles comme suit: après avoir donné une respiration, le premier secouriste se place en position de continuer le massage cardiaque de manière à ne pas l’interrompre. Celui qui faisait le massage va à la tête pour s'occuper de la respiration.
IL N'Y À QU’'UN SEUL
SECOURISTE
® Il doit s'occuper du massage et de la respiration. * Vous faites d’abord 4 ventilations avant de commencer le massage. ® Le rythme des compressions cardiaques doit être augmenté à 80 COMPRESSIONS PAR MINUTE à cause du temps d'arrêt pour effectuer la respiration. e On doit donc faire 7/5 COMPRESSIONS PUIS 2 VENTILATIONS très rapides (ne pas attendre une expiration complète).
RÉANIMATION e 50
CHEZ LES ENFANTS ET LES BÉBÉS
La force appliquée sur le sternum est moins grande. Leur
thorax étant moins résistant, il faut éviter tout geste brusque.
* Pour les bébés, au lieu de presser avec la paume de la main, on utilise /e bout des doigts. Une autre technique utilise les pouces. * Pour les bébés et les jeunes enfants, on supporte le haut du dos en plaçant la main, un petit oreiller ousune petite couverture pliée. e La pression s'exerce au milieu du sternum. La dépression est de !/; à 3/4 de pouce (I à 2 cm) chez les bébés et de 3/4 à 14/ pouce (2 à 4 cm) chez les enfants.
* La fréquence des massages est de 80 À 100
COMPRES-
SIONS PAR MINUTE. ®* Pour la respiration, la bouche du secouriste entoure à la fois le nez et la bouche du patient. La quantité d’air insufflée est moins grande. e On répète les gestes toutes les 3 SECONDES. ® Le cou des bébés étant plus flexible, il ne faut pas exagérer l'extension de la tête vers l’arrière.
RÉSUMÉ |
1) Patient sur le dos et sur une surface ferme. 2) Enlever les corps étrangers dé la bouche. 3) Dégager les voies respiratoires en mettant la tête extension. 4) Ventiler le patient (respiration bouche à bouche). 5) Faire le massage cardiaque.
en
2 secouristes e 60 compressions/minute
e 5 compressions/1 respiration
1 secouriste
e 80 compressions/minute * 15 compressions/2 respirations SI
Enfants et bébés e 80 à 100 compressions/minute e 5 compressions/1 respiration rapide (toutes les 3 secondes)
Dépression du sternum e Adultes: 114 à 2 pouces (4 à S cm) e Enfants: # à 1!4 pouce (2 à 4 cm) e Bébés: 4 à % de pouce (1 à 2 cm) Position des mains sur le sternum e Adultes: 114 à 2 pouces (4 à 5 cm) au-dessus de l’appendice xiphoïde (bout du sternum). e Enfants: au milieu du sternum.
REMARQUES S’il est impossible d'ouvrir la bouche du patient dans la respiration artificielle, on pousse l'air dans le nez (respiration bouche à nez). Eviter les fuites d’air par la bouche en levant la mâchoire du patient de l’autre main. Si le thorax ne retombe pas à l'expiration, entrouvrir les lèvres du patient. LORSQU'IL Y À DES RAISONS DE SOUPÇONNER UNE FRACTURE DU COU (VOIR PARTIE I], CHA PITRE 13), ÉVITER L'HYPEREXTENSION DE LA TÊTE, MANIPULER LE PATIENT LE MOINS POSSIBLE ET SEULEMENT SI VOUS N'AVEZ PAS D'AUTRE CHOIX. LA MANIPULATION D'UN TRAUMATISÉ DE LA COLONNE VERTÉBRALE DOIT SE FAIRE EN BLOC PAR DES SECOURISTES EX PÉRIMENTÉS. Pour vérifier si un patient est inconscient, on l’interpelle
ÉNERGIQUEMENT en lui pinçant l'épaule,
52
10. Étouffement: quoi faire L’étouffement est caractérisé par la présence d’un corps étranger dans l’arrière-gorge empêchant le libre passage de l'air vers les poumons. La nourriture en est souvent la cause. De là l'expression: «J’ai avalé de travers.» Chez les jeunes enfants, divers petits objets qu'ils se mettent dans la bouche peuvent causer l’étouffement. Nous avons un excellent mécanisme de défense contre l’'étouffement: c’est la toux. La contraction des muscles dans le phénomène de la toux permet d’expulser rapidement et avec force un volume d'air suffisant pour faire sortir l’objet encombrant. Il arrive cependant que l’obstruction soit telle que le patient n'arrive plus à dégager ses voies respiratoires. Dans ce cas, il faut: 1) savoir reconnaître les symptômes d’étouffement; 2) savoir quand agir et quand ne rien faire; 3) connaître les différentes méthodes pour faire sortir le ou les corps étrangers obstruants.
QUAND
NE RIEN FAIRE
Le patient ou l'enfant tousse, parle et gémit. Vous observez qu’il y a de l’air qui passe. À ce moment, il est préférable de laisser le patient tousser sans intervenir. C’est le meilleur moyen pour lui de faire sortir l’objet obstruant.
QUAND Dans
les
cas où
FAUT-IL le patient
AGIR? présente
suivants: — ne peut respirer; — ne peut pas parler ni émettre de son; —
les symptômes
devient anxieux;
— lorsque l’on pratique la respiration artificielle et que le thorax ne s'élève pas. 53
(N.B. Il ne faut pas oublier, lors de la respiration artificielle, de placer la tête en extension pour dégager les voies respiratoires et de pincer les narines.)
QUE FAUT-IL FAIRE? Pour sauver quelqu'un de l’étouffement, il y a deux techniques à bien comprendre. La façon d'appliquer ces techniques dépend de la position du patient. Si le patient est debout, assis ou couché, il faut se placer différemment mais le principe de la technique est le même. Chez les patients inconscients, les femmes enceintes, les personnes très obèses et les enfants, quelques particularités s'ajoutent pour s'adapter à leur état.
LE PATIENT
EST ASSIS OU
Technique I: tapes dans le dos
Quatre tapes dans le dos. 54
DEBOUT
e
e e
Onest placé en arrière du patient et un peu de côté. Une On
main soutient son thorax. SECS 4 COUPS donne
ENTRE
LES
DEUX
OMOPLATES de la victime avec la paume de la main. N.B. Si le patient n'est pas dégagé, on enchaîne immédiatement avec la technique Il.
Technique Il: technique de Heimlich
pressions Quatre l'estomac.
dans
le
creux
de
e Onest derrière le patient. le creux de e Le poing de la main droite est placé dans um). stern le et l'estomac de la victime (entre le nombril t. e Le pouce est du côté du patien . e La main gauche empoigne la main droite
sn)
e ON FAIT 4 PRESSIONS ÉNERGIQUES ET RAPIDES VERS L'INTÉRIEUR ET VERS LE HAUT.
N.B. Cette mesure vise à faire augmenter la pression de l'air dans les poumons en poussant le diaphragme vers le haut. Si vous êtes la victime et si vous êtes seul, vous pouvez faire ce qui est décrit précédemment.
Détails de la technique II
La partie colorée représente le creux de l’estomac (légèrement au-dessus du nombril et sous le sternum). C’est l'endroit où on place le poing d’une main.
Le pouce est du côté du patient. 56
La flèche représente la direction de la force. Les coups sont rapides et énergiques vers l’intérieur et vers le haut.
57
Vous connaissez déjà les deux grandes techniques de base. Ce qui va suivre n’est qu’une modification de ces deux principes. Si L'ÉTOUFFEMENT PERSISTE, VOUS UTILISEZ ALTERNATIVEMENT LES DEUX TECHNIQUES. Il faut être CONFIANT ET PERSÉVÉRANT. Ne lâchez surtout pas.
LA VICTIME EST ENCEINTE OU TRÈS OBÈSE
e Au lieu de placer le poing dans le creux de l'estomac, on le place à peu près au milieu du sternum (JAMAIS à sa partie la plus inférieure). e Résultat: les bras entourent le thorax de la victime. Ils sont juste au-dessous des aisselles et un peu au-dessus des seins. e Le pouce de votre poing est du côté du thorax. e
On comprime
les bras 4 fois.
énergiquement
LA VICTIME
et vivement
EST UN JEUNE
la poitrine avec
ENFANT
e On place l'enfant la tête vers le bas, le visage regardant le plancher. 58
e Un bras soutient l’enfant en passant de l'épaule à la cuisse opposée de ce dernier. Son thorax est ainsi supporté par ce bras. e La cuisse et le genou peuvent aussi servir d'appui. e Avec la paume de l’autre main, on DONNE 4 COUPS SECS ENTRE LES DEUX OMOPLATES. La force utilisée est proportionnelle à la grosseur de l'enfant. e Sicette méthode est inefficace, coucher l'enfant sur le dos et FAIRE 4 PRESSIONS ÉNERGIQUES ET RAPIDES dans le creux
de
l’estomac
(vers
l’intérieur et vers
le haut).
Voir
technique IT de Heimlich en position horizontale (couchée).
LA VICTIME EST INCONSCIENTE Technique I en position horizontale e e
Onest à genoux près de la victime. On
tourne
la victime sur le côté, face à soi.
e Son thorax s'appuie sur nos genoux et nos cuisses. e Une main supporte son épaule. e ON DONNE 4 COUPS SECS ENTRE LES DEUX OMOPLATES de la victime avec la paume de la main. e Cette technique peut aussi se faire sur une personne consciente. 59
Quatre tapes dans le dos: ici, la victime est consciente.
Technique II de Heimlich en position horizontale
Quatre pressions dans le creux de l'estomac. 60
La victime est couchée sur le dos. Sa tête est droite (n’est pas tournée sur le côté). On est à genoux près de la victime. La paume d’une main est placée dans le creux de l'estomac. L'autre main s’appuie et croise sur la première main. Les coudes sont droits.
e FAIRE 4 PRESSIONS ÉNERGIQUES ET RAPIDES VERS L'INTÉRIEUR ET VERS LE HAUT. e Cette technique consciente.
Technique obstruant
III
peut
pour
être
utilisée
dégager
chez
la bouche
une
personne
de
l'objet
e Chez la personne inconsciente seulement. e On tourne la tête sur le côté. e D'’uné main, on tient la langue et la mâchoire de la victime. Tirer vers l’avant pour dégager le fond de la gorge. e L'’index de l’autre main pénètre dans la bouche en suivant la joue, jusqu'à la base de la langue. e Balayer la base de la langue d'un côté à l'autre. e L'objet est retiré en suivant la paroi de l’autre joue. e On ne doit pas entrer l'index par le milieu de la bouche afin de ne pas pousser les objets plus loin dans l’arrière-gorge.
61
ÉTAPES À SUIVRE e Si la personne tombe inconsciente devant vous, la supporter pour éviter qu’elle ne se frappe la tête. e Faire la technique I des TAPES DANS LE DOS (position horizontale).
e Sic’est inefficace, faire la technique II de HEIMLICH sur le
dos. e Faire la technique III: DÉGAGER LA BOUCHE de l'objet obstruant. e DÉGAGER LES VOIES RESPIRATOIRES (voir partie I, chapitre 9). e Faire la RESPIRATION ARTIFICIELLE. Si la poitrine ne se soulève pas à la première ventilation, c’est que l’objet obstrue encore les voies respiratoires. (On a peut-être oublié de pincer le nez ou de mettre la tête en extension.) e Alors, RECOMMENCER les étapes précédentes aussi longtemps que la respiration est impossible. | e Ces étapes se font SUCCESSIVEMENT ET RAPIDEMENT sans perdre de temps. e S'il y a arrêt cardiaque, faire la réanimation cardiorespiratoire (voir partie I, chapitre 9). _N.B. La victime est inconsciente et vomit. Tournez-la sur le côté. Ceci permet aux débris de sortir à l'extérieur de la bouche. e Sion soupçonne une fracture de la colonne vertébrale (voir partie II, chapitre 13), manipuler le patient le moins possible et seulement si on n’a pas d’autre choix. La tête doit rester en ligne avec le thorax. Des secouristes entraînés seront plus en mesure de manipuler adéquatement un tel blessé.
RÉSUMÉ 1) 2) 3) 4) 5) 6)
62
Quatre tapes dans le dos. Quatre pressions rapides et fermes au creux de l'estomac. Enlever le corps étranger de la bouche (si inconscient). Dégager les voies respiratoires (tête en extension). Ventiler le patient (si nécessaire). Recommencer si l’obstruction persiste.
Il Les urgences
1.
Accident: conduite générale à adopter
Un accident est un événement désagréable et imprévisible pouvant survenir à tout moment. L’entourage de la victime réagit souvent par de l’affoiement, alors qu’au contraire le maximum de sang-froid est de mise dans de telles circonstances. En présence d’un accidenté, il faut affronter la. situation de façon méthodique. Vous pouvez suivre les étapes suivantes.
1) ÉLIMINER TOUT DANGER POUR LE SECOURISTE (VOUS-MÊME) Il
faut
s'assurer,
par
exemple,
qu'aucun
courant
électrique ne traverse la victime (fil électrique tombé), que le secouriste ne court pas le risque de s’asphyxier ou de se noyer en allant au secours de la victime et que le risque d’explosion ou d'incendie est minime.
2) RECHERCHER TOUT SIGNE DE FRACTURE CERVICALE OÙ DORSALE Au moindre doute de fracture possible du cou ou du dos (voir partie IL, chapitre 13), il faut s'abstenir de déplacer l'accidenté, sauf si sa vie est immédiatement compromise (noyade, feu, etc.). S'il faut déplacer un tel blessé, il faut se servir d’une surface dure et transporter la victime d’un seul bloc en prenant garde de lui maintenir la tête, le cou et le dos en ligne droite. Éviter de lui fléchir la tête, de la lui tourner ou de la lui basculer vers l'arrière.
3) S'ASSURER QUE LA VICTIME ADÉQUATEMENT
RESPIRE
Si la victime ne respire pas, il faut lui enlever tout corps:
65
étranger de la bouche et dégager ses voies respiratoires. On donne la respiration artificielle si les manoeuvres précédentes n'ont pas rétabli une respiration adéquate.
4) VÉRIFIER
SI LA VICTIME
A UN POULS
On palpe le cou pour rechercher le pouls carotidien. S’il n’est pas présent, il faut commencer le massage cardiaque.
5) ARRÊTER
TOUTE
HÉMORRAGIE
I! faut exercer une pression sur tout point de saignement afin de maintenir un volume sanguin suffisant pour permettre une bonne circulation.
6) S'ASSURER QUE EA VICTIME N’EST PAS ÉTAT DE CHOC OÙ INCONSCIENTE
EN
L'état de choc est une condition où l'apport de sang ou d'oxygène au cerveau est inadéquat. La victime a alors la peau froide et humide, se sent faible et étourdie, a un pouls rapide (plus de 100 à la minute) et peut se sentir nauséeuse. Il faut donc étendre la victime sur le dos, lui élever légèrement les jambes et la tourner sur le côté si elle vomit ou devient inconsciente. toute
N.B. Vous devez au préalable: vous assurer de l'absence de blessure
inférieurs.
à
la
tête,
au
cou,
au
dos
et aux
membres
7) RECHERCHER S'IL Y A D’AUTRES BLESSURES En général, si la victime n’a aucun des problèmes recherchés plus haut, sa vie n’est pas en danger immédiat. Il est préférable de limiter votre intervention à appeler des secours et à surveiller la personne accidentée jusqu’à leur arrivée.
66
2. Allaitement:
douleur aux
mamelons
Afin de prévenir la sensibilité anormale et le crevassement des mamelons, les soins préventifs suivants devront être appliqués: — Javage quotidien des mamelons à l’eau claire; —
aucune utilisation de savon ou d'alcool sur les mamelons,;
— porter une brassière d'allaitement et baisser les rabats pour exposer les seins à l'air 15 minutes par jour; — siles mamelons commencent à devenir sensibles, appliquer un peu de lanoline hydratée ou un peu de vitamine E entre chaque tétée.
DEUX
PROBLÈMES SONT
FRÉQUEMMENT
RENCONTRÉS:
1) Réflexe douloureux d’éjection du lait
Au début de chaque tétée, ces mères ressentent une sensation d’aiguiiles dans les mamelons. Cette sensation correspond à l’éjection du lait et se produit au cours des premières journées d'allaitement. Il s’agit d'un phénomène normal qui disparait spontanément au bout de quelques Jours.
2) Gerçures et creyasses sur les mamelons l1 faut traiter ce problème de la façon suivante: — tétées plus fréquentes (aux 2-3 heures) pour diminuer l'engorgement des seins; — faire sortir un peu de lait du mamelon avant chaque tétée; — limiter les tétées à 5-7 minutes pour le sein douloureux; — commencer par faire boire le bébé au sein le moins douloureux;
— bien assécher le mamelon et l’exposer à lair libre 15 minutes après chaque tétée; — si possible, exposer le sein au soleil: par la fenêtre ouverte, etc.; — appliquer un peu de lanoline ou de vitamine E, sur les mamelons entre chaque tétée.
67
3.
Allaitement:
douleur
aux seins
La montée de lait cause un engorgement des seins qui incommode parfois la mère. Parfois l’engorgement prépare le terrain à une infection localisée à une région du sein: la mastite.
L'ENGORGEMENT
DES
SEINS
La conduite à adopter dans une telle situation est la suivante: | e Faire sortir manuellement un peu de lait du mamelon avant chaque tétée; ceci permet à l'enfant de saisir plus facilement le mamelon. e Faire téter le bébé plus souvent. e Appliquer des compresses froides. MASTITE Il s’agit d’une infection bactérienne d’une partie du sein.
Symptômes: sensibilité, chaleur, rougeur sur une région du sein; possibilité d’une légère fièvre. Traitement
e Faire téter le bébé deux fois plus souvent et deux fois plus longtemps du côté atteint afin de désengorger le sein. e Repos. e Compresses humides chaudes. + Consulter un médecin, qui vous prescrira probablement des antibiotiques. REMARQUE: Ne pas cesser l’allaitement car l’engorgement mammaire accroîtrait le risque d’abcès au sein affecté.
68
4. Allergies: comment les reconnaître Une allergie est une hypersensibilité de l'organisme à une substance étrangère habituellement sans effet sur la majorité des gens. La substance allergène (qui cause Pallergie) peut se trouver dans l’air, dans la nourriture, sur les vêtements, sur les
meubles, dans le dard d’une abeille et un peu partout dans l’environnement. On ignore la cause exacte des allergies mais l’hérédité semble jouer un rôle important.
TYPES
DE MANIFESTATIONS
ALLERGIQUES
1) Respiratoires: — —
2)
Cutanées: — —
3)
rhume des foins (la plus fréquente);
asthme.
eczéma; urticaire.
Autre: —
état de choc (heureusement assez rare).
La peau et les voies respiratoires étant les tissus les plus exposés aux allergènes potentiels, il n’est pas surprenant que les manifestations allergiques impliquent le plus souvent ces tissus. Ces manifestations se produisent lorsque le tissu est en contact avec l’allergène responsable. |
COMMENT
PEUT-ON SOUPÇONNER ALLERGIE?
UNE
Les personnes se rendent habituellement compte qu'elles peuvent être allergiques à quelque chose en établissant un lien entre une situation donnée et une manifestation physique 69
anormale. Par exemple, quelqu'un peut noter que le nez lui coule abondamment à chaque fois qu’il est en présence d’un chat. Un autre se plaint qu’il a un rhume annuel quicommence à la mi-août pour se terminer à la fin de septembre. Et ainsi de suite. Dans
chacune
de
ces
circonstances,
la victime
est en
mesure de constater que des manifestations physiques anormales et constantes se produisent en présence d’un facteur constant:
le chat, la saison.
Les allergènes responsables, dans ces deux exemples, sont, de toute évidence, les poils du chat et le pollen de la petite herbe à poux. L'identification exacte des allergènes peut être confirmée par des tests d’allergie et est à la base du traitement qui consiste d’abord à éviter le(s) allergène(s) responsable(s).
PEUT-ON LES PRÉVENIR? Les quelques mesures qui suivent peuvent réduire le risque de développer des allergies: e Allaitement maternel jusqu’à l’âge de 6 mois. e Ne pas donner d'oeufs, de poissons et de fruits citrins avant l’âge de 6 mois. e Aucun oiseau ou autre animal dans la maison. e Ne pas fumer. + Réduire au minimum la consommation de médicaments. e Tenir la maison le plus propre possible.
70
S. Allergies: conseils généraux La base du traitement de toute allergie consiste à éviter ou à réduire au minimum l'exposition aux allergènes responsables. Ceux que l’on rencontre le plus souvent sont les pollens, les fumées
détergents,
et vapeurs, les farines, les grains, les aérosols, les
les
poils
et plumes
d’animaux,
les parfums
et
cosmétiques, les désodorisants, les teintures, les médicaments,
etc.
Les personnes connaissant avec exactitude les substances auxquelles elles sont allergiques peuvent facilement arriver à les éliminer ou à les éviter. Cependant, plusieurs personnes souffrent d’allergies multiples et d’autres ont des symptômes pouvant être compatibles avec des allergies sans connaître exactement à quoi elles sont allergiques. Elles peuvent mettre
en pratique les conseils suivants: e
Éviter
les
endroits
poussiéreux,
tels
greniers,
caves,
hangars, chemins de terre ou de gravier. e Éviter de fumer et fuir les endroits enfumés et mal aérés. e Eviter les vapeurs de peinture, les aérosols, les désodorisants et les insecticides. e Ne pas prendre inutilement de médicaments et ne pas utiliser de médicaments dégageant des vapeurs de menthol ou de camphre. e Ne pas garder d'oiseau ou d’autre animal dans la maison. e Maintenir la maison le plus propre possible et voir à ce que le taux d'humidité soit adéquat. e Se servir de cosmétiques hypo-allergéniques et de savons blancs non parfumés. e Ventiler suffisamment les pièces de la maison et se servir au besoin d’un purificateur d'air.
71
6. Allergies médicamenteuses Les médicaments, comme la plupart des substances étrangères à notre organisme, peuvent déclencher des réactions allergiques. Le risque de développer une allergie médicamenteuse s’accroît avec la quantité de médicaments que prend un individu. Il est possible de devenir allergique à un médicament avec lequel vous n'avez eu aucun problème par le passé. Tout médicament peut causer une réaction allergique, mais la pénicilline, l’aspirine, les sulfamidés, la codéine et la morphine sont des médicaments souvent impliqués dans ces réactions.
MANIFESTATIONS e Elles peuvent survenir quelques jours après le début de la prise du médicament. e Les médicaments enlotion, crème, onguent ou suppositoire peuvent donner dés eczémas par allergie de contact (voir partie H, chapitre 49). e L’allergie à un médicament pris par la bouche se manifeste souvent par une éruption cutanée ressemblant à de l’urticaire ou de l’eczéma: plaques rouges, démangeaisons, parfois des bulles ou des vésicules. e
Plus
rarement,
des
réactions
graves,
telles
que
de
la
difficulté à respirer ou un état de choc (pouls rapide, faiblesse, peau froide et moite), peuvent survenir. Le patient doit alors être amené d'URGENCE à l'hôpital.
TRAITEMENT e Cesser de prendre le médicament. e Aviser le médecin pour qu’il prescrive un médicament de remplacement au besoin. e Aviser tout médecin ou dentiste de votre allergie médicamenteuse. e Ne jamais reprendre le médicament auquel vous êtes allergique.
72
e Porter un bracelet MEDIC-ALERT sur lequel est inscrite votre allergie. e Traiter les manifestations allergiques (exemple: urticaire, partie I, chapitre 99).
73
7. Allergies aux moisissures Les personnes souffrant d’asthme ou de rhinite allergique chronique (un rhume d’origine allergique pouvant se manifester toute l’année} sont souvent allergiques aux moisissures. On peut diminuer l’exposition aux moisissures par les quelques mesures qui suivent: e
Bien
nettoyer
les coins
humides
autour
des toilettes, des
e
Bien assécher les bottes, souliers et vêtements
lavabos et de la plomberie. e Bien laver les carreaux de céramique dans les salles de bains (ne pas oublier les interstices). e Nettoyer et entretenir les humidificateurs, déshumidificateurs et appareils de climatisation. e Peindre les planchers de cave avec une peinture antifongique. e Ne pas garder de fleurs séchées dans la maison. e Prendre garde aux plantes d'intérieur dont la terre peut contenir des moisissures. humides.
e Éviter toute végétation grimpante sur la maison. e Enlever les feuilles mortes autour du terrain. . Éviter de conserver de la nourriture avariée. e Les aliments suivants peuvent contenir des moisissures: fromages, marinades, ketchup, charcuteries et viandes fumées, pizza, spaghetti, choucroute, yogourt, bière, vin et cidre. Observer si la consommation aggrave les symptômes.
74
8. Allergies aux poussières Les allergies aux poussières sont très fréquentes chez les asthmatiques et chez les personnes souffrant d’allergies respiratoires. Ilexiste plusieurs façons de réduire la quantité de poussières présentes dans la maison et aussi dans la voiture: e Épousseter avec un linge humide et balayer chacune des pièces de la maison, en particulier la chambre à coucher. e L'utilisation d’un aspirateur est préférable à celle d’un balai. e Ne pas mettre de tapis dans les chambres à coucher. e Utiliser des oreillers ou des coussins de dacron ou matériel synthétique au lieu d’oreillers de plumes ou de duvet.
e Utiliser des couvertures ou couvre-lits en coton ou tissus
synthétiques au lieu de draps de laine, de flanelle ou de chenille. e Aucun animal ou Jouet en peluche e Installer des stores de coton ou en matériel synthétique lavable au lieu de stores vénitiens ou draperies. e Mettre le moins de bibelots et tableaux possible. e Sile chauffageest à air chaud, mettre des filtres aux sorties d'air pour diminuer la circulation de poussières. e
L'été, rafraîchir la maison avec un climatiseur muni de filtre
et installé à une fenêtre, plutôt que d'utiliser un ventilateur. e On peut réduire le taux de poussières présentes dans Fair avec un purificateur d’air électronique ou un climatiseur muni de filtre. e Toujours bien nettoyer l’intérieur de la voiture, en particulier les tapis.
e Éviter de fumer.
75
9. Angine de poitrine L’angine de poitrine est une douleur thoracique causée par un manque d'apport sanguin et d'oxygène dans une région donnée du muscle cardiaque. L’obstruction partielle d'une ou de plusieurs artères coronaïires par l’athérosclérose est habituellement à l’origine de ce problème. Les facteurs prédisposant à l’athérosclérose et à l’insuffisance coronarienne (angine, infarctus) sont l'hypertension artérielle, le tabagisme, le diabète, l'élévation du taux de cholestérol sanguin, l'obésité, la sédentarité, le stress, et une histoire familiale de maladies cardiaques.
SIGNES
ET SYMPTÔMES
e Douleur thoracique située dans la région du sternum et pouvant s'étendre jusqu’au cou, à la mâchoire, aux épaules et aux bras (souvent le membre supérieur gauche). e Cette douleur est décrite comme un serrement, un
brûlement,
une lourdeur, une pesanteur ou un écrasement.
e La douleur dure habituellement 2 ou 3 minutes (rarement plus de 5 minutes), est précipitée par l’effort (monter un escalier, marcher rapidement) ou le stress. Elle se produit plus facilement après les repas ou lorsque la personne est exposée au vent ou à l’air froid. e Le repos et la prise d’un comprimé de nitroglycérine, appliqué sous la langue, soulagent la douleur en moins de 2 ou 3 minutes.
TRAITEMENT e Repos et“prise de nitroglycérine sous la langue lors d’épisode angineux. + Cesser de fumer. e Réduire son poids pour le ramener le plus près possible du poids idéal. e Se faire suivre régulièrement par le médecin. 76
:
e Contrôler les facteurs prédisposants.
SE PRÉSENTER À UNE SALLE D'URGENCE DANS LES CAS SUIVANTS e Les douleurs angineuses se mettent à apparaître au repos ou surviennent après des efforts de moins en moins exigeants. e Elles deviennent de plus en plus fréquentes, sont d'intensité plus sévère ou durent plus longtemps (plus de 5 minutes). e Elles ne sont plus totalement soulagées par la prise de nitroglycérine ou le repos. e Elles s’accompagnent de transpiration abondante et de faiblesse.
77
10.
Anxiété
et stress
Le stress est l'ensemble des réponses de l'organisme aux diverses pressions physiques ou mentales quis’exercent sur lui. C’est donc un mécanisme protecteur nous permettant de faire face à diverses situations et d’y réagir adéquatement. Quand les pressions exercées sur l'organisme deviennent plus
menaçantes
ou
échappent
à
notre
contrôle,
celui-ci
répond par un ensemble de réactions qui nous sont plus difficiles à supporter. Nous ressentons une vague sensation d’inconfort, de malaise, de tension et d’appréhension. Cette sensation s’appelle anxiété. Il est normal de ja ressentir lors de circonstances menaçantes ou incertaines: retard à un rendezvous, examen, attente d’une nouvelle importante... Ce type d’anxiété est normal, temporaire et disparaît habituellement après que la situation est terminée. Par contre, si des événements graves ou importants se produisent (décès d’un parent, séparation, maladie.….), le degré d’anxiété peut s’'accroître et provoquer des symptômes physiques. Ce type d’anxiété est plus difficile à supporter et nuit souvent à l’accomplissement normal des activités quotidiennes.
SYMPTÔMES
POUVANT ÊTRE ASSOCIÉS À L'ANXIÉTÉ
e Sécheresse de la bouche, sensation de «boule» dans la gorge, mains moites, «papillons» dans l'estomac. e e
Crampes abdominales, nausées, vomissements, diarrhée. Difficulté respiratoire, sensation d’étouffement, respiration
plus rapide. e Pouis accéléré, palpitations, malaises thoraciques. e Mal de tête, tension musculaire, impatience, irritabilité. e Faiblesse, fatigue, augmentation ou diminution de lappétit (selon le type de personnalité). e Insomnie, cauchemars, difficulté à se concentrer, mémoire défaillante. e Tremblements, transpiration abondante. 78
e Étourdissements, engourdissements et picotements dans les extrémités. e Évanouissements, dérèglements menstruels.
COMMENT
PEUT-ON
RÉDUIRE
L’ANXIÉTÉ?
e Éviter de prendre des drogues et limiter la consommation de café. e Ne pas entreprendre trop d’activités exigeantes en même temps. e Se reposer et dormir suffisamment. e
Faire régulièrement de l'exercice (marche, tennis, natation).
e Avoir des activités plaisantes tous les jours: sorties, hobby, . lecture. e Diversifier ses intérêts dans la vie. e Bien s’alimenter. e Avoir un juste équilibre entre le travail et le temps libre. e Pouvoir confier ses problèmes à un(e) ami(e) fiable: Je simple fait d'en parler peut soulager énormément. e Techniques de relaxation: yoga, méditation, massages. e Si l'anxiété devient trop forte, ralentir ou cesser ses activités et prendre lentement de grandes respirations. e Ne prendre aucun médicament sans avis médical et encore moins les médicaments des autres.
CONSULTER
UN MÉDECIN CAS SUIVANTS
DANS
LES
e L'’anxiété est exagérée par rapport à la gravité réelle de la situation. e Elie est constante ou à un niveau insupportable. e Elle nuit aux activités normales. e Elle s'accompagne de symptômes persistants ou de sentiments dépressifs. e Elle s'accompagne d’un comportement anormal, d’hallucinations…
79
11. Arrêt cardiaque L'arrêt cardiaque se caractérise par l'arrêt inattendu de l’activité de pompage du coeur. L'absence de circulation sanguine (et de pouls) est suivie d’une perte de conscience dans les 10 secondes suivantes. Des dégâts irréversibles au cerveau se produisent après 3 ou 4 minutes d'absence de circulation.
Pour que la victime ait des chances de s’en sortir vivante et sans trop de séquelles, il faut que la réanimation cardio-respiratoire soit entreprise le plus tôt possible.
CAUSES La cause la plus fréquente de l'arrêt cardiaque est l’infarctus aigu du myocarde, bien connu sous le nom de «crise cardiaque». Le risque de décès est à son maximum au début de la crise, souvent avant que le médecin ou les ambulanciers ne soient arrivés. La plupart des décès à la suite d’infarctus surviennent avant l'arrivée de Ia victime à lhôpital. L'importance de connaître les bases de la réanimation cardiorespiratoire est donc évidente. L’arrêt cardiaque peut aussi survenir à la suite d’une noyade, d’une électrocution ou d’autres maladies.
QUI RÉANIMER? En règle générale, on tente de réanimer toute personne dont le décès est subit et inattendu.
COMMENT RÉANIMER? La technique détaillée vous est expliquée dans la partie I, au chapitre 9.
80
12.
Asthme
L’asthme est une maladie respiratoire qui se caractérise par des spasmes bronchiques rendant plus difficile le passage de Pair vers les poumons. Chez les enfants, les allergies aux pollens, poussières, moisissures et poils d'animaux en sont très souvent la cause. Chez l'adulte, les causes sont plus diverses et
parfois impossibles à identifier. L’asthme peut se manifester par un ou plusieurs des symptômes suivants: — — — chez les
difficulté respiratoire, surtout à expiration; sifflement respiratoire et expiration prolongée; toux sèche qui se manifeste souvent la nuit, surtout enfants.
Lorsqu'il y a crise d'asthme, les symptômes énumérés cidessus sont plus marqués. Les symptômes suivants viennent s'ajouter: — —
respiration plus rapide (plus de 30 par minute); pouls accéléré (plus de 100 par minute);
—
coloration bleutée autour de la bouche;
‘— les muscles du cou et entre les côtes tendent à rentrer vers l’intérieur de la cage thoracique. Les plusieurs — sensible
crises d'asthme peuvent être déclenchées par un ou des facteurs suivants: l'exposition aux allergènes auxquels la personne est (pollens, poussières, moisissures, poils d’animaux);
—
les changements
—
la fumée de cigarette;
—
—
de température;
Ja pollution et certaines vapeurs toxiques; les produits en aérosol
et diverses odeurs;
— —
Je stress et les émotions fortes; l'exercice extérieur lorsque l’air est froid;
—
Jes
—
la prise d’aspirine; infections
bactériennes
ou
virales
des
voies
respiratoires, du nez, de la gorge, des oreilles, des sinus et des
bronches.
81
PRÉVENTION e e
ET TRAITEMENT
NE PAS FUMER. Suivre les conseils généraux concernant les allergies (voir
partie IL, chapitre 5).
|
e Dans le cas d’allergies aux moisissures et aux poussières, suivre les conseils énumérés aux chapitres correspondants. e S’hydrater abondamment (1 ou 2 litres de liquide par jour).
e Éviter de prendre de l’aspirine.
e S'il y a début de crise, prendre les médicaments disponibles sans dépasser les doses permises, et attendre pour voir si une amélioration suivra.
SE PRÉSENTER À UNE SALLE D'URGENCE DANS LES CAS SUIVANTS e Crise plus grave que les précédentes. e Premier épisode de crise d'asthme. e La crise ne veut pas se passer malgré la prise de médicaments. e Agitation ou confusion. e Crachats verdâtres ou fièvre dépassant 101°F (38,4 C).
82
13. Les
Blessures au cou et au dos blessures
au
cou
et
au
dos
peuvent
avoir
des.
conséquences très graves si elles affectent la colonne vertébrale. Toute fracture ou luxation de celle-ci risque d’endommager la moelle épinière et d'entraîner une paralysie irréversible. Si ces lésions à la moelle épinière se produisent au niveau du cou, la personne risque d'avoir une paralysie définitive des quatre membres et la mort par arrêt de la respiration. Si les lésions surviennent dans le dos, il y a risque
de paralysie permanente des membres inférieurs.
QUAND FAUT-IL SOUPÇONNER UNE FRACTURE DU COU OÙ DU DOS? e
Lors de tout accident sérieux de la circulation: collision,
tamponnement
par-derrière, chute en motocyclette, etc.
e Chez tout patient inconscient à la suite d’un accident. e Après tout accident où la tête, le cou ou le dos ont puêtre touchés. e Après une chute ou un coup violent sur la tête, le cou et le dos.
e À la suite d’un plongeon.
e Si la victime ressent de la douleur dans le cou ou dans le dos. e Si la victime a des blessures apparentes au cou, au dos ou à la tête. e Si la victime ressent des engourdissements dans les extrémités. e Si la victime est incapable de bouger les extrémités ou note une diminution de la force des membres.
QUE FAUT-IL
FAIRE?
e Dès qu'il existe la moindre possibilité de fracture dans le cou ou dans le dos, il faut s'abstenir de bouger ou de déplacer la victime de l'endroit ou de la position où elle se trouve, saufs’il y a un danger immédiat pour sa vie (feu, explosion, noyade). 83
e S'il faut déplacer la victime, maintenir sa tête dans la position où elle se trouve (ne pas la fléchir, la tourner, la faire basculer vers l'arrière ou la mettre dans une autre position); déplacer ensuite le patient d’un seul bloc (de préférence à plusieurs secouristes) et tenter de maintenir la colonne vertébrale dans la position la plus droite possible en installant (toujours en bloc) le patient sur une surface rigide lors du transport.
e Ne rien donner au patient par la bouche,
cigarette.
pas même une
e Sile patient est conscient, lui dire de rester complètement immobile. e Sionaeuà déplacer le patient, le coucher sur le dos, la tête maintenue dans la position où elle se trouvait initialement. On
peut installer des sacs de sable ou des coussins de chaque côté de la tête afin d'éviter toute rotation de celle-ci. e Couvrir le patient avec une couverture. e
Sile patient vomit, le tourner surle côté en bloc(à plusieurs
secouristes) en lui maintenant toujours la tête dans la même position par rapport au reste du corps. e Si le patient saigne, lui faire une compression à l’endroit concerné. e Attendre l’arrivée des secours ambulanciers.
84
14.
Blessures
à la tête
‘
Ïl ne faut jamais prendre à la légère L'absence de blessure externe ne signifie chute n'a causé aucun dommage au crânienne: cerveau, vaisseaux sanguins, de l'histoire et la condition générale renseignent le plus sur la sévérité réelle
SIGNES
ET SYMPTÔMES
une blessure à la tête. pas que le coup ou la contenu de la boîte etc. C’est l’ensemble du patient qui nous de la blessure.
À SURVEILLER
e Perte de conscience ou de mémoire. e Somnolence, apathie, délire, stupeur, confusion désorientation. Nausées, vomissements. Vision embrouillée ou double. Inégalité de la dimension des pupilles. Difficulté ou incapacité de parler. Faiblesse ou paralysie partielle ou totale. Étourdissements, vertiges, saignement d'oreille.
ou
Perte de sensibilité, convulsions.
Mal de tête sévère ou persistant. Respiration irrégulière ou laborieuse.
TRAITEMENT e Si le patient présente un des signes ou symptômes précédents, la blessure à la tête doit être considérée comme grave et le patient doit être transporté à lhôpital. + Toute blessure à la tête lors d’un accident de voiture doit
être considérée de la même
façon.
e Toujours s'assurer qu'aucune possibilité de fracture du cou ou du dos n’est présente (voir partie Il, chapitre 13).
1) MESURES À PRENDRE LORS BLESSURE GRAVE e
SI LA
VICTIME
EST
INCONSCIENTE,
D’UNE considérer la
85
possibilité de fracture du cou et traiter comme tel. e Garder le patient couché sur le dos et le tourner en bloc sur
le côté s’il y a nausées et vomissements. :
e Couvrir la victime et lui desserrer le col. e Interdire à la victime de se lever ou de marcher. e Couvrir les coupures à l’aide d’une gaze stérile ou d’un linge propre. Dans ce cas, ne pas exercer une trop forte pression à cause de la possibilité de fracture du crâne. e Surveiller la respiration et le pouls. e S'il y a ecchymose (un bleu), appliquer une compresse humide et froide.
2) MESURES À PRENDRE POUR BLESSURE MINEURE
UNE
(aucun signe ou symptôme anormal)
e S'il y a coupure, couvrir avec une gaze stérile ou un linge propre et amener chez le médecin pour examen, désinfection et
sutures.
e S'il y a ecchymose (un bleu), appliquer des compresses humides et froides durant les premières 24 heures. e Repos. e Aspirine ou acétaminophène au besoin (jamais de codéine ou de narcotique qui pourrait camoufler les symptômes d’aggravation). e Surveiller l'apparition de tout signe ou symptôme anormal surtout dans les 24 heures suivantes.
REMARQUE e
Ne
donner
médicament, grave.
86
ni
nourriture,
si la blessure
ni
liquide,
ni
alcool,
à la tête est considérée
ni
comme
15.
Brûlements
d’estomac
L’hyperacidité gastrique peut irriter et endommager les muqueuses (parois internes) de l'oesophage, de l'estomac ou du duodénum (intestins). Cette irritation peut se manifester par une sensation de brûlement, de gaz ou d'inconfort dans le creux de l'estomac. Elle peut aussi se manifester par une sensation de brûlement derrière le sternum ou par une sensation de brûlure ou de goût acide dans la gorge.
CAUSES
ET FACTEURS
PRÉDISPOSANTS
Repas trop copieux ou trop gras. Heures de repas irrégulières. Repas pris trop rapidement, à la course ou sous pression. Consommation excessive d'alcool. Prise d’aspirine ou de certains médicaments contre l'arthrite (à long terme ou chez un patient prédisposé). e Stress et anxiété. e Empoisonnement alimentaire, e
Maladies
de l’oesophage,
de l’estomac
e
Maladies de la vésicule biliaire, du pancréas ou de l'intestin.
gastrites, ulcères, hernie hiatale, etc. e
ou du duodénum:
Infarctus aigu du myocarde (crise cardiaque).
SE PRÉSENTER À UNE SALLE D'URGENCE DANS LES CAS SUIVANTS e Selles noires et goudronneuses. e Vomissements de sang ou de coloration noîrâtre (ressemblant à des grains de café). e Douleur abdominale sévère et persistante. La douleur se rend jusque dans le dos. Difficulté à respirer. Douleur thoracique. Transpiration abondante. Ces trois derniers symptômes peuvent représenter un 87
infarctus aigu du myocarde.
TRAITEMENT Vous pouvez tenter de traiter vous-même vos brûlements d'estomac à certaines conditions: 1) Ils ne se produisent qu’occasionnellement ou après des excès de table ou d’alcool. 2) Ils ne s’accompagnent d'aucun des signes ou symptômes décrits au paragraphe précédent. 3)
Vous
n'avez
aucun
antécédent
de
maladie
ulcéreuse,
cardiaque ou rénale. 4) Les symptômes ne sont pas récidivants ou persistants. 5) Vous ne prenez aucun antibiotique ou médicament. Le traitement habituel est le suivant:
e Éviter l'alcool, les aliments gras et les épices.
e Prendre de plus petits repas et mastiquer lentement. Ajouter une collation entre chaque repas. e Éviter l’aspirine. e Réduire ou cesser sa consommation de tabac. e Prendre des moyens pour réduire le stress ou l'anxiété (voir partie Il, chapitre 10). e Réduire la consommation de café, de thé ou de cola. e Prendre des antiacides 1 heure et 3 heures après chaque repas
forme
et au coucher; exemple: Gélusil, Maalox,
Mylanta sous
liquide, en respectant les posologies indiquées sur le
contenant.
e Si les brûlements d'estomac s’accompagnent de maux de tête, par exemple après une «cuite», prendre de l’acétaminophène.
REMARQUE Les antiacides peuvent nuire à l’action de certains antibiotiques tels que la tétracycline, la pénicilline et les sulfamidés.
88
16. Brûlure chimique cutanée Certaines substances chimiques ont la propriété de détruire et de franchir ia barrière cutanée. Le résultat obtenu peut être le même qu'une brûlure, d’où l’expression «brûlure
chimique».
Les acides,
les substances
alcalines,
certains
sels
métalliques ou métaux en fusion, certaines huiles ou quelques solvants peuvent aussi brûler la peau. Ce type d’accident se produit surtout dans les laboratoires de chimie et dans certaines industries mais peut aussi survenir à la maison.
TRAITEMENT 1) Enlever les vêtements ou chaussures qui peuvent être imprégnés. 2) Laver la peau exposée, durant IS minutes, à l’eau froide du robinet ou sous une douche d'urgence afin d'enlever le maximum de substance irritante. 3) Prendre garde de ne pas laisser couler l’eau sur les autres parties du corps. 4) Couvrir la région brûlée avec une gaze stérile ou compresse froide et propre. 5) Consulter immédiatement un médecin.
89
17. Brüûülure chimique de l'oeil La barrière de l'oeil est beaucoup plus fragile que la barrière cutanée. Des produits chimiques inoffensifs pour la peau peuvent causer une brûlure importante à l'oeil si celui-ci
en est éclaboussé. Il faut alors agir sans délai par une irrigation
copieuse de l'oeil atteint avec de l’eau stérile ou de l’eau du robinet.
En tenant les paupières séparées, on laisse couler l’eau du robinet sur le côté interne (nasal) de l'oeil.
TRAITEMENT 1)
Laver
l'oeil à l’eau froide durant
15 minutes en tenant les
paupières séparées. 2) Couvrir l'oeil avec une gaze stérile épaisse. 3) Amener sans délai chez le médecin, de préférence ophtalmologiste.
90
un
1) Une personne retient les paupières pour ouvrir loeil éclaboussé. 2) Elle fait couler de l’eau sur le coin interne de l'oeil. 3) La victime incline la tête pour permettre à l’eau de couler vers l'extérieur du même oeil.
REMARQUES e Éviter de frotter onguents ou autres e Sionest seul et 1) emplir un pour y enfouir son 2)
fermé.
l'oeil, de le cligner ou de mettre des gouttes, substances dans l'oeil. incapable de s'ouvrir l'oeil sous le robinet: contenant d’eau (seau, lavabo, plat) visage;
ouvrir et fermer l'oeil atteint tout en tenant l’autre oeil
91
18.
Brûülures: comment
en évaluer
l'importance
Il est
possible
de
se
brûler
de
plusieurs
façons:
en
touchant à un objet chaud, en renversant de l’eau bouillante,
en
étant
en
s'électrocutant.
contact
On
peut
direct
aussi
avec
des
se brûler
flammes
lorsque
ou
en
certains
produits chimiques entrent en contact avec la peau (voir partie Il, chapitre 16) ou après une exposition prolongée au soleil (partie II, chapitre 32). L'importance ou la gravité d’une brûlure s’évalue à partir de quelques critères (la profondeur, l'étendue, le site) et selon la présence d’autres problèmes associés.
COMMENT On estimée:
ÉVALUER
D'UNE
classe les brûlures
LA PROFONDEUR
BRÛLURE en degrés
selon
la profondeur
1) Brûlure du premier degré C’est une brûlure superficielle qui ne détruit pas la peau. Signes: Rougeur qui pâlit à la pression, douleur, absence de vésicules, bulles ou suintements. Ne laisse pas de cicatrice mais peut être suivie d’un léger pelage de la peau.
2) Brûlure du deuxième degré Il y a destruction des couches superficielles de la peau. Signes:
Rougeur,
douleur,
suintements,
vésicules
et
bulles. Peut s’infecter et causer une déshydratation. Ne laisse pas de cicatrices si traitée adéquatement.
3) Brûlure du troisième degré Toutes les couches de la peau sont détruites à l’endroit
92
brûlé.
Signes: La peau peut être blanche (absence de circulation), brune ou noire (calcinée); absence de sensibilité (terminaisons nerveuses détruites). Risque élevé d'infection. Cicatrices permanentes.
93
19. Brûlures: principes de traitement
I ne faut jamais prendre les brûlures à la légère. On peut traiter soi-même une brûlure à condition qu'elle soit superficielle (premier degré), peu étendue, et ne s'accompagne d'aucun autre symptôme que la rougeur et ia douleur. Les brûlures suivantes doivent être considérées comme graves et traitées dans une salle d'urgence: e Brûlure par électrocution. e Brüûlure s’accompagnant de difficulté respiratoire ou d’inhalation de fumée. e
Brûlure
e
Toute
au visage,
au cou,
organes génitaux.
aux
brûlure du deuxième
mains,
aux
pieds et aux
ou troisième degré.
e Toute brûlure étendue. e Toute brûlure accompagnée d’autres symptômes que la rougeur et la douleur (pouls rapide, diminution de la quantité d'urine, etc.).
LES PREMIERS
SOINS
BRÛLURES
À ACCORDER
LORS
SONT IMPORTANTS:
DE
1) Brûlure du premier degré e Mettre la partie brûlée sous l’eau froide durant 10 minutes. e Par la suite, appliquer des compresses froides sur la brûlure pendant 15 minutes, 4 fois par jour. e S'’hydrater abondamment (2 litres de liquide par jour). e Pour calmer la douleur, prendre de l’aspirine ou de l’acétaminophène.
2) Brüûlure du deuxième degré e Mettre la partie brûlée sous l’eau froide du robinet pendant 10 minutes. e Nettoyer les saletés avec de l’eau et du savon.
94
e Recouvrir la brûlure avec une gaze stérile ou une compresse humide, froide et propre.
e Éviter de mettre de la ouate.
e Tenir le membre brûlé plus haut que le coeur. e Consulter immédiatement un médecin. e Au retour à la maison, s’hydrater abondamment et prendre l'analgésique prescrit par le médecin, de l’aspirine ou de l’acétaminophène, pour calmer la douleur.
3) Brûlure du troisième degré e
Si les vêtements de la victime brûlent encore, éteindre à
l'aide d’une couverture,
d’une serviette ou d’eau.
e Mettre la partie brûlée sous l’eau froide du robinet pendant 10 à 15 minutes. e Appeler une ambulance. e Couvrir la brûlure avec une gaze stérile ou une compresse humide, froide et propre. e Ne pas enlever les vêtements collés à la brûlure. e Surveiller la respiration et asseoir le patient qui présente de la difficulté à respirer. e Si le patient est en état de choc (pouls à plus de 100 par minute, faiblesse, étourdissements, peau froide et humide), le coucher sur le dos en lui élevant les jambes à l’aide de deux ou trois oreillers. e Ne rien donner au patient par la bouche: liquide, nourriture, médicaments, alcool, etc. e Dans l'éventualité où les secours médicaux sont éloignés (plus de deux heures), on peut hydrater le patient, à condition qu’il soit conscient, bien éveillé et ne ressente pas de nausées. Lui donner 3 ou 4 onces (100 ml) de la solution suivante: I litre d’eau + 14 cuillerée à thé de sel + !4 cuillerée à thé de soda à pâte à des intervalles de 15 minutes. Cesser l’hydratation si le patient devient somnolent ou nauséeux.
À NE PAS FAIRE (QUELLE QUE SOIT LA BRÛLURE) e
Mettre du sel ou de la glace dans l’eau ou sur la brûlure. 95
e
e
Toucher directement
la brûlure.
96
la brûlure et crever les bulles.
Mettre un antiseptique, corps gras (beurre) ou onguent sur
20.
Chaleur: crampes et épuisement
Les réactions chimiques et métaboliques de l’organisme produisent suffisamment de chaleur pour maintenir le corps à une température constante d'environ 37°C (98,6°F). Lorsqu'une trop grande quantité de chaleur est produite, l'organisme peut en éliminer l'excédent par des mécanismes comme la respiration, la dilatation des vaisseaux cutanés et la transpiration. Si celle-ci est abondante et prolongée, l'organisme peut devenir déficient en eau ou en sel (sodium). Ces pertes se doivent d’être remplacées adéquatement sinon l'organisme risque de présenter certains signes de défaillance: crampes, fatigue, perte de conscience.
IL CRAMPES
DE CHALEUR
Signes et symptômes e Crampes musculaires douloureuses dans les jambes et sur la paroi abdominale. e Ces crampes se produisent habituellement à l’occasion d’une activité physique intense où les pertes de sel ne sont pas compensées adéquatement. e Transpiration abondante. e Température corporelle normale. Traitement
e Se reposer dans un endroit frais. e Masser les muscles endoloris. e Boire lentement (3 ou 4 onces (100 ml) aux 15 minutes) une solution salée d’eau ou de jus de fruits se composant de 2 cuillerées à thé de sel par litre de liquide. Prévention
e S’hydrater davantage lorsque la température ambiante est élevée. 97
e
Saler davantage les aliments.
II. ÉPUISEMENT
DE CHALEUR
Signes et symptômes e L’épuisement de chaleur se produit habituellement à la suite d’une perte exagérée d’eau ou de sel lors de la transpiration. e Signes précurseurs: fatigue exagérée, difficulté à se concentrer, nausées et autres petits malaises.
e Soif marquée s’il y a déshydratation. e Peau pâle, transpiration profuse. e e
e
Pouls rapide, respiration rapide et profonde. Faiblesse, étourdissements et maux de tête.
Occasionnellement,
nausées, vomissements
et évanouisse-
ment. e Température corporelle normale ou légèrement élevée. Traitement
e Mettre le patient au repos dans un endroit frais. e Dévêtir le patient le plus possible. e Rafraichir le patient à l’aide de compresses humides et froides. e Hydratation lente (3 ou 4 onces (100 ml) aux 15 minutes) avec une solution salée d’eau ou de jus de fruits (2 cuilleréesà thé de sel par litre). e Consulter un médecin si le patient ne se sent pas mieux au bout de quelques minutes.
98
21.
Chaleur: insolation et coup de chaleur
Quand l'organisme est exposé à un environnement chaud
et humide, il arrive dans certaines conditions que les surplus de
chaleur corporelle ne puissent être diffusés vers l'extérieur. La température du corps peut alors s'élever à des niveaux dangereux, perturbant le fonctionnement normal du système nerveux et des autres systèmes de l'organisme. C'est exactement ce qui se produit lors d’une insolation ou d'un coup de chaleur.
FACTEURS
PRÉDISPOSANTS
Environnement chaud et humide. Absence de vent ou de ventilation. Activité physique exigeante (exercice et travail). Manque d’acclimatation à la chaleur. Exposition directe au soleil. Habillement trop chaud. Obésité, hyperthyroïdie. Maladies s’accompagnant de fièvre. Prise de certains médicaments psychiatriques ou de médicaments utilisés dans le traitement de Fhypertension artérielle. e Les jeunes bébés, les personnes âgées et les personnes souffrant de maladies chroniques sont plus vulnérables aux facteurs énumérés ci-dessus.
COUP
DE CHALEUR
Signes et symptômes Peau rouge, chaude et sèche. ABSENCE DE TRANSPIRATION. Pouls rapide. Maux de tête, étourdissements, confusion patient est conscient).
et soif (si le 99
e Perte de conscience très fréquente. | e ÉLÉVATION MARQUÉE DE LA TEMPÉRATURE CORPORELLE: plus de 105 ou 106°F (de 40,5 à 41°C). Traitement
e Coucher le patient dans un endroit frais. e Le dévêtir et le rafraîchir avec des serviettes froides en massant vigoureusement les muscles afin d'accélérer les pertes de chaleur. e Si possible, installer un ventilateur en marche près du patient. e Appeler le médecin et l'ambulance aussitôt que possible. e Prendre la température par voie rectale, à toutes les 10 minutes, et arrêter les mesures de refroidissement quand la température atteint 101 ou 102°F (38,3 - 39°C). e Si la température est abaissée à 101 ou 102°F (38,3-39° C), continuer de prendre la température toutes les 15 minutes et recommencer les mesures de refroidissement dès qu'elle se met à remonter. e Toujours exercer une surveillance étroite de la respiration et du pouls.
PRÉVENTION e S'’hydrater adéquatement et saler davantage les aliments par temps chaud et humide. e Éviter les activités physiques exigeantes entre 10 et 14 heures en été (soleil au maximum de sa force). e Se vêtir légèrement par temps chaud et humide. e Savoir s'arrêter et se mettre au frais dès le moindre signe d'atteinte par la chaleur. N.B. L’insolation est un coup de chaleur causé par une exposition prolongée au soleil lorsque la température ambiante est chaude et humide.
100
22.
Coliques du nourrisson
Les coliques du nourrisson surviennent surtout durant les trois premiers mois de la vie de l'enfant. Ce sont des douleurs abdominales provenant de l'intestin et pouvant survenir chez les enfants nourris au sein ou à la bouteille. Elles se manifestent surtout durant la soirée, par l'apparition soudaine de pleurs chez l'enfant. Ces pleurs peuvent durer plusieurs heures et disparaissent souvent après que l’enfant est parvenu à évacuer quelques gaz intestinaux ou un peu de selles. Lors des crises, l'enfant semble souffrant et se tient souvent les jambes fléchies sur l'abdomen. Les coliques du nourrisson ne s’accompagnent pas de fièvre, de vomissements ou de diarrhée.
QUE
FAUT-IL FAIRE?
e Il faut d’abord s'assurer que l'enfant n’est pas affamé ni au
contraire trop abondamment nourri. e Il faut lui faire faire ses éructations (rots) après chaque boire. e Lors des crises, on peut installer lenfant sur le ventre ou lui appliquer un sac d’eau chaude (pas bouillante) sur le ventre. Entourer le sac d’une serviette. e Siles moyens précédents ne donnent pas de résultats, on peut tenter de lui donner la suce, de le bercer, de le caresser doucement ou de lui dire des mots doux. e Il faut éviter de s’énerver en présence ou à proximité de l'enfant, pour ne pas lui transmettre d’anxiété. e
Consulter un médecin si l'enfant vomit, fait de la fièvre, a du
sang dans les selles ou a le ventre dur et ballonné.
101
23.
Congestion nasale aiguë
Ce symptôme très fréquent est en général bénin. Malgré tout, des fortunes sont dépensées en médicaments de toutes sortes, souvent inutiles et dangereux, afin de le soulager.
CAUSES
FRÉQUENTES DE CONGESTION NASABE AIGUË
1) Obstacle mécanique au passage de Pair — corps étranger dans le nez (habituellement, une narine est bloquée); — fracture nasale (après un coup violent sur le nez).
seule
2) Infections — —
rhume ordinaire (viral, dure de 7 à 10 jours); sinusite.
3) Allergies — —
rhume des foins (saisonnier); allergies nasales multiples (rhinite allergique chronique).
4) Réactions médicamenteuses — abus de décongestionnants administrés d’aérosol nasal ou de gouttes nasales.
sous
forme
TRAITEMENT e Se moucher doucement une narine à la fois. e Humidifier l’air ambiant et éviter de fumer. e S’hydrater suffisamment (1 ou 2 litres de liquide par jour).
e Éviter les aérosols ou gouttes nasales.
e Chez l'enfant, on peut dégager les voies nasales en mettant 2 ou 3 gouttes de solution salée (14 cuillerée à thé de sel dans 8 102
onces d’eau) dans chaque narine à laide d’une petite poire nasale et en aspirant par la suite le liquide et les sécrétions nasales avec la même poire. e
Sila congestion nasale est causée par le rhume, le rhume des
foins ou des allergies, appliquer les mesures expliquées aux chapitres correspondants.
CONSULTER
UN MÉDECIN SUIVANTS
DANS
LES CAS
e Congestion nasale provoquée par un corps étranger ou à la suite d’un coup sur le nez. e Écoulement de pus ou fièvre associés. Mal de tête sévère associé. L’oeil devient douloureux, enflé ou rouge. La vision devient embrouillée.
103
24.
Constipation
Définir ce qu'est la constipation n’est pas une tâche facile. il peut être normal d’aller à la selle 3 ou 4 fois par jour et il peut être tout aussi normal de n’y aller que 2 fois par semaine. En règle générale, les gens disent souffrir de constipation lorsqu'ils notent le passage de selles dures, peu fréquentes et difficiles à évacuer. Ce problème nécessite rarement des soins urgents et peut être corrigé par l'amélioration de certaines habitudes.
TRAITEMENT
DE BASE
e Manger beaucoup de fruits, légumes, salades, céréales à grain entier, pain de blé entier, dattes, figues, prunes, noix, etc.
e S’hydrater suffisamment: 2 litres de liquide par jour. e Faire de l'exercice régulièrement; par exemple, une bonne marche tous les jours. e Prendre l'habitude d’aller à la selle dès qu’on en ressent l'envie. e Tenter de créer des habitudes en s’installant sur la toilette durant 10 minutes tous les jours, de préférence après le déjeuner ou après un repas. + Eviter l'usage chronique de laxatifs ou de lavements salins. e_ Tenter d'éliminer ou de contrôler le stress ou l'anxiété. e Ne pas s'inquiéter si la constipation survient après le changement d’habitudes alimentaires ou lors d’un voyage. e Éviter de manger des quantités excessives de fromage et de produits laitiers, qui ont des propriétés constipantes. e N’utiliser des laxatifs que sur avis médical.
CONSULTER e Vous prenez constipation: —
—
des
médicaments
antiacide contenant
analgésiques
narcotiques;
104
UN MÉDECIN SUIVANTS
DANS pouvant
du calcium
contenant
de
LES CAS donner
de
ou de l’aluminium:;
la codéine
ou
la
d’autres
—
certains tranquillisants, tels que Elavil,
Mellarit;
— des antispasmodiques comme la Probantine. e Le problème de la constipation s'aggrave, s'accompagne de perte de poids ou si les selles deviennent de plus en plus petites. e Vous ressentez de la douleur à la défécation. Vous êtes un usager chronique de laxatifs. L’anus est irrité. Présence d’hémorroïdes. Nausées, vomissements
) Présence
de
goudronneuse.
sang
ou douleurs abdominales associés.
ou de selles d'apparence
noirâtre
ou
105
25.
Contusions et ecchymoses
Une contusion est une blessure des tissus superficiels (sous-cutanés et musculaires) qui ne s'accompagne d'aucune déchirure de la peau et qui est causée par un coup direct ou un écrasement. Elle est souvent associée à la rupture de petits vaisseaux sanguins, provoquant une effusion de sang sous la peau, appelée ecchymose.
SIGNES
ET SYMPTÔMES
e Enflure. e Sensibilité. e Rougeur sous-cutanée (ecchymose) qui se décolore (noir, jaune, vert) à mesure que le sang se résorbe.
TRAITEMENT e Application de compresses humides et froides ou de sacs de glace durant les 24 premières heures (pour réduire la douleur et l’enflure). e Par la suite, application de chaleur sur la blessure
(compresses chaudes,
bains chauds, etc.).
+ Elévation et mise au repos du membre blessé si la contusion ou l’ecchymose est importante (pour réduire l'accumulation de sang dans les tissus blessés). e Acétaminophène si la douleur est vive,
CONSULTER
CAS
e
Contusion à l'abdomen, aux organes génitaux, à la tête ou
e e e
Aggravation de l’enflure ou de la douleur. Apparition de chaleur au niveau de la blessure. Frissons ou fièvre.
106
sous-jacente
LES
Possibilité
au visage.
fracture
DANS
e
sévère).
de
UN MÉDECIN SUIVANTS
(difformité,
douleur
|
26. Convulsions et crise d’épilepsie Les convulsions sont une série de contractions musculaires involontaires et saccadées d’une partie ou de la totalité du corps. Elles s’accompagnent presque toujours de perte de conscience et peuvent durer quelques minutes. Lors de l'épisode convulsif, la personne
peut sé mordre
la langue,
se
blesser sur divers objets et même perdre ses selles ou son urine.
CAUSES
e Épilepsie (la plus connue). e e
Infections, tumeurs et traumatismes au cerveau. Désordres métaboliques, fièvre élevée (surtout
enfants de 1 à 4 ans). e Piusieurs autres causes possibles.
chez
les
TRAITEMENT Les buts du traitement sont de protéger la personne qui
convulse contre d'éventuelles blessures et de surveiller sa respiration et son état général en attendant l’arrivée de secours ambulanciers. 1) Si la personne sent venir la «crise», l'étendre sur le plancher en
enlevant
tous
les
objets
de
l'entourage
sur lesquels
elle
pourrait se blesser. 2) Si la personne tombe brusquement inconsciente (début d’une crise), enlever de son entourage immédiat les objets sur lesquels elle pourrait se frapper ou se blesser, comme les chaises, les tables, les lampes, etc.
3) Tenter de protéger la tête de la victime en mettant des - coussins ou des serviettes qui peuvent l'empêcher de se frapper violemment la tête sur le sol ou sur les objets de l'entourage qui n’ont pu être enlevés. 4) Ne pas tenter de restreindre les mouvements convulsifs ou de lui ouvrir la mâchoire de force. 107
5) Ne pas lancer d’eau sur le visage de la victime pour tenter de la ramener à elle. 6) Après l'arrêt total des convulsions, desserrer le col et les vêtements de la victime. 7)
Coucher
la
victime
sur
le
couverture. 8) Appeler une ambulance. 9) Surveiller la victime jusqu'à interdire de marcher
côté
et
la
couvrir
d’une
l’arrivée des secours et lui
ou de se lever (à cause du risque qu’une
autre crise ne survienne).
10) Si la fièvre est élevée (104° - 106°F, 40° - 41°C), prendre les mesures nécessaires pour abaisser la fièvre (voir partie I, chapitre 5) mais NE RIEN DONNER PAR LA BOUCHE (liquide, nourriture ou tout médicament) après tout épisode convulsif, quelle qu’en soit la cause. 11) Ne pas mettre les doigts dans la bouche de la victime (danger de morsure involontaire).
108
27.
Cordon
Le cordon
naissance.
ombilical
Il tombe
ombilical: chute commence
à s’assécher
dès
la
sous forme de croûtes, au bout de 6 à 10
jours. Par la suite, le nombril du bébé se recouvre d’une mince couche de peau et il finit par se cicatriser en deux semaines.
Certaines mesures d'hygiène aident à prévenir une infection du cordon ombilical: e Nettoyer la base du cordon et la peau qui l’entoureà l’aide d’un peu d’alcool. Poursuivre cette mesure matin et soir jusqu’à ce que le cordon soit tombé depuis 3 jours. e
Exposer
le cordon
à l'air libre tous les jours.
e Éviter de donner un bain au bébé dans la baignoire tant (que
le cordon est en place,
CONSULTER UN MÉDECIN SI UN DES SUIVANTS SE MANIFESTE
SIGNES
e Écoulement de pus par le nombril.
e Rougeur, chaleur et enflure. e Apparition de pustules ou de vésicules. e Saignement qui persiste plus de 3 jours après la chute du cordon.
109
28.
Corps étranger avalé
Il arrive parfois qu’un objet porté à la bouche soit avalé par inadvertance. Cela se produit surtout chez les jeunes enfants, qui se mettent toutes sortes de petits objets dans la bouche. Heureusement, la plupart de ces petits objets passent tout le long du tube digestif sans donner de problème. La meilleure
attitude, dans
une
telle situation, est d’observer et
d'attendre la suite des événements.
QUE e
Les
FAUT-IL
FAIRE?
petits objets ronds, tels que les billes, les pièces de
monnaie,
les boutons, passent dans les selles sans occasionner
de problèmes. e Fait surprenant, la plupart des petits objets pointus, tels que les épingles, les aiguilles et les cure-dents, sont évacués dans les selles sans avoir donné de problèmes. Mais la prudence reste de mise et il faut quand même avertir le médecin et observer attentivement. | e Il faut continuer la diète normale. e
S’abstenir de donner des laxatifs, des lavements, ou de faire
vomir la personne.
SIGNES
|
_
A SURVEILLER
e Le moindre signe d’anomalie devra médecin. e Surveiller surtout les signes suivants: —
— —
être
signalé
difficulté respiratoire, douleur abdominale;
au
présence de sang dans les vomissements ou les selles; apparition de fièvre. e Au premier des signes précédents, se présenter dans une salle d'urgence.
110
29. Corps étranger dans l'oeil Divers corps étrangers peuvent accidentellement se loger à la surface de l'oeil ou sous les paupières. Plusieurs de ces accidents surviennent au travail ou en bricolant. Le port de lunettes protectrices s'impose si vous êtes dans un
environnement poussiéreux ou si vous risquez de recevoir des
éclats métalliques, des éclats de bois, de verre ou de soudure.
SYMPTÔMES e
Sensation
e e
Rougeur, larmoiement. Vision parfois abaissée (signe de blessure grave).
brûlements,
de corps étranger dans
douleurs.
l'oeil: démangeaisons,
Ablation d’un corps étranger superficiel. TRAITEMENT
e Ne jamais tenter d'enlever un corps étranger imprégné ou logé profondément dans l'oeil. e On peut tenter d'enlever un corps étranger s'il est superficiel, n’est pas situé sur la partie centrale et colorée de l'oeil (pupille, iris, cornée) et est facilement accessible (exemple: cil, poussière). 111
e Si le corps étranger est logé profondément ou si une baisse de vision se produit, amener le patient à la salle d'urgence pour le faire examiner par un OPHTALMOLOGISTE. Pour enlever un corps étranger superficiel, les moyens suivants peuvent être utilisés: 1) Laisser larmoyer l'oeil dans l'espoir que les larmes délogent le corps étranger.
2) Faire un lavage de l’oeilà l’eau tiède (voir partie IT, chapitre 17). 3) Tirer les paupières, une à la fois, (voir photo), pour voir si le corps étranger se trouve à leur surface et enlever celui-ci avec une tige au bout cotonné ou avec le coin d’un morceau de gaze
humide.
4)
Faire
un
pansement
oculaire
(voir
photo)
et amener
le
patient chez le médecin si le corps étranger n'était pas un cilou une poussière (afin de voir si la cornée est intacte).
Pansement
oculaire.
REMARQUES e Éviter de frotter l'oeil affecté, afin d'éviter une pénétration plus profonde du corps étranger. e Ne pas se servir d’un objet dur ni d’un objet pointu pour tenter d'enlever le corps étranger. e Tout corps étranger chaud (soudure), métallique ou dur (verre, sable) mérite une évaluation médicale même s'il a pu être enlevé. 112
30.
Corps étranger dans les oreilles
Un corps accident.
étranger
se loge rarement
CAUSES
dans
l'oreille par
POSSIBLES
e Jeune enfant qui joue dans son oreille avec de petits objets. e Personne qui se bouche les oreilles avec de la ouate ou des boulettes de papier. e Quelqu'un qui se nettoie l'oreille avec une tige au bout cotonné. e Malade psychiatrique qui se rentre toutes sortes d’objets dans les orifices du corps. e Rarement, un insecte égaré.
SYMPTÔMES SUSPECTS DE CORPS ÉTRANGER DANS L'OREILLE Sensation d'oreille bloquée ou irritée. Baisse de l’audition. Saignement ou écoulement de l'oreille. Bout d’objet qui dépasse le canal de l'oreille. e Enfant qui joue dans ses oreilles ou met son doigt dans le canal de l'oreille. e Sensation d’insecte vivant dans l’oreiile.
TRAITEMENT e On peut tenter d'enlever un corps étranger de l'oreille s’il s'agit d’un objet nonirritant (coton, papier, ouate) et siun bout de cet objet sort du canal externe de l'oreille. e Ne pas mettre d’eau, ni d’huile, ni de tige cotonnée dans l'oreille pour tenter d'enlever un corps étranger, sauf s’il s'agit d’un insecte vivant. | e Si le corps étranger est un insecte vivant, emplir le canal de l'oreille d'eau ou d’huile minérale afin de noyer l'insecte. e Toujours faire voir par un médecin si le corps étranger ne peut être enlevé ou s’il y a douleur, écoulement, saignement ou baisse de l’audition. 113
31.
Corps étranger dans la peau
Les clous,
morceaux
de verre et éclats de bois sont les
corps étrangers qui blessent le plus souvent la peau. Les mains et les pieds sont les endroits les plus exposés. Il est préférable de ne pas enlever soi-même les corps étrangers logés dans la peau, sauf s’il s'agit d’une écharde superficielle.
QUE
FAUT-IL
FAIRE?
e Ne pas tenter d’enlever un corps étranger profond. e Consulter un médecin pour tout corps étranger qui a transpercé la peau, même s’il en est ressorti presque aussitôt. Exemple: après avoir marché sur un clou. e On peut tenter d'enlever une écharde superficielle de la façon suivante: 1) Stériliser une pince fine en mettant le bout dans la flamme durant quelques secondes. 2) Laisser refroidir la pince en évitant de contaminer le bout. 3) Ramollir la peau en la lavant avec de l’eau et du savon. 4) Retirer l'écharde en tirant sur le bout qui dépasse. 5) Laver la plaie avec de l’eau et du savon. 6) Recouvrir la peau avec du diachylon.
CONSULTER
UN MÉDECIN SUIVANTS
DANS
LES
CAS
+ e
Un morceau d’écharde demeure dans la peau. La peau devient rouge, enflée, sensible ou présente
e e e
Fièvre ou frissons. Corps étranger profond ou sale. La dernière dose de vaccination antitétanique date de plus
écoulement de pus.
de cinq ans.
114
un
32.
Coup de soleil
Le coup de soleil est une brûlure de la peau résultant d’une exposition trop longue aux rayons ultraviolets. Ces rayons peuvent provenir du soleil, des lampes solaires ou des lampes à rayons UVA (qui émettent jusqu’à 2% de rayons UVB). La brûlure est habituellement du premier degré (rougeur) et occasionnellement du deuxième degré (rougeur et bulles). Si la brûlure est étendue, il y a danger de déshydratation.
TRAITEMENT e e e e est e
Compresses humides et froides sur la région brûlée. Hydratation abondante (2 litres de liquide par jour). Eviter d'exposer au soleil la peau brûlée. Prendre de l’aspirine ou de l’acétaminophène si la douleur importante.
Mettre une crème hydratante à base de lanoline, sauf sur les
bulles. e Consulter un médecin s’il s’agit d’une brûlure du deuxième degré (rougeur et bulles).
PRÉVENTION Les personnes blondes, rousses ou dont le teint est pâle sont plus susceptibles d’être victimes de coups de soleil. Elles doivent prendre les précautions suivantes: e S'exposer graduellement, en ne dépassant pas 15 minutes par jour, au début. e Éviter de prendre des bains de soleil entre 10 et 14 heures. e Tenir compte que le sable réfléchit jusqu’à 20% des rayons solaires, ce qui fait que 5 heures sous un parasol de plage équivalent à 1 heure d'exposition directe au soleil. e Utiliser des crèmes ou lotions à base de PABA pour accroître les durées permises d'exposition (chaque degré de facteur de protection permet 15 minutes d'exposition supplémentaire). 115
e Appliquer la lotion ou la crème de 30 à 60 minutes avant l'exposition et réappliquer après la baignade ou après transpiration. Les personnes à la peau sensible doivent commencer par un produit dont le facteur de protection est supérieur à 10.
116
33. Coupures et éraflures cutanées Une coupure ou lacération cutanée est une déchirure ou plaie de la peau habituellement causée par un objet contondant. Une éraflure ou égratignure est une érosion ou abrasion des couches superficielles de la peau habituellement causée par une vive friction de celle-ci sur une surface dure.
TRAITEMENT 1) Se laver les mains avant toute manipulation, pour ne pas contaminer davantage la plaie. 2) Si possible, mettre la partie blessée sous l’eau froide du robinet durant 5 minutes. 3) Nettoyer la plaie avec une gaze stérile imbibée d’eau et de savon: laver d’abord la peau, autour de la plaie, puis jeter la gaze. Avec une autre gaze, nettoyer la plaie elle-même en allant du centre vers les limites externes. 4) Tenter d'enlever toute poussière et les corps étrangers superficiels lors du nettoyage de la plaie. 5) Rincer la plaie à l’eau tiède. 6) Arrêter tout saignement. 7) Couvrir la plaie avec la partie non adhérente d’un diachylon (Band-Aïd) ou avec un pansement stérile (gaze et bandage). 8) Changer le pansement ou le diachylon tous les jours jusqu’à ce que la plaie commence à s’assécher (si le pansement reste
collé à la plaie, utiliser du peroxyde d'hydrogène).
9) Désinfecter la plaie tous les jours en faisant des compresses humides trempées dans la solution suivante: 1 litre d’eau bouillie + 1 cuillerée à soupe d’eau de Javel La Parisienne.
10) Éviter de mettre de l'alcool, de l’iode, des antiseptiques,
des crèmes ou des onguents dans la plaie.
CONSULTER e
UN MÉDECIN SUIVANTS
Corps étranger profond
DANS
LES
CAS
ou difficile à déloger. 117
e Plaie sale ou vaccination antitétanique déficiente (voir partie II, chapitre 71). e Saignement continu. Coupure profonde ou pouvant nécessiter des sutures. Coupure ou éraflure au visage ou à la tête. Accroissement de la douleur, de la rougeur ou de l’enflure.
Écoulement de pus. Fièvre ou frissons.
118
34.
Crise d'hyperventilation
La crise d’anxiété aiguë chroniquement d’un événement
d’hyperventilation est une manifestation survenant le plus souvent chez des personnes anxieuses et tendues. Elle est souvent précédée stressant ou contrariant.
SYMPTÔMES e Sensation de manquer d'air, respiration rapide, appréhension. e Engourdissements et picotements dans les extrémités, sensation de «boule» dans la gorge. e
Étourdissements,
sensation d'évanouissement
imminent.
e Sensation de serrement ou malaise thoracique, palpitations, pouls rapide, tremblements, transpiration. e Vision embrouillée, peur de mourir, anxiété importante. e Occasionnellement, crampes aux mains et aux pieds.
FRAITEMENT e Tenter de calmer et de rassurer la personne. e Lui dire de relaxer, de respirer plus lentement. e La faire respirer pendant quelques minutes dans un sac de papier brun tenu devant le nez et la bouche: entraîne habituellement une disparition rapide des symptômes. e Ne pas laisser la personne seule après la fin de Îa crise. REMARQUE e Appeler un médecin ou amener le patient à la salle d'urgence s’il a des antécédents de maladies cardiaques, pulmonaires ou neurologiques ou s’il est diabétique.
119
35.
Démangeaisons cutanées
Les démangeaisons cutanées sont des sensations désagréables qui provoquent un besoin irrésistible de se gratter. Elles ne sont pas toujours le reflet d’une maladie et peuvent être causées par des facteurs tels que le stress et la transpiration. Si elles sont incommodantes ou persistantes, il importe d’en identifier la cause ou les facteurs prédisposants et d’appliquer le traitement approprié selon la cause.
CAUSES ET FACTEURS
PRÉDISPOSANTS
e Stress: se manifeste souvent par des démangeaisons aux parties génitales et au cuir chevelu (se gratter la tête). e Transpiration abondante. e Sécheresse cutanée: surtout en hiver, chez les personnes âgées. e Urticaire (voir partie Il, chapitre 99): fruits de mer, fraises, oeufs, lait, porc, chocolat. e Allergies médicamenteuses: aspirine, codéine, morphine, pénicilline et sulfamidés. e Pédiculose (poux et morpions): présence d'insectes et d’oeufs (lentes) sur les poils (voir partie II, chapitres 91 et 92). e Gale (petits insectes creusant des sillons sous la peau). e Morsures et piqûres d'insectes: voir chapitres correspondants. | Eczéma par allergie de contact. e Eczéma de contact (herbe à puces). e Eczéma infantile (dermatite atopique). e Autres maladies de la peau. e e
Grossesse. Maladies chroniques:
MESURES e
diabète,
GÉNÉRALES
maladies du foie.
DE
TRAITEMENT
Éviter les savons trop asséchants et les remplacer par des
savons
blanc). 120
doux
et
non
parfumés
(exemples:
Aveeno,
Dove
e Ne pas porter de vêtements de laine, flanelle ou nylon. e Éviter le grattage (ne fait qu'augmenter l'irritation). e Prendre des bains tièdes (Î tasse d’Aveeno ou de bicarbonate de soude par bain). e Appliquer des compresses froides aux endroits qui démangent le plus. e Lotion calamine. e En hiver, éviter de surchauffer la maison et maintenir un taux d'humidité acceptable. e Utiliser de l'huile de bain pour prévenir la sécheresse de la peau (exemples: Alpha Keri, Domol, Nivea). e Tenter de s'occuper l'esprit: aide à oublier les démangeaisons.
121
36. Dépression nerveuse Le sentiment de dépression est une sensation de tristesse exagérée, de pessimisme et d’autres symptômes dépressifs.
RÉACTION
DE DEUIL
Il s’agit d’une dépression «normale» survenant après la perte d’un être cher (décès, divorce, séparation), après un échec professionnel ou à la suite d'événements semblables. Elle dure habituellement de 4 à 6 semaines, se manifeste par de la tristesse, des pleurs, de l’insomnie et par plusieurs autres symptômes dépressifs. Cependant, le risque suicidaire est moins élevé que dans les autres types de dépression: ja personne tend moins à se culpabiliser et à retourner sa «colère» contre elle-même.
DÉPRESSION NERVEUSE GRAVE Quand les symptômes dépressifs sont hors de proportion avec les événements précipitants, quand ils persistent au-delà de.6 semaines ou quand la personne tend à se culpabiliser, à retourner sa «colère» contre elle-même ou à avoir des ruminations suicidaires, 1i s’agit en général d'une dépression nerveuse grave.
SIGNES
ET SYMPTÔMES
POSSIBLES
Faciès triste, sentiment de tristesse, tendance à pleurer. Sentiment de solitude, d’inutilité. Manque de confiance en lavenir. Perte d'intérêt.
Difficulté à se concentrer, mémoire défaillante, difficulté à
accomplir les tâches normales. e Insomnie, fatigue physique. e Anxiété. e Perte d’appétit et perte de poids. 122
e Négligence de l'apparence physique et parfois de l'hygiène personnelle. e Sentiment de culpabilité, d’autodépréciation. e Symptômes physiques divers (voir partie Il, chapitre 10).
CONDUITE
GÉNÉRALE
+ Ne pas laisser la personne déprimée seule. e Éviter les situations où la personne déprimée doit prendre des décisions importantes. e Encourager la personne déprimée à exprimer ses sentiments. e S'assurer du support de la famille et de l'entourage. e Encourager la personne déprimée à s’occuper, à sortir, à se changer les idées, à rencontrer des amis. e L'exercice physique peut aider à la relaxation. e Tenter d'évaluer s’il y a risque de suicide (aide psychiatrique urgente).
e Consulter un médecin ou un psychiatre pour toute dépression nerveuse grave ou s'accompagnant d'idées suicidaires.
123
37.
Diabète: coma diabétique
Le diabète est une maladie caractérisée par une production insuffisante d'insuline par le pancréas et par une élévation du taux de sucre dans le sang. Plusieurs diabétiques doivent donc s’administrer quotidiennement de l'insuline. S'ils omettent leur injection ou si un facteur précipitant fait que la dose
d'insuline
injectée
est
insuffisante,
le
taux
de
sucre
sanguin s'élève et peut mener lentement vers un état comateux:
le coma diabétique.
FACTEURS
PRÉCIPITANTS
Dose d'insuline insuffisante ou omise. Infection. Maladie aiguë surajoutée: par exemple, infarctus. Stress, accident, chirurgie.
Grossesse. Déshydratation.
SIGNES
ET SYMPTÔMES
PRÉCURSEURS
Le coma diabétique se développe habituellement au bout de quelques heures de débalancement, où les symptômes suivants peuvent se manifester: — soif; — somnolence:; — augmentation de la fréquence et de la quantité d'urine produite; —
douleur abdominale;
— nausées, vomissements; —— augmentation du dosage urinaire.
SIGNES
e
de
ET SYMPTÔMES
DIABÉTIQUE
glucose
DU
L’haleine sent /'acétone (vernis à ongles).
124
et d’acétone
COMA
e Peau rouge et sèche.
Respiration rapide et profonde. e Sécheresse de la langue et de la bouche.
QUE
FAUT-IL
FAIRE?
Coucher le patient sur le côté. Appeler lambulance. Surveiller le patient jusqu’à l’arrivée des secours. Ne rien donner au patient par la bouche. e Idéalement, se présenter à l'hôpital ou consulter le médecin lorsque survient un facteur pouvant précipiter un débalancement du diabète ou dès l'apparition des signes ou symptômes précurseurs du coma diabétique.
125
38. Diabète: hypoglycémie À l'inverse du coma diabétique, un surplus d’insuline ou une déficience en sucre provenant de la diète peut rapidement faire chuter le taux du sucre sanguin. Cela peut mener à unétat
comateux plus dangereux que le coma diabétique: l'hypoglycémie sévère.
FACTEURS
PRÉCIPITANTS
e Dose d'insuline trop élevée. e Omission d’un repas (les heures de repas doivent être régulières). e Activité physique intense (prendre un peu de sucre avant l'exercice).
SIGNES ET SYMPTÔMES
POSSIBLES
1) Avant la perte de conscience Faim, difficulté à se concentrer. Tremblements, mal de tête, étourdissements. Transpiration, vision embrouillée. Faiblesse, accélération du pouls, irritabilité. Agressivité, comportement parfois bizarre.
2) Perte de conscience (coma hypoglycémique) Peau moite et pâle. Respiration et haleine normales. Pouls rapide. Convulsions possibles. TRAITEMENT
1) Avant la perte de conscience e
Donner du jus d'orange, du sucre, du miel, du chocolat, ou
126
toute autre source de glucose que le patient peut prendre par la bouche. | e Surveiller la personne et redonner du glucose au besoin.
2) Patient inconscient e Coucher le patient sur le côté. e Appeler une ambulance. e Surveiller le patient jusqu’à l’arrivée des secours.
127
39. Diarrhée aiguë Une diarrhée se caractérise par le passage fréquent de selles liquides. Les diarrhées aiguës se manifestent par un début rapide et se terminent habituellement d’elles-mêmes en dedans de 48 heures.
PRINCIPALES
CAUSES
POSSIBLES
Stress, anxiété.
Infections intestinales (bactéries, virus, parasites). Empoisonnement alimentaire (poisons, toxines). Prise d’antibiotiques (pénicilline, ampicilline, érythromicine, tétracycline, etc.). e Prise de laxatifs. e Diverses maladies intestinales. e Excès de table: abus d’alcool, diète riche en gras, mets épicés. e Voyages sous les tropiques.
SIGNES
ET SYMPTÔMES
ASSOCIÉS
e Perte d’appétit. e Crampes abdominales. e Nausées, vomissements (occasionnellement). e
Douleurs
musculaires.
PRÉVENTION e Lors de voyages sous les tropiques, boire des eaux embouteillées, s'assurer que les fruits et légumes soient bien pelés et utiliser de la glace faite d’eau bouillie ou distillée. e Eviter les excès de table et identifier les aliments qui vous donnent de la difficulté à digérer.
TRAITEMENT e Si la diarrhée s'accompagne de nausées et vomissements, 128
suivre les mesures recommandées pour le traitement de la gastro-entérite (voir partie IE, chapitre 64). * Surveiller les signes de déshydratation (bouche sèche, pouls rapide, production d’urine moins abondante). e Éviter le café, l'alcool et le tabac (effets laxatifs). e Repos. |
: CONSULTER UN MÉDECIN DANS LES CAS SUIVANTS © La diarrhée persiste plus de 48 heures. e Diarrhée à la suite d’un voyage. e Diarrhée associée à un changement habitudes de selles. e Prise de médicaments associée. e Perte de poids associée. e Diabète ou maladie chronique.
récent
dans
les
SE PRÉSENTER À UNE SALLE D'URGENCE DANS LES CAS SUIVANTS Selles sanglantes. Selles noires et goudronneuses. Signes de déshydratation. Douleur abdominale sévère. Fièvre au-dessus de 100°F (38°C), par voie buccale. e D’autres personnes présentent le même problème (après repas commun).
129
40. Difficulté respiratoire: adulte La difficulté à respirer est une sensation de manquer d’air ou d’avoir le souffle court. Elle est normalement ressentie après un effort physique exigeant et soutenu mais peut aussi être le signe d’une défaillance ou anomalie du système respiratoire ou du système cardio-vasculaire.
CAUSES
PRINCIPALES ET FACTEURS PRÉDISPOSANTS
Tabac, pollution et allergies respiratoires. Asthme,
bronchite,
pneumonie,
emphysème.
Embolie pulmonaire, pneumothorax. Corps étranger dans les voies respiratoires. Insuffisance cardiaque,
obésité.
Inhalation de fumée ou de gaz toxique. Autres maladies pulmonaires et cardiaques.
MESURES GÉNÉRALES DE TRAITEMENT ET DE PRÉVENTION Humidifier l’air ambiant. Ne pas fumer. Aérer les pièces de la maison. S'assurer qu'aucun corps étranger n'obstrue les voies respiratoires (voir partie 1, chapitre 10). e Hydratation suffisante (2 litres de liquide par jour). e Encourager l’expectoration des crachats. e Éliminer les facteurs possibles d’allergie (voir chapitres sur les allergies et chapitre sur l’asthme). e Dans le cas de difficulté respiratoire importante, faire asseoir le patient et lui donner les médicaments qu’il doit prendre, selon l'avis de son médecin, lorsqu’une telle situation se produit. e Faire vacciner annuellement contre la grippe les personnes de plus de 65 ans, les personnes souffrant de maladie cardiaque 130
ou pulmonaire chroniques.
et
les
personnes
souffrant
de
maladies
SE PRÉSENTER À UNE SALLE D'URGENCE DANS LES CAS SUIVANTS e Difficulté respiratoire présente au repos ou en position couchée. e D’apparition subite ou s’aggravant rapidement.
e Avec sifflement respiratoire.
e Causée par la présence d’un corps étranger dans les voies respiratoires. e Accompagnée de crachats sanguins ou de douleur thoracique. * Survenant après l’inhalation de fumée ou de gaz toxique. e Survenant après avoir vomi. * Accompagnée d’un pouls rapide (plus de 100 par minute) ou de respiration rapide (plus de 30 par minute). *_Survenant à la suite d’une thrombophlébite, d’une chirurgie récente ou d’une immobilisation prolongée. * Accompagnée de coloration bleutée de la peau ou des ongles.
CONSULTER
UN MÉDECIN SUIVANTS
DANS
LES CAS
e Difficulté respiratoire accompagnée de fièvre ou frissons. e Accompagnée de crachats jaunâtres. e S’aggravant lentement et graduellement.
131
41. Difficulté respiratoire: enfant Les difficultés respiratoires chez l’enfant sont généralement causées par l’asthme et par diverses infections des voies respiratoires: laryngite, épiglottite, bronchiolite, bronchite, pneumonie.
MESURES
GÉNÉRALES
DE TRAITEMENT
e S'assurer que la difficulté respiratoire n’est pas causée par la présence d’un corps étranger coincé dans les voies respiratoires (voir partie I, chapitre 10). e Humidifier l'air ambiant, en particulier la chambre à coucher. e
Hydratation
suffisante (eau, jus, lait).
e NE PAS FUMER en présence d’un enfant qui a de la difficulté à respirer. e Éliminer les facteurs pouvant aggraver les allergies (dans le cas d’asthme ou d’allergies). e Éviter de surchauffer la maison (température idéale: 20°C ou 68°F). e Ne pas forcer un enfant souffrant de difficulté respiratoire importante à se coucher sur le dos. e Ne pas demander à un enfant en difficulté respiratoire de vous montrer Sa gorge. e Surveiller de près tout enfant présentant des difficultés respiratoires.
® Si l'enfant présente de la difficulté respiratoire marquée, on
peut le soulager en lui faisant respirer de l’air très humide, de la
façon suivante:
1) ouvrir le robinet d’eau chaude de la douche: 2) fermer la porte de la salle de bains; s'installer confortablement sur une chaise et asseoir l'enfant sur ses genoux; 3) laisser couler le robinet d’eau chaude pendant plusieurs minutes pour produire l'humidité;
132
4) après ce bain de vapeur, mettre des vêtements secs à l'enfant.
SE PRÉSENTER À UNE SALLE D'URGENCE DANS LES CAS SUIVANTS ® L'enfant se tient penché vers l'avant, le menton élevé, la langue hors de la bouche et produisant une salive abondante. e Difficulté à avaler. * Coloration bleutée des ongles et de la peau. e Les muscles du cou et les muscles situés entre les côtes pénètrent vers l’intérieur du thorax à chaque respiration. e Fièvre élevée associée à la difficulté respiratoire. e Enfant agité et anxieux ou apathique et somnolent. e Respiration bruyante ou sifflante. e Difficulté respiratoire progressant rapidement. e Nausées et vomissements associés à la difficulté respiratoire. * Présence d’un corps étranger dans les voies respiratoires.
133
42.
Douleur abdominale
Il existe plusieurs causes possibles de douleurs abdominales. Celles-ci peuvent originer de l'estomac, du foie, de la vésicule biliaire, du pancréas, des intestins, de la rate, de l’appendice, des vaisseaux sanguins, des reins et de la vessie. Chez
la femme,
les ovaires,
les trompes
utérines et l’utérus
peuvent aussi être responsables de douleurs abdominales. Les douleurs abdominales peuvent aussi être causées par des problèmes originant hors de la cavité abdominale. Ce qui importe le plus, c'est de pouvoir identifier les douleurs abdominales pouvant représenter un problème urgent.
DOULEURS ABDOMINALES HABITUELLEMENT BENIGNES e Crampes abdominales survenant après des excès alimentaires. e Douleurs abdominales intermittentes et ne récidivant
jamais au même endroit.
e Crampes abdominales provoquées par le stress. e Sensation de ballonnement ou de congestion au creux de l’estomac ou sous les dernières côtes (côté droit) après un repas gras. e Douleur abdominale basse, d'intensité faible ou modérée, survenant au milieu d’un cycle menstruel et sans être accompagnée d’aucun autre signe ou symptôme. e Douleur abdominale basse, d’intensité faible ou modérée, survenant au début des menstruations et n'étant accompagnée d’aucun autre signe ou symptôme.
DOULEURS ABDOMINALES POUVANT REPRÉSENTER UN PROBLÈME GRAVE e Sielles surviennent à la suite d’une blessure, d’un accident ou après aVOIr Ingéré un corps étranger. 134
e Si elles surviennent chez un diabétique, chez un patient traité aux anticoagulants ou chez un patient traité aux corticostéroiïdes. e Sielles surviennent chez une femme enceinte ou une femme présentant un retard menstruel de 2 semaines ou plus. e Si elles s’accompagnent de vomissements sanguins ou noirâtres,
de
selles
sanglantes
ou
goudronneuses,
de
vomissements ressemblant à des selles. e Sielles s’'accompagnent de jaunisse. e Sielles s'accompagnent de fièvre ou de frissons, de nausées ou vomissements, d’un pouls rapide (plus de 100 par minute), de faiblesse importante, de perte de conscience ou d’évanouissement. e Si elles s’accompagnent de douleurs thoraciques ou de difficultés respiratoires. e Sielles sont intenses ou persistent plus de quelques heures. e Sielles sont intenses et apparaissent subitement. e Si elles commencent de façon diffuse et finissent par se localiser à un endroit bien précis de l'abdomen. e Sielles sont aggravées par le moindre mouvement. e Sielles s'étendent vers les épaules, vers le dos ou vers les organes génitaux.
MESURES
GÉNÉRALES
DE TRAITEMENT
e Les douleurs abdominales d'apparence bénigne doivent être traitées selon les causes et les facteurs prédisposants identifiés. e La conduite à adopter lors de douleurs abdominales potentiellement graves est celle-ci: 1) NE RIEN DONNER AU PATIENT par la bouche (aucun liquide, aucune nourriture, aucun médicament). 2} Éviter de lui donner des lavements intestinaux. 3) Le patient doit être amené dans une salle d’urgence le plus tôt possible.
135
43,
Douleur au bas du dos FACTEURS
PRÉDISPOSANTS
« Chutes et glissades accidentelles. e Mauvaise posture maintenue de façon prolongée. e Soulever ou déplacer des objets trop lourds. e Soulever des objets en se servant de la force du dos plutôt que de celle des cuisses et des jambes. e Tenir des objets lourds à bout de bras. e Tourner le tronc sans tourner les pieds dans la même direction lorsque l’on supporte un objet lourd. e Obésité. e Fauteuils et matelas trop mous. e Souliers à talons hauts.
Bonne façon de soulever un objet: pieds écartés à la largeur des épaules; forcer avec les muscles des cuisses.
136
Mauvaise façon de soulever un objet.
CAUSES e
Blessures
ou étirements musculaires.
e Etirement des ligaments de la colonne vertébrale (entorse lombaire). e Hernie discale. e Arthrite et maladies rhumatismales de la colonne vertébrale. e Malformations
congénitales,
fractures
ostéoporose. e Plusieurs autres causes plus rares.
de
vertèbres,
TRAITEMENT e
Repos
médecin).
au lit pour une durée variable (déterminée par le
e Se coucher sur un matelas ferme en mettant une planche de contre-plaqué de !4 à % de pouce (1,5 à 2 cm) d’épaisseurentre le matelas et le sommier. e Au lit, se coucher sur le dos en gardant les genoux légèrement fléchis à l’aide d’un oreiller placé sous les genoux. e On peut aussi se coucher sur le côté en se tenant légèrement recroquevillé (genoux fléchis). e Ne pas se pencher ni soulever d’objets lourds. e Éviter les activités qui accentuent la douleur (par exemple, faire le lit}. e Prendre des analgésiques (aspirine, acétaminophène ou analgésique plus puissant) si la douleur est assez forte. e Application locale de chaleur. e Bains chauds. e Massages. e Exercices pour assouplir et pour renforcer le dos après soulagement de l'épisode aigu (sur avis médical).
SE PRÉSENTER À UNE SALLE D'URGENCE DANS LES CAS SUIVANTS e Douleur au bas du dos survenant à la suite d’une blessure ou d’un accident.
137
e
Nausées,
vomissements
et
fièvre
accompagnant
une
douleur dans le bas du dos. e Douleur au bas du dos associée à une douleur au côté ou à
une douleur abdominale. e Douleur au bas du dos accompagnée sang.
CONSULTER
UN MÉDECIN SUIVANTS
d'urine teintée de
DANS
LES
CAS
e Douleur au bas du dos associée à des brûlements urinaires, à une augmentation de la fréquence des mictions, ou à de fausses envies d’uriner. Ja jambe ou le « e S'’étendant jusque dans la fesse, la cuisse, pied. e Aggravée par la toux, les éternuements et les efforts pour évacuer les selles. e D'intensité sévère ou persistant plus de 2 ou 3 jours sans amélioration.
138
44.
Douleur
dentaire
La pulpite et l’abcès dentaire sont les deux principaux motifs de consultation d'urgence chez le dentiste. SYMPTOMES e e e e
Douleur Douleur Douleur Douleur
prolongée au chaud prolongée au froid à la mastication spontanée (souvent la nuit)
DES MENTALITÉS
Pulpite + + + +
Abcès parfois + +
À CHANGER
e La majorité des patients vus en urgence attendent d'avoir de la douleur pour consulter. Quand ça fait mal, ils attendent que
ça se passe.
e Résultat: ils sont pris de panique parce que le problème s'aggrave. Ils veulent un rendez-vous très rapidement.
CONSEILS
À SUIVRE
e Une visite régulière chez le dentiste peut prévenir la majorité de ces problèmes d’urgence. e Un traitement précoce est beaucoup moins onéreux. e Les gens doivent savoir que la douleur au niveau buccal et dentaire n’apparaît le plus souvent que lorsque le problème est avancé. e L'absence de douleur ne signifie pas nécessairement absence de problèmes. e Une bonne hygiène, une bonne alimentation et une visite régulière chez le dentiste sont trois mesures importantes pour avoir une bouche en santé à moindres frais.
TRAITEMENT e
Ne jamais
mettre d’aspirine
ou ce qui en contient dans
139
l'ouverture (carie) de la dent douloureuse. Ce médicament cause une brülure de la muqueuse environnante. e AVALER un analgésique tel que l’aspirine peut procurer un certain soulagement. e Un sac de glace sur la région enflée du visage peut aider. e Si l’enflure se situe au niveau de l’oei/ ou du cou, consulter dans les plus brefs délais.
e On
doit
prendre
rendez-vous
avec
le dentiste
dès les
premiers symptômes. On ne doit pas attendre que ça se passe. Un abcès dentaire ou une pulpite ñe guérit JA MAIS seul. Des complications plus graves seront évitées. e Jlarrive que la douleur se passe, mais la maladie continue à évoluer de façon chronique. Il peut se former une fistule (canal par où va sortir le pus). Elle peut laisser une cicatrice disgracieuse sur le visage.
©
Un mauvais goût dans la bouche peut être dû à l'écoulement
de pus par une fistule buccale. e En urgence, le dentiste enlève la pulpe et/ou fait un drainage d'abcès. e Dans certains cas, il prescrit un antibiotique. e Lors des visites subséquentes, il fera un sraitement de canal. L’extraction de la dent sera ainsi évitée. N.B. Une multitude de problèmes peuvent causer des symptômes similaires à ceux décrits précédemment (exemples: hypersensibilité dentinaire, maladies péridentaires, fractures dentaires, operculite, etc.). Pour un profane, il est difficile de s’y retrouver et d'identifier la cause réelle de la douleur. C’est la cause qu’il faut traiter. La personne la plus compétente pour vous aider est un bon dentiste.
140
45,
Douleur
Les douleurs symptôme le plus population.
CAUSES
musculaire
musculaires représentent sans doute le fréquent ressenti par la majorité de la
ET FACTEURS
PRÉDISPOSANTS
Exercices prolongés, inhabituels ou intensifs. Mauvaise posture et lit inconfortable. Stress et anxiété. Fatigue. Fièvre. Maladies infectieuses (surtout virales). Maladies du système nerveux ou endocrinien. Prise de certains médicaments: corticostéroïdes, diurétiques, clofibrate, chloroquine. e
Maladies
rhumatismales
ou de la colonne vertébrale.
TRAITEMENT 1) Identifier
les
facteurs
prédisposants
posture, stress, fatigue, lit inconfortable,
tels
que
mauvaise
surplus d’exercice.
2} Corriger les facteurs prédisposants identifiés. 3) Reposer les muscles ou les groupes de muscles endoloris. 4) Chaleur sur les endroits douloureux ou raides: compresses humides et chaudes, bains chauds, massages. 5) Prendre de l’aspirine ou de l’acétaminophène si la douleur est incommodante. 6) Boire beaucoup de jus de fruits citrins ou prendre 1 à 3 grammes de vitamine € tous les jours: cela accélère le processus réparateur. 7) Dans le cas de crampes nocturnes dans les mollets ou les pieds, faire des massages sur la région endolorie. 141
CONSULTER
UN MÉDECIN SUIVANTS
DANS
LES
CAS
e Douleur musculaire associée à d’autres symptômes. e Fièvre ou frissons. e Crampes dans les mollets survenant à la marche ou à l'exercice. e Enflure, chaleur et rougeur dans un muscle. e Douleurs durant plus de 7 jours. e Perte de souplesse ou de force d’une articulation ou d’un muscle. e Incapacité de toucher la poitrine avec le menton (signe de méningite). e Enflure et sensibilité au toucher du moliet (signe de thrombophlébite). e Vous prenez des corticostéroïdes, des diurétiques, des médicaments pour abaisser le cholestérol ou de la chloroquine.
142
46.
Douleur à l'oreille CAUSES POSSIBLES
e Congestion et obstruction des trompes d’Eustache: allergies, rhume, changement de pression atmosphérique (voyage en avion, plongée sous-marine). e Infections de l’oreille (otites) ou de la gorge (amygdalites, pharyngites). | e Carie ou abcès dentaire. e Corps étranger dans l’oreille. e Bouchon de cérumen (cire) dans l’oreille.
MESURES
GÉNÉRALES
DE TRAITEMENT
e S'il y a écoulement de l'oreille, ñne pas nettoyer le canal externe de Foreille avec une tige au bout cotonné ou avec tout autre objet. e Ne pas mettre de gouttes dans les oreilles sans avis médical. e Ne pas se moucher violemment. e Éviter de se baigner s’il y a douleur ou écoulement de l'oreille. e Prendre de laspirine ou de Flacétaminophène pour combattre la douleur. e Lors d’un voyage en avion, on peut atténuer les effets dus aux changements de pression en prenant un décongestionnant (exemple: Sudafed), de 30 à 60 m’autes avant le départ. Dans l'avion, la mastication d’aliments ou de gomme à mâcher, les bâillements et la salivation aideront davantage à combattre ces effets.
SE PRÉSENTER À UNE SALLE D'URGENCE DANS LES CAS SUIVANTS e Douleur à l'oreille survenant après un coup ou une blessure à la tête ou à l'oreille. e Causée par la présence d’un corps étranger. 143
e Accompagnée de saignement de l'oreille ou de paralysie du
visage. e Accompagnée
cou. e Accompagnée
de mal de tête persistant ou de raideur du
de surdité totale soudaine
ou de surdité
s’aggravant rapidement. e Accompagnée de vertiges, nausées, vomissements, troubles visuels ou fièvre élevée. e Accompagnée d’enflure, de rougeur ou de sensibilité derrière le pavillon de l'oreille.
CONSULTER
UN MÉDECIN SUIVANTS
DANS
LES CAS
e
Douleur à l'oreille persistant plus de 24 heures.
e
Accompagnée
e Accompagnée d’une baisse progressive de l’audition. d'écoulement,
de
bourdonnement
ou
de
ronronnement. e Se produisant après la baignade ou associée à une fièvre légère.
REMARQUE e Chez l'enfant, il faut soupçonner une infection de l'oreille (otite) si celui-ci pleure sans raison apparente, a une fièvre élevée sans raison apparente, s’il se frotte ou se tient une oreille.
144
47. Douleur thoracique Une douleur thoracique peut originer du coeur, des poumons, des muscles, des os, des articulations, du tube digestif ou de l'aorte. Les causes les plus fréquentes des douleurs thoraciques sont les problèmes musculaires, articulaires ou osseux affectant les régions du cou, des épaules et de la cage thoracique. Les causes les plus dangereuses sont l’'infarctus du myocarde, l’embolie pulmonaire et les anévrismes de l'aorte. La principale préoccupation, avec une douleur thoracique, est donc de savoir si elle peut être grave.
DOULEURS THORACIQUES HABITUELLEMENT BÉNIGNES e Toute douleur thoracique localisée que l’on peut toucher du bout du doigt et dont l'intensité augmente en exerçant une pression du doigt. Exemple: un «point» sous le sein gauche. e Douleurs thoraciques durant moins de 30 secondes. e Douleurs thoraciques aggravées par certains mouvements du cou, du thorax ou des membres supérieurs.
DOULEURS THORACIQUES POUVANT REPRÉSENTER UN PROBLÈME GRAVE e Douleur thoracique sévère et prolongée (plus de 10 minutes) et non soulagée par la prise successive de 3 nitroglycérines. e Douleur thoracique s’accompagnant de difficulté respira-
toire.
e Douleur thoracique sévère s'étendant jusqu’au cou, à la mâchoire, aux épaules ou aux membres supérieurs (plus souvent le membre supérieur gauche) et durant plus de 10
minutes.
e Douleur thoracique avec pâleur, transpiration et anxiété. e Douleur thoracique avec crachats sanguinolents ou survenant peu après une chirurgie, après une immobilisation
145
prolongée ou chez une personne souffrant de thrombophlébite.
e Aggravation des crises d’angine chez un patient angineux (voir partie I, chapitre 9). e Douleur thoracique survenant chez une personne ayant déjà présenté des problèmes cardiaques ou dont plusieurs membres de la famille ont fait des infarctus ou sont décédés subitement.
MESURES
GÉNÉRALES
DE TRAITEMENT
e Toute personne présentant une douleur thoracique pouvant signifier un problème grave doit être acheminée d'urgence à l'hôpital, par ambulance, et traitée comme s’il s'agissait d’un infarctus (voir partie II, chapitre 74). e Les douleurs fhoraciques bénignes sont habituellement
d’origine musculo-squelettique et se traitent par l'application
de chaleur, le repos, la prise d’aspirine ou d’acétaminophène (si la douleur est incommodante) et au besoin la physiothérapie.
146
48.
Eczéma
infantile
L'eczéma infantile, aussi appelé dermatite atopique, fait
partie du groupe des maladies allergiques. Dans la famille de l'enfant, on retrouve souvent une histoire d’asthme, d’eczéma ou de rhume des foins. Ce type d’eczéma commence tôt dans Fenfance, habituellement entre 2 et 4 mois, et tend à disparaître lorsque l'enfant parvient à l’âge adulte.
SYMPTÔMES +
e
Rougeurs,
démangeaisons
et sécheresse de la peau.
Chez les bébés, les lésions se retrouvent surtout au visage,
sur le cuir chevelu, au cou et sur les fesses.
e Les extrémités peuvent être atteintes. e À l'adolescence, on retrouve surtout les lésions dans les plis du coude et dans les plis poplités (derrière les genoux). e Amélioration notable des symptômes durant l'été et réapparition à l'automne.
TRAITEMENT e
Éviter les vêtements ou couvertures en laine ou en flanelle,
®
Porter des vêtements
e
Éviter
qui tendent à aggraver les symptômes.
de coton ou velours côtelé, (cordu-
TOY). e Pas de tapis ou d’oreillers de plume dans la chambre à coucher. e Ne pas surchauffer le maison (68°F ou 20°C). e Aucun animal dans la maison. e Humidifier adéquatement l’air ambiant. e Éviter les aliments qui causent ou aggravent les lésions: oeufs, jus d'orange, chocolat, poissons. les
contacts
avec
la
peinture,
les
solvants,
les
agents de nettoyage. * Changer fréquemment les couches des bébés et mettre une pâte protectrice (exemple: la pâte d'IHLE).
147
e Mettre le contenu d’un bouchon d’huile minérale dans le bain et éviter de savonner le corps à l'exception des aisselles et plis inguinaux. e S'il y a poussée d’eczéma, mettre | tasse de bicarbonate de soude ou d’avoine colloïdale (Aveeno) dans un bain d’eau tiède
et y demeurer de 15 à 30 minutes.
148
49, Eczéma par allergie de contact Le contact de la peau avec une substance à laquelle elle est allergique provoque une réaction eczémateuse qui peut être très incommodante. Cette réaction peut se manifester par un ou plusieurs des symptômes suivants: — rougeurs, enflure, démangeaisons; —
vésicules, bulles ou suintements:;
— aggravation des symptômes précédents par le frottement ou le grattage. Ces symptômes apparaissent quelques heures après le contact sur les parties de la peau qui ont été touchées par l’allergène responsable.
ALLERGÈNES
FRÉQUENTS
Parfums, cosmétiques ou produits de maquillage. Savons désodorisants et aérosols. Rouges à lèvres, teintures à cheveux. Bracelets de montres, boucles d’oreilles, colliers. Vêtements neufs, chaussures neuves, teinture à vêtements. Papier de toilette coloré. Plantes.
Herbe à puces (voir partie II, chapitre 68). Médicaments en crème, onguents, lotions, suppositoires.
TRAITEMENT e e
Tenter d'identifier la cause pour l’éviter dans le futur. Compresses humides et froides sur les lésions (15 minutes
plusieurs fois par jour).
e Ne mettre ni crème ni onguent sans avis médical (risque d’aggraver les lésions). e Vêtements de coton amples. e Bains tièdes avec une tasse de bicarbonate de soude ou d’Aveeno si les lésions sont étendues. e Voir le médecin si les lésions sont étendues et sévères (vésicules, bulles, suintements, extension des lésions, fièvre). 149
50. Électrocution et foudre Le passage d’un courant électrique dans l’organisme peut causer des brûlures internes et externes. Il peut entraîner la mort de la victime. Ce courant peut provenir d’un appareil électrique, d’un fil électrique tombé ou de la foudre. Il faut éviter de toucher directement la victime si elle est encore en contact avec la source d'électricité.
Sur cette photo, les pieds sol par un couvercle en mains gantées tiennent un servira à décoller le fil du 150
sont isolés du plastique; les bâton sec qui patient.
QUE FAUT-IL FAIRE? 1) Tenter d’enlever le courant électrique: fermer les interrupteurs, débrancher le fil ou lappareil, enlever les fusibles ou couper le courant de la maison. 2) Si un fil électrique extérieur est tombé sur la victime, tenter de séparer cette dernière de la source de courant de la façon suivante: mettre vos pieds sur une surface sèche et non conductrice (tapis de caoutchouc, planche, couvercle en plastique); isoler vos mains avec des gants de caoutchouc, un journal sec ou tout matériau qui ne conduit pas l'électricité; prendre un bâton sec (hockey, manche à balai); tenter de
séparer le fil de la victime; ne toucher à la victime que lorsque tout danger d’électrocution est éliminé. 3) Si la victime
artificielle.
ne
respire
pas,
lui donner
la respirätion
4) Si aucun pouls n’est palpable, débuter le massage cardiaque. 5) Si la victime est vivante, la garder couchée sur le côté et. la recouvrir d’un manteau ou d’une couverture.
6) Appeler du secours immédiatement: médecin, ambulance, police. | 7) Couvrir toute région brûlée avec une gaze stérile ou un morceau de linge propre. 8) Demeurer
au
chevet
de
la victime jusqu’à
SeCOUTS. 9) Aviser la compagnie d'électricité.
l’arrivée de
PRÉVENTION © Aucune prise de courant, aucun appareil électrique ne doit se trouver près de la baignoire, de la douche ou du lavabo. e Ne pas toucher à des appareils électriques si vos mains ou vos pieds sont humides ou si le sol n’est pas sec. e Ne faire aucune réparation électrique si le courant n’est pas enlevé. e Voir à ce que les enfants ne mettent aucun objet dans les prises de courant ni ne mordent les fils des appareils électriques. 151
e En présence de jeunes enfants, mettre des prises sécuritaires dans les prises de courant inutilisées. e Remplacer tout fil électrique usé. e Vous mettre à l'abri de la foudre dès que l'orage s'annonce (bâtiments, voiture). e Si vous êtes surpris par l'orage en plein champ, éviter de vous mettre sous les arbres ou d’être en contact avec des objets métalliques (bâtons de golf, clés, montres), et vous accroupir,
les pieds rapprochés l’un de l’autre.
152
Si. Empoisonnement PRÉVENTION ® Garder les médicaments et produits pharmaceutiques dans une pharmacie fermée à clé. e Jeter tout médicament dont la date d’expiration est échue ou inconnue. e Toujours lire les étiquettes sur les contenants de médicaments afin de ne pas dépasser les doses permises. e Les médicaments devraient se trouver dans des contenants à fermoir de sécurité que les enfants seront incapables d’ouvrir. e Ne mettre aucun produit dans des contenants vides d’eau gazeuse à cause du risque de confusion (exemple: de lhuile à moteur prise pour du cola). e Garder les boissons alcoolisées hors d’atteinte des enfants (de même que lPalcool restant dans les verres après un party). e
Conserver les agents de nettoyage, eau de Ja vel, détersifs et
désinfectants sur des tablettes élevées ou dans des armoires fermées à clé. e Les peintures, les décapants, les insecticides, les poisons, les engrais, l’essence, les cires, les colles, les parfums et les lotions doivent aussi être hors de la portée des enfants.
TRAITEMENT 1) Si le patient est conscient e Trouver le(s) contenant(s) du poison ingéré et lire les étiquettes afin de savoir le nom du produit. Si possible, demander au patient quelle est la quantité de poison ingérée, ou évaluer cette quantité d’après ce qui reste dans le contenant. e Appeler le CENTRE ANTIPOISON LE PLUS RAPPROCHE (ou l’hôpital) et dire l’âge du patient, son état, le nom du poison, la quantité ingérée, à quelle distance se trouve le plus proche hôpital et toutes les autres informations pertinentes. 153
e Suivre les recommandations données par le centre ANTIPOISON. Elles peuvent être de trois ordres: 1) ne rien faire car il n'existe aucun danger avec la dose ou le type de produit ingéré; 2) faire vomir le patient (on vous indiquera comment vous y prendre); 3) amener le patient à lhôpital le plus rapproché. e Surveiller l’état d'éveil et la respiration du patient. e Ne pas laisser le patient s'endormir. e Si le patient vomit, conserver un peu de vomi pour fins d'analyses.
2) Si le patient est inconscient e Regarder s’il respire et s’il a un pouls (réanimer au besoin). e Tourner le patient sur le côté et lui desserrer le col. e Appeler le médecin et l’ambulance. e Touten continuant de surveiller le patient, tenter de trouver le(s) contenant(s) du poison ingéré, lire les étiquettes afin d'identifier le poison et tenter d'évaluer les doses ingérées. e Remettre tous les contenants et toutes les informations
pertinentes au médecin ou aux ambulanciers.
REMARQUES e Ne rien donner par la bouche à une personne inconsciente, confuse ou somnolente. e
Ne
jamais
faire
vomir
une
personne
somnolente ou confuse. e Ne pas faire vomir une personne ayant substances corrosives ou des dérivés du pétrole.
inconsciente,
ingéré
des
CENTRES ANTIPOISONS: MONTRÉAL: HÔPITAL SAINTE-JUSTINE (514) 731-4931 MONTREAL CHILDREN'S HOSPITAL QUEBEC: CHUL (418) 656-8090
154
(514) 937-8511
52. Empoisonnement alimentaire CAUSES 1) Aliments infectés par des bactéries ou des toxines. 2) Aliments contaminés par des produits toxiques (exemples: insecticides, herbicides, poisons à rat). 3) Champignons vénéneux ou aliments non comestibles.
PRÉVENTION e Se laver les mains au savon et à l’eau avant les repas et avant
de manipuler la nourriture. e Ne pas consommer d° aliments de fraîcheur douteuse. e Ne jamais manger le contenu d’une boîte de conserve bombée (gaz provenant de la putréfaction). e Ne pas laisser d'aliments dans une boîte de conserve ouverte.
e Toujours garder le lait, les oeufs, les produits laitiers, les
viandes et tous les aliments périssables dans un réfrigérateur. e Éviter d'exposer longuement les aliments périssables au soleil ou à la chaleur. e Bien laver la salade, les légumes et les fruits. e Ne manger ni champignons ni plantes sans être certain qu'ils sont comestibles. Un champignon doit être considéré comme vénéneux jusqu’à preuve du contraire. e
Éviter de manger
les feuilles de rhubarbe,
les pousses de
pomme de terre, les pelures vertes de pommes de terre et les fruits non müris.
SIGNES
ET SYMPTÔMES
e Nausées, vomissements, diarrhée et crampes abdominales. e Symptômes se produisant dans les heures suivant lingestion de la nourriture contaminée. e Les personnes ayant pris le même repas ressentent habituellement les mêmes symptômes à peu près en même temps.
155
TRAITEMENT Suivre les conseils recommandés pour le traitement de la gastro-entérite.
SE PRÉSENTER À UNE SALLE D'URGENCE DANS LES CAS SUIVANTS ° Personne âgée ou malade chronique avec signes d’empoisonnement alimentaire. e
Vision double, difficulté à parler, à avaler ou à respirer.
e
Pouls rapide,
®
Faiblesse localisée, paralysie ou tendance à s’étouffer. bouche
sèche.
* Présence de sang dans les vomissements ou dans les selles. * D’autres personnes ressentent les mêmes symptômes. ® Après avoir mangé des champignons sans être certain qu'ils étaient comestibles. e Fièvre et frissons.
156
53. Engelures Une engelure est un dommage causé aux tissus par une exposition à des températures froides. Elle touche d’abord la peau puis les tissus situés plus profondément. Les doigts et les
orteils sont les parties du corps
les plus vulnérables aux
engelures. Le nez, les oreilles et le menton sont d’autres endroits souvent affectés, à cause de leur exposition. Les engelures se produisent plus rapidement lorsque le vent ou l'humidité viennent aggraver les effets du froid.
SIGNES
ET SYMPTÔMES
Au début, rougeur, sensibilité et picotements de la peau.
Plus tard, la peau devient pâle et perd sa sensibilité. Bulles cutanées possibles lors d’engelures sévères. Parfois, la peau devient pâle et insensible sans qu’on ait pu apercevoir de rien.
TRAITEMENT e But: réchauffer la partie gelée le plus tôt possible. e
Dehors Si les doigts sont gelés, les mettre sous les aisselles. Si le
nez ou les oreilles sont gelés, les couvrir avec les mains. e
Rendu
à l'abri
1) Réchauffer la partie gelée à la température de la pièce ou, si possible, en la trempant dans de l’eau dont la température varie entre {00° et 105°F (37,8° et 40,6° C). 2) Faire boire des liquides chauds: thé, café, chocolat chaud, soupe. 3) Bouger lentement la partie gelée à mesure qu'elle dégèle (signe de dégel: la peau redevient rouge et sensible). 157
4) Aspirine ou acétaminophène pour soulager la douleur. 5) Ne pas fumer. 6) Ne pas réexposer au froid la partie dégelée (celle-ci reste plus sensible aux effets du froid, parfois très longtemps). 7) Ne pas donner d’alcool à la victime. 8) Éviter de mettre la partie gelée près d’une source de chaleur intense (à cause du risque de brûlure que le patient ne pourrait sentir à cause de l’anesthésie associée à l’engelure). 9) Éviter de marcher sur un pied encore gelé ou de frotter la partie gelée. 10) Ne pas faire de bandage serré qui pourrait compromettre la circulation sanguine. 11) Ne pas crever les bulles cutanées qui peuvent être présentes.
CONSULTER e e * e e
UN MÉDECIN SUIVANTS
DANS
LES CAS
La partie gelée ne dégèle pas en 30 ou 60 minutes. Douleur intense ou persistante. Engelure étendue (plusieurs doigts ou orteils). Coloration bleutée ou noirâtre de la peau. Bulles cutanées.
PRÉVENTION e
Les mitaines conservent mieux la chaleur des doigts que les
e e e
Toujours s'assurer d’avoir les pieds bien au sec l'hiver. Ne porter aucune botte ni chaussure serrée. Toujours porter deux paires de bas, de préférence en laine
gants.
ou en coton.
e Ne pas s’exposer au froid par un temps venteux. * Porter plusieurs épaisseurs de vêtements pour créer une «isolation». ® Porter tuque et foulard par temps venteux. e Garder une couverture chaude dans la voiture.
158
54. État de choc L'état de choc est une condition où l'apport de sang et d'oxygène aux tissus, principalement au cerveau, est insuffisant pendant une longue période.
CAUSES ® Pertes sanguines importantes (hémorragie externe ou interne). e Brûlures sévères et étendues. * Problèmes cardiaques ou respiratoires aigus. * Réaction allergique sévère (choc anaphylactique, allergie au venin d'abeille). ® Infections graves et empoisonnements.
SIGNES ET SYMPTÔMES Peau moite et froide. Somnolence, étourdissements, faiblesse. Pouls faible et rapide (plus de 100 par minute).
Respiration rapide et profonde.
Nausées, soif. Pupilles dilatées, dans les cas plus sévères.
TRAITEMENT e Coucher le patient sur le dos en mettant ses jambes légèrement plus élevées : que le reste du corps (sauf s’il y a
blessure à la tête, au cou, au dos, au bassin et aux membres
inférieurs). e Couvrir le patient et lui desserrer le col. * Arrêter tout saignement actif. e Sile patient est nauséeux, vomit ou devient inconscient, le tourner sur le côté. * Appeler le médecin et l’ambulance aussitôt que possible. * Exercer une surveillance constante du patient, en particulier sa respiration et son pouls. 159
e
Ne rien donner par la bouche, sauf dans des circonstances
exceptionnelles: par exemple, un patient qui est en état de choc par suite d’un saignement important, alors que les secours médicaux sont éloignés (plus d’une heure). Dans ce cas, il peut boire lentement une solution d'eau composée de 4 cuillerée à thé de sel, } cuillerée à thé de soda à pâte et 1 litre d’eau. e Boire lentement signifie: — 3 ou 4 onces (100 ml) aux 15 minutes chez l'adulte; — 2 onces aux 15 minutes chez l’enfant; — Ï once aux 15 minutes chez un bébé. e Il faut éviter ou cesser d’hydrater le patient s’il devient très somnolent
ou inconscient, s’il vomit
ou est nauséeux.
e Il faut éviter d'hydrater le patient s’il a présenté des convulsions ou s’il est blessé à la tête ou à l'abdomen.
e Éviter de donner de l’alcool.
160
55, État d’ébriété L'état
d’ébriété
est une
intoxication
affectant surtout les facultés mentales.
FACTEURS
aiguë
à l’alcool,
DIMINUANT LA TOLÉRANCE L'ALCOOL
À
e Faible poids corporel. e Manque d'habitude: élimination d’alcool plus lente que chez un habitué. e Jeûne: lalcool est absorbé plus rapidement à jeun. ® Ingestion rapide: l’alcool arrive plus rapidement dans le sang. e Fatigue. e Médicaments avec des effets tranquillisants, calmants ou pouvant causer de la somnolence.
SIGNES ET SYMPTÔMES e
Haleine qui sent l’alcoo!l.
e Un peu de rougeur des yeux. 1) Intoxication légère Euphorie, perte des inhibitions. Léger ralentissement des réflexes.
Démarche un peu incertaine.
Légers troubles visuels.
2) Intoxication modérée e Jugement moins adéquat, somnolence ou agitation. e Comportement plus ou moins agressif. e Débit verbal plus lent et voix empâtée. e Réflexes très ralentis. e Démarche instable (ne peut marcher en ligne droite). 161
e Vision embrouillée.
3) Intoxication grave e e e e
Stupeur, confusion. [Incapacité de se tenir debout, chutes fréquentes. Vision double. Vomissements possibles.
4) Coma
Ù k
e
Inconscience.
e
Peu ou pas de réactions à la douleur.
e Respiration ralentie et faible. e Absence de réflexes.
TRAITEMENT e Laisser la personne dormir couchée sur le côté si l’intoxication est légère ou modérée et si la respiration, la coloration et le pouls sont normaux. e Ne pas laisser une personne ivre conduire un véhicule ni la laisser retourner seule chez elle. e Ne pas faire vomir ni donner de médicaments. e Eviter le café: augmente le risque de palpitations, ne fait pas disparaître les problèmes de coordination, n’aiguise pas les réflexes.
AMENER LE PATIENT À UNE SALLE D'URGENCE DANS LES CAS SUIVANTS e Respiration difficile, ralentie ou de faible amplitude.
* Inconscience ou confusion. e Peau froide et moite avec pouls rapide (plus de 100 par minute). e Blessure à la tête ou convulsions. e Patient diabétique. e Le patient à pris des médicaments avec des effets
dépresseurs. e
162
Vomissements chez un patient somnolent ou stuporeux.
56. Étouffement L’étouffement est une interruption de la respiration causée par une obstruction ou une compression qui empêche l'air de parvenir aux poumons. L'exemple le plus fréquent d’étouffement est lorsqu'un corps étranger provenant de la bouche (nourriture, bonbon, arachide, etc.) se loge à l'entrée des voies respiratoires pour bloquer le passage de l’air. Il faut que cet obstacle soit enlevé le plus tôt possible pour éviter que la victime ne meure asphyxiée. La conduite à adopter en présence de quelqu'un qui s’étouffe est expliquée dans la partie Ï de ce livre, chapitre 10.
PRÉVENTION L'étouffement peut se prévenir en mettant en pratique les conseils suivants: e Tenir les petits objets tels que vis, billes, boutons, pièces de monnaie, hors d'atteinte des jeunes enfants. e S'assurer que les jouets n’ont pas de petits morceaux détachables que l'enfant pourrait porter à sa bouche. e Enlever les noyaux, os ou arêtes de la nourriture donnée aux enfants. e Ne pas laisser les jeunes enfants prendre de trop grosses bouchées de nourriture ni les laisser manger de la nourriture qu'ils ont de la difficulté à avaler. + Ne pas mettre d'oreiller dans le lit des enfants âgés de moins de 3 ans. e Ne mettre ni collier, ni chaîne, ni cordon autour du cou des enfants. e Toujours bien mastiquer la nourriture. e Ne pas manger à la course; prendre de petites bouchées.
163
57. Étourdissement Les étourdissements sont des haliucinations de mouvement: sensation que tout l'entourage tourne ou est en mouvement.
CAUSES e e e
Anxiété (crise d’hyperventilation). Abus d'alcool. Prise de certains médicaments pouvant
étourdissements:
aspirine
à
fortes
doses,
provoquer
des
gentamycine,
streptomycine, kanamycine, certaines gouttes antibiotiques appliquées dans les oreilles. e Bouchon de cérumen (cire) dans le canalexterne de l'oreille, e À l’occasion, mouvements rapides de la tête (cela dure au
maximum quelques secondes).
e Maladies des transports (voir partie II, chapitre 81). e Maladies affectant l'oreille: labyrinthite, maladie Menière, etc. e
Maladies
affectant
la
base
du
cerveau:
de
thromboses,
hémorragies, problèmes de circulation sanguine. e Hypertension artérielle, arthrite de la colonne troubles visuels.
cervicale,
TRAITEMENT e
S'il s’agit d’un épisode aigu de vertiges, coucher le patient
dans une pièce sombre et lui dire de se tenir les yeux fermés.
e S'il y a nausées ou vomissements, coucher le patient sur le côté. | e Le patient doit éviter de se lever, de marcher ou de conduire un véhicule.
e Ne pas lui lancer d’eau froide au visage. e
Ne pas mettre de gouttes dans les oreilles.
SE PRÉSENTER À UNE SALLE D'URGENCE DANS LES CAS SUIVANTS e
Perte subite d’audition.
164
e Étourdissements se produisant à la suite d’une blessure ou d’un coup sur la tête. e
Étourdissements
associés
à
une
perte
de
force
ou
de
sensibilité d’une partie du corps ou à une difficulté à avaler ou à parler (signes de paralysie). e Etourdissements sévères empêchant toute activité.
CONSULTER UN MÉDECIN DANS LES CAS SUIVANTS
+ Étourdissements persistants ou récidivants.
+ Bourdonnement d'oreille ou baisse graduelle de l'audition. e Troubles visuels associés.
165
S$8. Évanouissement L'évanouissement est une perte de conscience, de courte durée, provoquée par une diminution soudaine de l’apport sanguin au cerveau. La plupart des évanouissements ne sont pas dangereux mais, à l’occasion, un problème cardiaque peut se manifester de cette façon.
CAUSES e Peur, douleur anticipée, douleur réelle. e Emotion, anxiété. e Position debout prolongée lorsque suffocante. °e Trouble du rythme cardiaque, infarctus.
SIGNES
la
chaleur
est
ET SYMPTÔMES
e La plupart du temps, la perte de conscience peut être précédée des symptômes suivants: — faiblesse, malaise, bouffées de chaleur: — peau froide et moite, pouls rapide et faible; — sensation de perte de conscience imminente. e La perte de conscience ne dure, en général, que de 2 à 3 minutes. e Aucun autre symptôme (convulsions, incontinence) n’accompagne les cas d’évanouissement ordinaire.
TRAITEMENT e Tenter d’amortir la chute lors de la perte de conscience. e Vérifier si le patient respire et s’il a un pouls palpable. e Coucher le patient sur le dos avec les jambes légèrement plus élevées que le corps. e Lui desserrer le col et les vêtements. e Si le patient vomit, le tourner sur le côté. e Lui éponger le front avec une débarbouillette d’eau froide
166
mais éviter de lui lancer de l’eau au visage. e Dire au patient de demeurer couché pendant au moins 15 minutes après qu’il est revenu à lui. S'il se sent bien et non nauséeux, on peut lui faire boire lentement un peu de liquide. e S'assurer que le patient n’a aucune blessure à la tête à la suite de la perte de conscience. e Si l'évanouissement a été provoqué par la peur, la douleur, l'émotion ou l'anxiété, le patient peut retourner à ses activités après quelques minutes de repos et s’il se sent en bonne condition.
SE PRÉSENTER À UNE SALLE D'URGENCE DANS LES CAS SUIVANTS e e
9
La cause de l’'évanouissement n’est pas évidente. Le patient continue à se sentir mal après être revenu à lui. L'évanouissement
survient chez
un patient âgé, à la suite
d’une blessure à la tête, ou chez quelqu'un ayant des antécédents cardiaques. * L'évanouissement se produit pendant ou peu après un exercice physique intense. e Symptômes associés tels que convulsions, morsure de la langue ou incontinence. e
Le patient
ressent de la difficulté à respirer, des douleurs
thoraciques ou a un pouls rapide ou irrégulier.
167
59. Fièvre La fièvre est une élévation anormale de la température du corps. C’est un signal d'alarme qui vous indique une perturbation quelque part dans l'organisme. Elle est aussi un moyen de défense dans les infections. Les causes possibles sont nombreuses mais la plus fréquente est l'infection.
SYMPTÔMES Peau chaude. Douleurs musculaires
Frilosité.
ASSOCIÉS
: ou articulaires diffuses.
Frissons alternant avec des bouffées de chaleur. Sensation de malaise.
COMMENT e
ABAISSER
LA FIÈVRE
Voir partie I, chapitre 5.
CONSULTER UN MÉDECIN. DANS LES CAS SUIVANTS e La fièvre persiste plus de 48 heures. e La fièvre excède 38,9° C (102°F) pendant plus de quelques heures. e Présence d’un mal de tête avec douleur autour des veux ou incapacité de toucher la poitrine avec le menton. e Mal de gorge, difficulté à avaler, écoulement nasal purulent ou toux. e Baisse de l'audition ou douleur à l'oreille associée. e Nausées, vomissements et diarrhée. * Brûlements urinaires ou augmentation de la fréquence des mictions. + Douleur abdominale associée. e Après un voyage dans des régions tropicales. e Éruptions cutanées ou enflures, rougeurs ou écoulements de la peau. e Somnolence ou convulsions. e D'autres symptômes anormaux sont associés à la fièvre.
168
60. Fractures et entorses: généralités Une /fracture.est un bris ou une rupture d’un os. Une entorse est un étirement, une torsion ou une rupture d'un ligament situé au niveau d’une articulation. Au simple coup d’oeil, il est parfois très difficile de différencier une entorse d’une fracture se produisant au niveau d’une articulation. Seuls les examens radiologiques nous permettent alors un diagnostic certain.
. SIGNES
ET SYMPTÔMES
e Enflure localisée. e Douleur localisée. e Incapacité de bouger correctement l'articulation membre blessé. e Ecchymose ou saignement sous-cutané fréquent. e Déformation possible (dans le cas de fracture).
ou
le
PRINCIPES DE TRAITEMENT — ENTORSES ET FRACTURES DES MEMBRES e Immobiliser et éviter de se servir de la partie blessée. e Appliquer des sacs de glace ou des compresses humides et froides pour réduire la douieur et l’enflure. e Élever légèrement le membre blessé si cela n’augmente ni la douleur ni la déformation du membre. e Ne pas tenter de redresser un membre dévié. e Arrêter tout saignement. e Siunosest visible, le couvrir à l’aide d’une gaze stérile pour le protéger contre l'infection. e Amener la victime à la salle d'urgence, de préférence par ambulance.
169
61.
Fractures
et entorses:
pied et cheville
Les blessures à la cheville et au pied sont très fréquentes. Elles peuvent se produire lors d’accidents divers, en pratiquant un sport, en échappant un objet lourd, en faisant un faux pas ou lors d’une chute.
SIGNES ET SYMPTÔMES Douleur. Enflure. Écchymose possible, Difficulté à marcher ou à supporter son poids. Déformation possible.
TRAITEMENT e Si la victime porte une chaussure serrée, éviter de la lui enlever. Desserrer les lacets. e Tenir la victime couchée et lui interdire de mettre son poids sur le membre blessé.
e Élever légèrement le membre blessé.
e Mettre un coussin ou un oreiller autour du pied ou de la cheville. + Appeler une ambulance.
170
62. Fractures et entorses: poignet Ce
type
amortissant
de
fracture
e e
Douleur
produit
une chute avec la main.
SIGNES e
se
habituellement
en
ET SYMPTÔMES
et enflure à l'endroit de la blessure.
Incapacité de bouger le poignet. Déformation visible s’il y a fracture.
TRAITEMENT 1) Placer l’avant-bras sur la poitrine. 2) Enrouler un journal ou une revue autour de l'avant-bras, et fixer avec deux attaches (bas, cravate, etc.); ne pas trop serrer. 3) Installer l'écharpe tel qu'illustré sur les photos. Le poignet blessé doit être appuyé sur le thorax et plus élevé que le coude. 4) Se présenter à une salle d'urgence le plus tôt possible.
171
172
63.
Fracture:
mâchoire
SIGNES
inférieure
ET SYMPTÔMES
e La mâchoire peut être plus tombante du côté blessé. e Incapacité de fermer correctement la bouche: les dents ne se rejoignent plus du côté fracturé. Douleur et bosse au niveau de la fracture. e Saignement buccal possible. e Des dents peuvent avoir été brisées (fracturées). e Ecchymoses.
TRAITEMENT e Élever légèrement la mâchoire inférieure. e Supporter la mâchoire avec une mentonnière passant sous le menton et au-dessus de la tête. On peut faire la mentonnière avec un foulard ou une cravate. e
Si le patient est nauséeux, vomit ou saigne par la bouche,
enlever la mentonnière. e Interdire au patient de bouger la mâchoire ou de parler. e Se présenter à une salle d'urgence le plus tôt possible. +
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|
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Mentonnière.
173
64.
Gastro-entérite
Une gastro-entérite est une inflammation de l'estomac et de l'intestin qui se manifeste habituellement par des nausées, des vomissements, de la diarrhée et des crampes abdominales.
Cette inflammation peut être due à plusieurs causes, mais, le plus souvent, une infection intestinale ou un empoisonnement alimentaire en est responsable.
TRAITEMENT 1) Cesser la diète normale. 2} Boire de petites quantités d’une des solutions suivantes: — Lytren ou Pédialyte en biberons préparés, disponibles dans les pharmacies, pour les jeunes bébés. -—
1] litre d’eau
bouillie
+
l4 cuillerée à thé de sel + 2
cuillerées à soupe de sucre ou de sirop de maïs. — | litre d’eau bouillie + 1 litre de jus d'orange en boîte non sucré + l4 cuillerée à thé de sel. e Aux bébés, on donne | ou 2 onces d’une des trois solutions à toutes les 15 où 30 minutes. e Pour les enfants ou les adultes, on choisit une des deux dernières solutions, qu’il faut boire lentement: 3 ou 4 onces aux 15 ou 30 minutes. 3) Quand les solutions précédentes peuvent être tolérées sans vomissement, on peut donner des bouillons, des consommés, de la soupe, des purées de fruits ou de légumes, des bananes écrasées et de la gélatine aromatisée (Jell-O). 4) On passe ensuite aux fruits, légumes, céréales et viandes maigres. 5) S’i n'y a aucun problème, on reprend la diète normale. N.B.
Pour
les bébés
nourris
exclusivement
au lait, on
commence par leur donner une des trois solutions spéciales puis on passe au lait* dilué avec 50% d’eau et enfin ono retourne à la normale.
* Les femmes qui allaitent doivent faire l'extraction manuelle de leur tait.
174
65.
Grippe
La grippe est une infection des voies respiratoires causée par le virus de lINFLUENZA. C'est une maladie très contagieuse que l’on peut contracter en respirant des gouttelettes provenant d’une personne infectée par le virus. L'émission de ces gouttelettes se fait par la toux, les éternuements, la conversation ou par la simple respiration.
SIGNES
ET SYMPTÔMES
e Les voies respiratoires les plus affectées bronches. e Le nez et la gorge sont moins affectés e Les personnes les plus affectées par enfants d'âge scolaire, les personnes chroniques et les femmes enceintes. e Les premiers symptômes apparaissent contact:
tête
sont la trachée et les que dans le rhume. la maladie sont les âgées, les malades 1 ou 2 jours après le.
— fièvre au-dessus de 38°C (100,4° F), frissons, maux de prédominant au front et autour des yeux, douleurs
musculaires
dans
les jambes
et au bas du dos;
— ces symptômes durent habituellement 2 ou 3 jours et peuvent occasionnellement durer jusqu’à 5 ou 7 jours. e Les symptômes respiratoires font leur apparition un peu plus tard: — toux sèche spasmodique et pouvant être très incommodante; — brûlements sous le sternum, aggravés par la toux; — léger écoulement nasal et assèchement de la gorge; — ces symptômes durent environ 5 ou 7 jours. e Uné grande fatigue peut persister pendant quelques semaines malgré la disparition de tous les autres symptômes.
TRAITEMENT e
Repos au lit.
175
Hydratation abondante. Diète légère sans aliments gras. Humidifier l’air ambiant. Mesures générales pour abaisser la fièvre (voir partie I, chapitre 5). e Aspirine ou acétaminophène pour abaissér la fièvre et calmer les douleurs. e NE PAS FUMER. e Pour calmer la toux, on peut sucer des bonbons ou utiliser un sirop antitussif (exemple: le Balminil DM). e Aucun antibiotique, sauf s’il y a complications: pneumonie, otite, sinusite.
CONSULTER UN MÉDECIN DANS LES CAS SUIVANTS e e
Personne âgée (plus de 65 ans) ou malade chronique. Difficulté respiratoire, crachats purulents ou sanguino-
lents.
|
e Douleur à l'oreille ou dans la région nucale (nuque). e Réapparition de la fièvre après la disparition de la fièvre initiale.
PRÉVENTION Il est fortement recommandé de vacciner annuellement (à l’automne) contre la grippe les personnes suivantes: — les personnes de 65 ans ou plus; — les malades chroniques: maladies cardiaques ou
pulmonaires,
maladie du — les N.B. allergiques
176
diabète
ou
maladie
rénale,
cancer,
anémie,
système immunitaire; femmes enceintes souffrant de maladie chronique. Il est déconseillé de vacciner les personnes aux oeufs.
66. Hameçon
dans la peau
Lorsque les secours médicaux sont éloignés, il est utile de savoir comment enlever un hameçon accroché dans la peau.
QUE
FAUT-IL FAIRE?
e Sil'hameçon est enfoui dans la peau du visage, ne pas tenter de l'enlever et se diriger vers la ressource médicale la plus rapprochée. e Si là pointe de l’hameçon n'est pas complètement entrée
dans la peau, retirer l’hameçon.
e 51 la pointe de l’hameçon est complètement enfouie sous la peau, on peut l’enlever de la façon suivante: 1} Faire en sorte que le bout de l’hameçon sorte par la peau à un endroit différent d’où il est entré. Ne pas tirer sur l’hameçon.
2) Couper le bout de l’hameçon (voir photo), en prenant garde de se protéger le visage au cas où le bout de lhameçon serait éjecté de façon imprévisible après avoir été coupé. 3) Retirer la tige de l’'hameçon. 4) Laisser saigner un peu pour «nettoyer» lintérieur de la plaie. 5) Laver la plaie avec de l'eau et du savon. 6) Recouvrir la plaie à l’aide d’un pansement stérile. 7) Voir un médecin le plus tôt possible afin de déterminer sion doit recevoir une injection contre le tétanos.
177
178
67.
Hémorroïdes
Les hémorroïdes sont de petites veines dilatées se trouvant sur les parois du rectum ou de l’anus. Elles sont plus embarrassantes que dangereuses.
SYMPTÔMES e e e
Petites masses sortant du rectum. Léger saignement et traces de sang sur le papier hygiénique. Démangeaisons, brûlements ou douleurs à l’anus.
FACTEURS PRÉDISPOSANTS OU AGGRAVANTS
Constipation chronique et défécation difficile.
Abus de laxatifs ou de lavements salins. Grossesse et accouchement. Obésité, cirrhose. Toux chronique. Hérédité. Travail en station debout prolongée. Diète pauvre en fibres alimentaires. Il est important que le diagnostic d'hémorroïdes soit toujours confirmé par un médecin qui fera un toucher rectal (examen du rectum avec le doigt) pour s'assurer qu'aucun polype ni cancer n’est présent. Il pourra aussi vous proposer un traitement définitif si ce problème vous incommode.
TRAITEMENT e
Combattre la constipation: diète riche en fibres, exercices,
etc. e Se laver quotidiennement l’anus à l’eau et au savon.
e Éviter les lavements ou laxatifs.
e Éviter les mets épicés et l'alcool.
e Prendre des bains de siège (fesses dans le bain) tièdes, si douleurs ou démangeaisons. e Ne mettre aucune crème, onguent ou suppositoire sans avis médical.
179
68. Herbe à puces La résine d’un plant d’herbe à puces peut causer un eczéma aigu chez plus de 25% des gens. Cet eczéma par allergie de contact peut survenir après tout contact entre la peau et la résine de la plante. Le contact peut avoir été direct ou indirect: animaux,
vêtements,
chaussures,
outils
ou
tout
autre
objet
souillé par la résine. Les mains souillées peuvent avoir transmis de la résine au visage ou à d’autres parties du corps. Le jardinage, le camping, les ballades en forêt ou les pique-niques précèdent souvent l'apparition de ce type d'eczéma. D'autres plantes peuvent donner un eczéma similaire à l'eczéma causé par l'herbe à puces: les chrysanthèmes, les tulipes, les jonquilles, les boutons-d’or, les dieffenbachias, les plants de tabac et le houblon.
SYMPTÔMES e De 24 à démangeaisons par la résine. e Plus tard, contenant un contaminer la
48 heures après le contact, rougeurs et sur la peau des mains ou des régions souillées apparition possible de vésicules et de bulles liquide clair (ce liquide ne risque pas de peau avoisinante).
PRÉVENTION
ET TRAITEMENT
e. Détruire les plants d'herbe à puces du voisinage. e Mettre des gants lors du jardinage. e
Laver
les
vêtements,
chaussures,
outils,
couvertures,
serviettes et animaux qui ont pu être en contact avec la sève. e Laver immédiatement la peau à l’eau et au savon s’il y a eu contact entre la peau et la résine. e Laver la peau affectée avec de l'alcool à friction dès l'apparition des démangeaisons. e Appliquer des compresses froides durant 20 minutes, 3 ou 4 fois par jour, sur toutes les lésions. 180
e Si les lésions sont étendues ou les démangeaisons importantes, prendre des bains tièdes en ajoutant | tasse de bicarbonate
de soude
ou
d'avoine
l'eau du bain. e L'application de lotion soulager les démangeaisons. e
e e
N'ouvrir
ni les bulles
colloïdale
calamine
sur
(Aveeno)
dans
lésions
peut
les
ni les vésicules.
Ne pas appliquer d’analgésique en aérosol. Siune bulle éclate, laver avec de l’eau et du savon et couvrir
avec
une gaze stérile et un bandage.
CONSULTER UN MÉDECIN DANS LES CAS SUIVANTS Les lésions sont étendues. Présence
de bulles, vésicules ou suintements.
Démangeaisons importantes. Les lésions ne guérissent pas. Signes d'infection (fièvre, pus dans les vésicules, extension de la rougeur). e Maladies chroniques.
Plant d'herbe à puces. (Courtoisie du Jardin botanique de Montréal, M. Roméo Meloche.) Remarquez que les feuilles sont par groupe de trois. 181
69.
Hoquet
Le hoquet est une suite de contractions involontaires du diaphragme (muscle séparant la cavité abdominale de la cavité thoracique). Ces contractions involontaires provoquent un début d'inspiration. Celle-ci est stoppée brusquement par la _ fermeture des cordes vocales, ce qui provoque l'émission d’un bruit caractéristique.
CAUSES
ET FACTEURS
PRÉDISPOSANTS
En général, le hoquet est causé par une irritation du diaphragme. La cause la plus fréquente de cette irritation est un estomac distendu par un surplus d'air. Les facteurs pouvant mener à une plus grande ingestion d’air sont les suivants: — après avoir bu des boissons gazeuses; —
— — —
mastication incomplète des aliments;
repas ingéré trop rapidement; air dégluti par mauvaise habitude ou nervosité; exercices essoufflants peu après un repas. Le hoquet peut aussi être la manifestation de certaines
maladies:
pleurésie, urémie, etc.
TRAITEMENTS
SUGGÉRÉS
Divers moyêns simples sont à votre disposition pour combattre le hoquet: — prendre une grande respiration et la retenir aussi longtemps que possible; — avaler un grand verre d’eau froide puis retenir sa respiration; — respirer pendant quelques minutes dans un sac de papier brun;
—
|
prendre 1 ou 2 cuillerées à thé de sucre granulé. Chez le bébé, il est préférable de ne rien faire et d'attendre que le hoquet se passe tout simplement.
182
70.
Idées suicidaires
Le désir de s’enlever la vie est une forme de violence dirigée contre soi. Il se produit habituellement lorsque la personne, souvent déprimée, se sent totalement abandonnée et n'a aucune sorte d'espoir en avenir. Quelqu'un peut aussi vouloir mourir pour se «venger» de ceux qui l’ont délaissé, pour «renaître» dans un autre monde ouù pour «retrouver» un être disparu. Les idées suicidaires sont souvent un appel de détresse qu’un entourage sensible peut habituellement percevoir ou soupçonner.
CHEZ
QUI LE «RISQUE» DE SUICIDE EST-IL ÉLEVÉ?
e Chez les personnes déprimées, sans espoir et sans ressources, qui ont une mauvaise image d’elles-mêmes. e Chez les personnes impulsives, qui peuvent poser des gestes inconséquents et non planifiés. e Chez les personnes qui parlent de se suicider (surtout les adolescents et les personnes âgées). Ne jamais prendre à la légère quelqu'un qui parle de se suicider.
e Chez les malades très souffrants et atteints d’une maladie
incurable. e Chez les personnes qui ont déjà tenté de se suicider. e Chez les alcooliques ou les personnes qui abusent des drogues. e Chez les personnes qui manifestent une perte d’intérêt pour les choses qui les intéressent habituellement. e Chez les déprimés dont un membre de la famille s’est déjà suicidé. e Chez les personnes déprimées qui sont seules, veuves ou divorcées. e Chez les personnes qui présentent des changements bizarres de comportement. 183
QUE FAUT-IL FAIRE? e La menace de suicide est une situation nécessitant une intervention psychiatrique urgente. e Si la menace de suicide est imminente, par exemple quelqu'un veut se jeter en bas d’un immeuble: — appelez la police et le médecin;
temps;
—
ne faites aucun mouvement brusque;
—
écoutez ce que la personne vous dit;
— —
ne soyez pas agressif; parlez lentement à la personne pour gagner du
— attendez l’arrivée des secours et la prise en charge par l’équipe psychiatrique.
184
71. Immunisation antitétanique Le tétanos est une maladie potentiellement mortelle, causée par une puissante toxine sécrétée par le bacille tétanique. Ce bacille est présent un peu partout dans la nature: sur
le
sol,
dans
la
poussière,
etc.
Heureusement,
une
vaccination adéquate nous protège contre cette maladie. On peut recevoir une vaccination complète de deux façons: 1) Enfants
e Ils reçoivent le vaccin antitétanique en même temps que les vaccins contre la diphtérie, la coqueluche et la polio. e Doses reçues à 2, 4, 6 et 18 mois, avec rappel à 4 ou 6 ans
puis rappel à tous les dix ans.
2) Adultes
e Un rappel de vaccination à tous les dix ans s’ils ont déjà été vaccinés. e
S'ils ne sont pas vaccinés, vaccination
en trois doses: les
deux premières sont données à un mois d'intervalle et le rappel de huit à douze mois après la deuxième dose.
CIRCONSTANCES OÙ LA VACCINATION ANTITÉTANIQUE PEUT ÊTRE INDIQUÉE
Éraflure, coupure ou plaie.
Morsures animales et humaines.
Toute lésion où la peau est perforée. Brûlures.
QUAND e Sila reçue il e Sila reçue il
DOIT-ON RECEVOIR UN RAPPEL UNE VACCINATION?
vaccination a y a moins de vaccination a y a entre cinq
OU
été complétée et si la dernière dose a été cinq ans, aucun rappel n’est nécessaire. été complétée et si la dernière dose a été et dix ans: rappel pour toute plaie sale.
185
e Si la vaccination a été complétée et si la dernière dose a été reçue il y a plus de dix ans: rappel pour toute plaie. e Si la vaccination est incomplète (0, ! ou 2 doses) ou incertaine: vaccin obligatoire et vaccination à compléter par la suite. N.B. S'il y a rappel à recevoir, le faire dans les 24 heures suivant la blessure.
186
72. Immunisation: calendrier normal «Mieux
vaut prévenir que guérir.»
En accord avec ce
populaire dicton, les autorités médicales recommandent
aux
parents de faire vacciner leurs enfants contre les sept maladies suivantes: diphtérie, coqueluche, tétanos, polio, rougeole,
rubéole et oreillons.
CONTRE-INDICATIONS On recommande de ne pas donner ou de retarder une vaccination dans les situations suivantes: 1) Conditions où les mécanismes de défense sont affaiblis: radiothérapie, chimiothérapie anticancéreuse, leucémie, lymphome, etc. 2) Toute maladie infectieuse avec fièvre (le rhume n’est pas une contre-indication). 3) Les femmes enceintes ne doivent pas recevoir de vaccins fabriqués avec des virus vivants: rougeole, rubéole, oreillons et polio. 4) Antécédents de convulsions ou de maladie neurologique.
CALENDRIER e
SUGGÉRÉ
À 2,4et 6 mois: diphtérie, coqueluche, tétanos et polio.
e À 15 mois: rougeole, rubéole et oreillons.
e À 18 mois: premier rappel de diphtérie, coqueluche, tétanos et polio. e De 4 à 6 ans: deuxième rappel de diphtérie, coqueluche, tétanos et polio. e À li oul12ans: vérifier si les jeunes filles sont adéquatement immunisées contre la rubéole. Faire vacciner au besoin. e De 14 à 16 ans: rappel de diphtérie, tétanos et polio. 187.
73.
Immunisation:
réactions
postvaccinales
Les vaccins contre la diphtérie, la coqueluche et le tétanos de même que les vaccins contre la rougeole, la rubéole et les oreillons sont administrés par des injections sous la peau.
Habituellement, le vaccin contre la polio est administré par
voie orale. La plupart du temps, aucune réaction désagréable ne survient à la suite d’une vaccination. Occasionnellement, une réaction bénigne peut survenir à l'endroit de l'injection. Une légère fièvre peut aussi se manifester.
SIGNES ET SYMPTÔMES DE RÉACTIONS BÉNIGNES 1) Après le vaccin contre la diphtérie, la coqueluche et le tétanos: — un peu de rougeur, de douleur et d’enflure à l'endroit de l'injection durant les 24 premières heures; — possibilité de fièvre jusqu’à 103°F (39,5° C}; — légère perte d’appétit, irritabilité. 2) Après le vaccin contre la rougeole, la rubéole et les oreillons: — les réactions se produisent de 5 à 20 jours après la vaccination; — fièvre jusqu’à 103°F (39,5°C) pouvant durer 24 heures; — petite éruption cutanée (rougeurs) sur le corps; — légère augmentation du volume des ganglions situés derrière la nuque et les oreilles.
TRAITEMENT
RECOMMANDÉ
e Si l'endroit de l'injection devient enflé et sensible, appliquer des compresses d’eau froide et éviter de se servir du membre
atteint. 188
e Administrer un peu d’aspirine ou d’acétaminophène pour abaisser la fièvre et calmer la douleur. e Éviter d'exposer l'enfant au soleil. e Aviser le médecin si la fièvre dépasse 103°F (39,5°C), si l'enfant devient somnolent ou présente des convulsions.
189
74, Infarctus du myocarde L’infarctus du myocarde (crise cardiaque) est une destruction d’une partie du muscle cardiaque, causée par l’obstruction d’une artère coronaire, qui empêche tout apport de sang et d'oxygène à cette partie du coeur. Îlest important de savoir reconnaître les symptômes d’un infarctus car plus de la moitié des décès causés par un infarctus surviennent avant l’arrivée à l'hôpital et au cours des deux premières heures suivant le début des symptômes.
SIGNES ET SYMPTÔMES e Douleur thoracique, habituellement dans la région du sternum, décrite comme un écrasement, une pesanteur, un brûlement ou une douleur d'intensité sévère ou jamais ressentie auparavant. e
La
douleur
e
La
douleur
s'étend
souvent
vers le cou,
la mâchoire,
épaules et les membres supérieurs (surtout le gauche). est
intense,
dure
généralement
plus
de
les 10
minutes, n’est pas soulagée par le repos ni par la prise de comprimés de nitroglycérine sous la langue et peut se produire au repos ou à l’effort. e La douleur s'accompagne souvent de difficulté à respirer, de transpiration abondante, de pâleur et d’anxiété. e Des nausées et vomissements accompagnent parfois la
douleur thoracique.
MESURES
GÉNÉRALES
DE TRAITEMENT
e Appeler le médecin et l’ambulance dès qu’il y a apparence d’infarctus. e Le patient doit demeurer à demi assis ou dans la position où il est le plus confortable. e Ne rien donner au patient par la bouche (pas de liquide, ni de nourriture). e NE PAS FUMER ni exposer le patient à la fumée des autres.
190
e
Desserrer col, cravate et ceinture.
e Rassurer et calmer le patient.
* Encourager le patientàà prendre de grandes respirations. e Éloigner les spectateurs et aérer la pièce où il se trouve. e Surveiller constamment le patient, en particulier la respiration et le pouls, jusqu’à l’arrivée des secours. e Être prêt à faire une réanimation cardio-respiratoire, à cause du risque élevé d’arrêt cardiaque et respiratoire.
191
75.
Insomnie
L’insomnie peut se manifester par de la difficulté à trouver le sommeil, de la difficulté à rester endormi ou par une tendance aux réveils trop précoces. L’insomnie occasionnelle est un phénomène quasi normal qui survient généralement à la suite d'événements ou de circonstances qu’il est facile d'identifier et d'éliminer. L’insomnie chronique peut être le reflet d’un problème émotif ou psychique ou être le résultat de mauvaises habitudes de vie. La base du traitement de toute insomnie repose sur l'élimination des facteurs ou mauvaises habitudes pouvant causer l’insomnie. I] faut considérer que les besoins en sommeil diminuent avec l’âge. Chez la personne âgée, la durée moyenne de sommeil est de 5 ou 6 heures par nuit.
TRAITEMENT e
S’abstenir de boire du café, du thé ou des boissons au cola
durant la soirée et à la fin de l'après-midi.
e Éviter de faire des petits sommes en fin d’après-midi ou
durant la soirée. e Prendre l'habitude de se coucher et de se lever à des heures régulières. e Avoir un lit confortable avec un matelas ferme pour éviter les maux de dos. e S'assurer que la chambre à coucher est silencieuse, sombre,
à une température adéquate (68°F - 20°C) et que le degré
d’humidité est suffisant. e Ne prendre ni alcool, ni barbituriques, ni tranquillisants, car ces produits empêchent le sommeil normal et créent de mauvaises habitudes. e Faire de l'exercice quotidiennement pour créer une fatigue physique. e Prendre un bain chaud ou faire des exercices de détente juste avant de se mettre au lit. e
Tenter d’avoir des activités intéressantes durant la journée,
192
car la monotonie, l'ennui et la frustration sont des causes d’insomnie. * Ne pas regarder la télévision au lit, ne faire aucune activité qui peut stimuler l'esprit au cours des heures précédant le sommeil. e Eviter de «ruminer» les problèmes de la journée. e Si on n’est pas endormi au bout de 30 minutes, se lever, et retourner se coucher lorsqu’on se sent prêt à s'endormir.
CONSULTER
UN MÉDECIN SUIVANTS
DANS
LES CAS
°e Vous vous sentez triste, anxieux ou déprimé. e Vous prenez des médicaments pouvant être à l’origine de votre insomnie (exemple: pilules pour maigrir). e Votre insomnie est causée par de la douleur, de la difficulté à respirer, une toux rebelle, des problèmes digestifs, une tendance à uriner souvent la nuit ou tout autre symptôme incommodant. e Les conseils énumérés précédemment ne donnent aucun
résultat au bout de quelques semaines.
193
76. Intoxication au monoxyde de carbone Le monoxyde de carbone est un gaz incolore et inodore qui peut être inhalé sans que la victime ne s’en aperçoive. C’est un gaz très dangereux car il prend la place de l'oxygène dans le sang, entraînant une asphyxie des cellules de l’organisme et pouvant mener à la mort. Ce gaz est produit par une combustion incomplète de gaz, d’huile, de charbon ou de bois.
QUAND
FAUT-IL PENSER À L'INTOXICATION AU MONOXYDE DE CARBONE?
1) Sur les lieux d’un incendie: — chez toute personne trouvée incommodée par la fumée.
inconsciente
ou
qui
est
2) Dans un garage fermé où un véhicule est en marche: — chez toute personne trouvée inconsciente; — chez toute personne se plaignant de symptômes compatibles avec une intoxication au monoxyde de carbone.
3) Dans un véhicule arrêté dont le moteur est en marche: —
chez toute personne inconsciente ou qui semble endormie.
4) Dans tout endroit ou toute pièce mal aéré où est allumé un poêle au système de tirage déficient: — chez toute personne trouvée inconsciente ou qui présente des symptômes d’intoxication au monoxyde de carbone. 194
SIGNES ET SYMPTÔMES e
Mal de tête, faiblesse, étourdissement,
e
Eventuellement,
Difficulté à respirer, palpitations. e Nausées ou vomissements occasionnels.
somnolence.
perte de conscience et mort.
TRAITEMENT 1) Mesures de protection pour le(s) secouriste(s) e Couper le gaz et l'électricité si possible. e Aérer au maximum la pièce où se trouve la victime, en ouvrant toutes les fenêtres et les portes. e Si possible, mettre un masque à gaz. Sinon, prendre de grandes respirations avant d’entrer dans la pièce contaminée, se couvrir le nez et les lèvres à l’aide d’un mouchoir et éviter de respirer l’air contaminé.
2) Que faire pour la victime? e e
Amener la victime à l’air frais le plus tôt possible. Sielle ne respire pas, commencer la respiration artificielle.
* Sielle respire, lui faire prendre de grandes respirations d'air
frais. e Garder la victime couchée et appeler une ambulance. e Ne pas donner d’alcool. ° Ne pas fumer ni permettre à la victime de fumer.
195
77.
Irritation fessière du nourrisson
Ce problème se de la vie de l’enfant. couches, la chaleur irritation de la peau
produit surtout durant la première année La présence d’urine et de selles dans les et l'humidité provoquent souvent une des fesses et des régions génitales.
SIGNES ET SYMPTÔMES e L'irritation commence par un peu de rougeur autour de l'anus et des organes génitaux. e Elle peut ensuite s'étendre au pli fessier et aux plis inguinaux. e Elle peut donner du suintement, des croûtes et de l'érosion de la peau. e Elle peut se surinfecter avec des champignons ou des bactéries. e L'enfant pleure souvent lorsqu'on lui change ses couches.
TRAITEMENT e Changer fréquemment les souillées d’urine et de selles). e
couches
(dès
qu’elles
sont
Bien nettoyer la peau, surtout dans les plis, avec de l’eau et
un peu de savon non parfumé (Dove blanc, Aveeno). Bien rincer et assécher en épongeant. e S'il ya présence de suintement ou de croûtes, appliquer des compresses humides et tièdes pendant 15 à 20 minutes, à chaque
changement
de couche.
e Si possible, laisser les fesses du bébé à l’air libre. e Ne pas mettre de culotte de plastique ou de couche doublée de plastique aussi longtemps que les fesses sontirritées. Utiliser plutôt des couches jetables de papier ou des couches de coton. e Ne pas trop serrer les couches afin d’aérer au maximum la peau des fesses. e Mettre de la pâte d’oxyde de zinc (pâte d'IHLE) pour réduire l’irritation. e Consulter un médecin si les lésions s'étendent ou ne veulent pas disparaître. 196
78. Mal de gorge CAUSES
FRÉQUENTES ET FACTEURS PRÉDISPOSANTS
Sécheresse de l'air, environnement poussiéreux. Fumée de cigarette, pollution de lair. Rhume, grippe, infection virale de la gorge. Infection bactérienne des amygdales ou de la gorge. Mononucléose infectieuse. Gonorrhée (lors de relations sexuelles bucco-génitales avec un partenaire porteur de gonocoques).
TRAITEMENT e Repos. ‘e Humidifier l’air ambiant. e Hydratation adéquate (préférer les jus de fruits à cause de leur richesse en vitamine C). e Rinçages de la bouche et gargarismes à l’eau salée (1 cuillerée à thé de sel par verre). e Adoucir la gorge en suçant des bonbons ou des pastilles. e Diète molle et légère si le mal de gorge est sévère. e Surveiller la température corporelle. e Au besoin, aspirine ou acétaminophène pour calmer la douleur ou abaisser la fièvre. |
CONSULTER
UN MÉDECIN SUIVANTS
DANS LES CAS
e Le mal de gorge s'accompagne d’une fièvre au-dessus de 101°F (38,3° C) ou de douleur à l'oreille. e Il s'accompagne d’une grande sensation de fatigue ou de difficulté à avaler. e Il est d'intensité sévère ou il y a présence de pus dans la gorge ou sur les amygdales. 197
e La personne affectée est diabétique ou souffre d’une malformation cardiaque. e La personne affectée a déjà souffert de rhumatisme articulaire aigu ou subi une chirurgie cardiaque.
SE PRÉSENTER À UNE SALLE D'URGENCE DANS LES CAS SUIVANTS e
Le
mal
de
gorge
s'accompagne
d’une forte difficulté
à
avaler, de difficulté à parler (sensation de patate chaude) et de
salivation abondante. e Il s'accompagne de difficulté respiratoire ou d’une respiration sifflante ou bruyante. e Il s'accompagne de difficulté respiratoire chez un enfant se tenant assis avec la langue sortie de la bouche, le menton élevé et une salivation abondante. e Ils’accompagne de mal de tête avec incapacité de toucher la
poitrine avec le menton.
e Il s'accompagne de douleur thoracique.
198
79.
Mal de tête
Le mal de tête est un symptôme qui peut accompagner plusieurs maladies ou être une réponse de l’organisme à divers facteurs agressants.
CAUSES
ET FACTEURS
PRÉDISPOSANTS
1) Facteurs prédisposants
Stress et fatigue (cas les plus fréquents). Manque chronique de sommeil (surmenage, insomnie). Abus d'alcool. Pollution, fumée de cigarette et gaz toxiques. Changements brusques de pression atmosphérique. Faim, hypoglycémie (chez le diabétique surtout). Séances prolongées de lecture. Consommation excessive de café (le mal de tête survient lorsque l'organisme en est brusquement privé). + Exposition prolongée au bruit ou à un environnement trop lumineux.
2) Causes physiques e Maladies s’accompagnant de fièvre. e Rhumes, allergies respiratoires et sinusites. e Migraine, méningite, hémorragie cérébrale, tumeur cérébrale. e Arthrite de la colonne cervicale. e Glaucome et certaines maladies oculaires. e Allergies et intolérances alimentaires: hot-dog, fromage, pizza, chocolat, viandes fumées, bière, vin, aliments frits, yogourt, oeufs.
MAUX
DE TÊTE HABITUELLEMENT
BÉNINS
e Les maux de tête provoqués par un ou plusieurs des facteurs prédisposants énumérés plus haut. 199
e Les maux de tête associés aux rhumes et aux allergies respiratoires. e Les migraines, chez un migraineux chronique, qui ne sont pas plus intenses qu’à Paccoutumée. e [es maux de tête occasionnels, d'intensité faible ou modérée et ne s’accompagnant d'aucun autre symptôme. e Les maux de tête survenant avant et au début des
menstruations.
e
UN
DE TÊTE POUVANT REPRÉSENTER PROBLÈME GRAVE
MAUX
S'ils se produisent à la suite d’une blessure ou d’un coup sur
la tête.
|
e S'ils s’'accompagnent de raideur du cou ou d'incapacité à toucher la poitrine avec le menton. e S'ils s’'accompagnent de faiblesse localisée ou de paralysie. e S'ils s’accompagnent de nausées et vomissements ou de fièvre élevée. e S'ils s’'accompagnent de somnolence ou de convulsions. e S'ils s'accompagnent de baisse de vision ou de douleur et rougeur aux yeux. e Si l'intensité est sévère et d'apparition subite, et si le mal de tête est plus accentué à l'arrière de la tête.
MAUX DE TÊTE NÉCESSITANT UNE CONSULTATION MÉDICALE e
Si la fréquence ou la sévérité des maux de tête chroniques
e
S'ils S'ils S'ils Mal
augmente.
S'il
|
se produisent lors d’une grossesse. suivent la prise de contraceptifs oraux. s’'accompagnent de sécrétions nasales purulentes. de tête pouvant vous réveiller la nuit.
y
a
apparition
de
changement de comportement.
troubles
de
mémoire
ou
de
TRAITEMENT e
Tout mal de tête pouvant représenter un problème grave
200
doit être évalué sans délai à la salle d'urgence. e Les maux de tête nécessitant une consultation médicale peuvent être évalués à la clinique ou au bureau du médecin, e Les maux de tête bénins peuvent être contrôlés par les mesures suivantes: — repos, détente, massages du cou, des tempes et du cuir chevelu;
—
arrêt de fumer,
froides sur le front;
air frais, bains chauds, compresses |
— aspirine ou acétaminophène si la douleur est ennuyeuse; — dans le cas de migraine, repos dans une pièce sombre
et silencieuse et prise de médicaments tel que recommandé par le médecin traitant; — contrôler les autres facteurs prédisposants.
201
80.
Maladies de l'enfance
avec éruption cutanée
Délai entre le contact et l'apparition de l'éruption Mode de transmission
Période
de 7 à 10 jours
ROSÉOLE
ROUGEOLE de 10 à 14 jours
inconnu
—
(aucune période d'iso- | — lement n'est néces- | — saire)
de contagio- | inconnue
sité et d'isolement
Signes et symptômes associés à l'éruption (rougeurs cutanées)
— fièvre élevée durant les 3 jours précédant Fapparition de. l'éruption
— chute soudaine de la fièvre quand l'éruption apparaît
Complications bles Traitement
mesures pour abaisser
direct
toux éternuement
— commence de 2à5 jours avant le début de l'éruption — se termine lorsque l'éruption disparaît _——
fièvre élevée
— écoulement et congestion nasale — yeux rouges et sensibles à la lumière — toux — petits points grisblanc à l'intérieur de la bouche (près des molaires inférieures)
possi- | convulsions fébriles si F — la fièvre est élevée — — la fièvre
contact
otite pneumonie encéphalite
Î — repos dans une pièce sombre — hydratation abondante — humidité — aspirine où acétaminophène — mesures pour abaisser la fièvre — mesures pour calmer
—
la toux
voir le médecin s'il
y a douleur à l'oreille,
difficulté respiratoire, mal de tête sévère
202
Délai entre le contact et l'apparition de l'éruption Mode detransmission
RUBÉOLE
SCARLATINE
de 14 à 21 jours
de 3 à 6 jours
— contact direct — toux, éternuement — vêtements contaminés
—
contact
—
ioux
direct
—
éternuement
—
lait
et
contaminés
Période de contagiosité et d'isolement
— commence ! à 2 jours avant le début de Féruption .—
se
termine
Ï ou
2
jours après la disparition de l'éruption
— commence | jour avant l'apparition de l'éruption — se termine environ 2 ou 3 semaines après
l'apparition de l'érup-
tion
chez
non traité.
Signes et symptômes | — fièvre associés à l'éruption | — écoulement (rougeurs cutanées) congestion nasale — petites bosses l'arrière du cou Complications bles
possi- | —
— et | — — à | —
malformations
chez le foetus si une femmic enceinte déve-
loppe la maladie
Traitement
— aspirine ou acétaminophène — Mesures pour abaisser la fièvre
—
ÉVITER
TOUT
nourriture
un
patient
fièvre mal de tête mal de gorge vomissements
— otite — rhumatisme articulaire aigu .— pénicilline pour une période de 7 à 10 jours — Voir un médecin
CONTACT AVEC LES FEMMES ENCEINTES — voir un médecin pour confirmer le diagnostic
203
81. Maladie des transports La maladie des transports affecte les personnes dont es
centres de l'équilibre situés à Pintérieur de loreille sont hyper-
sensibles. La moindre accélération, dans le sens horizontal ou
vertical, peut affecter ces individus. Ils peuvent ressentir divers malaises à chaque fois qu’ils empruntent un moyen de transport: auto, bateau, avion et même cheval. Souvent, une personne n’est affectée que dans un seul type de moyen de transport: mal de mer, mal de l’air, etc.
SYMPTÔMES La personne affectée peut ressentir un ou plusieurs des symptômes suivants: — fatigue, somnolence, tendance à bâiller; — nausées et parfois vomissements; — étourdissements. La plupart des symptômes peuvent être aggravés si la personne est tendue ou anxieuse avant le départ. Il faut aussi s'assurer que les symptômes ne sont pas causés par un autre problème:
alcool,
alimentaires, etc.
troubles
TRAITEMENT
digestifs,
|
empoisonnements
SUGGÉRÉ
1) Avant le départ:
— manger un peu pour éviter que l'estomac ne soit vide; un estomac vide contribue à accentuer les nausées; —
éviter de prendre de lalcool, des tranquillisants ou des
sédatifs; — chez les personnes sévèrement affectées, un comprimé de DIMENHYDRINATE (Gravol) peut être pris environ une heure avant le départ (sur avis médical). 204
2) Après le départ: — — —
ne pas lire ni regarder vers le sol; ne pas tourner brusquement la tête; regarder le plus loin possible vers Pavant.
205
82.
Maladies
vénériennes
Les maladies vénériennes sont des maladies que l’on peut contracter lors de rapports sexuels avec un partenaire infecté ou porteur des microbes de la maladie. Plusieurs maladies peuvent être transmises par voie sexuelle: la gonorrhée, la syphilis, les condylomes acuminés, les morpions, etc. La gonorrhée et la syphilis se transmettent exclusivement lors de contacts sexuels.
transmettent
circonstances
D’autres
maladies,
lors de rapports différentes:
draps
comme
sexuels
infestés,
mais
les morpions, se
aussi
vêtements
dans des infestés,
etc. Toute personne présentant des symptômes compatibles avec une maladie vénérienne ou qui a des risques élevés d’en
contracter une doit se présenter chez son médecin pour y passer des examens besoin, être traitée.
SYMPTÔMES
(cultures,
analyses
sanguines)
et,
au
SUGGESTIFS DE MALADIE VÉNÉRIENNE
e Écoulement de pus par l’urètre (canal par où l’urine sort). e Brûlements et douleurs lors de la miction (en urinant). e Pertes vaginales verdâtres, jaunâtres ou malodorantes. e Présence sur les parties génitales d’excroissances cutanées ressemblant à de petites verrues. e Lésions ressemblant à des «feux sauvages» sur les organes génitaux. e Démangeaisons importantes ou présence de morpions aux régions génitales ou anales. e Petit ulcère non douloureux (chancre) sur les organes génitaux (aussi dans la gorge ou dans la bouche s’il y a eu relations sexuelles bucco-génitales). e Apparition de bosses dans les plis inguinaux (aine). e S'ilya eu relations sexuelles bucco-génitales, possibilité de mal de gorge. 206
e S'il y a eu relations sexuelles avec pénétration anale: écoulement de pus par l’anus ou présence de pus ou de sang dans les selles.
PERSONNES AYANT UN RISQUE ÉLEVÉ DE CONTRACTER UNE MALADIE VÉNÉRIENNE MALGRÉ L’ABSENCE DE SYMPTÔMES Plus de la moitié des cas de gonorrhée et de syphilis ne donnent AUCUN SYMPTÔME: la personne est donc porteuse de la maladie sans le savoir. Les personnes suivantes doivent donc passer des examens de dépistage périodiques (aux 3 à 6 mois) malgré l’absence de symptôme compatible avec une maladie vénérienne: 1) quiconque à eu un contact avec un partenaire infecté ou porteur de la maladie; 2)
au moindre doute d’existence de maladie vénérienne;
3) si une personne a eu des partenaires «anonymes»; 4) si une personne a plusieurs partenaires ou change souvent de partenaire.
207
83.
Morsures
animales
Peu importe l’animal mordeur, les morsures ne doivent pas être prises à la légère. Les crocs d’un animal véhiculent toutes sortes de microbes, et toute morsure doit être considérée comme infectée jusqu’à preuve du contraire.
PRÉVENTION e Ne pas agacer ni provoquer les animaux. e Faire immuniser adéquatement vos petits animaux domestiques. e Ne pas s'approcher d’un animal malade, inconnu ou sauvage.
LA RAGE 1) Animaux possiblement porteurs de rage Mouffettes,
renards,
coyotes,
loups,
ratons
laveurs,
chauves-souris, chats et chiens non immunisés contre la rage.
2) Animaux rarement porteurs de rage Rats, souris, écureuils, lapins, lièvres, hamsters et autres TOngeurs.
TRAITEMENT 1) Laver la plaie à l’eau et au savon durant 5 à 10 minutes. 2) Arrêter tout saignement. 3) Couvrir la plaie avec une gaze stérile ou un morceau de tissu _ propre. 4) Consulter un médecin, qui pourra évaluer la sévérité de la morsure et déterminer s’il faut vous vacciner contre le tétanos ou contre la rage. N.B. Ne pas mettre d’antiseptique, ni de crème, ni d’onguent sur la plaie. 208
CONDUITE ENVERS L'ANIMAL MORDEUR e
Sila morsure est causée par un animal domestique,
e
S'il
s’agit
e
Si
l'animal
amener l'animal chez le vétérinaire. Il vérifiera si l’animai a été vacciné contre la rage et le gardera sous observation pendant 14 jours en cas de doute.
d'un
animal errant
ou sauvage,
le faire
capturer pour observation chez le vétérinaire. S’il n’y a aucun problème après 14 jours, l'animal n’est pas porteur de la rage. carcasse
ou
sa
mordeur tête.
Le
est tué ou meurt,
vétérinaire
enverra
conserver sa
la
tête
à
un
laboratoire qui déterminera si l'animal était porteur de la rage.
e
Si l'animal n'est pas capturé, la vaccination antirabique
sera déterminée selon lespèce de l’animal mordeur, les circonstances de la morsure et l'incidence de cas de rage dans la région.
209
84.
Morsures
d'insectes
Les mouches et les moustiques aiment s’abreuver de notre sang chaud. L'été, 1l n’est pas surprenant de voir ces insectes tourner autour de nos têtes,
nous mordre la peau.
FACTEURS
attendant la moindre occasion de
ATTIRANT LES MOUCHES MOUSTIQUES
ET LES
Parfums, cosmétiques et autres produits odorants.
Vêtements aux couleurs vives (jaune, rouge). Vêtements de laine, de suède et de cuir. Boissons et aliments. | Chaleur, humidité et peau grasse (sébum).
SIGNES
ET SYMPTÔMES
e Rougeur, enflure et démangeaison à l'endroit de la morsure. e La réaction à l'endroit de la morsure peut être plus sévère si c'est une morsure de mouche noire ou de punaise. + Le grattage accentue les symptômes et accroît le risque d'infection.
TRAITEMENT
ET PRÉVENTION
e Compresses froides pour réduire l’enflure et calmer les démangeaisons. e Éviter les facteurs pouvant attirer les mouches et les moustiques. e L'été, porter des vêtements aux couleurs pâles (blanc, beige). e Pour prévenir ces morsures, l'application d’insectifuge contenant du DIETHYLTOLUAMIDE (Off, 6-12, Deet. Mosquitol} sur les parties découvertes de la peau (sauf 210
paupières et lèvres) et à la surface des vêtements minces est très
efficace. e
Ne
pas
appliquer
d'insectifuge
endroits blessés de la peau.
sur les plaies
ni sur les
e S'assurer enfin que l’insectifuge n’endommagera vêtements sur lesquels il est appliqué.
pas les
211
85.
Nausées
et vomissements
La nausée est le besoin irrésistible de vomir qui précède
habituellement les vomissements. Ceux-ci sont une expulsion forcée du contenu de l’estomac par la bouche.
PRINCIPALES
CAUSES
e Maladies de l'estomac, de la vésicule biliaire, du pancréas et de l'intestin. Stress et anxiété. Infections intestinales et empoisonnements alimentaires. Excès alimentaires et abus d’alcool.
Infarctus du myocarde et insuffisance cardiaque.
Vertige, migraine, grossesse.
Intoxications médicamenteuses:
digitale, codéine, morphi-
ne, etc.
TRAITEMENT e Suivre les mesures recommandées pour le traitement de la gastro-entérite (voir partie II, chapitre 64). e Surveiller les signes de déshydratation (bouche sèche, pouls rapide, production moins abondante d’urine). e
e
Éviter le café, le thé, l’alcool et l’aspirine.
Repos.
CONSULTER
UN MÉDECIN SUIVANTS
DANS LES CAS
e Les nausées et vomissements persistent plus de 48 heures. e Vous ne pouvez garder aucun liquide pour plus de 18 à 24 heures. e Diabétique ou malade chronique. e Vous prenez des médicaments. e Femme enceinte ou femme présentant un retard menstruel. 212
SE PRÉSENTER À UNE SALLE D'URGENCE DANS LES CAS SUIVANTS e Nausées et vomissements à la suite d’une blessure à la tête ou à l'abdomen. Vomissements de sang ou de coloration noirâtre. Présence de selles noires et goudronneuses. Présence de selles sanglantes. Douleur abdominale sévère. Vomissements de plus en plus rapprochés. Signes de déshydratation. e Vomissements projectiles (très puissants). + Somnolence, confusion ou perte de conscience. e Vomissements de selles. Difficulté respiratoire associée aux nausées et vomissements. e La peau et les yeux deviennent jaunes. e Mictions douloureuses ou fréquentes associées aux nausées et vomissements. e Fièvre au-dessus de 101°F (38,3°C).
213
86. Noyade La plupart des noyades peuvent être évitées en appliquant quelques règles de PRÉVENTION: 1) Ne pas se baigner seul ni dans des endroits dangereux (remous, courants). 2) Apprendre à nager. 3) Ne pas se baigner quand on se sent indisposé, fatigué ou gelé. 4) Éviter de se baigner sous l'emprise de l'alcool, de drogues ou de médicaments pouvant provoquer la somnolence. 5) Ne pas plonger dans des eaux peu profondes ni dans des eaux de profondeur inconnue. 6) Porter un gilet de sauvetage à bord de toute embarcation, en pratiquant le ski nautique ou la planche à voile. 7) Avoir des bouées de sauvetage et des perches de secours près de toute plage ou piscine et à bord de toute embarcation. 8) Ne pas pousser quelqu’ un à l’eau. 9) Éviter de laisser un jeune enfant seul dans la baignoire ou près d’une piscine. 10) Clôturer tout terrain où se trouve une piscine. TRAÏTEMENT
1) Si la victime est en difficulté dans l’eau e Lui lancer une bouée de sauvetage ou tout objet auquelelle peut s’accrocher. e Sila victime ne peut être rejointe, aller la secourir en bateau ou à bord d’une embarcation (ne pas oublier votre gilet de sauvetage et les accessoires de sauvetage, exemple: perche). e Sionest un excellent nageur ou si on a reçu une formation de sauveteur, on peut tenter d’aller au secours de la victime en nageant Jusqu'à elle. e Si la victime ne respire pas lorsqu'on arrive près d’elle, commencer à lui donner la respiration bouche à bouche si on en est capable. 214
2) Lorsque la victime est amenée sur le rivage ® S'assurer qu'aucune fracture du cou n’a pu se produire: plongeon, surf... (tenir compte des circonstances de la noyade). * Si la victime ne respire pas, commencer la respiration artificielle. e Si la victime respire, la coucher sur le côté (sauf s’il y a possibilité de fracture cervicale) et appeler immédiatement du Secours: médecin, ambulance... ® Surveiller la victime jusqu’à l’arrivée des secours. e Éviter de mettre la tête de la victime plus basse que le reste du corps.
215
87. Orgelet Les
paupières
contiennent
plusieurs
petites
glandes
pouvant occasionnellement s’infecter. L’infection d’une de ces
glandes provoque l'accumulation de pus à l’intérieur de celleci. Cela mène à la formation d’une petite bosse sensible à lintérieur de la paupière. L’infection survient parfois après qu'on s’est frotté l'oeil avec les mains sales.
SYMPTÔMES e :Enflure localisée, rougeur et sensibilité d’une partie de la paupière. e Au bout de quelques jours, il peut se produire un léger écoulement de pus.
TRAITEMENT
e Éviter de se frotter ou de se toucher les yeux.
e Ne pas tenter de crever l’orgelet ni de le presser pour faire sortir le pus. e Mettre des compresses humides et chaudes pendant 15 minutes 4 fois par jour. e S'il y a présence de pus sous les paupières, consulter un médecin. Des gouttes antibiotiques pourront être nécessaires.
CONSULTER La rougeur,
UN MÉDECIN SUIVANTS
DANS
l’enflure et la sensibilité augmentent.
La conjonctive de l'oeil devient rouge. La vision est affectée.
[l y a fièvre ou frissons associés. Récidive.
216
LES
CAS
88.
Perte de conscience
La perte de conscience est un état où l'individu n’a plus conscience de ce quise passe autour de lui et ne peut répondre à divers stimuli: douleur,
secousses,
bruits, éclairage.
CAUSES +
e e
Arrêt cardiaque ou arrêt respiratoire.
Blessure à la tête, accident, électrocution. Thrombose cérébrale, hémorragie cérébrale.
e Epilepsie, infections touchant le cerveau (méningite, encéphalite). e Empoisonnements, asphyxie, abus d'alcool. e Diabète, hypoglycémie. e Maladies cardiaques et plusieurs autres causes possibles.
TRAITEMENT e Regarder si la personne respire et a un pouls (réanimer au besoin). e [nterpeller la personne en lui secouant l'épaule (sauf s’il y a fracture) ou en lui pinçant la joue afin de s'assurer qu'elle n’est pas tout simplement endormie. e Coucher le patient sur le côté s’il n’y a aucune blessure à la tête et s’il n’y a aucune apparence de fracture du cou ou du dos (voir partie Il, chapitre 13). e Lui desserrer le col et le couvrir d'une couverture. e Arrêter tout saignement actif. e Appeler ie médecin et l’ambulance aussitôt que possible. e Surveiller constamment la respiration et le pouls. e Rechercher les renseignements qui pourront être utiles: contenants ou étiquettes bracelet MEDIC ALERT,
de médicaments ou de poison, maladies antérieures, usage connu
de drogues, état du patient avant la perte de conscience. e Ne rien donner par la bouche et éviter de lui lancer de l’eau froide au visage. 217
89.
Pilule du lendemain
La «pilule du lendemain» est un moyen contraceptif d'urgence ayant pour but de réduire la probabilité d'une grossesse indésirée par suite d’une relation sexuelle non protégée. Elle ne doit être utilisée que lors de circonstances exceptionnelles: après un viol ou après une relation sexuelle non protégée durant la période fertile du cycle menstruel. Par la suite, une méthode contraceptive plus adéquate devra être utilisée,
LA MÉTHODE CLASSIQUE: UTILISANT LE DIÉTHYLSTILLBOESTROL (DES) Le DES est une hormone synthétique pouvant empêcher la grossesse après une relation sexuelle non protégée. Elle doit être administrée à doses massives, pendant une période de 5 à 7 Jours, commençant dans les 72 heures suivant la relation sexuelle non protégée. Cependant, cette méthode est peu à peu reléguée aux oubliettes à cause des désavantages qu’elle comporte: nausées, vomissements, maux de tête, douleurs aux
seins et risque de cancer vaginal chez la progéniture féminine si la grossesse se produit malgré le DES.
LA MÉTHODE EXPÉRIMENTALE: UTILISANT DES COMPRIMÉS D'OVRAL Le Comité canadien de recherche en fertilité expérimente une méthode de contraception postcoïtale présentant plusieurs avantages par rapport au DES: 1) moins de nausées et de vomissements; 2) traitement complété en 12 heures; 3) moins de risques connus pour le foetus si jamais la grossesse se produisait. La méthode réduit la probabilité de grossesse avec une efficacité dépassant
—
218
99% et consiste à prendre:
deux comprimés d’'Ovral dans les 72 heures suivant la
relation sexuelle non protégée; — deux autres comprimés d’Ovral 12 heures plus tard (suivant la première dose). Cette méthode, comme celle qui utilise le DES, doit être utilisée sous surveillance médicale, Elle ne doit pas être utilisée régulièrement comme moyen de contraception,
219
90. Piqûres d'abeille et de guêpe Les abeilles, les guêpes et les autres insectes de la famille des hyménoptères peuvent nous injecter leur venin avec leur dard acéré. L’effet d’une telle piqûre peut être le même que celui d'une morsure de moustique, mais, chez les personnes allergiques
à
ce
venin,
des
réactions
sérieuses
mortelles peuvent se produire peu après la piqûre.
SIGNES
et
même
ET SYMPTÔMES
1) Réaction locale (normale) e e
Enflure, rougeur et démangeaisons à l’endroit de la piqûre; L’intensité de la réaction peut être minime ou sévère.
2) Réaction grave (allergie au venin) Les réactions suivantes peuvent se produire après qu’une personne allergique au venin a été piquée: — difficulté respiratoire, sifflement respiratoire et toux; — urticaire généralisé (plaques rouges et démangeaisons sur
tout le corps); — nausées, vomissements, crampes abdominales, perte conscience; — pâleur soudaine, peau froide et moite, pouls rapide.
de
TRAITEMENT 1) Réaction locale e Sipossible, enlever l’aiguillon en éraflant celui-ci du bout de l’'ongle ou avec le bout d’une aiguille stérile. e Ne pas pincer l’aiguillon (fait sortir plus de venin). e Ne pas gratter la lésion (accélère l'absorption du venin). e Appliquer de la glace ou des compresses humides et froides pour réduire l’enflure et la démangeaison. e Mettre de la lotion calamine ou une pâte de bicarbonate(!4 220
de cuillerée à thé de bicarbonate de soude + 4 de cuillerée à thé de sel + 2 cuillerées à thé d’eau) sur les lésions. e Ne pas mettre de terre ni de glaise à l'endroit de la piqûre (fausse croyance).
2) Réaction grave e Appliquer les mesures décrites dans le traitement de la réaction locale. e Coucher la victime ou l'installer dans la position où elle se sent le plus confortable. | e Siun membre a été piqué, installer un garrot entre l'endroit de la piqûre et la base de ce membre. Ce garrot ne doit pas être trop serré et doit être desserré toutes les 10 minutes. On doit sentir le pouls entre le garrot et l'extrémité du membre. (On peut utiliser une serviette assez longue pour être nouée.) é Si la victime a déjà présenté une réaction allergique au venin, elle a probablement une petite trousse contenant une seringue chargée d’adrénaline qu’il faudra lui administrer tel qu’enseigné par le médecin traitant. e Appeler l’'ambulance et le médecin aussitôt que possible.
PRÉVENTION e Toute personne ayant déjà présenté une réaction allergique au venin d'abeille ou de guêpe devrait consulter un allergisteen vue d’une désensibilisation au venin. e Les personnes allergiques au venin d'abeille ou de guêpe devraient avoir à leur portée une trousse contenant un garrot et une seringue chargée d’adrénaline. Elles devraient la traîner sur elles à chaque fois qu’il existe un risque qu'elles soient piquées par les abeilles ou les guêpes. e Éviter les facteurs pouvant attirer les insectes (voir partie II, chapitre 84). e Couvrir le maximum de la surface corporelle (chapeau, gants, manches longues, souliers) dès qu’il y a risque d'exposition aux abeilles. e Éviter les activités de jardinage, les excursions dans les champs fleuris et les travaux de peinture (l'odeur et la couleur
peuvent attirer les abeilles et les guêpes) si vous êtes allergique au venin.
221
91.
Poux
du cuir chevelu
Il s’agit de petits insectes parasites se nourrissant de sang humain. Ils infestent les cheveux et le cuir chevelu. Les personnes infestées sont souvent de jeunes enfants mais les gens de tout âge peuvent être infestés par ces poux.
MODES
DE CONTAMINATION
Contact avec chapeaux, tuques et foulards infestés. Draps, literie et oreillers infestés. Peignes, brosses à cheveux et serviettes infestés. Sièges avec appuis-tête infestés (cinéma, théâtre, voiture, train, autobus, avion). Il faut considérer tous les membres de la famille et toutes les personnes en contact avec la victime dans les 7 Jours précédents comme étant potentiellement infestés.
SIGNES ET SYMPTÔMES e e e
Démangeaisons du cuir chevelu. Petits oeufs blancs (lentes) sur les cheveux. Poux sur le cuir chevelu.
TRAITEMENT 1) Laver tous les vêtements, toute la literie, toutes les serviettes, à l’eau chaude ou par nettoyage à sec. 2) Appliquer de linsecticide en aéroso! «R & C» sur tous les objets potentiellement contaminés et ne pouvant être désinfestés n1 par le lavage à l’eau chaude ni par le nettoyage à sec: matelas, divans, tapis, chapeaux, appuis-tête d'auto. 3) Laver les peignes et brosses à cheveux avec du shampooing Kwellada (1% hexachloro-gamma-benzène).
4) Traiter simultanément tous les membres de la famille.
5) Appliquer du shampooing Kwellada sur le cuir chevelu et masser vigoureusement. Le shampooing doit demeurer en contact avec la peau et les cheveux durant 4 ou 5 minutes. Rincer 222
généreusement et répéter le traitement 24 heures plus tard (ne pas répéter par la suite). 6) Éviter que le shampooing n'entre en contact avec les yeux ou avec l’intérieur du nez ou de la bouche.
Si cela se produit,
rincer abondamment à l’eau froide. 7) Après chaque traitement, mettre des vêtements fraîchement lavés ou nettoyés à sec. 8) À l’aide d’un peigne fin, enlever les oeufs laissés en place.
223
92. Poux du pubis (morpions) Les poux du pubis, ou morpions, sont de petits insectes parasites se nourrissant aussi de sang humain. Ils vivent dans
les zones pileuses du pubis, de la région anale, du thorax et des aisselles. Ils peuvent occasionnellement s'étendre aux cils, aux sourcils, à la moustache ou à la barbe.
MODE
DE CONTAMINATION
On peut être infesté par les poux pubiens (morpions) des façons suivantes: —
contact sexuel;
—
contact avec vêtements, serviettes et débarbouillettes
— —
sièges de toilette; contact avec draps ou literie infestés,
infestés. Tous les membres de votre famille et toutes les personnes avec lesquelles vous avez eu des contacts intimes dans les 7 jours qui précèdent doivent être considérés comme infestés jusqu’à preuve du contraire.
SIGNES e
Démangeaisons
ET SYMPTÔMES
aux parties génitales ou anales.
e Lésions causées par le e Petits oeufs brunâtres e Petits insectes pouvant (avec la tête enfouie pour
grattage. sur les poils des régions infestées. se trouver sur les poils ou sur la peau sucer du sang).
TRAITEMENT 1)
Laver
tous les draps,
toute
la literie, tous
les vêtements,
toutes les serviettes et toutes les débarbouillettes à l'eau chaude ou par nettoyage à sec. 2) Appliquer de l’insecticide en aérosol «R & C» sur tous les articles potentiellement contaminés et ne pouvant être 224
désinfestés ni par le lavage à l’eau chaude ni par le nettoyage à sec: matelas, divans, tapis.
3) Traiter simultanément tous les membres de la famille et tous les partenaires sexuels infestés. 4) Appliquer du shampooing Kwellada (1% hexachlorogamma-benzène) sur toute la surface du corps située sous le menton (du cou aux orteils), Masser vigoureusement et laisser le shampooing en place 4 ou $ minutes avant de rincer généreusement. Répéter ce traitement une seule fois 24 heures plus tard. 5) Après chaque traitement, mettre des vêtements fraîchement lavés ou nettoyés à sec. 6) Si les cils et les sourcils sont infestés, appliquer un peu de vaseline et enlever les insectes et les oeufs à l’aide d’un peigne fin. N.B. NE PAS se donner plus de deux traitements de Kwellada dans la même semaine.
225
93. Refroidissement Le refroidissement de la température du corps est un problème qui peut être fatal. Il suffit que l'organisme perde plus de chaleur qu'il n’en produit pour que la température corporelle commence à s’abaisser. Par temps froid, venteux et humide, ce phénomène peut se produire rapidement, surtout chez un individu qui a pris de l'alcool (à cause d’une perte accrue de chaleur).
SIGNES
ET SYMPTÔMES
e Frissons. e Engourdissements. e Abaissement de la température s'abaisse à moins de 95°F (35°C). e
Somnolence,
corporelle:
grave si elle
confusion.
e Troubles de coordination. e Faiblesse musculaire.
TRAITEMENT e Mettre ja victime au chaud dès que possible. e Enlever ses vêtements, l’assécher et l’envelopper dans des couvertures sèches et chaudes. e
Si
la
victime
est
bien
éveillée,
n’a
pas
vomi,
n'est
pas
nauséeuse, lui faire prendre des boissons chaudes: thé, café, chocolat chaud, soupe. e Faire voir par le médecin le plus tôt possible.
e Éviter de donner de l'alcool.
N.B. Ne pas confondre refroidissement et engelures.
226
94. Le
rhume
est
une
Rhume infection
des
voies
respiratoires
supérieures (nez, gorge, sinus) pouvant être causée par plus de
cent différents virus. On peut contracter un rhume à n'importe quel moment de l’année mais surtout entre le mois de septembre et le mois d’avril. Le rhume s’attrape en respirant des gouttelettes contaminées provenant de la toux, de léternuement, de la conversation ou de la respiration d’une personne infectée par le virus. Il est aussi possible de s’infecter si les mains touchent des objets à la surface desquels se trouvent des gouttelettes contaminées et sont par la suite portées à la bouche, au nez ou même aux veux.
SIGNES
ET SYMPTÔMES
Léger mal de tête, sensation de malaise.
Écoulement et congestion nasale.
Irritation de la gorge et toux. Douleurs musculaires. Absence de fièvre ou fièvre légère (moins de 100°F —. 37,8° ©). e Les symptômes apparaissent environ 3 jours après le contact avec le virus, durent environ 7 jours et sont plus marqués lors des 3 ou 4 premiers jours. e Les symptômes sont plus accentués et plus prolongés chez les fumeurs.
TRAITEMENT e Les antibiotiques étant inefficaces contre les virus, on doit se limiter à soulager les divers symptômes. e
Repos.
e Hydratation adéquate (jus de fruits en abondance). e NE PAS FUMER. e Humidifier l’air ambiant. e Bonbons ou pastilles pour adoucir la gorge. 227
e Gargarismes à l’eau salée (les antiseptiques en rince-bouche ne sont pas plus efficaces).
e Éviter les gouttes nasales ou aérosols nasaux.
e S1la congestion nasale est importante, on peut utiliser par voie orale un décongestionnant contenant de la pseudoéphédrine (exemple: Sudafed). Les décongestionnants doivent être évités si la personne souffre de maladie cardiaque, d’hypertension artérielle ou d’hyperfonctionnement de la thyroïde. e Si la voix est enrouée, parler le moins possible. e Surveiller la température corporelle. e Au besoin, prendre de l’aspirine ou de l’acétaminophène pour soulager les douleurs musculaires ou pour abaisser la fièvre.
e Éviter de contaminer l'entourage: —
se moucher et tousser dans un mouchoir (se moucher
doucement et une narine à la fois pour éviter de surinfecter les sinus et les oreilles); — se laver fréquemment les mains.
CONSULTER UN MÉDECIN DANS LES CAS SUIVANTS e Le rhume s'accompagne d’une fièvre au-dessus de 101°F (38,3°C) pendant plus de 24 à 36 heures. e 1! s’accompagne de mal de gorge sévère, de mal d'oreille ou de baisse d’audition. e Ii s'accompagne de difficulté respiratoire ou de crachats purulents ou sanguinolents. e il s'accompagne de mal de tête sévère. e Il s'accompagne de vision embrouillée, de rougeur oculaire ou d'écoulement purulent de l'oeil. © Ï] affecte un malade chronique (asthme, emphysème, bronchite chronique,
228
diabète,
maladie de coeur, etc.).
95,
Rhume
des foins
Le rhume des foins, aussi appelé rhinite allergique saisonnière, affecte près de 10% de la population. On le confond souvent avec le rhume ordinaire (causé par des virus) et avec la rhinite allergique chronique (causée par de multiples allergènes). Dans le rhume des foins, ce sont les pollens qui sont responsables du déclenchement des symptômes: — écoulement et congestion nasale; — rougeurs et démangeaisons oculaires; —
—
des yeux.
éternuements;
occasionnellement, léger mal de tête frontal et autour
Ces symptômes reviennent à peu près toujours à la même
date chaque année. Il existe trois «saisons» de rhume des foins,
selon le type de pollen impliqué: e pollen d'arbres: en mai e pollen de graminées: juin-juillet; e pollen de petite herbe à poux: août-septembre. Les victimes d’allergie à un ou plusieurs de ces pollens ressentent leurs symptômes aux périodes concomitantes à ja circulation du ou des pollens responsables.
TRAITEMENT e Enlever gants.
les mauvaises
ET CONSEILS
herbes et l'herbe à poux avec des
e Éviter les endroits venteux.
e Éviter les promenades dans les champs, les bois ou sur de la pelouse fraîchement tondue pendant la saison critique. e Ne pas mettre la tête sous l’eau lors de la baignade. e Suivre les conseils généraux concernant les allergies {voir partie Il, chapitre 5). e Prendre de l’aspirine ou de l’acétaminophène pour soulager les maux de tête. e Consulter votre médecin pour le traitement des symptômes: 229
décongestionnants,
antihistaminiques,
corticostéroïdes, etc. e La désensibilisation
À
mi
4
D
d
peut être utile (avant
‘4
L
»:
& Li
Plant de petite herbe à poux (jacobée). (Courtoisie de M. Daniel Fortin.)
230
aérosols
nasaux
la saison).
de
96. Saignement de nez Environ 90%, des saignements de nez se produisent après l'éclatement d’un petit vaisseau sanguin situé dans la partie antérieure du nez. On peut arrêter ces saignements de la façon suivante: 1) Le patient s’asseoit, penche la tête et le tronc un peu vers l'avant et respire par la bouche. 2) Il applique une pression ininterrompue sur la totalité de la surface de ses deux narines durant 15 minutes. La pression est exercée de façon à comprimer la cloison nasale. 3) Après l'arrêt du saignement, appliquer des compresses froides sur le nez pendant 15 minutes. 4) Le patient évite de respirer par le nez ou de se moucher dans les heures suivantes.
REMARQUES e e
Ne pas mettre de compresses froides derrière la nuque. Ne pas pencher la tête vers l'arrière. 231
e Ne pas boire ni manger tant que le saignement n'est pas arrêté.
CONSULTER UN MÉDECIN DANS LES CAS SUIVANTS e Le saignement n'arrête pas par suite de ces manoeuvres. e Le saignement est causé par un corps étranger ou à la suite d’un coup violent sur le nez. e Nezenflé, déformé ou présence d’ecchymose autour du nez. e Problèmes connus de coagulation.
232
97.
Saignement par suite d’une extraction dentaire PRÉVENTION
Aviser
votre
dentiste dans
les cas suivants
e Vous prenez des anticoagulants. e Vous saignez longtemps lorsque vous vous coupez. e Vous souffrez d’une maladie sanguine relative coagulation.
à
la
Après une extraction e e e e_
Pendant 24 heures, ne pas se rincer la bouche ni cracher. Ne pas fumer et ne pas boire avec une paille. S'hydrater avec des boissons fraîches. Manger des aliments mous.
TRAITEMENT Si le saignement survient après une extraction e Ne pas paniquer. e Localiser le saignement: avec une gaze stérile ou un linge très propre et humide, nettoyer la bouche pour voir d’où vient le saignement (s’il y a eu extractions multiples). e Placer une ou deux gazes stériles pliées en quatre au point de saignement et mordre pendant vingt minutes sans arrêt. e On peut également utiliser un sachet de thé mouillé au lieu d’une gaze. e Prendre une position à demi assise. e NE PAS REGARDER à tout bout de champ pour voir sile saignement est arrêté. Ceci empêche la coagulation de se faire. (C’est l’erreur la plus fréquente.) e Si le saignement est important, éviter l’aspirine ou les médicaments qui en contiennent. 233
e En cas de douleur, prendre de l'acétaminophène plutôt que de l’aspirine. e Ces moyens simples devraient résoudre les problèmes de saignement après une extraction. e Lorsqu'on a fait ce qui précède à la lettre, aviser le dentiste ou le médecin si le saignement persiste.
234
98.
Toux
La toux est un mécanisme de défense permettant aux voies respiratoires d’être dégagées de la présence des sécrétions et des corps étrangers. À cause de ce rôle utile que joue la toux, il est davantage important d’en éliminer la cause et les facteurs prédisposants que de la supprimer totalement.
CAUSES
ET FACTEURS
PRÉDISPOSANTS
Sécheresse de l’air, air très froid ou très chaud.
Fumée de cigarette, gaz toxiques et pollution de l’air. Environnement poussiéreux. Anxiété et stress (certains cas de toux sont d’origine
nerveuse).
e e e
Rhume et grippe. Bronchite, pneumonie, emphysème, asthme. Maladies respiratoires et insuffisance cardiaque.
TRAITEMENT e Humidifier l’air ambiant. e NE PAS FUMER. e Hydratation adéquate (de préférence, beaucoup de jus de fruits). e Sucer des bonbons ou des pastilles. e Boire des tisanes préparées avec du miel, du thé ou du citron (on peut y ajouter un peu d’alcool si la personne n’est pas alcoolique, n’a aucun trouble digestif ni cardiaque et ne prend aucun médicament). | e Un sirop contre la toux contenant du DEXTROMETORPHANE, par exemple le Balminil DM, peut être utilisé dans les cas de toux non accompagnée de crachats ou de fièvre.
CONSULTER UN MÉDECIN DANS LES CAS SUIVANTS e
La toux persiste plus de deux semaines. 235
e Elle est plus importante la nuit. e Elle s'accompagne d’une perte de poids. e Elle s'accompagne de crachats sanguinolents (un peu de sang) ou de difficulté respiratoire de progression lente et graduelle. e Elle apparaît chez une personne alcoolique.
SE PRÉSENTER À UNE SALLE D'URGENCE DANS LES CAS SUIVANTS e La toux s'accompagne de difficulté respiratoire de progression rapide, d'apparition soudaine ou d'intensité sévère. e Elle s'accompagne de sifflement respiratoire ou de douleur thoracique. e Elle s'accompagne d'abondantes expectorations de sang. e fille s'accompagne de fièvre ou de frissons chez une personne âgée ou chez un malade chronique (cardiaque, diabétique, emphysémateux, bronchitique, etc.). e Eile survient après l’inhalation importante de fumée ou de gaz toxique. e Elle survient chez une personne souffrant de thrombophlébite. |
236
99. Ürticaire aigu L'urticaire aigu, aussi appelé «crise d’urticaire», est une maladie de la peau qui affecte environ 20%, des gens au moins une fois durant leur vie. Les causes peuvent être variées mais les plus fréquentes sont les allergies alimentaires et les allergies médicamenteuses.
CAUSES
1) Allergies
alimentaires:
lait et fromage,
tomates, fraises, fruits de mer, noix. 2) Allergies médicamenteuses: déine, morphine, sulfamidés.
3) Autres
allergies
(plus
pénicilline,
rarement):
porc, oeufs aspirine,
pollens,
3
co-
plumes,
moisissures, poussière, produits en aérosol, insecticides, venin
d'abeille ou de guêpe.
4) Facteurs physiques extérieurs: chaleur, froid, soleil, eau. 5) Stress, fatigue. 6) Infections et autres maladies.
SYMPTÔMES e Plaques rouges surélevées, de taille variable, pouvant disparaître en quelques heures ou changer d’endroit. e Démangeaisons. e Ces symptômes peuvent durer de quelques heures à quelques jours.
TRAITEMENT e
Enlever ou éviter l'agent causal. 237
e Pour calmer les démangeaisons, prendre des bains tièdes en ajoutant une tasse de bicarbonate de soude ou d'avoine colloïdale (Aveeno) à chaque bain. e Lotion calamine sur les lésions. e Éviter les bains chauds ou les douches chaudes. e Ne pas se frotter ni se gratter. e À la sortie du bain, s’ éponger la peau sans se frotter. e Consulter un médecin si les démangeaisons sont importantes ou si l’urticaire apparaît après la prise de médicaments.
SE PRÉSENTER À UNE SALLE D'URGENCE DANS LES CAS SUIVANTS e Urticaire généralisé avec difficulté ou sifflement respiratoire. e Urticaire généralisé avec difficulté à avaler. e Urticaire généralisé après piqûre d’abeille ou de guêpe.
238
100. Varicelle La varicelle est une maladie très contagieuse causée par un virus. Elle se manifeste par une éruption cutanée composée surtout de vésicules et de croûtes associées à d’importantes démangeaisons. Les personnes affectées sont surtout de jeunes enfants qui n’ont pas eu la maladie et qui ont été en contact avec une personne atteinte de varicelle ou de zona (infection causée par le même virus que la varicelle). L'enfant peut s’infecter par contact direct ou par l'entremise de gouttelettes contaminées. La varicelle fait rage surtout du mois de janvier au mois de mai. Aucun vaccin n’est encore disponible contre cette maladie.
SIGNES
ET SYMPTÔMES
e Ils suivent de 13 à 17 jours le contact avec le virus. e Le jour précédant l'apparition de l’éruption cutanée, la personne peut présenter un peu de fatigue et un sentiment de malaise. e L'éruption cutanée apparaît d’abord sur le tronc puis s'étend au cou, à la tête et aux
membres.
e L’éruption se manifeste d’abord par de petites plaques rosées qui se transforment ensuite en petites vésicules contenant un liquide clair. Ces vésicules éclatent et s’assèchent pour former de petites croûtes qui se détachent au bout de quelques jours. e Des démangeaisons importantes accompagnent l'éruption, et le grattage prédispose aux surinfections de [a peau. e L'apparition de nouvelles lésions cutanées se poursuit durant 3 à 5 jours. À un certain moment, on note la présence simultanée de petites plaques rosées, de vésicules et de croûtes à divers endroits de la peau. e Si un adulte est atteint par la varicelle (rare car la varicelle procure à ses victimes une immunité durable pour la vie), il est généralement plus affecté et présente plus de risques de complications. 239
e La maladie est contagieuse 24 heures avant l'éruption cutanée. La contagiosité se termine l'apparition des dernières lésions ou lorsque couverte d'aucune vésicule et qu'il ne subsiste croûtes.
l'apparition de 6 jours après la peau n'est que quelques
TRAITEMENT e Les mesures de traitement visent surtout à soulager les démangeaisons et à prévenir la surinfection des lésions par les bactéries. e Couper les ongles très courts. Éviter de se gratter. e Se laver fréquemment les mains. e Changer quotidiennement les vêtements et les draps. e Appliquer des compresses humides et froides pour calmer les démangeaisons et assécher les lésions. e Lotion calamine. e Bains tièdes au bicarbonate de soude ou à l’Aveeno. e Surveiller la température corporelle. e Pas d'école pendant 7 à 10 jours après l'apparition des lésions.
CONSULTER UN MÉDECIN DANS LES CAS SUIVANTS e Les lésions cutanées deviennent plus rouges, plus enflées ou présentent un écoulement de pus. e Apparition de fièvre ou frissons. e Apparition de difficulté respiratoire ou de toux. e Apparition de mal de tête ou de problèmes d’équilibre. e La varicelle survient chez un patient traité pour la leucémie ou pour un cancer ou chez un patient prenant des corticostéroïides ou immunosuppresseurs. e La varicelle survient chez la mère d’un nouveau-né.
240
. NUMÉROS
DE TÉLÉPHONE UTILES AMBULANCE ss POLICE ss iurisnneeeeeresesereenees POMPIERS ie MÉDECIN iii DENTISTE usine HÔPITAL nier TAXI
sise
241
ATTENTION Si ce livre a pu vous être utile de quelque façon que ce soit, s’il y a des chapitres que vous n’avez pas bien compris, si vous auriez aimé qu'y soient discutés certains sujets, si vous avez des critiques constructives à faire dans le but d’en améliorer le contenu,
il nous
l'adresse suivante:
fera plaisir de recevoir vos commentaires
LES ÉDITIONS 225 est, rue Roy Montréal
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H2W
QUEBECOR 2N6
à
Achevé d'imprimer en mars mil neuf cent quatre-vingt-deux sur les presses de l’Imprimerie Gagné Ltée Louiseville - Montréal. Imprimé au Canada
Dr Françoise Jolin
Dr Michel Petit
mx
10 TECHNIQUES PRATIQUES 100 SITUATIONS D'URGENCE Votre enfant vous arrive en pleurant, blessé à une main. Il fait une grosse poussée de fièvre, ou il traîne un rhume depuis des semaines. Vous êtes angoissé, vous sentez que vous allez
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