Aristophane: Comédies. Tome V: L'Assemblée des Femmes - Ploutos [3 ed.] 9782251000329

Après la bataille d'Aigus Pot Amos, en 405 avant J.-C., la situation d'Athènes est désastreuse : l’armée défai

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French Pages 147 [269] Year 1963

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Aristophane: Comédies. Tome V: L'Assemblée des Femmes - Ploutos [3 ed.]
 9782251000329

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COLLECTION DES publiée soue le patronage

UNIVERSITÉS

DE

FRANCE

de ΓASSOCIATION GUILLAUME BUDÊ

ARISTOPHANE TOME

l’assemblée

des

V

FEMMES

-

PLOUTOS

TEXTE ÉTABLI PAR

Victor

GOULON

Professeur au Lycée Kléber (Strasbourg) ET TRADUIT PAR

Hilaire

VAN DAELE

TROISIÈME TIRAGE

PARIS SOCIÉTÉ D’ÉDITION « LES BELLES LETTRES »

95,

BOULEVARD

1963

RASPAIL

Conformément aux

statuts de

l'Association

Guillaume

Budé, ce volume a été soumis à Γapprobation de la commis¬ sion technique, qui a chargé MM. A.-M. Desrousseaux et P.

Mazon d'en faire

correction

en

la

révision

collaboration

avec

et

d'en

MM.

V.

surveiller Coulon

H. Van Daele.

ce) Société d’Edition « Les Belles Lettres » 1963 PREMIÈRE ÉDITION.

Ç^ÜLP

1930

la et

L'ASSEMBLEE DES FEMMES

33635

SIGLA

R = Ravennas 137, 4 A ...

.

A = Parisinus inter Regios 2712 | Laurentianus plut. 31, 15

Aid. S (vel SA, SV...)

Parisinus inter Regios 2715 editio princeps Aldina .

.

saec. XIII. saec. XIY.

(Leidensis Voss. Gr. F. 52) B

saec. X.

.

saec. XVI. a. MIID.

Suidae lectiones codicum AVSMG, de quibus quae sciri opus sunt in praefatione voluininis primi, p. XIX, n. 2, breviter exposui.

Srel.

Suidae lectiones ab unius alteriusve quinque codicum lectionibus discrepantes.

Σ = scholia. Σ' = prius scholion. Σ* = alterum scholion. Σ* = lemma scbolii. 1. (Σ) = varia lectio (scholii). par. = paragraplius (—) aut punctum duplex (:) personarum vices significans.

NOTICE L'Assemblée clés Femmes a-été représentée vraisemblable¬ ment aux Lénéennes (février) de l'an 392‘, sous l’archontat de Démostratos, treize ans après les Grenouilles. Nous igno¬ rons quels furent les concurrents d’Aristophane en cette occasion, et quel fut le succès de sa comédie. Celle-ci diflère notablement par la forme, le fond et l’esprit des comédies antérieures. La satire politique y est singulièrement atténuée et les allusions personnelles y figurent à peine, moins violentes d’ailleurs qu’elles n’avaient été jusque-là. L’auteur semble plus préoccupé de faire rire par des moyens artificiels en dehors de la réalité présente que porté à jeter le ridicule et l’odieux sur des personnages vivants et sur les idées du jour. Le rôle du Chœur si impor¬ tant, si· agissant dans les pièces précédentes est réduit presque à rien : point de parabase, du moins dans sa forme accoutumée*, peu de parties lyriques; le Chœur n’est plus qu’un figurant collectif dans la comédie même, conservé plus par tradition que par besoin, et n’intervenant que ra¬ rement pour donner en passant quelque conseil aux acteurs ou les inviter à parler. En revanche, les intermèdes sont occupés par les danses du Chœur muet. 1 En 3g5, les Athéniens firent un traité d’alliance avec leurs an¬ ciens ennemis les Béotiens, les Corinthiens et les Argiens, contre les Lacédémoniens (v. p. 6, 1. ih suiv.). C'est cette alliance dont il est question au vers ig3. Or ce traité fut conclu, nous dit le Scholiaste ou même vers (corriger le texte « entre les Lacédémo¬ niens », erreur évidente, en « entre les Athéniens »), deux ans avant la représentation de VAssemblée. C’est donc en 3g3-3g2 que celle-ci eut lieu, — Aux vers 18 et 5g il est dit que le complot des femmes fut décidé aux Scires (cf. Argument II v. i); or les Scires se passaient un peu avant les Lénéennes ; il est donc pro¬ bable que c’est à cette dernière fête que fut jouée la nouvelle pièce. * Le passage vers 578 et suivants — avec 3 vers d’introduction

6

NOTICE Ces changements s’expliquent par des causes politiques,

littéraires, personnelles et morales. Depuis 405, date des Grenouilles, la puissance d’Athènes n’avait fait que décliner. Pourn’avoir pas voulu conclure, quand il était temps encore, la paix qu’Arislophane conseillait, elle avait vu sa flotte anéantie à Ægos Potamoi en 405, la ville elle-même prise par Lysandre : les Lacédémoniens avaient occupé l’Attique, les Longs-Murs avaient été rasés par l’ordre des vain¬ queurs; le trésor était épuisé par cette longue guerre, les citoyens ruinés. Aux désastres succéda la tyrannie des Trente et un régime de terreur. Le renversement des Trente amena la réconciliation des partis. Cependant les Athéniens souffraient péniblement l’hégémonie de Sparte, et, pour secouer le joug de l’ennemi héréditaire, ils avaient, en 395, fait alliance contre Lacédémone avec Thèbes, Corinthe et Argos; les hostilités duraient encore en 392 avec des alter¬ natives de succès (Lysandre'battu à Haliarte, Conon vain¬ queur sur mer à Cnide) et de revers (défaite des Alliés à Némée et à Coronée, en 394). La masse du populaire vivant de sa solde tenait à la guerre; pareillement ceux qui res¬ taient à Athènes y vivaient en grande partie du salaire alloué auxjuges. L'Assemblée était de plus en plus délaissée, et Aristote nous apprend (Ilép. At/ién. 41,3) que les prytanes avaient toutes les peines du monde à réunir le nombre d’assistants nécessaire pour la validité des votes. Pour y attirer les citoyens par l’appât d’une paie, Agyrrhios* ins¬ titua une solde d’une obole, qu’Iléraclidès bientôt porta à deux oboles, puis le même Agyrrhios à trois par séance de présence. Telle était la société athénienne à cette époque : abaissement devant l’étranger, ruine des finances, désinté¬ ressement du bien public. Plus de grandes idées, plus de

(sorte de κομμάτιον), une suite de tétramètres anapestiques (58o-688) exposé du projet de Praxagora rappelant, à part la forme du dialo¬ gue. la παράβασις, et un système (689-709), manière de ττνϊγος — tient lieu de parabase proprement dite. * Cf. v. 183-i88; cf. v. 102, v. 3oo-3io, v. 38o, v. 547.

NOTICE

7

luttes pour un idéal patriotique, noble, généreux. La Comçdie Ancienne, qui vivait de ces luttes, a perdu son principal aliment; le Chœur dont l’essence était de batailler sur la scène pour ou contre tel principe ou tel individu, devient un personnage accessoire, sans relief ni activité. Les chefs de partis eux-mêmes, si tant est qu’il en reste, ont une per¬ sonnalité amoindrie et vulgaire, contre laquelle la violence des attaques et la vigueur des sarcasmes d’autrefois seraient déplacées aujourd’hui. La cité végète dans un sommeil qui a déjà l’apparence de la mort. La Comédie Ancienne n’est plus de son temps. Les poètes comiques en sont réduits à chercher des sujets en dehors de l’actualité politique. Dans cet état de choses, Aristophane, le grand lutteur, n'avait plus d'adversaires dignes de lui. La matière, peuton dire, manquait pour une comédie du genre ancien. Peutêtre aussi, voyant toutes ses espérances et ses illusions per¬ dues, éprouvait-il un certain découragement. La paix, qu’il avait toujours prônée contre les démagogues ambitieux et impérialistes, était enfin venue, mais quelle paix ! Une paix honteuse et ruineuse, imposée par l’ennemi victorieux. Il est vrai que les Longs-Murs avaient pu être reconstruits, grâce à l’argent du roi des Perses; d’ailleurs laguerre entre Hellènes, qu’Aristophane avait si éloquemment combattue, devenait de moins en moins possible par la force des cho¬ ses : la dernière coalition contre Sparte, votée à la légère, avait-elle quelque chance de réussir? L’âge s’ajoutant à toutes ces causes extérieures et à ces désillusions, faut-il s’étonner que notre auteur, voulant, malgré tout faire rire son auditoirs, ait choisi un sujet de pure imagination, et, pour plaire au goût public du jour, bien moins affiné que naguère, ait écrit des scènes comme celle de l’entretien entre Blépyros accroupi et Chrémès, longue et inutile au¬ tant que scabreuse et de mauvais ton? Reprenant une idée qui lui était chère et avait eu beau¬ coup de succès dans Lysistraia, il a de nouveau, mais dans un autre but et d’une autre manière, mis en avant la poli-

NOTICE

8

tique des femmes opposée à celle des hommes. Le sujet d’ailleurs n’était pas pour surprendre les esprits d alors, car nous savons que d’autres auteurs, ses rivaux peut-être ou ses imitateurs, Amphis et Alexis, avaient traité la γυναικοκρατία ou commandement de la cité par les femmes. Quoi qu’il en soit, voici la fiction qu’Aristophane imagina. Les femmes d’Athènes, à la fête des Scires* (en février) où elles se réunissaient annuellement entre elles, ont décidé de se rendre à la place de leurs maris à l'Assemblée du Peuple (Εκκλησία), afin de prendre le gouvernement de la cité et de voter des lois justes. Une nuit, avant l’aurore, elles se réunissent, portant de fausses barbes et les vête¬ ments, ainsi que le bâton, enlevés à leurs maris qui dor¬ maient encore; elles se présentent à l’Assemblée où, prises pour des hommes, elles sont admises sans défiance en grand nombre ; leurs maris étaient dans l’impossibilité de les re¬ joindre, n’ayant plus leurs vêtements. Praxagora, la prési¬ dente des conjurées, prend la parole et, dans un long et habile discours, demande pour les femmes la direction de la cité. Le décret, mis aux voix selon les formalités d’usage, est voté à une grande majorité, peu d’hommes étant pré¬ sents. La nouvelle se répand dans la ville, et c’est Blépyros lui-même, le mari de Praxagora, qui, au retour de celle-ci, la lui apprend. Praxagora lui expose les heureuses réformes que le nouveau régimé apportera au peuple athénien; Blé¬ pyros, d’abord défiant, finit par partager l’enthousiasme de son épouse. Ces réformes sont au nombre de deux : 1° la communauté des biens qui deviendront propriété de la col¬ lectivité, chaque citoyen devant être habillé et nourri sur le fonds commun ; 2° la communauté des femmes, qui seront toutes au premier venu, avec cette clause rigoureuse que pour l’acte d’amour les plus vieilles et les plus laides auront la priorité sur les jeunes et les belles. Le reste de la pièce, un peu plus du tiers, nous montre l’application plaisante * Cf. v. 59.

NOTICE

9

et bouffonne de ees deux lois. Nous assistons d’abord à l’entretien très fin et fort spirituel de Chrémès, voisin de Blépyros, et d’un autre citoyen : le premier, naïf et confiant, s'empresse d’apporter à la masse tout son avoir, tandis que l’autre, sceptique et méfiant, veut attendre, pour obéir aux prescriptions nouvelles, de savoir comment chacun se com¬ portera avant lui. Mais, à l’annonce du banquet où sont conviés tous ceux qui se sont conformés au décret, le scep¬ tique change soudain d’idée et vite se met en règle. La mise en pratique de la loi sur la communauté des femmes et l’amour forcé imposé aux hommes donne lieu à une scène qu’on pourrait intituler les tribulations d’un jeune homme aux prises avec une jolie jeune fille qu’il con¬ voite et une, puis deux, puis trois laiderons de vieilles qui tour à tour revendiquent leur droit de priorité en amour. Au moment où le jeune homme est entraîné par les affreuses mégères, de nouveau intervient l’annonce du banquet public, qui sauve la situation : le Chœur part au festin, en chantant et en dansant. L’idée fondamentale delà pièce, l’Assemblée des femmes remplaçant l’Ecclésie des hommes, est dans l'esprit d’Aris¬ tophane une pure utopie, est-il besoin de le dire? C’est un moyen plaisant imaginé par le poète pour faire la satire de la politique de son temps, et manifester avec ironie son mécontentement de la manière dont Athènes était alors gou¬ vernée, sans espoir d’ailleurs de corriger ses concitoyens. Que reproche-t-il à l’Assemblée actuelle? « Les décrets de l’Assemblée, fait-il dire, à une des femmes, ressemblent à ceux de gens ivres, empreints de démence »*. Et Praxagora : « Maintenant, déclare-t-elle, nous ne marchons ni à voiles ni à rames »*. Et plus loin : « Je m’afflige et suis outrée du train dont tout va dans cette cité. Car je la vois toujours employer des chefs mauvais; s’il en est un de bon pendant un jour, il devient mauvais pendant dix. A-t-on 1 Cf. v. 137-139. 1 V. 108-109.

ο

NOTICE

recours à un autre, il fera pis encore. Certes il est malaisé de faire entendre raison à des hommes difficiles à contenter : ceux qui désirent vous aimer, vous les craignez; ceux qui ne le veulent pas, vous ne cessez de les supplier1 ». Même incohérence au dehors; à propos de la nouvelle alliance contre Sparte, qui bien conduite, eût pu sauver encore Athènes : « Cette alliance, dit encore Praxagora, quand nous en délibérions, on disait la cité perdue si elle ne la fai¬ sait pas; puis, une fois réalisée, on en fut aux regrets, et celui des orateurs qui l'avait fait décider eut tôt fait de prendre la fuite2 ». La cause de tout le mal, c’est que les citoyens en grand nombre, indifférents désormais à l’intérêt public, ne songent qu’à gagner de l’argent aux dépens de l’Etat. A l’Assemblée comme à l’Armée, chacun n’a en vue que son salaire et sa solde. « Il fut un temps où nous n’avions absolument point d’assemblées, et où nous tenions Agyrrhios pour un mauvais drôle. Maintenant que nous en usons, celui qui a touché de l’argent le loue à outrance, celui qui n’en a pas touché déclare digne de mort quiconque cherche à tirer un salaire de l’Assemblée3 ». « Faut-il tirer à l’eau .des vaisseaux? Le pauvre opine que oui, mais les riches et les laboureurs opinent que non1 ». Le seul moyen de sauver la cité, c’est d’abandonner le gouvernement aux femmes. Les femmes, à qui l’on confie les fonctions de surveillantes et d’intendantes dans les maisons, ont essentiellement l’esprit conservateur et se laissent moins que leurs maris séduire aux nouveautés. Bonnes ménagères, ingénieuses pour se procu¬ rer des vivres et de l’argent, difficiles à tromper, surtout ennemies de la guerre, les mères ayant à cœur de sauver leurs enfants, elles administreront l’État comme leur propre maison, y ramèneront la prospérité, assureront à tous une existence heureuse5. 1 V. 173 et suivants. * V. ig3-ioC.

3 V. 183-187. 1 V. 197-198. 5 Cf. y. 207-2/jo.

NOTICE

11

Ne croyons pas toutefois que l’innovation que le poète semble proposer ait à ses yeux une valeur réelle et pra¬ tique. Son système, si c’en est un, ne tient pas debout. Pour être meilleures administratrices, en théorie, que bien des hommes, elles ne sont pas moins biberonnes que leurs maris1, et vicieuses autant que beaucoup d’orateurs. En opposant la pondération des femmes à la démence des hommes, Aristophane n’a eu d’autre but que de donner à ceux-ci une leçon, et de faire ressortir leur irrémédiable sottise et leur égoïsme aveugle*. L’État est en mauvaise posture par la faute des citoyens; une bonne administra¬ tion, qui rendrait la prospérité à la cité, serait pourtant facile: le simple bon sens y suffirait; de faibles femmes, reléguées dans les occupations terre à terre de leur inté¬ rieur, seraient à cet égard plus capables que les hommes! Fiction ingénieuse, fantaisie amusante, prétexte à scènes gaies et spirituelles, à peine émaillées de quelques traits de satire personnelle, Y Assemblée des Femmes n’a point d’autre portée. A ce thème fondamental le poète a joint, pour corser la pièce, deux autres projets, qui présentaient un certain air d’actualité : la communauté des biens et celle des femmes. Ces deux projets figurent également dans la République de Platon; mais comme cet ouvrage est posté¬ rieur à Y Assemblée, il n’a pu inspirer notre poète. Comme d’autre part Aristote [Politique II5 et 6) mentionne d’autres songe-creux qui avaient tracé le plan d’une cité communiste, il est probable que de pareilles théories étaient soutenues par certains contemporains et connues tout au moins de ceux qui s’occupaient des choses de l’esprit. C’est à ceuxlà que pense Aristophane : des passages comme 805-810 et comme 1089-1090 ne s’expliquent que si ces théories avaient été, dans une certaine mesure, portées à la connaissance du public par des projets plus ou moins utopiques de dé¬ crets et de lois. Il semble que le poète comique exagère seu-

* V. 133.

I 2

NOTICE

lement des tentatives hardies et extrêmes par lesquelles on a essayé de reconstituer la république dans cette période troublée Aristophane en tout cas n’a pas pris au sérieux ces idées nouvelles, il y a cherché uniquement une occasion de faire rire les spectateurs. Des deux scènes intercalées dont nous avons parlé, celle des deux citoyens, l’un confiant, l’autre sceptique, qui n’eût pu exister dans la réalité, n’a d’autre but que d’établir ce contraste plaisant. Quant à celle du Jeune Homme tiraillé par les Vieilles, qui termine la comé¬ die par un crescendo étudié, elle n’a sa raison d’être que comme résultat d’une réglementation cocasse mais rigou¬ reuse introduite à dessein par le poète. En tout cela rien de philosophique. Ajoutons que les projets des femmes ont pour principal idéal et pour unique avantage la satisfaction des appétits sensuels : le farniente et toutes les jouissances pour les citoyens, nourris, vêtus, entretenus par l’Etat. Le spectacle d’Athènes devenu un pays de Cocagne, ne fût-cc qu’en tableau, voilà qui était de nature à intéresser, à char¬ mer un public, par contraste avec la réalité, comme les contes bleus ravissent les enfants. 1 Cf. A.-M. Desrousseaux, article dans le Bulletin des humanistes français a5 décembre i8q5, p. 11g, où l’auteur a tôché de montrer qu’en une autre période, en 3 semble-t-il, Eupolis avait en vue, dans son Χρυσοϋν γίνος, des propositions de réformes.

II. V. D.

ΥΠΟΘΕΣΕΙΣ I Al γυναίκες συνέθεντο πάντα μηχανήσασθαι είς τό δόξαι &νδρες είναι καί έκκλησιάσασαι πείσαι παραδοΟναι σφίσι τήν πόλιν, δημηγορησάσης μιδς έξ αυτών. ΑΙ δέ μηχαναΐ τοΟ δόξαι αύτάς άνδρας είναι τοιαΟται. Πώγωνας περιθέΒ τους καί άνδρείαν άναλαμβάνουσι στολήν, προνοήσασαι καί προασκήσασαι τδ σώμα αύτών, ώς δτι μάλιστα άνδρικδν είναι δόξαι. Μία δή έξ αύτών Πραξαγόρα λύχνον Ιχουσα προέρχεται κατά τάς συνθήκας καί φησίν « *C1 λαμπρόν δμμα. »

II Έν τοίς Σκίροις τά γύναι’ Ικρινεν (Ιν) στολαΐς άνδρών προκαθίζειν γενομένης έκκλησίας περιθέμεναι πώγωνας άλλοτρίων τριχών. ΈποΙησαν ούτως. ΎστεροΟντες ουν στολαΐς βνδρες γυναικών έκάθισαν καί δή μία δημηγορεί περί τοΟ λαβούσας τών δλων τήν έπιτροπήν βέλτιον άρξειν μυρίω. Έκέλευσέ τ’ είς κοινόν φέρειν τά χρήματα καί χρήσθ’ άπασιν έξ Ισου ταις ούσίαις, καί ταΐς γυναιξΐ μετατίθεσθαι τούς νόμους.

5

!0

Ύπόθεσις I deest in B || 4 πώγωνας - καί om. Aid. || περιθέτους. ή : περιθέτους ποιούνται ΛΓ || 5 -λαμβάνουσι RAId.: -λαμβάνονται ΑΓ || 5-β προνοήσασαι καί προασκήσασαι Brunck : προασκήσασαι καί προνοήσασαι RAT Aid. || 6 αύτών Kuster : αύτών RAT Aid. || 7 δή R : δέ ΑΓΑΙά. 'Γπόθεσις II deest in RAB. Άριστοφάνους γραμματικού superscr. Aid. ; cf. ad arguai, metr. Ach. || 1 έκρινεν (έν) Port : έκρινε Γ Aid. JJ 2 άνδρών Nauck : άνέρων Γ Aid. || -καθίζειν Bergk : -καθέζοντα Γ -καθίζοντα Aid. || 3 περιθέμεναι Aid. : παραθέμενα Γ || 5 άνδρες Goulon : άνδρες Γ Aid. || 7 μυρίω Le Febvre : μυρίων Γ Aid. || 8 κοινόν Γ : τό κοινόν Aid. || φέρειν Aid. : φέρον Γ || 9 χρήσθ' Dindorf (1826) : χρήσθαι Γ Aid. II 9-10 άπασιν - μετατίθεσθαι om. Aid. || 10 ταϊς Dindorf ( 1826):

τοϊς Γ. 2

PERSONNAGES

Praxagora

La Femme Héraut

Des Femmes

Trois Vieilles

Le Chœur des Femmes

Une jeune Fille

Blépyros

Un jeune Homme

Chrêmes

La Servante gora

Un Homme

de

Praxa¬

TA TOT ΔΡΑΜΑΤΟΣ ΠΡΟΣΩΠΑ*

ΠΡΑΞΑΓΟΡΑ

ΑΝΗΡ*

ΓΥΝΑΙΚΕΣ

'ΓΙΝΕΙ*

ΚΗΡΥΞ

ΓΥΝΗ'

ΓΥΝΑΙΚΩΝ

ΓΡΑΕΣ

ΤΡΕΙΣ·

ΧΟΡΟΣ

Ι3ΛΕΠΥΡΟΣ

ΝΕΑΝΙΣ’

ΑΝΗΡ

Νεανίας*

ΧΡΕΜΗΣ8

©ΕΡΑΠΑΙΝΑ ΠΡΑΞΑΓΟΡΑΣ'1 Il

1 Index personarum deest in RATB || 2Γυναίκες τινες Brunck : Έτέpo γυνή Aid. || 3 "Ετερος άνήρ άπό Εκκλησίας ante Χρέμης Aid. Ij 4 ’Ανήρ Rogers (1903) ; cf. ad 74Ο-876 : Άλλος άνήρ φειδωλός. Aid. || 5 Γυνή van Leeuwen ; cf. Σ1* ad Thesm. 3p5 : om. Aid. || 6 Γραες τρεις van Leeuwen : Γραΰς. Έτέρα γραΰς Aid. || 7 Νεδνις Tyrwhitt ; cf. ad 884 : Νέα Aid. || 8 Νεανίας Brunck ; cf. ad 938-1098 : Νε'ος Aid. Il 9 Πραξαγόρας van Leeuwen : om. Aid.

L’ASSEMBLÉE DES FEMMES

Au fond de l’Orchestra représentant une place d'Athènes, deux maisons séparées par une ruelle; celle de droite est (pendant la première partie de la pièce v. 1-876) celle de Blépyros et de sa femme Praxagora. Le jour va poindre. Praxagora sort de chez elle, habillée en homme, un bâton à la main, et portant une lampe allumée.

.Praxagora. — [Elle agite — cf. v. 6 bppa — la lampe, qui doit servir de signal aux autres femmes. Déclamant.)

5

Œil brillant de ma... lampe', au tour bien façonnée, D'artisans à l’œil sur o si belle trouvaille Nous dirons ta naissance ainsi que ta fortune. Car étant faite au tour sous l’effort du potier, Tes narines de clair soleil ont fonction...

envoie par ta flamme les signaux convenus. A toi seule nous le révélons, ajuste titre, puisque aussi bien,, lorsqu’en nos chambrettes nous nous essayons aux postures d’Aphro¬ dite, tu te tiens près de nous; et quand nos corps se camo

brent, ton œil préside et personne ne t’écarte de nos demeu¬ res. Seule tu éclaires les secrets recoins de nos cuisses, flambant le poil qui y fleurit; et quand nous ouvrons fur¬ tivement les celliers pleins de froment et de liqueur de

5 Bacchos, tu nous assistes, et, prenant part à tout cela, tu n’en jases pas avec les voisins. C’est pourquoi tu auras la confidence de nos projets actuels, detoul ce qui aux Seires fut arrêté par mes amies. — Mais pas une n’est présente o

de celles qui devraient être venues. Pourtant l’aube est 1 Le début de ce monologue est une parodie de lu manière-et du

ΕΚΚΛΗΣΙΑΖΟΜΑΙ

ΠΡΑΞΑΓΟΡΑ *Ω λαμπρόν δμμα τοΟ τροχηλάτου λύχνου, κάλλιστον εύστόχοισιν έζητημένον, — γονάς τε γάρ σάς καί τύχας δηλώσομεν· τροχΟ γάρ έλαθείς κεραμικής £ύμης υπο μυκτήρσι λαμπράς ήλίου τιμάς Ιχεις, —

5

δρμα φλογδς σημεία τά ζυγκείμενα. ΣοΙ γάρ μόνω δηλοΟμεν· εικότως, έπεί κάν τοισι δωματίοισιν Αφροδίτης τρόπων πειρωμϊναισι πλησίος παραστατεΐς, λορδουμένων τε σωμάτων έπιστάτην

ίο

δφθαλμδν ούδείς τδν σδν έζείργει δόμων. Μόνος δέ μηρβν είς άπορρήτους μυχούς λάμπεις άφεύων τήν έπανθοΟσαν τρίχα· στοάς τε καρποΟ Βακχίου τε νάματος πλήρεις δποιγνύσαισι συμπαραστατείς·

,5

καί ταΟτα συνδρβν ού λαλεΐς τοίς πλησίον. Άνθ’ ών συνείσει καί τά νΟν βουλεύματα 8σα Σκίροις Ιδοζε ταΐς έμαις φίλαις. Άλλ' ούδεμία πάρεστιν ας ήκειν έχρήν. Καίτοι πρδς δρθρον γ* Ιστίν· ή δ’ έκκλησία

jo

283 — finem désuni in A, 1130 — finem in ΓΒ || 1 ΤΩ RA* : om. AT' || 2 κάλλιστον Weslon : χάλλιστ’ ίν RAT || εύστόχοισιν RüRAld. ; εύσκόποισ'.ν ΑΓ || ίζητημένον Bergler; cf. Z,(Ald. εύρημίνον : έξητημενον RAT y 3 σάς R: δισσάς ΑΓ || 4 τροχω R : τρόχω A Γ || υπο Kuster : διττό RATS Il 7 δηλοϋμεν· II : δηλοϋμεν ΑΓ || 8 τοισι R : τοΐς A Γ || πλησίος Γ : πλησίως R πλησίον A || il post ia trunsp. R‘, miser, β et a corr. R* || 17 συνείσει Biset (-Port) : συνοίσεi RAT.

ι6

L’ASSEMBLÉE DES FEMMES

proche et l’Assemblée tout à l’instant va s’ouvrir. Il nous faut occuper les places que Brouille... machos' naguère, s’il vous souvient encore, appela les « hétaïres » et y poser nos membres* sans être reconnues. (Une pause.) Que peutil donc y avoir ? N’ont-elles pas les barbes postiches dont a5 elles devaient se munir ? ou bien pour prendre à la déro¬ bée les vêtements de leurs maris ont-elles eu des diffi¬ cultés ?— Mais voici que j’aperçois une lumière qui appro¬ che. Voyons, retirons-nous en arrière, de peur que celui qui s’avance se trouve être un homme. [Elle se cache dans la ruelle. Par la droite entre une femme, suivie bientôt d'au¬ tres femmes.

Toutes portent

des

bâtons,

des chaussures

d’homme et sur leurs bras des manteaux.)

3o

La Première Femme.— (A ses compagnes.) 11 est temps de marcher; car le héraut tout à l’heure, comme nous arri¬ vions, a pour la seconde fois fait « cocorico ». Praxagora. — (Apart.) Etmoi à vous attendre j’ai veillé toute la nuit. (S’approchant de la porte voisine.) Mais allons, que j’appelle dehors ma voisine, en grattant à sa porte; car il faut que son homme ne se doute de rien. La Seconde Femme. — [Sortant de sa maison, habillée

35 en homme, un bâton à la main.) J’ai entendu, sais-tu, en me chaussant le frôlement de tes doigts, vu que je ne dormais style ampoulé d'Euripide. Le vers i est une adaptation plaisante à l’art comique du vers tragique d’auteur inconnu : ΤΩ λαμπρόν δμμα τοϋ τροχηλάτου θεοϋ. Τροχηλάτου est à double sens : s’appliquant, dans l’original, au dieu, il vient de τροχηλάτης et signifie « conducteur de char » — appliqué ici à une lampe, il vient de τροχήλατος et veut dire « façonné au tour ».—Aux vers a à 5, continuation du style empha¬ tique. Aristophane parodie le procédé d’Euripide dans plusieurs de ses prologues, où ce poète rapporte « la naissance et les aven¬ tures » de ses héros. 1 Phyromachos, littéralement « Brouille... machos », est un sobri¬ quet par lequel Aristophane désigne un certain Cléomachos (cité par le Scholiaste) qui avait la manie de brouiller les lettres (φύρειν τά γράμματα). C’est ainsi qu’il avait un jour, parlant des places privilégiées à l’Assemblée (cf. v. 87), au lieu de ίτέρας (= les autres), prononcé έταίρας (= les hétaïres). * « Poser ses membres » pour « s’asseoir » est du style tragique.

Ε ΚΚΛ11ΣΙΑΖΟΓΣΑΙ

ι6

αυτίκα μάλ' εσται· καταλαβει ν δ’ ήμδς έδρας, ας Φυρόμαχός ποτ' είπεν, εΐ μέμνησθ’ ετι, δεΐ τάς « εταίρας » κωλά θ’ ΐ£ομένας λαθεΐν. Τί ôfjTr’ δν εΐη ; Πότερον ούκ έρραμμένους εχουσι τούς πώγωνας, ο9ς είρητ' εχειν ;

35

"Η θαΐμάτια τάνδρεΐα κλεψάσαις λαθεΐν ήν χαλεπόν αυταΐς; Άλλ' δρω τονδΐ λύχνον προσιόντα. Φέρε νυν έπαναχωρήσω πάλιν, μή καί τις &ν άνήρ δ προσιών τυγχάνη. ΓΥΝΗ Α' “Ωρα |}αδί£ειν, ώς δ κήρυξ άρτίως

3ο

ήμων προσιόντων δεύτερον κεκδκκυκεν, ΠΡ.

Έγώ δε γ’ ύμδς προσδοκωσ’ έγρηγόρειν τήν νύκτα πδσαν. Αλλά φέρε τήν γείτονα τήνδ’ έκκαλέσωμαι θρυγανωσα τήν θύραν· δεΐ γάρ τδν ανδρ’ αυτής λαθεΐν.

ΓΥΝΗ Β' “Ηκουσά τοι

35

ύποδουμένη τό κνΟμά σου των δακτύλων, 22 Φυρό- R : Σφυρό- ΑΓΣκδ Κλεό- ΣΛλ. Φυρόμαχός nomon duco ioculariter inditum Κλεομάχω, διότι Ιιρυρε τά γραμματα || 23 κώλά θ ίζομένας Coulon : πώς χωλαθιζομίνας R καθαγ^αζομένας πως ΑΓΒ χάγαθ ίζομένας Aid. Πως ν. 1. ad ποτ adscripta in textum irrepsit, ut προσ- ν. 1. ad ξυν- adscripta in Lys. mo; toi τάς έταίρας in verborum contextu licenter collocata, ut τόνδεϊη 1069 ; cf. etiam Revue des Études grecques 1936, p. 344 || 24-26 vers. om. AI B || 25 τούς Aid. . τάς R || 26 ^ Aid. : εΐ R || 27 όρώ ΑΓ : ôpâ R || 29 τυγχάνη B Aid. : τυγχάνεις RAr || 30-284 Inter Πρα et Γυ. A, B, Γ distribui partira cum Bergkio Beerium secutus, qui praeter Praxagoram très tan¬ tum mulieres loqui statuit, partira Hermannum (Γυ. B in 134 et 136, quibus lao addidi), partira van Leeuwenium (in 46, 79, i3i-3o4) : par. aut nihil (Γυνή τις in 3o A, Μία των έρχομένων γυναικών Σ1' ad 3ο’, "Αλλη in 88 R*, Ή προτέρα γυνή Σ!1 ad 163) RAT || 32 δέ γ’ R : δ’ ΑΓ || έγρηγόρειν Reisig : έγρηγορεϊν RAT || 34 έκκαλέσωμαι R : έκκαλέσομαι ΑΓ || θρυγανώσα Bentley cl. Hesych. s. θρυγανα : Ορυγονώσα R τρυγονώσα Γ8ΣΚλ τρυγανώσα Α.

'7

I/ASSEMBLÉE DES FEMMES

pas. Car mon mari, ma bien chère — c'est un Salaminien' que mon époux — durant la nuit entière m’a manœuvrée 4o sous les couvertures, et tout à l’heure seulement j’ai pu prendre son manteau que voilà. Puaxagora.—Eh ! Je vois encore Clinarété, et Sostraté approcher enfin, elPhilénélé. (.1

/mute vot.r, (iu.r arrivantes.)

Voulez-vous bien vous hâter? Car Glycé a juré que la dernière arrivée de nous paierait trois conges de vin et 45 une chéniee de pois chiches*. La Seconde Femme. — Et la femme de Smicythias ne

la vois-tu pas, Mélistiché, qui se dépêche dans ses embades* ? D ailleurs elle est la seule, je pense, qui ait pu sortir à loisir du fait de son mari. 5o

La Première Femme. — Et la femme du eabaretier, la vois-tu ? Gueusistraté, sa torche à la main ? Praxagora.

■— Et celle de Philodorétos, et celle de

Chérétadès que je vois approcher, et d’autres en foule, tout ce qu'il y a de bien dans la ville. La 1 roisième F emme. — Et c’est avec beaucoup de mal que moi, ô très chère, j'ai pu fuir et me dérober. Car mon 55 mari pendant la nuit entière a toussé, pour s’être hier soir gorgé de sardines. Praxagora. — Asseyez-vous donc, afin que je m’assure,

puisque je vous vois réunies, si tout ce qui aux Scires a été décidé vous l’avez exécuté. Co

La Première F emme. — Moi, oui. D’abord j’ai les ais¬ selles plus touffues qu'un taillis, ainsi qu’il était convenu. I uis, chaque fois que mon homme était parti à l’agora, je C est-à-dire un rude rameur. Les Salaminiens étaient des marins. En buvant, les Athéniens avaient l'habitude de grignoter des pois chiches grillés; cf. 6oC ; l’aix, iiSfi. L’expression suscitait une autre image, le mot épéfiivOoî « pois chiche » signifiant aussi « membre viril » ; cf. Aeharniens, 8oi, Grenouilles, 545. Les aubade* étaient des chaussures grossières portées par les hommes. Seule parmi les femmes, Mélistiché a déjà mis les embades de son mari, malgré sa hâte (σττεύδουσαν), ce qui prête à rire; les autres les portent à la main et ne s'en chausseront qu’au vers 260 (cf. v. 74). y

ΕΚΚΛΗΣΙΑΖΟΓΣΑί

*7

&τ’ ού καταδαρθοΟσ’. Ό γάρ άνήρ, ω φιλτάτη, — Σαλαμίνιος γάρ έστιν ω ξύνειμ’ εγώ, — την νύχθ’ δλην ήλαυνέ μ’ έν τοίς στρώμασιν, ώστ’ &ρτι τουτί θοίμάτιον αύτοΟ ’λαδον. Π Ρ.

4ο

Καί μήν δρω καί Κλειναρέτην καί. Σωστράτην ττροσιοΟσαν ήδη τήνδε καί Φιλαινέτην. Ούκουν έπείξεσθ’ ; ώς Γλύκη κατώμοσεν τήν ύστάτην ήκουσαν οίνου τρείς χοδς ήμών άποτείσειν κάρεδίνθων χοίνικα.

45

ΓΥ. Β' Τήν Σμικυθίωνος δ’ ούχ δρδς Μελιστίχην σττεύδουσαν έν ταΐς έμδάσιν; Καίτοι δοκεΐ κατά σχολήν -παρά τάνδρδς έξελθεΐν μόνη. ΓΥ. Α' Τήν τοΟ καπήλου δ’ ούχ δρδς Γευσιστράτην Ιχουσαν έν τή δεξιά τ;ήν λαμπάδα ; Π Ρ.

5ο

Καί τήν Φιλοδωρήτου τε καί Χαιρητάδου δρω προσιούσας χάτέρας πολλάς πάνυ γυναίκας, δ τι πέρ έστ’ δφελος έν τή πόλει.

ΓΥΝΗ π Καί πάνυ ταλαιπώρως εγωγ’, δ φιλτάτη,

' έκδρδσα παρέδυν. Ό γάρ άνήρ τήν νύχθ’ δλην

55

εδηττε τριχίδων εσπέρας έμπλήμένος. ΠΡ.

Κάθησθε τοίνυν, ώς (δν) άνέρωμαι τάδε ύμδς, επειδή συλλελεγμένας δρώ, δσα Σκίροις Ιδοξεν εΐ δεδράκατε.

ΓΥ. Α' "Εγωγε. Πρώτον μέν γ’ Ιχω τάς μασχάλας

6ο

λόχμης δασυτέρας, καθάπερ ήν ξυγκείμενον40 ’λαβον R* : λαβών R'AT || 41 Πρα. Reiske : om. RI’ Γυ. A || 42 προσιοΰσαν Aid. : παρούσαν RATB || 43 vers. om. Γ || 45 ήμών RArS : ήμΐν Σα>γωνας Εξηρτημένας, μή καί τις ήμβς δψεται χήμΰν Ισως κατείτχη.

AgS

Άλλ’ εΤα δεΟρ* Επί σκιδς ΕλθοΟσα πρδς τδ τειχίον παραβλέπουσα θάτέρω πάλιν μετασκεύαζε σαυτήν αδθις ήπερ ήσθα.

499

Καί μή βράδυν’· ώς τήνδε καί δή τήν στρατηγόν ήμ&ν χωρούσαν Εξ Εκκλησίας δρβμεν. *Αλλ’ Επείγου άπασα καί μίσει σάκον πρδς τοΐν γνάθοιν Εχουσα· χαδται γάρ ήε-ουσιν πάλαι τδ σχήμα τοΟτ’ Ιχουσαι. ΠΡ.

Ταυτί μέν ήμΐν, δ γυναίκες, εύτυχβς τά πράγματ' Εκδέδηκεν άβουλεύσαμεν.

5ο5

Άλλ’ ώς τάχιστα πρίν τιν’ άνθρώπων Ιδεΐν, ^ιπτεΐτε χλαίνας, έμδάς Εκποδών ΐτω, χάλα συναπτούς ήνίας Αακωνικάς, 484 Sv R : om. Γ || 487 (τά πάντ’ Τοις εύπρεπέσιν δ' άκολουθοΟντες καί μειρακίοις οί φαυλότεροι τοιάδ’ έροΟσιν « Ποί θεΐς, ουτος ; Πάντως ούδέν δράσεις έλθών· τοις γάρ σιμοΐς καί τοίς αίσχροις

7°δ

έψήφισται προτέροις βινειν, ύμδς δέ τέως θρία λαθόντας διφόρου συκής εν τοίς προθύροισι δέφεσθαι.

η

Φέρε νυν φράσον μοι, ταΟτ’ άρέσκει σφων ΒΛ. καίΧΡ. ΠΡ.

Πάν'-»·

7ΐο

Βαδιστέον τδρ’ έστίν είς άγοράν έμοί, ΐν’ άποδέχωμαι τά προσιόντα χρήματα, λαθοΟσα κηρύκαιναν εΰφωνόν τινα. Έμέ γάρ άνάγκη ταΟτα δραν ήρημένην

692 άπεισιν BS : δπισι R δπ-ισι Γ Aid. || 694 δείπνου Γ : τοϋ δείπνου RS Γ 0C5 λέξουσιν RS : λέγουσι i y 700 πρότερον R: πότερον Γ || 702 εύπρε•πέσίν δ’ Bentley : δ’ εύπρεπέσιν Rr || 703 έροΟσιν R : έροϋσι Γ || Οεϊς (-Î-) R · θεός Γ || 706 προτέροις βινεϊν R : πρότερον κινεϊν Γ || 707 λαδόντα; RS · λαδούσας Γ || 710 Βλ. καί Χρ. Coulon : oui. ΓΒ pur. R Βλ. Aid. Βλ καί Άν. Bergk || 711 τδρ’ R : &ρ' Γ || 714 δνόγκη R : άνάγκην Γ.

48

L’ASSEMBLÉE

DES

FEMMES

les repas en commun, afin que vous ayez votre premier banquet aujourd’hui. Blépyros. — Déjà nous aurons un banquet? Praxagora. — Je vous le dis. Ensuite les courtisanes fermeront boutique, je le veux, toutes tant qu’elles sont. Blépyros. — La raison ? Chrêmes. — C’est bien clair. (Montrant les femmes du Chœur.) Pour qu’elles-mêmes aient la fleur des jeunes gens.

Praxagora. — Et les esclaves aussi, il ne faut pas que, attifées, elles dérobent les plaisirs des femmes libres. Qu’elles se contentent de coucher avec les esclaves et s’épilent les parties pour une catonacé1. Blépyros. —Allons, que je marche à côté de toi, tout près, afin qu’on me regarde et qu’on dise de moi : « C’est le mari de la stratège, admirez-le. » (Praxagora et Blépyros rentrent chez eux.)

Chrêmes. — Moi, afin de porter mes meubles à l’Agora, je vais ranger et inventorier mon avoir. [Il sort.)

Ici le Chœur danse.

Chrêmes revient, suivi de serviteurs qui portent ses meubles et, sur son ordre, les déposent dans la rue.

ChrÉmÈs. — (Faisant placer les différents objets au fur et à mesure"1.) Toi, avance ici, bluteau gentil, gentiment,

sors, le premier de mes biens ; tu feras la canéphore, poudrée pour avoir retourné tant de sacs à farine. Où est

1 Vêtement d’esclave ; cf. Lysistrala 1151. Comparer en français : « se ruiner pour un cotillon ». 5 Chrémès fait son inventaire d’une manière originale et plai¬ sante. A mesure qu’on apporte ses meubles, il les fait mettre en rang comme les personnages d’une procession (exemple : les Pana¬ thénées), où la marche était ouverte par des jeunes filles choisies entre les plus belles et portant différents objets. Dans ce cortège, le bluteau, le plus joli de ses meubles, prend la tète : il figure la

ΕΚΚΛΙΙΣΙΑΖΟΓΣΑΙ

48

αρχειν, καταστήσαί τε τά ξυσσίτια,

?Ι5

όπως αν εύωχήσθε πρώτον τήμερον. ΒΛ.

"Ηδη γάρ εύωχησόμεσθα ;

ΠΡ.

Φήμ’ εγώ. "Επειτα τάς πόρνας καταπαΟσαι βούλομαι άπαξαπάσας.

ΒΛ. ΧΡ.

"Ινα τί; Δήλον τουτογί· ΐνα των νέων εχωσιν αύταί τάς άκμάς.

Π Ρ.

ηιο

Καί τάς γε δούλας ούχΐ δεί κοσμουμένας την των ελευθέρων ύφαρπάζειν κύπριν, άλλά παρά τοΐς δούλοισι κοιμασθαι μόνον κατωνάκη τδν χοίρον άποτετιλμένας.

ΒΛ.

Φέρε νυν εγώ σοι παρακολουθώ πλησίον, ΐν’ άποθλέπωμαι καί λέγωσιν εμέ ταδί· « Τδν τής στρατηγοί) τοΟτον ού θαυμάζετε; »

ΧΡ.

Έγώ δ’ ΐν’ είς αγοράν γε τά σκεύη φέρω, προχειριοΟμαι κάξετάσω τήν ουσίαν.

·

ΧΟΡΟΥ ΧΡ.

Χώρει σύ δευρ’, ή κιναχύρα, καλή καλώς

-30

τών χρημάτων θύραζε πρώτη τών έμών, δπως αν έντετριμμένη κανηφορής,

716 τήμερον Brunck ■ σήμερον Rr || 717 εύωχησόμεσθα R : εύοχησόμεΟα Γ || 719 Χρ. Coulon : om. ΓΒ par. R Πρ. Aid. Άν. Bergk II τουτογί Bentley : τουτοτί R τούτο τΐ F || 720 αύταΐ Scaliger : αυται RT II 721 Πρ. Bergk : om. ΓΒ Aid. par. R || 724 κατωνάκη Kuster : κατωνάκη RTS || 725 Βλ. Aid. : om. B Ο άνηρ R Πρ. Γ || 726 λέγωσιν έμέ ταδί (ταδί λέγωσί με jam Blaydes) Willems : λέγωσί (-σι R) μοι ταδί (τά δί) Rr || 728 Χρ. Rogers (1900) : om. RTB Πρ. Aid. || 729 Post vers. Χορού R : om. TBAld. || 730-876 Xp. Rogers (1903) : om. B par. aut om. (sed “Αλλος άνήρ in ηΖο R) Rr ’Av. in 73o-833 et Κή. (ex 834) in 855-8G5 et Ό καταθείς in 8G7 et 869 Aid. ’Ανήρ i θέλων καταθεϊναι (Aid., κατατε- R) ΣΚ A,d- ad 784. Ό καταθιις Σ« ad 867 Il 730 σύ R : om. Γ || δξύρ’, ή Bachmann : δεύρο Rr || κιναχύρα Rr : Κιναχύρα ΣΒ.

L’ASSEMBLÉE DES FEMMES

^9 73S

la porteuse de siège

?

La marmite, ici, sors. Pour Zeus, tu

es bien noire, comme si tu t'étais trouvée cuire la drogue avec laquelle se noircit Lysicratès. Pour te tenir à côté d’elle, viens ici, la femme de chambre... — Apporte ici cette aiguière, ô porte-aiguière. Là. — Et toi, sors ici, la ■jlio joueuse de lyre, qui tant de fois me réveillas pour aller à l’Assemblée, en pleine nuit, sur le mode... matinal. — Que celui qui a pris le bassin s’avance. — Apporte les rayons de miel, place les rameaux auprès; sors les deux trépieds et la cassolette·. — La menue vaisselle à présent 745 et la racaille, laissez-Ies. Un

Homme.

— (Arrivant et considérant le mobilier de

Chrêmes.) Moi, déposer mes effets! Pour le coup je serai un homme mal inspiré et pourvu de peu de sens. Non, par Posidon, jamais ! Mais j étudierai d abord les choses plu75o sieurs fois et verrai. Non, ma sueur, mon épargne, je ne

veux nullement, pour un mot, les perdre ainsi sottement, a'

de savoir ce qu il en est de tout cela.

(S approchant

de Chrêmes.) Hé, toi ! que signifient les meubles que voilà? 7S5

Est-ce pour déménager que tu les apportes-tu pour les mettre en gage? Chkémès.

as

sortis, ou

les

— Du tout.

canéphore ou porte-corbeille (cf. Acharnions a53, Oiseaux, ,55,), d’autant mieux que la farine qui le couvre rappelle ln figure pou¬ drée de la canéphore. La marmite sera lu porteuse de siège, lu diphrophore, qui accompagnait chaque canéphore pour lui per¬ mettre de s asseoir aux divers arrêts. Le noir de la marmite fournit en passant, une occasion de citer Lysicratès. l’homme laid (63o) qui se teignait les cheveux et la barbe pour se faire beau. Suit un autre ustensile dont le nom n’est pas précisé et qui fait office de femme de chambre. Puis la cruche à eau qu’est censée porter une ht/driaphore, — puis la meule qui, à cause de son bruit est appelée « chanteuse à la cithare », cette meule qui souvent éveilla Chrêmes sur le mode matinal, c’est-à-dire comme par le chant du coq (cf. Oiseaux, 44g). Les autres objets cités ensuite figuraient aussi dans la ceremonie des Panathénées : un bassin, par allusion aux σχαφηφοροι qui le portaient en cette circonstance, les rayons de miel offerts à Athéna, les trépieds sur lesquels on faisait brûler les parfums, un ècythe ou fiole contenant l’huile pour le sacrifice.

εκκλιιςιαζογςαι

•πολλούς κάτω δή θυλάκους στρέψασ' έμούς. ΠοΟ ’σθ’ ή διφροφόρος ; ‘Η χύτρα, δεΟρ’ Ιξιθι, νή Δία, μέλαινά γ’, ώς &ν εί τδ φάρμακου

735

Ιψουσ’ άτυχες ώ Λυσικράτης μελαίνεται. "Ιστω παρ' αύτήν, δεΟρ’ ϊθ’, ή κομμώτρια. Φέρε δεΟρο ταύτην τήν ύδρίαν, ύδριαφόρε, ένταΟθα. Σύ δέ δεΟρ’, ή κιθαρωδός, Ιζιθι, πολλάκις άναστήσασά μ' είς έκκλησίαν

74ο

άωρΐ νύκτωρ διά τδν δρβριον νόμου. Ό τήν σκάφην λαθών προίτω· τά κηρία κόμιζε, τούς θαλλούς καθίστη πλησίον, καί τώ τρίποδ' έξένεχκε καί τήν λήκυθον.

Τά χυτρίδι' ήδη καί τδν δχλον άφίετε.

745

ΑΝΗΡ Έγώ καταθήσω τάμά; Κακοδαίμων δρα άνήρ Ισομαι καί νοΟν δλίγον κεκτημένος. Μά τδν Ποσειδώ ούδέποτέ γ’, άλλά βασανιώ πρώτιστον αυτά πολλάκις καί σκέψομαι. Ού γάρ τδν έμδν Ιδρώτα καί φειδωλίαν

75ο

ούδέν πρδς Ιπος ούτως άνοήτως έκθαλώ, πρίν έκπύθωμαι πδν τδ πρδγμ' 8πως Ιχει. Οδτος, τί τά σκευάρια ταυτί βούλεται; Πότερον μετοικιζόμενος έζενήνοχας γρ

αύτ’ ή φέρεις ενέχυρα θήσων ; Ούδαμώς.

765

735 ώς Halbertsma : ούδ’ RrS. (Οδτω) μέλαινά γ’ (οϊσα) ώς &v(faôa) il χτλ eadem construclione qua Xen. Coneiv. IV ai || 737 ϊθ ή RI B . Ï6t Aid. S ; cf. ad 73o || 738 φέρε R : φέρω Γ || 141 νύχτωρ RSA : νυχτών TS . l. Il opepiov RT : δρθιον R« ; cf. ad o83 || 742 & R : om. Γ || 746-876 Av Romps (looa) : om. B par. aut om. (sed Άλλος φειδωλός i. e. Άλλος scil. άνήρ· φειδωλός in ,46 RT)Rr'Av in 746, ,55 ante «υτ 853 et Φει.'ίη 756-833 et Ό μ. i. e. Ό μή χαταθεις in 85G-87a Aid. Άνήρ (om. in 86g) ό μή χαταθείς Σ« ad 853 et 86g || 748 ούδίποτέ γ Porson : γ’ ουδέποτε RT || 751 οϋτως RS : om. Γ.

5o

L'ASSEMBLÉE

DES

FEMMES

L’Homme. —Pourquoi donc sont-ils alignés de la sorte? Ce n’est pas, je suppose, un cortège que vous menez pour le crieur public Hiéron1? Chrêmes. — Non, par Zeus. Je vais, pour les remettre à 1 Etat, les transporter à 1 Agora, conformément aux lois décrétées. 760

L’Homme. — Tu vas les remettre? C h r É m è s. — Parfaitement. L’Homme. — Tu es mal inspiré, alors, par Zeus sau¬ veur. Chrêmes. —Comment? L Homme. — Comment? C’est facile à comprendre. Chrêmes. — Eh quoi? Ne dois-je pas obéir aux lois? L Homme. — Auxquelles, malheureux? Chremès. — Aux lois adoptées.

765

L Homme. — Adoptées? Que tu es insensé, alors ! Chrêmes. — Insensé? L Homme. — N’esl-ce pas? Le plus niais plutôt du monde entier. Chrêmes. — Parce que je fais ce qui est commandé? L Homme. — Ce qui est commandé, l’homme sensé de le faire?

alors, est-ce à

Chrêmes. — Plus qu’à tous. L’Homme. — A l’imbécile plutôt. Chrêmes. — Et toi, tu ne songes pas à déposer? L’Homme. — Je m’en garderai bien; pas avant d’avoir 770 vu ce que le grand nombre décide. Chrêmes. — Que peuvent-ils décider, sinon d’être prêts à apporter leurs biens? L’Homme. — Si j’avais vu, je croirais8. Chrêmes. — Ils le disent du moins dans les rues. L Homme. —"(Avec une calme ironie.) Ils diront effet.

en

1 Afin de les faire mettre à prix. 1 Expression proverbiale. Cf. chez nous « il faut le voir pour le croire ».

ΕΚΚΛ.ΙΙΣΙΑΖΟΤΣΑΙ

ΑΝ.

5ο

Τί δητ’ έττί στοίχου ’στίν ούτως ; Οίί χί πη Ίέρωνι τω κήρυκι πομπήν πέμπετε ;

ΧΡ.

Μ ά Δί’ άλλ’ άποφέρειν αυτά μέλλω τη πόλει είς τήν αγοράν κατά τούς δεδογμένους νόμους.

ΑΝ. ΧΡ. ΑΝ.

Μέλλεις άποφέρειν ; Πάνυ γε. Κακοδαίμων αρ’ εΤ,

ΧΡ. ΑΝ.

νή τδν Δία τδν σωτήρά. Πΰς; Πως; £ηδίως.

ΧΡ.

Τί δ’; ουχΐ πειθαρχεΐν με τοΐς νόμοισι δει;

ΑΝ.

ΧΡ.

Ποίοισιν, ω δύστηνε; Τοΐς δεδογμένοις.

ΑΝ.

Δεδογμένοισιν ; 'Ως ανόητος ήσθ’ αρα.

ΧΡ. ΑΝ.

Ανόητος; Ου γάρ; Ήλιθιώτατος μεν ουν

χρ.

άπαξαπάντων. °Οτι τδ ταττόμενον ποιώ;

ΑΝ.

Τδ ταττόμενον γάρ δει ποεΐν τδν σώφρονα;

ΧΡ. A [S|.

Μάλιστα πάντων. Τδν μέν ουν άδέλτερον.

ΧΡ.

Σύ δ’ ού καταθεΐναι διανοεΐ;

ηύϊ,

Φυλάξομαι,

AfS|,

πρίν αν γ’ ΐδω τδ πλήθος δ τι (δουλεύεται. ΧΡ.

Τί γάρ άλλο γ’ ή φέρειν παρεσκευασμένοι

A[S|.

τά χρήματ’ εΐσίν ; ’Αλλ’ Ιδών (αν) έπειθόμην.

ΧΡ. ΑΝ.

76ο

ηηο

Λέγουσι γοΟν έν ταΐς δδοΐς. Λέξουσι γάρ.

756 πη Kruger : μή RH58 άλλ’ άττο- B Aid. : άλλά Rr || 759 δεδογ¬ μένους R : δεδιδαγμένους Γ || 762 ούχ! Γ : ου R || με R : cm. Γ || 769 ού Γ : ούδε R || 770 άν γ’ R : γ’ δν Γ || 772 P°,lr attraper la N.eille (949) et parce qu'elle est sûre de son amant; la Vieille pour C0nfinntc d'ai,,eurs dans le nouveau decret (986). Ce double départ permet nu poète de présenter d'abord e Jeune Homme seul, puis la Jeune Fille faisant avec lui un duo lyr.que; puis, 'intérêt croissant, la Vieille entreprenant le Jeune Homme, enfin la Jeune Fille, cpn momentanément l’emporte 8 « Du temps de Charixène », c'est-à-dire « surannées ». L’expres¬ sion se lit encore avec ce sens chez Cratinos, fr. ,40 et chez Theopompe fr. 5o. Cette Charixène était, selon le Schoîiaste « une simple et une sotte ». Le. Grand Étymologique, p. 3ü7 3I là cite^comme une joueuse de flûte d'autrefois et une

comjmsitHce

ΕΚΚΛΗΣΙΑΖΟΓΣΑΙ

59

δείξει τάχ' αυτός, ώς εγωγ’ άπέρχομαι. ΓΡ. Α' Καγωγ\ ΐυα γυίός ώς πολύ σοΟ μεΐξον φρονώ. ΝΕΑΝΙΑΣ Εΐθ’ έξήυ παρά τη νέα καθεύδειυ, και μή 'δει πρότερον διασποδήσαι άυάσιμον ή πρεσβυτέραν-

η^ο

ού γορ άνασχετόν τοΟτό υ’ έλευθέρφ. ΓΡ. Α' ΟΙμώξωυ &ρα υή Δία υποδήσειςου γάρ τάπί Χαριξένης τάδ’ έστίν. Κατά τδν νόμου ταΟτα ποεΐυ εστι δίκαιον, ει δημοκρατούμεθα.

S-

Άλλ’ είμι τηρήσουσ’ δ τι καί δράσει ποτέ. Ν.

Εΐθ’, ώ θεοί, λάθοιμι τήυ καλήν μόνην, έφ’ ήν πεπωκώς έρχομαι πάλαι πόθων.

NE.

Έξηπάτη κα τό κατάρατου γράδιον φρούδη Υάρ έστιν οίομέυη μ’ ένδον μευείυ.

g5o

’Αλλ’ ούτοσΐ γάρ αυτός ου ’μεμυήμεθα. ΔεΟρο δή, δεΟρο δή, φίλου έμόυ, δεΟρό μοι πρόσελθε καί ξύυευυέ μοι τήν εύφρόυηυ δπως εσει. 936 ώς ΓΒ Aid. : par. ώς R |j 937 Ή (om. Α1ό.)γραϋς R Aid. : om. B Νε. Γ II πολύ σου R : πολύ σου Γ || 938-1098 Νεανία; Brunclc : om. B Νόος τι; (in g38) et Ό νέο; vel par. R Νέος faut om. Γ) Γ Aid. Ό νεώτερος ΣΒ ad io54 et io05 || 939 μή ’δει F.lmsloy : μηδέν RTS || 940 πρεσβυτέραν Bothe . πρεσβύτερον RTS || 942 δρα Γ : ύρα R || 943 τίδ’ Rr : τάδε γ’ S || 946 είμι R ; ε! μή Γ || δράσει Brunek δράσει; R δράσοι Γ || 947 et 949 N. et Ne. Brunek : om. B Άλλος άνήρ et *0 νέος R Άνήρ et Νέο; TAld. || 948 πεπων.ώ; R : πεπτω/ώς Γ || πάλαι ποθών R : ποθών πάλιν Γ || 949 έξηπάτη/α Blavdes έξηπάτησα Rr || 950 μενεΤν Dindorf : μένειν RT || 951 vers. Ne. contin. Bentley . ’H (om Γ Aid.) νέα RrAld. om. B || ’μεμνήμεθα Brnnck : μεμνήμεθα RT || 952 έμόν RS : έμοί Γ || 953 ξύνευνέ Bcrgk : ξύνευνός RI'. De attraclionc rocativi cf. Soph. Aj. 6g5 άλίπλαγχτε (= -πλαγ/.τος)... φάνηθ’ et Phil 7O0 δύστηνε... φανείς (= S; έφάνης δύστηνος).

L’ASSEMBLÉE DES FEMMES

6ο

9&5 terrible me remue pour les beaux cheveux bouclés'. Un désir

extraordinaire me possède et me tient sous sa morsure. Per¬ mets, je t’en

conjure, Eros, et fais qu’il

entre dans ma

couche ! 9C0

Le Jeune Homme. —

amour.

(Même ton.) Ici donc, ici donc, mon

Descends et accours ouvrir cette porte,

sinon je

tombe et reste par terre'. Mais je veux appuyé sur ton sein ifi'bJO'ttcr avec la croupe.

Cypris, pourquoi m’a/foles-tu pour

elle? Permets, je t’en conjure, Eros, et fais quelle entre dans ma couche !

(Exalté.) Encore ces paroles sont-elles bien fables au prix 970 de ma détresse. Mais toi, objet adoré, ah ! je t’en prie, ouvre,

serre-moi dans tes bras. De toi, vois-tu, vient ma peine.

(De même.) O mon bijou3 ouvragé d’or, rejeton de Cy¬ pris, abeille de la Muse, nourrisson4 des Charités, image de 975 la Volupté, ouvre, serre-moi dans tes bras. De toi, vois-tu, vient

ma peine.

(Il frappe à la porte et se dispose à entrer.)

La Première λ ieille.

— (Apparaissant tout jirès.j Hé,

toi ! Qu’as-tu à frapper ? Serait-ce moi que tu cherches ? Le Jeune Homme.

— Comment cela ?

1 Les elle veux bouclés étaient la caractéristique des jeunes hommes et leur ornement. Aux boucles trouvées sur le tombeau d’Agamemrion, Electre reconnaît le passage d’un jeune homme, qui, selon elle, ne peut être que son frère Oreste. 1 Eifet traditionnel du désespoir (cf. Nuées, 126), surtout chez les malheureux en amour. Le Chevrier de Théocrite (III, 5a), après avoir longtemps et en vain tenté d émouvoir l’insensible Amaryllis, se laisse tomber, épuisé de fatigue et de douleur : « Je ne chanté plus, dit-il, mais je tombe et reste à terre, et les loups ainsi me mangeront! » Cf. Horace, Odes, III 10, A; Properce, I 16, n · Ί ibulle, I 2, 9.

3

Cf. 905.

Cf. Lysist/ata, 369. Tous ccs qualificatifs rappellent un passage d’Ibycos conservé dans Athénée 5GA F : « Euryale, rejeton des glauques Charités, bijou des [déesses ?] à la belle chevelure, toi que Cypris et Pitho au doux regard nourrirent parmi les roses... ».

Ε ΚΚΛΙ1ΣΙΑΖΟΓΣ AI

6ο

Πάνυ γάρ τις έρως (δεινός) με δονεί τώνδε των σών βοστρύχων.

g55

“Ατοπος δε πόθος τις μοΰγκειται ός με διακναίσας έχει. Μέθ ες, ΙκνοΟμαί σ’, “Ερως, καί πόησον τόνδ' ές εύνήν τήν έμήν ικέσθαι.

Ν.

ΔεΟρο δή, δεΟρο δή,

g6o

φίλον (έμόν,) καί σύ μοι κατκδραμοΟσα τήν θύραν ανοιξ,ον [τήνδ’]' εΐ δέ μή, καταπεσών κείσομαι. άλλ’ εν [τω] σώ βούλομ' (εγώ) κόλπω πληκτίζεσθαι μετά [τής] σής πυγής.

965

Κύπρι, τί μ’ έκμαίνεις επί ταύτη ; Μέθες, ικνοΟμαί σ’, “Ερως, καί πόησον τήνδ’ ές ευνήν τήν έμήν ικέσθαι. Καί ταΟτα μέντοι μετρίως πρός τήν έμήν άνάγκην ειρημέν’ έστίν. Σύ δέ μος φίλτατον, ώ Ικετεύω,

97ο

δνοιξον, άσπά£ου με· διό τοι σε πόνους έχω.



χρυσοδαίδαλτον έμόν μέλη μα, Κύπριδος ερνος,

μέλιττα Μούσης, Χαρίτων θρέμμα, Τρυφής πρόσωπον, ανοιξ,ον, άσπά£ου με· διά τοι σέ πόνους εχω.

975

954 (δεινός) post γάρ Dindori (iSOg), post ερως Coulon cl. Plat. Theaet. 169 c οΰτω τις ερως δεινός . orn. RTS || 955 των σών RT : om. S Il 958 δέ πόθος τις (jam Dindorf) μοΰγκειται (jam Blaydes) Wilamowitz : δ’ έγκειται μοί τις πόθο; RT || 961-964 φίλον (έμόν,) καί... άλλ’ Wilamowitz : καί... tpftov άλλ’ Rr || 963 άνοιξον [τήνδ’] Blaydcs : άνοιξον (par. Γ) τήνδ’ (-ή- R) Rr II 964 [τω] σώ Wilamowitz : τώ (τώ Β) σώ (σώ ΓΒ) RFB σώ Aid. || βούλομ’ (έγώ) Wilamowitz : βούλομαι RTB Aid. || 965 [τής] σής Bentley : τής σής RrBAld. || 969 -τοι R : μοι Γ || 970 ώΐ ; ώ R || 971 με BS : τε RrAld. || 972. 975 σέ R : σε TS || 973 θρέμμα Γ θρύμμα RS.

LASSEMBLÉE DES FEMMES

61

La Première Vieille. — Même tu heurtais fort à la porte. Le Jeune Homme. — Que je meure plutôt 1 La Première Vieille. — Qu’as-lu donc à chercher avec une torche Le Jeune Homme. — Quelqu’un d’Anaphlyste*. 980

La PREMIERE Vieille. — Oui Le Jeune Homme. — Ce n’est pas le Sébinos\ que tu attends peut-être. La Première Vieille. — Oui, par Aphrodite, que tu veuilles ou non... (Elle le saisit par le iras.) Le Jeune Homme. — (Se dégageant.) Mais aujourd'hui ce ne sont pas celles qui ont plus de soixante ans que nous introduisons, celles-là nous les remettons à plus tard ; car de celles qui

985

ont moins de vingt ans nous terminons

l’ailaire. La Première Vieille. — C'était ainsi sous l’ancien régime, mon doux ami. Mais aujourd’hui c’est d’abord nous qu'il faut introduire, selon le décret. Le Jeune Homme. —C’est à qui veut, selon la règle du jeu de dés. La Première Vieille. — Mais tu ne dînes pas non plus selon la règle du jeu de dés. Le Jeune Homme. — Je ne sais ce que tu veux dire. C’est à cette porte-ci que je dois frapper.

y9o

La Première Vieille. — (S'opposant.) Quand tu auras frappé tout d’abord à la mienne. Le Jeune Homme. — Mais pour le moment ce n’est pas un tamis que nous demandons. La Première Vieille. — Je sais que tu m’aimes. Mais maintenant lu t’étonnes de me trouver dehors. Allons, approche ta bouche. 1 Bourg de l'Attique, dont le nom fait penser à άναφλχν, masturbari. 2 Nom propre forgé d’après βινεΤν, baiser. Cf. Anaphlystios et Sébinos cités ensemble.

Grenouilles.

hi~l.

K K ΚΛΠΣΊΛΖΟΤΣΛΙ



ΓΡ. A' N.

Ουτος, τί κόπτεις; Μών έμέ ζητείς;

ΓΡ.

Καί τήν θύραν γ’ ήραττες.

A'

Πόθεν ;

Άποθάνοιμ’ άρα.

N.

ΓΡ. A'

ToC δαί δεόμενος δ6ίδ’ εχων έλήλυθας ;

N. ΓΡ. A'

Άυαφλύστιον ζητών τιν’ άνθρωπον.

N.

Où τόν Σεθινον, ον συ προσδοκάς Ισως.

ΓΡ. A'

Νή τήν Άφροδίτην, ήν τε (δούλη γ’ ήν τε μη —

N.

Άλλ’ ούχί νυνί τάς υπερεξηκοντέτεις

Τίυα ; 98

είσάγομεν, άλλ’ είσαΟθις άναθεθλήμεθα. Τάς εντός εΐκοσιν γάρ έκδικάζομεν.

ΓΡ. A'

Έπί τής προτέρας άρχής γε ταΟτ’ ήν, ώ γλυκών· 985 νυνί δέ πρώτον είσάγειν ήμάς δοκεΐ.

N.

Τώ βουλομένω γε κατά τόν έν πεττοίς νόμον.

ΓΡ. A’

Άλλ’ ουδέ δειπνείς κατά τόν έν πεττοίς νόμον.

N.

Ούκ οίδ’ δ τι λέγεις· τηνδεδί μοι κρουστέον.

ΓΡ. A

"Οταν γε κρούσης τήν έμήν πρώτον θύραν.

N.

’Αλλ’ ουχί νυνί κρησέραν αΐτούμεθα.

ΓΡ. A

ΟΤδ’ δτι φιλοΟμαι· νΟν δέ θαυμάζεις δτι

990

θύρασί μ’ ηΰρες. Αλλά πρόσαγε τό στόμα.

N. ΓΡ. A'

Άλλ’, ώ μέλ’, ορρωδώ τόν εραστήν σου.

N. ΓΡ. A'

Τόν τώ>ν γραφέων άριστον.

N.

"Ος τοίς νεκροΐσι ζωγράφε! τάς ληκύθους.

Τίνα ;

Ουτος δ’ έστί τίς ;

995

Άλλ’ άπιθ’, δπως μη σ’ επί θύραισιν δψεται. 976 πόθεν R : πόθος Γ || 978 τοϋ δαί R : ποϋ δέ Γ || 980 ού τόν R : αυτόν Γ || ΣείΤνον Benlloy : σέ (σε Γ) βινοΰνΟ’ (χι- Γ) RT || 985 γε R : om. Γ || 987-988 πεττοίς ,ίη 987) Β : παιτοΐς R Aid. Σ» Aid. πετοΤς (in 987) Γ II 988 vers. om. ΓΒ || 991 νυνί RS : νϋν Γ || 993 πρόσαγε R : προς γε Γ. 8

L’ASSEMBLÉE DES FEMMES

62

Le Jeune Homme. — (Reculant.) Mais, ma bonne, j’ai peur de ton amoureux. 995

La Piiemièiîe Vieille. — Qui ? Le Jeune Homme. — Le plus habile des peintres. La Piiemièiîe Vieille. — Et qui est-il ? Le J eu ne Homme. — Celui qui peint les lécythes pour les morts. Mais va-t-en, prends garde qu’il ne te voie sur ta porte. La Phemière Vieille. — Je sais, je sais ce que tu veux. Le Jeune Homme. — Et moi je sais ce que tu veux aussi, par Zeus. La Première Vieille. — [S’accrochant à lui.) Non, par

1000 Aphrodite, à qui le sort m’a fait échoir, je ne te lâcherai pas. Le Jeune Homme. — Tu perds le sens, vieillotte. La Première Vieille. — Chansons ! Je vais te con¬ duire à mon lit. Le Jeune Homme. — Pourquoi achèterions-nous des crochets pour nos seaux, quand il suffit de descendre une vieillotte de cette espèce-là pour tirer les seaux des puits? ioo5

La Première Vieille. — Ne raille pas, mon pauvre, mais suis-moi ici, chez moi. Le Jeune Homme. — Mais je n’y suis pas contraint, à moins que de mes biens tu n’aies payé le cinq centième * à l’Etat. La Première Vieille. — Par Aphrodite, il le faut pour¬ tant. Car moi, à coucher avec ceux de ton âge, j’ai grand plaisir.

1010

Le Jeune Homme. — Et moi, celles de ton âge me dé¬ goûtent, et je ne céderai jamais. La Première Vieille. — Eh bien, par Zeus, voilà qui t’y contraindra. (Elle lui montre un papyrus.) Le Jeune Homme. — Cela, c'est quoi ? La Première Vieille. — Un décret suivant lequel il te faut aller chez moi. * Impôt récent, semble-t-il, sur la transmission des biens.

ΕΚΚΛΙ1ΣΙΑΖ0ΓΣΑΙ

6a

ΓΡ. A' Οΐδ’, οΪδ’ δ τι βούλει. N. Καί γάρ εγώ σέ νή Δία. ΓΡ. A' Μά τήν Άφροδίτην η μ’ ελαχε κληρουμένη, N.

μή ’γώ σ’ άφήσω. Παραφρονείς, ω γράδιον.

,οοο

ΓΡ. A' Ληρεις- εγώ δ’ αξ,ω σ’ επί τάρα στρώματα. N.

TL δήτα κρεάγρας τοίς κάδοις ώνοίμεθ’ &ν, έξ,δν καθέντα γράδιον τοιουτονί έκ των φρεάτων τούς κάδους ξυλλαμθάνειν ;

ΓΡ. A' Μ ή σκώπτε μ’, ώ τάλαν, άλλ’ έπου δεΟρ’ ώς εμέ. ιοο5 N.

Άλλ’ ούκ ανάγκη μούστίν, εί μή των εμών τήν πεντακοσιοστήν κατέθηκας τη πόλει.

ΓΡ. A' Νή τήν Άφροδίτην, δει γε μέντοι (σ’)· ώς εγώ τοίς τηλικούτοις ξυγκαθεύδουσ’ ήδομαι.

N.

Έγώ δέ ταις γε τηλικαύταις αχθομαι,

Ι0Ι0

κούκ αν πιθοίμην ούδέποτ’.

ΓΡ. A' N.

Αλλά νή Δία άναγκάσει τουτί σε. ΤοΟτο δ’ ΙστΙ τί ;

ΓΡ. A' Ψήφισμα, καθ’ δ σε δει βαδίζειν ώς εμέ. Λέγ’ αυτό τί ποτέ κάστι. N. Καί δή σοι λέγω. ΓΡ. A' Έδοξε ταις γυναιξίν, ήν άνήρ νέος

ΙΟι5

νέας έπιθυμή, μή σποδειν αυτήν πρίν δν τήν γραΟν προκρούση πρώτον- ήν δέ μή ’θέλη πρότερον προκρούειν άλλ’ επιθυμή τής νέας,

998 έγώ σέ Blaydes : Ιγώ σε RFB Aid. έγωγε ΣΑΜ. λ || 1002 ώνοίμεθ’ (-θα Γ) RTS (κρεάγρα) : ώνούμεθ’ S (έξο'ν) || 1004 ξυλ- RS : συλ- Γ || 1006 ούκ Γ : ούδ’ R || εί Γ : η R || 1008 γε μέντοι (σ’) Reisig : γε μέντοι RTB σε μέντοι (γ’) Aid. || 1010 αχθομαι R : ήδομαι Γ || 1011 πιθοίμην R : πυθοιμην Γ || 1013 δεϊ R : οπι. Γ || 1014 κάστι (κα- Γ Aid.) ΓΒ Aid. : κάστιν R || 1017 ’θέλτ) Bachmann : θέλη R θέληση Γ || 1018 προ- Γ : πρδσ- R.

63

L’ASSEMBLEE DES FEMMES

Le Jeune Homme. — Lis-le, que je voie ce que ce peut bien être. La Première λ ieille. — Soit, je te Iis: « Les femmes ioi5 ont décrété : Si un homme jeune désire une jeune femme, il ne la possédera point qu'il n’ait d’abord... tiraillé la vieille. S’il ne veut pas la tirailler d’abord, mais désire la jeune, qu’il soit permis aux femmes d’âge d’entraîner imio3o punément le jeune homme, en le prenant par le... clou ». Le Jeune Homme. — Malheur! je vais être TirailleurProcruste* aujourd’hui ! La Première \ ieille. —- C est qu il faut obéir à nos lois. Le Jeune.Homme. — Eh quoi ! Si l’un de mes démotes ou de mes amis vient me dégager? La Première λ ieille. — Mais nul homme ne dispose ios5 plus d’au delà d’un médimne. Le Jeune Homme. — Et une excuse sous serment n’est pas possible ? La Première Vieille. — Non; pas de faux-fuyants. Le Jeune Homme. — Mais j’alléguerai que je suis négo¬ ciant ? La Première Vieille. — 11 t’en cuira. Le Jeune Homme. — Alors que faut-il faire? La Première λ ieii.le. — Ici m’accompagner chez moi. Le Jei ne Homme. sité ?

Et cela est-ce pour moi une néces¬

La Première Vieille. — Oui, DiomédéenneV >o3o

Le Jeune Homme. — Eh bien, étends d’abord une cou¬ che d’origan, mets sous toi quatre sarments de vigne que tu auras cassés, ceins-toi de bandelettes, dépose à les côtés les léeyihes, et place devant la porte le vase d’eau lustrale. La Première Vieille. — Pour sur, tu n’oublieras pas de m’acheter encore une couronne. Le Jeune Homme. - Oui, par Zeus, pourvu, bien en1

DOm du fameux brigand fait penser à προχρού^,ν, subaqilare Meme expression dons Platon, République, 493 d. Le brigand

ΕΚΚΑ1ΙΣΙΑΖ0ΓΣΑΙ

τούς πρεσθυτέραις γυναιξ1ν

έστω

63

τδν νέον

Ιλκειν άνατεί λαβομένας του παττάλου. Ν.

1030

Οΐμοι· Προκρούστης τήμερον γενήσομαι.

ΓΡ. Α' Το'ις γάρ νόμοις τοίς ήμετέροισι πειστέον. Ν.

Τί. δ’ ήν άφαιρήταί μ’ άνήρ των δημοτών

ή των φίλων έλθών τις! Άλλ’ ού κύριος ΓΡ. Α' ύπέρ μέδιμνόν έστ’ άνήρ ούδείς ετι.

ιον5

Έξωμοσία δ’ ούκ έστιν ; Ν. Ού γάρ δει στροφής. ΓΡ. Α' ’Αλλ’ έμπορος είναι σκήψομαι. Ν. Κλάων γε σύ. ΓΡ. Α' Τί δήτα χρή δρδν ; Ν. ΔεΟρ’ άκολουθεΐν ως εμέ. ΓΡ. Α' Καί ταΟτ’ άνάγκη μούστί; Ν. Διομήδειά γε. ΓΡ. Α' Ν.

Ύποστόρεσαί νυν πρβτα τής δριγάνου

ιο3ο

καί κλήμαθ’ ύπόθου συγκλάσασα τέτταρα, καί ταινίωσαι καί παράθου τάς ληκύθους, ύδατός τε κατάθου τοΰστρακον πρδ τής θύρας. ΓΡ. Α' *Η μήν ετ’ ώνήσει σύ καί στεφάνην έμοί. Ν.

Νή τδν Δί.’, ήνπερ ή γέ που των κηρίνων.

ιο35

Οίμαι γάρ ένδον διαπεσεισθαΐ σ’ αύτίκα. NE. ΓΡ. Α'

Ποΐ τοΟτον έλκεις ;

NE.

Ού σωφρονοϋσά γ’· ού γάρ ήλικίαν εχει

Είς έμαυτής εΙσάγω.

1020 άνατεί Brunck : άνατί Rr || 1021 Προ- Γ : Προσ- R || τήμερον R : σήμερον Γ || 1022 πε ιστίον Γ : πιστεον R || 1023 άνήρ post μ' R : post ήν Γ II 102C έξωμοσία R : έξωμοσία Γ || στροφής R Aid. : στροφή Γ στροφών Β || 1027 χλάων γε Β : χλά γε Γ κλάε Aid. χλαύσεις γε Β || 1029 μοϋστί (μοΰστι Aid.) Β Aid. : μουστιν Rr || 1033 πρό RS : ιερός Γ || 1035 -ιτερ τ) R : περί Γ « χηρίνων R : χηρίων Γ || 1037 είς Meineke : τόν RT.

L’ASSEMBLEE DES

04 io35

FEMMES

tendu, que c'en soit une de cire. Car j’ai idée qu’en entrant tu vas t’écrouler à l’instant. La Jeune Fille accourt de chez elle.

La Jeune Fille. — (A la Vieille.) Où entraînes-tu cet homme ? La

Première Vieille. — Je l’introduis chez moi.

La

Jeune Fille. — Tu es folle, oui. Car il n’est pas

d’âge à coucher avec toi, jeune comme il est. Tu serais 1060 plutôt sa mère que sa femme. Si vous établissez cette loilà, la terre entière, vous la remplirez d’Œdipes. (Elle veut entraîner le Jeune Homme.) La Puemièhe Vieille. —Ah! carogne, c’est l’envie qui te dicte ce langage. Maisje te punirai. (Elle s'en va.) 1045

Le

Jeune Homme. — Par Zeus sauveur, tu m’as bien

rendu service, ma toute douce, en me débarrassant de la vieille. Aussi, en retour de tes bienfaits, te donnerai-je une grande et grosse marque de reconnaissance. [Il se dis¬ pose à accompagner la Jeune Fille, lorsque survient une autre vieille plus laide que la première.) La ,05o

Deuxième Vieille. — lié, toi !



entraînes-tu

celui-ci en contrevenant à la loi? C’est avec moi, le texte est formel, qu’il doit d’abord coucher. Le Jeune Homme. — Ah! malheur! D’où surgis-tu, mau¬ dite peste ? Ce fléau est pire que le premier. La Deuxième par le bras.)

à

ieille. — Marche par ici. (Elle le saisit

Le Jeune Homme. — [A la Jeune Fille.) Ah ! ne me laisse io55pas entraîner par elle, je t’en conjure. Deuxième Vieille. — Ce n’est pas moi, c’est la loi qui t’entraîne. La

Le Jeune Homme. — Non pas, mais une Empuse revê¬ tue de pustules de sang. La Deuxième Vieille. — Suis-moi, mignon, par ici et vite. Point de verbiage. thrace Diomède forçait, dit-on, les étrangers à coucher avec ses filles ; s’ils refusaient, il les faisait dévorer par ses chevaux (Cléarque).

ΕΚΚΛΙ1ΣΙΑΖ0ΓΣΑΙ

G4

παρά σοΙ καθεύδειν τηλικουτος ών- επεί μήτηρ άν αύτω μάλλον εΐης ή γυνή.

ιοί,ο

“Ωστ1 εΐ καταστήσεσθε τούτον τον νόμον, τήν γην απασαν Οίδιπόδων έμττλήσετε. ΓΡ. Α' *Ω παμβδελύρα, φθονοΟσα τόνδε τδν λόγον έξ,ηΟρες. Άλλ’ εγώ σε τιμωρήσομαι. Ν.

Νή τδν Δία τδν σωτήρα, κεχάρισαί γέ μοι,

ιο45

ω γλυκύτατον, τήν γραΟν άπαλλάξασά μου· ώστ’ αντί τούτων των αγαθών εις εσπέραν μεγά?νην αποδώσω καί παχείάν ool χάριν. ΓΡΑΥΣ Β' Αυτή συ, ποι παραθασα τόνδε τδν νόμον ελκεις, παρ’ έμοί των γραμμάτων είρηκότων

ιο5ο

πρότερον καθεύδειν αυτόν ; Ν.

Οΐμοι δείλαιος. Πόθεν έξέκυψας, ώ κάκιστ’ άπολουμένη ; ΤοΟτο γάρ εκείνου τδ κακόν έξωλέστερον.

ΓΡ. Β' Ν.

Βάδιζε δεΟρο. Μηδαμώς με περιίδης έλκόμενον ύπδ τήσδ’, άντιδολώ σ’.

ΓΡ. Β'

|SJ,

3Αλλ’ ούκ εγώ, ΙΟο5 άλλ’ δ νόμος ελκει σ’. Ούκ εμέ

γ’,

άλλ’ “Εμπουσά τις

έξ αίματος φλύκταιναν ήμφιεσμένη. ΓΡ. Β' “Επου, μαλακίων, δεΟρ’ άνύσας καί μή λάλει. Ν.

Ίθι νυν εασον είς αφοδον πρώτιστά με έλθόντ’ άναθαρρήσαι πρδς έμαυτόν· ει δέ μή,

ι06ο

1040 fiv Γ : om R || 1043 -βδελύρα Kuster : -βδελυρά R -βδέλυρα Γ 1| 1043 λόγον Le Febvre : νόμον RT |β1047 άντί R : ών Γ || 1048 τταχεΐαν R : ταχείαν Γ || 1049 αυτή R : αυτή Γ || 1055 τήσδ’ R : τής Γ || 1056 ελ/ει σ’ (σε Γ) ΓΒ : έλκεις R έλκει Aid. || 1057 φλύκταιναν R : φίκταινανΓ || 1060 έλθόντ’ άνα- van Leeuwen ; cf. ad Plut. 793 : έλθόντα Rr.

65

L’ASSEMBLÉE DES FEMMES Le Jeune Homme. — Va donc; laisse-moi tout d’abord

1060 aller à la selle et reprendre rues esprits. Sinon, ici même tu me verras faire quelque chose de roux, à l’instant, par l’eflet de la peur. La Deuxième Vieille.

— Assure-toi et marche. Tu

feras à la maison. Le Jeune Homme. — Je crains encore d’en faire plus que io65je ne veux. sûrs.

Mais je te constituerai

deux

répondants

La Deuxième Vieille. — Ne me constitue rien. (Elle ΐentraîne, lorsque surgit une troisième vieille, plus décrépite encore.)

La Troisième Vieille. — Où donc, toi, vas-tu avec cette femme ? Le Jeune Homme. — [Sans la voir.) Je ne vais pas, on m’entraîne. Oh ! qui que tu sois, que mille biens t’arrivent, pour ne m’avoir pas laissé périr ! [Il l'aperçoit.) O Héraclès ! o Pan! o Corybantes ! o Dioscures! Voilà un fléau bien 1070 pire encore que l’autre ! Mais qu’est-ce que peut bien être, je vous prie, cette créature-là ? Une guenon toute en¬ duite de céruse, ou une vieille ressuscitée de morts ?

chez les

La Troisième Vieille. — Ne raille pas, mais par ici suis-moi. La Deuxième Vieille. — Par ici plutôt. 1075

La Troisième Vieille .—Je ne te lâcherai pas, jamais! La Deuxième Vieille. — Ni moi certes. Le Jeune Homme. — Vous allez m’écarteler, maudites pestes ! La Deuxième Vieille. — Car c’est moi que tu dois suivre, d'après la loi. La Troisième Vieille. — Non, si une autre vieille encore plus laide se présente. Le Jeune Homme. —Alors si vous commencez par me faire périr misérablement, voyons, comment arriverai-

1080je auprès [Désignant la Jeune Fille.) de cette belle ?

ΡΚΚΑΙ1ΣΙ ΑΖΟΤΣλΙ

65

αύτοΟ τι δρώντα πυρρόν οψει μ' αύτίκα ύπδ τοΟ δέους. ΓΡ. Β' Ν.

Θάρρει, βάδιζ’· Ινδού χεσεΐ. Δέδοικα κάγώ μή πλέον ήπερ βούλομαι. Άλλ’ έγγυητάς σοι καταστήσω δύο άξιόχρεως.

ΓΡ. Β' ΓΡΑΥΣ

Μή μοι καθίστη.

r Ποΐ σύ, ττοί

ioC5

χωρεΐς μετά ταύτης; Ν

Ούκ Ιγωγ’, άλλ’ Ιλκομαι. Άτάρ, ήτις εΤ σύ, πόλλ’ άγαθά γένοιτό σοι, δτι μ’ ού περιειδες έπιτριβέντ’. *Ω ‘Ηράκλεις, δ Πδνες, δ Κορύδαντες, δ Διοσκόρω, τοΟτ’ αυ πολύ τούτου τό κακδν έξωλέστερον.

1070

Άτάρ τί τδ πρ3γμ’ εστ’, άντιδολδ, τουτί ποτέ ; Πότερον πίθηκος άνάπλεως ψιμυθίου, ή γραΟς άνεστηκυΐα παρά τδν πλειόνων ; ΓΡ. Γ' Μή σκωπτέ μ’, άλλα δεΟρ’ Ιπου. ρρ gΔευρΙ μέν οδν. ΓΡ. Γ' ‘Ως ούκ άφήσω σ’ ούδέποτ’. ρρ β' Ούδ : φέρων V || ύμδς VAU : ήμδς RM || 286 ήμΐν άπασιν V: 5πασιν ήμΐν R4> || 289 όντως Φ : om. RV || 290 έγώ ΚΦ : ίγωγε V || 290296 θρεττανελο Coulon : θρεττανελδ RV (i9° Α·) USVAid. θρεττανελω ΑΜΘΣ1111 291 παρεν- RVM : παρα- A U || 296 γ’ αυ RVAM : γ αυ γε.υ II 291 Βληχώμενοί cl ΡΦ : βληχώμενόν τε V || πινώντα Brunck : πεινιόντα Ι\ νΦ || 298 λάχανά τ’ RVMU : λάχαν’ A || χραιπαλώντα R* : om. R< χαΐ χρααταλώντα ΥΦ || 300 -δαρΟόντα Porson : -δο -W (-θίντα Α) ίμΥΦ -δραθέντα R* ; cf. nd 5a7 , 01 ήμμίνον Φβ : om. R\ || 302 γ* VAU : om. RM || 305 αύτή (-ή Rj KAU : αύτη VM || 306 πάντας ΚΦ : πάντας σούς V

3ο5

ι4

PLOUTOS

la leur pétrissait, — je l imiterai de toutes manières.

Quant

à vous, grognant de volupté, suivez votre mère, pourceaux.

Coryphée.

Le

Eh



mélanges les drogues,

bien

opères

donc

toi,

la

des sortilèges

Circé, et

qui

salis nos

3io compagnons, nous te saisirons, de volupté imitant le fils de

Laerte, nous te suspendrons par les testicules et avec des excréments te frotterons,

comme à

un bouc,

le nez.

Toi,

comme Aristyllos, la bouche entrebâillée, tu diras : « Suivez 315 votre mcrc, pourceaux. »

Carion,

— Allons

maintenant, faites trêve ae railleries

désormais, et tournez-vous vers un jeu d’un autre genre. Pour moi, je veux, entrant là, prendre en cachette de mon 3so maître

un

morceau

de pain et

de

la viande, et tout en

mâchant me mettre dorénavant à la besogne. (Il entre.)

DANSE

DU

CHŒUR

ChrÉmyle.—(Sortant de chez lui.) Vous dire «bonjour», ô gens de mon dème, est vieillot à présent et use. Mais (Solennel.) je vous « salue » pour être venus empressés,

3*5 les jarrets tendus et sans mollesse. Faites en sorte de me seconder aussi dans tout le reste et d’être réellement les sauveurs du dieu. Le

Coryphée. — Aie confiance; tu croiras voir en moi

Arès tout de bon. Car il serait fort que pour trois oboles

du poète Philoxène, et la danse lubrique de Polyphème (cf. Euri¬ pide, Cyclope, ho), au milieu des autres Cyclopes (ici le chœur) et de son bétail, moutons et chèvres. Cf. Guêpes, 1683 et suiv. « Threttanélo » est une onomatopée rappelant le son des cordes de la Ivre avec laquelle Polyphème est censé s’accompagner. Le Coryphée lui réplique dans l’antistrophe. Puis, dans un second groupe de strophe et d’antistrophe, Carion et le Coryphée miment le sujet de Circé (Odyssée, 133-399), magicienne qui voulut séduire Ulysse et changea ses compagnons en pourceaux au point de leur faire man¬ ger de l’ordure pétrie : allusion aux débauches de Philonidès et compagnie avec la Circé moderne, Laïs (voir ιηι, et la note).

ΠΛΟΥΤΟΣ

ιο4

ύμείς δέ γρυλίζοντες ύπδ φιληδίας επεσθε μητρί, χοίροι. ΧΟ. ΟύκοΟν σέ, τήν Κίρκην γε> τήν τά φάρμακ’ άνακυκώσαν καί μαγγανεύουσαν μολύνουσάν τε τούς εταίρους

3ιο

λαβόντες ύπό φιληδίας τδν Λαρτίου μιμούμενοι των δρχεων κρεμώμεν, μινθώσομέν θ’ ώσπερ τράγου την pîva· σύ δ’ ’Αρίστυλλος ύποχάσκων ερείς· « "Επεσθε μητρί, χοίροι. »

3ι5

ΚΑ. "Αλλ’ εΐά νυν τών σκωμμάτων άπαλλαγ'έντες ί^δη ύμείς έπ’ άλλ’ είδος τρέπεσθ’, εγώ δ’ Ιών ·ηδη λάθρα βουλήσομαι τοΟ δεσπότου λαβών τιν’ άρτον καί κρέας

3ϊο

μασώμενος τδ λοιπόν ουτω τώ κόπω ξυνεΐναι.

(ΧΟΡΟΥ) ΧΡ.

« Χαίρειν » μεν υμάς έστιν, ώνδρες δημόται, άρχαίον ηδη προσαγορεύειν καί σαπρόν· « άσπάζομαι » δ’ ότιή προθύμως ηκετε καί συντεταμενως κού κατεδλακευμενως.

3a5

“Όπως δέ μοι καί τάλλα συμπαραστάται Ισεσθε καί σωτήρες δντως τοΟ θεοΟ. ΧΟ.

Θάρρει· βλέπειν γάρ άντικρυς δόξεις μ’ "Αρη.

307 γρυλίζοντες V : γρυλλίζοντες ΒΦ |] 309 σέ Hemsterhuis ; cf. ad Vesp. 5a6 : σε RVO || γε RVAU : τέ Μ || φάρματ’ άνα- RVMU : φάρμακα A Il 311 λαβόντες RM'IAI '· : (ήν V) λάβωμεν VAM’U v. 1. ΣΑ' Inrernizi) Dindorf : om. βνφ Aid. || 325 συντεταΦ ίγοργώς) Σ1»ν Aid. S ; συντεταγμένα* RVS || κατεβλακευμίνως ΒΦ : καταβεβλακευμένως V || 327 δντως RAMU* : δντες^ VU' ||328 βλέπειν ΒΦ5Σκν Ald S : βλέπων V || Άρη RAS : "Apy V Αρην MU.

ιο5

PLOUTOS

33o nous nous bousculions' chaque fois à l'Assemblée et que Ploutos en personne, je permisse à quelqu’un de me le prendre. Chrémyle. — Justement je vois aussi Blepsidème que voilà qui vient à nous ; il est clair qu’il a entendu parler de l’affaire à voir son allure et sa promptitude. Entre Blepsidème, affairé.

335

Blepsidème. — Que peut-il donc s’étre passé? Où et comment Chrémyle s’est-il enrichi tout d'un

coup? Je

n’y puis croire. Cependant, par Héraclès, il n’était bruit parmi les gens assis chez les barbiers* que de la soudaine fortune de notre Sito

homme.

Mais

cela

même

m’étonne,

qu’ayant du bonheur il envoie chercher ses amis*. Il n’est pas de ce pays du moins, ce procédé-là. Chrémyle. —Eh bien, je parlerai sans rien cacher*, par les dieux. Blepsidème, nos affaires vont mieux qu’hier; et

345 il t’est permis de partager, car tu es de mes amis. Blepsidème. — Tu es devenu vraiment, comme on dit, riche ? Chrémyle. — Ou plutôt je le serai tout à l’heure, s’il plaît à Dieu. Car il y a bien, oui, il y a quelque risque dans l’affaire. Blepsidème. — Lequel? Chrémyle. — En ce sens que... Blepsidème. — Dis vite ce que tu as à dire, enfin 35o

Chiiemyle. — Si nous réussissons, c’est le bonheur à * Depuis l’institution du triobole comme salaire, on se disputait les places à l’Assemblée. Voir I11 .\utice. 4 Les Athéniens oisifs avaient l’habitude de s'asseoir chez les barbiers pour bavarder; c’est là qu'on apprenait les nouvelles et les cancans ; cf. Oiseaux, i44i et suiv. 3 11 est à remarquer, en elTet, que le brave et généreux homme de Chrémyle ne songe pas à lui seul en souhaitant lu richesse, mjuis au* siens, à ses umis, à tous ses concitoyens. Dans son système, tout le monde est riche. 1 Ainsi parle Etéocle dans les Phéniciennes d'Euripide, 701.

ΠΛΟΥΤΟΣ

ιο5

Δεινόν γάρ et τριωδόλου μέν οΒνεκα Δστιζόμεσθ' έκάστοτ’ έν τήκκλησία,

33ο

αυτόν δέ τόν ΠλοΟτον παρείην τφ λαβείν. ΧΡ.

Καί μήν δρύ καί Βλεψίδημον τουτονί προσιόντα- δήλος δ’ έστίν 8τι τοΟ -πράγματος άκήκοέν τι τβ βαδίσει καί τφ τάχει.

ΒΛΕΨΙΔΗΜΟΣ Τί &ν ουν τό πρβγμ' εΐη ; Πόθεν καί τίνι τρόπω

335

Χρεμύλος πεπλούτηκ’ έξαπίνης ; Ού -πείθομαι. Καίτοι λόγος γ* fjv vfj τόν ‘Ηρακλέα -πολύς frnl τοίσι κουρείοισι τΰν καθημένων, Δς έξαπίνης άνήρ γεγένηται πλούσιος. *Έστιν δέ μοι τοΟτ' αύτό θαυμάσιον, δπος

36ο

χρηστόν τι πράττουν τούς φίλους μεταπέμπεται. Οδκουν έπιχώριόν γε πρβγμ’ έργάζεται. ΧΡ.

Άλλ’ ούδέν άποκρύψας έρΰ μά τούς θεούς. Βλεψίδημ’” δμεινον ή χθές πράττομεν, ώστε μετέχειν Ιξεστιν- εΐ γάρ τΰν φίλων.

ΒΛ.

Γέγονας δ’ άληθΔς, Δς λέγουσι, πλούσιος;

ΧΡ.

"Εσομαι μέν οδν αύτίκα μάλ’, f|v θεός θέλη.

345

“Ενι γάρ τις, ϊνι κίνδυνος έν τφ πράγματι. ΒΛ. ΧΡ. ΒΛ.

ΠοΧός τις ; ΟΤρς — Λέγ’ άνύσας δ τι φής ποτέ.

ΧΡ.

ήν μέν κατορθώσωμεν, εΰ πράττειν άεί-

35ο

329 οϋνεχα Φ : εΤνεχα RV £νεχα S || 330 ώστιζόμεσθ’ RA’MIS (ώστίας) S,el- (τριώβολον) : ώστιζόμεθ’ VA' ώστιζοίμεσθ' SA (τριώβλ || 331 τω ΑΜ· : τώ RVM'U || 332 xal* RVA : om. MU || 335 πόθεν Aid. cf. ad Equ. x3a6 : xal πόθεν RVΦ || 337 γ’ RΦ : om. V || 339 άνήρ Porson : άνήρ R\ || 340 έστιν RAU : εστι VM || θαυμάσιον V : θαυμαστόν ΡΦ Il 342 γε V : γε τι R τι ΑΜ τό U || 343 μά Φ : νή RV || 347 μάλ’ ΒΦ μάλλον V|| 348 τις RU : om. VA Μ || 349 οίος — Ch. Girard (i54y) : οίος· ΡΥΦ || 350 μέν ΙΙΦ : μέν γάρ V.

ιο6

PLOUTOS

jamais; mais si nous échouons, nous sommes perdus sans ressource. Blepsidème. — Elle me paraît suspecte celle marchandise-là, et ne me plaît guère. Devenir ainsi tout à coup ultra-riche, et d’autre part craindre encore, cela est d’un 355 homme qui n a rien de bon sur la conscience. Chrémyle. — Comment rien de bon? Blepsidème. — Peut-être est-tu revenu de là', par Zeus, coupable d’avoir volé au dieu de l’argent ou de l’or, et après, sans doute, tu as du remords. Chremyle. —Apollon préservateur8, non, par Zeus, ce n’est pas mon cas. 3Go

Blepsidème. — Cesse tes sornettes, mon bon; je le sais pertinemment3. Chrémyle. — Toi, prends garde de rien soupçonner de pareil sur mon compte. Blepsidème.

Heu ! Car il n’y a rien d'absolument bon

chez personne. Mais 1 appât du gain l’emporte chez tous. Chrémyle. — Non, vois-tu, par Déméter, parais pas dans ton bon sens. 365

tu ne me

Blepsidème. — (A part.) Combien il est changé de ses manières d’autrefois ! Chrémyle. — Tu es loufoque, l’homme, par le ciel. Blepsidème.

(A part.) Jusqu’à son regard qui ne reste

pas en place, mais trahit celui qui a fait quelque mauvais coup. Chrémyle. Toi, je sais ce que tu croasses*; tu sup37o poses que j’ai volé et tu cherches à recevoir ta part. Blepsidème. — Je cherche à recevoir ma part? De quoi ? Chrémyle. 1 Du temple revient (v. ί,ί,).

Mais il n’en est pas ainsi; le cas est autre. de

Phoibos-Apollon

à

Delphes ’

d’où Chrémyle

* * Préservateur » est l’épithète caractéristique d’Apollon. A savoir que de pareils miracles comme celui que tu veux me faire croire sont impossibles. ‘ La vulgarité du mot (cf. Lynistrata, 5o6) dénote la colère.

ΠΛΟΥΤΟΣ

ιο6

f^v δέ σφαλώμεν, έπιτετρίφθαι τδ παράπαν. ΒΛ.

Τουτ'ι πονηρόν φαίνεται αδ φορτίου καί μ’ ούκ άρέσκει. Τό τε γάρ έξαίφυης αγαν ούτως ύπερπλουτεΐυ τό τ' αυ δεδοικέναι πρδς άνδρδς ούδέυ ύγιές έστ' είργασμένου.

ΧΡ. ΒΛ.

355

Π ώς ούδέυ ύγιές; Εΐ τι κεκλοφώς νή Δία έκειθεν ηκεις άργύριου ή χρυσίου παρά τοΟ θεοΟ, κάπειτ’ ίσως σοι μεταμέλει.

ΧΡ.

"Απολλου αποτρόπαιε, μά Δί' εγώ μεν ού.

ΒΛ.

ΠαΟσαι φλύαρων, ωγάθ’· οίδα γάρ σαφώς.

ΧΡ.

Σύ μηδέν εις εμ’ ύπονόει τοιουτονί.

ΒΛ.

36ο

ΦεΟ, ώς ούδέν άτεχνώς ύγιές έστιν ούδενός, άλλ’ εΐσί τοΟ κέρδους άπαυτες ί^ττονες.

ΧΡ.

03 τοι μά τήν Δήμητρ’ ύγιαίνειν μοι δοκεΐς.

ΒΛ.

Ώς πολύ μεθέστηχ’ ών πρότερον εΐχεν τρόπων.

ΧΡ.

Μελαγχολείς, ώυθρωπε, νή τόν ουρανόν.

ΒΛ.

Άλλ’ ουδέ τό βλέμμ’ αύτδ κατά χώραν εχει,

3C5

άλλ’ έστίν επιδηλοΟυ τι πεπανουργηκότα. ΧΡ. Β/γ_ ΧΡ.

Σύ μέν οιδ’ δ κρώζεις- ώς έμοΟ τι κεκλοφότος ζητείς μεταλαδειυ.

Μεταλαβεΐν ζητώ; τίνος;

3;ο

Τδ δ’ έστίν ού τοιούτον, άλλ' έτέρως εχου.

354 τό τ’ \Φ : τότε δ’ R || 355 είργασμένου Υ!Φ : είργασμένον RY ' II 356 πώς ΙίΦ : πώς ούν V || 361 τοιουτονί Porson : τοιοϋτον R'AM* τοιοϋτο R*VM*U || 364 Δήμητρ’ RAU : Δήμητραν VM || 365 εΤχεν Brunck : είχες R είχε νφ || 366 ώνθρωπε (ώ- R) RU ; cf. Nub. 6Μ : άνθρωπε VAM II 367 εχει Φ : £χεις RV μενει ν. 1. V mg. || 368 έπιδηλουν τι πεπανουργηκότα Bos (ιηιί>) : έπίδηλόν τι πεπανουργηκότι (-γευ- R; cf. ad 876) ΒΥΦΣΚν· Έστίν ίπιδηλοϋν = έπιδηλοϊ eodem fere sensu usurpatum est quo κατηγορεί in Aescli. A g. 371 ευ γάρ φρονουντος δμμα σοΰ κατηγορεί. || 371 τό δ’ Μ : τόδ’ RVAU.

107

PLOUTOS

Blbpsidèmb. — Serait-ce qu'au lieu d’un larcin tu as volé par force? Chrémyle. — Un mauvais esprifte possède. Blbpsidèmb. — Alors vraiment tu n’a rien pris à per¬ sonne? Chrémylb. — Non certainement. Blbpsidèmb. — O Héraclès ! Ah ça, où se tourner? Car 375 la vérité, il ne veut pas la dire. Chrémyle. — C’est que tu m’accuses avant de m’en¬ tendre. Blbpsidèmb. — Mon cher, je veux à très peu de frais t arranger cela, avant qu on le sache à la ville, en bourrant de menues pièces la bouche des orateurs*. 38o

Chrémylb.



Oui vraiment en ami tu me parais, par les

dieux, vouloir dépenser trois mines et en porter en compte douze. Blbpsidèmb. — Je vois quelqu’un qui ira s’asseoir sur la marche, un rameau d olivier à la main, avec ses petits enfants et sa femme*, et ne différera absolument pas des 385 Héraclides de Pamphilos5. Chrémyle. — Non pas, malheureux, mais ce sont les gens de bien seuls [les justes et les sages] que dès mainte¬ nant je vais faire riches. Blepsidèmb. — Que dis-tu? As-tu volé tant que cela? Chrémyle. — Ah! que de misères! Tu me feras mourir. 390

Blbpsidèmb. — C’est to^plutôt qui te feras mourir, ce me semble. Chrémyle. — Non certes, puisque c’est Ploutos, mé¬ chant que tu es, que je possède.

Cf. Paix, 655 : « les étrangers avec de l’or bourraient la bouche des démagogues ». Allusion ou verbiuge souvent indiscret des ora¬ teurs et à leur vénalité. 11 fallait acheter leur silence. C est ainsi qu au tribunal les accusés imploraient la pitié des juges. Cf. Guêpes, 676 et suiv., 568. r J Pamphilos avait peint un tableau, exposé au Portique repré sentant les Héraclides, après lu mort d’Héraclès, implorant le secours des Athéniens contre leur persécuteur Kurysthée.

Π ΛΟΓΓΟΣ

107

ΒΛ. ΧΡ.

Μων ού κέκλοφας, άλλ' ήρπακας;

ΒΛ.

Άλλ’ ουδέ μήν άπεστέρηκάς γ’ ούδένα;

ΧΡ. ΒΛ.

Ού δήτ’ εγωγ'. *Ω Ήράκλεις, φέρε, τχοΐ τις &ν

Κακοδαιμονδς.

τράποιτο ; Τάληθές γάρ ούκ έθέλει φράσαι. ΧΡ.

Κατηγορείς γάρ πριν μαθεΐν τδ τιρδγμά μου.

ΒΛ.

*Ω τδν, εγώ σοι τοΟτ' άπδ σμικροΟ πάνυ

3y5

έθέλω διαπρδξαι rtplv πυθέσθαι τήν πόλιν, τό στόμ’ έπιΒύσας κέρμασιν τών Ρητόρων. ΧΡ.

Καί μήν φίλως γ’ αν μοι δοκεις νή τούς θεούς

38ο

τρεις μνδς άναλώσας λογίσασθαι δώδεκα. ΒΛ.

Όρώ τιυ’ έπί τοΟ βήματος καθεδούμενον ίκετηρίαν εχοντα μετά των παιδιών καί τής γυναικός, κού διοίσοντ’ άντικρυς των ‘Ηρακλειδών ούδ' δτίοΟν τών Παμφίλου.

ΧΡ.

3S5

Οΰκ, ω κακόδαιμον, άλλα τούς χρηστούς μόνους [εγωγε καί τούς δικαίους καί σώφρονας] άπαρτί πλουτήσαι ποήσω.

ΒΛ. χρ ΒΛ. ΧΡ.

Τί σύ λέγεις; Οΰτω πάνυ πολλά κέκλοφας ; Οΐμοι των κακών, άπολεΐς.

Σύ μέν ουν σεαυτόν, ως γ' έμοί δοκεις.

3rjo

Ού δήτ', επεί τον Πλούτον, ώ μόχθηρε σύ,

373 μήν ΠΦ : μήν γ’ V || 374 ώ RVU : om.M ώ Λ || τις R\ MU : περ A Π &ν Kuster : ουν βνΦ || 375 έθέλει ei Mutin, ι. a. Dindori : έθέλεις Η\’Φ || 377 τοΰτ’ R0 : ταϋτ' V || 378 -πράξαι (-ά- U) RΦ : -πράξασθαι \ || 379 κε'ρμασιν RAS : κε'ρμασι VMU || 380 φίλως RΦ : φίλος VU* || όοκεΤς AU : δοκής (-ής V) RV δοκοϊς Μ || 382 -εδούμενον ΥΦ : -ευδούμενον R ||384 κού RΦ : ού V ούδέν S || 387 vers. del. AVillems || δικαίους R : δεξιούς ΧΦΆ || και ΡΦ : καί τούς YS || 389 πάνυ R : cm. \ || 390 σεαυτόν RΦ : σαυτόν V || γ’ έμοί (corr. ex γ’ εμοι R ; cf. ad 730) RVA'U : γέ μοι Α'Μ : || 391 έπεί ΑΜ : έπειδή (δη supra lin. Y) RYU·

108

PLOUTOS

Blepsidème. — Toi, Ploutos? Lequel? Chrémyle. — Lui-même, le dieu. Blepsidème. — Et où est-il? Chrémyle. — Λ l’intérieur. Blepsidème. —Où? Chrémyle. — Chez moi. Blepsidème. — Chez toi? Chrémyle. — Parfaitement. Blepsidème. — Veux-tu aller aux corbeaux? Ploutos chez toi ? Chrémyle. — Oui, par les dieux, 3g5

Blepsidème. — Tu dis vrai? Chrémyle. — Je l’affirme. Blepsidème. — Au nom d’Hestia? Chrémyle. — Oui, par Posidon. Blepsidème. — Le maritime1, dis-tu? Chrémyle. — Et s’il

est un autre Posidon, par cet

autre. Blepsidème. — Et tu ne l’envoies pas de tous côtés, chez nous, tes amis? Chrémyle. — Les choses n’en sont pas encore là. 4oo

Blepsidème. — Que dis-tu ? Pas au point de partager ? Chrémyle. — Non, par Zeus ; car il faut tout d’abord... Blepsidème. — Quoi ? Chrémyle. — Que nous fassions qu’il voie, tous deux.. Blepsidème. — Qui doit voir ? Explique. Chrémyle. — Ploutos, comme

auparavant,

par un

moyen quelconque. Blepsidème. — Il est donc réellement aveugle ? Chrémyle. — Oui, par le ciel. Blepsidème.,— Pas étonnant alors qu’il ne soit jamais venu chez moi. 4o5

Chrémyle. — Mais, s’il plaît aux dieux, il y viendra maintenant. ‘ Il n’en est point d’autre : la question de Blepsidème traduit seulement son ahurissement et son incrédulité.

ΠΛΟΓΤΟΣ

ΒΛ. ΧΡ.

εχ“·

ιο8

Σύ ΠλοΟτον ; ποιον ; Αύτόν τόν θεόν.

ΒΛ. ΧΡ. ΒΛ. ΧΡ. ΒΛ. ΧΡ.

Καί ττοΟ ’στιν ; “Ενδον. ΠοΟ ; Παρ' έμοί. Παρά σοί; Π άνυ.

ΒΛ. ΧΡ.

Ούκ ές κόρακας; ΠλοΟτος παρά σοί; Νή τούς θεούς.

ΒΛ.

Λέγεις άληθή ;

ΧΡ. ΒΛ.

ΦημΙ. Πρός ττίγς Εστίας ;

ΐ95

ΧΡ. ΒΛ.

Νή τδν Π οσειδω. Τόν θαλάττιον λέγεις;

ΧΡ.

El δ’ Ιστιν ετερός τις Ποσειδών, τόν Ιτερον.

ΒΛ.

ΕΪτ’ ού διαπέμπεις καί πρός ή μάς, τούς φίλους;

ΧΡ. ΒΛ.

Ούκ εστι πω τα πράγματ’ εν τούτω. Τίφής; Ου τώ μεταδοΟναι; Μά Δία- δει γάρ πρώτα —

χρ. ΒΛ.

TI !

ΧΡ. ΒΛ.

βλέψαι ποήσαι νώ — Τίνα βλέψαι ; φράσον.

ΧΡ.

τόν ΠλοΟτον, ώσπερ πρότερον, ένί γέ τω τρόπω.

χρ.

ΒΛ.

Τυφλός γάρ όντως έστί ; Νή τόν ουρανόν.

ΒΛ.

Ούκ έτός &ρ’ ώς εμ’ ήλθεν ούδεπώποτε.

ΧΡ.

Άλλ’ ήν θεοί θέλωσι, νΟν άφίξεται.

4°ο

Ζ,οό

392 ποιον RV : όποιον Φ Ι| 396 θαλάττιον RVU : θαλάσσιον ΑΜ γρ. βοιώτιον Vmg. Quod ex τόν πόντιον corruptum duco cl. Σν ad ιοδο ώ Ποντοπόσειόον ω πόντιε Πόσειδον || 401 πο(ι)ησαι RΦS : ποήσω V || νώ (νώ U) ΦεΣ^ν Aid. S : νψν RV || 402 ώσ- RΦ : όσ- V || 404 dp’ RΦ :

γάρ V.

109

PLOUTOS

Blepsidème. — Ne fallait-il pas lui amener un méde¬ cin ? Chrémyle. — Quel médecin y a-t-il donc à présent dans la ville ? Car le salaire y est nul, partant la profession. BlepsioÈme. — (Parcourant des yeux iamphithéâtre.) Regardons. Chrémyle. — (Môme jeu.

Il n'y en a pas.

Blepsidème. — Je ne crois pas non plus. 4io

Chrémyle. —Non, par Zeus; mais, comme depuis long¬ temps j’y songeais, il faut le faire coucher dans le temple d Asclépios; c’est le mieux. Blepsidème. — De beaucoup, sûrement, par les dieux. Ne tarde donc pas, mais finis-en de faire au moins quel¬ que chose. Chrémyle. — J’y vais de ce pas. Blepsidème. — Dépêche donc. Chrémyle. — C’est précisément ce que je fais.

Il veut sortir par la droite, mais rencontre Pau¬ vreté dans un accoutrement sordide. Elle se dresse devant Chrémyle et Blepsidème, qui reculent vi¬ vement devant cette apparition.

4i5

Pauvreté. — O vous qui osez commettre un acte fou, impie, criminel, bonshommes de malheur, où allez-vous? Où ? Pourquoi fuyez-vous ? Voulez-vous bien rester ? Blepsidème. — Héraclès ! Pauvreté. — C est que moi je vous ferai périr, misé¬ rables, misérablement ! Vous osez un attentat intolérable,

Uio

tel que n’en osa personne d'autre au grand jamais, ni dieu, ni homme. Aussi c’est fait de vous. Chrémyle. — Mais toi, qui es-tu ? Car tu me parais livide. Blepsidème. — Peut-être une Érinys tirée d’une tragé¬ die. Du moins son regard a quelque chose d’égaré et de tra¬ gique.

ΠΛΟΓΓΟΣ

ΒΛ.

Οΰκουν Ιατρόν είσαγαγειν έχρί)ν τινά ;

ΧΡ.

Τίς δήτ' Ιατρός έστι νΟν έν τί} πόλει;

ι°9

Ούτε γάρ δ μισθός ούδέν έστ’ ούθ’ ή τέχνη. ΒΛ. ΧΡ. ΒΛ.

Σκοπώμεν. Άλλ’ ούκ Ιστιν. Ούδ' έμοί δοκεΐ.

ΧΡ.

Μά Δί’, άλλ' δττερ πάλαι παρεσκευαζόμην

4m

έγώ, κατακλίνειν αυτόν είς ΆσκληπιοΟ ΒΛ.

κράτιστόν έστι. Πολύ μέυ οδν, νή τούς θεούς. Μ ή νυν διάτριδ’, άλλ’ ανυε πράττων Ιν γέ τι.

ΧΡ. ΒΛ. χρ.

Καί δή βαδίζω. ΣπεΟδέ νυν. ΤοΟτ’ αυτό δρώ.

ΠΕΝΙΑ *Ω θερμόν Ιργον κάνόσιου καί παράνομον

415

τολμώντε δρ&ν άνθρωπαρίω κακοδαίμονε, ΒΛ.

π οι ποΐ τί φεύγετον ; οΰ μενεΐτον ; Ήράκλεις.

ΠΕ.

Έγώ γάρ ύμάς έξολώ κακούς κακώς· τόλμημα γάρ τολμάτον ούκ άνασχετόν, άλλ' οΐον ούδείς άλλος ούδεπώποτε

ίιο

ούτε θεός ούτ’ άνθρωπος. Ώστ’ άπολώλατον. ΧΡ.

Σύ δ' εΐ τίς; ’Ωχρά μέν γάρ εΪναί μοι δοκεΐς.

ΒΛ.

*Ισως Έρινύς έστιν έκ τραγωδίας· βλέπει γέ τοι μανικόν τι καί τραγωδικόν.

406 ούχουν Brunck : ούκ ούν RV ούχούν Φ || Ιατρόν RVAM : (α τρων U II -αγαγεΤν ΒΦ : -άγειν V || 401 ίοτι νΰν RVMU : έστιν λ || 411 -χλίνειν Canini (ι548) : -κλινεΤν ΒύΦ || 413 μή RAU : Χρ. μή VM II πβάττων εν (corr. ex Εν V) νφ : πράττωμεν (με erns.) R || γέ τι νΦ . γ' Ιτι R || 414 Χρ. et Βλ. et Χρ. RAU : Βλ. et Χρ. et Βλ. ΥΦ || δή ΥΦ : μήν R || 417 ποϊ τί (daplici interrog. ut in Vesp. 837 τί τίς RrB) ΒνΦ : ποΐ; τί Aid. || 422 μέν γάρ R : γάρ VA μέν MU || 423 Έρινυς RV : Εριννύς ’ ad 8ί5 : Xp. ΑΜΣ^ν» || 826 δήλον (-η- R) δ'τι RAM : δηλονότι VU || 827 Δι. Φ : om. RV || 828 ήχω Φ : Δι. ήκω RV || 832 έπέλπτεν (-πε M) RAM : έπέλειιτεν V επιλέλοιπε U || 833 vers. om. R1 ; ante ή in 83a a add., sed vers, omissum adscribere necdexit R* || vers, post 834 transp. A, sed litt. β, a, γ supra 834, 833 835 adscript. iust. ordin. restit. || 834 τέως Β.Φ : τότε V γρ. οδς

τότε ή ποτέ Σ« || 835 ευεργέτησα RVU : εόηργε'τησα ΑΜ.

PLOUTOS

129

jour dans le besoin. Mais eux se détournaient et semblaient ne plus me voir. Carion. — Et de plus ils se moquaient de toi, j’en suis certain. Lb Juste. — Précisément. Mes cofires étaient à sec, ce 84o

fut ma perte. Mais point maintenant. C’est pourquoi je suis venu ici vers le dieu pour lui rendre hommage. Carion. — Mais ce vieux manteau, que signifie-t-il, au nom des dieux, celui que porte à ta suite le petit et que voilà ? Explique. Le Juste. — C’est aussi pour le dédier que je viens vers le dieu.

845

Carion. — Serait-ce donc dans ce manteau que tu fus initié aux grands mystères* ? Le Juste. — Non, mais j’y ai grelotté treize années. Carion. — Et ces chaussures? Le Juste. — Elles aussi ont soufiert avec moi de l’hiver. Carion. — Et tu les apportes aussi pour les dédier? Le Juste. — Oui, par Zeus. Carion. — Jolis présents que tu viens oflrir au dieuJ

Entre un Sycophante avec un témoin.

860

Le Sycophante. — (Sans voir Carion.) Hélas! Suis-je assez malheureux! Je suis perdu, infortuné, ah 1 trois fois malheureux, quatre, cinq, douze, dix mille euh ! (Avec une gravité comique.)

fois ! Euh !

Tant de maux sur moi verse une divinité!

1 Quand un vêtement était hors d’usage, il était encore bon à offrir aux dieux. Pour se rendre aux Mystères d’Éleusis, on avait soin de mettre de vieux vêtements, dont les fatigues du voyage et des danses avaient vite raison ; cf. Gretiouilles, ίχοίχ-^οη et la note. C’est ce qui explique la question de Carion, le vieux manteau du Juste étant du genre de ceux que l’on portuit aux Mvstères.

Π ΛΟΓΓΟΣ

129

δντως βεβαίους, εΐ δεηθείην ποτέ' οΐ ί' έξετρέποντο κοΰκ Ιδόκουν δρβν μ' έτu ΚΑ. ΔΙ.

Καί κατεγέλων γ' εβ οΐδ’ δτι.

Κομιδ?) μέν οβν*

αύχμδς γάρ Δν τΰν σκευαρίων μ’ άπώλεσεν. Άλλ’ ούχΐ νΟν. *Ανθ’ Δν έγώ πρδς τδν θεδν

84ο

προσευξόμε\Λ>ς ήκω δικαίως ένθάδε. ΚΑ.

Τδ τριβώνιον δέ τί δύναται, πρδς τΔν θεάν, δ φέρει μετά σοΟ τδ παιδάριον τουτί; φράσον.

ΔΙ.

Καί τοΟτ' άναθήσων έρχομαι πρδς τδν θεδν.

ΚΑ.

Mûv οβν έμυήθης δήτ' έν αύτφ τά μεγάλα;

ΔΙ.

Οβκ, άλλ’ ένερρίγωσ’ έτη τριακαίδεκα.

ΚΑ. ΔΙ.

Τά δ' έμβάδια; Καί ταΟτα συνεχειμάζετο.

ΚΑ. ΔΙ.

Καί ταΟτ* άναθήσων έφερες οδν ; Νή τδν Δία.

ΚΑ.

Χαρίεντά γ’ ήκεις δώρα τφ θεφ φέρων.

ΣΥΚΟΦΑΝΤΗΣ Οΐμοι κακοδαίμων, ώς άπόλωλα ’δείλαιος, καί τρισκακοδαίμων καί τετράκ*ς καί πεντάκις

845

85ο

καί δωδεκάκις καί μυριάκις* Ιού Ιού. ΟΟτω πολυφδρφ συγκέκραμαι δαίμονι. ΚΑ. ΣΥ.

"Απολλον άποτρδπαιε καί θεοί φίλοι, τί ποτ’ έστίν 8 τι πέπονθεν άνθρωπος κακδν ;

855

Ού γάρ αχέτλια πέπονθα νυνί πράγματα,

837 δΡ&ν μ’ RVA : μ* ApSv MU || 838 γ’ VA : om. MU δ’ R || *5 ΚΦ ora. V y Δι. ΘΦ : Κα. V || 840 άλλ'... άνθ’ U : Κα. (Oix. R, Χρ. ΑΜ ; cf. ad 834-849) άλλ’... Δι. άνθ’ RVAM || 843 po*t 844 traasp. V, eed HH. a, γ, β supra 84», 844, 843 adecript. iuet. ordin. reetit. || 845 ovv φ : om.’ V iv- R II 849 δώρα τφ θεφ VUIA'd ad 833 : τώ θίώ δώρα RAM II 850 χαχοδαίμων ΗΦ : χαχόδαιμον V || 852 μυριάχις Μ : μυριάχις xal RVAU || 854 Κα. (0e. R) RV : Χρ. Φ || φίλοι RAM* : χαΐ φίλοι VM‘U H 855 τί RΦ : Δι. τί V.

ι3ο

PLOUTOS

Carion. — Apollon préservateur et dieux amis, quel 855 peut bien être le malheur arrivé à cet homme ? Le

Sycophante. — (Apercevant Carion.) N’est-elle pas

terrible l’affaire qui m’arrive à présent? J ai perdu tout ce que j’avais dans ma maison, à cause de ce dieu ! qu’il redevienne aveugle, ou justice ! 860

ce

Ah !

sera la faillite de la

Le Juste. — (A Carion.) Je crois connaître à peu près la chose. Un homme s’avance qui est mal en point; mais il paraît marqué au mauvais coin. Carion. — Oui, par Zeus, et c’est bien fait, s’il se ruine. Le

Sycophante. — Où, où est-il celui qui promettait de

865 nous rendre, à lui seul, tous riches, et sur-le-champ, s’il

recouvrait sa vue première? Il a bien plutôt causé la perte de plusieurs. Carion. — Et qui donc a-t-il traité ainsi? Le

Sycophante. — Moi, que vous voyez.

Carion. — Etais-tu du nombre des coquins et des ban¬ dits ? 870

Le Sycophante. — Non, par Zeus; c’est plutôt chez vous qu’il n’y a rien de bon; il ne se peut pas que vous n’ayez mon argent2. Carion. — Avec quelle violence, ô Déméter, est entré ce sycophante ! Il est clair qu’il a la boulimie. Le Sycophante. — Toi, rends-toi à l’Agora, vite, sans

875 retard. Là il faut que tu sois supplicié sur la roue’ pour que tu dises tes coquineries! Carion. — (Le menaçant.) Il t’en cuira donc, à toi. Le Juste. — Par Zeus sauveur, quel mérite envers tous

1 Entendez : pour n’avoir pas été traité comme tout le monde. * Le Sycophante se défend d’être un coquin, c’est assez naturel, et non moins naturellement il se croit lésé ; là où il dépasse la mesure, c’est lorsqu’il accuse les autres de détenir l’argent qu’il devrait posséder : en cela surtout il est dans son rôle. * Supplice infligé aux esclaves pour leur arracher un aveu. Cf. Gren. 615.

ΠΛΟΓΤΟΣ

ι3ο

άπολωλεκώς άπαντα τάκ της οικίας διά τδν θεδν τοΟτον, τδν έσόμενον τυφλόν -πάλιν αυθις, ήνπερ μή ’πιλίπωσιν αΐ δίκαι; ΔΙ.

Έγώ σχεδόν τό -πράγμα γιγνώσκειν δοκώ.

86ο

Προσέρχεται γάρ τις κακώς πράττων άνήρ, εοικε δ’ εΐναι τοΟ πονηρού κόμματος. ΚΑ.

|\|ή Δία καλώς τοίνυν -ποιών άπόλλυται.

ΣΥ.

ΠοΟ, ττοΟ ’σθ’ δ μόνος άπαντας ήμάς πλουσίους ύποσχόμενος ουτος ποήσειν ευθέως,

8C5

εΐ πάλιν άναβλέψειεν έξ, αρχής ; Ό δέ πολύ μάλλον ένίους έστίν έξολωλεκώς. ΚΑ. ΣΥ.

Καί τίνα δέδρακε δήτα το(3τ' ; Έμέ τουτονί.

ΚΑ.

*Η τών πονηρών ήσθα καί τοιχωρύχων ;

ΣΥ.

Μά Δί’, ού μέν ουν έσθ’ υγιές υμών ούδενός,

870

κούκ εσθ’ όπως ούκ έχετέ μου τά χρήματα. ΚΑ.

Ής σοβαρός, ω Δάματερ, είσελήλυθεν δ συκοφάντης. Δήλον ότι βουλιμιά.

ΣΥ.

Σύ μέν είς αγοράν Ιών ταχέως ούκ δν φθάνοις* επί τοΟ τροχού γάρ δει σ’ εκεί στρεβλούμενον

ΚΑ.

ειπεΐν δ πεπανούργηκας. Οίμώξαρα σύ.

ΔΙ.

Νή τδν Δία τδν σωτήρα, πολλοΟ γ’ άξιος

875

858 τοϋτον R : τουτονί V || 859 ’πιλίπωσιν Hemsterhuis : λίπωσιν ΚΦ λείπω σιν V || 860 Ai. RV : Χρ· Φ II 862 έοιχε ΑΜ : Κα. (Θε. R) εοιχε RV Δι Ιοιχε U || 863 Κα. (Θε.) Φ : Δι. RV || 864 Συ. νΦ : "Ετερος άδιχ συχ (i. e. “Ετερος- &δ. συ.) R || μόνος νΦ : μόνους R || 865 ούτος ποήσειν (ποι- MU) νΦ : ποήσειν ούτος R || 861 ένίους έστίν ΚΦ : έστιν ένιους V II 868 Κα. (Θε. (R) RVU : Χρ. ΑΜ || τοϋτ(ο) RU : ταϋτ’ V ταϋτα ΑΜ ocü KaL V · Λι. R Χρ- φ II 810 υμών post υγιές ΕΦ : post ουδενος V || SLô? νΦ 7 .4»· U RII 871 ΧΡ-ί» ΚΦ V -f. : «ρίτμ™ VU· Π 872 Κα. (Θε. RA) RVA : Χρ. MU || 873 δήλον δη ΑΜ1 : Δι. δηλον on ( ' R, δηλονότι V ; cf. ad 806) RVM*£K Θε. δηλονότι U || 876 «πανούρ¬ γα; ΕΦΘ : πεπανούργευχας V ; cf. ad 368 || οίμώξ D.ndorf : οιμωξ RM οϊμωζ’ VAU.

131

PLOUTOS

les Hellènes a ce dieu, s’il extermine ces sycophantes, les 880 misérables, misérablement !

Lb

Sycophante.

—Ah! malheur1! Te mettrais-tu, toi

aussi, avec lui pour me railler? D'ailleurs (S'approchant du Juste.), d où tiens-tu le manteau que voici ? Hier je t’ai vu une capote tout usée. Le Juste.

— Je me soucie bien de toi! (Montrant un

anneau en riant.) Je porte l’anneau* que voici, acheté à Eudémos une drachme. 885

— Mais on n en achète point contre la morsure d’un sycophante. Carion.

Le Sycophante.

— N est pas là le comble de l’outrage ?

Tous deux vous raillez, mais ce que vous faites ici vous ne 1 avez pas dit. Car vous n’y êtes pour rien de bon. Non, par Zeus, pour rien de bon pour toi,

Carion.

sois-en sûr. 8go

Le

C est en effet à mes dépens, par

Sycophante.

Zeus, que vous dînerez. Le Juste. Ah! puisses-tu, en foi de cela, toi avec ton témoin, crever! Carion.

Le

— Oui, avec rien dans le ventre.

Sycophante.



Vous niez? Il y a dans la maison,

fieffés scélérats, quantité de poissons, et de viandes rôties. 895 (Humant l'air.) Hu, bu! hu, hu! hu, bu! hu, hu ! hu, hu ! hu, hu! Carion. —

Malheureux, flaires-tu quelque chose ?

Le Juste. — Oui, le froid peut-être. revêtu d’une capote usée.]

[Puisqu’il est

* Cri de rage. Cf. Oiseaux, io5i.

Les marchands de remèdes — Eudémos était l’un des nlus renommés (cf. Théophraste, Histoire des Plantes, IX ,7 2) _ ven datent des anneaux qui passaient pour protéger 'contre les mor¬ sures des viperes, scorpions et autres animaux malfaisants mais n’avaten1 au,le action, malheureusement, sur cel.es des ^cophknTes ! Cf. cette réponse de Diogène, à qui l'on demandait de quelle bète la morsure était lu plus mauvaise : « parmi les sauvages, dit-fl ,Mog

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«.tteur .

Π ΛΟΓΓΟΣ

131

&πασι τοΐς “Έλλησιν δ θεός οδτος, εΐ τούς συκοφάντας έξολει κακούς κακώς. ΣΥ.

Οΐμοι τάλας· μβν καί συ μετέχων καταγελάς;

88ο

ΈπεΙ πόθεν Θοίμάτιον εΐληφας τοδί ; Εχθές δ’ 2χουτ' εΤδόν σ’ έγώ τριΒώνιον. ΔΙ.

Ούδέν προτιμβ σου" φορβ γάρ πριάμενος τδν δακτύλιον τονδΐ παρ’ Εύδάμου δραχμής.

ΚΑ.

’Αλλ’ ούδέν' εστι συκοφάντου δήγματος.

ΣΥ.

*Αρ’ ούχ βΒρις ταΟτ' έστί πολλή ; Σκώπτετον,

885

b τι δέ ποείτον ένθάδ’ ούκ εΐρήκατον. Ούκ έπ' άγαθδ γάρ ένθάδ’ έστδν ούδενί. ΚΑ.

Μά τδν Δί’ ούκουν τΰ γε σφ, σάφ’ ϊσθ’ δτι, Άπδ τΰν έμων γάρ val μά Δία δειπνήσετον.

ΔΙ.

‘Ως δή ’π’ άληθεία σύ μετά τοΟ μάρτυρος

ΚΑ.

διαρραγείης — μηδενός γ’ έμπλήμενος.

ΣΥ.

Άρν είσθον ; “Ενδον έστίν, δ μιαρωτάτω,

890

πολύ χρήμα τεμαχων καί κρεων ώπτημένων. Υυ υυ υυ υυ υυ υυ. ΚΑ. ΔΙ.

8q5

Κακόδα ιμον, δσφραΐνει τι; ΤοΟ ψύχους γ’ ίσως. [επεί τοιοΟτόν γ’ άμπέχεται τριΒώνιον.]

878 θεός Brunck : θεός Ισθ’ Ε\Φ || ουτος, et U : ούτοσί· | et RAM ό'τι V || 882 έχοντ’ (-τα Μ) ΒΦ : έχων V || σ' RVAU : om. Μ || 883 σου ΎΦΘ : σοΰ R || 884 Εύδάμου ΕΥΦΘΙΕ1'* ; et. Equ. 337 Ίπποδάμου : Εύδήμου ΣΒ*ν* || 885 ούδέν’ ένεση (in εστι corr. Coulon) Willems : ούκ ένεση R\^S || δήγματος ΒΦΘ : διηγήματος V || 886 Συ. VMU : "Ετερος a6tx R Άδικος ετερος A ; et. ail 86/1 || ταϋτ’ έστί πολλή RVM : πολλή ταϋτ’ έστί AU || 888 ούκ RVAM : ούδ’ U || 889 Κα. (θε.) ΑΜ : Δι. RVU || ΐσθ’ RVA : οίσθ’ MU || 890 δειπνήσετον VAM : δειπνήσατον R δειπνήσεται U || 891 Δι. RAU : Κα. V Χρ. Δι. Μ || 892 Κα. van Leeu•wen : om. ΚύΦ || γ’ ΠΦ : τ’ V || έμπλήμενος R* : έμπλησμένος R*VU έμπεπλησμένος ΑΜ || 893 ένδον ΚΦ : ένδον δ’ V || 895 υυ sexies R : υυ septies dein ϋ V ΰϋ sexies A υύ sexies Μ (lü sexies US || 896 Κα. (θε. R) RV : Xp. A Δι. MU v. 1. ΣΒ || Δι. RV : Κα. (θε.) Φ || γ’ ΚΦ : om. V U 897 vers. del. Rutherford et Willems || γ’ Ri> : om. V.

3a

PLOUTOS

Le Sycophante. — Est-ce tolérable, à la fin, ô Zeus et les dieux, que ces gens-là m’outragent? Ah ! qu’il me peine 9oo

de me voir, moi l’homme de bien et le patriote, traité mal !

si

Le Juste. — Toi, patriote et homme du bien? Le Sycophante. — Oui, comme personne. Le Juste. — Eh bien alors, je vais t’interroger; répondsmoi. Le Sycophante. — Sur quoi ? Le Juste. — Es-tu laboureur? Le Sycophante. — Me crois-tu si fou? Le Juste. — Négociant alors? Le Sycophante. — Oui, du moins ie me donne pour tel à l’occasion. go5

Le Juste.



Quoi enfin? As-tu appris quelque métier

Le Sycophante. — Non, par Zeus. Le Juste. — Comment donc vivais-tu, et de quoi, si tu ne fais rien? Le Sycophante. — Je suis inspecteur des affaires de l’Etat et des affaires privées, de toutes. Le Juste. — Toi? A quelle fin? Le Sycophante. — C’est mon idée. Le Juste. — Comment donc serais-tu homme de bien, 910 bandit, si, te mêlant de ce qui ne te regarde nullement, tu te rends odieux? Le Sycophante. — Cela ne me regarde pas de servir ma cité, ô buse1, autant qu’il est en mon pouvoir? Le Juste. — Est-ce donc la servir que de fourrer ton nez partout? Le Sycophante. — Dis plutôt de venir en aide aux lois 9,5 existantes, et d’empêcher qu’on y contrevienne? Le Juste. N’y a-t-il pas des juges tout exprès char¬ gés par la Cité de ces fonctions? Le Sycophante. — Et qui accuse?

1 Oiseau symbole de voracité et de stupidité.

ΠΛΟΥΤΟΣ

ΣΥ.

i3î

Τ αΟτ’ ουν άνασχέτ' εστίν, ω ΖεΟ καί θεοί, τούτους ύθρίξειν είς έμ' ; Οΐμ' ώς άχθομαι δτι χρηστός ωυ καί φίλόπολις -πάσχω κακώς.

ΔΙ. ΣΥ.

Σύ φιλόπολις καί χρηστός ;

ΔΙ. ΣΥ.

Καί μήν έπερωτηθείς άπόκριναί μοι. Τό τί ;

ΔΙ. ΣΥ.

Γεωργδς εΤ;

ΔΙ. ΣΥ,

Άλλ’ έμπορος; Ναι, σκήπτομαί γ’, δταυ τύχω.

ΔΙ.

Τί δαί; τέχνην τιν’ έμαθες;

ΣΥ.

Ώς ουδείς γ’ άνήρ.

Μελαγχολδν μ’ ούτως οιει ;

Ου μά τόν Δία.

ΔΙ.

Πως ουν διέξης ή πόθεν μηδέν ποιων ;

ΣΥ.

Των τής πόλεώς είμ' επιμελητής πραγμάτων

ΔΙ. ΣΥ.

καί των Ιδίων πάντων. Σύ ; τί μαθών ; Βούλομαι.

ΔΙ.

Πως oCv Sv εΐης χρηστός, ω τοιχωρύχε, ε” σοι προσήκον μηδέν εΤτ' άπεχθάνει;

ΣΥ.

goo

go5

910

Ού γάρ προσήκει τήν εμαυτοΟ p.0L πόλιν εύεργετεΐν, δ κέπφε, καθ’ όσον αν σθένω ;

ΔΙ.

Εύεργετεΐν ουν έστι τό πολυπραγμονεΐν ;

ΣΥ.

Τό μέν ουν βοηθεΐν τοΐς νόμοις τοίς κειμένοις καί μή ’πιτρέπειν εάν τις έξαμαρτάνη.

ΔΙ.

915

Οΰκουν δικαστάς εξεπίτηδες ή πόλις

901 Συ. R : ras. del. V 'AÔ.Vmg. Φ || γ’ RAM : om. VU |j 903 εΐ R : ουτος εΊ V || Συ. R : ras. del. V "Αδ. Vmg. Φ || ούτως RAM : ούτος VU || 904 γ’ RΦS : γάρ V || 905 τιν' Bentley ; τίν’ Βνφ || 906 διέζης ΒΦ : διώξεις V || 910 μηδέν ε!τ’ νφ : δεινόν εϊτ’ R || 911 προσήκει... μοι ΒΦ : έστί μοι V || 912 ω RV : μ’ (με Μ) ω Φ || αν ΒΦ : om. V || 914 τοΐς* νΦ : om. R || 915 -τρέπειν ΒΦ : -τρεχειν V || έάν νΦ : ήν R || 916 οΰκουν ν. 1. ΣΑΜ· : ούκ (-κ’ R) ουν RV οΰκοϋν Φθ.

PLorros

133 Le

Juste. -— Qui veut.

Le Sycophante. — Eli bien, je suis celui-là, moi. De sorte qu’à moi reviennent les affaires de l’Etat. 930

Le Juste. — Par Zeus, le méchant patron qu’elles ont là! Mais n aimerais-tu pas ceci : vivre tranquille, sans rien faire? Le Sycophante. — Mais c’est une existence de bête que tu dis là, s’il n’apparaît pas quelque occupation dans la vie. Le Juste. — Et tu ne voudrais pas apprendre autre chose ? Le Sycophante. — Pas même si tu me donnais Ploutos

955 en personne et le silphium de Battos*.

Carion. — Mets bas, phanie ne bouge pas.)

vite, ton vêtement. (Le Syco-

Le Juste. — Hé là! c'est à toi qu’il parle. Carion. — Puis déchausse-toi. (Mérne attitude du Syco¬ phante.) Le Juste. — Tout cela s’adresse à toi. Le Sycophante. — Alors, que l'un de vous s’approche de moi ici, celui qui veut. Carion. — (Narquois.) Eh bien, je suis celui-là, moi. (Il le dépouille de son manteau et de ses chaussures. _ Le témoin s’enfuit.) 93o

Le Sycophante. — Ah malheur ! On me dépouille en plein jour. Carion. — C’est que tu juges bon de t’occuper des affaires d'autrui pour vivre. Le Sycophante. — (Croyant parler à son témoin.) Tu vois ce qu’il fait? Je t’en prends à témoin. Carion. amenais.

(Riant.) Mais il s est enfui, le témoin que tu .

Le Sycophante.—Malheur! Je suis cerné et reste seul! • Cf. en français « tout l’or du Pérou ». Battos était le fondateur do Cyrène en Afrique, silphium (Cav. 8g5).

et la

Cyrénaïque produisait

beaucoup de r

Π ΛΟΓΓΟΣ

ΣΥ.

δίρχειν καθίστησιν ; Κατηγορεί δέ τ(ς ;

ΔΙ. ΣΥ.

Ό β ουλόμενος. Ούκοϋν εκείνος εΐμ' έγώ.

133

"Ωστ' είς εμ' ήκει της πόλεως τά πράγματα. ΔΙ.

Νή Δία, πονηρόν γ' &ρα προστάτην εχει.

cjao

Εκείνο δ' ,ού βούλοι’ αν, ήσυχίαν έχων ΣΥ.

£ήυ άργός; Άλλα προβατίου βίου λέγεις, εΐ μή φανεΐται διατριβή τις τώ βίω.

ΔΙ. ΣΥ.

Οόδ' &ν μεταμάθοις ; Ούδ’ &ν εΐ δοίης γέ μοι τόν Πλούτον αύτδυ καί τό Βάττου σίλφιου.

ΚΑ. ΔΙ.

Κατάθου ταχέως θοίμάτιον. Ο υτος, σοΙ λέγει,

ΚΑ. ΔΙ.

“Επειθ’ ύπόλυσαι. Πάντα ταΟτα σοΙ λέγει.

ΣΥ.

Καί μήυ προσελθέτω πρός Ιμ’ ύμωυ ένθαδί

ΚΑ.

δ βουλόμευος. Ούκοϋν έκεινός είμ’ έγώ.

ΣΥ.

Οΐμοι τάλας, άποδύομαι μεθ’ ήμέραν.

ΚΑ.

Συ γάρ άξιοις τάλλότρια πράττων έσΟίειν ;

ΣΥ.

Όρδςά ποιεί; ΤαΟτ' έγώ μαρτύρομαι.

ΚΑ.

Άλλ’ οΐχεται φεύγωυ ον ήγες μάρτυρα.

ΣΥ. ΚΑ.

Οΐμοι, περιείλημμαι μόνος. Νυυίβοδς;

g35

93ο

918 Δι. RVMU : Θε. A || Συ. ΗΦ : om. V || ούκοϋν Φ : ούχ' ούν R λοιπόν V || 920 Δία RV : τόν Δία Φ || γ(ε) αρα R' : γ’ (γε R) άρα Η*ΥΦ || 921 δ’ ΚΦ : γ’ V || 926 Κα. (Θε. RA) et Δι. RVA : Δι. et Θε. MU || 927 Κα. (Θε. R) RV : Δι. MU Άδ. A || Δι. RV : Θε. Φ || πίντα ταϋτα RVMU : ταϋτα πάντα A || 929 ούκοϋν ΑΜ : ούχ (-χ' R) ούν RVU || 931 Κα (Θε.) ΗΦ : Δι. V || interrog. sign. post έσθίειν Porson : om. V punctum ΗΦ || 932 Συ. (Άδ. A) ΚΦ : om. V || ποιεί Rude : ποιείς ΗΥΦ || ταϋτ’ ΚΥ'Φ : Συ. ταϋτ’ V1 || 933 Κα. (θε.) RVAM : Δι. U || ^γες ΥΜ : είχες RAU || 934 Κα. (Θε.) ΚΦ : Δι. V. 16

ι34

PLOUTOS

Carion. — A présent tu cries ? 935

Le Sycophante. — Malheur !

encore et encore.

Carion. — [Au Juste.) Toi, donne-moi ta capote, que j’en affuble.le sycophante que voilà. Le Juste. — Non certes : elle est depuis longtemps consacrée à Ploutos.

Carion. — Et puis, où serait-elle mieux dédiée que sur 940 les épaules de ce gredin et de ce bandit ? Quanta Ploutos, il convient de l’orner de manteaux magnifiques. [Il met la capote usée du Juste sur les épaules du Sycophante.) Le Juste. — Et les chaussures, qu'en faire ? dis-moi.

Carion. — Elles aussi, je vais les lui clouer au front à 1 instant même, à celui-là, comme à un olivier sauvage. Le Sycophante. — Je m’en vais, car je vois bien que je

945 suis beaucoup plus faible que vous. Mais si je trouve un second, fût-il de syco...more, je ferai que ce dieu puissant subisse aujoud’hui son châtiment, attendu qu’il renverse manifestement à lui seul la démocratie1 sans l’aveu ni du 95° Conseil des citoyens ni de l’Assemblée. [Il s’enfuit.) Le Juste. —

Or çà, puisque tu marches portant ma

panoplie, cours aux bains, et là, chef de file debout, chauffetoi. Moi aussi j’occupais ce poste naguère. 955

Carion. — Mais le baigneur le traînera dehors, en le prenant par les bourses. A première vue il reconnaîtra qu’il est de la mauvaise frappe

— Nous deux entrons,

pour que tu adresses tes vœux au dieu. [Ils entrent.) DANSE

DU

CHŒUR

Par la droite arrive une vieille femme coquette¬ ment vêtue, suivie d’une servante portant un plat.

La V ieille. — [Au Chœur, d’un ton maniéré.) Chers 960 vieillards, sommes-nous réellement arrivée à la demeure 1 Accusation que les démagogues avaient sans cesse à la bouche pour gagner la faveur populaire en perdant leurs adversaires.

ΠΛΟΤΤΟΣ

ΣΥ. ΚΑ.

Οΐμοι μάλ’ αυθις. Δός σύ μοι τό τριδώνιον,

34

g35

ΐν' άμφιέσω τόν συκοφάντην τουτονί. ΔΙ.

Μή δήθ'· Ιερόν γάρ έστι τοΟ Πλούτου πάλαι.

ΚΑ.

"Επειτα ποΟ κάλλιον άνατεθήσεται ή περί πονηρόν ανδρα καί τοιχωρύχον ; Πλούτον δε κοσμειν ίματίοις σεμνοΐς πρέπει.

ΔΙ.

Το ις δ’ έμδαδίοις τί χρήσεταί τις ; είπε μοι,

ΚΑ.

Καί ταΰτα πρός τό μέτωπον αύτίκα δή μάλα

g^o

ώσπερ κοτίνω προσπατταλεύσω τουτωί. ΣΥ.

"Απειμι· γιγνώσκω γάρ ήττων ών πολύ ύμών· εάν δε σύζυγον λά6ω τινά

g45

καν σύκινον, τούτον τόν ισχυρόν θεόν εγώ ποήσω τήμερον δούναι δίκην, δτιή καταλύει περιφανώς εΤς ών μόνος τήν δημοκρατίαν, ούτε τήν βουλήν πιθών την των πολιτών ούτε τήν εκκλησίαν. ΔΙ.

g5o

Καί μήν επειδή τήν πανοπλίαν τήν έμήν έχων βαδίζεις, είς τό βαλανεΐον τρέχε· έπειτ' εκεί κορυφαίος εστηκώς θέρου. Κάγώ γάρ εΐχον τήν στάσιν ταύτην ποτέ.

ΚΑ.

Άλλ’

υ

βαλανεύς ελξει θύραζ’ αυτόν λαθών

g55

των ορχιπέδων ιδών γάρ αυτόν γνώσεται δτι εστ' εκείνου τού πονηρού κόμματος. Νώ δ' είσίωμεν, ΐνα προσεύξη τόν θεόν. (ΧΟΡΟΥ) ΓΡΑΥΣ '‘Άρ’, ώ φίλοι γέροντες, επί τήν οικίαν 937 Δι. νΦ : Συ. R || 939 περί ϊίΦ : περί τόν V || 940 ίματίοις σεμνοΐς ΚΦ : σεμνοΐς ίματίοις V || 946 κάν Hemsterhuis : καί ΚνΦ || 948 ότιή (ότι ή) V : ότι ΚΦ || 957 ότι A : ότ’ RVMU || 958 -εύξη ΥΦ8 : -δεξτ) R || (Χορού) Aid. : cf. ΣΑΐιΐ. ad 85ο: om. ΚΥΦ.

135

PLOUTOS

do ce nouveau dieu, ou nous sommes-nous tout à fait trom¬ pée de chemin ? Le Coryphée. — Eh bien, sache que tu es arrivée à la porte même, ô fillette', qui questionnes si gentiment. La Vieille. — Voyons alors, je vais appeler quelqu'un du logis. [Justement sort Chrémyle.) 965

Chrémyle. — [Λ la Vieille.) Non certes; car de moimême me voilà sorti. Mais quel motif surtout t’amène ? Il faudrait le dire. La Vieille. — Il m’est arrivé des choses cruelles, ini¬ ques, ô très cher. Car depuis que (avec haine) ce dieu a commencé à voir, il m’a rendu la vie intolérable.

970

Chhémyle. — Qu’y a t-il ? Etais-tu des fois toi aussi une sycophante parmi les femmes ? La Vieille. — Non, par Zeus, non. Chrémyle. — Alors c’est sans être désignée par le sort que tu... buvais’ dans ta section ? La Vieille. — Tu railles. Et moi j’ai le cœur meurtri, pauvre infortunée. Chrémyle. — Diras-tu enfin quelle est cette meurtris¬ sure ?

975

La \ ieille. — Ecoule donc. J avais un jouvenceau pour ami, pauvre il est vrai, mais joli de figure, gentil et hon¬ nête. Si j’avais besoin de quelque chose, il faisait tout pour moi décemment et gentiment. De mon côté je lui rendais toutes sortes de services.

980

Chrémyle. — Qu’cst-ee qu’il te demandait surtout cha¬ que fois ? La Vieille. — Pas grand’chose. Car il était avec moi d’une extraordinaire discrétion. Ainsi il lui arrivait de me demander vingt drachmes d argent pour un manteau, huit

1 Cf. Gren. 409. Le Coryphée se moque de la Vieille, qui s’est habillée et affecte de parler comme une petite fille.

* « Buvais » est une surprise pour « jugeais ». Cf. 045. Sur la répartition, d’après une lettre tirée au sort, des juges dans les dix tribunaux d’Athènes, voir Assemblée, 683 et la note.

ΠΛΟΓΤΟΣ

άφίγμεθ’ όντως τοΟ νέου τούτου θεοΟ,

13 5 96ο

ή τής δδοΟ τδ παράπαν ήμαρτήκαμεν ; ΧΟ.

Άλλ’ ϊσθ· έτχ' αύτάς τάς θύρας σφιγμένη, δ μειρακίσκη· πυνθάνει yàp ώρικώς.

ΓΡ.

φέρε νυν, εγώ των ένδοθεν καλέσω τινά.

ΧΡ.

Μή δήτ’· εγώ γάρ αύτδς έξελήλυθα.

θ65

Άλλ' δ τι μάλιστ’ έλήλυθας λέγειν σ’ εχρήν. ΓΡ,

Πέπονθα δεινά καί παράνομ', δ φίλτατε· άφ' οδ γάρ δ θεδς οδτος ήρξατο βλέπειν, άδίωτον εΐναί μοι πεπόηκε τόν βίον.

ΧΡ.

Τί δ' έστίν; ή που καί σύ συκοφάντρια

ΓΡ.

έν ταις γυναιξίν ήσθα; Μ à Δί’ εγώ μέν οΟ.

ΧΡ.

Άλλ’ ού λαχοΟσ’ έπινες έν τω γράμματι;

ΓΡ.

Σκώπτεις· εγώ δέ κατακέκνισμαι δειλάκρα.

ΧΡ.

Ούκουν έρεΐς άνύσασα τόν κνισμδν τίνα;

ΓΡ.

Άκουέ νυν. *Ην μοί τι μειράκιον φίλον,

gyo

πενιχρόν μέν, άλλως δ* εύπρόσωπον καί καλδν καί χρηστόν* εΐ γάρ του δεηθείην έγώ, &παντ’ έποίει κοσμίως μοι καί καλώς* έγώ δ’ έκείνω γ’ αδ τά πάνθ’ δπηρέτουν. ΧΡ.

Τί δ’ ήν δ τι σου μάλιστ’ έδείθ’ έκάστοτε;

ΓΡ.

Ού πολλά* καί γάρ έκνομίως μ’ ήσχύνετο.

g8o

Άλλ’ άργυρίου δραχμάς &ν ήτησ’ εΐκοσιν

960 δντως ΥΦ : δντες R || 962 Χο. RVAM : θε. U || 965 Χρ. Φ : Χρ. Οίχ. R Κα. VII966 σ’ έχρ^ν RM : έχρήν ΥΑ σε χρήν U || 969 μοι πεπο{()ηκε ΡΦ : πεποίηχέ μοι V || 970 Χρ. RΦ : Κα. V || 911 μά Δί’ ΚΦ : om. V || 972 Χρ. ΚΦ : Χο. Y || 973 -κέχνισμαι RVMTJS : -χίχνησμαι A || 974 Χρ. Φ : Χρ- Οίχ. R Κα. V || ούκουν Aid. : ούχ ουν RV ούχούν Φ J χνισμόν RV*MU : κνησμόν V‘A || 975 ijv V : iSv νδή (νδή expnnx.) R ήν δή Φ || 979 έκεινψ (-*- R’) ΚΎΦ : έ κείνο R* || γ’ αν τά πάνθ’ Hanow : ταντα πάνθ’ RA πάντα ταϋθ’ ΥΜ πάντα τ’ αύθ’ U |j 980-1040 Χρ. ΚΦ : Χο. V || 980 σου VAM : σοϋ RU.

ι36

PLOUTOS

pour des chaussures ; pour ses soeurs aussi il me priait de g85 temps à autre d’acheter une petite tunique, pour sa mère un petit manteau; d’autres fois il lui fallait quatre médimnes de blé. Chrémyle. — C’est peu de chose en effet, par Apollon, que tout ce que tu me dis là. Evidemment il usait de toi avec discrétion1 * 3 4. La

Vieille. — Encore n’était-ce point par cupidité qu'il

990 me faisait ces demandes, affirmait-il, mais par amitié, afin que mon manteau, qu’il portait, lui fût un souvenir de moi. Chrémyle. — Tu parles d’un homme extraordinairement* épris. La

Vieille.

— Mais maintenant l’infâme n’a plus le

même esprit; il a bien changé, du tout au tout. Je lui avais 995 envoyé ce gâteau3 * et les autres friandises qui sont sur ce plat, en lui faisant entendre que je viendrais pour le soir... [Elle sanglote.) Chrémyle. — Qu’a t-il fait ? Dis-le-moi. La

Vieille. — Il me l’a renvoyé, en y joignant le gâteau

1000 de lait que voilà, avec cette condition que je n’irais plus jamais là-bas. Et par là-dessus il a dit en me les renvoyant : Autrefois valeureux étaient les Milésiens*.

Chrémyle. — Evidemment pour le caractère il n’était pas méchant garçon. Après

cela, riche aujourd’hui,

il

,oo5 n’aime plus les lentilles8: avant, sa pauvreté lui faisait man¬

ger de tout. 1 Les demandes du Jeune Homme étaient, en eiTet, très modérées : vingt drachmes pour un manteau était un prix modique (d’après le vers 3 de VAssemblée, le moindre manteau en coûtait seize). Une petite tunique, up petit manteau sont bien dans le ton de celui qui demande. * Répétition ironique de ce mot « extraordinaire », employé par la Vieille au vers 981. 3 Gomme s’en envoyaient les amoureux. Cf. Élien, H ht. Var. XI, ia. * Proverbe dont l’origine est inconnue, mais le sens très clair : la X ieille ne lui plaisait plus. “ Mets très vulgaire; cf. Guêpes, 8n.

ΠΑΟΓΤΟΣ

136

είς Ιμάτιον, δκτώ δ’ αν είς υποδήματα· καί ταΐς άδελφαις άγοράσαι χιτώνιον εκέλευσεν αν τή μητρί θ' ίματίδιον*

g35

πυρών τ' αν έδεήθη μεδίμνων τεττάρων. ΧΡ.

Ού πολλά τοίνυν, μά τδν Άπόλλω, ταΟτά γε εΐρηκας’ άλλα δήλον δτι σ’ ήσχύνετο.

ΓΡ.

Καί ταΟτα τοίνυν ούχ ένεκα μισητίας αΐτεΐν μ’ έφασκεν, άλλα φιλίας οδνεκα,

99°

ΐνα τούμδν ίμάτιον φορών μεμνήτό μου. ΧΡ.

Λέγεις έρωντ' άνθρωπον έκνομιώτατα.

ΓΡ.

Άλλ’ ούχί νΟν δ βδελυρδς έτι τόν νοΟν εχει τδν αυτόν, άλλα πολύ μεθέστηκεν πάνυ. ΈμοΟ γάρ αύτω τδν πλακοΟντα τουτονί

995

καί τάλλα τάπΐ τοΟ πίνακος τραγήματα έπόντα πεμψάσης ύπειπούσης θ’ δτι· ΧΡ,

είς έσπέραν ήξοιμι — Τί εδρασ’; ειπέ μοι.

ΓΡ.

άμητα προσαπέπεμψεν ήμίν τουτονί, έφ’ ωτ' έκεΐσε μηδέποτέ μ' έλθεΐν ετι,

ΙΟΟΟ

καί πρδς επί τούτοις εΤπεν άποπέμπων δτι « πάλαι ποτ' ήσαν άλκιμοι Μιλήσιοι. » ΧΡ.

Δήλον δτι τούς τρόπους τις ού μοχθηρός ήν, "Επειτα πλουτων ούκέθ’ ήδεται φακή· πρδ τοΟ δ' ύπδ τής πενίας άπαντ’ έπήσθιεν.

ιοο5

985 θ’ ίματίδιον MU : τε θοίματίδιον RA τ’ εις ίμάτιον V || 988 δήλον ότι σ’ RVM : δηλονότι σ’ U δήλον ώς A || 989 ένεκα VS ; ci. Coulon, Quaestionet criticae, Argentorati 1907, p. 33 : έ'νεκεν R4> || μιση'ίας RVUS : μισγητίας AM || 990 οϋνεκα RVA : ένεκα Μ οϋνεκεν U || 991 μεμνήτό (-ή- AM*) RAM*S : μέμνητό V μεμνώτο M'U || 993 νϋν... έτι YM : τοίνυν R νϋν AU || 996 τοϋ πίνακος νΦ : τούς πίνακας R || 998 έδρασ’ MU : σ’ έδρασ’ RV δράς A || 999 προσαπέπεμψεν (πρδς ά-) R : προσέπεμψεν ΥΦ8°ΣΚλ προσέπεμψας Srel- || 1003 δήλον δτι RAM : δηλονότι VU II τις RAU : om. VM || 1004 et 1005 έπειτα et πρό τοϋ νΦ : Γρ. έπειτα et Χρ. πρό τοϋ R || 1005 δ’ R5^S : γ’ V1 || άπαντ’ έπ- Athen. ρ. 170 d : SwxvÔ’ ύπ- R άπαντα γ’ (γ V) VS™'· άπαντα SA άπαντα κατ- Φ.

ï37

PLOUTOS

La Vieille. — Oui certes, et avant, il n’y avait pas de jour, par les deux déesses, qu’il ne vînt à ma porte tout le temps. Chrémyle. — Pour le convoi funèbre* ? La Vieille. — Non, par Zeus, mais dans le seul désir d’entendre ma voix.

Chrémyle. — (.4 part.) Pour recevoir plutôt. ioio

La

V ieille. — Et, par Zeus, s’il me voyait triste, c’était

« ma petite cane, ma colombelle*» qu’il m’appelait ten¬ drement3. Chrémyle. — [A part.) Et puis sans doute il te priait pour des chaussures. La Vieille.—Une fois aux grands Mystères4, par Zeus, sur le char où j’étais, quelqu’un me regarda : à cause de !°i5Cela je fut battue toute la journée; tant il était jaloux, le jouvenceau ! Chrémyle. à manger seul.

(A part.) G est qu'il aimait, apparemment,

La Vieille. toute beauté...

- Et il disait que j avais des mains de

Chrémyle. - [A part.) Oui, quand elles lui tendaient « vingt drachmes ». 1020

La Vieille. — ...et que le parfum de ma peau était suave...

Chrémyle. — (.4 part.) Si tu lui versais du Thasos5, naturellement, par Zeus. La

Vieille. — ...et que j’avais le regard doux et beau.

Chrémyle. — [A part.) Pas sot, l’homme; il s’entendait à dévorer les provisions d’une vieille en rut. io25

La

Vieille. — C’est en cela que le dieu, cher homme,

1 Entendez, de la-Vieille. Cf. Assemblée, 926, * « Cane » cf. Ménandre, chos, fr. 5i.

fr.

1 o41 — « Colombelle i>, cf

PhrvmJ

’ Cf. Nuées, 68. * V°ir- Grenouilles, la note du y. 33o. Les riches seuls se ren¬ daient a Eleusis en voiture; cf. Démosthène, XXI 158. “ Vin trè3 parfumé. Cf. 1119 ; Lysistrata, i iC.

ΠΛΟΓΤΟΣ

ΓΡ.

ι37

Καί μήν πρδ τοΟ γ’ δσημέραι, νή τώ θεώ, έπΐ τήν θύραν έβάδιζεν άεΐ τήν έμήν.

ΧΡ. ΓΡ.

Επ'έκφοράν ; Μά Δί’, άλλα τής φωνής μόνον

ΧΡ.

έρων άκοΟσαι. ΤοΟ λαθεΐν μέν ο3ν χάριν.

ΓΡ.

Καί, νή Δί’, εΐ λυπουμένην γ’ αϊσθοιτό με,

ιοιο

νηττάριον δν καί φάθιον ύπεκορίζετο. ΧΡ.

*Επειτ' ίσως ήτει σ' δν είς ύποδήματα.

ΓΡ.

Μυστηρίοις δέ τοΐς μεγάλοισι, νή Δία, έπΐ τής άμάξης δτι προσέθλεψέν μέ τις, έτυπτόμην διά τοΟθ’ δλην τήν ήμέραν.

ιοι5

Οϋτω σφόδρα ζηλότυπος δ νεανίσκος ήν. ΧΡ.

Μόνος γάρ ήδεθ’, ως Ιοικεν, έσθίων.

ΓΡ.

Καί τάς γε χεΐρας παγκν ούχ ύγιαίνειν μοι δοκεΐς.

NE.

Πείρά μέν ουν ίσως σε καί των τιτθίων

ιο65

έφάπτεταί σου λανθάνειν δοκών εμέ. ΓΡ.

Μά τήν Άφροδίτην, ούκ έμοΟ γ’, ώ βδελυρέ σύ.

ΧΡ.

Μά τήν Έκάτην, ού δήτα· μαινοίμην γάρ αν.

ίο γο

Άλλ’, ώ νεανίσκ’, ούκ έώ τήν μείρακα ΝΕ.

μισεΐν σε ταύτην. Άλλ’ εγωγ’ ύπερφιλώ.

ΧΡ. ΝΕ.

Καί μήν κατηγορεί γέ σου. Τί κατηγορεί ;

ΧΡ.

ΕΤναί σ’ υβριστήν φησι καί λέγειν δτι « πάλαι ποτ1 ήσαν αλκιμοι Μιλήσιοι. »

ΝΕ. ΧΡ.

Έγώ περί ταύτης ού μαχοΟμαί σοι.

ΝΕ.

Αίσχυνόμενος τήν ήλικίαν τήν σήν έπεί

ιογ5

Τδ τί; ούκ αν ποτ’ αλλω τοΟτ’ έπέτρεπον (&ν) ττοείν. ΝΟν δ’ άπιθι χαίρων συλλαβών τήν μείρακα.

1059 γομφίον (γομφίον MU) μόνον V : μόνον γομφίον (ex γό- corr.) R II1062 μένταν (τ’ AU) VAU : μέν (in -έ- corr. Μ) γ’ Sv RM || 1067 Νε. RMU : om. A Χρ. V || σε VAU : σέ RM || 1069 ούχ νΦ : a’t’x'R || 1070 Xp.RO : Νε. V || γάρ Par un effet comique, remplacé par un plat, le Tartare par le barathre. 4 Cf. Oiseaux, 1702-1705.

ΠΛΟΓΤΟΣ

14 a

(ΧΟΡΟΥ) ΚΑ.

Τις Ισθ’ δ κόπτων τήν θύραν; ΤουτΙ τί ην; Ούδείς, έοικεν- αλλά δήτα τδ θύριον φθεγγόμενον άλλως κλαυσιδ.

ΕΡΜΗΣ Σε τοι λέγω, ΚΑ.

δ Καρίων, άνάμεινον. Οδτος, είπε μοι,

ιιοο

σύ τήν θύραν έκοπτες ουτωσί σκόδρα ; ΕΡ.

Μά AC, άλλ' έμελλον εΐτ' άνέωξάς με φθάσας. Άλλ' εκκάλει τδν δεσπότην τρέχων ταχύ, έπειτα την γυναίκα καί τά παιδία, έπειτα τούς θεράποντας, είτα τήν κύνα,

ΚΑ.

έπειτα σαυτόν, ειτα τήν δν, Είπε μοι,

ΕΡ.

τί δ’ έστίν; Ό Ζεύς, 2> πόνηρε, βούλεται

no5

είς ταύτδν ύμδς συγκυκήσας τρύδλιον άπαξάπαντας είς τδ βάραθρον έμδαλεΐν. ΚΑ.

‘Η γλώττα τφ κήρυκι τούτων τέμνεται.

mο

Άτάρ διά τί δή ταΟτ' έπιδουλεύει ποεΐν ΕΡ.

ήμδς ;

Ότιή δεινότατα πάντων πραγμάτων

εΐργασθ'. Άφ’ οδ γάρ ήρξατ' εξ αρχής βλέπειν δ ΠλοΟτος, ούδείς ού λιβανωτόν, ού δάφνην, ού ψαιστόν, ούχ ίερειον, ούκ αλλ' ουδέ iv

m5

1097 (Χοροϋ) Aid. ; cf. ΣΑΜ. ad ιοί,ι : om. RVO 1098 ούδείς, Blaydes ; ef. ad Thesm. 38 : ούδείς (-εις R) RVO || 1100 ό A : om. MU ω RV || 1102 άλλ’ R : om. V || άνέωξάς με φθάσας (προφθ- Μ) RO : άνεώξας μέφθασας V || 1105 τήν RVMU : τόν A || 1110 τούτων RVU‘S : τούτω AU* τούτω Μ || τέμνεται VAMU*S : γίνεται RU ν. 1. V mg. || 1111 δή (δή) R : om. ΥΦ || 1113 ειργασθ’ RM : έργάσασθ’ V είργάσασθ’ U είργάσατ’ A || 1114 ού λιβανωτόν, ού ΥΦ : λιβανωτόν ή R || 1115 ού U : ούχί RVAM.

143

PLOUTOS

Gabion. — Non, par Zeus; et l’on ne vous en offrira plus. Car vous vous occupiez mal de nous autrefois. Hermès. — Les autres dieux, je m’en soucie moins; mais moi, je suis mort, je suis à bout. Carion. — Tu es un sage. i3o

Hermès. — Auparavant j’avais chez les cabaretières toute sorte de bonnes choses, dès l’aurore : gâteau au vin, miel, figues sèches, tout ce qui est bon à régaler Hermès. Maintenant affamé, les pieds en l’air1, je me repose. Carion. — N’est-ce pas justice ? toi qui faisais punir

is5 quelquefois les gens dont tu tenais de pareils biens. Hermès. — [Avec des gestes de désespoir.) Hélas ! infor¬ tuné, hélas ! pour le gâteau au fromage que l’on cuisait le quatrième jour® du mois. Carion. Tu regrettes l’absent et vainement l’appelles.

Hermès. — [Même attitude.) que je dévorais...

Hélas ! pour le jambon

Carion. — Occupe tes jambes5 à sauter sur une outre ici, en plein air. i3o

Hermès. — ...et pour les entrailles toutes chaudes que je dévorais ! Carion. — Quelque colique semble tirailler les tiennes d’entrailles. Hermès. — Hélas ! pour la coupe à mélange égal ! Carion. — [Lâchant un pet.) Avale celle-ci et sauve-toi au plus vite. Hermes. — [Langoureux.) Yeux-tu rendre service à ton ami qui t’aime?

i35

Carion. — Si tu demandes une chose où je puisse te servir. ' Cf. Acharniens, 4s4· * Jour de la naissance d’Hermès. Cf. Hymne à Hermès, ig. * Jeu de mots : χωλή = cuisse, jambon fait penser à άσκωλιάζειν = sauter sur une outre (et s’y tenir), jeu en usage à la campagne ; cf. Virgile, Géorgiques, II, 384.

ΠΛΟΤΤΟΣ

143

ήμΐν ετι θύει τοΐς θεοΐς. ΚΑ.

Μά Δί\ ουδέ γε θύσει· κακώς yàp έπεμελεισθ’ ημών τότε.

ΕΡ.

Καί των μέν άλλων μοι θεών ήττον μέλει, εγώ δ' άπόλωλα κάπιτέτριμμαι.

ΚΑ. ΕΡ.

Σωφρονεΐς. Πρό τερον γάρ είχον (&ν^ παρά ταις καπηλισιν

mo

πάντ’ άγάθ' · εωθεν ευθύς, οΙνοΟτταν, μέλι, Ισχάδας, οσ’ εΐκός έστιν Έρμήν έσθίειν· νυνί δε πεινών άναθάδην αναπαύομαι. ΚΑ.

Οΰκουν δικαίως, δστις έπόεις ζημίαν

EPt

ενίοτε τοιαΟτ’ άγάθ’ Ιχων ; Οϊμοι τάλας,

ιΐ2δ

οίμοι πλακοΟντος τοΟ ’ν τετράδι πεπεμμενου. ΚΑ.

« Ποθείς τδν ού παρόντα καί μάτην καλεις. »

ΕΡ.

Οίμοι δέ κωλί}ς ής εγώ κατήσθιον —

ΚΑ.

Άσκωλίαζ’ ενταύθα προς τήν αιθρίαν.

ΕΡ.

σπλάγχνων τε θερμών ων εγω κατήσθιον.

ΚΑ.

Όδύνη σε περί τα σπλάγχν’ εοικέ τις στρεφειν.

ΕΡ.

Οιμοι δέ κύλικος ίσον ΐσω κεκραμένης.

ΚΑ.

Ταύτην έπιπιών άποτρέχων ούκ αν φθάνοις.

ΕΡ.

’Άρ’ ώφελήσαις αν τι τον σαυτοΟ φίλον;

ΚΑ.

Εΐ του δέει γ' ων δυνατός είμί σ’ ώφελεΐν.

ιι3ο

ιι35

1116 Ετι V : έπι- ΗΦ || 1117 έπε- νΦ : έπι- R || 1118 μΕν νφ : om. R || 1119 κάπι- νΦ : κ’ άπο- R || 1120 Dobree ; cf. ad ,ο78 : om. ΡνΦ Aid. || 1121 παντ’ RΦ : πάντα τ’ Y || 1122 οσ’ YM : θ’ δς R δς A ώς U || 1124 οΰχουν Brunck : ούχ (-»’ R) ουν RV οΰκοόν Φ || έπόεις R,VΦ : έπόησ’ R* έποίεις Μ2 || ζημίαν RΦ : ζημίας V || 1126 οϊμοι RVMU : om. A || 1128 ής Casaubon ad Athen. ; cf. ioM et Eccl. 665 : ÿjv R ήν ΥΦβ Athen. p. 368 d || 1129.1130 vers. om. RA add. A mg. et bis (in mg. iuxta 1128. ii3i et in mg. superiore) R || 1131 περί Y : πρός (-0- R) ΑΦ || Εοικέ τις Dobree : Εοικέ τι R ώς Εοικέ τι V εοικ’ (-κεν AU) έπι- Φ || 1135 δέει (-η Μ) RVMU : δέοι >

ι44

PLOUTOS

Hermès. — Si tu me procurais un pain bien cuit à man¬ ger et un gros morceau des viandes que vous sacrifiez làdedans. Carion. — Mais la sortie n’est pas permise. Hermès. — Et pourtant quand tu dérobais quelque me¬ nue vaisselle* à ton maître, je faisais en sorte que ton larii4ocin* restât caché, toujours. Carion. — Oui, à condition d'en avoir ta part, brigand, car il t’en revenait toujours un gros gâteau « bien cuit3 ». Hermès. — Qu’ensuite tu mangeais toi-même. Carion. — C’est que tu ne partageais pas avec moi les 45 coups, quand j’étais pris à faire le fripon.

11

Hermes. — Observe l’amnistie4, si tu pris Phylé. Allons, recevez-moi, au nom des dieux, pour vivre chez vous. Carion. — Alors tu veux abandonner les dieux pour rester ici? Hermès. — C est que chez vous il fait bien meilleur. u5o

Carion. — Eh quoi ! déserter te semble-t-il honnête ? Hermès. La patrie est partout où l’on se trouve bien. Carion. — A quoi enfin nous seras-tu bon, étant ici ? Hermès. — Etablissez-moi près de la porte pour la faire tourner. Carion. — Tourner ? Mais nous n’avons que faire de tours.

u55

Hermès. — Faites de moi un commerçant. Carion. — Nous sommes riches. Qu’avons-nous besoin d’un Hermès revendeur ? Hermès. — Comme dupeur alors.

* Entendez : pour manger ce qu’elle contenait. * Hermès était le dieu des voleurs. 5 Réplique au pain « bien cuit » du vers ii35. * Un an après avoir occupé Phylé, Tlirasybule s’empara d’Athènes, mit fin à la tyrannie des Trente et fit passer un décret de réconci¬ liation générale et d « amnistie ». Les vainqueurs jurèrent de « ne plus se souvenir du mal ». Cf. Xénophon, Helléniques, II, 4.

ΠΛΟΓΤΟΣ

ΕΡ.

ι44

Εϊ μοι πορίσας άρτον τιν' ευ πεπεμμένον δοίης καταφαγεΐν καί κρέας νεανικόν ων θύεθ’ ύμείς ένδον.

ΚΑ. ΕΡ.

Άλλ’ ούκ εκφορά. Καί μήν δπότε τι σκευάριον τοΟ δεσπότου ύφέλοι’, εγώ σ’ δν λανθάνειν έποίουν άεί.

ΚΑ.

n4o

Έφ’ ωτε μετέχειν καυτός, ω τοιχωρύχε· ήκεν γάρ δν σοι ναστός εδ πεπεμμένος.

ΕΡ.

"Επειτα τοΟτόν γ’ αύτός δν κατήσθιες.

ΚΑ.

Ού γάρ μετείχες τάς ΐσας πληγάς έμο£, οπότε τι ληφθείην πανουργήσας εγώ.

ΕΡ.

n45

Μή μνησικακήσης, εϊ σύ Φυλήν κατέλαβες. Άλλα ξύνοικον, πρός θεών, δέξασθέ με.

ΚΑ.

"Επειτ' άπολιπών τούς θεούς ένθάδε μενεΐς;

ΕΡ.

Τα γάρ παρ' ύμίν εστι βελτίω πολύ.

ΚΑ.

Τ£ δέ ; ταύτομολεΐν άστεΐον εΤνα£ σοι δοκεΐ;

ΕΡ.

« ΠατρΙς γάρ εστι πδσ’ V δν πράττη τις εδ. »

ΚΑ.

Τί δήτ' δν εϊης δφελος ήμίν ένθάδ' 8>ν]

ΕΡ.

Παρά τήν θύραν στροφαίον Ιδρύσασθέ με.

ΚΑ.

Στροφαίον ; άλλ’ ούκ Ιργον εστ’ ούδέν στροφών.

ΕΡ. ΚΑ.

Άλλ’ έμπολαίον. Αλλά πλουτοΟμεν. Τί οδν

n5o

n55

Έρμήν παλιγκάπηλον ήμδς δει τρέφειν ; ΕΡ.

Άλλα δόλιον τοινυν.

1138 πορίσας (ex πόρο- corr. R) RS : πορίσαις V || 1138 έκφορά VXV ; Ικφορα (έ- R) RΦ || 1139 δπότε τι (ex τί corr.) V : οτε γε RΦ || 1140 ύφε^λοι’ V : ύφέλοις RA ύφέλου M‘U ύφείλου Μ* || σ’ δν RM : σε VAU || 1141 τε AM* : om. V γε RM'U || 1143 γ’ ΑΦ : κ’ V (ex ι ι4ι) || 1145 τι RVM : om. U τοι A || 1146 -έλαβες νΦβ : -έβαλες R || 1147 άλλα ξύνRVM* : άλλά σόν- M’U άλλα γε συν- A || 1148 ένθάδε V : Ινταυθοϊ ΗΦ || 1150 δέ (δε R) RVMU : δαι A || δοκεϊ RΦ : δοκεΐς V || 1151 πάσ’ IV δν RMU : πάσιν δν (άν V) VA || εύ RVMU : αύ A |) 1152 ήμΤν ΑΦ : om. V II 1154 στροφών RVMU : στρε'φων Α.

ι45

PLOUTOS

Carton. — Dupeur? Ah non ! Nous n’avons que faire de duperie à présent, il nous faut des mœurs simples. Hermès. — Comme guide. Carion. ·— Mais le dieu désormais voit clair; de guide nGonous n’avons plus le moindre besoin. Hermès. — C est donc président des jeux que je serai. Qu as-tu à redire cette fois ? Ploutos ne peut rien faire de plus avantageux que d’instituer des jeux des Muses et des jeux gymniques1 2. Carton.

Comme il fait bon d’avoir plusieurs surnoms !

n65 Car celui-ci a trouvé moyen de gagner sa petite vie. Ce n est pas pour rien que tous ceux qui jugent travaillent souvent pour être inscrits dans plusieurs sections*. Hermès. — Alors, c’est entendu, j'entre ? Carton. — Oui, et va au puits laver toi-même les tripes n70 afin de montrer tout de suite que tu es propre à servir, (ils entrent tous deux.) Par la droite entre un prêtre de Zeus. Le Prêtre. — Qui pourrait me dire d’une manière sûre où est Chrémyle ? Chrémyle. — très bon ?

(Sortant de chez lui.) Qu’y a-t-il, mon

Le Prêtre. — Quoi d’autre que du mauvais ? Depuis que le dieu que tu sais a commencé à voir clair, je suis mort de faim. Car je n’ai rien à mettre sous la dent, et cela tout 1175 en étant prêtre de Zeus sauveur. Chrémyle. — Et la cause, quelle est-elle, au nom des dieux ? Le Prêtre. — Personne ne daigne plus sacrifier. Chrémyle. -t- Pour quelle raison ?

1 Les frais des jeux publics étaient payés par les citoyens les plus riches. Ces jeux étaient donc du ressort de Ploutos. 2 Les juges (cf. 97a) étaient répartis en dix sections suivant la lettre qu’ils avaient tirée au sort. I/appât du triobole poussait quelques-uns à obtenir un jeton pom plusieurs sections.

ΓΙΛΟΓΤΟΣ ΚΑ.

ι45

Δόλιον ; ήκιστόι γε· ου γάρ δόλου νΟν Ιργον, άλλ’ απλών τρόπων.

ΕΡ. ΚΑ.

Άλλ’ ήγεμόνιον. Άλλ’ δ θεός ήδη βλέπει. °Ωσθ’ ήγεμόνος ούδέν δεησόμεσθ' έτι.

ΕΡ#

I iCo

Εναγώνιος τοίνυν έσομαι. Καί τι ετ ερεις j Πλούτω γάρ έστι τοΟτο συμφορώτατον, ποείν αγώνας μουσικούς καί γυμνικούς.

ΚΑ.

‘Ως άγαθόν έστ’ επωνυμίας πολλάς εχειν. Ουτος γάρ έξηύρηκεν αύτώ βιότιον. Ούκ έτδς απαντες ot δικάζοντες θαμά σπεύδουσιν εν πολλοΐς γεγράφθαι γράμμασιν.

ΕΡ.

ΟύκοΟν επί τούτοις είσίω ; Καί πλΟνέ γε αυτός προσελθών πρός τό φρέαρ τάς κοιλίας, V ευθέως διακονικός είναι δοκής.

ΙΕΡΕΥΣ Τίς αν φρόισειε ποΟ ’στί Χρεμύλος μοι σαφώς; ΧΡ. | £.

Τί δ’ έστίν, ω βέλτιστε; Τί γάρ &λλ’ ή κακώς ; Άφ’ οΰ γάρ δ ΠλοΟτος ουτος ήρξατο βλέπειν, άπόλωλ’ υπό λιμοΟ- καταφαγεΐν γάρ ούκ εχω, καί ταΟτα τοΟ σωτήρος ίερεύς ών Διός.

ΧΡ.

‘Η δ’ αιτία τίς εστιν, ώ πρός τών θεών ;

ΙΕ.

Θύειν ετ’ ούδείς άξιοι. Τίνος οδνεκα ;

ΧΡ.

1165

140

PLOUTOS

Le Prêtée.—

Parce que tous sont riches1 *. Et pourtant,

au temps où ils n avaient rien, tantôt un marchand, à son 1180 retour, sacrifiait une victime pour avoir été sauvé, tantôt un homme acquitté en justice ;

tel autre sacrifiait pour

avoir des auspices favorables, et il m’invitait4, moi le prêtre. Maintenant pas un n’offre le moindre sacrifice, ni n entre au temple, hormis des gens pour y faire leurs ordu¬ res, plus de dix mille3. n85

Chrémyle. [A part.) Eh bien, ne reçois-tu pas ta part habituelle de ces offrandes ? Le Prêtre.

Or donc, le Zeus sauveur, moi aussi je

veux 1 envoyer promener, pour demeurer ici même. Sois tranquille; tout ira bien,

Chrémyle.

si

Dieu le

veut. Car le Zeus Sauveur est ici présent; de lui-même il 1190 est venu. Le Prêtre. Chrémile.

Tout va bien, alors, d’après ce que tu dis. Nous

allonc donc à l’instant même [Le

Prêtre veut entrer.) — reste seulement — installer Ploutos ou il était d abord installé, comme gardien à jamais de l’opisthodome de la déesse4. — [Appelant.) Allons, qu’on apporte ici des torches allumées. — [Au Prêtre.) Tu les 1195 tiendras pour les porter devant le dieu, toi. Le Prêtre. — Chrémyle.

C’est absolument ce qu'il faut faire. Qu

on appelle Ploutos pour qu’il sorte. Ploutos s’avance, suivi de la Vieille.

La Vieille. — Chrémyle.

Et moi, que dois-je faire ?

— Prends les marmites avec lesquelles nous

1 Ce passage rappelle la scène des Oiseaux, ii73 et suiv. Tous étant riches grâce à Ploutos, personne n’a plus à prier les dieux Entendez : à dîner chez lui. Cette aubaine s’ajoutait naturelle ment à la part de la victime qui revenait de droit au prêtre. 3 Ce qui était jusqu’ici un sacrilège (cf. Oiseaux, nouiltes, 36G) est devenue chose licite et fréquente.

1

o54 ;

Gre-

4 Ploutos occupera désormais sa vraie place, celle où il était jadis, quand le trésor était plein.

ΠΛΟΓΤΟΣ

ΙΕ.

ι46

"Οτι πάντες είσί πλούσιοι. Καίτοι τότε, δτ' είχον ούδέν, δ μέν αν ήκων έμπορος εθυσεν ίερεΐόν τι σωθείς, δ δέ τις Sv

ji8o

δίκην άποφυγών, δ δ’ δν εκαλλιερείτό τις κάμε γ’ έκάλει τδν Ιερέα· νΟν δ’ ουδέ εις θύει τδ παράπαν ούδέν ούδ’ είσέρχεται, πλήν άποπατησόμενοί γε πλεΐν ή μυρίοι. ΧΡ.

Οΰκουν τά νομιζόμενα σύ τούτων λαμβάνεις;

|Ε.

Τδν ουν Δία τδν σωτήρα καύτός μοι δοκΩ

u85

χαίρειν έάσας ένθάδ’ αυτού καταμένειν. ΧΡ.

Θάρρει· καλώς εσται γάρ, ήν θεδς θέλη. Ό Ζεύς δ σωτήρ γάρ πάρεστιν ένθάδε,

|Ε.

αυτόματος ήκων. Πάντ’ άγαθά τοίνυν λέγεις.

\Ρ.

Ίδρυσόμεθ’ ουν αύτίκα μάλ’ — άλλα περίμενε —

ngo

τδν Πλούτον, ουπερ πρότερον ήν Ιδρυμένος, τδν δπισθόδομον άεΐ φυλάττων τής θεοΟ. Άλλ’ έκδότω τις δεύρο δδδας ήμμένας, ΐν’ εχων προηγή τΩ θεΩ σύ. |Ε.

χρ_ ΠΡ.

χρ.

Πάνυ μέν ουν

ng5

δραν ταΰτα χρή. Τδν Πλούτον εξω τις κάλει. Έγώ δέ τί ποιΩ; Τάς χύτρας, αΐς τδν θεδν ίδρυσόμεθα, λαβοΰσ’ επί τής κεφαλής φέρε

1179 δτ’ νΦ : δτ' ού* R || δν ήχων νΦ : άνήκων R || 1182 κάμέ (κα-R) /’ έκάλει (ex γε corr. R) RV : καί μετεκάλει ΑΜ καί μήτε κάλει U || ουδέ εις ΚΦ : οΰδείς VS || 1183 ούδ’ (-δέ V) εισέρχεται νφδ : ούδεϊς έρχεται II 1184 μυρίοι RV : μύριοι Φδ || 1185 Χρ. RΦ : Κα. V ||\)ΰκουν Brunck : ούκ Ι-χ.’ R) ουν RV οΰκοϋν ΦδΣ*1'· || νομιζόμενα σύ ΥΦ : νομιζόμενά σοι νομιζόμενα (ex -ας coït. R) RS || 1187 καταμένειν VA : καμμενειν R καταμενεΐν MU || 1190 αύτόματος RVMU : Ίε. αύτόματος A j| ήκων Ι\Φ : έλθών V || Ίε. RVMU : om. spat. rel. A || τοίνυν RΦ : νϋν V || 1191 ιδρυίόμεΟ’ Φ : ίδρυσόμεσθ’ RV || 1193 -δόμον RΦ : -δρόμον V || 1196 έξω τις RAM : τις έξω VU || 1198 ίδρυσόμεθα AU : ίδρυσόμεσθα RVM.

PLOUTOS

installerons le dieu, et porte-les sur ta tête avec majesté. D ailleurs tu es venue avec une robe brodée1. 1200

La λ ieille.

Et 1 affaire pour laquelle je suis venue ?

Chrémyle. — Tout s’arrangera pour toi. Le petit jeune homme ira te trouver sur le soir.

La Vieille.

— Eh bien, par Zeus, si réellement tu

réponds qu’il viendra me trouver, je porterai les mar¬ mites2. (Elle les porte sur sa tête.) Chrémyle. iao5

Ah vraiment, il arrive à ces marmites

tout le contraire des autres. Car dans les autres marmites la peau îidée est tout au-dessus; ici c’est à la surface de la peau ridée que se tiennent les marmites. Ploutos se met en marche solennellement, suivi de la Vieille.

Le Coryphée. — Or donc, il convient que nous aussi nous ne tardions plus, mais que nous nous retirions en arrière. Mettons-nous derrière ceux-ci et en chantant suivons-les. Ainsi font-ils. Le cortège traverse POrchestra et sort par la droite.

lentement

1 Costume de circonstance pour une procession. - Canéphore d’une nouvelle espèce. Cf. Acharniens, 253.

ΠΛΟΥΤΟΣ

ι47

σεμνως- εχουσα δ’ ήλθες αύτή ποικίλα. ΓΡ. χρ_

*Ων δ’ οΰνεκ’ ήλθον ;

Πάντα σοι πεπράξεται.

iaoo

"Ηξει γάρ ο νεανίσκος ώς σ’ εις έσπέραν. ΓΡ.

Άλλ’ εϊ γε μέντοι νή Δί’ έγγυά σύ μοι ήξειν εκείνον ώς εμ\ οΐσω τάς χότρας.

ΧΡ.

Καί μήν πολύ των άλλων χυτρών τάναντία αυται ποιοΟσι. Ταΐς μεν αλλαις γάρ χύτραις

iao5

ή γραΟς επεστ’ άνωτάτω, ταΰτης δέ νΟν τής γραδς έπιπολής επεισιν αΐ χύτραι. ΧΟ. Ούκέτι τοίνυν είκδς μέλλειν ούδ’ ήμδς, άλλ' άναχωρείν είς τοΰπισθεν· δεί γάρ κατόπιν τούτων άδοντας Ιπεσθαι. 1200 δ’ νφ : om. R || 1201 ώς σ’ V : ώς σ’ R ώς ΑΜ ώσ’ U || 1205 άλλαις γάρ Aid. : άλλαις γε V γάρ άλλαις RΦ || 1207 ίπ- RV . î JΦΣΑΚ1. ad 1171 ||1208 είκδς RVMU : om. A || 1209 τούτων VAU : τούτοις R τούτοιν Μ.

ERRATA

37, Eccl. 487, lire τα πάντ’, au lieu de τα πάνθ’. 68, Eccl. 1124, lire εκλεγόμενα;, au lieu de έκλεγ^ένας. 93, Plout. 100, lire pi νυν, au lieu de ai νυν. 114, Plout. 510 apparat, lire εαυτόν RV'I>, au lieu de εαυτοΰ RV«Ï>. P. 119, Plout. 621 app., lire -κλινοϋντ’ Juntina (1525) : -κλίνουντες RV'P Aid.

P. P. P. P.

ACHEVÉ D’IMPRIMER EN SEPTEMBRE SUR

4,

LES

RUE

PRESSES

DE

CAMILLE-TAHAN

PARIS

( 18e)

Dépôt légal 3e trimestre 1963 N" D’ORDRE

1963

L’i. F. M.R.P.

ÉDITEUR

1037

Imprimé en France