Feux et fondations pieuses dans le droit Sassanide

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TRAVAUX de L'INSTlTUT

D'ETUDES

de lLlnivereit

e

IRANIENNES

de Paris

• 2 •

J.P.

a

Dfreeeeue Pratique

I'Ecole

FEUX DANS

d. MENASCE O.P.

ET

d'Etudes des Hautes

FONDATIONS LE

DROIT

PIEUSES SASSANIDE

Paris

1I BRAIRIE C. KliNCKSI ECK 11, rue de lille 1964

Etudes

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MARICQ

1925- 196'

I.

I N T ROD

U C T ION

Si lexplorarica ee Percbeologle 1)n'cnr cesee de nons faire connaitre de nouveaux "temples du Feu" 'mazde e ns , il teste cependant bien des obscurires quant ace, culte qui, aux yeux des peuples etrangera, des Grecs aux Aeabe s, a symbolise la religion iranienne. Notre but iei, n'estpas de renoir route la documentation sur les Feux de l'lran, mais seulement celIe, assez abondauee, qui se renconrre dans le "Livre des mille [ugeme nt s" Mtitigiin i hazar datistiin(MHD}, dont Ie te xre pehlevi, public en deux parties d 'epees un rnanuscrit unique, en 1901 er 1913, a ere etudie par :Ch~; Bartholomae dans nne seeie de travaux Inegales, donrIe p~rtee peut-Brre evaluee ccucreeemeur a la vue des ref~reO:Ces qu'Il laissa en marge de son exemplaire de travail d ii Itt Ii ligan, aujourd 'hui preserve au Seminaire Oriental de l'Universite de Liege 2). L 'avant age que representent pour nous ce s rexres juridiques vient de ce qu'il refletent des situations reelIe s nullement mythiques ou rheorique s, Le Mtitigan n'eerpas un code, mais un recueil de jugements ccutumiere ; certains chapitres vont m~me jusqu 'a rassembler la jurisprudence, en indiquant soit le nom des juristes qui optent pour une opinion donnee , so it des actes juridiques dument scelles erres-

L Cf, L. Vanden Berghe, Archiologie de "Iran Ancien. Leiden 1959. avec bibliographie repartie selon Ies regions; du meme auteur, !PRecentes decouvertes de monuments sassanides dans Ie Fars "/ranica Antiqua I (1961) 163-198.. Sur l'arcbitecture des remples du Feu les travaux fondamentaux sont encore ceox de A. Godard, Les monuments Ju Feu. Atbar e Iran 3 (1938)7-82 er de K. Erdmann, Das iraniscbe Feuerheiligtum. Leipzig 1941. 2. Nous en awns eo coonaissance par M. Duchesne-Guillemin vowu DOllS en laisser prendre un microfilm."

qui a bien

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'~A'\;:;:~e~s anidische 11 R e c h e 8. dans Wiener_;Zeit~cbrift'fiirdie Kunde des Morgenlandes 27 (1913) pp.•347-374. Rivayat~t Hemit·t Alavahilton vol.l Pablavi Text, ed. B.T.Anklesaria. Bombay 1962. The Persian Rivayats of Hormazyar Framarz and others, their version with introduction and notes

by B.N.Dhabhar, Bombay 1932.

SR

Ch.Bartholomae, 2um sosonidischen Recht I-V dans Slrzung sberichte dec Heidelberger Akademie derWissenschaften 1918-1923.

USR

ida Uber ein sasanidisckes Recktsbuck ibid. 1910. J.Darmesteter, Le Zend.Avesta. traducrlon avec commentaire historique et philologique (Annales du Musee Guimet 21, 22 et 24), Paris 1892.1893j relmpressfon, avec un avant-propos dt E, Benve .. niste , Paris 1960.

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7.

II. LES TEXTES

DU MATIGAN

HAZAR

DATISTAN .c..•

4, 5 (1, 7-10) Ka ata:x;s-i banda" mart 2 ut an;ahrik -'mart 2 hast, mart xvastak-i rad kart ku.m 0 bandakiin i han iita"sidiit. kochan CigOR ansanT;k (0) bandakih iitaxs cis.ic ne rIiit." .cQuand un feu a deux serviteurs etdeux e sc leves , et qu'un homme const itue un bien (dlaent Lt IIjella~~d~P~'n~a~x serviteurs de ce Fenll, du fait que les esclavesne:~ont pas au service du Feu, rien n 'est donne aux'esclaV'es'au'; Feu ••

15, 1 (24, 12-13) . Ka xvastak ruvan TaJ paitiik hunet, Dt'pat· dastan 0 has lie dahet, hac {ruant! i or evak i saciiktar diirisli. ce etfin bavet cigiin sardorih i ataxs. «Quand on declare

un bien "pout Pime" et qu'on ne l.e

donne pas a pcaseder a quelqu'un, doit Ie pceaeder le plus apre des enfants (du de cujus), car il en est de meme que dans Ie cas de la sardarih des Feuxe,

MS 4,311.- Ce ehaplree, intitule "de Ia 'stI[diirib,-, traite om seulement de l'autorite ou manus esercee sce.Ies Fondations "pour l'iime", mais aussi de celIe qui porte sur tel oo'tel membre de la famille •• "Declarer" litt: "faire", mais les ccntextes montreat qJ'i1 s'agit bien d'uo acre jutidique •.

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8.

tQ~~rid' on' declare .un bi~'nllpour l'&me" et, on' Ie donne a pcaseder a que1qu'un, lorsque-vlene a~eurir l'h~mme a qui h

on l'a donne, ce bien passe dans, Ia. su'cc:~~sion: (potvond) de l'homme a qui Il avait ete donrie, et cles(t,oujours ce lui qui est Ie plus apte qui doh Ie p~sseden.,,,:i;:;;.'fi', .. ,,,. h" _.~

stJrrliir'ih,pat pattiand bi-harit, s'at-dariA pat:pat~and J>.' _ },.. ~.,~..,___" ._ han i ata,,; ut han i sviis'tak f"o'ruvii,(daAen'd. ..

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cetle.du bien que, lion " ,

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.Ee en matiere de biens. quand ce o'est pas plus de 17 dirherns 2, en pratique la depense nece ssalre , confonne ace, qui est inscrit dans Ie Iibelte , on la donne (en 1a prfmariis'tir) Ies Feux, et on rec lame en retour aux demandeurs et),'uZ:- de';' fendeuraa,

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Nimalc. ttaduit par "li~lle" est employe s~it',_~1JsolumeDt (39, 12-13; 40, 3,15; 41, 9-10; 42, 17,23,q.2,60;61;'69, 1Q.9i 43, 6,9,15,16.) soit determine par un antecedent:diitistan "jugement· (10, q.i 19, Ii 23, 25,30i 28, 27i 38, I). 'dar "t uzit .donatioD et sortie" (40, 1,5) bili;" "divorce" (23, 63k'mistbilr "injure" (36, 7), pW'sian "demande" (1, IQ.; 38, 12i28;36tcl':~'",

--GEt_Ies bi~n.s, q.uandon f~it petition t:0ur la stiirih, Cles~ ~;~~~;"'..". Ie Magopat qUIInsUt~e Ie stur et Ie sordar, et pour ce qUI ,,,,,j,t/A. '~-~-4.~st,dere~rendre un bien au de fonder un bien pour un Feu, ;M " ....1J:,~faut agu ,selon la parole du Magopat•• ', kart". Mahraspand i rat bu.t iigon vicir kart ku "a,a,,; sardii~'Y rih pat patuand j. oyson mat ne ravet"; ut Gosn-/am guf' ku "pat patvand be ravet".

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.Et ce qui e st dit: Mihr-Narseh Ie VU%Urg-Iramatlirdit au sujee de (see) deux Feux: "J'ai nomme a Ia charge de s ardar un homme a chacun ". Mahraspand, qui etait Rat, en de-. v cida ainsi: Ia sardiiri'h des Felli: n'irait pas a la eucce'sstcnv> de ces hommes. Gusn-Jam dit qu'elle irait a leur succession •• Sur la teneur de ce chapitre d. note sur lS, 7. La situation de Mihr-Narseh sera discutee de nouveau en 42, 52' et 5q..• _ Le mot :;'(W\~~~:>~."?,, traduit ici par tlbommetlolest pas mtlrt mais miTak doot la nuance' ."',? ,'t! Ji\i