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Cartulaire de l’abbaye de Saint-Pierremont (1095-1297)
ARTEM Atelier de Recherches sur les Textes Médiévaux
VOLUME 25 La collection est publiée à Nancy par le Centre de Recherche Universitaire Lorrain d’Histoire (Université de Lorraine, EA 3945) L’accompagnement éditorial a été assuré par : Isabelle Guyot-Bachy, Jean-Baptiste Renault
Cartulaire de l’abbaye de Saint-Pierremont (1095-1297) Édition d’après le manuscrit de la Bibliothèque nationale de France nouvelles acquisitions latines, 1608
Par Yoric schleef et Natacha helas
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© 2018, Brepols Publishers n.v., Turnhout, Belgium. All rights reserved. No part of this publication may be reproduced, stored in a retrieval system, or transmitted, in any form or by any means, electronic, mechanical, photocopying, recording, or otherwise without the prior permission of the publisher. D/2018/0095/155 ISBN 978-2-503-58084-5 E-ISBN 978-2-503-58085-2 DOI 10.1484/M.ARTEM-EB.5.115774 ISSN 1782-0286 E-ISSN 2565-9278 Printed on acid-free paper.
Table des matières
Avant-propos Introduction Bibliographie Principes d’édition
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Édition du cartulaire Tableau des actes dans l’ordre chronologique Originaux et copies antérieures à la confection du cartulaire
33 255 265
Indices Index nominum et locorum Glossaire
295 353
Avant-propos
L’édition présentée ici est la reprise d’un mémoire soutenu par les deux éditeurs pour l’obtention du diplôme d’études approfondies à l’Université de Metz, en juillet 2000, sous la direction d’Alain Girardot1. Dix-sept ans plus tard, c’est une nouvelle version qui voit le jour. Les erreurs de transcription ont été corrigées, les analyses en partie revues, l’index des noms de personnes a été remanié, celui des noms de lieux a été enrichi des toponymes des lieux-dits, et, aspect le plus important de cette nouvelle édition, une transcription des pièces originales et un index rerum complètent ce travail. La rédaction d’une nouvelle version paraît d’autant plus nécessaire que Yoric Schleef, dans sa thèse de doctorat soutenue en novembre 2010 à l’université de Metz, sous la direction de Michèle Gaillard, a beaucoup utilisé ce cartulaire et cité les références de ses actes, et qu’il a produit en outre une édition du livre foncier, document complémentaire au cartulaire et qui se trouve dans le même manuscrit : il s’agit donc de mettre à disposition du chercheur une édition des sources utilisées dans ces travaux. Le cartulaire de Saint-Pierremont, resté jusqu’à présent inédit2, est une source précieuse pour l’étude de l’histoire de cette abbaye lorraine, et plus généralement du monde rural de la région de Briey. Quelques historiens, dont Michel Parisse, y ont puisé et Robert Dehlinger, ancien instituteur de l’école publique de Mance, décédé en mai 2007, en a fait l’une de ses sources privilégiées pour l’élaboration de son Cartulaire analytique de la prévôté de Briey. Pierre Mangin a réalisé de ce cartulaire, non pas une édition, mais un régeste, dans son ouvrage sur L’abbaye de Saint-Pierremont et son cartulaire, paru en 1980. Cette édition présente l’une des principales sources de l’histoire de cette abbaye de chanoines réguliers. Elle vient compléter l’édition du livre foncier publiée par Yoric Schleef dans la collection des documents inédits sur l’Histoire de France du Comité des travaux historiques et scientifiques en 2013. Les éditeurs souhaitent ici remercier celles et ceux qui les ont soutenus dans ce travail, et plus particulièrement Isabelle Guyot-Bachy et Jean-Baptiste Renault, pour leurs précieux conseils et remarques qui ont permis d’améliorer ce travail.
1 Ce travail a été peu diffusé. Il est conservé aux Archives départementales de Moselle (cote BH 14128), à la bibliothèque-médiathèque de Metz (cote LO IN-4 1820) et à la bibliothèque universitaire de Metz (cote DEA H6). 2 Le cartulaire a été mis en ligne par la Bibliothèque nationale de France le 14 janvier 2018 sur son site Gallica : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b10033212p.
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Ils souhaitent par ailleurs dédier cette édition à la mémoire d’Alain Girardot, qui a dirigé leur mémoire de maîtrise et de diplôme d’études approndie, préédition du travail actuel, et à Michel Parisse, qui a grandement contribué à faire connaître l’abbaye de Saint-Pierremont et qui a encouragé cette publication.
Introduction
En 1089 ou 1090, deux clercs messins, Leubricus et Guacelin, quittent la ville de Metz alors en proie aux troubles liés à la Querelle des Investitures et viennent trouver refuge au milieu d’une forêt, non loin de la forteresse de Briey, au lieu-dit Standalmont.
Figure 1 : Localisation de Saint-Pierremont dans les limites diocésaines médiévales
Le 21 mai 1095, Mathilde de Toscane, dame de Briey, concède aux deux religieux la charte de fondation qui constitue le point de départ de l’existence juridique de l’abbaye1. En 1102, le pape Pascal II modifie le nom de Standalmont en Saint-Pierremont, marquant ainsi la relation étroite qui existe entre l’abbaye lorraine et la papauté.
1 Aujourd’hui exploitations agricoles, sur le ban communal d’Avril, Meurthe-et-Moselle, arrondissement et canton de Briey.
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L’abbaye de Saint-Pierremont de la fin du xie siècle au début du xive siècle2 Saint-Pierremont est une abbaye de chanoines réguliers qui compte aux xiie et xiiie siècles une vingtaine de religieux. Elle suit la règle de saint Augustin et possède ses coutumes propres. Contrairement à ce qui a parfois été dit, Saint-Pierremont n’intègre pas l’ordre de Prémontré, même si un abbé venu de cet ordre et imposé par le pape en 1152, Philippe, impose le port de l’habit blanc au lieu de la chape et du surplis noirs jusque-là en usage. L’évolution du temporel
Grâce à la générosité des fidèles, l’abbaye de Saint-Pierremont accroît rapidement son temporel. Celui-ci s’étend à la région correspondant essentiellement au PaysHaut actuel. Le temporel de Saint-Pierremont se constitue surtout au cours des trente premières années du xiie siècle, si bien que sur les soixante-quatorze lieux recensés à la fin du xiiie siècle, quarante-quatre sont déjà en possession de l’abbaye en 1141, date de la première bulle pontificale confirmative des biens du monastère. Ce temporel est assez concentré dans l’espace : un tout petit peu plus de la moitié des localités est situé dans un rayon inférieur à vingt kilomètres. Les autres lieux constituent des ensembles cohérents, situés au nord (les terres dites « d’Ardenne », près d’Aubange, dans l’actuelle Belgique, au nord de Longwy), au nord-est de Metz (autour d’Argancy), au sud-est à Ars-sur-Moselle, important centre viticole où de nombreuses abbayes messines possèdent des vignes, et plus loin encore à Vic-surSeille, grand centre de production de sel, où Saint-Pierremont possède quelques places à sel. Ce temporel est marqué, à partir du début du xiiie siècle, par une réorganisation liée à l’apparition et au développement des offices. Certains officiers reçoivent une partie du temporel en gestion autonome. Il existe alors, à partir de cette période, un temporel géré par la communauté constituée par l’abbé et la mense canoniale (il n’existe pas, semble-t-il, de mense abbatiale avant 1312, date de sa première mention dans les textes), et des temporels gérés par le vestiaire (officier responsable de la fourniture de l’habillement des chanoines), le pitancier (responsable de la nourriture), le trésorier, le sacristain, l’infirmier et l’aumônier. Parmi ces officiers, seuls le vestiaire et le pitancier ont une réelle importance et les biens qu’ils gèrent, détachés initialement du temporel global de l’abbaye, sont augmentés par les générosités des fidèles. Cette importance a justifié la rédaction d’un cartulaire pour chacun de ces offices, en 1282
2 Cette notice historique est volontairement raccourcie, le lecteur pouvant trouver plus de renseignements dans la thèse de doctorat de Yoric Schleef, disponible sur , ou dans l’introduction au livre foncier de l’abbaye de Saint-Pierremont (Le livre foncier de l’abbaye de Saint-Pierremont (fin xiiie-début xive siècle), Paris, Comité des travaux historiques et scientifiques, coll. « Documents inédits sur l’histoire de France », 67, 2013, 214 p.).
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pour la pitancerie, à la fin du xiiie siècle pour le vestiaire, sur un modèle à peu près identique au cartulaire-livre foncier de l’abbaye. Cette situation explique par exemple la charte éditée ci-après sous le numéro 226. Elle est incomplète, seul le début en a été transcrit : le scribe avait dû s’apercevoir, au moment où il commençait à transcrire l’acte, que celui-ci appartenait en fait au pitancier, et il a donc renoncé à effectuer la transcription en entier. Il abrège alors son travail par et cetera, et termine par l’indication que le pitancier possède cet acte pour son office. Une particularité de ce temporel est la persistance du faire-valoir direct tout au long des xiie et xiiie siècles. L’abbaye exploite deux types de terres en faire-valoir direct : soit des terres réparties à l’intérieur des finages, mêlées à celles des autres exploitants (par exemple à Lubey), soit des terres regroupées autour d’une « grange » possédant son finage propre, en limite des finages villageois. Saint-Pierremont possède quatre granges : Fillières, Bazonville, Amblemont et Woécourt. Fillières, la grange la plus proche, est distante d’un peu moins de 5 kilomètres, tandis que Woécourt, la plus éloignée, l’est de 20,5 kilomètres environ. On peut également y ajouter le prieuré de Fèves, dont le rôle agricole ressort dans les textes plus que son intérêt religieux. Au cours des xiie et xiiie siècles, Saint-Pierremont n’a jamais abandonné le contrôle de ses granges, et a toujours cherché à renforcer ce faire-valoir direct en arrondissant ses biens, comme à Woécourt, où l’abbaye acquiert un pré en plusieurs morceaux et la dîme qui pèse dessus, ainsi que la dîme pesant plus globalement sur les terres de la grange : par cette opération, l’abbaye affranchit Woécourt, à la fin du xiiie siècle, de tout prélèvement. La structure de ce temporel reste classique : des rentes en nature et en argent, des dîmes, levées dans une vingtaine de localités (le vestiaire et le pitancier en lèvent également pour leur office), des droits de ban et de justice. Pour ces derniers droits, leur consistance n’est pas toujours connue précisément, ni les revenus qu’ils procurent. Quant aux rentes en nature, l’abbaye prélève des céréales (froment et avoine, mais pas d’orge apparemment ; l’épeautre apparaît limité à la fin du xiiie siècle dans une zone située près de Bettainvillers et Mance, et cette céréale est prélevée par le vestiaire). L’abbaye perçoit également des poulets (chapons et gélines), des pains (foaces), des rentes de vin à Ars-sur-Moselle et du sel à Vic-sur-Seille. On notera par ailleurs la perception de rentes sur des maisons à Metz et à Verdun, ainsi que d’autres villages du Pays-Haut ; ces rentes n’apparaissent pas dans le cartulaire, car elles proviennent de dons faits pour des anniversaires et sont donc consignées dans le nécrologe de l’abbaye. L’abbaye possède également dix-sept moulins, dont trois seulement sont détenus entièrement par l’abbaye, les autres étant partagés avec d’autres seigneurs, et des pressoirs (chakeur ou chaucheur) dans les régions viticoles au nord-est de Metz (du côté de Plappeville et de Rombas). L’élevage apparaît mal dans les textes, et l’on ne connaît guère cette activité que par la mention de « bêtes » possédées par l’abbaye. La rente foncière perçue par Saint-Pierremont est majoritairement fixe, et l’abbaye reste attachée à cette forme. À l’occasion de réaccensements, elle donne toujours des valeurs fixes aux nouvelles rentes : ainsi, lorsqu’elle achète en 1260 une rente de 4 chapons, 2 pains et 2 deniers, elle la transforme en une rente de 3 setiers de froment
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et 6 deniers ; encore en 1311, lorsqu’elle réaccense des biens à l’un des tenanciers de Serry, la nouvelle rente est fixe. Cet attachement à des revenus fixes n’est pas la seule marque de conservatisme dans la gestion du temporel : dans certaines localités, en effet, Saint-Pierremont maintient les vieilles tenures domaniales, les quartiers. Ce type de tenure est encore conservé à la fin du xiiie siècle à Xivry, localité pourtant affranchie en 1282 par la loi de Beaumont, dont l’une des conséquences est normalement de faire disparaître les anciennes réserves et tenures domaniales : fidèle au modèle ancien, Saint-Pierremont n’a pas profité de cet affranchissement pour modifier le statut juridique de ces tenures, qui lui permettent, dans certaines localités, d’exiger encore quelques corvées (fournitures d’outils ou de prestations de charrue). Le livre foncier fait apparaître mieux que le cartulaire la persistance de ces corvées et la répartition géographique de ces quartiers. L’organisation des finages appelle l’épineuse question de l’assolement triennal. Malheureusement, il n’est pas possible de trancher ce problème, ni de connaître la date de sa mise en place sur les terres de Saint-Pierremont. Le livre foncier décrit, pour la fin du xiiie siècle, le gagnage de Lubey et les biens d’un serf de Thumeréville organisés en trois « saisons », comme le gagnage que le vestiaire possède à Mance. Mais l’état de la documentation ne permet pas de savoir si l’abbaye provoque ce mouvement ou l’accompagne simplement. En tout cas, la description dans le livre foncier des biens des tenanciers de l’abbaye comme des gagnages de celle-ci intégrés dans les finages villageois, ainsi que la redistribution des terres à l’occasion de réaccensements3, tendent à prouver que l’assolement triennal est une réalité dans les finages du Pays-Haut au xiiie siècle. Les relations avec les hommes
Saint-Pierremont n’est pas qu’une communauté de clercs réguliers : dès l’origine, elle a accueilli des laïcs, et ceux-ci accompagnent d’ailleurs les deux fondateurs lorsqu’ils viennent s’installer à Standalmont. Au xiie siècle, les laïcs, hommes ou femmes, qui souhaitent se rapprocher de la perfection de la vie religieuse sans abandonner leur état deviennent des convers. Ces conversi et ces conversae semblent pour la plupart appartenir au monde de la petite aristocratie locale et leur conversion s’accompagne de la donation de leurs biens à l’abbaye. Mais de nombreux convers, dont les noms sont consignés au nécrologe de l’abbaye, appartiennent peut-être à un milieu plus modeste. Les femmes jouent un rôle important dans l’abbaye jusqu’en 1181, date à laquelle une bulle pontificale, rappelant la discipline au sein du monastère, interdit leur entrée dans les bâtiments de la clôture (cloître, réfectoire, infirmerie), ce qui laisse penser qu’elles y avaient jusque-là accès, peut-être pour y exécuter des tâches domestiques. La bulle prescrit également que désormais, l’abbaye ne pourra recevoir
3 Par exemple en 1256, lors d’un échange entre l’abbaye et un certain Jacquemin Camus, celui-ci reçoit en échange de son champ (en une pièce, plus facile à entretenir par Saint-Pierremont) plusieurs pièces réparties dans tout le finage d’Avril.
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de converses âgées de moins de cinquante ans et que les converses ne pourront plus résider à proximité immédiate de l’abbaye. La papauté met ainsi fin à un mode de vie original, qui n’est malheureusement connu dans les textes que par cette bulle. Au xiiie siècle, les convers apparaissent moins fréquemment dans les textes et sont gestionnaires des granges. L’aristocratie pourvoit par ses libéralités à l’accroissement du temporel de Saint-Pierremont. L’abbaye accueille dans le cimetière de son église les dépouilles des bienfaiteurs décédés, consigne leur mémoire dans le nécrologe, les fait parfois chanoines à titre posthume ou à l’article de la mort par la vêture ad succurendum, comme la pratiquent les moines. Certains aristocrates peuvent également intégrer le chapitre de l’abbaye, mais la composition sociale de celui-ci est pratiquement impossible à connaître. Pour l’année 1126 (ou 1127), on relève parmi les noms des chanoines présents à une donation celui de Thierry, fils du comte Hermann de Salm (qui deviendra ensuite abbé de l’abbaye prémontrée de Saint-Paul de Verdun). Avec ses tenanciers, l’abbaye de Saint-Pierremont a une attitude assez conservatrice. Elle ne participe pas aux mouvements d’affranchissement pourtant nombreux en Lorraine au xiiie siècle, et ne crée donc ni « ville neuve » ni association avec des seigneurs laïcs affranchisseurs. Elle maintient, du moins pour certains de ses tenanciers, les terres de quartier et des corvées (croees ou croeies), certes limitées par leur poids et leur zone géographique, mais représentative du contrôle qu’exerce l’abbaye sur ceux qui doivent les acquitter. Toutefois, l’abbaye représente aussi pour les tenanciers en difficulté un établissement de crédit : sous forme de rente constituée, elle achète des biens, terres ou rentes, dont elle est seigneur éminent. L’abbaye de Saint-Pierremont assure également l’encadrement spirituel des fidèles. Elle contrôle treize églises, pour lesquelles elle peut nommer le curé et percevoir des droits. Il ne semble pas que les chanoines de Saint-Pierremont aient desservi eux-même ces paroisses, même si la bulle d’Urbain II de 1095 leur en laissait la possibilité. À Lixières, en 1294, les chanoines choisissent, en remplacement du curé décédé, non pas l’un d’eux, mais le curé d’Étain, paroisse dans laquelle l’abbaye ne possède aucun droit. De même, l’abbaye ne possède qu’un seul prieuré, à Fèves, qui ne constitue pas une paroisse. Quatre chanoines au moins l’occupent. Les textes évoquent davantage son rôle économique que religieux, parlant pour cet établissement de « maison », comme pour les granges ou les gagnages villageois de l’abbaye, que son rôle religieux, pratiquement nul. Saint-Pierremont n’exerce pas davantage de rôle actif dans le domaine hospitalier. L’aumônier détient des biens plutôt modestes par rapport à ses confrères vestiaire et pitancier. Cette situation laisse penser que l’aumônier limite son action à l’accueil des visiteurs de l’abbaye, mais qu’il ne pratique pas l’aumône sur un large territoire. La léproserie voisine de Ménaumont et l’hôpital de Briey ne semble pas gérés par Saint-Pierremont : en 1257, le maître de l’hôpital de Briey est le curé de Fléville, paroisse que l’abbaye ne possède pas à cette époque.
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Le manuscrit « nouvelles acquisitions latines 1608 » Le cartulaire édité ici appartient, avec un livre foncier, à un manuscrit conservé à la Bibliothèque nationale de France sous la cote « nouvelles acquisitions latines », 1608. Contexte de la création du cartulaire
Le commanditaire du manuscrit est l’abbé Jacques, comme il apparaît au début du cartulaire et du livre foncier. On sait peu de choses de lui. Il est élu à l’abbatiat au mois de mars 1284 ; une bulle du pape Martin IV, datée du 18 mars, ordonne à l’évêque de Toul de le confirmer dans sa charge. Il succède à un certain Jean, dont le gouvernement n’a duré que six semaines et s’est interrompu par son décès4. Ses origines sont inconnues. Sans doute est-il originaire de Metz ou du pays messin ; une charte nous apprend que son frère Robert est possessionné dans la ville5. Avant son élection à l’abbatiat, Jacques était chanoine et pitancier de l’abbaye. C’est sans doute lui qui est à l’origine du cartulaire de l’office de pitancerie, compilé en 12826. Il n’est toutefois pas possible de connaître la date de prise de fonction en tant que pitancier. Jacques meurt sans doute en octobre 1298 : il est cité dans le nécrologe de Saint-Pierremont à la date du 28 octobre (le 6 des calendes de novembre)7 et le 3 février 1299, une bulle de Boniface VIII précise que le nouvel abbé est Philippe, ancien vestiaire8. La seconde moitié du xiiie siècle, et plus particulièrement les années 1265-1270 à 1300, est une période difficile, dans le Verdunois comme dans le pays Messin. L’abbaye de Saint-Pierremont connaît des difficultés financières dès 1246 : par une lettre du 1er mars de cette année, le pape Innocent IV dispense le monastère de l’obligation de recevoir dans ses murs quiconque n’y aurait pas été invité : l’abbaye est alors dite « alourdie par le poids des dettes » (gravata est onere debitorum)9. Encore à la fin du xiiie siècle, les abbés élus de Saint-Pierremont évoquent les difficultés financières de leur maison qui leur interdisent de se rendre à Rome pour recevoir l’investiture pontificale : c’est le cas pour Garnier en 1274, Jacques en 1283 et Philippe en 1299. On pourrait également considérer comme un indice de difficultés financières la requête au même Innocent IV le 8 mars 1246 lui demandant de pouvoir racheter les dîmes des mains des laïcs, requête à laquelle accède le pape. Par ailleurs, une série de demandes, accordées en juillet 1253, répond sans doute au même souci d’assainir les finances de l’abbaye en lui permettant d’augmenter ses revenus : celle-ci est autorisée à percevoir
4 Sauerland (Heinrich Volbert), « Vatikanische Regesten zur Geschichte Deutsch-Lothringen », Jahrbuch der Gesellschaft für Lothringische Geschichte und Altertumskunde, t. X (1898), p. 195-235 ; acte 240, p. 212. 5 L’acte est édité sous le numéro 214 ; il date de 1289. 6 Ce cartulaire ne nous est plus connu que par une copie du xviiie siècle (A.D. Moselle, H 1220). Il ne porte aucune mention de compilateur. 7 Bibliothèque municipale de Metz, ms. 1174. 8 Sauerland (Heinrich Volbert), Vatikanische Urkunden und Regesten zue Geschichte Lothringens, Erste Abteilung, Metz, Verlag von G. Scriba, 1901 ; acte 50, p. 30. 9 La bulle est éditée sous le numéro 21.
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les dîmes des novales dans les paroisses où elle levait déjà des dîmes, elle peut racheter aux laïcs les dîmes des paroisses qui dépendent d’elle et elle est autorisée à faire desservir par l’un de ses membres l’église de Trieux et d’en percevoir les revenus10. Par ailleurs, la guerre de Ligny, qui oppose en 1266 le comte de Bar au comte de Luxembourg, affecte la région de Briey dont de nombreuses localités subissent les exactions des deux camps. Il est possible que quelques ventes consignées dans le cartulaire et postérieures de quelques années à cette guerre soient la conséquence directe de celle-ci, à laquelle s’ajoute le climat économique dégradé : en mai 1271, trois donations sont faites sur des terres et des prés de Froville, qui relevaient de l’abbaye de Saint-Pierremont et que celle-ci avait saisies pour non-paiement de rente, les tenanciers ne pouvant manifestement plus honorer leurs dettes11. C’est dans ce contexte difficile que l’abbé Jacques entreprend la rédaction de ce cartulaire, qui résulte sans doute d’une entreprise préalable de reprise en main de la gestion du temporel. Comme on a pu le voir précédemment, la structure du temporel n’est pas fondamentalement remaniée et reste axée sur la perception de rentes majoritairement fixes et sur la persistance du faire-valoir direct. Mais l’abbé Jacques arrondit le temporel et renforce ce faire-valoir direct. Son premier acte consigné au cartulaire est la reprise du bois de Woécourt, laissé jusque-là à la jouissance des villageois de Saint-Pierrevillers et Réménoncourt12 : c’est la première étape vers la valorisation des biens de la grange de Woécourt. Jacques reconvertit également l’un de ses moulins de Jamailles en moulin à fouler les draps, pour lequel il obtient du comte de Bar un sauf-conduit au bénéfice de ceux qui viendraient y faire fouler leurs draps13. Mais Jacques n’innove pas dans cette pratique d’arrondissement du temporel : il vient achever l’œuvre de ses prédécesseurs. En constituant dans le cartulaire une partie spécifique consacrée à son action (« Littere a tempore Jacobi, abbatis de Sanctipetrimonte… »), il valorise son action, mais prend soin de faire transcrire des chartes datées d’avant son abbatiat et intéressant les lieux pour lesquels il intervient : il ne crée pas de rupture mais s’inscrit dans la lignée des efforts des abbés précédents ; cette transcription permet par ailleurs de disposer d’un seul coup d’œil des documents relatifs à tel ou tel lieu pour le xiiie siècle. Description codicologique du manuscrit
Le manuscrit BnF, nal 1608 est un codex de 312 mm sur 230 mm. Sa reliure, qui date du xviie ou du xviiie siècle, est en veau de couleur brune, très simple, sans motifs apparents (sauf sur le plat supérieur, en bas à gauche où se devinent encore des traces de gaufrure du cuir). Au dos, six nerfs séparent sept caissons. Sur le troisième caisson en partant du haut figure le titre, sur trois lignes, « CARTVLAIR / DE
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Les actes en question sont édités sous les numéros 77, 78 et 80. Les actes sont édités sous les numéros 124 à 126. L’acte est édité sous le numéro 168. Les actes sont édités sous les numéros 169 à 171.
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ST/ PIERREMON ». Les pages de garde sont en papier marbré. Par ailleurs, les tranches ont été colorées en rouge, sans doute à l’occasion du travail de reliure. Le manuscrit a été restauré par l’atelier de reliure de la Bibliothèque nationale le 10 mai 1946, comme l’indique une étiquette placée en fin de volume. L’ensemble cartulaire et livre foncier est très bien conservé. Le cartulaire occupe les folios 2v à 54, et le livre foncier les folios 61 à 101. Le parchemin est de bonne qualité. L’écriture est à l’encre noire. L’encre rouge est utilisée pour écrire les crochets alinéaires, le foliotage en chiffres romains, et mettre en valeur les initiales en début de texte ainsi que, mais sans que cela soit systématique, celles situées dans le corps de celui-ci. L’encre rouge est également utilisée pour souligner les titres et les synthèses des revenus. À l’occasion de la reliure à l’époque moderne, les cahiers ont été serrés les uns contre les autres, ce qui empêche, avec la présence de tranchefiles, de les différencier les uns des autres. Il apparaît à l’examen visuel que la loi de Gregory est respectée. Il n’y a pas de trace de réclame apparente ; des réclames ont pu exister, mais le rognage des pages les a peut-être fait disparaître. Une trace de découpe sur quelques pages peut toutefois apporter un indice sur la composition des cahiers. Une découpe identique, située sur le bord inférieur droit, est en effet présente aux folios 70, 73, 78 et 81. On pourrait donc imaginer le travail suivant : une peau de parchemin a été pliée en deux fois pour former deux bifeuillets. Les folios 70 et 81 forment un bifeuillet, tout comme les folios 73 et 78. Deux bifeuillets ne portant pas de trace de découpe séparent les bifeuillets 70-81 et 73-78. Ce dernier bifeuillet recouvre deux autres bifeuillets (folios 74 et 77 et 75 et 76), dont le dernier (75-76) est sans aucun doute le dernier bifeuillet du cahier. Il est malheureusement impossible de voir quel bifeuillet est le début du cahier. On peut déduire des traces de la coupure qu’il s’agit du bifeuillet 70-81. Deux hypothèses sont alors possibles : soit les cahiers sont des trinions (3 bifeuillets) et l’on aurait ainsi le trinion 70-81, 71-80, 72-79 et le trinion 73-78, 74-77 et 75-76, soit les cahiers sont des sextions (6 bifeuillets) et les bifeuillets portant la trace de découpe seraient intégrés dans un cahier unique. Cette description, qui concerne la partie contenant le livre foncier, peut tout aussi bien être étendue aux feuillets du cartulaire, qui constitue avec le livre foncier un ensemble cohérent réalisé avec le même lot de parchemin. Le parchemin a subi un traitement de ponçage qui rend difficile au toucher la distinction entre le côté chair et le côté poil de certains feuillets. Dans certains cas toutefois, il subsiste la trace de l’implantation des poils permettant de distinguer les côtés du parchemin (Par exemple folios 69, 77, 82v, 92v). Description codicologique du cartulaire
Le cartulaire nal 1608 a été composé à la même époque qu’un autre cartulaire, conservé lui aussi à la Bibliothèque nationale de France, sous le numéro 12866 du fonds latin. La simultanéité (ou quasi-simultanéité) de rédaction de ce cartulaire avec le manuscrit nal 1608 réside à la fois dans la transcription réalisée par la même main (du moins pour les actes transcrits jusqu’au folio 10, la main changeant ensuite et devenant plus cursive) et dans le traitement esthétique : on y retrouve l’usage de l’encre rouge pour rehausser les initiales, écrire les crochets alinéaires et le foliotage d’origine, souligner les titres des chartes.
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Les deux cartulaires ont-ils été transcrits en même temps ou l’un a-t-il, de peu, précédé l’autre ? S’il y a antériorité, même légère, on peut penser que le cartulaire lat. 12866 est le premier rédigé. D’abord parce que l’écriture du nal 1608 est plus homogène et régulière, tandis que le lat. 12866 a une écriture cursive à partir du folio 10 (il manque des pages, dont le foliotage en chiffres arabes ne tient pas compte, mais que l’on remarque grâce au foliotage d’origine, en chiffres romains, qui passe de VIII à XXII), et l’ordre des actes diffère à partir de ce folio. Or, si le lat. 12866 était plus récent, il eut été logique qu’il suivît strictement l’ordre du nal 1608. De même, on signalera la présence, dans le lat. 12866, dans un acte relatif à Harnoncourt (f. 15v, acte 54 dans lat. 12866 ; f. 26v, acte 91 dans nal 1608), d’une liste de témoins plus complète (même si, elle aussi, est abrégée) : le nal 1608 abrège encore la liste de trois témoins, ce qui tend à montrer que le scribe de lat. 12866 avait sous les yeux l’original ou une copie plus complète qui a servi à sa transcription, et qu’il est probable que le scribe de nal 1608 ait utilisé la copie de lat. 12866 en abrégeant encore la liste des témoins (devenue à cette époque inutile, l’acte datant des années 1140). De plus, on notera également que la lettre de non-préjudice de Raimbaud, archidiacre de l’Église de Metz (f. 25, acte 117 dans lat. 12866 ; f. 36, acte 154 dans nal 1608) est abrégée par le scribe de nal 1608, la teneur de cet acte étant identique à celle de l’acte précédent, émanant de Bertold, successeur de Raimbaud (le scribe transcrivant les actes d’une même liasse du plus récent au plus ancien), alors que le scribe de lat. 12866 la copie intégralement. Pourquoi deux cartulaires ? On peut supposer que l’abbé Jacques souhaitait disposer de deux exemplaires, l’un pour l’usage quotidien, en tant qu’exemplaire de consultation, l’autre en tant qu’exemplaire de conservation. L’apparence générale du manuscrit nal 1608 est plus soignée que celle du lat. 12866. Ce dernier peut donc être considéré comme l’exemplaire de consultation et le nal 1608 comme l’exemplaire de conservation. Pour cette raison, le manuscrit nal 1608 présente une certaine homogénéité dans sa conception, tandis que le lat. 12866, à partir du folio originel VIII, reçoit une écriture moins soignée, plus cursive, ce cartulaire destiné à être consulté fréquemment n’ayant pas besoin d’une mise en page et d’une écriture de qualité. On signalera d’ailleurs que les folios 35 à 36v de lat. 12866 sont consitutés d’un parchemin de mauvaise qualité, ce qui n’est jamais le cas du nal 1608. Sans doute à l’origine l’abbé Jacques avait-il souhaité disposer de deux cartulaires identiques, pour plus de commodité, mais on peut supposer qu’à un moment, la rédaction du lat. 12866 a été reprise par un autre scribe, tandis que le nal 1608 continuait à bénéficier du soin apporté à sa calligraphie. Le cartulaire nal 1608 a commencé à être rédigé en 1292, à l’instigation de l’abbé Jacques, comme l’indique la phrase qui précède les privilèges pontificaux : « Incipiunt privilegia, carte et littere sigillate super terris et possessionibus ecclesie de Sanctipetrimonte, facte et ordinate anno Domini M° CC° nonagesimo II°, domno Jacobo ejusdem ecclesie abbate ». La rédaction s’est poursuivie au moins jusqu’en 1297, si l’on excepte les actes des xive, xve et xvie siècles qui ont été transcrits postérieurement sur des feuillets ou des morceaux de feuillets laissés vierges et qui n’ont pas de liens directs avec le cartulaire. Si l’on considère toutefois que la rédaction n’a pas commencé immédiatement en 1292, cette date pouvant correspondre au début de la compilation des titres en vue de leur transcription, on est en tout cas certain que le cartulaire est terminé avant 1302 : à cette date, en effet, un acte concernant le moulin de Mainbottel est transcrit au folio 54v, en tant que pièce additionnelle, d’une écriture totalement différente de
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celle des actes du xiiie siècle, et sans lien avec le plan de classement du cartulaire, puisque cet acte figure entre un acte de 1530 et un autre de 1345. Étant donné que le dernier acte transcrit date de 1297, on peut considérer que cette date constitue le terminus ad quem de la rédaction du cartulaire. Le cartulaire s’ouvre par une table des matières, aux folios 2v et 3 ; les initiales y sont rehaussées d’un trait rouge, les titres sont soulignés en rouge, et l’encre rouge a servi à écrire le foliotage d’origine en chiffres romains. La confection du cartulaire est soignée. Le parchemin, de couleur crème à jaunâtre, est de bonne qualité, et l’ensemble a bien résisté au temps. La photographie ci-dessous, du folio 14, permet de s’en faire une idée :
Figure 2 : Reproduction du folio 10 du cartulaire
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L’écriture est élégante et claire, à l’encre noire, sa décoration est sobre et limitée aux majuscules (les initiales des textes sont plus grasses et sobrement ornées, et les jambes descendent sur trois ou quatre lignes, les majuscules dans le texte sont souvent rehaussées d’une barre verticale supplémentaire). Les lettres sont de petit module : 2 mm pour le o, 4 mm pour le p, 5 mm pour le 1, 3 mm pour le O. L’initiale I du folio 4v a une longueur de 5,6 cm. L’encre rouge vient rehausser les initiales (filet sur les bords, remplissage de la panse des H par exemple). Elle sert également à souligner le titre des chartes, à inscrire les bouts de ligne, les crochets alinéaires, le foliotage d’origine en chiffres romains, placé sur le recto des feuillets ; sans que cela soit systématique, elle est également utilisée pour canceller les mots écrits par erreur. Les marges (dimensions : 1 cm pour la marge côté dos, 2,7 cm environ pour la marge côté gouttière, 2 cm environ pour la marge du côté haut, 4 cm pour la marge du côté bas) sont justifiées, mais le scribe coupe parfois un mot en fin de ligne pour le continuer sur la ligne suivante et ne respecte pas toujours la marge droite. La réglure a été faite à la mine de plomb, très légèrement sans laisser de relief, et est effacée sur de nombreux feuillets ; des traces de puncturation (les trous ont une forme triangulaire) apparaissent sur les marges, côté gouttière, mais le rognage des pages en a fait disparaître la plus grande partie. La réglure crée des interlignes de 0,5 cm. Comme pour le livre foncier, le scribe ne fait pas reposer directement ses lettres sur la ligne mais les pose légèrement au-dessus, à 1 mm environ. Le vide laissé sur la ligne finale est comblé par un bout de ligne. Chaque charte est précédée d’un titre lui-même précédé d’un crochet alinéaire. Ces titres ne sont pas toujours écrits sur une nouvelle ligne : dans certains cas, ils sont écrits à la suite de la ligne finale du texte précédent, après un petit espace blanc. Les abréviations sont nombreuses mais classiques (par exemple -9 pour –us, 9- pour con- ou cum, -r barré pour -rum, p barré pour per, -s pour -er ; ā, ē, ō pour rendre les voyelles nasales an ou am, en ou em, on ou om ; la conjonction de coordination « et » est rendue systématiquement par « 7 » dans le texte mais est toujours développée en début de phrase). La ponctuation se limite au point, qui représente aussi bien notre point qu’une virgule ; la majuscule dans le texte permet d’isoler les membres de phrase mais ne correspond pas toujours à notre majuscule. Le cartulaire compte 257 actes transcrits, mais on peut ramener le nombre à 252 (en effet, trois actes ont été copiés deux fois, avec néanmoins de légères variantes, le quatrième est une liste du nombre de documents retrouvés par un abbé du xiie siècle dans les archives de l’abbaye, et le dernier est un début d’acte dont la suite n’a pas été transcrite14) ; sur ces 252 documents, on en compte 127 en latin et 125 en français. Sur ces 252 actes, trente-trois nous ont été conservés sous forme d’originaux, et deux sous forme de copies antérieures à la confection du cartulaire ; les autres sont apparemment perdus. Il faut évoquer ici le cas d’un pseudo-original qui fait écho à la charte éditée
14 Les trois actes comportant des doubles sont : une bulle de Lucius III (éditées sous les numéros 16 et 31), un acte relatif à Spincourt (62 et 81) et un acte relatif au patronage de l’église de Moyeuvre (74 et 112) ; la liste du nombre d’actes retrouvés par les abbés Henri et Gautier est éditée sous le 63 ; la charte incomplètement retranscrite est éditée sous le 226.
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sous le numéro 64, et relatif à la fondation de l’abbaye de Freistroff : tandis que la copie du cartulaire (prise sur l’original ?) mentionne la fondation de ce monastère par l’abbé Raoul de Saint-Pierremont, le peusdo-original élimine la sujétion du nouvel établissement à Saint-Pierremont. Ce document a toutefois pris pour modèle l’original disparu. Des documents postérieurs à 1297 ont également été transcrits, mais il s’agit de pièces additionnelles sans lien avec la structure globale du cartulaire. Au nombre de vingt-et-une, ces pièces, qui vont de 1302 à 1530, ont été copiées sur des pages vierges. Elles ne font pas à proprement parler partie du cartulaire, qui constitue un ensemble homogène par son écriture et son plan de classement. Ces pièces additionnelles, en revanche, ont été copiées à des endroits libres, sans respect d’un quelconque plan de classement, et avec une grande hétérogénéité d’écritures. On les trouve aux folios 1v, 2, 11v, 12-12v, 22, 28-28v, 54v, 55-59. Les folios 59v et 60 ont servi à transcrire des énumérations de terres à Domrémy-la-Canne et Bouvigny (non datées, mais probablement du xive siècle), et deux donations pieuses du xvie siècle. La première charte en français transcrite dans le cartulaire date de mai 1231 (acte 114) : il s’agit d’une prise en viager de biens de l’abbaye de Saint-Pierremont dans la châtellenie de Longwy par Jacques de Lorraine, princier de Metz et archidiacre de Trèves (futur évêque de Metz). Pour les chartes en langue française, le scribe emploie une langue soignée et prend soin de moderniser et d’harmoniser les toponymes : c’est ainsi, par exemple, qu’il transcrit sous la forme « Rulant » et « Wassoncort » les toponymes « Rulanth » et « Wassoncurth » d’un acte du premier tiers du xiie siècle15. On peut ainsi comparer les deux versions de l’acte 256, concernant la renonciation en 1262 d’Isabelle de Marville à toutes les obligations qu’elle pourrait demander aux religieux de Saint-Pierremont pour la grange de Woécourt, où ils l’ont hébergée plusieurs fois16 : Texte original Je Ysabés, dame de Marville, fais conessant a tous ke je en la maisom de Wiecort, qu’est les signours de Saint Pierremont, ne claime ne garde ne servise ne autre droiture. Et ceu ke je acune fois ai hebergiet en la grange davant dite, m’ont soffert li signour davant nomeit par amours et par cortesie. Et pour ceu ke nuns nes porset graver ne ancosener ne mettre a raisom pour chose k’il m’etait fait ou vollent ancors faire, ai je mis mon sael en ces presentes lettres en tesmognage de veriteit. Que furent faites en l’an ke li miliaires corroit per M et CC et LXI an, en mois de mars.
Texte du cartulaire JE Ysabelz, dame de Marville, fais cognissant a tous ke je en la maison de Wieicourt, k’est les signors de Saintpieremont, ne claime ne gairde ne servise ne autre droiture. Et ce ke je aucune fois ai hebergié en la grainge devant dite, m’ont souffert li signor devant nomei par amors et par courtesie. Et pour ce ke nulz nes puxet greveir ne okeseneir ne metre a raison pour choze k’il m’aient fait, ou voillent ancor faire, ai je mis mon seeil en ces presentes lettres, en tesmoignage de veritei. Que furent faites en l’an ke li miliaires courroit par M CC et LXI an, ou mois de mars.
15 A.D. Moselle, H 3354 ; cartulaire BnF, nal 1608, f. 18 ; édition : acte 43. 16 Cartulaire BnF, nal 1608, f. 54 ; original : A.D. Moselle, H 3551.
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Cette actualisation des toponymes et de la langue ne pose pas de problème et la qualité des transcriptions permet de faire confiance au cartulaire quand les originaux viennent à manquer. Malheureusement, les sources du xiie siècle pèchent par l’imprécision de leur chronologie : le cartulaire comprend beaucoup de notices, et peu d’originaux peuvent être comparés à ses copies. Il est donc difficile de vérifier la véracité de ces différents dons, que nous ne connaissons parfois que par la seule mention dans la « Narratio et exordium ». Six grandes parties se dégagent dans la confection de ce cartulaire, organisées dès l’origine par la volonté du rédacteur. La première, après la table des matières, comprend les chartes de confirmation de Mathilde de Toscane (la charte de 1095 et une confirmation de 1106) et la lettre de celle-ci à son avoué Albert de Briey17. Viennent ensuite les bulles pontificales, au nombre de vingt-et-un, datant de 1095 à 1281. Après les bulles, le rédacteur du cartulaire commence une partie qu’il intitule « Incipiunt carte veteres cum cyrografis »18 : cette partie s’ouvre sur la « narratio et exordium », récit des débuts de l’abbaye, et se poursuit avec le rappel de différents dons, provenant essentiellement de laïcs. Vient ensuite une partie intitulée « Incipiunt antique littere sigillate », qui contient des actes datant pour la plupart du XIIe siècle, émanant surtout des autorités ecclésiastiques. Les deux dernières parties sont intitulées respectivement « Incipiunt littere facte temporibus pie memorie Nicholai et Warneri, abbatum istius ecclesie » et « Littere a tempore domni Jacobi, abbatis de Sanctipetrimonte, ordinis sancti Augustini, Metensis dyocesis, juxta castrum de Briei ». L’avant-dernière partie est donc consacrée aux actes datant des abbés Nicolas et Garnier, c’est-à-dire à une bonne partie du xiiie siècle, puisqu’on fixe le début de l’abbatiat de Nicolas à 1218 et le décès de Garnier à 1283 ; de fait, les actes transcrits dans cette partie commencent en 1218 (acte 107), mais l’on notera toutefois que certains actes dépassent la date de 1283, pour aller jusqu’en 1285 (acte 166), 1288 (actes 151 et 164), et même 1296 (acte 167). La dernière partie contient les actes datant de l’abbatiat de Jacques (1284-1298), mais des actes antérieurs ont également été transcrits lorsqu’il s’agissait de mettre en valeur la continuité d’une action dans une localité : par exemple, lorsque l’abbaye réalise l’acquisition de Wernaimpré, pré proche de Woécourt, des actes de 1278 et 1280 sont d’abord copiés, puis sont transcrits les actes datant de l’abbé Jacques, de 1286 à 1290 (actes 215 à 219). Il est parfois malaisé de comprendre la logique de classement des actes au sein de ces différentes parties, sauf peut-être pour les deux premières et la dernière. La charte de fondation ouvre le cartulaire comme elle fonde l’existence légale du monastère ; les bulles pontificales sont toutes regroupées en une même partie ; la dernière partie met l’accent sur l’action de l’abbé Jacques. Mais l’ordonnancement des chartes est déjà moins clair lorsqu’on aborde la partie relative aux actes du temps des abbés Nicolas et Garnier : l’acte relatif au cens perçu à Vic-sur-Seille19, de 1285, est
17 Cartulaire BnF nal 1608, f. 4-5v ; édition : actes 1 à 3. 18 Ce titre ne se trouve pas dans le corps du cartulaire mais dans la table des matières. 19 Cartulaire BnF nal 1608 ; édition : acte 166.
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isolé, tout comme le suivant, une lettre de non-préjudice de l’archidiacre de Marsal Aubry, de 129620. En revanche, il est probable que le scribe a eu en main une liasse complète de pièces lorsqu’il retranscrit l’acte 151 relatif au patronage de la cure de Thumeréville : les deux actes précédents datent de 1236 et concernent un litige relatif à la nomination du curé de cette paroisse ; le scribe a également transcrit l’acte de règlement définitif du droit de patronage, datant de 1288, sans démembrer le dossier, même si le dernier acte dépasse la chronologie qu’il s’était imposée. La partie intitulée « Incipiunt carte veteres cum cyrografis » contient essentiellement des notices, mais aussi des chartes (par exemple le don d’Albert de Briey de ses droits d’avouerie (acte 28), ou celui d’Erard de Reynel, acte 34). On notera aussi la présence de documents rédigés à la première personne, qui ne constituent pas des actes isolés, mais qui ont été transcrits par groupes sur une même pièce : ainsi, les actes 40, 41 et 42 semblent avoir été transcrits dans un même document, l’acte 40 portant comme titre « Carta de Romebar. Et de molendino de Jamailles. Et de Amblemont », le suivant « De molendino de Jamalles, in eadem carta », et le dernier « De Amblemont, in eadem carta » ; les deux derniers actes sont à la première personne (et plusieurs donateurs sont présents dans le dernier), tandis que le premier commence à la première personne puis devient le récit d’un procès qui a lieu au sujet du don.
Forme diplomatique des actes En partant des 252 textes conservés (les trois documents copiés en double, la liste des chartes et la charte incomplètement transcrite), on peut répartir les actes en trois catégories : 206 chartes, 21 bulles pontificales, 18 notices et 3 chartes-notices. Ont été considérés comme chartes les actes comportant un auteur à la première personne (singulier ou pluriel). Les notices recensent des libéralités dont les auteurs sont présentés à la troisième personne. Les chartes-notices sont des actes qui commencent par une charte, mais que le scribe du cartulaire a prolongés sous la forme d’une notice. Ainsi en 1137, lorsque l’abbaye reçoit en don l’alleu de Gondrecourt, une charte est rédigée. Son auteur, Herbert de Châtel, rappelle le contexte du don. La charte se termine par la date. Le scribe continue le texte par le récit de la contestation de ce bien et la procédure judiciaire qui s’ensuit, dans laquelle Herbert est mentionné à la troisième personne21. Le scribe en profite pour terminer son texte par le rappel d’un don par un autre bienfaiteur à proximité immédiate de l’alleu donné. Parmi les notices, on peut signaler trois pancartes, notices qui recensent, dans un même texte,
20 Pour cet acte, on peut toutefois avancer l’explication d’un oubli de copie du scribe : en effet, celui-ci transcrit deux lettres de non-préjudice émanant des archidiacres Raimbaud (en 1268, acte 154) et Bertold (en 1274, acte 153) ; le titre de l’acte 154 est « Raimbaldi archidiaconi indulgentia. Item Alberici archidiaconi », mais le scribe renvoie à la page où est transcrit cet acte, la dernière de la partie consacrée aux actes du temps des abbés Nicolas et Garnier. Sans doute a-t-il copié l’acte de Raimbaud, puis le suivant, inscrit le titre et rappelé l’acte d’Aubry qu’il a transcrit plus loin. 21 Le texte est édité sous le numéro 47.
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toute une série de donations : ces pancartes concernent les localités d’Ars-sur-Moselle, de Fèves et de Mance. Deux actes transcrits au cartulaire sortent de ces catégories : l’un est le rappel du nombre d’actes retrouvés par les abbés Henri et Gautier, l’autre est une sorte d’histoire des débuts de l’abbaye. Le premier texte se réfère à la période 1160-1178, dates des abbatiats d’Henri et de Gautier22. Il est introduit par le titre, forgé par le scribe : « Numerus privilegiorum, litterarum, cartarum in tempore quod immeditate subscribitur » et indique qu’au total les archives de l’abbaye contenaient à cette époque quarante-et-un actes émanant aussi bien des autorités ecclésiastiques que des princes laïcs et des seigneurs de rang plus modeste. Il est difficile de connaître les raisons pour lesquelles cette mention figure dans le cartulaire, « coincée » entre le don d’un alleu à Spincourt en 1147 et la confirmation de la fondation de l’abbaye de Freistroff à laquelle a participé l’abbé Raoul de Saint-Pierremont. Le récit des débuts de l’abbaye s’intitule « Incipit narratio et exordium monasterii de Sanctipetrimonte »23. C’est un texte qui contient également la liste des premières donations au monastère. Par sa forme, il s’apparente plus à une chronique qu’à une pancarte. Placé juste après une série de textes solennels (les chartes de la fondatrice Mathilde de Toscane et les privilèges pontificaux), il ouvre en quelque sorte la série des donations des princes laïques et ecclésiastiques et des seigneurs plus modestes. La question de la date de sa rédaction et de son origine demeure : s’agit-il du fragment d’une chronique, existante ou avortée, que le scribe aurait retranscrit, ou s’agit-il d’un texte rédigé spécialement pour le cartulaire ? De nombreuses chartes du xiie siècle présentent un caractère informel et ne contiennent pas de mentions de scellement. Certains actes originaux ont dû être transcrits sur la même feuille de parchemin, afin de conserver la trace des transactions et non dans un but juridique. Malheureusement, pour cette période, si l’on excepte les actes pontificaux, un seul original émanant d’un auteur laïc a été conservé. Il s’agit d’un acte de don d’alleux à Rulant et Amblemont par un certain Werry et son neveu Gérard, qui éclaire sur la manière dont le cartulaire a pu être confectionné. L’original est une feuille de parchemin de 320-325 mm de large sur 438-440 mm de hauteur environ24. La découpe de la feuille, non rectiligne, ainsi que la présence d’une déchirure (recousue, mais préexistant au texte) témoignent du peu de soin apporté à la préparation du document. Même s’il ne porte aucune trace de scellement (aucune mention de scellement ne figure d’ailleurs dans le texte), cet acte peut être considéré comme un original et non comme une copie. Il s’agit d’un original informel, qui consigne la mémoire du don et le nom des nombreux témoins auxquels il serait toujours possible de recourir en cas de contestation. Les dons de Werry et de Gérard ont été consignés à la suite l’un de l’autre, avec juste un espace blanc de séparation, et le verso porte simplement comme analyse « Scriptum de Rulant et de
22 Le texte est édité sous le numéro 63. 23 Le texte est édité sous le numéro 26. 24 L’original est conservé aux Archives départementales de la Moselle, H 3354.
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Amblemont ». Mais, alors que dans le document d’origine les deux textes sont liés, dans le cartulaire le scribe en fait deux chartes qui se suivent mais qui ont leur propre titre. Si le scribe intitule l’acte de Werry en reprenant l’analyse figurant sur le dos du parchemin, il forge un nouveau titre pour l’acte de Gérard, « De Amblemont in eadem carta », rappelant par-là que cet acte se trouve sur la même pièce de parchemin que le précédent. Ce type de présentation n’est d’ailleurs pas isolé : on en trouve d’autres exemples dans le cartulaire, ce qui tend à prouver que le fait de copier plusieurs actes sur la même feuille de parchemin n’était pas rare dans la pratique de l’abbaye de Saint-Pierremont au xiie siècle. Pour ne prendre qu’un seul exemple, on signalera la présence dans le cartulaire, au folio 17v, d’un don intitulé « Carta de Romebar. Et de molendino de Jamailles. Et de Amblemont ». Mais ce don ne concerne que Rombas : les dons du moulin de Jamailles et d’Amblemont sont consignés dans les deux textes suivants, respectivement intitulés « De Molendino de Jamalles, in eadem carta » et « De Amblemont, in eadem carta »25. Le premier titre est donc celui qui devait figurer sur le parchemin d’origine (l’original est perdu), tandis que les deux autres ont été forgés par le scribe au moment de la rédaction du cartulaire. Le caractère informel de nombreux actes du xiie siècle explique que dans de nombreux cas les listes de témoins sont abrégées par le scribe par une phrase du type « Et multi alii sequentes in littera ». Le recours aux témoins, si important au moment de la passation de l’acte et dans les années qui suivent, devient impossible plus d’une centaine d’années plus tard : le scribe se contente donc de rappeler la consistance et le contexte du don, et abrège la liste de témoins morts depuis longtemps déjà, d’autant plus facilement qu’à son époque, la pratique de dresser des listes des témoins ne se fait plus.
25 Ces actes ont été édités sous les numéros 40 à 42.
Bibliographie
Ouvrages et articles traitant de l’abbaye de SaintPierremont Balland (Michel), La formation du domaine de l’abbaye de Saint-Pierremont de la fin du xie au milieu du xive siècle, Diplôme d’études supérieures, Nancy, année 1951-1952. Barbé ( Jean-Julien), Saint-Pierremont, Metz, Imprimerie lorraine, 1930, 24 p. Engelmann (Monique), L’abbaye de Saint-Pierremont. Son histoire ; ses archives ; son cartulaire, Position des thèses de l’École des Chartes, 1958, p. 39-42. Erkens (Franz-Reiner), « Narratio et exordium monasterii de Sanctipetrimonte. Über die Anfänge des Kanonikerstiftes St. Pierremont in der Diözese Metz », Jahrbuch für westdeutsche Landesgeschichte, t. 12 (1986), p. 41-61. Lefebvre (Henri), « Excursion à Briey et à Saint-Pierremont », Bulletin de la Société d’archéologie lorraine, 9 et 10 (septembre-octobre 1903), p. 193-197. Mangin (Pierre), L’abbaye de Saint-Pierremont. Ses cartulaires (t. 1 de l’Histoire du pays de Briey), Verdun, impression Typo-Lorraine, 1980, 173 p. Mangin (Pierre), Histoire de l’abbaye de Saint-Pierremont, de la ville de Briey et du PaysHaut (t. 2 de l’Histoire du pays de Briey), Verdun, impression Typo-Lorraine, 1981, p. 183 à 509. Schleef (Yoric), « Le temporel de l’abbaye de Saint-Pierremont, xiie-xiiie siècles », Cercle d’Histoire du Pays de Briey, Ville de Briey, L’Abbaye de Saint-Pierremont. Les actes du colloque, samedi 14 juin 2008, Hôtel de ville de Briey, [Briey], [2008], 44 p., p. 24-32. Schleef (Yoric), Structures foncières et économie rurale dans la région de Briey (fin xiedébut xive siècles), d’après les archives de l’abbaye de Saint-Pierremont. Etude sur la région de Briey et édition du livre foncier, Thèse pour le doctorat d’Histoire présentée le 12 novembre 2010, sous la direction de Michèle Gaillard, professeur d’Histoire médiévale à l’Université Paul Verlaine-Metz. Schleef (Yoric), Le livre foncier de l’abbaye de Saint-Pierremont (fin xiiie-début xive siècle), Paris, Comité des travaux historiques et scientifiques, 2013 (Documents inédits sur l’histoire de France 67), 214 p. Schleef (Yoric), « Saint-Pierremont en Lorraine : une abbaye de chanoines réguliers et son pays aux XIIe et XIIIe siècles », Un scriptorium et son époque : les chanoines de Beauport et la société bretonne au Moyen Âge, sous la direction de Cédric Jeanneau, Brest, Centre de Recherche Bretonne et Celtique, 2015, 492 p., p. 447-466.
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bibl i o gr a p hi e
Ouvrages et articles cités dans les tableaux de la tradition de la présente édition Abel (Charles), « Un chapitre inédit de l’histoire de la comtesse Mathilde », Mémoires de l’Académie impériale de Metz, 2ème série, XLIIe année, 1860-1861, Metz, 1862, p. 219-268. Arweiler-Ferry (Monique), « Catalogue des actes de Jacques de Lorraine, évêque de Metz (1239-1260) », Annuaire de la Société d’histoire et d’archéologie de la Lorraine, 1957, p. 1-114. Calmet (Augustin), Histoire de Lorraine, 2e édition, Nancy, 1748 (réimp. Paris, Éditions du Palais Royal, 1973). Dehlinger (Robert), Cartulaire analytique de la prévôté de Briey, Briey, 1971-1983, 4 fascicules : Briey 1, origines à 1115 (1971), XXXX, Thiébaut de Briey et son temps, 1170-1214 (1973), XIIIe siècle (1983). Erkens (Franz-Reiner), « Narratio et exordium monasterii de Sanctipetrimonte. Über die Anfänge des Kanonikerstiftes St. Pierremont in der Diözese Metz », Jahrbuch für westdeutsche Landesgeschichte, t. 12 (1986). Goez (Elke), Goez (Werner), Monumenta Germaniae Historica, Diploma, Laienfürstenund Dynasten- Urkunden der Kaiserzeit, II. Die Urkunden und Breife der Markgräfin Mathilde von Tuszien, Hanovre, Hahnsche Buchhandlung, 1999. Grosdidier de Matons (Marcel), Le comté de Bar des origines au traité de Bruges, Paris, Auguste Picard, 1922, 737 p. Grosdidier de Matons (Marcel), « Les institutions du comté de Bar aux xie, xiie et xiiie siècles », Annuaire de la Société d’histoire et d’archéologie de la Lorraine, t. XXXI (1922). Jaffé (Philipp), Loewenfeld (Samuel), Regesta pontificum romanorum, Leipzig, Veit, 1885-1888. Loewenfeld (Samuel), Epistolae pontificum Romanorum ineditae, Leipzig, Veit, 1885. Mangin (Pierre), L’abbaye de Saint-Pierremont. Ses cartulaires (t. 1 de l’Histoire du pays de Briey), Verdun, impression Typo-Lorraine, 1980, 173 p. Meinert (Hermann), Papsturkunden in Frankreich, Neue Folge, I. Band, Champagne und Lothringen, Berlin, Weidmannsche Buchhandlung, 1933, 430 p. Migne ( Jacques Paul), Patrologie latine, volume 151. Parisse (Michel), « Bullaire de Lorraine », Annuaire de la Société d’histoire et d’archéologie de la Lorraine, 1969, p. 5-102. Parisse (Michel), Actes des princes lorrains. 2e série ; Princes ecclésiastiques. 1, Les évêques de Metz. B. Étienne de Bar, 1120-1162 (préédition), Nancy, 1974. Parisse (Michel), « Justice comtale dans la seigneurie de Briey », tiré-à-part du volume CII des Publications de la Section Historique de l’Institut G.-D. de Luxembourg, 1986. Perru (Mathieu), Les actes de Conrad de Scharfenberg (1212-1224), évêque de Metz, mémoire de DEA, Université de Paris I-Panthéon-Sorbonne, 2001. Pflugk-Harttung ( Julius Albert G. von), Acta pontificum Romanorum inedita, 1880-1888, tome III. Ruperti (Fritz), « Bischof Stephan von Metz », Jahrbuch der Gesellschaft für Lothringische Geschichte und Altertumskunde, 1910, tome XXII, p. 1-96.
b i b li o graphi e
Studer (Raymond), « Catalogue des documents des Archives de la Moselle antérieurs à 1101 », Annuaire de la Société d’histoire et d’archéologie de la Lorraine, t. 32 (1923), p. 121141. Wauters (Alphonse Guillaume Ghislain), Table chronologique des chartes et diplômes imprimés concernant l’histoire de la Belgique: 1101-1190, tome II, Bruxelles, Hayez, 1868, 884 p.r. Wolfram (Günther), « Ungedruckte Papsturkunden der Metzer Archive », Jahrbuch der Gesellschaft für Lothringische Geschichte und Altertumskunde, 1903, p. 278-323, acte 31.
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Principes d’édition
Cette édition ne comprend que les chartes des xiie et xiiie siècles, qui présentent une unité chronologique et paléographique. Elle exclut les pièces additionnelles des xive et xve siècles, transcrites par la suite sur les feuillets laissés vierges par le scribe. Le principe qui a guidé cette édition a été de privilégier le contenu du cartulaire : c’est pourquoi la transcription est celle des actes du cartulaire, qui n’ont pas été remplacés par leurs originaux respectifs lorsque ceux-ci existent. Les variantes orthographiques entre les originaux et leurs copies dans le cartulaire n’ont pas été notées, sauf si l’un des deux types présente un oubli ou un ajout de texte. On trouvera avant les index la transcription des originaux et des copies antérieures à la confection du cartulaire. L’édition respecte l’ordre des textes à l’intérieur du cartulaire et la structure d’ensemble voulue à l’époque de la confection de celui-ci. La table des matières du cartulaire est transcrite en premier, comme on la trouve dans le cartulaire. Les fautes d’orthographe et d’expression du scribe ont été conservées ; s’il y a lieu, une explication vient éclairer ces erreurs.
Ordre de présentation de l’édition des actes Il se présente toujours de la même manière : – le numéro de l’acte ; – la date (année, jour, mois ; lieu si celui-ci est indiqué), rétablie en nouveau style lorsque c’est requis ; – une courte introduction à caractère analytique, en italique ; – le tableau de la tradition, qui indique d’abord le texte du cartulaire, sa place dans la tradition des actes et le titre que lui a octroyé le scribe ; viennent ensuite les mentions éventuelles de l’original et des copies. Les dimensions en millimètres des actes originaux sont présentées ainsi : bord supérieur/bord inférieur × bord gauche/bord droit. La mention du cartulaire est simplement « Cartulaire » (« nal 1608 » n’est pas répété) ; – le cas échéant, la tradition des ouvrages imprimés dans lesquels l’acte a été transcrit ; – le cas échéant, une courte analyse sur la date choisie ; – le texte de la charte ; – les notes propres à chaque texte, en italique, avec, en chiffres romains, les notes relatives à l’analyse ou au tableau de la tradition et, en lettres minuscules, celles concernant l’acte transcrit.
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p r i n c i p e s d’é d i t i o n
Datation des actes Les actes non datés sont signalés par la mention « s. d. » (sans date) et une proposition est faite, mise entre parenthèses, si toutefois des indices concrets permettent d’avancer une date. Dans le cas contraire, la charte n’est pas datée. Parfois, nous nous sommes rangés à l’avis d’érudits qui ont proposé une date pour tel ou tel document (dans ce cas, la référence est signalée en note). Nous avons considéré que les chartes émanant du diocèse de Verdun et de ses autorités religieuses au xiiie siècle changent d’année à Pâques ; pour les autres chartes, nous avons tenu compte du style de l’Annonciation (25 mars), sauf indication expressément mentionnée. Le développement des abréviations n’est pas indiqué par la typographie, de même que les lignes à l’intérieur des textes, afin de ne pas surcharger les transcriptions.
Ponctuation La ponctuation a été modernisée. Les deux points, parfois présents devant un nom (laïc ou ecclésiastique) ou un titre (par exemple, charte no 9, « dilectis filiis . . abbati ecclesie de Sanctipetrimonte ») ont été conservés. Le scribe n’y recourt toutefois pas systématiquement.
Typographie La distinction entre les lettres « u » et « v », « i » et « j » a été faite ; le « j » final, ornement récurrent du scribe, a été retranscrit « i » ; la différence à certains endroits entre les lettres « c » et « t », qui tendent à se confondre dans l’écriture, étant parfois imperceptible, nous avons laissé la lettre « c » même quand il faut comprendre « t ». La ponctuation a été rétablie selon les usages modernes pour une meilleure compréhension du texte. Les lettres capitales du texte original ont été conservées dans la transcription. Les majuscules sont utilisées en initiales des noms de personnes et de lieux, et des adjectifs se rapportant à une ville. Pour les noms de saints, la majuscule est employée dans l’adjectif lorsqu’il s’agit de leur fête. Les majuscules sont aussi employées pour distinguer entre eux certains termes (par exemple pour distinguer une institution : Sedes apostolica, Romana Ecclesia, à côté de sedem molendini, ecclesia de Avreio). Les parenthèses () sont utilisées pour rétablir un oubli du scribe ; le ou les mots manquants sont rétablis soit conjecturalement, soit à l’aide des originaux ou d’autres copies s’il y en a à disposition. Les crochets droits [] servent à développer un prénom, un nom d’institution ou une titulature seulement donnés par leur initiale. Ce procédé ne concerne que les noms qui n’apparaissent qu’une fois dans la transcription ; lorsque le nom apparaît une fois en toutes lettres, son ou ses abréviations sont développées sans indication typographique.
pri nci pe s d’é d i t i o n
Les crochets sont utilisés pour indiquer que le scribe abrège sa transcription de la pièce originale (par exemple une liste de témoins) et la remplace par des mots indiquant cette modification.
Abréviations utilisées Les folios des manuscrits sont notés « f. » ; le recto est sous-entendu, le verso est indiqué par « v ». Ainsi, pour un acte qui occuperait le recto et le verso du folio 10, on aurait : f. 10-10v. Les Archives départementales sont abrégées en « A.D. », les bibliothèques municipales en « B.M. », la Bibliothèque nationale de France en « BnF » ; les manuscrits du fonds français de la Bibliothèque nationale sont abrégés en « fr. », ceux du fonds latin en « lat. ». Le mot manuscrit est abrégé en « ms. »
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Édition du cartulaire
é d i t i o n d u cart u lai re f. 2v – Colonne gauche
INCIPIUNT privilegia, carte et littere super terris et possessionibus ecclesie de Sanctipetrimonte, facte et ordinate anno Domini M° CC° nonagesimo II°, domno Jacobo ejusdem ecclesie existente abbate. Distinguntur autem hec per capitula sequentia sic. Donatio loci in quo ecclesia de Sanctipetrimonte edificata est, facta a Matilde comitissa quondam I Scriptum Matildis comitisse ad advocatum de Briaco pro ecclesia de SanctipetrimonteII Transcriptum carte sigillate ab eadem Matilde viris religiosis tradite II Privilegium Urbani pape secundi III Privilegium Paschalis pape secundi III Privilegium Innocentii pape secundi III Privilegium Alexandri pape tercii IIII Item privilegium Alexandri pape tercii IIII Privilegium Alexandri pape quarti V Solutio denarii aurei temporis Alexandri pape IIII VI Privilegium Urbani pape II super confirmatione electionis VI Privilegium Celestini pape III super ecclesia de Aureio VI Privilegium Paschalis pape II de ordinatione clericorum VI Privilegium Eugenii pape III super ecclesiis de Aureio et de Mancia VI Privilegium Adriani pape IIII ut superpeliciis et nigris cappis utamur VI Privilegium Lucii pape III super XI libris de Marsal VII Privilegium Celestini pape III de alodio de Marsal VII Confirmatio Celestini pape III super denario aureo quem ecclesia de Septem Fontibus debet nobis VII Privilegium Honorii pape III super protectione et confirmatione eorum que possidemus VII Privilegium Alexandri pape IIII super exemptione nostra. Et hec duplex est VII Privilegium Innocentii pape IIII ut ad receptionem nullius teneamur per litteras apostolicas seu ejus delegatorum VII Item privilegium Innocentii pape IIII ut liceat nobis redeimere decimas de manu laicorum VII
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é d i ti o n d u c art u l ai r e f. 2v – Colonne droite
Privilegium Gregorii pape IX ut percipiamus decimas in novalibus Privielgium Martini pape IIII ut ecclesia nostra possit hereditare Littera collectoris exemptorum INCIPIUNT carte veteres cum cyrografis Incipit narratio et exordium monasterii de Sancti Petri Monte X Cyrografus Alberti adovcati de Briei XI Confirmatio domni Stephani Metensis episcopi super theloneo. Cyrografus XI Cyrografus quod comitissa de Briei dedit nobis annuatim XI lb et X solidos super alodium apud Marsal XII Super hiis XI lb et X solidis Cathalanensium supradictis et rebus ceteris. Confirmatio Lucii pape III XII Carta de Arcubus XII (C) Carta de Fabris XIII Item alia carta de Fabris XIIII (C) Item alia carta de Fabris XIIII De molendino de Cernei XV (C) De molendino de Loncpreit XV Carta de Romebar, et de molendino de Jamalles et de Amblemont XV De molendino de Jamalles in eadem carta XV De Amblemont in eadem carta XV Scriptum de Rulant, et de Amblemont XV De Amblemont in eadem carta XV (C) Carta de Fekaimmont XVI Cyrografes de Lixieres, Waultier Boix XVI Carta de Gondricourt et de Leubei XVI (C) Leubei XVI Item de Lixieres in eadem carta XVI (C) Carta de Mancia XVI De Jandelise XVII (C) De Filieres scriptum XVII Decima de Moieuvre, scriptum XVII Carta de Bazonville XVII Carta de Wieicort, de Awedeux et de Rodanges XVIII Donatio Richardi militis alodii sui apud Wieicort XVIII RodangesXVIII (C) De Frouville XVIII De Wieicort scriptum XVIII (C) Item Wieicort XIX Carta de Sepiencort XIX De Fristorf scriptum episcopi Metensis XIX
é d i t i o n d u cart u lai re
INCIPIUNT antique littere sigillate (C) Indulgentia generalis Stephani Metensis episcopi super ecclesia de Avrei et de Mancia
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f. 3 – Colonne gauche
Indulgentia Bertoldi archidiaconi super ecclesia de Mancia XX Indulgentia Bertoldi archidiaconi super ecclesia de Avreio XX Indulgentia Conrardi Metensis et Spirensis episcopi suer ecclesiis de Avreio et de Mancia XX Quod oblationes hospitalis de Briei sunt parrochialis ecclesie XXI Ut fiat nobis justicia de illis quibus conquerimus XXI De patronatu ecclesie de Mancia XXI Indulgentia capelle Bazonis Ville XXI Indulgentia capelle de Fabris XXI Dou patronaige de l’eglise de Moieuvre XXI De theloneo XXI Confirmatio possessionum quas habemus in episcopatu Virdunensi XXII De ecclesia de Trieut, ut cedat in usus canonicorum XXII Indulgentia ut possimus redimere decimas de manibus laicorum in ecclesiis nostrisXXII Indulgentia ut possimus celebrare in capella domus nostre Metensis XXII Indulgentia ut percipiamus decimas in novalibus XXII Alodium de Sepiencourt XXII Lixieres. Ou nous devons VIII quartes de bleif, moitie froment moitie avoine a luminaire, ne plus XXII De Purs, VIII sous. De Jandelise, VIII sous XXIII De Purs, XII quartes et demi froment et autretant avoine XXIII De Passeignei XXIII (C) Wieicourt XXIII Alodium de Villers juxta Conflans debet VII solidos cathalanensium in festum beati Remigii XXIII Carta de alodio de Riste XXIII Compositio inter abbatem de Bella Valle et abbatem de Sancti Petri. Instrumentum quod ecclesia de VIItem Fontibus debet ecclesie de Sancti Petri singulis annis I denarium aureum aut in IIIIo anno bizantium XXIIII Predium Harvonis Curte XXIIII Cyrografum de fraternitate Belli Campi XXIIII De fraternitate de Berlancort, cyrografum XXIIII Item littera de Berlancourt XXIIII XXV Sententia diffinitima de Vico super Vque sessis Fraternitas Sancti Agerici Virdunensisa)XXV
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a) Cette phrase n’est pas de la même écriture que l’ensemble de la table des matières. Elle semble toutefois dater de la même époque. f. 3 – Colonne droite
INCIPIUNT littere facte temporibus pie memorie . . Nicholai et Warneri abbatum istius ecclesie (C) Donremei XXVI Decima de Sepiencourt XXVI (C) Item de Sepiencort XXVI Item decima de Sepiencort XXVI Confirmatio decime de Donremei XXVI Decime de Donremei et de Sepiencort XXVI Item decime de Donremei, de Sepiencort et de Belchamp XXVII Rantes de Sepiencort XXVII (C) Decima de Noeroit XXVII Decima de Trieut XXVII De la grainge dou Sart XXXII quartes de froment XXVII Franchise de Wieicort XXVII (C) Decima de Nowillompont XXVII Decima de Wieicort et de Nowillompont XXVIII Li patronaiges de l’eglise de Moieuvre XXVIII Li sires Naimmeris d’Obanges chevaliers doit XXVIII sous de fors de rante por la terre d’Ardenne XXVIII Li terre d’Ardenne ke Jaques eveskes de Mes soloit tenir XXVIII Terres d’Ardenne XXVIII Adeles et Willermins d’Ardenne doient une geline XXIX AndreneiXXIX (C) De molendino de Lixieres XXIX Andrenei. Dame Ysabels de Purs XXIX Bures, de terres entre Otanges et Ruecevillers XXIX Bures, aquitemans des deimes XXIX (C) De Bures XXIX Bures, aquitemans de Hanri nostre home XXIX De Froville XXX (C) Item de Froville XXX Item Froville XXX (C) De la grainge de Briei XXX De II jors de terre a la Corre desous Briei XXX De Leubei, Poencignons li Bosse XXX De Leubei, preis XXX Li eschainges dou champ de Trieut a Kamus d’Avrei XXX Trieut, de Helowate XXX De Romebar, Cornowels et Domangins XXXI
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De Jamailles Littere Jacobi sacerdotis de Avrei Decima de Noeroit (C) Dou pont de Bevilles De la masniee Durant de Severei
XXXI XXXI XXXI XXXI XXXI
f. 3v – Colonne gauche
Ysabel de Dommevre (C) Li pais de souls de Wadegozanges De Saint Humbert li pais (C) Privilegium archiepiscopi Treverensis Compromissum capituli Virdunensis pro Lomeranges Item compromissum de Lomeranges (C) Letres de Bovignei Item Bovignei (C) Item Bovignei III reises de fromant Chapelle de Fikaimont Sententia diffinitima ecclesie de Temereiville Item sententia diffinitiva de Temereville (C) Item sententia de Temereiville Fraternitas de Castriciis Bertoldi archidiaconi in ecclesia Metensi exemptio Raimbaldi archidiaconi indulgentia De l’offrande de Briei Jennas et Yderons d’Awedeux la Petite Pieroche de Jamalles (C) Item Pieroche de Jamalles Jehans filz Hanri de Leubei Domangins Jandelise (C) Item Domangins Jandelise Houdreis de Leubei Milat de Leubei lou charpantier (C) Froville Littere de Vico super IIIIor denarios metensium et IIobus caponibus Alberici archidiaconi indulgentia LITTERE a tempore domini Jacobi abbatis de Sancti Petrimonte ordinis sancti Augustini Metensis dyocesis juxta castrum de Briei Pais dou bois de Wieicort Conduit dou moulin de Jamailles (C) Item condut de Jamalles (C) Item condut de Jamalles Feivres dou signor Esteune (C) Item Feivres de Arnoult Boudat
XXXI XXXI XXXI XXXII XXXII XXXII XXXII XXXII XXXII XXXII XXXII XXXII XXII XXXIII XXXIII XXXIII XXXIII XXXIII XXXIII XXXIIII XXXIIII XXXIIII XXXIIII XXXIIII XXXIIII XXXIIII XXXIIII XXXV XXXV XXXV XXXV XXXV XXXVI XXXVI
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(C) Item Feivres des hoirs Laubejois XXXVI Item Feivres, de Malclerc de Saint Priveit XXXVI (C) Item Feivres dou bois de la Goule XXXVII (C) Item Feivres de roches XXXVII Item Feivres de Noz XXXVII (C) Item Feivres de Roches XXXVII Item Feivres XXXVII (C) Item Feivres XXXVII (C) Item Feivres bois de Roches XXXVII (C) Amblemont XXXVIII Item Amblemont XXXVIII (C) De Fikaimmont XXXVIII AmblemontXXXVIII (C) Item Amblemont XXXVIII f. 3v – Colonne droite
Item Amblemont, pais dou bois XXXVIII (C) Item Amblemont, de II jors de terre XXXVIIII (C) Mowaville XXXIX Prevos de la Magdelaine por les croweies d’Amblemont XXXIX De Conrairt de Mowaville. (C) Item Davias sus XLIXa)XXXIX Compes l’archediacre de Verdun XXXIX (C) Lixieres, deimors XXXIX Item Lixieres XXXIX (C) Avrei XL Andrenei dou deime contre Thomasset de Severei XL Paiemans de Thomasset de Severei XL Dame Ysabeil de Purs XL (C) Item Purs XL Item Purs XL (C) Item Purs XLI (C) Bitainvillers XLI Dou champ darrier Sainte Creux XLI (C) Moieuvre XLI AwedeuxXLI (C) Lettres de Lixieres XLII Antillei et autres villes XLII Awedeux por l’Ermite XLII (C) Donremei XLII Robert de Saint Pieremont XLIII (C) Warnaimpreit XLIII Item Wernaimpreit XLIII
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(C) Item Wernaimpreit XLIII Item Wernaimpreit XLIII (C) Item Wernaimpreit XLIIII Wieicort menu deime XLIIII Item menu deime de Wieicort XLIIII (C) Mandatum pro inquisitione valoris decime vestito de Nowellompont contingentisXLIIII Inquisitio decime vestito prescripto contingentis XLIIII Nowillompont gros deime XLV Nowillompont gros deime et menut XLV Wieicort des XXX quartes por les pitances XLVI Assensus episcopi Virdunensis super acquisitione decimarum de NowillompontXLVIb) Landrevanges des hoirs Symon XLVI Avrei des hoirs Gillat XLVII (C) Guepemolin sus XLVII Bevilles dou deime sus XLVIII (C) Des executours de Verdun XLVIII Chapelle de Bazonville sus XLIX (C) Custerei sus LI Item Bovignei sus LI a) La
phrase « Item Davias sus XLIX » a été rajoutée, d’une autre main mais contemporaine, dans l’espace laissé libre entre le titre précédent et le folio auquel il se rapporte. – b) Les titres suivants sont d’une autre main mais contemporaine.
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1 1095 (n. st.), 21 mai. – Château de Piadena Mathilde de Toscane concède aux chanoines messins Leubricus et Guacelin sa terre de Standalmont pour y fonder une abbaye. C.- Cartulaire, f. 4-4v (I) : « Donatio loci in quo ecclesia de Sanctipetrimonte edificata est, facta a Matilda quondam comitissa ». B.- Cartulaire de Saint-Pierremont BnF lat. 12866, f. 3. D.- Copie d’extraits sur feuille volante de papier, xviiie siècle, A.D. Moselle, H 3349, pièce 1 (fautive). E.- Copie d’extraits sur feuille volante de papier, 1776, A.D. Moselle, H 3312, pièce 6. a.- Calmet (Augustin), Histoire de Lorraine, 2e édition, Nancy, 1748 (réimp. Paris, Éditions du Palais Royal, 1973), t. III, preuves, col. XXXVI-XXXVII (daté 1096). b.- Goez (Elke), Goez (Werner), Monumenta Germaniae Historica, Diploma, Laienfürsten- und Dynasten- Urkunden der Kaiserzeit, II. Die Urkunden und Breife der Markgräfin Mathilde von Tuszien, Hanovre, Hahnsche Buchhandlung, 1999 (avec la tradition), acte 46, p. 145-148. Traduction et analyse : Abel (Charles), « Un chapitre inédit de l’histoire de la comtesse Mathilde », Mémoires de l’Académie impériale de Metz, 2ème série, XLIIe année, 1860-1861, Metz, 1862, p. 219-268 (texte traduit p. 252-254). Analyse : Studer (Raymond), « Catalogue des documents des Archives de la Moselle antérieurs à 1101 », Annuaire de la Société d’histoire et d’archéologie de la Lorraine, t. 32 (1923), p 121-141, acte 115, p. 140 (correctement daté). – Dehlinger (Robert), Cartulaire analytique, t. 1, no 75 (avec un tableau de la tradition). – Mangin (Pierre), L’abbaye de Saint-Pierremont. Ses cartulaires, 1980, no 5, p. 29. Date : cette charte doit être datée en style pisan, la bulle de confirmation d’Urbain II (voir ci-après) suivant le style pisan. IN NOMINE SANCTE ET INDIVIDUE TRINITATIS. Anno ab Incarnatione Domini nostri Jhesu Christi Mo nonagesimo VIo, die mensis madii, XXo primo, indictione III. Ego MATILDA comitissa, Dei gratia si quid sum, filia Bonefacii marchionis et ducis, que professa sum ex natione mea lege vivere Longobardorum, religiosis cleris Leubrico atque Guacelino ceterisque Dei servis tam cleris quam laicis secum manentibus ad ecclesiam faciendam michi petentibus, salva reverentia, salvo honore sancte Romane et apostolice Ecclesie, cui dominus Urbanus, venerabilis papa, juste et catholice presidet, per presentis carte oblationem, mea bona et spontanea voluntate, timore et amore Dei suorumque sanctorum, ac remedio anime mee et domine karissimeque matris mee Beatricis, spectabilis comitisse, irrefragabiliter, absque omnium hominum contradictione, in perpetuum dono locum qui dicitur
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Standalmont, cujus fines sunt : de Algerii Campo usque ad Cusisterp ; et de Cusisterp usque ad Lucummont ; et de Lucummont usque ad Albussterp, sicut via portat usque ad campos de Troieul ; et de campis de Troieul usque ad Karoli Pratum ; et idem pratum ; et de Karoli Prato usque ad Braidam, idest croadam de Corioult ; et eamdem croadam ; et de eadem croada usque ad Oriulmach ; et de Orioulmarc usque ad Algerii Campum supra memoratum. Quicquid videlicet infra hos terminos supradictos continetur, de dominicatu meo dono. Preterea, dono eisdem Dei servis campum Grandis Sarti, et rivum Tarve quantum ad me pertinet, ut ibi fiat molendinum. Et ab eo loco ubi molendinum fuerit situm, de silva XXX perticas in superiorea) parte dono ; et in inferiori parte dono XXX ; et infra silvam, XXX. Et ab eo loco ubi in superiori et in inferiori parte XXX pertice finiuntur, dono duas perticas secus cursum ipsius aque, quantum est cursus ejusdem aque per meam possessionem. Et unaqueque pertica habeat longitudinem viginti pedum. Dono etiam omnibus ad molendinum euntibus ac redeuntibus liberum usuarium absque omni respectu et impedimento. Dono quinetiam porcis et omnibus bestiis supradictorum Dei servorum, tam majoribus quam et minoribus, liberum usuarium pascue, et in silvis et in pratis necnon et in campis ad me pertinentibus, ita ut nullus requirat ab eis aliquem respectum vel consuetudinem. ITEM, si quis de familia mea vel de rusticis alodium suum vel feodum quod a me tenet, Deo inspirante, prefatis Dei servis dare voluerit, laudo, concedo atque dono. Si vero aliquis liber feodum quod a me tenet, inspiratione divina, similiter dare voluerit, concedo atque dono. Rursus etiam, quicquid prenotati servi Dei a quolibet tenente de meo alodio acquirere poterunt, laudo atque dono. Hec igitur omnia supramemorata, supramemoratis Dei servis eo scilicet tenore dono ut in prenominato loco Standalmont ecclesiam in honore sancti Petri apostolorum principis faciant, in qua ipsi et successores eorum communem et canonicam vitam ducant, et supradicte sancte Romane Ecclesie aut unoquoque anno denarium aureum aut in IIIIo anno bizancium censualiter ecclesia illa predicti loci Standalmont persolvat, ut ab eadem Romana Ecclesia tuicionem ac protectionem in spiritualibus et in temporalibus semper habeat, et cum omnibus rebus ad se pertinentibus libera ac secura ab omni potestate permaneat. EGO MATILDA, Dei gratia si quid sum, in hac carta a me facta subscripsi. Ego Bonus senior, presbiter, sancte Romane Ecclesie cardinalis, hujus carte traditioni interfui. Ego Warnerius, presbiter, interfui. Ego Ugo, diaconus, interfui. Comes Lodoicus, filius Theodorici, comitis de Montbeliart, et comes Petrus, frater Rainardi, Tullensis comitis, et Johannes de Theonisvilla, frater Alberti de Briei, et Drogo, dapifer Theoderici, ducis Lothoringie, hujus carte investiture fidei jussores et testes fuerunt. Dudo de Claromonte et Albertus, comes, filius comitis Bozonis de Montclar, et Gerardus de Cornacano et Arduinus, filius Guidonis de Castellione, et Saxo de Bubianel, ejusdem carte testes fuerunt. Constantinus et Rainaldus, de familia de Briei, a supradicta comitissa Matilda ammoniti, hujus carte ordinatores fuerunt. Et scriptor scriptis subscripsi Pontius istis. In castro Pladena fuit hec data factaque carta. a) Sic C pour superiori.
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2 s. d. (1095, 21 mai) Mathilde de Toscane écrit à son avoué Albert de Briey pour lui faire part de sa décision de concéder Standalmont aux religieux Leubricus et Guacelin. B.- Cartulaire, f. 4v (I’) : « Scriptum Matildis comitisse ad advocatum de Briaco pro ecclesia de Sanctipetrimonte ». C.- Copie du xviie siècle, B.M. Nancy, ms. 529, p. 385. D.- Copie d’extraits sur feuille volante de papier, 1776, A.D. Moselle, H 3312, pièce 6, d’après B. a.- Erkens (Franz-Reiner), « Narratio et exordium monasterii de Sanctipetrimonte. Über die Anfänge des Kanonikerstiftes St. Pierremont in der Diözese Metz », Jahrbuch für westdeutsche Landesgeschichte, t. 12 (1986), p. 41-61 (transcription p. 59-60). b.- Goez (Elke), Goez (Werner), Monumenta Germaniae Historica, Diploma, Laienfürsten- und Dynasten- Urkunden der Kaiserzeit, II. Die Urkunden und Breife der Markgräfin Mathilde von Tuszien, Hanovre, Hahnsche Buchhandlung, 1999 (avec la tradition), acte 47 p. 148-150. Analyse : Dehlinger (Robert), Cartulaire analytique, t. 1, no 76. – Mangin (Pierre), op. cit., no 6, p. 29. Date : La lettre de Mathilde à son avoué doit suivre de très près la concession de la charte de fondation : on peut la dater du même jour. M[ATILDA], DEI GRATIA si quid est, suo fidelissimo A[lberto], salutem caram et omne bonum, uxori quoque ejus Yde, fidelissima servicia. Prudentie ac fidei tue semper memorande quamplurimas gratias persolvendo persolvimus, pro eo quod tam fideliter, tam strenue in hiis que ad corporis mei honorem attinent et utilitatem servisti defendendo et retinendo nobis integerrime cuncta que ad castelli mei de Brigerio honorem pertinere videntur. Diligendo dilexisti pro certo in temporalibus honorem et commodum nostrum, et nos procul dubio vicem dilectionis, in hoc siquidem tibi exhibemus, quod pro merito videlicet fidelitatis tue ac servicis honorem et commodum tuum ampliare magnifice et augmentare cupimus et desideranter desideramus. Et quoniam in hiis que ad corporis gloriam spectare videntur, gloriose nobis fidelitatem exibuisti et servicium sicut fidelem karissimum, quem corporis et anime mee simul salutem diligere non dubitamus rogando rogamus et precipiendo precipimus, ut illam particulam de honore Brigerii, quam ad remedium et salutem anime mee atque beate memorie matris mee, cujus piam memoriam semper in pectore porto, omnipotenti Deo et beato Petro offero et dono, ad sustentationem servorum Dei, sicut in carta quam fecimus continetur, ut qua die servi Dei te monebunt per tuam corporalem presentiam ponendo terminos et signa manifesta, ab aliis terris dividas et designes et determines, ita ut nulla dubietas, nullum litigium de terminis illius terre amplius fiat vel moveatur aliqua querimonia. Sane ita volumus te terminos terre ponere per illa
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confinia que carta a nobis facta monstrat et designat. Ad ponendos vero illos terminos et ad terram illam designandam, volumus et precipimus omnes qui de familia nostra sunt atque cunctos nostros meliores villanos tecum adesse. Locum quoque illum in quo viri illi religiosi Deo serviunt qui modo sunt, vel in futuro erunt, et omnia que illis damus seu que aliquis quolibet tempore daturus est, fidem et prudentiam tuam instanter rogamus, ut ab omni homine, ab omni adversario defendendo defendas, tuendo tuearis, ita ut nullum impedimentum, nullam servis Dei molestiam fieri paciaris. Si quis etiam alodium vel etiam feodum quod a nobis habet, illis Dei famulis pro remedio anime sue offerre voluerit, laudamus et concedimus et firmamus, et ita etiam gratum et carum hoc accipimus, quasi aut nostro usui aut nostre proprietati esset datum. Tantam etiam dilectionem, tantam benivolentiam caritate nostra loco illi et servis Dei inibi famulantibus Deo rogamus te exibere, ut ceteri locum illum diligere et venerari et rebus necessariis ampliare, tuo exemplo discant. Volumus pariter te dicere ex nostra parte gratiam et bonam voluntatem universe dilecte et karissime familie nostre et sicut nostram amant gratiam, sicut amant anime mee salutem, atque pie memorie domine et matris mee, ut nullam inquietudinem, nullam prorsus molestiam servis Dei faciant, aut villanos facere permittant, sed reverentiam et dilectionem illi exibeant, et ab omnium injuria et molestia illos pro posse suo defendant. Volumus etiam te ammonere et ex nostra parte rogare, illos qui alodium vel feodum habent circa locum illum in quo edificanda est ecclesia, ut terras adjacentes, caritate et precibus nostris, ad usum servorum Dei concedant. Cartam quam fecimus coram omnibus tam rusticis quam militibus legi volumus et precipimus. Vale. 3 1106, 10 mars. – Guastalla Mathilde de Toscane confirme la donation de son lieu-dit Standalmont à Leubricus et Guacelin, comme elle l’avait fait dans sa charte du 21 mai 1095. C.- Cartulaire, f. 4v-5v (I’-II’) : « Transcriptum carte sigillate ab eadem Matilde, viris religiosis tradite ». B.- Cartulaire BnF lat. 12866, f. 3v-4. D.- Copie d’extraits sur feuille volante de papier, 1776, A.D. Moselle, H 3312, pièce 6. a.- Calmet (Augustin), Histoire de Lorraine, 2e édition, Nancy, 1748 (réimp. Paris, Éditions du Palais Royal, 1973), t. III, preuves, col. LIV-LV. b.- Goez (Elke), Goez (Werner), Monumenta Germaniae Historica, Diploma, Laienfürsten- und Dynasten- Urkunden der Kaiserzeit, II. Die Urkunden und Breife der Markgräfin Mathilde von Tuszien, Hanovre, Hahnsche Buchhandlung, 1999 (avec la tradition), acte 94 p. 260-263.
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Traduction et analyse : Abel (Charles), « Un chapitre inédit de l’histoire de la comtesse Mathilde », Mémoires de l’Académie Impériale de Metz, 2ème série, XLIIe année, 1860-1861, Metz, 1862, p. 219-268 (texte transcrit p. 263-265). Analyse : Dehlinger (Robert), Cartulaire analytique, t. 1, no 93. – Mangin (Pierre), op. cit., no 7, p. 29. IN NOMINE SANCTE ET INDIVIDUE TRINITATIS, MATILDIS, DEI GRATIA SI QUID SUM. Dum in Dei nomine juxta potestatis vires divinitus nobis concessas, circa Dei ecclesias ferventem olim animum et pii amoris studium, inspirante Deia) a quo cuncta bona procedunt, gratia haberemus, et de earum exaltatione et honore sedulo cogitaremus, inter cetera pie devotionis negocia, que cum nostris fidelibus cottidie gerebamus apud Guarstallam, ubi tunc temporis morabamur, venit ad nos domnus Guacelinus, venerabilis abbas regularis ecclesie site in Metensi episcopatu, in silva juxta Brigerium castrum, ad honorem beati Petri in ipsius alodio, clementiam nostram videlicet postulans, ut sicut olim apud Pladenam scriptum predicte ecclesie nostre manus subscriptione firmatum fieri jussimus, de omnibus scilicet bonis que ibidem ad communem usum fratrum, pro anima bone memorie Beatricis comitisse, matris mee, et remedio anime nostreb) concessimus, ita nunc per aliud scriptum nostri proprii sigilli expressione signatum, ut prioris scripti institutio duplici robore et irrefragabili virtute perpetuo rata consisteret, eo ordine quo prius concessa bona eidem sancte ecclesie firmaremus. Cujus dignis petitionibus annuentes, precepimus fieri hoc scriptum ad nostre anime et jamdicte matris nostre memoriale perpetuum, nostra videlicet auctoritate suffultum, necnon et multorum testimonio sollempniter roboratum. Confirmamus itaque in presenti omnia que in priori scripto jam dicte venerabili ecclesie de Standalmont, ubi nunc dicitur Mons Sancti Petri, pro anima nostra concessimus, omnem videlicet locum secus eamdem ecclesiam situm, cujus fines sunt : de Algerii Campo usque ad Cusisterp, et de Cusisterp usque ad Lucummont, et de Lucummont usque ad Abbussterp sicut via portat usque ad campos de Troieul. Et de campis Troieul usque ad Karoli Pratum, et idem pratum, et de Karoli Prato usque ad Bragidam, idest croadam de Corioult, et eamdem croadam, et de eadem croada usque ad Oriulmarc, et de Oriulmarc usque ad Algerii Campum supra memoratum. Quicquid videlicet infra hos terminos supradictos continetur, totum prelibate ecclesie habendum et perpetuo possidendum, presentis scripti auctoritate firmamus. Preterea, campum Grandis Sarti, et rivum Tarve quantum ad me pertinet, ut ibi possit fieri molendinum. Et ab eo loco ubi molendinum fuerit situm, de silva XXX perticas in superiori parte, et in inferiori parte XXX, et intrac) silvam XXX, et ab eo loco ubi in superiori et in inferiori parte XXX pertice finiuntur, duas perticas secus cursum ipsius aque, quantum est cursus ejusdem aque per nostram possessionem ; et unaqueque pertica habeat viginti pedum longitudinem. Omnia ista sicut etiam in priori scripto habentur, eidem ecclesie concedimus iterum et confirmamus. Concedimus etiam omnibus ad molendinum euntibus ac redeuntibus liberum usuarium absque omni respectu et impedimento. Quinetiam porcis et omnibus bestiis fratrum, tam majoribus quam et minoribus, liberum usuarium pascue et in silvis et in pratis necnon et in campis ad nos pertinentibus, ita ut nullus requirat ab eis aliquem
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respectum vel consuetudinem. ITEM, si quis de familia nostra vel de rusticis alodium suum vel feodum quod a nobis tenet, Deo inspirante, prefate ecclesie dare voluerit, laudamus, concedimus et confirmamus ; si vero aliquis liber feodum quod a nobis tenet, inspiratione divina, similiter ecclesie dare voluerit, laudamus, concedimus et firmamus. Rursus etiam, quicquid prenominati servi Dei a quolibet tenente de nostro alodio acquirere poterunt, laudamus, concedimus et confirmamus. Hec igitur omnia supramemorata supramemorate ecclesie fratribus eo scilicet tenore concedimus et habenda perpetuo et possidenda firmamus, ut tam ipsi quam successores eorum communem in ea et canonicam vitam ducant atque sancte Romane Ecclesie aut unoquoque anno denarium aureum aut in IIII° anno bizancium censualiter ecclesia illa predicti loci Standalmont, qui nunc alio nomine vocatur Mons Sancti Petri, persolvat, ut ab eadem sancta Romana Ecclesia tuicionem ac protectionem in spiritualibus et in temporalibus semper habeat et cum omnibus rebus ad se pertinentibus libera ac secura ab omni potestate permaneat. Rogamus igitur atque rogando mandamus, ut nullus deinceps dux, marchio, comes, vice comes, gastaldio, idest villicus vel prepositus, seu cujuslibet dignitatis major minorve persona, predictam ecclesia de omnibus que nunc possidet aut in antea juste acquirere poterit, audeat in aliquo molestare aut inquietare, seu aliquam diminutionem facere. Si quis autem – quod absit – contra hanc nostre concessionis et institutionis paginam venire temptaverit, et secus agere quam supradiximus forte presumpserit, sciat se banni nostri quinquaginta librarum argenti perenam debere persolvere, medietatem Lateranensi palacio, medietatem vero predicto venerabili loco, hoc tamen scripto in suo semper robore permanente. Quod ut verius credatur ac futuris operibus inconcussum et inviolabile ab omnibus habeatur, proprii nostri expressione signavimus. Ego Geboardus, Constantiensis legatus apostolicus et episcopus, subscripsi primus. Ego Curiensis episcopus Wido, subscripsi. Et primus scriptis subscripsit Poncius istis. Presbiter Albertus subscripsit deinde secundus. Testes vero hujus cartule interfuerunt : Fulcmarus Metensis comes ; Petrus, comes, filius Frederici comitis ; Barangarius, comes Bajoarie ; Ragimundus de Baisio ; Sassolus de Bibianello ; Arialdus de Melegnano ; Odaldus, advocatus ; Arnulfus de Aspero Monte ; de familia autem domine : Ugo, massarius ; Drogo et Lambertus, fratres de Sathanaco ; Garnerius de Brigeii ; Arduinus de Sancto Sulpicio ; Guilielmus, nepos Manegoldi ; Ugo de Spine ; Hanricus de Castagneto. Actum anno dominice Incarnationis Mo Co VIo, indictione XIIII, apud Guarstallam, VIo idus marcii, per manum Frugerii, archipresbiteri et capellani, tempore vero domni Paschalis II pape, anno siquidem pontificatus ejus VIIIo. a) Sic C pour Deo. – b) Avant nostre, le scribe avait écrit mee, puis a rayé le mot. – c) Sic C, la charte de fondation de mai 1095 (éditée sous le no 1) porte infra.
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[titre de partie] Incipiunt privilegia, carte et littere sigillate super terris et possessionibus ecclesie de Sanctipetrimonte, facte et ordinate anno Domini Mo CCo nonagesimo IIo, domno Jacobo ejusdem ecclesie abbate. 4 1095, 26 mai. – Milan Le pape Urbain II confirme la fondation de l’abbaye de Saint-Pierremont, établie à Standalmont, et prend l’établissement sous la protection du Saint-Siège. C.- Cartulaire, f. 5v (II’) : « Privilegium Urbani pape secundi. » A.- Original sur parchemin, 445/420 × 565/570 mm (dont repli 55 mm), jadis bullé sur lacs de soie blanche, brune et violette, A.M. Metz, GG 261, pièce 13. B.- Cartulaire BnF lat. 12866, f. 4-4v. D.- Copie du xviie siècle, B.M. Nancy, ms. 529, p. 388. E.- Copie d’extraits sur feuille volante de papier, 1776, A.D. Moselle, H 3312, pièce 6. F.- Copie d’extraits sur feuille volante de papier, xviiie siècle, A.D. Moselle, H 3349, pièce 1. a.- Calmet (Augustin), Histoire de Lorraine, 2e édition, Nancy, 1748 (réimp. Paris, Éditions du Palais Royal, 1973), t. III, preuves, col. XXXVII-XXXVIII (daté par erreur 1096). b.- Migne ( Jacques Paul), Patrologie latine, volume 151, col. 419-420. – c.- Giraud (Cédric), Renault ( Jean-Baptiste), Tock (Benoît-Michel), éd., Chartes originales antérieures à 1121 conservées en France, Nancy, Centre de Médiévistique Jean Schneider, acte no 344 ; édition électronique : Orléans, Institut de Recherche et d’Histoire des Textes, 2010 (Telma) ([en ligne] http://www.cn-telma.fr/ originaux/charte344/. Date de mise à jour : 29/03/12). Traduction et analyse : Abel (Charles), « Un chapitre inédit de l’histoire de la comtesse Mathilde », Mémoires de l’Académie impériale de Metz, 2ème série, XLIIe année, 1860-1861, Metz, 1862, p. 219-268 ; p. 255-257. Analyse : Studer (Raymond), « Catalogues des documents des Archives de la Moselle antérieurs à 1101 », Annuaire de la Société d’histoire et d’archéologie de la Lorraine, t. 32 (1923), p. 121-141, acte 116, p. 140 (daté simplement 1095). – Parisse (Michel), « Bullaire de Lorraine », Annuaire de la Société d’histoire et d’archéologie de la Lorraine, 1969, acte 76 (daté par erreur du 21 mai). – Dehlinger (Robert), Cartulaire analytique, t. 1, no 77. – Mangin (Pierre), op. cit., no 8, p. 30. Indiqué : Jaffe-Loewenfeld, no 5567. Date : cette bulle est datée d’après le style pisan (cf. Parisse (Michel), « Bullaire de Lorraine », art. cit., acte 76).
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URBANUS, episcopus, servus servorum Dei, dilectis in Christo filiis Leubrico et Guacelino, ceterisque Dei servis tam clericis quam secum manentibus laicis in loco qui dicitur Standalmont, in episcopatu Metensi, eorumque successoribus in eadem religione permansuris, in perpetuum. Desiderium quod ad religiosum propositum et animarum salutem pertinere monstratur, auctore Deo, sine aliqua est dilatione complendum. Vestris igitur, filii in Christo venerabiles, precibus, et karissime beati Petri filie Matildis comitisse intercessionibus inclinati, vestre habitationis locum qui dicitur Standalmont et destinatam Apostolorum principis nomini ecclesiam, sub jure et protectione Sedis apostolice specialiter confovendam suscipimus. Quem videlicet locum, certis terminis circumscriptum, prefata beati Petri filia Matildis comitissa, vestre religioni ad agendam communem et canonicam vitam tradidit, sub censu denarii aurei annuo Lateranensi palacio persolvendo. Per presentis igitur privilegii paginam, apostolica auctoritate statuimus, ut quecumque dona, quascumque possessiones eadem comitissa vestre contulit ecclesie, vel in futurum, Domino inspirante, contulerit, quicquid etiam fideles quilibet, in quocumque episcopatu, de suo jure, pro suarum animarum salute, deinceps obtulerint, quicquid preterea concessione pontificum, liberalitate principum, juste canoniceque poteritis adipisci, firma vobis vestrisque successoribus et illibata permaneant. Decernimus ergo ut nulli omnino hominum liceat eumdem locum temere perturbare, aut ejus possessiones auferre vel ablatas retinere, minuere, vel temerariis vexationibus fatigare, sed omnia integra conserventur eorum pro quorum sustentatione ac gubernatione concessa sunt usibus omnimodis profutura. Obeunte congregationis vestre preposito, nullus ibi qualibet surreptionis astutia vel violentia preponatur, nisi quem fratres, communi consensu, vel fratrum pars consilii sanioris, secundum Dei timorem institutionemque canonicam, providerint eligendum. Statuimus etiam ne cui fratrum, post professionem exibitam, liceat ex eodem claustro sine prepositi seu congregationis permissione discedere. Discedentem vero nullus abbatum vel episcoporum, nullus monachorum seu canonicorum, sine communium cautione litterarum suscipiat. Consecrationes ecclesiarum, ordinationes clericorum ab episcopo in cujus dyocesi estis accipietis, si quidem catholicus fuerit, et si gratiam et communionem apostolice Sedis habuerit et si eas gratis impendere ac sine pravitate voluerit ; alioquin, a quocumque volueritis catholico episcopo eas accipere liberum sit. Ad hec adicimus ut episcopus locum ipsum gravare non audeat nec aliquam consuetudinem que regularium fratrum quieti noceata) irrogare. Porro, in ecclesiis quas per diversos episcopatus sub jure loci vestri habetis, de congregationis vestre fratribus rectores instituendi liberam vobis concedimus facultatem, salvo jure catholici episcopi in cujus dyocesi ecclesie site sunt. Ad indicium autem percepte hujus a Romana Ecclesia libertatis, supradictum censum per annos singulos, aut in IIIIo anno bizancium, Lateranensi palacio persolvetis. Si qua sane in crastinum ecclesiastica secularisve persona hujus decreti paginam sciens contra eam temere venire temptaverit, IIo IIIove commonita, si non satisfactione congrua emendaverit, potestatis honorisque sui dignitate careat, reamque se divino judicio existere de perpetrata iniquitate cognoscat, atque a sacratissimo corpore et sanguine Dei ac Domini redemptoris nostri Jhesu Christi aliena fiat, et in extremo examine districte ultioni subjaceat. Cunctis autem eidem loco justa servantibus, sit pax Domini nostri Jhesu Christi quatinus et hic fructum bone actionis percipiant,
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et apud districtum judicem premia eterne pacis inveniant. Amen. Datum Mediolani, per manum Johannis, sancte Romane Ecclesie diaconi cardinalis, VIIo kalendas junii, indictione IIIa, anno dominice Incarnationis Mo nonagesimo VIo, pontificatus autem domni Urbani secundi pape octavo. a) Avant noceat, le scribe avait écrit des lettres qu’il a effacées.
5 1102, 20 avril. – Rome Bulle du pape Pascal II, qui transforme le nom du lieu-dit Standalmont en « SaintPierremont » (Sancti Petri Mons), confirme la protection pontificale dont jouit le nouveau monastère, et reprend le contenu de la bulle d’Urbain II de 1095. C.- Cartulaire, f. 6 (III) : « Privilegium Paschalis pape secundi ». B.- Cartulaire BnF lat. 12866, f. 4v-5. D.- Copie du xviie siècle, B.M. Nancy, ms. 529, p. 389. E.- Copie informe sur feuille volante de papier, 1785, 13 août, d’après A (avec variantes orthographiques). F.- Copie d’extraits sur papier, A.D. Moselle H 3312, pièce 6, d’après B. a.- Pflugk-Harttung ( Julius Albert G. von), Acta pontificum Romanorum inedita, 1880-1888, t. III, p. 24. Analyse : Parisse (Michel), « Bullaire de Lorraine », art. cit., acte 86. – Dehlinger (Robert), Cartulaire analytique, t. 1, no 90. – Mangin (Pierre), op. cit., no 9, p. 30. Indiqué : Jaffe-Loewenfeld, no 5915. Date : Bulle datée du 20 avril 1102 dans Parisse (Michel), « Bullaire de Lorraine », art. cit., acte 86. L’indiction indique la date de 1102. PASCHALIS, episcopus, servus servorum Dei, dilectis in Christo filiis Guacelino abbati et ejus fratribus in monte quem nos Sancti Petri nominavimus, canonicam vitam professis, eorumque successoribus regulariter promovendis, in perpetuum. Religiosis desideriis dignum est facilem prebere consensum, ut fidelis devotio celerem sorciatur effectum. Proinde, nos vestris, karissimi filii, precibus annuentes, ecclesiam vestram beati Petri nomini ab Matildi singulari beati Petri filia institutam in loco Standalmont – quem nos Sancti Petri Montem nominavimus – sub jure ac protectione beati Petri ac sancte ipsius Sedis apostolice specialiter confovendam suscipimus. Per presentis igitur privilegii paginam, apostolica auctoritate statuimus, ut quecumque dona, quascumque possessiones eadem comitissa vestre contulit ecclesie, vel in futurum, Domino inspirante, contulerit, quicquid etiam fideles quilibet, in quocumque episcopatu, de suo jure pro suarum animarum salute deinceps obtulerint, quicquid preterea concessione pontificum, liberalitate principum, juste canoniceque poteritis
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adipisci, firma vobis vestrisque successoribus et illibata permaneant. Decernimus ergo ut nulli omnino hominum liceat eumdem locum temere perturbare, aut ejus possessiones auferre vel ablatas retinere, minuere, vel temerariis vexationibus fatigare, sed omnia integra conserventur, eorum pro quorum sustentatione ac gubernatione concessa sunt, usibus omnimodis profutura. Obeunte congregationis vestre abbate, nullus ibi qualibet surreptionis astutia vel violentia preponatur, nisi quem fratres, communi consensu, vel fratrum pars consilii sanioris, secundum Dei timorem institutionemque canonicam, providerit eligendum. Ordinationes clericorum, consecrationes altariuma) sive basilicarum ab Metensi accipietis episcopo, si quidem gratiam ac communionem apostolice Sedis habuerit et si ea gratis ac sine pravitate voluerit exibere ; alioquin, liceat vobis catholicum quem malueritis adire antistitem, et ab eo abbatis benedictionem seu fratrum consecrationes suscipere qui apostolice Sedis fultus auctoritatis que postulantur indulgeat. Statuimus etiam ne cui fratrum post professionem exibitam liceat ex eodem claustro sine abbatis seu congregationis permissione discedere. Discendentem vero nullus abbatum vel episcoporum, nullus monachorum seu canonicorum, sine communium cautione litterarum suscipiat. Ad hec adicimus ut episcopus locum ipsum gravare non audeat, vel aliquam consuetudinem que regularium fratrum quieti noceat irrogare. Preterea, prohibemus ac interdicimus ut circa cenobii vestri ambitum occasione qualibet assultum facere nemo presumat. Si vero – quod absit – forte contigerit infra atrium vestrum, vel effusionem sanguinis, vel verberum illatione, sive in aliquo hujus violentiam irrogari, nequaquam propter hoc ecclesia vestra a divinis prohibeatur officiis. Porro, in ecclesiis quas per diversos episcopatus sub jure loci vestri habetis, de congregationis vestre fratribus rectores constituendi liberam vobis concedimus facultatem, salvo jure (catholici)b) episcopi in cujus dyocesi ecclesie site sunt. Ad indicium autem percepte hujus a Romana Ecclesia libertatis, per annos singulos denarium aureum, aut in IIIIo anno bizantium, Lateranensi palacio persolvetis. Si qua sane in crastinum ecclesiastica secularisve persona hujus decreti paginam sciens contra eam temere venire temptaverit, commonitac) si non satisfactione emendaverit, potestatis honorisque sui dignitate careat, reamque se divino judicio existere de perpetrata iniquitate cognoscat, atque a sacratissimo corpore et sanguine Dei ac Domini redemptoris nostri Jhesu Christi aliena fiat, ac in extremo examine districte ultioni subjaceat. Cunctis autem eidem loco justa servantibus, sit pax Domini nostri Jhesu Christi quatinus et hic fructum bone actionis percipiant, et apud districtum judicem premia eterne pacis inveniant. Amen. Scriptum per manus Regnerii, notarii et regionarii et scriniarii Sacri Palacii. Ego Paschalis, catholice Ecclesie episcopus, subscripsi. Datum Rome, in beati Petri porticu, per manum Johannis, sancte Romane Ecclesie diaconi cardinalis, XII° kalendas maii, indictione Xa, incarnationis dominice anno Mo Co IIIo, pontificatus autem domni Paschalis pape II anno IIIo. a)Le scribe avait écrit à l’origine abbatum ; mais le mot a été rayé et remplacé par altarium,
au-dessus et d’une écriture plus tardive. – b) Manque dans C. – c) Avant commonita, le scribe avait écrit secunda commonitione, mais les mots ont été rayés par une main postérieure.
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6 1141, 19 avril. – Latran Bulle du pape Innocent II, qui confirme la protection dont jouit l’abbaye de Saint-Pierremont. Pour la première fois sont énumérées les possessions de l’abbaye, confirmées par la papauté. C.- Cartulaire, f. 6-6v (III-III’) : « Privilegium Innocentii pape secundi ». B.- Cartulaire BnF lat. 12866, f. 5-5v. D.- Copie du xviie siècle, B.M. Nancy, ms. 529, p. 391. E.- Copie informe, s. d. (xviie siècle), sur feuille volante de papier, A.D. Moselle, H 1221, pièce 1, d’après A ?. F.- Copie d’extraits sur papier, 1776, A.D. Moselle, H 3312, pièce 6. G.- Copie d’extraits sur papier, xviiie siècle, A.D. Moselle, H 3349, pièce 1. a.- Meinert (Hermann), Papsturkunden in Frankreich, Neue Folge, I. Band, Champagne und Lothringen, Berlin, Weidmannsche Buchhandlung, 1933, 430 p., acte 36, p. 222-224. Analyse : A.D. Moselle, H 1216, f. 81. – Parisse (Michel), « Bullaire de Lorraine », art. cit., acte 178. – Dehlinger (Robert), Cartulaire analytique, t. 2, no 142. – Mangin (Pierre), op. cit., no 10, p. 30. Indiqué : Jaffe-Loewenfeld, no 8138. INNOCENTIUS, episcopus, servus servorum Dei, dilectis filiis Constantino, abbati de Sanctipetrimonte, ceterisque fratribus tam presentibus quam futuris regulariter substituendis, in perpetuum. Commisse nobis Sedis apostolice auctoritas nos ortatur ut locis et personis ejus auxilium devotione debita implorantibus tuitionis presidium impendere debeamus. Quia sicut injusta petentibus nullus est tribuendus effectus, ita legitima et justa poscentium non est differenda petitio, presertim eorum qui religionem devote videntur amplecti, et sub ea gaudent Domino militare. Eapropter, dilecti in Domino filii, postulationibus vestris rationabilibus clementer annuimus, et beati Petri ecclesiam que ad jus et proprietatem Sedis apostolice specialiter pertinet, sub beati Petri et nostra protectione suscipimus, et presentis scripti privilegio communimus. Statuentes ut quascumque possessiones, quecumque bonaa) eadem ecclesia in presentiarum juste et canonice possidet, aut in futurum, concessione pontificum, largitione regum vel principum, oblatione fidelium, seu aliis justis modis Deo propicio poterit adipisci, firma vobis vestrisque successoribus et illibata permanenant. In quibus hec propriis duximus exprimenda vocabulis. In ipso Metensi episcopatu : ecclesiam de Avreio, ecclesiam de Mancia, alodium de Favris, et de Nuereio, et de Waldonisvilla, cum capella et omnibus que ibidem habetis, alodium de Ramisbacio, alodium de Filieres, alodium de Plapevilla, alodium de Ars, alodium de Leubei, alodium de Miramont, alodium de Mancia cum medietate molendini ipsius alodii, et altera medietate molendini de Longo Prato, molendino de Lacorra, molendino de Jamellis, molendino de Ars et omnibus predictorum
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alodiorum appendiciis. In eadem quoque civitate Metensi et burgo de Vi, theloneum non persolvatis, quemadmodum a venerabili fratre nostro Stephano ipsius civitatis episcopo vobis concessum esse dinoscitur. In Treverensi archiepiscopatu : alodium quod vocatur Aqueductus, alodium Bazonisville, alodium de Buriis. In episcopatu Virdunensi : alodium de Villers, alodium de Amblemont, alodium de Rouncort, alodium de Gondricort, alodium de Rulant, alodium de Wazoncort, alodium de Bu, alodium de Fiskeimmont, alodium de Wieicort. In episcopatu Trecensi : cellam de Berlancort cum ipso alodio et omnibus appendiciis suis. Crisma vero, oleum sacrum, consecrationes altarium seu basilicarum, ordinationes clericorum qui ad sacros ordines fuerint promovendi, a dyocesano suscipiatis episcopo, si quidem catholicus fuerit et gratiam atque communionem Sedis apostolice habuerit, et ea gratis et absque pravitate aliqua voluerit exibere. Alioquin liceat vobis catholicum quemcumque malueritis adire antistitem, qui nimirum nostra fultus auctoritate quod postulatur indulgeat. Sane laborum vestrorum quos propriis manibus aut sumptibus colitis, sive de nutrimentis vestrorum animalium, nullus omnino clericus vel laicus decimas a vobis exigere presumat. Alodium quoque de Rohungis, molendinum de Cernei et medietatem de Guepanmolendino nichilominus eidem ecclesie confirmamus. Ad indicium autem percepte hujus a Romana Ecclesia libertatis, per annos singulos denarium aureum, aut in IIIIo anno bizantium, nobis nostrisque successoribus persolvatis. Decernimus ergo ut nulli omnino hominum liceat prefatam ecclesiam temere perturbare, aut ejus possessiones auferre, retinere, minuere, seu quibuslibet vexationibus fatigare, sed omnia integra conserventur, eorum pro quorum gubernatione et sustentatione concessa sunt, usibus omnimodis profutura. Si qua igitur in futurum ecclesiastica secularisve persona hanc nostre constitutionis paginam sciens contra eam temere venire temptaverit, IIo IIIove commonita si non satisfactione congrua emendaverit, potestatis honorisque sui dignitate careat, reamque se divino judicio existere de perpetrata iniquitate cognoscat, et a sacratissimo corpore ac sanguine Dei et Domini redemptoris nostri Jhesu Christi aliena fiat, atque in extremo examine districte ultioni subjaceat. Cunctis autem eidem loco justa servantibus sit pax Domini nostri Jhesu Christi quatinus et hic fructum bone actionis percipiant, et apud districtum judicem premia eterne pacis inveniant. Amen. Ego Innocentius, catholice Ecclesie episcopus, subscripsi. Ego Goizo, presbiter cardinalis tituli Sancte Cecilie, subscripsi. Ego Thomas, presbiter cardinalis tituli Vestine, subscripsi. Ego Gerardus, presbiter cardinalis tituli Sancte Crucis in Jherusalem, subscripsi. Ego Albertus, Albanensis episcopus, subscripsi. Ego Gregorius, diaconus cardinalis Sanctorum Sergii et Bachi, subscripsi. Ego Petrus, diaconus cardinalis sancte Romane Ecclesie, subscripsi. Ego Conrardus, Sabinensis episcopus, subscripsi. Datum Lateranensi, per manum Aimerici, sancte Romane Ecclesie diaconi cardinalis et cancellarii, XIIIo kalendas maii, indictione IIII, incarnatione dominice anno Mo Co XLo primo, pontificatus vero domni Innocentii pape II anno XIIo. a) Avant bona, le scribe avait écrit par erreur dona, puis a rayé ce mot.
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7 1178, 6 mars. – Anagni Bulle du pape Alexandre III confirmant à nouveau les possessions de l’abbaye et renouvellant sa protection. C.- Cartulaire, f. 6v-7v (III’-IIII) : « Privilegium Alexandri pape III ». B.- Cartulaire BnF lat. 12866, f. 5v-6. D.- Copie du xviie siècle, B.M. Nancy, ms. 529, p. 392. E.- Copie d’extraits informe sur feuille volante de papier, s. d. (xviiie s.), A.D. Moselle, H 3312, pièce 6. a.- Meinert (Hermann), Papsturkunden in Frankreich, Neue Folge, I. Band, Champagne und Lothringen, Berlin, Weidmannsche Buchhandlung, 1933, 430 p., p. 313, no 143. Analyse : Parisse (Michel), « Bullaire de la Lorraine », art. cit., acte 279. – Dehlinger (Robert), Cartulaire analytique, t. 3, no 178. – Mangin (Pierre), op. cit., no 11, p. 31. Indiqué : Jaffe-Loewenfeld, no 13029. ALEXANDER, episcopus, servus servorum Dei, dilectis filiis Gualthero, abbati Sancti Petri de Monte, ejusque fratribus, tam presentibus quam futuris, regularem vitam professis, in perpetuum. Religiosis votis annuere et ea operis exibitione complere officium nos invitat suscepti regiminis et ordo videtur exigere rationis. Ea propter, dilecti in Domino filii, vestris justis postulationibus clementer annuimus, et beati Petri ecclesiam, que ad jus et proprietatem Sedis apostolice specialiter pertinet, sub beati Petri et nostra protectione suscipimus, et presentis scripti privilegio communimus. In primis si quidem statuentes ut ordo canonicus qui secundum Deum et beati Augustini regulam in superpelliciis et nigris cappis antiquitus in ecclesia ipsa fuerat institutus, perpetuis ibidem temporibus inviolabiliter observetur. Preterea, quascumque possessiones, quecumque bona eadem ecclesia in presentiarum juste et canonice possidet, aut in futurum, concessione pontificum, largitione regum vel principum, oblatione fidelium, seu aliis justis modis, prestante Domino, poterit adipisci, firma vobis vestrisque successoribus et illibata permaneant. In quibus hec propriis duximus exprimenda vocabulis. In episcopatu Metensi : ecclesiam de Avreio, ecclesiam de Mancia, alodium de Fabris, et de Noreio, et de Wadonisvilla, cum capella et omnibus que ibidem habetis, alodium de Ramisbacio, alodium de Filieres, alodium de Plapeville, alodium de Ars, et omnibus predictorum alodiorum appendiciis ; in eadem quoque civitate Metensi et burgo de Vi, theloneum non persolvatis, quemadmodum a Stephano, bone memorie ipsius civitatis episcopo, vobis concessum esse dinoscitur. In Treverensi archiepiscopatu : alodium quod vocatur Aqueductus, alodium de Bazonisvilla, alodium de Buris. In episcopatu Virdunensi : alodium de Villers, alodium de Amblemont, alodium de Betigneville, alodium de
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Gondricort, alodium de Rulant, alodium de Wassoncort, alodium de Bu, alodium de Feskaimont, alodium de Wieicort ; et de Lesseris cum decima et molendino. Alodium de Leubei, alodium de Miramont, alodium de Mancia cum medietate molendini ipsius alodii, et medietatem molendini alterius de Longo Prato, molendinum de Lacorra, molendinum de Jamellis, molendinum de Ars, et omnibus predictorum alodiorum appendiciis ; alodium quoque de Ruengis, molendinum de Cernei, medietatem de Gypenmolendino, molendino de Subbriaco et capellam sub eodem castro, nichilominus confirmamus. Crisma vero, oleum sanctum, consecrationes altarium seu basilicarum, ordinationes clericorum qui ad sacros ordines fuerint promovendi, benedictiones abbatum, sine exactione obediente, a dyocesano percipietis episcopo, si quidem catholicus fuerit, et gratiam atque communionem Sedis apostolice habuerit, et ea gratis et absque pravitate aliqua voluerit exibere. Alioquin, liceat vobis catholicum quem malueritis adire antistitem, qui nimirum nostra fultus auctoritate quod postulatur indulgeat. Sane novalium vestrorum que propriis manibus aut sumptibus colitis, sive de nutrimentis vestrorum animalium, nullus omnino clericus vel laicus decimas a vobis exigere presumat. Decernimus ergo ut nulli omnino hominum liceat prefatam ecclesiam temere perturbare, aut ejus possessiones auferre, vel ablatas retinere, minuere, seu quibuslibet vexationibus fatigare, sed illibata et integra conserventur, eorum pro quorum gubernatione et sustentatione concessa sunt, usibus omnimodis profutura, salva Sedis apostolice auctoritate, et in supradictis capellis dyocesanorum episcoporum canonica justicia. Ad indicium autem hujus a Romana Ecclesia percepte libertatis, per annos singulos denarium aureum, aut in IIIIo anno bizantium, nobis nostrisque successoribus persolvatis. Si qua igitur in futurum ecclesiastica secularisve persona hanc nostre constitutionis paginam sciens contra eam temere venire temptaverit, IIo IIIove commonita, nisi presumptionem suam digna satisfactione correxerit, potestatis honorisque sui dignitate careat, reamque se divino judicio existere de perpetrata iniquitate cognoscat, et a sacratissimo corpore ac sanguine Dei et Domini redemptoris nostri Jhesu Christi aliena fiat, atque in extremo examine districte ultioni subjaceat. Cunctis autem eidem loco sua jura servantibus, sit pax Domini nostri Jhesu Christi quatinus et hic fructum bone actionis percipiant, et apud districtum judicem premia eterne pacis inveniant. Amen. Ego Alexander, catholice Ecclesie episcopus, subscripsi ; ego Jacinctus, diaconus cardinalis Sancte Marie in Cosmidin, subscripsia) ; ego Ardicio, diaconus cardinalis Sancti Theodori, subscripsi ; ego Cinthius, diaconus cardinalis, subscripsi ; ego Johannes, presbiter cardinalis Sanctorum Johannis et Pauli, tituli Pamachii, subscripsi ; ego Bozo cardinalis Sancte Prudentiane, tituli Pastoris, subscripsi ; ego Johannes presbiter cardinalis tituli Sancti Marti, subscripsi ; ego Hugo, diaconus cardinalis Sancti Angeli, subscripsi ; ego Laborans, diaconus cardinalis Sancte Marie in Porticu, subscripsi ; ego Regnerius diaconus cardinalis Sancti Georgii ad Velum Aureum, subscripsi. Datum Anagnie, per manum Alberti, sancte Romane Ecclesie presbiteri cardinalis et cancellarii, IIo nonas martii, indictione XI, Incarnatione dominice anno Mo Co LXXo VIIo, pontificatus vero domni Alexandri pape III anno nonodecimo. a) Subscripsi est transcrit ici sous la forme d’un S barré ; il en va de même pour les autres subscripsi
qui suivent.
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8 1181, 28 juillet. – Viterbe Le pape Alexandre III rappelle une partie des possessions de l’abbaye, ainsi que le règlement de vie des chanoines de Saint-Pierremont. C.- Cartulaire, f. 7-8 (IIII-V) : « Privilegium Alexandri pape III ». B.- Cartulaire BnF lat. 12866, f. 6-6v. D.- Copie du xviie siècle, B.M. Nancy, ms. 529, p. 394. a.- Meinert (Hermann), Papsturkunden in Frankreich, Neue Folge, I. Band, Champagne und Lothringen, Berlin, Weidmannsche Buchhandlung, 1933, 430 p., acte 192, p. 341-342 (extraits). Analyse : Parisse (Michel), « Bullaire de la Lorraine », art. cit., no 318 (erreur dans la date). – Mangin (Pierre), op. cit., no 12, p. 31. Indiqué : Jaffe-Loewenfeld, no 14420. ALEXANDER, episcopus, servus servorum Dei, dilectis filiis Johanni abbati Sancti Petri de Monte ejusque fratribus tam presentibus quam futuris, regularem vitam professis, in perpetuum. Cum universis venerabilibus locis intendere, de suscepto ministerio debeamus, circa statum eorum specialius aciem tenemus considerationis extendere, que ad apostolicam Sedem nullo mediante respiciunt et in quibus antiquitus ordo noscitur canonicus institutus. Ea propter, precibus vestris clementer annuimus, et ecclesiam vestram, que specialiter beati Petri juris existit, sub tutela beati Petri et nostra suscipimus et presentis scripti privilegio communimus. In primis si quidem statuentes ut ordo canonicus qui secundum Deum et beati Augustini regulam noscitur institutus perpetuis in ea temporibus observetur. Preterea, quascumque possessiones, quecumque bona eadem ecclesia in presentiarum possidet juste et canonice aut in futurum, concessione pontificum, largitione regum vel principum, oblatione fidelium, seu aliis justis modis, prestante Domino, poterit adipisci, firma vobis vestrisque successoribus et illibata permaneant. In quibus hec propriis duximus exprimenda vocabulis. Altare de Avreio, altare de Mancia cum omnibus pertinentiis eorum, molendinum de Cernei, Gipenmolendinum, molendinum de Aqueductu, et molendinum de Ars. Sane novalium vestrorum que propriis manibus aut sumptibus colitis, sive de nutrimentis animalium vestrorum, nullus a vobis decimas exigere presumat. Liceat quoque vobis clericos et laicos e seculo fugientes liberos et absolutos ad conversionem recipere et eos absque contradictione aliqua retinere. Prohibemus insuper ut nullis fratrum vestrorum post factam in eodem loco professionem, fas sit absque abbatis sui licentia de eodem loco, nisi arctioris religionis obtentu, discedere. Discedentem vero absque communium litterarum cautione, nullus audeat retinere. Cum autem generale interdictum terre fuerit liceat vobis, januis clausis, exclusis excommunicatis et interdictis, non pulsatis campanis, suppressa voce, divina officia
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celebrare. Advocatis etiam vestris et eorum ministris necnon et omnibus aliis sub interminatione anathematis arctius inhibemus, ne vos aut vestros aliquibus indebitis exactionibus seu gravaminibus fatigare presumant. Sepulturam preterea ipsius loci liberam esse decernimus, ut eorum devotioni et extreme voluntati qui se illic sepeliri deliberaverint, nisi forte excommunicati vel interdicti sint nullus obsistat, salva tamen justicia illarum ecclesiarum a quibus mortuorum corpora assumuntur. Obeunte vero te nunc ejusdem loci abbate vel tuorum quolibet sucessorum, nullus ibi qualibet surreptionis astucia vel violentia preponatur, nisi quem fratres, communi consensu vel fratrum pars consilii sanioris, secundum Dei timorem et beati Augustini regulam, providerint eligendum. Verum quoniam occasione scismatis multa in domo vestra pulullasse dissolutio perhibetur, ad reformandam religionem statuimus, ut in ecclesia, dormitorio, refectorio et claustro, exceptis horis constitutis, continuum silentium teneatur ; et vivant omnes fratres communiter, et de communi sicut regulare est vestiantur. Auctoritate autem apostolica interdicimus, ne quis majorem portam sine licentia abbatis aut prioris vel illius qui alterius officium eorum gerit egredi aliqua temeritate presumat. Quod si fecerit, non recipiatur nisi cum maxima habilitate revertatur et cum pena inobediente moderata pro discreta dispositione abbatis. Si autem violenter intraverit, tamquam excommunicatus, ab omnibus evitetur. Quia vero irregulare est ut virorum regularium officinas mulierum pedes terant, mulieres claustrum, dormitorium, refectorium aut infirmariam vestram ingredi auctoritate apostolica prohibemus, nisi forte tales fuerint, que propter dedicationem ecclesie vel aliam precipuam sollempnitatem aut propter alicujus prenobilis sepulturam necesse habeant predictam ecclesiam visitare. Quod si forte quandoque intraverint, nequaquam liceat ibi moram nisi brevem habere nec infra ambitum tocius curie dormire. Preterea, ut facilius occulti hostis insidias declinetis, prohibemus conversis juxta ecclesiam habitare, aut aliquam ante quinquagesimum annum ad conversionem assumi, quoniam ex receptione juvencularum plurima dicitur loco infamia provenisse. Decernimus ergo ut nulli omnino hominum fas sit prefatam ecclesiam temere perturbare, aut ejus possessiones auferre, vel ablatas retinere, minuere, seu quibuslibet vexationibus fatigare, sed omnia integra conservari, eorum pro quorum gubernatione ac sustentatione concessa sunt, usibus omnimodis profutura, salva Sedis apostolice auctoritate et diocesani episcopi, in predictis ecclesiis, canonica justicia. Si qua igitur in futurum ecclesiastica secularisve persona hanc nostre constitutionis paginam sciens contra eam temere venire temptaverit, IIo IIIove commonita, nisi reatum suum digna satisfactione correxerit, potestatis honorisque sui dignitate careat, reamque se divino judicio existere de perpetrata iniquitate cognoscat, et a sacratissimo corpore ac sanguine Dei et Domini redemptoris nostri Jhesu Christi aliena fiat, atque in extremo examine divine ultioni subjaceat. Cunctis autem eidem loco sua jura servantibus, sit pax Domini nostri Jhesu Christi quatinus et hic fructum bone actionis percipiant, et apud districtum judicem premia eterne pacis inveniant. Amen. Ego Alexander, catholice Ecclesie episcopus, subscripsi. Ego Paulus, Prenestinus episcopus, subscripsi. Ego Jacinctus, diaconus cardinalis Sancte Marie in Cosmidin, subscripsia). Ego Regnerius, diaconus cardinalis Sancti Georgii ad Velum Aureum, subscripsi. Ego Johannes, diaconus cardinalis Sancti Angeli, subscripsi. Ego Matheus, Sancte Marie Nove diaconus cardinalis, subscripsi. Datum Viterbii, per manum Alberti, sancte Romane Ecclesie presbiteri cardinalis
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et cancellarii, Vo kalendas augusti, indictione XIIII, incarnationis dominice anno Mo Co LXXXo primo, pontificatus vero domni Alexandri pape III anno XXoIIo. a) Subscripsi est transcrit ici sous la forme d’un S barré ; il en va de même pour les autres subscripsi
qui suivent.
9 1258, 4 février. – Viterbe Le pape Alexandre IV confirme les privilèges antérieurs et rappelle les possessions de l’abbaye. C.- Cartulaire, f. 8-8v (V-V’) : « Privilegium Alexandri pape IIII ». A.- Original sur parchemin, 595/565 × 625 mm (dont repli 50 mm), jadis bullé (bulle manquante) sur lacs de soie rouge et jaune, A.M. Metz, GG 261, no 15. B.- Cartulaire BnF lat. 12866, f. 6v-7. D.- Copie du xviie siècle, B.M. Nancy, ms. 529, p. 396. Analyse : Mangin (Pierre), op. cit., no 13, p. 31. ALEXANDER, episcopus, servus servorum Dei, dilectis filiis . . abbati ecclesie de Sanctipetrimonte ejusque fratribus tam presentibus quam futuris, regularem vitam professis, in perpetuum. Religiosam vitam eligentibus apostolicum convenit adesse presidium, ne forte cujuslibet temeritatis incursus, aut eos a proposito revocet aut robur – quod absit – sacre religionis infringat. Eapropter, dilecti in Domino filii, vestris justis postulationibus clementer annuimus, et ecclesiam de Sanctipetrimonte, Metensis dyocesis, que ad jus et proprietatem Sedis apostolice specialiter pertinet, in qua divino estis obsequio mancipati, sub beati Petri et nostra protectione, ada) instar felicis recordationis . . ADRIANI pape, predecessoris nostri, suscipimus, et presentis scripti privilegio communimus. In primis si quidem, statuentes ut ordo canonicus qui secundum Deum et beati Augustini regulam in superpelliciis et nigris cappis antiquitus in ipsa ecclesia fuerat institutus, perpetuis ibidem temporibus inviolabiliter observetur. Preterea, quascumque possessiones, quecumque bona eadem ecclesia in presentiarum juste ac canonice possidet, aut in futurum, concessione pontificum, largitione regum vel principum, oblatione fidelium seu aliis justis modis, prestante Domino, poterit adipisci, firma vobis vestrisque successoribus et illibata permaneant. In quibus hec propriis duximus exprimenda vocabulis. Locum ipsum in quo ecclesia ipsa sita est cum omnibus pertinentiis suis. In Metensi episcopatu : ecclesiam de Avreio, ecclesiam de Mancia, alodium de Fabris, et de Noereio, et de Wadonisvilla cum capella et omnibus que ibidem habetis, alodium de Ramisbacio, alodium de Filieris, alodium de Plapevilla, alodium de Ars, alodium de Leubei, alodium de Meramont, alodium de Mancia cum medietate molendini ipsius alodii, et altera medietate molendini de Longo Prato, molendino de Lacorra, molendino de Jamellis, molendino de Ars, et omnibus predictorum alodiorum appendiciis. In eadem quoque civitate Metensi et burgo de Vi, theloneum non persolvatis,
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quemadmodum a quondam Stephano civitatis ejusdem episcopo vobis concessum esse dinoscitur. In Treverensi archiepiscopatu : alodium quod vocatur Aqueductus, alodium Bazonisville, et alodium de Buriis. In episcopatu Virdunensi : alodium de Villers, alodium de Amblemont, alodium de Rouncort, alodium de Gondricort, alodium de Rulant, alodium de Wazoncort, alodium de Bu, alodium de Feskaimont, et alodium de Wieicort. Alodium quoque de Robungis, molendinum de Cernei et medietatem de Guepanmolendino, molendinum de Subbriaco castro, et capellam sub eodem castro nichilominus confirmamus. Crisma vero, oleum sanctum, consecrationes altarium seu basilicarum, ordinationes clericorum qui ad ordines fuerint promovendi, benedictiones abbatum, sine exactione obediente a dyocesano suscipietis episcopo, si quidem catholicus fuerit, et gratiam atque communionem apostolice Sedis habuerit et ea gratis et absque pravitate aliqua voluerit exibere. Alioquin liceat vobis quemcumque malueritis catholicum adire antistitem, gratiam et communionem apostolice Sedis habentem, qui nimirum nostra fultus auctoritate vobis quod postulatur indulgeat. Sane novalium vestrorum que propriis manibus aut sumptibus colitis de quibus aliquis hactenus non percepit sive de vestrorum animalium nutrimentis, nullus omnino clericus vel laicus decimas a vobis exigere presumat vel extorquere. Ad indicium autem percepte hujus a Romana Ecclesia libertatis, annis singulis denarium aureum aut in IIIIo anno bizantium nobis nostrisque successoribus persolvetis. Decernimus ergo ut nulli omnino hominum liceat prefatam ecclesiam temere perturbare aut ejus possessiones auferre vel ablatas retinere, minuere, seu quibuslibet vexationibus fatigare, sed omnia integra conserventur eorum pro quorum gubernatione ac sustentatione concessa sunt, usibus omnimodis profutura, salva Sedis apostolice auctoritate, et in predictis capellis diocesanorum episcoporum canonica justicia. Si qua igitur in futurum ecclesiastica secularisve persona hanc nostre constitutionis paginam sciens contra eam temere venire temptaverit, IIo IIIove commonita nisi reatum suum congrua satisfactione correxerit, potestatis honorisque sui careat dignitate, reamque se divino judicio existere de perpetrata iniquitate cognoscat, et a sacratissimo corpore ac sanguine Dei et Domini redemptoris nostri Jhesu Christi aliena fiat, atque in extremo examine districte subjaceat ultioni. Cunctis autem eidem loco sua jura servantibus, sit pax Domini nostri Jhesu Christi quatinus et hic fructum bone actionis percipiant, et apud districtum judicem premia eterne pacis inveniant. Amen. Ego ALEXANDER, catholice Ecclesie episcopus, subscripsi. Ego frater Johannes, tituli Sancti Laurentii in Lucente presbiter cardinalis, subscripsib). Ego frater Hugo, tituli Sancte Sabine presbiter cardinalis, subscripsi. Ego Odo, Tusculanus episcopus, subscripsi. Ego Stephanus, Prenestinus episcopus, subscripsi. Ego Richardus, Sancti Angeli diaconus cardinalis, subscripsi. Ego Octanvienus, Sancte Marie in Via Lata diaconus cardinalis, subscripsi. Ego Petrus, Sancti Georgii ad Velum Aureum diaconus cardinalis, subscripsi. Ego Johannes, Sancti Nicholai in Carcere Tullicinoc) diaconus cardinalis, subscripsi. Ego Ottobonus, Sancti Adriani diaconus cardinalis, subscripsi. Datum Viterbii, per manum magistri Jordani, sancte Romane Ecclesie notarii et vicecancellarii, II° nonas februarii, indictione I, Incarnationis dominice anno Mo CCo Lo VIIo, pontificatus vero domni ALEXANDRI pape IIII anno IIIIo. a) Avant ad, le scribe avait écrit par erreur suscipimus, avant de rayer ce mot. – b) Subscripsi
est transcrit ici sous la forme d’un S barré ; il en va de même pour les autres subscripsi qui suivent. – c) Sic ; A porte Tullian(o).
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10 1258, 15 janvier.- Viterbe Quittance du pape Alexandre IV relative au paiement effectué par Garnier d’Ars, chanoine délégué par le monastère auprès du pape, en reconnaissance de la protection pontificale. C.- Cartulaire, f. 8v (V’) : « Solutio denarii aurei tempore Alexandri pape IIII ». B.- Cartulaire BnF lat. 12866, f. 7. D.- Copie du xviie siècle, B.M. Nancy, ms. 529, p. 398. Analyse : Mangin (Pierre), op. cit., no 14, p. 31 (daté 1257). ALEXANDER, episcopus, servus servorum Dei, dilectis filiis . . abbati et conventui monasterii de Sanctipetrimonte, ad Romanam Ecclesiam immediate spectantis, ordinis sancti Augustini, Metensis dyocesis, salutem et apostolicam benedictionem. Noveritis dilectum filium fratrem Warnerum de Arcubus, concanonicum et nuncium vestrum, LX solidos Turonensium, pro XVIIIo preteritis et XII annis proximo futuris, camere nostre pro monasterio vestro census nomine persolvisse. In cujus rei testimonium, presentes vobis litteras duximus destinandas. Datum Viterbii, XVIIIo kalendas februarii, pontificatus nostri anno IIIIo. 11 (1099), 19 juillet Bulle du pape Urbain II confirmant l’élection de Guacelin comme abbé de Saint-Pierremont, après la mort de Leubricus. C.- Cartulaire, f. 8v (V’) : « Privilegium Urbani pape II super confirmatione electionis ». B.- Cartulaire BnF lat. 12866, f. 7. D.- Copie du xviie siècle, B.M. Nancy, ms. 529, p. 398. E.- Copie informe sur feuille volante de papier, xviiie siècle, A.D. Moselle, H 3319. a. Loewenfeld (Samuel), Epistolae pontificum Romanorum ineditae, Leipzig, Veit, 1885, p. 66, no 136. Analyse : Dehlinger (Robert), Cartulaire analytique, t. 1, no 84 bis. – Mangin (Pierre), op. cit., no 15, p. 31. Indiqué : Jaffe-Loewenfeld, no 5768. Date : Date donnée dans Parisse (Michel), « Bullaire de Lorraine », art. cit., acte 82. URBANUS, episcopus, servus servorum Dei, dilectis filiis canonicis de Standalmont et familie eorum, salutem et apostolicam benedictionem. Religionis vestre petitionem, quam nobis per confratres vestros et concanonicos suggessistis, paterne benignitatis
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affectu suscepimus. Electionem igitur quam de confratre vestro Guacelino unanimiter vos fecisse significastis, litterarum presentium assertione firmamus. Neque enim de vestre religionis sinceritate diffidimus, quin universa que agitis Dei zelo et oculo simplici faciatis. Ipsum itaque vobis in patrem ac magistrum preesse constituentes, congregationi vestre et devote recipiendum et habiliter audiendum, cum presentibus gratie nostre indiciis, remandamus. Per ipsum vos, filii in Christo karissimi, tamquam presentes spiritu commonemus ut acceptam divinitus gratiam, bonis super operibus prosequamini et posteriora obliviscentes, in ea que ante sunt, plenis vos intentionis passibus extendatis. Scientes procul dubio si quidem largiente Domino in suscepto proposito viriliter persistatis, numquam vobis apostolice Sedis protectionem et gratiam defuturam. A scismaticis vel excommunicatis episcopis venientes clericos ut libere suscipiatis, sine quibuslibet episcoporum ipsorum scriptis dilectioni vestre licentiam, per presentes apices indulgemus. De catholicorum vero episcoporum clericis non aliud vobis concedimus aut negamus, nisi quod per cetera canonicorum regularium loca fieri consuevit. Omnipotens Dominus in suo vos amore custodiat, et ad caminum suum qui in Jherusalem est, examinatos igne Sion, pervenire concedat. Datum XIIIIo kalendas augusti. 12 1196, 22 mai.- Latran Le pape Célestin III fait restituer à l’abbaye de Saint-Pierremont la cure d’Avril, où l’abbé de Saint-Pierremont avait installé, contre la volonté des chanoines, un clerc nommé Simon. C.- Cartulaire, f. 8v (V’) : « Privilegium Celestini pape III super ecclesia de Avreio ». A.- Original sur parchemin, 165/160 × 150 mm, bullé sur cordelette de chanvre, A.D. Moselle, H 3370, pièce 2. B.- Cartulaire BnF lat. 12866, f. 7-7v. D.- Copie du xviie siècle, B.M. Nancy, ms. 529, p. 399. E.- Extraits copiés sur feuille informe de papier, s. d. (xviiie s.), A.D. Moselle, H 3312, pièce 6. a.- Wolfram (Günther), « Ungedruckte Papsturkunden der Metzer Archive », Jahrbuch der Gesellschaft für Lothringische Geschichte und Altertumskunde, 1903, p. 278-323, acte 31. – b. Loewenfeld (Samuel), Epistolae pontificum Romanorum ineditae, Leipzig, Veit, 1885, p. 260-261, no 417. Analyse : Parisse (Michel), « Bullaire de la Lorraine », art. cit., acte 421. – Dehlinger (Robert), Cartulaire analytique, t. 3, no 220. – Mangin (Pierre), op. cit., no 16, p. 31. Indiqué : Jaffe-Loewenfeld, 17387. CELESTINUS, episcopus, servus servorum Dei, venerabili fratri H[anrico] de Castris, quondam Virdunensi episcopo, et dilectis filiis . . abbati Sancti Eucharii et decano
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Treverensi, salutem et apostolicam benedictionem. Dilecti filii . . conventus Sancti Petri de Monte sua nobis insinuatione monstraverunt, quod cum ecclesia de Avreio vacans, a bone memorie Stephano, quondam Metensi episcopo, canonice ipsis collata fuisset, et etiam auctoritate apostolica confirmata, dilectus filius . . abbas qui nunc eidem monasterio preest, ad petitionem ipsorum fratrum, fructus ecclesie predicte, ad eorum usus proprios deputavit, et ne donum illud posset ullatenus irritaria), super hoc juratoriam sicut dicitur prestitit cautionem. Postmodum vero, pravo ductus consilio contra jusjurandum venire non metuens, in anime sue periculum, quendamb) clericum, Symonem nomine, in ecclesie ipsius possessionem violenter intrusit. Volentes igitur sicut et debemus predictorum fratrum juri adesse, discretioni vestre per apostolica scripta mandamus, quatinus si premissis veritas suffragatur amoto a predicta ecclesia quolibet illicito detentore, ipsam conquerentibus, sublato appellationis obstaculo, cum fructibus inde perceptis restitui sicut justum fuerit faciatis, nullis litteris veritati et justicie prejudicium facientibus a Sede apostolica impetratis. Quod si omnes hiis exequendis nequiveritis interesse, duo vestrum ea nichilominus exequantur. Datum Laterani, XIo kalendas junii, pontificatus nostri anno VIo. a) Avant ullatenus, le scribe avait écrit violari, avant de rayer ce mot. – b) Sic pour quemdam.
13 (1104 ou 1106), 4 juillet.- Alba Le pape Pascal II autorise les chanoines de Saint-Pierremont à se faire ordonner par un évêque catholique d’un autre diocèse que celui de Metz. C.- Cartulaire, f. 9 (VI) : « Privilegium Paschalis pape II de ordinatione clericum ». A.- Original sur parchemin, 150/155 × 105/100 mm, bulle disparue, BnF, collection de Lorraine, t. 971, pièce 1. B.- Cartulaire BnF lat. 12866, f. 7v, acte 12. D.- Copie du xviie siècle, B.M. Nancy, ms. 529, p. 644. a.- Pflugk-Harttung ( J. von), Acta pontificum romanorum inedita. Urkunden der Päpste 97-1197, réédition, 3 vol., Graz, 1958, t. 1, p. 79, no 88 (daté « Um 1104 »). – b.- Giraud (Cédric), Renault ( Jean-Baptiste) et Tock (Benoît-Michel), éd., Chartes originales antérieures à 1121 conservées en France, acte no 2442, Nancy, Centre de Médiévistique Jean Schneider; éd. électronique, Orléans, Institut de Recherche et d’Histoire des Textes, 2010 (Telma). Analyse : Dehlinger (Robert), Cartulaire analytique, t. 1, no 94. – Mangin (Pierre), op. cit., no 17, p. 31. Indiqué : Jaffe-Loewenfeld, no 6090.
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Date : Date de 1106 donnée dans Parisse (Michel), « Bullaire de Lorraine », art. cit., acte 95 (qui suit Jaffe-Loewenfeld). PASCHALIS, episcopus, servus servorum Dei, dilectis filiis . . GU[acelino] et ejus fratribus de Monte Sancti Petri, salutem et apostolicam benedictionem. In Lotharingie partibus, quod cum merore proferimus, nostris temporibus scismaticorum errorem convaluisse cognovimus. Quamobrem, dilectioni vestre hujusmodi provisionis ac remissionis scripta concedimus, ut quamdiu parrochie in qua degitis episcopum contigerit deesse catholicum, et catholice ordinatum, vobis libera facultas sit ab aliarum parrochiarum catholicis episcopis (clericalium)a) ordinationum sacramenta suscipere, quatinus, largiente Domino, semel apud vos cepta religio pura semper et inviolata permaneat. Datum Albe, IIIIo nonas julii. a) Absent dans B et C, rétabli avec A.
14 (1147), 23 décembre.- Trèves Bulle du pape Eugène III confirmant la donation par l’évêque de Metz Étienne de Bar de ses droits sur les églises d’Avril et de Mance. C.- Cartulaire, f. 9 (VI) : « Privilegium Eugenii pape IIIo super ecclesiis de Avreio et de Mancia ». A.- Original sur parchemin, 150/145 × 140 mm, bullé sur cordelette de laine brune, A.D. Moselle, H 3370, pièce 1. B.- Cartulaire BnF lat. 12866, f. 7v, acte 13. D.- Copie du xviie siècle, B.M. Nancy, ms. 529, p. 400. E.- Copie informe sur feuille volante de papier, s. d. (xviiie siècle), A.D. Moselle, H 3370, pièce 1. a.- Wolfram (Günther), « Ungedruckte Papsturkunden der Metzer Archive », Jahrbuch der Gesellschaft für Lothringische Geschichte und Altertumskunde, 1903, p. 278-323, acte 3. – b.- Ruperti (Fritz), « Bischof Stephan von Metz », Jahrbuch der Gesellschaft für Lothringische Geschichte und Altertumskunde, 1910, tome XXII, p. 1-96, à la page 18, note 1 (à partir de Quociens illud jusqu’à liberi esse debebunt). – c.Meinert (Hermann), Papsturkunden in Frankreich, Neue Folge, I. Band, Champagne und Lothringen, Berlin, Weidmannsche Buchhandlung, 1933, 430 p., acte 51, p. 242. Analyse : Parisse (Michel), « Bullaire de la Lorraine », art. cit., no 199. – Dehlinger (Robert), Cartulaire analytique, t. 2, no 149 bis. – Mangin (Pierre), op. cit., no 18, p. 32. Indiqué : Jaffe-Loewenfeld, no 9171. EUGENIUS, episcopus, servus servorum Dei, dilectis filiis . . Constantino abbati Sancti Petri in Monte, ejusque fratribus, salutem et apostolicam benedictionem.
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Quociens illud a nobis petitur, quod rationi et honestati convenire dinoscitur, animo nos decet libenti concedere, et petentium desideriis congruum impartiri suffragium. Ex litteris si quidem venerabilis fratris nostri Stephani, Metensis episcopi, sigilli sui impressione munitis inspeximus, quod ipse communicato Metensium canonicorum consilio, quicquid juris habebat in altari ecclesie de Avreio et in altari ecclesie de Mancia, assensu Theoderici nepotis sui ad cujus archidiaconatum tunc eedem ecclesie pertinebant, in perpetuum ecclesie vestre concessit. Sacerdotes quoque, seu de fratribus vestris, seu alios pro arbitrio et voluntate vestra, in ecclesiis a vobis statuendos dimisit ; qui tamen sacerdotes ab archidiacono qui pro tempore fuerit curam animarum suscipient, et ecclesie Sancti Stephani debitum censum persolvent, atque omni anno se in generali synodo presentabunt, et sic a ceteris querimoniis seu exactionibus liberi esse debebunt. Hanc itaque donationem seu concessionem nostre auctoritatis robore confirmamus, et ratam in perpetuum manere decernimus. Si quis autem hanc nostre confirmationis paginam sciens contra eam temere venire temptaverit, indignationem omnipotentis Dei et beatorum Petri et Pauli, apostolorum ejus, se noverit incursurum. Datum apud Treverim, Xo kalendas januarii. 15 (1155), 2 janvier.- Saint-Pierre de Rome Le pape Adrien IV ordonne aux religieux de Saint-Pierremont d’abandonner l’habit blanc introduit par l’abbé Philippe, et de porter à nouveau l’habit noir. C.- Cartulaire, f. 9 (VI) : « Privilegium Adriani pape IIII ut superpelliciis et nigris cappis utamur ». B.- Cartulaire BnF lat. 12866, f. 7v-8. D.- Copie du xviie siècle, B.M. Nancy, ms. 529, p. 400. a.- Calmet (Augustin), Histoire de Lorraine, 2e édition, Nancy, 1745 (réimp. Paris, Éditions du Palais Royal, 1973), t. V, preuves, col. CCCXLII (daté : vers 1150). – b.- Hugo (Charles-Louis), Annales, II. – c.- Migne ( Jacques Paul), Patrologie latine, volume 188, col. 1372. Analyse : Dehlinger (Robert), Cartulaire analytique, t. 2, no 156 bis (qui reproduit l’analyse et l’erreur de Parisse, Bullaire… en attribuant l’acte à Anastase IV). – Mangin (Pierre), op. cit., no 19, p. 32. Indiqué : Jaffe-Loewenfeld, no 9969. Date : Parisse (Michel), « Bullaire de Lorraine », art. cit., acte 224, attribue par erreur cet acte à Anastase IV. Or, Adrien IV devient pape le 4 décembre 1154 ; mais l’acte cité dans le « Bullaire » se rapporte bien au texte du cartulaire. ADRIANUS, episcopus, servus servorum Dei, dilectis filiis clericis et laicis ecclesie Sancti Petri de Monte, salutem et apostolicam benedictionem. Sicut ex predecessoris
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nostri sancte memorie pape Eugenii litterarum tenore cognovimus, ut in vestra posset ecclesia ordo canonicus ibidem ab antiquis temporibus institutus in melius reformari, quemdam vobis abbatem de ordine Premonstracensi, Philippum videlicet, preficere studuit, cui etiam inter alia precipere voluit, ut, Premonstracensis ordinis veste deposita, superpellicium sumeret, et secundum antiquam consuetudinem ecclesie vestre nigris vestibus uteretur, nunc autem sicut manifesta relatione accepimus, contra interdictum sancte memorie Eugenii pape, vestes mutavit, et, mutando vestem, unionem caritatis inter vos non timuit violare, quoniam quosdam de fratribus vestris a claustro sicut dicunt presumpsit eicere, quia nolebant Premonstracensa vestimenta recipere, vel habitum quem sumpserant immutare. Et quoniam volentibus Domino deservire, omnis materia scandali est penitus amputanda, per apostolica vobis scripta mandamus, cum superpellicio et cappis nigris ordinem beati Augustini a pristinis temporibus in vestra ecclesia institutum studeatis firmiter observare, et in ea vocatione qua vocati estis, juxta votum quod vovistis, ita grata laboretis de cetero servicia Domino exibere, ut possitis cum beato Augu(stino)a) in celesti gloria coronari. Preterea, quoniam latores presentium pro communi utilitate ecclesie vestre laborasse creduntur, nichilominus vobis (manda)musa) quatinus expensas quas veniendo ad Sedem apostolicam fecisse noscuntur, et mutuo juramento interposito sicut assertum acceperunt, de communibus bonis vestris, eis sine contradictione aliqua persolvatis, et alia que de bonis ejusdem ecclesie districta seu alienata sunt, recuperere nullatenus negligatis. Datum Rome, apud Sanctum Petrum, IIIIo nonas januarii. a) Ces lettres manquent dans B à cause d’un morceau de parchemin arraché.
16 (1184), 1er avril.- Veroli Le pape Lucius III confirme une série de donations faites à l’abbaye de Saint-Pierremont. C.- Cartulaire, f. 9-9v (VI-VI’) : « Privilegium Lucii pape III super XI libris de Marsal1 ». B.- Cartulaire BnF lat. 12866, f. 8. D.- Copie du xviie siècle, B.M. Nancy, ms. 529, p. 400. a.- Meinert (Hermann), Papsturkunden in Frankreich, Neue Folge, I. Band, Champagne und Lothringen, Berlin, Weidmannsche Buchhandlung, 1933, 430 p., acte 225, p. 365 (extraits). Analyse : Dehlinger (Robert), Cartulaire analytique, t. 3, no 189*. – Mangin (Pierre), op. cit., no 20, p. 32. Indiqué : Jaffe-Loewenfeld, no 15013. Date : Parisse (Michel), « Bullaire de Lorraine », art. cit., acte 350, où la bulle est datée d’Anagni.
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LUCIUS, episcopus, servus servorum Dei, dilectis filiis . . abbati et canonicis Sanctipetri de Monte, salutem et apostolicam benedictionem. Quociens a nobis petitur quod religioni et honestati convenire dinoscitur, animo nos decet libenti concedere et effectum congruum impartiri. Hac itaque consideratione rationis inducti, vestris justis postulationibus clementer annuimus, et XI libras Cathalanensis monete, a dilecta in Christo filia nobili muliere comitissa de Brieio pia vobis devotione concessas in alodio de Marsal, X solidos capelle vestre de Brieio, ac VIIIto solidos, dono Hugonia) Valleti in villa que dicitur Purs, cenobio vestro concessos, duos solidos in villa que dicitur Gendelisia ; alodium apud Severiacum, quod dedit vobis Lambertus, miles de Wassonis Curia ; et Albertus Lupus, decimas quas Petrus conversus noster et Hugo, dominus ejus, in villa que dicitur Anxs, et decimam in villa que dicitur Mevria ex dono Hugonis Valleti, cum assensu dyocesanorum episcoporum, eidem ecclesie pie devotionis intuitu contulerunt, sicut ea juste ac sine controversia possidetis, vobis et per vos ecclesie vestre auctoritate apostolica confirmamus, et presentis scripti patrocinio communimus. Nulli ergo omnino hominum liceat hanc paginam nostre confirmationis infringere vel ei ausu temerario contraire. Si quis autem hoc attemptare presumpserit, indignationem omnipotentis Dei et beatorum Petri et Pauli, apostolorum ejus, se noverit incursurum. Datum Verulis, kalendis aprilis. 1) Cette bulle se retrouve, avec de légères variantes, sous le no 31. a) Sic C pour Hugonis.
17 1196, 3 juin.- Latran Le pape Célestin III demande de faire restituer aux religieux de Saint-Pierremont l’aumône de Marsal (donnée par Laurette de Looz, comtesse de Briey) dont Frédéric, chevalier de Toul, s’était emparé. C.- Cartulaire, f. 9v (VI’) : « Privilegium Celestini pape III, de alodio de Marsal ». B.- Cartulaire BnF lat. 12866, f. 8. D.- Copie du xviie siècle, B.M. Nancy, ms. 529, p. 400. a.- Loewenfeld (Samuel), Epistolae pontificum Romanorum ineditae, Leipzig, Veit, 1885, p. 262-263, no 419. Analyse : Parisse (Michel), « Bullaire de la Lorraine », art. cit., no 423. – Dehlinger (Robert), Cartulaire analytique, t. 3, no 222. – Mangin (Pierre), op. cit., no 21, p. 32. Indiqué : Jaffe-Loewenfeld, no 17395. CELESTINUS, episcopus, servus servorum Dei, venerabili fratri Virdunensi episcopo et dilectis filiis . . Belli Loci et Sancti Vitoni abbatibus, in Virdunensi dyocesi constitutis, salutem et apostolicam benedictionem. Ex parte dilectorum filiorum . . abbatis et conventus Sancti Petri de Monte fuit in audientia nostra propositum quod cum bone memorie nobilis mulier Laureta, quondam comitissa de Brieio, XI libras
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et dimidiam Cathalanensis monete, quas annuatim habebat in alodio de Marsal, ipsis in elemosinam solo devotionis intuitu, in ultima voluntate legasset, super quo littere confirmationis fuerunt ab apostolica Sede obtente, Fredericus miles Tullensis dyocesis, ad quem predictum alodium successionis est ordine devolutum, eadem elemosinam illicite occupavit et eam pro LX marchis et amplius Hanrico de Duobus Pontibus nomine pignoris obligavit. Volentes igitur ut elemosinarum largitiones in debita transquillitate permaneant, que non possunt absque animarum periculo ab aliquibus occupari, discretioni vestre per apostolica scripta mandamus, quatinus partibus convocatis, audiatis hinc inde proposita, et causam inter eos, appellatione remota, mediante justicia, terminetis. Quod si omnes hiis exequendis nequiveritis interesse, duo vestrum ea nichilominus exequantur. Datum Laterani, IIIo nonas junii, pontificatus nostri anno VIo. 18 1196, 22 mai.- Latran Bulle du pape Célestin III au sujet du denier d’or que doit l’abbaye de Septfontaines à celle de Saint-Pierremont. C.- Cartulaire, f. 9v (VI’) : « Confirmatio Celestini pape III super denario aureo quem ecclesia de Septem Fontibus debet nobis ». B.- Cartulaire BnF lat. 12866, f. 8, acte 17. D.- Copie du xviie siècle, B.M. Nancy, ms. 529, p. 401. a.- Meinert (Hermann), Papsturkunden in Frankreich, Neue Folge, I. Band, Champagne und Lothringen, Berlin, Weidmannsche Buchhandlung, 1933, 430 p., acte 312, p. 413-414 (extraits). Analyse : Parisse (Michel), « Bullaire de la Lorraine », art. cit., no 422. – Mangin (Pierre), op. cit., no 22, p. 32. Indiqué : Jaffe-Loewenfeld, no 17388. CELESTINUS, episcopus, servus servorum Dei, dilectis filiis . . Belli Campi et Calmosiacensis . . abbatibus, in Tullensi dyocesi constitutis, salutem et apostolicam benedictionem. Ex conquestione dilectorum filiorum . . abbatis et conventus Sancti Petri de Monte ad nostram noveritis audientiam pervenisse, quod cum dilecti filii . . abbas et conventus de Septem Fontibus, Tullensis dyocesis, ipsis unum aureum annuatim, vel in quolibet IIIIo anno unum bizantium, subjectionis nomine exsolvere teneantur, ipsi tamen minus rationabiliter sicut dicitur a solutione cessarunt. Volentes igitur universis ecclesiis jura sua illibata servare, discretioni vestre per apostolica scripta mandamus, quatinus partibus convocatis audiatis hinc inde proposita et causam inter eos, appellatione remota, mediante justicia, terminetis. Datum Laterani, XIo kalendas junii, pontificatus nostri anno VIo.
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19 1223, 29 mars.- Latran Le pape Honorius III confirme, comme ses prédécesseurs, certains biens que possède l’abbaye ainsi que la protection dont elle jouit. C.- Cartulaire, f. 9v (VI’) : « Privilegium Honorii pape III super protectione et confirmatione eorum que possidemus ». A.- Original sur parchemin, A.M. Metz, 275 × 225/230 mm (dont repli 25 mm), jadis bullé sur lacs de soie jaune et rouge, GG 261 no 16. B.- Cartulaire BnF lat. 12866, f. 8-8v, acte 18. D.- Copie du xviie siècle, B.M. Nancy, ms. 529, p. 401. Analyse : Mangin (Pierre), op. cit., no 23, p. 32. HONORIUS, episcopus, servus servorum Dei, dilectis filiis . . abbati et conventui monasterii Sancti Petri de Monte, salutem et apostolicam benedictionem. Sacrosancta Romana Ecclesia devotos et humiles filios, ex assuete pietatis officio, propensius diligere consuevit, et ne pravorum molestia hominum agitentur, eos tamquam pia mater, sue protectionis munimine confovere. Ea propter, dilecti in Domino filii, vestris justis precibus inclinatia), et personas vestras et locum ipsum in quo divino estis obsequio mancipati, cum omnibus bonis que in presentiarum rationabiliter possidet aut postb) justis modis, prestante Domino, poterit adipisci, sub beati Petri et nostra protectione suscipimus, specialiter autem de Temerevilla, de Gon(dre)cortc), de Lixieres, de Purs, de Moieuvre, de Troieul, et de Andrenei decimas, necnon molendina de Guepemolin et de Lameir, ac alia bona vestra sicut ea omnia juste, canonice ac pacifice possidetis, vobis et per vos monasterio vestro auctoritate apostolica confirmamus, et presentis scripti patrocinio communimus, salvo moderamine concilii generalis. Nulli ergo omnino hominum liceat hanc paginam nostre protectionis et confirmationis infrigere, vel ei ausu temerario contraire. Si quis autem hoc attemptare presumpserit, indignationem omnipotentis Dei et beatorum Petri et Pauli, apostolorum ejus, se noverit incursurum. Datum Laterani, IIIo kalendas aprilis, pontificatus nostri anno VIIo. a) Le parchemin est déchiré à cet endroit et un comblage a été réalisé ; seul le début du mot est resté
(incli). Les lettres manquantes ont été rétablies par un scribe postérieur. – b) Même remarque que précédemment, les lettres -t post ayant été rétablies. – c) Lettres manquantes dans C, rétablies avec A.
20 1257, 18 décembre. – Viterbe Le pape Alexandre IV rappelle les modalités de l’exemption dont jouit l’abbaye de Saint-Pierremont. C.- Cartulaire, f. 10 (VII) : « Privilegium Alexandri pape IIII super exemptione nostra. Et hoc duplex est ».
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B.- Cartulaire BnF lat. 12866, f. 8v, acte 19. D.- Copie du xviie siècle, B.M. Nancy, ms. 529, p. 402. Analyse : Mangin (Pierre), op. cit., no 24, p. 33. ALEXANDER, episcopus, servus servorum Dei, dilectis filiis . . abbati et conventui monasterii de Sanctipetrimonte, ordinis sancti Augustini, Metensis dyocesis, salutem et apostolicam benedictionem. Cum monasterium vestrum ad jus et proprietatem Romane Ecclesie ut asseritis specialiter et immediate pertineat, et gavisi fueritis in personis et rebus usque nunc plenaria libertate, a tempore cujus memoria non existit, ac ad percepte libertatis indicium unum denarium aureum eidem ecclesie annis singulis, aut de IIIIo in quartum annum bizantium, persolvatis, nos, vestris precibus inclinati, veris existentibus supradictis, ut sicut hactenus ita et in posterum nullus alius preter quam romanus pontifex in vos et res vestras habeat potestatem vel juridictionem exerceat insuetam, vobis auctoritate presenti indulgemus. Nulli ergo omnino hominum liceat hanc paginam nostre concessionis infringere vel ei ausu temerario contraire. Si quis autem hoc attemptare presumpserit, indignationem omnipotentis Dei et beatorum Petri et Pauli, apostolorum ejus, se noverit incursurum. Datum Viterbii, XVo kalendas januarii, pontificatus nostri anno IIIo. 21 1246, 1er mars. – Lyon Le pape Innocent IV dispense l’abbaye de Saint-Pierremont de l’obligation de recevoir en ses murs quiconque n’y aurait pas été invité. C.- Cartulaire, f. 10 (VII) : « Privilegium Innocentii pape IIII ut ad receptionem nullius teneamur per litteras apostolicas seu ejus delegatorum ». B.- Cartulaire BnF lat. 12866, f. 8v, acte 20. D.- Copie du xviie siècle, B.M. Nancy, ms. 529, p. 402. Analyse : Mangin (Pierre), op. cit., no 25, p. 33. INNOCENTIUS, episcopus, servus servorum Dei, dilectis filiis . . abbati et conventui Sancti Petri de Monte, ordinis sancti Augustini, Metensis dyocesis, salutem et apostolicam benedictionem. Ecclesie vestre que sicut significantibus vobis accepimus, gravata est onere debitorum, paterno compacientes affectu, ac eo volentes de ipsa sollicicius cogitare, quo specialius eadem ad Sedem apostolicam dicitur pertinere, auctoritate vobis presentium indulgemus ut ad receptionem seu provisionem alicujus compelli non possitis inviti, per litteras Sedis apostolice vel legatorum ejus que de indulgentia hujus expressam non fecerint mentionem. Nulli ergo omnino hominum liceat hanc paginam nostre concessionis infringere, vel ei ausu temerario contraire. Si quis autem hoc attemptare presumpserit, indignationem omnipotentis Dei et beatorum Petri et Pauli, apostolorum ejus, se noverit incursurum. Datum Lugduni, kalendis marcii, pontificatus nostri anno IIIo.
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22 1246, 8 mars.- Lyon Le pape Innocent IV permet aux religieux de Saint-Pierremont de racheter les dîmes possédées par des laïcs. C.- Cartulaire, f. 10 (VII) : « Privilegium Innocentii pape IIII ut liceat nobis redimere decimas de manu laicorum ». A.- Original sur parchemin, 285 × 240/255 mm (dont repli 30 mm), jadis bullé sur lacs de soie jaune et rouge, A.D. Moselle, H 1221, pièce 2. B.- Cartulaire BnF lat. 12866, f. 8v, acte 21. D.- Copie xive siècle, B.M. Metz, ms. 1175, f. 48. E.- Copie du xviie siècle, B.M. Nancy, ms. 529, p. 402. F.- Copie informe d’extraits sur papier, s. d. (xviiie siècle), A.D. Moselle, H 3312, pièce 6. Analyse : Mangin (Pierre), op. cit., no 26, p. 33. INNOCENTIUS, episcopus, servus servorum Dei, dilectis filiis . . abbati et conventui de Monte Sancti Petri, ordinis sancti Augustini, Metensis dyocesis, salutem et apostolicam benedictionem. Devotionis vestre precibus inclinati, auctoritate vobis presentium indulgemus, ut liceat vobis in alienis parrochiis Metensisa), Treverensis et Virdunensis dyocesum, decimas redimere de manibus laicorum, dum modo ad id rectorum ecclesiarum ad quas decime ipse spectant, et dyocesani accedat assensus, sufficienti a vobis prestita cautione, quod ecclesiis ipsis eas restituere teneamini, quandocumque ab ecclesiarum rectoribus de precio quod pro eis dederitis, vobis fuerit satisfactum. Nulli ergo omnino hominum liceat hanc paginam nostre concessionis infringere, vel ei ausu temerario contraire. Si quis autem hoc attemptare presumpserit, indignationem omnipotentis Dei et beatorum Petri et Pauli, apostolorum ejus, se noverit incursurum. Datum Lugduni, VIIIo idus marcii, pontificatus nostri anno tertio IIIo. a) Avant Metensis, le scribe avait écrit par erreur vestris, puis a rayé le mot.
23 1273, 30 avril.- Orvieto Le pape Grégoire X autorise l’abbaye de Saint-Pierremont à percevoir les dîmes des novales. C.- Cartulaire, f. 10 (VII) : « Privilegium Gregorii pape X, ut percipiamus decimas in novalibus ». B.- Cartulaire BnF lat. 12866, f. 8v-9, acte 22. D.- Copie du xviie siècle, B.M. Nancy, ms. 529, p. 403. Analyse : Mangin (Pierre), op. cit., no 27, p. 33.
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GREGORIUS, episcopus, servus servorum Dei, dilectis filiis . . abbati et conventui monasterii de Sanctipetrimonte, ad Romanam Ecclesiam nullo medio pertinentis, ordinis sancti Augustini, Metensis dyocesis, salutem et apostolicam benedictionem. Solet annuere Sedes apostolica piis votis et honestis petentium precibus, favorem benivolum impartiri. Ea propter, dilecti in Domino filii, vestris justis postulationibus grato concurrentes assensu, vobis auctoritate presentium indulgemus, ut in parrochiis illis in quibus habetis et juste percipitis majores et veteres, novalium quoque decimas, de quibus aliquis hactenus non percepit, pro ea porcione qua veteres vos contingunt, juxta tenorem declarationis a felicis recordationis Alexandro papa, predecessore nostro, super hoc edite valeatis percipere sine juris prejudicio alieni. Nulli ergo omnino hominum liceat hanc paginam nostre concessionis infringere, vel ei ausu temerario contraire. Si quis autem hoc attemptare presumpserit, indignationem omnipotentis Dei et beatorum Petri et Pauli, apostolorum ejus, se noverit incursurum. Datum apud Urbemveterem, II kalendas maii, pontificatus nostri anno IIo. 24 1281, 11 juillet.- Orvieto Le pape Martin IV autorise les religieux de Saint-Pierremont à bénéficier des héritages pouvant leur advenir par succession ou par toute autre façon. C.- Cartulaire, f. 10v (VII’) : « Privilegium Martini pape IIII, ut ecclesia nostra possit hereditare ». B.- Cartulaire BnF lat. 12866, f. 9, acte 23. D.- Copie du xviie siècle, B.M. Nancy, ms. 529, p. 403. Analyse : Mangin (Pierre), op. cit., no 28, p. 33. MARTINUS, episcopus, servus servorum Dei, dilectis filiis . . abbati et conventui monasterii Sancti Petri in Monte, ad Romanam Ecclesiam nullo medio pertinentis, ordinis sancti Augustini, Metensis dyocesis, salutem et apostolicam benedictionem. Devotionis vestre precibus inclinati, presentium vobis auctoritate concedimus, ut possessiones et alia bona mobilia et immobilia, que personas liberas fratrum vestrorum, mondi vanitate relicta, ad vestrum monasterium convolantium et professionem facientium, in eodem jure successionis, vel alio justo titulo si remansissent in seculo, contigissent, et ipsi potuissent libere alius elargiri, feudalibus dumtaxat exceptis valeatis percipere, et etiam retinere, sine juris prejudicio alieni. Nulli ergo omnino hominum liceat hanc paginam nostre concessionis infringere, vel ei ausu temerario contraire. Si quis autem hoc attemptare presumpserit, indignationem omnipotentis Dei et beatorum Petri et Pauli, apostolorum ejus, se noverit incursurum. Datum apud Urbemveterem, Vo idus julii, pontificatus nostri anno primo.
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25 1286, 9 octobre. – Metz Thierry, chapelain du pape, envoyé pour percevoir les cens et rentes dûs par les monastères apostoliques de Germanie, reconnaît avoir reçu de Saint-Pierremont 42 sous et 6 deniers tournois pour 17 ans, pendant lesquels aucun cens n’avait été versé. Une contestation s’élève au sujet de la somme. C.- Cartulaire, f. 10v-11v (VII’-VIII’) : « Littera collectoris exemptorum ». B.- Cartulaire BnF lat. 12866, f. 9-10, acte 24. Analyse : Delisle (Léopold), « Mémoire sur les opérations financières des Templiers », Mémoires de l’Institut national de France, Académie des inscriptions et belles lettres, tome 33, 1899, p. 239-240 (pour la partie relative au dépôt d’objets précieux en gage auprès des dominicains de Metz). – Mangin (Pierre), op. cit., no 29, p. 33. – Dehlinger (Robert), Cartulaire analytique, t. 4, no 672-5. IN NOMINE DOMINI, AMEN. Anno ejusdem Mo CCo octuagesimo VIo, indictione XIIII, mense octobris, die nono, pontificatus sanctissimi patris domini . . Honorii pape IIII anno IIo. In presentia mei Manfredi et magistri Guidonis de Urbeveteri, notariorum ac subscriptorum testium ad hoc specialiter vocatorum et rogatorum, venerabilis vir magister Theodericus, prior ecclesie Sancti Andree Urbevetanensis, domini pape capellanus, cujuslibet subsidii terre sancte in provinciis sibi decretis collector, necnon ad petendum, exigendum et recipiendum nomine domini pape et Romane Ecclesie in partibus regni Alammanie, ea omnia que Sedi apostolice de censibus, redditibus, proventibus et debitis, ex quibuscumque juribus vel causis spiritualibus aut temporalibus, a quibuscumque personis ecclesiasticis vel secularibus, ecclesiis, monasteriis, civitatibus, castris, villis vel locis debentur specialis nuncius per Sedem apostolicam deputatus, fuit confessus se habuisse et recepisse a discretis viris et religiosis domino . . Jacobo abbate, fratre Therrico pitanciario, fratre Philippo vestiario et fratre Nicholao Neapolitano, canonicis monasterii de Sanctipetrimonte, ordinis sancti Augustini, Metensis dyocesis, nomine unius bizantii, quem in anno bissextili idem monasterium nomine census Ecclesie Romane tenetur persolvere, XL duos solidos et sex denarios Turonensium parvorum pro valore seu recompensatione IIIIor bizantiorum et quarte partis alterius, decem solidis Turonensium pro quolibet bizantio computatis, pro tempore decem et septem annorum preteritorum usque ad diem superius nominatum, pro quibus annis, facta comparatione litterarum solutionis dicti census facte in curia Romana, thezaurario apostolice Sedis, pro temporibus retroactis teneri idem monasterium videbatur hoc semper salvo et reservato, quod si ipsi domino pape et Sedi apostolice videretur, quod valor dicti bizantii deberet ad majorem summam pecunie estimari, quam sit superius estimatus, quod idem monasterium non obstante estimatione hujus, in eo quod plus dictus bizantius estimaretur, ipsi domino pape et Sedi apostolice remaneat obligatum, si enim minus valeret, quod debeata) in futuris solutionibus ipsi monasterio compensari,
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expresse idem magister Theodericus protestans, quod per talem suam estimationem de ipso bizantio factam, nullum volebat ipsi domino pape et Sedi apostolice prejudicium generari, de quibus XL duobus solidis et sex denariis. Idem, dominus collector, nomine domini pape et Romane Ecclesie, ipsis domino abbati et canonicis recipientibus nomine monasterii prelibati, fecit finem et quitationem perpetuam, et pactum de ulterius non petendo, renuntians exceptioni non habite non munerate, tradite et assignate sibi pecunie supradicte. Et quia ex forma litterarum domini pape pro collectione hujus censuum, directarum ipsi domino collectori continebatur expresse quod dictum monasterium debebat unum marabotinum pro ipsa ecclesia de Sanctipetrimonte et unum alium marabotinum pro canonica de Standalmont nomine census, Sedi apostolice memorate, ad quos marabotinos solvendos, dictum monasterium, preter dictum bizantium ad quem solvendum, ad indicium percepte libertatis teneri Romane Ecclesie in anno bissextili, vel annuatim in denario aureo, ex forma privilegii concessi, ipsi monasterio ab ipsa Sede apostolica videbatur, ac per prefatos abbatem et canonicos revocaretur indubium, an prefatum monasterium ad dictos marabotinos solvendos ipsi Romane Ecclesie teneretur, cum manifeste assererent se nullo tempore de quo esset memoria, marabotinos hujus exsolvisse, nec ipsum monasterium, quamquam dictis duobus nominibus, videlicet canonica de Standalmont et ecclesia Sanctipetri de Monte nominaretur, distingueretur pluralitate locorum, sed ipsa duo nomina unum et eumdem locum pariter designarent, ac ipse dominus collector ipsius Sedis apostolice litteris inherendo, predictum locum ex duobus locis unitum vel a sua prima institutione et ipsius loci statu seu dispositione et conditione antiqua, ex concessione Sedis apostolice immutatum, valida presumptione ex hiis que super hujus perquisierat ambiguitatibus affirmaret, quod ad dictos duos marabotinos pro duobus locis teneri ad protectionis indicium videbantur, ne super premissis predictum monasterium in aliquo gravaretur nec ipsi Sedi apostolice in perceptione dictorum marabotinorum posset prejudicum aliquod generari, voluit quod prenominati . . abbas et canonici in loco fratrum Predicatorum Metensium LX libris Turonensium parvorum, pro valore seu estimatione centum viginti marabotinorum, pro tempore LX annorum preteritorum, in quibus annis prenominatus magister Theodericus estimavit predictum censum non fuisse solutum usque ad diem superius nominatum, cum documenta apostolica non apparerent de solutione dicti census facta temporibus retroactis, hac condicione deponerent, quod si domino pape et Sedi apostolice videretur quod valor dictorum marabotinorum deberet ad majorem summam pecunie estimari, quam sit superius estimatus, quod dictum monasterium non obstante estimatione hujus in eo quod plus dicti marabotini estimarentur, ipsi domino pape et Sedi apostolice remaneat obligatum. Simili etiam modo, si videretur Sedi prefate quod pro pluribus annis quam LX dictum monasterium hujus censum deberet persolvere, cum nulla fides de solutione hujus census pro transactis temporibus posset fieri, quod dictum monasterium in annis neglectis seu in quibus non fuit de censu hujus satisfactum, preter tempora, seu ultra tempora LX annorum superius computata, ipsi domino pape et Sedi apostolice remaneat obligatum, prout ipse dominus papa vel Sedes apostolica neglecta tempora, ultra tempora, LX annorum voluerit ad suum beneplacitum estimare. Ita quod per dictam estimationem jam factam, nullum ipsi domino pape et Sedi apostolice prejudicium generetur, expresse
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protestans dominus Theodoricus prefatus quod per talem estimationem suam, factam de marabotinis hujus et taxationem, determinationem seu declarationem annorum vel temporis, nullum volebat domino pape et Sedi apostolice prejudicium generari. Similiter etiam, si aliquo tempore appareret, quod pro aliquibus annis illorum LX annorum fuisset de censu hujus satisfactum, nomine monasterii prelibati, quod eidem pro annis illis de quibus satisfactum inveniretur pro rata temporis, de quo inveniretur satisfactum fuisse, in solutione dicti census, pro futuro tempore facienda satisfactio hujus debeat compensari. Simili etiam modo, si Sedi apostolice videretur, quod preter dictum bizantium seu denarium aureum annuatim, dictum monasterium dictos marabotinos vel unum ex eis ipsi Romane Ecclesie solvere teneretur, quod dicta quantitas integraliter, pro dictis duobus marabotinis, vel medietas pro uno, sicut Sedi prefate videretur, ipsi domino collectori vel ejus nuncio, seu sibi in dicto officio substituendo, sine contradictione aliqua assignetur. Et si videretur quod dictum monasterium in dictis marabotinis non teneretur, quod eisdem . . abbati et canonicis tota restituatur quantitas memorata. Et si videretur quod ad unum solummodo teneretur, eisdem medietas dicte pecunie assignetur. Qui . . abbas et canonici antedicti in continenti ad voluntatem ipsius dictum collectoris, pro dicta quantitate pecunie, VII calices argenteos deauratos cum patenis, et VII cifos argenteos, et unum thuribulum argenteum, ponderis viginti sex marcharum, ad pondus Metense, penes religiosos viros fratres . . Johannem de Novianto priorem, Johannem Blancheron subpriorem domus fratrum Predicatorum Metensium, fratrem Rodulfum de Sancto Michaele, fratrem Johannem Malaquini inquisitorem hereticorum et fratrem Johannem Roberti, de domo predicta, recipientes nomine suo et tocius conventus domus prefate, in eorum presentia ponderatos deposuerunt sub forma et conditionibus memoratis. Qui etiam predicti prior, supprior et fratres, res predictas seu quantitatem prefatam, tradere et assignare dicto domino collectori, vel sibi in eodem officio substituendo, vel ipsis . . abbati et canonicis restituere promiserunt, prout Sedes apostolica premissa dubia, vel is cui hec terminanda seu declaranda mandaret, duceret declaranda. Volentes et mandantes domini . . collector . . abbas, canonici, et fratres predicti, quod de predictis per me Manfredum et dictum magistrum Guidonem, notarios, duo fierent publica consimilia instrumenta, ita quod ego possim de predictis duo publica instrumenta consimilia facere, et duo magister Guido, notarius memoratus. Actum Mettis, in capitulo domus predictorum fratrum, presentibus reverendo patre domino Regnerio, abbate monasterii Sancti Martini de Monte Viterbiensi, Cisterciensis ordinis ; fratre Nycholao de Gorgia et fratre Petro de Castris, ordinis Minorum domus Metensis ; magistro Nicholao Morelli, canonico Sancti Theobaldi Metensis ; Getone Berardini de Urbeveteri ; et dicto magistro Guidone notario : testibus ad hec specialiter vocatis et rogatis. Et ego Manfredus Benevenuti de Roccaconcrata, publicus imperiali auctoritate notarius, predictis omnibus interfui et presens instrumentum rogatus scribere scripsi, publicavi, et meo signo signavi. Et adb) majorem rei certitudinem et roboris firmitatem, idem dominus collector presens instrumentum fecit sui sigilli et predicti prioris Predicatorum fratrum Metensium appensione muniri. a)
Le scribe avait d’abord écrit debebat, puis a exponcuté le second b. – b) À partir de ad jusqu’à presens, les mots suivants ont été marqués au-dessus de la phrase : signum mei Manfredi notarii.
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[titre de partie] Incipiunt carte veteres cum cyrografis1). 1) Ce titre ne se trouve pas dans le corps du cartulaire mais dans la table des matières.
26 s. d. (1089-1132-1155) Notice relatant les débuts de l’abbaye et les premières donations. B.- Cartulaire f. 13-14v (X-XI) : « Incipit narratio et exordium monasterii de Sanctipetrimonte ». C.- Copie du xviie siècle, BnF fr. 7025, f. 649 et suivants. D.- Copie du xviie siècle, B.M. Nancy, ms. 529, p. 404 et suivantes. Analyse : Dehlinger (Robert), Cartulaire analytique, t. 2, no 119, 120, 121, 123, 123 bis, 127, 128, 149 (pour des dons divers cité dans la notice). – Mangin (Pierre), op. cit., no 33, p. 35. Date : Les deux premières dates sont celles citées dans le texte : 1089 est la date à laquelle les religieux s’installent à Standalmont ; 1132 est la date de consécration de l’église. Quant à 1155, c’est la dernière date citée, celle de la bulle d’Adrien IV Sicut ex predecessoris. PIA FIDELIUM OPERA ad hoc memorie commendari credenda sunt, ut posteri fortes minus quique minusque in Dei amore ferventes, agnitis eorum probate virtutis operibus, cognitaque eorum in Dei servicio perseverantia, ad bene operandum fortiter assurgant et inde quasi auxilium bone operationis sumant, unde eos in Dei servicio et in factis laudabilibus imitari desiderant. Ad posterorum ergo utilitatem commendari memorie dignum duximus, qualiter ecclesia ista, a religiosis ibi quibusdam fundata, donisque fidelium amplificata in Dei timore et amore huc usque creverit, qualiterve consecrata, quicquid juste acquisierat, sub anathemate duorum pontificum, ut sibi inconvulsa manerent in perpetuum confirmari meruit, quicque pontifices eam consecraverunt, Matheus videlicet cardinalis Romanus et Albanensis episcopus, et domnus Albero venerabilis Treverensis archiepiscopus et Sedis apostolice legatus. ANNO itaque Incarnationis dominice M° nonagesimo IXoa), epacta VIo, indictione XIIo, concurrente Vo, quidam religiosi, Leubricus . . scilicet et Wacelinus, cum aliis quampluribus tam clericis quam laicis, inspiratione Dei a quo bona cuncta procedunt, secularibus pompis abjectis, ut secretius Deo viverent, hanc silvam inhabitare ceperunt, tradito sibi hujus ecclesie fundo a Matilda nobili comitissa, cujus alodium erat. Quod donum liberale quod ipsa libera et nobilis fecerat, ut sic in perpetuum permaneret, carta et sigillo suo confirmavit. Que etiam devotum erga locum istum gerens animum, omnibus de sua familia liberam dedit potestatem donandi si vellent eidem ecclesie quicquid alodii vel feodi a se tenebant. Paci quoque eorum consulens ut libera ab omnium subjectione vel incursione ipsa ecclesia in perpetuum permaneret, a beato
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Petro, a Romana Ecclesia confovendam suscipi petiit, sub annuo censu aurei denarii vel quarto bizantii, Lateranensi palacio persolvendi. Quod Urbanus tunc papa II9, dato ex hoc privilegio fratribus annuit et confirmavit ; Paschalis quoque, ejus successor, supradicto Guacelino in eadem ecclesia jam abbate facto, ejus ac fratrum petitionibus, hanc eamdem libertatem ut prescripta fuerat privilegio suo confirmavit. Ne vero seculari aliqua exactione gravaretur ecclesia, Albertus tunc temporis advocatus de Briei et ejusdem loci eamdem advocationem et quicquid juris sibi pro advocatione ejus loci provenire debebat Deo et fratribus ibidem degentibus, facto testamento, donavit. Postea vero Stephanus, venerabilis Ecclesie Metensis episcopus, eidem ecclesie ad augmentum profectus et quietis, carta et sigillo confirmavit ecclesias de Mancia et Avreio, in cujus parrochia situm est idem cenobium, quod jam predecessores sui Popo et Theogerus, venerabiles pontifices, Deo devoti et catholici concesserant. Concessit etiam idem episcopus Stephanus eidem ecclesie theloneum de Mes, de Vib), cartis et sigillis ex hac donatione factis. Cellam quoque de Fabris cum appendiciis suis, alodium de Noeroit et de Wadeville quam Hugo clericus de Noeroit dederat, carta et sigillo confirmavit. Comes deinde Rainaldus, honorem Briacensis castri adeptus, Jerosolimam profecturus, quicquid Matildis comitissa, genere sibi propinqua, eidem loco concesserat carta et sigillo, ut illibata fratribus permanerent, laudantibus hoc et concedentibus uxore sua et filiis suis, laudavit et confirmavit. Concessit preterea cum uxore et filiis sedes molendinorum de Cerney, quas Warnerus dictus Rondes, qui tenebat, laudantibus uxore cum filiis, eidem ecclesie jam donaverat. Molendinum etiam predictis vicinum quod vocatur Grammoz eis sub trecensu XXti modiorum moliture, laudante filio suo Rainaldo, eidem ecclesie contradidit, jure perpetuo possidendum. Quia vero, ut prediximus, donis fidelium augmentata crevit ecclesia, subscribere dignum duximus ad posterorum cognitionem, que a fidelibus ecclesie collata sunt dona, Deo igitur inspirante. Quidam miles, Bernardus nomine, silvam de Filieres cum terris cultis et incultis, eidem ecclesie contradidit, scripto ex hac donatione composito. Walburgis, cum filio Wirico, dederunt sedem molendini a Jamalles. Rigaldis, uxor Ripaldi militis, defuncto marito suo, prefate ecclesie donavit apud Romebar vineam de Bradim Vinea cum appendiciis suis, unde dotata fuerat a marito suo. Doda, uxor Ricuini militis de Commercei, dedit eidem locum in quo domus fratrum et curia sita est a Romebar juxta Bradonvineam, laudante filia sua Spaneburgi et marito suo Almarico milite de Briei ; que domus multiplici fidelium collatione augmentata est. Arardus comes de Rineil, dedit eidem ecclesie alodium de Wadeville in omni proventu. Flastrada, uxor Hatonis militis, marito suo jam defuncto, dedit eidem ecclesie apud Fabros alodium in quo mansio fratrum edificata est ; que domus ex multorum fidelium collationibus in vineis et pratis et silvis et agris crevit augmentata. Gonterus, miles de Mancia, filius Constantini militis, seculo renontians, dedit eidem ecclesie molendinum a Lacorre et quicquid apud Manciam hereditario jure possidebat, in alodiis et feodis ; multorum etiam fidelium collationibus crevit domus apud Manciam, a fratribus constructa. Dedit preterea Guarnerus, miles de Rista, dimidiam partem molendini apud Manciam. Et jam dicta Walburgis dedit item dimidiam partem molendini a Lompreit. Albertus, advocatus de Briei, et Johannes de Theonvilla, et Josselinus de Fontois, et Officia, neptis ejusdem Alberti, dederunt eidem alodium de Leubeit. Rainardus, canonicus Sancti Stephani Metensis, precio acquisivit sibi alodium
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de Meramont, quod eidem ecclesie contradidit. Udo quoque dedit eidem ecclesie alodium suum a Meramont. Symon, miles de Franoy, et Ecelinus, miles de Herboville, dederunt eidem alodium de Amblemont, in omni proventu. Miles Wiricus de Scova, cum uxore sua, dederunt eidem ecclesie alodium de Mowaville. Wiricus de Bello Campo, cognomento Recreans, dedit eidem ecclesie alodium de Rulant, in omni proventu. Herbecus de Chatel et filia ejus Becela dederunt eidem ecclesie alodium de Gondricort, cum parte decime. Albertus de Wassoncort, cum uxore sua et filiis, dederunt eidem ecclesie alodium de Wassoncort. Gerardus, miles de Fescaimont, seculo renonciaturus, dedit eidem ecclesie alodium de Fescaimmont. Walterus et Almaricus, seculo renontiantes, dederunt eidem ecclesie alodium de Bu. Richardus, miles de Chaneires, cum uxore sua Beatrice, dederunt eidem ecclesie alodium de Wieicort in omni proventu. Drogo, et Hugo, frater ejus, seculo renontiaturi, dederunt eidem ecclesie alodium de Villers in omni proventu. Johannes de Susanges, iturus Jherosolimam, dedit eidem ecclesie alodium de Aqueductu in omni proventu. Wacelo de Canreh dedit eidem ecclesie alodium Bazonisville, cum molendino quod dicitur a Moieuvre. Bartholomeus de Broville dedit eidem ecclesie quicquid alodii habebat a Passenei in omni proventu. Jocelinus etiam de Fontois dedit sua. Gerardus de Custres, cum uxore sua Hasceka, dederunt eidem ecclesie alodium de Bures in omni proventu. Treverensis etiam archiepiscopus domnus Albero, petente Gerardo sacerdote, remisit eidem ecclesie terciam partem decime de domo que dicitur Aqueductus, decimam quoque laborum suorum que pertinebat ad ecclesiam Bazonisville, et terram que dotalicium erat ejusdem ecclesie ; hec omnia carta et sigillo suo concessit et confirmavit. Confirmavit preterea, sub eodem sigillo, concessionem quam dominus Laurentius, abbas Sancti Vitoni, carta et sigillo fecerat, de minuta scilicet decima domus Aqueductus, sub censu duorum solidorum. Wido, miles de Conflans, et Wacelo de Amella, dederunt eidem ecclesie partem alodii quam habebant a Airs, in qua domum fratres ecclesie construxerunt ; que domus multiplici collatione fidelium augmentata est, in vineis et campis. Hawidis de Asperomonte dedit eidem ecclesie sedem molendini cum anneto apud Ars. Preterea, Widemort, uxor Dodonis de Plapeville, marito suo jam defuncto, cum filiis et filiabus suis, dedit eidem ecclesie duas vineas a Plapeville. Postea vero Contantino, filio ejus, abbate jam facto, fratres et sorores ejus dederunt eidem ecclesie alodium in quo mansio fratrum edificata est. Miso miles de Hugens, cum uxore sua Leugarde et filio et filia, seculo renontians, dedit eidem ecclesie quicquid alodii possidebat apud Ottanges et apud Anchevillers et apud Bitainvillers, apud Romebar et apud Gandelanges et a Neulant, in omni proventu. Rikesa de Sorcei dedit eidem ecclesie alodium de Belchamp. Theodericus miles de Sepiencort dedit eidem ecclesie alodium quod tenebat apud Sepiencort. Walerannus miles dedit eidem ecclesie alodium de Fontainnes. Hiis igitur aliisque quampluribus donis fidelium augmentata ecclesia, Deo opitulante, hoc ordine consecrata est. ANNO IGITUR ab Incarnatione Domini Mo Co XXXo IIIoc), epacta Ia, concurrente Vo, indictione X, anno papatus domni Innocentii pape II°, regnante Lothariod) rege feliciter, et presidente sancte Metensis Ecclesie Stephano venerabili pontifice, ac domno Rodulfo abbate ecclesie de Sanctipetrimonte qui Wacelino primo abbati in abbatiam successerat, eamque jam per XX annos tenuerat, convocati duo pontifices,
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dominus videlicet Matheus, cardinalis Romanus et Albanensis episcopus, et domnus Albero, Treverensis archiepiscopus et apostolice Sedis legatus, concedente Stephano Metensi episcopo, pridie nonas maii, in honore Petri apostolorum principis, cui Rome, ut diximus, subjugata fuerat, eam dedicaverunt. Cui videlicet ecclesie, comes qui presens aderat dedit in dotalicium croadam de Broucourt, quicquid etiam alodii vel feodi de honore Briacensi ab aliis jam eidem ecclesie donatum fuerat, ut inviolatum permaneret, laudavit et confirmavit. Predicti etiam pontifices quicquid juste eadem ecclesia acquisierat et tenebat vel etiam in posterum acquirere potuisset ut illibatum permanerent sub anathemate confirmaverunt, excommunicantes pariter universos qui violentiam vel fraudem eidem ad precium IIIIor nummorum inferrent. Aliquanto vero post hec, spacio temporis elapso, domno Constantino in abbatem in eadem ecclesia substituto, domnus Innocentius jam supranominatus quem idem abbas adiit privilegio suo, ut hec omnia ecclesie integra remanerent, subscriptis etiam propriis alodiorum nominibus, sub anathemate confirmavit. Idipsum sancte memorie papa Eugenius privilegio confirmavit suo. Postea Adrianus papa IIIIus privilegii sui auctoritate roboravit, ubi etiam et hoc addidit ut ordo ab antiquis temporibus in eadem ecclesiam constitutus secundum regulam beati Augustini, in superpelliciis et nigris cappis in perpetuum conservaretur, et ne alterius inmutaretur sub anathemate interdixit. a) Cette date est manifestement une erreur du scribe. On peut considérer qu’il a voulu écrire 1089 ou
1090. La mention de l’indiction (qui nous permet de rejeter complètement la date ici écrite de 1099) correspond à l’année 1089, ainsi que la mention de l’épacte ; cependant le concurrent 5 correspond bien à l’année 1099. Nous avons néanmoins considéré que le scribe avait voulu écrire 1089, date que nous avons retenue. – b) Le scribe avait d’abord écrit sex, puis a barré ce mot. – c) Cette date est à ramener à 1132 (à cause de la mention de l’indiction). – d) Le h a été suscrit, apparemment d’une autre main, mais contemporaine.
27 s. d. (1149 et 10 mars 1150) Notice relatant la donation par Renaud Ier, comte de Bar (1105-1149), d’un moulin situé devant Briey. Son fils Thierry confirme cette donation, et fonde l’anniversaire de son père. B.- Cartulaire, f. 14 (XI) : « Donatio Rainaldi comitis, in eadem carta ». C.- Copie du xviie s., BnF fr 7025, f. 652. D.- Copie du xviie siècle, B.M. Nancy, ms. 529, p. 407. E.- Copie informe sur feuille volante de papier, xviiie siècle, A.D. Moselle, H 3399, pièce 1. F.- Copie informe sur feuille volante de papier, incomplète, xviiie siècle, A.D. Moselle, H 3349, pièce 1. a.- Grosdidier de Matons (Marcel), Le comté de Bar des origines au traité de Bruges, Paris, Auguste Picard, 1922, 737 p., p. 681-682 et « Les institutions du comté de Bar aux xie, xiie et xiiie siècles », Annuaire de la Société d’histoire et d’archéologie de la Lorraine, t. XXXI (1922), acte 4, p. 169-170. b.- Dehlinger (Robert), Cartulaire analytique, t. 2, no 151-152.
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Analyse : Dehlinger (Robert), Cartulaire analytique, t. 2, no 151-152. – Mangin (Pierre), op. cit., no 34, p. 38. NOTUM SIT omnibus tam futuris quam presentibus, quod dominus Rainaldus, comes Barrensis et dominus castri Briacencis, in reditu Jerosolimitane peregrinationis moriens in mari, dedit ecclesie Sancti Petri de Monte molendinum situm ante Briacum, quod erat sui juris, presentibus et laudantibus filiis suis Theoderico, Metensi primicerio, et Rainaldo, comite Barrensi, presentibus quoque duobus militibus Theoderico de Sancenru et Pagano de Ozones. Postquam vero reversi sunt duo fratres ad propria, dominus Theodericus primicerius, qui dominus erat castri Briacensis, in anniversario patris sui, veniens ad ecclesiam Sancti Petri, anniversario digno obsequio celebrato, in capitulo fratrum, donum et elemosinam quam pater suus fecerat de supradicto molendino retulit et confirmavit, ac super altare posuit, presentibus et videntibus quamplurimis de familia Briacensi qui secum advenerant. 28 1095 (n. st.), 13 juillet Albert, avoué de Briey, cède aux religieux de Standalmont tous les droits à lui conférés par sa fonction d’avoué sur les terres cédées à l’abbaye par son seigneur, la comtesse Mathilde. B.- Cartulaire, f. 14 (XI) : « Cyrografus Alberti advocati de Briei ». C.- Copie du xviie siècle, B.M. Nancy, ms. 529, p. 407. D.- Copie informe sur papier, xviiie siècle, A.D. Moselle, H 3399, pièce 1. a.- Erkens (Franz-Reiner), « Narratio et exordium monasterii de Sanctipetrimonte. Über die Anfänge des Kanonikerstiftes St. Pierremont in der Diözese Metz », Jahrbuch für westdeutche Landesgeschichte, t. 12 (1986), p. 41-61 (texte édité p. 60-61). Analyse : BnF fr. 7025, f. 652. – Dehlinger (Robert), Cartulaire analytique, t. 1, no 78 (qui pense l’acte suspect). – Mangin (Pierre), op. cit., no 35, p. 38-39. Date : Ce texte suit les formes diplomatiques du protocole initial de la charte de fondation de Saint-Pierremont : on peut estimer que le scribe s’en est inspiré pour rédiger cet acte, que l’on peut dater en style pisan. IN NOMINE sancte et individue Trinitatis. Anno ab Incarnatione Domini nostri Jhesu Christi Mo nonagesimo VIo, die mensis julii XIIIo, indictione III. Ego Albertus advocatus de Briei, propter salutem anime mee, per hanc cartam, trado Deo et beato Petro, necnon et eis qui in loco qui dicitur Standalmont Deo serviunt sive servituri sunt, omnes rectitudines que mihi jure advocationis mee veniebant, de possessione quam domina mea comitissa Matildis, Deo et beato Petro, necnon et eis qui in loco supradicto, videlicet Standalmont, Deo serviunt sive servituri sunt, libere et legitime et eternaliter, facto testamento, donavit. Hanc autem donationem ita legaliter et
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firmiter cum consensu uxoris mee et heredum meorum facio, ut neque ego neque aliquis successorum meorum in hac eadem possessione aliquid omnino usurpandi seu exigendi habeamus potestatem. Sane hoc solum me pro hoc quesisse et accepisse presentes et futuri noverint, ut ego unus sim et successor meus de fratribus ipsius congregationis et particeps omnium bonorum que ibi facta fuerint, et ut ego ibi prebendam regularem habeam cottidie in mensa principali Deo presentandam, et post benedictionem ad arbitrium prioris pauperibusa) erogandam, et ut fratres pro me mortuo facere meminerint quod pro uno de ipsis facere consueverint. Testes hujus donationis sunt hii liberi homines : Wigericus de Walecourt, Johannes de Theonvilla, Robertus de Sancey et Wigericus frater ejus, Guecelo de Hadonis Castello, Guido de Conflans, Walcherus et filii ejus, Theodericus et Lambertus, Hugo Heccemarini filius, Gerardus Hassonis filius, Harvinus et Jocelinus de Fontois, Leudo de Faillei, Raimbaldus de Colambei, Drogo de Pareis et Hugo frater ejus. a) Avant pauperibus, le scribe avait écrit par erreur Deo, avant de rayer ce mot.
29 s. d. (1125) Étienne de Bar, évêque de Metz, confirme à l’abbaye de Saint-Pierremont l’exemption de tonlieu sur les ventes ou achats dans la cité de Metz. B.- Cartulaire, f. 14-14v (XI-XI’) : « Confirmatio domni Stephani Metensis episcopi super theloneo. Cyrografus » (voir aussi acte 75). Analyse : Mangin (Pierre), op. cit., no 36, p. 39. Date : Cette date est celle de l’acte 75, qui porte sur la même confirmation. IN NOMINE sancte et individue Trinitatis. Noverint omnes tam futuri quam presentes quod dominus noster Stephanus, Ecclesie Metensis Dei gratia venerabilis episcopus, et dominus Albero primicerius, quam ad presens tam in posterum, paci et quieti fratrum ecclesie Sancti Petri de Monte, debita caritate consulentes, quod etiam Albertus advocatus, petitione domni Rodulfi, supradictorum fratrum secundi provisoris, et interventione comitis Hermanni, totam rectitudinem suam, vel ut verius dicam, consuetudinem thelonei in omnibus usibus vendendi vel emendi quam ab eis eorum ministri exigebant, pro salute animarum suarum eidem ecclesie commemorate condonaverunt et in perpetuum retinendam privilegio corroborari amicabiliter concesserunt. Quod ipse denique episcopus sicut decenter concessit, ita proprio sigillo fideliter confirmavit. Et ne aliquis deinceps hoc infringere audeat, sub anathemate interdixit. Hujus rei testes sunt : dictus comes Hermannus, Hugo miles, Rodulfus de Porta Mosella, Hervinus minister.
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30 1185 (plutôt 1184) Laurette de Looz, épouse de Thibaut de Briey, futur comte de Bar, donne en aumône à Saint-Pierremont onze livres et dix sous de Châlons à prendre sur son alleu de Marsal. B.- Cartulaire, f. 14v (XI’) : « Cyrografus. Quod comitissa de Briei dedit nobis annuatim XI libras Cathalanensium super alodium apud Marsal ». a.- Laplace ( Jacqueline), Actes des princes lorrains. Ière série ; Princes laïques. 2, Les comtes. A. Actes des comtes de Bar. Vol. 2 : Thiébaut Ier, 1190-1214 (préédition), Nancy, 1974, no 1a, daté 1185. Analyse : Dehlinger (Robert), Cartulaire analytique, t. 3, no 193 (daté 1185). – Mangin (Pierre), op. cit., no 37, p. 39 (daté 1184). Date : C’est le 1er avril 1184 que le pape Lucius III confirme la possession de ce revenu ; la donation ne peut donc qu’être antérieure. PRESENTIUM et futurorum memorie necessarium duximus commendare, quod Laureta, pie memorie comitissa de Briei, assensu viri sui domini Theobaldi, et sub testimonio Hanrici comitis de Bar, ecclesie Sancti Petri de Monte in qua sepulta est, super alodium de Marsal, quod eam jure hereditatis contingebat, XI libras Cathalanensium et X solidos ejusdem monete, perpetuo contulit et confirmavit et assignavit. Erat autem alodium illud cuidam civi Metensi pro XL libris Cathalanensium, Jacobino scilicet, obligatum. Ut canonici prefate ecclesie in elemosine sue possessionem certius mitterentur, consensu predicti domini Theobaldi prenominato civi XXV libras Cathalanensium donantes pretaxatum debitum sibi cum prefato civi communicaverunt, ea videlicet inter ipsos et civem sepedictum et dominum Theobaldum pactione firmata, quod quicquid in edificiis alodii expenderetur, prefati summe debiti accresceret. Et sciendum quod alodium prememoratum in sasione ecclesie jure elemosine concessum et consignatum. Jacobino vero pro toto faciendo et toto capiendo a festo Sancti Remigii quod proxime preteriit usque ad sex annos fructus obvenient excepto quod ecclesia XI libras et X solidos Cathalanensium pro elemosina superius assignata ipsa die Sancti Remigii annuatim persolvet. Si autem finitis VI annis, alodium redimi contigerit, XXV libre Cathalanensium et X libre Metensium et XIII solidi et dimidius dominis tam pro debito quam pro expenso edificiorum integraliter restituentur ; Jacobino vero XV libre Cathalanensium et X libre et VIII solidi et dimidius Metensium. Quod si dominus Theobaldus non redemerit, liberam habebit ecclesia redimendi potestatem. Hujus autem pactionis obsides sunt : Galcherus, Trecasinus, Guelardus de Marsal. Et si Jacobinus interim decesserit, Hanricus, gener ejus, Rodulfus Steinons, Jordanus, alodii villicus, pactionem istam se servaturos, data fide, spoponderunt. Hujus rei testes sunt : Richardus presbiter et canonicus Sancti Stephani, Hugo Besanus, canonicus et diaconus Sancti Theobaldi, Bertrannus et Acelinus fratres ejus, Theodericus marescallus de Briei et Arnulfus
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prepositus, Rodulfus, Basardus, Albertus de Macello, Deiamicus Abnetes, Marnirius carnifex. Hoc actum est anno ab Incarnatione Domini Mo Co LXXXo Vo. 31 1184, 1er avril.- Veroli Le pape Lucius III confirme diverses donations faites à Saint-Pierremont. B.- Cartulaire, f. 14v (XI’) : « Super hiis XI libris et X solidis Cathalaunensium supradictis. Et rebus ceteris. Confirmatio Lucii pape III ». Analyse : Mangin (Pierre), op. cit., no 38, p. 39. Date : Cet acte est le même que l’acte 16, transcrit plus haut, avec de légères variantes à la fin du texte. LUCIUS episcopus, servus servorum Dei, dilectis filiis . . abbati et canonicis Sancti Petri de Monte, salutem et apostolicam benedictionem. Quociens a nobis petitur quod religioni et honestati convenire dinoscitur animo nos decet libenti concedere, et effectum congruum impartiri. Hac itaque consideratione rationis inducti, vestris justis postulationibus clementer annuimus, et XI libras Cathalanensis monete a dilecta in Christo filia nobili muliere Laureta, comitissa de Brieio, pia vobis donatione concessas in alodio de Marsal, X solidos capelle vestre de Brieio, ac VIIIto solidos dono Hugonis Valleti in villa que dicitur Purs, cenobio vestro concessos, duos solidos in villa que dicitur Gendelisia, , eidem ecclesie pie devotionis intuitu contulerunt, sicut ea juste ac sine controversia possidetis, vobis et per vos ecclesie vestre auctoritate apostolica confirmamus. Nulli ergo omnino hominum . Datum Verulis, kalendis aprilis. Fredericus, miles Tullensis dyocesis, heres et sucessora) dicte comitisse, predictos redditus – XI libras et X solidos – pro LX marchis et amplius, Hanrico de Duobus Pontibus, nomine pignoris obligavit. a) Sic B pour successor.
32 s. d. (première moitié du xiie siècle) Pancarte énumérant diverses donations à Ars-sur-Moselle et alentour. B.- Cartulaire, f. 14v-15v (XI’-XII’) : « Carta de Arcubus ». A.- Original sur parchemin, non scellé, mutilé en partie, BnF, collection de Lorraine, 971, pièce 2. Analyse : Mangin (Pierre), op. cit., no 39, p. 39.
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Date : On pourrait dater cette liste de donations de la première moitié du xiie siècle, à cause de la présence de Guy de Conflans (présent en 1095 dans d’autres actes du cartulaire) et de celle de l’abbé Constantin (1141-1151). IN NOMINE sancte et individue Trinitatis. Quoniam pie fidelium mentes pro prosequende sunt affectu et fidelium elemosine, ne antiquitatis oblivione depereant et ab infidelibus, ab ecclesiis inferuntur aliqua, maligna dolositate subtrahantur, litteris sunt commendande, elemosinas quas apud Arcus fideles quidam Deo et ecclesie Sancti Petri de Monte que sita in episcopatu Metensi et in nemore Briacensi, fratribusque ibidem Deo servientibus, pro suarum remedio animarum, jure perpetuo obtinendas tradiderunt, presentis carte inscriptione memorie commendamus. Wido miles de Conflans et Wacelo de Amelle dederunt Deo et ecclesie Sancti Petri de Monte partem alodii quam habebant apud Ars, in quo mansionem suam fratres ejusdem ecclesie constituerunt. Gerardus, conversus Sancti Petri, cum uxore sua et filio suo Hugone, seculo renunciaturus, dedit eidem ecclesie duo jugera vinee in Caneires, sicut ipse tenebat, ut scilicet ecclesia Gerardo de Jussey vel ejus heredi persolvat in trecensu modium vini ex eadem vinea ; si autem ex vinea vinum persolvi nequiverit, duodecim denarios eidem Gerardo persolvet et sic pacem habebit. Tehardis dedit ecclesie duo jugera vinee, quorum unum jacet in loco Boordes, dimidium alterius in loco qui dicitur a Lavarenne, altera medietas en Azanges. Hermena quoque dedit ecclesie mediam partem jugeris en Azanges, conjunctam illi quam Tehardis dederat. Theodericus dedit eidem ecclesie quartam partem jugeris in Boordes. Hugo, conversus Sancti Petri, seculo renunciaturus, dedit eidem ecclesie dimidium jugeris vinee in Boordes. Ecclesia vero acquisivit precio duo dimidia jugera vinee in Boordes, quorum unum debet II sextarios vini et II denarios. Laurentius dedit eidem ecclesie dimidium jugeris vinee in Boordes. Ecclesia vero acquisivit precio aliam medietatem a Marbodo et Hunone. Ulricus, villicus Sancti Arnulfi, dedit ecclesie Sancti Petri de Monte particulam vinee infra ipsum jornale. Tecela dedit eidem ecclesie particulam vinee in Boordes, laudante filio suo, et teste Hanrico, milite. Bovo, sororius Wirici de Belchamp conversi, morti proximus, dedit eidem ecclesie particulam vinee in Bordes. Liegardis dedit eidem ecclesie dimidium jornale vinee in Boordes, laudante filio suo Hanrico milite. Gilla dedit eidem ecclesie quartam partem jugeris in Boordes. Hanricus miles, dedit eidem ecclesie, pro animabus uxoris sue et filie sue, jornale vinee, unum cujus medietas jacet in Boordes, altera in Juneval, et I juger campi in loco qui dicitur Seleris. Wiricus miles dedit eidem ecclesie dimidiuma) jornale vinee in Boordes, in Rostantvigne. Becelinus, miles de Ciei, dedit eidem ecclesie quartam partem jugeris in Boordes, pro anima uxoris sue Elysabeth, sororis Hanrici. Arnulfus de Curia, servus Widonis de Conflans, dedit eidem ecclesie particulam vinee in Boordes. Albertus dedit eidem ecclesie particulam vinee in eodem loco. Werlannus et Dominicus, conversi Sancti Petri, dederunt eidem ecclesie vineam quamdam a Maleroi, quam tenuerunt heredes ipsorum, Walterus et Robertus, ab ipsa ecclesia, propter obolum in censu, per multum tempus in pace ; hanc vineam quidem invidi, Ysambardus cognomine Paganus, et Johannes, nepos Wacelonis, voluerunt auferre ipsis et ecclesie, sed freti Dei auxilio et consilio Gerardi sacerdotis et Walteri, conversi, provisoris domus de Ars, recuperaverunt vineam, et receperunt ab ipsa ecclesia, consensu domni
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abbatis Constantini et fratrum. Hanricus miles, dedit ecclesie Sancti Egidii de Filieres quartam jugeris vinee partem in Boordes, et particulam unam in Vax. Petrus faber, Sancti Petri conversus, dedit eidem ecclesie duas particulas vinee, quarum una jacet in Tasneires, altera in Roches. Folcredus, conversus Sancti Petri, seculo renuntiaturus, dedit duas particulas vinee, quarum una jacet en Alainchamp, altera en la Marche, supra ecclesiam. Angobertus, seculo renuntiaturus, conversus Sancti Petri, dedit quartam partem jugeris en Ainchamp pro qua persolvit ecclesia plenam quartam vini et dimidiam quartam et obolum. Gilberta dedit particulam vinee en Ainchamp, pro anima filii sui. Dodo miles, frater Ulrici, dedit quartam partem jugeris en Vignueles. Adelidis, soror Theoderici militis, dedit dimidium jornale in Monte. Hardowinus et Werlannus dederunt quartam partem jugeris in eodem Monte. Romondus, conversus Sancti Petri, dedit quartam partem jugeris supra domum fratrum, pro qua persolvit ecclesia dimidium modium vini ecclesie Sancte Glodesindis. Gerardus, noster conversus quem jam supranominavimus, cum nepote suo Theoderico, dederunt duas particulas vinee in eodem loco, pro quibus ecclesia persolvit IIIIor sextarios vini et plenam quartam supradicte ecclesie Sancte Glodesindis. Bovo dedit quartam partem jugeris vinee in loco qui dicitur a la Varenne. Rinnaldis, mater supradicti Gerardi, dedit eidem ecclesie dimidiam partem jugeris, Huno aliam partem ejusdem jugeris. Werlannus et Dominicus, Sancti Petri conversi, dederunt medietatem alterius jugeris. Ecclesia acquisivit, dato precio, a sorore Milonis, aliam medietatem ipsius jugeris, pro quibus jugeribus duobus ita determinatis persolvit ecclesia uno anno IIIIor denarios et obolum, et altero anno V denarios prefate ecclesie Sancte Glodesindis. Ozanna, soror predicti fratris Gerardi, dedit dimidium jornale vineeb) in Varennes, et particulam unam in loco qui dicitur Oultreru. Eadem ecclesia acquisivit a Hanrico milite, dimidium jugeris vinee en Juneval, datis X solidis. Lambertus dedit quartam partem jugeris in eodem loco. Ermegardis, uxor Becelini, dedit aliam quartam partem jugeris. Johannes cognomento Parvus dedit aliam quartam partem. Eadem ecclesia acquisivit a Constantino particulam quamdam vinee in eodem loco, dato precio. Maria, conversa Sancti Petri, dedit I jornale vinee in Juneval pro quo persolvit ecclesia Gerardo de Jussey sextarium vini et obolum. Rohundis dedit dimidium jugeris vine, pro quo persolvit ecclesia dimidium sestariumc) vini ecclesie Sancti Arnulfi. Hildegardis dedit duas particulas vinee, quarum una jacet en Juvenalc), altera supra domum fratrum. Martinus dedit particulam vinee in loco qui dicitur Axenges, et jornale campi in Boordes. Supradictus Bovo, sororius Wirici, dedit particulam vinee, pro anima uxoris sue, in loco qui dicitur Ullon. Becelinus dedit particulam vinee in Vaux. Oda dedit I jornale vinee in loco qui dicitur Oultreru. Dominicus conversus, seculo renunciaturus, dedit, laudante uxore sua Enna, duo jugera vinee et dimidium Oultreru, pro quibus persolvit ecclesia sextarium vini et dimidium, et plenam sextam et denarium ; dedit etiam jornale et dimidium campi, persolvens II denarios et dimidium obolum ad bannum de Joiei. Gerardus de Bella Aqua dedit quartam partem jugeris vinee in Vaux. Sepedictus frater Gerardus dedit particulam vinee in Vaux. Hugo, clericus, filius Dodonis cognomento Wallins, dedit dimidium, persolvens I sextarium vini et plenam quartam, et duas partes denarii. Milo sutor dedit particulam quamdam vinee a Pont Fontainne. Dominicus de la Pairgiee dedit item vinee quamdam particulam au Oules. Emit item a Gerardo presbitero ecclesia duas particulas vinee, unam en Anainchamp,
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aliam juxta clausum Sancte Marie, IIIIor libras Sancte Marie Virdunensi persolventes, III obolos. Item Maria dedit dimidium juger vinee a Rotruparier, juxta campos. Teherus dedit eidem ecclesie Sancti Petri unum juger campi in finibus de Gurgismont. Ecclesia acquisivit a Bernuilde quartam partem jugeris in eodem loco, dato precio. Werlannus et Dominicus, conversi, quos jam supranominavimus, dederunt eidem ecclesie aliam quartam partem jugeris in eodem loco. Hanricus et Wiricus, I jornale campi in Sesleris. Maria conversa supramemorata, dedit I jornale campi in Sesleris. Frater Walterus, conversus, dedit ipsi ecclesie quartam partem jugeris in Aienchamp. Frater Hescelinus dedit ipsi ecclesie Sancti Petri de Monte, in qua seculo renuntiavit, quartam partem jugeris en Malterme, persolventem II sextarios vini. Hanricus miles dedit eidem ecclesie, pro anima filie sue Elysabeth, dimidium jugerum juxta aqueductum aus Roches. Item Hanricus filius Hanrici militis dedit, pro anima patris sui, I jugerum aus Hoseins. Jospertus item dedit eidem ecclesie dimidium jugerum aus Hoseins. a) Entre ecclesie et dimidium, le scribe a écrit par erreur : « quartam partem jugeris in Boordes »,
puis a rayé ces mots. – b) Avant vinee, le scribe avait écrit par erreur terre puis a rayé ce mot. – c) Sic B.
33 1117 et 1138, 18 avril.- Norroy-le-Veneur Relation d’un procès au sujet de la contestation de biens situés à Fèves, appartenant à l’abbaye de Saint-Pierremont. B.- Cartulaire, f. 15v-16 (XII’-XIII) : « Carta de Fabris. Abbas Rodulfus annali placito interfuit, in quo Theodericus Anglicus et quamplures alii coram comite vineas et terras quas injuste invaserant juste reddiderunt » (sans liste de témoins). C.- Cartulaire de l’office de la Pitancerie de Rombas, xvie siècle, papier, A.D. Moselle, H 1218, f. 1v-2 (avec liste des témoins omis dans B). D.- Copie du début de l’acte sur papier, xviiie siècle, A.D. Moselle, H 3349, pièce 1. a.- Parisse (Michel), « Justice comtale dans la seigneurie de Briey », tiré-à-part du volume CII des Publications de la Section Historique de l’Institut G.-D. de Luxembourg, 1986, p. 120-121 (avec traduction). Analyse : Dehlinger (Robert), Cartulaire analytique, t. 2, no 109 et 134. – Mangin (Pierre), op. cit., no 40, p. 39-40. Date : 1117 est la date de la donation ; 1138 est celle du procès. NOTUM SIT OMNIBUS tam presentibus quam futuris fidelibus, quod quedam matrona, nomine Flastrada, uxor Hatonis militis, ipso marito suo defuncto, dedit ecclesie Sancti Petri de Monte fratribusque ibidem Deo servientibus, jure perpetuo obtinendum, alodium apud Fabros in quo mansio fratrum fabricata est, et fasciam vinee illi conjunctam, quod vivente marito suo prius deliberaverat faciendum. Quia
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vero ad donum altari imponendum, ipsa venire non potuit, id donum in manus trium virorum, Rainaldi videlicet de Semeicourt et Hugonis, fratris ejus, qui dicitur de Quercu, et Othonis servi sui, posuit, ut ipsi per ramum et cespitem ecclesiam inde ex sua parte investirent ; sed quoniam guerre tamen inoleverant, ut vite potius timeretur quam amissioni bonorum, et ipsi tres similiter venire timebant, sic id donum perficiendum susceperunt, ut quicumque ex ipsis tribus prior ad ecclesiam venire valuisset, donum quod prediximus ramo et cespite altari superposito perficeret, et quod ille solus ageret, ita ratum existeret, ac si ab aliis presentibus laudaretur et fieret. Interea, dum prestolatur temporis opportunitas, predictus Otto, unus e tribus, servus ejusdem domine, ad prefatam ecclesiam veniens, ramum et cespitem altari superposuit et taliter donum pro ceteris adimplevit. Quod alodium cum conjuncta sibi vinea per XXI annum ecclesia libere tenuit. Post hanc autem legitimam possessionem, quidam Dodo, miles de Noeroi, filius Arnulfi qui cognominatus est a-l’oïl, cum Lodoico nepote suo, filio Hardoini cognominati Sinart, quoniam cognati ejusdem domine erant, id alodium cum vinea reclamare ceperunt, dicentes in vadimonium ecclesie dimissum, non ut fundum traditum possidendum. Pro hac ergo causa . . abbas prefate ecclesie, nomine Rodulfus, cum priore ejusdem ecclesie nomine Arnulfo, ad placitum annale quod apud Noeroit tenebatur, venit de hac proclamatione responsurus. Proclamatione itaque facta, judicatum est a scabinis ut abbas priorem suum per obedientiam commoneret ut veritatem quam inde audierat propalaret. Commonitus ergo prior, sicut ab illis qui viderant et audierant et interfuerant, didicerat, sua veritate perhibuit illud alodium ecclesie, ut fundum traditum possidendum. Quod duo fratres, Rainaldus videlicet de Semeicort et Hugo qui dicitur de Quercu, verum esse quod prior dixerat et se illi dono, sicut superius descripsimus, vestitos et calciatos interfuisse, jurejurando confirmaverunt ; reliqui IIIIor a) qui homines ecclesie fuerunt, Witerus scilicet de Mancia, et Milo frater ejus, et Stephanus et David, ejusdem ville incole, veritati prioris attestantes, similiter juraverunt. Hiis ita definitis, predictus Dodo campum terre arabilis quem ecclesia a patre ipsius Arnulfo precio acquisierat reclamavit. Sed hiis qui venditioni illi interfuerant, eum injustum habere testantibus, a proclamatione cessavit, et campum quem reclamabat ipse recredidit. Lodoicus etiam nepos ejus, quem similiter supranominavimus, campum quemdam quem pater suus Hardoinus cognomento Synart, pro remedio anime sue eidem ecclesie dederat, reclamavit. Sed ab hiis qui hec noverant injuste agere convictus, tandem ecclesie reddidit, et ut pro eodem patre suo impensius orarent postulavit. Ecclesia acquisierat VIIIto solidorum precio vineam quamdam a matre Theoderici qui dicitur Anglicus, quam postea ipse Theodericus reinvasit, et tandem pro duobus solidis eidem ecclesie recredidit et eam guerpivit. Post tempus autem non modicum, diaboli persuasu seductus, eamdem vineam reinvadere et tempore vindemiarum eam per violentiam vindemiare non timuit ; sed abbate pro illata sibi et ecclesie violentia, proclamationem coram comite Rainaldo faciente, ab hiis qui hec noverant injuste agere convictus, quod injuste abstulerat reddidit, et pro violatione justicie apud abbatem quicquid jus exigebat prosequi paratus extitit et iterum eamdem vineam guerpivit. Post hec omnia tam evidenter definita in hoc placito ad quod abbas cum priore, ut superius diximus, venerat, quidam Petrus nomine de Hastrise, sororius ejusdem Theoderici, eamdem vineam reclamavit. Sed certis testibus, ecclesiam ipsam vineam pro VIIIto solidis
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emisse et sororium suum jam IIo eam guerpisse cognoscens, querelam deposuit et ipse eam guerpivit. Ex hiis omnibus testes sunt : Wernerus, cognomine Rondes de Riste, et Folmarus de Labrieb) c). Acte sunt hee diffinitiones anno ab Incarnatione Domini Mo Co XXXo VIIIo, indictione Ia, epacta VIIa, concurrente Vo, XIIIIo kalendas maii, in IIa feria, sub papa Innocentio et rege Conrardo, presidente sancte Metensis ecclesie Stephano, venerabili pontifice, feliciter. a) Avant IIIor, le scribe avait écrit par erreur homines, avant de rayer ce mot. – b) Folmar de Brié,
C, f. 1v. – c) C continue la liste des témoins : « et Richardus de Briei, villicus ; et Walterus, villicus de Noerots ; et Hugo, miles de Quercubus ; et Arnulfus, cognomento Tart Aive ; et Arnulfus, cognomento Simons, et Theodericus de Mancia ; et Gerardus de Briei ; et Arnulfus de Fremercurts ; et Robertus de Sancta Maria ; et Petrus, filius Raimundi, ».
34 1126 ou 1127 Érard de Reynel et son épouse donnent à l’abbaye de Saint-Pierremont leur alleu de Pierrevillers. B.- Cartulaire, f. 16 (XIII) : « Donatio Arardi ecclesie Sanctipetri in Monte, in eadem carta » (sans liste de témoins). C.- Cartulaire de l’office de la Pitancerie de Rombas, sur papier, xvie siècle, A.D. Moselle, H 1218, f. 2v (avec liste de témoins omise dans B). D.- Copie informe sur feuille volante de papier, s. d. (xviiie siècle), A.D. Moselle, H 3522, d’après B. Analyse : Dehlinger (Robert), Cartulaire analytique, t. 2, no 114. – Mangin (Pierre), op. cit., no 41, p. 40. Date : En rétablissant la date avec les mentions de l’indiction et de l’épacte, on obtient 1126. ANNO AB Incarnatione Domini M° centesimo XXo VIIo, indictione IIII, epacta XXVII, concurrente IIII, sub papa Honorio et rege Lothario, atque Stephano, Metensi episcopo. Ego Arardus, dedi ecclesie de Sancti Petrimonte, juxta Briacum, legitima traditione, voluntario assensu, et dono Adeledis uxoris mee, alodium nostrum de quo ipsa dotata erat de Piereviller, quicquid circa magnum nemus habetur, circa Wadevillam, in omni proventu, per manus liberorum hominum Lamberti et Hursonis, filiorum Walcheri de Conflans, et Alberti de Wassoncort, cespite et ramo et festuca et cutello et cyrotheca, domno Rodulfo abbate astante et recipiente hoc alodium de manibus eorum super altare sancti Petri. Hujus rei testes sunt : duo canonici Sancte Marie Majoris de Virduno, a). Nec tamen reticendum est quod hec ecclesia dedit ei inde per caritatem LXV solidos Virdunensis monete, et L Cathalanensis, et mulum precii trium marcharum.
é d i t i o n d u cart u lai re a) C donne la liste des témoins : « et Albertus, filius Leudonis de Marceio ; et Widricus de Modio ;
Walterus de Bu ; Hugo de Viler ; Walnerus, prepositus de Rista ; Girardus, villicus de Briaco ; Hugo de Sancta Maria de Quercubus ; Henricus de Noerot ; de familia comitis : Rainaldus de Pierviller, Theodericus de Marceio. Affuerunt etiam huic dono canonici ejusdem ecclesie : Albertus, prior ; Albertus ; Wiricus ; Constantinus ; Warnerius ; Theodericus, filius Hermanni comitis ; Rainardus, filius Rainardi comitis ; Hildricus, Constantinus iterum, et Gernulphus, Isembardus, Theselinus, Milo, Barnerius, Arnulphus, Theobaldus, Dodo, Bernardus, Hugo, item Hugo. »
35 s. d., 27 et 31 septembre (vers 1158) Hawide de Briey, fille du chevalier Constantin et épouse du chevalier Pierre de Dombras, donne à l’abbaye de Saint-Pierremont des vignes et des terres à Semécourt, ainsi qu’un serf. B.- Cartulaire, f. 16-16v (XIII-XIII’) : « Donatio Harwidis de Briei ecclesie de Sanctipetrimonte, in eadem carta ». C.- Cartulaire de l’office de la Pitancerie de Rombas, papier, xvie siècle, A.D. Moselle, H 1218, f. 2-2v (avec liste complète des témoins). Analyse : Dehlinger (Robert), Cartulaire analytique, t. 2, no 165. – Mangin (Pierre), op. cit., no 42, p. 40. Date : La date « vers 1158 » est donnée par Dehlinger (Robert), op. cit., t. 2, acte 165. NOTUM SIT omnibus tam futuris quam presentibus quod Hawidis de Briei, filia Constantini militis, et uxor Petri militis de Dumbres, dedit ecclesie Sancti Petri de Monte, per manum comitis Rainaldi qui donum id super altare posuit, jure perpetuo obtinendum, pro remedio anime filii sui Symonis qui cognominabatur de Capentrai, IIIIor jugera vinee apud Semeicourt, in loco qui dicitur Arva Clos, et IIIIor jugera terre arabilis in finibus de Susville, et sedem molendini. Hujus donationis testes sunt : Hugo, miles de Briei, cognomento li Vallés, frater prefate Hawidis, cum duobus filiis suis, (Hugonea)) et Herbranno, qui hoc donum laudaverunt et consenserunt ; . Acta sunt hec eodem die quo supradictus Symon tumulatus est in cymiterio prefate ecclesie ; hoc est Vo kalendas octobris. Anno vero revoluto et duobus mensibus, mortua est filia supradicte Hawidis, soror prefati Symonis, Eremburgis nomine, cognominata Fillons, pro cujus anime remedio sepe nominata Hawidis, mater ejus, dedit eidem ecclesie quemdam servum, cum omni hereditate, quam ex parte ejusdem domine ille tenebat, qui nominatur Hecelinus, uxorem quoque ejus cum omni progenie sua. Hujus donationis testes sunt : Hugo li Vallés cum filiis suis ; Sigardus miles de Amella, et frater ejus Gilbertus de Avrenges ; et Petrus miles de Dumbrens qui huic dono manum apposuit, ut pote maritus supradicte Hawidis ; et Fulgo ; c). Acta sunt hec II° kalendas octobris.
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é d i ti o n d u c art u l ai r e a) Oubli de B rétabli avec C, f. 2v. – b) C, f. 2v, permet de compléter la liste des témoins : « Acelinus
et Warnerius, sacerdotes et capellani de Briey ; et Gerardus, castellanus de Bar et filius ejus Wydo ; et Paganus, miles, frater Ugonis de Chonieres ; et Constantinus, miles ; et Fulco, miles de Briei ; et quamplurimi alii ». – c) C, f. 2v, complète la liste des témoins : « Constantinus et Lodovicus, milites de Briey ; et Hecelinus, balistarius ; et quatuor sacerdotes, Petrus de Forbeviller et Lodowicus de Haignieres et Harduinus de Pierrepont et Warnerus de Mantia ».
36 s. d. (vers 1130) Charte énumérant diverses donations effectuées à Fèves. Relation d’un procès à propos de la contestation d’un bien. B.- Cartulaire, f. 16v-17 (XIII’-XIIII) : « Item. Alia carta de Fabris ». a.- Parisse (Michel), « Justice comtale dans la seigneurie de Briey », tiré-à-part du volume CII des Publications de la Section Historique de l’Institut G.-D. de Luxembourg, 1986, p. 123, incomplet (avec traduction). Analyse : Dehlinger (Robert), Cartulaire analytique, t. 2, no 135 (qui date « 11131138 »). – Mangin (Pierre), op. cit., no 43, p. 41. Date : Cette date est proposée par Parisse (Michel), « Justice comtale dans la seigneurie de Briey », art. cit., p. 114. FIDELIBUS cunctis sit patens quod Hazo de Fabris et uxor ejus Hediardis dederunt se et sua ecclesie Sancti Petri de Monte, domum scilicet cum mansura, virgultum juxta cum duabus porcionibus vinee, fasciam vinee ad Colram et fasciam a Sorbei, et dimidiam fasciam supra domum fratrum a Martin Chamel. Dedit etiam fascias duas quas acquisierat a Cunegunde, in loco qui dicitur Clausum Geraudi. Quas calumpniatus est Raimondus, maritus Hediardis, filie Cunegundis. Cum jam ecclesia tenuisset eas XII annis, unde ventum est ad placitum, ad castrum quod dicitur Rista, in audientia propositia) Werneri et parium Briacensium, qui jussione Reinaldi comitis – qui eo tempore honorem Briacensem obtinebat – et jussione Theoderici, liberi advocati, ad hoc convenerant. Recitata igitur ratione, qualiter ecclesia obtinebat hereditatem et quomodo Raimondus calumpniabatur eam, judices tandem judicavere et ecclesiam juste possidere et Raimondum calumpniari injuste ; quorum judicium est secutus ipse Raimondus qui unus erat ex judicibus. Nomina judicum sunt hec : Arnulfus ad Oculum de Noeroit, et quinque alii. Convictus itaque justa ratione, Raimondus surrexit coram omnibus et quod injuste calumpniatus est, ut vulgo dicitur, werpivit. Et Heldiardis, uxor ejus, etb) heredes eorum, coram testibus Erembaldoc) de Wapei et coram aliis decem testibus, guerpiverunt. Justicia sic discussa, Wernerus prepositus, consilio judicum, jussit imponi bannum. Dato igitur a preposito ecclesie, Hugone scilicet, judicibus quod ex consuetudine solebant accipere, Rogerus decanus imposuit
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bannum ex parte comitis et advocati, ne quispiam deinceps auderet hoc removere nec calumpniari. Post hec vero, consilio Werneri prepositi, dedit Hugo, prepositus ecclesie nostre, Themutio et duobus privinis qui se dixerant esse heredes, V, et Raimondo, X solidos, ut admodod) sic se dati concordes permanerent ecclesie. Hec facta sunt coram Rodulfo, abbate ecclesie, et quampluribus fratribus ejusdem loci. Betho et uxor ejus Fenerma dederunt ecclesie Sancti Petri se et duos scabellos vinee ad Fabros sub via, et mansiunculam juxta, quam fratres mutaverunt, aliam recipientes a Maria, uxore Duranni, eo quod esset juxta curiam sita. Arnulfus, filius Themucii, dedit unam fasciam vinee que est Haranga. Themucius dedit III scabellos vinee in Geraudi Clauso et plenarium jugerum terre ad summum ville, et V falces prati in Magno Prato. Hugo, filius Themucii, dedit sellam domus ad Waudram fasciam, et ipsam fasciam coram Th., nepote suo, advocato, et preposito de Briei, laudante matre sua. Item, pro anima matris sue, Lamberti scabellum. Dedit etiam Harieri fasciam et V quarellos vinee juxta et duos scabellos in Seri Maceria ; et in campo sub villa Xe) jugera terre et duo a Lempe, et II falces prati in Sartalo, et II in Fascia. Rodulfus, presbiter de Avreio, dedit V falces prati sub Fabris. Aelidis Anglica dedit scabellum vinee, filio suo Theoderico postea calumpniante, sed postmodum concedente coram testibus Wernero preposito, Theobaudo de Briaco, quod scabellum est inter scabellos Angelberti. Angelbertus de Sordidovico et uxor ejus dedit IIIIor scabellos vinee sub Johannis Clauso, et unam falcem prati ad Caudam. Johannes, frater Werneri, dedit scabellum vinee super Sordidum Vicum. Acquisivit ecclesia a Bertrando II scabellos vinee sub via. Emengardis, soror Angelberti, dedit scabellum vinee sub Clauso Johannis. Hawidis, uxor Theoderici de Mancia, dedit V scabellos, unum ad Colram, alterum ad Sorbeiam, duos super viam, unum supra domum fratrum. Theodericus dictus Dimidia Carruca, I scabellum sub via. Pro anima Stephani dederunt amici ejus scabellum sub via. Ecclesia acquisivit ab Arnulfo ad Oculum I scabellum sub via et jugerum terre a Lempe ; et ex parte ejus et filii ipsius, Dodonis scilicet, et ex parte Harduini Senair, concedentibus filiis suis et genero suo Lamberto, VII jugera – V sub villa, et duo sub Fabris – et dimidium ad Ronciam. Emicia, soror Gonteri, militis de Mancia, dedit III fascias vinee et partem de prato in Raconmont, concedente uxore Walburge filii sui Hecelini jam defuncti. Dodo de Raconmont dedit I jugerum ibidem. Et in eodem loco habet ecclesia I, ex parte Berengarii. Ulricus de Raconmont dedit II jugera in Aureo Monte. Cunegundis, uxor Theoderici, dedit pro anima filii sui Widerici II jugera ultra Montem et dimidiam fasciam vinee in Vineolis quam mutavit ecclesia Waltero de Vico pro III jugeribus terre ad summitatem ville, persolvendo insuper XXII solidos Metensis monete. Idem, Walterus dedit unum jugerum ultra Montem. a) Sic
B pour prepositi (le scribe a utilisé la mauvaise abréviation). – b) Avant et, le scribe avait écrit par erreur sic discussa, avant de rayer ces mots. – c) Avant Erembaldo, le scribe avait écrit par erreur et omnibus, avant de rayer ces mots. – d) Sic B pour admodum (le scribe a utilisé la mauvaise abréviation). – e) Avant X, le scribe avait écrit par erreur duo jugera, avant de rayer ces mots.
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37 s. d. (vers 1130-1138) Notice énumérant diverses donations à Fèves et dans les environs. B.- Cartulaire, f. 17-17v (XIIII-XIIII’) : « Item, carta de Fabris ». Analyse : Mangin (Pierre), op. cit., no 44, p. 41 (daté « avant 1125 »). ANGILLA DE Fremeicort et filius ejus Ulricus dederunt se et sua ecclesie de Sancti Petri de Monte, scilicet mansuram ad caput ville Fabrorum, et clausum vinee et virgultum et III jugera terre et I sub Clauso Widerici ; et in Quela, III ; et duo plenaria in Hugeri Monte ; in Richerivalle, III, et inferius, I ; et duos scabellos vinee in Burzelo ; et in magno prato ultra rivulum Galee, III falces prati et dimidiam ; et in Liviexumpreit, falcem et dimidiam ; et duas au Triex ; et servum unum cum familia sua, Acelinum nomine, excepta uxore sua quam dedit ecclesie Wido, miles de Meraudi Monte. Arnulfus de Morfain : falcem prati et dimidiam dedit in Liviexompreit. Uxor Balduini, Belesendis, dedit ecclesie III jugera ultra Montem pro anima mariti sui Balduini. Pro anima Raineri dedit uxor ipsius jugerum I ultra Montem. Rollendis, mater Rolandi militis, dimidiam. Susanna, soror domni Leubrici, dedit vineam ad Nuwerium, quam mutavit ecclesia Theoderico, fratri Arnulfi, pro III scabellis vinee, duobus supra Sordidum vicum, et uno sub Clauso Johannis. Pro anima Gersendis dederunt filii sui II jugera, unum ad Ronciam et alterum sub Spineto. Hugo, filius Themucii, dedit in dotem capelle, eo die quo cepit edificari, I jugerum supra Veterem Viam. Rollendis dedit se et sua ecclesie, VI falces prati, III in Anglenluairt Preit et II in Richairt Preit ; sub Fabris, falcem et dimidiam. Arnulfus de Fremeicort, III falces prati supra Jali. Ysambardus de Moulins, veniens ad conversionem, dedit II falces prati sub Noereio pro tribus supra Jali, superaddens IIIIor solidos. Ab Arnulfo de Noereio milite, et Sophia, amica ejus, acquisivit ecclesia III falces et dimidiam juxta Jali. Item acquisivit ecclesia a supradicto Arnulfo de Fermeicorta) II scabellos sub Liviexon Maison. Ab Arnulfo de Transmosellam, favente uxore sua, acquisivit ecclesia unam mansuram juxta Wandream Fasciam. Lebaldus Metensis dedit ecclesie IIIIor scabellos vinee, quos emerat ab Arvando, villico, in Vigneolis, supra pratum, laudante eodem Arvando, cujus fuerant, et heredibus ejus. Quos mutavit ecclesia Hugoni clerico, pro uno jugere in Incluso Campo et alio in Hugeri. Sennerus de Planeto dedit duas vineas, quas mutavit ecclesia Hugoni clerico, filio Themucii, pro vinea que appellatur Quela, juxta Harieri Fasciam, et pro duobus quarellis et IIII jugeribus, uno in Arcis, alio in Embumont, alio supra culturam comitis, alio in Curto Sulco ; et dimidio jugere super Aureum Montem, juxta nemus. Heldiardis, uxor Wiardi, dedit unum scabellum sub via. Ecclesia acquisivit a Rollando, milite de Fabris, porciunculam terreb), XI solidis, que erat juxta curiam fratrum, quod Rollandus negare voluit, postquam ecclesia anno et die eam tenuit, sed convictus ab Arnulfo, avunculo suo, et aliis qui hoc viderant et audierant, penitens se male egisse recognovit, et cum uxore sua werpivit, coram Wernero, preposito, et Theobaldo, milite d’Olmont, et Ulrico, filio Richeri, et Hugone, filio Temucii. Menegaudus, miles de Briaco, frater Bernaculi militis, dedit clausum
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vinee ad Fabros, in Noas, in omni profectu, concedente Willermo, nepote suo. Non multo post vero, Arnulfus, miles, frater Constantini, militis, calumpniatus est hoc donum in tamen ut prohiberet fratribus ibi laborare et hac de causa abstulit bovem ecclesie. Quem autem post tempus ita Deo inspirante penituit ut bovem redderet. Et pro injuria quam fecerat, falcem et dimidiam quod jam inscriptum est donaret ecclesie. Johannes Pruina dedit, laudante uxore sua, portionem vinee et terre in Noas. Ecclesia acquisivit ab Ulrico, filio Armigeri, porcionem terre in Nowas pro XX et uno denariis, laudantibus ministris potestatis. Hacelinus de Briaco, maritus Walburgis, dedit porcionem prati ecclesie Sancti Petri in Hamini Prato. a) Sic B. – b) Avant terre, le scribe avait écrit par erreur vinee, avant de rayer ce mot.
38 s. d. (avant 1115) Garnier, prévôt de Briey, donne à l’abbaye de Saint-Pierremont le moulin de Xarné. B.- Cartulaire, f. 17v (XIIII’) : « De molendino de Cernei ». C.- Copie du xviie siècle, B.M. Nancy, ms. 529, p. 409. Analyse : Dehlinger (Robert), Cartulaire analytique, t. 2, no 107. – Mangin (Pierre), op. cit., no 45, p. 41. Date : Cette date est donnée par Dehlinger (Robert), op. cit., no 107, non sans réserve toutefois. IN NOMINE sancte et individue Trinitatis. Notum sit omnibus tam futuris quam presentibus quod Wernerus, prepositus Briacensis, cum uxore sua Mansende, laudantibus filiis suis Buamondo et ceteris, dedit ecclesie Sancti Petri de Monte sedem molendinorum bannalium in loco qui dicitur Cerniacus, quam acceperat in feodo a comitissa Matilde, eo tenore quod solummodo eam supradicte dari liceret, si aliquando se vel filios suos ea carere vellet. Quod postquam renovatum est ante Rainaldum jam tunc comitem Briacensem, hoc donum coram liberis hominibus et quibusdam de familia sua laudavit et confirmavit. 39 s. d. (vers 1135) Walburge de Briey, veuve, donne à l’abbaye de Saint-Pierremont le moulin de Longpré (Lonc Preit). B.- Cartulaire, f. 17v (XIIII’) : « De molendino de Lonc Preit ». Analyse : Mangin (Pierre), op. cit., no 46, p. 41-42.
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Date : Cette date approximative tient compte de deux dates extrêmes : 1132, qui serait peut-être celle de la mort d’Hécelin de Briey, époux de Walburge, et 1141, date de la bulle d’Innocent II confirmant à saint-Pierremont la possession du moulin de Longpré. NOTUM SIT omnibus quod Walburgis de Briei, jam vidua, tradidit ecclesie de Sanctipetrimonte, jure perpetuo obtinendum, laudantibus et concedentibus filiis suis Wernero et Roberto, molendinum quod dicitur a Loncpreit, ita scilicet quod dimidiam partem moliture acciperet, nec haberet potestatem ponendi custodem in molendino, sed fratres ecclesie quem vellent ponerent. De omni vero annona que de monte isto deferretur ad molendinum, nichil moliture acciperet, nec nos econtra de annona proprie domus ejus, quicquid moliture acciperemus pdostquama) vero predicta Walburgis conversa facta est in eadem ecclesia, sicut eamdem partem moliture tenuerat filie sue Gelan, et Roberto marite ejus dimisit suscipiendam. Quapropter Robertus idem, et Gela, uxor sua, et filius ejus Rogerus, quod predicta Walburgis de eodem molendino disposuerat, laudaverunt et concesserunt. a) Sic B pour postquam.
40 s. d. (vers 1130) Répaud, chevalier de Briey, donne à l’abbaye de Saint-Pieremont sa vigne « Bradonvigne », située à Rombas. Un procès a lieu à propos de ce bien. B.- Cartulaire, f. 17v (XIIII’) : « Carta de Romebar. Et de molendino de Jamailles. Et de Amblemont ». Analyse : Dehlinger (Robert), Cartulaire analytique, t. 2, no 132. – Mangin (Pierre), op. cit., no 47, p. 42. Date : Date proposée par Parisse (Michel), « Justice comtale dans la seigneurie de Briey », art. cit., p. 114. IN NOMINE sancte et individue Trinitatis. Ego Repaldus, miles de familia Briacensi, accepi uxorem liberam, Richaldim nomine, cui dedi in dotem partem meam vinee que dicitur Bradonvinea, sita in villa Romebar, cum suis omnibus appendiciis, scilicet in silvis, in campis, in pratis, servis et ancillis. Quam quia ex me heredem non habuit, plurimum deprecatus sum quatinus eamdem dotem, vineam scilicet supradictam, cum suis appendiciis utrique donaremus ecclesie Sancti Petri de Monte, ob salutem animarum nostrarum. Quo defuncto, ego Richaldis, uxor Ripaldi, votum mariti mei complens, dedi supradictam dotem libere et absolute in omni profectu ecclesie supradicte, scilicet vineam cum omnibus appendiciis. Cujus rei testes sunt : Wernerus, frater ejusdem, miles, et Theodericus, miles, frater Rogeri de Mancia. Cujus doni investituram, postquam per annum et diem illam sine calumpnia tenuit
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ecclesia, interru(m)perunta) Walburgis, soror Repaldi (et duo filiib)) ejus, Rodulfus et Wiricus. Unde nominato die, ventum est ad placitum, in audientia Renaldi comitis, ad quem eo tempore justicia possessionis supradicte pertinebat. Qui precepit Wernero, preposito suo, quatinus ecclesie supradicte suam que ei injuste usurpata fuerat, quod nullatenus pati volebat, reddere faceret investituram, et omnino ante ipsum diffiniretur justicia. Postquam vero suam investituram recepit ecclesia, judicaverunt pares Briacenses – Hugo, filius Constantini, Hezo, socer ejus, Bartholomeus de Sancta Maria de Quercubus, Hardinus de Sancto Sulpicio – et ceteri qui affuerunt, quod si prepositus ecclesie probare posset, sicut ordo et religio exigebat, donum supradictum, sicut superius diximus, accepisse ecclesiam et unum solarem testem doni secum haberet, libere ulterius ecclesia obtineret. Qui prepositus statim legem suam secundum quod dictum est arranivit. Quam quia sic necessitas exigebat, determinato die, apud castrum Marceium probare cum suo teste, scilicet Theoderico, milite de Mancia, qui dono supradicto interfuit, paratus venit, quos cum paratos Rodulfus filius Walburgis ad probationem suam faciendam, videns etiam quod injusticiam habebant contra ecclesiam, ipse et frater ejus et mater sua penituerunt de presumptione et legem propositam noluerunt recipere, et possessionem supradictam werpuerunt. Cujus rei testes hii liberi homines : Leudo, advocatus de Marceio, et tres filii ejus, Theodericus, Segardus et Symon, . a)
Le m a été oublié par le scribe. – b) Il y a ici un oubli du scribe. Ces mots manquants ont été rétablis conjecturalement ; dans d’autres textes du cartulaire, Rodulfus et Wiricus apparaissent comme étant les enfants de Walburge.
41 s. d. (1133-1138) Walburge et son fils Werry donnent aux religieux de Saint-Pierremont un moulin à Jamailles et des terres à Méraumont. B.- Cartulaire, f. 18 (XV) : « De Molendino de Jamalles, in eadem carta ». Analyse : Mangin (Pierre), op. cit., no 48, p. 42. Date : Date proposée par Dehlinger (Robert), op. cit., acte 132. Elle se justifie par le fait qu’Hécelin de Briey, époux de Walburge, est sans doute décédé en 1132 ; et 1138 est la date de la dernière apparition dans les textes de Garnier le Rond, cité ici. EGO WALBURGIS et filius meus Wigericus, dedimus ecclesie Sancti Petri de Monte, et libere obtinendum concessimus sedem molendini in fluvio Orne cum suis omnibus usuariis, rippas scilicet utriusque partis, et terram ibidem adjacentem, duo jugera ultra rippam ante rippam gemelias. Cujus rei testes sunt : Jospertus, maior de Briaco ; Beraudus de Avreio ; Remigius, Ericius et Godefridus, famuli Walburgis. Item, ego Walburgis et filius meus Wigericus dedimus ecclesie duas porciones agri ad Meraudum Montem ; una quarum jacet juxta Tomboix, et altera secus in Felli Mansum. Cujus
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rei testes sunt : Wernerus Rotundus, (Remigius, Ericiusa)) et Godefridus, famuli Walburgis, et Walterus, filius Hardoini de Sancto Supplicio. a) Il y a là sans doute un oubli du scribe ; ces prénoms sont rétablis conjecturalement, d’après les témoins précédents : les serviteurs de Walburge sont vraisemblablement les mêmes.
42 s. d. (1133-1138) Charte énumérant différentes donations sur Amblemont. Mention d’une donation à Méraumont. B.- Cartulaire, f. 18 (XV) : « De Amblemont, in eadem carta ». C.- Copie informe sur feuille volante de papier, s. d. (xviiie siècle), A.D. Moselle, H 1221, pièce 1, d’après B. Analyse : Dehlinger (Robert), Cartulaire analytique, t. 2, no 124. – Mangin (Pierre), op. cit., no 49, p. 42-43. EGO SYMON de Frasino, dedi ecclesie Sancti Petri de Monte quicquid habebam alodii apud Amblemont, in silvis, campis et pratis, faventibus coheredibus meis, sorore mea et marito ejus, et Hudone de Harbodi Villa, filio amite. Dedi quoque ego Acelinus de Harbodi Villa ecclesie Sancti Petri tamduma) alodii quantum Symon de Frasino, in eodem loco, in omni proventu. Ego Venerandus de Bello Locob), dedi etiam ecclesie supradicte unam sitam ante portam Amblani Montis. Dedi etiam ego Robertus, miles, ibidem prefate ecclesie porciunculam unam juxtam orreum, teste Almarico nepote meo. Ego Abelina, mater Rogeri et Theoderici de Mancia, dedi ecclesie supradicte, faventibus filiis meis eisdem, quadrantem alodii apud Amblanum Montem ob salutem animarum nostrarum. Dedi quoque in eodem loco tamdema) alodii ego Ricuanus de Longo Widone et uxor mea Doda. Item, ego Gontherus, conversus Sancti Petri, dedi me et cum ceteris possessionibus meis tamduma) alodii apud Amblanum Montem quam Abelina. Sciendum est quod quadrans Gontheri et quadrans Abeline et quadrans Acelini fuerunt de honore Briaci. Ego Acelinus de Planeio, dedi ecclesie Sancti Petri et me et quadrantem alodii apud Amblanum Montem. Ego Udo, miles, dedi ecclesie Sancti Petri et me et quicquid habebam apud Meraudum Montem, in omnibus commodis, silvis, campis et pratis. Item ego Rainardus, canonicus Sancti Stephani Metensis, acquisivi a Waltero de Ableio quicquid habebat apud Amblanum Montem, in omni proventu, et dedi ecclesie Sancti Petri libere et absolute. a) Sic B pour tantum. – b) Le scribe avait d’abord écrit Bello Campo, puis a rayé ce dernier mot.
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43 s. d. (entre 1112 et 1138) Werry de Béchamps, surnommé « le Récréans », sur le point de renoncer au siècle, donne à l’abbaye de Saint-Pierremont son alleu de Rulant. B.- Cartulaire, f. 18 (XV) : « Scriptum de Rulant et de Amblemonta) ». A.- Original sur parchemin, non scellé, xiie siècle, 325/315 × 440/430 mm, avec traces de réglure, A.D. Moselle, H 3354 (contenant cet acte et l’acte suivant). C.- Copie informe s. d. (xviiie siècle) sur feuille volante de papier, A.D. Moselle, H 1221, pièce 1, d’après B. Analyse : Dehlinger (Robert), Cartulaire analytique, t. 2, no 131’. – Mangin (Pierre), op. cit., no 50, p. 43. Date : 1112 est le début du gouvernement de l’abbé Rodolphe, cité dans la charte. En 1138, une charte de l’évêque de Verdun reconnaît à l’abbaye de Saint-Pierremont la possession de l’alleu de Rulant. NOTUM SIT omnibus tam futuris quam presentibus fidelibus, quod ego Wiricus de Belchamp, cognomento li Recreans, seculo renonciaturus, volens pro remedio anime mee Deo et ecclesie ad quam ire volebam aliquid offerre, alodium de Rulant, quod mater mea Maria in dotem acceperat, ab ea et etiam a sorore mea Eva omnibusque consanguineis meis, partim gratis partim alterius alodii mutatione, mihi acquisivi. Et quia ad ecclesiam Sancti Petri remanere disposui, eidem quod acquisieram in aquis et silvis, in campis et pratis, legitime tradidi hoc modo : abbas ejusdem ecclesie, Rodulfus nomine, apud Amblemont, prefatub) meo venit, ibique ego, cum amicis meis veniens, ut liberior datio ipsa fieret, illud alodium posui in manibus X nobilium hominum, scilicet Roberti et Willermi (fratris) ejus, filiorum Widonis de Conflans ; et Hugonis et Wirici fratrum (, filiorum Bovonis de eodem castro ; et) Richeri de Bu et filiorum ejus Dodonis et Pagani ; et Sigardi de Dun nepotis ejus ; et Alberti de Wassoncort et filii ejus Lamberti ; eo tenore ut ipsi abbatem qui ibi aderat et ecclesiam predictam legitime investirent. Quod etiam laudaverunt mater mea Maria et victricus meus Bernardus, et Eva, soror mea, cum filiis suis Hugone et Woulfaudo et sorore eorum Hawiz, et nepotes mei Gerardus et Walterus et Ysambardus, et soror eorum Odelia cum marito suo (Petro) Sacerdote, et filiis eorum Lucelino et Odelino, et duo sororii mei Balduinus et Wiricus. Juraverunt etiam quod nulla illud deinceps ratione reinvaderent, sed invadere volentibus omnimodis resisterent. Quod ut quietius fratres ejusdem ecclesie possiderent servos ejusdem alodii et in eodem alodio manentes, commutatis possessionibus, apud Belchamp manere disposui. a) En recopiant dans le cartulaire la donation de l’alleu de Rulant, le scribe a oublié quelques mots,
que nous avons rétablis d’après A. – b) Sic B ; A porte precatu.
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44 s. d. (entre 1112 et 1138) Gérard de Béchamp, neveu de Werry de Béchamp dit « le Récréans », donne à l’abbaye de Saint-Pierremont son quart d’alleu qu’il possédait à Amblemont. B.- Cartulaire, f. 18 (XV) : « De Amblemont in eadem carta ». A.- Original sur parchemin, non scellé, xiie siècle, 325/315 × 440/430 mm, avec traces de réglure, A.D. Moselle, H 3354 (contenant cet acte et l’acte précédent). C.- Copie informe s. d. (xviiie siècle) sur feuille volante de papier, A.D. Moselle, H 1221, pièce 1, d’après B. Analyse : Dehlinger (Robert), Cartulaire analytique, t. 2, no 131’. – Mangin (Pierre), op. cit., no 51, p. 43. EGO GERARDUS de Belchamp, nepos Wirici conversi qui cognominatur li Recreans, iturus Jerosolimam, pro remedio anime mee, dedi ecclesie Sancti Petri de Monte quarterium alodii quod habebam apud Amblemont, laudantibus fratribus meis Willermo et Ysambardo, et laudante sorore mee Odelia et Petro Sacerdote, marito ejus, et duobus filiis eorum Lucelino et Odelino. 45 1138, mardi 29 mars Gérard, chevalier de Fiquelmont, avait donné à l’abbaye de Saint-Pierremont son alleu de Fiquelmont, avec tout son revenu ; un procès s’élève à propos de ce bien. B.- Cartulaire, f. 18v (XV’) : « Carta de Fescaimmont ». Analyse : Dehlinger (Robert), Cartulaire analytique, t. 2, no 130. – Mangin (Pierre), op. cit., no 52, p. 43. IN NOMINE sancte et individue Trinitatis. Notum sit omnibus tam futuris quam presentibus fidelibus, quod Gerardus miles de Fescaimmont, seculo renuntiaturus, dedit ecclesie Sancti Petri de Monte, in qua conversus effectus remansit, et fratribus ibidem Deo servientibus, jure perpetuo obtinendum, alodium suum quod habebat apud Fescaimmont, in omni proventu. Hoc alodium prefata ecclesia, ipso Gerardo vivente, per XXV annos, et post ejus obitum per II annos, tenuit absque ulla calumpnia et contradictione. Post tot annos autem, quidam servi Wirici de Labria, instigante diabulo, a quo omnis procedit iniquitas, illud allodium subreptione subita invaserunt, et segetes ecclesie messuerunt, nullam inde ad abbatem ceterosque loci illius fratres proclamationem facientes. Quia vero injusta fuit invasio, abbate de sibi illata violentia proclamationem faciente, quoniam resipiscere noluerunt, per judicium excommunicati sunt, et in eadem excommunicatione, quod injuste
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pervaserant retinentes per XIIII annos et eo amplius permanserunt. Sepe autem ut resipiscerent commoniti, tandem se pro hac causa, placitum et justiciam adire velle dixerunt, et diem quo diffiniretur, pariter constiterunt. Constituta itaque die, abbas supradicte ecclesie, nomine Radulfusa), ad placitum veniens, judicio preeunte, sua veritate perhibuit, et illum scilicet Gerardum ante dationem et ecclesiam post dationem per XXX et I annum illud alodium, sicut fons et aine, libere tenuisse. Quod VI homines nobiles, Johannes videlicet de Bui et ceteri quinque jurantes pariter confirmaverunt. Hujus rei testes sunt : Wiricus filius Bovonis de Conflans, et Johannes filius Johannis de Bu, . Acta est hec diffinitio anno ab Incarnatione Domini Mo Co XXXo VIIIo, indictione Ia, epacta VII, concurrente Vo, sub papa Innocentio et rege Conrardo, presidente sancte Metensis ecclesie Stephano, venerabili pontifice, feliciter, IIII kalendas aprilis, III feria. a) Sic ; l’orthographe utilisée partout ailleurs est Rodulfus.
46 s. d. (vers 1240) L’abbaye de Saint-Pierremont accense le bois de Wautierbois à plusieurs habitants de Lixières. B.- Cartulaire, f. 18v (XV’) : « Cyrografes. De Lixieres, Wautierboix ». Analyse : Mangin (Pierre), op. cit., no 53, p. 43. – Dehlinger (Robert), Cartulaire analytique, t. 4, no 341. Date : La date peut se justifier par la présence comme témoin de Jean (chevalier de Briey), fils d’Hodierne, présent dans d’autres donations se faisant vers cette date. Mangin et Dehlinger donnent cette date. CONUE CHOZE soit a tous ke li abbés et li covans de Saint Pieremont ont laxié Wautier Boix a Ancel de Lixieres, et a Sanson, a Weirion et a Durant, a Thierion, a Rainier, a Dognon et a Symon, ceu k’il ont por VIII sous de teis deniers, com il courront en la terre de Briei, chasc’an, a paier lou jour des Bures, et après euls lou tenront cil ki d’auls isseront. Et c’il nes paievent, li abbés et li covans se tenroient a lour boix et a cestui ki part a loir. Et li maisons de Leubei i averait sa taille ou teil usuaire com elle i averoit. Et li dui des hoirs plus aparans aporteront ces deniers a commandement l’abbei, et c’il i faisoient ne champ ne preit, il anferoient a dit de l’abbei et dou chapistre. Ces convenances sont faites par la justice de Briei par signor Leudo lou justecier et Alairt lou prevost et par Jakemins et Jehan son freire, et Jehan, le fil Hodierne.
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47 1137 Donation d’un alleu à Gondrecourt. Un contentieux s’élève, réglé en faveur de l’abbaye de Saint-Pierremont. B.- Cartulaire, f. 18v-19 (XV’-XVI) : « Carta de Gondricort et de Loubeia) ». Analyse : Dehlinger (Robert), Cartulaire analytique, t. 2, no 129. – Mangin (Pierre), op. cit., no 54, p. 43-44. NOTUM SIT omnibus tam futuris quam presentibus quod ego Hibertus de Chasteil dedi ecclesie de Sanctipetrimonte alodium quod habebam de Gondricort, in omnibus proventibus, et partem decime que me contingebat, jubente hoc filia mea Becela, cujus hereditas ex matre Odelina, uxore mea, quod ipsa ex patre Herlone, qui et Berlus dicitur, et matre Folcrata, jure hereditario possidebat. Quod etiam iidem parentes uxoris mee eidem ecclesie jam dederant, eo scilicet tenore, ut si filia eorum, uxor mea, absque herede moreretur, heres inde fieret prefata Sancti Petri ecclesia. Que quia ex me filiam habuit, heres inde facta quamdiu vixit illud tenuit ; moriens vero sine herede et quod avus et avia ejus de eodem alodio noverant, recolens per me patrem suum, supradicte ecclesie contradidit. Nam ego per manum Wirici de Browille, cujusdam viri nobilis, laudante Manasse, marito ejusdem filie mee, per ramum et cespitem, super altare positum, jure perpetuo tradidi obtinendum. Hujus rei testes sunt : frater meus Betho et Albricus, nepos meus, qui mecum manus in datione apposuerunt. Acta sunt hec anno ab Incarnatione Domini Mo Co XXXo VIIo, epacta XXVI, concurrente IIIo, indictione XV. a) Sic B. – b) Ce qui suit est une relation du scribe décrivant la querelle élévée à propos de la donation
de l’alleu de Gondrecourt. – c) Avant querimonia, le scribe avait écrit par erreur possessio, puis a rayé ce mot. – d) Sic B pour jurasset ; le scribe avait d’abord écrit jurantesset avant d’exponctuer les premiers t et e, mais a oublié d’exponctuer le n.
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48 s. d. (entre 1095 et 1132) Charte énumérant différentes donations faites à Lubey, Wassoncourt et Maubeuge. B.- Cartulaire, f. 19 (XVI) : « Leubei ». a.- Lainé (P. L.), Généalogie de la maison de Briey, nouvelle édition, revue et continuée jusqu’à nos jours par le comte Michel de Pierredon, Paris, Firmin-Didot, 1911, 178 p., p. 160-161, d’après B. Analyse : Dehlinger (Robert), Cartulaire analytique, t. 1, no 97 (pour le don d’Albert de Briey). Dehlinger (Robert), Cartulaire analytique, t. 2, no 125. – Mangin (Pierre), op. cit., no 55, p. 44. Date : Fourchette chronologique proposée par Dehlinger (Robert), op. cit., acte 125. EGO ALBERTUS advocatus Briacensis, inspirante Deo, dedi ecclesie Sancti Petri de Monte fratribusque ibidem Deo servientibus, jure perpetuo obtinendum, quicquid hereditabam in alodio de Leubei, laudantibus filiis meis Theoderico de Aspero Monte et Acelino et Odouino. Ego Johannes de Theodonis Villa, nepos ejusdem Alberti, dedi eidem ecclesie servum nomine Martinum, et per eumdem, quicquid alodii habebam apud Leubei. Hujus rei testis est Walterus de Narvanges. Ego etiam Johannes Briacensis, cognomento Bruine, dedi eidem ecclesie partem alodii quam mihi acquisieram a Theogero, servo domini Alberti Briacensis, qui eam sibi acquisierat a domino Arnulfo, fratre supradicti Alberti, et archidiacono et custode Metensi. Ecclesia quoque precio acquisivit a domina Offima, nepte ejusdem Alberti, partem alodii quam ipsa hereditabat apud Leubei, datis ei XL solidis, laudantibus hoc filio ejus Hugone et marito suo Theoderico de Marcei. Ego Jocelinus, miles de Fontois, dedi eidem quicquid hereditabam in alodio de Leubei, per manum comitis Rainaldi, pro anima uxoris mee, a qua mihi provenerat, laudante hoc filio meo, et precante Wirico de Brouville, qui inde futurus erat heres, ut pote de eadem gneratusa). Predictus itaque comes illud donum faciens contra universos tuendum arripuit. Quod si non posset, de suo alodio tamdum eidem ecclesie se daturum promisit. Hujus rei testes sunt : Ysambardus, filius Leudonis de Marcei, et filii ejusdem Jocelini, quos alia uxor ei genuerat, Wiricus scilicet, Albertus, Jocelinus, Theodericus, et etiam frater supradicti Jocelini, Walerannus. Ego Albertus de Wassoncort, dedi eidem ecclesie me ipsum et allodium quod habebam apud Wassoncort, in omni proventu, laudantibus uxore mea Gertrude et filiis meis Lamberto, Richardo et Willermo, Walburge et Reholde filiabus meis. Ego Lodowicus de Anscheranges, cum Rodulfo sororio meo cognomine Buxevel, dedimus eidem ecclesie quarterium alodii in confinio ejusdem ville de Wassoncort, pro anima matris mee. Hujus rei testes : duo filii Lodowici, Johannes et Almaricus. Ego Johannes de Parfontrut, dedi quarterium quod dicitur de Marbage, pro anima fratris mei Becelini cognomento Torpius, cujus hereditas est ex patre Hescemmano. Hujus rei testis est Sibertus, frater Hugonis. a) Sic pour generatus.
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49 s. d. (entre 1158 et 1160), 25 juillet Béliarde de Bonville et sa nièce Bellesens de Lixières donnent à l’abbaye de Saint-Pierremont des biens situés à Lixières. B.- Cartulaire, f. 19 (XVI) : « Item de Lixieres in eadem carta ». Analyse : Mangin (Pierre), op. cit., no 56, p. 44-45. Date : Dates du gouvernement de l’abbé Jean Ier. NOVERINT omnes tam futuri quam presentes quod Beliardis de Bonville et neptis ejus Bellesens de Lixieres dederunt eidem ecclesie, jure perpetuo obtinendum, quicquid hereditatis habebant apud Lixieres, scilicet terciam partem decime ejusdem ville, mediam partem molendini subtus villam siti et orreum unum, et croadam juxta villam, pratum quoque juxta molendinum situm, et alia quedam tam in agris quam in pratis in confinio ejusdem ville sitis. Acta sunt hec tempore domni Johannis, abbatis prefate ecclesie, VIIIo kalendas augusti. Cujus rei testes sunt : Ulricus, pastor ejusdem ville ; et Leodegarius, sacerdos et vicarius ejusdem ecclesie ; et multi parrochiani ejusdem ville, Godefridus, Franco, Rainardus, Richardus, et Petrus de Fleville, . 50 s. d. (avant 1132) Pancarte énumérant des dons fait à Mance et dans d’autres localités. B.- Cartulaire, f. 19-19v (XVI-XVI’) : « Carta de Mancia ». C.- Copie informe du début de l’acte, sur papier, xviiie siècle, A.D. Moselle, H 3349, pièce 1. Analyse : Dehlinger (Robert), Cartulaire analytique, t. 3, no 217 bis (analyse partielle qui concerne le don de « dame Cunégonde », daté des années 11921194). – Dehlinger (Robert), Cartulaire analytique, t. 2, no 126. – Mangin (Pierre), op. cit., no 57, p. 45-46. Date : Date proposée par Dehlinger (Robert), op. cit., actes 126 et 127. IN NOMINE DOMINI. Notum sit omnibus tam futuris quam presentibus quod Milo, clericus, filius Constantini militis de Mancia, frater Gonteri militis, Deo inspirante, dedit se et sua ecclesie Sancti Petri de Monte, videlicet unum quarterium alodii de Amblemont, et quicquid habebat a Romebar, in campis, pratis, vineis et silvis, in omni profectu. Gonterus deinde miles, frater Milonis clerici, filius Constantini de Mancia, et uxor ejus Maria, cum filiis Constantino et Heloide quos secum ad conversionem duxerunt, dederunt ecclesie Sancti Petri de Monte universa que habebant in alodiis, in
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feodis, hereditario jure : ad Manciam itaque mansuram unam, jugere uno constantem, altero juxta posito. Cetera autem sic distinguntur : ad Rumnoan duo jugera terre ; in montem inter Bovam Villam et Manciam, I ; in Tomboi, IIIIor ; in Malaval, II ; ante Bauldri Molin, I falcem prati supra unum jugerum ; ad Geldrifontanam, I ; ad Chimchamp, in Longis Roies, ab Arranchamp usque Manum Praieil, III ; in Sorchan, II. Hec sunt de alodio. Cetera que secuntur (sunta)) a feodo in virgas et in dominicatam distincto. Grimaudus tenebat I virgam ; Aufenna, soror ejus, I et dimidiam ; Rogerus, frater Gonteri, de concubina, I ; Theodericus, sutor, IIas et dimidiam ; Cunegondis, I et dimidiam ; Arardus et Fredericus, I ; Rainerus, IIas ; Wernerus et Harierus, I ; Honfridus, I ; Aldrus, I ; Dea, I ; Remigius, faber, I et dimidiam ; Gilberta, I ; Teberga, dimidiam. Ad Maniolam jacet una ; ad Meravillam, III, denariete. Sciendum quod unaqueque virga debet in unoquoque VI denarios et VI gerbas et dimidium pullum et V ova ad Pascha et carratam lignorum ad Natale Domini et Noctem februarii. Ad indomcatamb) vero pertinent hec : ad Alantsais, III jugera ; ad Spinosum Campum, III ; in Veteri Communicata, IIII ; in Stephani Insula, I ; secus Albanoan IIIIor ; ad Perticam ad Masulos, III ; ad Harinoan, II ; ad Unde Mont, IIII ; que debent singulis annis ecclesie V gerbas et V denarios, si deinceps ad manus redeant agri conductoris. Et ad Aldummont, due falces prati. Et molendinum ad Colram. Ad Fabres, in loco qui dicitur Raconmont, quicquid habebant in vineis, pratis, silvis et campis. Ad villam Moieuivre, quicquid habebant in campis, pratis et silvis. Adelinus, miles de Briaco, dedit ecclesie Sancti Petri campum ubi facta est via que ducit ad vineam de Lupi Pede, coram Rodulfo Bossueil et Lamberto, wambisario, et Gerardo, ministro Adelini, favente uxore ipsius Richesa. Dedit etiam Gontherus, miles predictus, duo jugera : de alodio, unum en Wilevaus, aliud in Corroit ; de feodo, falcem et dimidiam prati in Lebaldi Prato, in Walesterps, II jugera juxta Alpaisterp, juxta viam Briaci II, supra Dolehain II, ad Tervam IIIIor, et I falcem prati. Hecelinus, miles de Brieyo, dedit ecclesie Sancti Petri VI jugera in Sartis, in finibus Mancie. Abel et soror ejus Elyzabeth, nati Witeri balistarii, dederunt se cum suis omnibus ecclesie Sancti Petri : et inter cetera, alodium tale in finibus Mancie, II jugera ad Trepin Parier ; in Hariervaus II, ad Masnil III, in Willefroit Vaul III, in Wandelmeir Preit I, in Rabeirt Sairt II, in Harinoan II et I falcem prati. Et in Maneristerp IIIIor, in Sartis II, in Strangleis II, in Rogangles II, in Veteri Communicata I, in Communi Campo I, ad Lauerzi Chanum I, ad Unummont I, in Fascia II, in Mediis Vallibus I, ad Tornaturas de Frison I, in Clauso II, in Mansura, campo et virgulto continentur II, infra villam III alias mansuras, ad Salicem II, que duo jugera accepit Abel, commutando a sorore sua Lucia, dans illi vineam quam habebat a Planoit, et in Wevria, IIIIor ; ad Tervam, I falcem prati; ante Atairt Moulin I jugerum, supra Richier Molin I. Plotrudis et Goduidis, Soludi filie, dederunt pariter ecclesie Sancti Petri quicquid alodii habebant ad Manciam, scilicet ad Balduan Preit V jugera, in Albanoan VI, in Strangleis II, in Wevria II, in Chinchamp III. Dominicus dedit I jugerum in Wevria. Eva et Gerberga ibidem I. Dederunt etiam Rogerus et Grimaudus et Ausenna soror ejus III jugera ad Balduanum Preit. Rogerus et filia sua Ermenaidis, II in Norcherps et in Unummont, unum ; et IIIIor falces supra Tervam, a Bucommont. Et Petrus, pater fratris Gerardi, I jugerum ad Balduanpreit. Ansenna et Gerberga, falcem prati in Willefroit Vaul. Dominicus judex, III in Baldamont. Angelardus, I in Manum Praiel. Rodulfus, filius Desiderii, IIII : unum in Bullonchamp,
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aliud in Menonpraiel, duo in Adelmont. Rogerus, miles, in Menonpreit et dimidiam juxta domum. Cristiana de Bitainvillers, porciunculam terre ad Salicem. Cunegundis, II jugera : I ad Undemont, aliud in Willefroit Vaul. Abelina, falcem prati ad Vadum et porciunculam terre in Tomboi. Preterea, acquisivit ecclesia alodium ad Manciam a Rodulfo presbitero : ad Bullonchamp, II jugera ; ad Bovam Villam, II ; Ultra Aquam, II ; ad Menonpreit, I ; ad Unummont, I, pro quo dati XL solidi. Plotrudis dedit I ad Bovam Villam. Geberga, uxor Holdonis, I ad Unummont, et falcem prati dimidiam in Willefroit Vaul. Dea, mater Remigii fabri, unum in Frizon. Jospertus carpentarius, I ad Menonpraiel. Rodulfus de Mansiola, I ad Baudrimolin. Ecclesia adquisivit IIIIor falces alodii super Tervam a Frederico, Hairardo, Johanne, Gonthero. Item Rogerus, frater Gontheri, dedit perticam terre ad Piram in Wevria. a) Manque dans B et rétabli conjecturalement. – b) Sic B pour indominicatam.
51 s. d. (1126-1140) Manassès, chevalier de Bras-sur-Meuse, donne à l’abbaye de Saint-Pierremont sa serve Ermengarde et l’enfant qu’il a eu d’elle. B.- Cartulaire, f. 19v-20 (XVI’-XVII) : « Donatio Manasses militis, in eadem carta ». a.- Archives historiques, artistiques et littéraires, novembre 1889, p. 25. – b.- Journal de la Société d’Archéologie Lorraine, 1890, 39ème année, p. 90-91 (édité jusqu’à officio fratribus serviebat). – c.- Dehlinger (Robert), Cartulaire analytique, t. 2, no 141’ (jusqu’à officio fratribus serviebat), avec quelques erreurs de transcription. Analyse : Dehlinger (Robert), Cartulaire analytique, t. 2, no 141’. – Mangin (Pierre), op. cit., no 58, p. 46. Date : Datation proposée par Dehlinger (Robert), op. cit., acte 141’. NOTUM SIT omnibus tam futuris quam presentibus quod Manasses, miles de Bras, dedit ecclesie Sancti Petri de Monte mulierem quamdam, que ejus ancilla erat, nomine Ermengardis, et filiusa) ejus quem de ipso Manasse conceperat et genuerat, nomine Bertaldo, presente domno abbate Rodulfo ceterisque fratribus. Quam predictam mulierem postmodum idem abbas Rodulfus cuidem servo, nomine Waltero, in uxore tradidit, qui etiam tunc temporis intra domum in pistoris officio fratribus serviebat. Acta sunt hec longo tempore antequam alodium de Weivres dedissent ecclesie cui se conversos reddiderunt Droco et Hugo, fratres ipsius Manasse, qui ideo predictam feminam que proprii juris ejus erat dedit ecclesie, ne post ejus concubitum alicujus heredis ejus ulterius manciparetur. a) Sic B pour filium.
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52 s. d. (avant 1132) Bertrade, épouse du chevalier Beuve de Briey, donne à l’abbaye tout ce qu’elle possède à Jeandelize. B.- Cartulaire, f. 20 (XVII) : « De Jandelise ». Analyse : Dehlinger (Robert), Cartulaire analytique, t. 2, no 122. – Mangin (Pierre), op. cit., no 59, p. 46. Date : Date proposée par Dehlinger (Robert), op. cit., acte 122. BERTRADA, uxor Bovonis militis Briaci, dedit ecclesie Sancti Petri, laudantibus filiis suis Ludoico, Almarico, Ranaldo, Arnulfo, quicquid habebat ad Jandelisiam, in campis, pratis et silvis, in omni profectu, et partem Rogeri, avunculi sui, quam tenebant in vadimonio filii Waucheri, militis de Conflens, propter VI libras quas solvit ecclesia, et possidet alodium quod erat de honore Briacensi. 53 1098, 21 février Bernaclius concède aux religieux de Saint-Pierremont la forêt de Fillières, près d’Avril et une famille de serfs. B.- Cartulaire, f. 20 (XVII) : « De Filieres, scriptum ». Analyse : Dehlinger (Robert), Cartulaire analytique, t. 1, no 83 (qui considère l’acte comme suspect). – Mangin (Pierre), op. cit., no 60, p. 46. Date : Cet acte, qui reproduit les formes diplomatiques du protocole initial de la charte de fondation de 1095, pourrait se dater, comme elle, en style pisan. IN NOMINE sancte et individue Trinitatis. Anno ab Incarnatione Domini M° nonagesimo VIIIo, die februarii XXIo, indictione Va. Ego Bernaclius, Dei inspiratione compunctus, per presentis carte oblationem, propter anime mee et patris mei Raineri, et matris mee Sophie, et fratris mei Richeri salutem, trado Deo et beato Petro fratribusque qui in loco qui dicitur Standalmont Deo serviunt sive servituri sunt, silvam Filieres cum terris adjacentibus eidem silve appendentibus. Trado etiam familiam que mihi de alodio quod dicitur Cono hereditate accidebat. Hanc autem traditionem, heredibus concedentibus, ita liberaliter et firmiter facio, ut neque ego neque aliquis heredum meorum deinceps aliquid usurpandi potestatem habeamus. Noverint autem presentes ac futuri, pro hac donatione, hoc me quesisse et accepisse ut omnium bonorum que in supradicto loco, Deo auxiliante, facta fuerunt particeps efficiar, et ut fratres pro me defuncto idem facere meminerint quod pro uno fratrum suorum consueverunt. Hujus autem donationis testes sunt : Johannes de Theonvilla ;
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Albertus, Alberti advocati filius ; Robertus de Habais ; Richerus, prepositus ; Constantinus et Dudo, frater ejus ; Renaldus de Briei ; Hardoinus de Sancto Supplicio ; Hugo, dapifer ; Theodericus de Madey. 54 s. d. (entre 1180 et 1184) Acte rappelant la donation par Huard le Valet de Norroy des dîmes de Moyeuvre. C.- Cartulaire, f. 20 (XVII) : « Decima de Moieuvre. Scriptum ». B.- Copie du xiiie siècle sur parchemin non scellé1, 190/185 × 70 mm, A.D. Moselle, H 1225, pièce 1. D.- Copie informe sur feuille volante de papier, datée de SaintPierremont, 17 juillet 1787, A.D. Moselle, H 1225, d’après B. Analyse : A.D. Moselle, H 1216, f. 102. – Dehlinger (Robert), Cartulaire analytique, t. 3, no 238 (qui donne une fourchette chronologique plus étendue, de 1189 à 1212). – Mangin (Pierre), op. cit., no 61, p. 46. Date : 1180 se justifie par la présence dans l’acte de l’évêque de Metz Bertram (1180-1212) ; le terminus ad quem se justifie par un acte pontifical de Lucius III, daté de 1184, qui confirme à l’abbaye la possession des dîmes de Moyeuvre (voir acte 16, où Moyeuvre est appelé Mevria). QUONIAM memoria facilime labitur, presenti pagine dignum duximus commendare, quod Howardus li Vallés de Noeroit decimam de Moieuvre, assensu domini sui de quo eamdem in feodo tenebat, in elemosinam dedit ecclesie Sancti Petri de Monte, ita quod predictus dominus in donatione manum ad redemptionem anime sue apposuit. Hoc autem actum est consensu uxoris jam dicti Howardi et filiorum ejus, in conspectu domini B[ertramni], Metensis episcopi, et comitis Barri. Ut autem hoc donum firmum et ratum maneret in perpetuum, sigillis utrorumque, videlicet episcopi et comitis supradicti, hanc cartam munivimus. Et testes qui huic dono interfuerunt, subscripsimus, scilicet dominum Lietardum et Thiericum de Mouson, et Rogerum de Brieio, et Thiericum mariscaldum, et Arnoldum. 1)
Il s’agit peut-être d’un original, dont la partie inférieure, portant les attaches des sceaux et les souscriptions des témoins, mentionnées dans l’acte, aurait été découpée.
55 1140, 28 octobre L’archevêque de Trèves Albéron de Montreuil confirme l’octroi de dîmes faites à l’abbaye de Saint-Pierremont aux alentours de Bazonville et Audun-le-Roman. B.- Cartulaire, f. 20-20v (XVII-XVII’) : « Carta de Bazonville ».
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A.- Original sur parchemin non scellé, 395/365 × 265/290 mm, A.D. Moselle, H 3378, pièce 1 ; charte en très mauvais état : déchirée, traces d’humidité, encre parfois totalement effacée ; traces de réglure encore visibles ; écriture contemporaine de la date de l’acte. Analyse : Dehlinger (Robert), Cartulaire analytique, t. 2, no 136’ (en note). – Mangin (Pierre), op. cit., no 62, p. 46-47. IN NOMINE sancte et individue Trinitatis. Adalbero, Dei gratia Trevirorum humilis minister et servus, et apostolice Sedis legatus, universis sancte Ecclesie fidelibus, tam futuris quam presentibus. Cum cura et ratio nostri exigat officii ovibus Christi debitam curam impendere, precipue tamen debitores illis sumus qui amore ejus et se et sua reliquerunt et cum eo pauperes et abjecti vivere elegerunt. Providentes igitur paci et quieti pauperum fratrum ecclesie de Sancti Petri Monte, amore Dei et petitione Gerardi, presbiteri de Sanceio, tertiam partem tocius decime laborum et nutrimentorum suorum, de domo que dicitur Aqueductus, que sita est infra terminos ecclesie de Buevillers, domno Rodulfo abbati et illius ecclesie fratribus eodem Gerardo remittente remisimus, eo tenore quod annuatim in festo Sancti Remigii eidem Gerardo et successoribus suis presbiteris illius ecclesie XVIII nummos Metensis monete persolvent. Domnus etiam Laurentius, abbas Sancti Vitoni, minutam decimam ejusdem domus que jure illius ecclesie ad se pertinebat, communi consilio fratrum suorum, domno Rodulfo abbati et eisdem fratribus sub censu duorum solidorum concessit, et sigillo suo munivit, hoc et nos eis confirmamus. Preterea, universam decimam laborum suorum que pertinebat ad ecclesiam Bazonis Ville, et terram que erat dotalicium ejusdem ecclesie, eodem Gerardo petente, eisdem fratribus concessimus, ea conditione quod annuatim eodem termino presbitero illius ecclesie vel parrochie XX nummos persolvent. Adjecit etiam prefatus Gerardus decimam pratorum que habentur infra terminos ville que dicitur Bolenges relaxari prefatis fratribus pro V nummis sibi et successoribus suis annuatim persolvendis. Ut autem hec illibata et inconcussa permaneant, sigillo nostro firmare decrevimus. Et ne quis super hoc pauperum fratrum quietem perturbare presumat, auctoritate Dei et nostra prohibemus. Huic concessioni interfuit : Godefridus, prepositus ecclesie Sancti Petri ; Folmarus decanus ; item, Folmarus, capellanus domini archiepiscopi ; Constantinus, abbas de Orval ; Robertus, abbas de Balloi ; Philippus, abbas de Valle Sancte Marie ; Angolricus, decanus ecclesiarum prelibatarum a). Acta sunt hec anno ab Incarnatione Domini Mo Co XLo, regnante glorioso rege Conrardo, die Vo kalendas novembris. a) A permet de rétablir la liste des témoins, malgré quelques manques dus à l’encre effacée (notamment
une lecture incertaine pour « Huardus ?, presbiteri et decani ») : « Vincentius de Longuion, Bovo de Cumis, Teodericus de Juvinei, Huardus, presbiteri et decani, H (…) suprascripti sunt testes hujus doni ».
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56 s. d. (première moitié du XIIe siècle) Jean de Suzange cède à l’abbaye de Saint-Pierremont son alleu d’Audun-le-Roman, et Herbert de Serrouville quatre arpents de terres près d’Audun et Serrouville. B.- Cartulaire, f. 20v (XVII’) : « Carta de Wieicort, de Awedeux, de Rodanges ». C.- Copie informe sur feuille volante de papier, xviiie siècle, A.D. Moselle, H 3364, pièce 1, d’après B. Analyse : Dehlinger (Robert), Cartulaire analytique, t. 2, no 136’ et 137’. – Mangin (Pierre), op. cit., no 63, p. 47. Date : À cause de la présence du comte (de Bar) Renaud (Ier). Dehlinger (Robert), op. cit., actes 136’ et 137’, date « 1113-1138 ». IN NOMINE sancte et individue Trinitatis. Notum sit omnibus fidelibus quod ego Johannes de Susanges, iturus Jherosolimam, divina miseratione compunctus, tradidi ecclesie Sancti Petri de Monte, ob salutem anime mee, alodium de Aqueductu, in omnibus proventibus, scilicet pratis, silvis, pascuis, terris cultis et incultis, laudantibus fratribus meis, videlicet Becelino milite, et Herfone sacerdote, hoc donum etiam confirmante domino meo duce Waleranno de Erlons, collaudantibus filiis suis Hanrico et Brunone, cum uxore sua. Cujus rei testes sunt : comes Renaldus de Mousons ; Wiricus de Walecort et filii ejus duo, Wiricus et Gillebertus ; Ysambardus de Marcei, filius Ludonis . Ego Herbertus de Serourville, in gravi infirmitate positus, canonicis prefate ecclesie dedi IIIIor jugera terre, quorum tria jacent inter fines de Hanelanges, et Magni Audoth et Parvi Audoth, quartum vero inter fines de Serourville, et jure perpetuo presente et laudante filio meo Therrico. Hujus rei testes sunt : Richerus et Philippus et Dodo . 57 s. d. (1132) Richard de Chenières donne à l’abbaye de Saint-Pierremont son alleu de Woécourt. B.- Cartulaire, f. 20v (XVII’) : « Donatio Richardi militis alodii sui apud Wieicort ». C.- Copie informe sur feuille volante de papier (comprenant d’autres actes sur Woécourt), xviiie siècle, A.D. Moselle, H 3552, d’après B. D.- Copie sur feuilles de papier pliées formant cahier, xviiie siècle, A.D. Moselle, H 3552 : « donatio Richardi militis alodii sui apud Vuiecourt », d’après B. Analyse : Dehlinger (Robert), Cartulaire analytique, t. 2, no 137’ bis. – Mangin (Pierre), op. cit., no 64, p. 47.
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Date : Cette date se trouve dans l’acte édité ci-dessous sous le no 60. QUONIAM certi sumus nos in hoc seculo in perpetuum non posse subsistere, ego Richardus, miles de Chanieres, filius Wirici, ob salutem anime mee et predecessorum meorum, dedi canonicis Sancti Petri de Monte alodium in episcopatu Virdunensi situm, nomine Wieicort, jure perpetuo obtinendum, presente et laudante uxore mea Beatrice et mecum manum super ipsum altare Sancti Petri apponente, de quo eam dotaveram, annuente etiam avunculo meo Gerardo de Vianna, canonico ecclesie Sancti Stephani Metensis. Hujus rei testes sunt : archipresbiteri Bovo de Cons, Vincentius de Sorbeis, et Nanterus presbiter de Villate, . 58 s. d. (entre 1112 et 1140) Richard de Chenières donne à l’abbaye de Saint-Pierremont son alleu de Rodanges ; Élisabeth de Pareid donne à l’abbaye une fauchée de pré à Villers-sous-Pareid ; Helissende, fille de Constantin de Fresnes, donne ce qu’elle possédait à Amblemont. B.- Cartulaire, f. 20v (XVII’) : « Rodanges ». Analyse : Mangin (Pierre), op. cit., no 65, p. 47. Date : Du temps de l’abbé Rodolphe. On pourrait même dater cette charte aux alentours de 1132, en considérant que la donation de l’alleu de Rodange suit ou précède de très près celle de Woécourt. EGO RICHARDUS de Chanieres, dedi supradictis fratribus Sancti Petri de Monte alodium de Rodanges, ob salutem animee mee, laudantibus uxore mea Beatrice et matre mea quarum dotalicium erat, acceptis LX solidis Metensis monete, de beneficio ecclesie a Rodulfo abbate. Ego Elyzabeth de Pareis, pro anima viri mei Hugonis et filiorum meorum Ulrici clerici et Warini jam defunctorum, laudante filio Folmero cum sorore sua, dedi falcatam I prati apud Villers en Weivre canonicis ecclesie Sancti Petri de Monte. Ego Helissens, filia Constantiia) de Fraisne, dedi ecclesie Sancti Petri de Monte, jure perpetuo obtinendum, quicquid alodii habebam apud Amblemont, laudante filio meo Hanrico et Symone fratre meo, per quem etiam id donum super altare ejusdem ecclesie ponendum transmisi. a) Sic B pour Constantini.
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59 s. d. (1133-1138) Hadwide, fille de Richard, maire de Briey, donne à l’abbaye de Saint-Pierremont sa part d’alleu de Froville. L’abbaye acquiert ensuite les deux autres parties de l’alleu des frères d’Hadwide. B.- Cartulaire, f. 20v-21 (XVII’-XVIII) : « De Frouville ». Analyse : Dehlinger (Robert), Cartulaire analytique, t. 2, no 133. – Mangin (Pierre), op. cit., no 66, p. 48. Date : Dates données dans Dehlinger (Robert), op. cit., acte 133. Mais cette acquisition pourrait être postérieure à 1141, car elle n’apparaît pas dans la liste des biens confirmés par le pape Innocent II cette année-là. NOTUM SIT omnibus tam futuris quam presentibus quod Hawidis, filia Richardi, villici de Briei, uxor Humberti Sacerdotis, dedit ecclesie Sancti Petri de Monte, pro remedio anime sue, partem alodii de Froville que ei proveniebat jure hereditario, in omni proventu, pratis et silvis, servis et ancillis, terris cultis et incultis, laudante ipso Humberto et filio ejus Richardo. Hujus rei testes sunt : Rainaldus et Richardus, fratres ipsius Hawidis ; et Lodoicus, sacerdos de Haignei ; et Paganus de Marceio ; et Theodericus, sacerdos de Maloit Villers ; et multi alii de Bonvillers. Postmodum, Arnulfus, frater supradicte Hawidis, partema) quam in eodem alodio habebat supradicte ecclesie donavit, jure perpetuo obtinendum in omni proventu, receptis proinde XXX solidis. Hujus rei testes sunt : Ranaldus, frater ipsius Arnulfi ; et Raimbaldus de Sancto Martino, a quo pater eorum Richardus idem alodium acquisierat ; et Bernardus, venator de Briei. In posterum acquisivit predicta ecclesia a Richardo, fratre supradictorum Arnulfi et Hawidis, tertiam partem ipsius alodii, datis LX solidis. a) Avant partem, le scribe avait écrit et Warinus de Mairis, avant de rayer ces mots ; ce personnage
n’apparaît dans aucun autre acte du cartulaire.
60 1132 (et 1132-1141) Richard de Chenières a donné son alleu à Woécourt. Un procès a lieu à ce sujet. Après enquête, les seigneurs de Nouillonpont sont déboutés de leurs prétentions. B.- Cartulaire, f. 21 (XVIII) : « De Wieicort scriptum ». C.- Copie informe sur feuille de papier, xviiie siècle, A.D. Moselle, H 3552 : « de Vuoecourt scriptum », d’après B. D.- Copie du début de l’acte sur feuille de papier, xviiie siècle, A.D. Moselle, H 3552. Analyse : Mangin (Pierre), op. cit., no 67, p. 48.
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Date : 1132 est la date de la donation ; 1141 est celle de la mort de l’abbé Rodolphe. Entre ces deux dates a lieu la contestation. IN NOMINE sancte et individue Trinitatis. Noverint fideles Ecclesie sancte quod Richardus de Chasnieres, filius Wirici cognomento Chaudeil, Beatrice uxore sua presente manumque apponente, dedit ecclesie Sancti Petri de Monte et fratribus ibidem Deo in perpetuum servientibus, alodium de Wieicort, IIIIor videlicet mansos, pro salute animarum suarum et antecessorum suorum, libere et absolute, a prefatis fratribus possidendum, omnimodis usibus eorum pro quorum sustentatione prestitum est profuturum. Positum est autem idem alodium cum ramo et cespite per manus nobilium subscriptorum super altare Sancti Petri, in presentia domni Rodulfi, tunc temporis abbatis ejusdem loci, anno ab Incarnatione Domini Mo Co XXXo IIo. Cujus doni testes sunt : Hugo de Lonwi, frater Rogeri de Mucei ; Hugo li Turs ; Ancelmus, filius Rodulfi de Calvenes ; . Accidit postmodum quod predictus Richardus, mortifere vulneratus, a fratribus Sancti Petri visitatus, quantuma) mansum ejusdem alodii, quem sibi retinuerat quamdiu viveret, supradicte ecclesie nichilominus contulit, eo scilicet tenore quatinus ipsius mansi redditus a mansionariis collectus proveniret fratribus anniversarium ejus agentibus. Quod ille vivens concessit Hawidis, mater defuncti, Beatrice uxore sua laudante, ad effectum perduxit et die quo ibidem sepultus est, super altare Sancti Petri, coram astantibus, eumdem quintum mansum misit. Mortuo igitur Richardo, Gerardus de Vianne, frater Wirici Chaudel, contra ecclesiam Sancti Petri insurrexit, dimidiamque partem alodii, quasi coheres, injuste clamavit. Deo vero opitulante, mors repentina litem quam contra exercuerat diremit. Proinde Fredericus, nepos predicti Gerardi, eamdem quam Gerardus calumpniatus est partem reclamavit. Et nisi justo judicio et ratione cum eo ageretur, dampnum et injuriam ecclesie inferre voluit. Quapropter, Rodulfo, abbate, viros justicie et veritatis non ignaros convocante, ad diffinitionem cause, die condicta, Fredericus affuit. Cognitoque a circumstantibus quam tam injuriam fratribus irrogaret, assensum quod si abbas ecclesie per nobiles viros veritatem suam corroboraret, ecclesiam deinceps nullatenus inquietaret. Quo audito, Hugo li Turs de Calvenes, qui presens aderat, surrexit, contestans rei veritatem se nosse et interfuisse quando Richardus de Vianne, pater Wirici Chaudel, cujus filius fuit Richardus de Chasnieres, divisit alodium de Wieicort Wirico Chaudel, Gerardo autem clerico, alodium de Gorsees, ideoque affirmavit reclamationem istam injustam fieri, cum Gerardus, cujus instinctu Fredericus ecclesiam inquietabat, partem in eo nullam accepisset, eoque vivente et concedente, Richardus, nepos ejus, alodium illud ab omni repeticione, liberum ecclesie dedisset, ut autem sue assertioni fidem faceret. Idem, Hugo li Turs, assumptis secum duobus nobilibus viris, Waltero scilicet de Landrisecort et Wirico, filio Jocelini de Fontois, sanctorumque reliquiis in medium allatis, cum duobus testibus nominatis, jurare voluit, hujus rei certitudinem se nosse ab inicio, et sicut predixerat ordine processisse. Hiis qui aderant, tanto viro sine scrupulo credentibus, Fredericus jusjurandum remisit. Et quicquid injuste clamaverat, audita veritate abjuravit, et possessionem ecclesie se manumittere promisit. Huic diffinitioni affuerunt primi III nobiles predicti, Hugo, Walterus, Wiricus, . In presentia etiam istorum audientium, prefatus Hugo li Turs eadem die interpellatus
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est de croada et bannali die que a dominis de Nowellompont instanter expetebantur. Fratribus Wieicort manentibus talem assertionem interrogantibus reddidit. Contigit, inquit, dum Raimbaldus de Dommarie et Wido de Pairgnei dominarentur ad Nowellompont, in cujus confinio Wieicort situm est, ut consuetudinem bannalem a Richardo de Vianne, patre Wirici Chaudel, exigerent. Qua de re quod consuetudinem nullam Wieicort ad Nowellompont deberet, Richardus adversus eos legem adstipulavit, et die nominata, sub salice a Nowillompont ipse primus Richardus cum VI nobilibus testibus presentibus illis, Raimbaldo scilicet et Widone jusjurandum consummavit. Quorum testium pariterque jurantium, ego Hugo li Turs unus fui, et Alerannus de Sorbei et Ameus frater ejus. Hec ubi facta sunt et quomodo facta sunt certissime Hugo novit et pro veritate manutenenda et justicia supradictis viris retulit. Cui relationi interfuit Fridericus, Walterus, Wiricus, nobiles ; . a) Sic B pour quintum ; il s’agit d’une erreur d’abréviation du scribe.
61 s. d. (entre 1168 et 1176) Frédéric surnommé « Mustels » a donné à l’abbaye de Saint-Pierremont son fief de Woécourt. B.- Cartulaire, f. 21v (XVIII’) : « Item Wieicourt ». Analyse : Dehlinger (Robert), Cartulaire analytique, t. 3, no 177. – Mangin (Pierre), op. cit., no 68, p. 48. Date : Du temps de l’abbé Gauthier ; 1176 est la date de la mort du duc Mathieu Ier, qui confirme cette donation (voir ci-dessous, acte 86). NOVERINT OMNES tam futuri quam presentes quod Fredericus, cognomento Mustels, Jerosolimam adire volens, dedit ecclesie Sancti Petri Monte feodum de Wieicort, receptis proinde LXX solidis, hiis testibus, Pagano de Mercei et domino Drogone de Nancei. Quia vero id feodum a domino castri de Cons idem Fredericus in homagium tenebat, dominus Galterus, abbas de Sancti Petri Monte, eumdem prefatum dominum castri nomine Egidium adiit, et sicut prius a prefato Frederico acceperat, ita id feodum ab eodem accepit, laudante uxore sua, datis proinde X libris, ita tamen quod predictus Egidius plenarie fraternitatem ejusdem haberet. Hujus geste rei testes sunt : Galterus, sacerdos de Cons ; et Hugo, dominus castri de Mucei ; et Philippus de Bazelles . 62 1147 Godefroid de Spincourt, Thierry et Lambert, de sa parenté, donnent à l’abbaye de SaintPierremont leur alleu de Spincourt. C.- Cartulaire, f. 21v (XVIII’) : « Carta de Sepiencourt »1).
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B.- Cartulaire BnF lat. 12866, f. 13v, acte 44. Analyse : Dehlinger (Robert), Cartulaire analytique, t. 2, no 148 (qui précise la date « avant le 10 juin »). – Mangin (Pierre), op. cit., no 69, p. 49. BENEFICIA ILLA que offeruntur pro salute animarum tam vivorum quam defunctorum religiosis locis ideo stilo memorie commendantur, quatinus firmiter et stabiliter observentur. Notum igitur facimus tam legentibus quam audientibus, quod Godefridus de Sepiencort alodium suum et Theodericus nepos ejus cum omnibus appendiciis suis, videlicet molendinis, terris, agris, pratis, silvis, aquarum rivis, pro remedio animarum suarum et antecessorum, ad usum fratrum de cenobio Sancti Petri de Monte, in presentia domni Humberti, abbatis Sancti Clementis, et comitis Renaldi, contulerunt, et sine aliqua retentione tradiderunt. Similiter, Lambertus, eorum nepos, alodium suum, quod ibidem situm est, prefatis fratribus eadem conditione, preter familiam suam, contulit et tradidit. Horum itaque largitores beneficiorum, ne infringere auderent, sub excommunicatione hanc cartam fieri multis precibus rogaverunt, et hos testes subscriptos adhibuerunt, scilicet Symonem sacerdotem, Boemundum de Riste, Bovonem de Richiercort . Si quis vero, fallente diabolo, hoc donum violare vel predictum cenobium inquietare presumpserit, sciat se iram Dei incursurum, et non solum gehennalibus flammis concremandum, verum etiam perpetuis vermibus devorandum, et quamdiu vixerit, a gremio sancte matris Ecclesie cum omni domo sua et coadjutoribus suis, donec condigne satisfaciat, segregandum et exterminandum. Anno ab Incarnatione Domini Mo Co XLo VIIo acta sunt hec, Stephano Metensi episcopo feliciter presidente, Constantino prenominato cenobio providente. 1) Cet acte est le même que celui édité sous le no 81 de la présente édition. La liste des témoins n’est
pas présentée de la même manière (se reporter à ce numéro pour la liste complète, rétablie avec B).
63 s. d. (entre 1160 et 1178) Rappel du nombre de titres et documents de l’abbaye de Saint-Pierremont répertoriés par l’abbé Henri. B.- Cartulaire, f. 21v (XVIII’) : « Numerus privilegiorum, litterarum, cartarum in tempore quod immediate subscribitur ». Date : Ces dates sont celles du gouvernement des abbés Henri Ier et Gautier. HANRICO Abbate, et Galtero ecclesie custodiam subeunte, reperiuntur in ecclesia VI privilegia apostolica, littere XIII apostolico sigillo munite, carte XXII elemosinarum que a quamplurimis divinitus ecclesie conferuntur, tam archiepiscoporum et episcoporum quam ducum, comitum et principum, ceterorumque dominorum sigillis confirmate.
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64 1130 L’évêque de Metz, Étienne de Bar, confirme la fondation de l’abbaye de Freistroff par Werry de Walcourt ; l’abbé Rodolphe de Saint-Pierremont est nommé proviseur de cette nouvelle abbaye. B.- Cartulaire, f. 21v-22 (XVIII’-XIX) : « De Fristorf. Scriptum episcopi Metensis ». A’ : Pseudo-original sur parchemin, 500 × 630 mm (dont repli 51 mm), jadis scellé sur lacs de soie ? (sceau et attaches disparus), A.D. Meurthe-et-Moselle, B 483, pièce 58 (qui présente un texte différent éliminant totalement la sujétion de Freistroff à l’égard de Saint-Pierremont). a.- Calmet (Augustin), Histoire de Lorraine, 2e édition, Nancy, 1748 (réimp. Paris, Éditions du Palais Royal, 1973), t. III, preuves, col. XCII-XCIV. – b.- Parisse (Michel), Actes des princes lorrains. 2e série ; Princes ecclésiastiques. 1, Les évêques de Metz. B. Étienne de Bar, 1120-1162 (préédition), Nancy, 1974, acte 27, p. 59-61, d’après B et A’ (pour les témoins). – c.- Parisse (Michel), « L’abbaye de Freistroff au xiie siècle », in Cahiers lorrains, 2000, no 1, p. 29-46, aux p. 36-41. Analyse : Wauters (Alphonse Guillaume Ghislain), Table chronologique des chartes et diplômes imprimés concernant l’histoire de la Belgique : 1101-1190, tome II, Bruxelles, Hayez, 1868, 884 p., à la page 155. – Ruperti (Fritz), « Bischof Stephan von Metz », Jahrbuch der Gesellschaft für Lothringische Geschichte und Altertumskunde, 1910, tome XXII, p. 1-96, à la page 78 (acte 51). – Dehlinger (Robert), Cartulaire analytique, t. 2, no 117 (qui précise « avant juin »). – Mangin (Pierre), op. cit., no 70, p. 49. STEPHANUS, Dei gratia sancte Metensis ecclesie episcopus, omnibus sancte Dei Ecclesie fidelibus, perpetuam in Domino salutem et benedictionem. Ad honorem operis Dei et ad utilitatem sanctarum ecclesiarum, quibus, largiente ipsius clementia, preesse videmur, cum magna sollicitudine vigilare nos oportet, atque pios bonorum virorum animos ad cultum Dei et edificationem ecclesiarum, cum summe discretionis moderamine, incitare ammonereque debemus, quia ex hoc a conditore omnium eterne retributionis premium recipere nullatenus dubitamus. Quapropter, in nomine sancte et individue Trinitatis, notum fieri volumus universis catholice Ecclesie fidelibus quod domnus Wegericus de Vallecort et uxor ejus, Aelidis nomine, concedentibus duobus filiis suis Arnulfo et Theoderico et Vque filiabus suis (Ranuiz, Adheleida, Frelenda, Sophia, Aremburgaa)), in honore sancte Marie Dei genitricis et beati Gengulfi martyris quoddam monasterium in villa que nuncupatur Fristorf, pro remedio animarum suarum et antecessorum atque successorum suorum edificaverunt, et a usum fratrum ibidem Deo regulariter servientium hec alodia subscripta per manus nostras contulerunt. Alodium quod fuit domni Magnegaldi in eadem villa situm, in omnibus usibus, tam in agris quam in silvis et pratis et pascuis et aquis cum banno ; dederunt etiam totam piscaturam prefati et sui alodii ; alodium
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etiam de Maranges cum appendiciis suis, tam in hominibus quam mulieribus, silvis, aquis, aquisb), vineis, pratis, pascuis, vadimoniis et censualibus terris cum banno ; alodium de Ingreinges quod emit a Theoderico de Languisei cum appendiciis suis, tam in hominibus quam mulieribus cum banno ; alodium etiam de Gavinges cum appendiciis suis quod emit ab abbate et fratribus de Sancti Petri cum banno. Dedit etiam hominem unum nomine Azelinum et sororem ejus nomine Mariam. Concessit etiam domnus Wiericus familie sue predictorum alodiorum de feodis suis eidem ecclesie elemosinam facere, et nusquam alias vendere aut invadiare. In omnibus hiis alodiis vel in aliis qui in futuro, pro spe salutis eterne, ipsi aut alii fideles prefato monasterio daturi sunt, nullum jus advocationis sibi nec heredibus suis retinuit, sed ab omni servitutis jugo tam sue quam heredum suorum donationis liberavit. Abbas etiam de Sancti Petri Monte locum illum prout regula exposcit quamdiu sine magistro fuerit, in spiritualibus causis ordinabit, sic tamen ut non liceat sibi quicquam de rebus ejusdem loci ad cenobium Sancti Petri aut alias dare vel transferre. Si qua vero clericalis secularisve ydonea persona fratribus ibidem morantibus se jungere voluerit, recipiatur. Disponimus etiam ut si Deus locum illum multiplicaverit, ut de rebus ecclesie XIII fratres tam in victu quam in vestitu possint ibi sustentari, si in eadem congregatione ydonea et utilis persona poterit reperiri, consilio abbatis de Monte Sancti Petri, fratres ejusdem monasterii in proprium pastorem eam sibi eligant. Sin autem in cenobio Sancti Petri vel alias assumant, et idem abbas eandem subjectionem, abbati de Monte Sancti Petri faciat et custodiat quam faciunt et custodiunt abbati Cisterciensi sue professionis abbates. Et quia omnibus digna atque justa petentibus, pium auditum accommodare debemus, petitionem venerabilis fratris nostri Rodulfi de Monte Sancti Petri abbatis et ceterorum fratrum devote suscipientes, ecclesiam illam consecravimus et liberam ab omnibus inquietationibus sive rusticiis nostris, et nostrorum successorum et tam etiam archidiaconorum quam archipresbitorum deinceps fecimus ; et rogatu domini Wierici alodia collata per presentis paginam scripti ex nostra auctoritate statuimus et confirmamus, vel quecumque eadem ecclesia juste possidet, sive in futurum, concessione pontificum, donatione principum, vel aliorum bonorum virorum, aut oblatione fidelium juste et canonice poterit adipisci, firma eidem ecclesie et illibata perpetuo permaneant. Non liceat etiam cuiquam persone res prefate ecclesie perturbare, auferre vel minuere. Sane si qua ecclesiastica secularisve persona contra hanc nostram constitutionem temere venire temptaverit, IIo IIIove commonita, si non satisfactione congrua emendaverit, ream se divino judicio existere de perpetrata iniquitate cognoscat, et a sacratissimo corpore et sanguine Domini nostri Jhesu Christi aliena fiat, atque in extremo examine districte ultioni subjaceat. Cunctis autem hanc nostram concessionem servantibus, sit pax Domini nostri Jesu Christi quatinus et in presenti fructum bone actionis percipiant, et apud districtum judicem premia eterne pacis inveniant. Anno ab Incarnatione Domini Mo Co XXXo, indictione VII, epacta IX, regnante Lothario rege gloriosissimo, presidente etiam feliciter Stephano Metensi episcopo anno IXo, confirmata est hec carta et corroborata per manus ejusdem episcopi, attestantibus et laudantibus domno Richero Metensis ecclesie decano, Almarico cancellario, Hugone archidiacono, Adalberto Lupo, abbate de Sancti Petri Monte Rodulfo, abbate Godefrido Ruthulensi, Acelino abbate Bosonisville, Adalberto archipresbitero, domno etiam Wierico ejusdem loci fundatore
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et filiis ejus Alexandro archidiacono, Wierico et Gilseberto, Ecelone de Past, c). a) Absent dans B, rétabli avec A’. – b) Sic B.- c) A’ permet de rétabli la liste des témoins : « Bertranno
de Vaus, Bertranno de Lurlenges, Bertranno de Wes, Arnulfo de Wolkerenges, Helfon de Esberch ; de familia domni Wyrici : Girardo de Bestenges et filio ejus Symone, Gerardo de Butenges, Loberto de Freistorph et filiis ejus Girardo et Loberto, Raimbaldo de Mondelange, datis fideijussoribus Raimbaldo de Rohenges, Bovone de Manichirches et Adelino frater ejus ».
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[titre de partie] Incipiunt antique littere sigillate. 65 1127-1128.- Metz Étienne de Bar, évêque de Metz, concède à l’abbaye de Saint-Pierremont la possession des églises d’Avril et de Mance. C.- Cartulaire, f. 23 (XX) : « Indulgentia Stephani, Metensis episcopi, super ecclesia de Avrei et de Mancia ». B.- Cartulaire BnF lat. 12866, f. 11, acte 28. D.- Copie du xviie siècle, B.M. Nancy, ms. 529, p. 410-411. E.- Copie informe sur feuille volante de papier, xviiie siècle, A.D. Moselle, J 824 (collection Finot), d’après C. a.- Parisse (Michel), Actes des princes lorrains. 2e série ; Princes ecclésiastiques. 1, Les évêques de Metz. B. Étienne de Bar, 1120-1162 (préédition), Nancy, 1974, acte 22, p. 48-49. Analyse et indiqué : Ruperti (Fritz), « Bischof Stephan von Metz », Jahrbuch der Gesellschaft für Lothringische Geschichte und Altertumskunde, 1910, tome XXII, p. 1-96, aux pages 18 (avec mauvaise localisation de Saint-Pierremont, situé à tort dans les Vosges) et 76 (acte 35), indiqué Inhalt unbekannt. Analyse : Dehlinger (Robert), Cartulaire analytique, t. 2, no 115. – Mangin (Pierre), op. cit., no 72, p. 51. IN NOMINE DOMINI. Stephanus, Dei miseratione sancte Metensis ecclesie episcopus, Rodulfo, venerabili abbati de Sanctipetrimonte, et dilectis in Christo filiis in eodem loco canonicam professis vitam, eorumque successoribus in eadem religione permansuris, in perpetuum. Officii nostri nos ortatur auctoritas ut pro ecclesiarum et fratrum nostrorum regimine ac tuitione eo magis nos oporteat sollicitudinem gerere, quo nos ante divine majestatis presentiam rationem scimus reddituros. Proinde vestre sancte professionis religionem agnoscentes, vestreque quieti ac paci, debita caritate in futurum providentes, quicquid juris seu tenoris in altare ecclesie de Avreio, in cujus parrochia cenobium vestrum fundatum est, et ecclesie similiter de Mancia, non longe a supradicto cenobio vestro site, videmur habere et possidere, communi fratrum nostrorum consilio et etiam assensu nepotis nostri Theoderici, ejusdem loci archidiaconi, vestre prebende et communi utilitati, pro remedio animarum nostrarum, in perpetuum, habendum tradimus et concedimus. Preterea, si in prefatis sacerdos constituendus fuerit, pro arbitrio et voluntate vestra quemlibet aut ecclesie vestre fratrem vel alium sacerdotem constituatis, et constituto, archidiacono ad curam suscipiendam conducatis. Idem vero frater seu alius sacerdos ecclesie Beati Stephani annuatim debitum censum persolvat et generali synodo omni anno se representet, et sic deinceps de ceteris querimoniis et justiciis liber existat. Ut igitur hec nostra donatio seu concessio in posterum firma et rata vobis vestrisque
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successoribus habeatur, presente scripto et sigilli nostri impressione confirmamus et roboramus. Sane si qua ecclesiastica secularisve persona contra hanc constitutionis nostre paginam temere venire temptaverit, II° III°ve commonita, si non congrua satisfactione emendaverit, ream se divino judicio existere de perpetrata iniquitate cognoscat, et a sacratissimo corpore et sanguine Domini nostri Jhesu Christi aliena fiat. Cunctis autem hanc nostram concessionem servantibus, sit pax Domini nostri Jhesu Christi quatinus et hic fructum bone actionis percipiant, et apud districtum judicem premia eterne pacis inveniant. Actum Mettis, publice, anno ab Incarnatione Domini M° C° XXVIII°, indictione V, regnante Lothario rege, Stephano Metensi episcopo presidente feliciter. Hujus vero donationis testes sunt : Albero, primicerius ; Richerus, decanus ; Gerardus, cantor ; Hugo, vice archidiaconus ; (Theodericus de Conflens ; Theodericus de Wauleres ; Albertus Lupus)a) ; Otto, prepositus Sancti Salvatoris ; b). Ego Lebaldus ad vicem Almarici cancellarii recognovi. a) Ces témoins, absents dans C, sont rétablis avec B. – b) B permet de rétablir la liste des témoins :
« Albertus, prepositus Sancti Deodati ; Tetuinus, Gorziensis abbas ; Ugo comes ; Albertus judex ; Gerardus, pincerna ».
66 1213, 3 novembre.- Metz Berthold, archidiacre de l’Église de Metz, confirme la possession de l’église de Mance par l’abbaye de Saint-Pierremont. C.- Cartulaire, f. 23 (XX) : « Indulgentia Bertoldi archidiaconi super ecclesia de Mancia ». A.- Original sur parchemin, 205 × 165/170 mm (dont repli 15 mm), scellé jadis sur lacs de soie verts, bruns et beiges, A.D. Moselle, H 3476. B.- Cartulaire BnF lat. 12866, f. 11, acte 29. Analyse : Mangin (Pierre), op. cit., no 73, p. 51. BERTOLDUS, divina miseratione Metensis ecclesie archidiaconus, universitati fidelium has litteras intuentium, salutem in Domino. Quod a bone memorie domno Stephano, quondam Metensi episcopo, ex ipsius privilegio, de consensu domini Theoderici, tunc archidiaconi, super ecclesia Sancti Martini de Mancia, abbati et capitulo Sancti Petri de Monte perpetuo collata factum esse cognovimus, suis nequaquam actibus a felicis recordationis Eugenio papa super hoc confirmatis obviare nolentes, ratum et stabile decrevimus habere, ac piis in hoc jamdicti domini Theoderici vestigiis inherentes nos illi benigne consentimus donationi, eamque nostra roboramus auctoritate et presentis scripti patrocinio communimus. Actum Mettis, IIIIo nonas novembris, anno dominice Incarnationis Mo CCo XIIIo, aureo numero XVIIo.
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67 1230, août.- Metz Berthold, archidiacre de l’Église de Metz, confirme la possession de l’église d’Avril par l’abbaye de Saint-Pierremont. C.- Cartulaire, f. 23 (XX) : « Indulgentia Bertoldi archidiaconi super ecclesia de Avreio ». B.- Cartulaire BnF lat. 12866, f. 11-11v, acte 30. Analyse : Mangin (Pierre), op. cit., no 74, p. 51. BERTOLDUS, divina miseratione Metensis ecclesie archidiaconus, universitati fidelium has litteras intuentium, salutem in Domino. Quod a bona memorie domno Stephano, quondam Metensi episcopo, ex ipsius privilegio, de consensu domini Theoderici tunc archidiaconi, super ecclesia Beate Marie de Avreio . . abbati et capitulo de Sancti Petri Monte perpetuo collata factum esse cognovimus, suis nequaquam actibus a felicis recordationis Eugenio papa super hoc confirmatis obviare nolentes, ratum et stabile decrevimus habere ac piis in hoc jamdicti domini Theoderici vestigiis inherentes nos prefate ecclesie benigne consentimus donationi, eamque nostra roboramus auctoritate et presentis scripti patrocinio communimus. Actum Mettis, anno Domini Mo CCo XXXo, mense augusto. 68 1214, 28 juillet.- Rémilly Conrad de Scharfenberg, évêque de Metz et de Spire, renouvelle la confirmation de la possession des cures d’Avril et de Mance par l’abbaye de Saint-Pierremont. C.- Cartulaire, f. 23-23v (XX-XX’) : « Indulgentia Conrardi Metensis et Spirensis episcopi super ecclesiis de Avreio et de Mancia ». A.- Original sur parchemin, 240/235 × 240/245 mm (dont repli 20 mm), scellé d’un sceau de cire rouge1) sur lacs de soie vert et grenat, A.D. Moselle, H 1269, pièce 4. B.- Cartulaire BnF lat. 12866, f. 11v, acte 31. D.- Copie du xviie siècle, B.M. Nancy, ms. 529, p. 75. a. Perru (Mathieu), Les actes de Conrad de Scharfenberg (1212-1224), évêque de Metz, mémoire de DEA, Université de Paris I-Panthéon-Sorbonne, 2001, no 4. Analyse : A.D. Moselle, H 1216, f. 35r. – Dehlinger (Robert), Cartulaire analytique, t. 3, no 247. – Mangin (Pierre), op. cit., no 75, p. 51.
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CONRARDUS, Dei gratia Metensis et Spirensis episcopus, imperialis aule cancellarius, Alberto abbati et conventui de Sanctipetrimonte eorumque successoribus ibi deinceps sub regula beati Augustini Deo militantibus, perpetuam in Domino salutem. Eo majori devotione et affectu nimirum promptiori donationi altaris de Avreio et altaris ecclesie de Mancia, a bone memorie domno Stephano, quondam Metensi episcopo, predecessore nostro, consensu nepotis sui domini Theoderici, tunc eorumdem locorum archidiaconi, eique in episcopatu nullo medio succedentis, vobis facte consentimus quo ipsam et vobis necessariam et in ipsa ejus ampliorem fuisse didicimus pietatem. Ejus itaque piis in hoc vestigiis inherentes, donationem eamdem approbamus et ratam habentes pontificali auctoritate confirmamus, statuentes et sub anathematis pena firmiter injungentes, ut secundum dicti predecessoris nostri conscriptum super hoc privilegium ab omnibus stabulisa) et inconvulsa perhenniter observetur, nec contra tenorem ipsius privilegii et apostolice super hoc confirmationis in aliqua vobis ecclesiarum istarum quieta contradicatur institutio sacerdotis. Datum Rumiliaci, Vo kalendas augusti, anno dominice Incarnationis Mo CCo XIIIIo aureo numero XVIIIo, pontificatus nostri Metensis anno IIIo. 1) Le côté de l’empreinte est en cire rouge (mince pellicule), mais le dos du sceau est en cire de couleur
vert brun ; les deux galettes ont été fusionnées au niveau des lacs de soie. a) Sic B pour stabilis ; le u a été exponctué.
69 1258 (n.st.), mars L’évêque de Metz Jacques de Lorraine accorde la faculté à tous les prêtres qui le désirent de célébrer la messe dans la chapelle de l’hôpital de Briey, à condition que les offrandes soient restituées au monastère de Saint-Pierremont et au curé de Briey. C.- Cartulaire, f. 23v (XX’) : « Quod oblationes hospitalis de Briei sunt parrochialis ecclesie ». B.- Cartulaire de Saint-Pierremont, BnF lat. 12866, f. 11v, acte 32. D.- Copie informe sur feuille volante de papier, incomplète, xviiie siècle, A.D. Moselle, H 3399, pièce 1. Analyse : Arweiler-Ferry (Monique), « Catalogue des actes de Jacques de Lorraine, évêque de Metz (1239-1260) », Annuaire de la Société d’histoire et d’archéologie de la Lorraine, 1957, acte 278 (daté 1257, mars [n.st.]). – Mangin (Pierre), op. cit., no 76, p. 51. – Dehlinger (Robert), Cartulaire analytique, t. 4, no 438. JA[COBUS], DEI GRATIA Metensis episcopus, universis presentes litteras inspecturis, veritati fidem adhibere. Noverit universitas vestra quod nos, nobilis viri consanguinei nostri Th[eobaldi], comitis Barrensis, nobis super hoc cum instantia supplicantis, et aliorum bonorum virorum precibus inclinati, de communi etiam voluntate virorum religiosorum . . abbatis et conventus monasterii de Sanctipetrimonte, ordinis sancti Augustini, nostre dyocesis, patronorum ecclesie de Brieio, presbiteri etiam ejusdem
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loci super hoc accedente consensu, omnibus tam religiosis quam secularibus qui hospitali Briei, ob sacramenti reverentiam vel devotionem aliam divina celebrare voluerint, liberam concedimus facultatem ; verum ne ex hoc ipsi ecclesie de Brieio prejudicium generetur, volentes ei super hoc in posterum providerea), ita duximus ordinandum, quod magister hospitalis prefati et alii successores ipsius in dictorum . . abbatis et conventus, ac ipsius presbiteri parrochialis vel mandati eorum presentia, prestabunt cordialiter juramentum, quod oblationes omnes ad manus sacerdotum seu ad altare hospitalis ejusdem provenientes, bona fide colligent et servabunt et restituent integre prefatis abbati et conventui et presbitero matricis ecclesie qui pro tempore fuerit vel mandato ipsorum. In cujus rei testimonium et communem presentem paginam, sigilli nostri munimine, dignum duximus roborandam. Actum anno Domini Mo CCo LVIIo, mense marcio. a) Avant providere, le scribe avait réécrit par erreur super hoc, puis a rayé ces mots.
70 s. d. (1215) Conrad de Scharfenberg, évêque de Metz et de Spire, demande de rendre justice aux religieux de Saint-Pierremont contre les laïcs qui leur ont causé ou leur causeront du tort, en particulier contre le chevalier Jean de Mance, qui prétendait avoir des droits sur l’église de Mance. C.- Cartulaire, f. 23v (XX’) : « Ut fiat nobis justicia de illis quibus conquerimur ». B.- Cartulaire BnF lat. 12866, f. 11v, acte 33. a. Perru (Mathieu), Les actes de Conrad de Scharfenberg (1212-1224), évêque de Metz, mémoire de DEA, Université de Paris I-Panthéon-Sorbonne, 2001, no 13. Analyse : Mangin (Pierre), op. cit., no 77, p. 51. – Dehlinger (Robert), Cartulaire analytique, t. 4, no 252. Date : Cette date se justifie par l’acte d’Henri II comte de Bar, qui suit (no 71). C[ONRARDUS], DEI GRATIA Metensis et Spirensis episcopus, imperialis aule cancellarius, omnibus ecclesiasticis personis in dyocesi Metensi constitutis ad quos littere iste pervenerint, salutem in Domino. Ad laicorum insolentiam circa clericos compescendam, ecclesiastica adhibenda est districtio. Cum itaque abbati et conventui de Sancti Petri Monte a Johanne de Mancia milite et aliis dampna sepius et gravamina fuerint irrogata et de die in diem irrogentur, ita quod ad quamlibet ipsius illatam injuriam eis laboriosum esset nimis ac sumptuosum ad nos pro justicia recurrere, vobis districte precipiendo mandamus, ut de quibus ipsorum acceperitis querimoniam, eisdem de illis justicie plenitudinem facere satagatis.
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71 1216 (n.st.), 6 janvier Henri II, comte de Bar, fait savoir que Jean de Mance, chevalier, a renoncé à ses prétentions sur le patronage de l’église de Mance. C.- Cartulaire, f. 23v (XX’) : « De patronatu ecclesie de Mancia ». B.- Cartulaire BnF lat. 12866, f. 12, acte 34. Analyse : Mangin (Pierre), op. cit., no 78, p. 52. – Dehlinger (Robert), Cartulaire analytique, t. 4, no 253. H[ANRICUS], COMES Barrensis, omnibus ad quorum noticiam presentes littere pervenerint, certum et indubitatum habere quod testantur. Noverit universitas vestra quod nobis testibus et consentientibus, dilectus ac fidelis noster Johannes de Mancia, miles, cum uxore sua, fratribus quoque filiisque et filiabus cum cunctis heredibus ipsius, quicquid rationis et juris in patronatu et collatione ecclesie parrochialis Sancti Martini de Mancia se calumpniabatur habere ecclesie Sancti Petri de Monte, cui super hoc prefatam movebat calumpniam, perpetuo remisit, ita ut nec ipse nec aliquis heredum suorum se deinceps in eodem patronatu quicquam habere concedat. In veritatis itaque testimonium, et rei geste robur et observationem, hanc ejus continentiam, nostri munivimus appensione sigilli. Actum est in Apparitione Domini, anno Incarnationis ejus Mo CCo XVo, aureo numero XIXo. 72 s. d. (entre 1158 et 1160) Hillin, archevêque de Trèves, reconnaît à l’abbaye de Saint-Pierremont la possession de la chapelle de Bazonville. C.- Cartulaire, f. 23v-24 (XX’-XXI) : « Indulgentia capelle Basonisville ». A.- Original sur parchemin, 220/205 × 250/240 mm, scellé jadis de deux sceaux (manquants) sur lacs de soie bruns et jaune beige, A.D. Moselle, H 3377. B.- Cartulaire BnF lat. 12866, f. 12, acte 35 (qui reproduit la liste complète des témoins de A). Analyse : Mangin (Pierre), op. cit., no 79, p. 52. Date : Ces dates sont celles de l’abbatiat de Jean Ier, mentionné dans la charte. IN NOMINE sancte et individue Trinitatis. Ego Hillinus, Dei gratia Trevirorum humilis minister et servus, dilectisa) filiis suis Johanni . . abbati de Monte Sancti Petri, ejusque fratribus eorumque successoribus, in perpetuum. Quamquam que
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temporaliter fiunt cum tempore transeant, credimus tamen quod, temporali transeunte opere, merces eterna permaneat, maxime cum operantis intentio nichil aliud preter id expectat. Quo rationis intuitu, petitione tue, dilecte nobis in Christo, libenter annuimus, et altare Bazonisville, cum universis ejus appendiciis, tibi et successoribus tuis, ad usus fratrum tuorum, in perpetuum, libera donatione, et cum manu Brunonis archidiaconi, in cujus archidiaconatu capella illa sita est, concessimus. Ut autem quod factum est ratum tempore perpetuo permaneat, facti hujus et donationis testes idoneos subscripsimus, et perturbatores hujus nostri beneficii usque ad condignam satisfactionem anathematizantes, scripto huic ymaginis nostre munimen apponi fecimus. Testes : Alexander, archidiaconus ; Rodulfus, decanus majoris domus et archidiaconus ; Johannes, archidiaconus b). Ego Bruno, archidiaconus, hoc donum laudo, et sigilli nostri impressione confirmo. a)
Le scribe avait d’abord écrit par erreur dilectus avant d’exponctuer le premier jambage du u. – b) A donne la liste des témoins : « Bertholfus, abbas Sancti Eucharii ; Barnulphus, abbas de Claustro ; Baldricus, magister scolarum et prepositus Sancti Simeonis ; magister Gerardus, canonicus Sancti Florini Confluentis ».
73 1129, 19 décembre Étienne de Bar, évêque de Metz, notifie la donation de la chapelle de Fèves à l’abbaye de Saint-Pierremont par Hugues de Norroy, chanoine messin. C.- Cartulaire, f. 24– (XXI) : « Indulgentia capelle de Fabris ». B.- Cartulaire BnF lat. 12866, f. 12-12v, acte 36. D.- Copie du xviie siècle, B.M. Nancy, ms. 529, p. 412. a.- Parisse (Michel), Actes des princes lorrains. 2e série ; Princes ecclésiastiques. 1, Les évêques de Metz. B. Étienne de Bar, 1120-1162 (préédition), Nancy, 1974, acte 25, p. 55-56. Analyse : Dehlinger (Robert), Cartulaire analytique, t. 2, no 116. – Mangin (Pierre), op. cit., no 80, p. 52. STEPHANUS, Dei misericordia sancte Metensis ecclesie episcopus, omnibus tam futuris quam presentibus, in perpetuum, salutem. Ad hoc divina dispositio ad hunc dignitatis honorem nos ordinavit ut non solum ecclesiarum curam gerere debeamus, verum etiam bonorum virorum animos pia ammonitione ad edificationem ecclesiarum incitaremus. Quapropter, (ina)) nomine sancte et individue Trinitatis, notum fieri omnibus catholice Ecclesie cultoribus volumus, quod quidam familiaris noster, clericus, beati Stephani Metensis ecclesie canonicus, Hugo videlicet de Noereoit, pro remedio anime sue et antecessorum suorum, quoddam alodium suum in eadem villa situm, per manus nostras et per manus fratris nostri comitis Renaldi, cenobio Sancti Petri de Monte tradidit atque concessit. In quo etiam alodio cellulam quamdam in
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locum qui dicitur Fabris construxit, tali videlicet tenore ut ad prefatum cenobium sicut ad matrem suam respiceret, et abbas ejusdem loci fratres qui Deo servirent et de prefato alodio viverent, pro facultate loci, ibidem attitularet. Et quoniam omnibus digna atque justa petentibus pium auditum accomodare debemus, hujus dilectissimi fratris nostri Hugonis petitionem exaudivimus, et cellule illius basilicam consecravimus. Precipientes ut nulli persone quicquam persolveret et ab omnibus injuriis et inquietationibus nostrorum successorum et tam archidiaconorum quam archipresbiterorum, libera in perpetuum permaneret, et parrochialis ejusdem ville ecclesia antiquum jus suum sicuti in presenti videtur habere, retineret. Hujus itaque alodii donum tam in agris quam in pratis et silvis et vineis et viridariis et quicquid fratres ad presens ibi possidere videntur, vel in futurum, Deo opitulante, acquisituri sunt, auctoritate nostra confirmamus et corroboramus, et sigilli nostri impressione signamus. Si quis vero in prefato alodio aliquam injuriam intulerit, vel aliquid de hiis que prediximus minuere vel auferre temptaverit, IIo IIIove commonitus nisi congrua satisfactione emendaverit, sententieb) excommunicationis subjaceat, et a sacratissimo corpore et sanguine Domini nostri Jhesu Christi aliena fiat. Cunctis autem hanc nostram constitutionem servantibus, sit pax Domini nostri Jhesu Christi quatinus sui boni operis fructum in presenti percipiant et apud districtum judicem premia eterne pacis inveniant. Anno ab Incarnatione Domini Mo Co XXIXo, indictione VII, epacta IX, XIIIIo kalendas januarii, regnante Lothario feliciter gloriosissimo rege anno IIIIo, Rodulfo abbate ibidem presidente anno XVIIIo. Hujus autem rei sunt testes : Theodericus, archidiaconus ; Almaricus, cancellarius ; Albertus Lupus, episcopi capellanus ; . Lambertus vice cancellarius recognovit. Ego vero Rodulfus, abbas, predicti Hugonis fratris petitione ac dilectione commotus, IIIIor ad minus canonicos ibidem servire Deo et morari perpetuo institui, horum quidem prebende et necessitati domum nostram de Waldivilla cum omnibus suis appendiciis, consilio fratrum nostrorum in perpetuum concessi et tradidi. Ut autem hoc ratum fieret et indissolutum a sucessoribus nostris permaneret, carta et sigillo episcopali corroborari institui. a) Manque dans C. – b) Sic C pour sententia.
74 1256, mai Androuin, fils de Perron de Riste, a concédé à l’abbaye de Saint-Pierremont son patronage de l’église de Moyeuvre-Grande. D.- Cartulaire, f. 24 (XXI) : « Dou patronage de l’eglise de Moieuvre »1). B.- Vidimus de l’official de l’archidiacre de Vic, daté de 1293, sur parchemin, 160/150 × 95/100 mm, sans traces de scellement apparentes, coin inférieur gauche arraché (ancienne simple queue ?), A.D. Moselle, H 3489. C.- Cartulaire BnF lat. 12866, f. 12v, acte 37.
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Analyse : Mangin (Pierre), op. cit., no 81, p. 52. – Dehlinger (Robert), Cartulaire analytique, t. 4, no 434. JE NICHOLES, sires d’Otanges, et je Jehans, chevaliers, dis dou Palaix, faisons cognexant a tous ke Androwins ki fut, filz signor Perron de Riste, ait doneit par devant nous en asmone a tous jors a l’eglise de Saint Pierre Mont teil droit com il disoit k’il avoit ou patronaige de l’eglise de Moieuvre. Et por ce ke nous n’avons nuls saeils, s’avons nous fait saieleir ces letres dou saeil lou prevost de Briei en tesmoignaige de veritei. Ces lettres furent faites en l’an ke li miliaires courroit par M CC et LVI ans, ou mois de mai. 1) Cet acte est aussi reproduit au no 112 de la présente édition.
75 1125 Étienne de Bar, évêque de Metz, exempte l’abbaye de Saint-Pierremont de tout tonlieu à Metz. C.- Cartulaire, f. 24-24v (XXI-XXI’) : « De theloneo ». B.- Cartulaire BnF lat. 12866, f. 12v, acte 38. a.- Parisse (Michel), Actes des princes lorrains. 2e série ; Princes ecclésiastiques. 1, Les évêques de Metz. B. Étienne de Bar, 1120-1162 (préédition), Nancy, 1974, acte 15, p. 34. Analyse : Mangin (Pierre), op. cit., no 82, p. 52. IN NOMINE sancte et individue Trinitatis. Anno ab Incarnatione Domini Mo Co XXVo, indictione III, concurrente III, epacta XIIII. Noverint omnes tam futuri quam presentes quod dominus noster Stephanus, gratia Dei Metensis ecclesie venerabilis episcopus, et dominus Albero primicerius, judex quoque ejusdem civitatis Albertus, paci et quieti fratrum Sancti Petri de Monte, quam ad presens tam ad posterum, debita caritate consulentes, petitione domni Rodulfi, supradictorum fratrum secundi provisoris, et etiam tocius capituli, totam consuetudinem thelonei in omnibus usibus vendendi et emendi, quam eorum ministri indecenter exigebant, cum nusquam alibi ab ei exigeretur, pro salute animarum suarum, congruenter eidem ecclesie supramemorate condonaverunt, et nonquam amplius exigendam, privilegio firmari concesserunt. Quod ipse denique episcopus, sicut decenter concessit, ita proprio sigillo fideliter corroboravit. Et ne aliquis deinceps hoc infringere presumat, sub anathemate interdixit. Hujus rei testes sunt hii liberi homines : comes Folmarus, comes Hermannus, Hugo nepos episcopi. a). a)
B permet de compléter la liste des témoins, après Hermannus (« Hugo, nepos episcopi », n’apparaît pas dans B) : « et ex familia episcopi : Johannes dapifer et Hugo nepos ejus, Franco marescaldus et Gerardus pincerna, Harvuns minister, Rodulfus, Albertus et Gerardus ministri ».
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76 1138 L’évêque de Verdun Albéron de Chiny confirme les biens que possède l’abbaye de SaintPierremont dans son diocèse. C.- Cartulaire, f. 24v (XXI’) : « Confirmatio possessionum quas habemus in episcopatu Virdunensi ». B.- Cartulaire BnF lat. 12866, f. 12v-13, acte 39. Analyse : Dehlinger (Robert), Cartulaire analytique, t. 2, no 138’. – Mangin (Pierre), op. cit., no 83, p. 52-53. INa) NOMINE Patris et Filii et Spiritus Sancti. Albero, Dei gratia Virdunensis episcopus, Rodulfo, abbati ecclesie Sancti Petri de Monte, sanctoque conventui, incrementum pacis cum affectu devotionis. Pii pastoris est officium dominicis ovibus curam impendere, earumque emolumentis, prout possibile est, vigilanter incumbere. Cujus nimirum testimonium apparet vere similitudinis et pietatis, si nonquam discernamus eas a finibus nostre possessionis, immo juxta preceptum apostoli, eum qui in nobis est gregem Dei tamquam intellectualem sine intermissione pascentes, foveamus et amplectamur, summo pastori per hoc ipsum placere studentes, quo in die extremi examinis cum fructu boni operis, a dextris Dei recipi mereamur. Quapropter, karissimi domini Rodulfi, abbatis vestri, vestreque petitioni annuentes, pacique et quieti ecclesie vestre in posterum providentes, possessiones quas infra dyocesim nostram, Deo auctore, possidetis usibus vestris quorum sustentationi a fidelibus collate sunt, modis omnibus profuturas et in perpetuum possidendas libere et absolute per presentis pagine scripturam confirmamus quas etiam subter nominavimus : alodium de Villers, quod dedit ecclesie vestre Drogo et frater ejus Hugo ; alodium de Amblemont, quod dedit Bertrada et Symon et Gerardus ; alodium de Rouncort, quod dedit Wiricus et frater ejus Gerardus ; alodium de Gondricort, quod dedit Becela, cum illa parte decime quam ibi habebat Belinus, avus suus ; alodium de Rulant, quod dedit Wiricus et mater ejus Maria ; alodium quod dedit Albertus et uxor ejus Gertrudis cum illa parte decime quam ibi habebat, scilicet a Wassoncort ; terram etiam quam dedit Becelinus apud eamdem villam ; alodium de Bu, quod dedit Almaricus et frater ejus Walterus ; alodium de Fekaimmont, quod dedit Gerardus ; alodium de Wieicort, quod dedit Wiricus et Richardus, filius ejus. Ne quis vero sacrilego ausu quassare vel temerare decretum pagine hujus presumat, penitus interdicimus et quasi contemptorem nisi resipuerit a gremio sancte matris nostre Ecclesie et in presenti sequestramus et in futuro eterne ultionis sententia ferimus. Testes hujus confirmationis sunt : Laurentius, abbas Sancti Vitoni ; Robertus, abbas de Vaslogio ; Theodericus, abbas Sancti Pauli ; Albertus, primicerius ; b). Actum est hoc anno ab Incarnatione Domini Mo Co XXXo VIIIo, regnante Conrardo rege, Innocentio papa IIo.
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B fait précéder in d’une croix. – b) B permet de compléter la liste des témoins : « Richardus, Andreas, Johannes ».
77 1253, 6 août.- Toul Hugues, cardinal-prêtre de Sainte-Sabine, légat du pape, accorde aux religieux de SaintPierremont que la cure de Trieux soit desservie par eux et qu’ils jouissent des revenus de cette cure. C.- Cartulaire, f. 24v (XXI’) : « De ecclesia de Trieut, ut cedat in usus canonicorum ». B.- Cartulaire BnF lat. 12866, f. 13, acte 40. Analyse : Mangin (Pierre), op. cit., no 84, p. 53. FRATER Hugo, miseratione divina tituli Sancte Sabine presbiter cardinalis, apostolice Sedis legatus, venerabili fratri . . abbati et dilectis in Christo . . conventui monasterii de Sancti Petri Monte, ordinis sancti Augustini, Metensis dyocesis, salutem in Domino. Multe devotionis affectus quam ad Ecclesiam Romanam habere noscimini nos inducit, ut vobis specialem gratiam faciamus. Cum igitur sicut nobis exponere curavistis de redditibus monasterii vestri, sustentari commode non possitis, nos, vestris devotis supplicationibus, benignum imparcientes assensum, auctoritate vobis presentium concedimus, ut cedente vel decedente rectore ecclesie de Trieut, Metensis dyocesis, juxta monasterium ipsum site, in qua jus patronatus prout asseritis obtinetis ad usus vestros retinere ac deservire in ea per proprios canonicos valeatis, dyocesani et archidiaconi loci nichilominus in omnibus salvo jure. Nulli ergo omnino hominum liceat hanc paginam nostre concessionis infringere vel ei ausu temerario contraire. Si quis autem hoc attemptare presumpserit, indignationem omnipotentis Dei ac beatorum Petri et Pauli apostolorum ejus se noverit incursurum. Datum Tulli, VIIIo idus augusti, pontificatus domini Innocentii pape quarti, anno decimo. 78 1253, 31 juillet.- Toul Hugues, cardinal-prêtre de Sainte-Sabine, légat du pape, accorde aux religieux de SaintPierremont la possibilité de racheter les dîmes des laïcs dans les paroisses dépendantes du monastère. C.- Cartulaire, f. 25 (XXII) : « Indulgentia ut possimus redimere decimas de manibus laicorum in ecclesiis nostris ». B.- Cartulaire BnF lat. 12866, f. 13-13v, acte 41. Analyse : Mangin (Pierre), op. cit., no 85, p. 53.
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FRATER HUGO, miseratione divina tituli Sancte Sabine presbiter cardinalis, apostolice Sedis legatus, venerabili fratri . . abbati, et dilectis in Christo . . conventui monasterii de Sancti Petri Monte, ordinis sancti Augustini, Metensis dyocesis, salutem in Domino. Devotionis vestre meretur sinceritas ut votis vestris quam cum Deo possumus favorabiliter annuamus. Vestris igitur supplicationibus inclinati, auctoritate vobis presentium indulgemus quatinus in parrochiis ecclesiarum ad monasterium vestrum pleno jure spectancium, rectorum ipsarum accedente consensu, decimas possitis redimere de manibus laicorum sine juris prejudicio alieni. Nulli ergo omnino hominum liceat hanc paginam nostre concessionis infringere vel ei ausu temerario contraire. Si quis autem hoc attemptare presumpserit, indignationem omnipotentis Dei ac beatorum Petri et Pauli, apostolorum ejus, se noverit incursurum. Datum Tulli, IIo kalendas augusti, pontificatus domini Innocentii pape IIII anno Xo. 79 1253, 29 juillet.- Toul Hugues, cardinal-prêtre de Sainte-Sabine, légat du pape, autorise les religieux de SaintPierremont à célébrer la messe dans leur chapelle de Metz. C.- Cartulaire, f. 25 (XXII) : « Indulgentia ut possimus celebrare in capella domus nostre Metensis ». B.- Cartulaire BnF lat. 12866, f. 13v, acte 42. Analyse : Mangin (Pierre), op. cit., no 86, p. 53. FRATER HUGO, miseratione divina tituli Sancte Sabine presbiter cardinalis, apostolice Sedis legatus, venerabili fratri . . abbati et dilectis in Christo . . conventui monasterii de Sancti Petri Monte, ordinis sancti Augustini, Metensis dyocesis, salutem in Domino. Devotionis vestre meretur sinceritas, ut piis votis vestris favorabiliter annuentes, petitiones vestras quam cum Deo possumus, ad exauditionis gratiam admittamus. Ea propter, dilecti in Christo, vestris justis postulationibus, grato concurrentes assensu, vobis auctoritate presentium indulgemus, ut in capella vestra Metensi, interdictis et excommunicatis exclusis, divina officia licite celebrare possitis, sine juris prejudicio alieni. Nulli ergo omnino hominum liceat hanc paginam nostre concessionis infringere vel ei ausu temerario contraire. Si quis autem hoc attemptare presumpserit, indignationem omnipotentis Dei et beatorum Petri et Pauli, apostolorum ejus, se noverit incursurum. Datum Tulli, IIII kalendas augusti, pontificatus domini Innocentii pape IIII anno Xo. 80 1253, 28 juillet.- Toul Hugues, cardinal-prêtre de Sainte-Sabine, légat du pape, autorise l’abbaye de SaintPierremont à percevoir les dîmes des novales dans les paroisses où elle levait déjà des dîmes.
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C.- Cartulaire, f. 25 (XXII) : « Indulgentia ut percipiamus decimas in novalibus ». B.- Cartulaire BnF lat. 12866, f. 13v, acte 43. Analyse : Mangin (Pierre), op. cit., no 87, p. 53. FRATER HUGO, miseratione divina tituli Sancte Sabine presbiter cardinalis, apostolice Sedis legatus, venerabili fratri . . abbati et dilectis in Christo . . conventui monasterii de Sancti Petri Monte, ordinis sancti Augustini, Metensis diocesis, salutem in Domino. Devotionis vestre meretur sinceritas, ut piis votis vestris favorabiliter annuentes, petitiones vestras quam cum Deo possumus ad exauditionis gratiam admittamus. Ea propter, dilecti in Christo, vestris justis postulationibus, grato concurrentes assensu, vobis auctoritate presentium indulgemus, ut in parrochiis vestris, ea porcione qua veteres juste percipitis, novalium quoque decimas percipere valeatis, sine juris prejudicio alieni. Nulli ergo omnino hominum liceat hanc paginam nostre concessionis infringere vel ei ausu temerario contraire. Si quis autem hoc attemptare presumpserit, indignationem omnipotentis Dei et beatorum Petri et Pauli, apostolorum ejus, se noverit incursurum. Datum Tulli, Vo kalendas augusti, pontificatus domini Innocentii pape IIII anno Xo. 81 1147 Notice relatant la donation par Godefroid de Spincourt de son alleu de Spincourt. C.- Cartulaire, f. 25 (XXII) : « Allodium de Sepiencourt1) ». B.- Cartulaire BnF lat. 12866, f. 13v, acte 44. Analyse : Mangin (Pierre), op. cit., no 88, p. 53. BENEFICIA illa que offerentur pro salute animarum tam vivorum quam defunctorum religiosis locis ideo stilo memorie commendantur, quatinus firmiter et stabiliter observentur. Notum ergo facimus, tam legentibus quam audientibus, quod Godefridus de Sepiencort alodium suum, et Theodericus nepos ejus, cum omnibus appendiciis suis, videlicet molendinis, terris, agris, pratis, aquarum rivis, pro remedio animarum suarum et antecessorum, ad usum fratrum de cenobio Sancti Petri de Monte, in presentia domini Humberti, abbatis Sancti Clementis, et comitis Renaldi, contulerunt et sine aliqua retentione tradiderunt. Similiter, Lambertus, frater Theoderici, alodium suum quod ibi situm est prefatis fratris eadem conditione, preter familiam suam, contulit et tradidit. Horum itaque largitores beneficiorum, ne quis infringere auderet, sub excommunicatione hanc cartam fieri multis precibus rogaverunt, et hos testes subscriptores adhibuerunt, scilicet : Symonem, sacerdotem de Rechiercort ; Boemondum de Riste ; Theodericum de Bras ; a). Si quis vero, fallente diabolo,
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hoc donum violare vel predictum cenobium inquietare presumpserit, sciat se iram Dei incursurum, et non solum gehennalibus flammis concremandum, verum etiam perpetuis vermibus devorandum, et quamdiu vixerit, a gremio sancte matris Ecclesie cum omni domo sua et coadjutoribus, donec condigne satisfaciat, segregandum et exterminandum. Anno ab Incarnatione Domini Mo Co XLo VIIo acta sunt hec, Stephano Metensi episcopo feliciter presidente, Constantino prenominato cenobio providente. 1) Cet acte est le même que celui reproduit dans cette édition sous le numéro 62 (la présentation de
la liste des témoins n’est toutefois pas la même). a) B permet de compléter la liste des témoins : « et Bovonem de Richiercourt, Rainerum de Hapuncis
».
82 s. d. (entre 1197 et 1201 ?) Règlement d’un différend entre l’abbaye de Saint-Pierremont et les paroissiens de Lixières, à propos des dîmes du luminaire de l’église de Lixières. C.- Cartulaire, f. 25-25v (XXII-XXII’) : « Lixieres. Ou nos devons VIII quartes de blef moitié froment moitié avene au luminaire, ne plus. » A.- Original sur parchemin sous forme de charte-partie, 150 × 140 mm (dont repli 10 mm), scellé jadis de quatre sceaux de cire brune1) (trois manquants) sur doubles queues de parchemin, devise : CHYROGRAPHYM, A.D. Moselle, H 3439, pièce 1. B.- Cartulaire BnF lat. 12866, f. 14, acte 45. Analyse : Mangin (Pierre), op. cit., no 89, p. 53-54. Date : G., doyen de la cathédrale mentionné dans le texte, est sans doute Godefroy II, attesté dans la Gallia Christiana (t. XIII, col. 1260) entre 1197 et 1201. TH. SCOLASTICUS et cancellarius, W. Sancte Marie Magdalene decanus, et magister N., decanusa) Virdunensis, omnibus ad quos presens pagina pervenerit, in perpetuum. Commissa nobis auctoritate domini pape questione que vertebatur inter parrochianos de Lixieres et abbatem et conventum Sancti Petri de Monte, Metensis dyocesis, super particula cujusdam decime ad luminaria ecclesie de Lixieres spectante, tandem, mediantibus G., decano majori, et quibusdam viris discretis, amicabilis compositio intervenit, in hunc modum : quod memorati . . abbas et fratres, singulis annis, de prima solutione decime sue, solverent parrochianis pro luminaribus sue ecclesie VIIIto quartas annone ad mensuram Metensem, medium frumenti, medium avene, priusquam aliud de decima illa abducant fratres a loco illo. Hanc autem compositionem cyrografo conscriptam, et sigillo ipsius decani et nostris munitam, ratam esse volumus, inhibentes districtius auctoritate domini pape et nostra sub pena excommunicationis, ne quis eam ullo modo infringere presumat.
é d i t i o n d u cart u lai re 1) Le sceau restant, fragmentaire, est celui de G., doyen du chapitre cathédral de Verdun (no 2100). La
cire est brune à l’extérieur mais de couleur brune-rose à l’intérieur, qui est aussi la couleur des traces des autres sceaux (voir Cahen (Gilbert), Catalogue des sceaux… Archives départementales de Moselle, no 2100). a) canonicus dans A.
83 s. d. (entre 1181 et 1184) Charte relative à différents cens perçus à Puxe et Jeandelize. C.- Cartulaire, f. 25v (XXII’) : « De Purs VIII solidos. De Jandelise VIII solidos ». B.- Cartulaire BnF lat. 12866, f. 14, acte 46. Analyse : Dehlinger (Robert), Cartulaire analytique, t. 3, no 191. – Mangin (Pierre), op. cit., no 90, p. 54. Date : 1181 marque le début de la prélature de l’évêque Henri II de Verdun. 1184 est la date de la bulle pontificale de Lucius III qui confirme ces donations. UT GESTORUM presentium noticia propagetur in posteros, ne per oblivionis caliginem penitus evanescat, solent que presentialiter geruntur litterarum custodie mancipari. Ego igitur Hanricus, Dei gratia Virdunensis episcopus, notum facio omnibus tam futuris quam presentibus quod Hugo Puer dictus de Brieio, Emelina uxore sua et filiis suis consentientibus, pro anima filii sui Harbrandi et pro anima sua et antecessorum suorum, VIIIto solidos censuum in villa de Purs fratribus Sancti Petri Montis concessit in perpetuum, annuatim in festo Sancti Remigii persolvendos. Cujus concessionis stabilitas, ut illibata permaneat, presentem cartam, laude predicti Hugonis et uxoris sue et filiorum suorum, sigillo meo feci confirmari. Si quis vero predictum censum imminuere attemptaverit, vel predictos fratres super eumdem conturbaverit vel injuriam fecerit, excommunicationi se noverit subjacere. Testes hujus rei sunt : Johannes, abbas Sancti Clementis ; Brocardus, abbas Sancti Arnulfi ; Rogerus, miles, et uxor ejus ; Ulricus, decanus ; Hesso ; Letardus. Preterea, confirmamus prefate ecclesie II solidos censuales a domino Uxorne de Conflans in villa de Jandelise esse collatos, et singulis annis festo Sancti Remigii persolvendos. 84 s. d. (entre 1176 et 1191) Huard de Norroy donne à l’abbaye de Saint-Pierremont ses droits à Thumeréville et un cens annuel de 25 quartes de céréales sur les dîmes qu’il perçoit à Puxe. C.- Cartulaire, f. 25v (XXII’) : « De Purs XII quartes et demi froment, et autretant avoinne ».
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B.- Cartulaire BnF lat. 12866, f. 14, acte 47. Analyse : Dehlinger (Robert), Cartulaire analytique, t. 3, no 192. – Mangin (Pierre), op. cit., no 91, p. 54. Date : Thibaut de Briey, cité ici, reçoit la seigneurie de Briey en 1176, deviendra Thibaut Ier de Bar en 1191, et prendra le titre de comte de Bar et de Mousson. On pourrait dater cette donation de la même époque que la donation précédente, en considérant que ces libéralités ont été faites à la même époque. EGO HOWARDUS de Noweroi, notum facio omnibus ad quos presens scriptum pervenerit, quod, de consensu fratrum meorum, uxoris mee et parentum meorum, dedi ecclesie Sancti Petri de Monte quicquid juris habeo in Temereiville. Insuper, apud Purs, in decima, singulis annis XII quartas frumenti et dimidiam et totidem avene, hac tamen conditione quod si successor meus, quicumque ille fuerit, XXV quartas illas de Purs velit redimere, XX libras persolvet ecclesie Sancti Petri de Monte, ita tamen quod ecclesia de illis XX libris emet sibi redditus de consilio heredis mei, hoc pacto quod eadem ecclesia redditus illos nullo invadiare possit vel vendere. Quod ut firmum et inconcussum permaneat, sigillo domini mei Theobaldi de Briei roboravi. Insuper, intuitu pie recordationis, concessit mihi eadem ecclesia, quod singulis diebus in perpetuum, sed tempore opportuno, faceret unam missam in honore beate Marie pro me et pro omnibus parentibus meis, vivis et defunctis, et hoc idem sigillo ejusdem ecclesie est confirmatum, ut perpetuo custodiatur intemeratum. 85 [entre 1141 et 1151], 1er août.- Abbaye de Saint-Pierremont Barthélémy de Serrouville donne à l’abbaye de Saint-Pierremont tout ce qu’il possède à Passigny. C.- Cartulaire, f. 25v (XXII’) : « De Passeignei ». B.- Cartulaire BnF lat. 12866, f. 14-14v, acte 48, qui comporte la liste complète des témoins. Analyse : Dehlinger (Robert), Cartulaire analytique, t. 2, no 146 bis. – Mangin (Pierre), op. cit., no 92, p. 54. Date : Dehlinger (Robert), op. cit., no 146 bis, donne pour date : « avant 1147 » ; cette fourchette chronologique s’explique par la présence de l’abbé Constantin. NOTUM SIT omnibus tam futuris quam presentibus quod ego Bartholomeus de Berouvillea) dedi ecclesie Sancti Petri de Monte quicquid possidebam alodii apud Paceignei, in campis et in silvis, libere in omni proventu perpetuo obtinendum. Actum kalendis augusti, in ipsius beati Petri ecclesia, et per manum domini Wacelonis de
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Chanre, nobilis viri, super altare positum. Hujus rei testes sunt : Acelinus, sacerdos ; Richardus, Briacensis villicus ; (Remigius, faber ; Tiefridus, Evroynus de Vaionis Villa)b) ; Gualterus, canonicus de Bella Valle. De ipsa vero ecclesia . . abbas Constantinus, Theobaldus, c). a) Berouville est
sans doute une faute du scribe pour Serouville (Serrouville). – b) Témoins omis dans C mais présents dans B. – c) B donne deux noms supplémentaires : « Cono, Henricus ».
86 s. d. (entre 1168 et 1176) Le duc de Lorraine Mathieu Ier concède à l’abbaye de Saint-Pierremont le fief de Woécourt. C.- Cartulaire, f. 25v (XXII’) : « Wieicourt ». B.- Cartulaire BnF lat. 12866, f. 14v, acte 49, avec liste complète des témoins. D.- Copie du xviie siècle, B.M. Nancy, ms. 529, p. 413. Analyse : Mangin (Pierre), op. cit., no 93, p. 54-55. Date : 1168 est le début du gouvernement de l’abbé Gautier ; 1176 est la date du décès du duc Mathieu Ier de Lorraine. IN NOMINE sancte Trinitatis. Noverint omnes tam futuri quam presentes, quod dominus Matheus, dux Lothoringie, concessit domino Waltero, abbati de Sancti Petri Monte, et omni ecclesie, feodum de Wieicort, quod ab ipso tenebat dominus Egidius de Cumis, et ab illo possederat dominus Fredericus, qui Jerosolimam pergens, predicto domino Egidio reddidit, et dominus Egidius duci. Dux vero, ut predictum est, in omni proventu possidendum predicte ecclesie de Sancti Petri Monte concessit. Hujus concessionis testes : dominus Drogo de Nancei, Theodericus clericus de Walcheranges, et Arnulfus frater ejus, Erardus de Prenei, a) Hugo scabinus Metensis, Hugo capellanus ducis, b). a) B porte à cet endroit des témoins supplémentaires : « Simon de Lynay, Constantinus de Messuns,
Hugo de Risnel, Gerardus de Goins, Albertus de Nanceyo ». – b) Le texte de B se termine par le témoin Hugo, capellanus ducis ; la phrase abréviative de C « et multi alii » renvoie aux témoins énoncés dans B après Erard de Prény.
87 s. d. (entre 1187 et 1190) Les enfants d’Alexandre et Thierry de Bras contestent les droits de l’abbaye de SaintPierremont sur l’alleu de Villers, et le cens qu’ils doivent verser à l’abbaye. C.- Cartulaire, f. 25v-26 (XXII’-XXIII) : « Alodium de Villers juxta Conflans debet VII solidos Kathalanensium in festo Beati Remigii ».
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B.- Cartulaire BnF lat. 12866, f. 14v, acte 50, avec des témoins en plus. Analyse : Mangin (Pierre), op. cit., no 94, p. 55. Date : 1187 correspond à l’avénement de Clément III ; 1190 est la date du décès de l’abbé Gautier de Saint-Paul de Verdun. EGO WALTERUS in ecclesia Sancti Pauli Virdunensis, et ego Hugo in ecclesia Morimontis . . abbates. Notum volumus fieri omnibus tam futuris quam presentibus quod cum a domino papa . . Clemente nobis fuisset delegata causa que vertebatur inter . . abbatem de Sancti Petri Monte et filios Alexandri et Theoderici de Bras, super alodio de Villers, ut eos audiremus et auctoritate apostolica causam ipsam fine canonico decideremus. Nos magnam operam dantes reformande paci quam suscitande liti, persuasimus eis ut lite radicitus decisa, amicabili convenirent positione. Ipsi vero in capitulo Virdunensis majoris ecclesie, presente domino Ponchardo decano, et duobus archidiaconis Hugone et Regnero, et multiis aliis viris discretis, in presentia nostra constituti, sano hinc inde acquiescentes consilio, in hunc modum composuerunt : cognoverunt filii Alexandri et Theoderici de Bras quod alodium de Villers fuisset ecclesie de Sancti Petri Monte et patres eorum id emissent ab abbate Philippo. Verum quia emptio illa minus rationabilis, ne anime patrum suorum peccato hujus emptionis essent impedite, consilio eorum qui aderant, disposuerunt singulis annis se daturos prenominate ecclesie Sancti Petri VII solidos Cathalanensis monete in festo Sancti Remigii aut infra octavia ipsius festi. Quod si forte infra illos VIIIto dies predictus census non solvatur, non recipiet eum abbas postea, sed debitores census et eorum familie a divina communione excludantur, donec census debitus persolvatur et satisfactio congrua eidem fiat ecclesie. Neque intelligat aliquis quod dominus abbas debeat denarios istos requirere per se vel per nuncium suum, sed ipsi de Bras per proprium nuntium suum ecclesie transmittere tenebuntur, ut pote census de elemosina. Concessum est et sanctitum quod alodium id illi de Bras nec vendere, nec pignori obligare possunt, nisi prius offerant abbati. Quod si abbas noluerit, licebit eis alias vendere et invadiare. Et in elemosina non poterunt alicui conferre, nisi pretaxate ecclesie Sancti Petri. Et ut compositio ista pluribus enitescat et in suo vigore validius persistat, dignum duximus eam memorie commendare et auctoritate summi pontificis qua fungebamur, in hoc officio, sigillorum nostrorum impressione et sigillo capituli majoris ecclesie confirmare et testibus subscriptis corroborare, quorum hec sunt nomina : Ponchardus decanus, Hugo cantor et archidiaconus, Regnerus archidiaconus, Godefridus sacerdos, a). a) B permet de compléter la liste des témoins : « Nicholaus Vienna, Joffridus de Bauron, Ebaldus,
Symon, Willermus de Sancto Michaele ».
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88 s. d. (entre 1190 et 1197) Règlement d’un contentieux en faveur de l’abbaye de Saint-Pierremont qui l’opposait à Cunégonde de Riste, à propos de l’alleu de Riste. C.- Cartulaire, f. 26 (XXIII) : « Carta de alodio de Riste ». B.- Cartulaire BnF lat. 12866, f. 15, acte 51. D.- Copie du xviie siècle, B.M. Nancy, ms. 529, p. 76. Analyse : Dehlinger (Robert), Cartulaire analytique, t. 3, no 217 (daté 1192-1194). – Mangin (Pierre), op. cit., no 95, p. 55. Date : Du temps de l’abbé Pierre. PETRUS Gorziensis, Franco Sancti Vincentii . . abbates, Gerardus Metensis ecclesie circator. Inter varias commoditates que ex litteris solent provenire, non minima nimirum est illa quia per eas res geste et ad memoriam, si forte opus fuerit, revocantur presentium et ad cognitionem transeunt posterorum. Presenti itaque scripto, omnium ad quos ipsum pervenerit tradendum duximus cognitioni, quia cum pridem summus pontifex . . Celestinus causam que inter nobilem mulierem dominam Cunegondim de Rista et ecclesiam de Sanctipetrimonte vertebatur nobis commisisset, fine canonico remota appellatione, decidendam, nos, debitam tanto patri reverentiam exhibentes, partes citavimus. Et cum ad diem eis prefixam, domina Cunegondis procuratorem suum cum rati habitatione misisset, et per mariti sui litteras cavisset de rato, Petrus, loci illius abbas, in propria persona venit. Proposuit siquidem in presentia nostra jama) dictus abbas quod de donatione et concessione a dominis alodiorum de Rista et de Briei ecclesie sua facta sollempniter, homines ad illa pertinentes alodia et eorum terras, si quas in elemosinam ecclesie cui preerat conferre vellent, inconsultis dominis suis, libere sibi recepisse et recipere liceret et super terris receptis et in posterum recipiendis, sufficiens et autenticum exhibuit instrumentum. Super hominibus autem qui habitum religionis in claustro recipere voluissent, probatione per sententiam sibi data tercia manu, tactis sacrosanctis euvangeliis coram nobis juravit, et hanc donationem hominum a dominis alodiorum istorum factam et octogenariam sine legitima pulsatione possessionem. De veritate igitur securi ex probatione predicti abbatis prenominate domine Cunegundisb) et viro suo Hugoni domino de Lineivilla qui per litteras suas cavit de rato, eorumque successoribus, auctoritate que fungebamur, per sententiam perpetuum indiximus silentium. Ut autem hoc ratum habeatur, et omni evo inconcussum permaneat, seriem rei geste contra versutias malignantium, litteris sigillis nostris signatis, tradi fecimus, et testium subscriptione communiri. Testes : Hugo, primicerius ; Willermus, cancellarius ; Ingo, Sancti Salvatoris decanus ; Adelinus, canonicus et sacerdos Metensis ecclesie ; . a)
Avant jam, le scribe avait d’abord écrit par erreur « de Rista et de Briei », puis a rayé ces mots. – b) Sic pour Cunegundi ; le s final a été exponctué.
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89 s. d. (1174) Charte de fraternité établie avec l’abbaye de Belval. C.- Cartulaire, f. 26-26v (XXIII-XXIII’) : « Compositio inter . . abbatem de Bella Valle . . et abbatem de Sanctipetrimonte ». B.- Cartulaire BnF lat. 12866, f. 15, acte 52, avec liste complète de témoins. Analyse : Mangin (Pierre), op. cit., no 96, p. 55. Date : Date donnée par la Gallia Christiana, t. XIII, p. 1341, reprise par Mangin. IN NOMINE sancte et individue Trinitatis. Ego Amelius, Dei gratia abbas de Bella Valle, et Walterus, eadem gratia . . abbas de Sancti Petri Monte, tam futuris quam presentibus, in perpetuum. Submonitionem apostoli Pauli dicentis « pacem sequimini cum omnibus, sine qua nemo videbit Deum »a) studiosius intendentes, ne tanto bono visionis Dei privemur, preceptum ipsius apostoli quam in nobis est adimplere necessarium estimamus. Ea propter, controversiam que per subjectorum nostrorum insolentiam qui stabilitatis propositum in ecclesiis suis tenere spernentes mutuo transitu ad ecclesias nostras, contra voluntatem nostram, se conferebant, orta fuerat, ne in deterius invalesceret et occasionem vagandi subditis preberet, consilio religiosorum abbatum subscripto modo terminavimus. Consilio itaque et consensu utriusque ecclesie capituli inter nos statuimus, quod clericum vel laicum conversum, novicium sive professum, ab altera ecclesia contra voluntatem abbatis sui ad alteram transire volentes, non recipiemus. Quia igitur mutatione succedentium personarum res gesta a memoria hominum sepius elabitur, ne hoc quod inter nos factum est depereat, et inter prenominatas ecclesias controversie modum proinde validius stringat, scripto huic inservimus et ecclesiarum sigillis id munire fecimus et lege cyrografi id per medium scindentes, in robur et testimonium decise litis partes nobis retinuimus, eorum qui viderunt et audierunt subnotatis nominibus : Constantinus, abbas Sancti Pauli Virdunensis ; Stephanus, abbas Sancte Crucis ; Hecelinus, abbas Salive Vallis ; b). a)
Épître aux Hébreux, 12, 14 ; le scribe a oublié et sanctimoniam entre omnibus et sine. – b) B permet de compléter la liste des témoins : « Otho, abbas Stanni ; Richardus, sacerdos et canonicus ; Radulfus, sacerdos et canonicus ; Josbertus, sacerdos et canonicus ; Hugo, conversus ; Willermus, conversus ».
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90 s. d. (1158-1160) Obligation est faite à l’abbaye de Septfontaines de payer au monastère de Saint-Pierremont un denier d’or chaque année ou un besant tous les quatre ans. C.- Cartulaire, f. 26v (XXIII’) : « Instrumentum quod ecclesia de VII Fontibus debet ecclesie de Sancti Petri Monte singulis annis I denarium aureum, aut in quarto anno bizantium ». B.- Cartulaire BnF lat. 12866, f. 15v, acte 53, avec liste complète de témoins. D.- Copie du xviie siècle, B.M. Nancy, ms. 529, p. 65. Analyse : Mangin (Pierre), op. cit., no 97, p. 55-56, qui date simplement « 1160 ». Date : Ces dates sont celles du gouvernement de l’abbé Jean Ier. IN NOMINE sancte et individue Trinitatis, tam futuris quam presentibus. Omnes christiani nominis gratia insigniti, propensius tamen domestici Dei, divinis legibus mancipati, gemme caritatis profectibus operam dare, et fraterne paci et quieti modis omnibus debent invigilare. Non aliter enim nisi hac via incedentibus superne civitatem Jerusalem patebit ingressus. Ea proper, ad tam felicem ingressum prefate Jerusalem cupiens pervenire opere precium duxi ego . . Johannes, abbas Sancti Petri de Monte, inter ecclesiam nostram et ecclesiam VII Fontium pacem et quietem, Deo propicio, instaurare et indissolubiliter reformare, sopita controversia et procul pulsa omni querela, que per domnum Becelinum, predecessorem nostrum, inter utramque ecclesiam fuerit emersa. Communi ergo consilio, et pari assensu fratrum capituli nostri, dilecto confratri nostro . . Rogero, abbati VII Fontium, et fratribus ejusdem ecclesie, eorumque successoribus, ibidem secundum regulam beati Augustini et Premonstracensium fratrum institutiones Deo servientibus, id quod de ecclesia VII Fontium ad jus ecclesie nostre pertinebat, unde et predicta controversia orta fuerat sub trecensu aurei nummi in Natale apostolorum Petri et Pauli ecclesie Sancti Petri de Monte singulis annis persolvendi, aut IIIIo anno bizantii, jure perpetuo concedimus. Et quoniam pluris est apud Deum lucrum spirituale quam transitorium et corporale, statuere dignum duximus, ut quam pro suis fratribus tam pro nostris et e communo nos quam pro nostris tam pro suis communiter faceremus. Statuimus etiam, ad omnem fomitem discordie removendum, ut nec fratribus ecclesie Sancti Petri de Monte ad ecclesiam VII Fontium, nec fratribus ecclesie VII Fontium ad ecclesiam Sancti Petri de Monte sine abbatis et capituli sui assensu liceat transire. Ut ergo hec omnia inconcussa permaneant, cyrografi inscriptione et proborum virorum attestatione et sigillorum nostrorum impressione firmamus. Testea) sunt : Stephanus, Metensis episcopus ; Theodericus, ejusdem urbis primicerius ; Symon, tunc decanus majoris ecclesie et cantor ; Fulco, cancellarius et succentor ; (magister Ugo de Veson)b) ; abbates Stephanus Justi Montis, Stephanus Flabonis Montis, c).
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é d i ti o n d u c art u l ai r e a) Sic C. – b) Ce témoin a été omis dans C ; il est rétabli avec B. – c) B permet de compléter la liste
des témoins : « Willermus de Mirvaut, Hugo Saline Vallis ; de conventu Sancti Petri de Monte : Johannes, prior, Bertrandus, supprior, Petrus, Ulricus, Stephanus, Guerrardus, Petrus, Albertus, Theboldus, sacerdotes, dyaconi Walterus, item Walterus, Milo, Theodericus, subdyaconi Walterus, Hugo, Adam, acoliti Simon, Lodeycus, Hugo ».
91 s. d. (entre 1141 et 1147) L’abbaye de Saint-Pierremont reçoit la jouissance du domaine de Harnoncourt. C.- Cartulaire, f. 26v (XXIII’) : « Predium Harvonis Curte ». B.- Cartulaire BnF lat. 12866, f. 15v, acte 54, avec liste plus importante de témoins. Analyse : Dehlinger (Robert), Cartulaire analytique, t. 2, no 147. – Mangin (Pierre), op. cit., no 98, p. 56. Date : 1141 est le début du gouvernement de l’abbé Constantin ; 1147 est la date du départ en croisade du comte Renaud Ier de Bar, cité en témoin de cette charte. IN NOMINE sancte et individue Trinitatis. Ego Albertus, Dei pacientia Virdunensis primicerius, W., decanus, communi consilio et consensu fratrum nostrorum, donamus Constantino, venerabili abbati ecclesie Sancti Petri de Monte, et successoribus ejus, predium Harvonis curte, in pratis, in silvis et aquis, jure perpetuo possidendum. Pactum vero inter nos et prefatum abbatem seu ecclesiam de Monte Sancti Petri, statuimus tam nostris quam posterorum nostrorum temporibus observandum, videlicet quod abbas vel alius vice illius, cellerario nostro singulis annis X solidos Virdunensis monete in festo Beati Martini persolvet, ad indicium donationis a nobis percepte. Sin autem processu temporis locus ille, auctore Deo, in tamen accreverit, ut abbatia ibi constituatur, eo jure Virdunensi episcopo mancipabitur, quemadmodum cetere infra terminos episcopatus nostri constitute. Hujus pactionis testes sunt : R[enaldus] comes, et filius ejus Renaldus, Gobertus de Aspero Monte, a). a)
B permet de compléter la liste des témoins, même s’il propose une liste elle aussi incomplète : « Guarnerus de Sampuneyo, Theodericus de Marceyo, Symon filius ejus, ».
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92 Sans date Charte de confraternité établie avec l’abbaye de Belchamp. C.- Cartulaire, f. 26v-27 (XXIII’-XXIIII) : « Cyrografum de fraternitate Belli Campi ». B.- Cartulaire BnF lat. 12866, f. 16v, acte 56. Analyse : Mangin (Pierre), op. cit., no 99, p. 56. HEC EST dispositio societatis fratrum ecclesie Sancti Petri de Monte et ecclesie Sancte Trinitatis Belli Campi. Pro defunctis fratribus hoc facere decrevimus. Nonciato nobis alicujus canonici eorum obitu, VII vigilias et totidem missas et Verba mea usque ad diem tricesimum cantabimus, et commemorationem cujus in omnibus vigiliis sive missis defunctorum, infra XXX dies, si occasio venerit, faciemus. Primo die, prebendam pro eo dabimus, unusquisque sacerdos missam unam cantabit. Nomina vero eorum in kalendario scribemus. Si vero laici obitus nobis nunciatus fuerit, III pro eo vigilias et totidem missas et Verba mea usque in diem III cantabimus ; hoc idem de sororibus faciemus. Quoniam vero inter solos fama vel oculis notos familiaritas et amicicia conservatur, hoc subjungimus, ut abbates, ad minus semel in anno, capitulo fratrum suorum ad invicem sese visitent, de qualibet persona indigens alter alteri si petierit, benigne subveniat, fratrem litteris munitum, quasi proprium in societate fratrum communiter habeat. Pressum qualibet molestia notum fratrem ad se confugientem causa reconciliandi ad tempus retineat, donec causa ventilata, quod absit, a communi societate impenitens et rebellis ut indignus consensu capituli pellatur. In beneficiis et elemosinis aut quibuslibet negociis peragendis, post sue ecclesie alterius curam habeat. 93 1141.- Monastère de Boulancourt L’abbé Constantin accepte l’érection du prieuré de Boulancourt en abbaye, et fait établir une charte de confraternité entre les deux abbayes. C.- Cartulaire, f. 27 (XXIIII) : « De fraternitate de Berlancort. Cyrografum ». B.- Cartulaire BnF lat. 12866, f. 16v, acte 57. a.- BRICE (Agnès), Nécrologe II de Saint-Pierremont (B.M. Metz, ms. 1174), mémoire de maîtrise, Université de Nancy II, octobre 1975, p. 33-34. Analyse : Mangin (Pierre), op. cit., no 100, p. 56. CONSTANTINUS, humilis minister ecclesie de Sancti Petri Monte, totusque ejusdem ecclesie conventus, suis fratribus de Berlancort ibidem in Christo congregatis,
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obedientie bonum. Quoniam ad meritum multum proficit concordia fratrum et amor proximorum, future perpetue paci utrarumque ecclesiarum providentes, auctoritate domini pape et consilio religiosorum virorum, hoc statuimus ut ecclesia de Berlancort abbatia fiat, et ut abbas, consilio abbatis de Sancti Petri Monte et utriusque capituli, eligatur, et eodem electo utrique abbates sese vinculo pacis ligent, ut quicquid in presenti privilegio continetur ab utroque indissolubiliter observetur, et electus promoveatur. Promotus vero, si irreligiose vixerit, in capitulo de Berlancort ab eodem abbate corrigatur, et si ibidem incorrigibilis manserit, ad capitulum Sancti Petri de Monte emendandus ducatur, hoc quidem de reliquis fratribus et clericis et laicis teneatur. Et cum prefatus abbas ecclesie de Sancti Petri Monte ad eamdem ecclesiam de Berlancort venerit, in omni dignitate abbatis teneatur. Et quamdiu ibidem fuerit, presentis loci abbas vicem teneat prioris. Et quicquid pro nostris fratribus defunctis facimus, ab illis fiat, et nos pro illis similiter faciemus. Insuper, ne de communibus institutionibus utrarumque ecclesiarum, sine consensu utriusque capituli aliud permutetur. Et si aliquem fratrem de nostris ad illos pro quacumque causa miserimus, ut unus ex illis inter eos per omnia habeatur. Quod de illis similiter faciemus. Et si forte quelibet predictarum ecclesiarum indiguerit bonis utrarumque caritative vicissim sibi subveniant. Abbas quoque prefati Berlancort, singulis annis, pridie nonas maii, cum reddendo censu, X scilicet solidos Cathalaunensis monete, ad cottidianam lucernam concinnandam sese apud nos representet. Quod si facere nequiverit, fidum nuntium pro se mittat ad idem faciendum. Quem censum, consilio cardinalium et religiosorum virorum, ne contra Romanam Ecclesiam, sub cujus jure et protectione specialiter confovemur, facere videremur, persolvendum statuimus. Hanc autem prescriptam dignitatem quam habet ecclesia de Sancti Petri de Monte in ecclesia de Berlancort nulla deinceps pars audeat mutare. Hoc cirografum firmatum est apud Berlancort, ab utrisque abbatibus Constantino de Sancti Petri Monte et Martino de Berlancort, presentibus abbatibus Theobaldo, abbate Dervensis monasterii, et Fulcone, abbate Sparnacensis ecclesie. Anno Incarnationis dominice Mo Co XLo primo. 94 s. d. (entre 1150 et 1156) L’abbaye de Saint-Pierremont écrit au monastère de Boulancourt pour lui rappeler que, bien qu’il quitte l’ordre des chanoines réguliers de saint Augustin, il doit toujours à SaintPierremont les dix sous annuels. C.- Cartulaire, f. 27-27v (XXIIII-XXIIII’) : « Item. Littera de Berlancort ». B.- Cartulaire BnF lat. 12866, f. 16v-17, acte 58. Analyse : Mangin (Pierre), op. cit., no 101, p. 56. Date : 1150 est la date à laquelle l’abbaye de Boulancourt passe à l’ordre de Cîteaux ; en 1156, le pape Adrien IV dispense l’abbaye de Boulancourt de payer le cens à Saint-Pierremont (voir Parisse (Michel), « Bullaire de Lorraine », art. cit., no 231).
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PUSILLUS grex ecclesie beati Petri de Monte, dilectissimis in Christo fratribus suis de Berlancort, gratia vobis et pax a Deo patre nostro et Domino Jhesu Christo. Notum facimus, fratres karissimi, vestre dilectioni, propter imminentes vestre ecclesie utilitates, ut de loco illo in quo estis, Berlancort scilicet, abbatia fiat nos concessisse, et quo tenore quove ordine concessum sit, hic breviter subnotasse. Attendentes siquidem in hoc maxime Dei honorem, volumus ut ecclesia vestra et nostra, et si temporaliter dimidantur, spiritalitera) tamen uniantur et quod nostra tenuerit in observationibus regularibus vestra teneat nec minuere nec mutare absque consensu capituli utriusque liceat. Cetera secundum morem et institutionem Cisterciensem, tam in electione et depositione quam in sustentatione abbatis ecclesie illius fieri decernimus, ecclesieque nostre reverentia sive a prelatis seu a subjectis talis exibeatur, qualis a prefatis Cisterciensibus impenditur sue institutionis primoribus. Preterea, ne contra Romanam Ecclesiam, sub cujus jure et protectione specialiter degimus facere videamus, consilio bonorum et precipue cardinalium Romanorum accepto, in hoc ipsum pariter convenimus, quatinus ecclesia illa censum singulis annis ecclesie nostre, ad indicium hujus percepte libertatis, persolvat X videlicet solidos Cathalanensis monete, ad concinnanda luminaria ecclesie nostre. Hujus autem pacti memoria sub adventu abbatis illius ecclesie pridie nonas maii, semper apud nos recenseatur. Quem die predicto cum ipso pariter censu, sine rationali devitatione, representari capitulo nostro volumus. Sit pax et gratia vobis et ipsis justa servantibus regulariterque sub beati patris nostri Augustini professione degentibus, salubriterque prestantibus hic et in eternum in secula seculorum. Amen. a) Sic C.
95 1265, 23 juin, et 1269, 2 juillet Procès entre les chanoines de Saint-Pierremont et Alix de Vic, qui avait spolié les religieux des revenus de leurs places à sel, qu’ils géraient avec elle en indivis. C.- Cartulaire, f. 27v-28 (XXIIII’-XXV) : « Sententia diffinitiva de Vico super quinque sessis ». B.- Cartulaire BnF lat. 12866, f. 17v, acte 59. Analyse : Mangin (Pierre), op. cit., no 102, p. 56-57. – Dehlinger (Robert), Cartulaire analytique, t. 4, no 513 ter. BERTRANNUS dictus Faber, canonicus ecclesie Sancte Marie Magdalene Virdunensis, judex subdelegatus a venerabili viro . . decano Virdunensi judice, a domino papa delegato, omnibus presentes litteras inspecturis, salutem in Domino sempiternam. Noveritis quod cum viri religiosi . . abbas et conventus de Sancti Petri Monte, ordinis sancti Augustini, Metensis dyocesis, Aleidim de Vico, relictam Almarici, coram bone memorie domino Johanne quondam scolastico, ipsius ecclesie Sancte Marie
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Magdalene, rebus humanis exempto, tunc subdelegato ab ipso . . decano traxissent in causam, petitionem suam ediderunt contra ipsam in hunc modum. Dicunt abbas et conventus de Sancti Petri Monte, Metensis dyocesis, contra Aleidim, relictam Almarici de Vico, Metensis dyocesis, quod licet ipsi et dicta domina communiter et pro indiviso possiderent et haberent V sessas cum suis pertinentiis omnibus, liberas et francas, sitas ante molendinum domini episcopi Metensis apud Vicum, et in possessione dictarum sessarum communiter et pro indiviso una cum dicta domina per annos aliquot extiterint pacifice et quiete, nichilominus tamen dicta Aleidis . . abbatem et conventum predictos de dictarum sessarum possessione ejecit, ipsos jure et cummodo possessionis hujus spolians pro sue solum libito voluntatis in eorumdem abbatis et conventus prejudicium non modicum et gravamen. Quare petunt dicti . . abbas et conventus per prefatam Aleidim in pristinam earumdem sessarum cum juribus et pertinentiis suis omnibus possessionem reduci, et fructus redditus seu proventus, quos percipere potuissent, si non spoliasset eosdem, sibi restitui ab eadem seu estimationem ipsorum, quos estimant ad valorem X modiorum salis. Petunt etiam ipsam ad hoc sibi per vos, domine judex, sententialiter condempnari, et condempnatam compelli hoc dictum, et petunt dicti . . abbas et conventus salvo eis in omnibus juris vendendi, addendi, minuendi, et cetera. Ad deliberandum super hiis et super auctoritate domini pape et subdelegati nobis facta, actorum omnium copiam et transcripta habuit procurator dicte Aleidis, est dies assignata Aleidi Virduni coram nobis, in crastino octavie Beati Petri et Pauli apostolorum. Datum anno Domini Mo CCo LXo Vo, in vigilia beati Johannis Baptiste. Lite igitur contestata, ipsa Aleide legitime citata, ad jurandum de calumpnia, item ad videndum testes jurare, item ad videndum publicationema) attestationum, item ad dicendum in testes et dicta testium, item ad concludendum in negotio cum intimationibus sibi factis, sive veniret sive non nichilominus procederetur in premissione, prout fieret de jure procedendum. Dicta Aleide se pluries per contumaciam absentante, et tunc demum ipsa Aleide coram nobis cum intimatione consueta et debite citata, ad diffinitimam sententiam audiendam, videlicet ad feriam terciam post festum beatorum Petri et Pauli apostolorum, dicta Aleide ipsa die non veniente nec mittente parte adversa per procuratorem ydoneum comparente et usque ad feriam quartam sequentem exspectante et judicium ferri instanter petente, consideratis omnibus et singulis que nos moverunt movere potuerunt, ac etiam debuerunt, juris ei diem in omnibus servato, et omnibus rite peractis, communicato bonorum et precipue jurisperitorum consilio, ipsius Aleidis absentiam divina replente presentia. In nomine Patris et Filii et Spiritus sancti, amen. Diffiniendo pronunciamus ipsorum abbatis et conventus intentionem contra dictam Aleidim sufficienter esse fundatam ac etiam probatam. Quare ipsam Aleidim eisdem . . abbati et conventui ad hoc per sententiam diffinitimam condempnamus, ut ipsa Aleidis eosdem abbatem et conventum in pristinam ipsarum sessarum cum juribus et pertinentiis omnibus possessionem reducat, et VIIIto modios salis quos percepit dicta Aleidis vel percipere potuit a tempore possessionis ejecte, usque ad editionem petitionis predicte. Item, et VI modios salis, a tempore editi libelli usque ad probationem et pronuntiationem istius sententie, quos de fructibus, redditibus, seu proventibus ipsarum sessarum, dicti . . abbas et conventus percipere aut percepisse potuissent, si dicta Aleidis non spoliasset eosdem, dictis . . abbati et
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conventui restituat, resarciat et restauret ; ipsamque Aleidim memoratis . . abbati et conventui, in expensis in lite factis, justicia exigente, per eamdem sententiam condempnamus taxationem ipsarum expensarum penes nos reservantes. Datum et actum anno Domini Mo CCo LXo IXo, feria IIIIa post festum beatorum Petri et Pauli apostolorum, in claustro Sancte Marie Magdalene Virdunensis, hora magno misse, presentibus venerabilibus viris . . cantore ipsius ecclesie . . officiali curie domini primicerii Virdunensis, Johanne dicto Bono et Helia, canonicis sepedicte ecclesie Sancte Marie Magdalene, quorum sigilla una cum nostro sigillo in testimonium veritatis presentibus sunt appensa. Datum ut supra. a) Avant publicationem, le scribe avait écrit par erreur attestationes, puis a rayé ce mot.
96 s. d. (entre 1190 et 1197) Charte établissant des liens de fraternité entre les abbayes de Saint-Pierremont et de Saint-Airy de Verdun. B.- Cartulaire, f. 28 (XXV) : « Fraternitas Sancti Agerii Virdunensis »1). C.- Manuscrit B.M. Verdun, ms. 10, f. 9. a.- Brice (Agnès), Nécrologe II de Saint-Pierremont (B.M. Metz, ms. 1174), mémoire de maîtrise, Université de Nancy II, octobre 1975, p. 40-41. Analyse : Mangin (Pierre), op. cit., no 103, p. 57. Date : Du temps de l’abbé Pierre Ier. Agnès Brice, op. cit., donne la date de 1172, d’après le ms. 10, f. 9 de la B.M. de Verdun (cette date n’est toutefois pas de la même écriture que celle du texte). Quia juxta apostolorum alter alterius honora portare a), et orare pro invicem fideles Christi tenentur, necessarium est ut ad unius beatitudinis bravium festinantes, unius caritatis vinculo pariter copulentur. Scriptum est enim : « multitudinis credentium erat cor unum b) ». Inde est quod ecclesie Sanctipetrimontis et Sancti Agerici Virdunensis speciali familiaritatis gratia hanc inter se societatem statuerunt, ut quandocunque aliquem utriusque libet ecclesie fratrem canonicum seu monachum mori contigerit, alternatim obitus invicem nunciabitur. Quo audito, signa pulsabuntur, et integrum officium pro defuncto tam in choro quam in capitulo celebrabitur, et infra tricesimale quinque misse in conventu cantabuntur. Et Verba mea usque diem tricesimum cotidie replicabitur, cum universiis beneficiis tam pro vivis quam pro defunctis que de cetero ibidem pagentur. Preterea si quis predictorum fratrum in ecclesia sua aliquo casu perturbatus fuerit, liberum habebit transire ad ecclesiam hujus societatis. Ibique receptaculum et solatium tanquam unus de fratribus loci habebit quousque abbates simul convenerint et super hac causa diligenter
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tractaverint. Hec autem statuta sunt a prudentibus et honestis viris, domino P[etro] abbate Sanctipetrimontis, et domino H[enrico] abbate Sancti Agerici, consilio et assensu capitulorum suorum. Datum c). 1) Ce texte n’est pas de la même écriture que celle des autres textes du cartulaire.
a) C ne contient aucun autre mot entre portare et et orare. – b) Actes des Apôtres, IV-32. C porte
« et anima una ». – c) C porte la date, d’une écriture plus tardive que celle du manuscrit : « anno MCLXXII ».
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[titre de partie] Incipiunt littere facte temporibus pie memorie . . Nicholai et . . Warneri, abbatum istius ecclesie. 97 1239, juin Le comte Henri II de Bar confirme la donation par son vassal Bohémond, chevalier de Villers-sous-Pareid, de la dîme de Domremy-la-Canne. C.- Cartulaire, f. 29 (XXVI) : « Donremei ». B.- Cartulaire BnF lat. 12866, f. 18, acte 61. Analyse : Mangin (Pierre), op. cit., no 105, p. 59. – Dehlinger (Robert), Cartulaire analytique, t. 4, no 337 (qui date 1239, juin [avant le 18]). EGO HANRICUS, comes Barrensis, notum facio universis ad quos presens pagina pervenerit, quod dilectus fidelis meus . . Boemondus, miles de Villers, contulit et concessit in perpetuam elemosinam, laude et ssensua) meo, ecclesie de Sancti Petri Monte, integraliter, quicquid habebat in decima de Domno Remigio, quam ipse de me in feodo et homagio tenebat. In cujus rei testimonium, presenti pagine sigillum meum apposui. Actum anno Domini Mo CCo XXXo nono, mense junio. a) Sic B pour assensu.
98 1248, mai L’évêque de Verdun Jean d’Esch confirme la donation par Bohémond, chevalier de Villerssous-Pareid, de la dîme de Spincourt. C.- Cartulaire, f. 29 (XXVI) : « Decima de Sepiencort ». B.- Cartulaire BnF lat. 12866, f. 18, acte 62. Analyse : Mangin (Pierre), op. cit., no 106, p. 59. – Dehlinger (Robert), Cartulaire analytique, t. 4, no 256 (qui date par erreur l’acte de 1218). J[OHANNES], DEI GRATIA Virdunensis electus, omnibus ad quos presentes littere pervenerint, salutem in Domino. Universitati vestre notum facimus, quod domini . . Boemondus, miles dictus de Villers, et filii sui, dilecti nostri, pro salute animarum suarum, laude et assensu nostro, contulerunt ecclesie de Sancti Petri Monte, Metensis dyocesis, in perpetuam elemosinam, quicquid habebant, integraliter, in decima de Sepiencort super Othain, que est in dyocesi nostra. In cujus rei testimonium, presentes litteras sigillo nostro roboravimus. Datum anno Mo CCo XLVIIIo, mense maio.
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99 1239, après le mois de juin Conon, fils de Bohémond de Villers-sous-Pareid, ratifie la donation par son père de la dîme de Spincourt. C.- Cartulaire, f. 29 (XXVI) : « Item de Sepiencort ». B.- Cartulaire BnF lat. 12866, f. 18, acte 63. Analyse : Mangin (Pierre), op. cit., no 107, p. 59. EGO CONO, clericus, filius quondam domini Boemont, militis de Villers, omnibus presentes litteras inspecturis, salutem in Domino. Notum facio quod ego partem illam decime de Sepiencort, quam pater meus bone memorie, in extremis positus, ecclesie de Sancti Petri Monte, Metensis dyocesis, pro remedio anime sue reliquit, post decessum meum, nec vendere nec obligare, nec aliquo genere obligationis distrahere possum. Sed post decessum meum dicta decima libere et absolute revertetur ad dictam ecclesiam de Sancti Petri Monte. Et etiam si contingeret me intrare religionem et ibidem professionem facere, ipsa decima ad dictam ecclesiam simili modo revertetur. In cujus rei testimonium, presentes litteras sigillatas venerabilium virorum . . abbatis Sancti Vitoni et . . decani majoris Ecclesie, et . . officialis curie Virdunensis, contuli ecclesie memorate. Actum anno Domini Mo CCo XXXo nono. 100 1248, mai Conon, fils de Bohémond de Villers-sous-Pareid, renonce à l’usufruit de la dîme de Spincourt que son père lui avait réservé. C.- Cartulaire, f. 29 (XXVI) : « Item decima de Sepiencort ». B.- Cartulaire BnF lat. 12866, f. 18, acte 64. Analyse : Mangin (Pierre), op. cit., no 108, p. 59. EGO CONO, filius Boemondi, militis de Villers, canonicus Virdunensis, notum facio universis ad quos presentes littere pervenerint, quod ego fructus de Sepiencort, quem pater meus ecclesie de Sancti Petri Monte contulit in elemosinam, quos fructus ego tempore vite mee percipere debebam, supradicte ecclesie libere et absolute in perpetuum possidendos acquitavi. In cujus rei testimonium, presentes litteras sigillo meo et sigillo . . decani mei roboravi. Datum anno Domini Mo CCo XLVIIIo, mense maio.
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101 1248, mai Geoffroy, voué de Billy, consent à la donation de la dîme de Spincourt par Bohémond de Villers et ses enfants. C.- Cartulaire, f. 29 (XXVI) : « Item decima de Sepiencort ». B.- Cartulaire BnF lat. 12866, f. 18, acte 65. Analyse : Mangin (Pierre), op. cit., no 109, p. 59. JE JOFFROIS, chevaliers et voeis de Billei, fais cognexant a tous ceals ki ces letres verront et oïront, ke li sires Boemons, chevaliers de Villers, et sui anfant, por le salut de lour airmes, ont donei a l’eglise de Saint Pierre Mont, ke est en l’eveschié de Mes, perpetuelment en amosne ce k’il avoient en la deisme de Sepiencort entierement, ke siet sus Othain en l’eveschié de Verdun, par mon crant et par mon los, la queil deime il tenoient de moi et de mes ancessors en fiés et en homage. Et por ce ke je n’ai poent de saeil, ci ai je fait saeileir ces letres dou saeil mon signor l’esluit de Verdun, par la graice de Deu, ki est apelleis Jehans, en tesmoignage de veritei. Ces letres furent faites en l’an ke li miliaires corroit par M CC et XLVIII ans, ou mois de mai. 102 1239 (n.st.), février.- Verdun Raoul de Thourotte, évêque de Verdun, confirme la possession par l’abbaye de SaintPierremont de la dîme de Domremy-la-Canne. C.- Cartulaire, f. 29 (XXVI) : « Confirmatio decime de Donremei ». B.- Cartulaire BnF lat. 12866, f. 18, acte 66. Analyse : Mangin (Pierre), op. cit., no 110, p. 59. R[ODULFUS] DEI GRATIA Virdunensis episcopus, omnibus presentes litteras inspecturis, salutem in Domino. Noverint universi quod nos donationem sive concessionem quam dominus Boemons, miles de Villers, fecit ecclesie de Sancti Petri Monte, Metensis dyocesis, in qua idem Boemondus sibi eligit sepulturam, constitutus in extremis, et canonici regularem accepit habitum, scilicet de decima de Donremei super Othain, nostre dyocesis, auctoritate dyocesana, laudamus et approbamus, salvo jure alieno. Actum Virduni, anno Domini Mo CCo XXXo VIIIo, mense februario.
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103 1238 Bohémond de Villers-sous-Pareid cède aux religieux de Saint-Pierremont les dîmes de Domremy-la-Canne et Spincourt. Il cède en outre tout ce qu’il possède à Béchamps. C.- Cartulaire, f. 29-29v (XXVI-XXVI’) : « Decime de Donremei et de Sepiencort ». B.- Cartulaire BnF lat. 12866, f. 18v, acte 67. Analyse : Mangin (Pierre), op. cit., no 111, p. 59. EGO BOEMONDUS, dominus de Villers, notum facio omnibus presentem paginam intuentibus, quod ego, laude et assensu uxoris mee et filiorum meorum, dedi ecclesie Sancti Petri Monte de Donremei et de Sepiencort decimas et quicquid habeo apud Bellum Campum, ita tamen quod filius meus Cono possidebit decimam de Sepiencort quamdiu erit in habitu clericali ; et si forte intraret religionem, decima esset illis de Sancti Petri Monte. Filius vero meus Johannes possidebit ad vitam suam quicquid habeo apud Bellum Campum ; et si forte intraret religionem, totum esset ecclesie de Sancti Petri Monte. Testes qui presentes fuerunt sunt : frater Warnerus, Willermus de Conflans, Johannes de Mairis. Et quia sigillum non habeo, sigillo fratris Werneri usus sum. Actum anno gratie Mo CCo XXXo VIIIo. 104 1239, juillet Les enfants de Bohémond de Villers-sous-Pareid confirment l’aumône des dîmes faite par leur père à l’abbaye de Saint-Pierremont. C.- Cartulaire, f. 29v (XXVI’) : « Item decime de Donremei, de Sepiencort, et de Belchamp ». B.- Cartulaire BnF lat. 12866, f. 18v, acte 68. Analyse : Mangin (Pierre), op. cit., no 112, p. 59-60. – Dehlinger (Robert), Cartulaire analytique, t. 4, no 339. JE WEIRIONS, et je Menechiés, enfant mon signor Boemont de Villers, faisons cognexant a tous ceus ki ces letres verront et oïront ke nous la deime de Donremei et la deime de Sepiencort, ce ke nostres peires i avoit en tous us, et la deime de Belchamp et tout ce k’il tenoit a Belchamp, et en deimes et en autres chozes, dont il ait fait asmosne a Saint Piere Mont, aquitons et otroions entierement. Et ferons aquiteir et otroier nos freires Alexandrin et Odet. Et ce nostre freire li clerc, en voloient bestancier ne chalongier, nous ne lour en seriens ne en aivea) ne en consoil, ains nos peneriensa) en bone foi ke li amosne seist. Et lou signor d’Aspremont ferons otroier l’amosne de Belchamp et doneir ces letres kant averait saeil. Et ci antredous,
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ce li abbés wuet, nous li liverronsa) letres saeileies dou saeil d’un abbei, par l’otroi le signor d’Aspremont. Et prierons le vowei de Billei en bone foi k’il otroiet l’amosne de Sepiencort. Et ce nuls damages en venoit a la maison de Saint Piere Mont, de ces chozes ke devant sont nomeies, depar nos freires lais, Alexandrin et Odet, nous randeriens les damages. Et por ce atenir je Weirions, hons lou conte liges, ai mis en mains Jehan de Briei, ballia) lou conte, mon fiés de Donremei ke je tieng dou conte. Et por ce ke ce soit ferme choze et estauble, ci avons ces letres fait saeileir dou saeil lou chaistelain de Monssons et dou saeil mon signor Joffroit de Nonssairt, en tesmoignage de veritei. Et a ceste pais afaire furent presant : li sires Jehans de Mance, li prestres ; et Howes, prestres de Briei ; et Jehans, prestres de Cincsomont ; et mes sires Werniers de Lai, li chevaliers ; et Jehans, li filz Hodierne de Briei, li baillis lou conte ; et Jakemins de Briei. Ce fut fait en l’an ke li miliaires courroit par M et CC et XXXIX ans, ou mois de julet. a) Sic B.
105 1234, décembre Hugues, chevalier d’Affléville, donne 2 mesures et demi de froment et 12 sous forts, à percevoir annuellement sur sa part des dîmes de Spincourt. C.- Cartulaire, f. 29v (XXVI’) : « Rantes de Sepiencort ». B.- Cartulaire BnF lat. 12866, f. 18v, acte 69. Analyse : Mangin (Pierre), op. cit., no 113, p. 60. EGO DOMINUS Hugo, miles de Infleiville, notum facio universis presentibus et futuris, quod ego dedi et concessi ecclesie Sancti Petri Montis, Metensis dyocesis, intuitu Dei, et dono elemosine, et pro salute anime mee, duo rasa frumenti et dimidium, et XII solidos forcium quos habebam annuatim in decima de Sepiencort, tam grossa quam minuta. In cujus rei testimonium, placuit presentes litteras sigillo venerabilis patris R[odulfi], Dei gratia Virdunensis episcopi, domini mei, in cujus dyocesi sita est decima, in testimonium validum roborari. Actum anno gratie Mo CCo XXXo IIIIo, mense decembri. 106 1244, 28 novembre Gaucher, fils d’Érard de Briey, confirme l’aumône faite par son père à l’abbaye de SaintPierremont. Celle-ci doit, en contrepartie, lui verser un cens annuel de 14 livres fortes, à la condition qu’il reste clerc. C.- Cartulaire, f. 29v-30 (XXVI’-XXVII) : « Decima de Noeroit ».
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B.- Cartulaire BnF lat. 12866, f. 18v-19, acte 70. Analyse : A.D. Moselle, H 1215, f. 22. – A.D. Moselle, H 1218, f. 3. – Mangin (Pierre), op. cit., no 114, p. 60. – Dehlinger (Robert), Cartulaire analytique, t. 4, no 377. JE WAUCHIERS, fils mon signor Erairt de Briei, chevalier ki fut, fais savoir a tous ki ces letres verront et oïront ke teil don et teile amosne com mes peires desordis fist a l’eglise de Saint Piere Mont de l’eveschié de Mes, c’est asavoir lou quairt de la deisme grosse et menue de Noeroi lou Venous devant Mes, et tout ce ki apent a la deime devant nomeie, ke je le lous et creans et aquit a tous jors a la devant dite eglise. Et ai jurei sor sains corporelment ke je ceste deime ne reclamerai ne ferai par autrui reclameir. Et li abbés et li eglise desor dite me doient randre ou a mon messaige certain, chascun an a ma vie, XIIII livres de fors, la moitié a la feste Saint Remei en octambre, et l’autre moitié a la Paskes aprés. Et c’il avenoit par avanture ke aucuns tollist par droit de cort la devant dite deime a l’eglise desor nomeie, li eglise seroit quite des XIIII livres devant nomeies, et je m’an tenroie a la deime devant dite, ansi com mes peires lou deviset. Et ce je prenoie feme ou je devenoie chevaliers ou antroie en religion ou lassesse la clergie en autre meniere, li eglise devant dite seroit quite des XIIII livres devant nomeies, et li eglise devant nomeie tenroit la deime devant dite sole et quite. Et por ce ke ce soit ferme choze et estauble, mes sires Willames, abbés de Saint Venne, et mes sires Gerars, abbés de Saint Poule, et mes sires Gocelés, officiauls l’eveske de Verdun, ont mis lor saels en ces letres, par ma requeste, en tesmoignage de veritei. Ces letres furent faites en l’an ke li miliaires courroit par M CC et XLIIII ans, ou mois de novambre, lou lundi devant la feste Saint Andreu l’Apostle. 107 1218, avril Henri II, comte de Bar, ratifie la donation des dîmes de Trieux, par Barthélémy de Briey. C.- Cartulaire, f. 30 (XXVII) : « Decima de Trieut ». B.- Cartulaire BnF lat. 12866, f. 19, acte 71. D.- BnF fr 7025, p. 122-123. E.- BM Nancy, ms 115, p. 78. Analyse : Mangin (Pierre), op. cit., no 115, p. 60. – Dehlinger (Robert), Cartulaire analytique, t. 4, no 255. EGO HANRICUS, comes Barri, universis presentes litteras inspecturis, in Domino salutem. Universitati vestre notum esse volumus, quod dominus Bartholomeus de Brieio, laude et assensu nostro, dedit et contulit decimas de Trieut, que de nostro sunt feodo, fratribus ecclesie de Sancti Petri Monte, pro remedio anime sue et suorum predecessorum. Ille vero decime, sicut antea erant, in nostra defensione et custodia nichilominus remanebunt. In hujus autem rei testimonium, presentem paginam
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eisdem fratribus contulimus, sigilli nostri appensione munitam. Actum anno Domini Mo CCo decimo octavo, mense aprilis. 108 1259 (n.st.), mars L’abbaye de Saint-Pierremont échange à Nicolas et Gérardin d’Ottange une rente à Lambermont et un alleu à Anderny contre 32 quartes de froment de rente sur la grange du Sart, près de Trieux. C.- Cartulaire, f. 30 (XXVII) : « De la grainge dou Sart, XXIIa) quartes de froment ». A.- Original sur parchemin, 238/234 × 194/204 mm (dont repli 24 mm), scellé jadis d’un sceau de cire verte (brisé et détaché de l’acte) sur double queue de parchemin ; au dos : « La grange du Sart. Eschainge », A.D. Moselle, J 5707, pièce 1. B.- Cartulaire BnF lat. 12866, f. 19, acte 72. D.- Vidimus par le prévôt de Briey, parchemin, 4 mai 1401, A.D. Moselle, J 5707. E.- Copie informe sur papier, datée de Saint-Pierremont, 21 septembre 1767, A.D. Moselle, J 5707. Analyse : Mangin (Pierre), op. cit., no 116, p. 60. – Dehlinger (Robert), Cartulaire analytique, t. 4, no 446. JE THIEBAUS, cuens de Bair, fais cognexant a tous ki ces letres verront et oïront, ke li abbés et li covans de Saint Pieremont ont fait eschainge a signor Nychole de Ottanges et a Gerardin, son fil, de ce ke dame Lorate et Jakemins, ces filz, lor avoient donei en asmosne, c’est adire de XVII sous et III deniers messins ke il avoient chasc’an sus l’aluet de Lambeirtmont, ou parrochage de Trieut ; et de l’amosne de l’aluet ke Jakemins devant dis avoit a Andrenei ; et XXXII quartes de froment ke li abbés et li covans doient, chasc’an et a tous jors, panre en la grainge dou Sart desour Landrevanges. Et cest froment devant nomeit lour doit on paier chasc’an dedans les VIII jors de feste Saint Martin. Et ce il ou lour hoir ne lour paiievent au jor devant dit, et ce li fromans n’en estoit en la grainge ke il en faussist par aucune deffaute ou il ne lor voussist paier, li abbés et li covans s’en tenroient a kant ke li sires Nicholes et Gerardins ces filz et lour hoir ont a Trieut, tant ke il seroient paié de la soume dou froment devant dit. Et ce ont fait par mon lous et par mon crant. Et ce il ou lour hoir lor voloient faire force ne tort de ces chozes devant dites, je lour en doie porteir warantise com drois sires. Et por ce ke ce soit ferme choze et estauble, ci ai je mis mon saeil en ces presantes letres, par la requeste dou signor Nichole et Gerardin, son fil. Ces letres furent faites en l’an ke li miliaires courroit par M et CC et LVIII ans, ou mois de mars. a) Il ne s’agit en fait pas de 22 quartes de froment mais de 32 quartes, comme il est indiqué dans le
texte de la charte.
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109 1262 (n.st.), 24 mars Isabelle, dame de Marville, affirme qu’elle ne réclamera jamais de droit sur la maison de Woécourt où les religieux de l’abbaye de Saint-Pierremont l’ont souvent accueillie. C.- Cartulaire, f. 30 (XXVII) : « Franchise de Wieicourt. Item franchise de Wieicort sus LIa) ». B.- Cartulaire BnF lat. 12866, f. 19, acte 73. Analyse : Mangin (Pierre), op. cit., no 117, p. 60. JE YSABIAUS, dame de Marville, fais cognexant a tous ki ces letres verront et oïront ke li abbés et li chanoinne de Saint Piere Mont m’ont par plusors fois herbergié en lour grainge et en lor maison de Wieicort, par lor graice et par lor debonairetei. Et por l’oquison de ce k’il m’i ont herbergié, n’i reclame je ne heritaige ne tenour. Et por ce ke ce soit ferme choze et estauble, en ai je donees a l’abbei et as chanoines devant dis mes letres pendans saeileies de mon saeil. Que furent faites en l’an ke li miliaires courroit par M CC et LXI an, la vigile de l’Annonciation Notre Dame. a) Ce renvoi au foliotage originel du manuscrit concerne la charte éditée sous le no 256 (f. 54).
110 1230 Piérard de Saint-Pierrevillers et sa femme Hadwide ont donné à l’abbaye de Saint-Pierremont, en aumône, leur part de la dîme de Nouillonpont. C.- Cartulaire, f. 30 (XXVII) : « Decima de Nowellompont ». A.- Original sur parchemin, 185/180 × 60 mm (dont repli 15 mm), scellé jadis d’un sceau (traces de cire brune) sur double queue de parchemin, A.D. Moselle, H 3516. B.- Cartulaire BnF lat. 12866, f. 19-19v, acte 74. Analyse : Mangin (Pierre), op. cit., no 118, p. 60. H. DECANUS de Amella, omnibus Christi fidelibus ad quorum noticiam presentem paginam pervenire contigerit, subscripte veritatis testimonio fidem adhibere. In auribusa) omnium constanter asserimus, quod Pierardus de Sancti Petri Villario, et uxor ejus Hawidis, pro salute et remedio animarum suorum, partem suam quam habebant in decima de Nowellompont ecclesie de Sancti Petri Monte in elemosinam contulerunt. In cujus rei testimonium, presentes litteras sigilli nostri munimine dignum duximus roborare. Datum anno Mo CCo XXXo. a) Avant auribus, le scribe avait écrit omnibus puis a rayé le mot.
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111 1261 (n.st.), février Mahillon, femme de Thiébaut de Saint-Pierrevillers, a fait le serment de laisser à l’abbaye de Saint-Pierremont l’aumône des dîmes de Woécourt et de Nouillonpont, accordée par son mari. C.- Cartulaire, f. 30v (XXVII’) : « Decima de Wieicort et de Nowellompont ». A.- Original sur parchemin, 185/195 × 80 mm (dont repli 15 mm), scellé jadis d’un sceau (traces de cire brune) sur double queue de parchemin, A.D. Moselle, H 3516. B.- Cartulaire BnF lat. 12866, f. 19v, acte 75. Analyse : Mangin (Pierre), op. cit., no 119, p. 61. JE FRANKES, cureis de Hans et prestres de Villers, fais cognixant a tous ke Mahillons, li feme Thiebaut, lou fil Pieraude de Villers, ait crantei par devant moi, por Deu et por s’arme, l’amosne ke Thiebaus devant nomeis, ces maris, avoit fait a l’eglise de Saint Piere Mont de la partie de la menue deime de Nowellompont et de Wieicort qui estoit ces dowaires. Cist aquitemans et cist crantemans fut fais par devant Jehan le maiour et Waterin et Thierit lou Grant de Hans et Bacelin Mainjut Foace et Pucelle, la meire Mahillon devant dite. Et por ce ke ce soit ferme choze et estauble, ai je mis mon saeil en ces letres, par la requeste Mahillon devant nomeie. Ce fut fait en l’an ke li miliaires courroit par M CC et LX ans, ou mois de fevrier. 112 1256, mai Androuin, fils du seigneur de Riste, donne en aumône perpétuelle à l’abbaye de SaintPierremont les droits qu’il détient sur le patronage de l’église de Moyeuvre. C.- Cartulaire, f. 30v (XXVII’) : « Li patronages de l’eglise de Moieuvre ». B.- Cartulaire BnF lat. 12866, f. 19v, acte 76. Analyse : Mangin (Pierre), op. cit., no 120, p. 61. – Dehlinger (Robert), Cartulaire analytique, t. 4, no 434. JE NICHOLES, sires d’Otanges, et je Jehans, chevaliers, dis dou Palais, faisons cognixant a tous ke Androwins ki fut, filz signor Perron de Riste, ait donei par devant nous, en amosne a tous jors, a l’eglise de Saint Piere Mont teil droit com il disoit ke il avoit ou patronage de l’eglise de Moieuvre. Et por ce ke nous n’avons nuls saeils, s’avons nous fait saeileir ces letres dou saeil lou prevost de Briey, en tesmoignage de veritei. Ces letres furent faites en l’an ke li miliaires courroit par M CC et LVI ans, ou mois de mai.
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113 1282, octobre Naimery d’Aubange notifie qu’il doit payer à l’abbaye de Saint-Pierremont une rente annuelle et perpétuelle de 28 sous forts, pour les terres et les prés qu’il tient de l’abbaye au finage d’Aubange. C.- Cartulaire, f. 30v (XXVII’) : « Li sires Naimmeris d’Obanges, chevaliers, doit XXVIII sous de fors de rante, por la terre d’Ardanne ». B.- Cartulaire BnF lat. 12866, f. 19v, acte 77. a.- Bonnardot (François), « Rapport sur une mission à Luxembourg et ès pays adjacents (suite et fin) », Archives des missions scientifiques et littéraires, 3ème série, tome XV, P., Ernest Leroux éditeur, 1889, pages 371-484, no LIX, aux p. 432-433. Analyse : Mangin (Pierre), op. cit., no 121, p. 61. NOUS ARNOUS, priours dou Mont Saint Martin deleis Lonwi, nous Thieris, doiens de la crestiantei d’Erlons, et nous Jakemins dis d’Amés, prevos de Lonwi, faisons cognixant a tous ke li sires Naimmeris d’Obanges, chevaliers, fis mon signor Frankon ki fut, de Lonwi, chevaliers, et dame Ysabels, sa feme, ont recogneü et recognoixent par devant nous ke il doient, chascun an et a tous jors, a l’abbei et a covant de Saint Piere Mont en l’eveschié de Mes, XXVIII sous de fors. Et les doient paier a la feste Saint Remei et Saint Hilaire, a XX jors de Noeil, por terres et por preis ke il tiennent ou finage d’Obanges, les quels terres et preis muevent de l’abbei et dou covant devant dis. C’est asavoir : IX jors de terre en Rassonweit, ou santier d’Aix, desour sa maison ; VI jors ki fierent ou preit deleis la croeie en Oncleir ; XII jors ou Fons, deleis la voie de Clingle ; en la croee en la voie d’Athue, XII jors ; et IIII faciees de preit desous lou bruel dame Leucart, deleis lou preit souls de Molemes ; et II fauciees de preit en Osemboit, desous lou paskis de la ville ; et II faciees de preit en Brouse. Et de ces terres et preis ont il bien lor greit et lor plain. Et ont ancor recogneü et recognoixent li dis sires Naimeris et dame Ysabels sa feme, ke les terres et li prei devant dit muevent de l’abbei et des signors devant dis, et les tiennent d’auls solement et an pais sans chalonge d’autrui ; ne ne les pueent vandre ne eschaingier ne metre en autrui main, ne il ne lour hoir, ce ce n’estoit par la volantei et le grei des signors devant dis. Et est ancor asavoir, se il ou lor hoir ne paievent les XXVIII sous devant dis a signors devant dis ou a lor message a jor devant nomei, il en seroient envers les signors aus us et a coustumes dou païs. Et ces preis et terres devant dites tiennent il des signors devant dis, sauf lou droit d’autrui. Et por ce ke ce soit ferme choze et estauble, nous Arnous, Thieris et Jakemins devant dit, avons mis nos saels en ces presantes letres, a la proiere et a la requeste des devant dis signor Naimeri, chevalier, et dame Ysabel, sa feme. Que furent faites l’an de graice M CC IIIIXX et II ans, ou mois d’octambre.
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114 1231, mai Jacques, princier de Metz et archidiacre de Trèves, a pris en viager toutes les possessions de l’abbaye de Saint-Pierremont en la châtellenie de Longwy, moyennant une rente annuelle de 100 sous forts. C.- Cartulaire f. 30v-31 (XXVII’-XXVIII) : « Li terre d’Ardenne ke Jaques, evesques de Mes, soloit tenir ». B.- Cartulaire BnF lat. 12866, f. 20, acte 78. D.- Cartulaire de l’office de pitancerie de Saint-Pierremont (xvie siècle), A.D. Moselle, H 1219 (acte daté de 1221). Analyse : Arweiler-Ferry (Monique), « Catalogue des actes de Jacques de Lorraine, évêque de Metz 1239-1260 », Annuaire de la Société d’histoire et d’archéologie de la Lorraine, 1957, p. 1-114, acte 34, p. 39, où Ceones est lu Leones. – Mangin (Pierre), op. cit., no 122, p. 61. – Dehlinger (Robert), Cartulaire analytique, t. 4, no 298. JE JAQUES, par la graice de Deu, princiers de Mes et archediacres de Trievres, fais cognixant a tous ki cest escrit verront et oïront ke je ai pris a trecens, de l’abbei de Saint Piere Mont et dou covant de laians tout kant k’il ont en la chastelerie de Lonwi. C’est asavoir, tout l’aluet ma dame Helowit de Briei, k’elle avoit a Obanges, k’elle lor donait en amosne ; et a Athue, X sous de chalongeois sor preis et sor chans ; et a Houdelaimmont, VIII sous de chalongeois sus I quartier de terre ke li serourge Bernairt, lour home, tient, ke fut ausi de l’amosne ma dame Helowit meïsme ; et X deniers chalongeois sus I quartier de terre ke Bernars meïsme tient en celle ville meïsme de celle meïsme amosne ; et VI muies d’avoinne et VI sous de chalongeois chasc’an ke gisent a Domange Villers ; et III sous de chalongeois ke geisent a Lucei. Ces II chozes furent alués a la voerasse de Lonwi k’elle donait en amosne. Et a Rondange, II sous de chalongeois et I porc ; et a Ceones, I porc. Et ces II chozes furent alués la meire mon signor Rurit de Briei k’elle lor donait en amosne. Et a Manei, tout l’aluet ki fut Frankon de celle meïsme ville k’il lor donait en amosne ; et toutes les terres et les petis deimes k’il ont a Dontpiere et a Fumieres et a Chastillons en Ardenne, en tous lour homes k’il ont en la terre de Lonwi, c’est asavoir, a Obanges et a Aies et a Athues et a Rohons et a Houdelaimmont eta) a Saint Pancreit et tout la parant, ou k’il soient entour Lonwi. Et toutes lor autres chozes, ou k’elles soient la antour, lor doie je raquasteir et saveir et wardeir a mon poir en bone foi, par teil covant ke je ne porai niant penre en cors des homes ne an lor chozes a force, ce par la volantei non de l’abbei. Et par maniere, com li abbés de Saint Piere Mont vorrait, arreis l’assise de LX sous de chalongeois sor Bernart de Houdelaimmont et sor son fil XL sous, et XX sous sor Weirion de Rohons, et fuers Hanri d’Obange et les homes ke Willames li viés prevos de Lonwi tient, ou je panroi a ma volantei. Et sor tout lou remenant des autres homes, fors ces III ki ce sus sont nomei, meterai je a acise a la volantei lou prevost de Saint Piere Mont, kant il venront aprise. Et ce je, outre ce ke deviseis, en prenoie plus aus homes par lou crant de l’abbei, je li partiroie la moitié. Aprés est asavoir ke je
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lour ai promis en bone foi ke je lor raquasterai ce ke il doient avoir a Domange Villers et a Lucei et a Rodange et a Ceone et a Manei, ansi com il (est) si desor deviseis. Et toutes lor autres chozes k’il doient avoir antour Lonwi dont il ne sont mie tenant, la parant ou elles seront et a Chastillons ausi et aillours, ansi com je pourrai savoir et apenre, lour doie je raquasteir, en bone foit, a mon poir. Et por toutes ces chozes ke si desor sont nomeies, lour doie je chasc’an C sous de fors a paier chasc’an a la feste Saint Andreu. Et toutes ces chozes ke ci desor sont escrites, doie je tenir a ma vie, sens plus. Et aprés ma mort, doient revenir soles et quites toutes ces chozes et tuit mi mueble et tuit mi aquast ke je i averai fait, a l’eglise de Saint Piere Mont, por Deu et por m’arme . Aprés, ci est asavoir ke je nulles de ces chozes ke ci desour sont nomeies ne porai vandre ne anwagier ne doneir ne desmambreir, ne li dus de Lorrainne ne mes sires Renauls, mes freires, ne nuls de lor hoirs en toutes ces chozes ke devant sont dites, par lour crant et par lour otroi, a ma vie riens n’i poront requerre ne reclameir ne demandeir, ains doient revenir et remenoir, quites et soles antierement et delivrement a l’eglise de Saint Piere Mont, ansi com il est ci desus devisei. Et por ce ke ce soit ferme choze et estauble, et ces convenances, ansi com je et mi freire l’avons crantei et promis, soient fermement wardeies et tenues, s’avons nos mis nos saeils en ces presentes lettres, en tesmoignage de veritei. Ces letres furent faites ou mois de mai, quant li miliaires corroit par M CC et XXXI an. a) Une main plus tardive a rajouté, avant et, a Ville (il s’agit probablement de Ville-Houdlémont).
115 1267, avril Thierry de Saint-Léger reconnaît tenir de l’abbaye de Saint-Pierremont des terres, des prés et des bois que celle-ci possède au ban de Châtillon, pour 30 sous forts. C.- Cartulaire, f. 31-31v (XXVIII-XXVIII’) : « Teirres d’Ardanne, Saint Leigier. Item, Saint Leigier, sus XLIXa) ». B.- Cartulaire BnF lat. 12866, f. 20v, acte 79. Analyse : Mangin (Pierre), op. cit., no 123, p. 61. NOUS THIERRIS de Saint Legier, chevaliers, et dame Ysabels, ma feme, faisons savoir a tous ke li . . abbés et li covans de Saint Piere Mont nous ont laixié, tant com nous viverons, toutes les terres arables et les preis et les boilx k’il ont ou leu c’om dist a Saint Piere, ou ban de Chastillons, por XXX sous de fors ke nous devons paier a signors devant dis a Saint Piere Mont ou a lour maiour c’il l’ont a leu, dedans les XX jors de Noeil. Et ce nous ne paiens les XXX sous devant dis, ansi com il est ci desour devisei, li rante doubleroit par nos crans et par nos lous. Des quelz terres, une piece ke bien tient (…)b) jours, k’en bois k’en champ, geist en la voie de Bone Vaul et toutes les autres ki apendent et apartiennent a la chapelle devant nomeie. En teil meniere ke aprés nos decés, les dites terres et li boix et li preit revenront a l’eglise de
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Saint Piere Mont, quitement et an paix, ansi com elles seront a jour de nos decés. Et ce nous aquastiens aucunes terres ou preis ou boilx ki apartenexent a la dite chapelle, elles demorroient en pais et sans chalonge, aprés nos decés, a l’eglise de Saint Piere Mont. Ne an toutes ces chozes, nostre hoir ne pueent ne ne doient niant reclameir aprés nos decés. Et est asavoir ke nous tenons demi quartier de terre por VII deniers et oboles fors qui doit revenir quites et en paix a la dite eglise de Saint Piere Mont, aprés nos decés. Et por ce ke ce soit ferme choze et estauble, avons nous fait saeleir ces letres dou saeil signor Thierrit, prestresc) d’Obanges et doien de la crestiantei d’Eirlons, et dou saeil Jakemin d’Aumés, prevost de Lonwi, par nos requestes et par nos proieres, en tesmoignage de veritei. Ce fut fait en l’an ke li miliaires courroit par M et CC et LXVII ans, ou mois d’avril. Item, autres letres des hoirs, sus XLIXd). a) Il s’agit du renvoi au foliotage originel du manuscrit, qui concerne la charte 248 (f. 52-52v). – b)
Il manque ici le nombre de jours de terre. Cette lacune est signalée dans la charte par un espace conséquent. – c) Sic pour prestre ; le s a été exponctué. – d) Il s’agit d’un renvoi au foliotage originel du manuscrit.
116 1279, après le 29 juin Adèle, fille de Thomas d’Aix-sur-Cloie, Jean, son fils, et Willermin Cinclo d’Aix-sur-Cloie, reconnaissent devoir payer à l’abbaye de Saint-Pierremont une redevance d’une géline, pour leur maison. C.- Cartulaire, f. 31v (XXVIII’) : « Adelés et Willermins d’Ardenne doient une geline ». B.- Cartulaire BnF lat. 12866, f. 20v, acte 80. Analyse : Mangin (Pierre), op. cit., no 124, p. 61. JE THIERIS, doiens de la crestianteit d’Eirlons, fais savoir a tous ke en notre presance estaubli, Adelei, fille Thomas d’Aix, Jehans, ces filz, Willermins Cinclo d’Aix ont recognut par devant nous ke il doient a signors de Saint Piere Mont, chascun an londemain de Noeil, I geline, por lour menandie sus lou ruxeil ou il demorent, et tout lou porpris. Et por ce ke ce soit ferme choze et estauble, avons nous doiens devant dis, a la requeste des parties devant dites, saeileit ces letres de notre saeil, en tesmoignage de veritei. Ce fut fait en l’an de graice quant li miliaires courroit par M CC LX et XIX ans, aprés feste Saint Piere et Saint Poul.
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117 1255, novembre Jacquemin, fils du seigneur Arnould de Thionville, avait donné avant sa mort, pour le salut de son âme et celle de ces ancêtres, en aumône perpétuelle, à l’abbaye de Saint-Pierremont la moitié de tout son alleu d’Anderny. C.- Cartulaire, f. 31v (XXVIII’) : « Andrenei ». B.- Cartulaire BnF lat. 12866, f. 20v, acte 81. Analyse : Mangin (Pierre), op. cit., no 125, p. 62. – Dehlinger (Robert), Cartulaire analytique, t. 4, no 431. JE AUBERS, et je Jehans, chevalier, de Thionville, et je Ancels, bourjois de Thionville, faisons cognixant a tous ke Jaquemins ki fut, filz signor Arnoult de Thionville, en son boen sent et boen antandement kant il duit morir, por le salut de son airme et de ces ancessours, (ait) doneit par devant nous et par devant l’archeprestre de Thionville, en perpetueil amosne, a l’eglise de Saint Piere Mont la moitié de tout son aluet d’Andrenei et de tout lou finaige, en tous prous et en tous us. Et por ce ke nous n’avons nuls saeils, s’avons nous fait saeileir ces letres, par nos proieres, dou saeil l’archeprestre devant nomei, en tesmoignage de veritei. Ceste amosne fut faite ou mois de novembre, en l’an ke li miliaires corroit par M CC et LV ans. 118 1228, juin Pierre de Bourmont, chevalier, donne en aumône à l’abbaye de Saint-Pierremont le moulin de Lixières. C.- Cartulaire, f. 31v (XXVIII’) : « De molendino de Lixieres ». B.- Cartulaire BnF lat. 12866, f. 20v-21, acte 82. Analyse : Mangin (Pierre), op. cit., no 126, p. 62. – Dehlinger (Robert), Cartulaire analytique, t. 4, no 287. EGO H[ANRICUS], COMES Barri, universis ad quos presentes littere pervenerint, notum facio quod dominus Petrus de Morbonta), miles, molendinum de Lixieres . . abbati et conventui Sancti Petri ad Montes, Metensis dyocesis, in elemosinam contulit et concessit, ita quod si dominus Renaldus, miles, ad partes istas a transmarinis partibus revertatur, et fundum dicti molendini vellet reclamare, nolens hujus elemosinam a dicto Petro, milite, factam, habere roboris firmitatem, dictus Petrus, saltem edificium quod ibi fecit edificari, dictis . . abbati et conventui, de laude et assensu Ameline, uxoris sue, in elemosinam confert et contulit et concessit. Tali insuper conditione posita, quod illi qui dictum fabricaverunt molendinum sue in molendino salve fient
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porciones. Ego vero ad presentationem dicti Petri presentem paginam sigilli mei munimine roboravi. Actum est anno Domini Mo CCo XXVIIIo, mense junio. Item eamdem litteram habemus sub eadem forma, sub sigillo domini Petri de Bourmont, militis. a) Sic C pour Bormont ; B porte Bormont.
119 1269, avril Isabelle de Puxe donne, en aumône perpétuelle, à l’abbaye de Saint-Pierremont toutes les terres et tous les prés qu’elle possède à Anderny. C.- Cartulaire, f. 31v-32 (XXVIII’-XXIX) : « Andrenei, dame Ysabeil de Purs ». B.- Cartulaire BnF lat. 12866, f. 21, acte 83. Analyse : Mangin (Pierre), op. cit., no 127, p. 62. – Dehlinger (Robert), Cartulaire analytique, t. 4, no 510. JE DAME Ysabels de Purs, fais cognexant a tous ke je ai donei en perpetueil amosne et a tous jors a l’eglise de Saint Piere Mont, por le salut de m’arme, toute ma terre arable et tous mes preis ke je avoie et avoir devoie a Andrenei et ou finaige et ou parrochage de celle meïsme ville. Et ce ai je fait par lou los et par lou crant lou signor Jehan de Port, mon fil. Et de ceste amosne fais je maintenant tenant la devant dite eglise. Ne je ne mes filz devant nomeis ne notre hoir ne autre por nous n’i poons ne n’i devons mais niant reclameir. Et por ce ke ce soit ferme choze et estauble, ci ai je et mes filz devant nomeis fait saieileir ces presantes letres par nos proieres dou saeil maistre Jehan, chapelain le conte de Briei, et dou saeil mon signor Jehan, prestre de l’eglise de Briei, et dou saeil signor Esteune, prestre de l’eglise de Moustiers, en tesmoignage de veritei. Que furent faites en l’an ke li miliaires courroit par M CC et LXIX ans, ou mois d’avril. 120 1274, 3 décembre Simon Chaldaire renonce à tout droit sur 9 jours de terres, situées entre Ottange et Rochonvillers, qui appartiennent à l’abbaye de Saint-Pierremont. C.- Cartulaire, f. 32 (XXIX) : « Bures, de terres entre Otanges et Ruecevillers ». B.- Cartulaire BnF lat. 12866, f. 21, acte 84. Analyse : Mangin (Pierre), op. cit., no 128, p. 62.
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JE JEHANS, prestres d’Otanges, fais asavoir a tous ke Symons de Chaldaires, mes parrechiens, ait recogneü par devant moi ke il n’ait raison ne droit en IX jors de terre ke geisent entre Otanges et Ruecevillers, dont li uns des chiés tournet sus lou chemin vers soloil couchant, et li autres sus souls de Warmeranges vers soloil levant. Ains, soient et doient estre l’eglise de Saint Piere Mont sole et quite, et deimes et tout. Et ait ancor recogneü par devant moi ke ou deime dou quartier ki fut Huon, ke Gerars li convers tient, c’il l’ait tenut en aucun tans, il lou rant a la devant dite eglise de Saint Piere Mont, et se s’en ait bien osteit. Et recognet ke il n’i dut niant avoir. Et tout ce rant il a la devant dite eglise. Et wet ke il ne sui hoir n’i pueent ne ne doient jamais niant reclameir. Et l’ait fiancié par devant moi, par sa foi corporeil, a tenir loialment por lui et por ces hoirs, a tous jors. Et por ce ke ce soit ferme choze et estauble, si ai je Jehans desor dis mis mon saeil en ces presentes letres, par la proiere et la requeste dou dit Symon Kaldaire. Ces letres furent faites lou lundi devant la feste Saint Nycholai, en decembre, en l’an ke li miliaires courroit par M CC et LX et XIIII ans. 121 1272, mai Simon Caldaire notifie que son différend avec l’abbaye de Saint-Pierremont, relatif à des dîmes sur des terres de l’abbaye situées entre Bure et Tressange, est réglé. C.- Cartulaire, f. 32 (XXIX) : « Bures. Aquitemans des deimes ». A.- Original sur parchemin, 170/160 × 105 mm (dont repli 15 mm), scellé jadis d’un sceau (traces de cire brune) sur double queue de parchemin, A.D. Moselle, H 3403, pièce 1. B.- Cartulaire BnF lat. 12866, f. 21, acte 85. Analyse : Mangin (Pierre), op. cit., no 129, p. 62. – Dehlinger (Robert), Cartulaire analytique, t. 4, no 574. JE ODINS, prevos de Briei, fais cognixant a tous ke Symons Kaldaires ait recogneü en ma presance ke ou bestans ke il avoit envers les signors de Saint Piere Mont, si com dou deimme de lor croee, ke geist entre II espines, en la voie entre Bures et Triexanges, k’il n’i ait raison ne droit. Et lour ait aquitei, par devant moi, kant k’il i clamoit que il ne sui hoir n’i pueent ne ne doient jamais niant reclameir, ne autre por ouls. Et por ce ke ce soit ferme choze et estauble, ai je mis mon saeil en ces presantes letres, par la requeste Symon devant dit, en tesmoignage de veritei. Ce fut fait en l’an ke li miliaires courroit par M et CC et LX et XII ans, ou mois de mai.
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122 1244, avril Reuri, Jacob et Herbert, les enfants de Dangelette, reconnaissent l’aumône faite par leur mère à l’abbaye de Saint-Pierremont. C.- Cartulaire, f. 32 (XXIX) : « De Bures ». B.- Cartulaire BnF lat. 12866, f. 21-21v, acte 86. Analyse : Mangin (Pierre), op. cit., no 130, p. 62. – Dehlinger (Robert), Cartulaire analytique, t. 4, no 374 bis. JE REURIS, et Jacob, et Herbers, mi freire de lersa), faisons cognixant a tous ki ces letres verront et oïront ke l’amosne que notre meire Dangelete, la feme Thiewin de Bures, a (faite a) signors de Saint Piere Mont, dont nous avons chalongié les anfans, celle amosne lour avons recogneü et aquiteit par devant lou signor Waulthier, lou doien de la crestiantei de Lucembourch, et par devant Arnoult, lou prevost de Lonwi. Et por ce ke ce soit ferme choze et estauble, je doiens, et je Arnouls devant només, avons mis nos saeils en ces letres, en tesmoignage de veritei, par la requeste de Reurit et Jacob et Herbert devant nomeis. Cist escris fut fais en l’an ke li miliaires courroit par M et CC et XLIIII ans, ou mois d’avril. a) B porte leirs. Dehlinger (Robert), Cartulaire analytique, t. 4, no 374 bis, traduit leirs par la
localité Laix.
123 1273 (n.st.), 6 février Jacquemin d’Aumetz, prévôt de Longwy, renonce à ce qu’il prétendait avoir sur les biens d’Henri de Bure, dépendant des religieux de Saint-Pierremont. C.- Cartulaire, f. 32 (XXIX-XXIX’) : « De Bures. Aquitemans de Hanri notre home ». B.- Cartulaire BnF lat. 12866, f. 21v, acte 87. Analyse : Mangin (Pierre), op. cit., no 131, p. 62. JE JAQUEMINS d’Aumés, prevos de Lonwi, fais savoir a tous ke je ai aquitei a l’abbei et a covant de Saint Piere Mont teil droit et teil raison com je avoie anvers ouls, por l’oquison de Hanri de Bures, lour home, ke fut, d’eritaige et de toutes autres chozes, par mei ce ke li prevos de Saint Piere Mont devant dite en vorrait dire, dou haut et dou baix. Et ke je ne autre por moi, por l’oquison de choze en heritaige ne en autres chozes, n’i pues, ne ne doie riens reclameir ne en heritage ke muecet des signors devant dis. Et por ce ke ce soit ferme choze et estauble, ai je saeileit ces letres de mon saeil, et ai proiet le signor Jaque, curei de Custerei, ke il masset son saeil en ces
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presantes letres, en tesmoignage de veritei. Ce fut fait l’an ke li miliaires courroit par M CC et LX et XII ans, le lundi aprés la Purification Notre Dame. 124 1271, mai Hardouin de Lubey et sa sœur Heloïse déclarent qu’ils cèdent à l’abbaye de Saint-Pierremont les droits sur 14 jours de terre et de prés qu’ils avaient au ban de Froville. C.- Cartulaire, f. 32v (XXIX’) : « De Frouville ». A.- Original sur parchemin, 155/160 × 85/75 mm, scellé jadis sur simple queue ; présence d’une autre entaille, A.D. Moselle, H 1253. B.- Cartulaire BnF lat. 12866, f. 21v, acte 88. D.- Copie informe sur feuille volante de papier, s. d. (xviiie siècle), A.D. Moselle, H 1253, pièce 1, d’après A. Analyse : Mangin (Pierre), op. cit., no 132, p. 62. JE HARDOWIS de Leubei, filz Hardowit ki fut, et Helowis, ma suers, faisons cognixant a tous ke teil droit, com nos aviens et avoir deviens en XIIII jors de terre et en preit, ki lievet demi quartier de foenc, et en une mezure ou ban de Frouville, nos donons por Deu et en amosne a signors de Saint Piere Mont, dont ceste terre nomeie muet, et k’il l’avoient saisie et longementa) tenue por defaute de paiement de rante. Et por ce ke ce soit ferme choze et estauble, avons nos priiet le signor Gerairt, prestre de Leubei, k’il meïst son saeil en ces presentes letres, en tesmoignage de veritei. Et je Girars devant nomeis, i ai mis mon saeil, par lor proieres. Ces letres furent faires en l’an ke li miliaires courroit par M et CC et LX et onze ans, ou mois de mai. a) Sic pour longuement.
125 1271, mai Cession identique à la précédente, faite par Jowette de Mance. C.- Cartulaire, f. 32v (XXIX’) : « Item Frouville ». B.- Cartulaire BnF lat. 12866, f. 21v, acte 89. Analyse : Mangin (Pierre), op. cit., no 133, p. 63. – Dehlinger (Robert), Cartulaire analytique, t. 4, no 552. JE JOWETE de Mance, fais savoir a tous ke je teil droit com je avoie et avoir devoie en XIIII jors de terre et ou preit, ke lievet demi quartier de foen, et une meisure ou ban de Frouville, je l’ai donei, por Deu et en amosne, et aquitei a signors de Saint Piere
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Mont, des quels ceste terre devant nomeie movoit, et l’avoient saisit et longuement tenue por defaute de paiement de rante. Et por ce ke ce soit ferme choze et estauble, ai je fait saeleir ces presentes letres dou saeil mon signor Jehan, prestre de Briei, par ma proiere en tesmoignage de veritei. Ces letres furent faites en l’an ke li miliaires corroit par M et CC et LX et XI ans, ou mois de mai. 126 1271, mai Cession identique à la précédente, faite par les enfants de Guillaume de Circourt. C.- Cartulaire, f. 32v (XXIX’) : « Item Frouville ». B.- Cartulaire BnF lat. 12866, f. 21v, acte 90. Analyse : Mangin (Pierre), op. cit., no 134, p. 63. NOUS JENNAS, Hawiete, Jowete, Poencete, Helowis, Ameline, enfant Willame de Serecort ki fut, faisons cognixant a tous ke nous teil droit com nos aviens et avoir deviens en XIIII jors de terre et en preis . Et por ce ke ce soit ferme choze et estauble, avons nos fait saeileir ces presantes letres dou seeil mon signor Willame, prestre notre de Serecort, par nos proieres et notre requeste, en tesmoignage de veritei. Ces letres furent faites en l’an ke li miliaires corroit par M CC et LX et XI ans, ou mois de mai. 127 1271, août Jacobert de Briey et Yderon, sa femme, ont vendu à l’abbaye de Saint-Pierremont leur grange, pour laquelle ils devaient, chaque année aux religieux, une redevance de 18 deniers messins. C.- Cartulaire, f. 32v (XXIX’) : « De la grainge de Briei ». B.- Cartulaire BnF lat. 12866, f. 21v-22, acte 91. D.- Copie informe sur papier, xviiie siècle, A.D. Moselle, H 3399, pièce 1. Analyse : Mangin (Pierre), op. cit., no 135, p. 63. – Dehlinger (Robert), Cartulaire analytique, t. 4, no 553. JE JACOBERS de Briei et Yderons ma feme, fasons savoir a tous ke nos avons vandu a signors de Saint Piere Mont notre grainge deleis la grainge signor Jehan lou bailli, de la queile nos deviens chasc’an a devant dis signors XVIII deniers messins. Et de ceste grainge devant dite, avons nous receüt boen paiement en deniers conteis. Et ce n’i poons ne devons jamais niant reclameir, ne nous ne notre hoir. Et por ce ke ce soit ferme choze et estauble, avons nos fait saeileir ces presentes letres des seeils signor Jehan, prestre de Briei, et Odin, prevost de cel meïsme leu, par nos requestes
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et par nos proieres, en tesmoignage de veritei. Ce fut fait l’an ke li miliaires corroit par M CC et LX et XI ans, ou mois d’awast. Et de ce devons porteir bone warantise a devant dis signors contre tous souls qui a droit vorroient venir. 128 1274, octobre Alisette de Briey, Wécès, son gendre, et Florate, sa fille, ont vendu à l’abbaye de Saint-Pierremont une pièce de deux jours de terre, à côté du moulin de La Caulre, pour 8 sous de messins. C.- Cartulaire, f. 32v (XXIX’) : « De II jors de terre a la Corre, desous Briei ». B.- Cartulaire BnF lat. 12866, f. 22, acte 92. Analyse : Mangin (Pierre), op. cit., no 136, p. 63. – Dehlinger (Robert), Cartulaire analytique, t. 4, no 584. COGNUE CHOZE soit a tous ke Ailisete de Briei, li feme Larrineit ki fut, et Wecés, ces genres, et Florate, sa fille, ont vandu a l’abbei et a covant de Saint Piere Mont teil partie com il avoient en II jors de terre ki sont deleis le moulin de La Corre, por VIII sous de messins, dont il ont receüt boen paiement. Et cest vandaige ont il fait par lou los et par le crant mon signor Ancel, chevalier de Meramont, et de Habrant, son fil. Et por ce ke ce soit ferme choze et estauble, je Jehans, prestres de Briei, ai mis mon seeil en ces presentes letres, par la requeste des parties, en tesmoignage de veritei. Ce fut fait en l’an ke li miliaires corroit par M et CC et LX et XIIII ans, ou mois d’octambre. 129 1273 (n.st.), 20 mars Poinsignon le Bosse de Briey a vendu à l’abbaye de Saint-Pierremont plusieurs pièces de terres sises à Lubey. C.- Cartulaire, f. 33 (XXX) : « De Leubei, Poencignons li Bosse ». B.- Cartulaire BnF lat. 12866, f. 22, acte 93. Analyse : Mangin (Pierre), op. cit., no 137, p. 63. – Dehlinger (Robert), Cartulaire analytique, t. 4, no 573 (daté 1272). JE POENCIGNONS li Bosse de Briei, fais savoir a tous ke je ai vandu a . . l’abbei et a covant de Saint Piere Mont III pieces de terre ke je avoie en la Petite Communelle en lour croees en la voie de Briei, ou finaige de Leubei ; et II autres pieces de terre ke je avoie en lor croees, darrier lor maison a Leubei ; et une autre piecete de terre ens Ullons, antre Lolier et lou Vaudois, ke part a signors devant dis, et les en fais maintenant tenans. Et lour en doie porteir warantise contre tous homes, a tous jours, et contre les anfans Fourkignon, mon freire. Et ce je ne le faisoie, ou mi hoir aprés moi, li . .
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abbés et li signor devant dit s’en tenroient a tout ce ke je ai et doie avoir a Leubei et ou finage, tresk’a tant ke je lour averoie assoleit, et si paieroie toutes les coustanges. Et ce tenroient li devant dit signor en tous us et en tous proages entierement. Et ces chozes ai je fait par le crant et par l’otroi de ma meire, dame Abelinon, et d’Armangete, ma feme. Et por ce ke ce soit ferme choze et estauble a tous jors, ai je fait saeileir ces letres dou saeil maistre Jehan de Briei, chapelain mon signor le conte, et dou saeil Odin, prevost de Briei, par ma requeste et par ma proiere, et la proiere de ma meire et de ma feme devant dites, en tesmoignage de veritei. Et de tout ce ai je receüt boen paiement. Ce fut fait l’an ke li miliaires corroit par M CC et LX et XII ans, le lundi devant la feste Saint Benoit. 130 1259, août Étienne, curé de Moutiers, fait savoir qu’il a donné, en aumône perpétuelle, à l’abbaye de Saint-Pierremont son pré de Lubey et une fauchée de pré à Génaville. C.- Cartulaire, f. 33 (XXX) : « De Leubei, preis ». B.- Cartulaire BnF lat. 12866, f. 22, acte 94. Analyse : Mangin (Pierre), op. cit., no 138, p. 63. – Dehlinger (Robert), Cartulaire analytique, t. 4, no 520 (daté 1269, août). JE ESTEUNES, prestres de Moustiers, neis de Briei, fais cognixant a tous ke je ai donei, en perpetueil amosne por mon arme, a l’eglise de Saint Piere Mont, mon preit ke je avoie ou parrochage de Leubei, c’om dist ou Bruel, ke je avoie aquastei as hoirs Bethenat de Briei, ki fut mes oncles ; et une fauciee de prei, c’om dist des IX Fauciees de Genaville, ke sieent sus Leuboit, ke je ai aquastei as hoirs Jehan de Briei, ki fut mes oncles. Et ceste amosne lor doie je faire sole, et s’an fais maintenant tenant la devant dite eglise. Et por ce ke ce soit ferme choze et estauble, s’ai je fait saeileir ces presentes letres dou seeil lou prestre de Briei, et si ai je mis lou mien seeil, en tesmoignage de veritei. Ces letres furent faites en l’an ke li miliaires corroit par M CC et LIX ans, ou mois d’awast. 131 1256, mai Jacquemin, dit Camus, d’Avril a échangé avec l’abbaye de Saint-Pierremont son champ de Béroncourt, contre plusieurs pièces de terre que cette dernière tenait à Avril. C.- Cartulaire, f. 33 (XXX) : « Li eschainges dou champ de Trieut a Kamus d’Avrei ». B.- Cartulaire BnF lat. 12866, f. 22-22v, acte 95.
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Analyse : Mangin (Pierre), op. cit., no 139, p. 64. – Dehlinger (Robert), Cartulaire analytique, t. 4, no 434 bis. JE JAKEMINS dis Kamus d’Avrei, fais cognixant a tous ke je ai eschaingié mon champ ke je avoie en Beroncort, ke geist selonc les anfans Kacevene de Trieut, a l’eglise de Saint Piere Mont. Et por lou champ devant nomeit, m’ont il doneit par eschainge le champ de IIII jors de terre ke geist a Pareit, en la fin d’Avrei ; et III pieces darrier la deimmerie ; et une piece deleis les IIII jors ; et I piece a Pumeruel ; et II pieces deleis la sante de Briei ; et I jornal deleis le jor Grant Champ ; et I piece deleis la sante d’Avrei et de Saint Piere Mont. Et le champ de Beroncort devant nomeit lour doie je et mi hoir faire sole et quite de toutes rantesa) et toutes coustumes, a tous jors. Et ce nous ne faisiens ansi com il est devis, li eglise devant nomeie iroit a terres devant dites, ansi com a la sienne choze. Et por ce ke ce soit ferme choze et estauble, ci ai je fait metre, par ma proiere, en ces letres, lou saeil mon prestre, en tesmoignage de veritei. Ces letres furent faites en l’an ke li miliaires corroit par M CC et LVI ans, ou mois de mai. a) Avant rantes, le scribe avait écrit par erreur chozes, puis a rayé ce mot.
132 1276 (n.st.), mars Hellowate, veuve de Jennat de Trieux, doit une redevance de 12 deniers messins aux luminaires de Trieux et de Saint-Pierremont, pour une maisière à Trieux. C.- Cartulaire, f. 33 (XXX) : « Trieut, de Heilowate ». B.- Cartulaire BnF lat. 12866, f. 22v, acte 96. Analyse : Mangin (Pierre), op. cit., no 140, p. 64. – Dehlinger (Robert), Cartulaire analytique, t. 4, no 586 bis. COGNUE choze soit a tous ke Hellowate, li feme Jennat de Trieut ke fut, doit XII deniers messins, a tous jors, a luminaire de Trieut et a luminaire de Saint Piere Mont, c’est a dire a chascun VI deniers messins. Et ces XII deniers doit elle por la masiere ki est ansom Ysambart, ke fut Poullereie, ke devoit l’amosne devant dite a luminaire de Trieut et de Saint Piere Mont. Et les doit paier chasc’an a la Saint Remei en octambre. Et se elle ne paievet a jor desor dit, om iroit a la maisiere devant dite. Et ce iroit om a son champ, desor Ordillon, deleis lou champ les anfans Guisembour, ke li devant dite Helowate en mat en contrewaige. Et la doit herbergier dedans I an. Et por ce ke ce soit ferme choze et estauble, sont ces letres saeileies dou saeil mon signor Jehan, prestre de Lomerange, en tesmoignage de veritei, et a la requeste de Helowate devant dite. Ces letres furent faites en l’an ke li miliaires corroit par M CC et LX et XV ans, ou mois de mars.
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133 1254, juillet Domangin de Rombas et son frère Gérardin Cornuel ont pris à cens, de Colin de Fèves, une vigne, moyennant une redevance de 2 muids de vin doux, payable audit Colin et à ses héritiers. C.- Cartulaire, f. 33v (XXX’) : « De Romebar, Cornowels et Domangins ». B.- Cartulaire BnF lat. 12866, f. 22v, acte 97. Analyse : Mangin (Pierre), op. cit., no 141, p. 64. JE DOMANGINS de Romebar, et Gerardins Cornuels, mes freires, faisons cognixant a tous ke nous avons pris, a cens a tous jors, a nous et a nos hoirs, de Colin de Feivres, lou fil Musteil, sa vigne ke geist en Languesames deleis Pressonvigne, k’il aquastet a Boïmont de Romebar et a ses freires k’il tenoient de nous signors de Saint Piere Mont. Et por le cens de ceste vigne devons nos randre, a lui et a ces hoirs, chasc’an, II mues de vin a moustaige, a tous jors, en cours de vandanges. Et cest vin devons nos paier ou chakeur nos signors a Romebar. Et ce nous ne li paiens, l’un an k’il n’eust tant de vin en la vigne en notre partie, il panroit toute voie notre partie toute, et ce li deveriens paier l’autre an aprés. Et ce nous ne li paiens antierement, il ou sui hoir iroient a la vigne devant dite et a notre maison ki est en la rue de la fontainne et a ce ki i apant, ke nos li avons mis en contrewage, ansi com a la lour choze, ne nous ne notre hoir n’i poriens mais niant reclameir, et ce nous lassiens descheoir la vigne autresi. Et por ce ke ce soit ferme choze et estauble, ci avons nos fait saeileir ces letres dou saeil . . l’abbei de Saint Piere Mont, en tesmoignage de veritei. Ces letres furent faites en l’an ke li miliaires corroit par M CC et LIIII ans, ou mois de fenaul. 134 1271, 1er novembre Ragnellon Rauetel de Briey a vendu à l’abbaye de Saint-Pierremont tout ce qu’il possédait sur le chemin entre Winestre et Jamailles. C.- Cartulaire, f. 33v (XXX’) : « De Jamailles ». B.- Cartulaire BnF lat. 12866, f. 22v-23, acte 98. Analyse : Mangin (Pierre), op. cit., no 142, p. 64. – Dehlinger (Robert), Cartulaire analytique, t. 4, no 558 (daté de 1271, octobre). JE RAGNELLONS Rauetels de Briei, fais cognixant a tous ke je ai vandu a signors de Saint Piere Mont, par le crant Eudeline, ma feme, et par le crant de mes anfans, c’est asavoir, le signor Symon le prestre, et Thieriat et Jehan et Hawit, ma fille, teil partie com je avoie et avoir devoie en Nowiers et ou treffons ansom la croee Saint Piere,
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sus lou chemin entre Winestre et Jamailles. Et de ce ai je receüt boen paiement en deniers conteis. Et lor doie warantir contre tous homes ki, a droit, vorroient venir. Et de ces covenances a tenir, les ai je abouteis a ma maison de Briei ke siet ou Marchié, par le crant de ma feme et de mes anfans devant nomeis, et par le crant Jenat lou feivre, maiour, et Poencelat et Jacobert, lou genre Colate, eschevins de Briei a cel jour. Et por ce ke ce soit ferme choze et estauble, ait mis li sires Jehans, nostres prestres de Briei, son seeil en ces presentes letres, par nos proieres et par nos requestes, en tesmoignage de veriteit. Ce fut fait en l’an ke li miliaires corroit par M CC et LX et XI ans, a la feste Tous Sains. 135 1258, 20 juin Jacques, curé d’Avril, notifie qu’il doit se contenter des 3 muids de vin, des poules et des poulets que l’abbaye de Saint-Pierremont lui donne pour son entretien. C.- Cartulaire, f. 33v (XXX’) : « Littere Jacobi, sacerdotis de Avrei ». B.- Cartulaire BnF lat. 12866, f. 23, acte 99. Analyse : Mangin (Pierre), op. cit., no 143, p. 64. – Dehlinger (Robert), Cartulaire analytique, t. 4, no 470 bis (daté 1263, 21 juin). JE JAQUES, prestres dis de Avrei, fais cognixant a tous ke je ai fait pais a . . l’abbei et a covant de Saint Piere Mont, en teil meniere ke je ne autre por moi ne lour poons mais nulle choze demandeir, ne mueble ne heritage ne aquast ke je aie fait, ou k’il soit, fors san plus III mues de vin ke il me doient chasc’an ou cours de vandange, a paier a Saint Piere Mont, et les gelines et les chapons c’om me doit. Et cest vin et ces gelines et ces chapons devant nomeis, ne doie je panre fors k’a ma vie. Et aprés ma vie doit tenir li maisonsa) ces III mues de vin et ces gelines et ces chapons. Et s’ai aquitei toutes mes stipendes ke li abbés et li covans me devoient. Et s’ai donei an amosne tout mon heritaige ou k’il soit. Et lor doie randre toutes les letresb) ke je ai d’auls, ne ne wel k’elles vaillent niant de cest jour en avant. Et por ce ke ce soit ferme choze et estauble, ci ai je fait seeleir ces presentes letres, par ma requeste, dou seeil freire Jaque de Mandres, de l’ordre des Proicheours, ki fut a ceste paix a faire. Ces letres furent faites en l’an ke li miliaires courroit par M CC et LVIII ans, le juedi devant la feste Saint Jehan Baptiste. a)
La « maison » désigne ici l’abbaye de Saint-Pierremont. – b) Le scribe avait d’abord écrit par erreur terres, avant de rayer le mot et de suscrire letres.
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136 1231 Érard de Briey fait don à l’abbaye de Saint-Pierremont de sa part des dîmes de Norroy-le-Veneur. C.- Cartulaire, f. 34 (XXXI) : « Decima de Noweroit ». B.- Cartulaire BnF lat. 12866, f. 23, acte 100. D.- Cartulaire de l’office de Pitancerie de Rombas, sur papier (xvie siècle), A.D. Moselle H 1218, f. 3. Analyse : Mangin (Pierre), op. cit., no 144, p. 64. – Dehlinger (Robert), Cartulaire analytique, t. 4, no 301. FRATER J[ohannes], dictus abbas Castellionis, omnibus presentes litteras inspecturis, salutem in Domino. Testimonium perhibemus veritati, videlicet quod dominus Erardus de Briei legavit abbatie de Monte Sancti Petri partem decime quam habebat apud Noeroit lou Venois, ita quod abbas debet redimere dictam decimam et summam redemptionis annuatim de eadem decima recipiet, postquam abbas dictam sorcem integraliter perceperit. Gaucherus, filius dicti Erardi, si remanserit clericus, memoratam decimam ad tempus vite sue recipiet, et post decessum suum ad ecclesiam prefatam revertetur. Et de decima eadem debet Gaucherus prius prestare cautionem sufficienter, ne eamdem decimam a dicta abbatia aliqua ratione possit alienare. Actum anno Domini Mo CCo XXXo primo. 137 1283, juin Arnoul, maire de Beuveille, et ses échevins assurent que les 6 quartes de mouture que l’abbaye de Saint-Pierremont leur a données pour la construction ou la réparation du pont de Beuveille étaient un don gracieux car ils ne pouvaient rien réclamer aux religieux pour ce pont. C.- Cartulaire, f. 34 (XXXI) : « Dou pont de Bevilles ». B.- Cartulaire BnF lat. 12866, f. 23, acte 101. Analyse : Mangin (Pierre), op. cit., no 145, p. 64. – Dehlinger (Robert), Cartulaire analytique, t. 4, no 653 bis. JE ARNOULS, maires de Bevilles, et tuit li eschevin de celle meïsme ville, faisons savoir a tous ke des VI quartes de moulture ke li abbés de Saint Piere Mont nous ait doneit por notre pont, ke nous n’i clamons ne devons clameir ne raison ne droiture ne coustume, car il n’i doit niant metre par droit. Et ce k’il i ait mis, nous le tenons por amosne. Et c’il avenoit par avanture ke li pons cheïst ou defeïst, ou on i voussist ancor ovreir, li abbés et li signor de Saint Piere Mont n’i seroient de riens tenu, ne n’i deveroient niant metre par droit, ce il ne voloient faire lor cortesie et lor amosne. Et
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por ce ke ce soit ferme choze et estauble, avons nos fait saeileir ces presantes letres des saeils lou signor Raimbaut, curei de Doncort, et Jakemin de Grehieres, prevost de Perpont, par nos proieres et par nos requestes, et par la proiere et par la requeste des proudomes de la devant dite ville, en tesmoignage de veritei. Ce fut fait l’an ke li miliaires courroit par M CC IIIIXX et III ans, ou mois de junat. 138 1242, 13 juin Jacquemin de Briey et son fils ont vendu à l’abbaye de Saint-Pierremont la famille de Durant de Xivry, leur serf, qu’ils avaient achetée à Huin de Montois. C.- Cartulaire, f. 34 (XXXI) : « De la masniee Durant de Severei ». A.- Original sur parchemin, 130 × 50 mm, non scellé, A.D. Moselle, H 1225, pièce 12. B.- Cartulaire BnF lat. 12866, f. 23-23v, acte 102. a.- Dehlinger (Robert), Cartulaire analytique, t. 4, no 361. Analyse : Mangin (Pierre), op. cit., no 146, p. 65. – Dehlinger (Robert), Cartulaire analytique, t. 4, no 361. JE THIEBAUS, cuens de Bar, fais cognixant a tous ki ces letres verront et oïront ke Jakemins de Briei et Jennins, ces filz, ont recognut par devant moi ke il ont vandu a l’abbei de Saint Piere Mont la masniee Durant de Severei, la queile il aquasterent a Howin de Montois. Et por ce ke ce soit ferme choze et estauble, ai je mis mon saeil de tesmoignage. Ces letres furent faites en l’an ke li miliaires courroit par M CC et XLII ans, le venredi après Penthecouste. 139 1249, septembre Renaud, châtelain de Mousson, ratifie l’aumône, faite par sa mère, de la serve Isabelle de Domèvre à l’abbaye de Saint-Pierremont. C.- Cartulaire, f. 34 (XXXI) : « Ysabeil de Dommevre ». B.- Cartulaire BnF lat. 12866, f. 23v, acte 103. Analyse : Mangin (Pierre), op. cit., no 147, p. 65. – Dehlinger (Robert), Cartulaire analytique, t. 4, no 398 bis. JE RENAULS, chastelains de Monssons, fais cognixant a tous ke cest escrit verront et oïront ke je ai crantei par devant freire Jaque, lou priour des Pracheours de Mes, et par devant freire Phelippe, de cel meïsme leu, et par devant signor Raoult, lou
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prestre de Monsons, et Matheu de Tirei, et dame Ysabel, l’amosne ke dame Roine, ma meire, fist a l’eglise de Saint Piere Mont de Ysabel de Dommevre ke fut fille Hacelin de Martincort. Et por ce ke ce soit ferme choze et estauble, ait mis li priours devant nomeis, par ma requeste, son seeil en ces letres, en tesmoignage de veritei. Que furent faites en l’an ke li miliaires courroit par M et CC et XLIX ans, ou mois de septambre. 140 1234, 30 septembre L’abbé et le monastère de Wadgassen ratifient l’accord intervenu entre frère Henri, religieux de l’abbaye, et l’abbaye de Saint-Pierremont, au sujet d’un différend opposant les deux monastères. C.- Cartulaire, f. 34 (XXXI) : « Li pais de ceauls de Waudegozanges ». B.- Cartulaire BnF lat. 12866, f. 23v, acte 104. Analyse : Mangin (Pierre), op. cit., no 148, p. 65. NOS ABBAS et conventus de Waudegozenges, universis Christi fidelibus ad quos presens scriptum pervenire contigerit, salutem et orationes in Domino. Universitati vestre significamus, quod pacem quam fecit frater Hanricus, ecclesie nostre canonicus, de querela que vertebatur inter nos ex una parte et abbatem et conventum de Sancti Petri Monte ex altera, ratam habemus. In cujus rei testimonium, presentes litteras sigilli nostri munimine dignum duximus roborare. Datum anno Domini Mo CCo XXXo IIIIo, in vigilia Beati Remigii. 141 1225, 26 juillet Les abbayes de Saint-Pierremont et de Saint-Hubert en Ardenne ratifient un accord à propos de dîmes et de terres autour de Sancy. C.- Cartulaire, f. 34-34v (XXXI-XXXI’) : « De Saint Humbert, li paix ». B.- Cartulaire BnF lat. 12866, f. 23v, acte 105. Analyse : Mangin (Pierre), op. cit., no 149, p. 65. VIRO venerabili et discreto Dei miseratione . . abbati et . . conventui de Sancti Petri Monte, Th[eodericus] abbas et . . conventus de Sancto Humberto, salutem et orationes. Notum vobis facimus et omnibus presens scriptum visuris, quod quicquid Ulricus, presbiter de Noeroit, et Hugo de Serourville, super controversia decimarum et terrarum que versatur inter domum nostram de Sancei ex una parte et ecclesiam vestram ex altera, scilicet de Sancei, de Bazonville, de Froville et de Trieut, ratum habemus et firmum. Datum anno incarnati Verbi Mo CCo XXo Vo, in crastinum Jacobi et Cristofori.
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142 1239, 15 juin.- Trèves Thierry, archevêque de Trèves, autorise l’abbaye de Saint-Pierremont à accepter toutes les aumônes qu’on pourra lui faire. C.- Cartulaire, f. 34v (XXXI’) : « Privilegium archiepiscopi Treverensis ». B.- Cartulaire BnF lat. 12866, f. 23v, acte 106. Analyse : Mangin (Pierre), op. cit., no 150, p. 65. Th[eodericus], Dei gratia Trevirorum archiepiscopus, dilectis filiis . . abbati et conventui de Monte Sancti Petri, salutem in Domino. Auctoritate presentium vobis indulgemus, quod si que collate vobis fuerint elemosine, ipsas recipiatis, sicut pie et juste vobis ipsas conferri contigerit. Datum Treveri, anno Domini Mo CCo XXXo IXo, XVII kalendas julii. 143 1251, 24 juillet Le chapitre de Verdun ratifie un accord intervenu entre l’abbaye de Saint-Pierremont et deux chanoines du chapitre cathédral de Verdun à propos de l’église de Lommerange. C.- Cartulaire, f. 34v (XXXI’) : « Compromissum capituli Virdunensis pro Lomeranges ». B.- Cartulaire BnF lat. 12866, f. 23v, acte 107. Analyse : Mangin (Pierre), op. cit., no 151, p. 65. J[OFFRIDUS] PRIMICERIUS, W. decanus, totumque capitulum majoris ecclesie Virdunensis, viris religiosis . . abbati Sancti Petri Montis totique conventui loci ejusdem, Metensis dyocesis, fidem subsequentibus adhibere. Significamus vobis quod quicquid Joffridus de Noeroi et Stephanus de Ugnei, concanonici nostri, de controversia que est inter nos ex una parte et vos ex altera, super decimatione patronatus ecclesie nostre de Lomeranges fecerunt per arbitros ad hoc jam electos, vel alio quocumque modo, ratum habemus et gratum. Actum anno Domini Mo CCo Lo primo, feria II post festum Marie Magdalene.
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144 1251, décembre Geoffroy de Norroy et Étienne de Ugny font savoir que le chapitre de Verdun ratifiera tout accord pouvant intervenir entre l’archiprêtre de Ranguevaux et le curé de Norroy-le-Sec, à propos des bois situés à Lommerange et Trieux. C.- Cartulaire, f. 34v (XXXI’) : « Item compromissum de Lomeranges ». B.- Cartulaire BnF lat. 12866, f. 23v, acte 108. Analyse : Mangin (Pierre), op. cit., no 152, p. 65. OMNIBUS presentes litteras inspecturis, Joffridus et Stephanus, canonici Virdunenses, salutem in Domino. Universitatem vestram scire volumus quod capitulum majoris ecclesie Virdunensis ratum habebit et gratum quicquid archipresbiter de Ranconvals et presbiter de Neroit le Sac dixerint et ordinaverint super controversia que est inter dictum capitulum ex una parte et abbatem et conventum Sancti Petrimontis, Metensis dyocesis, ex altera, super nemoribus sitis in finagiis de Lomeranges et de Trieut. Datum anno Domini Mo CCo Lo primo, mense decembri. 145 1266, juin Jacquemin de Bouvigny doit à Jean de Haucourt une rente annuelle et perpétuelle de 3 rès de froment, pour des terres qu’il possède aux bans de Bouvigny et de Méraucourt. C.- Cartulaire, f. 34v (XXXI’) : « Letres de Bovignei ». B.- Cartulaire BnF lat. 12866, f. 24, acte 109. Analyse : Mangin (Pierre), op. cit., no 153, p. 66. – Dehlinger (Robert), Cartulaire analytique, t. 4, no 381 (qui date l’acte de 1246). JE THIEBAUS, cuens de Bar, fais cognixant a tous ke Jaquemins de Bovignei, […]a) ki ait la fille signor Hasson, doit a Jehan de Haucort, a lui et a son hoir, a tous jors, III reises de froment, a randre chasc’an a la Saint Martin, par lou los et par l’otroi sa feme et son fil. Et de ce se tient il a quant k’il ait ou ban de Murecort, et au champ ou Chanoi k’il achetait a Andreu de Baroncort, et a kant k’il ait en la croeie darrier Bouvignei, ke fut lou signor Hasson, son seure. Et ce tenoit bien VIII jors de terre, a jour ke ces letres furent faites. Et s’aucune choze li escheoit mais en celle croee, tout seroit en ceste teneüre. Et est asavoir ke cest froment doit cil Jakemins a Jehan devant dit a la mesure d’Amelle, a tout les gés. En tesmoignage de la queil choze, je ai mis mon seeil en ces letres, a la requeste des parties desus nomeies. Ce fut fait en l’an de l’Incarnation Notre Signor M CC LXVI, ou mois de junet.
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é d i ti o n d u c art u l ai r e a) Il semble manquer ici un ou plusieurs termes. Peut-être serait-ce le nom de l’épouse de Jacquemin
de Bouvigny. La charte no 146 mentionne le nom de « Aceline, sa femme […] ». Néanmoins, B donne la même phrase que C.
146 1246 Jacquemin Bergaus de Bouvigny et Aceline, sa femme, ont vendu à Jean de Haucourt une rente annuelle de 3 rès de froment, pour différentes terres qu’ils possèdent aux bans de Bouvigny et de Méraucourt. C.- Cartulaire, f. 34v-35 (XXXI’-XXXII) : « Item Bouvignei ». B.- Cartulaire BnF lat. 12866, f. 24, acte 110. Analyse : Mangin (Pierre), op. cit., no 154, p. 66. – Dehlinger (Robert), Cartulaire analytique, t. 4, no 387 bis (qui date l’acte de 1247). JE GOCELAS, officiauls de la court l’evesque de Verdun, fais savoir a tous souls ki ces letres verront et oïront ke Jakemins Borgaus et Aceline, sa feme, de Bovignei, recognurent devant nos ke il avoient vandu a signor Jehan de Haucort, a lui et a son hoir, III reises de froment, a tout les gés, a la mesure d’Amelle, a paier chascun an a la Saint Remei an vandanges. Et c’il ne paievent jusc’a a la Saint Martin aprés, il paieroient V sous d’amande. Et ceste rante devant dite li asseignent li devant dit Jaquemin et sa feme sor toute la terre et tout lou preit k’il ont ou ban et en la fin de Murecort ; et a de kant k’il en tienent, fuers IX jors de terre ke geisent deleis lou molin de Haucort, ke li sires Jehans ait aquitei ; et sor lou champ a Chanoi, en la fin de Donremei ; et sor ce k’il ont et pueent et doient avoir en la croee de Bovignei ; et sor ce k’il ont a Viés Chanoi, en la fin de Bovignei ; et sor I jor en Laiseraule ; et sor I jour en Sairteil, en la fin de Bovignei. Et est asavoir ke se on ne paievet ceste rante ansi com il est ci desor deviseis, li sires Jehans, ou ses hoirs, s’en tenroient a desor dit heritage tant k’il averoit sa rante et s’amande. Et de cest vandaige ont eüt boen paiement Jakemins et sa feme devant dit. Et cest vandaige ont il fait par lou crant Huesson, lour fil. Et en tesmoignage de veritei, par la requeste des parties, meïmes nous lou seeil de la court de Verdun en ces letres. Que furent faites en l’an ke li miliaires corroit par M CC et XLVI ans. 147 1250, 1er octobre
Jean de Haucourt et Juette, sa femme, ont donné en aumône perpétuelle à l’abbaye de Saint-Pierremont la rente de 3 rès de froment dont il est question dans les deux chartes précédentes. C.- Cartulaire, f. 35 (XXXII) : « Item Bovignei, III reises de froment. Teirres de Bovignei, sus LIa) ».
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B.- Cartulaire BnF lat. 12866, f. 24, acte 111. Analyse : Mangin (Pierre), op. cit., no 155, p. 66. – Dehlinger (Robert), Cartulaire analytique, t. 4, no 400. JE JEHANS, chevaliers dis de Haucort, et Juete, ma feme, faisons cognixant a tous ke nous avons donei, en perpetueil amosne, por le salut de nos armes, a l’eglise de Saint Piere Mont III reises de froment ke nous aviens ou ban de Bovignei et de Meurecourt, sus toute la terre Jakemin, en preit et en champ ; et sus kant ke il tient en devant nomeis bans ; et sus le champ ke Jaquemins aquasteit a Andreu de Baroncort, k’il tient de moi. Et por ce ke ce soit ferme choze et estauble, s’ai je mis mon seeil en ces presentes lettres, en tesmoignage de veritei. Ces letres furent faites en l’an ke li miliaires corroit par M CC et L ans, lou jour de feste Saint Remei. a)
Ce renvoi au foliotage originel concerne la charte transcrite dans cette édition sous le numéro 257 (f. 54).
148 1277, juillet Érard de Fiquelmont notifie qu’il ne peut contraindre le curé de Thumeréville à célébrer en la chapelle de Fiquelmont, si ce dernier ne le veut. C.- Cartulaire, f. 35 (XXXII) : « Chapelle de Fikaimont ». B.- Cartulaire BnF lat. 12866, f. 26v, acte 129. D.- Copie du xviie siècle, B.M. Nancy, ms. 529, p. 415. Analyse : Mangin (Pierre), op. cit., no 156, p. 66. – Dehlinger (Robert), Cartulaire analytique, t. 4, no 608. JE ERARS de Fikaimmont, filz mon signor Perron Chabouteil ki fut, fais cognixant a tous souls ki ces letres verront et oïront ke je ne hoir ke j’aie n’avons droit ne tenour encontre lou prestre de Temereiville de chanteir en la chapelle de Fikaimmont, et kant il vorret, il i chanteret par graice, et kant il vorret non, ne je ne l’an puis constraindre, ne doie. Et por ce ke ce soit ferme choze et estauble, ait mis mes sires Jehans, doiens de la crestiantei de Lixieres, son seeil en ces presentes letres, par ma requeste ; les queils furent faites l’an de graice M CC LX et XVII ans, ou mois de fenaul. 149 s. d. (1236, 27 juin) Contestation entre l’abbaye de Saint-Pierremont et le prévôt de Sainte-Marie-Madeleine de Verdun, à propos de la nomination du curé de l’église de Thumeréville. C.- Cartulaire, f. 35 (XXXII) : « Sententia diffinitima ecclesie de Temereiville ».
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B.- Cartulaire BnF lat. 12866, f. 24-24v, acte 112. - D.- Copie informe sur feuille volante de papier, xviiie siècle, A.D. Moselle, H 3541, pièce 1. Analyse : Mangin (Pierre), op. cit., no 157, p. 66. Date : Cette date est celle de l’acte 150 de la présente édition (voir ci-dessous), le même que celui-ci. CUM ECCLESIA de Temereivillea) vacaret . . abbas et conventus de Sancti Petri Monte Thierricum clericum ad eamdem ecclesiam archidiacono loci, scilicet preposito Sancte Marie Magdalene Virdunensis, presentaverunt, rogantes ut eumdem Thierricum de eadem ecclesia investiret, asserentes collationem dicte ecclesie ad ipsos pertinere. Archidiaconus vero noluit eum investire, dicens quod collatio ipsius ecclesie ad ipsum pertinebat, et de hoc erat in possessione ; sed alium investivit, Galterum scilicet, a qua investitura Thierricus appellans ad episcopum, supplicans episcopo ut investituram ipsam revocaret. Episcopus vero, aliis impeditus negociis . . officiali suo causam ipsam commisit specialiter, ut cognosceremus quis haberet jus vel possessionem conferendi dictam ecclesiam. Nos vero, partibus convocatis, videlicet . . archidiaconob), abbate et conventu, et Johanne de Laibrie, qui similiter dicebat se habere jus in collatione dicte ecclesie, lite contestata, testibus receptis, die assignata, ad dicendum in testes et dicta testium et diffinitimam sententiam dandam, visis probationibus, sententiando pronuntiamus . . abbatem et conventum de Sancti Petri Monte habere jus et possessionem conferendi ecclesiam de Temereiville, archidiaconum vero nichil probasse, Johannem non sufficienter. a) de Temereiville est suscrit dans l’interligne. – b) Avant ce mot, le scribe avait écrit par erreur abbate, puis l’a rayé.
150 1236, 27 juin Même acte que le précédent, abrégé. C.- Cartulaire, f. 35 (XXXII) : « Item sententia diffinitima de Temereiville ». B.- Cartulaire BnF lat. 12866, f. 24v, acte 113, complet. Analyse : Mangin (Pierre), op. cit., no 158, p. 66. CUM ECCLESIA de Temereiville vacaret . . abbas et conventus de Sancti Petri Monte Therricum clericum ad eandem ecclesiam, archidiacono loci scilicet preposito Sancte Marie Magdalene Virdunensis, presentaverunt, rogantes ut eumdem Therricum investiret, asserentes collationem dicte ecclesie ad ipsos pertinere. Archidiaconus vero noluit ipsum Therricum investire . Datum anno Domini Mo CCo XXXo VIo, in octava Beati Johannis Baptisti.
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151 1288, 9 avril Règlement au sujet du patronage de la cure de Thumeréville : Jean Sergent de Thumeréville, prétendant au droit de patronage, est débouté de ses prétentions. D.- Cartulaire, f. 35-35v (XXXII-XXXII’) : « Item, sententia de Tumereiville ». B.- Copie authentique sur parchemin, datée du 2 juillet 1288, 145/150 x 185/190 mm (dont repli 10 mm), jadis scellée sur double queue de parchemin, A.D. Moselle, H 3542, pièce 1. – C.- Cartulaire BnF lat. 12866, f. 24v, acte 114. - E.- Copie informe sur feuille de papier, xviiie siècle, A.D. Moselle, H 3541, pièce 1 : « alia sententia de Themereville ». Analyse : Mangin (Pierre), op. cit., no 159, p. 67. Date : la copie B donne une autre date, de peu postérieure : 2 juillet 1288. Il est probable que cette dernière date soit celle de la copie, tandis que celle donnée dans le cartulaire corresponde à l’acte original. NOVERINTa) universi quod cum nobilis vir dominus Johannes dictus Serjans, miles, asserens se esse patronum ecclesie de Temereiville, nostri archidiaconatus, Arnoldum dictum Briainne, canonicum ecclesie Beate Marie Rotunde Metensisb), subdiaconum, ad dictam ecclesiam de Temereiville vacantem per mortem domini Thierrici, quondam rectoris ipsius ecclesie, cujus jus patronatus seu jus presentandi ad ipsam ecclesiam pertinere dicebat, nobis presentaverit, nos rogans attentius, ut nos eidem Arnoldo id quod ad nostrum spectat officium circa hoc liberaliter impenderemus. Nosque per presbiterum de Mowaville ad dictam ecclesiam de Temereiville personaliter accedentem citari parenter Virduni coram nobis fecerimus ad certam diem omnes illos et singulos qui sua crediderint interesse cum intimatione, quod sive dicta die venirent sive non, nos nichilominus super premissis procederemus, ut justicia suaderet. Et dominus Gerardus dictus Sommillars, presbiter curatus dicte ecclesie, nobis legitime presentatus, ex parte viri religiosi . . abbatis monasterii de Sancti Petri Monte, Metensis dyocesis, cujus jus patronatus sive jus presentandi ad ipsam ecclesiam pertinere dinoscitur, et a capitulo Virdunensi et a nobis admissus coram nobis comparuerit, dicens sua interessec) et volens dictam ecclesiam defendere contra ipsum Arnoldum, si contra ipsum vellet experiri et dicere se jus habere in dicta ecclesia. Tandem predictus Arnoldus in presentia nostra constitutus, collationi seu presentationi predicte et juri suo si quod habebat seu habere debebat, super eadem ecclesia de Temereiville omnino liberaliter et expresse renuntiavit et renuntiat coram nobis, promittens per fidem se contra premissa quoquo modo non venturum. Datum anno Domini Mo CCo octogesimo VIII, feria VI post octavas Pasche. a) A commence par la phrase : Datum per copiam. Universis presentes litteras inspecturis, Richerus,
prepositus ecclesie Beate Marie Magdalene Virdunensis, salutem in Domino. – b) À la place
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de Metensis, le scribe a tout d’abord écrit Virdun[ensis], puis a rayé ce mot. – c) Avant interesse, le scribe avait écrit un mot, illisible (peut-être intentione ?) avant de le rayer.
152 1260, samedi 7 août Charte de confraternité établie avec l’abbaye de Châtrices. C.- Cartulaire, f. 35v (XXXII’) : « Fraternitas de Castriciis ». B.- Cartulaire BnF lat. 12866, f. 24v-25, acte 115. a.- BRICE (Agnès), Nécrologe II de Saint-Pierremont (B.M. Metz, ms. 1174), mémoire de maîtrise, Université de Nancy II, octobre 1975, p. 36. Analyse : Mangin (Pierre), op. cit., no 160, p. 67. EGO A[LBERTUS] DE Castriciis, Cathalaunensis dyocesis, Dei permissione dictus abbas, totusque ejusdem ecclesie conventus humilis. Notum facimus tam presentibus quam futuris quod nos, utilitati domus nostre tam spiritualiter quam temporaliter providere volentes, et contra hostis antiqui insidias clipeo divine miserationis protegere et defendere, venerabilem virum religiosum N[icolaim], de Sancti Petri Monte abbatem, omnesque pariter ejusdem loci fratres et dominos, caritatis visceribus amplectentes, tali nos cum ipsis, quamvis indigni, confederatione compignoravimusa). Statuentes et ordinantes ut quocienscumque contigerit aliquem de fratribus predicti monasterii a prelato suo qualibet de causa destinari, nos eumdem fratrem in consorcio nostro recipiemus, et sicut unum ex nostris, in omnibus et per omnia, regulariter et benigne tractabimus. Quocienscumque etiam contigerit aliquem de fratribus sepe dicti loci ab hac vita decedere, tenemur, ei recepto obitus nuntio sui, in omni obsequio divino, sicut uni ex nostris fratribus, scilicet officium divinum sollempne in conventu et tricenarium, et unusquisque fratrum nostrorum sacerdotum, III missas pro canonico celebrare, pro laico vero unam missam. Inferioris vero ordinis fratres unum psalterium pro canonico, pro fratre laico L psalmos similiter dicere tenebuntur. Singulorum etiam obitus in kalendario nostro scribentur, et singulis annis in generali capitulo recitabuntur. Generale etiam officium pro fratribus ejusdem loci defunctis singulis annis celebrabimus, videlicet in crastino Beati Brictii. Bene autem uno die pro aliqua causa protelare vel anticipare prout congruum fuerit, jam dictum officium, licebit. Et ut hoc firmum et inviolabile cunctis diebus permaneat, presentem paginam sigillorum nostrorum munimine fecimus roborari. Actum anno Domini Mo CCo LXo, mense augusto, sabbato post festum Beati Petri ad Vincula. a)
Au-dessus du p figure un petit cercle, avec un petit trait descendant à côté ; il s’agit peut-être de l’abréviation cum, d’où le choix de la transcription, bien que le signe abréviatif ne soit pas celui utilisé d’habitude, beaucoup plus lisible.
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153 1274, novembre Bertold, archidiacre de l’Église de Metz, reconnaît que ni lui ni ses successeurs, ne peuvent exiger l’hospitalité de l’abbaye de Saint-Pierremont, qui jouit de l’exemption. C.- Cartulaire, f. 35v (XXXII’) : « Bertoldi archidiaconi in ecclesia Metensi exemptio ». B.- Cartulaire BnF lat. 12866, f. 25, acte 116. Analyse : Mangin (Pierre), op. cit., no 161, p. 67. MAGISTER Bertoldus, Dei gratia in ecclesia Metensi archidiaconus, universis ad quorum noticiam presentes littere pervenerint, veritati subscripte fidem adhibere. Licet viri religiosi . . abbas et conventus monasterii de Sancti Petri Monte, ordinis sancti Augustini, Metensis dyocesis, in archidiaconatu nostro siti, nobis et aliis archidiaconis, predecessoribus nostris, in dicto monasterio hospitalitatem nonnumquam et alia quedam servicia gratuita nobis liberaliter duxerint exhibenda. Nos proinde attendentes liberalitatem ipsorum et quod hujusa) servicia gratuita seu opera pietatisb) non ex necessitate seu juris debito, sed ex eorum mera liberalitate pocius procedebant. Prudenter etiam attendentes quod abbas et conventus predicti specialiter Sedis apostolice privilegiis et indulgentiis sunt exempti, et quod prefata ecclesia de Sancti Petri Monte ad Romanam Ecclesiam, nullo medio dinoscitur pertinere, ne religiosi predicti inde dampni occasionem incurrant, unum pocius meruerunt commodum reportare, universitatem vestram scire volumus, et tenore presentium indulgemus, attestamur et fatemur, nos vel successores nostros occasione predicta super hospitalitate seu aliis serviciis quibuslibet, nobis et successoribus nostris ab . . abbate et conventu predictis impensis vel in posterum impendendis, nichil juris possec) penitus vendicare. In cujus rei testimonium et veritatis munimen, sigillum nostrum presentibus litteris duximus apponendum. Datum mense novembri, anno Domini Mo CCo LXXo IIIIo. a) Sic B ; comprendre hujusmodi. – b) Avant pietatis, le scribe avait écrit par erreur gratuita, avant
de rayer ce mot. – c) Posse a été suscrit, à cause d’un oubli du scribe dans sa transcription.
154 1268 (n.st.), mars Lettre de non-préjudice de Raimbaud, archidiacre de l’Église de Metz, abrégée par le scribe ; début de la transcription de la charte d’Aubry, archidiacre de Marsal. C.- Cartulaire, f. 36 (XXXIII) : « Raimbaldi archidiaconi indulgentia. Item Alberici archidiaconi ». B.- Cartulaire BnF lat. 12866, f. 25, acte 117, complet ; il s’agit du même acte que celui de Bertold, édité ci-dessus.
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Analyse : Mangin (Pierre), op. cit., no 162, p. 67. RAIMBALDUS Dei gratia in ecclesia Metensi archidiaconus, universis ad quorum noticiam presentes littere pervenerint, veritati subscripte fidem adhibere. Licet viri religiosi . Datum mense marcio, anno Domini Mo CCo LXo VIIo. Item Albericus archidiaconus a) Il s’agit d’un renvoi à la charte d’Aubry, archidiacre de Marsal (acte 167 de la présente édition) ;
le nombre en chiffres romain correspond au foliotage originel du cartulaire.
155 1238 (n.st.), 17 mars L’abbaye de Salival vend une partie de sa bibliothèque à l’abbaye de Saint-Pierremont. C.- Cartulaire, f. 36 (XXXIII) : « Abbatis Salive Vallis de venditione librorum ». B.- Cartulaire BnF lat. 12866, f. 25, acte 118. Analyse : Mangin (Pierre), op. cit., no 163, p. 67. NOVERINT universi presentes litteras inspecturi, quod ego . . Hanricus, abbas Salive Vallis, de consensu abbatis Justi Montis et abbatis Sancte Crucis, abbati et conventui de Sancti Petri Monte vendidi : Psalterium glosatum, medietatem bibliotece, duas partes Moralium, Gregorium super Ezechielem, beatum Bernardum super Cantica Canticorum, Epistulas beati Pauli, Speculum Ecclesie, Haymonem super Apocalipsin, pro XVII libris Metensium. In cujus rei testimonium, presentibus litteris cum sigillis predictorum abbatum sigillum meum apposui. Actum anno M° CC° XXX° VII°, feria III post dominicam qua cantatur Reminiscere. 156 1274 (n.st.), mars Jean, curé de Briey, affirme que l’abbaye de Saint-Pierremont pourra reprendre la moitié des offrandes de Briey quand elle le voudra. C.- Cartulaire, f. 36 (XXXIII) : « De l’offrande de Briei ». B.- Cartulaire BnF lat. 12866, f. 25v, acte 119. Analyse : Mangin (Pierre), op. cit., no 164, p. 67. JE JEHANS, prestres de Briei, fais cognixant a tous ke li abbés et li signor de Saint Piere Mont repanront la moitié de l’offrande de Briei kant lor plairait, car je n’i clains ne droiture ne raison, fors ke lour volantei. Et por ce ke ce soit ferme choze et estauble, ai je mis mon seel en ces presentes letres, ke furent faites l’an de graice M CC et LX
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et XIII ans, ou mois de mars. Aprés, je fais asavoir a tous ke li osteis ou je demoure est les devant dis signors, et en doie doneir, chasc’an, a mon signor l’abbei a dit et a la volantei de freire Thierrit de Romaingnes. 157 1277, juillet Gobert d’Apremont abandonne à l’abbaye de Saint-Pierremont ses droits sur Jennat et sa sœur Yderon, les enfants de feu Leukart de la Petite Audun. C.- Cartulaire, f. 36 (XXXIII) : « Jennas et Yderons d’Awedeux la Petite ». A.- Original sur parchemin, 160/155 × 100/105 mm (dont repli 10 mm), scellé d’un sceau de cire brune sur double queue de parchemin, A.D. Moselle, H 3364, pièce 2. Sceau de Gobert d’Apremont. B.- Cartulaire BnF lat. 12866, f. 25v, acte 120. Analyse : Mangin (Pierre), op. cit., no 165, p. 67. JE GOBERS, sires d’Aspremont, fais savoir a tous ke dou bestans ke je avoie encontre l’abbei et les signors de Saint Piere Mont, de Jennat de la Petite Awedeux, et de Yderon sa serour, enfans Leukairt ke fut, ke teil droit et teil raison com je avoie et devoie avoir ens anfans devant dis, je les don et aquit perpetuelment a l’abbei et as signors devant dis, por Deu et en amosne, en teil meniere ke li devant dit Jennas et Yderons ne tiengnet poent d’eritaige ke muecet de moi. Et por ce ke ce soit ferme choze et estauble, ai je mis mon seeil en ces presentes letres, en tesmoignage de veritei. Ce fut fait l’an ke li miliaires courroit par M CC et LX et XVII ans, ou mois de julet. 158 1263, octobre Guillaume de Boussange et Orable, sa femme, ont donné, en aumône perpétuelle, à l’abbaye de Saint-Pierremont leur serf Pierresson de Jamailles, contre 30 sous forts payables par ledit Pierresson. C.- Cartulaire, f. 36 (XXXIII’) : « Pieroche de Jamalles » (qui porte la date 1273). B.- Cartulaire BnF lat. 12866, f. 25v, acte 121. - D.- Cartulaire de la Pitancerie de Saint-Pierremont, sur papier, copie de 1776 du cartulaire de 1282, acte 55, f. 17-17v, A.D. Moselle, H 1220 (vidimus d’Odin, prévôt de Briey, en date de mars 1273 (n.st)). Analyse : Mangin (Pierre), op. cit., no 166, p. 68. – Dehlinger (Robert), Cartulaire analytique, t. 4, no 473.
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Date : contre 1273 indiqué par C, la donation devrait être datée de 1263, d’après D : le vidimus D est daté de mars 1273 (n.st.), et l’acte édité ci-après, no 159, contenant la confirmation de ce don par le fils de Guillaume de Boussange, est daté de juin 1273 ; cette confirmation ne peut être antérieure à la donation. JE WILLAMES, chevaliers de Boussanges, et dame Orable ma feme, faisons cognixant a tous ke nous avons donei, por Deu et en amosne perpetueil a l’eglise de Saint Piere Mont, Pieresson ki estoit nostre hons, ki fut filz Renaldin de Jamailles, en teil meniere ke li devant dis Pieressons nous doit chasc’an randre XXX sous de fors, ou la valour, dedans les VIII jors de Paikes, tant com je et ma feme devant dite viverons. Et aprés notre decet, Pieressons devant nomeis iert quites de ces XXX sous devant nomeis ; ne il ne sui hoir ne seront tenus a nous hoirs de niant. Et ce nous doit paier autre teil rante com li terre doit, ansi com li autre bannier, et ce ne li poons, ne nous ne notre hoir, osteir a lui ne a ces hoirs teil teirre com il tient de nous par mei la rante paians. Et nous n’i poons plus panre ke les convenances ke desus sont nomeies, ains demorrait aprés notre decet soles et quites a la devant dite eglise. Et doit panre feme de la devant dite eglise, et c’il prenoit feme ke ne fust dou signoraige de la devant nomeie eglise, il revenroit en nos mains et a nos hoirs, ansi com de devant. Et ce il ne nos paoit les XXX sous devant nomeis, nos iriens a la soie choze tant ke nous seriens paiés. Et por ce ke ce soit ferme choze et estauble, si avons nos fait saieleir ces presantes letres dou seel l’abbei de Saint Vincent de Mes, par nos proieres, en tesmoignage de veritei. Ces letres furent faites en l’an ke li miliaires courroit par M CC et LX et XIII ans, ou mois d’octambre. 159 1273, 5 juin Pierre de Beuveille, fils de Guillaume de Boussange, confirme le don du serf Pierresson de Jamailles, faite par son père, à l’abbaye de Saint-Pierremont. C.- Cartulaire, f. 36v (XXXIII’) : « Item Pieroche de Jamalles ». B.- Cartulaire BnF lat. 12866, f. 25v, acte 122. Analyse : Mangin (Pierre), op. cit., no 167, p. 68. – Dehlinger (Robert), Cartulaire analytique, t. 4, no 578 bis. JE PIERES de Bevilles, chevaliers, filz mon signor Willame, chevalier, de Boussanges, fais savoir a tous ke teile amosne et teil don com mes sires W[illames], mes peires, ait fait de Pieroche de Jamalles, fil Renaldin ki fut, a signors de Saint Piere Mont, ai je crantei et otroié. Et teil droit et teil raison, com je i ai et doie avoir en Pieroche devant dit et en ces hoirs, je lou done et aquite a signors de Saint Piere Mont devant dis. Ne je ne mi hoir n’i poons ne devons jamais niant reclameir. Et por ce ke je n’ai poent de seeil, ai je fait seeleir ces letres dou seeil mon signor Thierit d’Amelle, chevalier, par ma requeste et par ma proiere, en tesmoignage de veritei. Ce fut fait l’an ke li miliaires corroit par M CC et LX et XIII ans, lou lundi aprés les octaves de Penchecouste.
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160 1242 (n.st.), février Ourrion de Bonvillers notifie que son contentieux avec l’abbaye de Saint-Pierremont, à propos de Jean de Lubey, est terminée, et qu’il donne ce serf en aumône à ladite abbaye. C.- Cartulaire, f. 36v (XXXIII’) : « Jehans, filz Hanri de Leubei ». B.- Cartulaire BnF lat. 12866, f. 26, acte 123. Analyse : Mangin (Pierre), op. cit., no 168, p. 68. JE OURRIONS de Boenvillers, fais cognixant a tous ceals ki ces letres verront et oïront ke je le bestans ki estoit antre moi et l’abbei et le covant de Saint Piere Mont por Jehan, le fil Hanri de Leubei, ke je l’ai donei en amosne a Saint Piere Mont et aquitei teil droit com je i avoie ou avoir devoie, et je ne autres por moi, n’i puis mais niant reclameir. Et por ce ke ce soit ferme choze et estauble, s’ai je fait metre en ces letres le seeil lou doien de la crestiantei de Mairis. Ces letres furent faites ou mois de fevrier, en l’an ke li miliaires courroit par M et CC et XLI an. 161 1269, mai Érard de Jeandelize, écuyer, a donné, en aumône perpétuelle, à l’abbaye de Saint-Pierremont son serf, Domangin Jeandelize. C.- Cartulaire, f. 36v (XXXIII’) : « Domangins Jandelise ». B.- Cartulaire BnF lat. 12866, f. 26, acte 124. Analyse : Mangin (Pierre), op. cit., no 169, p. 68. – Dehlinger (Robert), Cartulaire analytique, t. 4, no 512. JE ERARS, escuiers de Jandelise, fais cognixant a tous souls ki ces letres verront et oïront ke je, por Deu et en amosne perpetueil, done et ai donei et otroié a tous jors, par le crant de Marie, ma feme, de Thierion, Jehan, Biautrix et Guine, nos enfans, a l’eglise de Saint Piere Mont, Domangin, lou fil Milat Trotereil de Jandelise qui estoit mes hons, et l’ai offert a l’auteil de Saint Piere, por Deu et en amosne, a tous jors. Et ai promis en bone foi ke jamais encontre cest don et ceste amosne ne venrai ne reclamerai par moi ne par autrui. Et por ce ke ce soit ferme choze et estauble, en tesmoignage de veritei, ai je fait metre les seeils lou prestre de Temereiville, le prestre de Busey et le prestre de Parfont Ruit en ces presentes letres, ke furent faites en l’an ke li miliaires courroit par M CC et LX et IX ans, ou mois de mai.
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162 1274, 28 octobre Érard de Jeandelize confirme la donation en aumône du serf Domangin Jeandelize qu’il avait faite à l’abbaye de Saint-Pierremont. C.- Cartulaire, f. 36v (XXXIII’) : « Item Domangins Jandelise ». B.- Cartulaire BnF lat. 12866, f. 26, acte 125, sous le titre : « Item, Doumangins Jandelise de Proitiens ». Analyse : Mangin (Pierre), op. cit., no 170, p. 68. – Dehlinger (Robert), Cartulaire analytique, t. 4, no 584 bis. COGNUE choze soit a tous souls ki ces letres verront et oïront ke je Erars de Jandelise, ai donei et offert et aquitei en amosne Domanget lou Visour, ki estoit mes hons, a la maison et a l’eglise de Saint Piere Mont, par mei V deniers fors chasc’an de cens a paier, a feste Saint Remei en octambre, a l’eglise de Saint Piere Mont. Et por ce ke ce soit ferme choze et estauble, sont ces letres seeileies dou seeil mon signor Thierit, prestre de Temereiville, par la requeste de Erart devant dit. Ke furent faites lou diemange devant la feste Tous Sains, kant li miliaires courroit par M CC et LX et XIIII ans. 163 1271 (n.st.), 5 janvier Houdreis de Lubey et Hawions, sa femme, ont laissé à Jacomet Xacoureil de Lubey tous leurs biens pour six ans, moyennant un cens annuel de 14 quartes et demie de froment à payer à l’abbaye de Saint-Pierremont, car ils partent en Hongrie. C.- Cartulaire, f. 36v-37 (XXXIII’-XXXIIII) : « Houdreis de Leubei ». B.- Cartulaire BnF lat. 12866, f. 26, acte 126. Analyse : Mangin (Pierre), op. cit., no 171, p. 68. COGNUE choze soit a tous ke Houdreis de Leubei, et Hawions sa feme, ont lassié a Jacomet Xacoureil de Leubei lor grainge et lor maison et lor meis darrier et tous lor preis et toutes lor terres, fuers ce k’an waige geist, ou k’elles soient, a VI ans, par mei XIIII quartes de froment et demi chasc’an a paier a la Saint Martin, a l’abbei de Saint Piere Mont ou a son messaige. Et li abbés l’an doit sauveir por Houdreit. Et les menandies devant dites doit Jakemés devant dis retenir a poent k’il les prant. Et doit dessoniier ces chozes devant nomeies de toutes rantes et de toutes droitures k’elles doient. Et ce Houdreis et Hawions devant nomeit ou lor enfant ne revenoient jamais de Hongrie, il donent et aquitent por Deu et en amosne a l’eglise de Saint Piere Mont lour menandies devant dites et tous lor preis et toutes lor terres, ou k’il les ont ; et l’encheüe k’il doient avoir aprés la mort la mairaistre Hawion devant nomeie, donent
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il ausi a signors de Saint Piere Mont. Et ce ceste escheüte avenoit dedans les anneies devant dites, et Jakemés la voloit avoir et doneir tant com uns autres, il en seroit devantriens. Et ce li uns ou aucuns des anfans Houdreit et Hawion revenoient, et il voloient demoreir a leu devant nomeit, il raveroient lor heritaige entierement. Et c’il le voloient vandre, il nou poroient faire, tant com s’averoit la volantei et l’otroi des autres enfans, ne nou poroient vandre se par les signors non, dont il muet, et as homes Saint Piere. Et est asavoir ke aprés les VI anneies devant nomeies, li abbés devant dis et li eglise de Saint Piere Mont tenroit tout l’eritage devant nomeit et les menandies et l’encheüe si com lor amosne, tant k’il oïront novelles des hoirs devant nomeis. Et est asavoir ke Weiris, li serjans l’abbei, ait presteit a Houdreit et a Hawion, sa feme, XXXI sous de messins sor les chateis devant nomeis, et Jakemés doit randre (a) Weirit les deniers ou bleif a la vallance. Et ce li devant dis Jacomés ne tenoit ces convenances devant dites, Symonés Kalons, Buevelés li Lous, Symonés Abelinne les tenroient com droit d’atour. Et se Deus faisoit son voloir de Houdreit et de Hawion, sa feme, il weulent c’om responcet a lor enfans si com a ouls. Et por ce ke ce soit ferme choze et estauble, je Gerars, prestres de Leubei, ai mis mon seeil en ces presentes letres, par la proiere et la requeste des devant dis Houdreit et Hawion, sa femme, et des pleges com droiz d’atours desor nomeis, en tesmoignage de veritei. Ce fut fait la vigile de l’Apparicion, kant li miliaires courroit par M CC et LX et X ans. 164 1288, 5 novembre Huard de Port donne en aumône à l’abbaye de Saint-Pierremont son serf Milat de Fléville. C.- Cartulaire, f. 37 (XXXIIII) : « Milat de Leubei1), lou cherpantier ». B.- Cartulaire BnF lat. 12866, f. 26v, acte 127. Analyse : Mangin (Pierre), op. cit., no 172, p. 69. – Dehlinger (Robert), Cartulaire analytique, t. 4, no 685-4. NOUS Willames, prestres de Purs, et Martins, prestres de Mowaville, faisons cognixant a tous ke Howars de Port, escuiers, filz mon signor Jehan de Port, chevalier ki fut, estaublis en notre presance especialement por ceste choze, ait recognut et recognoist k’il ait donei, aquitei et offert a l’eglise de Saint Piere Mont Milat, son home de Fleiville, fil Thierion lou Craiti, por Deu et en amosne. En teil meniere ke il doit demoreir toute sa vie desous les signors de Saint Piere Mont, et puet panre feme de loura) signoraige par son crant. Et c’il prenoit feme d’autre signoraige ke de l’eglise de Saint Piere Mont, Howairs devant dis lou poroit reclameir ensi com son home. Et c’il demouret desous les signors ou il se mariet en lor signoraige, Howairs devant dis, ne autres por lui, ne puet ne ne doit jamais riens reclameir, en lui ne an ces hoirs, ne en la sienne choze. Et toutes ces chozes desour dites ait li devant dis Howairs cranteit a tenir bien et loialment, par sa foi doneie corporelment, ke il, ne autre por lui, n’irait jamais encontre cest don. En tesmoignage de la quel choze,
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nous Willames et Martins desour dit, avons mis nos saeils en ces presentes lettres, a la requeste et a la proiere de Howairt desour dit. Que furent faites lou venredi aprés feste Tous Sains, kant li miliaires courroit par M CC IIIIXX et VIII ans. 1)
Il semblerait que Milat ne soit pas de Lubey, comme l’indique le titre, mais plutôt de Fléville, localité voisine, comme le stipule la charte. a) Avant lour, le scribe avait écrit par erreur son, avant de rayer ce mot.
165 s. d. (1283 ?) Garnier et Willermin, les enfants de Beuve, ont acquitté à leur sœur Hawi les biens immeubles qu’ils possèdent à Froville. C.- Cartulaire, f. 37 (XXXIIII) : « Frouville ». B.- Cartulaire BnF lat. 12866, f. 26v, acte 128. Analyse : Mangin (Pierre), op. cit., no 173, p. 69. Date : Dans le cartulaire, cette charte est la dernière en ancien français avant la transition annonçant les actes rédigés sous l’abbatiat de Jacques (f. 38). Nous pouvons donc supposer que cette charte date de 1283, dernière année de l’abbatiat de Garnier (1271-1283) avant celui de Jacques (1283-1298). Toutefois, cela ne peut rester qu’une supposition car dans les actes suivants, datés de l’abbatiat de Jacques, nous pourrons trouver des chartes bien antérieures à 1283, ce qui remet en question cette transition. JE SIRES Raouls, prestres de Severei lou Franc, fais cognixant a tous ke ces presentes letres verront et oïront ke Werniers et Willermins, enfant Buevin ki fut, ont aquitei a Hawi, lor seure, lour heritaige de Froville, ke lour venoit conxuiant par hoir, depar lour peire Buevin, por vandre ou por faire sa volantei en autre meniere. Et de ce atenir fermement ont il donei lor fois corporels par lor mains en la moie. Et por ce ke li devant dite Hawis puest faire mieus sa volantei de cest heritaige devant dit, ait elle tourneit plage Aubertat lou feivre, a mi, qu’elle ferait aquiteir Jehan, son freire, ke n’estoit mie ou païs, tout ce k’elle vorrait faire de cest heritaige devant dit. 166 1285, 13 avril Guillaume, dit Mettefelonz, doit à l’abbaye de Saint-Pierremont un cens de quatre deniers messins et deux chapons. C.- Cartulaire, f. 37r-37v (XXXIIII-XXXIIII’) : « Littere de Vico super IIIIor denariis Metensium et duobus caponibus ». B.- Cartulaire BnF lat. 12866, f. 17v, acte 60.
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Analyse : Mangin (Pierre), op. cit., no 174, p. 69. UNIVERSIS et singulis ad quorum noticiam presentes littere pervenerint, decanus Beati Stephani de Vico, et Willermus, magister, presbiter dicte ville, salutem in Domino. Noverint universi quod in nostra propter hoc presentia personaliter constitutus, Willermus dictus Mettefelonz de Vico recognovit et confessus est coram nobis se teneri viris religiosis . . abbati et conventui de Sancti Petri Monte, ordinis sancti Augustini, in IIIIor denariis Metensium et duobus caponibus nomine census perpetui, quolibet anno in Natale Domini, eisdem . . abbati et conventui vel eorum mandato persolvendis super domum quandam sitam ante domum Druini dicti lou Bague, que fuit quondam Vaire Barbe, quam domum prefatus Willermus tenet et possidet. In cujus rei testimonium, sigilla nostra ad requisitionem dicti Willermi presentibus sunt appensa. Datum feria VI post dominicam qua cantatur Misericordia Domini, anno Domini Mo CCo octuagesimo quinto. 167 1296, juin Acte de l’archidiacre de Marsal, Aubry, qui contient les mêmes prescriptions que les chartes délivrées par les archidiacres Raimbaud et Bertold (voir les actes no 153 et 154). B.- Cartulaire, f. 37v (XXXIIII’) : « Alberici archidiaconi indulgentia ». C.- Copie du xviie siècle, B.M. Nancy, ms. 529, p. 415. Analyse : Mangin (Pierre), op. cit., no 175, p. 69. Magister . . Albericus, archidiaconus de Marsallo in Ecclesia Metensi, universis ad quorum noticiam presentes littere pervenerint, veritati subscripte fidem adhibere. Licet viri religiosi . . abbas et conventus monasterii de Sanctipetrimonte, ordinis sancti Augustini, Metensis dyocesis, in archidiaconatu nostro siti, nobis et aliis archidiaconis predecessoribus nostris in dicto monasterio hospitalitatem non nonquam et alia quedam servicia gratuita nobis liberaliter duxerint exhibenda. Nos proinde attendentes liberalitatem ipsorum et quod hujusmodi servicia gratuita seu opera pietatis non ex necessitate seu juris debito, sed ex eorum mera liberalitate pocius procedebant, prudenter etiam attendentes quod . . abbas et conventus predicti specialiter Sedis apostolice privilegiis sunt exempti, et quod prefata ecclesia de Sanctipetrimonte ad Romanam Ecclesiam nullo medio dinoscitur pertinere. Ne religiosi predicti inde dampni occasionem incurrant, unde pocius meruerunt commodum reportare, universitatem vestram scire volumus et tenore presentium confitemur et fatemur nos occasione predicta super hospitalitate seu aliis serviciis quibuslibet nobis ab . . abbate et conventu predictis impensis vel in posterum impendendis nichil juris posse penitus vendicare ; nec volumus privilegiis eorum seu juribus eorum in aliquo derogare. In cujus rei testimonium et veritatis munimen, sigillum nostrum presentibus litteris duximus apponendum. Datum anno Domini Mo CCo nonagesimo sexto, mense junio.
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[titre de partie] Littere a tempore domni Jacobi, abbatis de Sanctipetrimonte, ordinis sancti Augustini, Metensis dyocesis, juxta castrum de Briei. 168 1284, 12 juin L’abbé Jacques de Saint-Pierremont reprend le bois de Woécourt aux villageois de SaintPierrevillers et de Réménoncourt. Suit une énumération de personnages, servant de témoins, divisés en deux catégories selon qu’ils représentent les villageois de Saint-Pierrevillers ou l’abbaye de Saint-Pierremont. C.- Cartulaire, f. 38 (XXXV) : « Pais dou boix de Wieicourt ». B.- Cartulaire BnF lat. 12866, f. 27, acte 130. Analyse : Mangin (Pierre), op. cit., no 176, p. 71. – Dehlinger (Robert), Cartulaire analytique, t. 4, no 657. L’AN DE MIL dous cens IIIIXX et IIII ans, lou lundi aprés la quinzeine de Penthecouste, raquastet li . . abbés Jaques de Saint Pieremont lou bois de Wieicort, contre souls de Saint Pierevillers et de Remeroncourt. Et furent presant a faire lou raport dou dit bois de Wieicort et a la pais a faire, de la partie des villes desus dites : mes sires Jehans de Franoit, chevaliers et baillis de la terre de Marville ; mes sires Jehans li Alemans, chevaliers, hons lou conte de Lucembourt ; Aubertins Gasconés, prevos de Marville ; Weirions de Marches ; Jakemins de Hermei, prevos de Saint Marc ; Willermas de Delus ; Alexandres de Saint Pierevillers ; mes sires Naimeris de Lonwi, chevaliers ; Willermas de Molemes ; Thierias, voeis de Dusei ; dans Formeis, celleriers de Chastillons ; et dans Gilles de Miserei ; Buevillons, li maires de Nowellompont ; Jakemairs, ses freires ; Thierias dou Pont, ki fut maires de Nowellompont ; Neulairs et Weirions de Nowellompont ; Waulterins, li clers de Severei ; Thierions, li filz lou Petit Voeit de Bevilles ; li sires Jaques, prestres de Duisei ; li sires Domanges, vicaires de Nowellompont ; li sires Renals, prestres de Sepiencort ; Pierecins de Hans. Et de la partie souls de Saintpieremont, furent presant : Jakemins dou Pont, ballis lou conte de Bar ; Frankignons de Serourville, prevos de Briei ; li sires Waultiers li Lous, chevaliers ; li sires Andreus de Moieuvre, chevaliers ; li sires Oulris de Landes, chevaliers ; mes sires Raimmons de Briei, chevaliers ; li sires Eudes de Perpont, chevaliers ; Jehans, prevos de Longuion ; et li celleriers de Perpont, cesa) freires ; Thomassés, prevos d’Estain ; li Bosse de Briei ; Jehans de Baroncourt ; Huessons de Boenvillers ; Phelippins ; Habrans, li maires ; et Jennas, li clers, ses freires de Bertranmeis ; Warignons, li maires de Mairis ; Thielemans de Haianges ; et Deu Amins, escuier ; Colignons d’Estain ; Jocelins, ses filz ; Jehans d’Anliers ; et Clemans de Severei ; Werions, escuiers ; signor Andreu, Ogiers Faixairs, Domanges, Oiselas, Willermas, Werniers de Nowellompont. Et fut raporteis li bois desor dis de Wieicort a l’abbei et a signors de Saint Pieremont, tout ansi com li fosseis portet et li signor lou clamoient, por la grainge de Wieicourt desor dite. Et bien fut troveie et raporteie li tenours, por les signors devant dis. a) Avant ces, le scribe avait écrit par erreur chevaliers, avant de rayer ce mot.
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169 1287 (n.st.), avant le 5 mars Henri, fils du comte de Bar, accorde un sauf-conduit à tous ceux qui amèneront leurs draps à fouler au moulin de Jamailles, possession de l’abbaye de Saint-Pierremont. C.- Cartulaire, f. 38 (XXXV) : « Conduit dou moulin de Jamailles ». B.- Cartulaire BnF lat. 12866, f. 27, acte 131. Analyse : Mangin (Pierre), op. cit., no 177, p. 72. – Dehlinger (Robert), Cartulaire analytique, t. 4, no 678. Date : La date « avant le 5 mars » proposée ici, alors que C n’indique que le mois, se déduit de la charte suivante (no 170), délivrée par le prévôt de Briey très exactement le 5 mars. NOUS HANRIS, Annels filz lou conte de Bar, faisons cognixant a tous soulz ki ces letres verront et oïront ke nous avons asseürié et asseürons de tout nostre poir, et donons conduit sauf alant et sauf venant, jusc’a VIII jors aprés nostre rapeil, a tous souls qui drap amoniront por foulleir a moulin de Jamailles qui est l’abbei et les signors de Saint Piere Mont. Et por ce ke ce soit seüre choze et creaule, avons nous mis notre seeil en ces presentes letres, en tesmoignage de veritei. Que furent faites et doneies l’an ke li miliaires courroit par M et CC et IIIIXX et VI ans, ou mois de mars. 170 1287 (n.st.), 5 mars Jean, prévôt de Briey, accorde le même sauf-conduit que celui qu’a accordé Henri, fils du comte de Bar, pour le moulin foulon de Jamailles. C.- Cartulaire, f. 38 (XXXV) : « Item conduta) de Jamalles ». B.- Cartulaire BnF lat. 12866, f. 34, acte 175, daté « M et CC et IIIIXX et seix ans », c’est-à-dire 1287 (n. st.). Analyse : Mangin (Pierre), op. cit., no 178, p. 72. – Dehlinger (Robert), Cartulaire analytique, t. 4, no 706. Date : la date de 1287 fournie par B a été préférée à celle que donne C (1290) ; il semble logique que le prévôt de Briey donne le sauf-conduit immédiatement après le comte de Bar, et que ce sauf-conduit soit réaffirmé lorsque le prévôt change. JE JEHANS, prevos de Briei, fais cognixant a tous ke j’ai asseürié et asseüre de tout mon poir, et done conduta) sauf alant et sauf venant, (jusc’a b)) VIII jors aprés mon rapeil, a tous souls ki drap amoniront por foulleir a moulin de Jamailles, qui est
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l’abbei et les signors de Saint Piere Mont. Et por ce ke ce soit ferme choze et seüre, ai je mis mon seeil en ces presentes letres, en tesmoignage de veritei. Ke furent faites et doneies le lundi devant les Bures, kant li miliaires courroit par M CC et IIIIXX et X ans, ou mois de mairs. a) Sic pour conduit. – b) Jusc’a est présent dans B.
171 1291 (n.st.), 5 mars Louis, prévôt de Briey, accorde le même sauf-conduit que celui qu’ont accordé Henri, fils du comte de Bar et Jean, prévôt de Briey, pour le moulin foulon de Jamailles. C.- Cartulaire, f. 38-38v (XXXV-XXXV’) : « Item conduit de Jamailles ». B.- Cartulaire BnF lat. 12866, f. 34, acte 176. Analyse : Mangin (Pierre), op. cit., no 179, p. 72. JE LOWIAS, prevos de Briei, fais cognixant a tous ke je ai asseürié et asseüre de tout mon poir, et done conduit sauf alant et sauf venant, jusc’a VIII jors aprés mon rapeil, a tous ceauls ki drap amoniront por foulleir a moulin de Jamailles, qui est l’abbei et les signors de Saint Piere Mont. Et por ce ke ce soit ferme choze et seüre, ai je mis mon seeil en ces presentes letres, en tesmoignage de veritei. Ke furent faites et donees lou lundi devant les Bures, kant li miliaires corroit par M CC IIIIXX et X ans, ou mois de mars. 172 1253, 12 décembre Étienne, curé, fils de Gérard de Norroy-le-Veneur, donne à l’abbaye de Saint-Pierremont tout ce qu’il tient de ses parents, et tout ce qu’il aura acquis sa vie durant. C.- Cartulaire, f. 38v (XXXV’) : « Feivres, dou signor Esteune ». B.- Cartulaire BnF lat. 12866, f. 27-27v, acte 133. Analyse : Mangin (Pierre), op. cit., no 180, p. 72. JE ESTEUNES, prestres, filz Gerairt de Noweroit, c’om dist dou Marchié, fais cognixant a tous ke je ai donei, por le salut de m’airme en amosne perpetueil, a l’eglise de Saint Piere Mont tout mon heritaige kant ke j’ai depar pere et depar meire, en tous us, et kant ke je avoir doie, et tous aquas kant ke je en ai et kant ke porrai aquaster toute ma vie. Et de ces chozes devant nomeies ne puis je mais niant doneir ne vandre ne anwagier en autre leu. Et si ai donei autresi trestout mon mueble kant ke je en ai, ou kant ke je an puis avoir aprés mes despans, en bone foi. Et dou mueble devant
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nomei ne puis je point doneir, se par le crant non de l’abbei et dou covant de Saint Piere Mont. Et toutes ces chozes devant nomees doient demorer soles et quites entierement a l’eglise devant dite kai ke de moi avignet. Et por ce ke ce soit ferme choze et estauble, si ai je fait, a ma proiere, seeler cest escrit des seeils mes signors l’abbei de Saint Vincent de Mes, et l’abbei de Justemont, et l’abbei de Sainte Creux devant Mes, en tesmoignage de veritei. Cist escris fut fais ou mois de decembre, en l’an ke li miliaires corroit par M et CC et LIII ans, la vigile de Sainte Lucie. 173 1272 (n.st.), février Arnould Boudas de Fèves a vendu à l’abbaye de Saint-Pierremont un cens de 4 sous et demi de messins que lui devait Sebillon, la femme de feu Baiot, sur une pièce de terre sise à Fèves. C.- Cartulaire, f. 38v (XXXV’) : « Item Feivres, de Arnoult Boudat ». B.- Cartulaire BnF lat. 12866, f. 27v, acte 134. Analyse : Mangin (Pierre), op. cit., no 181, p. 72. JE ARNOULS Boudas de Feivres, fais cognixant a tous ke je ai vandu, par lou crant ma meire Yderon, et mes dous serours, Mahillon et Ruece, en treffons et a tous jors, a l’eglise de Saint Piere Mont, IIII sous et demi de messins de cens ke Sebillons, li feme Baiot ki fut, me devoit sus la pesse de terre ke geist darrier la maison Hermant, lou parmantier. Et si lor en ai mis en contrewaige la piece de terre ke geist deleis lou meis Perrot lou cherpantier. Et de ce ai je receü boen paiement en deniers conteis, et n’i puis mais riens reclameir, ne je ne mi hoir ne autres por mi. Et lor an doi(e) porteir warantise contre tous homes ki, a droit, vorroient venir. Et cist vandaiges fut fais par devant lou signor Bertran, notre prestre de Noweroit, et lou signor Remei, son compaignon. Et por ce ke ce soit ferme choze et estauble, sont ces letres seeileies des seels a dous prestres devant nomeis, par nostre requeste et par nos proieres, en tesmoignage de veritei. Ce fut fait ou mois de fevrier, en l’an ke li miliaires corroit par M et CC et LX et XI ans. 174 1284, 19 novembre L’abbaye de Saint-Pierremont a acheté aux héritiers Laubejois les parties d’un bois qu’ils possèdent à Moyenmont près de Marange-Silvange, pour 4 livres messines. C.- Cartulaire, f. 38v-39 (XXXV’-XXXVI) : « Item Feivres, des hoirs Laubejois ». B.- Cartulaire BnF lat. 12866, f. 27v-28, acte 135. Analyse : Mangin (Pierre), op. cit., no 182, p. 72.
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NOUS JAQUES, archeprestres de Haueconcort, et nous Thiebaus, prestres de Semeicort, faisons cognixant a tous ke li abbés et li covans de Saint Piere Mont ont aquasteit en franc aluet a tous jors, en aine et en treffons, teil partie de boix com li hoir Laubejois ki fut, ont ou doient avoir en Moienmont, ke siet deleis lou boix ki est souls de Saint Piere Mont, et teil partie com il ont et pueent avoir d’autre part, deleis les anfans Yderon, ki tournet sor le boix de Saint Pieremont ki geist ou ban de Mairanges, por IIII livres de messins dont il ont receü boen paiement en deniers conteis et nombreis. Et cest aquast ont il fait a Howin, le fil Alise ; et a Jehan, son fillaistre ; et a Arnoult Morat, ki sont amin prochien a Walterin et a Liejart, enfans Helowit ; et a Jehan, lou fil Helowit, qui vandent por le bien et por le prout des anfans. Et ont ancor fait cest aquast desor dit a Mahout ; et a Clemancete ; et a Marote, sa suer ; et a Helowit ; et a Jehan, lou fil la devant dite Helowit, ki estoit fors de mainburnie et en droit aaige ; et a Remiat ; et a Ailison, sa feme ; et a Arnoult, c’om dist Morat ; ki sont tuit hoir Laubejois desor dit. Et ont donei, aquitei et delivrei li hoir desor nomei et li devant dit amin as enfans devant nomeis, lou boix devant dit, a l’abbei et a covant desor dis, en franc aluet, en teil meniere ke il ne hoir k’il aient, ne puixent avoir, ne pueent ne ne doient jamais niant reclameir ne demandeir ou boix ne en l’eritaige desor nomeit. Et doient li hoir et li amin as anfans desor dis descombreir, warantir et assoleir, a tous jors, a l’abbei et a covant devant dis, lou bois et l’eritaige desor nomeit, si comme franc aluet, encontre mon signor Waultier lou Lous, chevalier, et Colignon de Pierevillers, et Pierexel Mairasse, et lour hoirs, et encontre tous homes qui a droit vorroient venir. Et de ceste choze a warantir tant com droit sont plege et randour, jusc’a C sous de messins : Thomacins, li maires de la court Saint Piere ; et Pieressons Rolans ; et Howins, li filz Ailise ; et Jennas Buelou, chascuns por lou tout. Et les en aboutent ancor a tous jors li hoir et li amin as enfans desor dis, a tout l’eritaige ke il tiennent et doient tenir de la court Saint Piere, en teil meniere ke ce li abbés et li covans desor nomei i avoient nuls damages en aucun tans, et il ne lor warantivent a tous jors, en franc aluet, ansi com il est desor devisei, il weulent et otroient ke li abbés et li covans desor nomei ou lor messaiges puxent aleir a tout lor heritaige ke il tienent de la court Saint Piere, par lor crant et sans meffaire, ansi com a la lour choze. Et toutes ces chozes ont il crantei et prometent, fermement et loialment, a tenir et wardeir par lor fois doneies corporelment, ansi com il est si desor devisei. Et fut fais cist vandages a Mairange, en plait et en justice, par devant maiour et eschevins. En tesmoignage des quels chozes, nous avons mis nos seeils en ces presentes letres, a la requeste et a la proiere des hoirs et des amins as enfans et des pleges desor nomeis ; les queiles furent faites et donees, lou diemange devant feste Saint Clemant, ou mois de novembre, kant li miliaires corroit par M et CC et IIIIXX et IIII ans. 175 1280, avril Jean Malclerc de Saint-Privat (-la-Montagne) doit à l’abbaye de Saint-Pierremont un cens de 5 quartes de froment, pour la terre qu’il tient d’elle au ban de Valimpré. C.- Cartulaire, f. 39 (XXXVI) : « Item Feivres, de Malcrerca) de Saint Priveit ».
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B.- Cartulaire BnF lat. 12866, f. 28, acte 136. Analyse : Mangin (Pierre), op. cit., no 183, p. 72. – Dehlinger (Robert), Cartulaire analytique, t. 4, no 624. JE JEHANS Malclers de Saint Priveit, fais savoir a tous ke je doie a l’abbei et a signors de Saint Piere Mont, ou a lor commandement, V quartes de froment, chasc’an et a tous jors, a la Saint Martin. Et les doie paier en la maison de Feivres, por toute la terre ke li signor de Saint Pieremont avoient ou ban de Valimpreit, c’est asavoir V jornals ou fons de la Petite Pairiere ; et II jors a Aboncort ; et la passate de terre a Poumier ; et II jors sus lou chemin c’om dist a la Roche ; et II jors a Noweruel ; et I jour en droit Grant Piere, desour lou chemin. Et ce je ne paieve ou mi hoir les V quartes de froment devant dites a jour devant nomei, li abbés et li signor iroient a lor terre devant dite, et a jour et demi de terre ou Premier Fons desous Roncourt, deleis la feme Poireil lou chevalier ki fut, ke je ai mis en contrewage. Et ce je ou mi hoir voliens paier V sous de fors d’amande et lou bleif devant dit tresqu’a Noueil, nous revainriens a devant dit heritaige, sans nul debat. Et por ce ke ce soit ferme choze et estauble, ai je fait seeileir ces letres dou saeil Frankignon de Serourville, prevost de Briei, par ma requeste et par ma proiere, en tesmoignage de veritei. Ce fut fait en l’an ke li miliaires courroit par M et CC et IIIIXX ans, ou mois d’avril. a) Sic C pour Malclers.
176 1286, 5 décembre Arnoul, fils de Simon Chateblowe, et Comtesse, sa femme, ont vendu à l’abbaye de SaintPierremont tout ce qu’ils possédaient en un bois près de Marange-Silvange, pour 4 livres et demie messines. C.- Cartulaire, f. 39-39v (XXXVI-XXXVI’) : « Item Feivres, dou boix de la Goule ». A.- Original sur parchemin, 355/358 × 170 mm (dont repli 15 mm), jadis scellé de deux sceaux (disparus) sur deux doubles queues de parchemin, Arlon, Archives de l’État, A 521 ; au dos : « Feivres, dou boix Chape Blone ; Boix de la Goule ». B.- Cartulaire BnF lat. 12866, f. 28, acte 137. Analyse : Mangin (Pierre), op. cit., no 184, p. 73. NOUS JEHANS, archeprestres dou chapistre de Romebar, neis de Rochelangesa), et nous Bertrans, prestres de Noweroit, faisons cognixant a tous ke Arnouls, li filz Symonin Chateblowe, et Contesse, sa feme, fille Baulduin Munier ki fut, estaubli en notre presence especialment por ceste choze, ont recogneü et recognoixent k’il ont vandu a l’abbei et a covant de Saint Piere Mont, en franc aluet a tous jors, en ain(e) et
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en treffons, tout lou boix k’il avoient et pooeint et devoient avoir en Moienmont, en la Goule, entre les II cherrieres, ki est en II estauls, qui partoit avoc les hoirs Laubejois, ke siet ou ban de Mairanges, par mei IIII livres et demi de messins, dont il lor ont fait boen paiement en deniers conteis et nombreis. Et cest vandaige lor doient il descombreir, warantir et assolir en franc aluet, a tous jors. Et por la warantise a tous jors faire en aluet, lor en metent li devant dit Arnouls et Contesse en contrewaige et en about lour piece de terre ke geist en la Rochate, deleis la piece Guarsin ki fut ; et lor piece de terre ke geist antre la piece de terre Gerairt de Viterei et Arnoult d’Arpenges ; et lor piece de terre ke geist entre les signors de Saint Pieremont et la feme Bardeil de Mes ; et lor piece de terre ke geist en Taitanges, k’il ont depar Haveteil. Et c’il ne lour warantoient a tous jors en franc aluet il ou lour hoir, ci com il est si desor deviseis, et ce li abbés et li covans de Saint Pieremont i avoient nuls damaiges en aucun tans, li abbés, ou ces commandemans, iroient et poroient aler a l’achet et a contrewage desor nomeis si com a la lour choze, sans meffaire, par lor crans. Et ce li contrewaiges, ou li vandaiges devant dit, estoient ancombrei ou par wagiere ou par about en aucuns leus, il les doient faire soles et quites. Et ces contrewages desordis ne pueent il vandre ne anwagier, ce par le crant et par la volantei de l’abbei et dou covant devant dis n’estoit. Et toutes ces chozes ci desor deviseies ont il crantei et promis a tenir et a warder, por ouls et por lor hoirs, a tous jors, par lor fois doneies corporelmant, k’il n’iront ne ne feront aleir, par ouls ne par autrui jamais, contre ces chozes. Et fut fais cist vandaiges a Mairanges, par devant maiour et eschevins, en plait et en justice. Et renoncent li devant dit Arnouls et Contesse a toutes exceptions, allegations, defensions de lois et de canon, a tous drois, a toutes coustumes et a tous privileges, empetreis et non empetreis, et especialment li devant dite Contesse renoncet a toutes maimburnies et a toutes autres chozes ke lor poroient aidier, et a dis signors greveir encontre cest vandaige. En tesmoignage de la quel choze, sont ces presentes letres saieleies de nos saeils, par la requeste et les proieres des parties desor dites. Que furent faites lou juedi aprés feste Saint Andreu l’Apostle, ou mois de decembre, kant li miliaires corroit par M et CC et IIIIXX et VI ans. a) A commence légèrement différemment : Nos, Jehans de Rochelanges arceprestres dou chapitle
de Romebair.
177 1287, 5 août Gautier, chevalier, et Sibille, sa femme, acceptent que l’abbaye de Saint-Pierremont acquière à Erpange des biens fonciers mouvant de leur censive, sous réserve de leur cens et droits de vêture. C.- Cartulaire, f. 39v (XXXVI’) : « Item Feivres, dou boix de la Goule ». B.- Cartulaire BnF lat. 12866, f. 28-28v, acte 138. Analyse : Mangin (Pierre), op. cit., no 185, p. 73.
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NOUS OFFICIAULS de la court de Mes, faisons cognixant a tous ke mes sires Waultiers li Lous, chevaliers, et dame Sebelie, sa feme, estaubli en notre presance en droit et en justice especialment por ceste choze, ont recogneü et recognoixent ke de tous les aquas, soit par amosnes soit par achés soit par eschainges, ke li abbés et li covans de Saint Piere Mont ont fait et feront ancor en l’eritaige d’Erpanges et des appandises antour ou ke ce soit, c’est asavoir, en terres, en bois, en preis, en chans, an vignes, en maisons, en rantes et en toutes autres chozes, quels qu’elles soient, ke muevent de IX sous et demi de messins, ke mes sires Waultiers desor dis i ait de cens, chasc’an, ke c’est par lou crant et par la volantei de mon signor Waultier et de sa feme desor dis, a tous jors perpetuelment, sans riens aretenir ne reclameir, ne il ne autres por ouls, sauf lou cens mon signor Waultier, c’est asavoir IX sous et demi de messins de cens et les vesteüres ke il ait sus l’eritaige devant nomei. En teil meniere ke ce li abbés ou li covans de Saint Pieremont devant dis, ou lor commandemans, aquastoient de l’eritage devant dit, ou on lor donoit por Deu et en amosne, il en deveroient vesteüres a mon signor Waultier ou a ma dame Sebelie, sa feme, ou a lor hoirs. Et doit valoir li vesteüre VI deniers messins. Et c’il ne se revestoient dedans les XL jors k’il averoient fait l’aquast, ou ke li amosne lour seroit doneie, il paieroient V sous de fors d’amande. Et toutes ces chozes desor dites ont mes sires Waultiers et dame Sebelie, sa feme devant nomei, crantei a tenir par lor fois donees corporelment ansi com elles sont deviseies. En tesmoignage des quels chozes desus dites, nous . . officiauls de Mes devant nomeis, avons mis lou saeil de la court de Mes en ces presentes letres, a la requeste et a la proiere de mon signor Waultier et de ma dame Sebelie, sa feme, desor dis. Les queiles furent faites lou mardi devant feste Saint Lorant, ou mois d’awast, quant li miliaires corroit par M et CC et IIIIXX et sept ans. 178 1254 (n.st.), 25 janvier Hue Tricos de Fillières approuve le don fait par sa femme, Agnès, de sa partie du bois de Roches, près de Fèves, à l’abbaye de Saint-Pierremont. C.- Cartulaire, f. 39v (XXXVI’) : « Item Feivres, de Roches ». B.- Cartulaire BnF lat. 12866, f. 28v, acte 139. Analyse : Mangin (Pierre), op. cit., no 186, p. 73. JE HUES Tricos de Filieres, fais asavoir a tous souls qui cest escrit verront et oïront ke Agnels, ma feme, ait donei lou boix de Roches, kant ke elle i ait et puet avoir en tous us, por Deu et en amosne, a l’eglise de Saint Pieremont. Et cest don et ceste amosne elle ait fait par mon crant et de mes anfans et des siens. Et por ce ke ce soit ferme choze et estauble, nous Herbeirs, doiens de la crestiantei de Bazelles, avons mis notre seeil en ces presentes letres, par la requeste des parties, en tesmoignage de veritei. Que furent faites l’an ke li miliaires corroit par M et CC et LIII, lou jour de la Conversion saint Poul.
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179 1255 (n.st.), 18 février Hadwide de Norroy a vendu aux religieux de Saint-Pierremont son héritage de Noz, près de Fèves. C.- Cartulaire, f. 39v-40 (XXXVI’-XXXVII) : « Item. Feivres, de Noz ». B.- Cartulaire BnF lat. 12866, f. 28v, acte 140. Analyse : Mangin (Pierre), op. cit., no 187, p. 73. OFFICIALIS curie Metensis, universis presentes litteras inspecturis, salutem in Domino. Noveritis quod Hawidis, relicta Symonis, dicti la Dole, de Noweroit, in nostra presentia constituta, recognovit se vendidisse . . abbati et conventui de Sancti Petri Monte, Metensis dyocesis, totam hereditatem quam habebat et tenebat in loco qui dicitur Noz, in finagio dicte ville de Noweroit, pro VII libris et dimidia Metensium. Consistit autem dicta hereditas in IX omatis vinee et duobus jardinis et duobus jugeribus terre arabilis. Si vero Alardus et Beatrix, soror ejus, filii Arnoldi dicti la Qualhe, in annis minoribus et in maniburnia constituti, super predicta hereditate seu bonis in posterum aliquid reclamarent, Hugo dictus la Qualhe, avunculus eorum, in nostra presentia constitutus, promisit se abbati et conventui super predictis bonis ferre garrantiam contra ipsos. Et si forte dicti duo parvi recuperarent aliud de bonis predictis, justicia mediante, idem Hugo promisit se tantumdem restiturum de bonis propriis et tantumdem valentibus abbati et conventui supradictis. Et ego Hawidis confiteor et recognosco me ab eis predicte pecunie solutionem plenariam recepisse. In cujus rei testimonium, et ut predicta stabilia sint et firma, sigillum curie Metensis presentibus appendi rogavi. Datum anno Domini Mo CCo Lo IIIIo, feria quinta post Buras. 180 1253, novembre Félise, femme de Geoffroy d’Orceval, donne, en aumône, à l’abbaye de Saint-Pierremont ce qu’elle possède du bois de Roches, près de Fèves. C.- Cartulaire, f. 40 (XXXVII) : « Item Feivres, de Roches ». B.- Cartulaire BnF lat. 12866, f. 28v, acte 141. D.- A.D. Moselle, H 3411. Analyse : Mangin (Pierre), op. cit., no 188, p. 73. – Dehlinger (Robert), Cartulaire analytique, t. 4, no 416. JE FELISE, feme lou signor Joffroit d’Orsevauls, fille lou signor Huon de Serourville, ki fut, fais cognixant a tous ke je ai donei en amosne a l’eglise de Saint Piere Mont, par lou crant mon marit et mon fil Lecherie, ce ke je avoie de bois en Roches, a Geraurue
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desour Bronvaul, sans lou champ. Et por ce ke ce soit ferme choze et estauble, ai je fait seeileir ces letres dou saeil notre prestre de Laibrie, en tesmoignage de veritei. Cist escris fut fais en l’an ke li miliaires corroit par M et CC et LIII ans, ou mois de novembre. 181 1274 (n.st.), février Garnier, abbé de Saint-Pierremont, et Gertrude, femme de feu Jacquemin Navel, s’accordent à propos de biens situés à Fèves. C.- Cartulaire, f. 40 (XXXVII) : « Item Feivres ». B.- Cartulaire BnF lat. 12866, f. 28v-29, acte 142. Analyse : Mangin (Pierre), op. cit., no 189, p. 73. – Dehlinger (Robert), Cartulaire analytique, t. 4, no 581. JE LORANCINS, prevos de Briei, fais savoir a tous ke freires Warniers, abbés de Saint Piere Mont, et Gertrus, feme Jakemin Navel ki fut, sont apaisié dou bestans k’il avoient a Feivres. En teil meniere ke li abbés ait retenut la masiere enson lour meis, et lou jardin desour lou chemin ki montet contremont, et I jour de terre desour Roches, en mei les croweies l’abbei. Et Gertrus et sui hoir doient tenir de l’abbei II jors de terre en Sales, deleis la croweie l’abbei ; et III jors de terre en Saincte Marie Champ, anson la croweie l’abbei ; et I jour de terre desour Feivres ; et II jors de terre en Hugiermont, deleis Bichat ; et jour et demi a Saint Germain Fontainne en Bronvauls ; et demie fauciee de preit outre Gillei ; et demi fauciee de preit a Weit Freire Alairt ; et I piece de terre a Moncels ; et demi jornal de vigne en la Coste ; et la plaice ke fut Mariate, la fille Lowesin, entre la maison la feme Lowiat et la maison Willermat, lou fil Berlaut ki fut, tout ce ke li abbés i avoit, et le jardin ki i apant. Et por ceste heritaige doit elle et sui hoir chasc’an XII deniers messins a luminaire de la chapelle de Feivres, et a l’abbei II sous de messins a paier a Noeil, et demi mui de vin a moustaige ou cours de vandaiges. Et por ce ke ce soit ferme choze et estauble, ai je saeileit ces presentes letres de mon seeil, par la requeste des parties, en tesmoignage de veritei. Ke furent faites quant li miliaires corroit par M et CC et LX et XIII ans, ou mois de fevrier. 182 1283 (n.st.), mars L’abbaye de Saint-Pierremont et les enfants de Ydate de Fèves se sont réconciliés et accordés, à propos d’un pré situé à Fèves. C.- Cartulaire, f. 40 (XXXVII) : « Item Feivres ». B.- Cartulaire BnF lat. 12866, f. 29, acte 143.
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Analyse : Mangin (Pierre), op. cit., no 190, p. 74. COGNUE CHOZE soit a tous ke com bestans fust entre les signors de Saint Piere Mont et Lowi et Huegnon et les anfans Gerairt, lor freire, ki furent fil Ydate de Feivres, c’est a dire d’une piece de preit k’il reclameivent lonc la Commune deleis Freiriat, il se sont acordei et apaisié par devant la justice et lou signor Bertrant, curei de Noweroi. En teil meniere ke li prei devant dit demorent a signors de Saint Piere Mont a tous jors, et li anfant devant dit anportent III pessates de preit ke geisent en Grant Preit, ke partent a Rogier, et (…)a) de bleif ke montet a VIII sous de messins. Et ceste pais ont li dit anfant crantei et fiancié a tenir par devant la justice et signor Bertrant devant dit. Et por ce ke ce soit ferme choze et estauble, ses letres sont seeileies dou seeil signor Bertrant, curei de Noeroi devant dit, par la requeste des anfans devant nomeis, en tesmoignage de veritei. Ce fut fait l’an ke li miliaires corroit par M CC et IIIIXX et II ans, ou mois de mars. a) Il manque ici sans doute les unités de quantité et de mesure de blé.
183 1253, novembre Willermin, fils de Huon de Serrouville, donne à l’abbaye de Saint-Pierremont la même aumône que sa sœur, Félise, avait faite précédemment1), c’est à dire ce qu’il possède du bois des Roches. C.- Cartulaire f. 40-40v (XXXVII-XXXVII’) : « Item Feivres. Item Feivres sus XLVIa) ». B.- Cartulaire BnF lat. 12866, f. 29, acte 144. D.- A.D. Moselle, H 3411. Analyse : Mangin (Pierre), op. cit., no 191, p. 74. – Dehlinger (Robert), Cartulaire analytique, t. 4, no 417. JE WILLERMINS, filz lou signor Huon de Serourville ki fut, fais cognixant a tous ke je ai donei a l’eglise de Saint Piere Mont, en amosne, ce ke je avoie de bois en Roches, a Geraurue desour Bronvaul, sans lou champ. Et por ce ke ce soit ferme choze et estauble, ai je fait seeileir ces letres dou seeil notre prestre de Serourville, en tesmoignage de veritei. Cist escris fut fais en l’an ke li miliaires corroit par M et CC et LIII ans, ou mois de novembre. 1) Voir la charte éditée sous le no 180.
a) Le chiffre romain indique le foliotage originel et le renvoi concerne la charte 233 (f. 49-49v).
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184 1268, décembre Jeanne de Génaville a donné, en aumône, à l’abbaye de Saint-Pierremont son pré à Amblemont. C.- Cartulaire, f. 40v (XXXVII’) : « Amblemont ». B.- Cartulaire BnF lat. 12866, f. 29, acte 145. Analyse : Mangin (Pierre), op. cit., no 192, p. 74. – Dehlinger (Robert), Cartulaire analytique, t. 4, no 506 bis. JE DAME Gehenne de Genaville, fais cognixant a tous ke je ai donei, por Deu en amosne, por m’arme et por mes ancessours, a l’eglise de Saint Piere Mont mon preit ke geist en la fin d’Amblemont, et les an fais maintenant tenans. Et je doie panre, chasc’an a ma vie, autretant de foens en lor preis desous Meramont ; et aprés ma mort, seront tuit quite, ke je ne mi hoir n’i penrons riens, et li amosne demorret sole et quite a tous jors a l’eglise devant nomeie. Et por ce ke ce soit ferme choze et estauble, ai je fait seeileir ces letres dou saeil lou signor Jehan, mon prestre de Genaville, en tesmoignage de veritei. Que furent faites en l’an que li miliaires corroit par M et CC et LXVIII ans, ou mois de decembre. 185 1260 (n.st.), mars Olry de Mance, fils de Gervaise, a fait don à l’abbaye de Saint-Pierremont de tout ce qu’il possédait à Amblemont et à Mouaville. C.- Cartulaire, f. 40v (XXXVII’) : « Item Amblemont ». B.- Cartulaire BnF lat. 12866, f. 29, acte 146. Analyse : Mangin (Pierre), op. cit., no 193, p. 74. JE REMEIS, prestres de Leubei, fais cognixant a tous ke Olries de Mance, li filz Gervaise ki fut, ait aquitei par lou crant sa feme a l’eglise de Saint Piere Mont, kant k’il avoit en la fin d’Amblemont et de Mowaville, et en champ et en preit et en bois, et k’il n’i puet mais riens reclameir. Et ceste acquitance fut faite par devant le prevost de Saint Pieremont, et freire Guarnier, et par devant moi, et Stevenin lou Vaudois, et Bertremin de Leubei, et Ranaldin de Mance, et autres bones gens asseis. Et por ce ke ce soit ferme choze et estauble, ai je mis mon seeil en ces letres, par la requeste les devant dis Olriet et sa feme. Ce fut fait en l’an ke li miliaires corroit par M et CC et LIX ans, ou mois de mars.
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186 1241, avril Accord sur des dîmes à Fiquelmont entre les abbayes de Saint-Pierremont et de Saint-Maur de Verdun, et entre Thierry, curé de Thumeréville et Jacques, curé de Fléville. C.- Cartulaire, f. 40v (XXXVII’) : « De Fikaimmont ». B.- Cartulaire BnF lat. 12866, f. 29-29v, acte 147. Analyse : Mangin (Pierre), op. cit., no 194, p. 74. – Dehlinger (Robert), Cartulaire analytique, t. 4, no 355-4. JOHANNES, presbiter de Mance, universis ad quos presentes littere pervenerint, salutem. Novita) universitas vestra quod cum abbas et conventus de Sancti Petri Monte, Jacobum presbiterum de Fleiville coram priore de Conflans, auctoritate fratris Jacobi, Sedis apostolice legati, super decima cujusdam partis finagii de Fikaimmont, de qua decima alias mota fuerat controversia inter dictos . . abbatem et conventum ex una parte, et abbatissam et conventum Sancti Mauri Virdunensis ex altera, traxissent in causam, tandem de consilio proborum virorum, dicti abbas et conventus ex una parte et prescriptus presbiter in me super dicta causa, compromiserunt, promittentes fide data prolatum a me arbitrium se observaturos. Ego autem, proborum virorum habito consilio, dixi arbitrium proferendo quod predicti abbas et conventus medietatem decime totius prescripti finagii in posterum perciperent pacifice et quiete. Et hoc modo compositum est inter prescriptum presbiterum ex una parte, et Thierricum presbiterum de Temereiville ex altera, super predicta decima. Datum anno Domini Mo CCo XLIo, mense aprilis. a) Sic B pour noverit.
187 1260, avril Herbert, clerc de Rouvres-en-Woëvre, a vendu à l’abbaye de Saint-Pierremont la rente que lui devaient les héritiers Guilleron ; rente transformée ensuite par l’abbaye. C.- Cartulaire, f. 40v (XXXVII’) : « Amblemont ». B.- Cartulaire BnF lat. 12866, f. 29v, acte 148. Analyse : Mangin (Pierre), op. cit., no 195, p. 74. COGNUE choze soit a tous souls ki ces letres verront et oïront ke Herbers li clers de Rouvre ait vandu a l’abbei et a covant de Saint Piere Mont tout ce k’il avoit an la rante aus hoirs Guilleron, d’un quartier de terre. Et aprés li devant dis Herbers devoit d’un quartier de terre IIII chapons et IIII foaces et II messins, por la quel choze Herbers
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est quites de ceste devant dite rante, par I covant ke li hoir Guilleron paieront a tous jors a l’abbei et a covant de Saint Piere Mont III sestiers de froment et VI messins a jour de la Saint Remei. Et por ce ke ferme choze soit et creüe, nous i metons lou saeil mon signor Waultier, prestre de Mowaville, en tesmoignage de veritei. Ces letres furent faites ou mois d’avril, en l’an ke li miliaires corroit par M et CC et LX ans. 188 1270, août Pierrard de Piennes a vendu à l’abbaye de Saint-Pierremont tout ce qu’il possédait au finage d’Amblemont, à côté de Mouaville. C.- Cartulaire, f. 40v-41 (XXXVII’-XXXVIII) : « Item Amblemont ». B.- Cartulaire BnF lat. 12866, f. 29v, acte 49. Analyse : Mangin (Pierre), op. cit., no 196, p. 75. – Dehlinger (Robert), Cartulaire analytique, t. 4, no 536-4. JE PIERAIRS d’Espienes, ki fui de Genaville, fais savoir a tous ke je ai vandu a l’abbei et as signors de Saint Pieremont tout ce ke je ai et doie avoir ou finaige d’Amblemont deleis Mowaville. C’est a dire, mes preis en lor bruel, et en Mailliees, et a la Plainchete, et en Rosieres, et en Haus et aillours, ou ke il soient. Et lor ai vandu et otroiet por franc aluet. Et cest vandaige ai je fait par lou crant et par l’otroi de Adelate, ma feme, et de mes anfans, Weirion, Rocin, Milat, Garsile, Margueron et Huon, son marit, Ysabel et Pieresson, son marit. Et de ce ai je receüt boen paiement, et lour en doie porteir warantise contre tous homes. Et por ce ke ce soit ferme choze et estauble, ai je fait seeileir ces letres dou seeil mon signor Alart, prestre de Bertranmeis, par mon crant et par ma requeste, et par lou crant et la requeste de Adelate, ma feme, et de mes anfans devant dis, en tesmoignage de veritei. Ce fut fait l’an ke li miliaires corroit par M et CC et LXX ans, dedans les octaves de la Saint Lorant. 189 1285, 3 septembre Les enfants de Foukairt de Sainte-Marie-aux-Chênes donnent à l’abbaye de Saint-Pierremont tout ce qu’ils possèdent au bois d’Amblemont. C.- Cartulaire, f. 41 (XXXVIII) : « Item Amblemont, pais dou boix ». B.- Cartulaire BnF lat. 12866, f. 29v, acte 150. Analyse : Mangin (Pierre), op. cit., no 197, p. 75. – Dehlinger (Robert), Cartulaire analytique, t. 4, no 668.
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NOUS RAOULS, prestres de Briei, et Frankignons, prevos de celui meïsme leu, faisons cognixant a tous ke Garinas, li filz Foukart de Saincte Marie a Chesnes, et Colignons, ces freires, et Staimbours, lour suers, et Luciate et Walteras, ses maris, et Colate, et Aubertas de Tignousmont, ses maris, suers a devant dit Garinat, estaubli en notre presance en droit et en justice especialment por ceste choze, ont recogneü et recognoixent ke tout ce, antierement sans niant aretenir, k’il avoient et pooient et devoient avoir en bois et en treffons d’Amblemont, k’il l’aquitent et donent, a tous jors por Deu et en amosne, a l’abbei et a covant de Saint Piere Mont. Et weulent et otroient ke il ne hoir k’il aient ne puxent avoir, ne autre por ouls, ne puxent jamais niant reclameir ne demander en bois devant dis ne en treffons. Et ce li abbés et li covans devant dit, ne mes sires Jehans de Briei, chevaliers ki fut, ont niant mespris vers ouls tant com por la raison de ces bois desour dis, il lor pardonent et les en aquitent de lor plainne volantei. Et cest don et ceste amosne ont il fait par la volantei et par lou crant de mon signor Waultier lou Lous, chevalier, lor signor. En tesmognage de la quel choze, sont ces presentes letres seeileies de nos saeils, a la requeste et a proieres des parties desor dites. Que furent faites, lou lundi devant la Nativitei Notre Dame, ou mois de septambre, quant li miliaires corroit par M et CC et IIIIXX et cinc ans. 190 1283, juin Jennin de Romagne-sous-les-Côtes et Bonne, sa femme, notifient qu’ils se sont réconciliés et accordés avec l’abbaye de Saint-Pierremont, à propos des bois d’Amblemont. C.- Cartulaire, f. 41 (XXXVIII) : « Item Amblemont, pais dou boix ». B.- Cartulaire BnF lat. 12866, f. 29v-30, acte 151. Analyse : Mangin (Pierre), op. cit., no 198, p. 75. NOUS JENNINS de Romaignes, filz Adant de Saincte Marie, et li Bonne, ma feme, faisons cognixant a tous ke dou bestans des bois d’Amblemont ke nous aviens encontre les signors de Saint Piere Mont, nous nos an somes apaisié. En tel meniere ke teil droit et teile raison comme nos i aviens et poiens avoir, nous l’avons aquitei et donei a devant dis signors de Saint Pieremont, et avons fiancié par nos fois corporeis ke nos n’i reclamerons ne ne demanderons jamais niant, ne nos, ne autre por nos, ne hoir ke nos aient. Et ce li dit signor i ont mespris, ne mes sires Jehans de Briei, chevaliers, nos lor pardenons et aquitons de nos plaines volanteis. Et ceste aquitance avons nos fait par lou crant de nos anfans. Et por ce ke ce soit ferme choze et estauble, avons nos fait saieleir ces presentes letres des seeils signor Oulrit, prestre de Chamont, et Huesson, prestre de Magiennes, par nos proieres et par nos requestes, en tesmoignage de veritei. Que furent faites en l’an ke li miliaires corroit par M et CC et IIIIXX et III ans, ou mois de junat.
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191 1292 (n.st.), 22 janvier Richier, clerc de Mance, et Thomacete, sa femme, cèdent à l’abbaye de Saint-Pierremont tous les biens que cette dernière leur réclamait, appartenant à la grange d’Amblemont. C.- Cartulaire, f. 41-41v (XXXVIII-XXXVIII’) : « Item Amblemont, dou boix ». B.- Cartulaire BnF lat. 12866, f. 30, acte 152. Analyse : Mangin (Pierre), op. cit., no 199, p. 75. – Dehlinger (Robert), Cartulaire analytique, t. 4, no 709. NOUS RAOULS, prestres, et Willermas, bourjois de Briei, gardour dou seeil de la prevostei de Briei, faisons cognixant a tous ke par devant nous estaubli en propres persones et por ce especialment, Richiers li clers de Mance, et Thoumacete, sa feme, ont recogneü et recognoixent ke il ont aquitei et aquitent a tous jors, por ouls et por lor hoirs, a homes religious, a l’abbei et a covant de Saint Piere Mont, tout ce k’il lor pooient demandeir, por ouls et por lor hoirs, soit a champ soit a ville, en preis, en terres, en boix, par tout ou ke il soient, ke apartiennent a la grainge d’Amblemont et a parrochages antour, entierement, en jusc’a jour ke ces presentes letres furent donees. Et ont promis et prometent li dit Richiers et sa feme, por ouls et por lor hoirs, sus l’obligement de tous lor biens muebles et non muebles, presans et a venir, ou ke il soient et puxent estre trovei, a tenir et a gardeir fermement et loialment ceste pais desus dite, et ansi l’ont il crantei par lor fois doneies corporelment. Et de ce ce sont il sousmis en la juridiction notre signor, mon signor Hanri, contea) de Bar. En tesmoignage de la quel choze, nous Raouls et Willermas devant dit, a la requeste des dis Richier et sa feme, avons mis lou seeil de la dite prevostei en ces presentes letres, sauf lou droit notre signor, mon signor Hanri, conte de Bair et l’autrui. Ce fut fait lou jor de feste Saint Vincent, l’an de graice M CC IIIIXX et XI, ou mois de janvier. a) Avant conte, le scribe avait écrit par erreur annei, avant de rayer ce mot.
192 1289, 23 décembre Colignon d’Etain et Aubours, sa femme, ont vendu à l’abbaye de Saint-Pierremont deux jours de terre à Amblemont, qu’ils avaient achetés à Houderei, fils de Jaquier d’Amblemont, pour 70 sous de messins. C.- Cartulaire, f. 41v (XXXVIII’) : « Item Amblemont, de II jors de terre ». B.- Cartulaire BnF lat. 12866, f. 30, acte 153. Analyse : Mangin (Pierre), op. cit., no 200, p. 75.
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NOUS JEHANS, cureis de Lixieres et doiens de la crestiantei d’Amelle, et je Martins, prestres de Mowaville, faisons cognixant a tous ke en notre presance estaubli Colignons, c’om dist d’Estain, et Aubours, sa feme, especialment por ceste choze, ont recogneü et recognoixent k’il ont vandu, donei, delivrei et aquitei, en franc aluet, a l’abbei et a covant de Saint Piere Mont les II jors de terre k’il aquastont a Houderei, le fis Jaquier d’Amblemont, li quel dui jour geisent en la croeie l’abbei, com dist a Baranjon, dont li uns des chiés des II jors tournet sus la Fuxe Fontainne, et li autres chiés sus lou chemin, por LXX sous de messins dont li dit Colignons et Aubors ont receüt boen paiement en deniers conteis et nombreis. Et ceste terre doient il warantir et assolir encontre tous homes qui, a droit, en vorroient venir, et les an font tantost saisis et tenans. Et renoncent li dit Colignons et Aubours a tous drois et a tous us, a coustumes et a dowaires ke les poroient aidier, et a dis . . abbei et covant nuire et greveir ; ne ne pueent jamais aleir ne dire ancontre cest vandaige ne demander ne reclameir, ne il ne lour hoir ne autres por ouls. Et ce ont il crantei et fiancié, par lour fois doneies corporelment, a tenir et a wardeir, por ouls et por lor hoirs, ansi com il est ci desour devisei. En tesmoignage des quels chozes, nous avons mis nos seeils en ces presentes letres, a la requeste et a la proiere de Colignon et de sa feme devant nomeis ; les queiles furent faites lou venredi devant la Nativitei Notre Signor, kant li miliaires corroit par M et CC et IIIIXX et IX ans. 193 s. d. (vers 1250) Pierre de Fiquelmont témoigne que la justice de Briey est intervenue dans les litiges opposant Jean et Hubert de Mouaville aux hommes de l’abbaye de Saint-Pierremont, à propos des songniées. C.- Cartulaire, f. 41v (XXXVIII’) : « Mowaville. Item, Amblemont et Temereiville sus LIa)». B.- Cartulaire BnF lat. 12866, f. 30, acte 154. Analyse : Mangin (Pierre), op. cit., no 201, p. 75. Date : Pierre de Fiquelmont, ou encore nommé Perron Chaboutel, est mentionné dans la charte 148, datée de 1277 : « Erars de Fikaimont, fils mon signor Perron Chaboutel ki fut. ». Par cette charte, nous apprenons qu’en 1277, Pierre de Fiquelmont n’est plus. Il aurait donc vécu vers 1250. Nous pouvons donc estimer que cette présente charte date probablement du milieu du xiiie siècle. JE LI SIRES Pieres de Fikainmont, ai raportei et trovei par sarmant, ke dou bestans ki estoit antre l’abbei de Saint Piere Mont et mon signor Jehan de Mowaville, k’onques li home l’abbei ne paierent sougniee a mon signor Jehan ne a mon signor Herbert, son peire. Et maintes fuees en prist mes sires Herbers les wages, et mes sires Jehans ausi. Et adés ont estei randu et remis a leu par la justice de Briei, lou prevost et lou doien.
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Il s’agit d’un renvoi au foliotage originel (actuellement 54-54v) ; le scribe a cependant commis une erreur, puisque le renvoi concerne les chartes 253 et 254, qui sont situées au folio 53v, donc L dans le foliotage originel.
194 1280, juillet Conrad de Mouaville reconnaît devoir payer à l’abbaye de Saint-Pierremont une redevance de 3 setiers de blé et une autre d’un bichat, pour des terres qu’il tient en viager de l’abbaye à Mouaville et à Amblemont. C.- Cartulaire, f. 41v (XXXVIII’) : « De Conrairt de Mowaville ». B.- Cartulaire BnF lat. 12866, f. 30-30v, acte 155. Analyse : Mangin (Pierre), op. cit., no 202, p. 76. – Dehlinger (Robert), Cartulaire analytique, t. 4, no 625. JE CONRARS de Mowaville, fais savoir a tous ke je doie a l’abbei et a signors de Saint Piere Mont, tout le cours de ma vie, chasc’an, III sestiers de bleif por III jors de terre ke geisent en la fin de Mowaville darrier l’aluet deleis Hersant, et I bichat por I jour de terre en la fin d’Amblemont, deleis lou champ Howin de Mowaville, ke li abbés m’ait laxié a ma vie, et doie a wain, froment, et a tramois, avoinne. En meniere kant je morrai, li terre revenrait, ansi com elle serait, quel bleif k’il i ait, a la maison de Saint Pieremont, sole et quite. Et hoir ke je aie n’i pueent ne n’i doient niant reclameir, ne en treffons ne en sorpois. Et por ce ke ce soit ferme choze et estauble, ai je fait saeileir ces presantes letres dou saeil lou doien de Lixieres, et dou seeil mon signor Martin, mon prestre, en tesmoignage de veritei, par ma proiere et par ma requeste. Ce fut fait l’an ke li miliaires corroit par M et CC et IIIIXX ans, ou mois de julat. 195 1284, mai Richier, prévôt de la Madeleine de Verdun, notifie qu’il tient, en viager, de l’abbaye de Saint-Pierremont un certain nombre de terres à Amblemont et à Mouaville. C.- Cartulaire, f. 41v-42 (XXXVIII’-XXXIX) : « Prevos de la Magdeleine, por les croees d’Amblemont ». B.- Cartulaire BnF lat. 12866, f. 30v, acte 156. Analyse : Mangin (Pierre), op. cit., no 203, p. 76. JE RICHIERS, prevos de la Magdeleinne et archediacres en la grant eglise de Verdun, fais cognixant a tous ke je tieng, a ma vie, de l’abbei et dou covant de Saint Piere Mont la croeie c’om dist en Henaumont, ke geist ansom la croeie d’Amblemont,
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par mei III quartes de froment a wain et III quartes d’avoinne a tramois. Et tieng ancor d’aus la croeie de Regueniere ke geist ansom lour croeie, par mei V sestiers de froment a wain et V sestiers d’avoinne a tramois. Et tieng ancor d’aus, de la terre ke fut Colat, IX jornals ki geisent en Furneisaule ; et I jornal desour la fontainne de Mowaville, a Contours ; et I journal dont li uns des chiés tournet vers Jehantrou et li autres chiés sor la voie de Halloit ; et I autre jornal en Durel, deleis Estevenat, lou maiour ; et I autre jornal en la Gratiere. Et de ces XIII jors lor doie randre, chasc’an, II quartes de froment a wain et II quartes d’avoinne a tramois. Et toutes ces terres desus nomeies doient revenir aprés mon decet soles et quites, en teil point com elles seront, a l’eglise de Saint Piere Mont, ke hoir ke je eüsse ne autres por mi n’i pueent, ne ne doient jamais niant reclameir aprés mon decet, ne an terres ne an chateis ki seroient sus. En tesmoignage de la quel choze, je ai mis mon seeil en ces presentes letres avoc lou seeil l’officiaul a princier de Verdun ki est mis en ces presentes letres, par ma requeste et par ma proiere. Que furent faites en l’an ke li miliaires courroit par M CC et IIIIXX et IIII ans, ou mois de mai. 196 1290, 25 septembre Richier, prévôt de la Madeleine de Verdun, acquitte l’abbaye de Saint-Pierremont de tout ce qu’elle lui devait. C.- Cartulaire, f. 42 (XXXIX) : « Compes (sic pour comptes) l’archediachre de Verdun ». B.- Cartulaire BnF lat. 12866, f. 30v, acte 157. Analyse : Mangin (Pierre), op. cit., no 204, p. 76. NOUS RICHIERS, prevos de la Magdeleinne et archediacres en la grant eglise de Verdun, faisons cognixant a tous ke hons religious Jaques, par la pacience de Deu, abbés de Saint Piere Mont, ait contei et randu raison antierement a nous, por lui et por son covant, de toutes les bestes k’il avoit eüt de nous et de toutes les issues k’il avoit eüt et receüt de nous et de toutes autres chozes dont il avoit eüt afaire a nous. Et somes quite et quite li uns anvers l’autre, et les en aquitons entierement des qu’a jour ke ces presentes letres furent faites, lou lundi aprés feste Saint Matheu. En tesmoignage de veritei, sont ces presentes letres seeilees de notre seeil et dou seeil de notre court. Que furent faites a jour desor dit, kant li miliaires corroit par M et CC et IIIIXX et X ans, ou mois de septambre.
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197 1257, septembre L’abbaye de Saint-Pierremont a un différend avec les paroissiens de Lixières, à propos de la nomination des dîmeurs de Lixières revendiquée par les deux parties. Régnier, frère prêcheur de Metz, désigné pour arbitrer ce conflit, rend son verdict au bénéfice de l’abbaye. C.- Cartulaire, f. 42 (XXXIX) : « Lixieres, deimours ». B.- Cartulaire BnF lat. 12866, f. 30v-31, acte 158. Analyse : Mangin (Pierre), op. cit., no 205, p. 76. – Dehlinger (Robert), Cartulaire analytique, t. 4, no 438 bis. JE FREIRES Regniers, de l’ordre des freires Praicheours de Mes, freires lou signor Jehan de Briei lou chevalier, fais cognixant a tous ke com bestans fust entre l’eglise de Saint Piere Mont et les parrechiens de Lixieres de faire deimors a Lixieres, ke li parrechien disoient k’il estoient tenant de faire deimors a la deime de Lixieres, et li abbés et li covans disoient ains en estoient il tenant, je ai enquis par sarmant, par lou commandement et la proiere mon freire devant nomei, a prestre et a autres bones gens ki n’estoient mie de la querelle, qui estoit tenans de faire deimors, ou li parrechien ou li abbés et li covans devant nomei. Et ai trovei ke li eglise de Saint Pieremont est bien tenans de faire deimours en la deime devant dite. Et ce ai je raportei en mon raport, par devant les parties ; et lou signor Jehan, lou prestre de Noeroit lou Sac ; et lou signor Jaque, lou prestre de Fleiville, maistre de l’ospital de Briei ; et lou signor Willaume, lou prestre de Lixieres, qui ont mis lor saeils en ces letres, a ma requeste et a ma proiere, en tesmoignage de veritei. La fut presans : Thierions, li prevos de Noeroit lou Sac ; Jennins, li maires de Leubei ; Jehans, li maires de Lixieres ; Aubrions de Fleiville, li sergens mon signor Jehan ; et autre proudoume asseis. Ce fut fait an l’an ke li miliaires corroit par M et CC et LVII ans, ou mois de septambre. 198 1285, 3 septembre Nouvel accord entre l’abbaye de Saint-Pierremont et les paroissiens de Lixières, à propos de la nomination des dîmeurs de Lixières, suite à une nouvelle querelle entre les deux parties. C.- Cartulaire, f. 42-42v (XXXIX-XXXIX’) : « Item Lixieres. Item Lixieres sus La) ». B.- Cartulaire BnF lat. 12866, f. 31, acte 159. Analyse : Mangin (Pierre), op. cit., no 206, p. 76. – Dehlinger (Robert), Cartulaire analytique, t. 4, no 668 bis. JE JEHANS, prestres de Lixieres et doiens de la crestiantei d’Amelle, et je Frankignons, prevos de Briei, faisons cognixant a tous ke li maires et tuit li eschevin et toute li
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communeteis de Lixieres, estaubli en notre presance, en droit et en justice especialment por ceste choze, ont recogneü et recognoixent ke dou bestans k’il avoient antre ouls et les signors de Saint Pieremont, si com de faire deimors chasc’an, an Lixieres et ou parrochaige, k’il s’an sont apaisié. En teil meniere ke li abbés de Saint Pieremont, ou ses commandemans, doit venir, chasc’an antour la feste Saint Jehan Baptiste, a Lixieres, an plainne eglise, I jour de diemange ou de feste, et doit demandeir a proudomes li quel se weulent traire avant de porteir la deime. Et quant aucun s’en seront presantei, li abbés, ou ses commandemans, et li prestres se doient traire d’une part, et doient apelleir les eschevins de l’eglise, et lor doient demander, sus lor fautei, li quel sont millour et plus profitaule por ouls et por les prodomes, de ceauls ki ce sont trait avant por porter la deime. Et ce il avoit descort antre l’abbei, ou son commandement, et lou prestre et les eschevins, li abbés, ou ses commandemans, et li prestres, en feroient III de souls ki nomei seroient, c’il estoient convenaule. Et en metent jus li maires et tuit li eschevin et tuit li proudome de la ville devant nomeie, et dou parrochage, toutes tenors k’il ont tenu jusc’a jour d’ui, tant com de ceste choze. Et c’il avenoit, par aucune avanture ou par aucune conspiration, ke a jour ke li abbés, ou ses commandemans, demanderoient en plainne eglise qui ce trait avant de porteir la deime, et nuls ne ci poroffrist, li abbés, ou ses commandemans, lor redoit demandeir I autre jour de diemange ou de feste. Et ce nuls ne s’an traioit avant ke ne fust metables, li abbés, ou ses commandemans, et li prestres en feroient III des lai en avant, teils com il vorroient, de la ville ou dou parrochage. Et ce nuls ne s’an traioit avant, il les panroient ou k’il vorroient. Et n’an pueent nuls panre fors de la ville, tant com il les poront troveir metaules ou parrochage. Et toutes ces chozes desor dites ont crantei li maires et li eschevin, tuit par lor fois fianciees corporeilment, a tenir loialment, por ouls et por tous les proudomes de la ville desor nomeie et dou parrochage, k’il n’iront, ne ne feront aleir par ouls ne par autrui, jamais contre ces convenances. Et ceste pais ont il fait par devant Richairt de Boenville, lor signor, et Jakemin de Domereix, et par lour crans. En tesmoignage des quels chozes, nous avons mis nos saeils en ces presentes letres, a la requeste et as proieres des parties devant dites. Que furent faites kant li miliaires corroit par M et CC et IIIIXX et V ans, lou lundi devant la Nativitei Notre Dame, ou mois de septembre. a) Il s’agit ici d’un renvoi au foliotage originel (actuellement 53-53v), qui concerne les chartes 250 à 252.
199 1279, 16 juillet L’abbaye de Saint-Pierremont et la communauté villageoise d’Avril se sont accordées, à propos de la nomination des dîmeurs d’Avril. C.- Cartulaire, f. 42v (XXXIX’) : « Avrei ». B.- Cartulaire BnF lat. 12866, f. 31, acte 160. Analyse : Mangin (Pierre), op. cit., no 207, p. 77. – Dehlinger (Robert), Cartulaire analytique, t. 4, no 617.
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JE JEHANS, prestres de Briei, et je Jehans d’Estain, prevos de Briei, et je Colignons d’Estain, celleriers de Briei, faisons cognixant a tous ke li signor de Saint Piere Mont et li commune d’Avrei sont apaisié par devant nous, par commun consantement, dou bestans k’il avoient des deimors a faire chascun an. En teil meniere ke des III deimors ke on doit chasc’an faire, li signor de Saint Pieremont en feront II a lor volantei, mais k’il soient de la grant Avrei ou de la petite. Et por lou tiers, li commune d’Avrei doient eslire III proudomes ki esliront III proudomes deimors, des quels li signor de Saint Pieremont panront lou queil k’il vorront por porteir lor deime avoc les autres II ke li signor i averoient mis. Et li III prodome ki eslisent les III se doient concordeir celui jour ke li signor averoient nomei les lours. En tesmoignage de la quel choze, nous avons seeileit ces presentes letres de nos seeils, par la requeste des signors de Saint Pieremont, et dou maiour d’Avrei, et des eschevins tous, et des autres proudomes antierement. Ce fut fait lou diemange aprés la Devision des Apostles, en l’an ke li miliaires courroit par M et CC et LX et XIX ans, ou mois de julat. 200 1286 (n.st.), 8 janvier Thomas de Xivry, prévôt de Longwy, et l’abbé Jacques de Saint-Pierremont se sont réconciliés, à propos du quart d’un des tiers de la dîme d’Anderny que Thomas réclamait à l’abbaye. C.- Cartulaire, f. 42v-43 (XXXIX’-XL) : « Andrenei, dou deime contre Thomasset de Severei ». B.- Cartulaire BnF lat. 12866, f. 31-31v, acte 161. Analyse : Mangin (Pierre), op. cit., no 208, p. 77. NOUS RAIMBAUS, doiens de la crestiantei de Bazelles, faisons savoir a tous souls ki ces letres verront et oïront ke dou bestans et dou descort ke Thomassés de Severei, prevos de Lonwi, avoit ou pooit avoir ancontre home religious, freire Jaque, abbei de Saint Piere Mont, si com d’un quairt d’un des tiers de la deime d’Andrenei, dont li dis Thomassés disoit ke li abbés devant dis li faisoit tort, il s’en sont apaisié et acordei. En teil meniere ke cil quars ke Thomassés reclamoit por lui et por ces hoirs demouret et doit demorer soles et quites, a tous jors mais perpetuelment, en heritaige a devant dis abbei et covant de Saint Pieremont. Ne ne puet, ne ne doit li dis Thomassés, il ne sui hoir, jamais niant reclameir ne demandeir, ne autres por lui, ou quart dou dit tiers. Et lor en doit li dis Thomassés porteir boune warantise et loiaul de lui et de tous ces hoirs et de tous les hoirs Jehenne, sa feme. Et est ancor asavoir ke com il euxent descort de partir la deime d’Andrenei, il s’an sont acordei en teil meniere k’il la doient partir chasc’an dedans les VIII jors de la feste Saint Remei ou chief d’octambre, a la semonce de l’abbei devant dit ou de Thomasset. Et ce li abbés, ou ses commandemans, voloit partir dedans les dis VIII jors, il lou doit faire noncier en l’osteil Thomasset, ou a ses hoirs, a Severei, ne plus avant ; et ce Thomassés, ou sui hoir, voloient partir dedans les dis VIII jors, il lou doient noncier a Saint Pieremont, ne plus avant. Et ces
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chozes desor dites ait fait li dis Thomassés par la volantei et par l’otroi de Jehenne, sa feme. Item, ait renoncié et renoncet li dis Thomassés et Jehenne, sa feme, a tous drois de lois et de canon, et a toutes exceptions, allegations, deceptions, defensions, et a toutes coustumes, a tous usaiges, et a toutes maimburnies, et a toutes autres chozes ke poroient l’abbei et le covant desor dit greveir, et Thomasset et Jehenne, sa feme, ou lor hoirs, aidier contre ces chozes desor deviseies. Et toutes ces chozes ci desour dites ont crantei li devant dit Thomassés et Jehenne, sa feme, por ouls et por lor hoirs, a tenir bien et loialment a tous jors, par lor fois donees corporelment. En tesmoignage de la quel choze, a la requeste et a proieres dou devant dit . . abbei, de Thomasset et de Jehenne, sa feme, avons nous mis notre seeil en ces presentes letres, avoc les seeils l’abbei eta) de Thomasset, prevost de Lonwi devant dis. Ke furent faites lou mairdi aprés l’Apparicion Notre Signor, quant li miliaires courroit par M et CC et IIIIXX et V ans, ou mois de janvier. a) et a été suscrit. – b) Avant mairdi, le scribe avait écrit par erreur lundi, avant de rayer le mot.
201 1286, 7 juillet Thomas de Xivry, prévôt de Longwy, notifie qu’il a reçu 20 livres tournois de l’abbaye de Saint-Pierremont, pour l’accord passé entre eux et relaté dans la charte précédente. C.- Cartulaire, f. 43 (XL) : « Paiemans de Thomasset por Andrenei ». B.- Cartulaire BnF lat. 12866, f. 31v, acte 162. Analyse : Mangin (Pierre), op. cit., no 209, p. 77. – Dehlinger (Robert), Cartulaire analytique, t. 4, no 672-3. JE THOMASSÉS de Severei, prevos de Lonwi, fais cognixant a tous ke j’ai receüt d’oumes religious . . l’abbei de Saint Pieremont XX livres de tournois en bone menoie conteie et nombreie ; les quels deniers il me devoit por la pais dou deime d’Andrenei ke nous avons fait ansamble. En tesmoignage de la quel choze sont ces letres seeileies de mon seeil. Ke furent faites londemain des octaves Saint Piere et Saint Poul, kant li miliaires corroit par M et CC et IIIIXX et VI ans. 202 1269, mai Isabelle de Puxe affirme que la dîme de Puxe, qu’elle tient en viager de l’abbaye de SaintPierremont, devra revenir à cette dernière après son décès. C.- Cartulaire, f. 43 (XL) : « Dame Ysabeil de Purs ». B.- Cartulaire BnF lat. 12866, f. 31v, acte 163.
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Analyse : Mangin (Pierre), op. cit., no 210, p. 77. – Dehlinger (Robert), Cartulaire analytique, t. 4, no 513 bis. JE DAME Ysabels de Purs, fais cognixant a tous ke li deimes de Purs, ke je tieng de l’eglise de Saint Pieremont toute ma vie, ke aprés mon decet doit revenir, sole et quite, a l’eglise devant dite, ne mi hoir ne autre por mi n’i pueent, ne n’i doient niant reclameir aprés ma mort. Et por ce ke ce soit ferme choze et estauble, ai je fait seeileir, par mes proieres, ces presentes letres dou seeil maistre Jehan, chapelain le conte de Briei, et dou seeil lou signor Jehan, prestre de Briei, et dou seeil le signor Esteune, prestre de Moustiers, en tesmoignage de veritei. Que furent faites en l’an ke li miliaires corroit par M et CC et LX et IX ans, ou mois de mai. 203 1287, 29 octobre Guillaume, curé de Puxe, reconnaît que l’abbaye de Saint-Pierremont possède les deux tiers et lui un tiers de la dîme de Puxe. C.- Cartulaire, f. 43 (XL) : « Item Purs ». B.- Cartulaire BnF lat. 12866, f. 31v, acte 164. Analyse : Mangin (Pierre), op. cit., no 211, p. 77. UNIVERSIS presentes litteras inspecturis, officialis curie domini prepositi Beate Marie Magdalene Virdunensis, salutem in Domino. Noveritis quod in nostra presentia, ad hoc personaliter constitutus, dominus Willermus, rector ecclesie de Purs, promisit legitime quod viri religiosi . . abbas et conventus ecclesie de Sancti Petri Monte, qui habent duas partes in decima de Purs, et ipse aliam, ab hinc percientura) ipsam decimam in manipulis in horreo eorum, et quod contra non veniet in futurum. In cujus rei testimonium, sigillum dicte curie ad petitionem dicti presbiteri presentibus litteris est appensum. Datum anno Domini Mo CCo octogesimo VIIo, feria IIII, ante festum omnium sanctorum. a) Sic pour percipient.
204 1288, 3 octobre Jacques, abbé de Saint-Pierremont, et Isabelle de Port s’en remettent à l’arbitrage de Louis, archidiacre en l’Eglise de Metz, pour régler leurs différends concernant, d’une part, la désignation des dîmeurs de Puxe, et d’autre part, une dette en blé que l’abbaye réclamait à Isabelle. C.- Cartulaire, f. 43-43v (XL-XL’) : « Item Purs ».
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B.- Cartulaire BnF lat. 12866, f. 31v-32, acte 165. Analyse : Mangin (Pierre), op. cit., no 212, p. 77. – Dehlinger (Robert), Cartulaire analytique, t. 4, no 685-3. NOUS JAQUES, par la graice de Deu . . abbés de Saint Piere Mont, et nous Ysabels, feme mon signor Jehan de Port ki fut, et Jehans, ses genres, faisons cognixant a tous ke dou descort et dou bestans ki est antre nous . . abbei devant dit d’une part, et dame Ysabel et Jehan devant dis d’autre, si com de ce ke nous . . abbés devant dis disons ke les deimors ki doient porteir et leveir notre deime de Purs, nous les poons et devons panre an quel leu ke nous volons, a notre volantei, arreis tant k’il doient faire fauteit en l’eglise de Purs. Et nous Ysabels et Jehans devant dit disons ke souls deimors on ne doit panre fors ke des homes de la ville de Purs devant dite. Et ausi, dou bestans dou bleif ke nous . . abbés devant dis, disons ke dame Ysabels et Jehans devant dit nous doient, nous . . abbés devant dis, et nous dame Ysabels et Jehans devant dit, nous en somes mis en l’ordination et en la volantei honoraule home signor Lowi, archediacre en l’eglise de Mes. Et prometons, lealment et par nos fois, ke nous tainrons fermement ce ke li devant dis archediacres, ou par droit ou par amour ou par sa plainne volantei, en dirait, raporterait ou ordenerait. Et en tesmoignage de veritei, nous . . abbés devant dis, avons mis notre seeil. Et nous dame Ysabels et Jehans devant dit, avons fait metre lou (seeil dou) religious home . . abbei de Saint Mihiel a ces presentes letres. Et nous . . abbés de Saint Mihiel devant dis, a la requeste de dame Ysabel et Jehan devant dis, avons mis notre seeil a ces presentes letres. Que furent faites l’an de graice M CC IIIIXX et VIII ans, lou diemange aprés la feste Saint Remei. 205 1288, 29 octobre Louis, archidiacre en l’Église de Metz, rend ses sentences, à propos du conflit qu’il était chargé d’arbitrer, précédemment, entre l’abbaye de Saint-Pierremont et Isabelle de Port. C.- Cartulaire, f. 43v (XL’) : « Item Purs ». B.- Cartulaire BnF lat. 12866, f. 32, acte 166. Analyse : Mangin (Pierre), op. cit., no 213, p. 77. NOUS . . LOWIS, archediacres en l’eglise de Mes, en cui ordenation et volantei . . Jaques, par la graice de Deu . . abbés de Saint Pieremont d’une part, et dame . . Ysabels, feme mon signor Jehan de Port ki fut et Jehans ses genres d’autre part, se sont mis dou bestans et dou descort ki estoit antre eauls, si com des deimours ki doient leveir et porteir lou deime des bleis de Purs ; et d’une soume de bleif ke li devant dis . . abbés disoit ke dame Ysabels et Jehans, ses genres, li devoient. Ordenons, voulons et rapourtons ke li devant dis abbés puet et doit chasc’an mettre deimors tels com il vorrait por leveir et porter les deimes devant dis ; ne li dame ne Jehans ne autre por
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ouls ne doient ses deimors ampechier ne ancombreir. Et por la soume de bleif devant dite, dame Ysabels et Jehans, ses genres devant dit, doient a l’abbei devant dit IIIIXX quartes de bleif wain a paier a notre volantei. Et se dame Ysabels et Jehans, ses genres devant dit, ou autre depar ouls, ancombroient ou ampechoient les deimors devant dis a porteir le daimea) devant dit, nous ordenons et voulons ke dame Ysabels et Jehans, ses genres devant dit, soient adonques tenu de paier a l’abbei devant dit les IIIIXX quartes de bleif desus nomeies, et ke il ne soient mie moens tenu por ce de wardeir et de tenir ceste presente ordenation. Et en tesmoignage de veritei, avons nous mis notre seeil a ces presentes letres, ke furent faites le venredi devant feste Tous Sains, kant li miliaires courroit par M CC IIIIXX et VIII ans. a) Sic C pour deime.
206 1285 (n.st), 12 mars Cochin de Bettainvillers a vendu à l’abbaye de Saint-Pierremont l’usage de son pré situé à Tewes, sur le finage de Bettainvillers. C.- Cartulaire, f. 43v (XL’) : « Bitainvilleirs. Item Purs, sus XLVII a) ». A.- Original sur parchemin, 160/155 × 150/140 mm (dont repli 20 mm), jadis scellé sur deux doubles queues de parchemin (manquantes), A.D. Moselle, H 1238, pièce 2. B.- Cartulaire BnF lat. 12866, f. 32-32v, acte 167. Analyse : Mangin (Pierre), op. cit., no 214, p. 78. NOUS JEHANS, prestres de Lixieres et doiens de la crestiantei d’Amelle, et je Frankignons, prevos de Briei, faisons cognixant a tous ke Cochins de Bitainvillers, estaublis en notre presence especialment por ceste choze, ait recogneü et recognoit k’il ait vandu a l’abbei et a covant de Saint Piere Mont, en aluet a tous jors, l’usuaire de son preit ke geist a Tewe, devant la chauciee, lonc lou preit lou vestiaire, et vait par selonc Felonc Boix, k’il ne puet, ne ne doit, il ne hoir k’il ait, ne autres por lui, jamais niant reclameir ne damaige ne autre choze ke li avignet por la raison de l’awe ke li abbés et li covans desor nomei tiennent et teinront en l’astainche devant lor moulin a Tewes, com bien qu’il la tiengnent et wellent tenir, il ou lor commandemans. Et cest vandaige ait il fait par lou crant de Estevenin Grifon qui tient la terre de Bitainvillers dont cist heritaiges muet. Et de cest vandaige ait il receüt boen paiement en deniers nombreis. Et cest vandaige ait il fait par lou crant Paskeie, sa feme. Et toutes ces chozes ont il promis, il et sa feme, a tenir bien et lealment, sans reclain d’autrui, par lor fois corporeis. Et renoncent Cochins et sa feme, por ouls et por lor hoirs, a tous jors, a tous drois, a toutes exceptions, deceptions, allegations, et defensions de drois et de lois et de canon, et a toutes aides ke lor poroient aidier, et a l’abbei et a covant devant dis greveir, par quoi cist vandaiges fust retairgiés ne ampechiés. En tesmoignage de
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la quel choze, nous Jehans, doiens, et je Frankignons, prevos desor dit, avons mis nos seeils, a la requeste et a la proiere des parties desor dites, en ces presantes letres, ke furent faites en l’an ke li miliaires courroit par M CC et IIIIXX et IIII ans, lou jour de feste Saint Gregoire, ou mois de mairs. a) Ce renvoi concerne le foliotage originel (actuellement 50-50v), et renvoie aux chartes 238 et 239.
207 1284, 4 novembre Jacquemin de Briey devra désormais percevoir sa rente d’un bichat d’avoine et d’un denier messin, sur trois jours de terre à Avril. C.- Cartulaire, f. 43v-44 (XL’-XLI) : « Dou champ darrier Saincte Creux ». B.- Cartulaire BnF lat. 12866, f. 32v, acte 168. Analyse : Mangin (Pierre), op. cit., no 215, p. 78. – Dehlinger (Robert), Cartulaire analytique, t. 4, no 660. JE FRANKIGNONS, prevos de Briei, fais cognixant a tous ke Jaquemins de Briei, filz Jennin de Domereix, estaublis en ma presence et en justice especialment por ceste choze, ait recognut et recognoist k’il ait aquastei a signors de Saint Piere Mont lou bichet d’avoinne et lou messin k’il avoit sus lou champ c’om dist darrier Saincte Creux, ke li devoit ceste rante devant dite por lou restor qu’il ait a Mance ke Jaquemins devant dis aquastet a Renaldin, son serourge. Et por ceste rante devant dite li ont asseignei Domangins dis Balaire, d’Avrei, et Marguerons, sa feme, II jornals de terre en Tonvauls ; et Thierias et Bonate, sa feme, li ront asseignei I jour en Verdelat. Et doit panre Jaquemins devant dis, il et sui hoir, lou bichet devant dit et lou messin sus les III jors devant nomeis. Ne por lou bichat d’avoinne ne por lou messin devant dis ne puet Jaquemins, il nea) sui hoir, niant jamais reclameir sus lou champ darrier Saincte Creux devant dit. Et tesmoignet li dis Jaquemins ke li dis bichat et li dis messin ki estoit sor lou champ darrier Saincte Creux asseigneis si com sa letre seeileie dou seeil mon signor d’Amelle, et de Eudin, prevost de Briei, lou deviset, ne doit niant valoir, tant com por cest bichat et por cest messin, ains aquitet Jaquemins devant dis, por lui et por ces hoirs, lou devant dit bichat d’avoinne et lou messin, a tous jors. Et weut bien Jaquemins devant dis ke li signor de Saint Pieremont tiengnent lou champ sole et quite et an pais, a tous jors. En tesmoignage de la quel choze ai je mis mon seeil en ces presentes letres, a la requeste de Jaquemin devant nomei. Ke furent faites lou samedi aprés la (feste) Tous Sains, kant li miliaires corroit par M et CC et IIIIXX et IIII ans. a) À cet endroit, le signe abréviatif « et » est surmonté de la préposition « en », de la même écriture,
mais la préposition et a été exponctuée.
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208 1291, juin Contrat d’exploitation de prés situés à Moyeuvre, passé entre l’abbaye de Saint-Pierremont et Jacquemin le Moine. C.- Cartulaire, f. 44 (XLI) : « Moieuvre ». A.- Original sur parchemin, 245 × 150 mm (dont repli 15 mm), jadis scellé sur deux doubles queues de parchemin (manquantes), A.D. Moselle, H 1287, pièce 1. B.- Cartulaire BnF lat. 12866, f. 32v-33, acte 169. D.- Copie informe sur feuille volante de papier, xviiie siècle, A.D. Moselle, H 1287, pièce 1. Analyse : Mangin (Pierre), op. cit., no 216, p. 78. NOUS JEHANS, prestres de Rocheranges, archeprestres dou chapistre de Romebar, et Jehans, prestres de Moieuvre, faisons cognixant a tous ke Jakemins, c’om dist lou Moinne, filz Abelinon la Prevoste de Briei, estaublis en notre presance especialment por ceste choze, ait recogneü et recognoist ke les preis k’il tient et puet tenir de l’abbei et des signors de Saint Pieremont ki sont outre lou pont a Moieuvre et en autres leus ou finaige et ou parrochage de la dite ville, doit li dis Jakemins faire wardeir, fauchier et feneir et metre en mules dou tout a sien, bien et loialment. Et doit li abbés ou ses commandemans panre la sienne partie ou preit, toute quite et delivré, sans riens metre. C’est asavoir, la droite moitié antieremant quant li foens serait en mules, la queile partie k’il vorrait. Et c’il faisoit les dis preis maingier aa) ces bestes ou a autres ou par sa male warde en autres menieres, par quoi li abbés i eüst damage, li dis Jakemins randeroit tous ces damaiges de la sienne propre partie, et en croiroit on lou maiour l’abbei dou leu par son simple sairmant. Et panroit li dis maires ou preit tant de la partie lou dit Jakemin ke li abbés averoit tout son plain antierement. Aincor est asavoir ke dou preit de Bates, ke siet sus lou weit, doit li abbés panre les II pars dou foenc, et li dis Jakemins lou tiers. Et lou doit faire et warder dou tout a sien ausi com les autres preis desor deviseis, por la raison dou meis devant lou pont ou li abbés ne prant niant. Aincor est asavoir ke li fauciee de preit ke siet devant lou moulin, antre les preis a dit Jakemin, ke fut Wauterin de la Rowelle, est laxiee ausi a dit Jakemin par ansi k’il an doit randre, chascun an et a tous jors, a dit abbei demi quarte de froment, a paier lou jour de la Saint Martin en yveir. Et ne puet li dis Jakemins metre les dis preis en autrui main ce par l’abbei non. Et ce il les i metoit, ou il defailloit d’aucunes de ces convenances ke ci desus sont deviseies, li abbés devant dis ou ces commandemans iroit et poroit aleir a dis preis et meis sans meffaire, ansi com a son propre heritaige, par lou crant et l’otroi dou dit Jakemin. Et por plus grant seürtei a avoir, ait li dis Jakemins mis ancor en contrewage a dit abbei tout son preit ki siet devant lou moulin, antierement. En tesmoignage de la quel choze, nous Jehans, et Jehans desus dit prestre, a la requeste dou dit Jakemin, avons mis nos seeils en ces presentes letres, ke furent faites l’an de graice M CC IIIIXX et XI ans, ou mois de junet. a) Avant a, le scribe avait écrit par erreur les, avant de rayer ce mot.
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209 1291, 26 juillet Arnoud Foukair de la Petite Audun et Bertreson, sa femme, s’engagent à reconnaître que les biens immeubles de l’abbaye de Saint-Pierremont qu’ils ont achetés, ou achèteront, ou qu’ils ont pris à rente, reviendront à ladite abbaye après leurs décès. C.- Cartulaire, f. 44-44v (XLI-XLI’) : « Awedeux. Item Awedeux, sus La) ». B.- Cartulaire BnF lat. 12866, f. 33, acte 170. D.- Copie informe sur feuille volante de papier, xviiie siècle, A.D. Moselle, H 3364, pièce 2, d’après C (avec variantes et modernisation orthographiques). Analyse : Mangin (Pierre), op. cit., no 217, p. 78. NOUS MARTINS, cureis de Andrenei, doiens de la crestiantei de Bazelles, et Waultiers, cureis de Serourville, faisons cognixant a tous ke Arnouls dis Foukairs, de Petite Awedeux, et Bertresons, sa feme, estaubli en propres persones en notre presence especialment por ceste choze, ont recogneü et recognoixent ke tous li heritaiges k’il ont aquastei et k’il aquasteront ancor, ke muet des signors de Saint Pieremont, et tous li heritaiges qu’il ont pris a rante des dis signors, puis k’il vinrent ansamble par mariage, soit a champ soit a ville, doit revenir et demoreir soles et quites a dis signors aprés lor decet. En teil meniere ke hoir k’il aient ne puxent avoir ne autre por ouls ne pueent, ne ne doient jamais riens reclameir ne demandeir ou dit heritaige. Et ne pueent le dit heritaige vandre ne metre fors de lors mains, ce par le greit des dis signors n’estoit. Et ce il lour abezeignoit, il lou poroient vandre a femes Saint Piere, aprés ce k’il averoient despandu tout l’eritaige k’il averoient depar peire et depar meire. Et ce li dis Arnouls moroit devant sa feme, elle tainroit le dit heritaige tant com elle seb) tainroit de marieir. Et si tost com elle se marieroit, elle n’i averoit riens, ains iroient li dit signor a dit heritaige ainsi com a la lor choze, par lou crant et l’otroi des devant dis Arnoult et Bertreson, sa feme. En tesmognage de la quel choze, nous Martins et Waultiers, prestre desus dit, a la requeste et a la proiere des devant dis Arnoult et Bertreson, sa feme, avons mis nos seeils en ces presentes letres. Que furent faites l’an de graice M CC IIIIXX et XI, lou juedi aprés feste Saint Jaque l’Apostle, ou mois de julet. a)
Ce renvoi concerne le foliotage originel et concerne le folio 53 ; cependant on n’y trouve pas de mention d’Audun. C’est en fait la charte no 249, au folio 52v-53, qui concerne la Petite-Audun. – b) Avant se, le scribe avait écrit par erreur viveroit, avant de rayer ce mot.
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210 1273, juin Jean, curé de Lixières, reconnaît tenir, en viager, de l’abbaye de Saint-Pierremont dix jours de terre et une pièce de pré à Lixières, moyennant une redevance de 8 quartes de blé pour le luminaire de l’église de Lixières. C.- Cartulaire, f. 44v (XLI’) : « Lettres de Lixieres ». B.- Cartulaire BnF lat. 12866, f. 33, acte 171. Analyse : Mangin (Pierre), op. cit., no 218, p. 78. NOUS OFFICIAULS de la court lou prevost de la Magdeleine de Verdun, faisons cognixant a tous ke li sires Jehans, prestres de Lixieres, ait recognut par devant nous en justice ke li signor de Saint Pieremont, de l’eveschié de Mes, li ont laxié, a toute sa vie, ou tant com il tainrait Lixieres desourdite, X jours de terre et une piece de preit ke sont les dis signors, en treffons. Sus l’estainche, I jour ; en Malachamp, I jour ; devant les Uxes de Lixieres, ansi com li sante vait par mei, ke vait a Fleiville, I jour ; en la voie de Puluche, jor et demi ; cist dui darrien jor furent Weiri ; V jors en Treinmont ; et lou prei kant ke li dit signor ont desous lou weit devant Lixieres. Et de toute ceste terre et prei lor doit li sires Jehans VIII quartes de bleif, moitié froment moitié avoinne, et les doit paier, chascun an, tant com il tainrait la dite terre, a luminaire de Lixieres por les dis signors, a termine k’il les doient. Et aprés son decet doit revenir li dite terre et preis soles et quites a dis signors, ansi com li lor choze et ansi com li fruit seront sus la terre et sus lou preit. Et c’il n’avoit mie paié les VIII quartes desordites, ou li signors les doient, aprés ce k’il averoit levei les chateils de ceste terre et il morust ci antredous, ou il lassoit la dite eglise, on les paieroit de son millour mueble k’il averoit et ke seroient sien a jor de donkes. Et li prestre qui venront aprés lui ne pueent, ne ne doient riens reclameir en ceste terre desor dite par droit, por tant k’il soient prestre de Lixieres. Et toutes ces chozes et toutes ces convenances ait il crantei par devant nous, et c’il nesa) tenoit, nous lou poriens souspendre ou escommeniier aprés l’amonicion d’uit jors, par son crant. Et por ce ke ce soit ferme choze et estauble, si avons nous mis notre seeil en ces presantes letres, a sa requeste et a ses proieres. Ke furent faites en l’an ke li miliaires courroit par M CC et LX et XIII ans, ou mois de junet. a) Sic C.
211 s. d. (vers 1290) Jean, curé de Rosselange, fait savoir qu’il a pris, en viager, de l’abbaye de Saint-Pierremont tout ce qu’elle possède à Antilly, Argancy, Mercy, Vigy et Champion, moyennant une redevance de 6 livres messines. C.- Cartulaire, f. 44v-45 (XLI’-XLII) : « Antillei et autres villes ».
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B.- Cartulaire BnF lat. 12866, f. 33-33v, acte 172. Analyse : Mangin (Pierre), op. cit., no 219, p. 79. Date : Jean, curé de Rosselange, apparaît aussi dans les chartes 176, 208 et 234, qui datent de 1286, 1291 et 1292. Nous pouvons donc estimer que celle-ci date approximativement de 1290. JE JEHANS, prestres neis de Rocheranges, fais cognixant a tous ke je ai pris a ma vie de l’abbei et dou covant de Saint Pieremont tout ce ke il ont et doient avoir a Antillei, a Arkancei, a Mercei, a Vigei et a Champillons, por VI livres de messins, chasc’an, les quels je doie paier a II termines, c’est asavoir : a paier a Noeil LX sous de messins, et a la Saint Jehan Baptiste LX sous. Et doie ancor asseigneir a pitancier, XII souldeies de terre, a tous jors et bien gisans, ke on devoit a Antillei por l’anniversaire signor Jaque dou Pont, a paier a Rocheranges lou jor de feste Saint Andreu. Et doie retenir a mien toutes les menandies ke li signor devant dit ont a Antillei, ce il me weulent sougnier marrien en lor bois. Aprés, il est asavoir ke li aquas ke je ai fait a leus devant dis et ke je i ferai, et tous li muebles ke je i averai a champ et a ville et avoir i deverai, revenront et demourront soles et quites aprés mon decet a l’abbei et a covant devant dis ; et ce je antroie en ordre ausi. Et doie dessouniier a mien toutes ces chozes devant dites et retenir. Et doie laxier a leus devant dis de mon mueble ke vaillet X livres de messins a moens, en bestes et ou hernaix de l’osteil. Et ce plus i avoit, je weul ke ce soit les signors devant dis, et ke hoir ke je aie ne autre por ouls n’i pueent ne ne doient niant demandeir ne reclameir. Et ce li abbés ou ses commandemans vouloit veoir ou visiteir lou leu II fois ou III en l’an, je li doie soignier ces despans raisenaules, et lui tiers. En tesmoignage a). a) L’acte transcrit dans B se termine à « et lui tiers ».
212 1284, 24 novembre Étienne, dit l’Ermite, prêtre, donne à l’abbaye de Saint-Pierremont tout les biens meubles et immeubles qu’il possède et pourra encore posséder à la Petite-Audun et à Bazonville. C.- Cartulaire, f. 45 (XLII) : « Awedeux, por l’Ermite ». B.- Cartulaire BnF lat. 12866, f. 33v, acte 173. D.- Copie informe sur feuille volante de papier, A.D. Moselle, H 3364, pièce 2, d’après B (avec variantes et modernisation orthographiques). Analyse : Mangin (Pierre), op. cit., no 220, p. 79. NOUS OFFICIAULS de la court de Mez, faisons savoir a tous ke li sires Esteunes, prestres, c’om dist l’Ermite, estaublis en notre presance en droit et en justice espe-
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cialment por ceste choze, ait recognut et recognoist par devant nous k’il ait donei et donet a . . l’abbei et a covant de Saint Piere Mont tout son heritaige, et tous les aquas ke il ait fait et k’il ferait a Awedeux la Petite et ou finage de celui meïsme leu, soit en maisons soit en preis soit en terres. Et seront et demorront soles et quites a l’abbei et a covant desor dis aprés lou decet dou signor Esteune desor dit en teil point et en teil meniere com il seront a champ ou a ville. Et est asavoir ke ce li sires Esteunes desus dis eust bleif ou foens ou beistes ou autre mueble quels ke il fust a la devant dite Awedeux ou ou finaige d’Awedeux ou a Bazonville, la grainge de Saint Pieremont, ou autres por lui, a tans et a jour de son decet, li sires Esteunes devant dis les ait donei et donet a l’abbei et a covant de Saint Pieremont desor nomeis aprés son decet, por Deu et en amosne et por s’arme. Et ait recognut et recognoist li sires Esteunes devant dis ke son heritaige ke il ait a Awedeux devant dite, et tous les aquas ke il i ait fait et ke il ferait a leu et ou finaige desor dit, ne puet il vandre ne doneir ne anwaigier ne metre en autrui mains, ce par la volantei l’abbei et lou covant desor dis n’estoit. Ains doient revenir et demoreir soles et quites et paisiules a l’abbei et a covant desor dis, aprés lou decet dou signor Esteune ansi com il est ci desour deviseis. En teil meniere ke hoirs ne maimbours ke li sires Esteunes ait ou puist avoir ne doient, ne ne pueent jamais niant demandeir ne reclameir en l’eritaige ne ens aquas ne an muebles ke li sires Esteunes averoit ou poroit avoir ou finaige et ou leu devant nomeis, a tans et a jour de son decet. Et ne puet ne ne doit li sires Esteunes devant dis, ne hoirs ne maimbours k’il ait ne k’il puist avoir, rapelleir cest don et ces chozes ci desour deviseies, ne par devise ne par testamant ne en autre meniere quels qu’elle soit. Et toutes ces chozes ait li sires Esteunes desor dis promis et promet fermement et lealment tenir et wardeir par sa foi fianciee, corporelment et sus poinne d’escommeniement, ansi com elles sont ci desor deviseies. En tesmoignage des quels chozes, nous . . officiauls desor dis, avons mis lou seeil de la court de Mes an ces presentes letres, a la requeste et la proiere dou signor Esteune desour dit. Que furent faites et doneies londemain de feste Saint Clemant, ou mois de novembre, kant li miliaires courroit par M CC et IIIIXX et IIII ans. 213 1286, 10 mai Simon, curé de Domrémy-la-Canne, doit à l’abbaye de Saint-Pierremont une redevance de 6 rès de froment, pour les grosses et les menues dîmes de l’église de Domremy-la-Canne qu’il tient, en viager, de ladite abbaye. C.- Cartulaire, f. 45-45v (XLII-XLII’) : « Donremei ». B.- Cartulaire BnF lat. 12866, f. 33v-34, acte 174. Analyse : Mangin (Pierre), op. cit., no 221, p. 79. NOUS RICHIERS, prevos de la Magdeleine et archediacres en la grant eglise de Verdun, et je Jehans, cureis de Lixieres et doiens de la crestiantei d’Amelle, faisons
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cognixant a tous ke par devant nous estaublis en droit et en justice especialment por ceste choze, li sires Symons, neis d’Amelle, prestres de Donremei, ait recognut et recognoist k’il doit, chascun an tout lou cours de sa vie, a l’abbei et a covant de Saint Pieremont VI reises de froment paiaule por tout ce ke li abbés et li covans devant dit ont et pueent et doient avoir ou gros deime et ou menut de l’eglise de Donremei k’il li ont laxié a sa vie, par mei la soume desor dite, a paier a Wieicort, a la mesure d’Amelle ; et lor doit meneir et paier a Wieicort dou tout a ces coustanges, dedans les octaves de la Saint Martin, ou mois de novembre. Et por ces chozes en ait abouteit et mis en contrewaige li sires Symons desourdis sa vigne ke geist a Donremei. Et ce li dis Symons ne paioit lou bleif desourdit a l’abbei et a covant desourdis a termine et a leu ci desour deviseis, li abbés et li covans iroient a contrewaige et a l’about desour dis, sans meffaire si com a la lor choze, tant k’il seroient paiet de la soume de bleif desor dite. Et toutes convenances et tuit marchié ke li sires Symons averoit fait a l’abbei ou a covant desor dis, ou li abbés et li covans a lui, fust par letres ou sans letres, tant com de la deime de l’eglise de Donremei, seroient nul de lai en avant. Ne ne porroit, ne ne doit li sires Symons devant dis, ne autres por lui, jamais niant demandeir ne reclameir an ce ke li abbés et li covans devant dit ont et doient et pueent avoir en deime et gros et menut de Donremei, ne por augmentation ne por vandaige, ains iroient li abbés et li covans desordit ou lor commandemans a lour deimes gros et menut por faire lor volantei, si com a la lor choze, sans nul contredit, par lou crant dou dit Symon. Et est ancor asavoir ke li dis Symons ne puet, ne ne doit riens demandeir l’abbei ne a covant desor dis toute sa vie, de cest jor en avant, por augmentation de l’eglise de Donremei, ne autres por lui. Et toutes ces chozes ait li sires Symons devant dis crantei, a tenir bien et loialment par sa foi corporeil et sus poinne d’escommeniement, k’il n’irait, ne ne ferait aleir par lui ne par autrui contre ces chozes. Et renoncet a tous drois de lois et de canon, escris et non escris, a toutes exceptions, deceptions, allegations et a tous privileges, empetreis et non empetreis, ke lou poroient aidier, et l’abbei et lou covant devant dis greveir contre ces convenances. En tesmoignage des quels chozes sont ces presentes letres seeileies de nos seeils, a la requeste et a proieres des parties desor dites avoc lou seeil dou devant dit Symon. Que furent faites lou venredi devant lou diemange ke on chantet Cantate, ou mois de mai, kant li miliaires corroit par M et CC et IIIIXX et VI ans. 214 1289, 6 août Robert, frère de l’abbé Jacques de Saint-Pierremont, notifie qu’il donnera, après son décès, la moitié de ses biens à la pitancerie de l’abbaye de Saint-Pierremont et l’autre moitié à son frère, eu égard à l’usufruit d’une prébende de chanoine que l’abbaye lui a conférée. B.- Cartulaire, f. 45v (XLII) : « Robert de Saintpieremont ». Analyse : Mangin (Pierre), op. cit., no 222, p. 79. – Dehlinger (Robert), Cartulaire analytique, t. 4, no 672-4 (daté 1286, 3 août).
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NOUS OFFICIAULS de Mes, faisons cognixant a tous ke li sires Robers, freire l’abbei de Saint Pieremont, estaublis en notre presance et en justice por ceste choze especialment, ait recognut et recognoist par devant nous k’il ait donei et otroiet, donet et otroiet, aprés son decet, a l’eglise de Saint Pieremont toute sa demorance entierement qu’il averoit a jour de sa mort, c’est asavoir mueble et heritaige, ou qu’il soit et ou k’il seroit, la moitié a la pitance des signors et l’autre moitié en la main l’abbei, sauf son randaige et ces dettes paiees. Ne n’an puet faire devise ne testalment, outre C sous de messins, et outre son randaige fait et ces detes paiees. Et est asavoir ke lou mueble et l’eritaige, lour ait li sires Robers donei et aquitei et otroié antre les vis, por ce ke li dit signor li ont donei les fruis d’une provande de chanoine franche an ces dras dou siecle, tout lou cors de sa vie antierement ; et autres chozes ausi, ansi com il est devis en lour letre saieleie de lor saeilz qu’il ont donei a signor Robert devant dit. Et por ce ke ce soit ferme choze et estauble, sont ces presentes lettres seeileies dou seeil de la court de Mes, a la proiere et a la requeste dou signor Robert devant dit, en tesmoignage de veritei. Que furent faites l’an de graice M CC IIIIXX et IX ans, lou samedi devant la feste Saint Lorant en awaust. 215 1278, août Gautier, curé de Muzeray, a vendu à l’abbaye de Saint-Pierremont un quart du pré nommé Wernaimpré, situé à côté du breuil de Notre-Dame de Verdun, pour 20 livres de forts. C.- Cartulaire, f. 45v-46 (XLII’-XLIII) : « Warnaimpreit ». B.- Cartulaire BnF lat. 12866, f. 34-34v, acte 177. Analyse : Mangin (Pierre), op. cit., no 223, p. 79. NOUS JEHANS, doiens prestres de la crestiantei d’Amelle, faisons savoir a tous souls ki ces letres verront et oront ke mes sires Waultiers, prestres de Miserei, estaublis en justice devant nous, ait recognut et recognoist ke il ait vandut a l’abbei et aus signors de Saint Pieremont, en treffons et a tous jors, lou quairt dou preit de Wernaimpreit, ansi com il montet et il kuet, ke geist deleis lou bruel Notre Dame de Verdun, por XX livres de fors dont il ait receüt boen paiement a son grei en deniers conteis et nombreis. Et ait renoncié li sires Waultiers devant dis a toutes exceptions de lois et de canon ke li porroient aidier, et les signors devant dis greveir. Et lor doit porter bone warantise et loiaul contre tous souls qui a droit vorroient venir. Et de ce a tenir sont plege : li sires Jaques, prestres de Duzei, et Renairs, li maires de Duzei, et Jaquemas Chanons de Miserei, et Helowis, li feme Jaquemat, ki fut freires lou signor Waultier devant nomei, chascuns por lou tout ; et ce ont il crantei et fiancié a tenir par devant nous. Et ce il aleivet contre ces chozes devant dites, il se otroiet a estre escommeniiés de notre auctoritei et de ceauls ki venroient aprés nous en la doienei. Et por ce ke ce soit ferme choze et estauble, avons nous mis notre seeil avoc lou seeil lou signor Waultier devant dit en ces presentes letres, en tesmoignage de veritei, par la requeste
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des parties. Ce fut fait l’an ke li miliaires corroit par M et CC et LX et XVIII ans, ou mois de moissons. 216 1280, avril Pierre de Muzeray et Isabelle, sa femme, vendent à l’abbaye de Saint-Pierremont un quart de Wernaimpré, moyennant 20 livres fortes. C.- Cartulaire, f. 46 (XLIII) : « Warnaimpreit ». B.- Cartulaire BnF lat. 12866, f. 34v, acte 178. Analyse : Mangin (Pierre), op. cit., no 224, p. 80. JE PERROS de Miserei, filz Herbin ki fut, et Ysabels, ma feme, faisons savoir a tous ke nous avons vandu, a tous jors et en treffons, a signors de Saint Pieremont, por XX livres de fors dont nous avons receüt boen paiement en deniers conteis et nombreis, tout ce ke nous avons et devons avoir en Wernaimpreit. C’est a dire lou quart de tout lou preit devant dit, et ce ke nous aquastemes a Warin Mignot de Nowellompont ; et ke nous ne notre hoir n’i poons ne devons jamais niant reclameir. Et avons renoncié et renonssons a tous drois et a toutes exceptions de lois et de canon ke aidier nous poroient, et les signors devant dis greveir. Et de ce a tenir sont plege : Jakemas, li maires de Miserei, et Aubers, filz Jehan, freire lou devant dit Perrot, et Werniers, li filz Paskeron de Miserei, contre tous souls qui, a droit, vorroient venir. Et por ce ke ce soit ferme choze et estauble, avons nous fait seeleir des seeils lou doien de la crestiantei de Lixieres et signor Domange, prestre de Noellompont, ces letres en tesmoignage de veritei, par nos requestes et par nos proieres. Et ces chozes et cest vandaige devant dit avons nous crantei et fiancié a tenir par nos fois, et li plege ausi ont crantei la plegerie par lor fois corporels. Ce fut fait l’an ke li miliaires corroit par M et CC et IIIIXX ans, ou mois d’avril. 217 1280, mai Willermin de Nouillonpont vend à l’abbaye de Saint-Pierremont sa part de Wernaimpré qu’il avait eu de son oncle, Régnier. C.- Cartulaire, f. 46 (XLIII) : « Wernaimpreit ». B.- Cartulaire BnF lat. 12866, f. 34v, acte 179. Analyse : Mangin (Pierre), op. cit., no 225, p. 80. JE WILLERMINS de Nowellompont, filz Jennon ki fut, fais savoir a tous ke je ai vandu, an treffons et a tous jors, a signors de Saint Pieremont tout ce ke je ai et doie
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avoir en Wernaimpreit, c’est a dire autretant com Raigniers, mes oncles, i avoit. Et lor doie warantir contre tous souls qui a droit vorroient venir. Et de ce est pleges Warins Mignos, mes oncles. Et por ce ke ce soit ferme choze et estauble, ai je fait seeiler ces letres dou seeil signor Domange, mon prestre, par ma proiere et par ma requeste, et de Warin Mignot, mon oncle. Ce fut fait l’an ke li miliaires corroit par M et CC et IIIIXX ans, ou mois de mai. Et de ce ai je receüt boen paiement en deniers conteis et nombreis. 218 1286, mai Humbelat de Vaudoncourt et Jeanne, sa femme, ont vendu à l’abbaye de Saint-Pierremont leur part de Wernaimpré, pour 17 livres tournois. C.- Cartulaire, f. 46-46v (XLIII-XLIII’) : « Wernaimpreit ». B.- Cartulaire BnF lat. 12866, f. 34v-35, acte 180 (incomplet, dû à des pages manquantes au cartulaire). Analyse : Mangin (Pierre), op. cit., no 226, p. 80. NOUS JEHANS, cureis de Lixieres et doiens de la crestiantei d’Amelle, faisons savoir a tous ke Humbelas de Wadoncort et Jehenne sa feme, estaubli en notre presance en droit et en justice especialment por ceste choze, ont recogneü et recognoixent par devant nous ke il ont vandu a l’abbei et signors de Saint Pieremont, a tous jors et en treffons, tout ce de preit k’il avoient et tenoient, et devoient avoir et tenir en Wernaimpreit ki muet des signors de Saint Poule de Verdun, por XVII livres de tournois dont il ont receüt boen paiement en deniers conteis et nombreis. Et de cest vandaige devant dit doient il porteir bone warantise leaul a l’abbei et a signors devant dis contre tous souls qui a droit vorroient venir. Et ont recogneü et recognoixent ancor li devant dit Humbelas et Jehenne ke il ne lor hoir ne autre por ouls ne pueent, ne ne doient jamais niant demandeir ne reclameir a l’abbei et a signors devant dis por cest vandaige devant dit. Et ont renoncié et renoncent li devant dit Humbelas et Jehenne, sa feme, a tous drois et a toutes exceptions de lois et de canon, de deceptions et de dowaire, et a toutes autres chozes ke aidier les poroient, et les devant dis signors greveir en cest vandaige. Et ces chozes devant dites ont crantei et fiancié a tenir li devant dit Humbelas et Jehenne, sa feme, par lor fois corporels. Et por ce ke ce soit ferme choze et estauble, nous Jehans, doiens devant dis, avons seeileit ces presantes letres de notre seeil, par la requeste et par la proiere de Humbelat et de Jehenne sa feme, devant dis, qui en tenriens justice. Et ont deproiet et requis li devant dit Humbelas et Jehenne, sa feme, lou signor Raimbaut, cureit de Doncort et doien de la crestiantei de Bazelles, et lou signor Jehan, prestre de Bovignei, ke il messent lor seeils en ces presentes letres. Et nous Raimbaus, doiens de Bazelles, et je Jehans, prestres de Bovignei desor dit, avons mis nos seeils en ces presentes letres avoc lou seeil dou doien devant dit, par la requeste et par la proiere de Humbelat et de Jehenne,
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sa feme desour dis, en tesmoignage de veritei. Ce fut fait l’an ke li miliaires corroit par M CC et IIIIXX et VI ans, ou mois de mai. 219 1290, 30 août Jean, curé de Mangiennes, donne à l’abbaye de Saint-Pierremont la dîme qu’il percevait de Wernaimpré, moyennant une rente annuelle de 3 poulets et de 4 deniers forts. B.- Cartulaire, f. 46v (XLIII’) : « Item Wernaimpreit. Item Wernaimpreit sus XLVI, sus XLVI. Item Wernaimpreit, sus XLVIII a) ». Analyse: Mangin (Pierre), op. cit., no 227, p. 80. NOUS JEHANS, cureis de l’eglise de Magiennes, de la dyocese de Verdun, faisons cognixant a tous ke nous avons donei, otroié et lassié, a tous jors, a l’abbei et a covant de Saint Pieremont, par lou consantement de home honorable mon signor Richier, archediacre et prevost de la Magdeleine de Verdun, le deime ke nous avons et devons avoir en preis ke geisent en Wernaimpreit, par mei III chapons et IIII deniers fors de rante, a paier chascun an a nous et a notre eglise de Magiennes devant dite a Noel, en l’osteil de la dite eglise. Et an faisons maintenant saisis et tenans de cest deime l’abbei et le covant de Saint Pieremont devant dis, par ces presentes letres. Et ce avons nous fait por lou profit de notre eglise de Magiennes devant dite. Et en tesmoignage de veritei avons nos fait metre le saeil de la court le dit archediacre avoc le notre en ces presantes letres. Et nous Richiers, archediacres et prevos desordis, avons mis le seeil de notre court en ces letres, por le profit de l’eglise de Magiennes et des parties desor dites, a la requeste et a la proiere de mon signor Jehan devant nomei, avoc lou sien seeil, en tesmoignage de veritei. Ce fut fait londemain de la Decollation saint Jehan Baptiste, kant li miliaires courroit par M CC IIIIXX et X ans. a) Ce
renvoi concerne le foliotage originel, et renvoie aux folios 49 et 51 ; cependant, ce n’est qu’au folio 51-51v que l’on retrouve une nouvelle référence à Wernaimpreit (charte no 244).
220 1291 (n.st.), février Guillaume, fils de Jean de Hayange, a vendu à l’abbaye de Saint-Pierremont toutes les menues dîmes en sa possession, sises en la grange de l’abbaye à Woécourt, pour 10 livres fortes. B.- Cartulaire, f. 46v (XLIII’) : « Wieicourt, menut deime ». Analyse : Mangin (Pierre), op. cit., no 228, p. 80. JE JEHANS, prestres de Lixieres, doiens de la crestiantei d’Amelle, et je Jehans, prevos de Lonwi, faisons cognixant a tous ke Willaumes, genres Leudignon, filz Jehan de Haianges ki fut, estaublis en notre presance en propre persone et por ce
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especialment, ait recognut et recognoist ke il ait vandu, aquitei et otroié, a tous jors, a l’abbei et a covant de Saint Pieremont, en heritage et en franc aluet, tout ce ke il ait, puet et doit avoir de menu deime en lor grainge de Wieicort et ans appandises, antierement sans niant aretenir, por X livres de fors dont il ait receüt boen paiement, a son grei, en bone menoie conteie et nombreie. Et est asavoir ke ce il estoit empechiés anvers aucun, il lou doit depechier et descombreir, et an doit porteir bone warantise et leaul a dis . . abbei et covant, anvers toutes gens, et a tous drois. Et cest vandaige ait fait li dis Willaumes par lou grei et la volantei de Ailison, sa feme. Et ont renoncié et renoncent li devant dit Willaumes et Ailisons, sa feme, a tous drois de lois et de canon, a toutes exceptions de coustumes, de usaiges et de dowaires ; et especialment li dite Ailisons ait renoncié et renonce a tous drois ki sont fait en favour de femes, et a toutes autres chozes ke les poroient aidier, et les devant dis abbei et covant nuire et greveir en ceste choze. Et ont promis li devant dit Willaumes et Ailisons, sa feme, par lor fois doneies corporelment en nos mains et par lor sarmans, ke il ancontre ces chozes desordites n’iront ne feront aleir, ne par ouls ne par autrui. En tesmoignage de la quel choze, avons nous seeileit ces presentes letres de nos seeils, a la requeste de Willaume et de Ailison, sa feme, devant dis. Les queiles furent faites l’an ke li miliaires corroit par M CC IIIIXX et X ans, ou mois de fevrier. 221 1289, 27 janvier Vente par Naimery de Longwy à l’abbaye de Saint-Pierremont de toutes les menues dîmes en sa possession de la grange de l’abbaye à Woécourt, pour 66 livres de petits tournois. B.- Cartulaire, f. 46v-47 (XLIII’-XLIIII) : « Item menut deime de Wieicort ». Analyse : Mangin (Pierre), op. cit., no 229, p. 80. NOUS RICHIERS, prevos de la Magdeleine, archediacres en la grant eglise de Verdun, faisons cognixant a tous k’en notre presance, por ceste choze especialment en justice et en droit estaublis, li sires Naimes de Lonwi, chevaliers, ait recognut et recognoist de sa plainne volantei k’il ait vandu et vant, aquitei et aquitet, en treffons a tous jors sans reclameir, en franc aluet, a homes religious l’abbei et le covant de Saint Pieremont en l’eveschié de Mes, teile partie com il ait, puet et doit avoir, par queile raison ke ce soit, en la menue deime de lor maison de Wieicort et des appandises, ke siet ou parrochage de Nowillompont, et teile partie com li vestis de l’eglise de Nowillompont i puet et doit avoir, por une soume d’argent, c’est asavoir LX et VI livres de petis tournois, dont il ait receüt boen paiement et antier, a son crant, des dis . . abbei et covant. Et cist vandaiges et ceste aquitance sont fait par lou grei, l’otroi et la volantei de dame Ysabel, feme a dit signor Naymeri, et de Jaque, son fil, vesti de l’eglise de Nowillompont devant dite. Et ont promis et prometent, par lor fois et par lor sarmans, li dit sires Naimeris et dame Ysabels, sa feme, et Jaques, ke jamais contre cest vandaige et ceste acquitance ne venront ne feront venir par ouls ne par autrui, et ke bone warantise et loiaul an porteront contre tous, a tous drois et
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chascuns por lou tout. Et por plus grant seürtei a avoir de ces chozes desor dites, en ait obligié et obliget, et mis en contrewaige li dis sires Naimeris teile partie com il ait ou gros deime de la grainge de Wieicort et des appandises, par lou grei et l’otroi la dite dame Ysabel et le dit Jaque. Et doit li dis sires Naimeris rasseigneir a l’eglise de Nowillompont en sa partie dou menut deime de Nowillompont, autretant com li partie dou vesti valoit en la menue deime de Wieicort. Et cest vandage et cest rasseignement ont fait li dit sires Naimeris et li vestis par notre crant et par notre los. Et avons donei et otroiet a dit vesti, com ordenaires dou leu, panre teil rasseignement. Et ait renoncié et renoncet li dis sires Naimeris, par sa foi et par son sarmant, a exception de deception, outre la moitié dou droit pris ; et li dite dame Ysabels, par sa foi et par son sarmant, a exception de port et de dowaire especialment, et de don de noces, a benefice et a l’epistre divi Adriani, et a tous autres ki sont fait en la favour des femes, et a toutes autres ke aidier poroient a dit signor Naimeri, dame Ysabel et Jaque lou vesti, aidier, et les dis . . abbei et covant greveir ; et especialment a droit ke dist ke generauls renonciations ne puet valoir. Et por ce ke ce soit ferme choze et estauble, nous Richiers desour dis, avons mis notre seeil en ces lettres avoc lou saeil de notre court, et lou seeil de maistre Nichole, doien de l’eglise de la Magdeleine desor dite, a la requeste et a la proiere des desor dis Naimeri, chevalier, dame Ysabel et Jaque, vesti desor dis. Et nous . . officiauls, et maistres Nicholes, doiens desordit, a la requeste des parties desor dites, avons mis nos seeils en ces presentes letres, en tesmoignage de veritei. Que furent faites l’an de graice M CC IIIIXX et IX, ou mois de janvier, lou venredi devant la feste de la Purification Notre Dame. 222 1291 (n.st.), 9 février Le doyen de la Madeleine de Verdun ordonne au doyen de chrétienté de Lixières et aux curés de Billy et d’Étain d’enquêter sur la valeur de la part de la menue dîme de Woécourt qui revient au curé de Nouillonpont. B.- Cartulaire, f. 47 (XLIIII) : « Mandatum pro inquisitione valoris decime vestito de Nowillompont contingentis ». Analyse : Mangin (Pierre), op. cit., no 230, p. 80. NYCHOLAUS, decanus ecclesie Beate Marie Magdalene Virdunensis, viris discretis . . decano christianitatis de Lixeriis, de Billei et de Estain presbiteris, salutem in Domino. Ex parte reverendi patris ac domini . . Ja[cobi], Dei gratia Virdunensis episcopi, viva voce nobis in hac parte dantis in mandatis, vobis mandamus quatinus ad villam de Nowillompont personaliter accedentes, receptis juramentis, villici, tam scabinorum ecclesie de Nowillompont quam aliorum fide dignorum dicte ville, diligenter inquiratis ab eisdem, super valore et porcione minute decime quam rector dicte ecclesie de Nowillompont habet seu habere potest in grangia de Wieicort cum ejus appendiciis ; que quidem grangia sita est infra limites ecclesie supradicte. Valorem vere seu porcionem eidem rectori contingentem, facta super hoc diligenti inquisitione,
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dicto reverendo patri sub sigillis vestris fideliter rescribatis. Datum anno Domini M° CC° nonagesimo, in octava Purificationis beate Marie Virginis, mense februario. 223 1291 (n.st.), mardi 13 mars.- Nouillonpont Le montant de la part de la menue dîme de Woécourt, revenant au curé de Nouillonpont, est estimé à 20 sous de petits tournois par an, que Naimeri de Longwy, père du curé, a assignés sur ses menues dîmes de Nouillonpont. B.- Cartulaire, f. 47-47v (XLIIII-XLIIII’) : « Inquisitio decime vestito prescripto contingentis ». A.- Original sur parchemin, 230/75 × 150/85 mm, scellé de deux sceaux de cire brune (fragments) sur doubles queues de parchemin ; partie inférieure droite déchirée (après la transcription dans B), texte en partie manquant ; A.D. Moselle, H 3557, pièce 1. Analyse : Mangin (Pierre), op. cit., no 231, p. 81. REVERENDO patri in Christo ac domino Ja[cobo] Dei gratia Virdunensi episcopo, Johannes decanus christianitatis de Lixieres, Thierricus de Billei et Bovo de Estain, ecclesiarum presbiteri rectores Virdunensis dyocesis, reverentia cum honore. Paternitati vestre significamus quod nos, de mandato vestro, ad ecclesiam de Nowillompont personaliter accedentes, receptis juramentis, villici, scabinorum et aliorum virorum fide dignorum ipsius ecclesie de Nowillompont, et ipsis diligenter examinatis, legitime reperimus quod porcio minute decime grangie de Wieicort, site in limite parrochialis ecclesie de Nowillompont, vestre dyocesis, contingens rectori seu vestito predicte ecclesie, quam quidem porcionem Naimericus, miles, patronus dicte ecclesie, vendidit, dea) consensu ipsius rectoris, et tradidit viris religiosis abbati et conventui de Sancti Petrimonte una cum porcione eidem militi contingente, valet et estimatur predicta rectoris porcio communi et legali estimatione ad valorem XXti solidorum parvorum Turonensium annuatim, et predictam summam XXti solidorum assignavit et assignat dictus miles rectori predicto in parte et porcione sue minute decime ville de Nowillompont supradicte singulis annis ab ipso rectore et successoribus ejus in perpetuum, percipiendam et possidendam ; quam quidem assignationem et summam predicti rector et miles acceptaverunt et acceptant. In quorum testimonium, sigilla nostra una cum sigillo predicti rectoris presentibus litteris sunt appensa. Et quia ego Naimericus, miles predictus, sigillum non habeo, sigillo viri discreti . . decani christianitatis de Arencei usus sum in hac parte et contentus. Et ego Walterus, decanus christianitatis de Arencei predictus, sigillum meum ad requisitionem predicti militis presentibus litteris apposui, in testimonium veritatis. Datum et actum apud Nowillompont, feria III post Buras, anno Domini Mo CCo nonagesimo, mense marcii. a) Avant de, le scribe avait écrit par erreur dicte, avant de barrer ce mot.
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224 1290, 4 novembre Guillaume de Rodange échange le douzième de la menue dîme de Nouillonpont et de Woécourt, contre 23 sous de petits tournois de rente que l’abbaye de Saint-Pierremont perçoit au finage de Rodange, et pour 40 sous de tournois forts. B.- Cartulaire, f. 47v (XLIIII’) : « Nowillompont, menut deime ». Analyse : Mangin (Pierre), op. cit., no 232, p. 81. – Dehlinger (Robert), Cartulaire analytique, t. 4, no 701 bis. NOUS OFFICIAULS de la grant court, et nous . . officiauls de la court mon signor lou prevost de la Magdeleine, archediacre en l’eglise de Verdun, faisons cognixant a tous ke en la presence de Hanrion dit le Vilain, clerc jurei et fiaule des cours desordites, cui nous creons en cest fait et en plus grant, a ce et por ce especialment anvoié depar nous, por ceste choze personelment estaublis, li sires Willames de Rodanges, chevaliers, ait recognut et recognoist, de sa plainne volantei par devant le dit jurei, k’il ait eschaingié et eschainget, aquitei et aquitet, en treffons a tous jours sans reclameir, en franc aluet, a homes religious . . l’abbei et le covant de Saint Pieremont, de l’eveschié de Mez, lou douzime de tout lou menut deime de l’eglise et de la ville de Nowillompont, et de lor maison de Wieicort, et des appandises qui estoit ces heritaiges. Et ces francs allués, ansi com li dis sires Willames l’affermet par devant le dit jurei, par mei ce ke li abbés et li covans desus dit li ont rasseignei et rasseignent XXIII sous de petis tournois k’il avoient en treffons, ou finaige et ou parrochaige de Rodanges, et por XL sous de tournois fors ke li dis sires Willames, chevaliers, ait eüt et receüt des dis signors an boens deniers conteis et a lui delivreis, ansi com il l’ait recognut et affermei par devant li dit jurei, dou quel rasseing li dis sires Willames se tient por bien soult et por bien paiet. Et ait promis et promet, par sa foi et par son sarmant, por lui et por ces hoirs, li dis Willames ke jamais contre cest eschainge et ceste aquitance il n’irait ne ferait aleir par lui ne par autrui, et ke bone warantise et loiaul an porterait contre tous, a tous drois. Et por plus grant seürtei a avoir, en ait obligié et obliget, et mis an contrewage li dis Willames teil partie com il ait ou gros deime de Nowillompont. Et ait renoncié et renoncet li dis Willames, par sa foi et par son sarmant, a toutes exceptions de deceptions, a toutes coustumes, a tous privileges, a tous drois de lois et de canon, et especialment a droit ki dist ke generauls renonciations ne puet valoir, et a toutes autres chozes, quels qu’elles soient, ke lui et ces hoirs poroient aidier, et a dis abbei et covant greveir ancontre ceste choze. En tesmoignage de veritei, nous . . officiaul desus dit, a la proiere et a la requeste dou desor dit signor Willame, chevalier, faite a dit jurei et a tesmoignage dou dit jurei, avons nos mis les seeils des dites cours en ces presentes letres, ke furent faites l’an de graice ke li miliaires corroit par M CC IIIIXX et X, ou mois de novembre, le samedi aprés feste Tous Sains.
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225 1292, 9 mai Guillaume, fils de Jean de Hayange, et sa femme Alison, ont vendu en franc alleu à l’abbaye de Saint-Pierremont le douzième de toutes les grosses et menues dîmes de Nouillonpont, pour 110 livres de petits tournois. B.- Cartulaire, f. 47v-48v (XLIIII’-XLV’) : « Nowillompont, gros deime et menut ». Analyse : Mangin (Pierre), op. cit., no 233, p. 81. – Dehlinger (Robert), Cartulaire analytique, t. 4, no 712 bis. NOUS OFFICIAULS de la grant court, et nous officiauls de la court mon signor le prevost de la Magdeleine, archediacre en l’eglise de Verdun, faisons cognixant a tous ke en notre presance por ce especialment estaubli en propres persones, Willames, escuiers, filz Jehan de Haianges, escuier ki fut, et Ailisons, sa feme, ont recogneü et recognoixent de lor plainne volantei, en droit et en justice par devant nous k’il ont vandu et aquitei, vandent et aquitent, en treffons et en heritaige, a tous jors et en franc aluet, sans niant a retenir ne reclameir, a homes religious l’abbei et le covant de Saint Pieremont de l’ordre saint Augustin, en l’eveschié de Mes, teil partie com il ont, pueent et doient avoir, par queile raison ke ce soit, en toutes les deimes grosses et menues de la ville de Nowillompont, et dou finaige, et de toutes les appandises, antierement. C’est asavoir la douzime partie de toutes les dites deimes, par tout ou k’elles soient, sans riens a retenir. Et cest vandaige et ceste aquitance ont fait li dit Willames et Ailisons, sa feme, por une some d’argent, c’est asavoir C et X livres de petis tournois, de la quel some d’ergenta) lib) dit Willames et Ailisons, sa feme, se tiennent por bien souls et por bien paiés des dis religious an boens deniers ki contei, nombrei et delivrei lor sont, a lor greis. Et de ces deimes ke li dit Willames et Ailisons, sa feme, vandent et aquitent a dis religious, il an font maintenant les dis religious saisis, tenans, prenans et chatels levans par ces presantes letres. Et est asavoir ke cest vandaige et ceste aquitance ont fait li dit Willames et Ailisons, sa feme, par le crant, l’otroi et la volantei mon signor Naimmeri, chevalier, fil mon signor Franke de Lonwi, chevalier ki fut. En teil meniere et par teile condicion ke li dis mes sires Naimeris doit tenir, il et sui hoir, la dite douzime partie de toute la grosse deime de Nowillompont desus dite, la queile douzime partie li dis Willames et Ailisons, sa feme, ont vandu a dis religious abbei et covant. Et por la raison de ce ke li dis mes sires Naimeris, chevaliers, et sui hoir doient tenir la dite douzime partie ke fut Willame et Ailison desor dis, li dit religious abbés et covans panront et averont et converteront en lor utilitei, chascun an a tous jors, en toute la partie de la grosse deime de Nowillompont et des appandises ke apartiennent a mon signor Naimeri, chevalier desor dit, IIII reises de froment et IIII reises d’avoinne paiable a mesure d’Amelle, par ansi ke tampes(tes) ne werre ne arsons ne autres meschiés ne pueent, ne ne doient ampechier ne greveir a dis religious k’il ne soient paié, chascun an a tous jors, antierement, des VIII reises de bleif desus dites. Et ne pueent li dis mes sires Naimeris, chevaliers, ne sui hoir ne autre por ouls, riens panre ne osteir des leus ou les dites grosses deimes seront mises,
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juskes a tant ke li dit religious seront paié antierement, chascun an, des IIII reises de froment et IIII reises d’avoinne devant dites. Et ce li dis mes sires Naimeris, ou autres por lui, prenoit riens en la dite grosse deime devant ce ke li dit religious fussent paié antierement des VIII reises de bleif desor dites, li dit religious panroient et panre poroient sans meffaire, franchement et antierement, et an feroient lor propre heritaige et propre treffons, a tous jors, la douzime partie k’il ont achetei a Willame et a Ailison desor dis. Et teil achet com li dit religious ont fait a dis Willame et Ailison, sa feme, de la douzime partie de toute la menue deime de Nowillompont et des appandises, tainront li dit religious et panront paisiulement, chascun an et a tous jors, sans nul debat. Et weut et consant li dis mes sires Naimeris ke teil achet ou eschainge com li dit religious ont fait a signor Willame de Rodanges, chevalier, si comme de la douzime partie de la menue deime de Nowillompont et des appandises, ke li dit religious la tiengnent paisiulement a tous jors. Et ont promis et prometent, por ouls et por lor hoirs, li dit Willames et Ailisons, sa feme, k’il, de toutes les chozes ke contenues sont ou vandaige et en l’aquitance desor dis, porteront bone warantise et loiaul a dis religious contre tous, a tous drois. Et ke il ancontre cest vandaige, ceste aquitance et ces convenances ke contenues sont en ces presantes letres, a nul jor mais ne venront ne venir feront, ne reclameront ne reclamer feront, par ouls ne par autrui. Et a plus grant seürtei a avoir des chozes desus dites, c’est estaublis boens pleges et boens randeires loiauls en droit et en justice par devant nous anvers les dis religious . . abbei et covant, de faire tenir les dis Willame et Ailison, sa feme, toutes les convenances, antierement et fermement, ke en ces presentes letres sont escrites, mes sires Naimeris, chevaliers devant dis, li quels Naimeris, estaublis en droit et en justice par devant nous, ait, por lui et por ces hoirs, toutes les aquitances, vandaiges et couvenances otroiees, greeies et consanties de sa plainne volantei. Et ont renoncié et renoncent en cest fait li dis Naimeris, chevaliers, Willames et Ailisons, sa feme, a exception de deception, a exception de pecune niant nombreie, a exception de deception, outre la moitié dou droit pris. Et especialment li dite Ailisons renoncet a exception de port, de dowaire et de don por noces, et a benefice, et a l’epistre divi Adriani et Velleiani, et a tous autres drois ki sont fait en favour des femes, des quels drois li dite Ailisons ait estei bien anformeie, anseigniee et certifiiee par devant nous ; et a toutes autres exceptions de droit et de fait ke aidier poroient a dis Naimeri, chevalier, Willame et Ailison, sa feme, et a dis religious . . abbei et covant greveir ancontre ces presentes letres ; et especialment a droit ke dist ke generauls renonciations ne vault. Et toutes ces chozes desus dites, et chascune d’elles, ont promis et prometent li dit mes sires Naimeris, Willames et Ailisons, sa feme, por ouls et por lor hoirs, a tenir et a acomplir fermement et estaublement, par lor sarmans et par lor fois doneies corporelment en nos mains, tout ansi com elles sont ci desour deviseies. Et ont obligié et obligent, par lor dites fois et sarmans anvers les dis religious . . abbei et covant, tous lor biens muebles et non muebles, presens et a venir, ou k’il soient et puxent estre trovei par tout. Et especialment li dis sires Naimeris toutes ces deimes de Nowillompont et des appandises. Et ce sont li dit Naimeris, Willames et Ailisons, sa feme, sousmis en notre juridiction en cest fait. En tesmoignage de la quel choze, por ce ke ferme soit et estauble, nous . . officiaul desour dit, a la requeste et a la proiere des devant dis mon signor Naimeri, chevalier, Willame et Ailison, avons mis les seeils des dites cours en
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ces presentes letres. Que furent faites et doneies l’an de graice M CC IIIIXX et XII ans, ou mois de mai, lou venredi aprés l’Invention Saincte Creux. a) À cet endroit, les mots « il se » ont été barrés. – b) Avant li, le scribe avait écrit par erreur il se,
avant de rayer ces mots.
226 s. d. (vers 1290) Début d’un acte impliquant l’office de pitancerie. La copie de cette charte est incomplète et inachevée. B.- Cartulaire, f. 48v (XLV’) : « Wieicort, des XXX quartes por les pitances ». Analyse : Mangin (Pierre), op. cit., no 234, p. 81. Date : Cette charte est difficilement datable eu égard au peu de renseignements qu’elle comporte. Toutefois, les deux chartes précédentes comportent les mêmes témoins que celle-ci et sont datées respectivement de 1290 et 1292. Nous pouvons donc supposer que la présente charte date approximativement de 1290. NOUS . . OFFICIAULS de la grant court, et nous . . officiauls de la court mon signor lou prevost de la Magdeleine de Verdun, archediacre en la grant eglise de Verdun, faisons cognixant a tous k’en notre presence, ad ce et por ce especialment estaublis en propre persone .