Analyse MP : cours, méthodes et exercices corrigés 9782100701896, 2100701894


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Analyse MP : cours, méthodes et exercices corrigés
 9782100701896, 2100701894

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Jean-Marie Monier

5e édition

Maquette intérie ure: Lasertex Couverture: Bruno Loste

Le pictogramme qui figure ci-contre d'enseignement supérieur, provoquant une mérite une explication. Son objet est baisse brutale des achats de livres et de d'alerter le lecteur sur la menace que revues, au point que la possibilité même pour représente pour l'avenir de l'écrit, les auteurs de créer des œuvres particulièrement dans le domaine DANGER nouvelles et de les faire éditer corde l'édition technique et universirectement est aujourd'hui menacée. taire, le développement massif du Nous rappelons donc que toute photocopillage. reproduction, partielle ou totale, Le Code de la propriété intellecde la présente publication est tuelle du l er juillet 1992 interdit LE PHOTOOR1AGE interdite sons autorisation de en effet expressément la phatocoTif LE LIVRE l'auteur, de son éditeur ou du pie à usage collectif sons autoriCentre fronçais d'exploitation du sation des ayants droit. Or, cette pratique droit de copie (CFC, 20, rue des s'est généralisée dans les établissements Grands-Augustins, 75006 Paris).

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© Dunod, Paris, 2007, 2013 © Dunod, Paris, 1995 pour la première édition

ISBN 978-2-10-070189-6

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Le Code de Io propriété intellectuelle n'autorisant, aux termes de l'article L. 122-5 , 2 ° et 3° a), d'une port, que les «copies ou reproductions strictement réservées à l'usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective»

0

et, d 'autre port, que les analyses et les courtes citations dans un but d' exemple et d'illustration, « toute représentation ou reproduction intég rale ou partielle faite

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sans le consentement de l'auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause est illicite » (art. L. 1224). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles Code de la propriété intellectuelle.

L. 335-2 et suivants du

Cours CHAPITRE 1

1.1

Espaces vectoriels normés

3

Vocabulaire de la topologie d'un espace vectoriel normé

4

1.1.1 1.1.2 1.1.3 1.1.4 1.1.5 1.1.6 1.1.7 1.1.8 1.1.9

1.2

1.3

1.4

Norme, distance associée Boules, sphères Parties bornées d' un evn Voisinages Ouverts, fermés Comparaison de normes Intérieur, adhérence, frontière Distance d'un point à une partie non vide d' un evn Suites dans un evn

4 11 13 14 15 19 26 29 31

Limites, continuité

39

l.2.l 1.2.2 1.2.3 1.2.4 1.2.5

39 42 49 49 52

Limites Continuité Continuité uniforme Applications lipschitziennes Applications linéaires continues

Compacité

58

1.3.1 1.3.2

58 62

Généralités Cas de la dimension finie

Complétude

66

1.4.1 l.4.2 1.4.3

66 68 71

Suites de Cauchy Parties complètes Supplément : théorème du point fixe

1.5

Connexité par arcs

72

1.6

Espaces préhilbertiens

76

1.6.1 1.6.2 1.6.3 1.6.4 1.6.5

76 79 83 88

Produit scalaire Inégalités, normes euclidiennes Orthogonalité Procédé d 'orthogonalisation de Schmidt Projection orthogonale sur un sous-espace vectoriel de dimension finie l .6.6 Norme d'un endomorphisme d' un espace euclidien Problèmes

90 95 98 V

Table des matières

CHAPITRE

2

Fonctions vectorielles d'une variable réelle 2.1

2.2

2.3

2.4

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c

99

Généralités

100

2.l.l 2.1.2 2.1.3 2.1.4 2.1.5 2.1.6

100 101 102 103 105 106

Structure de Ex Parité Périodicité Applications bornées Limites Continuité par morceaux

Dérivation

109

2.2.1 2.2.2 2.2.3 2.2.4 2.2.5 2.2.6 2.2.7

109 110 112 115 116 120 121

Dérivée en un point Propriétés algébriques des applications dérivables en un point Application dérivée Dérivées successives Classe d ' une application Différentielle Dérivation des fonctions à valeurs matricielles

Intégration sur un segment

122

2.3.1 2.3.2 2.3.3

Intégration des applications en escalier sur un segment Suites d'applications (première étude) Approximation uniforme par des applications en escalier ou par des applications affines par morceaux et continues 2.3.4 Intégration des applications continues par morceaux sur un segment 2.3.5 Sommes de Riemann 2.3.6 Intégration et dérivation 2.3.7 Inégalité des accroissements fini s 2.3.8 Changement de variable 2.3.9 Intégration par parties 2.3.10 Formule de Taylor avec reste intégral 2.3.11 Théorème de relèvement

122 124

Comparaison locale

148

2.4.l 2.4.2 2.4.3

Prépondérance, domination Équivalence Développements limités vectoriels Problèmes

148 150 151 152

Intégration sur un intervalle quelconque

153

Fonctions intégrables à valeurs réelles positives ou nulles

154

3. l.l 3.1.2 3.1.3

154 156 158

127 129 135 136 139 142 143 145 146

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CHAPITRE

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3

3.1

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3.2

VI

Définition Propriétés algébriques Intégrabilité sur un intervalle semi-ouvert

Fonctions intégrables à valeurs réelles ou complexes

165

3.2.1 3.2.2 3.2.3

165 167 173

Général ités Propriétés Intégrabilité sur un intervalle semi-ouvert ou ouvert

Table des matières

9.1.5 9.1.6 9.1.7

9.2

9.3

Inégalité des accroissements finis C 1 -difféomorphismes Exemples de résolution d' équations aux dérivées partielles du premier ordre

509 512 515

Dérivées partielles successives

521

9.2.l 9.2.2 9.2.3 9.2.4 9.2.5

521 522 523 527

Définition Applications de classe ck sur un ouvert Interversion des dérivations ck-difféomorphismes Exemples de résolution d' équations aux dérivées partielles d'ordre ;:::: 2

Extremums des fonctions numériques de plusieurs variables réelles 9.3. l 9.3 .2 9.3.3 9.3.4

Définitions Étude à 1'ordre l Étude à l' ordre 2 Extremums globaux

528

533 533 534 534 540

9.4

Fonctions implicites

543

9.5

Formes différentielles

546

9.5.l Définition 9.5 .2 Formes différentielles exactes 9.5.3 Formes différentielles fermées Problème

546 546 547 552

Solutions des exercices Chapitre 1 Chapitre 2 Chapitre 3 Chapitre 4 Chapitre 5 Chapitre 6 Chapitre 7 Chapitre 8 Chapitre 9

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X

554 574 584 618 648 701 723 738 757

Index des notations

777

Index alphabétique

779

Jeune lycéen, j'avais, pour les manuels scolaires, une vénération quasi-religieuse. Que représentaient pour moi ces livres qu'une main zélée avait soigneusement recouverts en début d'année ? Je ne saurais le dire avec précision : ils contenaient, sans doute, la Vérité. A mon sens, par exemple, un théorème ne pouvait être énoncé que dans le scrupuleux respect des termes de l'ouvrage ; approximative, la restitution n'était pas valable. L'utilisation, par les professeurs, des polycopiés (rappels et compléments de cours, énoncés de problèmes ... ) n'était pas, alors, habituelle ; je pense, aujourd'hui, que cela était dû bien plus aux difficultés de reprographie qu'à un non-désir de ces professeurs d'imprimer leur griffe personnelle par le choix d'exercices originaux. Ils se référaient constamment aux manuels, en suivaient fidèlement la progression, y puisaient les exercices. Je me souviens, d'ailleurs, d'avoir été troublé quand, en Terminale, mon professeur de Math., que je révérais aussi, se permettait parfois quelques critiques à l'égard d'un ouvrage qu'il nous avait pourtant conseillé ! Quant aux auteurs de ces livres, ils restaient énigmatiques : qui étaient ces demi-dieux détenteurs du Savoir ? Plus tard, mes rapports d'étudiant avec les manuels didactiques ont, évidemment, évolué, mais je crois avoir, naïvement sans doute, conservé cette approche faite d'envie et de respect qui m'empêche, par exemple, de porter des annotations en marge - je ne jouerai pas la farce d'un Pierre de Fermat ! - et cet a priori favorable qui me rendrait difficile la rédaction d'une critique objective. Heureusement, tel n'est pas mon propos aujourd'hui ! Mais j'ai voulu, par ces quelques mots, souligner l'importance capitale - même dans le subconscient de chacun - de ces livres de cours sur lesquels vous travaillez durant vos études et qui vous accompagnent toute votre vie. Aucun professeur, fût-il auteur de manuels, ne songerait à conseiller un livre en remplacement d'un enseignement vivant et vécu. Mais, le cours imprimé, s'il est fidèle à la lettre et à l'esprit du programme d'une classe, peut aider, de façon très importante, l'étudiant consciencieux. Celui-ci, surtout lorsqu'il est débutant, trouvera la sécurité dont il a besoin dans un plan clair, précis, rigoureux, dans une présentation particulièrement soignée où les diverses polices de caractères sont judicieusement alternées, dans la vision d'ensemble des questions dont traite l'ouvrage. Il y recherchera, avec la certitude de les obtenir, telle démonstration qu'il n'a pas bien comprise, tel exemple ou contre-exemple qui l'aidera à mieux assimiler une notion , la réponse à telle question qu'il n'a pas osé poser sinon à lui-même ... Pour que le livre joue ce rôle d'assistant - certes passif mais constamment disponible - il doit, je pense, être proche des préoccupations immédiates de l'étudiant, ne pas exiger, pour sa lecture, un savoir qui n'a pas encore été acquis, ne pas rebuter par l'exposé trop fréquent de notions trop délicates ; mais il doit, cependant, contenir une substance suffisante pour constituer les solides fondations sur lesquelles s'échafaude la pyramide du savoir scientifique. On l'imagine, dès lors, aisément : l'écriture d'un tel manuel, à l'intention des étudiants des classes préparatoires ou d'un premier cycle universitaire, demande, à côté de la nécessaire compétence, des qualités pédagogiques certaines, affinées par une longue expérience professionnelle dans ces sections, une patience et une minutie rédactionnelles inouïes. Jean-Marie Monier a eu le courage de se lancer dans ce gigantesque travail et les ouvrages qu'il nous propose aujourd'hui - après les recueils d'exercices qui ont eu le succès que l'on sait - montrent qu'il a eu raison : il a, me semble-t il, pleinement atteint le but qu'il s'était fixé, à savoir rédiger des livres de cours complets à l'usage de tous les étudiants et pas seulement des polytechniciens en herbe. Les nombreux ouvrages d'approfondissement ou de spécialité seront, évidemment, lus et savourés plus tard, ... par ceux qui poursuivront. Pour l'instant, il faut, à l'issue de la Terminale, assimiler complètement les nouvelles notions de base (la continuité, la convergence, le linéaire ... ) ; le lecteur est guidé, pas à pas, par une main sûre qui le tient plus fermement dès qu'il y a danger : les mises en garde contre certaines erreurs sont le fruit de l'observation répétée de celles-ci chez les élèves. A tout instant, des exercices sont proposés qui vont l'interpeller : il sera heureux de pouvoir, quelques dizaines de pages plus loin, soit s'assurer que, par une bonne démarche il est parvenu au bon résultat, soit glaner une précieuse indication pour poursuivre la recherche : le livre forme un tout, efficace et cohérent. XI

Préface

J'ai dit quel rôle majeur dans la formation d'un jeune esprit scientifique peut jouer un manuel qui lui servira de référence pendant longtemps. Sa conception, sa rédaction, sa présentation sont, alors, essentielles : on ne peut que viser à la perfection ! C'est tout le sens du travail effectué par Jean-Marie Monier avec une compétence, un goût, une constance admirables, depuis le premier manuscrit jusqu'aux ultimes corrections, dans les moindres détails, avant la version définitive. Ces ouvrages qui répondent à un réel besoin aujourd'hui, seront, j'en suis persuadé, appréciés par tous ceux à qui ils s'adressent - par d'autres aussi sans doute - ceux-là mêmes qui, plus tard, diront : « Ma formation mathématique de base, je l'ai faite sur le MONIER ! ». H. Durand Professeur en Mathématiques Spéciales PT* au lycée La Martinière Monplaisir à Lyon

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XII

Ce Cours de Mathématiques avec exercices corrigés s'adresse aux élèves des classes préparatoires aux grandes écoles (2e année MP-MP*), aux étudiants du premier cycle universitaire scientifique et aux candidats aux concours de recrutement de professeurs. Le plan en est le suivant : Analyse MPSI : Algèbre MPSI : Géométrie MPSI : Analyse MP: Algèbre et géométrie MP :

Analyse en 1. re année Algèbre en 1re année Géométrie en 1re année Analyse en 2e année Algèbre et géométrie en 2e année.

Cette nouvelle édition répond aux besoins et aux préoccupations des étudiant(e)s. Une nouvelle maquette, à la convivialité accrue, assure un meilleur accompagnement pédagogique. Le programme officiel est suivi de près ; les notions ne figurant pas au programme ne sont pas étudiées dans le cours. Des exercicestypes résolus et commentés, incontournables et cependant souvent originaux, aident le lecteur à franchir le passage du cours aux exercices. Les très nombreux exercices, progressifs et tous résolus, se veulent encore plus accessibles et permettent au lecteur de vérifier sa bonne compréhension du cours. Des compléments situés à la limite du programme sont traités, en fin de chapitre, sous forme de problèmes corrigés. J'accueillerai avec reconnaissance les critiques et suggestions que le lecteur voudra bien me faire parvenir aux bons soins de Dunod, éditeur, 5, rue Laromiguière, 75005 Paris. Jean-Marie Monier

XIII

Pour bien utiliser La page d'entrée de chapitre

Elle propose une introduction au cours, un rappel des prérequis et des objectifs, ainsi qu'un plan du chapitre.

Le cours

Le cours aborde toutes les notions du programme de façon structurée afin d'en faciliter la lecture. La colonne de gauche fournit des remarques pédagogiques qui accompagnent l'étudiant dans l'assimilation du cours. Il existe quatre types de remarques, chacun étant identifié par un pictogramme.

Les pictogrammes dans la marge Commentaires pour bien comprendre le cours (reformulation d' un énoncé, explication d' une démonstration ... ). Indication du degré d'importance d'un résultat.

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Mise en garde contre des erreurs fréquentes. Rappel d'hypothèse ou de notation.

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Les exercices-types résolus

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XIV

Régulièrement dans le cours, des exercicestypes résolus permettent d'appliquer ses connaissances sur un énoncé incontournable. La solution est entièrement rédigée et commentée.

cet ouvrage Les méthodes à retenir

Régulièrement dans le cours, cette rubrique propose une synthèse des principales méthodes à connaître.

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XV

Je tiens ici à exprimer ma gratitude aux nombreux collègues qui ont accepté de réviser des parties du manuscrit ou de la saisie: Robert AMBLARD, Bruno ARSAC, Chantal AURAY, Henri BAROZ, Alain BERNARD, Isabelle BIGEARD, Jacques BLANC, Gérard BOURGIN, Gérard-Pierre BOUVIER, Gérard CASSAYRE, Gilles CHAFFARD, Jean-Yves CHEVROLAT, Jean-Paul CHRJSTIN, Yves COUTAREL, Catherine DONY, Hermin DURAND, Jean FEYLER, Nicole GAILLARD, Marguerite GAUTHIER, Daniel GENOUD, Christian GIRAUD, Alain GOURET, André GRUZ, André LAFFONT, Jean-Marc LAPIERRE, Jean-Paul MARGIRIER, Annie MICHEL, Rémy NICOLAÏ, Michel PERNOUD, Jean REY, René ROY, Philippe SAUNOIS, Patrice SCHWARTZ et Gérard SIBERT. Enfin, je remercie vivement les Éditions Dunod, Gisèle Maïus, Bruno Courtet, Michel Mounic, Nicolas Leroy et Dominique Decobecq, dont la compétence et la persévérance ont permis la réalisation de ces volumes.

Jean-Marie Monier

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CHAPITRE

Plan

Jnt.,.oduction

1.1 Vocabulaire de la topologie d'un espace vectoriel normé

4

Exercices 10, 13,25,28, 30,38

1.2 Limites, continuité

39

1.3 Compacité

58 62,66

Exercices

1.4 Complétude Exercices

66 67, 71

1.5 Connexité par arcs Exercices

72

75

Une attention particulière est portée aux espaces préhilbertiens, c'est-à-dire les espaces vectoriels réels ou complexes munis d' un produit scalaire (et non nécessairement de dimension finie).

Pt4él4equis • • • • • •

Les nombres réels (Analyse MPSI, ch. 1) Les nombres complexes (Analyse MPSI, ch. 2) Suites numériques (Analyse MPSI, ch. 3) Espaces vectoriels (Algèbre MPSI, ch. 6) Espaces vectoriels (Algèbre MPSI, ch. 6) Applications linéaires (Algèbre MPSI, ch. 7).

Objectifs

1.6 Espaces préhilbertiens

Problèmes

Les notions d'analyse relatives aux suites et fonctions réelles ou complexes qui ont servi de base à l'enseignement de première année vont être généralisées au cas d'espaces vectoriels, souvent de dimension finie, munis de normes. Une première approche a déjà été faite lors de l'étude élémentaire des fonctions de deux variables réelles, Analyse MPSI, ch. 11.

48,51,57

Exercices

Exercices

1

76

82, 88, 95, 98 98

• Généralisation des notions d 'analyse relatives aux réels et aux complexes (convergence de suites, limites, continuité) vues en première année, au cas des espaces vectoriels normés • Acquisition du vocabulaire topologique : voisinages, parties ouvertes, parties fermées, intérieur, adhérence, frontière, parties denses, ... • Mise en évidence d'applications remarquables et fréquemment rencontrée : applications continues, uniformément continues, lipschitziennes, homéomorphismes • Étude spécifique des applications linéaires continues • Définition et étude de parties remarquables jouant un rôle essentiel : parties compactes, complètes, connexes par arcs • Bilan sur les espaces préhilbertiens réels ou complexes.

3

Chapitre 1 • Espaces vectoriels normés

Dans ce chapitre 1, OC désigne IR ou C . Une étude élémentaire a été faite dans Analyse MPSI (ch. 3, 4, 11). On abrège espace vectoriel en ev.

1.1 Vocabulaire de la topologie d'un espace vectoriel normé 1.1.1

Norme, distance associée 1) Définition d'une norme, exemples

On appelle norme sur un JK-ev E toute application N : E ----+ IR telle que: (i) : positive-homogénéité

(i) VÀ

E

JK, V x

N(ÀX) = IÀIN(x)

E E,

(ii) : non-dégénérescence

(N(x) = 0

x = 0)

(iiil :inégalité triangulaire.

(ii) Vx E E,

On rajoute quelquefois:

(iii) V (x ,y) E E 2 , N(x +y) ~ N(x)

(iv) V x E E ,N(x ) ~ 0, ce qui est en fait inutile (cf.ci-dessous).

===}

+ N(y).

On appelle espace vectoriel normé (en abrégé evn) tout couple (E,N) où E est un JK-ev et N une norme sur E. Remarque: Soit (E, N ) un OC-evn.

,.,

\J.--.

On noteO le réel nul (ou le complexe nul) et aussi 0 le vecteur nul.

à À= O,on déduit N(O) =O.

1) En appliquant (i)

2) Pour tout x de E, en appliquant (iii) à x on déduit alors:

0 = N(O) = N(x et donc N(x )

+ (- x )) ~ N(x) + N (-x) =

N(x)

+ 1-

l lN(x) = 2N(x) ,

~ O.

La condition N(x)

~

0 serait donc superflue dans la définition.

Une norme sur E est souvent notée

li.li : E----+

IR , ou encore

x~ llx ll

11.llE·

S'il n'y a pas de risque d'ambigüité, on note Eau lieu de (E,N). Ces exemples sont fondamentaux. -0 0

Exemples: 1) Les trois normes usuelles sur ocn (dites aussi normes standard sur ocn).

c

Soit n E N*. Considérons, pour tout X = (x1 , ... ,Xn) de ocn, les réels l lx ll 1, l lx l b l lx l loo définis par :

::J

0 (V)

......

0 N

n

~)xkl,

llxl l1 =

@

.._,

llx lloo = Max lxk l· l ~k ~ n

k= I

.s::

Vérifions que les applications 11 .1 11, 11. 1li, 11 . l loo : OC11 ____.,. IR ains i définies sont des normes. Les calculs suivants sont valables pour tous x = (x 1, ... ,xn) ,y = (y 1, . .. ,y,i) de ocn et À de oc.

Ol

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u

n

a) (i)

ll >..x ll 1 =

L

n

l>..xk l = l>..I

k= I

L

lxkl = l>.. I llxl l1

k =I n

(ii)

llxl l1=0

~

L lxkl = 0 ~ (Vk E {l , ... ,n}, lxkl = 0) k= I

~

4

(Vk E {!, ... ,n},

Xk

= 0)

~X= Ü

1.1 ·Vocabulaire de la topologie d'un espace vectoriel normé n

L

llx + Yl l1=

(iii)

k=I

lxk

n

n

n

k=I

k=I

k=I

+ Yk l ,.: _:; L (lxk l + IYk D= L lxk l + L IYkl = llxll1 + llyl l1.

n

(ii) On a vu, dans Algèbre MPSI, que l'inégalité triangulaire pour Il · 112 sur ~n, appelée aussi inégalité de Minkowski, résultait de l'inégalité de Cauchy et Schwarz pour le produit scalaire canonique sur ~ •

llxll2= 0

L

lxkl 2 = 0

(Vk E {l , ... ,n},

k=I llx + yl l2 ,.: .:; llxlli + llylli

lxkl 2= 0)

x

=0

(iii) L'inégalité est acquise pour OC = lR d'après l'étude des produits scalaires (cf. Algèbre MPSI, 10.1.2 Th. 2). Nous allons cependant en donner une preuve élémentaire.

11

n

L

(lxk + Ykl

On retrouve ici l'inégalité de CauchySchwarz dans OC11•

L'implication réciproque, de symbole ;k,/ :>;n

-

2

lxd1Yt l

l :>;k, l :>;n

(lxd1Ytl 2+ lx1 12 1Yd - XkYkXIYl - XtY1XkYk) ~ 0

L l :>;k < l :>;n

L

lxkYt -x1 yd ~ O.

l :>;k ;n

La norme

11.112 est appelée

la norme euclidienne usuelle sur JR"

mitienne usuelle sur

0

= N(x -

y) ,

et, pour exprimer une norme N à partir distance associée d sur E, utiliser :

"' ï5. ë ..c:

d(x,y)

'v'x E E,

N(x) = d(O,x),

(ex. 1.1.2) . • Pour établir une inégalité faisant intervenir une norme (ex. 1.l.10), on pourra essayer d' appliquer judicieusement l'inégalité triangulaire.

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9

Chapitre 1 • Espaces vecto riels no rmés

1.1.1 Trouver toutes les no rmes sur le IR -espace vectoriel IR .

-

1.1.2 Soient E un JK-ev, d : E 2 ~ IR une application telle que, pour tout (x , y, z) de E 3 et tout À de lK : 1) d(y,x) = d (x ,y) 2) d(x, y ) = 0 {:::::::}X= y 3) d(x ,z) ::::.;; d (x ,y) +d (y,z ) 4) d (h ,Ày ) = l)..ld (x ,y) 5 ) d(x + z,y + z) = d(x ,y).

d (x ,y) = N(x - y ).

lR l'application définie par :

,

'v'À

~

IR une application

l~XkYk l: : .; llx llpllY llq (analogue de l'inégalité

de

Cauchy-Schwarz),

(x 1, . . . ,x 11 )



JK, N(h + y ) ::::.;; IÀIN(x) + N(y ) .

N(x) = L

1.1.9 Normes de HOlder sur C([a; b],IK) Soient (a ,b) E IR2 te l que a < b , E = C([a; b],JK) , p E]l ; + oo[, q

ak Nk(x ).

a) Montrer :

p

= - -. p -1

V(a ,{3 ) E (IR+)2 ,

1 l af3 ::::.;; - a P + - f3q p

= ['

la

lt

xdk(t) l dt.

k= I

Déterminer une CNS sur (f1, . . . , fp ) pour que N soit une norme sur JRP . 1.1.6 Soient E , F deux JK-ev, 11 .ll F une norme sur F ,

'v' f

ll f llp =

E,

E

(1blf( t )IP dt ) "",

et de même pour 11 .l lq· b) Montrer, pour tout (f,g) de E 2 a)

:

11bf g l::::.;; ll f llpllg llq

Il !+ g ll" : : .; 11! 11" + llgll p· déduire que 11 .llp est une norme sur E , appelée norme de Holder. d) Montrer, pourtout f de E: llfl l ~ llf lloo f3)

c) En

E L ( E , F ), N: E ~ lR x t-----+ 11! (x) 11 F

Trouver une CNS sur f pour que N soit une norme sur E.

(V)

p

(cf. exercice 1.1.8 a)). On note 11.llp : E ~ IR l'application définie par :

par:

f

l lx l loo,

où llx lloo = Max lxk 1 lorsque x = (x i , ... ,xn) .

1.1.5 Soient E = C([O; 1],IR) , p E N*, (f1, ... ,fp) E EP, N: JR P ~ IR l'application définie

:J

-----*

1,;;b :;;n

Montrer que N est une norme sur E.

V(x , , ... ,Xp) E IRP, N (x, , ... ,Xp)

llx llp

p ~+oo

k= I

0

et

llx + Yll p : : .; llx ll p + ll y llp·

f3)

p

c

=x

norme de Holder.

1.1.4 Soient E un JK-ev, p E N*, N1, ... ,Np des normes sur E, (a 1 , ••• ,ap) E JR~ - {(0, ... ,0)}, N : E ~ lR définie par :

"O 0

:

a)

Montrer que N est une norme sur E.

"lx E E ,

P,

c) En déduire que 11 .llp est une norme sur JK11 , appelée

N(x) > 0

E

.!.

n

ll (x1, ... ,Xn) llp = ( [ ; lxk lp)

E lK" ,

d) Montrer, pour tout x de lK" : 2

1

(y , , ... ,yn) = y

2)N(0)= 0 3) V (x ,y) E E

~

1

ab ::::.;; - a P + - bq . p q

et de même pour 11 .llq · b) Montrer, pour tout (x,y) de (lK11 ) 2

1.1.3 Soient E un JK-ev, N : E telle que : 1) V x E E - {0},

On note 11 .llp : JK" 'v'(x1, ... ,Xn)

Montrer qu'il existe une norme unique N sur E telle que : V (x, y) E E 2 ,

V (a ,b) E (IR+) 2 ,

a) Montrer:

.--t

p----> +oo

0 N

1.1. 7 Soient n E N*, a0 On note :

@

. . .

,a 11 E lR deux à deux distincts.

où ll f lloo = Sup lf(t) I. IE[a ;b]

Il

.......

N : 1R11 [X] ~ lR ,

J:: O'l

P t-----+ N (P ) =

L IP (ak) I . k=O

·;::::

>-

0. 0

Montrer que N est une norme sur IR 11 [X] .

u

1.1.8 Normes de HO!der sur JK" Soient n E N*, p E]l ; + oo[, q = _P_

1.1.10 Soient (E ,11.11) un evn, (a ,b) E ( E - {O}) x E, f : lR ~ lR . Montrer que f est convexe (c'est-àt t-----+ llt a + hl1 dire : V (u ,v) E IR2 , VÀ E [0; l], f(Àu + (1 - À)v) : : .; )..j(u)

p - l

l

l

p

q

(donc - + - = 1 ).

10

cf. Analyse MPSI, 5.4. l Déf.) et que :

lim f

'fOO

= + oo.

+ (1 -

À)f(v),

1.1 ·Vocabulaire de la topologie d'un espace vectoriel normé

1.1.2

Boules, sphères Soient (E , 11 -11) un IK-evn et d la distance associée.

Soient a E E, r E JR'+ ; on définit les parties suivantes de E, appelées respectivement boule ouverte, boule fermée, de centre a et de rayon r :

'

._

Remarquer l'inégalité stricte pour la boule ouverte, large pour la boule fermée.

l__

B(a; r)

=

{x E E; d(a,x) < r}

B' (a; r)

=

{x E E; d(a,x) ~ r}.

On appelle aussi sphère de centre a et de rayon r: Remarque :Si E

i=

S(a; r) =

J {x

E

E; d(a ,x ) = r}.

{0},alors,pourtous a ,b de E et r, s de IR+ . on a: B(a ; r) = B(b ; s)

f/J

ou B' (a; r) = B ' (b; s)

Cf.exercice 1.1.11 5) p.13.

{:::::::} { a

=b

r=s

ou S(a; r) = S(b; s)

Ainsi, une boule ouverte (resp. boule fermée, resp. sphère) de E n'a qu'un« centre» et qu'un «rayon».

On peut noter BE(a; r)au lieu de B(a; r) pour éviter des confusions, si plusieurs evn interviennent. Exemples:

Dans IR2 , on peut représenter graphiquement les boules fermées de centre 0 et de rayon l pour les trois normes usuelles :

-1

y

y

y

1

X

0

1

B'

-1

1

0

X

l I , (ü: Il -1

- 1

Exercices 1.1.11à1.1.13.

X

B'

1

(0; 1)

Un exemple de norme sur JR2 , tracé de la boule unité fermée On considère l'application N: JR2 ----+ IR, (x ,y)

r-----+ N(x ,y)

. = Sup lx+ tyl IE IR l +f2

a) Montrer que N est une norme sur IR 2 .

b) Déterminer et tracer, dans JR2 usuel, la boule fermée B~ (0; 1).

11

Chapitre 1 • Espaces vectoriels normés

Cot\seils

Solutio"

Ne pas oublier de montrer d'abord l'exis-

a) •Existence

Soit (x ,y) E IR

2

tence de N (x ,y) pour tout (x ,y) E IR

.

2

.

Soit t E IR.

.

S1

.

S1

ltl :S: 1,

lx +ty l ~ lx l + ltllYI ~ lxl + IYI ~ lx l + I I.

alors:

1 + t2

1 + t 2 "'

1 + t2

"'

y

"'

lx +tyl ::;; lx l + ltllYI ::;; lxl + t ~Y I ::;; lxl + lyl. 1 + t2 1+ t2 1+ t 2

ltl

~

1, alors:

Ceci montre :

Vt

. t done 1,app1·1cat10n

~

• (i) On a, pour tout

lx+ t yl 1 + t2

(ii) On a, pour tout (x ,y) E IR2

:

Sup

Ç=:}

:

IÀx + tÀ.y l lx+ tyl = IÀI Sup = 1).. IN (x ,y). 2 J+ l I EIR 1+ f2

t EIR

t ER

~

' d'ou' I'existence . de N( x ,y ) . est bornee,

E IR et tout (x ,y) E IR2

À

N(À(x ,y)) = Sup

N(x ,y)=O

lx + tyl l + 12 :S: lxl + lyl,

IR,

E

V t E IR, x

lx + tyl 1+ l2

lx+ ty l 1+ l2

=Ü ~ V'tE IR,

+ ty = 0

~

(x ,y)



= (0,0).

Par exemple, remplacer t par 0 puis remplacer t par 1.

(iii) On a, pour tous (x, y ), (x',y') E IR2 : ,

,

,

,

N((x ,y )+(x ,y))=N(x +x ,y+ y )=Sup

1

(x

+ x ' ) + t (y + y' ) 1 1 + t2

t E IR

~ S

"'

:S: Sup

Jx + tyl 1+ f2

IEIR

up

( lx + tyl lx' +ty'J ) 2 + 2 l +t 1+ t

+

Sup

/ER

lx' + ty'I 1 + f2

I ER

Inégalité triangulaire dans ~ .

= N(x ,y) +

, , N(x ,y ).

Propriété de la borne supérieure d'une somme de deux fonctions.

On conclut : N est une norme sur IR 2 •

b) On a, pour tout (x, y) E IR2 (x ,y)

-0 0

:

E B~ (O ; 1) Ç=:}

:S: 1

N(x ,y)

Définition de la boule unité fermée B ~ (O !).

c

::J

0

Ç=:}

(V)

......

0 N

lx+ t yJ Sup IEIR 1 + t2 Ç=:}

Vt

E

:S:

l

Ç=:}

IR, -1 - t 2

@

.._,

t2

.s::

Ç=:}

Ol

V t E IR,

1

t2

·;::

>0. 0

u 0.

1.1.4

0

u

LJ Ai est bornée. Î= I



Voisinages Soient (E , 11- 11) un IK-evn, d la distance associée à 11-11.

Autrement dit, un voisinage de a dans E est une partie de E qui contient au moins une boule ouverte centrée en a.

r

Il

oient a E E, VE l_p(E) ; on dit que V est un voisinage de a (dans E) si et seulement s'il exister E ~~ tel que B(a; r) C V. On note VE(a) (ou V(a)) l'ensemble des voisinages de a (dans E).

14

)

1.1 ·Vocabulaire de la topologie d'un espace vectoriel normé

(i)Toutvoisinagede a contient a (ii) Toute partie contenant un voisinage de a est elle-même un voisinage de a

(i)

VV E VE(a) ,

(ii)

VVE VE(a), VW E

a E V ~(E),

(V C W

==:::}

W E VE(a))

n

(iii) L'intersection d'un nombre fini de voisinages de a est un voisinage de a.

(iii) Vn E N*, VV1, ... , Vn E VE(a),

n

Vi E VE(a).

i=I

Preuve (i) et (ii) : immédiat. (iii) Puisque V. , ... , Vn E Ve(a) , il existe r 1 , ••• ,rn dans lR";. tels que: 'Vi E {l , . .. ,n},

B(a; ri) CV;.

n n

on a r > 0 et B(a; r) =

En notant r = Min ri, l ~;i ~n

B(a; r;)

n n

c

i=I

V;.

i= I



Remarques: 1) La propriété (ii) ci-dessus montre que, pour toute famille (V;); Et de voisinage de a,

LJ V; iE I

o'tJJ

est un voisinage de a.

n]-~;~ [=101 neN•

2) L'intersection d'une famille infinie de voisinages de a, peut ne pas être un voisinage de a,

et (0) n'est pas un voisinage de 0 dans IR.

comme le montre

l .......................········· ........ -....

0 , on a:

l ~k ~n

=TI BEk(xk ; r) C TI BEk(xk ; rk ) C TI fh .

n

Ainsi,

TI Q k est un voisinage de chacun de ses points, donc est ouvert.



k=I

Remarque: Avec les notations de la proposition précédente, il peut exister des ouverts de E n

' ._

Un ouvert de E1 x E2 n'est pas nécessairement le produit cartésien d'un ouvert de E 1 et d'un ouvert de E1.

qui ne soient pas de la forme

TI Qk. Par exemple, Q =] -

l ; 0[2U]O; 1[2 est un ouvert

k=I

de IR2 et il n'existe pas de couple (Q 1, Q 2 ) de parties de IR tel que Q = Q 1 x Q 2 •

2) Fermés

.. r'J \ Rappel de notation : 1 \...:,..) CE( F) est le complémentaire de F dans E : CE(F) = {x

E

E ; x (j. F ).

Une partie F de E est dite fermée (dans E) si et seulement si CE(F) est une partie ] ouverte de E.

l~_o_n_d_i_t_a_us_s_i_q_u_e_F~e-st_u_n~t-er_m~é-(_d_e_E_)_·~~~~~~~~~~~~~~~----J Exemple:

Toute boule fermée de E est un fermé de E. En effet, pour tout (a ,r) de E x IR'f- et tout x de Ceci montre que

CE (B'(a ; r)) est ouvert, donc 8 1 (a ; r ) est fermé.

'

Remarquer la dissymétrie des propriétés relatives à l'intersection (pour une famille quelconque) et à la réunion (pour une famille finie).

CE(B'(a ; r)), on a:

a

B(x ; d(a,x) - r) C CE(B' (a ; r)) .

(i) 0 et E sont des fermés de E.

(ii) Pour tout ensemble let toute famille (F;)i EI de fermés de E,

n

F; est un

i E/

fermé de E. n

(iii) Pour tout n de N* et tous fermés Fi , . .. , Fn de E,

LJ F; est un fermé de E. i=l

Preuve Tl suffit de passer aux complémentaires dans la proposition analogue sur les ouverts (cf. 1.1.5 1) Prop. 1 p. 16) . Par exemple, schématiquement, pour la propriété (iii) : ("li E {l ,. .. ,n }, Fi fermé){=} ("li E {l ,. .. ,n},CE(Fi) ouvert)

• 17

Chapitre 1 • Espaces vectoriels normés

Remarques: 1) La réunion d'une famille infinie de fermés de E peut ne pas être un fermé de E.

LJ

Par exemple, dans IR usuel, pour tout x de ]0, IL {x} est un fermé, mais

'

._.,,,.. • une partie non ouverte n'est pas nécessairement fermée • une partie non fermée n'est pas nécessairement ouverte.

{x}, qui vaut

x E]O; I[

Attention:

]0; l L n'est pas un fermé de IR . 2) Une partie de E peut être à la fois ouverte et fermée, par exemple 0. 3) Une partie de E peut n'être ni ouverte ni fermée, par exemple ]0; l] dans IR usuel.

Exemples: l ) Toute sphère est fermée, puisque:

S(a; r)

2) Tout sing leton est fermé, puisque:

{x } =

=

B'(a; r)

n

n CE ( B(a; r)).

B'(x; r).

rE IR~

3) Toute partie finie est fermée, car réunion d'un nombre fini de si ngletons.

n n

Soient n EN*, (Ek, Nk) 1,;;b :;n des OC -evn, E

g

=

Eh v la norme définie sur Epar :

k= l Cf.l.1.13)b)p.8.

n n

Soit, pour chaque k de {l, . .. ,n},Fk un fermé de Ek. Alors

Fk est un fermé

k=l

de E . Preuve

cE(lJ

Fk)

=

k~ Q k,



D1 = (cE (F1)) x 1

E1 x ... x En, ... ,Qn = E1 x ... x En- 1 x CE,,( Fn). Il

D'après 1.1.5 1) Prop. 1 (ii) p. 16, chaque

Q k

est un ouvert de E , et donc

n

aussi; finalement,



k=I

c

Qk

k= I

fl Fk est un fermé de E. -0 0

LJ

Remarque:

::J

0 ~

......

0 N

Un fermé de E1 x E1 n'est pas nécessairement le produit cartésien d'un fermé de E 1 et d'un fermé de E1 .

Avec les notations de la proposition précédente, il peut exister des fermés de E qui ne soient n

pas de la forme

fl Fk. Par exemple,F =

{(-1 , -1), (1, l)} est un fermé de IR2 et il n'existe pas

k= I

@ ..._, .s::

de couple (F1 , F2 ) de parties de IR tel que F = F 1 x F2 •

·;::

3) Ouverts et fermés d'une partie d'un K-evn

Ol

>0. 0

u On dit aussi que les ouverts (resp. fermés) de A sont les traces sur A des ouverts (resp.fermés) de E.

Soit A

E

'f3 (E).

(i) On appelle ouvert de A (ou : ouvert relatif de A) toute partie U de A telle qu'il existe un ouvert Q de Etel que U = Q n A. (ii)

On appelle fermé de A (ou: fermé relatif de A) toute partie G de A telle qu'il

l existe un fermé F de Etel que G = 18

F

n A.

1.1 ·Vocabulaire de la topologie d'un espace vectoriel normé

Pour a

E

A et r

E IR'f-,

on note souvent :

BA(a; r )

= BE(a ; r) n A= (x

E

A ; d(a,x) < r};

définition analogue pour B~ (a ; r),SA (a ; r). Les résultats de 1.1.5 1) et 2) restent valables en y remplaçant l'evn E par une partie A de E. Mises en garde:

On prendra garde qu'un ouvert de A peut ne pas être un ouvert de E.

•un fermé de A n'est pas nécessairement un fermé de E.

Par exemple, dans IR usuel, [0; 1[ est un ouvert de [0; l] (car [0; 1[ = ] - l ; 1[n [O; l]), mais [0; l[ n'est pas un ouvert de IR .

1.1.6 '

Remarque:

·un ouvert de A n'est pas nécessairement un ouvert de E.

Bien noter dans cette définition :

._:,,.,,. ·a et f3 sont strictement positifs

Comparaison de normes Soient E un IK-ev, N,N' deux normes sur E. On dit queN est équivalente à N' , et on note N ~ N', si et seulement si :

·a et f3 ne dépendent pas de x

3 (a,{3) E (1~~) 2 , Vx E E,

'(

\.J.....

aN(x) ~ N'(x) ~ f3N(x).

Rappel de définition : une relation est une relation d'équivalence si et seulement si elle est réflexive, symétrique, transitive.

La relation « est équivalente à » est une relation d'équivalence dans l'ensemble des normes sur E. Preuve 1) Réfiexi vité : évidente. 2) Symétrie:

Si N ~ N',ilexiste (a,{3) E (IR'f_)2 tel que: 'v'x E E, aN(x) ~ N ' (x) ~ f3N(x), l l d'où: 'v'x E E, -N'(x) ~ N(x) ~ - N ' (x) , et donc N ~ N ' . f3 a 3) Transitivité :

Si (N ~ N' et N' ~ N " ), il existe (a,{3 ,y,o) E (IR'f_ ) 4 tel que: 'v'x E E ,

d'où: -0 0

'v'x E E,

aN(x) ~ N '(x) ~ f3N(x) { yN' (x) ~ N " (x) ~ oN' (x)'

ayN(x) ~ N " (x) ~ f38N(x) ,

et donc N

~ N" .



Exemple

c

::J

Les trois normes usuelles sur ocn (cf. 1.1 .1 p. 4) sont équivalentes car, pour tout

0 (V)

X

......

=

(X1,. . . ,Xn) de JKn :

0 N

Max

@

l ..f) = 1 + (>..J)I = 1 l>..11!' +fi= 1>..1 1 If'+ fi= l>..lv(f) .

l O.

l V f E E , --N(f)

~ v(f) ~ 2N(f), l+e et on conclut : N et v sont des normes équivalentes.

l+e

Un exemple de deux normes non équivalentes On note E Je JR. -espace vectoriel des applications f

: lR. ----+

lR. continues et bornées. On note, pour toute f E E :

N(f) = Sup (e - lxll.f(x) I) ,

v(f)

xelR

= Sup((l -e - lxl) l.f(xl). xeR

a) Montrer que N et v sont des normes sur E.

b) Démontrer que les normes N et v ne sont pas équivalentes.

Conseils

Solution Remarquons d'abord que E est bien un JR. -espace vectoriel.

.f E E , l'application x 1--+ e -lxll.f(x) I est bornée sur JR. , car e - \xi est bornée et .f est bornée, donc N (f) existe.

a) 1) Pour toute

x

1--+

(i) On a, pour tout À E E et toute .f E E :

S'assurer d'abord de l'existence de N(f) pour toute/ E E. On a: \lx E ~. 0 < e- lxl :::=; 1.

N(Àf) = Sup (e - lxl ICV)(x) I) = Sup (IÀ I(e - lx 11f (x)I) xd

xd

IÀI est une constante.

= IÀI Sup(e - x lf(x) I) = IÀ INCJ). 1 1

x elR

(ii) On a, pour toute f

E

E :

N(f) = 0 ~ Sup (e -lxllf(x) I) = 0 ~ V x E JR., e -lxllf(x) I = 0 xelR ~

(iii) On a, pour toutes f ,g

V x E IR, E

f

(x) = 0 ~

f =

0.

E:

N(f + g) = Sup (e - lxll (J + g)(x)I) ~ Sup (e - !xi(If (x) I + lg(x) I)) xd

xd

~ Sup (e - \xi If (x) I) + Sup (e - \xi lg(x) I) xeR

e-lxl ne s'annule en aucun réel.

=

N(f) + N(g) .

Inégalité triangulaire dans ~ et propriété de la borne supérieure. Propriété de la borne supérieure.

xelR

On conclut : N est une norme sur E.

23

Chapitre 1 · Espaces vectoriels normés

Solution

Conseils

2) Pour toute f E E, l'application x t----+ (1 - e - lxl) If (x) 1est bornée sur IR, car

S'assurer d'abord de l'existence de v(f) pour toute / E E. On a:

x t----+ 1 - e - lxl est bornée et/ est bornée, donc v(f) existe. (i ) Comme en 1 ), on a :

\lx E IR, 0 =::;; 1 - e-lxl < 1.

V À E IR, V f E E, v(J..f) = IJ..lv(f). (ii) Soit f E E telle que v(f) = O. On a alors: VxeIR, (1-e-lxl)l/(x)i= O, d'où:

1 - e-lxl ne s'annule qu'en O.

VxeIR*, f(x)=O.

Comme de plus f est continue en 0, on conc lut : f = O. (iii) Comme en I ), on montre :

V g E E , v(f

+ g)

~

v(f)

+ v(g).

On conclut : v est une norme sur E. b) Considérons, pour tout n EN*:

f,,: IR~ IR, x t----+ f,,(x) = e-nlxl. Il est clair que:

Pour tout 11

Vn EN*, f,, E E .

E

N*, J,, est continue et bornée.

Calculons N(f,,) et v(f,,) pour tout n EN*. Cette borne supérieure est atteinte pour X =0.

1) On a: N(f,,)

= Sup(e-lxle-11lxl)

= Supe- Un =0)}.

-

A, A, Fr (A).

Déterminer

0

~

Montrer F = 0, E étant muni d'une norme quelconque.

1.1.8

Distance d'un point à une partie non vide d'un evn Soient ( E, 11 -11) un IK -evn, d la distance associée à 11 -11-

L'ensemble {d(x ,a); a E A} est une partie non vide de IR, minorée par 0, donc admet une borne inférieure.

Soient x E E , A une partie non vide de E ; on appelle distance de x à A le réel, noté d(x,A), défini par: d(x,A)

L

=

Inf d(x,a).

aEA

Remarque: Il se peut que d(x,A) ne soit pas« atteinte », c'est-à-dire qu'il n'existe pas d'élément a de A tel qued(x, A) =d(x ,a) ;exemple:dans !R usuel, A= [O; 1[, x = 2. En particulier:

x E A

=}

d(x ,A) =O.

Mais la réciproque est fausse.

Soient XE

E

et A une partie non vide de

E;

on a:

d(x,A)

~0

=

x E A.

J

Preuve 1) Supposons d(x , A) =O. Soit V E VE(x) ; il existe r E

IR+ tel que

B(x ; r) C V, puis, comme

d(x,A) = 0 < r, il existe a E A tel que d(x ,a) < r. On a alors: a E B(x ; r) C V et a E A, donc V

n Ai- 0

. Ceci prouve: 'v'V

E

2) Réciproquement, supposons x E

VE(X) , V

n Ai- 0,

A. Soit s

> 0 ; on a: B(x ; s)

Tl existe donc a E A tel que d(x ,a) < s; d'où Ainsi:

Vs > 0,

0

~ d(x,A)

< s,

d(x,A)

et donc:

et donc (cf. 1.1.7 Prop. 2 p. 27), XE A.

~

n Ai- 0 (cf. 1.1.7 Prop.2 p. 27).

d(x ,a) < s.

d(x ,A) =O.



Exercices 1.1.31 .

29

Chapitre 1 • Espaces vectoriels normés

Cette définition est licite car l'ensemble {d(a,b); (a,b)E A x 8) est une partie non vide de IR, minorée par 0, donc admet une borne inférieure.

Soient A, B deux parties non vides de E ; on appelle distance entre A et B le réel, noté d(A,B) , défini par: d(A,B) = Inf d(a,b). (a ,b) EA xB

En particulier, pour tout x de E et toute partie non vide A de E:

d(x,A)

~

d({x},A)J

Remarques: 1) L'application ('f}(E) - {0 )) 2 ~ IR peut ne pas être une distance (cf.1.1.1 2) Rem. p. 7) sur

(A , B) t---+ d(A ,B) l'ensemble 'f}(E) - {0 }. En effet, il se peut que :d(A ,B) = 0 et A

=f. B; exemple:

dans IR usuel, A= IR_ , B = IR+ . De plus, il se peut que: d(A,C) > d(A,B) +d(B ,C) exemple: dans IR usuel, A =] - oo; -1], B =] - 2; 2[, C = [l; +oo[. 2) Il se peut que :An B = 0 et d(A ,B) = 0 ;exemple :dans IR usuel, A= [-1; 0[,B =]0; l].

Exercices 1.1.32, 1.1.33.

Les méthodes à retenir Distance d'un point à une partie non vide d'un evn • Utiliser essentiellement l'inégalité triangulaire : V (a,b ,c) E E ,

~

d(a,c)

d(a ,b)

+ d(b ,c)

et la définition de la distance d'un point à une partie non vide A de E : d(x ,A) = Inf d(x,a). aEA

• En particulier, avec les notations ci-dessus : Va E A,

et, pour tout réel k

~

~

d(x,A)

d(x,a)

0 : (Va E A,

k ~ d(x,a))

===}

k ~ d(x , A).

-0 0

c

::J

0 (V)

......

0 N

Exercices

--

@ ..._, .s::

1.1.31

Ol

·;::

E , dA:

>0.

Soient E un evn, A,B deux parties non vides de E ~ IR , dB de même. x t---+ d(x ,A)

0

u

Montrer:

dA =dB{=? A= B.

1.1.32 Soient E un evn, A, B deux parties non vides et bornées de E. Montrer : diam (AU B)

30

~

diam (A)+ diam (B) + d(A, B).

1.1.33

Soient E un evn, A ,B deux parties non vides de

E, C, D deux parties de E telles que : A C C CA et B

c

D

c B. Montrer:

d(C,D) = d(A,B).

1.1 ·Vocabulaire de la topologie d'un espace vectoriel normé

1.1.9

Suites dans un evn Nous allons généraliser ici certains résultats relatifs aux suites numériques (cf. Analyse MPSI, 3.1). Soient ( E, 11 -11) un evn, d la distance associée à 11 -11 Une suite dans E est une appl.ication de N dans E , souvent notée (u 11 ) 11 eN (ou (u 11 ) 11 ;;,0 , ou (u11 )n) au lieu de u : N -----+ E. On appelle aussi suite dans E toute application de {n EN; n ~ n 0 } dans n~u(n)

E, où no E N est fixé ; la plupart des notions étudiées ici ne feront intervenir les un qu'à « partir d'un certain rang ».

1) Convergence, divergence

..

1) On dit qu'une suite (un)nE N dans E converge vers un élément l de E si et seulement si: 'v's > 0, 3N EN, 'v'n EN,

(n

~

N

=> d(un,l)

~

s).

2) On dit qu'une suite (un)nEN dans E converge (dans E) si et seulement s'il existe l E Etel que (u 11 )nEN converge vers l, c'est-à-dire :

31 E E, 'v's > 0, 3N EN, 'v'n EN,

(n ~ N

=> d(un,l)

~

s).

3) On dit qu'une suite (un)nEN dans E diverge si et seulement si (un)nE N ne converge pas, c'est-à-dire :

'v'l E E, 3 s > 0, 'v' NE N, 3n EN,

Méthode : pour montrer qu'une suite (un )neN converge vers l dans E, on peut essayer de montrer que la suite (d(un - l)) 11 eN converge vers 0 dans IR.

{

n ~ N d(un,l) > s

Remarque : (u,,)neN converge vers l si et seulement si la suite numérique (d(u 11 ,l))ne N converge vers O.

Unicité de la limite, si elle existe

Si une suite (un)nE N dans E converge vers /1 et converge vers /2, alors 11 = l2.

Q

Preuve Raisonnement par l'absurde.

Supposons que (u 11 )neN converge vers l 1 et converge vers / 2, et que / 1 # 12 . Notons s

-0 0

l

= "3d (l 1,/2)

> 0. Il existe N 1, N 2 E N tels que :

c

::J

Vn EN, { Vn EN,

0 (V)

......

0 N

En notant N = Max(N 1, N2 ), on a :

@ ..._, .s::

d'où

Ol

·;::

>0.

(n ~Ni

===:}

d(u 11 ,l1) ~ s)

(n ~ N1

===:}

d(u 11 ,l2) ~ s).

d(uN ,11) ~ S { d(uN , l2) ~s'

d(/ 1,/ 2 )::;:; d(/ 1,uN) +d(u N, 12) ::;:; 2s < d(/ 1,l 2 ), contradiction.



La proposition précédente montre qu'on peut utiliser un symbole fonctionnel : si (u 11 )n eN converge vers l, on dit que l est la limite de (u 11 )ne N, et on note l = lim Un (ou l = lim Un) noo 11-> + oo ou Un-----+ l (ou u,, -----+ /). noo 11->+oo

0

u

Autrement dit, on ne change pas la nature d'une suite (convergence, divergence) si on modifie ses termes jusqu'à un indice fixé.

Remarque : Si deux suites coïncident à partir d'un certain rang, alors elles sont de même nature, c'est-à-dire que la convergence de l'une entraîne la convergence de l'autre et réciproquement.

31

Chapitre 1 • Espaces vectoriels normés

La convergence d'une suite dans un produit cartésien d'un nombre fini d'evn revient à la convergence de chacune des suites composantes.

'QM.I.f1Dt !rfl

Suites à valeurs dans un produit fini d'evn

0

n N

Soient NE N*,

E1 , ... ,EN

des JK-evn, (x11)11EN une suite dans

Ek,

k=I N

l En Ek; notons, pour chaque n de N, (XJ,71,. .. ,XN,n) = Xn et (/1, ... ,LN)= l. k=I

On a alors:

l-

Xn -----+ l {::::::::} (vk E { 1,. . ., N}, Xk n -----+ 1k) . noo ' noo

Preuve Il suffit de remarquer : llxn -11 loo

=



Max llxk ,n - lk ll -

1,;;;k,;;;n

2) Propriétés des suites convergentes

i'

Attention : la réciproque est fausse : \ il existe des suites bornées divergentes; .... par exemple, ((-1 )")n eN dans lR

~

11

)

Toute suite convergente est bornée.

usuel.

-------Preuve

Supposons Un---+ l ; il existe NE N tel que:

Vn E N,

(n

~

N

1100

On a donc, pour tout n de N tel que n

~

===}

d(u 11 ,l) ,,:;; l).

N :

llunll,,:;; llun -111+111 11,,:;; l+lllll.

= Max(ll uoll,. .. ,lluNll.

En notant M

1+1111 1), on conclut:

Vn E N, lun l,,:;; M.



Propriétés algébriques des suites convergentes

Soient (un)nE N,(vn)nEN deux suites dans E, ()..n)nEN une suite dans JK, l ,/ 1 E E,À E lK. On a: 1) Un -----+ l

==::::}

1100

2) u11 -----+ 1100

"O 0

3)

c

::J

l lun 11 -----+ 11111 1100

o {::::::::} 11 un 11 -----+ o noo

Un -----+ f noo l' Vn-----+

l

==::::}

Un

+ Vn -----+ l + l' noo

1100

0 (V)

......

4)

0 N

À 11 -----+ 1100

0

}

(vn)n

bornée

(Àn)n

bornée }

-----+ noo

0

Àn Vn -----+ noo

0

==::::} À 11 v11

@

.._,

.s::

5) V -----+ 0

Ol

n

·;::

>0. 0

u

6)

1100

Àn-----+ À noo l' Vn-----+ noo

==::::}

l

==::::}

Àn Vn -----+ Àl noo

1 •

Preuve 1) Résulte de 2) Immédiat.

32

Vn EN,

lllunll - llllli , :; llun -/Il.

1.1 ·Vocabulaire de la topologie d'un espace vectoriel normé

3) Soit

&

> 0; il existe N,N' EN tels que:

On peut aussi se ramener à des suites numériques: ll(u11

+ v,.) -

(/

+ l')ll

~

En notant N 0

u 11

/' Il~

ll vn -

===}

2)

= Max(N,N'), on a alors:

'Vn EN,

Donc :

llun - /Il ~ 2~

===}

[ 'Vn E N,(n ~ N'

ll un - /Il+ llvn - /'Il et appliquer le théorème d'addition et le théorème d'encadrement vus dans Analyse MPSI.

c

Vn E N,(n ~ N

ll Cu11 +v,,)- (l

(n ~ No===}

1

llu11 -lll + llvn - l

+l )Il~

1

c

c

11~2+2

= c).

+ Vn ----+ l + l' . noo

4) Il existe M

E

IR+ tel que :

'Vn EN,

Soit & > 0 ; il existe N E N tel que : Alors: Vn EN, (n

~

N

===}

llvnll

~ M.

'Vn EN,

(

ll>..11vn ll = l>..n l ll vn ll

l>..111 ~

_&_) · M+l

n

~N

~

c - - M ~ &), et donc À11V11----+ O. M +1 1100

===}

5) Preuve analogue à celle de 4 ).

6) Notons, pour tout n de N : et11

= À11 -

w 11

=v

(cf 3)). On a:

=(À+ a 11 )(l +

w 11 )

=

Vn ----+

0.

D'après 5):

Vn EN,

1100

et

1

d'après 4) :

ÀWn----+ Ü;

On déduit (cf 3)):

Caractérisation séquentielle des éléments de l'adhérence.

À 11 v11

À

Ctn

noo

l' , de sorte que et11 ----+ 0 et

11 -

noo

>..L'

w 11 ----+ noo

0

+ Àw11 + a 11 v11 •



>..11 v11 ----+ M'.

noo

Caractérisation de l'adhérence en termes de suites

Soient x E E, A E l.lJ (E). Pour que x E A, il faut et il suffit qu'il existe une suite d'éléments de A convergeant vers x.

Preuve 1) Supposons x E

A. Pour chaque n de N*, B

(x; ~) n

A

=f. 0

; il existe donc une suite (a11 )nEN*

1 N*, d (x ,a11 ) < - ) , donc convergeant vers x . n 2) Réciproquement, supposons qu'il existe une suite (a11 )n EN d'éléments de A convergeant vers x, et soit V E VE(x). Il exister > 0 tel que B(x; r) C V ; puis il existe N E N tel que:

d'éléments de A telle que ('Vn

E

'Vn EN, (n ~ N

-0 0

c

En particulier:

::J

0

Ainsi:

(V)

......

VV

GN+ I E

B(x ; r)

c

E VE(x), V

n A =/=

0,

===}

d(an,x) ~

V. Ceci montreV

n

A

r

2
2p

/>t-->2p+ 1

• On appelle extractrice toute application a : N ----+ N strictement croissante.

pt-> p2

•Etant donné une suite (un)nEN dans E, on appelle suite extraite de (un)n EN· toute suite (ua (n) )nEN où a est une extractrice.

33

Chapitre 1 • Espaces vectoriels normés

\JJ

Remarques: Preuve immédiate, par récurrence sur n.

1) Pour toute extractrice a, on a :

2) Si

'Vn E N,

a, r sont des extractrices, alors r

o

a (n) ? n.

a est une extractrice.

Donc toute suite extraite d'une suite extraite de (u,,)n eN est elle-même extraite de (u,, )n eN·

~

Propriété très utile en pratique.

Si une suite (un)neN dans E converge vers un élément l de E, alors toute suite extraite de (un)nEN converge aussi vers /. Preuve Supposons u 11 --+ l, et soit a une extractrice. 1100

Soit e > O. Il existe N E N tel que : 'Vn E N,

On a alors:

'Vn EN, (n ? N

(n ? N

==> a(n)

==> d(u,,,l)

? a(N) ? N

::( e).

==> d(ua(n),l)

::( e) ,



et donc Ua(n) --+ l. noo

Si une suite (u,, ),, admet deux suites extraites ayant des limites différentes, alors (11 11 ) 11 diverge.

~

Propriété très utile en pratique.

Remarque: La contraposée de la Proposition 1 précédente permet de montrer que certaines suites divergent. Par exemple, dans IR usuel ((- 1)"),, eN• diverge, puisque les suites extraites formées des termes d'indices pairs et d'indices impairs convergent vers des limites différentes, 1 et - 1.

Soient (un)n EN une suite dans E , l

E

E.

Pour que (un)nEN converge vers /, il faut et il suffit que (u2n )n EN et (u2n+ 1) n EN convergent toutes deux vers /. Preuve • Un sens résulte de la Prop. 1. •Réciproquement, supposons U2n----+ let u2n+ I ----+ l . noo

noo

Soit E > 0 ; il existe N1 ,N2 EN tels que: 'V p E N, { 'V p EN,

-0 0

h

~ .-t 0 N

Tout entier est pair ou impair.

==> d(u2p+ 1,l)

::( e) ::( e)

Dans le premier cas (n = 2p) , on a 2p ? 2Ni, donc p ? N 1, d'où d(u,, ,l) Dans

le

second

d(u,,,l)

·;::

Ceci montre :

>0.

==> d(u2p,l)

(p ? N2

Notons N = Max(2N 1 ,2N2 + 1) et soit n E N tel que n ? N. Tl existe p E N tel que n = 2p ou n = 2p + 1.

@ ..._, .s::

Ol

(p ? N1

(n = 2p

cas

= d(u2p+1,l)

::(

+ 1),

on

a

2p

+1?

2N2 + 1

= d(u 2 p,l) donc

::( e .

p ? N 2,

d'où

€.



u,,--+ l. noo

0

u

Soient (un)nEN une suite dans E, a

E

E.

On dit que a est valeur d'adhérence de (un)nEN si et seulement s'il existe une extractrice a telle que Ua(n) ----+ a. noo

34

1.1 ·Vocabulaire de la topologie d'un espace vectoriel normé

Remarque: D'après la Prop. 1, toute suite ayant au moins deux valeurs d'adhérence distinctes est divergente.

Un exemple de suite ayant deux limites différentes suivant deux normes On note E le IR -espace vectoriel IR[X]. N

a) Montrer que les applications N 0 , Ni : E -------* IR , définies, pour tout P =

LaX 11

11

E E

par :

11= 0

~ ~ L 2 11'

N, (P ) =

o

ll = Û

sont des normes sur E . b) Montrer :

l

X" -;;;;; 0 dans (E ,No) X" -------* l 1100

dans

( E,N1 ).

Les normes No et Ni sont-elles équivalentes ?

Solution

Conseils

a) D'abord, il e st clair que, pour tout P E E, N0 (P) et N 1(P) existent.

Les sommations définissant No( P) et N i (P) ne portent que sur un nombre fini de termes.

N

1 ) (i) On a, pour tout À E IR et tout P

L:aX

=

11

E E:

11

n=O

N

(ii) On a, pour tout p =

LanX"

E E :

n=O

N 0 (P) = 0

{=}

~ lanl = 0 L n=O

2"

Vn

{=}

N

(iii) On a, pour tous P

+

Q) =

a11 X 11 , Q =

P =O.

11

11

E

On peut indexer les deux sommations de 0 à N, où N est un entier naturel tel que :

E :

11=0

N ~ deg( P )

et

N ~ deg (Q) .

11

n= O

=

LbX

~ la11 + b,. I ~ ~ lanI + lb I L

o

{=}

N

=L 11=0

N, (P

{O, ... ,N}, a11 = 0

E

2"

"' Ln= O

2"

~ ~ +~ ~ = N,0 (P ) + N,0 (Q). L2n L 2n

n= O

n= O

On conclut : N0 est une norme sur E. N

2 ) (i) On a, pour tout À E IR et tout P =

LaX 11

11

E E :

n=O

35

Chapitre 1 • Espaces vectoriels normés

Conseils

Solution N

(ii) On a, pour tout p

=

Lan X" 11=0

E

E :

I~

~a,,

Ni(P)=O {::::::}

1

~lan l =0 +;SJ2n

N

{::::::} l.:a 11 = 0

et \ln

E

{l , ... ,n}, a 11 = 0

n=O

{::::::} V n E {0, ... , n}, a11 (iii) On a, pour tous p =

=0

N

N

n=O

ll=Û

{::::::} P

= O.

L anX", Q = L b11X" :

~la11+h11I + Q) = ~ ~(a,, +b,,) + ;SJ 211

I

Ni(P

1

lan 1

Ibn I

~ ~a,. + ~b,, +~ln+~ ln = Ni(P) + Ni(Q). N

1

1 N

1

N

N

1

On conclut : N i est une norme sur E. n

1

b) • N0 (X) = -

2n

---+ 0,donc X" ---+ 0 dans (E,N0 ). nOO

nOO

•Pour n ;?! 1 :

Ni(X11 - 1) =

11 -

1 1 l i+ - 11 = - 11 ---+ 0 ,

2

2

1100

donc X" ---+ 1 dans (E ,N 1). 1100

Si les normes N0 et Ni étaient équivalentes, comme No(X") ---+ 0, on aurait aussi

Raisonnement par l'absurde.

1100

11

Ni (X

---+ 0, donc X

)

11

---+ 0 dans (E, Ni) , contradiction avec X

1100

11

1100

---+ 1 dans 1100

(E,N1).

Unicité de la limite.

On conclut que les normes N 0 et Ni ne sont pas équivalentes.

4) Exemples de méthodes d'accélération de convergence

-0 0

c

Soit (un ) 11 eN une suite réelle convergeant vers un réel l.

::J

0

Supposons que U n

(V)

-

e admette un développement asymptotique de la forme :

......

0 N

Un -

e=

Àk11

+

O(k"'),

@



À,

k, k' sont des réels non nul s fixés te ls que : lk' I < lkl

< l.

Méthode de Richardson Remarquer que, puisque k' est fixé non nul:

kO(k")

= O(k") = O(k"'),

O(k 111 +i) = O(k' k 1 " ) = O (k 111 )

On a : u +i - ku,, - - - - e= 11

1- k

(u 11 +i - f,) - k(u 11

-

f,)

--------

1 -k

(u +i + O(k +i )) - k(U" + O (k'")) -------------- = 11

111

1-k

36

O(k"') .

1.1 ·Vocabulaire de la topologie d'un espace vectoriel normé

Notons, pour tout n

Alors,

f, = Àk

U11 -

converge vers .f. plus rapidement que (u,,)11 EN, puisque :

(v,,),,Ew 11

N* :

E

+ O(k"' ),

V 11 -

lk'I

f, = O(k'" ),

lkl
-

0. 0

u

u,,

~

.Jj r::·

noo .yn

Ainsi, (u 11 ) 11 converge lentement vers O.

38

1 n

F,; + -.

la suite réelle définie par u 1 E lR+ et:

u,,

J:: O'l

.

O.

b) On note, pour tout n E N : V,,= 2·

@

c 2" e 0 (211 )

(On pourra utiliser la notion de série, cf. chapitre 4.)

Vn E N, Un+I = sin u,,.

:J

= u~ e - u.

a) Montrer : u 11 ~ O.

211--1 •

Convergence lente

O n considère la suite réelle

0

définie par uo = 1 et :

b) Montrer qu'il existe C E ]O; 1[ tel que :

Vn

c

(u,.),.~o

noo

b) Montrer :

-0 0

On considère la suite réelle

+ u,,).

a) Montrer que (un)n ~o converge vers un réel l.

1.1.35

Conver gence rapide

n

a) Mo ntrer : Un

~

+

1 2· n

O.

1100

b) Établir :

u,, ~ 2 . 1100 n

c) Former un développement asymptotique de Un à la pré-

cision

0(:3)

lorsque l'entier n tend vers l'infi ni.

1.2 • Limites, continuité

1.2 Limites, continuité 1.2.1

Limites Soient (E,11-ll E), (F, ll -llF) deux IK-evn, dE (resp. dF) la distance associée à 11 -llE (resp. 11 .llF).

,...,

Soient XE

Rappel de notation :

\JJ X désigne l'adhérence de X dans E.

~(E),

a EX,

f:

X-----+ F, l E F.

On dit que f admet l pour limite en a si et seulement si : Vt: > 0, 37] > 0, Vx EX ,

~ T] ~

(dE(x ,a)

dFCf(x) ,l)

~

8) ,

ce qui revient à : '(

\J.._.

Rappel de notation :

VW

E

VF(l), 3V

E

VE(a), Vx

EX

n V,

f(x)

E

W.

VE(a) désigne l'ensemble des voisinages de a dans E.

On généralise aisément cette définition au cas de l'infini : •Si f : [a; +oo[--+ F (où a E IR) et l E F , on dit que f admet l pour limite en +oo si et seulement si: \fr > 0 , 3A > 0 , "lx E [a; +oo[,

• Si f : E ---+ F et l et seulement si :

E F,

(x

~ A===:} dFCf(x) ,l) ~ s ).

on dit que f (x) admet l pour limite quand llx 11 E tend vers +oo si

Vs > 0, 3A > 0, "lx E E,

(l lx ll E

~ A===:} dF(f(x) ,l) ~

s).

•Si XE ~(E) , a E X,f : X---+ IR, on dit quef admet +oo pour limite en a si et seulement si: VA > 0 , 317 > 0, "lx EX ,

(dE(x ,a)

~

1'/ ===:} f(x)

~ A).

Définitions analogues pour -OO.

Unicité de la limite, si elle existe Si f admet l et l' pour limites en a, alors l

= l'.

Preuve Raisonnons par l'absurde : supposons que f admette l et l ' pour limites en a, et que l ':l l ' . li existe alors W E VF(l) et W' E VF(l ' ) tels que W n W' = 0 . Puis il existe V E VE(a) et V ' E VE(a) tels que:

"O 0

c

::J

Vx E X { "lx E X

0 (V)

......

0 N

n V, f (x) E w n V', f (x) E W'.

Comme V n V' E VE(a) et que a EX, il existe x 0 EX tel que x0 EV n V'. On a alors f(x 0 ) E W n W ' = 0, contradiction .

@ .j,,,J

.s::

Ol

La proposition précédente montre qu'on peut utiliser un symbole fonctionnel : si f admet l pour limite en a, on dit quel est la limite def en a , et on note l = lim f (x), ou l = lim f, ouf (x)---+ l, ouf__.,, l .

·;::

>0. 0

u

-

x~a

Attention: la réciproque est fausse; une fonction peut être bornée sans être continue, comme le montre l'exemple de la fonction caractéristique de Q dans lR : XQ : lR ~ JR, ] si XE Q X f----+ { 0 Si Xi, Q .

a

x--+a

a

Sif: X-----+ F admet une limite finie en a (a EX), alorsf est bornée au voisinage de a, c'est-à-dire :

l

3V

E

VE(a), 3C

E

lR+, Vx

EX

n V, llf(x)llF

~ C. 39

Chapitre 1 • Espaces vectoriels normés

Preuve Il existe V

tel que:

E V e (a)

ll f(x) llP

V XE X, (x EV===} d p(f(x),l) ~ l ===}

Q

~

111 11,, + l).



---Utilisation de suites pour traduire une limite de fonction

Caractérisation séquentielle d'une limite.

Pour que/ : X ----+ F admette l pour limite en a(a E X), il faut et il suffit que: pour toute suite (un)nEN dans X telle que Un----+ a, on af(un)----+ l. noo

noo

J

.

Preuve 1) Supposons que f admette l pour limite en a, et soit (un )nEN une suite dans X telle que Un -----+ a. noo

Soit W E VF(l) ; il existe V E VE(a) tel que: 'Vx EX n V,f(x) E W. Puis il existe N E N tel que : On a alors:

Vn E N ,

(n

Vn E N , ~

(n

~

N ===}Un EX

N ===} Un E V).

n V===}

f(u n ) E W) ,

et donc f (un)-----+ l. noo

La contraposée d'une implication p ==> q est l'implication

2) Montrons la réciproque par contraposition. Supposons que f n'admette pas I pour limite en a, c'est-à-

dire:

(Non q) ==>(Non p).

Non(vw E VF(l),

3V E VE(a ) , 'Vx EX ,

Il existe donc W E VF(l) tel que:

Considérons, pour tout n de N* , V11 On a donc:

'Vn E N*, 3u11 E X,

(x EV===} f(x) E

'VV E VE(a), 3x E X ,

=

BE

W)).

(x E V et f (x) fj W).

(a; ~) .

(u 11 E V11 etf(u 11 ) fj W).

On voit alors que la suite (un)n EN dans X ainsi construite satisfait: Un-----+ a noo



et f(u 11 )-f-* l . 1100

Limite suivant une partie

Soient X ,Y E 'lJ(E) telles que Y C X, a E Y,

f:

X----+ F, l E F.

On dit que f admet l pour limite en a suivant Y si et seulement si la restriction

fi Y def à

-0 0

c

Y admet l pour limite en a.

f

On note alors :

::J

(x) ----+ l.

0

x-+a xeY

(V)

......

0 N

Un cas particulier fréquent est Y = X - {a}. Si a est un point adhérent à X dans E tel que a rt X, on dit que/ admet l pour limite stricte en a si et seulement si/ admet l pour limite en a suivant X - {a}, c'est-à-dire :

@ ..._, .s::

Ol

·;::

>0. 0

u

'v'W E VF(l), 3V E VE(X),'v'x EX , ( { :

On note alors

f

(x)

~ x ~a

x =faa

40

l.

~~

===}

f(x) E

w).

1.2 · Limites, continuité

L'étude de la limite d'une fonction à valeurs dans un produit cartésien d'un nombre fini de facteurs se ramène à celle des fonctions composantes.

Cas des fonctions à valeurs dans un produit d'evn

n n

Soient n EN*, E, F1 , ... .Fn des IK.-evn, XE ~(E), a EX,

f:

X-+

Fk.

k= l

n n

l = (/1,. .. Jn) E

Fk. Pour chaque k de {l, ... ,n}, on note fk = prk o f,

k=l

où prk : F -----+ Fk

est la kème projection.

(y1,. .. ,yn)~Yk

On a:

f-----+ l a

{==::::}

(Vk E {l, ... ,n},fk-----+ lk). a

Preuve

rr n

Fk est ici muni de la norme

V

définie par :

k=l

où Nk est la norme de Fk (cf. 1.1.1 3) b) p. 8). On a alors, pour tout x

=

(x i , . .. ,xn) de X et touts > 0:

v(f(x) -1)

~

s

(vk

E

{l,. .. ,n},

Nk(fk(x) - lk)

~

s ).

Le résultat s'en déduit aisément.



Théorème d'encadrement pour les fonctions à valeurs dans ~ --...,

~

Soient XE

~(E) ,

a EX, f, g, h:

X-----+~.

Si { f eth admettent l pour limite en a 3V E VE(a), Vx EX n V , f (x) ~ g(x)

Résultat important pour la pratique.

l E

~

~.

I'

h(x)

alors g admet l pour limite en a.

Preuve

Soit s > 0; il existe V1 , V2 En notant V3

=

V

E VE(a)

n Vi n V2 'Vx E X

-0 0

tels que:

E VE(a),

n V3,

Vx EXnVi, { Vx EX n Vi,

lf(x) lh (x) -

li ~

li ~

s s ·

on a:

l - s ~ f (x) ~ g(x) ~ h(x) ~ l

+ s,



ce qui prouve :

c

::J

0 (V)

......

Composition des limites

0 N

Soient E , F,G trois evn, XE ~(E), Y E ~(F), a EX, b E Y,

@

D >- . o. 0

u

On a ici noté, abusivement : g o f X-)- G

:

f:

X-----+ F, g: Y-----+ G telles quef(X) C Y , l E G.

XI-> g(/(x))

. { SI

f

admet b pour limite en a 1 . . b , alors g o g ad met l pour 1umte en

f

.

.

admet l pour hm1te en a.

Preuve

Soit W E VG (l). JI existe V E VF(b) tel que: Puis il existe U E V E(a) tel que: On a alors:

'Vx E X

'Vy E Y n V ,

'Vx EX n U,

n U , g(f (x))

g(y) E W.

f(x) EV.

E W.

41

Chapitre 1 • Espaces vectoriels normés

MiiillliiilllilillilWIML'P ropriétés algébriques des fonctions admettant des limites

Soient X

!fJ (E) , a

E

E

X , f,g : X -----+ F ,À: X -----+ JK, / , l 1

E

F, a

E

lK .

On a:

l) f (x) -----+ l ===> 11/(x )l lF-----+ 11111 x--+a

x--+a

2)f(x)-----+ 0 ===> 11 /(x)ll F-----+ 0

l

x--+ a

3)

f -----+ l a l' g-----+

x--+a

==> f+g----+ l+l' a

a

4) À

7

°

g bornée au voisinage de a À

}===>

bornée au voisinage de a }

5) g -----+ 0 a

6) À -----+ a a L' g -----+

l

a

===>

Àg -----+ 0 a

Àg

7

0

==>f..g----+ al'. a

Preuve On peut se ramener aux propriétés algébriques des suites convergentes (1.1.9 2) Prop. 2 p. 32) grâce à la Prop. 3 de 1.2.1 p. 40. On peut aussi donner un preuve « directe »; par exemple, pour la propriété 4) : Par hypothèse, il existe V E VE(a ) et M E IR+ tels que: Soit E > 0 ; il existe Vi

E VE(a )

tel que:

\lx E X

V x E X n V , llg(x)ll F ~

n Vi , IÀ(x)I

~

M.

E

- -. M+ l

On a alors, en notant V2 = V n Vi E VE(a) : Vx E X

ce qui prouve :

1.2.2

Àg -----+ a

n Vi,

ll(Àg)(x) ll F = IÀI llg(x) llF

~

E

--M M+ l

~

e,



O.

Continuité Soient (E,11-llE),(F,11 -ll F) deux IK-evn, dE (resp. dF) la distance associée à 11- llE (resp. 11-llF).

"'O 0

c

1) Continuité en un point

:J

0 (V)

.--t

0 N

Soient X ment si:

@ .......

J:: O'l

E

!fJ (E) , f : X -----+ F, a

E

X. On dit que f est continue en a si et seule-

'v'W E VF(f(a )) , 3V E VE (a) , 'v'x EX

·;::::

>-

0. 0

n V,

f (x ) E W ,

ce qui revient à :

u

'v't: > 0, 317 > 0, 'v'x

E

X,

(dE(x ,a)

~ 1J

===> dF(f(x ), f(a))

~

t:) .

On dit que f est discontinue en a si et seulement si f n'est pas continue en a. Les cinq propositions suivantes sont immédiates. 42

1.2 · Limites, continuité

l

Soient X E s;p (E) , f : X -----+ F , a E X. Pour que f soit continue en a, il faut et il suffit quefadmettef(a) pour limite en a.

Si f est continue en a, alors f est bornée au voisinage de a. Utilisation de suites pour traduire la continuité en un point

Pour quef: X -----+ F soit continue en a (a EX) , il faut et il suffit que

Caractérisation séquentielle de la continuité en un point.

pour toute suite (un)n eN dans X telle que Un-----+ a , on a noo

La continuité d'une fonction à valeurs dans un produit cartésien d'un nombre fini de facteurs se ramène à celles des fonctions composantes.

1 \ Ici, nFk est muni de la norme \Jj

f

(un)-----+ noo

f

~ ­

(a).

Cas des fonctions à valeurs dans un produit d'evn

n n

Soient XE s;p(E), a E X,n EN*, F1, ... ,Fn des IK.-evn, f: X-----+

Fk

pour

k=I

Il

chaque k de {l,. .. ,n}, notonsfk = prk o f où prk est la kème projection.

V

k= I

définie par

On a alors : (f est continue en a)

0. 0

u

Les implications (ii) ~ (i) et (iii) ~ (i) ne sont pas au programme.

Soient X E s;p(E),f: X-----+ F. Les propriétés suivantes sont deux à deux équivalentes : (i)

f est continue

(ii)

L'image réciproque par f de tout ouvert de F est un ouvert de X

(iii)

L'image réciproque par f de tout fermé de F est un fermé de X.

43

Chapitre 1 • Espaces vectoriels normés

Preuve (i) ===? (ii)

Supposons l continue, et soit Q un ouvert de F. Montrons que l- 1 (Q) est un ouvert de X en montrant que l- 1 (Q ) est un voisinage de chacun de ses points dans X (cf. 1.1.5 1) Déf. p. 15). Soit a E l - 1 (!1) . Puisquel(a) E

Q

etque Q est un ouvert de F , ona:

Q E VF(f (a)).

Comme lest continue en a, il existe V E V E(a) tel que : Vx E X n V , l(x) E Q , c'est-à-dire tel que: xn V c l- 1 (!1 ). Ceci montre que l- 1 (Q) est un voisinage de a dans X (cf. l. l.4 Prop. 1 (ii) p. 15). (ii) ===? (i)

Supposons que l'image réciproque par l de tout ouvert de F soit un ouvert de X. Soient a E X et W E VF(l (a)). li existe un ouvert Q de F tel quel (a ) E 1(Q)

Q

et

Q

C W.

Par hypothèse, l - (Q) est un ouvert de X, et a E l ; donc l - (Q) E Vx (a). Il existe donc 1 VE V E(a) tel quel- (!1) =X n V. On a alors: Vx EX n V, l(x) E Q C W. 1

1

Ceci montre que l est continue en a. Puisque lest continue en tout a de X,f est continue. (ii)

{:=}

(iii)

Immédiat en passant aux complémentaires et en utilisant 1- I (CF (Q)) = tie Q de F.

cX u- 1(Q)) pour toute par-

Exemple:

On peut essayer de montrer qu'une partie est ouverte (resp. fermée) en la présentant comme image réciproque d'une partie ouverte (resp. fermée) par une application continue.

{(x,y) E JE.2 ; xy > l} est un ouvert de JE. 2 car c'est l'image réciproque de l'ouvert ]O; +oo[ de JE. par l'application continue JE.2 ----+ JE. (x,y) ~ xy -1 Remarque: L'image directe d'une partie ouverte (resp. fermée) par une application continue peut ne pas être ouverte (resp. fermée). Exemples: 1) l :JE.----+ JE. est continue, Q =JE. est ouverte,j(Q ) = {0} n'est pas ouverte x~ o

Exercices 1.2.1, 1.2.2, 1.2.4 à 1.2.6.

2) l

: lR ----+ lR est continue, A = lR est fermée,f (A) x~ex

= IR~ n'est pas fermée.

3) Opérations sur les applications continues Co'!!Position

Propriété très utile en pratique.

SoientE , F ,G, troislK-evn, X E 'f}(E),Y E 'f}(F),f : X-----* F ,g: Y-----* G telles que/(X) c Y; on note g o f :X-----"* G . x~g(f(x))

-0 0

c

1) Soit a E X .

::J

0

S1.

(V)

.-t

0 N

@

{ f est continue en a . alors g o f est continue en g est continue en f (a) , 1

.

a.

2) Si f est continue (sur X) et si g est continue (sur Y), alors go (sur X) .

.....,

.s:; Ol

f est continue

·;::

>0.

Preuve

0

u

1) Soit W E Vc((g o f)(a)). Puisque g est continue en l (a), il existe V E VF(l (a)) tel que : g(Y n V) C W. Ensuite, puisque l est continue en a, il existe V E V E(a) tel que

l(X n V) c V .

On a alors :

(g o f)(X

n V) c

g(Y

n

V)

c

W,

et donc g o lest continue en a. 2) Appliquer 1) en tout point de X.

44



1.2 • Limites, continuité

~

Propriétés algébriques des fonctions continues Propriétés très utiles en pratique.

I Soient

XE

'f)(E), a

E

X,f,g:

X----+

F,

1) Si f est continue en a, alors X ----+ lR

Xf----+ 11f(x)11 F

2) Si f et g sont continues en

À: X----+

K On a:

est continue en a

+ g est continue en a

a, alors f

3) Si À et f sont continues en a, alors Àf est continue en a

4) Si À est continue en a et si À(a)

1

# 0, alors -

est continue en a.

À

II 1) Sif est continue sur X, alors X

----+

Xf----+ 11!

2) Si f et g sont continues sur X, alors f

lR

(x)lIF

est continue sur X

+ g est continue sur X

3) Si À etf sont continues sur X, alors Àf est continue sur X 4) Si À est continue sur X et si (Va E X, À(a)

1

# 0), alors - est continue sur X. À

Preuve

Exercice 1.2.3.

Se ramener aux propriétés algébriques des fonctions admettant des limites (1.2. l p. 42) à l'aide de 1.2.2 1) Prop. l p. 43. On peut aussi donner des preuves « directes ». La Proposition suivante est immédiate.

---.,

1) Soient n E N*, E 1, ... , En des JK-evn ; pour chaque k de {1, ... ,n}, la projection prk : E1 x ... En ----+ Ek est continue.

kème

(xi , ... ,xn)f----+Xk

2) Toute application polynomiale (à plusieurs indéterminées) à coefficients dans lK

est continue.

En particulier, les applications suivantes sont continues: OC x Mn ,p(OC)-----+ Mn ,p(OC), (À,A) f----+ ÀA

(M11 ,p (OC)) 2 -----+ M 11 ,p(OC), (A,B) t------+ A+ B "'O 0

M 11 ,p(OC) -----+ M p,n (OC) , At------+ '.4

c

::J

0

M n (OC) -----+ OC, A f----+ tr( A)

(V)

......

0 N

~ ·;::

>0. 0

u

Pour montrer que deux fonctions continues sont égales, il suffit de montrer qu'elles coïncident sur une partie dense.

Soient X

E

M 11 ,p(OC)

M p,q(OC)-----+ M 11 ,q(OC), (A,B) t------+ AB

X

M 11 ,p( 0 ou fa < O. Supposons, par exemple, fa > O. Puisque fa est continue sur le segment [O; l], d'après le théorème fondamental, fa est bornée et atteint ses bornes. En particulier, il existe a > 0 tel que :

Le cas fa < 0 se ramène au cas fa > 0 en remplaçant fo par - fo.

On peut choisir :

V x E [0; l] , fa(x) ;;,:: a. a= Inf fa(x) > O.

.

Smtf E E telle que llf - /alloo


0,

donc f EU. Ceci montre : V f E E , ( llf - fall oo
f

EU ).

c'est-à-dire :

Ainsi, U est voisinage de chacun de ses points, donc U est ouvert.

b) Remarquons d'abord que est correctement définie, car, pour toute l l 1 existe et est continue, donc E E.

-0 0

f

c

::J

0

f

f

E

U,

S'assurer d'abord que est correctement définie.

f

Soit/a EU.

(V)

......

Comme en a), quitte à remplacer fo par - f 0 , on peut supposer qu'il existe a > 0 tel que:

0 N

@ ..._, .s::

V x E [0 ; l] , fa(x) ;;,:: a .

Ol

·;::

.

>0.

Smtf EU telle que llf - foll oo ~

0

u

a



On a alors, pour tout x E [O ; l] : lf(x)I

= l(.fCx) -

fa(x))

+ fa(x)

;:: lfa(x) l - lf(x) - fa(x)I;;::: a 1

d'où, pour tout x E [O; l] :

46

a

a

2 = 2'

Inégalité triangulaire renversée.

1.2 · Limites, continuité

Conseils

Solution

If (x ) - fo(x) I If (x)l lfo(x)I

~ Il! - folloo

22 ll f

=

a-

- folloo,

a

2

donc:

11(f) -(fo)l loo

~

2

211! - fol loo·

Passage à la borne supérieure lorsque x décrit [O; 1) .

a

Il en résulte :

11(f) - (fo)lloo

---+ 0,

f ---. Jo

donc (f) ---+ (fo), est continue en fo. f

--->

Jo

On conclut : est continue sur U.

Un exemple d'application non continue On note E

= C([O ; 1],IR)

muni de

11.11 1et 0 tel que : 1

11

2 E X ,

"l(x ,x

)

1

X2 ,

1

(dE(X ,x

11 )

:::;;;

a==:? dF(f(x'), f(x")):::;;;

T/).

On a alors: "l(x ,x

et donc g o -0 0

c

::J

0

1.2.4

(V)

f

11

)

E

(

1

dE(X ,x

11

):::;;;

a==:? dG(g(f(x

1

)) ,

g(f(x

11

)))):::;;;

s ).

est uc sur X.



Applications lipschitziennes Soient (E,11.llE), (F,11.llF) deux JK -evn, d E (resp. dF) la distance associée à 11. llE (resp. 11. ll F).

......

0 N

..

@

Les applications 0-lipschitziennes sont les applications constantes.

Soient X

E

5.p(E),f : X -----+ F une application.

• 1) Soit k E rn?.+ ; on dit que f est k-Iipschitzienne si et seulement si :

2) On dit que f est lipschitzienne si et seulement s'il existe k E fi?.+ tel que f soit

k-lipschitzienne. • Une application f : X -----+ X est dite contractante si et seulement s'il existe k E [O; 1[ tel quef soit k-lipschitzienne. 49

Chapitre 1 • Espaces vectoriels normés

On note, pour tout k de IR+, Lipk (X , F) l'ensemble des applications k-lipschitziennes de X dans F ; on note Lip(X, F ) l'ensemble des applications lipschitziennes de X dans F : Lip(X, F)

Exercice 1.2.7.

=

LJ Lipk(X, F).

k EIR+

~ Attention :En général,Lipk(X, F ) n'est '-

l)

pas un espace vectoriel.

2)

3)

f {g {

E E

Lipk(X, F) 1 . ==::::} L1pk1(X, F)

À E

f

E

f

E

JK. 1 ==::::} J...f L1pk(X,F)

E

E

LiPk+k' (X,F)

LiplÀlk(X, F)

Lipk(X,F) ==::::}g o f

g E Lipk'(Y,G)

{

f +g

E

Lipkk' (X,G).

f(X) C Y

P reuve Pour tout (X1 ,x2) de X 2' on a : 1) ll (f + g)(x1) - (f + g)(x2) ll F :::;; llf(x1) - f(x2) ll F + ll g(x1) - g(x2) ll F

:::;; (k + k') llx1 -x2ll E 2) ll (Àf)(x1) - (Àf)(x2) llF

=

l>\.l llf(x1) - f(x2) ll F :::;; IÀlk llx1 - x2ll e



3) ll (g o f)(x1) - (g o f)(x2) ll c :::;; k'll f(x 1) - f(x2) ll F :::;; k'k llx1 - x2 llE ·

Remarques: 1) Si X

#

0 , d'après les propriétés 1) et 2) ci-dessus, Lip(X, F) est un IK-ev.

2) Si f ,g : X

--?

IK sont lipschitziennes,fg peut ne pas l'être; exemple:

X = lK = TR.,f,g : TR.

-7

TR. .

X f----+ X

l) L'application

Il· Il : E-----+

lR. est l-lipschitzienne.

xr----+ l lx 11

2) Pour tout partie non vide A de E, l'application E -----+ lR. est !-lipschitzienne. xr----+d (x , A)

3) Soient n E N*, (Ek , Nk)t ~k~n des JK-evn, v la norme définie sur E =

"O 0

c

n n

Ek par:

k=I

::J

D N

@

Cf.1.1.13) b) p.8.

Pour tout k de {l , ... ,n} , prk:

est 1-Iipschitzienne.

E-----+ Ek (xi , ... ,xn)r----+xk

..._, .s::

Ol

·;::

>0.

Preuve

0

u

1) On a:

'v'(x ,y) E E 2,

l llx ll -

llYl l

2) Soit (x ,y) E E 2. On a: Va E A , rieures lorsque a décrit A :

I : :; llx -

Yll.

d(x ,a) :::;; d(x ,y) + d(y ,a) , d'où, en passant aux bornes infé-

d(x , A) :::;; d(x,y)

et donc:

50

d(x , A) - d(y,A) ,,:;; d(x ,y) .

+ d(y, A) ,

1.2 • Limites, continuité

En appliquant ce dernier résultat à (y,x) au lieu de (x ,y) , on a aussi: d(y ,A ) - d (x, A) ::::;; d (y,x),

et finalement :

ld(x ,A) - d(y,A)I ::::;; d(x ,y).

3) On a, pour tous x =(x i , ... ,x,,) , y= (Yi, ... ,y11 ) de E et tout k de {l , ... ,n):



Nk (Prk (x ) - prk(y)) = Nk(xk - yk) ::::;; M_ax Ni(Xi - yi) = v (x - y) . 1 :::;;; 1 ~n

Toute application lipschitzienne est uc. Preuve Supposons f

:X

-----+ F

k-lipschitzienne, et soit & > O.

ê

En notant 17 = - - > 0 , k+ I on a: 1

V(x ,x

11 )

E

X2 ,

1

( d E(x ,x

11 )

< 17

===}

1

dp(f(x ),f(x

8

11 )) ::::;;

k- k+ I

::::;;

&),



et donc f est uc sur X.

Remarque: La réciproque de la proposition précédente est fausse: une application peut être uc sans être lipschitzienne; exemple :f : [O; 1] -----+ IR . X 1----7

..jX

Rappelons (cf. Analyse MPSI, 5.2.2 Prop.) : Soit l un intervalle de IR et

-----+ IR une application dérivable sur l ; alors,

f

est

lipschitzienne si et seulement si f' est bornée.

Exercice 1.2.8.

1.2.7 On note L le IR -ev des applications lipschitziennes de [0; l] dans IR, et Ei = ci([O; l] ,IR) . a) Montrer que Vf EL,

f :l

11- 11: L

-----+ IR définie par :

11!11= lf(O)I +

Soient E , F deux evn, X E i+J ( E) , B (X, F) l'ensemble des applications bornées de X dans F , muni de 11-lloo· Pour (a,f) E X x B(X, F) on appelle oscillation de f en a, et on note w(f,a) l'élément de IR+ défini par:

1.2.8

lf(x) - f(y)I

Sup (x ,y)EIO; JJ2

w(f,a) =

lx -yl

Tnf (diam (f (V))). VEVx (a)

x#-y

est une norme sur L , et qu'elle n'est pas équivalente à

Montrer que, pour tout (a ,&) de X x IR'f., l'ensemble

11-lloo·

{f

lf(O)I +

Sup

&}est

fermé

dans

(B (X,F),

11-1loo).

b) Montrer que N : E i -----+ IR définie par :

Vf E Ei , N(f) =

E B (X,F);w(f,a)::::;;

lf'(t) I

TE[O, i )

est une norme sur Ei et qu'elle coïncide avec (restriction de 11-11 à Ei).

11-11

51

Chapitre 1 • Espaces vectoriels normés

1.2.5

Applications linéaires continues Soient (E,11 .ll E) , ( F ,11 .ll F) deux OC-evn, dE (resp. dF) la distance associée à 11 .ll E (resp. 11.llF). Rappelons quelques définitions, notations, et résultats d'algèbre. Une application f : E ~ Fest dite linéaire (ou : OC-linéaire) si et seulement si : 2 'O.. E OC, 'v'(x ,y) E E , f(ÀX + y)= )..j(x ) + j(y). On note .C(E, F ) (ou .Coc(E,F)) l'ensemble des applications linéaires de E dans F, et .C(E) (ou .Cn 0 tel que : 'v'u E E ,

Soitx

E

E - {O}; comme

d'où

ll f(x) ll F

~

~ T/ ===?

(Jlu llE

11- T/ - xllE = llxll E

'f} ,

on a

ll f(u) llF Il !

~

1) .

(11:~IE X) ll F ~ 1,

1 - llx ll E· 'f}

Ceci montre :

'v'x E E ,

llf(x)llF

~

l

-llx ll E· T/

2) Réciproquement, supposons qu'il existe M 'v'x E E ,

E

IR+ tel que :

ll f(x) llF ~ M llxl lE·

On a alors: 'v'(x1,x2)

E

E 2,

ll f(x1)-f(x2) ll F = llf (x 1 -x2)llF ~ Mllx1 -x2ll E·

Ainsi, f est M -lipschitzienne, donc continue.



Remarque: "'O 0

Le théorème précédent permet de déduire aisément que, pour f E .C(E,F), les propriétés suivantes sont deux à deux équivalentes :

c

::J

0

......

1) f est continue en 0

0 N

2) f est continue (sur E)

(V)

@

..._, .s::

3) f est uniformément continue

·;::

4) f est lipschitzienne

Ol

>0.

5) 3M E IR+, 'v'x E E,

0

u

ll f(x) ll F ,,:;; M llx JJ E

6) f est bornée sur la boule unité fermée de E, c'est-à-dire:

7) f est bornée sur la sphère unité, c'est-à-dire: Exercices 1.2.10 à 1.2.13.

52

1.2 • Limites, continuité

Nous verrons plus loin (cf. 1.3.2 Prop. 1 p. 64) que, si E est de dimension finie, alors toute application linéaire de E dans Fest continue.

---.. On note : • .CC(E, F) l'ensemble des applications linéaires continues de E dans F • .CC(E) l'ensemble des endomorphismes continus de E

• E' = .CC(E,JK), appelé dual topologique de E. Cette borne supérieure existe puisque

llf (x)ll F ; XE { llxllE

l~MMU.j, ____________________

E - {0}} est

Si E

#

{O}, on note, pour toutl de .CC(E , F) :

une partie majoréedelR (d.théorème précédent) et non vide.

1111111 = Sup lll(x)llF·J xEE - {O}

llxllE

----

Si E = {0} et f E .CC(E, F), alors f = 0 et on notera donc 11 11111 =O. Remarque:

Exercices 1.2.14 à 1.2.19.

. S1Ef.{O}etfE.CC(E,F),ona: Sup

ll f (x)l lF Il = Sup ll f(x) ll F= Sup ll f(x) llF · xe E~ {O) llx E llxl lE,,; 1 llxllE=I

l)Vl E .CC(E ,F) , Vx E E ,

3) VÀ E IK, Vf E .CC(E , F),

E

.CC(E,F), Vg

E

1111111 llxllE

l + g E .CC(E ,F) { Ill/ +glll ~ 1111111 +

2) V(f,g) E (.CC(E,F)) 2 ,

4)Vf

lll(x)llF ~

lllglll

À/ E .CC(E, F) { lllÀllll = IÀI 111/111

.CC(F,G) ,

g o f E .CC(E,G) { lllg o /Ill ~ lllglll

111/111.

Preuve

Résulte immédiatement de la définition de 111 f 111 . 2) 'Vx E E , ll (f + g)(x) ll F ~ ll f(x) llF + llg(x) llF ~ Clllf ll l + lllglll)llx llE . 3) 'Vx E E , ll (Àf)(x) ll F = IÀI llf(x) ll F ~ IÀI lll fl ll llxllE , ce qui montre Àf E iX(E , F) et ll lV ll l ~ l>1.l lll fll l. 1)

Q

Le cas À

= 0 est d'étude immédiate.

En appliquant ce résultat au couple ( ~,

Àf) au lieu de (À ,f) , si ). f. 0, on obtient :

111 ~Àf111 ~ 1 ~ 111 IV ll I, c'est-à-dire IÀI 111! 111 ~ 111;..1111, et finalement 11I V I11 =

"O 0

c

::J

4) 'Vx

0

E

E,

ll (g o f)(x) llc

~

IÀI 111! 111 .

lll gl ll ll f(x) ll F ~ lllglll ll lf lll llxl lE·



La Proposition précédente montre que :

(V)

......

~~

(.CC(E , F),1 11 -11 1) est un JK-evn { (.CC(E) ,111-11 1) est une OC-algèbre normée(ll lldE lll = 1 trivialement). La norme 111- 111 sur .CC(E , F) est appelée la norme subordonnée aux normes 11. ll E et 11 -1 IF·

'" @~

"

.j,,,J -

..c O'l

.~-al ~ -~

Exercice 1.2.9.

>- ~

o.~

0 "' Us (3(a,,B) On ne peut avoir M 1 = 0 ou M2 0 que si E {0}.

=

=

(JR.~) 2 , Vx

E

en prenant a= -

1

M2

(i)

{:::=>

continue continue

et ,B

E E,

aN(x)

~

M2N'(x)

N ' (x)

~

,BN(x)),

= M 1.

(iii) :



Cf. 1.1.6 Rem. p. 19.

Plus généralement, voir P 1.1 p. 98.

Caractérisation de la continuité pour une application bilinéaire.

Soient E, F , G trois OC-evn, B : E x F -----+ G une application bilinéaire. S'il existe k E lR+ tel que: B est continue.

lIB(x,y)l IG

V(x ,y) E E x F,

~

kl lxl IE l IYI IF, alors

Preuve Soit (x 0 ,y0 ) E E x F. On a, pour tout (x,y) de Ex F: ll B(x ,y) -

B(xo,Yo)l lc

= ~ ~

llB(x - Xo ,y) + B(xo,y - Yo)llc llB(x - xo,Y)llc + llB(xo,Y - Yo) llc kllx - xoll ll Yll + kl lxol l llY - Yoll

0,

(x,y)--+(xo.Yo)



ce qui montre que B est continue en (x0 ,y0 ).

Q

Ces trois applications sont bilinéaires.

1) Soit E un OC-evn. L'application

Il{

x E -----+ E est continue.

(À,X)~ÀX

2) Soit A une OC-algèbre normée. L'application A x A -----+ A est continue. (u ,v )~uv

3) Soit E un OC-evn. L'application f:C(E) x f:C(E) -----+ f:C(E) est continue.

"'O 0

(f,g )~g o f

c

::J

0 (V)

......

Preuve

0 N

La Prop. 3 s'applique :

@ ..._, .s::

1) Exercices 1.2.20 à 1.2.22.

Ol

·;::

>0. 0

u

54

llhll

=

IÀI llxll.

2)

lluvll

~

llull llvll,

3)

lllg o !Ill

~

lllglll 111!111.



1.2 · Limites, continuité

Un exemple de calcul de la norme d'une application linéaire continue On note E

= C([O; l ],R) muni de 11 .ll 1,

et

0. 0

u

Preuve

Soit (x11,Y11)11eN une suite dans X x Y. Puisque X est compact, il existe une extractrice a et un élément x de X tels que Xa( 11 )

~

x.

1100 Ensuite, comme Y est compact, la suite (Ya(11i) 11 eN admet au moins une valeur d'adhérence dans Y ; il existe donc une extractrice Tet un élément y de Y tels que Ya(r(n)) ~ y. 1100

59

Chapitre 1 • Espaces vectoriels normés ~

Comme Xrr(n)

noo converge vers (x, y) .

x, la suite extraite (x.,.(r(n))) 11 converge aussi vers x, et donc (x.,.(r(11 JJ>Yu(r(11JJ) 11

Ceci montre que toute suite dans X x Y admet au moins une valeur d'adhérence dans X x Y, et donc X x Y est compacte. Exercice 1.3.5.

Soient X On a:

E

{

Sf,l (E), Fun JK-evn,f : X ---+ F une application.

X compact 1 . f contmue

===}

f

(X) compact.

Preuve Soit (yn)ne N une suite dans f (X). Pour chaque n de N, il existe Xn

E

X tel que y,,

=f

(x,,).

Comme X est compacte, il existe une extractrice Œ et un élément x de X tels que Xrr(n)

~

x.

1100

Puisquef estcontinue,

Yu(n )

= f(x.,.c11J)

~

f(x).

1100

Ainsi, la suite (y,, )n admet f (x) ( E

f

(X)) pour valeur d'adhérence, et finalement f (X) est compacte.

Remarque: L'image réciproque d'une partie compacte par une application continue peut ne pas être compacte ; exemple : f : lR --+ lR est continue, {0} est compact, f - 1 ({0}) = lR n'est pas xr--+0

compact (IR n'est pas borné).

~

1) Soient X une partie non vide de E etf : X -----+ ~ une application. Si X est compacte et f continue, alors f est bornée et atteint ses bornes. Propriété très utile en pratique.

2) Soient X une partie non vide de E, F un JK-evn et f Si X est compacte et f continue, alors 11f11 X -----+ XI--+

:X ~

11! (x) lIF

F une application. est bornée et atteint ses -----+

bornes. Preuve

-0 0

c

1) f (X) est une partie compacte, donc fermée bornée de lR .

0

2) Appliquer 1) à llfl l, qui est continue sur le compact X.

::J



(V)

C:

Exercices 1.3.1, 1.3.2.

N

@ ..._,

D

n N

Cf.1.1.1, 3) b) p. 8.

Soient NE N*,E1,. .. ,EN des JK-evn ; on munit

o.

Ek de la norme V définie par:

k= I

0

u

v(x1 , . .. ,XN) = Max llxkllEk l ,;;;k .;;;N

Soit, pour chaque k de {1,. .. , N}, X k une partie non vide de Ek.

n N

Alors

X k est compact si et seulement si, pour chaque k de {1, . .. , N}, X k est

k=I

compact.

60

1.3 · Compacité

Preuve

f1

1) Supposons N

Xk

f1

compact. Comme, pour chaque i de {1, ... , N }, X i = pri ( N X k )

k=I

,

et que les

k= I

projections pr; sont continues (cf. 1.2.2 1)) Prop. 4 p. 43), on en conclut que X; est compact (cf. 1.3.1 Prop. 5 p. 60).



2) Réciproque par récurrence sur N , le cas de deux parties ayant été vu (Prop. 4 p. 59).

1-~:::::=:::::::::.~- Théorème de Heine

Soient X E ~i

~(E),

F un IK -evn,f: X -----+ F une application.

X est compacte et si f est continue, alors f est uniformément continue.

Preuve Supposons X compacte et f continue. Raisonnons par l'absurde ; supposons f non uniformément continue, c'est-à-dire : non(Vs> 0, 317 > 0, V(x',x" ) E X

2

,

(dE(x',x" )

~ 11 ==> dF(f (x') ,f(x") ) ~ s )).

Tl existe donc s > 0 tel que :

' 0, 3(x',x ")

E

X

2, (dE(x',x ") ~ 17

En particulier, pour tout n de N*, il existe (x~ , x~)

dE (X~,x~) ~ ~

E

et

dF(f (x ') ,f(x" )) >

X 2 tel que :

dF(f(x~),f(x~))

et

S).

> s.

Puisque X est compacte, X2 est compacte (cf. Prop. 4 p. 59), donc la suite (x~ ,x~)nEN* admet au moins une valeur d'adhérence dans X 2 . Il existe ainsi une extractrice a et (x' ,x " ) x'a(n) -----* noo x' et x"a(n) -----* noo x".

E

X 2 tels que :

Comme, pour tout n de N* :

d E(x ',x") on déduit

d E(x',x" ) = 0,

~ d(x',x~(n) ) +d(x~(n)'x~(n)) +d(x~(n)•x") , x' = x" .

Mais, puisque f est continue en x' et x" :

f (x~(n)) --;;;;;:

f(x')

et

f(x~(n) ) --;;;;;:

donc d (!Cx~(ni>J(x~(n))) --;;;;;: d (tcx'),f (x")) '

Vx E E ,

Max lx;! l ~i ~ "

i =I

Théorème 1 p. 63, il existe ME IR+ tel que:

. D'après le

E----+ IR

:

N 00 (x) ::::;; M N(x).

n

On a alors, pour tout x

=

L x;e; de E : i=I

n

11

ll f(x) llF =li 8x;f(e;)llF : : ; 8 lx;l ll f(e;)ll F : : ;

(

n

8 llf(e;)llF

)

Noo (x) ::::;; CN(x) ,

n

où C Exercice 1.3.1O.

=

ML lIf (e;)lIF. D'après 1.2.6 Théorème p. 52, on conclut que f est continue. i= I



Continuité d'une application multilinéaire en dimension finie

-

~

Soient NE N*, (Ek,ll · llk)I .;;k.;;N des IK -evn de dimensions finies, F un IK-evn.

n N

J

Ek -----+ F est continue.

Toute application multilinéaire



ll 0; il existe N 1 et il existe N 2

E

E

N tel que:

E

N

~

N 1 et a (N)

(n ~ N 1

!':!,

=> d(Xa (11 ),X)

({: ! z: =>

V(p ,q) E !':12 ,

N tel que :

Il existe N E N tel que :

Vn

~

d(Xp , Xq)

~

ê

2) ,

~ ~) .

N2 .

On a:

Ceci montre Xp

~

~ p oo



x, et finalement X est complète.

Remarques: Résultat utile en pratique.

1) La preuve précédente établit que, si valeur d'adhérence x, alors x 11 ~ x .

est une suite de Cauchy ayant au moins une

(x,,)n EN

1100

2) La réciproque de la proposition précédente est fausse: une partie complète peut ne pas

être compacte; exemple : IR est complet (cf. Th. 2 ci-après) et non compact. 3) Dans le cas où E est complet, on a :

X compacte => X fermée

r rnf:t.1f:'l .. t:ill ,.,

Rappel de notation :

\J_, X désigne l'adhérence de X dans E.

l

=>

X complète.

CNS de Cauchy d'existence d'une limite pour une fonction à valeurs dans un evn complet

Soient XE l.lJ(E) , a E X ,F un JK-evn complet,/: X---+ F une application. que f admette une limite finie en a, il faut et il suffit que : 1

Ve> Ü, 3V E VE(a), V(x ,x

11

)

E X 2 , ( (x ,x 1

11

)

E V 2 ===} dF(/(x ),f(x 1

11

))

~

Pour ~

ê)

Preuve 1) Supposons que f admette une limite l en a, et soit ê > O. Il existe V E VE(a) tel que:

Vx E Xn V,

dF(f(x) ,l) ~

ê



On a alors: V(x' ,x") E (X

n V) 2 ,dF(/(x 1 ),f (x11 )) ~ dF(f (x 1 ),l) + dF(l,f (x 11 )) ~ ~

+~

=

ê.

2) Réciproquement, supposons la condition de Cauchy satisfaite.

a) Puisque a E X, il existe au moins une suite (x11 ) 11 EN dans X convergeant vers a.

La suite (f (x11 ) )n EN est de Cauchy dans F. En effet, soit ê > 0; il existe V E VE(a) tel que: V(x',x")

Puis, comme x 11

~

E

(X

n V) 2 ,

a , il existe N

E

dF(f(x 1 ),f(x 11 )) ~

ê.

N tel que :

1100

Vn E N,

(n ?: N

=> x,,

E V).

On a alors:

69

Chapitre 1 • Espaces vectoriels normés

Ainsi, l est défini comme limite de la suite (f (xn ))neN où (x11 ) 11 eN est une suite fixée convergeant vers a.

Puisque (f (x11 ))n EN est de Cauchy dans F et que Fest complet, (f (x11 ))nEN converge vers un élément l de F. b) Soit (y11 )n EN une suite (quelconque) dans X convergeant vers a, et soit s > O.

Il existe VE VE(a) tel que:

V(x' ,x") E (X n V)2 ,

~ a

il existe N E N tel que :

Puisque Xn

11 00

et y11

~ a, 1100

Vn E N,

On a alors: ce qui montre Commef(x11 ) Utilisation de la caractérisation séquentielle de la continuité en un point

Vn E N,

(

(n ?: N

d(f (x11 ),f(y11 )) ~

noo

n ?: N ===:}

X 11

E

dF(f(x' ),f(x")) :::;; s.

V) .

y E V

===:} {

11

dF(f (xn)J(Yn)) :::;; ê) ,

~O.

noo

l , on déduitf(y11 ) ~ l. noo

Ainsi, pour toute suite (y11 )nEN dans X convergeant vers a, la suite (f(y11 )) 11 EN converge vers l. Ceci montre (cf. 1.2.1 Prop. 3 p. 40) que f admet l pour limite en a. Remarque: On montre de façon similaire le résultat suivant. Soient XE 5,p(IR) tel que +oo E Xi" (adhérence de X dans la droite numérique achevée iih

F un lK-evn complet, f : X ~ F une application. Pour que en +oo, il faut et il suffit que: Vs > 0,3V E VR(+oo), V(x' ,x" ) E X 2 ,

((x 1,x

11

E V2

)

===:}

f

admette une limite finie

dF(f(x 1),f(x

11

)) :::;;

s).

Tout evn de dimension finie est complet.

Preuve Soient E un JK-evn de dimension finie et (u 11 )n EN une suite de Cauchy dans E. D'après 1.4.1 Prop. 1 p. 67, (u 11 ) 11 est bornée: il existe M E Vn EN,

llun ll:::;;

IR~

tel que:

M.

Puisque B' (0; M) est une partie fermée bornée de l'evn E de dimension finie, d'après 1.3.2 Th. 2 p. 63, B' (0; M) est compacte, donc complète (cf. Prop. 3). Ainsi, (un ) 11 converge dans B' (0; M) , donc dans E, et, finalement, E est complet. Exercices 1.4.3, 1.4.4.



Remarques: 1) Il existe des evn complets et qui ne sont pas de dimension finie (cf. ex. 1.4.7 p. 71 ). 2) Il existe des evn non complets (cf. ex. 1.4.6 p. 71 ).). -0 0

c

::J

0

Les méthodes à retenir

(V)

......

0 N

@

Parties complètes

.._,

.s::

Ol

·;::

• Pour montrer, dans un evn de dimension finie, qu'une partie est fermée, on peut essayer de montrer qu' elle est complète cf. §1.4.2 Cor. p. 68 et Th. 2 p. 70 (ex. 1.4.3). • Pour montrer qu ' une partie X d'un evn E est complète, on peut: - soit montrer que E est complet et que X est fermée dans E - soit montrer que X est compacte - soit revenir à la définition, et montrer que toute suite de Cauchy dans X converge vers un élément de X (ex. 1.4.5 b)). • Pour montrer qu'une partie X d'un evn E n'est pas complète, on peut revenir à la définition: essayer de trouver une suite (xn)n de Cauchy dans X et qui ne converge pas dans X (ex. 1.4.6 b)).

>0. 0

u

70

1.4 • Complétude

1.4.3 Soient E un evn, F un sev de E ; montrer que, si F est de dimension finie, alors F est fermé.

b) (E,N) est-il complet?

1.4.6 1.4.4

Soient E un evn et L = {(x,y) E E 2 ; (x ,y) libre}.

N : C[X]

On note 1U = {z E C; lzl = l} et ~ lR l'application définie par

Montrer que Lest ouvert dans E 2 .

'v'P E C[X],

E JR 2 tel que a < b ,E le JR-ev des

1.4.5 Soient (a,b)

applications lipschitziennes de [a ; b] dans lR . a) Montrer que N : E ~ lR définie par : 'v'f E E,

N(f)

=

ll fl loo

+

Sup (x.vJefa:bJ2 - x:j:.y

a) Montrer que N est une norme sur C[X]. b) (C[X], N) est -il complet?

lf(x) - f(y) I lx - YI

1.4.7 On note e00 le C-ev des suites (un)n elll de C 111 bor-

nées, muni de 11 .11 00 ; montrer que e00 est un evn complet et n'est pas de dimension finie.

est une norme sur E.

1.4.3

N(P) = SuplP(z) I. zEl!J

Supplément : théorème du point fixe Théorème du point fixe

Soient F

E ~(E),f

: F -----+ F une application.

Si F est complète et si f est contractante, alors f admet un point fixe et un seul, et, UQ

=a

pour tout a de F , la suite (u 11 )nEN définie par { vvn E le point fixe de f

iM

f (Un ) converge vers

_

n, Un + I -

Rappelons:

'

~

• x est un point fixe de f si et seulement sif (x) La condition k < 1 est fondamentale.

•f

est contractante si et seulement s'il existe k E [0; 1 [ tel que :

V(x,y) -0 0

= x.

2 E F ,

d(f(x),f(y)) ~ kd(x ,y).

Preuve

c

1) Si x ,y sont deux points fixes de f alors:

::J

0

d(x ,y) = d(f (x),f (y))

~

kd(x , y),

d'où d (x, y) = 0 , puisque k E [O; l [. Ainsi,f admet au plus un point fixe.

(V)

......

0 N

2) Montrons que (un)n eN converge vers un point fixe de f.

@

• Montrons que (un)n eN est de Cauchy dans F. Pour tout n de N :

.._,

.s::

Ol

·;::

>0.

d'où, par récurrence:

0

u

d(u,, ,u,, + 1) ~ k"d(u 0 ,u 1).

Puis, pour tout (p ,r) de N x N* : r- 1

Sommation d'une progression géométrique.

r- 1

d(up ,Up+r) ::;; Ld(u p+;, Up+i+ 1) ::;; Lkp+i d(uo ,u1) i=O

=

i=O

1 - k' d(uo ,u1) kP - - d(uo ,u1) ::;; kP .

1-k

1-k

71

Chapitre 1 • Espaces vectoriels normés

Intervention de la condition

. kPd(uo ,u 1) O. . . Soit e > 0 ; puisque -----+ , il existe N 1- k

On a alors:

\:/(p,r) E N x N*,

poo

(p ;?: N

==}

E N tel que :

d(up,up+r)

~

e),

et donc (u 11 )n eN est de Cauchy dans F. • Puisque Fest complet, (u 11 )neN converge vers un élément l de F. Commef est continue (car k-lipschitzienne), on déduit f (u 11 ) -----+ f (l). 1100



Mais d'autre part u 11 + 1 -----+ l. Finalement : f (l) = l. 1100

On remarquera les relations d(u 11 ,l)

~

k 11 - - d (uo ,u 1) et d(u n,l)

1-k

~

k - -d(u 11 - J ,Un)

1- k

(pour n ;?: 1 ), utiles en vue du Calcul Numérique.

1.5 Connexité par arcs Soient (E, 11 · 11) un OC-evn de dimension finie, d la distance associée à 11 • 11 - L'étude qui suit peut être aisément généralisée au cas d'un evn quelconque. On appelle ici arc toute application continue y : l -----+ E où lest un intervalle fermé borné de IR non vide et non réduit à un point. Au lieu du terme arc, on emploie aussi : chemin, arc continu, chemin continu. Puisque tout intervalle fermé borné de IR non v ide et non réduit à un point est homéomo rphe à [O; 1], on peut, dans la définition précédente, remplacer l par [0; 1]. Pourtout(a,b) E JR2 tel que a < b, l'application t ~ a + (b - a )t est un homéomorphisme de [O; I] sur [a; b].

Une partie A de E est dite connexe par arcs si et seulement si, pour tout (x, y) A 2 , il existe un arc y : [a; b] ----+ Etel que :

On dit que y est un arc joignant x et y dans A.

d~

y(a) =X, y(b) =y { 'rit E [a; b] , y(t) E A.

"'O 0

c

A

::J

0 (V)

......

0 N

@ ..._, .s::

On abrège ici connexe par arcs en : cpa .

X

Ol

·;::

>0. 0

Exemple:

u

Pour toute application continue y : [O; 1] -----+ E, la «courbe » y ([O; 1]) est une partie cpa de E. Par exemple, llJ (= {z E C; lzl = 1)) est une partie cpa de C, car llJ = y([O; 1]) , où y : [0; 1] -----+ Exercices 1.5.1 à 1.5.4.

72

c.

t~exp(2in t)

1.5 · Connexité par arcs

Toute partie convexe de E est connexe par arcs.

1\

\J.j

Rappelons qu'une partie A d'un !K-ev E est dite convexe si et seulement si: lf(x,y) E A 2 , Vt E [0; 1],

Preuve Soient A une partie convexe de E et (x, y) E A 2 . Puisque A est convexe, pour tout t de [O; 1], tx + (1 - t)y est dans A , et il est clair que l'application y: [0; l] ----+ A est continue, donc est un

tx+( l -t)yEA.

t~tx+( 1- t)y



arc joignant x et y dans A. Ainsi, A est cpa.

_ _ _)

Les parties connexes par arcs de IR sont les intervalles.

Preuve 1) Comme tout intervalle de IR est une partie convexe de IR, d'après la Proposition précédente, tout intervalle de IR est cpa.

2) Réciproquement, soit A une partie cpa de IR .

Soit (x, y) E A 2 . Il existe un arc y : [0; 1] ----+ A Joignant x et y dans A. D'après le théorème des valeurs intermédiaires (Analyse MPSI, 4.3.3 Th.), y([O; l]) est un intervalle de IR. Comme cet intervalle contientx et y , on a: [x; y ] C y([O; l]) CA, et ainsi A est une partie convexe de IR, donc est un intervalle.



L'image d 'une partie cpa par une application continue est cpa.

Soient X E s.+J(E) , A

c X, Fun JK-evn de dimension finie,f:

X~

F une appli-

cation. Si A est connexe par arcs et f continue, alors f (A) e st connexe par arcs.

Preuve Soit (u,v) E

(!CA))2 ;il existe (x,y) E A tel que u = 2

f(x) et v = f(y).

Puisque A est cpa, il existe un arc y : [O; l]----+ A tel que y(O) = x et y(l) =y. Alors f o y : [O; l] ----+ f (A) est un arc (car f et y sont continues, donc f o y aussi) joignant u et v, puisque

u = f(x) = f(y(O)) = (f o y)(O)

et

v = (f o y) (l ).

Exemple:

Pour tout intervalle Ide IR et toute application continue f une partie cpa de E.

:I

----+ E, la « courbe » f

(/) est

IR2 ; y2 = x} e st une partie cpa de IR2 , car c'est l'image de IR (qui est cpa) par l'application continue f : IR ----+ IR 2 . Par exemple, la parabole {(x,y)

E

y~(y2 ,y)

Remarque:

L'image réciproque d'une partie cpa par une application continue peut ne pas être cpa, comme le montre l'exemple :f: IR ----+ IR2 , B = [l ; +oo[xIR. Dans cet exemple, Best cpa y~(y 2,y)

(car convexe de IR ),maisf- (B) n'est pas cpa,puisquef- 1 (B) = ] - oo; -1] u [l ; +oo[. 2

1

73

Chapitre 1 • Espaces vectoriels normés

l Ce théorème généralise le théorème des valeurs intermédiaires vu dans Analyse MPSI, 4.3.3 Th.

Soient A

E

Théorème des valeurs intermédiaires

s.p (E) ,f : A ----+ ~

une application.

__

Si A est connexe par arcs et f continue, alors fa la propriété des valeurs intermédiaires, c'est-à-dire : f atteint tout réel entre deux réels qu'elle atteint déjà. ) Preuve Puisque A est cpa et f continue, f (A) est cpa, et, comme f (A) est une partie cpa de IR, f (A) est un intervalle de IR .

Exercice 1.5.5.

e;xetAcice-type tAésolu

GL11 (C) est connexe par arcs a) Démontrer que GL11 (1C) est connexe par arcs.

b) Est-ce que GL11 (IR) est connexe par arcs?

Conseils

Sohdion a) Soit (A , B) E (GL,JIC))2. Considérons les application

f : IC ~ M,,(IC),



= 0, c'est-à-dire l lxj 112 = 0, et donc Xj = 0. Ceci montre que L

i= I

E; est directe.

i= I

2) C'est une traduction de I ).

Ceci revient à ce que E soit somme directe-orthogonale de F et G.

Soit (E , < ., . >) un espace préhilbertien. Deux sev F ,G de E sont dits supplémentaires orthogonaux si et seulement si : {

Puisque P est un projecteur, Ker(p) et lm(p) sont déjà supplémentaires dans E.

F et G sont orthogonaux .

E=F + G

Soient (E , < ., . > ) un espace préhilbertien et p un projecteur de E (c'est-à-dire un endomorphisme de Etel que p o p= p). On dit que p est un projecteur orthogonal si et seulement si Ker(p) et Im(p) sont supplémentaires orthogonaux dans E .

Soient (E ,< .,. > ) un espace préhilbertien et E1 ,. .. ,E11 des sev de E tels que E soit somme directe-orthogonale de E 1, . .. , E11 • On appelle Avec les notations ci-contre, on a : 11

L p; = ldE et, pour tout (i ,j) de i= I 2

( 1, .. ., n} tel que p; o Pj = Pj o p; = O.

i =/= j ,

Il

projecteurs orthogonaux associés à la décomposition E

i= I

directe-orthogonale les projecteurs Pi (1 à

(p

Ej.

l .;; j .;;n

J=l=i

-0 0

c

::J

0 (V)

......

0 N

Étude de sous-espaces orthogonaux dans un espace préhilbertien

@

.._,

.s::

Ol

·;::

Soient (E ,(.

>0.

On suppose:

0

I .))

un espace préhilbertien, F,G deux sous-espaces vectoriels de E.

u

E

=

F EB G

et

F c GJ..

a) Démontrer que F et G sont fermés dans E . b) Établir :

F = GJ.

86

= ÇP Ei de E en somme

et

G = F l. .

~

i

~

n)

sur Eï parallèlement

1.6 • Espaces préhilbertiens

Solution

Conseils

a)• Soit (f.,)neN une suite dans F , convergeant vers un élément x de E.

On va utiliser la caractérisation séquentielle des fermés.

Puisque E

=

F

œG , il existef E F , g E G tels que: x = f + g.

On a: Vn E N, f,, E F C G l.,

donc:

Vn

E

N, (f,, 1 g) = O. Cf.§ 1.6.3 Pro p. 4.

Comme f,, -----+ x et que le produit scalaire est continu, on déduit : noo

(x 1 g) =O.

Puis: (g 1g) = (x -

f 1g) =

f +g = f

d'où g = 0 , puis : x =

E

(x 1g) - (f 1g)=0,

= 0 et (f 1g ) = 0, car

On a (x 1 g)

x

F.

E F C

G l.,

f

E

F C Gl. , g E G.

On conclut: Utilisation de la caractérisation séquentielle des fermés.

F est fermé dans E.

•Par hypothèse:

E = F

œG et F c

G l. ,

donc aussi : E = G œ F et G C Gu C F l. .

F C Gl.

===> F l.

:::i G u .

On peut donc appliquer le résultat précédent au couple (G , F) au lieu de (F ,G) et on conclut : G est fermé dans E.

Rôles symétriques de F et G.

b) •Soit y E G J. .

On a déjà par hypothèse F c Gl. . On va donc montrer l'autre inclusion: G l. c F.

Puisque E = F

œG,

il existe u

E

F,

VE

G tels que: y= u

+V.

Ona: y E GJ.

donc : v

=y

et

u E F C Gl. ,

- u E GJ. .

Alors : v E G et v E GJ. , donc v

G l. est un sev de E.

= 0,

puis y

=u+v=u

E F.

Ceci montre : G l. C F. On conclut : F = G l. . • Par rôles symétriques de F et G, on conclut aussi : G = F l. .

Les méthodes à retenir Orthogonalité • Pour manipuler des orthogonaux, on essaiera de garder une écriture globale et d'utiliser les propriétés générales (Prop. 1. p. 83) avant d'envisager de passer aux éléments (ex. 1.6.3 à 1.6.5). • Dans un espace préhilbertien

(E,(.I.)), pour montrer une inclusion du genre A Va E A, Vb E B ,

C 8 1- , il suffit de prouver:

(alb) = 0

(ex.1.6.5 a)). On remarquera d' ailleurs: A

c

8 1- {:::::::::} B

c

A 1- .

En revanche, prouver une inclusion du genre A1- c B est plus difficile; on pourra essayer d' utiliser un raisonnement par l'absurde (ex. 1.6.5 a)). Dans un espace euclidien (donc de dimension finie), une argumentation fondée sur la dimension peut permettre de conclure.

87

Chapitre 1 • Espaces vectoriels normés

Exercices 1.6.3 Soient E un espace préhilbertien, F un sev de E ; montrer : (F) 1- = p1-.

1.6.4 Soient E

1 le

= C([O :

= C([O: 1],IR)

1.6.5 Soient E (f,g) r--+

F

l],IR) muni du produit scalaire

= {f

E

11

fg,

E; \lx E [0:

1

(f,g)

1-+

lIV;l 12

Àn+ l,i = -

Considérons le vecteur Vn+i ainsi défini. Par construction, (V0 , ... , V11 +1) est une fami lle orthogonale. Si Vn+1 = 0, alors : n

en+ I = - L Àn+ 1,kVk E Vect(Vo, ... ,V11 ) k=O n

V11+1 = en+ I + L À11+1 ,kVk. k=O

Vect(eo, ... ,en) ,

contradiction avec (e0 ,. .. ,e11 + 1) libre. Donc V11 + 1 =f:. O. Comme V11 + 1 E Vect(e11 + 1, Vo,. .. Vn) et que Vect(Vo,. .. , Vn) = Vect(eo, ... ,en), on a: Vn+1

E

Vect(e0 ,. .. ,e11 +1), et donc Vect(V0 ,. .. , V11 + 1) C Vect(e0 ,. .. ,e11 +1).

Il

en+I = Vn+I - L Àn+l.k vk. k=O

De même, en+1 E Vect(Vo, ... , V,,, Vn+ 1) et Vect(eo, ... ,en)= Vect(Vo, ... Vn), d'où Vect(eo,. .. ,e,,+ 1) C Vect(Vo,. .. , V11+1). Finalement:

Vect(eo, ... ,e 11 + 1) = Vect(Vo, ... , V11 +1).

Résumons l'étude :

Orthogonalisation de Schmidt

Soient (E , < ., . >) un espace préhilbertien, (en)nE N une famille libre dans E. Dans ce théorème, il y a unicité de (V11 ) 11 eN si on rajoute la condition:

Il existe une famille (Vn)nE N dans E telle que :

Vn EN, < V11 ,e11 > = 1.

(Vn)nEN est orthogonale {

-0 0

"ln EN,

Vn =/= 0

"ln EN,

Vect(Vo,. .. , Vn) = Vect(eo,. .. ,en) .

En reprenant l'étude précédente pour une famille finie, il est clair que l'on obtient le résultat suivant :

c

::J

0 (V)

......

0

~ ..._,

.s::

Cas d'une famille finie (e 1 , ••• ,e,,) .

Soient (E, < ., . >) un espace préhilbertien, n dans E. Il existe (V1, ... , Vn) E En tel que :

E

N*, (e1,. . . ,e11 ) une famille libre

Ol

·;::

>0. 0

u

{

Vi, ... , Vn sont deux à deux orthogonaux Yi E {l ,. .. ,n}, Vi =/= 0 Vi

E

{l ,. .. ,n} ,

Vect(VJ ,. .. ,Vi) =Vect(e1,. . .,ei).

Remarque : Comme, dans la construction, Vise décompose sure;, Vi ,... , v, _1 , la matrice de passage de (e 1 ,. •• ,e;) à (Vi,. .. , V;) est triangulaire supérieure à termes diagonaux égaux à 1.

89

Chapitre 1 • Espaces vectoriels normés

1.6.5

Projection orthogonale sur un sous-espace vectoriel de dimension finie Soient (E, < ., . >) un espace préhilbertien, F un sev de dimension finie de E,x E E. Nous allons montrer qu'il existe un élément et un seul y de F tel que (x - y)..LF, puis étudier l'application x ~ y .

F

Puisque F est de dimension fini e, (où n = dim(F)) .

F admet au moins une base (e1, . .. ,en )

D'après le procédé d'orthogonalisation de Schmidt (cf. 1.6.4 p. 89) et en normant les vecteurs obtenus, on voit que F admet au moins une base orthonormale (/1, ... , fn). n On cherche y par sa décomposition sur la base (/1, . .. ,Jn) de F.

y E F

Soit

quelconque,

y= L

Yifi

sa

décompositon

sur

(/1 , ... , fn ),



i=l

On a: (x - y)..lF

{:::::::} 'Vk

E

{1, ... ,n},

(x - y)..lfk n

{:::::::} 'Vk

E

{1,. . . ,n},

< fk,x - L

Yifi > = 0

i=I Ona:

(f;,fi)

=

=

k 1 si i { 0 si i =;t:k.

{:::::::} Vk

E { l ,.

{:::::::} Vk

E

. . , n },

{1,. . . , n },

< fk,x > -yk = 0 Yk = < fk ,x > ·

Résumons l'étude :

Théorème de projection orthogonale sur un sev de dimension finie

Soient (E , - )- un espace préhilbertien, Fun sev de dimension finie de E, x ~ Il existe un élément et un seul y de F tel que (x - y)..lF ; il s'agit de

-0 0

n

c

::J

y =

0

L

< fk,X > fh où (/1,. .. .fn) est n'importe quelle base orthonormale

k= I

(V)

......

de F . Cet élément y est appelé la projection orthogonale de x sur F ou : le pro-

0 N

jeté orthogonal de x sur F .

@

.._,

.s::

Ol

·;:

>0.

Soient ( E ,< .,. >) un espace préhilbertien, Fun sev de dimension finie de E. On note p F : E ~ E l'application qui, à chaque x de E, associe l'unique élément y de F tel que (x - y)..l F.

0

u

Alors: 1) p Fest un projecteur de E, c'est-à-dire : p F E L (E ) et p F o p F = p F 2) Im(pp) = F

90

et

Ker( pp ) = F J_

1.6 • Espaces préhilbertiens \ ") \

Rappel de notation : \.,;..) .CC ( E) est l'ensemble des applications linéaires et continues de E dans E.

3) p F est symétrique, c'est-à-dire : 2 'v'(x ,x') E E , < PF(X) ,x ' > = < x,pF(x') >

Pourf E .CC(E) :

1111111

= Sup llf(x)l l. llxll.;; 1

4) PF E ,CC(E) et, si F -::f. {0},

lllPFlll

5) L'application F ----+ lR

llx - /11

t~

= 1

admet une borne inférieure, atteint celle-ci et

l'atteint en p F (x) seulement. L'application p F est appelé le projecteur orthogonal sur F.

p1 (x)

F

Preuve

Utilisons les notations du Théorème p. 90. n

1) •'v'À E OC, 'v'(x ,x')

E2,

E

L

PF(Àx +x') =

n

n

=LÀ < fk.x > fk + k= I

< fk.ÀX +x' > fk

k=I

L

1

< fk ,X > fk = ÀPF(X) + PF(x').

k=I

•Pour tout x de E, pp(x)

E

F et donc pF(PF(x) ) = pF(x).

2) • ('v'z E F, p F(Z) = z), donc F C Im (PF ).

o('v'x E E ,pF(x) E F) , donclm(PF) CF.

• Ker(PF) = (x

E

E; PF(X) = 0} = {x

E

E; x..LF} = Fl. . n

'v'(x,x') E E 2 ,

3)

< PF(x) ,x' > =
fk ,X1 >

k=I

n

'

Remarquer la conjugaison sur le premier facteur.

=

L < fk,X > < fk,X

n

1

L < fk,X

> =

k= I

1

> < fk,X >

k=I

= < PF(x' ),x > = < x,pp(x') > .

"'O 0

c

4) •

::J

0

Soient

x

E

Comme

E , y= pp(x). 2

(x - y)..LF, 2

d'où (théorème de Pythagore): llx ll = llx - yll + llYll

(V)

......

0 N

Ceci prouve:

@ ..._, .s::

Comme p F

'v'x

E

E .C(E),

>0.

5) Soient x donne:

0

u

E

E,f

E

,

en

particulier

(x - y)..Ly,

et donc llY ll ::;:; llxll.

llpF(x) ll :S; llx ll .

E,

il s'ensuit PF

•Si F =!= {0}, il existe!

Ol

·;::

2

E

E /X(E)

et 111PF1 11 ::;:; 1 (cf. 1.2.5 Th. p. 52) .

F tel quef =!= 0, et alorsPFCf) = f, d'où lll PF lll:? 1.

F. Comme (x - pF(x))..L(pF(X) - f) , le théorème de Pythagore 2

2

llx - !11 = llx - PF(x)ll + ll PF(X) - 111

2



Ceci montre : llx - f ll :? llx - PF(x) ll { llx - fl l = llx - PF(x) ll fk

k=l

-

soit revenir à la définition.

1.6.7 Soient E = M 2 (JR.) muni du produit scalaire cano-

1.6.8 Soient E = M 3 (JR.) muni du produit scalaire canonique, F le sev des matrices antisymétriques,

nique, F = T 2 ,s (JR.) le sev des matrices triangulaires supérieures. Pour A = (

~

!)

M = E E,

-ci'{ \

g_;..;

Rappelsd'algèbrebilinéaireetd'algèbre sesquilinéaire.

::J

0

0

0

Déterminer le projeté orthogonal de M sur F et calculer la distance de M à F.

orthogonal de A sur F.

1.6.6

(~ ~ ~). 0

calculer le projeté

Norme d'un endomorphisme d'un espace euclidien Soient (E , < ., . > ) un espace euclidien (c'est-à-dire préhilbertien réel de dimension finie), la norme associée à < . , . > . Rappelons quelques définitions et résultats d'Algèbre (cf. Algèbre et géométrie MP) :

11 · 11

• Pour tout endomorphisme f de E , il existe un endomorphisme et un seul de E, appelé adjoint de f et noté f*, tel que :

(V)

......

~~

'" @~

'v'(x,y)

....., _ "

..c O'l

•On a, pour tout

.~-al

À

E

E2 ,

< f(x),y > = < x,f*(y) > .

de lR. et tous f ,g de /:,(E) :

~ -~ >- ~

o.~

(Àf + g)*=V*+g* ,

0 "'

Us

(IdE)*=IdE,

(g o f)*=f* o g*,

(f*)*=f.

•Pour toutf de /:,(E) et toute b.o.n. B de E , on a:

p(f) ~

111!111

=

p(f) ,

= Àk0 ,

et alors f(ek 0 )

=

p(f)ek0 , d'où

et donc:



et p(f) ~ Sup < f(x),x > . l lx l l ~ I

l)VfEl(E),

111!*111 =1 11/111.

2) V f E C(E),

Ill!* o !Ill= 111/111 2 .

Preuve 1) D'après la Prop. 1 appliquée à f* puis à f:

111!* 111=

Sup

1< J*(x),y

>

1=

ll xl l~ l, ll Yl l~ l

1< x,f(y)

Sup

>

1= 11 1!111-

llxl l~ l.llY ll~ l

2) Il est clair que f* o f est symétrique positif, d'où, en appliquant la Prop. 2 à f* of: lllf* o flll

=

Sup < f* o f(x),x > llx l l~ l

2

=

Sup < f(x),f(x) > llxl l~ I

=(

Sup llf(x)ll )

= 111!111 2 .

ll xl l ~ l



Norme d'un endomorphisme d'un espace euclidien • Pour déterminer l'adjoint/* d'un endomorphisme/d'un espace euclidien ( E ,< ., . > ) ,on peut revenir à la définition, et transformer< f(x),y > pour (x ,y) E E 2 , en une expression du type< x,g(y) >où g ne dépend pas de x et y, et vérifier que g est linéaire (ex. 1.6.9, 1.6.10). • Pour tout endomorphisme/ d ' un espace euclidien (E,< . , . >),et tout x de E, l'égalité : < x,f* o f(x) > =

llf(x)ll 2

est très utile (ex. 1.6.11 ).

97

Chapitre 1 • Espaces vectoriels normés

1.6.9 Soit n E N* . On munit M n(IR) du produit scalaire canonique, et on note f: M n(IR) ~ M n(IR) . Af--> tA

b) Soit A

E

M ,,(IR) ; on note hA : Mn(IR)-----+ M ,,(JR). M f--> tr(M) A

Déterminer h ~ .

Que l est l'adjoint f* de f?

1.6.10 Soit n E N*. On munit Mn (IR) du produit scalaire canonique. a) Pour A ,B E M n(IR), on note/A: M 11 (IR) ~ Mn (IR) et Mf-->AM

1.6.11 Soient (E , < .,. >) un espace euclidien,/ tel que f 2 = 0. Montrer : Ker(f) C Im(f)

~ M n(IR) . Mf-->MB

{:::=:}

f + J*

E .C (E)

E Ç[,(E) .

gs: M n(IR)

Déternùner les adjoints

.r; et g8.

P 1.1 Caractérisation de la continuité pour une application multilinéaire Ce problème P 1.1 étudie une extension du théorème de caractérisation de la continuité pour les applications linéaires (§ 1.2.5, théorème p. 52) au cas des applications multilinéaires. E N*, E 1 , ••• , En , F des IK-evn, x ... x En -----+ F une application n-linéaire.

Soient n

0. 0

u Cette condition revient à ce que, pour chaque i de (0, ...

fÏ]a; :a;+ 1 [

admette un prolonge-

ment continu à [a;; a;+ il.

106

n - 1},

• l a

= ao

< . . . < an

=b

• pour tout i de {0, ... , n - 1}, la restriction de f à ]ai ; ai+ 1[ est continue sur ]ai ; ai+ 1[ et admet une limite finie en ai à droite et une limite finie en ai+ 1 à gauche.

2.1 • Généralités

l

Soient l un intervalle de ffi., f E E 1. On dit que f est continue par morceaux) sur l si et seulement si, pour tout (a,b) de 12 tel que a < b.Jl[a;b] est continue par morceaux sur [a ; b]. ) y Exemples:

'

·Une application continue par morceaux sur un segment n'admet qu'un nombre fini de points de discontinuité. • Mais une application continue par morceaux sur un intervalle quelconque peut admettre une infinité de points de discontinuité.

1

1) L'application f

s'il existe n f(x) =

1

E

N tel que

1 1 - - ~X< 211+1 "' 2n

1 2

si X

1 4 l 8

=

1

est continue par morceaux sur JO; lJ. g admet une infinité de points de

Cependant, l'application g : [O; lJ ---+ IR défig(x) = {

f~x)

~~~~~~~~~

1 8

0

discontinuité.

nie par

y = f (x)

: JO; 1J ---+ IR définie par :

six EJO; lJ

1 2

1 4

1 X

si x = 0 obtenue en complétant g par continuité en 0, n'est pas continue par morceaux sur [O; lJ. 2) L'application f

: IR ---+

IR définie par :

si XE Z f(x) =

1:

s'il existe n

E

Z tel que 2n < x < 2n

-1

s'il existe n

E

Z tel que 2n - 1 < x < 2n

+1

est continue par morceaux sur IR. y

y= f (x)

-2

-1

1

0

2 X

On montre aisément les deux Propositions suivantes.

Soit l un intervalle de IR. 1) L'ensemble des applications de l dans E continues par morceaux sur l est un JK-ev (pour les lois usuelles).

2) Si À : l ----+ lK etf : l ----+ E sont continues par morceaux, alors Àf est continue par morceaux.

Supposons que E soit muni d'une base B .

l

Soient l un intervalle de IR, f E E 1, f1, ... .fN les applications composantes de f dans B. Pour que f soit continue par morceaux sur /, il faut et il suffit que, pour chaque j de {1, ... , N}, fj soit continue par morceaux sur 1. 107

Chapitre 2 • Fonctions vectorielles d'une variable réelle

CS;x:e.-cice.-type .-ésolu Un exemple d'inéquation fonctionnelle Montrer qu'il n'existe pas d'application f

: lR -----+

lR telle que :

V X E lR, V h E IR+,

f

(x

+ h)

~

f

(x)

+ .Jh.

Solution

Conseils

Supposons qu'il existe f convenant.

Raisonnement par l'absurde.

Soit n E N* . On a: Application de l'hypothèse à :

1 2 n- 1 0, -, - , ... , - - . n n n

(n-1)

f(l) ~ f - n -

(1

+y~· Télescopage.

d'où, en additionnant et en télescopant :

f

(l)

~ f (0) +nif,

c'est-à-dire :

f

(l) ~

f

(0)

+ Jn.

En faisant tendre n vers l'infini, on obtient une contradiction. On conclut qu'il n'existe pas d'application f convenant.

Les méthodes à retenir -0 0

c

:J

0

Continuité

(V)

......

0 N

@

.._,

.s::

• Pour étudier une fonction à valeurs dans JR2 , on se ramène souvent à l'étude des deux fonctions composantes. • Pour la résolution d'équations fonctionnelles faisant intervenir f (t) etf

(~) ,on pourra essayer, en changeant

Ol

·;::

>0.

de fonction inconnue, de se ramener à une équation fonctionnelle plus simple :

0

u

'v'tE IR,

g(t)=g(~),

puis on pensera à itérer dans cette égalité :

g(t)=g(~) (ex. 2.1.4).

108

=g(;2) =. .

2.2 • Dérivation

2.1.4 Trouver toutes les applications f

: IR

~ IR2 conti-

2.1.5 Soient (a, b) continue telle que :

nues en 0 et telles que :

(Ré(f(t)) = 0 ===? lm(f (t)) =/=

'v't E [a ; b],

Montrer qu'il existe m E

f(O) = (-1,1) { 'v't E IR,

E IR2 tel que a < b, f: [a; b] ~ C

!Ri tel que :

'v't E [a ; b],

f(2t) = cht · f(t).

o).

lf(t) I ~ m.

2.2 Dérivation Dans ce § 2.2, I désigne un intervalle de IR non vide et non réduit à un point.

Dérivée en un point

2.2.1

,.,

\J_,

Rappelons que, dans ce chapitre, E désigne un K-ev de dimension finie.

l

Soient a E /, f E E 1. On dit que f est dérivable en a si et seulement si 1 lim -(f(a + h) - f(a)) existe (dans E); cette limite est alors notéef'(a) et appeh~o h lée dérivée de f en a . Ainsi, sous réserve d 'existence :

.

1

f'(a) =hm - (f(a h-+0 h

+ h) -

f(a))

On peut aussi noter (Df)(a) , (D 1 f)(a), ou df (a) au lieu def'(a). dt Toute application constante À : I ~ E est dérivable en tout a de I, et t t----+ À

-0 0

À

1

(a) = 0 .

Supposons que E soit muni d'une base B.

Cette proposition permet, lors d'une étude de dérivation de fonction à valeurs vectorielles, de se ramener à des fonctions à valeurs réelles ou complexes.

Soient a E J,f E E 1,J1 , ... JN les applications composantes de f dans B. Alors,f est dérivable en a si et seulement si, pour chaque j de {1, .. . , N}, fj est dérivable en

c

N

::J

0

a; de plus, on a alors

J

f ' (a) ~ [;, Jj (a)ej.

(V)

......

~~~~~~~~~~~~~~~-

l

0 N

@ ..._, .s::

Preuve Il suffit de remarquer que, pour tout h de !, tel que h =I= 0 et a

Ol

·;::

>0.

1

h(f(a

0

u

g

Î

+ h) -

f(a)) =

LN

1

h(fj(a

+h E

+ h) -

l :



.fJ(a))ej.

J=I

Remarque: N

Généralisation de la Prop.1 .

Plus généralement, soient NE N* , E 1 , ••• , E N des IK-evn de dimensions finies, E

=

Jl Ej, j=I

f :I

~

que: 'v't

E une application. Notons, pour chaque j de {l, ... ,N} , fj: I E /,

f(t)

=

~

Ej, de façon

(fj(t))1 ~ j ,;;, N-

109

Chapitre 2 • Fonctions vectorielles d'une variable réelle

Alors,f est dérivable en a si et seulement si, pour chaque j de {l , ... ,N}, f; est dérivable en a ;de plus, on a alorsf'(a) = (fj(a)) 1 ~J ,;;, N ·

Soient a

E

J,f

E

E 1.

l) On dit que f est dérivable à droite en a si et seulement si

1 lim -(f(a + h) - / (a)) existe (dans E) ; cette limite est alors notée f~(a) et h--+O+ h appelée dérivée de f à droite en a.

l

2) On dit que f est dérivable à gauche en a si et seulement si

1

lim -(f(a + h) - / (a)) existe (dans E) ; cette limite est alors notée f,g' (a) et h appelée dérivée de f à gauche en a. h--+O-

On dispose d'une Proposition analogue à la Prop. 1 pour des dérivées à droite (resp. à gauche) en a. La Proposition suivante est immédiate.

0

Soient a El ,f E E 1.

On pourra essayer d'utiliser cette Proposition lorsque f (x) est donné par deux« formules »distinctes suivant la position de x par rapport à a.

Pour que f soit dérivable en a, il faut et il suffit que f soit dérivable à droite et à gauche en a et quef~ (a) = f~(a). De plus, sous ces hypothèses, on a alors f ' (a)

'

..._

La réciproque est fausse. La fonction valeur absolue 1 · 1 est continue en 0 et n'est pas dérivable en O.

l

Si f est dérivable en a, alors f est continue en a .

. 1 pmsque -(f(a h

c

2.2.2

::J

0

+ h) =

f(a)

f(a))

~

+ h) -

1

+h·-

h

(f(a

J

___]

Soient a E /,f E E 1.

f(a

-0 0

= f~(a) = J;(a).

+ h) -

f(a)) ~ f(a), h-->0



f' (a) .

h-->0

Propriétés algébriques des applications dérivables en un point

(V)

......

0 N

@• .....,_. .s::

Ici, ex est un scalaire fixé, À est une fonction à valeurs scalaires.

Soient a

E

/,a

E

IK,

À:

J

~

IK,f,g : J

~

E.

·;::

On suppose que À,j,g sont dérivables en a. Alors :

>0.

l)f

Ol

+ g est dérivable en a

(f

2) af est dérivable en a

et

(af)'(a) = af'(a)

3) Àf est dérivable en a

et

(Àf) 1 (a)

4) Si À(a)

l 110

+ g)'(a) =

et

0

u

#

1

0, alors - est dérivable en a

et

À 1

1) '

(

À

(a)

=-

À

(a)

(À(a)) 2 ·

f '(a)

+ g'(a)

= À1 (a)f(a) + À(a)f'(a)

2.2 • Dérivation

Preuve



Analogue à celle du Th. I de 5.1 .2 Analyse MPSI.

1

"} \

\.,;...>

Soient E,F deux JK-evn de dimensions finies,

0. 0

Supposons que E soit muni d'une base B. Soient!

l

E E[a ;b],J1 , ... .fN les

applications composantes def dans B.

Pour que f soit en escalier sur [a; b] il faut et il suffit que, pour chaque j de {l , ... , N},fj soit en escalier sur [a; b]. )

u E(a ,b) est un IK-ev pour les lois usuelles.

______)

Preuve Comme dans Analyse MPSI, 6.1. l Prop. 1.

122



2.3 • Intégration sur un segment

2) Intégration d'une application en escalier sur un segment

r. Soient e E E(a,b) , s = (ai)O.;;i .;;n Ai la valeur de e sur ]ai; ai+ 1[.

E S

adaptée à e, et, pour chaque ide {O, ... ,n - 1},

n- 1

L'élément L(ai+I - ai)Ai de E ne dépend pas de la subdivisions adaptée à e; cet i=O

élément s'appelle l'intégrale de e sur [a. b] et est noté

[

e ou

J[a ;b]

1b

e.

a

Preuve



Comme dans Analyse MPSI, 6.1.2 Prop.-Déf. La Proposition suivante est immédiate.

L'intégrale d'une application en escalier se ramène aux intégrales de ses fonctions composantes.

Supposons que E soit muni d'une base B = (e1, ... ,eN). Soient dans B. On a :

f

E E(a,b),

fi, ... JN les applications composantes de f

l_ _

la;b] 1 = z= la;b] iJ N ( j=I

) ej.

J

L'application E(a ,b) ----* E est linéaire. et--+ ha;b] e

J

Preuve



Comme dans Analyse MPSI, 6.1.2 Prop. 2.

Soient (a,b,c) E JR3 tel que a < b < c, et à [b; c] sont en escalier et:

e E E(a,c). Les restrictions de e à [a; b]

J

L;bl el[a;bl + lr.;clel[b;c] = ha;cle.

Relation de Chasles pour les intégrales des fonctions en escalier. (V)

......

Preuve

0 N



Comme dans Anayse MPSI, 6.1.2 Prop. 4.

@

.....,

.s::

Ol

-~]) o. ~ l le 11 est ici une fonction. 0 u

Soient li· li une norme sur E et e lier sur [a; b] et:

E E(a,b).

[ ell Il J[a ;b]

l

Alors

llell : [a; b]----* IR est en escatt--+lle(t) ll

~ J[a;b] [ llell.

J

.

Preuve

Il existes

= (a; ) 0,;;; .;;

11

ES adaptée à e. 123

Chapitre 2 • Fonctions vectorielles d'une variable réelle

Alors l lel 1 est constante sur chaque ]a;; a; + 1[, donc de e sur ]a; ; a;+ 1[, on a :

'J

Utilisation de l'inégalité triangulaire. 11

2.3.2

1.

ell

=

[a.bJ

l lel 1 est en escalier sur [a ; b]. En notant A; la valeur

11~(a;+1 - a;) J\ ; Il ~ ~(a;+1 - a;)llA;ll i=O

i=O

=

1.



llell .

[a.b]

Suites d'applications (première étude) Nous approfondirons cette étude dans le § 5.1.

Soit Pour t E X fixé, on envisage la suite de terme généra If,, (t).

Un : X

-----+ E)nEN une suite d'applications.

Un hi EN converge simplement vers / (sur X) si et seulement si, pour tout t de X, la suite Un(t))nEN converge versf(t) dans E. On dit aussi que f est la limite simple de Un)nEN. 1) Soitf E Ex. On dit que

2) On dit que Un)nEN converge simplement (sur X) si et seulement s'il existe f E Ex telle que Un)nEN converge simplement vers/ (sur X).

Pour l'étude de la convergence simple d'une suite d'applications à valeurs vectorielles, on peut se ramener à des études de convergence simple pour des suites d'applications à valeurs réelles ou complexes.

Supposons que E soit muni d'une base B. En notant, pour chaque n de N et j de {1, ... , N} fn,j la ) ème application composante de fn dans B, et 0 ; puisque (f,1 )nEN converge uniformément vers f, il existe N Vn ;:::: N, Vt EX, En notant N'

= Max(N1 , N), on a alors:

E

N tel que :

ll fn(t) - f(t) ll ~ s.

ll fn - fll oo ~

Vn ;:::: N',

On a prouvé: Vs > 0, 3N' EN, Vn EN, (n ;:::: N '

==> llfn - f lloo

8.

~ s),

c'est-à-dire: ll fn - f lloo ----+ O. noo 2) Réciproquement, supposons qu'il existe N 1 E N tel que: pour tout n ;:::: N 1, f n ll J,, - f lloo ----+ O.

1 Soit s > 0 ; il existe N

E

f est bornée

1100

N tel que :

N ;:::: N1 { Vn ;:::: N,

llfn -flloo ~ e ·

==> lf,,(t) Ceci montre que Cfn )nEN converge uniformément vers f. On a alors:

Vn E N, Vt EX,

(n ;:::: N

f(t) I ~ llJ,, - f lloo ~ s).



Exemples: Exemple dans lequel il y aconvergence simple mais non convergence uniforme.

y

1) fn : [O; 1] -----+ lR . x -----+ xn

-0 0

Il est clair que Cfn)n EN converge simplement vers f: [O; l] -----+ lR 0 SÎ X -j. 1 X 1--+ { ] Si X= 1.

- - .f,,

c

----- f

::J

0 (V)

On a facilement: Vn E N, llfn - f lloo = 1

.-t 0 N

Vx E [0; l], lfn(x) - f(x ) I ~ 1

@

.....,

(car

.s::

Ol

·;::

--.l.---~- -

>0.

0

--- -------- -- ------X

0

u Exemple dans lequel il y aconvergence uniforme.

2) fn :

x

1

J,, (x)

1

-

f

(x) 1 ----+ 1

On conclut : (fn)n EN ne converge pas uniformément vers f sur [O; l].

[O; 1] -----+ lR . x" (1 - x)

i--+

Pour chaque x E [O; 1], (f11 (x ))nEN converge vers 0 (séparer en cas: x donc Cfn)nEN converge simplement vers 0 sur [O; l]. Soit n

E



x --. 1-

N* ; fn est dérivable sur [O; l] et:

E

[O; l[, x

Vx E [0; l], f~ (x) = x"- 1(n - (n

=

1);

+ l)x). 125

Chapitre 2 • Fonctions vectorielles d'une variable réelle

On en déduit les variations de fn : X

+

f~(x)

fn(X)

'{/J

n -n+ l

0

0

1

b

/

-

""'

0

Exemple de « bosse glissante ».

n n+1

0

D'où :

l fnlloo= fn(n:1)=(n:lrn~l ~ n~l'

X

donc

llfnlloo-----+ O. noo

On conclut: (f11 ) 11 ENconverge uniformément vers 0 sur [O; 1].

-

Convergence simple

-# convergence uniforme.

Remarques: 7) L'exemple 7) précédent montre que la convergence simple n'entraîne pas la convergence uniforme. 2) Lorsque Cf,, : X -----+ lR)nENconverge simplement sur X mais pas uniformément sur X, il est d'usage de déterminer des parties Y de X sur lesquelles il y ait convergence uniforme. Dans l'exemple 7) précédent, pour chaque a E [0; 1[. Cfn)nENconverge uniformément sur [O; a ] vers 0 car:

ll fnl[O:aJ lloo = llC!n - f)l[O:a]lloo = = Sup lfn(x)I = xE[O:a]

c

fn(a)-----+ O. 11 00

etenir

-0 0 ::J

f(x)I

3) Nous verrons dans 5.1.3 que, si (f,1 )nENconverge uniformément vers f sur une partie X de IR et si chaque f 11 est continue sur X, alors f est continue sur X. Cette propriété peut servir, par contraposition, pour montrer qu'une suite d'applications, qui converge simplement, ne converge pas uniformément (cf. exemple 7) précédent, sur [0; 1]).

Exercices 2.3.1 à 2.3.5.

0

x~[~~a] lf,,(x) -

Suites d'applications

(V)

......

0 N

@

.....,

.s::

Ol

·;::

>0. 0

u

• Pour étudier une suite d'applications (ex. 2.3.1 , 2.3.2), on commencera, en général, par la convergence simple, puis on passera à la convergence uniforme.

• Pour étudier la convergence simple d'une suite d'applications Un

: l ~ IK)neN, revenir à la définition: pour x El (quelconque, mais fixé), étudier la suite numérique de terme généralf11 (x). À cet effet, on mobilise ses connaissances sur les suites numériques (Analyse MPSI ch. 3) et sur la comparaison locale des suites (Analyse MPSI, ch. 8). Il est fréquent que l'on soit amené à distinguer des cas (suivant x).

• Pour étudier la convergence uniforme d'une suite d'applications

Un : l ~ IK) neN, après avoir montré la convergence simple vers une certaine application f : l ~ IK, former fn - f pour n E N fixé, voir si fn - f est bornée et calculer (à l'aide des variations de 1fn - f 1 si c'est possible) ou évaluer, majorer, minorer 11 fn - f lloo. D'après le cours, (§ 2.3.2 Prop. 2), la suite Un)n eN converge uniformément vers f sur l si et seulement si: llfn -fl loo ~O . 1100

126

2.3 • Intégration sur un segment

2.3.1 Etudier (convergence simple, convergence uniforme) les suites d'applications suivantes :

2.3.3 Soient f E IRIR et, pour tout n de N*, fn : IR -----+ IR définie par : u

a)fn: IR-----+ IR,

vX E

fn(x) = n (Arctan

1!ll

JN..,

,. (

=

)

Jn X

(f (x))J (f (x))2 +

(x+~)-Arctan (x-~)), n EN*

l .

-

n Montrer que (f11 )nEN* converge uniformément vers f sur IR .

n+x 1 +nx

b) fn : IR+ -----+ IR, fn(X) =Arctan--, n EN

2.3.4 Soient X, Y deux ensembles non vides, f E yx, (gn : Y -----+ E)n EN , g E EY ; on suppose que (gn)n converge uniformément vers g sur Y. Montrer que (g 11 o f)n converge uniformément vers g o f sur X.

c)fn: [O; 1]-----+ IR,j,1 (x) =na (x 11 (l - x) +x(l-x)n), n E N* , a E IR fixé. 2.3.2 a) Montrer que, pour tout n de N*, l'application sin2 2rrx 1------+ ( admet un prolongement fn conti(x - n) x - 2 nu sur IR. b) Etudier (convergence simple, convergence uniforme) la

2.3.5 Soient X une partie compacte non vide de IR, (fn : X -----+ E)n EN une suite d'applications convergeant uniformément sur X vers une application continue f: X-----+ E. On suppose : 'Vn E N, fn_, ({0}) =/= 0.

suite Un)nE N* ·

Montrer:

x

n)

2.3.3

Approximation uniforme par des applications en escalier ou par des applications affines par morceaux et continues Dans ce§ 2.3.3,

Approximation uniforme par des applications en escalier.

f - 1 ({0}) =!= 0.

Soit!: [a; b]

(a,b) désigne un couple de réels tel que a

~


llf(t') -

(par exemple, N = E

Considérons la subdivision« régulière» s =

f(t") ll ~ - - ) . 1

n+l

(b-a) - T/+ l ).

b-a) ( a+ k -N- O~k ~N de [a; b], et l'application en esca-

lier en : [a; b] -----+ E définie par : Construction d'une application en escalier coïncidant avec/en des points assez serrés.

[

b-a

'Vk E {0, ... , N - l}, Vt E a+ k----;:;-; a+ (k

1

b-a[ ,en(t) = f ( a+ k----;:;b-a) + !)----;:;---

en(b) = f(b).

127

Chapitre 2 • Fonctions vectorielles d'une variable réelle \ ) test dans l'un des intervalles successifs de la subdivision considérée.

t1J

Pour tout t de [a; b[ , il existe k E {O, ... , N - l} tel que : t E

et on a alors: puisque :

[a +

11/(t) - en(t)ll =

0 ::::; t - (a

+k

b

k b ~a ;a

Jl!(t) - f

~ a)

+ (k + l) b ~ a [ ,

(a+ k b

: : ; b ~ a: : ;

n

~a) Il ::::; ~] '

T/.

Ceci montre que, pour tout n de N, f - e,, est bornée et 11 f - e,, lloo

1 n+l

::::; - -.

On a ainsi construit une suite (en)nEN d'applications en escalier sur [a; b] convergeant uniformément vers f sur [a; b]. 2) Traitons maintenant le cas général où f est continue par morceaux. Autre méthode pour 2) :remarquer qu'il existe g: [a ; b] ~ E continue et e: [a; b] ~ E en escalier telles quef = g + e ,puis appliquer 1) pour approcheruniformémentg sur[a ; b].

Il existe p E N* , (a0 , .•• ,ap) E JR P+ 1 tels que :

= a0 < . . . < ap = b pour. tout i de {~, ... , p - l }, f contmue sur [a;, a;+il·

a

1

lia,:a;+ i r est

prolongeable en une application f;

D'après 1), pour chaque ide {O, ... ,p - 1), il existe une suite d'applications (e;,,,)nEN en escalier sur [a;; a;+il convergeant uniformément vers f; sur [a; ; a;+il. Pour chaque n de N, notons e,, : [a; b] -----+ E l'application en escalier définie par: \;/~ E {0, ... , p - 1), \:/t.E~; ; a;+1L { \fi E {0, ... ,p), en(a, ) - f(a,).

Onaalors:Vn EN, ll f-e,,11 00

::::;

e,,(t)

= e;,n(t)

Max ll f;-e;,,,1100 ,etdonc llf-e,, 1100 ----+0, c'est-

noo

o.;:1,,; p-1

à-dire que (e,, )n EN converge uniformément vers f sur [a; b]. Toute application en escalier sur [a; b) est affine par morceaux sur [a; b].

Une application 0. 0

u Soient Un)neN une suite d'applications continues par morceaux de [a; b] dans C, et f une application continue par morceaux de [a; b] dans C. On dit que Un)n eN converge en moyenne quadratique vers f si et seulement si :

~ Remarquer la présence du carré du module à l'intérieur de l'intégrale. 132

f . lfn -

J[a ;b]

f

2

1 -----* O. n oo

J

--

2.3 • Intégration sur un segment

Si Cfn)nEN converge uniformément versf sur [a; b], alors (fn)nEN converge versf en moyenne quadratique. Preuve Il suffit de remarquer que, pour tout n de N :

1

[a;b]

lfn -

fl 2

~ (b - a)ll fn - fll~.



Si Cfn)nEN converge versf en moyenne quadratique, alors Cfn)nEN converge versf en moyenne. Preuve D'après l'inégalité de Cauchy-Schwarz appliquée à If,,

- f 1et 1 :

3) Relation de Chasles

Rappelons (cf. Algèbre MPSI, 1.3.1

1 Exemple 5)) que XK est la fonction \J.._. caractéristique de K: XK: J -----+ IK 1 si t E K t~ { OsitiiK

Soit Kun segment inclus dans J = [a; b]. Pour toute application! : J -----+ E continue par morceaux sur J, l'application XK f est continue par morceaux sur J, et:

LtlK ~

lxKf

J

\1

Preuve

0

Il existe une suite (en)nE N d'applications en escalier convergeant uniformément vers f sur J. Il est clair que (en 1K )nEN est une suite d'applications en escalier sur K convergeant uniformément vers f 1K sur K, que (XK en )nENest une suite d'applications en escalier sur J convergeant uniformément vers xK f sur J, car: Sup ICXK f)(t) - (xKe11)(t)I ~ Sup lf(t) - en(t)I,

L'application XK f est le produit de XK i._:..... etdef

L/J

L'utilisation de XK n'est qu'un artifice, au programme maisquasiment inutile.

! El

/ El

et que, pour tout n de N : -0 0

c

::J

0

Le résultat s'en déduit en faisant tendre n vers l'infini.

(V)

......

0 N

r'·"§ m:nr

@

D

Relation de Chasles pour le cas où les bornes sont dans l'ordre.



1

~......_~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~----.. ,

Soient (a ,b,c) E JR 3 tel que a < b < c, etf: [a; c] -----+ E continue par morceaux. Alors les restrictions de f à [a; b] et à [b; c] sont continues par morceaux et on a :

o. 0

u

l

J

Preuve Appliquer la Prop. précédente en remarquant : X[a:c]

= X[":b] + X]b:c]·

• 133

Chapitre 2 • Fonctions vectorielles d'une variable réelle

•lb •lb -1a f

= 0

f =

si a = b

si a > b et sif : [b; a] -----+ E est continue par morceaux.

f

_....__

Relation de Chasles

Formule importante. Dans cette formule, les réels a, b, c ne sont pas nécessairement en ordre croissant.

3

Soient (a,b,c) E JR ,June application à valeurs dans E et continue par morceaux sur un segment contenant a,b,c. On a:

Exercices 2.3.9 à 2.3.15.

éthodes à retenir Intégration des applications continues par morceaux sur un segment •

Pour obtenir des inégalités portant sur des intégrales (ex. 2.3.6, 2.3.7), essayer d'appliquer les propriétés relatives à l'ordre: - si a

- si

~

a ~

- si a

~

b et si f, g : [a; b] -----+ lR sont continues par morceaux et vérifient f

~

g, alors :

b et sif : [a; b]-----+ OC est continue par morceaux, alors:

b et si f,g : [a; b] -----+ OC sont continues par morceaux, alors (inégalité de Cauchy et Schwarz) :

-0 0

c

::J

0 (V)

......

0 N

@

• Pour trouver une limite d'intégrales (réelles), on peut essayer de majorer, minorer ou encadrer ces intégrales,

.._,

en partant souvent d'un encadrement de la fonction à intégrer.

Ol

Si l' intervalle d'intégration varie, on pourra introduire un équivalent de la fonction située dans l'intégrale, et étudier la différence des intégrales (ex. 2.3.11).

.s::

·;::

>o. 0

u

On peut, dans certains cas, décomposer avec profit l' intervalle d' intégration et procéder à des majorations de natures différentes sur ces divers intervalles (ex. 2.3 .12, 2.3.14,). Voir aussi, plus globalement, l'utilisation du théorème de convergence dominée (ch. 5). Un changement de variable permet éventuellement de se ramener à une intégrale dont les bornes sont fixes. Une intégration par partie permet éventuellement de renforcer la convergence de l'intégrale étudiée, et est souvent utile pour obtenir un développement asymptotique de l'intégrale. 134

2.3 • Intégration sur un segment

Exercices

1f 1

2.3.6 Soit f

: [O; 1] -----+ IR continue telle que

= 0.

2.3.10 Déterminer lim noo

On notem = Inf(f), M = Sup(f).

1 1

Montrer:

/

2

~ -mM

(oùf 2 = ff).

(f2

+ g 2 + 2f2g 2) =

211

(f

et

1

Arcsin t

x--> o+ x

2.3. 7 Soient f ,g : [0; l] -----+ IR continues telles que :

+ g)fg ,

2.3.12 Déterminer

~).

l< i o+ lo

f

=/= 0 ,

g =/= O.

Montrer f = g = 1.

2.3.13 Soient a

Soient (a ,b) E JR2 tel que a < b, n EN*, / 1 , ••• ,Jn : [a; b] -----+ 0 , :lri > 0, 'Vt E] a; a+ ri],

Il f (t~ =~(a) - /Il ~ s.

Ainsi, f est dérivable en a et f' (a) = l ; finalement, f est de classe C 1 sur [a ; b].



Une récurrence immédiate permet d'obtenir le résultat suivant.

-0 0

Soient k EN*, f: [a; b]-----+ E continue sur [a ; b] et de classe ck sur ]a; b]. Si, pour tout r de {l , ... ,k },f(r) a une limite finie en a, alorsf est de classe ck sur

c

::J

0

[a; b].

(V)

......

0 N

@ ..._, .s::

Soient I un intervalle de IR, f

Ol

:I

-----+ E de classe C 1 sur I .

1) Pour que f soit constante, il faut et il suffit que : f' Le sens le plus utile de 2) est: si f' est bornée.alors f est lipschitzienne.

= 0.

2) Pour que f soit lipschitzienne, il faut et il suffit que f ' soit bornée sur I ; de plus, si f' est bornée sur/, alorsf est llf'll 00 -lipschitzienne. Preuve 1) • Il est clair que, si f est constante, alors f'

= 0.

• Réciproquement, si f' = 0 , l'inégalité des accroissements fini s montre que f est constante.

140

l

2.3 • Intégration sur un segment

2) • Supposons f lipschitzienne; il existe k

'v'(t1J2) E Soit t 0

E

I ; puisque

'v't

E

l -

E

IR+ tel que :

2 / ,

ll f (t1) - f(t2)ll ~ k lt1 - t2l-

\toL

Il t

~ to (f (t) -

on obtient en passant à la limite lorsque t tend vers t0

f ' (t0 ) 11

E /,

ll f 1 (t) ll

~ k,

~

11

:

•Réciproquement, supposons f ' bornée sur l ; il existe k 'v't

f (to)) Il

k.

IR+ tel que:

E

~ k.

D'après l'inégalité des accroissements finis, on a alors :

'v'(t1 ,t2)

E /

2,

ll f(t2) - f(t1) ll ~ lt2 - t1 1 Sup ll f '(t) ll ~ k lt2 - t1 I, I EJl1:t2 J



et donc f est k-l ipschitzienne.

Exercice 2.3.26.

Inégalité des accroissements finis •

Pour obtenir des inégalités portant sur des intégrales (ex. 2.3.23, 2.3.24), essayer d' appliquer les propriétés relatives à l'ordre(§ 2.3 .4) rappelées dans la rubrique « les méthodes à retenir » p. 134, ou appliquer l'inégalité des accroissements finis. On remarquera que l'inégalité des accroissements finis pour une fonction à valeurs vectorielles revient à l' inégalité sur intégrales : 13

11.l/3 J'(t)dtll ~ .l

11J'(t)lldt

cf. § 2.3.7, preuve du théorème.

Soient (a ,b) E IR2 tel que a < b, et [a; b] ---+ tC continue par morceaux.

2 .3.23

a) Montrer, pour tout (x , y) de [a; b ]2

l(y -

a) 1x f -

(x -

f :

a)1Yf i ~ (b - a) 1b lf l.

a) L' f - (x - a) 1Yfi=(b - a) 1b l.fl, E

-g §

E

{l , . . . ,n - 1), 'v'x

On suppose: 'v'x Montrer : fi

µ,)

dt l

'v'(x ,y )

rbf. la

~ 1b lf(t) -

E

E

[O; l] , f k+ l (x)

[O; 1], f1 (x)

=... = = fn

IR2 tel que a < b ,f : [a; b] ---+ tC

1 continue par morceaux, µ, = - b-a Montrer: 'v'(x,À) E [a; b] x C,

11xCf(t) -

'v'k

=fox

E

IR 2,

f k(l) dt.

=lx

fn(t ) dt.

O.

2 .3.26 Trouver toutes les app lications telles qu'il existe a E]l ; +oo[ tel que :

et si f est continue sur [a ; b], alors f = O. 2 .3.24 Soient (a ,b)

Soient n EN* , f 1 : [0; l] ---+ E con tinue, E définies par :

:

b) Montrer que, s'il existe (x, y ) E [a; b] 2 tel que

l(y -

2 .3 .25

h , ... J n : [O; 1] ---+

f : IR

---+ tC

If (x) - f (y)I ~ lx - yl" ·

ÀI dt.

(Utiliser l'exercice 2.3.25).

Cl @

141

Chapitre 2 • Fonctions vectorielles d'une variable réelle

2.3.8 En pratique, lors d'un changement de variable dans une intégrale, ne pas oublier de« changer les bornes ».

Changement de variable Soient (a,{J) E IR.2 ,

0

Soient (a,b) E JR2 tel que a < b, (E , < .,. >) un

espace hermitien, f,g: [a; b] ~ E Montrer :

de classe

C

1

classe C 1 telle que X ' = AX, Y: [a ; b] ~ Mn, 1 (1R) de classe C 1 telle que AY = 0, Y(a) = Y(b) =O.



1b

< f(t),g'(t) > dt

= [ < f(t) ,g(t) >

Montrer:

lb

1

X(t)Y' (t) dt= O.

]~-1b < J'(t) ,g(t) > dt. 2.:>.:>2 Calculer

fo

1x

(Arctan x )2 dx.

2.:>.:>1 Soient (a,b) E JR2 tel que a < b, n E N*, A E Mn (JR) symétrique, X : [a; b] ~ M 11 , 1 (JR) de

2.3.10

Formule de Taylor avec reste intégral Formule de Taylor avec reste intégral

La formule de Taylor avec reste intégral, trés utile en analyse, nécessite un effort de mémorisation.

Soient l un intervalle de Iœ., n E N, f : l -----+ E de classe par morceaux sur /, (a ,b) E 12 . On a alors :

en sur l et de classe en+1

Preuve Récurrence sur n. • La propriété a été déjà vue pour n = 0 (cf. p. 138), puisque, si f est continue sur [a ; b] et de classe C 1 par morceaux sur [a; b], alors :

f(b) = f(a)

+

1b

f'(t) dt .

•Supposons-la vraie pour un entier n , et soit f : I ~ E de classe cn + i sur I et de classe cn+ 2 par (b _ t)n+I morceaux sur!. Puisque t ~ est de classe C 1 sur I et que J 1 :

et:

- dx. x rx

- a+I dx = - 1-

a- 1

xa

1

"'O 0

c

0 (V)

1 n'est pas intégrable sur [l ; +oo[. xrx

1----+ -

x 1

1

X

1----+ X

1

Exercices 3.1.1 b}, c}.

-------+ + oo, donc x X-> +oo

- a +1

l

•Si a= 1

::J

1----+ -

.

x - cx+I - 1 2) Si a < 1 :

1 est intégrable sur [l ; +oo[, xrx

-------+ - - donc x X-> +oo a - 1'

- dx = ln X -------+ + oo, donc x X->+oo

n'est pas intégrable sur [l; +oo[ .

.-t

0 N

Exemple de Riemann en O

@ ........

~

·;::

>0. 0

u

Attention à ne pas confondre les deux conditions correspondant aux deux exemples de Riemann, en 0, en +oo.

~

our

tout a de lœ., x

1 1-------+ -

xa

est intégrable sur ]O; 1] si et seulement si a < 1 .

'

zeme

1

méthode : par le changement de variable u = - : X 1

\IX E]O; l] , et

{ 1 [1;+ 00[

160

---

Preuve 1ère méthode : adapter la preuve du Théorème précédent.

u

-~+2

1

1

- dx = X xrx

du existe si et seulement si -a

+2

lt ---=--+ 1

1

u

du, a 2

> 1, c'est-à-dire a < 1 .



3.1 ·Fonctions intégrables à valeurs réelles positives ou nulles

Exemple: sin2 x

L'application x

f---+ -

sin2 x

x

1

0 ~ -2- ~ 2

Vx E [1; +oo[,



est intégrable sur [l ; +oo[ car:

X2

X

X

1

f---+

est intégrable sur [l; +oo[ . 2 X

Exercice 3.1.1 a}.

L'utilisation du changement de variable u = x - a permet de montrer le Corollaire suivant, dont le résultat générali se celui du Théorème précédent :

Exemple de Riemann en a, a E lR

Pour tout (a ,c ,a) de JR3 tel que a

#

c, l'application x

1 f----+

lx -a la

est intégrable

sur ]a ; c] (ou [c; a [) si et seulement si a < 1. Exercice 3.1.2.

~

3)Théorème d'équivalence Théorème d'équivalence

Théorème très utile en pratique.

Soient (a,b)

E

lR x (JR U {+oo}) tel que a < b,f,g f ~ O,

On suppose:

g ~ O,

E

CM([a; b[, JR) .

f"'g. b

f

Alors :

est intégrable sur [a; b[ si et seulement si g l'est.

Preuve Puisque f 1

~ g,

il existe c E [a; b[ tel que:

b

1

lf(x) - g(x)I ~

Vx E [c; b[,

-2 g(x) ~ f (x)-g(x) ~ l g(x). et donc:

Vx E [c ; b[,

1

2 g(x)

~ f (x) ~

1

2 g(x) ,

3

2: g(x).

•Si f est intégrable sur [a; b[, alors f est intégrable sur [c; b[ et, comme: Vx

E

[c; b[,

0

~

g(x)

~

2f (x),

g est intégrable sur [c; b[, donc sur [a; b[.

•Si g est intégrable sur [a; b[ , alors g est intégrable sur [c; b[, et comme: Vx E [c; b[,

f

0 ~ f (x) ~

3

2 g(x),



est intégrable sur [c; b[, donc sur [a; b[.

4) Règles xa f

(x)

Règle« xa f (x) »en + oo

.._,

.s::

Ol

'i:

>a. 0

u

Propriété très utile en pratique, mais ne figurant pas explicitement au programme. En pratique, on détaillera, comme dans la Preuve ci-après.

Soient a E JR+,f E CM([a; +oo[,JR), ~ O. 1) S'il existe a E]l; + oo[ tel que xa f (x)

[a ., +OO[.

0 , alors f est .i ntégrable sur x---;.+oo

2) S'il existe a E] - oo; 1] tel que xa f(x)-----+ + oo, alors f n'est pas

l intégrable sur [a ; +oo[.

x-+ + 00

Preuve 1) Il existe c E [a; +oo[ tel que:

d'où:

Vx E [c; +oo[,

0

~

f

Vx E [c; +oo[, (x)

~

0

~

xa f(x)

~

1,

1

-. Xa

161

Chapitre 3 • Intégration sur un intervalle quelconque

On conclut par le théorème de domination (3.1.2 2) Prop. 2 p. 157) et l'exemple de Riemann en +oo, puisque a > 1. 2) Il existe c E [a; +oo[ tel que:

Vx E [c; +oo[,

d'où:

f(x)

Vx E [c; +oo[,

xa f (x) ;?;: 1,

1

?: -xa .

On conclut par la contraposée du théorème de domination et l'exemple de Riemann en +oo, puisque

a::::; Exercice 3.1.1 eJ.

1.

1 Remarque: L'application de la règle« xa f(x)» (en +oo ) revient à comparer f(x) et - (au x" voisinage de +oo ), pour un a à choisir convenablement. Certaines fonctions f échappent à cette comparaison, et la règle« xa f (x)» (en +oo ) ne permet pas d'étudier l'intégrabilité de f sur [a; +oo[. Par exemple, pour f : [2; +oo[-----+ JR , on a:

X~ x Va E]l ; +~(,

1 1nx

xaf(x)------+ +OO x-'>+oo

1

Va E] - OO, l],

xa J (x) ------+ 0, x-->+oo

et donc la règle «xa f (x)» ne s'applique pas. Pour cet exemple, voir ci-après l'exemple de Bertrand.

~

Règle «(x - a)a f(x) » en a+ Propriété très utile en pratique.

Soient (a,b) E ~2 , tel que a < b,f E CM(]a; b]; ~),;;:;: O. 1) S'il existe a E] - oo; 1[ tel que (x - a)a f(x)----+ 0, alors/ est intégrable sur + ]a;b]. X-'>G

2) S'il existe a E [1; +oo[ tel que (x - a)a f(x)----+ + oo, alors/ n'est pas inté+ grable sur ]a; b] . x-'>a

Preuve Analogue à celle de la Proposition 3. On peut aussi se ramener à la Proposition 1 par le changement de variable u

1



= - -. x-a

Exemple: L'application f : x t--+ -lnx est intégrable sur ]0; l] car f est continue, f ;?;: 0, et 1

x2 f (x) ----+ O. Cf. aussi Exemple 2) p. 160. x-->o+

5) Exemple de Bertrand en +oo (hors programme) -0 0

c

::J

0

L'exemple de Bertrand, bien qu'étant hors programme, est d'une utilisation bien commode.En pratique, on détaillera comme dans la Preuve ci-contre

Pour (a,{3) E JR 2 , étudions l'intégrabilité de fa ,{3 : [2; +oo[-----+ lR définie par : 1 "lx E [2; +oo[, fa ,f3(X) = x"(lnx)f3.

.-t 0 N

l +a > 1, on a : 2 et donc fa ,f3 est intégrable sur [2; +oo[.

@

•Si a < 1 , on a:

(V)

.....,

.s:;

• Si a > 1 , en notant y

= --

1

xY fa ,f3 (X) = X 2a (lnx) -f3 ------+ 0, X-'>+OO

xfa,f3(X) = x 1-" (lnx)-f3 ------+ x-->+oo

+ oo,

Ol

et donc fa ,{3 n'est pas intégrable sur [2; +oo[.

>0.

• Si a = 1 , effectuons le changement de variable u = ln x :

·;:: 0

u

"IXE [2; +oo[,

{x

12

1

f3 dx = t"x

~ du.

u 1 Donc fa f3 est intégrable sur [2; +oo[ si et seulement si u t--+ -{3 est intégrable sur [ln 2; +oo[,

'

x(lnx)

1 1n2

u

c'est-à-dire si et seulement si fJ > 1. Finalement :

fa,{3 est intégrable sur [2; +oo[ si et seulement si :

a> 1 ou (a = 1 et

162

f3

> 1)

3.1 ·Fonctions intégrables à valeurs réelles positives ou nulles

Exemple de calcul d'une intégrale sur un intervalle quelconque Existence et calcul de l =

+oo Arctan x dx.

l

X

4

Conseils

Solution 1)

Existence

•L'application f

:x

~ 1T

Arctan x

Commencer par s'assurer de l'existence de/.

est continue sur [l ; +oo[.

x4

1- =f. 0 donc

> 0 et 4 > 1, donc, d'après l'exemple de Riemann en +oo

Arctan x

e t le théorème d'équivalence pour des fonctions ;,::: 0, f est intégrable sur [l ; +oo[. Ceci montre que 1 existe.

Arctan x

2) Calcul

La présence du facteur Arctan x, dont la dérivée est simple, incite à envisager une intégration par parties. Celle-ci ne doit pas être effectuée directement sur [ I ; +oo[, mais sur [ I ; X] , puis on fait tendre X vers +oo.

On af(x )

"' x -

-

+oo 2x4

Soit X E [l ; +oo [. On a, par une intégration par parties :

lx

3 Arctan x [ x-dx = Arctan x x4 -3

1

]x- lxx--1- dx 3

- 3 1+x2

1

1

x -3

l 1T 3 4

3

L'application g: x

l t----+

lx

l 1 dx. 3 1 x3 (t + x2)

= - - - Arctan X + - - + -

u {

1 est continuesur[l; +oo [, g (x) ,...., > 0 X 2) x ---+ +oo 5 X

X 3 (1 +

-* x~+oo

~

x->+oo

!!_.

2

1 1 u = 1 +x2

= Arctan x

v' = x - 4

1

x -3

V=- .

-3

et 5 > 1, donc, d'après l'exemple de Riemann en +oo et le théorème d'équivalence pour des fonctions ;,::: 0 , g est intégrable sur [1 ; +oo[. Ceci montre que 1 J = dx existe. 2 X 3 (1 + X )

l +oo J

1T

=

On déduit, en faisant tendre X vers +oo : 1

12

Calculons maintenant J . On a : J =

l

+oo J

1

31.

+

Changement de variable :

1 1 x 3(1 + x 2) dx = 2

l +oo J

1 y2 (1 +y) dy .

y = x 2 , dy = 2x dx .

1 On décompose la fraction rationneUe X 2(X + l) en éléments simples réels.

li existe a ,b ,c E lR tels que : l

a

x2c1+ X)

=

c

b

x+

x2 +

Méthode de multiplication et remplacement, pour calculer a, b ,c.

1+ x ·

En multipliant par X2, puis e n remplaçant X par 0 , on obtient : a = 1. En multipliant par X + 1 , puis en remplaçant X par - 1, on obtient : c = 1. En multipliant par X, puis en faisant tendre X vers +oo, on obtient b + c d'où b = -c = - 1. On déduit :

1

1

x2c1+ x)

=

x2 -

1

= 0,

l

x+ x + l '

Attention à ne pas décomposer cette intégrale en somme de trois intégrales dont certaines n'existent pas, par

d'où : J =

~ l+oo 2

1

(2- - ~

= -1[ - -1 + 2

y

y2

+ -

y

y

1

- ) dy =

+1

~ [- ~ -

2

1+ y] +oo = - -(-1 1 +

ln - y

2

1

ln y+ ln ( y+ l )] +oo

y

ln2)

= 1-

exemple

ln 2

J.+oo _!_ dy. 1

1

y

On groupe les deux logarithmes, à cause de leur comportement lorsque y -* +oo.

2

On conclut: rr

+2 -

12

2 ln 2

'.::::: 0,3 12942 ...

Contrôle : puisque f

;,:::

0, on doit avoir

l ;,::: O.

163

Chapitre 3 • Intégration sur un intervalle quelconque

Fonctions intégrables à valeurs réelles positives ou nulles •

Pour étudier l'intégrabilité d'une application/ : l ---+ lR continue par morceaux sur un intervalle l de lR (tel quel ne soit pas un segment) et à valeurs positives ou nulles (ex. 3.1.1), on essaie d'appliquer:

-

les théorèmes de comparaison : théorème de domination (§ 3.1.2), Prop.2), théorème d 'équivalence (§ 3.1.3 Prop.2)

-

la comparaison à l' exemple de Riemann, c'est-à-dire les règles « xa f(x)» en +oo (§ 3. 1.3 Th.1) et «(x - ar f(x)» en a+(§ 3.1.3 Th.2 et Cor.).



Pour montrer l'intégrabilité d'une fonction« abstraite» f, continue par morceaux sur un intervalle l et à valeurs réelles ;?: 0, on pourra :

-

soit travailler surf en essayant d'appliquer le théorème de domination (ex. 3.1.3)

-

soit travailler sur des« intégrales partielles» de/, par exemple 1x f si l



Pour étudier des sommes de Riemann sur un intervalle qui n'est pas un segment, on pourra envisager l ' exercice 3.1.5, qui étend au cas des applications de [O; 1] dans lR continues, positives, décroissantes et intégrables, le théorème sur les sommes de Riemann vu dans le § 2.3.5.

3.1.1 Etudier l'intégrabilité des applications suivantes (à valeurs dans IR+), pour lesquelles on donne f (x) et l'intervalle : ln(l +x) a) , [l; +oo[ X

b) Jx3 + 1 -x, [O; +oo[

c) ln(1 + (Jx+~)), 1

"O 0

c

:J

0 (V)

@ .......

.!:: O'l

·;::::

Critère d'Ermakoff Soient a E IR , f : [a; +oo[----+ IR continue, telle que

.

f

0

lf(t) I

lf(t) I

.

. ,

~ et t 1--+ ~ sont respectivement mte...; l - t vl+t grables sur [-1; 1[ et ] - 1; 1] et que les applications

N,N' : C-----+ IR défi nies par N' (f) =

N(f) =

[1 f (t) 1

I

l-1~

(1 lf(t) I l-1~

dt ,

sont des normes sur C.

dt

b) Net N' sont-elles équivalentes? c) L'application T : (C, N)-----+ (C,N) est-elle continue

f

!---+

j

(où :'Vt E [-l; l],}(t) = f( -t) )?

164

~ 0, g: [a ; +oo[----+ IR de classe C 1, telle qu'il existe

À > 0 te l que:

>0.

u

et > 0 , alors Tnf(f,g) est intégrable sur [O; +oo[ si et

3.1.4

vl -x

1--+

* a{J 2af3 'V(a,{3) E (IR+ ) 2 , - - :%; Inf(a,{J) :%; - a+ {3 a+{J b) En déduire que, si f ,g : [0; +oo[----+ IR sont continues

f +g

3.1.2 Soit C le C -espace vectoriel des applications continues de [ - 1; 1] dans C . a) Montrer que, pour toute f de C, les applications t

a) Montrer :

[l ;+oo[

~· [O ; 1[. 4

.--t

0 N

(ex. 3.1.4).

seulement si -1!_ l'est.

d) (lnx)- lnx , [e; +oo[ e)

3.1.3

=[a; +oo[

'Vx E [a; + oo[,

g(x)

~

x +À.

a) On suppose qu'il existe k E [O; 1[ tel que :

'Vx E [a; +oo[,

f(g(x))g ' (x) :%; kf(x).

Montrer que f est intégrable sur [a; +oo[. b) On suppose qu'il existe k E]l ; +oo[ tel que: 'Vx E [a; +oo[,

f(g(x))g '(x) ~ kf(x) .

Montrer que f n'est pas intégrable sur [a ; +oo[. 3.1.5 a) Soit f : ]0; l] -----+ IR+ continue, décroissante, intégrable sur ]0; 1].

1L f (k) - = 11 n

Montrer : lim - n noo n k = I

f.

0

b) Application. Calculer les limites :

Ci)

.

1

(n!) ii

hm - noo n

3.2 • Fonctions intégrables à valeurs réelles ou complexes

3.2 Fonctions intégrables à valeurs réelles ou complexes 3.2.1

Généralités 1) Définition de l'intégrabilité

\?'J. \JJ '(

\..L,.

11 est clair que cette Définition prolonge cellede3.1.1 p.154.

La lettre L, est ici utilisée en l'honneur du mathématicien Henri Lebesgue,créateur de la théorie de la mesure, aboutissement de la notion d'intégrale.

Soitf

CM(l, JK). On dit que f est intégrable sur l si et seulement si If 1 (qui est

E

l continue par morceaux et ;;:::: 0) est intégrable sur I .

.

On peut noter [, 1(l ,JK) l'ensemble des applications continues par moreeaux de I dans lK et intégrables sur/. Remarque: Si lest un segment, a lors CM (l,OC)

= .C 1 (!,OC) , cf. 3.1.1 Rem. p. 154.

Exemples: 1) f

:x

eix

r----+

2X est intégrable sur [l; ~

2) g : x r----+ -

+oo[, puisque Ill : x

n'est pas intégrable sur [l ; +oo[, puisque

r----+

lgl : x

1 l'est. 2 X 1

r----+ -

X

ne l'e st pas.

X

2) Propriétés

Soientf E CM(l, JK) , cp E CM (l ,JR) . Si Il l ~ cp et si cp est intégrable sur I , alors! est intégrable sur/. Preuve Il suffit d'appliquer le théorème de domination (3. 1.2 2) Prop. 2 p. 157).



f Si

E CM (l, JK) l est borné , alors f est intégrable sur l.

1f

est bornée

Preuve L'application constante

--->

>0.

j 111 est une norme sur ce IK-ev.

J

0

u

Preuve Ainsi:

C.C 1(/ ,OC)= C(J,OC)

\ '?

n .C 1 (/,OC).

Revoir la définition d'une norme,§ 1.1.1 ~ 1) Déf.p.4.

Notons ici C.C 1(/,OC) l'ensemble des applications continues et intégrables sur/, à valeurs dans IK ; il est clairqueC.C 1 (/,IK)estun !K-sevdeC(/,IK) (cf.3.2.1 Prop.2p.165). De plus, l'application N 1 : C.C 1(/,OC) -----+ IR est une norme sur C.C 1 (/, IK), puisque, pour tout a de OC

f

ft---+ 1 If 1

ettoutesf,gdeC.C (/,IK):

168

1

3.2 • Fonctions intégrables à valeurs réelles ou complexes

1) N, (À/)

\JJ

Cf.3.1.1 Cor.2) p.155.

2) N,(f) 3) N, (f

Autrement dit: (fn)neN converge en moyenne vers f si et seulement si:

1 I

If,, - fi

~ o. noo

= /, IVI = /, l>.I If 1= l>.I /,Il l = l>.I N, (f)

= O ~/,

Il l= O ~ f

=O

+ g) =/,If+ gl :;::; /, Clfl + lgl) =/,Ill+/, lgl = N, (f) + N, (g).



Soient Un)nE N une suite dans CC 1(1,IK), etf ECC 1 (!,IK) . On dit que Un)nE N converge en moyenne vers f si et seulement si Un)n EN converge vers f pour la norme Ni.

5) Norme N2 et convergence en moyenne quadratique Inégalité de Cauchy-Schwarz - - - - - - - - - - - -

Soientf,g \ ] ) lci,f 2 désigne!·

f.

Si f

2

et

g2

E

CM(J,IK).

7

sont intégrables sur I , alors g est intégrable sur I et :

Preuve L'inégalité usuelle :'v' (a,,8) E (IR+) 2 ,

a,B :;::;

f/J

1

2: (a 2 + ,8 2) est utile.

1) En développant

(lfl - lgl) 2

~ 0 , on obtient 0 :;::; If gl:;::; ~(IJl 2 + lgl2). Comme J 2et g2 sont

intégrables sur!, ~ (If 12 + lgl 2 ) l'est, puis (théorème de domination 3.1.2 2) Prop. 2 p. 157), 17gl l'est,

7

et donc g aussi. Cf. 2.3.4 2) Th. 3 p. 132.

2) Il existe une suite croissante CJn)n eN• de segments dont la réunion égale à!. D'après l'inégalité de

Cauchy-Schwarz pour les intégrales de fonctions continues par morceaux sur un segment , on a :



En passant à la limite quand n tend vers l'infini on obtient le résultat voulu.

Soit/ E CM(J,IK). On dit que/ est de carré intégrable sur I si et seulement si est intégrable sur / .

---., 2

1/1

L'ensemble des applications continues sur I et de carré intégrable sur /, à valeurs dans IK, est un IK-ev, et l'application (f,g)

f----+

(fig)=

laire sur ce IK-ev. On note Nz la nonne associée:

1f

Nz(f)

g est un produit sca-

~ (J 111

2

)

1 .

_J

Preuve Notons ici C.C2 (l,IK) l'ensemble des applications continues sur let de carré intégrable sur/, à valeurs dans !K.

169

Chapitre 3 • Intégration sur un intervalle quelconque 2

D'après l'inégalité de Cauchy-Schwarz, pour tout (f,g) de ( C.C2 (l,OC)) , f gest intégrable sur ! , donc l'application cp : (f,g) "') \ 1

\j..)

Revoir la définition d'un produit scalaire (réel ou complexe) d. § 1.6.l , Déf. 1.

~

(f ig) =

l

r

f g est correctement définie de ( C.C 2 (l,OC)

dans OC.

On a, pour tout a de OC et toutes f, g, h de C.C2 ( l, OC) :

l =l =l

• O+

On conclut que C = 1 est la plus petite constante > 0 convenant.

Le résultat de l'exercice revient à : Sup fEE-(O)

172

l

1

!2 1

(fo 111) (fo 1t1)

= 1.

3.2 • Fonctions intégrables à valeurs réelles ou complexes

3.2.1

Applications négligeables Une application f : 1 -----+ OC est dite négligeable si et f E CM(l, OC)

seulement si :

f

1f

Vf E C.CP(l ,OC),

est intégrable sur /.

Il l = 0

On note ici N (l ,OC) l'ensemble des applications négligeables de I dans OC. a) Montre r que, pour toute f de CM(/ ,OC), f est négligeable si et seulement si, pour tout segment [a ; b] inclus dans / , f lta:bJ est nulle sauf en un nombre fini de points. b) Montrer que N (J ,OC ) est un idéal de l'algè bre CM (l ,OC), c'est-à-dire:

Va Vh

E E

OC, Vf ,g E N(l ,OC) , af + g E N (l ,OC) CM(/ ,OC) , Vf E N(l, OC) , hf E N (l ,OC).

is\:/f E C.C00 (1 ,0C),

11 / lloo

xE I

p E] l ; +oo[ , on a, en notant q = _ P_

p-1

f g E C.C 1 (/,OC) { llfg ll 1 ~ 11 ! 11 /J ll g llq · 3.2.4

Soit D une partie de l te lle que, pour tout segment J inclus dans/, J n D soit fini , et soitf: l - D-----+ OC une application. On dit que f est intégrable sur 1 si et seulement s' il ex iste f 1 E CM(/ ,OC) intégrable sur 1 et telle que

fi lt - 0 = f. Soit f : l - D -----+ OC intégrable sur / . Montrer que, pour toute h E CM (/ ,OC) , et que !2 l1-0 = f , h est intégrable

f

Soit

E C(/,OC). On note Et= {u E]O; l];

E

CDï (/ ,OC) }, cf. exercice 3.2.3.

a) Montrer que Ef est un intervalle de lR.

b) On suppose f =f=. 0 et Ef =f=. 0 . Démontrer que l'application

--> ln(ll /ll 1 )

u

c) En déduire que , pour tout (p ,r,s) E [l ; +oo]3 tel que r < p < s, on a:

CL'(l ,OC) nC.C5 (/,0C) par

f =fh f



h

est

3.2.5 que

n'importe quel élément de CM(/,OC) prolongeant f . Exemple : f : IR* --+ IR est intégrable sur lR . 2 x >--> sin x

7

Soient p , p' les

E

c

C.CP(J, OC).

[l; +oo] tels que p < p' . Montrer

restrictions

11 · Il"

de

et

11 · 11"'

à

E = CD'(JR,OC) n C.C"' (JR,OC) (cf. exercice 3.2.3) ne sont pas comparables, c'est-à-dire qu'il existe Cfn)neN• , (gn)neN* dans E telles que : ll J,1l lp ~ +oo

et

ll g11llp ~ 0 noo

llgn ll /J' ~ + oo. noo

l

3.2.3

Espaces C.CP (J ,OC) Pour p E [l ; +oo[, on note CD' (l ,OC) l'ensemble des applications continues f : 1 -----+ OC telles que If IP soit

3.2.3

f

1

1.

f

(de sorte que

\If E C.CP(J ,OC) , \:/g E CO (l ,OC),

3.2.2 Intégrabilité d ' une fonction non partout définie

Ceci permet de définir

= Sup l/(x) I.

Soit p E (1 ; +oo]. Montrer que C.C" (/,OC) est un OC-ev, que 11· Il" est une norme sur C.C" (/, OC) , et que, si

(Utiliser l'exercice 1.1.9 p. 11).

fh =f/ f

lf(x) l"dx) µ .

De plus, on note CL'JO (l,OC) l'ensemble des applications continues bornées de l dans OC et 11 · lloo l'application de C.C00 (1 ,0C) dans lR définie par:

c) Soie nt Cfn)n eN une suite dans N (l ,OC), f E CM(/ ,OC) intégrable sur / , telles que Cfn)neN converge en moyenne versfsur /.Montrer: f E N(l ,OC).

sur/, et que

(!

11 / llp =

1

l l - + - = l): p q

N=f=. 0

I

intégrable sur/ et 11 · lIP l'application de CD' (/, OC) dans lR définie par :

noo

et

llfn llp' ~ 0 nco

Intégrabilité sur un intervalle semi-ouvert ou ouvert Soient (a ,b)

IR x (IR U {+oo }) tel que a < b , F : [a; b[-----+ OC l'application définie par: E

'VX E

[a;

b [,

F(X) =

f

E

CM( [a; b[,OC) . Notons

1 x f. 173

Chapitre 3 • Intégration sur un intervalle quelconque ' ..._

Si f est intégrable sur [a; b[, alors F admet une limite finie en b, et :

Bien noter que cette Prop. 1 ne donne qu'une implication :sifest intégrable sur [a; b[.alors F admetunelimitefinieen b. La Prop. analogue dans le cas des applications à valeurs dans lR+ (§ 3.1.3 1) Prop. 1 p. 158) fournissait une équivalence logique.

1

f =

lim

fa;b[

f

L'intégrale {

X-+b

l

f.

a

{b f

est alors aussi notée

l[a;b[

x

{b f

(ou :

la

(x) dx).

la

1 Preuve 1) Cas où/ est à valeurs réelles

Supposons

On se ramène au cas de fonctions à valeurs réelles ? 0.

1

[a:b[

f intégrable sur [a; b[ et à valeurs réelles. Alors f+ et f - sont intégrables sur [a; b[ et

f-1

[a;b[

f + -1

[a:b[

f-

D'après 3.1.3 1) Prop. 1 p. 158:

1x f + ~

L:bc f +

et

~ L:bc f - .

1x f -

'VX E [a ; b[,

Comme:

il en résulte que F admet une limite finie en b et que : lim F(x) X -> b

=

1 -1 fa:b[

f+

fa:b[

1

f- =

[a:bf

f.

2) Cas où/ est à valeurs complexes

Supposons f

On se ramène au cas de fonctions à valeurs réelles, traité ci-dessus en 1).

: [a; b[ _____.,.

C intégrable sur [a; b[. Alors Réf et lm f sont intégrables sur [a ; b[ et :

1 1 f =

[a:bf

D'après 1) (cas réel) : Comme : 'VX

x Réf~

la

X ->b

F(X) =

E [a; b[,

Réf + i

fa;bf

1

Im f.

fa:bf

j

Réf

lx Imf

et

[a:b[

a

~ X ->b

j

Imf.

[a:b[

1x f = 1x (Réf+ i Imf) = 1x Réf +i1x Imf, il en a

a

a

a

résulte que F admet une limite finie en b et que :

1

Exercice 3.2.6 a).

-o\JJ 0

c

::J

0 (V)

......

Ceci revient, avec le vocabulaire du§ 3.4 plus loin, à montrer que l'intégrale +oo sinx impropre - - dx est semi-

i

1

X

convergente, c'est-à-dire convergente mais non absolument convergente.

1

lim F(X) =

[a;b[

X->b

Réf

[a;b[

Considérons l'exemple:

a= l,

b

= +oo, f(x)

>0. 0

u

l 1+!}



f.

sinx

= -. X

= ,,

- - dx X

[y=x -1 ]

lx lcosyl 1

--rr - dy, y+ _ 2

d'où:

-lx+!} lsinxl

2 1X+!flsinxl dx 1+!} X

?

donc

l l

2

rr

2

x sin x+cos x X+_

1+!}

1

174

[a;b[

·Montrons quefn'est pas intégrable sur [l; +oo[.Soit XE [3; +oo[.On a:

x+ !} lsinx l

·;::

1

[a; b[.

@

Ol

lm f =

Remarque : li se peut que F admette une limite finie en b sans que f soit intégrable sur

0 N

..._, .s::

+i1

- - dx

1+!}

X

1

rr)Jx

dx = [ ln ( x + -

2

x 1sinx - - 1dx

X

lcos yl + lx --rr -

-------+ + oo.

X->+oo

2

1+ !}

y+ -

dy

?

I+!}

2

(

lx lsinxl + lcosxl

rr) -

=ln X+ 2

rr

X+ -

ln(l +

2

rr),

dx

3.2 • Fonctions intégrables à valeurs réelles ou complexes

Ceci montre que 1f1 n'est pas intégrable sur [1 ; +oo[, et donc, par définition,f n'est pas intégrable sur [I; +oo[. ·A l'aide d'une intégration par parties, on a, pour tout X de [1 ; +oo[ :

F(X)

=

1 X

f(x)dx

X] = [-cos --

X

X

1

-

1

X -cos2-X dx = -cos -+cos l

X

1

X

X

1

-

1 X

1

cos X - 2- dx. X

cos X - - - +cos 1-------+ cos l. X X-->+oo cosx D'autre part, x 1---+ - 2- est intégrable sur [l ; +oo[ (par le théorème de domination et

D'une part,

X

l'exemple de Riemann,

l

1

'\1J

x cosx -

X

2

dx -------+ X -->+oo

1

COSX1 17

[ l;+oo[

~

x12 ), donc, d'après la Proposition précédente,

cosx - 2- dx. X

Il en résulte que F admet une limite finie en +oo : F(X) -------+ cos 1 -

Voir aussi plus loin,§ 3.4 p. 185.

X -->+oo

On étudie ici l'intégrabilité de f sur l'intervalle ]a ; b] ouvert en a. Dans la Proposition 1, l'étude se faisait sur [a; b[,ouvertenb.

Soient (a,b)

E

1

11 ;+oo[

cosx - 2- dx. X

(ffi. U {-oo}) x ffi.

F : ]a ; b] ---+ lK

tel que a< b, l'application définie par : VX E]a; b],

f

E

CM(]a; b], JK) . Notons

fxb f.

F(X) =

Si f est intégrable sur ]a; b], alors F admet une limite finie en a, et :

1

f

= lim

x~a

]a ;b]

l

L'intégrale

1.

f est alors aussi notée

lb

l

b

f (ou :

a

Ja;b]

f.

X

lb

f

(x) dx ).

a

Preuve Même méthode que pour le Corollaire de la Proposition l de 3.l.3 p. 158.

Casoùb E IR etoùfadmetunelimite finie en b.



Soient (a,b) E ffi. 2 , tel que a < b,f : [a ; b[ ---+ lK continue et admettant une limite finie l en b. Alors f est intégrable sur [a ; b[ et, en notant f · · ' de' fiim· par a' [a; b] par contmmte,

l

/~(x ) =

1

[a;bf

: [a; b]

{ f (x) l

f =

l

a

---+ lK le prolongement de f

si x E [a; b[ 1 six= b ' on a:

b ~

f

Preuve •On a, pour tout segment J inclus dans [a ; b[ :

i i 111~ 1b lfl =

1 Ceci montre que lfl

111.

est intégrable sur [a ; b[, donc f aussi.

175

Chapitre 3 • Intégration sur un intervalle quelconque

• Puisque f est continue sur le segment [a; b], f est bornée, et on a, pour tout X de [a; b[ :

[x f

donc:

-----+

la

X-'>b

[ b J. la

j

D'après Prop. l p. 173, on conclut :

Cas d'une application définie sur un intervalle ouvert.

Soient (a,b)

E



f - [b J la

[a:b[

(Ïi~) 2 , tel que a < b,f

CM(]a; b[, IK).

E

1) Les trois propriétés suivantes sont deux à deux équivalentes :

(i)f est intégrable sur ]a ; b[ (ii) Il existe c E]a ; b[ tel quef soit intégrable sur ]a; c] et sur [c; b[ (iii) Pour tout c de ]a; b[,f est intégrable sur ]a; c] et sur [c,b[. 2) Si

f est intégrable sur

]a; b[, alors, pour tout c de ]a ; b[ , l'application

=

F :]a; b[-----+ IK , définie par F (X)

on a:

1x

f, admet des limites finies en a et b, et

[ f = lim F(X) - lim F(X). l]a;b[ x~b x~a

1bf 1bf

L'intégrale [ f est alors aussi notée Jja;b[ a

(ou :

(x) dx).

a

Preuve 1) Cf. 3.2.2 Prop. 9 p. 170. 2) D'après la relation de Chasles:

f +

f = [

[ l ia:b[

l ia:c]

1

f.

[c:b[

D'autre part, comme f est intégrable sur ]a ; c] et sur [c; b[, on a, d'après la Prop. l p. 173 : F(X) = -

rf

-----+ -

lx

On conclut:

f = lim

[ l ia;b[

On a ainsi : - oo :::;; a < b :::;; +oo. (V)

......

0 N

F(X) =

-----+ X -'>b

1 f. [c;b[



lim F(X).

F(X) -

X-'>b

{X f le

X -'>a

[ F(x)]x:_b x-a

= [F (x) ]ba = limF b

limF. a

Ainsi, d'après la Proposition précédente, si f E CM(]a; b[, IK) est intégrable sur ]a; b[, alors, en notant

0.

f(x) dx =

0

u On a ainsi : -oo < a < +oo et -oo< b ::,;+oo .

Soient (a ,b) Si

L 176

et

l ia;c]

Soient (a ,b) E (l~U {-oo}) x (l~U {+oo}) tel que a < b, l un intervalle d'extrémités a ,b, F : l -----+ lK une application continue sur/. Si F admet des limites finies en a et en b, on note :

L

@ ..._, .s::

f

{

X-'>a

{

E

IR x

(l~

U {+oo}) ,f

E

[+oo

3.2.14

1

1

Soit l

: [O; l] lim

X

x-->o+

b ) Soit (a, b ) E JR 2 tel que 0 ~ a < b.

t

a) Montrer:

1

1 x

2

t

l

b)

l(x)

=

r

],

f.

dt Y f

X

lb

l g.

g2 )

( l+oo 12 )

4+

( l +oo 12)

! , puis :

( ag2(a) + l +oo 1 2)

4.

c) Montrer que g 2 et l g sont intégrables sur [O; +oo[

+1

et :

l +oo g2 = 2 1 +00 l g .

2

3.2.16

On note C.C ([0; + oo[,JR) l'ensemble des lR continues et de carré intégrable sur [O; +oo[ (cf. p. 169).

l : [O; +oo[--+

Soit l : [O; +oo[---+ lR de classe C 2 telle que soient dans C.C 2 ([O; +oo[, JR) . a) Vérifier

l.f' ,f"

1 2 +1112 - 1'2 = (f + l' + J")2 - ((f + 1')2)1 . +00 b) Démontrer (f 2 + 1 112 - 1'2 ) ~ 0 et étudier Je cas

1 0

d'égalité.

g 2 = ag 2(a) - bg 2(b ) + 2

ag2(a) + 2

g2 )

~· 3

lb ~ (lb 4 ~ g2

~jl+t4 dt t

2x

lb (lb !

fJ) En déduire :

(t) dt .

Etudier et représenter graphiquement les fo nctions suivantes (x : variable réelle) :

=

Ü

a) Montrer que g est continue sur lR+ .

3.2.15

l(x)

dt .

3.2.19 Soient l : lR+ ---+ lR continue de carré intégrable sur [0; +oo[ et g : lR+ ---+ lR définie par :

Si X=

---+ C continue. 1

a)

J l + t2

o Jt(x - t )

Si X =/= Ü

- 1

1 x

X

Déterminer

x-->o+

2

1

0

Déterminer lim

2

l

0

1 x

3.2.18

Pour tout n E N, soit J,1 : lR ---+ lR l définie par: Vx E JR, ln(x) = +lx_ ni . 1 a) Etudier la suite Cf11)11 eN . 00 b) Calculer, pour tout n de N, /_: (f11 (x) ) 2 dx.

3.2.20

c) Soit g : lR ---+ lR continue et de carré intégrable sur lR .

Montrer:

f

+oo ln(x)g(x) dx----+ O. 1100

-OO

181

Chapitre 3 • Intégration sur un intervalle quelconque

3.3 Supplément : intégration des relations de comparaison Dans ce§ 3.3, (a,b)

On a ainsi :

-oo

~ a < b ~

3.3.1

A lJJ

Dans le cas de fonctions intégrables, ce sont les « restes d'intégrales »

l bf.1bg X

'J

E

IR x (IR U {+oo}) est tel que a < b

+ oo.

qui interviennent.

Cas des fonctions intégrables Soient!

E

CM([a; b[,JK), g

E

CM([a; b[, JR).

g ~ O

Si

X

g est intégrable sur [a; b[

f

{

= o(g) b

Preuve Cf.3.2.3 Prop.4 p. 176.

On sait déjà que f est intégrable sur [a; b[. Soit s > O. Puisque f = o(g), il existe X

E [a; b[

b

\:/t E [X; b[,

tel que:

lf(t)I ~

sg(t) .

Alors, pour tout x de [X ; b[ :



ce qui montre :

Soient!

E

CM([a; b[,IK) , g

E

CM([a; b[, JR).

g ~0

Si

{

g est intégrable sur [a ; b[ , alors

1

f = 0 (g) b

f est intégrable sur [a; b[

lb X

(lb )

f = 0

X~b

X

g .

Preuve

-0 0

c



Même méthode que ci-dessus.

::J

0 (V)

......

0 N

Soientf,g

@ ..._, .s::

E

CM([a; b[, JR).

f est intégrable sur [a; b[

g ~ O

Ol

Si

·;::

>0.

{

g est intégrable sur [a; b[ , alors

f "' g

{

X

b

0

u

lb

f "'

x~b

lb

g.

X

Preuve D'après les hypothèses,f est intégrable sur [a; b[ (théorème d'équivalence, 3.1.3 3) Prop. 2 p. 161). Exercice 3.3 .2.

182

Puis :

f

~ g {:::::::} f b

g= o (g) b

=::::}

[ b(f lx

- g) =

( fb g) 0 x-->b l x

{:: : : }

[b f ~ [b g. lx x-->blx



3.3 ·Supplément: intégration des relations de comparaison

3.3.2

Cas des fonctions non intégrables Soient/

Dans le cas de fonctions non intégrables, ce sont les « intégrales partielles »

lar f, larxg qui interviennent.

E

CM([a; b[,JK), g E CM([a; b[, JR). g ~ O

Si

laxf = x-+b (lxa g )

g n'est pas intégrable sur [a ; b[ , alors { f = o(g)

l

0

b

Preuve Soit e > O. Puisque l = o(g), il existe X

E

b

[a; b[ tel que:

Vt E [X; b[,

Soit x

Puisque g

~ lx Ill+ fxx Ill~ lx Ill+ s fxx g =lx (Ill -

~ 0, l'application x

f---+

lx g est croissante sur

intégrable sur [a; b[, d'après 3.1.3 1) Prop. 1 p. 158, x finie en b. Il en résulte: Comme

sg(t).

~

[X; b[ ; on a :

E

llx li Si une fonction est croissante sur [a; b[ et n'a pas de limite finie enb,alorscette fonction tend vers +oo en b.

ll(t)I

f---+

[a; b[.

sg) + E: l x g.

Comme g

~ 0 et que g n'est pas

lx g n'a pas de limite

r g ~ +OO.

la

X--'>b

[X (Ill - sg) est fixé indépendamment de X et que

la

x

X 1 E [X; b[ tel que : Vx E [X1; b[,

1

r g ~ +OO , il existe

la

x--.b

x

(Ill -sg)

~

s

a

1

g.

a

g).

Soient/

E

CM([a; b[,JK), g E CM([a; b[, JR). g ~ O

Si

L

{



g n'est pas intégrable sur [a; b[ , alors

f=~(g)

1ax = x-+b (lxa ) f

g

0

-0 0

c

::J

Preuve

0

......

~~ '" @~ ..._, _ "

..c



Même méthode que ci-dessus .

(V)

Soientf,g

O'l

.~-al

E

CM([a; b[, JR) .

~ -~

1x x f 1a x-+b a

g~O

>- ~

o.~

Si

0 "'

Us

{

l

b

r g.

la

• 183

Chapitre 3 • Intégration sur un intervalle quelconque

Intégration des relations de comparaison •

Pour obtenir des comparaisons (o , 0. '"""') sur des intégrales partielles ou sur des restes, on peut essayer d ' utiliser les théorèmes d'intégration des relations de comparaison (ex. 3.3.1à3.3.3). Avec les notations des théorèmes du § 3.3, ne pas oublier de vérifier que la fonction g est à valeurs réelles ;:?: O.

Exercices 3.3.1

--

Montrer :

3 .3.2 Montrer :

!

3.3.3 Soit f E CM([O; +oo[, JK). Montrer que, si admet une limite finie e en +oo , alors:

thf

X

--;:::=== dt Jt(t

A

1)

t2

x->+oo

~

dt

+oo

1.

+

lnx.

_

-1

+ e- 1 x-> +oo x ·

X

lx o

j(t) dt -----"*

x->+oo

f

e.

3.4 Intégrales impropres 1) Cas d'une intégrale impropre à une borne

On a ainsi:

Soient (a,b) ElRx (JRU{+oo}) tel que a< b ,f ECM( [a; b[, IK). On dit que l'inté-

-oo0. 0

u

Soient (a,b)

E

lR x (JR U {+oo}) tel que a < b,f

E

CM(J,IK). r~b

Ainsi, l'intégrabilité entraîne la convergence de l'intégrale impropre.

Sifest intégrable sur [a; b[, alors l'intégrale impropre la le impropre

184

[b f est égale à

la

[

l[a;b[

f.

f converge, et l'intégra-

l

3.4 ·Intégrales impropres

Remarque: li se peut qu'une applicationf E CM([a; b[,OC) ne soit pas intégrable sur [a; b[,

1__.b f

mais que l'intégrale impropre

converge. Par exemple, on a vu (cf. p. 175) que

f : [l; +oo[--+ lR n'est pas intégrable sur [l ; +oo[, et cependant l'intégrale impropre x~sinx

__.+oo sin x

X

- - dx converge (cf. p. 175), puisque

1

l'a pplication

[l ; +oo[--+ lR x~ rx .filn....:!. dx j 1 X

F

X

1

.

admet une limite finie en +oo .

- -

~ Soient (a,b) E lR x (JR U{+oo}) tel que a 0. 0

Changement de point de base

u Le«pointdebase » est ici la borned'enbas de l'intégrale, dans le cas d'une intégrale impropre en la borne d'enhaut.

Soient (a,b) 1)

1-"b f

E

lR x (JR U {+oo}) tel que a < b, c

[a; b[,f

E

CM([a; b[, JK).

1-"b f 1b f = 1cf + 1bf.

converge si et seulement si

2) Dans ce cas, on a alors:

E

converge.

185

Chapitre 3 • Intégration sur un intervalle quelconque

Preuve

On a:

VX

E

Donc X r----+

[a; b[,

1x f

1x f

=

1 cf +lx f.

admet une limite finie quand X tend vers b si et seulement si X r----+

lx f

en

admet une, et, si c'est le cas, on a, par passage à la limite quand X tend vers b :

1bf= 1cf+ l b

1

a

a

c



f.

2) Cas d'une intégrale impropre aux deux bornes La Proposition précédente permet d'envisager la Définition suivante.

(IR U {-oo}) x (IR U {+oo}) tel que a < b,f

Intégrale impropre aux deux bornes.

Soient (a ,b)

Pour rester dans le cadre du programme, nous n'envisagerons pas d'intégrale « impropre en un point intermédiaire entre les bornes ».

On dit que l'intégrale impropre

E

E

CM(]a; b[, IK).

-.b

1

f converge si et seulement s'il existe

->a

c E]a; b[ tel que les deux intégrales impropres

l

e

f et

->a

Si c'est le cas, l'élément

1cf

+lb

f

1->b

f convergent.

c

de OC ne dépend pas du choix de c dans

est appelé intégrale impropre de f sur ]a: b(, et noté [

]a; b[,

J

f.

Preuve •D'après la Prop. 2, s'il existe c E]a ; b[ tel que les intégrales impropres

je f

et

1-+bf convergent,

---+a

c

alors, pour tout d de ]a; b[, les intégrales impropres f et l -+bf convergent. i-+a d

d

b[ 2 :

•Dans ce cas, on a, pour tout (c ,d) de ]a;

-0 0

c

On appelle nature d'une intégrale impropre

::J

l bf ---+a

0

ou

1-+bf a

ou

1-+bf

sa conver-

---+a

gence ou sa divergence.

(V)

......

0 N

@ ..._, .s::

Soient (a,b) E (IR U {-oo}) x (IR U {+oo}) tel que a< b,f E CM(]a; b[, IK). Si/

Ol

·;::

est intégrable sur ]a; b[, alors

>0.

1

-+b

f converge et l'intégrale impropre

-+a

0

u

à [

1b

f est égale

a

f.

J]a;b[

1 Preuve Appliquer la Prop. 1 p. 174 aux intégrales Exercices 3.4.1 à 3.4.6.

186

j-+ae 1-+b c f et

f, pour c E]a; b[ quelconque.



3.4 ·Intégrales impropres

Exemple de détermination de la nature d'une intégrale impropre

1

--.+oo (

sin x

Déterminer la nature de l'intégrale impropre -.a

)

e ./i - 1 dx.

Conseils

Solution Notons f :]0 ; +oo[-----+ IR, x

f

t----+

sinx

(x) = e ./i - 1.

L'application f est continue sur ]O; +oo[.

Il y a deux problèmes : en 0 et en

+oo.

Étude en +oo

Comme

sinx

-----+

~

.yX

+oo

x --->

0, on peut effectuer un développement asymptotique : 2

sin x

2

1 sin x sin x) +- - +a ( - .

f(x) = - -

Jx

2

X

X

Puisque sinx n'est pas de signe fixe au voisinage de +oo, on peut conjecturer que f (x ) n'est pas non plus de signe fixe au voisinage de +oo. donc un équivalent de f (x) ne suffirait pas. On s'oriente donc vers la recherche d'un développement asymptotique de f (x). Rappel: u2

e" = 1 +u + - + o(u2 ) . --.+oo

• Montrons que l'intégrale impropre

1

sinx

Jx

11....

dx converge.

0

2!

Même méthode que dans le Cours, p. 175.

1

On a, pour tout X

E (1;

l xJx

=

sinx dx

J

+oo[, par intégration par parties:

[-1 Jx

(-cosx)]x J

- cos X cos X --

fi

1

f i + cos 1 -

=

D'une part:

-lx (1 2 •

-----+

1

X

_ I_ )(-cosx)dx 2x3/2

cos X x S/2 dx.

0

+oo .

X--->

D'autre part, l'application g : x Vx

E

cosx x 312 est continue sur [l ; + oo[ et :

t----+

(1; +oo[, lg(x) I

D'après l'exemple de Riemann en +oo

3

c2 >

1 x 312 .

~

1) et le théorème de majoration pour

des fonctions ;?! 0 , g est intégrable sur [l ; +oo[. Ceci montre :

l

1

- - dx

Jx

donc l'intégrale impropre

11+ 00

x sinx

.. 1

x

-----+ -->

+oo

cos 1 - +oo 2

1

cosx - - dx x 3/ 2

,

sinx

Jx

dx converge.

1

•Notons h : (1 ; +oo[ -----+ IR, x

t----+

h(x) =

f (x) -

sinx

Jx .

On a vu plus haut : 2

h(x)

=

2

1 sin x ( sin x) - - - +o - 2 X X

2

x -->

1 sin x - -+oo 2 X

L'utilisation d'un équivalent est pertinente, puisque h est de signe fixe au voisinage de +oo.

187

Chapitre 3 • Intégration sur un intervalle quelconque

Co"seils

Solutio" Par linéarisation : sin 2 x

1 1 - cos 2x 1 cos2x ----X 2 2x 2x X Comme plus haut (par utilisation d'une intégration par parties), l'intégrale impropre --"+oo cos2x - - dx converge. 2x 11 On a, pour X ;?! 1 :

x l

2

sin x - - dx

1

=

X

lx(-

lx

cos2x) -- dx = -1 ln X -

1 h

1

2

h

-----+

X---+

+oo

1

cos2x - - dx h

f

+oo.

1

sin x

cos2x - - dx 2x

--+

X--'>+oo

f +oo 1

cos2x - - dx, 2x

limite finie.

2

Ceci montre que x

X

n'est pas intégrable sur [l ; +oo[. Par théorème

t----+ - X

d'équivalence pour des fonctions ;?! 0, il en résulte que h n'est pas intégrable sur [l ; +oo[, et donc, puisque h ;?! 0 , l'intégrale impropre 1 -.+oo h(x) dx diverge. Comme f = g

+ h,

que

--'>+oo 1

g

converge et que

1 -.+oo

1

1

-->+oo (e

sinx

,fi -

h diverge, on conclut :

convergente+ divergente = divergente

1

r-->+oo ( e

)

1 dx diverge, et donc J__.o

sin x

)

,fi -

1 dx diverge.

1

Intégrales impropres •

Rappelons que : - si par exemple,/ :]O; +oo[----+ C est continue par morceaux, l' intégrale impropre

1--++oo f (x)d.x converge si --+O

et seulement si les deux intégrales impropres

1

1

f(x)d.x et

--+0

r--++oo f(x)d.x convergent toutes les deux.

11

- si par exemple,! :] 1; +oo[-----+ C est continue par morceaux, l'intégrale impropre et seulement si l'intégrale

lx

f (x)dx admet une limite finie lorsque X -----+ +oo.

"'O 0

c

::J

0 (V)

......



{-+b

Pour étudier la nature d ' une intégrale impropre Ja

f

(x )dx, commencer par s'assurer que f est continue par

morceaux sur [a; b[ .

0 N

@ ..._, .s::

Ol

f --++oo f (x )dx converge si

Si/ est à valeurs réelles de signe fixe au voisinage de b, la convergence de

1-+b f (x)dx équivaut à l' intégrabi-

lité de f sur [a; b[, et on est ramené à la rubrique« Les méthodes à retenir » p. 179.

·;::

>o.

Si/ n'est pas réelle de signe fixe au voisinage de b, on essaiera de :

u

- voir si, par chance,jest intégrable sur [a ; b[ (ex. 3.4.1 c)) +oo sinx +oo cosx - se ramener à l'exemple du cours, - - dx ou - -dx, a E]O; 1), en utilisant un changement

0

f

1

-+

f -+

xa

xa

1

de variable (ex. 3.4.le)) ou un développement asymptotique (ex. 3.4.1 a), d), 3.4.3) sinx - utiliser une intégration par parties, comme dans l'exemple --dx du cours (ex. 3.4.1 a), 3.4.3, 3.4.5)

f

- de faire intervenir une série (voir plus loin, ch. 4). 188

-++oo

1

xa

3.5 ·Intégrales dépendant d'un paramètre

3.4.1 Déterminer la nature des intégrales impropres suivantes:

1

x

0

a)

+t

x_.o+

t

0

3.4.5 Etablir :

+oo -sintd t = -cosx ( 1) -+ 0 x t x x_.+oo x 1

b)

2

c)

3.4.6 Soit f :]0; l]

-----+

1

d)

f

1 1

->0

•••• ___,.+oo e)

+ -sin-t dt -----+ 1+oo -sin t dt . 00

3.4.4 Montrer :

f

a) Montrer que

_. +oo e- .Ji;;X sinx dx converge.

..... o

3.4.3 Déterminer

1

lim x_.+oo x

1

- f t

(t) dt converge.

cost . dt. t + sm t

f converge .

b) On note g : [0; l] -----+ C l'application définie par:

'+oo

On déduit C = -JT ln 2, et finalement :

@

.._,

'v'x E]l; +oo[,

.s::

1 1T

ln(x +cost) dt= JT ln

X

+ Jx2=1'

0

Ol

·;::

>0. 0

u

Soit n EN*.

Si

• pour tout x E A, F (x, ·) est intégrable sur I âF anp • F, - , .. ., - - existent, sont continues par rapport à x âx axn et sont continues par morceaux par à rapport t âF anp • - , .. ., - - vérifient HDL sur A x l,

âx

196

C.

V (y,t) E [O; a] x [O; rr] , l ln (1 +y cos t)I ::;:; - ln (1 - a), et l'application constante t f---+ - ln (1 - a) est intégrable sur le segment [O; JT], donc,

appliquant le théorème de continuité

la"

1" (1

Jx2=1') +

L'application G : [O; 1 [ x [O; JT] -----+ IR est continue par rapport à y, continuue par morceaux (y, l )~ ln( l+y cos 1) (car continue) par rapport à t, et vérifie HDL sur [O; 1[ x [O; JT] car, pour tout a E [O; 1[ :

L'obtention de la constante C n'est pas ici immédiate, car on ne peut remplacer x par aucune valeur particulièrement simple. L'idée est ici de faire tendre x vers 1 +oo, en introduisant y= - et en

(en 0) sous le signe

f(x) = rr ln(x +

âxn

2

.

3.5 ·Intégrales dépendant d'un paramètre

. 1

pour tout X

alors

E

•l'application

A, a F (x,.)' ... ' an F (x ' .) sont intégrables sur l ax

f :

axn

A ~ IK

x ~

f 1 F(x,t) dt

V l. E {1,. . .,n}, V X E A ,

est de classe en sur A et:

f (i) (x)

-1 -

ai . F (x,t) dt. -

I axi

Exercices 3.5.1 à 3.5.7,3.5.9 à 3.5.21.

Exemple d'étude de fonction définie par une intégrale Etude de fonction et tracé de courbe représentative pour : 1

f(x) =

1 0

Pour le tracé, on admettra: f (0)

=-

ln(x +t) ---dt. 1 +t

7C2

:::: 0 ,82, cf. exercice 7.4.6 b).

12

Conseils

Solution 1) Ensemble de définition de f •Six > 0 , l'application t

f •

f---+

ln (x

+ t)

1+ t

est continue sur le segment [0 ; 1), donc

Six > 0, f(x) est l'intégrale d'une fonction continue sur un segment.

(x) existe.

Si

lnt l+t

X =

0,

l'applicati o n

t

ln t

est

f---+ - -

ln t < 0, donc, comme t

1+t

f---+

continue

sur

]O ; l]

et

ln t est intégrable sur ]O ; l] , par théo-

1--+0+

rème d'équivalence pour des fonctions de signe fixe, t

ln t f---+ - -

]O ; l], donc f (x) existe.

. t • S1. x < 0 , l'app 1·1cat10n

f---+

te de 0, donc f (x) n'existe pas.

1+ t

est intégrable sur

ln (x + t) n 'est pas d e'fi me . sur un vmsrnage . . . a, dro11+t

On conclut: Déf (f) = [0 ; +oo[.

Six = 0, f (x) est l'intégrale d'une fonction intégrable sur JO; 1]. Si x < 0, t

~

ln(x + t) 1 +t

n'est pas continue

par morceaux sur JO; IJ , donc l'intégrale envisagée n'existe pas.

2) Continuité Notons F: [O; +oo[x )O ; l] ---+ IR, (x,t)

f---+

F(x,t) =

ln(x+t)

.

1+ t • F est continue par rapport à x et continue par morceaux (car continue) par rapport à t.

On va essayer d'appliquer le théorème de continuité sous le signe

J.

• Soit a E [0 ; +oo[. On a, pour tout (x, t) E [O ; a) x ]O ; 1] :

IF(x,t)I =

l ln (x+t)I 1 ~ Max (l ln t l, l ln (a+ l+t l+t

t)I)

l lnt l+l ln (a+t)I , , note O.

Il en résulte :

·;::

V XE ]O ; +oo[, f'(x) > 0,

>0.

donc, comme de plus f est continue en 0, on conclut que f est strictement croissante sur [O ; +oo[.

u

1 -x

J.

Ol

0

. 1 1 +x •Six > 1, alors-- < 0 e t - - < 1,

. 1 • 51 0 < x < 1, alors - - > 0 et 1 -x

l +x 2x

- - > 1, donc f'(x) > O.

4) Étude en 0

On a vu que f est continue en O. De plus :

f

/

l

(x) =

donc f n'est pas dérivable en O. 198

}

+x

1 _ x ln ~

x

~o+ +oo,

Théorème limite de la dérivée, dans le cas d'une limite infinie.

3 .5 ·Intégrales dépendant d'un paramètre

Solution La courbe représentative C de f admet, en le point d'abscisse 0 , une demi-tangente parallèle à l'axe des ordonnées. 5) Étude en +oo

Conseils

Le but est d'obtenir un encadrement de utilisable lorsque x ~ +oo.

f (x)

Soit x E [1 ; + oo [. On a : lnx $'.'. ln(x +t) $'.'. ln(x+ l) V t E JO ; lJ , 1 + t "" 1+ t "" l+ t et donc, en intégrant sur [O ; lJ : Jnx

1 1 0

c'est-à-dire :

1 l+t

-- dt ~f(x)~ ln(x+ l)

0

~ f(x) ~

ln x ln2 Comme ln (x + 1)

= ln x + ln ( l +

on déduit :f(x) X~

En particulier:

f

+oo

11

~)

1 - - dt, l+t

ln (x + 1) ln2.

X ____.

+oo

lnx ,

ln2 lnx.

-----+

+oo

x -----+

+oo et

f (x)

-----+ 0, donc C admet une branche x x -----+ +oo parabolique de direction asymptotique l'axe des abscisses, lorsque x -----+ + oo. (x)

6) Tableau de variations

On consigne les résultats précédents dans le tableau de variations de f : X

f'(x)

+OO

1

0 + OO

+

-

1 2

+ + OO

f(x)

-~~ 12

7) Concavité

La même méthode qu'en 3) montre que f est de classe C 2 sur JO ; +oo[ et que: Vx E JO; +oo[, f"(x ) =

1 1 0

a2F - 2 (x,t)dt = ax

11 -

0

1 (x

+ t)

2

(1 + t)

Utilisation du théorème de dérivation sous le signe

dt < 0 ,



donc f est concave et C tourne sa concavité vers les y négatifs. 8) Tracé de la courbe représentative C de f y

Y =f(x)

c

0

X

1t2

12

199

Chapitre 3 • Intégration sur un intervalle quelconque

la fonction r d'Euler

3.5.3

Pour tout x de ]0; +oo[, l'application t On appelle fonction

tx - l e- 1 est intégrable sur ]O; +oo[.

1-------+

r d'Euler l'application :

l Preuve Notons F: ]O; +oo[x]O; +oo[--+ JR. . (x ,t) f---*tx-1 e-r

Pour x E]O; +oo[ fixé, l'application t • F(x ,t) ~ tx- I et t

t------7

t------7 tx - I e- 1

est continue sur ]O; +oo[, ;?: 0. De plus :

t x-i est intégrable sur ]O; l] car x - 1 > - 1, donc F(x,·) est inté-

1-->o+

grable sur ]O; l] • t 2 F(x ,t)

= tx+ 1e _,

---?

,_. +oo

0, donc F(x, ·) est intégrable sur [1 ; +oo[ .

r oc

Ainsi, F(x, ·) est intégrable sur ]O; +oo[ donc r(x) = Jo

Lafonction r prolonge la factorielle, au décalage d'une unité près.

1) "lx E]O; +oo[,

r(x

+ 1) =

xr(x)

tx- Ie _,dt existe.

"ln EN,

2)



r(n+l)=~

Preuve

_J,\ On ne fait pas directement une

1) Soit (s, T) E]O; 1] x [l; +oo[. On a, par une intégration par parties:

intégration par parties pour des intégrales sur un intervalle quelconque.

1T r'"e- t dt = [ - txe- 1

J:+

1T xtx- le- r dt = sxe-e -Txe- T +x 1 T tx - le- t dt .

On en déduit, en passant aux limites quand s tend vers 0 et T tend vers +oo : r(x

+ J) =

lo+oo txe- r dt = lo+oo tx- l e-t dt = xr(x). X

2) Récurrence sur n :

• r(l) -0 0

= lo+oo e- 1

dt= [ -

00

e- 1 ]~ = 1 = O!

•Si r (n + 1)

= n ! , alors r(n +

La fonction

r

2)

=

=

(n + l)r (n + 1)

(n + 1) · n !

=

(n + 1) ! .

c



::J

0 (V)

......

0 N

@ ..._, .s::

Ol

·;::

>o.

est de classe C 00 sur ]0; +oo[ et :

1+ 00

L

'Vk EN, "lx E]O; +oo[,

r (k)(x) =

(1nt)kt x- te -t dt.

Preuve

0

u

Notons F : ]0; +oo[x ]O; +oo[--+ lR. . (x ,t)f---*tx - 1e- t =e(x - l )lnt e- 1

aF

akF

Il est clair que F, a.;, .. . , axk , ... existent, sont continues par rapport à la première variable (x) et sont continues par morceaux par rapport à la deuxième variable (t) , et que :

1 200

V'k EN, V'(x,t) E]O; +oo[ x ]O; +oo[,

akF -

ax

k

(x ,t) =( ln t/tx- le - 1 •

3.5 ·Intégrales dépendant d'un paramètre

Soit K une partie compacte incluse dans ]O; +oo[. Il existe (a ,b) E IR.2 tel que : O < a ~ l ~ b

et KC[a,b].

Notons pour k E N, 0, f ' est strictement croissante sur ]O; +oo[.

Comme f(l) = O! = 1 et f (2) = l! = 1, que r est continue sur [l ; 2] et dérivable sur )1 ; 2[, d'après le théorème de Rolle, il existe a E ]1 ; 2[ tel que f '(a) =O.

Utilisation du théorème de Rolle pour l'existence de a.

201

Chapitre 3 • Intégration sur un intervalle quelconque

Conseils

Solution Puisque ï ' est strictement croissante sur )0 ; +oo[, on en déduit le tableau des variations de r.

a

0

X

+OO

1

ï'(x)

-

+

0

+ OO

+ OO

~

r(x)

/

d) On a:

ï(x)

(x - l)ï(x - 1)

X

X

-- =

donc la courbe représentative de asymptotique y' y.

x - 1

= - - ï(x - 1) X

r

---+ +oo, +oo

x--->

admet une branche parabolique de direction

y

X

Intégrales dépendant d'un paramètre -0 0

c

::J



Il peut être utile, par un changement de variable, de faire passer le paramètre, situé initialement aux bornes, à l' intérieur de l'intégrale (ex. 3.5.7).



Pour calculer, lorsque c'est possible, une intégrale sur un intervalle quelconque, dépendant d'un paramètre:

0 (V)

......

0 N

@

f(x) ·;::

=

1

F(x,t)dt

>o.

lorsqu' un calcul de primitive ne paraît pas accessible, montrer que les hypothèses du théorème de dérivation sous

8

le signe

1

sont satisfaites, pour déduire : J'(x) =

oF(x,t)dt

1

-

l

ax

et ensuite calculer J' en tout point et f en un point particulier, pms primitiver pour déduire (ex. 3.5.1à3.5.3, 3.5.11, 3.5.12, 3.5.13 c), 3.5.15, 3.5.17, 3.5.18). 202

f

3.5 • Intégrales dépendant d'un paramètre

On peut aussi envisager de former une équation différentielle satisfaite par f (ex. 3.5.9, 3.5.10, 3.5.18, 3.5.21).



Le théorème de dérivation sous le signe

j peut permettre d'étudier, sans la« calculer», une fonction défi-

nie comme intégrale, sur un intervalle quelconque, dépendant d'un paramètre: f(x ) =

j

F(x, t)dt

(ex. 3.5.5, 3.5.15).



À l'aide de la fonction r d'Euler, on peut, par des changements de variable, intégrations par parties, dérivations successives, . . . , déduire d'autres intégrales (ex. 3.5.22 à 3.5.26). L'étude de la fonction B d'Euler (exercicetype résolu pp. 201-202) est classique; B s' exprime à l'aide de r , et pennet ensuite de calculer d' autres intégrales (ex. 3.5.28, 3.5.29).

Calculer, pour x

3.5.1

E

IR - {- 1, l}, l'intégrale de

Poisson

3.5.5 Étudier et représenter graphiquement la fonction d'une variable réelle x définie par :

=ln

ln(l - 2x cos t + x 2 )dt.

l(x )

3.5.2 a) Calculer, pour x l (x)

=

f( x )

IR+. :

E

=ln + ../x

2

Vx E IR, J0 (x )

= -1 7f

b) En déduire, pour x E IR+., la valeur de

l

J (x) =

0

sin 2 t

n

,

(cos2 t + x sin- t) 2

dt.

n

E /,

en

sur / , telle que

a) Montrer qu'il existe g : / ----+ E de classe cn- i sur /

ln 2 7f = Arctanx + - ln(l 2 8 1

b) En déduire :

1 0

: IR

ln(l + t )

l

+ t2

2

+x ) -

foxln(l + t ) dt. l+t 2

0

Jo

2

b) En déduire que x r---+ f (x )

r+oo

lo

(t) dt , effectuer Je changement de

b) Montrer que, si de plus

f ' ,... ,J(n ) sont bornées sur/,

aJors g,g', . . . ,g - ~

Us

J

l

ff

xi' f

=

f (/,

f(x,y) d y ) dx

=

f,(f

f(x,y)

dx) d y . 209

Chapitre 3 • Intégration sur un intervalle quelconque

Remarque: Résultat important, souvent utilisable en pratique.

Si u : I -----+ OC et v : I ' -----+ IK sont continues et intégrables sur l et J' respectivement, alors l'application (x,y)

ff

u(x)v(y) est intégrable sur I x I' et:

1-------+

xi'

u(x)v(y) dx dy

f

=(

u(x)

dx) ( f, v(y) dy ).

Exercice 3.6.3.

Nous admettons le théorème suivant.

---Passage en polaires

l

Soit/ : JR.2 -----+ IK continue, g: (B,p) \ ] ) L'applicationgp estleproduitdeg etp.

[-n; n] x [O; +oo[

E

L'application f est intégrable sur JR.2 si et seulement si l'application gp est intégrable sur [-n ; n] x [0; +oo[, et, sous ces conditions, on a :



}'R.2

1

+00

0

'

e- x- d.x

= -f i

L' application x (x , y) t------+ e - x

Jïlr-n

f(x,y)dxdy =

2

t------+ 2

-Y

g(B,p)pdBdp. ;n] x [O; + oo[

1+-x, e -x"d x.

Exemple: Calcul de Calcul de l'intégrale de Gauss:

g(B,p) = f(p cose,p sine).

1-------+

2

e-

x

= e-x

2 .

2

est continue et intégrable sur IR, donc l'application 2

e - y est intégrable sur IR2 et :

fl2

e - x2 -

=(l

dx dy

y2

:oo e

D'après le Théorème 2, il en résulte que l'application (8 ,p) est intégrable sur [-rr ; rr] x [O ; +oo[ et que:

!1

e - x.2 -y2 dxdy =

JR2

1: 00

2

1:d())(

c

::J

0 (V)

..-t

0 N

@

.._,

.s::

Ol

·;::

>0. 0

u

210

0

Exercices 3.6.4 à 3.6.9.

2

[-rr ; rr] x [O; + oo[ t------+ e -P p

1 +oo e pdp) = 2rr [ _ ~e I oo = rr. 2

e -x2

2

- p

2

e -x dx)

1

2

e -P 2 pd()dp

+00

(par parité) :

"O 0

E

dx)

!1[-ir :ir]x[O:+oo[

=( On déduit : (

_, 2

- p

1: 00

= n,

puis (par positivité) :

dx .,;n 2 = -

.

2

e -x dx

= ../ii,

et enfin

3.6 ·Intégrales doubles

Exemple de calcul d'une intégrale double sur IR2 Existence et calcul, pour (a,b ,c) E

2

JR?. ,

de: l

=

fi

2

+ 2bxy + c/

(ax 2

2

) e - 0 tel

1

-oo

rp,, (x) d x

=

1.

Montrer que, pour toute

0.

L(un n=O

0

u

À

+oo

+ Àvn) =

de IK, L (un

+ Àvn)

converge, et :

n;;,O

+oo

LUn n=O

+À L

Vn.

n=O

Preuve Il suffit d'appliquer l .1 .9 2) Prop. 2 p. 32 aux suites des sommes partielles, en remarquant : On écrit l'égalité sur les sommes partielles d'indice n, puis on fait tendre n vers l'infini.

n

'r/n E N ,

L(Uk + k=O

ÀVk)

=

n

n

k=O

k =O

I>k +À L

Vk .

• 223

Chapitre 4 • Séries

Remarque: D'après la Prop. 1, l'ensemble A 1(E) des suites (un)n ;;,o à termes dans E telles que L un converge est un lK-ev et l'application A 1 (E) ----+ E est OC-linéaire. +oo (un)n ;;,o f----+ L Un n=O

On déduit de la Prop. 1 les propriétés suivantes : 1) Pour toute série L Un et tout À de lK - {0 }, les séries L Un et L Àu,, sont de même nature. n;;,o n;;,o n;;,o Propriété fréquemment utile dans les exercices.

2) Si L Un converge et L Vn diverge, alors L (un n;;,o 11;;,o 11;;,o remarquant: vn = (un + vn) - u 11 ).

+ vn)

diverge (raisonner par l'absurde, en

Remarque: Si L un et L vn divergent, on ne peut pas (sans hypothèse supplémentaire) déduire la n;;,o n;;,o nature de L (un n;;,o ·Un exemple de deux sériesdivergentes dont la somme est convergente. •Un exemplede deux séries divergentes dont la somme est divergente.

+ v,,). Par exemple:

'°"' '°"' . '°"' '°"' '°"'

'°"' .



\ln EN, Un= 1 1 u 11 , L.., Vn divergent, L.., (u 11 { \1n E N, v,, _- _ 1 : L.., , , ' O n -;: : :. 0 n9 0 n:;::;



\ln E N, u,, _= 1 1 : L.., u,,, L.., v 11 , L.., (u,, { \1 n EN, Vn - 1 n;;,o n;;,o n;;,o

+ Vn) converge

+ v,,) divergent.

r::::is.1.T.at:tt.:rn_r:ï_1...____________________________...... Soient E un IK-evn de dimension finie , B = (e1 , ... ,em) une base de E, (un)nE N une suite dans E. Notons, pour chaque n de N, (un,i)J ~i ~m les composantes de un dans la base B:

'

m

Vn EN,

Un= LUn,iei. i= l

Ainsi, pour l'étude de la convergence d'une série à valeurs vectorielles et pour le calcul de la somme (lorsque cette série converge), on peut se ramener à l'étude des séries composantes, mais ce n'est pas toujours judicieux.

L un converge (dans E) si et seulement si, pour chaque

Alors

de {1 , . .. ,m},

n;;,0

L

un,i converge (dans IK), et, dans ce cas, on a:

n ;;,0

+oo

LUn = L

-0 0

(Lu n,i)ei.

i=I

n=O

c

+oo

m

n=O

::J

0 (V)

Preuve

.-t

0 N

Appliquer 1.1.9 1) Prop. 2 p. 32 à la suite (

@ ..._, .s::

t uk)

k=O



des sommes partielles.

n;;,O

Ol

·;:

>0.

Par contraposition:

8-- Lu,, diverge

Soit

{==}

n;)O

L Ré(u n ~O

n ;;,O 11 )

diverge

ou

1

.l::Im(u,,) diverge n;;,o

Attention au connecteur logique« ou ».

224

L un une série à termes complexes.

On a:

( l

~Ré( converge) {:: : : } (2:

L un converge) {:::::::} ( { un) n;;,o L_; Im(un) converge n ;;,O

n;;,o

un converge).

4.2 • Séries à termes dans IR:+

Preuve



Appliquer la Prop. 2 à C considéré comme un IR-ev muni de la base ( 1, i). On a plus généralement le résultat suivant.

Soient E,F deux IK-evn,f

E

/X (E,F),

L Un une série à termes dans E. n ;;,O

Si

L Un converge (dans E), alors L f (un) converge (dans F) et: n ;;,O

n ;;,O

+oo

~f(un)

= f

( +oo

~Un

)

.

Preuve Puisque f est linéaire, on a: Vn E N,

t

f

(uk) =

f

k=O

Toute application linéaire en dimension finie est continue, cf.§ 1.3.2 Prop. 1.

Comme

(t

Uk).

k=O

L Uk ~ +Loo Uk et que f est continue, on déduit f ( L Uk n

n

k=O

k=O

)

~f

k=O

(+oo L Uk ) . k=O



Ainsi:

' '-

Bien noter qu'ici on suppose que les deux séries

L L Un,

n~O

L Un, L v

Soient

v,, convergent

11

n ;;,O

deux séries convergentes à termes réels, telles que :

n ;;,O

n~O

Vn E N,

+oo

Un ,::::;

Vn.

+oo

LUn ,: : ; LVn.

Alors:

n=O

n=O

L Preuve -0 0

n

\fn E N,

c

::J

L k=O

0

n

Uk ,::::;

L

Vk,

et passer aux limites lorsque n tend vers l'infini.

k=O



(V)

......

Remarque:

0

~

.s::

Ol

Cas particulier des séries à termes dans IR:+.

Nous verrons plus loin (4.2.2 Théorème 1) que si (Vn de

E N,

u,, ;;:: 0), la convergence

L v,, entraîne celle de L un . n ~O

n ~O

·;::

>0. 0

u

4.2 Séries à termes dans IR+ Dans ce§ 4.2, les séries envisagées sont à termes dans IR+, sauf dans § 4.2.4. On comparera utilement ce § avec le § analogue sur les intégrales sur un intervalle quelconque (§ 3.1 pp. 154164).

225

Chapitre 4 • Séries

4.2.1

lemme fondamental

Soit

L

Un

L

une série à termes dans IR+ . Pour que

n~

Un

converge, il faut et il suffit

n~

n

qu'il existe M E IR+ tel que:

'Vn EN,

L

M.

Uk ::::;

J

k=O

Preuve Si une série est à termes réels ;;:: 0, la suite des sommes partielles est croissante.

Puisque (Vn EN, u 11

;;::

0), la suite (S11 ) 11 ;,,0 des sommes partielles de la série

L

Un

est croissante. Pour

11 ~0

que (Sn)n ;,,o converge, il faut et il suffit que (Sn)n ;,,o soit majorée (cf. Analyse MPSI, 3.2.1).



Remarques: Pour une série à termesréels ;;:: 0, il n'y a que deux possibilités:

\fn N, u ~ 01 [ L u" converge ' E

1) Si

Vn E N,

2) Si

[

Lu

11

Un ;;::

01

diverge

Théorème très utile en pratique.

k=O

k =O

'

+oo.

""'U k ----+ ~ noo k=O

Théorèmes de comparaison Théorème de m~joration

Théorème 1

~

+oo

Il

alors

n )O

4.2.2

11

\fn EN, Luk~ Luk.

alors

n~O

·ou bien la série converge ·ou bien la suite des sommes partielles tend vers +oo .

11

Soient

L

Un,

n ;>-0

Lu

11

'Vn E N,

L

Vn

deux séries à termes réels. Si

n;>-0

l

L

Vn

Ü ::::; Un ::::; Vn

converge

, alors

n;>-0

converge.

J

n ;>-0

Preuve n

On a:

c

Vn EN,

L

Uk ::::;

k=O

::J

0

k =O

0 N

Cas des sériesà termes danslIL.

·;::

1) On peut aisément adapter le Théorème 1 au cas des séries à termes dans !EL .

Le pus 1 commod e nous sem bl e,cepen d ant, 1orsque ( uvn

>0. 0

des opposés : • Pour montrer qu'une série à termes réels;;:: 0 converge, on peut essayer de majorer son terme général par le terme général d'une série convergente. • Pour montrer qu'une série à termes réels ;;:: 0 diverge, on peut essayer de minorer son terme général par le terme général ;;:: 0 d'une série divergente.

226



Remarques:

Ol

Q

Vk .

k=O

n) O

......

u

Vk ::::;

11

(V)

fJ

+oo

n

L L D'après le lemme, il s'ensuit que L u converge.

-0 0

"'' E !'"

{ U n ::::;

Vn ::::;

Ü ) , d' etu , d.1er 1es senes ,.

0

L -un, L:-vn. 11 )0

2) Par contraposition du Théorème 1, on obtient:

Vn E N,

Si

[

L

n )O

Un

0 ::::;

diverge

U n ::::; Vn

1

'

alors

L 11 ~0

v11 diverge.

4.2 • Séries à termes dans IR+

3) On peut, dans le Théorème 1, remplacer l'hypothèse (Vn E N, 0 ~ un ~ vn) par l'hypothèse plus faible suivante: (3 no E N, Vn ~ no ,

~

0 ~ Un ~ V11).

Soient Lun, Lan deux séries à termes dans IR+ .

Théorème utile en pratique.

n ~O

n ~O

Un= 0 (an)

L un converge.

/1.00

Si

, alors

{ Lan. converge

n. ~0

n. ~ O

l

Preuve Il existe N E N et C E lR+ tels que: Comme L

an converge, L

n ~O

Vn

~

N , 0 ~ Un ~ Can.

Can converge, puis (théorème 1) L

n ~N

Un converge, et donc L

n~N

Un converge.

n ~O

Théorème d'équivalence

n ~O

Son utilisation est éventuellement combinée avec celle du théorème de majoration.

l

deux séries à termes réels.

Soient Théorème très utile en pratique.

n. ~ O

Vn EN,

Si { Un "' Vn.

0 ~ ~1 , alors les deux séries ~ L..,, un et

sont de même

n ~O

/1.00

Preuve On remarque ainsi que, si u 11

~

v,, et

1100

si, à partir d'un certain rang, v11 ~ 0, alors,àpartird'uncertainrang,u,. ~ O.

1) Montrons d'abord :

3N E N , Vn

~

N, Un

~

Puisque u 11

~ 1100

Vn , il existe N E N tel que : Vn

et donc:

Vn

~

2) Puisque

Un

N,

0

~ u 11 ( ~

~ v11 ===} n oo

u,,

1

Vn

O.

~

N,

lu11 - Vn l ~ v,,,

2v11 ).

= 0(vn) 1 n oo

.

= 0 (un)

,

le Théorème 2 permet de conclure :

n OO

L u,, converge si et seulement si L v,, converge.

-0 0

n ~O



n ~O

c

::J

Remarque:

0

~'

ON

@

Attention: lethéorème d'équivalence ne peut être appliqué qu'à des séries à termes ~ O.

L'hypothèse vn ~ 0 est essentielle et on veillera à ne pas appliquer le théorème d'équivalence à des séries à termes complexes ou à termes réels de signe variable (cf. 4.3.6 Exemple p.252).

.....,

.s::

Ol

·;::

>0.

4.2.3

Séries de Riemann

0

u 1) Exemple de Riemann Soit a E lR fixé. Nou s allons déterminer la nature de la série '°' -

1

L..., na

, appelée série de Riemann.

11 ~ 1

Si a ~ 0, alors

-nal +

n oo

0, donc '°' -

l

~na

diverge (grossièrement).

227

Chapitre 4 • Séries

Si a= 1,

L -nal diverge car il s'agit de la série harmonique, cf. 4.1.1 2) Exemple 2) p.

221.

11 ;;, 1

Si 0 < (){ < 1,

1 L a n;;:. 1 n

diverge, car, pour tout n de N*,

1

~

a n

Supposons enfin a > 1. Soit N E N tel que N ~ 2. On a, pour tout n de N tel que n

n: : ( 1~ 1 t~

Intervention d'une intégrale. Voir aussi plus loin, § 4.3.7, comparaison d'une série à une intégrale.

d'où:

t

n: ::(

11 = 2

a~ 1

t(

(n _

11 = 2

dt=

a~ l ((n -

~)a-1 -

nL1)

> 0 et

n ~

L -n1 diverge.

11 ;;;: 1

2 :

1 1 1)a- 1 - na - 1) '

=

D'après le lemme fondamental, il en résulte que ""'"' -

1

-

1

~na

a~ 1 ( 1 - N~-1) ::( a ~ 1 · converge.

n~ I

Résumons l'étude :

~

Théorème très important.

Exemple de Riemann ! Pour tout a E-~--fixé, n~ converge_s_i_e_t_s_e_u_l_e_m_e_n_t_s_i_ a_ >- -1-. - - - - - - - - - . .

L

l

n;;, J

2) Règle 1{' u,, Règle nau 11 La règle« n" u,, », bien que n'étant pas au programme,est d'une utilisation très commode dans les exercices.En pratique, on détaillera comme dans la preuve ciaprès.

Soit

L un une série à termes dans ~+. n;;;:O

L

S'il existe a E] 1; +oo[ tel que na Un ----* 0, alors noo

Un

converge.

n;;,O

Preuve Il existe N E N* tel que : 'Vn Comme ""'"' -

1

~na

~

N,

0 ::( na u,, ::( 1, soit :

converge (car a > 1 ), le théorème de majoration permet de déduire la convergence de

n;;;: 1

• .-t

e-(lnnJ" n'admet pas d'équivalent

Exemple:

«plus simple »que lui-même, d'où l'essai d'application de la règle n" u,, .

Nature de la série de terme général u = e - (1" 11

11

>' ,

pour a

E ~

fixé.

0 N

Pour tout a de IR'.f. :

@ ..._,

• Si a > 1, alors, pour tout a > 0 fixé, aln n - (ln n)a ~ -oo, et donc na u,,

.s:;

na u 11 =exp(a ln n - (ln n)a). 1100

Ol

·;::

>0.

En particulier, n 2 u,, ~ 0, 11 00

et donc

•Si a= 1, alors

(vn E N*,

1100

L u,, converge. n~ I

0

u

~O .

Un

1)

= ~ , donc

L

Un

.

diverge.

n~ t

• Si a < 1, alors, pour tout n

~

3,

e- (lnn)" ~ e - lnn

On conclut : la série de terme général u11 =

228

1

= - ,

n e- 1 .

4.2 • Séries à termes dans IR+

3) Séries de Bertrand L'étude des séries de Bertrand, ci-dessous, est hors-programme, mais d'un usage commode. L'indexation est notéen ): 2 afin que le terme général

1

na (Inn)

Soit (a ,/J)

JR2 . On s'intéresse à la série

E

1

L

na (ln n)

n ;;,2

fJ existe.

.B , appelée série de Bertrand.

1 +a 1-a .B , ona: nY na(lnn).B =n 2 (1nn)- ~O, 2

J)Sia > 1,ennotant y= - -

et donc (cf. Prop. 1), la série étudiée converge. 2)Sia < l, commen

1

1 .B =n 1-a (lnn)-.B ~ +oo, ilexisteun indice àpartirduquel na(lnn) noo

1

na(lnn) .B

): - , et donc la série étudiée diverge. n

3) Supposons a = 1 .

Nous allons utiliser une comparaison série-intégrale, cf. aussi plus loin, 4.3.7 p. 255. Comme la fonction x

1 t----*

x(ln x)

.B décroît au voisinage de +oo (il suffit d'étudier sa dérivée), il existe

N ): 3 tel que :

Vn ): N ,

Intervention d'une intégrale, pour le cas

a= 1.

r

+I

JN

1 x(lnx).B dx

r

1 k(lnk).B

n

~ k;

}

~ JN-I x(lnx).B

dx.

• Si fJ > 1, alors, pour tout n tel que n ): N :

k; n

On obtient une majoration des sommes partielles par une constante.

l k(lnk).B

r

['"n

1

dy

~ JN-1x (lnx ).B dx Y~JU" l1n(N- 1) y.B 1- ,B ( ln(N - 1))

n(ln n)

2

fJ - 1

1

1

L n;;,

(1n (N - 1) y - .B ~-----­

fJ D'après le lemme fondamental, il en résulte que

-(lnn) 1- .B

.B converge.

• Si fJ = 1 , alors, pour tout n tel que n ): N : 1 1n+I -dx Ln -): = kln k ln x

On minore les sommes partielles par une expression de limite +oo.

k=N

donc

N

X

l ln(n+I)

dy - = lnln(n + 1)-lnlnN ~ + oo, y

lnN

noo

1 L -diverge. n lnn

,, ;;, 2

On compare le cas f3 < 1 au cas

f3

•Si

fJ

< 1 , alors, comme

= 1.

1 1 .B ): - - , n(lnn) nlnn

L n;;,

2

1

n(ln n)

.B diverge.

Résumons l'étude :

Exemple de Bertrand

Pour tout (a,{J)

E

IRt2 fixé,

L n;;, 2

1 na (lnn )

f3

converge si et seulement si :

a> 1 ou (a = 1 et f3 > 1).

229

Chapitre 4 • Séries

4.2.4

Série géométrique 1) Série géométrique dans IK

Pour tout r de IK, la série

L rn est appelée série géométrique. n;:.O

Résultatfondamental,qui sera aussi utilisé dans l'étude des séries entières (ch. 6).

Soit r

E

IK. La série géométrique

L r n converge si et seulement si Ir 1< 1. De plus, n;:.O

si Ir 1< 1 , alors :

Preuve 1) Si

lrl ~

1, alors (Vn E N,

Ir" 1~

1) , donc

r"+ 0 , I>" diverge grossièrement. noo

2) Si

lrl

< 1, alors:

n;;,o

n 1 - rn+I 1 ~ rk = - - - -----+ - - , donc ~ r" converge et L 1- r noo 1 - r L k= O n;:.o +oo 1 L r " = - -. n=O 1- r

Calcul du reste d'ordre n d'une série géométrique convergente.



Remarque: Soit r E OC tel que

Changement d'indice p = k - n - 1, nfixé.

lr l < 1. Pour tout n de N , on a: +oo L rk

+ oo

= r"+' LrP =

k = n+ I

p=O

11+1 _r _ . 1- r

2) Développement décimal d'un réel positif ou nul

~~ 0

c

Cette étude(§ 2) est peu utilisée dans les exercices.

Soit x

E

JE.+ .

On appelle développement décimal de x toute suite (dn )n;;,O telle que :

::J

0 (V)

.-t 0 N

(1)

@

(2)

.....,

.s::

(3)

Ol

·;::

>0. 0

u

et on écrit alors :

Si3no ~ 1,d,,0

:/= 9,alors :

+oo

o ~ L:: d" 10-11 11= 1

230

< 1.

x = do ,d1 d1 . .. dn ...

On remarquera que la condition (2) assure la convergence de la série

L d l o-n. 11

11;;:,o

+oo +oo Comme 0 ~ Ldn10-n ~ L9 · 10-11 ~ 1, on a (sauf si n=I

n= I

Vn ~ 1, d 11 = 9 ), d 0

= E (x).

4.2 • Séries à termes dans IR+

On peut donc se ramener au cas x

[O; 1[.

E

Nous allons étudier l'existence et l'unicité de (dn)nEN• pour x Cf. aussi Analyse MPSI, 3.2.2. Un

et

v,,

sont les approximations

E

[0; l [.

1) Existence Pour tout n de N, notons :

io-

u 11 =

décimalesdexà 10- 11 près,pardéfaut et par excès respectivement.

11

E(l011 x)

Un~ X~

Vn EN,

On a donc:

V 11

1onu 11 EN

1

V11

-

et

et

lOnvn EN

Un = 10- n.

lOE(lO''x) ~ ion + 1x < E(l0'1+ 1x) + 1 { E(l0"+ 1x) ~ ion+ 1 x < 10(EOO" x) + 1) ·

on a:

Puisque lOE(lO"x) , E(l011 + 1x), E(l011 + 1x)+l, 10(E(l011 x)+ 1) sont entiers, on déduit:

lOE(l0' x ) ~ E(10"+ x) 1 { E(l0"+ 1x) + 1 ~ 10E(lOnx)+1 ( ) ' 1

Ainsi, ~-~---~•!R VII

1

(un)n ~o

et

(v 11 )n ~o

d'où:

Comme de plus (Vn E N,

u 11

~

x

~

Rappelons que l'on appelle nombres

al0- 11 , (a,n) E Z X N,

cf. Analyse MPSI, § 3.2.2 2).

= x, et on conclut:

v,,), on obtient l

Un ---+X

et

11 00

,..

U11. ~ u11+•. v 11 + 1 ~ Vn

sont adjacentes, donc convergent vers une même limite l.

un-x

\J.j décimaux les nombres de la forme

{

Vn ---+ X. noo

Montrons maintenant que un+i (nombre décimal ayant n + l chiffres après la virgule) a les mêmes n premières décimales que Un. Soitn EN. On a: •Un

~

• u 11 +1

Ainsi:

u 11 +1, d'où:

=

lOnu,,

~

IOnun+I

10-(n+ l)E(lü11 + 1 x) < 10-n (E(lOn x) + 1) =Un+ 10-n,

lOnu,,

~

10nu,,+1 < 10nu 11

+ 1,

et

l011 u 11 EN.

Ceci montre : E(lO"un+ 1 ) = IO''u,, . Comme lO"u 11 + 1 est un nombre décimal n'ayant que n + l chiffres après la virgule, il en résulte que u,, et u,,+ 1 ont les mêmes décimales jusqu'au rang n. Notons do = 0 et, pour n

E

N*, d,, la n ème décimale de u 11 • On a ainsi : Il

Vn EN,

Un= do,d1d2 ... dn = LdklO-k . k=O

+oo

Ceci montre que x admet au moins un développement décimal :

x =

L d,, 10- n .

n=O

2) Etude de l'unicité Il est clair d'abord qu'il peut ne pas y avoir unicité d'un développement décimal. Par exemple: Soit x

E

l

10

= 0,100 ... 0 ... et

l

10

= 0,099 ...9 ....

[0; 1[. Supposons que x admette deux développements décimaux distincts :

231

Chapitre 4 • Séries

L'ensemble {n E N*; dn #en } étant une partie non vide de N, nous pouvons considérer son plus petit élément, noté N. On a donc :

Rôles symétriquesdes suites (d,, ),, ;;;, 1

On peut supposer, par exemple, e N < dN.

et (e,,)11;;, 1.

On a alors :

dN 10-N

+oo

L

+

n=N+I +oo

d'où:

(dN -eN)lO-N =

+oo

L

d 11 10- n = eN 10- N +

en 10- n,

n=N+ I

L

(e,, -d,,)10- 11 • n=N+ I

D'une part, D'autre part : donc:

\ln ): N

+ 1, 0

~

(en -dn) lO-n l n=N+ I

1

On a alors nécessairement :

~

le,, - dn 1~ 9,

~ ~

len -dnl lO-n

~ ~

n=N+ I

9.10- n = 10-N.

n=N+I

dN - eN = l { \:/n )= N+l,

e11 -d11 =9.

Mais, comme les d 11 et en sont dans {0, ... ,9}, on déduit : \ln ): N

+ 1,

(en = 9 et d11 = 0).

Ceci montre que x admet exactement deux développements décimaux : Mise en évidence du type de nombres réels pour lesquelsil n'y a pas unicité du développement décimal.

et où eN E {O, ... ,8) etdN = eN

+

1.

En particulier, x est décimal. Réciproqueme nt, il est clair que, six est décimal, alors x admet au moins deux développements décimaux, et que ceux-ci sont du genre précédent. Résumons l'étude :

Tout élément x de IR:+ admet au moins un développement décimal illimité : X=

+oo LdnlO-n,

OÙ:

n=O

Vn EN, dn EN 1 { Vn E N*, 0 ~ dn ~ 9 '

que l'on écrit :

-0 0

c

Si x n'est pas décimal, alors x admet un développement décimal unique.

::J

0 Par exemple, le nombre décimal 0,54 admet les deux développements décimaux suivants :

..._, .s::

Ol

·;::

Si x est décimal et non nul, alors x admet exactement deux développements décimaux, du genre :

0,539 999 ... et0,540000 . . .

où eN

E

{O, .. . ,8} etdN = eN

+ 1.

>0. 0

u

L'étude précédente s'adapte facilement e n remplaçant 10 par n'importe quel entier ): 2. En particulier : • e n base 2 on obtient le développement dyadique de x, +oo x =

Lb,,T", où b0 n=O

232

EN

et (\ln): 1, b,, E {0, 1))

4.2 • Séries à termes dans IR+

• en base 3 on obtient le développement triadique de x ,

+oo

x =

L:Cnrn, où c0 E N et (' 0) revient à comparer

à des séries géométriques.

n ~O

2) On essaiera d'appliquer la règle de d'Alembert lorsque le terme général u 11 «contient» des exponentielles ou des puissances n è mes .

233

Chapitre 4 • Séries

Exemple:

Nature de la série de terme général u11

Autre méthode pour cet exemple : on a, pour n ~ 2 : ,,, 1 · 2 . . .n O o:: : : u11 = - - -

n · n ... n

• VnE 'f::I*,

1.2

2

n ·n

n

~ -

n"

> Ü

U11

+ +

(n l) ! Un+ I · - - = - - -11 + 1 (n 1) Un

- = 2 ·

n!

=- .

11

n



~=

n

(

n

+l

)n

donc, d'après l'exemple de Riemann (2 > 1) et lethéorèmede majoration pour des séries à termes ~ 0 , la série

Lu

11

converge.

On conclut, d'après la règle de d'Alembert :

n~ I

L

Un converge.

n~ I

Remarques: 1)

si(un+i)

n'a pas de limite, il se peut que

11 ~0

Un

L

un converge ou diverge.

n ~O

Exemples : • un= (2

+ (- l )n)rn .

Ici,

(u,,+i) Un

• un

= 2 + (- l)n.

Ici, (un+ u,,

11 1 Onditquelquefoisque,siu + ---+ 1, Un

noo

on est dans le « cas douteux » de la règle d'Alembert. Ce cas est fréquent en pratique.

1

n ~O

un converge ou diverge.

Exemples : • Un

=-. n l

• Un = n 2'

Un+ Ici,. -] ---+ 1 et "L.., u 11 d'1verge Un

1 . Un+ I

noo

Cl, - - ---+ Un noo

n ;;: I

1 et

L

u n converg e.

n~I

Exemples de détermination de la nature d'une série à termes réels ;?: 0 -0 0

Déterminer la nature de la série de terme général :

c

::J

0 (V)

......

0 N

aJ(Jn 2 +n-n)" 1 b) (n!) l/11

@

.._,

.s::

c) ln sh -

Jn

Ol

·;::

>0. 0

u

1

- ln -

n3

n Inn f) ( Inn)" g)

234

Jn

Argsh n d) - - n ( ln n) 2 e) Arccos n 3

(c;~t.

l

-

1

+2

un diverge.

n ~O

n ~O

noo

n ~O

n'a pas de limite et L

)

2) Si un + i ---+ 1, il se peut que L Un

n'a pas de limite et L u,, converge. n ~O

4.2 • Séries à termes dans IR+

Conseils

SolutioH Notons U11 Je terme général proposé. Il est clair que, dans chaque exemple, u 11 existe à partir d'un certain rang et que u 11 ~ O. a) On a, pour tout n ~ 1 :

O ~ u11 =(Jn2+n-n)"=(~ )" ~ (~)" n2+ n + n 2 Puisque

1~ 1

< 1, la série géométrique

L (~)

Utilisation d'une expression conjuguée, pour transformer l'écriture de u,,.

11

converge, donc, par théorème de

,, ~ 1

majoration pour des séries à termes réels b) On a, pour tout n ~ 1 :

La série de Riemann

U11

~

1) ( -n"

~

0, la série de terme général u 11 converge. l / 11

1

= - ~ o.

0 :::;; n !

n

L -n1 diverge, donc, par théorème de minoration pour des 11;;, 1

~

séries à termes réels

= 1 · 2 · · · n :::;; n · n · · · n = n".

Utilisation du théorème de majoration, par contra position.

0, la série de terme général u 11 diverge.

c) On a:

sh u 11

=

ln

Recherche d'un équivalent simple de u,, lorsque l'entier n tend vers l'infini.

1

Jn --

1

1 ) n sh Jn ln ( ....;r.:

Jn =

ln ( Jn (

~ + 6n~ + c~))) = 0

=

La série de Riemann

6~ + ~))

-2._ + o(-2._) ~ -2._ ~ O.

6n

6n

1100

Rappel:

0 (

shx

=

x->0

x3

x

Rappel: ln(I + u )

6n

+ -6

=

u~o

+ o(u).

0, la série de terme général u 11 diverge. Recherche d'un équivalent simple de u 11 lorsque l'entier n tend vers l'infini. On commence par chercher un équivalent simple de Argsh n.

d) On a:

La précision

= ln n

D'où: u,,

u

+o(x 3 ).

L,, -n1 diverge, donc, par théorème d'équivalence pour des

~

séries à termes réels

ln ( 1 +

+ ln 2 + ln ( ( 1 + 0 ( : 2 ) )

~ 1100

1 n Inn

= ln n + ln 2 + 0 ( :

2 ) ,:,

ln n.

0 ( : 2 ) suffit, dans le déve1)

loppement de ( 1

+ n2

1/ 2

~ O.

--

1 D'après l'exemple de Bertrand, la série de terme général - - diverge, donc, par n Inn théorème d'équivalence pour des séries à termes réels ~ 0, la série de terme général u 11 diverge.

L'exemple de Bertrand étant, en principe, hors programme, il faudrait ici démontrer que la série

l L -diverge, par utilisan ln n n;;,2

X ~

Arccos x

~ X ~

tion d'une comparaison série-intégrale, cf.§ 4.2.3 p. 229.

-----+ 0, on a:

e) Comme Arccosx

1-

J-

sin ( Arccos x)

= .Jf=X2 = ~v11=X

X ~

1-

hv11=X.

Recherche d'un équivalent simple de Arccos x , lorsque x ~ 1- , cf. aussi Analyse MPSI, § 8.2.3 3).

235

Chapitre 4 · Séries

Conseils

Solution n3 - l D'où, puisque - - Il3 + 2

--4

i- :

noo

Obtention d'un équivalent simple de 11,,.

. 3 Pmsque '2 > 1, la série de Riemann

L n1

312

valence pour des séries à termes réels

"

~

converge, donc, par théorème d'équi-

0, la série de terme général u11 converge.

f) On a :

On ne peut apparemment pas trouver un équivalent simple de 1111 lorsq ue l'entier n tend vers l'infini, ni trouver une majoration ou une minoration efficace.On s'oriente donc vers l'utilisation de la règle « nau,, » .

n In n

= n 2 - - - = exp (2 1nn + ( lnfl)2 - n ln Inn) ( lnfl)n 2 (lnn) )) 2 lnn = exp ( n ( - n- + - n- - ln ln n . Inn Co mme - n

--4

noo

( ln n) 2 0 et - n

2 1nn on déduit n ( - n puis n2 u,,

--4

--4 noo

+ -( lnn-n)2 -

Prépondérance classique.

0,

ln ln n

)

--4

-oo,

11 00

O.

11 00

Il ex iste donc un entier N tel q ue : V n ~ N , n 2 u,, ~ l . 1 On a alors : V n ~ N , 0 ~ u 11 ~ 2· fi

Puisque 2 > 1 , la série de Riemann

L

ration pour des séries à termes réels

~

11

g) On a, pour tout n E N : Un+ I

u 11

+ = (2n (Sn +

Un

1

converge, donc, par théorè me de majo2 fi 0, la série de te m1e général

Un

converge.

211 ) - 1 (2n)!(3n) ! = (C 5n = > 0, d'où : (Sn)!

(2n + 2) !(3n +3) ! (Sn+ S) !

La présence de factorielles invite à essayer la règle de d'Alembert.

(Sn) ! (2n)!(3n)!

1) (2n + 2)(3n + 1) (3n + 2)(3n + 3) l )(Sn + 2)(Sn + 3) (Sn + 4)(Sn + S)

--4 11 00

22 · 3 3 - - < 1.

ss

Attention à simplifier les factorielles sans erreur.

D'après la règle de d'Alembert, on conclut que la série de te rme général u 11 converge. ï:J

0

c

::J

0 (V) .--i

0

N

@ ..._, ..r: 01 ·;::

>0.. 0

u Étude d'une suite par intervention d'une série 1 Soit a E ]O; +oo[ fixé. On co nsidère la suite (u,,) 11 ~ 1 définie par u 1 > 0 et: V n ~ 1, u,,+1 = u,, + - - . nau,, Démontrer que la suite

236

(u 11 ) 11 ~ 1

converge si et seuleme nt si a > 1.

4.2 • Séries à termes dans IR+

Cot'lseils

Solutiot'l Il est clair, par une récurrence immédiate, que, pour tout n :? 1, u,. existe et u 11 > O. Comme u 11 + 1

-

u 11

=

1 - rx -

n

U 11

> 0 , la suite (u 11 ) 11 ;;, 1 est croissante.

1) Supposons que la suite (u 11 ) 11 ;;, 1 converge. Notons f, = limu 11 • 11 00

Puisque (u11 ) 11 ;;, 1 est croissante et que u 1 > 0 , on a alors, pour tout n ;? 1, 0 < u 1 ~ u 11 ~ .f., donc .f. > O.

D'où :

U11 + 1 -

U11

1 = -n"u 11

On dégage d'abord les propriétés simples et immédiates de la suite (u 11 ) 11 ;;, 1.

~ 1100

Séparation du raisonnement en deux implications, puisque l'énoncé demande de prouver une équivalence logique.

1 > O. n" l

Puisque la suite (u11 ) 11 ;;, 1 converge, la série L(u11 + 1 - u 11 ) converge, donc, par n~ I

l théorème d'équivalence pour des séries à tem1es réels :? 0, la série'""" - converge, L n".f. n~ I

L'étude de la suite (u,.) 11 ;;, 1 se ramène à l'étude de la série L:)u 11 + 1 - u,.) , d'après n~ I

le lien suite/série, cf.§ 4.1.1 3).

1 diverge, L na

et donc, d'après l'exemple de Riemann, a > l.

Si a :::;; 1, alors la série'""" n~ I

contradiction.

2) Réciproquement, supposons a > l.

Ona, pourtoutn :? 1: o ~

U 11+ 1-U11

On sait que la suite (u11 ) 11 ;;, 1 est croissante et à termes dans IR~ .

1 1 = -- ~ --. n" u11 nau1

l Puisque a > 1, la série de Riemann '""" - converge, donc, par théorème de majoL n" n~ I

ration pour des séries à termes réels :? 0 , la série de terme général u 11 + 1 converge.

-

u 11 Utilisation du lien suite/ série.

Il en résulte que la suite (u 11 ),,;;. 1 converge.

Les méthodes à retenir Séries à termes dans ~+ • Pour étudier la nature d'une série

Lu

11

à termes dans !R'.+ (ex. 4.2.l, 4.2.2), on pourra essayer de:

11 ;;.0

- trouver un équivalent simple de Un, puis appliquer le théorème d' équivalence. Pour obtenir un équivalent de un, il pourra être nécessaire d'effectuer, de façon intermédiaire, des développements asymptotiques (ex. 4.2.1 e), i), l) ... )

- appliquer la règle na Un, lorsque

Un

n' admet apparemment pas d'équivalent simple (ex. 4.2.1 d), e),. .. )

- majorer un par le terme général d'une série convergente, lorsqu' on conjecture que la série de terme général un converge (ex. 4.2.1 p'), t'), ... ) - minorer u11 par le terme général positif ou nul d' une série divergente, lorsqu'on conjecture que la série de terme général Un diverge (ex. 4.2.1 m), x'), ... ) - mélanger l'utilisation d' équivalents et de majorants (ou d' équivalents et de minorants) - appliquer la règle de d'Alembert, lorsque l' écriture de un fait intervenir des factorielles ou des exponentielles (ex. 4.2.1 p '), q'), r'), 4.2.13).

• Pour déduire la convergence d'une série

Lv

11

à termes dans !R'.+ à partir de la convergence d'une série

11 ~0

Lu,, à termes dans IR+ , dans un cadre théorique, on essaie de : 11 ,,0

237

Chapitre 4 • Séries

- comparer, par inégalité, les termes généraux

un

et

Vn

(ex. 4.2.3, 4.2.4, 4.2.8)

- sinon, comparer, par inégalité, des sommes partielles de

L

Vn

aux sommes partielles de

n~

• Pour montrer qu'une série

Lu

11

- appliquer le lemme fondamental (ex. 4.2.6, 4.2. 16) - effectuer une comparaison série-intégrale.

4.2.1 Détermfoer la nature de la série de terme général :

c) - - - - -

--n-ln(lnn)

n + (-lY ,fa

e)

--

. 1 1) -(ln n) n

.f) n -

--

,,

n:n + l

+2 1

+ 1) ;; 1 ;;

+1

6n

1

- n n+I

)n+I- (1 +

n

1 +

)n 1

1

b') n -;;'i - 1

2

--

1

JnY

1

.jë

Inn

l) (ln (n + l ) )-"

1

Inn : ·( n+3 ) 3n + l

_l In n

o)

z) (n

ch l

j) (Inn ln ch n) -

m

2n

4n

a') ( 1 +

"

-- ( ~)Inn + -- (i - )n )

n:n + 1

y) tan - - - - 2sin - - -

: ; (cos

ch l

:~(n )n n+ 1

+1

d) (ln n) - .fo

--

••

n2 -n

1

b) th-+ l n2 - n n

1

)(lnn)

2

2

d') - = = = .Jn3 + n - 1

•• n2 + n + l e') Arccos -n -2 + - n_+ _

3

••exp (- l f)

2

n

2

+

ln - n-

l) 1

g') (ch(lnn) ln (ch n)) - ï

n

+1

n- 1

2n

+

2n-l

••

h') Arcsin - - - Arcsin - -

-0 0

l

c

:J

0 (V)

.--t

0 N

@ .......

J:: O'l

·;::::

>-

0. 0

u

:;-(sh~r3 ~)-( Jn + ,yrî)-Jn

:j pn + 2 v) ~ (J n + l n

,yn)Jn

,yrî)

w) .Jn3 + n + 1 - .Jn3 + n - 1

•• ( )n x) e- 1 + ~ 238

-- (~Arctan k')

n3

(n2 ) )

•• (2 +1) --- (4 ~ + 1( n- 1) l') ln

-

un

(ex. 4.2.5).

à termes dans IR+ est convergente, dans un cadre théorique, on peut essayer d' :

11 ;;,0

• n2 + n + 1 a) ln -n2_ + _ n___l

L n~

n

m') Arccos

n');;

2

;Arctan - n - Arcsin n:

_ n_ 2n 1

Arctan n - 2 Arctan - n-

4 .2 · Séries à termes dans IR+

J Arctan (n 2 + 1) -

o') sin

-~

sin

J Arcta n (n 2)

(n!)3

exp ( - J(ln n )2 + a ) , a E IR

c) n

---;;:z

p)

!Z :;(_n_)"",

n

(n!)2 q) (2n)!

n1

f)

2n !

11 1

2

cos x dx n2 + cos2 x

1

u')

ïi



sm x

1 +ch 2 X

O

r*

y ')

n

xï - sin2 x

(ln (n '))a nb

dx

+00 e-x" dx

0

")1 +00 __dx_ _ x 3 -

+oo

d"

X -

l

dx 2 (X +X + l )"

l e") l +oo e - nx Arctan xdx

--

)

-OO

l f') - - - - n2(1n n)2lsin (mr.J2) 1 n

g")

2= k= I

1 (k + n) 2 - k2

:; (

où a(n) est le nombre de chiffres dans l'écriture décimale de n. h") (a(n )) -a(n) ,

~-~Arctan s) na

l

+ J) b , (a ,b) E

(IR+) 2

!

, a E IR

a E IR

t)

4.2.2 Déterminer la nature de la série de terme général :

(

tht

n

.Jt(t

(ln (n!))a (n!)

b

+ 1)

dt , aE IR

, (a ,b)E IR

2

,,

u)

Jl (2 - e Ï) , a E IR k=2 Il~

E

IR

nP

1 (

ne

1 .Jn 2 + an + b, (a,b) E IR2

r

(1 + ~Y)- Arctan (1 - ~Y) .

(

/

w) - ,,

+1-

(IR+)2

~ Arctan ( 1 + ~) - 1

v )v-_n "!, p

a) .Jn 2 + n

E

p) (Arccos (th n)a) , a E IR

1

x IR+

1 - n"

~)

n)

( x+.Jx 2 + 1)"

n

nb) ,(a, b) E IR'."_

, (a ,b)E IR 2

.

-- (cos~r·,

Jo

C

IR+

(a ,b) E (IR+) 2

1

m) ( ch

--a") ro+oo b")

,

E

h) (ln n)aln n, a E IR

--

dx _ 5_ __

l +oo -(1_+_dx_x_2)-"

Z ')

b

4

(Cn + l )b -

g) (lnn )a

l)

1 +x ï

1

(n!)

j) (na + l) ;; - (nb

12"_ dx_ 3 2n

(n'"'r

--

3

n

na

-Vn11 , (a,b) i) (.Jn + a - .Jri+h)

dx

v') Jo (sh x )ï dx

x')

(1 + _!_) -~ . a

:__ ) Arctan

r') ----;:==::::;::;::::;: .J(n - 1) !

t')

IR

E

n+ l

n2

n

1, a

-

a E IR

-~

s')

110

n sh k )a, a L k= I

'°',,

3

x) -na L.., k ï, a E k= I

E

IR

IR~

239

Chapitre 4 • Séries

y)

D(

1 + ln ( 1 +

:a)) -

1, a E

R~ .

On suppose qu'il existe a E R tel que : Un + l - =1 - Ci - + Un n

4.2.3 Soient (un)n ;;,o une suite à tem1es dans R+ et, pour tout n de N,

= - Un - -2 .

Vn

Montrer :

L un converge, alors L v,, converge. Il

Il

b) si a < 1 , alors

.

n

L

Un

diverge.

Il

(Utiliser l'exercice 4 .2.8).

Lu,, une série à termes dans R~ telle que:

4.2.10 Soit

Il

L v,, diverge.

n

Il

c) Donner un exemple où

L

L

diverge et

Un

Vn

Lu,, une série convergente à termes dans R+ . n

Montrer que

L

Un

(

0 noo

1 ) nlnn

--

.

diverge.

11

Déterminer, pour (a ,b) E (R - Z _ ) 2 , la nature de la série de terme général:

4.2.11

Montrer que L u~ converge. Il

1 1 4.2.5 Soient (p, q) E (R~ ) tel que - + p q une série convergente à termes dans R+. 2

= 1, et

L

u,, Un

n;;, 1

Montrer qu 'il existe A E R+ tel que : n .!. "'\' p ~ uk ~

'Vn E N* ,

U11+1 - =1 - -1 + u,, n

converge.

n

11

4.2.4 Soit

-

a) si a> l , alors Lu,, converge

b) Montrer que, si z=u,, diverge et si (un)n est majorée,

alors

(1)

Il

1 +un

a) Montrer que, si

0 noo

=

+ b(b +

a(a

1) ... (a+ n - 1)

+n-

1) ... (b

(r 1 , ••• ,rp) E RP . Pour

k= l

(Utiliser l'inégal ité de Héilder dans R 5.4.3 2).)

Analyse MPST,

,

4.2.11.

Soient p E N*, (a 1 , ••• ,ap ) E (R+ )P,

An -q. 11

.

(Utiliser l'exercice 4.2.9).

4.2.12 Généralisation de l'exercice 1

1)

(a,n) E R+ x N*,

on

note

[a],, = a(a + 1) ... (a+ n - l). Déterminer la nature de la série de terme général : p

Soient À E R~ , (un)n ;;,o, (an)n ;;,o deux suites à termes dans R + telles que :

u,, =

4.2.6

fl ([akln r . k= l

(Utiliser les exercices 4.2.9 et 4.2.10). À

-- - -- > a,, an

'Vn E N, Montrer que

L

Un

4.2.13 Etudier la nature de la série de terme généra l : 32"

converge.

a) 23''

n

ln (n!)

b) - -

4.2.7 Soit a E]l ; +oo[. En remarquant: 1 "'O 0

c

:J

0

n!

1 a - 1 ~ -retrouver la convergence (n + l)a - 1 noo na ,

de la série de Riemann "'\' -

l

~na

.

fl sin-2k

k= l

d) (

n ;;;i: l

(V)

1

n

c) n!

c:,,)-

1 ,

p EN - {0, l} fixé.

.--t

0 N

4.2.8 Soient

L

Un,

L

Vn

deux séries à termes dans R +

@

n ~O

.......

telles qu'il existe N E N tel que :

J:: O'l

·;::::

'Vn

>-

0. 0

u

Montrer que, si

L

n ~O

~

N,

Vn

Soit

Un+ l

Vn + l

u,,

Vn

converge, alors

Soit

Lu,, une série à tem1es dans R~. n

240

Un

une série à termes dans R+. On suppose qu'il 1

existe l E [0; +oo[ tel que : u :; -----'; l.

L

Règle de Raabe et Duhamel

L

Règle de Cauchy

n

--~--

n

4.2.9

4.2.14

noo

Un

converge.

Montrer que :

n

{"

SI

l < 1, alors z=u,, converge n~I

l > 1 alors

Lu,, n~ I

diverge.

4.2 ·Séries à termes dans IR+

Soient (u 11 ) 11 ;, 1 une suite à termes dans IR+ , et

Exemples:

4.2.20

Déterminer la nature de la série de terme général :

(vn)n :;;, 1 la suite définie par:

n+1 ( 2n +s

a) - -

)n

n lnn

Vn -

4 .2.15 Comparaison des règles de d'Alembert et de Cauchy a) Soit

Lu

11

~

_

b ) - -11. (ln n )

une série à termes dan s IR+ telle que

n

n

(

4 .2 .21 Soit f que:

n;;.o

n;;.o

Montrer que

.

L Vn.

: IR2

-----+ IR une application continue telle

E

IR3 ,

=

f(Àx,Ày)

Àf(x,y).

note a 11 = E(lnn). Comparer les règles de d'Alembert et de Cauchy pour la série de terme général Un = an - a11 b! a,,(a 11 + 1) .

L (f (x

11 ,

y11 )) 2 converge.

n '30

b) Soit (a,b) E IR2 tel que 0 < a < 1 < b ; pour n E N*, o n

4.2.22 Soit (un)neN une suite à termes dans IR+, décroissante, telle qu'il existe n 0 E N et k E N - {O, 1} tels que : V n ~ no, kukn ~ Un. Montrer que L

Un diverge.

11

Un

une série à termes dans IR+ telle que: 4.2.23

n~ I

Soit f

Montrer que

: N*

-----+ N* une application injective.

L ( (n +1 l)! TI .f(k))

Lu

11

converge.

n;;. I

4.2.17 Soit (u 11 )n;,o une suite srictement croissante à termes dans IR+, de limite +oo .

diverge.

k= l

n '3 1

Montrer que

Un )

n

L x~ et L Y~ convergent.

1100

Autrement dit, si la règle de d'Alembert s'applique, la règ le de Cauchy s'applique alors aussi.

L

+ U2 + ... +

U1

Soient (xn)n ;,o, (y11 )n;,o deux suites réelles te lles que

1

Soit

+ ... +

11

'V(À ,x,y)

Montrer qu'alors : u'/! -----+ l.

4.2.16

U2

2

Etudier la convergence de

Un+ I

- - -----+ l E (0; +oo(. U11 1100

+

U1

+

U1

4 .2 .24 a) Montrer que, pour tout n de N*, l'équation x - ln x - n = 0 , d'inconnue x E [l ; +oo[, admet une solution unique, notée Xn. b) Quelle est, pour a E IR fixé, la nature de la série L x~?

Montrer qu'il existe deux suites (a 11 )n;,o,(bn)n ;,o à termes

n~ I

dans IR+ telles que:

l

4 .2 .25 Soient a

La n;;.o Lb

E

IR et (u 11 )n;,o la suite définie par u 0 = l

11

b 11 :::;; a11 un converge

et:

11

diverge.

Etudier la nature de Lu~. n;;.o

'Vn ~ O,

Vn E N, Un +I = ,,Yl

+ 3un -

1.

n;;.o

4.2.18 Soit (u 11 ) 11 ;, 1 la suite définie par u 1

=

1 et:

et:

1 n 'Vn E N*, Un +I = 2 L kuk.

n

4 .2 .26 Soient a

IR et (u 11 )n;, 1 la suite définie par u 1 COS Un Vn E N , Un +1 = - -. E

=2

*

n

Etudier la nature de L u~.

k= I

n~ I

Montrer : Un -----+ 0 noo

(on pourra exprimer u 11 + 1 en fonction den et u 11 ).

4.2.27 Soient (u 11 ) 11 ;, 1 une suite à termes dans IR+, et (vn)n ;, 1 la suite définie par v1 E IR+ et:

4.2.19 Soit (un )n:;;, 1 une suite à termes dans IR+, te lle que

L Un converge. n

a) On suppose que (un)n :;;, 1 décroît.

Montrer que, pour que la série

a) Démontrer: nun -----+ O. noo

{3) En déduire la nature des séries

Lu

11

converge, il faut et il

n

L nu~ et L 11

11

Un . 1 - nu 11

suffi t que la suite (vn)n converge. (On pourra étudier les séries de ternies généraux:

b) Examiner le cas où (u 11 )n;, 1 n'est pas supposée décroissante.

241

Chapitre 4 • Séries

4.2.28 a) Montrer que, pour tout n de N*, il existe un élément Un de IR+ unique tel que tdt

/,

Soit

Lu

= n.

Montrer que

L nu,, converge si et seulement si L R n~

noc

On note, pour n E N*: Vn = n + 1n(un). Etudier (vn)n ;;, 1 (on montrera que (vn)n converge et on exprimera sa limite par une intégrale). c)

L

d) Quelle est la nature de

Un?

4.2.33 a) Soit f n E N, on note :

L n

IR* et

(un)n ;;, 1

la suite définie par

11

n~

converge et que, dans le cas de convergence, ces deux séries ont la même somme.

n Un

=

f(k) -

: [O; +oo[--+ IR de classe C 2• Pour

r

Jo

f(t) dt

0

k=Ü

2

'VnEN*,

Un + •

e " -1 =ln---. u,,

n;;, I

k=I

converge et calculer sa

\ln EN,

Un =

1

8(.f'(n) - f'(O))

+

1

2(.f(n)

+ f(O)).

,

somme.

b) Pour a E]l.

4.2.30 Quelle est la nature de la série des extremums locaux de f : ]0; +oo[--+ R ? . 2

X I--* SI~ X

4.2.31 Pour chaque n de N*, soit a(n) le nombre de zéros de l'écriture den en base 3.

Pour quels x de IR+ la série

dt.

Etablir:

a) Etudier la suite (u,,) 11 ;;, 1•

L ( fJ uk)

( t-E(t)-2 1)

1 [" J"(t) +2Jo

11

b) Montrer que

Uk.

k=n+ I

b) Montrer: un ----+O.

E

L

dans IR+. On note, pour n EN, Rn =

lin

4.2.29 Soient a u1 =a et:

une série convergente à termes

11

n;;,o

+oc

et

1

4.2.32

xa(n) 3

L11;;, 1

est-elle convergente ?

+ oo[, on note s(a) =

'°' -

+ oc 1 L.., na

n=I

(jonction dzêta de Riemann).

Déduire de a) : 1

Va E]l; +oo[,

a -

En particulier :

s(a)

1

1+ ~

2 ~ s(a) ~

1 a -

1

1+

a

2 + 8..

1

--.

a---> J+ a-1

n

-0 0

c

::J

0

4.3 Séries à termes dans un evn (2e étude)

(V)

......

0 N

@

Dans ce § 4.3, les séries envisagées sont à termes dans un IK-evn E .

.....,

.s::

Ol

·;::

>0.

4.3.l

0

u

Q

CNS de Cauchy

Cf. 1.4.2 Déf. p. 68.

On appelle espace de Banach tout JK-evn complet. \ ~

242

Un evn de dimension« infinie »peut être de Banach ou ne pas l'être.

D'après 1.4.2 Théorème 2, p. 70, tout evn de dimension finie est un espace de Banach.

J

4. 3 •Séries à termes dans un evn (2e étude)

CNS de Cauchy de convergence d'une série à termes dans un espace de Banach Cette CNS de Cauchy est un outil théorique difficile à manipuler; on pourra en pratique souvent éviter son intervention.Cependant, nous utiliserons plus loin la CNS de Cauchy, lors de l'étude de la convergence absolue (4.3.2 Théorème p.244).

Une série

L un à termes dans un espace de Banach E converge si et seulement si: ' n ;;,O

q

'\:fr>

0,

2

(N :::;; p < q

3N EN, V(p,q) E N ,

L

===}Il

Ukll :::;; .s).

k=p+I

Preuve Il suffit d'appliquer la CNS de convergence d'une suite à termes dans un espace de Banach à la suite (Sn)n eN des sommes partielles, puisque: q

L

Uk

= Sq



- Sp.

k=p+I

Remarque: S'il existe deux suites (an)n ;;,o, (f3n)n ;;,o1 à termes dans N , telles que: Cette remarque n'utilise que le sens trivial de la CNS de Cauchy.

{ Vn EN,

alors la série

L un

ail~ {3,,,

0 ,

ail -----+ OO, 1100

diverge.

n;;,O

Exemple:

'°' sin (ln n) diverge. .

Montrons que 0

Cet exemple illustre la remarque précédente.

Il

n~ I

n

Pour tout n de N*, notons an = E(exp(4 On a bien alors an :::;; f3n, an -----+ noo

OO,

+ 2nrr)) + 1 et f3n

f3n -----+ noo

OO,

3n

= E(exp( -

4

+ 2nrr)).

et

1 CXll :::;; k :::;; f31l 7T

==}

"4 + 2nrr

fJ,,

37T

:::;; 4 ===>

L

:::;; ln k

k=a,,

+2nrr

sin(ln k) k

~ k=a LT 11

>-

. 1 srn(ln k) ~ ,j2 ·

,J2

{J,,

~

3rr exp(4

n 1 - exp( 4 3rr ,J2 exp( + 2nn)

+ 2nn) -

+ 2nn)

e~ - 1 -----+ noo

4

M

v2

JI"

e2

i- O.

CNS de Cauchy f3n

• Pour montrer qu ' une série"" u11 diverge, on peut envisager de former des sommes "" L L 11 ,i'O

Uk.

où an ----+ +oo et

k=a11

noo

f311

f3n----+ +oo, de façon que "" Uk ne tende pas vers 0 lorsque l'entier n tend vers l'infini (ex. 4.3.1). 1100

L

k=CX11

243

Chapitre 4 • Séries

Exercice (-l)E(lnn)

4.3.1 Montrer la divergence des séries de termes généraux :

4.3.2

a)

,

n

b)

cos(ln Inn) . Inn

Convergence absolue

L un à termes dans un IK-evn E est absolument convergente si L l lun lI converge.

On dit qu'une série

n ~O

et seulement si

n ~O

L'adverbe «absolument » vient de la considération de la valeur absolue.

En particulier, si E = IR ou C, la série série

L lun

L

Un

est absolument convergente si et seulement si la

n ~O

1

converge.

n ~O

Si

L

et

Un

n ~O

L(un

L

Vn

sont absolument convergentes, alors, pour tout

À

de IK,

n ~O

+ Àvn)

est absolument convergente.

n ~O

Preuve Il suffit de remarquer :

et d'appliquer le théorème de majoration pour les séries à termes dans IR+ (4.2.2 Théorème 1 p. 226). Remarque:

-0 0

c

D'après la Prop. 1, l'ensemble l 1(E) des suites (un)n ~O à termes dans E telles que la série

::J

0

L

(V)

......

Un

soit absolument convergente est un IK-ev, et il est clair que l'application

n ~O

0 N

e1(E)----+ IR

@

(un )n;;,O~

est une norme sur e 1(E).

+oo

L

l lun 11

n=O

Théorème Résultat fondamental : la convergence absolue entraîne la convergence.

Soient E un espace de Banach et

L un une série à termes dans E . Si L un est n ~O

absolument convergente, alors

L n ~O

244

Un

converge et :

n ~O

+oo

+oo

n 11.

ll~u·: {;llu~

1

4 . 3 •Séries à termes dans un evn (2e étude)

Preuve

Soit ê > 0 fixé ; puisque Utilisation de la CNS de Cauchy de convergence d'une série, dans un sens puis dans l'autre.

L llun 11converge, d'après la CNS de Cauchy (4.3.1 Théorème p. 243), il existe

NE N tel que: q

(N ~ p < q

2 \l(p,q) E N ,

L

=}

llukll ~

ê).

Ukll ~

ê),

k=p+I q

Comme Il

q

L

uk ll ~

L

llukll. on déduit : q

2

\l(p,q) E N ,

(N

L

~ p < q =} Il

k=p+ I

et donc (CNS de Cauchy),

n

L

Un

11 L Uk1 1 ~

converge. De plus : \ln E N,

n:;;,o

k=O

+oo

sant tendre n vers l'infini :

L

11

Uk 11

~

k=o

n

L lluk 11. d'où, en faik=O

+oo

L



l luk 11-

k=O

Remarques: 1) Comme IR et C sont complets, le théorème précédent montre que toute série numérique absolument convergente est convergente.

2) La réciproque du théorème précédent est fausse: il existe des séries convergentes et non

absolument convergentes. Une série convergente et non absolument convergente est dite semi-convergente. Voir l'exemple des séries de Riemann alternées'°' (- l)n, 4.3.S p. 250. L., n :;;, 1

Soient

L Un, L Vn deux séries à termes dans E. n:;;,O

L

n:;;,O

est absolument convergente

Vn

n:;;,O

Si

1

, alors

Un= 0 (vn )

L

na

Lu

est absolument convergente.

11

n :;;,O

1100

Preuve

Par hypothèse, il existe A E IR+ et NE N tels que: \ln ~ N, -0 0

llun ll ~ Allvnll. Comme

converge, le théorème de majoration pour les séries à termes dans IR+ montre que

c

::J

L

L llvnll n:;;,o

l lun 11 converge.

11:;;,o

0 (V)

......

Exemple:

0 N

@ ..._, .s::

La série

'°' (-l)nJn + sinn L.,

n2

n~I

Ol

est absolument convergente, puisque

·;::

>0.

(- l )n y1iï +sin n _ ----- - 0 2

0

n

u Dans cet exemple, la série

L v,, est Il

convergente mais non absolument convergente.

noo

( __!__) 3





Remarque: 1) Si

L un n

et

L v,,

sont deux séries telles que

n

on ne peut pas déduire que

L v,,

converge et un= O (vn). noo

n

Lu,, converge. Exemple: n

Un= -,

n

Vn

(- l)n = - -.

n

245

Chapitre 4 • Séries

L

2) Si

Un

et

L

n.

Vn

L

sont deux séries telles que

déduire que

Vn

diverge et

Un

= n~ (vn) ,on ne peut pas

n.

Il

L un converge. Exemple:

Un =

n

--,

n In n

Vn

1 n

= - .

Les méthodes à retenir Convergence absolue

Lu

• Pour montrer qu'une série

à termes complexes ou réels de signe variable, converge, on peut envisa-

11 ,

11 :;,o

ger de montrer que la série

Lu

11

est absolument convergente (ex. 4.3.2, 4.3.5, 4.3.6).

11 ;;,0

4.3.2 Déterminer la nature de la série de terme général : -a) (- l )n ( tan - 1 - sin - 1 )

Jn

--

b)

Jn

(1 -

4.3.4 Soit

L Zn une série n ~O

_ n ) -" ln n

te lle qu' il existe a E [0;

convergente à termes dans 0. 0

u

2) Série exponentielle

+oo Lan= (e - a) n=O

J

1•

- - -

1 Il s'agit, pour a E A fixé, de la série ~ - a 11 • L..,

n ):O

Comme: Vn EN,

ni .

llall" I1 a 11 Il ~ -- , et que 1

Il n.

n. Jument converge, donc convergente.

llall" converge, la série LI l a Z:: -n. n. n 'ÇO

1

11

est abso-

n 'ÇO

247

Chapitre 4 • Séries

Soit A une algèbre de Banach. 1 Pour tout a de A, la série '""" - an converge.

n'

L,.; n;;,O .

On appelle exponentielle, et on note exp : A ----+ A , l'application définie par : m--+exp(a) Si A = IK,on retrouve l'exponentielle complexe ou réelle définie antérieurement.

l

+oo 1

Va E A,

exp(a)

= I: n=0

n!

an.

Nous verrons plus loin (exercice 4.3.32 p. 282) que, si a,b E A commutent, alors: exp(a + b) = exp(a) exp(b).

4.3.4

Espaces f 1 (OC) et f 2 (IK) 1) Espace

e1(IK)

e1(IK)

S'il n'y pas de risque de confusion entre

L'ensemble

OC, R , ('.,on peut noter l 1 au lieu de l 1(IK).

des suites (un)n ;;,O à éléments dans IK, telles que la série

soit convergente, est un IK-ev, et l'application N1

e1 (IK) ----+ IR (un)n;,Of----* L lun

L

lun 1 n;;,O

est une norme 1

nEN

sur ce IK-ev.

Preuve •i

1

C lKN,et O E i 1 donc i

•Soient u = (un)n ;;,o E Alors

1

-1'. ,

:f. 0

1

v = (v,,) 11 ;;,o E i'. 1 •

L_)u,, + v,,) est absolument convergente, donc u + v E e1, et: n ~O

Ni(u

+

v)

c

n=O

n=O

=

+oo +oo L !un i+ L lvnl

nEN

::J

+oo

L lu,,+ Vnl = L lu,,+ v,, I : .: ; L ( !uni+ lv,,1)

-0 0

0

+oo

=

n= O

= L lun l + L lvnl = N1(u) +

n=O

nEN

N,(v).

n EN

(V)

......

u = (u,,) 11 ;;,o E i'. 1 •

0 N

•Soient a E JK,

@ ..._, .s::

Alors Lau,, est absolument convergente, donc au E l

1

,

et:

n ~O

Ol

·;::

>0.

+oo !au,, 1= L !au,, 1=

Ni (au)= L

0

n~

u • Si u

= (u,,)n ;;,o E -1'. 1vérifie

n~

N, (u)

= 0,

+oo

lai L lun 1= lalN1(u). n~

+oo alors L lun 1=0, donc 11=0

\-[/J 248

(Vn EN, Cf.aussi 4.3.2 Rem. p.244.

Un

= 0), u =O.



4 . 3 •Séries à termes dans un evn (2e étude)

2) Espace

e2 (OC) L lunl 2

L'ensemble e2 (.IK) des suites (un)n ~O à éléments dans .IK , telles que la série

n ~O

S'il n'y a pas de risque de confusions entre K,JR,C ,on peut noter f, 2 au lieu

soit convergente, est un .IK-ev, et l'application (u , v)

L un Vn est un produit sca-

f------+

de e2 (K).

n.EN

Jaire sur ce .IK-ev. On note N2 (ou 11 · 112) la norme associée : 1

Vu

E

e (.IK) , 2

N2(u)

=(

__

l

L Juni )2. 2

n EN

...._

Preuve • f2 C

][{N ,

et Ü E f 2 donc f 2 =j:.

• Pour toutes u = (u,,),,~o

E

0 .

e2 ' V =

(v,,)n ~O E e2 ' la série

L

Un

v,, est absolument convergente car:

n ~O

Vn E N,

L'inégalité : 'V(a ,{3) E (1R+ ) 2 ,

af3 :::;;

21(a2 + 132 )

est très utile dans des études de produit scalaire.

'a

Ceci montre que l'application no,

+ 1) ~ lk rk+I f

lk

En sommant pour k allant de p

~

+

l] ,

f (k

+ 1)

~

f (x) ~ f (k),

f(x) dx ~ f(k),

f(k)

~

{k

lk-1

+ 1 à q, on obtient:

f. rq+ I

ln

p+ I

f

~

q

L

k=p+I

{q

f(k)

~ ln f. fJ

• 255

Chapitre 4 • Séries

Exemple:

En appliquant la Prop. 1 à f: [1; +oo[-----+ JR, on obtient en particulier: x~l X

(1

\ln EN*,

11+1

I

d'où:

Vn EN*,

ln(n

1

k=I

X

+ 1) ~

1

Il

-~ L -

Il

1

k= I

k

Il

1

Il

1

k=2

k

1 X

)

L -~ L - dx,

et

k

L - ~ 1 + lnn.

'°' -k1 ~ Inn. Il

Nous préciserons ce résultat plus loin (p.259),avec la constante d'Euler y.

On en déduit ainsi (puisque ln(n + 1)

Soient no E N, La série

f : [no;

L f (n )

~

noo

ln n et 1 +ln n

~

noo

ln n) :

converge si et seulement si l'application f est intégrable

sur [no; +oo[, et, dans ces conditions, on a :

+00

Vn ;;:: no,

+oo

1 ~ k!;I n+ l

f

f(k)

~

+oo

1

f.

n

Preuve 1) Supposons f intégrable sur [no; +oo[. D'après la Prop. p. 255 : \ln > no,

k=t+i

f (k)

~

1: ~ 1:

ce qui montre, d'après le lemme de majoration, que la série

00

f

q

couleurcorrespondà

L

f(k),ou

k=n+ I

+oo

à

I::

J0. 0

u

256

y

f,

L f (n) converge. n ~ n0

La somme des aires des rectangles en

11 00

+oo[----+ lR+ continue par morceaux, décroissante.

n ~no

Comparaison portant sur un reste,ce qui suppose une convergence.

L.,

k= I

4. 3 •Séries à termes dans un evn (2e étude)

De plus, d'après la Prop. p. 255, pour tout (n,q) tel que n 0 r q+I l n+I f

~

q

kl;.1 f

(k)

~

n < q, on a :

~

{q 111 f,

d'où en faisant tendre q vers l'infini (avec n fixé) :

r+oo

L

2) Réciproquement, supposons que

r+oo

~

f ~ k~I f

111+ 1

f

(k)

~ 111

f.

(n) converge.

n ;:;:n 0

D'après la Prop. p. 255 et puisque f

f/J

Vn Cf. 3.1.3 Prop. 1 p. 158.

~

no,

~

0, on a :

1::11 f ~ k=~+1 f ~ l=;I f (k)

(k),



et donc f est intégrable sur [n 0 ; +oo[.

b) Cas d'une fonction croissante

Soient no

E

N,f : [no; +oo[----+ IR une application continue par morceaux et crois-

sante. On a, pour tout (p,q) de N2 tel que no ~ p < q : {q

ln ! ~ P

q

I: J(k) ~ k=p+I

1q+ I

J.

p+ I

Preuve Appliquer la Prop de a), p. 255 à -

f.

y

-0 0

c

::J

0

0

no

p p+1

q

X

(V)

......

~~ '" @~ ....., _ "

y

..c O'l Ol o

·-"" ~ -~ >- ~

o.~

0 "'

Us 0.

Cependant, comme

f1:

t

1 t

t----+ -

n'est pas intégrable sur [ 1; +oo[,on ne peut pas appliquer directement le Théorème de 3).

+oo

[

LWn = n= 1

+oo

Jri

f-

[O; +oo[

Lf(n). n= 1

4) Formule de Stirling L'application f: [1; +oo[ ~ lR est de classe C 1 sur [1 ; + oo[. tt---* ln t

Notons, pour fi

~ 2, Wn = 1n

ln t dt - ln fi •

n-1

On a donc, pour tout n

~

2 :

0

u

L n

k=2

Wk

=

ln

ln t dt -

1

On a, comme dans 3), pour tout n

L ln k = n ln n n

k=2 ~

2 :

Wn=-

1"

260

n

+ 1-

ln(n !).

1 (t-n+l) - dt , t

n- 1

puis, par une intégration par parties :

f,

l ro:+oor

f - Lf(n) .

Soitf : [0; +oo[---* OC une application de classe C 1 telle que [0; +oo[. Notons pour tout n de N*,

f (t) dt

4 . 3 •Séries à termes dans un evn (2e étude) L'intégration par parties permet de

-111

.!.Jn

= - [ (t - n + 1)2 2 t

Wn

1

remplacer l'intervention de - par celle

t

ln

=- - 1 - -1 2n 2

1

de 2 , ce qui assure ou renforce une

t

convergence ou une intégrabilité.

Notons, pour n ;?: 2,

l

=

Xn

n-1

n- 1

0 ::::;

ln

Xn ::::;

1

n

+ 1)2 2

(t - n

Lx

11

dt.

t

~

1 dt = - - - _!. = t n- 1 n (n - l)n

2_2

n-I

la série

2

11-I

+ 1)2 -1 dt t2

(t-n+1) 2 21 dt. t

n- 1

Comme:

(t - n

noo

n2 '

converge.

n ;:,2

On obtient, en utilisant la constante d'Euler y : ln(n!)

1

=n

Inn - n

n

+ 1 + -2 L

11

-1 + -21 LXk

k=2 k

k=2

+oo ) =nlnn-n+ -l lnn+ -1 ( I+y+~xk 2 2 6_ 00

En notant K

=

+ Xk + {;

1( 1+ y

2

+ o(l). n oo

,on a donc :

)

1 ln(n!)=nlnn-n+ - lnn+K+ o(I), 2 1100

Q

d'où

n! = n 11 e- 11 .jiïeK+ o(I ),

c'est-à-dire

n! ,...., n11 e- 11 .jiïeK. 11 00

Cf.AnalyseMPSl,6.4.4Exemple 1).

Pour déterminer K, on utilise les intégrales de Wallis : En notant / 11

=

1

I sin11 x

dx, on obtient, pour tout p de N :

et d'où:

I2 I2 "

-

p+ I -

rr

l 2p+ I

rr

~ et 12 1 12 2 + 1) JJOO 4p JJ+ JJ+

2(2p

(2" p !)2 (2p+ l)! '

= ---rr

-

4(p

+

rr

1)

~ JJ OO 4p

et donc, facilement : Vn E N*,

D'autre part: d'où: -0 0

Vn EN* ,

l,,+1 ::::; / 11

et I n - 1l n

::J

0

puis, comme ln ;:?: 0 :

(V)

......

0 N

~

Ka été défini plus haut.

.s::

Mais:

12,,

d'où : eK = On conclut:

Ol

·;::

>0.

=

l,,_ 1,

/ 11 ! 11 +1 ::::; l; ::::; / 11 / 11 _

Comme

c

~

(2p)! (2P p !)2

l

n

,...., 1100

vfrr 2;;

1.

~ 11 00

-rr ,

2n

on de'du1·t 1112

,...., n oo

!!_ , 2n

(formule de Wallis).

7r

(2p) 2 Pe- 2 P ,j2peK rr

2 p~

(2P pPe- P..;peK)2

2

.Jiii.

0

u

~

Formule utile pour certains exercices.

n! ,. . _, noo

(!:!_)n~. e

261

Chapitre 4 • Séries

Exercices 4.3.13 Déterminer la nature des séries suivantes (on pourra utiliser la formule de Stirling) :

e)

(-l)n(2n)! 4n(n!)2 .

n"

a)-

nan'e" b) (n +.1)"'

(2n)!

c)--

n!a"n" '

4.3.14

Déterminer lim 1 +

4.3.15

Existence et calcul de

noo

2

-

n

n! r.:: .

n"vn

a E IR

1

a EIR*+

f

->+oo x - - - E(x)

2

(a ,b,c) E IR

4.3.8

dx. X

1

(n !)anbn d) (( n) !)C ,

( 1)" 2

n!e"

3

Étude de la somme d'une série convergente + oo

Etant donné une série Lu,, supposée convergente, le but de ce§ 4.3.8 est de calculer L n~

Un

n~

(si c'est possible), ou de trouver une évaluation asymptotique ou numérique de cette somme.

1) Calcul exact de la somme d'une série Ce calcul exact sera peu souvent réalisable. On pourra essayer : • de se ramener à des séries pour lesquelles la somme est connue : série géométrique cf. a) ci-dessous, séries entières usuelles (cf. ch 6), séries de Fourier (cf. ch 7) • de mettre le terme général sous une forme permettant, par télescopage, le calcul des sommes partielles (cf. b) ci-dessous).

g

a) Série géométrique Cf.4.2.41 ) p.230.

Rappelons que, pour tout z de C tel que lz1< 1, la série géométrique

L z" converge n ~O

+oo

"'O 0

et:

c

'""' z" = L,, n ~O

::J

1 1- z ·

0 (V)

b) Séries télescopiques

......

0 N

Supposons que le terme général

@

.._,

unde la série L un (pour laquelle on veut calculer n ~O

.s::

la somme) puisse se mettre sous la forme: Un = an+l - an , où (a11 )nE N est une suite admettant une limite finie connue l. Comme :

Ol

·;::

>0. 0

u

'

n

Travailler d'abord sur une somme partielle, puis passer à la limite.

'Vn E N,

L Uk = (a1 +oo

on déduit:

Lun =l - ao .

n=O

262

ao)

k=O

+ (a2 -

a1)

+ ... + (an+l -

an)= a11 +1 - ao,

4. 3 •Séries à termes dans un evn (2e étude)

Exemples:

1

+:x;

Lorsque le terme général de la série est une fraction rationnelle en n, on peut essayer, par exemple, d'utiliser une

~11(11 + 1 ) ·

1) Calcul de

décomposition en éléments simples.

Comme: V n

E

N* ,

1

+"-

L Arctan 11=0

En remarquant n 4 Arctan

a- b Arctan-1 + ab

= Arctan a -

E

*t

N , k=I k(k

l

+ l)

= 1- n

+l 1 ,

'°"" -1 ~ n(n+ 1) - ·

2) Calcul de

Utilisation de la formule

1 1 = -;; - n + 1 , on a: V n

+ l)

1

+oo

et donc

n(n

114

et donc :

+2

.

+ n 2 + 2 = 1 + (n 2 + n + l)(n 2 -

n

+ 1) , on déduit:

2n (n 2 + n + 1) - (n 2 - n + 1) = Arctan ---------n4 + n 2 + 2 1 + (n 2 + n + l)(n 2 - n + 1)

Arctan b,

valable, au moins, lorsque a et b sont dans [O; + oof.

211 , +w

L Arctan k

=Arctan

Arctan (n 2

2k 4

+k +2

L Arctan

n=O

=Arctan (n 2

2

+oo

d'où finalement :

+ 1)

n

n

k=O

+ n + 1) - Arctan (n 2 ((n + 1) 2 - (n + 1) + 1) -

= Arctan (n 2

tl

2

+n +

n

+ 1),

7r

7r

7r

2

4

4

+ n + 1) - Arctan 1-----+ - - - = -, noo

2n 4

-

7r

= - . 2 4

c) Généralisation des séries télescopiques Il se peut que

Un

puisse être écrit comme somme de plusieurs termes (le nombre de n

termes étant fixé indépendant de n) de telle sorte que, dans

L

après simplifica-

Uk,

k=O

tians, il soit possible de passer à la limite lorsque n tend vers l'infini. Exemple:

Convergence et calcul de la somme pour la série

Lu"' où n;3.2

ll 11

= (1! - 1)" +( 11 + 1)a

-

211" ,

0/

E lR fixé.

On obtient ainsi :

Simplification de termes sur trois lignes consécutives.

Il

L

Uk

+

+ Lt

=

1. -

=

1- 2a + na ( ( 1+ ~

2a - na

(n

k =2

= l - 2a

r-

1)

+ na(~+ o (~))

Il

Ceci montre que

L

Uk

admet une limite finie

k=2 U 11

= (n -

lorsque n tend vers l'infini si et seulement si a ~ 1.

263

Chapitre 4 • Séries

Finalement,

L un converge si et seulement si a ::::.;; l, et alors : n ;i?2

{ 1 - 2a

+oo

LUn=

si a < l si a= 1

O

n=2

On peut remarquer que l'exemple proposé est aussi celui d'une série télescopique, puisque :

Un

= ((n - l)a - na) - (na - (n

+ l)a).

€;x:evcice.-type vésolu Exemple de calcul de la somme d'une série convergente 1

+oo

Existence et calcul de S =

L 11

=

0

n3

2

+Sn + 17n + 10



Conseils

Solution Notons, pour tout n

E

N:

Il est clair que, pour tout n

1 Un=

n 3 + 8n 2 + l 7n + 10

.

U11

E

N, u 11 existe et

> O.

1) Existence

On a u,,

~ noo

1

3n , donc, d'après l'exemple de Riemann et le théorème d'équivaJence

pour des séries à termes réels existe.

~

0 , la série de terme général u,, converge, et donc S

2) Calcul

Considérons le polynôme Q = X3 + 8X2 + 17X + 10 et la fraction rationnelle 1 F= Q.

On va amener un télescopage, à l'aide d'une décomposition en éléments simples.

Comme -1 est racine évidente de Q, on peut mettre X + 1 en facteur :

Q = (X + 1) (x2 + 7X + 10).

"'O 0

Le trinôme X2 + 7X + 10 , de discriminant Ll = 9 > 0 admet deux racines qui sont -2 et -5.

c

::J

0 (V)

......

La décomposition en élements simples de F est donc de la forme :

0 N

@ ..._, .s::

Obtention de la décomposition de Q en produit de facteurs irréductibles.

D'où: Q =(X + l)(X + 2)(X + 5).

F

=

1 (X+l)(X+2)(X+5)

a X+l

b X+2

c (abc) X+5 ' ' ,

= -- + -- + --

3 E JR .

Ol

·;::

>0.

En multipliant par X + 1 puis en remplaçant X par -1 , on obtient : a =

0

u

En multipliant par X + 2 puis en remplaçant X par -2, on obtient : b = En multipliant par X+ 5 puis en remplaçant X par -5 , on obtient : c = On conclut:

264

1 1 4 X+ 1

1 1 3 X+ 2

1 1 12 X+ 5

F= - - - - - - - + - - - .

l

. 4 l 3.

1 . 12 Obtention de la décomposition de F en éléments simples.

4. 3 •Séries à termes dans un evn (2e étude)

CoHseils

SolutioH D'où, pour tout N

E

On aura besoin plus loin de la condition N + 1 ~ 5 pour que les sommations écrites aient un sens clair.

N assez grand :

1 N+ I 1

1

1

1

4 11= 1 n

3 11 =2 n

12

N +2

N+5

1

Changements d'indices :

n

n +--n+l, n +--n+2 , n+--n + 5.

= - 2: - - - 2: - + - l: 1( 1

1

1

1

N +I

1)

1( 1

11 =

1

5

1

N +I

1

1

= -4 -1 + -2 + -3 + -4 +l: - - -3 -2 + -3 + -4 +l: - +=5 n n=S n N +2

)

Mise en évidence d'une partie commune à chacune des trois sommations précé-

11

N+ t )

1 ( + 12

N+ I

1

1

1

l

l

l:~+"N2+N3+N4+N5 n=S + + + +

dentes, la partie

)

L -. 11 =5

1

1

n

1

-4 - -3 + -12 =Û.

On déduit:

On conclut:

s=

23 144 '.::::'. 0, 159722 ...

Contrôle de signe : le terme général u 11 est ~ 0, donc S ;?: O.

Les méthodes à retenir

Étude de la somme d'une série • Pour montrer la convergence et calculer la somme d'une série

Lu

11 ,

on pourra:

11?-Ü

- montrer d' abord la convergence par des arguments qualitatifs (utilisation de majoration, équivalent, règle n

na Un, ... , en travaillant éventuellement sur

lun 1 ) ,

puis calculer les sommes partielles

L

Uk

et enfin chercher la

k=O

limite de celles-ci lorsque n tend vers l'infini. - ou bien former directement les sommes partielles et déterminer leur limite lorsque n tend vers l'infini. n

• Le calcul des sommes partielles

L

Uk

est possible, au moins, dans les deux types de séries suivants :

k=O

- séries géométriques (ex. 4.3.17 a) à d)) - séries télescopiques (ex. 4.3.17 e) à v)). • Nous rencontrerons d' autres calculs de sommes de séries lors de l'étude des séries entières et des séries de Fourier (ch. 6 et 7). 265

Chapitre 4 • Séries

4.3.16 Mo ntrer la convergence et calculer les sommes des sé rie s suivantes :

(x ,e ) E] - l ; l[ x IR

a) L xncos n e et n;;;:O

s)

l

X

L -2n tan -2n '

n;;;:O

b) L: xnch n e

L: xnshn e,

et

n;;;:O

(x ,e ) E IR2 tel que

n ;;;:O

lx le lBI < 1 c)

cosnx L . 2ncosn x

sinnx

L 2 11 cos11 x ' n;;;: I

et

n;;;: I

XE IR

te l

(4ch 2 ~ - 2ch~ 211 2 11

u) '"°'ln L....., n;;;:O

1)

X

'

E IR .

que l2 cos x l > 1

chnx

d) '"°' - -11- et

L....., 2nc h x 11;?: !

e)

~ ln

L 11 ;?: !

So it (a ,b ) E (IR+ ) 2 . Etud ie r la convergence e t cal-

4.3.17

sh nx

- -11- x E IR 2nch x '

culer (lorsqu'elle converge) la somme de la série

(ln (n + 1)) 2 (ln n )(ln (n + 2))

'v'p E N,

l

~ nJil+î + (n + l) fo

a +

M ontrer, pour tout x de IR+ :

00 (

)L

n=O

'"°' E (.Jn+l) - E(fo) h) L....., n;,:1 n i)

b)

a , L Arctan l + an+an 2 2 2

L Arctan n4 -

n~

1

+

00

?;

(

1 + - 1- - -1- ) = ln 2 x + 2n + 1 x + 2n x+ n

1. (x + 2n + 1)2

4.3.19

n

8n 2n 2

l)

+5

n

4.3.20

L

n;?: l shna sh (n + l )a

,

a E IR*

c

:J

0 (V)

m

)L chnach(n1 + l )a ' 0

.......

J:: O'l

n)

L 2,,~ 1 11;?:0 z -

>-

u

,

zEC

L

1 n

1 k(k +

k= 1

11

~~ ( 3 "{; k(k + 2) 1

4.3.21

) 2

puis

)"

tel que lz l =j:. 1

(

a) Pour n E N*, résoudre l'équatio n

z - 1. ) z+ i

211 + 1 = 1, d 'inco nnue

z"

, z E C te l que lz l < l o) '"°' L....., (l - zn)(l - zn+ 1) 11;?: 1

'v'n EN*,

z E C.

~ klr _ n (2n- l ) L....., cotan 2 - - . k= I 2n + 1 3

c) M o ntrer : Vu E]O; q) '"°' _2_ sin 3 (3ne), L....., 311 n;;;:O

266

) = O.

b) En déduire :

·;::::

0. 0

1

Calculer

4

2"

@

1 (x + n)2

a E IR*

n~

.--t

0 N

-

série '"°' converge et calcuL....., (x + 1)(2x + 1) ... (nx + 1) 11;?: ! Ier sa somme.

n;;;:O

l

1 (x + 2n )2

Soit x E IR* - {- -; n E N*}. M ontrer que la

1 k) l:: -n -!(-n...,.. 4 _+_ n--:2::-+ - l-)

"'O 0

+

a E IR

n;:; 0

j)

Un

où :

4.3.18 g)

L 11;?:0

e E IR

d) Conclure :

T(

l

2 1 2 [, cotan u < u 2 < 1 +cotan u .

+oo 1 rr2 '"°' - = L....., n2 6 ·

n= l

4. 3 •Séries à termes dans un evn (2e étude)

2) Evaluation du reste d'une série convergente ' '--

Rappelons que le reste n'existe que lorsque la série converge.

Soient

L

+oo Un

L

une série convergente, Rn =

n~O

le reste d'ordre n. Le but est ici d'obtenir

Uk

k = n+ l

un encadrement utile de Rn , ou un équivalent de Rn lorsque n tend vers l'infini.

a) Comparaison série-intégrale S'il existe no E N et une application f : [no; +oo[-----+ IR continue par morceaux et décroissante telle que (V n ~ no, Un = J (n)), on pourra utiliser la comparaison série-intégrale, qui donne:

+00 J ~ k~I ~ 1+00 f. f(k) ~ 1

V n ~ no,

n+i

n

Exemple:

1 Soit ex E] 1; +oo[ ; puisque x r---+ - est continue et décroissante sur [1; +oo[, xa on obtient: On obtient, par comparaison sérieintégrale, un encadrement du reste ; puis, les encadrants étant ici équivalents entre eux, on en déduit un équivalent du reste.

+00 adx 1

~ 1,

Vn

n+I

Vn

~

1,

------(ex - 1)(n

+ l)a-1

~

~

Rn

~

X

Rn

1+00 a, dx n

~

c'est-à-dire:

X

-----

et donc

(ex - l)na-1 '

Rn

l

~

noo (ex -

l)na- 1



b) Séries comparables à une série géométrique Supposons (Vn EN,

> 0) et qu'il existe À E [O; 1 [ et N E N tels que:

Un

Vn ~ N,

0
0.

Soit a E IR'f- fixé. Puisque la série de Riemann alternée

0

u \ln E N,

+oo (-l)k 1,,, L "....,, --k=n+I ka (n+l)a

1

268

'"°' (-nal)" relève du TSCSA, on a : L...,

n;;,1

4 . 3 •Séries à termes dans un evn (2e étude)

Exercice 1

4.3.22 Déterminer: a)

lim (

noo

~ ~) -Tik L.., k3

.

b)

1im noo

1

(-ll lln(lnn)

+oo

L: -k

k=n+I

k=n+I

4.3.9

Sommation des relations de comparaison On comparera utilement ce § 4.3.9 avec le § 3.3 sur l'intégration des relations de comparaison, p. 182. Dans tout ce§ 4.3.9, E désigne un espace de Banach. On peut, en première lecture et conformément au programme, se limiter à E =!K.

Dans le cas des séries convergentes, ce sont les restes qui interviennent.

1) Cas des séries convergentes

Soient

L

une série à termes dans E,

Un

n~

L

Vn

une série à termes réels.

n~

Vn ~

Vn E N,

L

Si

{

0

converge ,

Vn

alors

n ;;,O Un

= noo o (vn)

Preuve On revient à une définition de limite par

Soit s> O. Puisqueun= o(vn), ilexisteNENtelque: noo

les e.

D'après le théorème de majoration,

L

Un

Vn~N,

llun ll~svn .

est absolument convergente, donc convergente (puisque E est

n>N

complet, cf. 4.3.2 Théorème p. 244) et, pour tout n de N tel que n ~ N:

+oo

L

11

Uk

11k=n + 1

L

k=11+I

L

+oo

L

k=n+ 1

sv,, = s

+oo L

v,, ,

k=11 + 1

noo



k=n + I

L Un une série à termes dans E, L Vn une série à termes réels. n ;;,O

Vn EN,

Vn ~

L Vn converge {

~

k=n + 1

n ;;,O

Si

ll ukll

~ u,, = o ( ~ v,,).

ce qui montre :

Soient

+oo

~

n;;,o

0 alors

Un= 0 (vn) noo

-----269

Chapitre 4 • Séries

Preuve



Analogue à celle de la Proposition 1.

Soient L n;;.O

Un, L Vn deux séries à termes réels. n;;.O

Vn EN,

L

Si

V 11

;;:::

L un converge

0

Vn converge

,

{ n;;.O

+oo

1

L k=n+I

Un ,...., Vn

L 1

n;;.o

alors

noo

-------

Ukn~

+oo L Vk· k=n+I

Preuve

Application de la Proposition 1 à

L(u v et L v 11 -

11 )

11 •

n ~O

f:

~

f:

Uk -

k=n+I

+co

L

~

Vk =

Uk

k=n+I

f:

,,°oo (

k=n+I

Vk)

k=n+I

+co

L

~ llCO



Vk.

k=n+I

L k-, -r 1sin k lorsque +"'-

Exemple: Trouver la partie principale de

k=ll

1

+oo

La Prop. 2 s'applique, d'où

L

k=n+l k

série-intégrale, on obtient

2

~

.

L..., k=n+ I

2 . D'autre part, par comparaison k

et, finalement :

noo

tend vers l'infini.

1

+oo

L

+ smk noo k=11+l

'+oo °"' -k21 ~ -n'1

11

1

1

'+oo °"'

L..., k2 k=n + I

+ sin k

noo n

2) Cas des séries divergentes

Dans le cas des séries divergentes, ce sont les sommes partielles qui interviennent.

Soient

n;;>O

c

Si

::J

0

{

(V)

......

@

.....,

.s::

0

L Vn n;;>O

L

0 N

u

n;;>O

Vn EN,

-0 0

·D

L Un une série à termes dans E, L Vn une série à termes réels.

Il s'agit, pour l'essentiel, de la même méthode que celle utilisée pour étudier la moyenne de Césaro,cf.Analyse MPSI P.3.1.

V 11

;;:::

0 Il

diverge

alors

= noo o(vn)

LUk k=O

= n~ (Lvk)· k=O

-----------------------------

Preuve Soit e > O. Puisque Un= o (v11 ), il existe NE N tel que: Vn > N, noo

SoitnENtelquen > N;ona: llz= ."

Ukll ~ tllukll+

k=O N

~ z.=1 1uk11+e k=O

270

Il

k=O

t

llun ll

~

ll ukll

k=N+I

n

N

n

k=N 1

k=O

k=O

z=+ w =l..: C11 uk1 1-evk)+e l..:vk.

ev11 •

4 . 3 •Séries à termes dans un evn (2e étude) N

n

L Clluk ll -

Comme

evk) est fixé (indépendamment den) et que eL Vk ~ +oo (puisque L v,,

k=O est divergente et à termes dans lR+, il existe N1

E

N tel que N1

k=O Net que:

~

N

'Vn ~ N1,

L

Soient

n

L(lluk ll -evk) ~e Lvk. k=O k=O

"ln ~ N1, l k=O tukll::; 2e k=O tvk.

Finalement:

une

un

série

11 ) 0

à

et donc

tuk= ,,~ (tvk)· k=O



k=O

termes

dans

E,

n) O

L

une

Vn

série

à

n) O

termes réels. Vn EN,

L

Si

Vn :;.:::

0

diverge

Vn

alors

n) O

{

Un=

L

0 (vn)

noo

Preuve



Analogue à celle de la Proposition 1.

Soient

L L un,

n) O

Vn EN,

L

Si {

L

Vn

Vn

deux séries à termes réels.

n) O V 11 ~

0

diverge

n) O Un~

noo

n

alors

noo

"""'Vk·

L

k=O

Vn

Preuve



Analogue à celle de la Prop. 2 de l) p. 269. "'O 0

,,

c

::J

0

Exemple: Trouver la partie principale de

(V)

......

La Prop. 2 s'applique, d'où :

@

.....,

.s::

tend vers l'infini.

n

n

k= I

k=l

L Jk + (- l )k n~ L .Jk. n

cf.4.3.7 , ) Exemple p. 2sa.

D'autre part, par comparaison série-intégrale, on obtient :

2 J

'"'.Jk ~ -n 2, L 11003

et finale-

k=l

0

u

11

k~I

0 N

·o

L Jk + (- 1)k lorsque

n 2 3 ment: '"' Jk+( -J)k ~ - n2. L noo 3 k=l

271

Chapitre 4 • Séries

Exemple d'utilisation des théorèmes de sommation des relations de comparaison 1

Il

On note, pour tout n

E

N* :

S11

=

L e

n+k

et on se propose de former un développement asymptotique de S11 à la précision

k= l

o(

~2 )

lorsque l'entie r n tend vers .l'infini.

a) 1) Montrer qu'il existe a E JO ; + oo[ et C E [O ; +oo[ tels que :

\l x E [O ; a], iex - (1 +x)I ~ C x 2 . 1

L -n+k 11

2) Montrer :

~

k=I

ln 2.

1100

+ ln 2 + o (1) .

3) Déduire : S,, = n

1100

b) On note, pour tout n E N* : v11 = S,, - n - ln 2. 1) Montrer :

Vn -Vri- 1

-

8n3 ·

1 1 k3 ,,:, 2n2 .

+oo

2) Montrer :

~

1100

2=

k=n+ l

3) Déduire : S11 =n +

ln2 - 1 ~n2 + 0( ~2 ). CoHseils

SolutioH a) 1) On dispose du développement limité en 0 : ex = 1 + x

Par définition de la notation 0 , il existe a \l x

E

E

JO ; +oo[ et C

+ 0 (x 2 ) .

E

[O ; +oo[ tels que :

Il

1

1

k= 1

Il

1

1

-0 0

(V)

......

0 N

@

.....,

.s::

Ol

·;::

>0. 0

u

3) Notons N = E (

1 - - d x = [ln ( l +x)]~ = Jn2. 1+x

1 0

k= 1

n

c

~) + 1 E N*.

2

+ o (x 2).

L'application x

1 f----+ - -

l +x

est continue

sur le segment [O ; 1], donc on, peut appliquer le théorème sur les sommes de Riemann. Le réel a > 0 a été défini dans a) 1).

On a, pour tout n EN* te l que n ;;:::: N et tout k E {l , ... ,n} : 1 1 1 0 ~ - - ~ - ~ - ~ a, d'où, d'après 1) : n+ k n N

)1~ c. +k le n:h - (1 + _l+ k )1~ c(-1 n

En sommant, pour k allant de 1 à n , on déduit :

272

x-+0

On reconnaît une somme de Riemann, cf. Analyse MPSI § 6.2.7.

L:-= -n 2=k n +k 1+ ::J

x2

ex= l +x+ -

[O ; a], IO(x 2 )1 ~ Cx 2 , d'où : ie x - (1 + x) I ~ Cx 2 .

2) On a :

0

Rappel:

n

n2

4. 3 •Séries à termes dans un evn (2e étude)

Conseils

Solution

~

L Il

1e 11+k1

(

-

k= I

s/1 -

Ceci montre :

2c = n 2c = -c . n n n

L Il

k= I

Inégalité triangulaire.

~

1

n

L -n+k Il

n-

1 + -1- )1 ~ n+k

ne dépend pas de k.

-----+ O.

k= I

noo

En utilisant 2), on déduit : 11

S11 -n =

(

11

S,, -n-2= - 1 ) + 2= - 1 k= I n + k k= I n + k

-----+ 0 + ln 2 = ln 2. 1100

o(l ) représente n'importe quelle suite de

On conclut: S,, = n+ ln2+ o(l ) . 11 00

limite O.

b) 1) On a: v,, - v11-1 =

(s"

(s,,_1 -

- n - ln2) n

= s,, - s,,_1- 1 =

L.:: e

n- 1

1

n+k -

L.:: e 11-l+k -

k= I

,l

1

(n - 1) - ln 2) 1

1

k= I

n- 2

1

l...::e n+r - l...::e n+r -1

=

Changement d'indice k deuxième sommation.

k= O

k= I

1

1

1

+---

k - 1 dans la

Les termes d'indices 1 à n - 2 se simplifient deux par deux.

= e21r=î +e 'r.ï - eiï -1.

On forme des développements asymptotiques lorsque l'entier n tend vers l'infini : e ïï1 =l +1- + 1-2+ -1+ o( n 2n 6n 3

- l3 ) ,

Rappel:

n

ex =

1 1 1 (1)

x -> 0

1+ x

x2

x3

+ -2 + -6 + o(x 3 ).

1 e'liî= l + - + - 2 + - -3 + o - 3 , 2n 8n 48n n

e

_ I

211-1

1 1 1 ) = 1 + -1- + + + o( 2n - 1 2(2n - 1) 2 6(2n - 1)3 (2n - 1)3

)-I+ 1- ( 1 - 1-)-2+ -1- ( 1 - 1-)-J+ o(-1 )

1 = l + 1- ( 1 - 2n 2n

8n2

2n

4 8n 3

n3

2n

1( 1 1) + - 1(1 + -1) + - 1 +o (-1)

=1 + - 1 + - + - 2 2n 2n 4n = 1 + _.!.._ + 2n

8n2

48n3

n

(~4 + 8~) n_.!._2 + ( ~8 + ~8 +

n3

_.!.._) _.!._3 + a( _!_ )

48

n

nJ

Rappel, pour À E IR fixé:

( 1 + x/'

=

x--> 0

1 +À.X+

À( À -

2

1)

x

2

+ o(x 2 ) .

On obtient : V,, -

-(1 + On conclut : v,, - v,,_ 1

noo

~+ n

Vn- 1

1 1 1 - - 2 + - -)-1 + o(_!_) = - - 3 + a(_!_) · 3 3 n 2n 6n 8n n3

1 8n3 ·

273

Chapitre 4 • Séries

Conseils

Solution

f : [0; +oo[ ---+

h) L'application

IR, x

f----'>

f

1

=3 x

(x)

est décroissante et inté-

Comparaison série/intégrale, cf.§ 4.3.7 1) a) Corollaire.

grable sur [l; +oo[, donc, pour tout n E N* : +oo 1

~

3 dt

f.n+ I X

1 3 k=n+ I n +oo

L

~

f. +oo 1

3 dx. n

X

On calcule: +

00

f.' +oo 1

Comme +oo

L

k=n+I

-

X3

f.n+ I

1 k3

.~

3) Puisque v11

-1 dt- [x - - 2] + x3 - 2 11

1 dt =

1

+ 1)

2(n

-

1100 2n 2

2

,

00

- -

-

2n 2 ·

on déduit, d'après l'encadrement :

Les deux extrêmes de l'encadrement sont ici équivalents entre eux et équivalents à

1 2n2 ·

2n2·

-

1

v,, _ 1 ~

1

-

1100 8n 3

> 0 , et que la série'""' est convergente, d 'après L..., 8n 3 Il

le théorème de sommation des relations d'équivalence dans le cas des séries convergentes, on a :

Cf. § 4.3.9 1) Proposition 3.

D'une part, pui sque vk ---+ 0 , on a, pour tout n fix é : koo

N

L

(vk - Vk- 1)

Télescopage.

= VN - v,, ---+ Noo

k=11+ I +oo

donc

L

(vk - Vk - 1) = -V11 .

k=11+ I +oo

D'autre part, d'après b) 2):

L

k=n+ I

On déduit : v11

-0 0

c

1

~ - --, 1100 16n 2

S11

Sk 3 ~

1100 16n2 ·

et on conclut :

=n+ln2 +v =n+ln2 - ~ +o (.~)· 11

16n

n

:J

0 (V)

......

0 N

@

.....,

Les méthodes à retenir

.s::

Ol

·;::

>0.

Sommation des relations de comparaison

0

u

• Pour obtenir des comparaisons (o. 0, ""') sur des sommes partielles de séries divergentes ou des restes de séries convergentes, on pourra essayer d' utiliser les théorèmes de sommation des relations de comparaison (ex. 4.3.23 à 4.3.25). Avec les notations des théorèmes du§ 4.3.9, ne pas oublier de vérifier que les

Vn

sont dans IR+ .

• Pour obtenir un équivalent simple d'une somme partielle de série divergente ou de reste de série convergente, on peut essayer de faire intervenir une comparaison série-intégrale (ex. 4.3.22 a) p. 269). 274

4 . 3 •Séries à termes dans un evn (2e étude)

Exercices 4.3.23 Soient

L Un une série à termes dans Ri et, pour

n

(où Sn =

n;;. 1

L Uk). k= I

n n E f::I* , Sn= Luk. On suppose que LUn diverge n k= l et Un~O. On note, pour n assez grand,

4.3.25 Déterminer la partie principale (dans l'échelle des na, a E IR ) quand n tend vers l'infini, de

1100 Il

Vn

1 = - - '""' ~ -Uk . Montrer : ln Sn Sk k=l

4.3.24

Vn ~

noo

1.

Soient Lu,, une série divergente à termes Il

dans IR+, telle que un ~ 0. 1100

4.3.10

Séries doubles 1) Cas des séries doubles à termes dans lR+

On peut aussi considérer des suites doubles indexées par (N* ) 2 , par N X N* , . . .

Théorème d'interversion des sommations, cas de

IR+

Soit (up,q) ( p ,q)EN1 une suite double, c'est-à-dire une suite indexée par N2, à termes dans lR+ . •Pour tout p E N, la série

L

up,q

l

converge

q ;;.O

Si

+oo

•La série

L (L p ;;.O

up,q)

converge

q=O

•Pour tout q E N, la série

L

up,q

converge

p ;;.O

+oo

alors "'O 0

c

•La série

L (L q ;;.O

up ,q)

converge

p=O

L

::J

0 (V)

......

0 N

@

Preuve

Supposons que, pour tout p E f::I, la série L

up,q converge, et que la série L

q~

Par hypothèse, pour tout p existe, et U existe.

E

N, Sp

+oo

Notons, pour tout p E N, S"

=

L u p,q q=O

•On a, pour tout q E f::I : Comme la série

p~

(

f

u p.q) converge.

q~

+oo

et

u = .L:sp. p=O

V p E N , 0 ::;; u p,q ::;; SP.

L S" converge, par théorème de majoration pour des séries à termes dans IR+, la série p;;.O

L u p,q converge. p;;.O

275

Chapitre 4 • Séries +oo

Notons, pour tout q

N:

E

Tq

=L

u p.q.

p=O

•On a, pour tout ( P , Q) E N 2 : Interversion des deux sommations d'indexation finies toutes les deux. Q

Pour Q E N fixé, en faisant tendre l'entier P vers l'infini, on déduit:

L Tq :=:;; U. q=O

Ceci montre que les sommes partielles de la série

L Tq, qui est à termes dans IR+ , sont majorées par U. q ~O

D'après le lemme fondamental , il en résulte que la série

L Tq converge et que sa somme, notée V, vériq ~o

'J

fie: V :::;; U. Échange des rôles de pet q.

•En appliquant le résultat précédent à la suite double (u q.p)(J>.q )eN2, on a aussi U :=:;; V, d'où finalement U= V.

2) Cas des séries à termes dans IK Théorème d'interversion des sommations, théorème de Fubini Soit

(up ,q )(p ,q)EW

une suite double à termes dans OC.

•Pour tout p EN, la série

'

L

up ,q

est absolument convergente

q ~O

On ne peut pasremplacer la condition de convergence de la série

Si

+oo

• La série

L (L p ~O

• Pour tout q

par la convergence de la série

1u p ,q 1) est convergente

q=O

E

N, la série

Lu

p,q

est absolument convergente

p ~O

L l p=O ~up.ql

+oo

q ~O

•La série

cf. exercice 4.3.27.

L (L

lup,q

1) est convergente

p=O

q ~O

alors

+oo

•Les séries

L(L p ~O

+oo

up ,q )

et

L(L q ~O

q=O

u p,q )

sont absolument convergentes

p=O

-0 0

c

::J

0 (V)

......

0 N

@

Preuve

.s::

Supposons que, pour tout p

.._, Ol

E

N, la série

>0. 0

u

L u p,q est absolument convergente, et que la série q ~O

·;::

L ( ~ lup.q l) est convergente. p~O

q=O

•On peut appliquer le théorème d'interversion du§ I ) à la suite double (lu p.q 1)(p.q)eN2 • Il en résulte que, pour tout q

E

N, la série

L luM

1

est convergente, c'est-à-dire que la série

p~

convergente, donc convergente, et que la série

p~

L ( ~ lu p.q 1) est convergente. q~ O

276

L up.q est absolument

p=O

4.3 •Séries à termes dans un evn (2e étude)

De plus, puisque : Utilisation du théorème de majoration pour des séries à termes dans lR+. lesséries

V p E N,

L l~up,ql q=O

+oo

p~O

et

~ L lup.ql.

Vq E N,

L l~up.ql· p=O

p=O

q~O

les séries L

(

~ up.q )

et L

q=O

p ~O

q ~O

(

~ up.q )

sont absolument convergentes, donc convergentes.

p=O

•Soit Q EN. On a: Q

+oo

+oo +oo

1

L L up.q - L L up.q 1 q=O /J=O p=O q=O

1

+oo Q

+oo +oo

p=Oq=O

p=Oq=O

1 +oo

= L L up.q - L L up.q = L

On peut appliquer le résultat du point précédent à la suite double d'interversion dans IR+ : +oo +oo

1

+oo

1

00

1

L up.q · /J=O q=Q+ I

(u 1, ,q )p ~O. q ~ Q •

+oo

L L up.q ~ L L lu p.ql l p=Oq=Q+I p=Oq=Q+I

+

puis utiliser le théorème

+oo +oo

= L

L lup.ql· q=Q+ I p=O

+oo

Comme la série L

L lu p,q 1 converge, son reste tend vers 0: q ~O p=O +oo +oo

O. L: L: 1up,q1 -----+ Qoo q=Q+ I /J=O Il en résulte :

et donc: +oo +oo

+oo +oo



LLUp,q = LLUp,q• q=O p=O p=O q=O En pratique, le théorème de Fubini peut servir à établir une égalité entre deux sommes de séries,comme dans l'exemple ci-contre.

"O 0

c

::J

Exemple:

Montrer, pour tout a

E

JO: +ool : ·"(:

0

1

· :X,

(

- 1)"

~ ch ( (211 + 1)a) = ~ sh ( (211 + 1)a) ·

(V)

......

0 N

On a, pour tout n E N, en utilisant une série géométrique, dont la valeur absolue de la raison est strictement inférieure à l :

@ ,j,,,J

.s::

Ol

·;::

>0. 0

Uc

..;..;

Utilisation de:

e' + e- 1

cht = - - 2 1 +oo etde: - - = L (- l )"u" 1+ u 11=0 pour lui < 1.

ch ( (2n

2 e -(211+ l)a

2

l

+ 1)a)

e (211+ l)a

+ e - (211+ l)a

l

+ e - 2(211+l )a

+oo

+oo L 2(-l)"e - (211+1)(2q+ l)a .

,~

,~

= 2e - (211+l)a L(-l)q (e - 2(211+1Ja )q =

Notons, pour tout (n ,q) E N2 :

u 11 .q

= 2(- l)"e - l) et le

théorème d'équivalence pour des séries à termes réels ? 0, la série

1 L ---2p(2p - 1) ~,

p .ç

converge. On a, pour tout N EN*:

1

N

N

2= 2p(2p 11= 1

2=

l

N

r= I

N

L 2p(2p1 -

1)

1

N

N

2= 2p -

=

p= I

1

2N

N

1

Utilisation d'une décomposition en éléments simples.

2= 2p

1 -

p= I

On présente les indices impairs à partir de tous les indices en enlevant les indices pairs.

1

2: -q -2= -2r -2= -= 2= -q -2= -· 2P 11=1 n

(

L -1 = 11=1

1)

2p - i - 2p

N

q=I

On sait:

1

(

p=I

1

2N

=

=

1)

ln N

n

+y+

p= I

q=I

Introduction de la constante d'Euler, cf. 4.3.7 2) Exemple, constante qui d'ailleurs

o (1) , d'où: Noo

disparaîtra ensuite du calcul.

N

p=I

=(ln(2N)+y +o( l))-(InN+y+o(l))= ln2+o(l),

1)

1

N

donc:

~

f;;r 2p(2p -

Ainsi, pour tout p

1)

?

-----+

ln 2.

Noo

1, la série

L u 11 .p converge, et la série L ( f: u .p) 11

n ~2

p~ I

n= 2

converge et a pour somme ln 2. D'après le théorème d'interversion des sommations, dans le cas de IR+ , on déduit

? 2,

que, pour tout n

la série

Lu

11 .p

converge, que la série

p ;;. I

+oo ( +oo

)

+oo ( +oo

)

11

11=2

Enfin, pour tout n

p= I

L ( f: un.p ) 11;;.2 p= I

L L u.p = L L u,,p

converge, et que :

Cf.§ 4.3.10 1)Théorème.

= ln 2.

11=2

p=I

? 2: +oo

+oo

p= I

p= l

1

1 +oo 1

Lun,p= L (2 p )" = 211 L -;; = p

1 2,,s(n).

p= I

On conclut:

~ s(n) =

ln2.

L.., 2" n= 2

281

Chapitre 4 • Séries

Les méthodes à retenir

Séries doubles +oo • Pour établir qu'une somme de série convergente

L ap est égale à une autre somme de série convergente

p=O

+oo L {Jq, on pourra essayer de faire intervenir une suite double (up ,q)(p,q)ENZ , de façon que: q=O

+oo { Vp E 1\1,

+oo et

ap = L up,q q=O

Vq EN,

{Jq = L up ,q p=O

et voir si on peut appl iquer le théorème d'interversion.

+oo Ainsi, formellement :

LaP p=O

+oo+oo

=

L L u p,q p=Oq=O

+oo+oo

=

+oo

L L u p,q q=Op=O

=

LfJq q=O

(Exemple p. 277 et ex. 4.3.29, 4.3.30).

Exercices 4.3.26 Trouver un exemple de suite double réelle ( u p,q) (p ,q) ef\12

telle que:

• Pour tout p

E N,

la série

L

up ,q

b) Pour (p ,q) E (N*) 2 , on note:

est absolument conver-

q ";30

gente •La série

L 1~ up,q1 est convergente p ";30

• Pour tout q

q= O

E

N, la série

L

up ,q

Montrer:

u,, ~ 1P' ~ q2

si pi- q

+oo ( +oo

+oo ( +oo

:;

)

: ; Up ,q

si p =q

= - :;

: ; Up ,q

) f- 0.

est absolument conver-

p ";30

gente -0 0

•La série

L (~ q ";30

c

u p,q )

est divergente.

p=O

Pour les exercices 4.3.30 et 4.3.31, on admettra que, pour +oo x" tout x de (- 1; 1(: = - ln (l - x). n= I n

2: -

:J

0 (V)

.--t

0 N

4.3.27

On considère la fonction Ç de Riemann, définie, +oo 1 pour x E]l ; +oo[, par Ç(x) =

L --x·

.!:: Ol

n=2

= 1- y.

n

p= l p

@ .......

~ Ç(n) -1

4.3.29 Démontrer : L..,

Démontrer:

4.3.30

·;::::

>-

Démontrer:

+oo (-l)"Ç(n )

L

n=2

0. 0

=y.

n

u

4.3.28

a) Pour q E N* fixé, montrer que la série

converge et calculer sa somme. L ,,,,1 p 2 -q 2

4.3.31 Soit A une algèbre (associative et unitaire) de Banach. Pour x E A , on a défini :

1

p #q

282

+oo 1 ex p(x) =ex =

L-

n=O n!

x" (cf. 4.3.3 2) p. 248).

Problèmes

Montrer que, pour tout (x , y ) de A 2 tel que x y = yx , on a:

b) Montrer que le produit de la série sem i-co nvergente

"L... (- 1)" - par e Il e-meme est une sene convergente. A

n~ I

En particulier, pour tout x de A , ex est inversible dans A et : (ex) - 1

= e- x.

,



n

4.3.33

Soit

L un une série rée lle sem i-convergente. n ~O

Montrer que, pour tout S de IR , il existe une permutatio n rp

4.3.32

a) Montrer que le produit de la série semi-

l)n par e 11e-meme est une sene d 1ver• convergente "L... (-Jn n;;d gente . A

,

de N telle que la série

L

converge et ait pour

U cp(n)

n ~O



somme S.

Problèmes b) E n déduire que C n'est pas dénombrable (on utilisera la

P 4.1 Ensemble triadique de Cantor On note Co C1

= Co -

C2 = C 1

non-dénombrabilité de IR) .

= [O; l] , ]

~; ~[ ,

- o ~;

3) Démontrer: 'v'p E N - {O, 1}, C

Hu n;H)·

c _o_________________ 0

0

2

1

3- - - - - -

3

1

C _O_.!. 2 1 2 9 9- -3

2

P 4.2 Nombres de Liouville 1) Soien t n E N - {0, 1}, a E IR - Q

te l qu'il e xiste

P E Z[X], de degré n , tel que P (a ) = O. Démontrer qu'il

existe c

E IR~

7 8

3- -9 9- -

c, C=

[O; p ].

p termes (On pourra commencer par les cas p = 2 , p = 3 ).

etc,

c

+ ... + C =

'-.-'

tel que :

'v'(p ,q) E Z X N*,

> .!:.._ . q qn la-E..I

Ainsi, les nombres algébriques non rationnnels sont mal approchés par les rationnels.

n

Cn, appelé ensemble (triadique) de Cantor. 2) Soit (u 11 ) 11 ~ 1 une suite à termes dans Z, bornée et non

n EN

+oo Autrement d it, C est l'ensemble des nombres de [O; 1] ad mettant un

stationnaire sur 0 ; on note L =

développement triadique ne comportant que des 0 ou 2.

On sai t (cf. exercice l.3.6 p. 66) que C est un compact 0

L

Un 10-

n!.

n= I Dans l'écriture décimale de L ,leschiffres non nuls se raréfient.

de IR et que C = 0 . 1) Montrer que l'application rp qui, à tout élément

+oo

a = (an)n;;d de {0,2}N· , associe

L a nrn est une bijecn= I

tion de {0,2}N* sur C. 2) a) Montrer que l'application f qui, à tout x de C , asso-

Montrer que L est transcendant, c'est-à-dire qu'il n'existe aucun polynôme P de Z[X] - {0} tel que P(L) =O. Par +oo exemple, o-"1 est transcendant.

L: ,

n=l

P 4.3 Probabilité pour que deux entiers ~ 1 soient premiers entre eux

+oo

· "L... a" 2- n- I, ou, (Gn ) n ~ I = rp - 1 (x), est une surjection cte n= I

de C sur [O; l] .

Il s'agit dans ce problème P4.3 de calculer la probabilité pour que deux entiers

~l

soient premiers entre eux, c'est -à-dire ici, la limite de

q;

n

lorsque n tend

vers l'infini.

283

Chapitre 4 • Séries

Pour n

E

N*, on note qn le nombre de couples (u , v) de

(N* ) 2 tels que u ~ n , v ~ n , pgcd (u ,v) = 1.

+oo

Si c'est le cas, cette limite est notée

1) Montrer

q" =n

2

-

Il est commode,pour la suite de l'étude,d'exclure le cas où P,, tend verso quand n tend vers l'infini.

L Pl

(E (!!_))

2

L

+

Pl

Pl < P2

(E (-n))

TI Zn.

n=O

2

L

P l P2

où les sommes sont indexées sur les nombres premiers ~ 2.

Analogue à: si une série u 11 converge,alors u,, tend vers0 lorsque n tend vers l'infini. 11 ;;:o

1 ) a) Montrer que, si un produit infini

2) Soit µ, : N* -----+ Z la fonction de Mobius, définie par:

alors Zn -----+ 1. noo b) Examiner la réciproque de a).

µ,(1 ) = 1, µ, (p J • •.• · Pr ) = ( - 1)' si r E N* et p 1, ... , Pr sont µ,(n ) = 0 sinon.

l

pre miers et deux à deux di stincts,

q,, =

a) Montrer, pour tout n de N* :

t

On essaie de ramener une étude de produit infini à une étude de série.

2) Soit (xn )ne N une suite à termes dans µ,(k) ( E (

Ï))

2

N, tels que les séries

- et L -be soit L ka f_a k;;: l e;;: I ak

abso lume nt convergentes.

'°' -akk" )( '°' -bf "e) = '°' -n"1 ( '°' a1b · ) 00

+ ( L...,

Montrer :

+oo L...,

k= I

b) Etablir :

+oo L...,

l=I

'v'n EN* , L

= {~

d ln

+oo µ,(k) ) ( +oo

c) En dédui re :

(

2=

k= I

+oo 1

4) En utilisant

L

n= I

"'O 0

c

:J

0 (V)

L..., '

n= I

µ,(d )

_.!. _ )

2= e2

k1

f= l

dl n

'

Xn

converge et que, dans le cas de convergence, on a : +oo ( +oo ) Q xn =exp ~ ln x n . 1

@

sin = 1 sin # 1 ·

y)

rr2

établi r que la probabilité pour que deux nombres entiers 6 ~ l soient premfors entre eux est 2 (cette probabilité

·;::::

>-

0. 0

u

TI (1 + ~a ) TI (1 + nlnn _1 ).

f3)

n;;: 2

4) a) Soit (u,, )n eN une suite complexe te lle que:

'v' n E

lL

7T

étant, par définition ici, lim q,, ). noo n 2

N,

p 4.4

lu,, ! converge. converge.

b) Soie nt

Ce problème P4.4 étudie les produits infinis,analogues multiplicatifs des séries.

l

'v' n E N,

L

TI

Zn converge si et seulement si la suite (Pn )n;;:O n;;:O n

TI zk) admet une limite non k= O

0 < !an 1 < l

(1 - !an 1) converge. n;;:O

Soit (Z n )11 ;;.N une suite dans lK - {O}. On dit que le produit

nulle dans lK.

TI ( 1 + un)

z E C tel que lzl < 1 et (an )neN une suite complexe telle que :

Produits infinis

définie par ('v' n E N, Pn =

lu11 I < 1

n ~O

Montrer que le produit infini

infini

284

L

un converge. n;;:O

n;;: 1

i.

= - (cf. exercice 4.3.22 p. 266), 2 n 6

n;;:O

b) Etudier la nature (convergence ou divergence) des produits infini s suivants, où a E]O; +oo[ est fi xé : a)

=

IR+. montrer

TI (1 + u n) converge si et seulement

que le produit infini si la série

.......

J:: O'l

3) a) Soit (u n)n eN une suite à termes dans

·

.--t

0 N

converge si et seulement si la série

n;;:O

3) a) Soient (ak)k ;;: J, (b e)e;;: I deux suites à termes comE

Xn

IR+. Montrer que

n;;:O

k= l Intervention de séries et de familles sommablesdans une question d'arithmétique.

plexes, et a

TI

le produit infini

L ln

oo µ, (k) . 11· m q,, - +L noo n2 k2

b) En déduire :

TI

Zn converge, n;;:O

Montrer qu'il existe N E N tel que le produit infini lan l(an - z) _ converge. ' N a,, (1 - anz )

TI

n~

Problèmes

{J) En déduire que f,P est un C -ev et que :

Deux contrexemples.

5) a) On considère la suite (un)n ~ l définie par: (-l)n-1

Vn EN*, Vérifier que

Un=

TI (1 + un)

(un)n ~ I

b) On considère la suite

Un=

j_l+ 1

=f. (Ker(f)).l .

na

converge.

b) Déterminer la nature de la série de terme général :

P 4.7 Théorème d'Abel On expose ici latransformation d'Abel, le théorèmed'Abel,et quelquesexemples d'utilisation de celui-ci.

1) 2)

1) Transformation d'Abel

Soient (u n)nEN une suite dans lK et (vn)n EN une suite d'éléments d'un lK-ev E. Pour tout ( p ,q) de N 2 tel que

3)

(-1r cosn n + (- l)n sinn

sinn n - ..jn sinn

(e

sin(nv'2) ~

n

- l) ln

q

q

?

p

+ 1 , on note Œp ,q

=

L

Vk.

k= p+ l

"'O 0

c

:J

0 (V)

.--t

0 N

@ .......

J:: O'l

·;::::

>-

0. 0

u

286

4)

q-1 UkVk = u qap,q

..jn

-;;a ,

sin ( sin n) a E]O; +oo[ fi xé

+1 :

q

L

. ( )) smen l + --

Montrer, pour tout

k=p+ l

(p ,q) de N 2 tel que q ? p

(

+

L

k= p+ l

5) (u k - uk+ l )ap,k·

(-1 )" na+ cosn

, a E]O; +oo[ fixé.

CHAPITRE

Plan

Jnt.,.oduction

5.1 Suites d'applications Exercices

288

291,296, 299, 301, 304

5.2 Approximation des fonctions d'une variable réelle

307 307, 309

Exercices

5.3 Séries d'applications Exercices

Problèmes

!J

314

324, 329, 334, 340, 344 345

L'étude des suites et des séries d'applications est au cœur du programme d'analyse des classes préparatoires scientifiques. Une première approche de la notion de suite d' applications a été faite dans le § 2.3.2 en vue de la construction de l'intégrale d'une application continue par morceaux sur un segment. Nous étudions d'abord les suites de fonctions (convergence simple, convergence uniforme), puis l'approximation d'une fonction continue sur un segment par des polynômes, et enfin les séries de fonctions (convergence simple, convergence absolue, convergence uniforme, convergence normale). Les théorèmes relatifs à la convergence uniforme permettent d'obtenir des propriétés de régularité, surtout pour la somme d'une série de fonctions. On peut par ailleurs déterminer certaines limites d'intégrales grâce au théorème de convergence dominée.

p.,.é.,.eciuis •

Espaces vectoriels normés (ch. 1)

• Fonctions vectorielles d' une variable réelle (ch. 2), en particulier l'intégration sur un segment • Intégration sur un intervalle quelconque (ch. 3) •

Séries (ch. 4).

Objectifs •

Mise en place des diverses notions de convergence pour les suites ou les séries de fonctions



Énoncé de théorèmes permettant d'obtenir des propriétés de la limite d'une suite de fonctions ou de la somme d'une série de fonctions • Énoncé de théorèmes permettant de permuter des symboles lim,

x-+a

lim, noo

287

Chapitre S ·Suites et séries d'applications

Dans tout ce chapitre 5, IK désigne lR ou C , E désigne un IK-evn de dimension finie, dont la norme est notée 11 -11 . En première lecture, on pourra se limiter E = lR ou C.

5.1 Suites d'applications 5.1.1 ,.

,,j,,,

Convergences

Pour la commodité du lecteur, nous reprenons ici l'étude faite dans 2.3.2.

Dans ce§ 5.1.1, X désigne un ensemble non vide.

Pour étudier la convergence simple d 'une suite d'applications (f11 : X ----+ E)11 eN.onfixex E E, et on étudie la suite (f,, (x) )11eN dans

Soit Un : X -----+ E)neN une suite d'applications.

(E,11 ·Il).

1) Soit! E Ex. On dit que Un)neN converge simplement vers / (sur X) si et seulement si, pour tout x de X, la suite Un (x))neN converge vers/ (x) dans E. On dit aussi que f est la limite simple de Un)n eN·

2) On dit que Un)n eN converge simplement (sur X) si et seulement s'il existe f E Ex telle que Un)n eN converge simplement vers f (sur X). C.S.

Définition de la convergence simple de la suite d'applications

(f11 : X ----+ E)11 eN sur une partie de X.

On peut noter fn -----+ f pour exprimer que Un)n eN converge simplement vers f (sur X). noo Soient Un : X -----+ E)n eN une suite d'applications, Y une partie non vide de X, f E Er. On dit que Un)n eN converge simplement vers f sur Y si et seulement si Unlr)neN converge simplement vers/Ir, c'est-à-dire: Vx

E

Y,

fn (x) -----+ f (x). 1100

Pour Un : X -----+ E)neN donnée, on appelle quelquefois ensemble (ou: domaine) de convergence simple de Un)ne N l'ensemble des x de X tels que U 11 (x))n eN converge.

-' •

Dans la définition de la convergence uniforme, l'entier N ne doit pas

Soit Un : X -----+ E)neN une suite d'applications .

dépendre de x.

1) Soit! E Ex. On dit que Un)n eN converge uniformément vers / (sur X) si et seu-

lement si: VE > 0, 3N EN, Vn EN, Vx EX, -0 0

c

llf11 (x) - f(x)ll :( E).

2) On dit que Un)ne N converge uniformément (sur X) si et seulement s'il existe f E Ex telle que Un)n eN converge uniformément vers/ (sur X) .

(V)

......

0 N

@

c.u .

..._, .s::

On peut noter f 11 -----+ f pour exprimer que Un)n eN converge uniformément vers f noo

Ol

·;::

(sur X).

>0. Addition et multiplication par une constante.

Remarque : On montre facilement :

fn-----+ C.V. f noo

C.V.

gn -----+ g noo À E

288

==:::::}

On dit aussi que/ est la limite uniforme de Un)ne N·

::J

0

t

(n :;?: N

IK

) =}

Àfn

+ gn

C.V .

-----+ Àf + g. noo

5.1 ·Suites d'applications

Définition de la convergence uniforme de la suite d'applications (f,, : X --+ E )11 eN sur une partie de X.

Soient Un : X -----+ E)n EN une suite d'applications, Y une partie non vide de X, f E EY. On dit que Un )nEN converge uniformément versf sur Y si et seulement si Un 1 y )n EN converge uniformément vers f, c'est-à-dire : Vê > 0, 3N EN, Vn EN, Vx E Y,

(n ?: N

==:::::}

llfn(x) -

f(x)ll ::;; ê).

Il est clair que, si Z C Y C X et si Un)n converge uniformément vers f sur Y, alors Un) 11 converge uniformément vers f sur Z.

Si Un)nEN converge uniformément vers/, alors Un)n EN converge simplement vers/

CU. :::} C.S.

Proposition très utile en pratique. Ayant montré f,, S

1100

f. pour étudier

la convergence uniforme de(/,,),, vers E N, et on regarde si

f. on forme/,, - f pour n

ll/11 - f lloo --+ O.

Soient Un : X -----+ E)nEN une suite d'applications et JE Ex. Pour que Un)n EN converge uniformément vers f sur X, il faut et il suffit que : il existe N 1

l

E

N tel que, pour tout n ;:.;: N 1, fn -

f soit bornée

J

llfn - fll oo -----+ O. noo

1100

Rappelons que, pour

ll0.



Pour étudier la convergence simple d ' une suite d'applications (f,1 : X -----+ E) 11 eN , fixer x E X quelconque, étudier (par les techniques vues à propos des suites à termes dans un evn) la convergence de la suite Un (x)) n EN dans E , et, si celle-ci converge, déterminer sa limite f (x) .



Pour étudier la convergence uniforme d ' une suite d'applications (f, 1 : X -----+ E) 11 eri , qui déjà converge simplement vers une certaine application f : X -----+ E, voir si, à partir d' un certain rang,Jn-f est bornée et, si c'est le cas, on a:

0

u

fn 290

~ noo

f {::::::} l lfn -

fi loo -----+ 0· noo

5 .1 ·Suites d 'applications

On essaiera donc de calculer llf,1

-

f

lloo , souvent en étudiant les variations de lfn - fi, ou d'évaluer

llJ,1- f lloo . J,1

Si on veut montrer

~ noo

f

et si

11

fn - f

oo ne paraît pas aisément calculable, on essaiera de majorer

11

l lfn - f l loo par une suite numérique plus simple et de limite O.

+C.U.

Si on veut montrer J,1

f , et si 11 fn - f

1100

ne paraît pas calculable, on essaiera souvent de trouver une suite

1100

(xn)nE N dans X telle que Un - f)(xn)-f+ 0 , et on déduira : 11.f,, - .fl loo + O. noo noo c.u. Pour montrer f, 1 f , on pourra, parfois, mettre en défaut une propriété qu'aurait transmi se àf la convergence

+

1100

uniforme de la suite Cfn)n.

Snoo



~ ! Ir . noo



Sifn



. .r c.u. D ans un cad re a bstra1t, pour montrer 111 ----+ f sur X (ex. 5.1.2 à 5.1.6, 5.1.9, 5.l.10), évaluer

f , et sifn

f, on cherchera éventuellement des parties convenables Y defn lY

noo

1100

établir

llJ,1 - flloo et

llf,, - flloo---+ O. noo

• Pour montrer

fn

~ f sur X , ne revenir à la définition en s et 1100

N (Déf. 2 p. 288) qu'en dernier recours

(ex. 5.1.7, 5.1.8, 5.1.11).

5.1.1 Etudier (convergence simple, convergence uniforme) les suites d'applications suivantes : nx a)fn: IR --+ IR , fn(X) = l 2 2 +nx b) fn : IR -----+ IR ,

fn(X) =

noo

nx 3 1 + nx

c) f,, : lR -----+ IR ,

fn(X)= I

d) fn : IR+ -----+ lR ,

X11 - 1 .f11(X) = xn + 1

fJ fn : IR+

-----+ lR ,

5.1.3 a) Soient (f,1 : X -----+ E),, EN une suite d'applications, f : X -----+ E une application, F un JK-ev n, C.V. g : E -----+ F une application. On suppose f,, ------+ f et

+ (x +n ) 2

1100

uniformément continue sur E. C.V. Montrer : g o f,, ------+ g o f .

g

1 - X 11

noo

l +x 211

fn (x) = ln ( 1 +

noo

2

1

e)f,, : [O; 1) -----+ IR, f,,(x) =

5.1.2 Soient X ,Y deux ensembles non vides, cp: X -----+ Y une applicatio n, (.{,, : Y -----+ E)nEN une suite d'applications , f : Y -----+ E un e application. On suppose : C.V. C.V. fn ------+ f. Montrer : fn o cp ------+ f o cp.

b) Le résultat précédent reste-t-il vrai si on remplace l'hy-

~)

pothèse d'uniforme continuité par celle de continuité ?

g) fn : IR+ -----+ IR,

f,,(x) = sin Jx + 4n2n2 -~

h) fn : [O; 2] -----+ JR ,

fn(X) = n(l - x) 11 sin -

5.1.4 a) Soie nt X , Y deux ensembles non vides, (f,, : X -----+ qnEN, (g,, : Y -----+ C) 11 EN deu x suites d'applications, f : X -----+ C , g : Y -----+ C deux applications. On note f ® g : X x Y ~ IC , et de même pour f 11 ® g 11 .

4nn

JT X

2

(x ,y)t---> f (x )g(y)

si

i)f11: IR -----+ IR,

X

#

Ü

1100

si x# 0 n

j)fn : IR--+ IR ,

C. V. C.V. On suppose fn ------+ f, g11 ------+ g et f et g bornées.

f,,(x) = e

-x ~ x

Montrer : fn ® g11 ------+ f ® g · 11 00

k

L., 1 k=O k.

11 00

C.V.

.

b) Le résultat précédent reste-t-il vrai si on supprime l'hypothèse : f et g bornées ?

291

Chapitre S ·Suites et séries d'applications

Soit f E IRR montrer (gn : IR -----+ IR)n;;, I définie par :

5.1.5

VnE N*,VxE IR,

gn(X)

=

que

la

(f(x))2

jucxn

2

Pour chaque n de N*, on note fn : [O; l] -----+ IR xi---+ nkxn f(x) Montrer que (f11 ) 11 converge uniformément vers 0 sur [O; l].

suite

,

~

+

5.1.10 a) Soient n EN, f : [0; 1] -----+ IR de classe C 11 + 1 .

converge uniformément vers lf l sur IR.

a) Montrer qu'il existe P11 E IR11 [X] tel que:

5.1 .6 Soit Cfn : X -----+ IR)n une suite d'applications convergeant uniformément vers une application f. Montrer que ( -Ifni --) l + fn2

11

fI

(x -

dans

~)) J 0 , 3N E N, 'V(p ,q) E N2 ,

Ceci montre:

+

ll fp(x) - f(x) JI

({:

!Z

===}

IJ lp -Lq ll

~ e) ,

et donc (L,,),, est de Cauchy dans E. 2) Puisque E est de dimension finie, donc complet (cf. 1.4.2 Théorème 2), (/,,),, converge dans E vers un

élément noté L. 3) Montrons maintenant :

f

(x) -----+ L. x~ a

Soit e > O. Puisque (f,,),, converge uniformément vers f , il existe Ni On choisit ici

'ê3

\lx E X, \ln E N,

car on a en vue

(n

~ NJ

E

f,, (x) - f (x) 11

===} 11

N tel que

~ ~).

d'additionner trois termes.

Puisque L,,

~ L, il existe N2 E N tel que:

Vn EN,

(n

~ N2 ===} IJL,, -

~ ~).

Lli

Notons N ' = pge(N1 , N2) ; puisque f N' -----+ LN', il existe un voisinage V de a dans F tel que: \lx EX n V ,

e

a



llfN' (x) - LN' ll ~

On a alors : Entre f (x ) et 1, on intercale f N' (x) et IN'.

\lx EX n V,

f

Ceci montre :

llf(x) - lll

~

ll f(x) - f N• (x) ll + llfN (X) 1

- lN· ll

+ llLN· - Lli



(x) -----+ L. x~a

Remarque : La troisième partie de la conclusion du Théorème peut s'exprimer par : on permute lim etlim : lim (lim f ,, (x)) = lim(lim f ,, (x )). x ___,,. a

5.1.3

noo

x~a

n oo

noo

x~a

Convergence uniforme et continuité Dans ce§ 5.1.3, X désigne une partie non vide d'un JK-evn de dimension finie F.

Soient a Si

E

X, Un : X ----+ E)n une suite d'applications.

• pour tout n de N, fn est continue en a { • Un)n converge uniformément sur X vers une application notée

1

f '

alors f est continue en a. Preuve 1ère méthode

Ce théorème est une conséquence directe du théorème de 5.1.2 p. 292, puisque, si f 11 est continue en a , alors lim fn = f,, (a ). a

293

Chapitre S ·Suites et séries d'applications

2ème méthode (n'utilisant pas le théorème de 5.1.2 p. 292) Soit e > O. Puisque U n )n converge uniformément vers f , il existe N

\lx E X, \ln E N,

(n ?: N

E

N tel que:

=> llf,, (x)- f(x)l l ~

~).

Puisque f N est continue en a , il existe un voisinage V de a dans F tel que :

\lx E L'idée d'intercaler,entref (x ) etf (a)

x n v,

ll fN (X) - f N(a) ll ~

ê



n V, ll f(x) - f(a) ll ~ llf(x) - f N(x) ll + ll f N(x) - f N (a)l l + ll f N(a) - f(a)ll

D'où, pour tout X de X

par exemple,des éléments, tels f N (x) etfN (a) ici,estsouventutile (ex.5.1.13,

5.1.14 p.296).

~

ê

ê

ê

3 + 3 + 3 = ê.



Finalement, f est continue en a. Silesf,, sontcontinues, sif,,

~ J et 11 00

si f n'est pas continue, alors la convergence de (f,, ),. versf n'est pas uniforme.

Remarque: Par contraposition, le théorème précédent permet, dans certains exemples, de montrer la non-convergence uniforme. Par exemple,

La limite uniforme d'une suite de fonctions continues est continue.

11 :

converge simplement sur [O; l] vers f

[O; 1] ----+ lR ) x~x"

: [O; 1]

----+ lR

n EN

Si X E [Q; 1[ 1 . , mais ne converge pas uniformément sur [O; 1] car 1 SI X= 1 est continue en 1 et f ne l'est pas.

définie par chaque f 11

(1

f

(x) = {

Ü

Soit Un : X -----+ E)nEN une suite d'applications. Si { • pour tout n de N, fn est continue sur X • Un)n EN converge uniformément sur X vers une application notée f

1

'

alors f est continue sur X. Il arrive souvent qu'il n'y ait pas convergence uniforme sur X , mais qu'il y ait convergence uniforme sur certaines parties de X. D'où la définition suivante.

'

~

La convergence locale uniforme sur X n'entraîne pas la convergence uniforme sur X , comme le montre l'exemple :

X = fO; If,

f,, : x

~

x" , n

E

N.

En particulier, le cas où X est un intervalle Ide R étant le plus fréquent en pratique, on voit que (f11 : l ~ E)11eN converge localement uniformément sur l si et seulementsi,pourtout(a,b) de / 2 tel que a ~ b , (f,,),, eN converge uniformémentversfsurfa ; b]. Résultat utile en pratique.

Soient Un : X -----+ E)n EN une suite d'applications, f E Ex. On dit que Un)n EN converge localement uniformément vers/ sur X si et seulement si (fn)n EN converge uniformément vers f sur toute partie compacte de X. Rappelons (cf. 1.3.2 Théorème 2) que, puisque Fest de dimension finie, les parties compactes de F sont les parties fermées bornées de F ; et les parties compactes de X sont les parties compactes de F incluses dans X.

Soient l un intervalle de

~. Un :

l -----+ E)nEN une suite d'applications.

• pour tout n de N, f 11 est continue sur I Si

{

• Un)n converge localement uniformément sur l, vers une application notée f : l -----+ E

alors f est continue sur I. Preuve D'après le Corollaire l , pour tout segment [a; b] inclus dans l , la restriction [a ; b].

294

tl

[a:b]

est continue sur

5.1 ·Suites d'applications

Supposons par exemple I =]a; +oo[, a E IR (les autres cas d'intervalles se traitent de façon analogue). Pour tout xo de / , il existe (a,b) E IR 2 tel que: a 0.

..

0

u On peut ainsi comparer

11· li 1, 11 · 112. 11· lloo surC([a; b],IK).

J) On a, pour toutefde C([a ; b], JK):

llfl l1~ ~ llfll2, llfll2 ~ ~ llflloo,

llfll 1~

2) Soient Un)nE N une suite d'éléments de C([a; b], IK) etf

E

(b -

a)llflloo·

C([a; b], JK).

297

Chapitre S ·Suites et séries d'applications

• Si Un)n EN converge uniformément vers f sur [a; b], alors Un)n EN converge en moyenne quadratique vers f • Si (f11 )nEN converge en moyenne quadratique vers f, alors (j11 )nEN converge en moyenne vers f Preuve 1) •En appliquant l'inégalité de Cauchy-Schwarz à l (constante) et f: 2

ll!llT = (1 b Il fi) • l lfll~ = 1b 1!1 2

a

~ (b-a)

• 11!11 1 = 1b lfl ~

a

(b -

a)

~ (1b 12 )

(1 b 1!1 2 ) =

Sup (lf(x)l 2 ) = (b

xe[a:b]

(b -

a)llfll ~ .

-a)llfll~ .

Sup lf(x)I = (b -a)ll f lloo .

xe[a:b]

2) D'après 1) :

11.f., - flloo ~ o ==> 11.f., - !I li~ o 11.f., - !Ili-----+ o ==> 11.f., - ! 111 -----+ o .

1

noo



noo

Remarques: 1

llJ,,111= + ~ o. n 1 1100 llfnlli=

1) La convergence en moyenne quadratique ou la convergence en moyenne n'entraînent pas la convergence simple, comme le montre l'exemple suivant:

1 ~ ~ o.

'\f L/1

+1 J

a = 0, b = 1,

11 00

fn : [O; 1] -----+ IR , Xl-->Xn

fn(I) = 1-0 O. 1100

Un>neNconverge en moyenne quadratique et en moyenne vers 0, cependant que Un)neN ne converge pas simplement vers O. dans lequel

2) Soient

fn : ([a ; b]

-----+ IK)neN une suite d'applications continues et

Un )neNconverge en moyenne vers /

sur [a ; b],alors 1 b fn a

f

E

C([a ; b] ,IK). Si

-----+ 1 b f,car, pour tout n de N noo

:

a

2rr

lo lo

-0 0

c

::J

3) La réciproque de la propriété de 2) est fausse, comme le montre l'exemple :

fn = 0 ~ 0

0

11 00

2rr

O

a = 0, b = 2rr,

IJ,,I = 2n -0 o. noo

(ln : [O; 2rr]-----+ IR ) . sin x nEN x 1-->n

0 (V)

......

0 N

@

.._,

Les méthodes à retenir

.s::

Ol

·;::

>0. 0

u

Convergence uniforme et intégration sur un segment, pour une suite d'applications h



Pour permuter

1 11

et lim , essayer d'appliquer le théorème du§ 5.1.4. 1100

Nous utiliserons souvent ce théorème dans la suite de ce cours (séries entières, séries de Fourier,. .. ). Nous complèterons cette étude plus loin, cf. § 5.1.6. 298

5.1 ·Suites d'applications



Si les applications J,1 : [a ; b] -----+ lK sont continues et si (f,1 ) 11 converge simplement mai s non uniformé ment sur [a; b] vers une applicationf, il se peut que la suite

5.l.17 a)), ou converge vers un élément différent de



(1b ln) 1b f

1bf

diverge (ex. 5.1.18), ou converge vers 11

(ex.

(ex. 5.l.17 b)).

J{ b

Pour étudier une suite d ' intégrales a J, 1 (x )dx , il n' est pas toujours nécessaire que soit évoquée la convergence (notamment uniforme) de la suite de fonctions

U11 ) 11 , cf. plus loin § 5.1.6.

Exercices 5.1.17 a) Montrer que la suite Un : [0; l] -----+ ~)nEN définie par : Vn EN, Vx E [O; 1] ,

f 11 (x) =

5.1.18 Montrer que la suite Un : [0; 1] -----+ ~)n;,. 2 définie par :

nx 11 (1 - x )

'0.

• pour tout i de {O, ... ,k - l}, (f,~i))nEN converge simplement sur I vers une application notée 'Pi

• I

• (f~k»nEN converge uniformément sur tout segment de I vers une application notée +oo

n 2

- , Arctan t

--+ /-'>-OO

n 2

- - .

o( ~). L'énoncé suppose f (0) # 0 de façon à pouvoir exprimer la conclusion à l'aide de la notion d'équivalent.

303

Chapitre S • Suites et séries d'applications

Les méthodes à retenir Convergence et intégration sur un intervalle quelconque, pour une suite d'applications •

Les hypothèses du théorème de convergence dominée ne doivent pas être inconsidérément modifiées ; les exercices 5.1.20 à 5.1.22 traitent de divers contrexemples.



Pour déterminer la limite d'une suite d'intégrales, question importante et fréque nte en Analyse, on essaiera souvent, par un raisonnement approprié, de permuter intégrale et limite.

• Pour déterminer la limite d'une suite d'intégrales, on essaiera d 'abord des méthodes élémentaires et, si cellesci échouent ou sont malcommodes, on essaiera d ' appliquer le théorème de convergence donùnée, quelquefois le théorème sur convergence uniforme et intégration sur un segment (§ 5.1.4 th. p. 296). Étant donné une suite d'intégrales

(1 fn) n

dont on cherche l'éventuelle limite, voir si

ment sur l vers une certaine application f, puis voir si

1

U11 ) 11

converge simple-

Un - f) ----+ 0 par des majorations convenables (ex. noo

1

5. l.24 a) à d), h), j)). Il peut être nécessaire de transformer

11 Un - f) 1par changement de variable, intégration

par parties, relation de Chasles ...



Pour appliquer le théorème de convergence dominée, s'attacher à montrer clairement que les hypothèses sont réunies (ex. 5.1.24 a) à k), 5.1.25, 5.1.35).



Pour trouver un équivalent simple d'une intégrale

1

f 11

dans laquelle, a priori, l' intervalle et la fonction

!,,

dépendent den (ex. 5.1.28), essayer par changement de variable, intégration par parties, relation de Chasles, etc, de se ramener à une recherche de linùte d ' une suite d ' intégrales sur un intervalle fixe.

1

2"



Le calcul des intégrales de Wallis: / 11 =

sin 11 x dx , n E N, est très utile en analyse; on a vu (cf. Analyse

MPSI, § 6. 4. 41)) que, pour toutp EN, on a:

l2 p -

De plus, on déduit (cf. § 4.3.7) : ln ""

noo

"'O 0

(2p)! 7r (2P p!) 2 2'

noo

0

(2P p!)2 -(2_p_+_ l)- !

=

(ex. 5.1.30) et la formule de Stirling: vfrr 2;; n! ,.._,

c

:J

l 2p+ 1

(~)n .J2mi,. e

(V)

.--t

0 N

@ .......

J:: O'l

·;::::

5.1.20 Donner un exemple d'intervalle T et de suite Un : l --+ IR)n eN• telle que :

>-

0. 0

u

• Pour tout n de N* , J,, est intégrable sur I

5.1.21

Donner un exemple d'intervalle l et de suite

Un : l

---+ IR)neN• telle que :

• Pour tout n de N*, fn est intégrable sur 1 • Cfn)ne N• converge uniformément sur l

• (f,

1 ) 11

eN'

converge uniformément sur I

vers une application notée f

•f 304

n'est pas intégrable sur/.

vers une application notée

• f

est intégrable sur I

•f I

fn--f-7

noo

f J. I

f

5 .1 ·Suites d 'applications

5.1.22 Donner trois exemples de suites d'applications de lH! dans lH! , continues, bornées, intégrables et de carrés intégrabl es, telles que :

g)

h)

N1 Cfn)-----+ 0 noo

noo

N oo Cfn)-f-+ 0 noo N 1(hn)-f-+ 0

i)

N2(hn)-f-+ 0

)

noo noo

1

r +oo . e- ; 2 dx

lo

N2(J,1 )-f-+ 0

1

fo+oo (x 2n + x" + 1) - * dx

J

r +oo

k)

5.1.23 On note CB(JH!,q l'ensemble des applications continues bornées de lH! dan s C, Co (JH!,q l'ensemble des applications continues de lH! dans C et de limite null e e n -oo et + oo, K(JH!, q l'ensemble des applications continues de lH! dans C nulles en dehors d'un segment (qui dépend de l'application). On munit l'algèbre B(JH!,C) des applications bornées de lH! dans C de la norme Il · lloo· a) Montrer: 1) CB(JH!,q est une sous-algèbre de B(JH!,q 2) K(JH!,q et Co (JH!,C) sont des idéaux de l'algèbre CB(JH!,C) , c'est-à-dire : K(JH!, q =f. 0

l

Va

E

C, V f ,g E K(JH!,C),

af + g

E

.2

Jo

lo0

e--' sin" x dx

+oo ne- x

2

sin. x

dx

1 + n2x2

N oo (hn)-----+ O.

noo

1 +x

+oo sin"x -

/-

2-

dx.

X

OO

5.1.25 Etablir : Va E]O; + oo[ ,

fo' xa -l 5.1.26

Soit

(1 - ~r dx ----;;;: fo' x f : ]0; l] -----+ C

11

1

-

e - x dx .

continue par morceaux,

intégrable sur ]O; l]. Trouver lim noo

f

1

f(x)

Jo 1 + nx

dx.

5.1.27 Soit!: [- 1; l] -----+ lH! continue. Trouver

lim

f

2

(f(x)~ ) I"dx. 1 + (f (x)) 2

1

+

lcos n: x

noo - 1

K(JH!,C)

Vf E K(JH!, C), V

-,j"X.

e-2. ,2

0 c) En déduire :

r(x

+ 1)

,....., x-->+oo

~

f(x,t) ~

(:e: )x5X.

Cette formule généralise la formule de Stirl ing vue dans le § 4.3.7 4), n ! ,....., noo

N* :

+ t)e- 1•

+oo[, V't E [ -,j"X; 0],

E [0 ;

a- 1

noo

~

2) Vb E] - oo; 1[, [" (1 - ::_ ) nebx dx

3) Ve E]O; +oo[, [" (1 -

si

0 ~ f(x,t) ~ (l

n ( l + :::_ ) " e-ax dx

Jo

t ~ -,j"X

b) a) Montre r : V'x E [1 ; +oo[, V't E [O; +oo[,

b) En déduire :

1) Va E]l ; +oo[,

si

(~)". JSm. e

5.1.35 Formule de Gauss pour la fonction

r

a) Montrer :

V'x E]O; +oo[,

et l n

=Ji[" ( 1 - ~ ) " ::;:-1 dx .

[" (1 - .:_ ) " tx- I n

Jo

!,, ~

noo

~

O

1- e- X

et

dx

~

1,,

noo

X

n

/3) Montrer :

Vn E N*, 111

l n=

-

L

~

X

l

k-

In n.

k= I

b) En déduire :

fo

l

- - - - - dx=y, X

V'n EN, V'x E]O; +oo[,

:J

0 (V)

.--t

0 N

@

lf,,(x) I ~ lf(x) I

• f est continue par morceaux sur ]0; +oo[

lo

~

·;::::

>0. 0

u

k

noo

5.1 .37 Fonction 1/J On note 1/J : ]O; +oo[-----+ IR l'application défi nie par : r '(x) Vx E]O; +oo[, 'l/J(x) = - - . r(x)

a) Démontrer :

1

V'x E]O; +oo[, 'l/J(x)

=-- -

y+ x

X

+oo 1 L . n= l n(x+n)

LJ y= -r'(l )

lo

2) fo +oo e-x ln x dx =-y .

b) En déduire: fo +oo e- x ln x dx =-y,

(Cf. aussi exercice 5. l.33) .

y constante d'Euler.

5.1.38 On note, pour n

E

N, fn : [0;

I]

-:---+

IR .

x~s1 n nx

5.1.34 For mule de Stirling pour la fonction

r

a) Montrer:

V'x E]O; +oo(, f(x + 1) =

306

r

{ +oo cp(x)f(x) dx .

.......

J:: O'l

5.1 .36 Formule de Weierstrass pour la fonction Etablir:

.

b) En dédui re :

• cpf est intégrable sur ]0; +oo[.

Montrer : [" cp(x)f,,(x) dx

+ 1) . .. (x + n)

(Utiliser la formule de Gauss, exercice 5.1.35).

5.1.33 a) Soient cp :]0; +oo[-----+ IR continue par morceaux, e t (f,, : ]0; +oo[-----+ IR)neN une suite d'applications, continues par morceaux, convergeant simplement sur ]O; +oo[ vers une application f : ]O; +oo[-----+ IR . On suppose:

c

noo x (x

n" ((1 + -X) e- rx) .

y constante d'Euler.

"'O 0

nxn !

r~)= lim

V'x E]O; +oo[, -1- = xeY~. li m r(x) noo k= I

1- e-x - e- ~

• I

V'x E]O; +oo[,

1 e-~ --dx.

O

noo

b) En déduire la formule de Gauss :

a) Montrer: J

dt ~ f(x).

(~rJx ~ f(x,t) dt,

Montrer qu'aucune suite extraite de (f,,)n eN ne converge simple ment sur [0; 1] vers 0 (on pourra considérer 2 ( fa(n ) (x) ) dx pour une extractrice a).

fol

5 .2 ·Approximation des fonctions d'une variable réelle

5.2 Approximation des fonctions d'une variable réelle 5.2.1

Approximation par des fonctions en escalier ou affines par morceaux et continues Dans ce§ 5.2.1, (a ,b) désigne un couple de réels tel que a < b. Rappelons deux théorèmes d'approximation vus dans le§ 2.3.3.

---... Le théorème de Riemann-Lebesgue (exercices 5.2.1 et 5.2.2) est l'application la plus utile de ce théorème.

Pour toute application f

: [a; b]

----+ E continue par morceaux, il existe une suite (en : [a; b] ----+ E)n EN d'applications en escalier sur [a; b] convergeant uniformément vers/ sur [a ; b].

---.. application f : [a; b] ----+ E continue, il existe une suite ( O.

a

5.2.2 Théorème de Riemann-Lebesgue sur un intervalle Soient 1 un intervalle de IR, f : I --+ C continue par morceaux et intégrable sur /. Montrer:

x ->+oo

f

f(t)eixtdt-----'> O.

f

x-> +oo

(Utiliser l'exercice 5.2.1).

5.2.2

Approximation par des polynômes

"'O 0

c

On admet le théorème suivant.

:J

0 (V)

1er théorème de Weierstrass

.-t

0 N

Pour

---...

application continue f: [a; b]----+ IK, il existe une suite (Pn : [a; b]----+ IK)nEN de polynômes convergeant uniformément vers/sur [a; b] .

@

....,

toute

.s::

Ol

·;::

>0. 0

u

'

Ainsi, une suite d'applications de classe C 00 peut converger uniformément vers une application continue mais qui n'est pas elle-même de classe c 00 •

Remarques: 7) Le lecteur trouvera trois démonstrations du 1er théorème de Weierstrass, dans les exercices 5.2.21 à 5.2.23 p. 311. 2) Le 1er théorème de Weierstrass peut s'exprimer par: l'ensemble des applications polynomiales de [a ; b] dans OC est dense dans C([a ; b] ; OC) muni de 11 • 11 00 • 3) Puisque toute application polynomiale de [a ; b] dans OC est de classe C 00 , on déduit du 1er théorème de Weierstrass le résultat suivant : Toute application continue de [a ; b] dans OC est limite uniforme sur [a; b] d'une suite d'applications de classe C 00 sur [a ; b].

307

Chapitre S ·Suites et séries d'applications

4) La convergence uniforme sur tout segment J d'un intervalle l n'entraîne pas, en général, la convergence uniforme sur/, même pour une suite de polynômes, cf. exercice 5.2.3. 5) La convergence uniforme sur un segment, [-1; l] par exemple, ne permet pas de déduire

une convergence uniforme sur un intervalle contenant strictement [-1; l], cf. exercice 5.2.4. 6) Le premier théorème de Weierstrass peut être interprété en terme de densité, cf. exercice

5.2.15.

Ce résultat, qui n'est pas explicitement au programme, se rencontre souvent comme exercice.

Soit f: f =0.

[a ; b] -----+ ][{

continue. Si, pour tout n de N,

1b

xn f(x) dx = 0 ,

alor~

'--

Preuve D'après l'hypothèse et puisque tout polynôme est combinaison linéaire de monômes, on a, pour tout poly-

lb

nôme P :

P(x)f(x) dx =O.

D'après le 1er théorème de Weierstrass, il existe une suite (Pn)n eN de polynômes convergeant uniformément sur [a; b] vers f. On a, pour tout n de N :

0 ,,;;

J,b l/(x)l 2dx = J,b(!(x) a

Comme

11 / -

Pn l loo -----+ 0, on déduit 1100

f

Pn(x))f(x)

dx ,,;;

(b-a)llf -

Pnl lool l/lloo·

a

J,b If (x)l2 dx = 0 , d'où, puisque f est continue sur [a; b] , a

=0.

Exemple d'utilisation du premier théorème de Weierstrass

~a

On note E = C([O; l]; JR) et, pour tout a E ]O; l[ et f E E : Na(f) =

11=0

-0 0

11

l l1 t 11 f (t) dtl. 0

Établir que, pour tout a E ]O; 1[, Na est une norme sur E.

c

:J

0 (V)

......

Cottseils

Solutiott

0 N

Soit a E ]O; l[.

@ ..._, .s::

•Soit/ E E. On a: Vn E N,

0 ~ a" l1

1

t"f(t)dt l

~ a"ll / lloo·

Ol

·;::

>0.

Puisque

la 1
O. Montrer qu 'il existe des polynômes P , Q à coefficients réels tels que: :J

+ k))

(On convient que:

Démontrer que f est un polynôme et que (Pn)n EN converge uniformément vers f sur [a; h] .

"'O 0

(x

C N,

rniaJes de [a; h] dans C . Déterminer P, P, Fr(P) (dans E).

f: [a; h] C une application. On suppose que ( Pn)n EN converge simplement vers f sur [a; h] et qu'il ex iste NE N te l que: "ln EN,

n

continu e.

E

3) 3N EN, "ln EN, ( n

"ln E N, deg(Pn) ~ k.

5.2.9 Soient (a,h)

IR 2 tel que a < h, f : [a; h ] Montrer q ue, si pour to ut n de

5.2.13 Soient (a ,h)

f

C.V.

et

p~-----+ noo

f'.

5.2.19 Un exemple de suite ayant deux limites différentes pour deux normes On

no te

Ni : E -

par : V P

E= IR[X], IR, N2 : E -

E E,

11= [-2;-l], 12= [1;2], IR les normes sur E définies

5.2 ·Approximation des fonctions d'une variable réelle

N1 (P) = Sup IP(x )I

et

2) Calculer, pour tout n E N et tout (x ,y ) E [O; 1] 2 les trois

N1 (P ) = Sup IP(x )I.

xE /1

xE / 2

Soit (A , B) E E 2 quelconque. Montrer qu'il existe une suite (Pn)neN dans E telle que : Pn ~ A ~

Pn

noo

B

Il

~

L kCk,,x ky n- k, k=O

dans (E, N2).

Il

5.2.20 On note (Pn)n eN la suite d'applications définie par Po= 0 et: Vn E N, Vx E [0; l] ,

~(x -

+

Pn+ I (x ) = Pn(X)

Il

~ck k n-k L "x y , k=O

dans (E, N1 )

noo

1

sommes :

~k 2 Ck k n-k L "x y . k=O 3) En déduire, pour tout n E N et tout x E [O; 1] :

tc~ (x - ~) 2xk (l -x)"-k =

2

(Pn(x)) ).

Vn E N, Vx E [0; 1], 0 ,,:;;

Jx -

Pn(x ) ,,:;;

[O; l] vers p : x c) Montrer W n : [ - 1; 1] -

2+ n

X

Jx .

t----+

que la suite de IR)neN définie par: Q n(t )

=

polynômes

(Pn(lt l)) 2

converge uniformément sur [- 1; l] vers

O. a) Montrer qu 'il existe n E N*, une subdivision (xk)O,;;:k,;;:n de [a; b], et des complexes µ k (1 :::;; k :::;; n - 1) tel s qu'en C , on ait: notant gk : [a ; b] -

(k)

Ü SÎ

appelé polynôme de Bernstein. Soit E > 0 fixé. a) Montrer qu'il existe 1) > 0 tel que:

(1u - vl~ IJ

X~

==?

E

lf(u) - f(v) l~ i). x )"-k .

E

1) } ·

c) Montrer:

Vx

E

[a ; b] ,

où M

E

lgk(x ) - Pk(x ) I :::;; - , nM

= 1 + L lµkl . (Utiliser l'exercice 5.2.20 c)). k=O

f

est limite uniforme sur [a; b]d'une

suite de polynômes.

5.2.23 Une démonstration du 1er théorème de Weierstrass, méthode de Korovkine On note E = C ([0; l],IR). Une application linéaire T : E E est dite positive si et seulement si : Vf E E ,

(f

~

0 ==? T (f)

k EE2

~

0).

IR .

Pour tout k de N , on note ek : [0; l] d) 1) Établir :

C~



nômes Pk (0 :::;; k :::;; n - 1) te ls que :

c) En déduire que

,n}; lx- ~I ~ {k {0,... ,n}; lx- ~ I > IJ}·

Ez =

µ kgk(x)) I:::;;

n- l

[O; 1]. On note: E {O, ...

1

k(x) - (!Ca) + ~

b) Avec les notations de a), montrer qu'il existe des pol y-

~ tac~ jtcx) - f (~) lx k(1 -

E = {k

X :::;; X k

{ X - X k SI X > X k

Vx E [a ; b],

b) } Montrer, pour tout n E N et tout x E [O; l] :

(x) - Bll (f)(x)I

n

~ f sur [0; 1].

e) Conclure : 8 11 (.f)

Il Vx E [0; 1], B,,(f )(x ) = {;C~ f ;; x k(l -x)"- \

2

2 1)

5.2.22

5.2.21 Une démonstration du 1er théorème de Weierstrass, méthode de Bernstein Soit f : [O; l] lK continue. On note, pour tout n E N, 8 11 (.f) le polynôme de JK[X] défini par :

V(u ,v) E [0; 1] ,

n

k e E2

1100

Vn E N, V't E [- 1; l] ,

L

- x). n

Lc~ lf(x)-f (~)lxk (l -x)"-k ~ llf~loo _

2JxJx .

b) En déduire que (Pn) ne N converge uniformément sur

Soient n E N, x

x(l

4) Établir:

a)* Démontrer :

If

n

~o

x ~ xk

If

(x ) - f

~ '..;::

(~) lx k (1 -

2ll f 2lloo Lf...c k ( X _ Il

1)

k=O

Pour tout n de N, on note Bn : E nie par : Vf E E , Vx E [0; 1],

x )"- k

~) n

2

Xk(l - X.)"- k.

Bn C.f )(x) = t C:J k=O

E l'application défi-

(~)xk(l - x t

- k.

311

Chapitre S ·Suites et séries d'applications

a) Soient o: E JO;

f

E

E, s E JO; +oo[. Montrer qu'il existe

+oo[ tel que:

\f(x,y) E [O; 1]2,

lf(x) - f(y)I :;-,;; s

5.2.28 a) Soient f : [0; lJ -----+ IR, n E N. Montrer que, si f est majorée (resp. minorée), alors B,, (f) est majorée

(resp.

+ 211f~loo

(x - y)2

0:

minorée)

c) Montrer: \fk E {0,1 ,2}, ll Bn(ek) - eklloo-----+ O. noo

Les exercices 5.2.24 à 5.2.39 portent sur les polynômes de Bernstein de f, définis, pour f : [O; lJ -----+ JK, n E N , X E [O; lJ par:

t C:J (~)xk(l

BncJ)

=

f(t)).

5.2.29 Etablir: \ff E JK[O: IJ, \fn EN, \fx E [0; l],

Bn(lf l2 )(x) :? IB,,(f)(x)l 2 . 5.2.30 alors:

Montrer que, si

f : [O; lJ

\fn EN , \fx E [0; lJ ,

-----+ IR est convexe,

B,,(f)(x) :? f(x).

cf. ex. 5.2.21. 5.2.31 a) 1) Montrer, pour tous X E [0; lJ :

5.2.25 Montrer : \f f E c(O: 1l, \fn E N,

Inf t e [O: 1]

ll BnCf) lloo :>;; llfl loo·

- xt -k

Bn(f)(O) = f(O) et B,,(f)(l) = f(l).

[O; l],

: [O; 1J -----+ IC est bornée, alors, pour tout n de N, Bn (f) est bornée et :

n

5.2.24 Montrer : \f f E c[O: 1J, \fn E N,

de

b) Montrer que, si f

noo

Ainsi, f est limite uniforme sur [O; 1J de la suite (Bn (f))11 ef\l des polynômes de Bernstein de f.

k=O

x

B,,(f)(x) :>;; Sup f(t) (resp. Bn(f)(x):?

d) En déduire: \ff E E, ll B,,(f)- flloo-----+ O.

=

tout

te[O; 1)

b) Vérifier que, pour tout n de N, Bn est linéaire positive.

Bn(f)(x)

pour

et,

f

E oc[O; l] , n E N,

(B11 (f)) 1 (x)

= n

~ c:_J (t(

k:

1

)-

f

(~) )xk(l -

x) 11 -l-k_

B,,(f).

5.2.26 Pour f E oc[O: 1l , on note

J : [0; 1J ----+ oc. n - -•/(1-x)

[0·1]

-

Montrer : \f f E lK · , \fn E N, B,, (f)

= B,,~ (f) .

2) En déduire, pour toute f de IR [O: l l et tout n de N :

• si f est croissante, alors B,, (f) est croissante • si f est décroissante, alors Bn (f) est décroissante. b) 1) Montrer, pour tousf E oc[O: lJ, n EN, XE [O; lJ:

5.2.27 Soientn EN et B,,: JRlO:l]-----+ JR[O:l]_ />---> 8 ,,(/) a) Montrer que Bn est linéaire. b) Etablir que B,, est positif, c'est-à-dire : \f f E IR[O;IJ ,

(t :?

0

===}

B,,(f) :? 0).

c) En déduire que B,, est croissante.

(Bn (f))" (x) u- 2 k - 2 ( =11(11- l ) t;Cn

(k+2) -2f (k- +l) +J;; (k))

f -

11

11

xk(l -x)" - k.

2) En déduire, pour toute f de IR[O: I] et tout n de N :

• si f est convexe, alors Bn (f) est convexe • si f est concave, alors B,, (f) est concave.

-0 0

c

::J

0 (V)

......

5.2.3

0 N

@

Approximation par des polynômes trigonométriques

.....,

Dans ce § 5.2.3, on note T un réel > 0 (qui sera une période des fonctions considérées), et

Ol

w = -

.s::

27T

·;::

>0.

T

, appelé pulsation.

0

u On appelle polynôme trigonométrique complexe toute application U : lR ----+ C telle qu'il existe NE N et (cn)-N( n( N E C 2N+ I tels que:

u (t) = C-Ne-iNwt + ... +cNeiNwt.

312

Vt E JR,

U(t)

=

L N

n=-N

c11 einwr_

j

-----

5.2 ·Approximation des fonctions d 'une variable réelle

Remarque : Avec les notations de la Définition précédente et si N ;;::, 1, on a, pour tout t de lR : N

-1

On groupe les termes d'indices < 0 d'une part, et on groupe les termes d'indices > 0 d'autre part. Changement d'indice m = la première sommation.

U(t) =

L

c,, (cos nwt + i sin nwt)+co + z= c,, (cosnwt+ i sin nwt )

11=- N

n= I

N

L c_

=

- n dans

N

111 (

cos mwt - i sin mwt)

+ co + L

m= I

cn( cos nwt

+i

sin nwt)

n= I

N

= co

+L

((c,,

+ c _,,) cos nwt + i (c,. -

c_11 ) sin n wt) .

n= I

Notons, pour tout n de N , a,,

= c,, + c _,, ,b,, = i(c,,

- c_ ,,). On a alors, pour tout t de lR :

N

""" (an cos nwt + b,, sin nwt) . U (t) = ao 2 +~ n= l

Réciproquement, soient NE N, (a,,)o,,;n~ N E cN + l , (bn)O~n ~N E cN+ l tel que ho= 0, et notons, pour n E Z tel que -N :::;; n :::;; N : l . - (a,, - 1b11 )

l

si

c. ~ ~(a . + ib_.) Nous retrouveronsces notationsdans le chapitre 7,sur les sériesde Fourier.

si

-N

~

n

~ O.

On a alors, pour tout de lR : N

2 + L (a,, ~

N

cos nwt

+ b,,

sinnwt )

=

n =l

L

.

c,,e•nwt

n=- N

Ainsi, un polynôme trigonométrique complexe peut être considéré comme une combinaison linéaire à coefficients complexes de fonctions t f-----+ einwt ou comme une combinaison linéaire à coefficients complexes de fonctions t f-----+ cos nwt et de fonctions t f-----+ sin n wt. Les familles

(JR ~ c)n EZ t ~ einwt

et

( JR ~ lR

t~cos nwt

)

n EN

u (JR ~ lR

t ~sin nwt

)

n EN*

étant libres,

on en déduit l'unicité des coefficients d'un polynôme trigonométrique.

Nous admettons le théorème suivant 2ème théorème de Weierstrass

Pour toute application f : IR ~ 0, x = 0), ce qui est fréquent en pratique.

Pour x

*

,

1 1 ~ 32 ~ 0 n + n 3X 2 noo n x

IR+ fixe,

E

D'autre part,

L

1

L

3 converge, donc

L

n;;, 1

n

11;;, l

et

f,, (x) converge.

fn (0) diverge.

11 ;;, l

Ainsi,

L

f 11 converge simplement sur ]O; +oo[.

11 ;;, I

!Ri

-+ IR , encore notée f,, . x t----+ !11 (x)

On considère dorénavant, à la place de f,, , l'application • Convergence normale

Pour n E N* fixé, f 11 est bornée et

llf 11 lloo =

1

lf 11 (x)I =- .Comme

Sup

n

xe )O: +oo[

L -1 diverge, on

n;;, 1 n

L !11 ne converge pas normalement sur ]O; +oo[.

conclut :

n;;, 1 Ëtude de convergence normale sur des parties convenables de IR'.f-.

Pour a E]O; +oo[ fixé,

ll f11 I

lloo =

[a :+oo[

convergence simple), donc

L

Sup

lf11(x) I = f,,(a) et Lf,,(a) converge (cf.

x e [a ;+oo[

11;;, l

f,, converge normalement sur [a; +oo[.

11 ;;, l

• Convergence uniforme Puisqu'il n'y a pas convergence normale mais que llf,,lloo --+ 0 , le plan 11 00

d'étude nous indique que,pourétudier la convergence uniforme, il faut étudier le reste R,,.

1 On a déjà vu : 11 f 11 lloo = - ----+ 0. Nous allons étudier la suite ( R,, )11 des restes. n 1100 Pour tout (n ,x) de N* x ]O; +oo[, on a :

IR,,(x)I =

1

~

k= n+ I

fk(x) I =

En particulier: Vn E N* , R,,

~

k= n+ I k

13 2

+k

X

~

t

k= n+I

(~) ~ _!_,Ceci montre n 10

k+~3x2 ~ 2n+~n3x2

llRnlloo ---+--+ 0, et donc"\"""' f 11 ne noo ~ n;;, I

converge pas uniformément sur ]O; +oo[. D'autre part, pour tout a > 0 fixé,

L fn converge uniformément sur [a; +oo[, puisque L

c

f,,

11;;, I

n;;, I

-0 0

converge normalement sur [a; +oo[.

::J

0 (V)

4) Etude de

......

0 N

L .f,, ,

J,, : R+ -+ IR

,, >I

X t----+

@

(- ])"ln(] +

.._,

.s::

X

n( l +x)

)

• Convergence simple

Ol

·;::

Soit x

>0.

E

IR+ fixé ; on obtient le développement asymptotique :

0

u Rappel: ln(I

+ u) = u +

(-l)"x f,,(x) = n(l + x )

O (u 2 ). u--t O

+ 11~

( 1) n2

·

L (-~)" converge (cf. 4.3.5 Exemple) et la série L 0 n;;, 1 11 ;;, l Donc L J,, converge simplement sur IR+ .

La série

n;;, 1

320

1 (n ) converge absolument. 2

5.3 ·Séries d'applications

• Convergence absolue Pour tout x fixé de

IR~ ,

lfn(x) I

X

~ 1100

n(l

~

+ x)

Ainsi, l'ensemble de convergence absolue de

~1 . ~ 0 et L., - diverge, donc L., lf,, (x) I diverge. n;;, 1 n 11 ;;, l

L

!11 est {0}.

11;;, l • Convergence normale

Dans cet exemple, la convergence absolue et la convergence normale ne sont pas « intéressantes ».

Lf

Puisque la convergence normale entraîne la convergence absolue,

11

ne converge normale-

11;, 1 ment que sur {0}.

• Convergence uniforme

L

f 11 (x) relève du TSCSA (cf. 4.3.5 Théorème) puisqu'elle est 11;, 1 alternée et que (l f,,(x)l) 11 ;;, 1 décroît et tend vers O. On a donc (cf. 4.3.8. 2) c) Proposition): Pour x

M \JJ

J\

E

IR+ fixé, la série

Vn E N*, Vx E IR+,

Majoration de la valeur absolue du reste pour une série relevant du TSCSA.

IR,,(x) I =

1

~

fk(x)I::,;;; lln+ l (x)I.

k=n+ l

1 L'étude des variations de IJ,1+ 1I montre: llJ,1+ 1lloo = - - . n+ l Ainsi, R,, est bornée pour tout n de N*, et 11 Rll l loo ----+ O.

Cet exemple montre:

C.S. * C.A., C.V.* C.A., C.V.* C.N.

Finalement,

L f,, converge uniformément sur IR+.

11 00

11 ;;, I

Exemple d'étude de convergence d'une série d'applications On note, pour a

E

[0; +oo[ et n

Déterminer l'ensemble des a

EN* : fa.11 :

E [O;

[O; +oo[

~ IR ,

x

1---*

fa ,,, (x) =

+oo[ tels que la série d'applications

x"

~ + .

X

n2

L fa ,11 converge uniformément sur [O; +oo[. 11 ~ 1

Conseils

Solution E [0; +oo[.

On va, pour tout a E [O; +oo[ fixé, étudier la convergence uniforme de la série

Soit a

d'applications

L f~. 11 •

n~ I

Pour tout n E N*, fa ,11 est de classe C 1 sur [O; +oo[ et, pour tout x E [O; +oo[ : a- 1

X

(x 2

•Si a > 2, alors, pour tout n

E

2 2 + n)

( (a

- 2)x 2+an 2) .

11

L

Pour le calcul de f~,,,(x) , on peut, si l'on veut, isoler le cas x = 0, à cause de la

~

N*, f a.n est croissante et fa. 11 (x) X

!a.

Pour a E fO; +oo[ fixé, on résout la question : est-ce que, pour n E N* .fa.n est bornée ?

-----':1-

+OO

+oo, donc

n'est pas bornée. Il en résulte, d'après le Cours, que la série d'applications

présence du facteur x" - 1, pour a E [O; 1l

fa.11(x)

x"- ~ x a - 2 ~ +oo. = -X 2 + n 2 x->+oo x-> +oo

fa ,11(X)

= -x 2+n --2 ~ J. x->+oo

fa,n ne converge pas uniformément sur [0; +oo[.

11 ~ 1

• Si a = 2, alors, pour tout n E N*, f a.n est croissante, fa ,n(0) = 0 et fa,,,(x) ~ 1, donc llfa,11lloo = 1. X ----'i>

x2

+oo

321

Chapitre S ·Suites et séries d'applications

Conseils

Solution Comme ll fa.11l loo

0, d'après le Cours, la série d'applications --f+ 1100

L

fa.11 ne

converge pas uniformément sur [O; +oo[. ~ a
0. 0

u

• L ln converge dans E n :;;,O

+oo Ce théorème, s'il s'applique, permet de +oo permuter lim et"' . x~a

~

n=O

alors, en notant S =

Lf

n=O

l

n :

• S admet une limite en a +oo • li~S =Lin. n=O

Preu ve n

U suffit d'appliquer le Théorème de 5. l.2 p. 292 à la suite (Sn )11 :;;,Q des sommes partielles, Sn

= L fk. k=O

325

Chapitre S ·Suites et séries d'applications

Remarque : La troisième partie de la conclusion du Théorème peut s'exprimer par: +oo on permute lim et~ : ~

X-----*Q

n=O lim (

x-a

5.3.3 '? \ X estunepartienonvided'un lK-evn F \..,;.) de dimension finie; E est un IK-evn de dimension finie.

1

~ fn(x)) = ~ ( lim f,,(x)). ~ ~ x-a

n=O

n=O

Convergence uniforme et continuité On garde ici les notations de 5 .1.2 p. 292.

Soient a E X,

L Un : X

-----+ E)

une série d'applications.

n ;;:O

pour tout n de N, fn est continue en a

L

fn converge uniformément sur X ,

n ;;:O

+oo

L fn est continue en a.

alors

n=O

Preuve n

Il suffit d'appliquer le Théorème de 5.1.3 p. 293 à la suite (Sn)n ;;:Odes sommes partielles, Sn

=

L fk. k=O

Remarque: Par contraposition, le Théorème précédent permet dans certains exemples, de montrer la non-convergence uniforme. Par exemple,

L fn, où fn : IR -----+ IR

, converge

Xr--+--X-

(1 +x2)"

n ;;,0

simplement sur IR , mais non uniformément sur IR car chaque fn est continue en 0 et la somme S n'est pas continue en 0 puisque: On peut conclure dans cet exemple essentiellement parce que S (x) est calculable.

Vx

Soit

E

IR* ,

+oo S(x) = ~

X

~ (1 +x2)'1

=

1 x · - - --

1- -1-

1 +x 2 X

1 +x 2

L Un : X -----+ E) une série d'applications.

•L I n ;;,O

pour tout n de N, fn est continue sur X

Si "'O 0

f n converge uniformément sur X



,

n ;;,O

c

+oo

::J

0

L fn est continue sur X.

alors

(V)

......

n=O

0 N

Comme lors de l'étude des suites d'applications p. 294, il arrive souvent qu'il n'y ait pas conver-

@

gence uniforme de

L fn sur X, mais qu'il y ait convergence uniforme sur certaines parties

n;;:O

de X. D'où la définition suivante. En pratique, souvent X est un intervalle

de ~- Dans ce cas,

L f,, converge

n;;:o localement uniformément sur X si et seulement si

L f,,

converge

n~O

uniformément sur tout segment inclus dans X.

L Un : X ----+ E) une série d'applications. On dit que L fn converge localement uniformément sur X si et seulement si L f converge uniformément sur toute partie compacte de X. J

Soit

n ;;:O

n;;:o

n

n ;;:O

326

.

5.3 ·Séries d'applications

~

Soient I un intervalle de JR,

Résultat utile en pratique.

L Un : I ----+ E) une série d'appli.cations. n;;,o

pour tout n de N,

ln est continue sur I

L ln converge localement uniformément sur I n ;;,O

+oo

L ln est continue sur l.

alors

n=O

,.

\J..,

Rappel sur la série géométrique et sur la série exponentielle dans une algèbre normée de dimension finie.

Soit A, une algèbre de dimension finie (associative, unitaire) normée, de neutre noté e. Nous avons vu, dans le § 4.3.3 : • Pour tout a de A tel que l la 11 < 1, la série géométrique

La

11

converge, e - a est inversible,

n;;,O

+oo

La

et:

11

= (e - a) - I.

n=O l • Pour tout a de A, la série '\""""' - an converge, et sa somme e st notée exp(a). ~n'. n;;,O

L'application a ~ (e - a)- 1 est continue sur B(O; 1). Preuve Soit ex E [O; 1[. La série d'applications

L (a

t---+

a 11 ) est normalement convergente, donc uniformé-

n;;,O ment convergente, sur la boule fermée B' (0; ex), puisque, pour tout a de B' (0; ex) et tout n de N, llanll ~ llall 11 ~ exn, et que La série géométrique réelle

La" n~O

converge car a E (O; 1[.

L ex

11

converge.

n;;,O Comme, pour tout n de N, a a

t---+

t---+

an est continue sur B' (O; ex), il en résulte (cf. Th. p. 326) que

(e - a )- 1 est continue sur B' (0 ; ex) , et ceci pour tout ex de [0; 1[, donc a

t---+

(e - a )- 1 est

continue sur B(O; 1). Un raisonnement analogue montre la Proposition suivante.

L'application a

~

exp(a) est continue sur A.

Exemple d'utilisation du théorème sur convergence uniforme et limite et du théorème sur convergence uniforme et continuité, pour une série d'applications On note, pour tout n EN*: f,, : [O; +oo[--+ IR, x

t---+

f,, (x) =

(-1)"

,,

.

n.L:xk k=O

a) Montrer que la série d'applications

L f,, converge uniformément sur [O; +oo[. n~ I

+oo

On note S la somme: S: [O; + oo[--+ IR, x

t---+

S(x) =

L f,, (x). n= I

b) Montrer que S est continue sur [O; +oo[. c) Déterminer la limite de S (x) lorsque x tend vers +oo.

327

Chapitre S ·Suites et séries d'applications

Conseils

Solution Il

L xk i= 0, donc f,, (x) existe.

a) Pour tout n E N* et tout x E [O; +oo[, n

On s'assure d'abord de l'existence de f,, (x) .

k=O 1) Soit x E [0; +oo[.

• La série

L f,, (x) est alternée.

fn(x)

=-

n ): I

(- 1)" n - et n I: xk > O. 11

'°"'

n ~x

k

k=O

k=O

1 -, donc lf,,(x)I ----+ 11 00 n

~

• lfn(x) I = - ,-, n.L: x k k=O

Il

o.

On a:

I: xk ): !.

k=O n+ I

n

n + 1 ): n > 0 et I: x k): I: xk > 0,

• La suite (l.f.1 (x)l) 11 ;;. 1 est décroissante.

L fn (x) converge. "~ ' Ceci montre que la série d'applications L f,, converge simplement sur [O; +oo[. D'après le TSCSA, la série

k=O u+I

donc (n

+ 1) L

k=O n

): n L xk > 0, d'où

k=O

k=O

IJ,,+ 1(x)I :::;; lf,,(x)I.

n~ I

2) Puisque la série

+oo

L

L

=

j,, (x) relève du TSCSA, en notant R 11 (x )

fk(x) le

k = 11+ I

n): J

reste d'ordre n, on a :

\;/ n E N* '

\;/X E [O;

+oo[, IRn(x)I

~

l

IJ,,+1Cx)I = - - - - n+I

(n

~

+ 1) L: x k

1 --, n+ 1

k=O

d'où: Vn E N*, llRnlloo On conclut : la série

~

1

- - , et donc llRnlloo ----+ O. n+1 1100

L f,, converge uniformément sur [0; +oo[. n~ I

b) Puisque, pour tout n E N*, f,, est continue sur [O; +oo[ et que

L

f,, converge

n): I

uniformément sur [O; +oo[, d'après un théorème du Cours, S est continue sur [O; +oo[.

Utilisation du théo rème sur convergence uniforme et continuité, pour une série d'applications.

c) On a, pour tout n EN* :

(- 1)"

-0 0

c

::J

Puisque, pour tout n

......

E

N* , J,, (x )

-----+

X

0 (V)

(- 1)"

f,,(x) = - ,-, = n( l +x nl: xk k=O --+

+oo

+ · · · +x" )

-----+ X--+

+oo

O.

0 et que ~ f 11 converge uniformément L_,;

11 ): 1

sur [O; + oo[, d'après un théorème du Cours, on conclut: S(x)

----+ X--+

0 N

+oo

O.

Utilisation du théo rème sur convergence uniforme et limite, pour une série d'applications.

@ ..._, .s::

Ol

·;::

>0.

Les méthodes à retenir

0

u

Convergence uniforme et limite ou continuité, pour une série d'applications •

328

Pour montrer que la somme d'une série de fonctions admet une limite en un point ou est continue en un point, on essaiera, en général, d'appliquer le théorème du § 5.3.2 p. 325 (pour une limite), le théorème du § 5.3.3 p. 326 (pour la continuité en un point fixé) , ou le corollaire 2 p. 327 (pour la continuité sur tout l'intervalle d'étude) (ex. 5.3.17 à 5.3.20, 5.3.22).

5.3 ·Séries d'applications

• Il se peut que le théorème du § 5.3.2 p. 325 ne s' applique pas, par exemple parce que la série des limites diverge: Vn E N, ln (x) -----+ ln et '"' l n diverge. L...,,

x ---+a



n ;;, I

Pour montrer S(x) -----+ + oo, où S désigne la somme de la série, si les ln sont toutes à valeurs dans IR!.+ et si x---+ a

L ln converge simplement, on peut alors raisonner de la façon suivante (cf. la solution de l'exercice 5.3.17 c)) : n ;;,O

N

pour tout A > 0 fixé, il existe N E N tel que :

L l n ~ A+ 1, n=I

N

puis, comme :

N

'"' ln(X) X---+ -----+a '"' ln , L_, L_,

n= I

n= I

on a, au voisinage de a: et on conclut:

S(x) =

+oo

N

n= I

n= I

L ln(x) ~ L ln(x) ~ A ,

S(x) -----+ +oo. x ---+ a

5.3.16 On note, pourn E N, fn : (1~+ ) 2 ----+ IR

Etudier les convergences de

1 + x2n

(x,y) r----+

L

fn· Montrer

2

1 +Y n a) Déterminer l'ensemble D de convergence si mple de

+oo somme S =

L

fn est continue et 2-lipschitzienne.

n= I

L: 1n.

n;;,O

5.3.19 a) Etudie r les convergences de +oo

b) Montrer que la somme S

=

L

fn est continue sur D.

n=O

5.3.17 a) E tudier les convergences de

L fn ,



f n : IR+

----+ IR ln( ! + nx) r----+ nxn

(-l)n fn : Z E C r----+ - -.

+oo

b) Montrer que la somme S =

L

fn est continue sur

n=O

5.3.20 Soit g : IR+ ----+ IR une application continue, décroissante, telle que lim g = O. +oo On note, pour n E N, fn : IR+ ----+ IR

L fn.

n= 1

b) Montrer que S est continue sur ]1 ; +oo[. c) Montrer: S(x) ~ + oo.

x ~g (n) -g(n+x)

a) a) Soit x E IR+ ; montrer que les sommes partielles de

X-* ] +

5.3.18 a) Soit cp : IR ----+ IR définie par : 'Vt E IR, cp(t) = E(t)



U= C - '.L .

+oo On note S =

L /11 ,

n+ z

n;;,1

X

que la

n;;, 1

+ (t

- E(t))2.

Etudier et représenter graphiquement O

.--t

•1b (ra

0 N

@

.._,

fn (x)

dx) converge dans E

a

fn(x)) dx =

ra1b

f n (X) dx.

.s::

Ol

·;::

>0. 0

u

1 Preuve n

Il suffit d'appliquer le Théorème de 5.1.4 1) p. 296 à la suite (Sn)n ;,O des sommes partielles, Sn

=

L k=O

Remarque : La troisième partie de la conclusion du Théorème peut s'exprimer ainsi : b +oo

on pennute

l

a

330

et

L.

n=O

fk·

5.3 · Séries d'applications

,.

\.J_...

Rappelons (cf. 2.3.4 2) Rem.) que, pour g E C([a; b],E) ,onnote:

llgl li = N 1(g) = 1 bllg(t) lldt.

Soit

LUn :

[a;

b]-----* E) une série d'applications continues convergeant normale-

n ;,O

ment sur [a; b]. Alors,

+oo

L 11Jnll1

converge dans IR.,

n ;,O

+oo

L::1n

L fn est continue sur [a ; b],

n=O

J

~ +oo z:=111n11,.

n= O

n=O

- - -

Preuve Puisque, pour tout n de N, ll fn ll 1 =

1b

~ (b -a)ll fn lloo . et que

llfn (t) ll dt

a

L

L

ll fnl loo converge,

n;,O

11 fn 11 1 converge.

n;,O

+oo

D'autre part, d'après le théorème précédent,

Llb Llb fn et

n;,O a

f-+

11 fn (t) 11) sont continues sur [a ; b],

n=O

ll fn (t) ll dt convergent (dans E et IR respectivement), et:

Vx E R,

L -11' t"e +.:x.,

Il

\J......

L (t

n;,O a

Montrer : La notation 10; xi désigne:

fn et

n=O

Exemple

'?

+oo

L

,o Il!

1

dt = x .

0

Soit x E IR fix é. Considérons la série d'applications

L ln définie par : ln : IO; x 1 -----+ IR . n;,O

[O; x l six ;?: 0

t

[x ; O] si x ~ O.

Comme ( Vn E N, llf,1 11 00 ~

lxl"e lxl )

- --

1

,

et que

n.

t" e- 1 n!

f-+ - -

lx ln L.:-, converge, on déduit que L fn n;,O n. n;,O

converge normalement, donc uniformément, sur 10; x 1. +oo

-0 0

D'après le théorème précédent, la somme

c

::J

0

L foxf,, (t) dt converge, et:

(V)

......

0 N

n;,O O

@

+oo 1x (L+oo J,,(t) ) L f,,(t) dt= 1x

.j,,,J

.s::

.21 \ L..

On sait:

11= 0



>--_.......

g:

u

L ln est continue sur 10; x i, la série numérique

n=O

0

0

11= 0

dt=

1x (Ln!

+oo t" )

0

11= 0

e - 1 dt=

1x

1

e e-1 dt=

x.

0

V t E JR,

Remarque : Il se peut, dans d'assez nombreux exemples, qu'on puisse« permuter » les deux {b +oo symboles et sans qu'il y ait convergence uniforme.

ln

a

Soit

L

n=O

LCf,, : [a ; b] -----+ E ) une série d'applications continues sur [a ; b] et convergeant sim-

n;,O plement sur [a; b].

331

Chapitre S ·Suites et séries d'applications

+oo

R11 est continue par morceaux car Il

R 11

=S-

S11 ,et Set S,.

= L fk k=O

Notons S =

L

fk et supposons S continue par morceaux sur [a; b]. Alors, pour tout n de N, k=O R11 est continue par morceaux sur [a ,b] et on a:

sont continues par morceaux. b

On peut permuter

1

et

a

Il

L car il ne k=O

s'agit ici que d'une somme d'un nombre fini de termes (linéarité de l'intégrale).

[b t;olb Si

la

Méthode importante en pratique, à mettre en œuvre lorsque le théorème p. 362 ne s'applique pas.

R11 (x) dx

t (1[b

~ O,alors 1100

k=O

c1x) ~

fk(x )

a

1100

[b

S(x) dx et ainsi

la

~lb fk (x) dx =lb S(x) dx =lb(~ f k(x)) dx.

fk(x) dx converge et:

{ b +oo On pourra retenir, schématiquement que, pour pouvoir permuter l a et il suffit de mona 11=0 trer que l'intégrale du reste tend vers 0 quand n tend vers l'infini.

L,

L'application de cette remarque est plus fine que celle du Th. p. 330, car il se peut que

l

b

a

R11 (x) dx

~

1100

0 sans que R,,

~~

~

1100

O.

Cette remarque s'applique aussi à des intégrales sur un intervalle quelconque. Exemple: 1

Exemple d'égalité entre une intégrale et une somme de série. On développe la fonction qui est sous l'intégrale en une série de fonctions, puis on montre qu'on peut permuter intégrale et série.

Montrer: Va > 0,

1 0

On remarque d'abord : Vx

dx

l

+ x"

E

-

( - l )"

+-xi L

- ,,=0 na

+ 1•

[O; 1[,

Considérons la série d'applications

L f11. où f,, :

L

[O; 1] ---+ IR . Cette série f 11 converx t-----+ (-x a)11 11 ~0 ge simplement sur [O; l[. Pour tout (n,x ) de N x [O; l[, on a: 11 ~0

R11(x) =

+oo

~ fk(x ) = ~

k=11+1

+oo

(

a)11+ 1

~ (-xal = _-_x_ _ ~ l+ xa

k=11+ I

Pour tout n de N, R 11 est continue sur [0; 1[ et prolongeable par continuité en l , donc R11 est intégrable sur [0; l[, et:

f' R11(x) dxl =

On va pouvoir conclure, car, dans cet exemple, R., (x ) est calculable.

1

Donc

lo

L Io

{l _x f._10. 0

u Nous verrons plus loin (5.3.6 p. 341) le théorème de convergence dominée.

332

1100

5.3 ·Séries d'applications

Exemple d'utilisation du théorème sur convergence uniforme et intégration sur un segment, pour une série d'applications Soient T E ]O; +oo[, f

: IR-----+ IR T-périodique et continue. On note, pour tout n g,, : IR -----+ IR, x

a) Montrer que la série d'applications

t-----7

g" (x)

EN* :

f(nx)

= - -2 -

.

n

L g,, converge normalement sur IR. u~ t

On note S la somme de cette série d'applications. b) Montrer que S est continue sur IR.

TS 1o

c) Calculer

(x) dx en fonction de

1Tf

(x) dx. On admettra :

o

L+oo 2nl

7T2

= -

, cf. § 7.4.

6

n=I

Solution

Conseils

f est continue sur le segment [O; T] , comme f est T-périodique, f est bornée sur IR.

a) Puisque

On a alors:

Comme la série

L

n~I

L

L

Utilisation du théorème fondamental.

n

llg l loo :::;; l lf~loo. 11

lIf I~ 00 ne dépend pas de x.

n

n

1 2 converge, par théorème de majoration pour des séries à n

termes réels ~ 0, la série tions

[O; T], puis,

~ llflloo lg,,(x)I"' -, 2

*

Vn EN, 'Vx E IR,

donc, pour tout n E N*, g 11 est bornée et

f est bornée sur

llg l loo converge, et on conclut : la série d'applica11

n~ I

g11 converge normalement sur IR.

Exemple de Riemann, 2 > 1. Il en résulte que la série d'applications

L

811

converge uniformément,

n~ l

absolument, simplement, sur IR.

n~ I

b) Puisque, pour tout n E N*, g 11 est continue sur IR et que

Lg

converge unifor-

11

n;:: l

mément sur IR, d'après un théorème du Cours, la somme S est continue sur IR. c) Puisque, pour tout n E N*, g11 est continue sur [0; T] et que

L g,, converge uni11;:: 1

+oo

T

formément sur [O; T] , d'après un théorème du Cours, on peut permuter

1 0

(

Jo

S(x)dx = (

Jo

(~ g1 (x)) dx = ~ ( n=I

n= I

g 11 (x) dx =

Changement de variable

1Tf (nx) dx -

o n2

-

f7' S(x)dx = ~ (~2

On conclut:

n=I

T 1

(

Jo

S(x) dx

0

11= 1

11

=

1 3 n

1 Tf(t) dt= 21 1T f(t) dt. 11

o

n

o

D'où:

lo

L:

Utilisation du théorème du Cours sur convergence uniforme et intégration sur un segment, pour une série d'applications.

g (x) dx ) .

(

Jo

On calcule, pour tout n E N*

T 1o

et

Utilisation du théorème sur convergence uniforme et continuité, pour une série d'applications.

f(t)dt) =

(~ ~2 ) 11 =

1

1T21T f(x) dx.

=-

6

(

Jo

f(t)dt.

l dt t -- nx ' x -- n' - dx -- -n'

puis, comme f est T-périodique, on a :

11T f = n 1T f. 1 0

0

La lettre t ou x est ici muette.

0

333

Chapitre S ·Suites et séries d'applications

Convergence uniforme et intégration sur un segment, pour une série d'applications • Pour établir une égalité du type« intégrale= somme de série» (ex. 5.3.23), développer la fonction située dans l'intégrale en une somme de série de fonctions (en partant souvent d'un développement en série entière, cf. ch. 6 plus loin), justifier la permutation

JL ,

et calculer le terme général de la série apparaissant.

La justification de la permutation entre

Jet L se fait le plus souvent de l' une des trois façons suivantes :

- il s'agit d' un segment, il y a convergence uniforme, et les fonctions sont continues sur ce segment (cf. théorème p. 330) (ex. 5.3.23 a), après un changement de variable) - il s'agit d' un intervalle quelconque ou il n'y a pas convergence uniforme : voir plus loin la rubrique « Les méthodes à retenir» p. 344, utilisation du théorème sur convergence d'une série d'applications et intégration sur un intervalle quelconque - montrer que « l' intégrale du reste tend vers 0 »,cf.§ 5.3.4 Remarque p. 331 (ex. 5.3.23 b) àf)).

[ 1 (-lnx)P

5.3.23 Démontrer : a)

r+oo 100

x(x - tn(ex -

c)

loO

b

2

e)

lo

, a E IR

f)

I:

'°"' ~(a+bn) +oo

1-e- x

+oo cos ax

loo

Jo

11=1

+oo xe-ax

b)

o)

d)

+oo 1 dx = n3

dx =

1

+oo

- - dx = 2 :L)-1) 11 chx n=O (2n

5.3.5

(a,b) E (IR'.jJ

2,

+l

2n

+ l) 2 +a 2

Q

i

+oo (-W 2 1 +x dx=p!?;(2n+l)P+ 1 '

- - dx = (- l) Pp !

l -

X

0 1 + xb

1

L., nP+ l 11=1

p EN*

+oo (-1)"

l xa- l

-

'°"' --, +oo

i (lnx)P

pE N

dx-L: = a 11 1

+ nb '

(a ,b) E IR+ x IR'f_.

Convergence uniforme et dérivation Dans ce § 5.3.5, l désigne un intervalle de IR, non vide et non réduit à un point.

c

:J

0

Ce théorème, s'il s'applique, permet de dériver, terme à terme, la somme d'une série de fonctions.

Soit

L Un : l

-----+ E) une série d'applications.

n;;,o

pour tout n de N,

(V)

......

f n est de classe C 1 sur l

..._, .s::

Ol

L f converge simplement sur l L f ~ converge uniformément sur tout segment l

·;::

n ;;,O

>0.

•L

0 N

n

n;;,o

@

0

u

fn converge uniformément sur tout segment l

n ;;,O

+oo

La troisième partie de la conclusion du théorème peut s'exprimer (sous les hypothèses du théorème) par :on peut dériver terme à terme la série d'applications.

334

alors

•L

n=O

f n est de classe C 1 sur l

5.3 ·Séries d'applications

Preuve Il suffit d'appliquer le théorème analogue sur les suites de fonctions (5.1 .5 Cor. 1 p. 300) à la suite (S11 >n;,~o n

des sommes partielles, Sn =

L

fk·

k=O Une récurrence immédiate (sur k) permet d'obtenir le Corollaire suivant.

Soient

LUn:I

-----+ E) une série d'applications, k EN*.

n ~O

~

• pour tout n de N,

f n est de classe ck sur l

L f~i) converge simplement sur I

• pour tout i de {O, ... ,k- 1}, Si

Résultat utile en pratique.

n ~O

• L f~k) converge uniformément sur tout segment de I n ~O

L f~i) converge uniformément sur tout

• pour tout i de {0, ... ,k-1},

n ~O

alors

segment de I +oo • ln est de classe ck sur ,

I:

n=O

+oo ) L JFn, ( '""

• pour t out l. de {1 , ... ,k} :

(i)

L

n=O

Exemple classique,dont laconnaissance peut être utile.

L

fn, où fn : ] 1; +oo[-----+ IR.

Il ~ ]

Pour dériver x r-+ -

1

nX

, il est préférable

de passer par l'écriture -

1

nX

Fn(i). J,

n=O

Exemple : La fonction ( de Riemann. Considérons la série d'applications

--'

+oo ='""

Xf---+

-1x n

Pour tout n de N*, fn est de classe C 00 sur ] 1; +oo[ et : \fk E N*, \lx E] l ; +oo[,

= e -xlnn.

J//l (x) = (-lnxn)k

n Pour tout k de N,

L f~k) converge simplement sur] 1; +oo[ car, pour tout k de N et tout x n~I

de ]l ; +oo[,

I+.,

(k)

n T fn (x) =

(-ln

ni

x-I

-----+ 0 , règle nau 11 •

n2

-0 0

c

1100

Pour tout k de N* et tout segment [a; b] inclus dans ]1; +oo[,

::J

0

L f~k) converge normale11 ~ 1

(V)

......

ment, donc uniformément, sur [a; b] car:

0 N

@

D'après le Corollaire précédent, ( est de classe C 00 sur ] 1; +oo[ et : L'étude de la fonction { de Riemann est poursuivie dans l'exercice 5.3.34.

\:/k EN*, \lx E]l ; +oo[,

désigne l'application dérivée de ea.

- nxn i

+oo ( 1

=L

n= I

Exercices 5.3.24 à 5.3.37.

\J._. Dea

((k)(x)

n

aj

Soient A une algèbre de dimension finie (associative, unitaire) normée, E . L'application ea : IR -----+ A est de classe C 00 sur IR et : Dea = aea = eaa . tt-~exp(ta)

335

Chapitre S ·Suites et séries d'applications

Preuve +oc 1

Rappelons (cf. 4.3.3 2)) :

L-

exp(ta) =

Vt E JR,

(ta)n.

n=O n!

Notons, pour n E N, fn : lR

-----+ A

1~1.. n!

111 a 11

• Il est clair que, pour tout n de N, fn est de classe coc sur IR , et que : Vk EN, 'rit E IR,

Le produit n(n-1) ... (n-k+ 1) est nul pour k > n.

f,~k)(t) =

n(n - l) ...

~n

- k

+ l)

t" - kan .

n. • Pour tout k de N, la série

L f~k) converge simplement sur IR et uniformément sur tout segment de IR n;;,O

car, pout tout M de IR+ :

llf,~k)(t) l l ~

Vk EN, Vn EN, 'rit E [-M; M],

et la série numérique

L n ;;,O

n (n - 1) ... (n - k

+ 1)

n'.

n(n - l) ...

n k

M -

~n -

k

n.

+

l ) M n- k lla lln

n

lla 11 converge.

D'après le Corollaire précédent, on en déduit que ea est de classe coc sur IR et : Dérivation terme à terme, sous les hypothèses du théorème.

'rit E lR,

Dea(t) = e~ (t) =

+ oc n

L1

t n-lan =

f----+

ax et x

f----+

1

N

L

]

N

)

p=O p.

L -p! tPaP+ l = aea(t) = ea(t)a .

p=0

1tPa P+1=aL 1(ta)P p=O p .

=

(t ~(ta)P) p=O p .

a,

puis on fait tendre l'entier N vers l'infini.

-0 0

c

:J

0 (V)

Étude d'une fonction définie comme somme d'une série de fonctions

......

0 N

@

On note, pour tout n

E

N* : f,, : [O; +oo[

-----+ lR,

x

f----+

J,,(x)

=

x" n(x 2"

+ 1)



.j,,,J

.s::

Ol

·;::

>0. 0

u

a) Montrer que la série d'applications

L

f,, converge simplement sur D = [O; 1[ U] l; +oo[.

n~ l

On note S la somme de cette série d'applications. b) Montrer que S est de classe C 1 sur D et étudier le signe de S' (x) pour x E D. c) Déterminer les limites de Sen l et en +oo.

d) Dresser le tableau de variations de Set tracer l'allure de la courbe représentative de S.

336

tn-lan =

L!

tPaP+ l.

p=O p.

xa sont continues sur A : +oc 1

'rit E lR,

On a pour tout N E N :

+oc 1 f

n= l (n - l).

11=0 n.

Enfin, comme x

+oc L



5.3 · Séries d'applications

Solution

Conseils

a) Soit x E [0; +oo[.

Pour étudier la convergence simple de la

•SiO :::;; x < l , alors f,,(x)=

x"

série d'applications

x" :::;;-:::;; x ".

"+ 1)

n(x 2

L j;,, on fixe x et on

n~ I

n

Lx"converge, donc, par théorème de majoration pour des séries à termes réels ~ 0, on conclut que la série L f (x) converge.

Comme lx 1< l , la série géométrique

n~ I

étudie la nature de la série numérique

I:: f,, (x) . n~ I

11

11 ~ 1

• Si x = 1, alors f,, (x) = -

1

L

, donc la série

2n •Six > 1, alors :f,,(x) =

Comme

1

~

1

La série

f,, (x) diverge.

n~ I n

n) I

x" n(x 2"

x"

1

L -1 diverge.

1

= :::;; nx 2" nx" x"

:::;; - -

+ 1)

L :" converge, donc, par théorème de

< 1, la série géométrique

n~ l

majoration pour des séries à termes réels ~ 0, on conclut que la série

L f,,(x) n~ I

converge. Finalement,

la

série

L fn

d'applications

converge

simplement

sur

n~ I

Autrement dit, le domaine de convergence simple de la série d'applications

D = [O; 1[ U ]1 ; oo[, et diverge en 1.

L f,, est D.

n~ I

b) •Pour tout n E N* , f, , est de classe C 1 sur [0; 1[ et sur ]1 ; +oo[.

•L f,, converge simplement sur [0; l[ et sur ]l ;

+ oo[, comme on vient de le voir

n~ I

Mise en place des trois points de l'hypothèse du théorème sur convergence uniforme et dérivation pour une série d'applications.

en a). On va montrer que la série d'applications

• Soit n E N* . On a, pour tout x E [O; + oo[ :

x"- 1 (1 - x 2" ) , 1 nx"- 1 (x 2" + 1) - x "2nx 211 - 1 = fn(x) = -;;, (x 2n + 1)2 (x2n + 1)2 ·

L f~ converge uniformément sur tout

n~ I

segment de D.

Soit a E [0; 1[. On a: x"- 1(1 - x2" ) 1 Vn EN*, V x E [O; a], lf,;(x) I =

(x 2 "

+

l)2

x"- 1(1 :::;;

(x 2"

+ x 2" )

+

1)2

Inégalité triangulaire.

1

11 - I

= _x _ _ -~ . . : : :. x"-1 -~ . . : : :. a n-1 , 211 X +1 d'où: Vn E N*, Il !~ l[o:aJ lloo:::;; a"- 1 •

Rappel de notation

Comme la i < 1, la série géométrique l:::a"- 1 converge, donc, par théorème de

"~ '

majoration pour des séries à termes réel s~ 0, la série

de f~

:J;; l[o:aJ est la restriction

à [O;a].

L 11.t;; l[o:aJ ll oo converge. n~ I

Ceci montre que la série

L f~ converge normalement, donc uniformément, sur n~ I

tout segment inclus dans [0; 1[. De même,

L .t;; converge normalement, donc uniformément, sur tout segment n~ I

Raisonnement et calculs analogues aux précédents.

inclus dans ]1; + oo [, et même sur tout [a ; +oo[, a > 1 fixé. D'après le théorème du Cours sur convergence uniforme et dérivation, on conclut que S est de classe C 1 sur D et que l'on peut dériver terme à terme: ' V x ED, S (x)

+oo

=L

11= 1

1

f,,(x)

S est de classe C 1 sur [O; 1[ et sur]l ; +oof.

+oo xn - 1(1 - x2")

=L

n= I

(x

211

?

+ l)-



337

Chapitre S · Suites et séries d'applications

Solution

Conseils

Il est clair aJors que :

Si x E ]0; 1[ par exemple, alors tous les termes de la somme de série précédente sont> O.

Vx

[O; 1[, S' (x) > 0

E

( V XE ]1 ; +oo[, S' (x)

0 fixé.

1 - diverge et est à termes réels ;?: 0, on a : ,,;;. 1 2n

Puisque la série numérique L 1

'°' L 2k Il

k= I

Pour une série divergente à termes réels ~ 0, la suite des sommes partielles tend vers +oo.

+oo.

-7 1100

N

Il existe donc N E N* tel que : L k=I

1 - ;?: 2A . 2k

Utilisation de la définition de la limite infinie.

On a:

+oo V x E D, S(x ) = L

N

J,,(x) ;?: L

k= I

1 l L -, et que L.:: -;?: 2A , il existe 2k 2k

N

Comme

fk(x).

N

L fk(x)

N

-7 x--+ 1 k = I

k= I

Les fk(x) sont tous ~ O.

k= I

17 >

0 tel que:

k= l

N

V x E D , lx -1 1:::;; 1J

==:::}

L

Somme d'un nombre fixé (N) de fonctions ayant chacune une limite finie en l , puis propriété des limites.

fk(x);?: A .

k= l

On a donc:

VA > 0, 317 > 0, VxE D , lx -1 1:::;;1'/ On conclut: S(x)

-7 A

---+ 1

==:::}

S(x) ;?: A.

+oo.

Définition d'une limite infinie.

Étude en +oo

* On a, pour tout n E

N* fixé :

x" f,,(x) = n(x211

+ 1)

x --+

* Montrons que la série d'applications

x" +oo nx 211

= nx"

X

-7 --+ +oo

O.

L f, converge normalement, donc unifor1

11 ~ 1

-a 0 c

mément, sur [2; +oo[. On a:

::J

0 (V)

x" x" 1 1 1 :::;; - = :::;; - :::;; - , - n(x211 + 1) nx 211 nx" x" 211

'in EN*, V x E [2; +oo[, If, (x)I -

"

H

0 N

@

donc:

......

*

..c

>a. 0

u

./ l,, .

'in E N, llf,, lr2:+00[ lloo::::::

Ol "i:

Puisque

1~1 2

< 1, la série géométrique

2

'°' 2_ converge, donc, par théorème de L~ n~ I

majoration pour des séries à termes réeJs ;?: 0, la série L

11J,, 112:+ool 1100 conver-

11 ~ 1

ge. Ainsi, la série

L J,, converge normalement, donc uniformément, sur [2; +oo[. 11 ~ 1

338

5.3 ·Séries d'applications

Conseils

Solution Puisque, pour tout n

E

N*, f,1 (x)

-----+

X

-=i-

+oo

'~ °"" f,, converge uniformément

0 et que

n~ l

sur [2; +oo[, d'après un théorème du Cours :

Utilisation du théorème sur convergence uniforme et limite pour une série d'applications.

+oo

S(x) X

'°""

-----+ 0 -'l> +oo ~

=O.

n= I

d) X

0

S'(x)

1

+oo

1

+

-

On consigne les résultats précédents dans le tableau de variations.

+ oo +oo

S(x)

o/ ~o

y y= S (x)

Il est clair que S(O) = 0, tous les termes de

=

la série étant nuls, et que S' (0) 1, tous les termes de la série étant nuls sauf le premier qui est égal à 1.

0

X

Les méthodes à retenir Convergence uniforme et dérivation, pour une série d'applications • Pour montrer que la somme S d'une série d'applications

L J, est de classe C 1

1

,

ou

ck, ou c0v (ex. 5.3.24 à

11"0

5.3.31 b), 5.3.33, 5.3.34, 5.3.36 a), 5.3.37 a)), essayer d'appliquer le théorème p. 334 ou son corollaire. • On peut ainsi étudier la somme S(x) d'une série d'applications

L fn

et tracer sa courbe représentative (dans des

n ;;,O

cas simples) sans connaître S(x) par une formule explicite (ex. 5.3.24, 5.3.26 à 5.3.28). 339

Chapitre S • Suites et séries d'applications

Exe1Lcices 5.3.24

L fn.

a) Etudier les convergences de



fn : lR -

lR

. On note S la somme.

(- 1) " X t----+ - -

5.3.29 a) Etudier les convergences de "L.., Jll• ' où n ~O

n~ l

f,, : JR+. -

r.; e - x..;n

(- J)"

XI--+

~

n

b) Montrer que S est de classe C 1 sur [O;

b) Etudier la continuité, la dérivabilité, les limites e n o+ et

+oo[.

+oo de S.

c) Tracer la courbe représentative de S.

5.3.25

L fn,

a) Etudier les convergences de

= lR -

~~ -

JR . On note S la somme.



n~I XI--+

=-

=-

1 !o+oo

fi

f,,: lR+

-

e-llX

+oo (-l)n+l

cf. 6.5.3 4) Rem. p. 383 . ~ x~~

+oo,

S(x)-----+ O. x ~+oo

5.3.31 a) Etudier les convergences de lR+ -

lR . On note S la somme.

b) Montrer que S est de classe C 00 sur JR'.f..

c) Etablir que l'application x r---+

c) Former le développement asymptotique de S(x) à la

sur lR+.

n~ I

N, on note fn : JR+. -

.--t

@ .......

.!:: O'l

·;::::

>0. 0

u

lR , S =

XI--+ ~

L

fn : [-rr; rr ] f,, .

xS(x)- S(x

+

1)

1 e

= -.

b) Montrer que S est de classe C 00 sur JR'.f.. c) Etablir : S(x)

~

1 - .

(x

-1- y==>

IS(x) - S(y) I < lx - yl).

c) S est-elle contractante ? (u 11 )n ~ I

5.3.33 Soient a E [0; 1(, fJ E]O; l], réelle te lle que :

une suite

Vn EN*, u,, E [{J; 1].

Montrer que l'application S :

x

r---+

ln( ~ a" u~)

est

définie sur [l ; +oo[, de classe C 00 et convexe.

d) Former le développement asymptotique de S(x) à la

+oo .

X

e) Montrer : Vx E JR'.f., S(x) =fol t x - le- 1 dt.

340

sin nx

n 2 (n+ I )

n= I

x~ Q+ X

1 précision 3 1orsque x -

JR . On note S la somme.

b) Montrer: V(x ,y) E [-rr; rr ]2,

1 a) Montrer que S est définie sur JR'.f., que S(l) = 1 - - , et e que: 'Vx E JR+.,

Xt--+

n=O

n!(x+n)

c

0 N

est concave

5.3.32 a) Etudier les convergences de "L.., Jll ' • où +oo

-0 0

1

lc'f::\

-vS(x)

+oo.

d) Tracer la courbe représe ntative de S.

0

)-

b) Montrer que S est décroissante et positive.

précision e-Sx lorsque x -

(V)

fn, où fn

(n+x)2

t----+ e - n2 x

E

L n~ I

lR . On note S la somme.

5.3.28 Pour n

= - ln 2,

n+ 1

n=O

X t--+ -

:J

L

c) Calculer S. On pourra utiliser

5.3.27 a) Etudier les convergences de "L.., Jn, ' où

X



b) Etudier la dérivabilité de S.

c) Etablir : S(l ) = l , S est impaire,

f,, : JR'.f. -

L f 11 ,

lR

b) Montrer que S est de classe C 1 sur JR* .

X

dt.

.Jto + e- 1)

0

On note S la somme.

X

S(x)

e-tx

n+ I

n(I +nx 2)

--

(cf. ex. 3.1.6),

2

5.3.30 a) Etudier les convergences de

XI--+ ( - ) )"

. On note S la somme.

lR

S(x)

"lx E JR+.,

b) Montrer que S est de classe C 1 sur D . Que vaut S(l)?

fn : lR -

fi

2

e-1 dt

montrer :

1 n:-n+x

L fn,

!o0



xr-+ 1

5.3.26 a) Etudier les convergences de

+oo

c) En utilisant

n~ l

fn : D

lR . On note S la somme.

5.3.34 Fonction ~ de Riemann ~ :]l ; +oo[-

M ontrer que +oo 1

~(x)

=L x 11=1 n

JR,

définie

par

(cf. exercice 5.3.l o) p. 324 et § 5.3.5

5.3 ·Séries d'applications

Exemple p. 335) est de classe C 00 , décroissante. Tracer la courbe représentative de (.

b) Démontrer que, pour tout x de JR*, la série de Taylor de

(0) L -5(k)

S en 0,

5.3.35 Soit f :] - 1; l [~ tC continue. On définit une suite

Un)n ~ O

d'applications de] - 1; l [dans tC par fo

et: Vn EN, \lx E]-1; l[,

=

k ~O

fn + J(X) =fox fn(t) dt .

L fn et exprimer L n

5.3.37 Soit

fn en

[-~; ~], --'> e01 /(1)

g E :F, Dg = D 1 +a= {p +a; p E D 1 }, Œg = ŒJ +a { 'Vp E D g,

.Cg (p) = .Cf(p - a).

5) Dérivation a) Soit f E

C de classe C 1 sur [O; +oo[. On suppose que,

pour tout p de Dr e- pr f (t) ----+ 0 t_...+oo

1

Si une application y : [O; +oo[----+ C est solution d'une équation différentielle convenable, d'après 1 5) b), la transformée de Laplace .Cy est solution d'une équation « algébrique ». On peut souvent en déduire .Cy, puis revenir à y en utilisant l'injectivité de la transformation de Laplace (1 6)) et un catalogue de transformées de Laplace connues. Souvent, .Cy(p) se présente sous la forme d'une fraction rationnelle en p. Une décomposition e n éléments simples et l'injectivité de .C permettent de calculer y. Notation du calcul opérationnel.

Montrer:

t

II Utilisation de la transformation de IAplace pour la résolution de certaines équations différentielles ou systèmes différentiels

t----+

e - pr f'(t) est intégrable sur [O; +oo[.

On

note souvent y(t) :::i F(p) pour exprimer que F : p t----+ F(p) est la transformée de Laplace de y: t t----+ y(t). 1) Résoudre l'équation différentielle avec conditions initiales : y" - 3 y' + 2 y = 4e21

y(O) = -3

, d'inconnue y : [O; +oc[-+ C

[

y'(O) = 5 de classe c 2 .

345

Chapitre S • Suites et séries d'applications

y

2) Résoudre le système différe ntie l avec conditions ini-

tiales: x' + 2y" = e- 1

x'

1

+ 2x -

, d'inconnues x,y

y= l

x(O) = y(O) = y'(O) = 0 [O; +oo[--+ IC de c lasse C 2 .

P 5.2 Transformation de Fourier Latransformation de Fourier est un outil important en Physique,notamment en théorie du signal.

Autrement dit,

On note ici L 1 le IC -ev des applications de IR dans IC continues par morceaux et intégrables sur IR .

de ] -

l J)

Montrer que, pour toute f de L 1 et tout x de IR, l'ap-

plication t 1--+ f (t )e-ixt est continue par morceaux et intégrable sur IR . Pour f E L 1, on note J

f : IR ----+

IC l'application, appelée

transformée de Fourier de f (en abrégé : TF), définie par : 1 r,c

Jf(x) =

\lx E IR,

f +oo f(t)e-u.. dt. 1

·v 2n - oo On note aussi (avec F = (t) ___. F (x) .

J j) : f ___.

F , ou, abusivement :

2

nT =X)- ~:~[ '

fonction caractéristique

2' 2

nT

E L 1 , e t montre r :

. xT T sm2 VxEIR* , 'J n T(X) = - - - - -. y12ii xT 2 1 2) TF de t 1--+ - - a2 + 12

f : IR

a E]Ü; +oo[, 1

Soie nt

----+ IC

défi nie

par

f(t) = ~ a +t Vérifier f E L 1 , et montrer :

f

\lx

Lademi-flèche dans l'autre sens ..,- ,est utilisée pour désigner la transformation de Fourier réciproque: voir plus loin, partie VII.

T

!_ · !_ [ .

Vérifier

Définition de la transformation de Fourier

0

T 2

E

~e-atxt.

IR, 'Jf(x) =

av2 (Utiliser l 'exercice 3.5.9). 1--+ e-a ltl Soient a E]Ü; +oo[, f(t) = e-a t1t_ 3) TF de t

Le lecteur pourra rencontrer, dans d'autres ouvrages, les définitions suivantes, légèrement différentes de celle choisie ici : 'Jf(x) = 'Jf(x)

J:oo

j(t)e - 2irrxtdt,

= i~ f(t)

Vérifier f

c

:J

0

'J f est continue sur IR 'J f est bornée sur IR, et :

~ f +oo lf(t) ldt

(V)

.--t

\lx E IR,

0 N

l'Jf(x)I ::0::

v 2n

@ .......

J:: O'l

c) L'application

·;::::

Il

0. 0

I ) TF d 'une porte

>-

u

- oo est linéaire.

'J: L: 1 ---+ C(JR,IC) f>----'>'Jf

Soie nt

f

par

IC

défi nie

par

1--+

f : IR ----+

(t) = e - a212.

Vérifier f

E

L 1, et montrer :

1 x2 Vx E IR, 'Jf(x) = - - e -4;;2 ex~ (Utiliser l'exerc ice 3.5.10) .

Propriétés algébriques de la transformation de

Ill

Fourier l)

Exemples

On rappelle que, pour toute f -

f : lR ---+ IC t~f(t)

: IR

----+ IC, on note

V

et

f : lR ---+ IC

t ~f(-1 )

.

Exemple important en théorie du signal.

Pour T E]O; +oo[ , notons n T : IR ----+ IC l'application, appelée porte (centrée), définie par:

\/t E IR, n T(t )=

.ltl

1

Sl

1

.

Ü

346

définie

L 1 , et montrer:

212 e- a ex E]Ü; +oo[,

4) TF de t

La présence du coefficient r,c se justifiera plus loin ( V/ v2n et VI/). 2) Démontrer : a) Pour toute f de L 1 , b) Pour toute f de L 1 ,

IC

\lx E IR,

e - ixt dt.

1

"'O 0

E

f : IR ----+

SI

T < ;.

ltl ~ -

2

-

f

V

est la conjuguée de j; f est la symétrisée de I V V

Ainsi]

V

V

= f,f = f,7 = f.

Les applications

f

-

1--+

f

tions de iclR et commutent.

et

f

V

1--+

f

sont deux involu-

Problèmes

a) a) Montrer que, pour toute C 1 et: _

V

V

Jf = Jf

V

"J f =Jf =Jf ,

'Vk

tf(t)---'" iF' (x).

===}

{0, ... ,n},

E

J f est de classe

V

V

(!k : t r---+ t k f (t ))

en sur IR

E

C 1,

:

V

"Jf = "Jf ' "8 f = "Jf,

i l = Jf V

Vk E {0,. .. ,n}, 'Vx E IR,

(Jf)(k )(x) = (-i/Jfk(X).

Autrement dit, sous ces hypothèses :

V

J f = Jf.

V

f(t)---'" F(x)

b) En déduire que, pour tout n de N et toute f telle que :

V

de C 1 :

V

ou encore:

J f = Jf .

et

{3) En déduire, pour toute f V

V

de C 1, 7 et f sont dans

f

Attention : J f est la symétrisée de la transformée de Fourier de J. et la transformée de Fourier de la symétrisée de f .

f(t) __,. F(x)

V

Jf

est

Symétrisation et transformation de Fourier ne commutent pas. b) Montrer que, pour toute f de C 1:

• Si f est réel le et paire, a lors J f est réelle et paire • Si f est réelle et impaire, alors J f est imaginaire pure et impaire.

tk f(t) __,. ik F (k) (x). e• Àt f(t)

Vérifier g E C 1 , et montrer :

f 4)

E

eiÀt f (t) ---'" F(x - À).

===}

!-+ ± OO

Vk

E

{0,. .. ,n},

par morceaux sur IR, telle

f (k)

E

C1,

on a:

Changement d'échelle

Vk

Soient k E IR*, f E _c l , h : lR ~ 1C . t t-----> f( kt)

E

Vérifier h E .C et montrer :

'Vx Autrement dit:

IV

E

Jh(x) =

l~I

f(t)---'" F(x)

===}

IR,

Jf

f(t ) ---'" F(x)

(~).

f(kt)---'"

l~I F (~).

Comportement asymptotique

l)* Montrer: 2)

Est-ce que:

V

Dérivation

Vf E

=

(ix)k"Jf (x) .

===}

J±oo

Vf E C 1, J f E .C 1?

= x -+o± 00

(2-). xn

Soient a E]O; + oo[ , f: 1R -----+ 0. 0

u

CHAPITRE

Plan 6.1 Rayon de convergence

Exercices 6.2 Opérations sur les séries entières

Jnt.,.oduction Le lecteur a déjà rencontré la série géométrique : pour 352 365

lzl

+oo < 1, la série

6.3 Convergence

LZn _ _

367 371

6.4 Régularité de la somme d'une série entière 372

Exercice

376

tel que

1

+oo

371

z E

Soit

11

~ z11 une série entière. Il existe un unique élément R de IR.+ = [0; +oo] tel

n ~O

que: Définition fondamentale.

'

lzl Vz

E

C,

===} (

Laz

11

11

converge absolument)

n ~O

{

Remarquer les inégalités strictes portant sur 1z1 en hypothèse.

< R

lzl

> R

===}

((a 11 z11 )n EN n'est pas bornée).

Cet élément R de lR+ s'appelle le rayon de convergence (ou : rayon) de la série entière

Laz

11

11



n ~O

Preuve 1) Existence de R

Notons E = {p E IR+; (a11 p 11 ) 11 eN est bornée}. Tlestclairque: E CIR+, OEEet VpEE, \ "( \ RestlabomesupérieuredeEdanslR+. \...:...) donc R E [O; +oo] .Autrement dit, R est l'extrémité droite de l'intervalle E.

[O;p]CE.

Il en résulte que E est un intervalle de IR+ contenant O. Notons R = SuplR+ (E), c'est-à-dire : {

R = SuplR (E)

R =

+oo

+

si E est majorée dans IR+ si E = IR+ .

On a donc : [0; R[ C E C [0; R]. Soit z E C. •Supposons lzl < R. li existe alors p E E tel que lzl < p < R. Puisque (a,,pn),, eN est bornée, le lemme d'Abel montre que

L a,,z" est absolument convergente. n ~O

•Supposons lzl > R. Alors lzl R,alors la suite (a11z") 11;;,o n'est pas bornée.

354

X

6.1 • Rayon de convergence

Exemples: Exemple fondamental.

l) Série géométrique

On appelle série géométrique indifféremment les deux séries entières l:::z" et l:::a"z",a E C fixé.

Soit

n~O

1

a E C* . La série entière Lanz", appelée série géométrique, admet pour rayon - . n"'O lai

n ~O

2) Rayon de

L e _r;, z" ? n ~O

Soit z E C*. Comme le-Jn z" 1 = exp(-,.jïï + nlnlzl), on a :

l

lz l < 1=?le-Jnz"I-;;-;;;;0

Dans les exemples 2) et 3), pour trouver le rayon, il suffit d'examiner le comportement (convergence, divergence) de la suite (a11 z11 ) 11 •

lz l > 1 =? le- Jnznl-;;-;;;; +oo.

=

On conclut, d'après le Corollaire p. 354 : R 3) Rayon de

L

1.

sin n z." '!

Soit z E C. lsinn z" I ~ lzl"),etdonc sinn

•Si lzl < 1, alors (Vn E N, ,.

•Pour z = l : sinn

Cf.Analyse MPSl,exercice 3.1.14: pour tout

\J.-. a

E lR fixé tel

que~n ri. Z , les suites

"(

On conclut, d'après le Corollaire p. 354 :

Dans le cas particulier R = 0, on peut

Soient

L a,, z"

re

l'application

triviale

n~O

{O) -)-

sinn ~ 0, donc noo

(cos(na))11 "'0 et (sin (na))11"'0 sont toutes deux divergentes. Exercices 6.1.6 à 6.1.11 .

\J..... appeler somme de la série entière

z" =

R

L

sinn

zn

z"--+0. noo

diverge.

""'o = 1.

L anzn une série entière, R son rayon. On appelle somme de la série entièn"'o

L anzn l'application S : {z

E

C; lzl < R} ---+ C définie par:

n"'O

c.

l

Exemple très important.

+oo

S(z) =

L anzn.

n=O

00

Exemple: Série géométrique : V z E C,

( lzl < 1 =?

Exercices 6.1.12, 6.1 .13.

6.1.3

L

+ z" = -1- ) (cf. 4.2.4 1)). 1-

n=O

z

Comparaisons de rayons

Proposition très utile en pratique.

.....,

Remarquer le renversement d'inégalité. Intuitivement, plus les coefficients sont petits (en modules), plus la série a des chances de converger.

.s::

L anz L bnzn 11

n"'o

deux séries entières de rayons respectivement notés

n"'O

Ra . Rb.

Si (V n

Ol

,

E

N, lan 1~ Ibn 1),

alors Ra

·;::

>0.

~ Rb .

_ _J

Preuve

0

u

Soit z E C tel que lzl < Rb ; d'après 5.1.2 Théorème-Définition p. 353,

L b zn converge absolument. 11

""'o La comparaison des rayons s'obtient à l'aide d'une inclusion d'intervalles (commençant en O),ou d'une inclusion de disques centrés en O.

on en déduit que

6.1.2 Corollaire p. 354) : 1z1

~

Ra.

L anz" converge absolument, et donc (cf. ""'o

On a ainsi prouvé: [O; Rb[C [O; Ra], et donc Ra ~ Rb.

355

Chapitre 6 • Séries entières

~

Autrement dit, dans la Proposition 1, on peut remplacer l'hypothèse par : la 11 I :( lb11 I à partir d'un certain rang.

Remarque: Il est clair que, dans la Proposition 1 précédente, on peut remplacer l'hypothèse par: 3N EN, Vn E N, (n ~ N ~ lan l :( lbnl).

Propriété utile en pratique.

Soient

L anzn , L bnzn ll) Ü

deux séries entières de rayons respectivement notés

ll ) Ü

Ra, Rb.

Si

alors Ra

an = 0 (bn), noo

~

Rb.

Preuve Revoir la définition de «grand 0 § 2.4.1 Déf. 2.

»,

Par hypothèse, il existe N E N et M E IR+ tels que : V n

II est clair que

~

N,

lan 1 :( M Ibn I-

L M bn zn est de rayon ~ Rb (cf. aussi plus loin 6.2.1 Proposition 1 p. 367). On conclut,

n ;;,O

en utilisant la Proposition l : Ra

~

Proposition très utile en pratique.

~

oient L anz'

1

n) O

1

n)O

11

1~....

On utilise la Prop. 2.

L bnz' deux séries entières de rayons respectivement notés Ra , Rb.

lan l ~ lbnl,

Si

\J

,



Rb.

~

J

alors Ra= Rb. lanl = 0 (lbnl) noo Ibn 1= 0 (lan 1) noo

l

lan l ~ lbn l ~ noo

Exemples: 1) Rayon R de

Le

,;n

11



2" ?

n~O

e- 1 :( e5În 11 :( e.

Ona:

VnE N,

Comme

L e - I zn et L ez n) O

11

sont de rayon 1, on conclut, en utilisant la Proposition 1

n) O

1 ~ R ~ 1, donc R = 1 . 2) Rayon R de

~

~ 0

L(e but est)d:obtenir un équivalent de 1 1 1 + ;; - e lorsque n tend vers

~

l'infini ; à cet effet, on passe par des développements limités.

O

Rappel :ex - 1 ~ x, et on remplace

~ ( ( 1 + ~ )" - e )

z" ?

On a:

d'où:

x->0

u

_:C

xpar- -

1 +o (-n1) .

Comme

2n

L -l z" est de rayon 1, on conclut, en utilisant la Proposition 3 : n) l

Ol

·;::

>0.

6.1.4

0

u Cf.§ 4.2.4 3) Théorème.

R

= 1.

n

Règle de d'Alembert Rappelons d'abord la règle de d'Alembert pour les séries numériques. Soit

11 1 Lu, , une série à termes réels > 0. On suppose que la suite ( u+ ) 11 ;;.0 Un

admet une limin) O

te finie f dans IR+ . 1) Si

e


1, alors

L 11 ) 0

Un

diverge.

6.1 • Rayon de convergence

Règle de d'Alembert pour les séries entières

Soit

L anzn une séri.e entière. n ~O

S'il existe N E N tel que : { V(nlan;:;:+N11') an # O - admet une limite e dans i+, an n~N

l

L anz" est

alors le rayon R de

1

1

e

Û

R=- (où, par convention, -

n ~O

= oo et -

1

= 0).

OO

Preuve Soient z E O.

l

. • S1

lzl


O D'après 6. l.2 Corollaire p. 354, on conclut R =

Cette situation est très fréquente en pratique.

Soit

1



f.

L an zn une série entière telle qu'il existe une fraction

rationnelle F de

n

C(X) - {O} telle que: Alors le rayon de

V n,

an

=

F(n).

L an zn est 1. n

Preuve .

2

Il existe (P , Q) E ( 1

On fixe z et on étudie le rapport de deux termes consécutifs de la série numérique considérée.

Soit

Exercices 6.1.1 à 6.1.S.

En appliquant la règle de d'Ale mbert pour les séries numériques, on conclut : R

z E C* ; on a :

2n+ I

1 2" 2" z

= ~ lzl 2" ~ 2

noo

{

O

si

= 1.

6.1 • Rayon de convergence

Exemples de détermination du rayon de convergence d'une série entière Déterminer le rayon de convergence R des séries entières

Laz

11

11

suivantes

Il

a)

L

ln (n !)z"

n;;:o

b)

L (e 01+1 -

e Fn )z"

n~O

c) ~

(lnn)11 + 1

L..,,

3 112-1

,

z'

11 ~2

d)

L (nÀ - E (nÀ))z",

À E ]O; 1[ fixé

n~O

Conseils

Solution Notons a,, le coefficient de z" dans les séries entières envisagées. a) On a, pour tout n ?;: 2 : a,, = ln (n !) =

d'où: (n -1) ln2

~ a,, ~ (n -

,,

Il

k= I

k=2

L ln k = L ln k,

~ nlnn.

l ) lnn

Notons, pour tout n ?;: 2 : b 11 = (n - 1) ln 2 etc,, = n Inn.

Encadrement de la somme à l'aide du nombre de termes et du minimum et du maximum de ces termes.

h 11+ I n On a, pour n ?;: 2 : b,, > 0, c,, > 0, - - = - - -----+ 1 et : b 11 n - 1 1100

+

(n

Cn+ I

1) ln (n

+

1)

n Inn

11 00

ln (n + 1) -----+ 1. 1100 Inn

D'après la règle de d'Alembert pour les séries entières, les deux séries entières 1 11 anz" et b11 z sont de rayon l = 1.

L

L

Il

JI

Comme : V n ?;: 2, 0

~

b11

~

a,,

~

c,, , d'après le Cours, on conclut : R = 1.

En utilisant une expression conjuguée :

.jïï =

ln (n + 1) =Inn + 1n(1 +

~) ~ Inn.

n

1100

On peut aussi utiliser la règle de d'Alembert pour les séries numériques, en , . lb11+ 1z 11 + 11 fixant z E C* et en etud1ant et lb,,2 11 1 lc11+ 1z 11 + 11 lc11z 11 I Cf. § 6.1.3 Prop. 1. On va chercher un équivalent simple de a11 lorsque l'entier n tend vers l'infini. Comme a11 est la différence de deux termes tendant vers l'infini, on met l'un de ces deux termes en facteur.

b) On a:

~-

Car:

~ n + 1 + .jïï

-----+ O. 1100

D'où:

a"

e Jii

1

~

e Fn _ _ _ __

1100

~

+ .jïï

1100

2.jïï.

Rappel:

359

Chapitre 6 • Séries entières

Conseils

Solution Notons, pour n ;?: 1 : b,, =

e Jil

2

..;n.

On a, pour n ;?: 1, b,, > 0, et :

b

~

=

b 11

2 r.; r.; . _v_ rin = e Jil+î - Jil _ V_ rin_ 2,Jl!TI e Jil ,Jn+î

e

Jil+T

= exp

(

~

e Jil+T- Jil

noo

1

,J1lTI + Jn

)

----'?

1.

noo

L bnz" est

D 'après la règle de d'Alembert pour les séries e ntières, la série entière

Il

1 de rayon - = 1. 1 Comme a,,

~

b,,, d'après le Cours, on conclut : R = 1.

On peut aussi utiliser la règle de d'Alembert pour les séries numériques, , . lhn+1z11+ 11 . en fixant z E

an+I _ C~~t~ _

a,,

q;: -

-

0 et:

(Sn+ S)!

Puisque c~;: s'exprime à l'aide de factorielles, on va essayer d'appliquer la règle de d'Alembert.

(2n)!(3n)! (Sn)!

(2n + 2)!(3n + 3)!

(Sn+ 1)(Sn+2)(Sn + 3)(Sn + 4)(Sn + S) (2n + 1)(2n + 2)(3n + 1)(3n + 2)(3n + 3)

=

(Sn) 5 (2n) 2 (3n)3

----= noo

S5 2 2 33 '

donc:

On peut aussi utiliser la règle de d'Alembert pour les séries numériques, 1 , . la11+1z11 + 1 en fixant z E C* et en etud1ant .

D'après la règle de d 'Alembert pour les séries entières, on conclut :

22 33

R =

f) Soit z

E

55

108 = 312S.

lanz"I

,-0

la série numérique

L (a

11

11

11

+ b11 )z11 converge, et donc lzl ~

R.

Voir aussi, plus loin, l'étude du rayon de convergence de la série entière somme de deux séries entières,§ 6.2.1 Pro p. 2.

n

Il en résulte: Min (Ra, Rb)

~

R.

z E IC tel que lzl > Min (Ra.Rb). On peut supposer, par exemple, lzl > Ra.

•Soit

11

Il en résulte que la suite (a11 z Comme:'VnE N,

(a11 =0

) 11

ou b,,=0) , ona:

On en déduit que la suite ((a 11

+b

-0 0

Il en résulte : Min (Ra, Rb) ~ R.

::J

On conclut: R =Min (R0 ,Rb)·

0 (V)

n'est pas bornée.

l(a" + b,,)z" I = la11z" + b11z" I = la11 z" I + lb11z"I

Vn EN,

c

Rôles symétriques de R0 et Rb.

11

)z11 )

11

n'est pas bornée, et donc

0 N

@

a"=

.._,

Ol

·;::

1~

u

~ R.

si n est pair

n est pair

si

et

si

n est impair

si

V n EN, a,,b,,

La série entière

Laz 11

11

=0

et a 11 = a11

est abusivement notée

Il~

n est impair,

+ b,,.

L 2pz

2

P.

p~

Il est clair que son rayon Ri, est égal à 1. La série entière

1

Lb,,z'' est abusivement notée L---z2 P+ 1 . 11~0

Il est clair que son rayon Rb est égal à 1.

362

lzl

Il y a bien égalité là où l'on attendrait l'inégalité triangulaire, car, pour tout n E N, a11 = 0 OU b11 = O.

on a:

>0. 0

la,,z"I.

b) 1) En notant, pour tout n E N :

......

.s::

~

p~O

2p

+1

On supprime de la série entière les termes nuls. Par la règle de d'Alembert pour les séries numériques. On supprime de la série entière les termes nuls. Par la règle de d'Alembert pour les séries ....._ numériques.

6.1 • Rayon de convergence

Conseils

Solution D'après a), le rayon R de la série entière

L a,,z" est R =Min (Ra, Rb) = 1. n ~O

2) En notant, pour tout n E N :

a,, = [ 2

11

si si

0

si

0

n est pair

et

bll = [

n est impair

3-11

n est pair

si n est impair,

on a: 'v'n EN, a,,b11 =0 et a 11 =a11+h11 .

La série entière

L a,,z", abusivement notée L 22Pz2P, est de rayon 21 . 11~0

La série entière

Série géométrique: 22"z 2" 1 2 et: 14z 1< 1 {==} lzl < 2·

p~O

Lh11 z

11 ,

abusivement notée

11 ~ 0

L3- 0, donc lnu2p (Z) -----+ + oo, poo e

U2p ( Z)

L a,, z11 est de rayon e-l . De même, on montre que la série entière L b11 z11 est de rayon e. D'après a), le rayon R de la série entière L a z

Il en résulte que la série entière

-----+ poo

o.

-----+ +oo. poo

Détermination du rayon de la série entière

L a z11 par examen de la nature de la

11~ 1

11

suite (a 11 z11 ) 11 pour z E C fixé.

Il

11

11

est

donc

Il

363

Chapitre 6 • Séries e ntières

Les méthodes à retenir

Rayon de convergence d'une série entière Il s'agit de déterminer le rayon de convergence d'une série entière

L a"z

11



ll ;;,O



Silan 1 admet un équi valent « simple » Ibn 1 lorsque n te nd vers l'infini , alors (cf. § 6. l.3 Prop. 3 p. 356), les séries entières

L llnZn et L hnZ

n;;,o

11

ont le même rayon de convergence. L'obtention d ' un équivalent de lan 1 peut que l-

n;;,O

quefois nécessiter un calcul de développement limité, lorsque lan 1 se présente comme différe nce d 'expressions ana logues entre elles (ex. 6.1. 1 a), j), x)). •

Si on arrive à majorer lan 1 par un terme plus simple, lan 1 :::;; Ibn I, alors (cf. § 6 .1.3 P rop. 1 p. 356), le rayon de convergence de



L

L

a 11 zn est supérieur ou égal au rayon de convergence de b 11 zn. n;;,O n;;,O

Si on arrive à minorer lan 1 par un terme plus simple, lan 1 ? Ibn I, alors (cf. § 6.1.3 Prop. 1 p. 356), le rayon de

L

L

anzn est inférieur ou égal au rayon de convergence de bnzn. U ne combinaison des deux n;;,O n;;,O points précédents permet quelquefois d ' obtenir le rayon (ex. 6.1.1 k)) .

convergence de



La règle de d'Alembert peut être commode, lorsque an contient des expone ntielles ou des factorielles (ex. 6. 1.1 s)); e lle peut être assez souvent appliquée après une prise d 'équivalent (ex. 6. 1.1 b),J)).



S i la 11 1 n'admet pas d 'équivalent simple et si la règle de d'Alembe rt ne paraît pas applicable ou peu commode à appliquer (ex. 6.1.1 e) à i)), on peut se ramener à étudier, pour z E C* fixé, la nature de la suite (la 11 zn l)n en fonction de z. Si on trouve un réel R ? 0 tel que : - pour tout z

E

C tel que lzl < R , a11 zn ----* 0 1100

- pour tout z

E

C , te l que lz 1 > R , la suite (anz 11 ) n'est pas bornée,

alors le rayon de convergence de la série entière

L

anzn est égal à R. n;;,O

Pour étudier la nature de la suite (lanz 11 1) 11 , on pourra comme ncer par étudier la nature de la suite (lnlanl + n lnl zl) 11 puis composer par l' exponentielle. •

On sera attentif aux calculs dans les exemples, assez nombreux, comportant une double exponentiation (ex. 6.1.1 u), i 1), k' )... ).

• Rappe lons que, pour une série entière

Laz

11

11

,

de rayon noté R, on a:

n;;,O

-0 0

c

- s' il existe z 1 E C tel que anz'i1 ----* 0, alors R ? lz 11

:J

noo

0 (V)

- s'il existe z2

.--t

0 N

E

C tel que anz~+ 0 , alors R :::;; lz2I . 11 00

@



Une série entière a le même rayon de convergence que sa série entière-dérivée (voir plus loin § 6.2.2 Prop. p. 368) .



Dans la résolution d'exercices théoriques portant sur le rayon de convergence d ' une série entière (ex. 6. 1.7 à 6. l. 10), se rappeler que la règle de d 'Alembert n' est qu' une condition suffisa nte et n'est donc pas, a priori, utili-

.......

.!:: O'l

·;::::

>-

0. 0

u

sable . Par exemple, la série entière

L (2 + (- l)'1)z

n~

11

est de rayon 1 et cependant,

1an+ 1

~

1

(où

a = 2 + (- l)n) 11

n' a pas de limite quand n tend vers l'infi ni . •

364

Les exerc ices 6. 1.12 et 6. l. 13 étudient le comporte ment de la somme d ' une série entière au voisinage d' un point du cercle de convergence, et sont très utiles pour la résolution d'autres exerc ices (voir plus loin, ex. 6.5. 21 à 6.5.24).

6.1 • Rayon de convergence

6.1.1 Déterminer le rayon de convergence des séries entières suivantes :

-L(

;/n 3 + n

a)

+2-

JnI+l) Zn --

-b) '""' n 2

L

n;;.O -

L

-

n;;.2

d)

f)

211

+n n +n'z ·

;1+ -+ 2

ln ( n

Io

) zn

Z:c.fa)''z

e)

2

11

L (eJn+f - ev'iï) z n;;.O

•• ( n+ 2 )ln n h) L -Zn >- l 2n+ l n7

i) L

L ((n + 1) * - n , !1 ) zn

(ln n) lnn zn

z= e- shnzn n;;.O

L

o)

(

z"

)

)

n Z

sin(x 2 ) dx

)

zn

n;;.O / .Jiïii

""'' f) L : 1 n;;.O

--

k) L (ln (n!)) 2 zn n;;.O

m)

dx

(n+ l )rr ·\/~

d ')

dx

x3 - X - 1

•(-l)n e') '""' n L n a+(-l )"z ,

n;;,2

n;;, I

"

-- L

11

g)

n 2 + sin 2x

c~

n;;, 1

l:On n) 11 z11

2

•• 'L""' (f,+oo n;;.2

1

n

• 2 sm x

!!.

n;;. 1

'""' ln (.fa + 1) C) L Zn n;;. 2 ln(.fa - 1)

n ;;. l

J)

(

b ') '""' L

n;;.O

aEIR

n.

b" z" ,

(a,b) E

(IR~) 2

~~ l:: Arccos (1- ~) z n , :~ '""' (ln (n!))a L

,\'.ln sh n zn

a E [l ; +oo[

n

n;;. I

(n!)h

n;;. I

(a,b) E IR2

n

z,

n;;. 1

L tan(rrJn 2 + 3n + 2)

p)

c·•) '""' L e-

zn

n;;.O --

q)

(ln n)" z, n

n;;,2 ••

j')

L lsin ( rr;/n3+ 1) 1 zn 31

a

L (ln nn)ln

n;;.2

n ;;. l

k')

L

n

z",

aE IR (a, b) E IR 2

(na)nb Zn'

n;;. l

•• ( a)bncZn, !') L 1 +-;;

(a ,b ,c) E IR* x IR* x IR

n;;. I

-~) '""' (sh n)a n m L - -z

• )• '""' 1 n2 t L -z n;;. I

•• u)

n2

n;;. I

))nzn 4

L -

( l ( ch -1 + cos -l n;;. I 2 n n

n')

11

W

In n

L

n;;. I Jn 3 +n+

: ; L.

((Arcsi n

n;;.O

t

L a"bZn ,

,

(a ,b) E IR

(a ,b)

E

IR~

2

x IR

n;;. I

:;n;;.L1 ( Arccos (1 - ~n - n2 _!_)) z • ) '""'

(ch n)h

o') '""' e O. n;:, 1

6.1.5 a) Déternùner Je rayon de

seurs

cp (n )z", où cp est l'indicateur

L anz",

Lbnz"

11;:,0

n;:,O

Vn EN,

n;:, I

Lb

d'Euler, c'est-à-dire

b11

est de rayon 1

11 ~0

L a,, z" une série entière, de rayon noté R . Montrer que, s'il existe zo C tel que L a,, z0 soit semj-

a" -----+ f, E C . bll 1100

-

n;:,O

+ oo

E

L: a

11

n;:,O

11

x

11 =0

convergente, alors R = lzo l-

Démontrer: - - - ----+ + oo

a,, z" une série entière, de rayon noté

R , et

n;:,O

C*. Quel est le rayon de la série entière

L À"a,,z" ?

L a11z" une série entière, de rayon noté R ,

et p

E

IR'f-. Quel est le rayon

R' de

L

la,, IP z11 ?

n;:,O "'O 0

6.1.13 Soient

6.1.9 Soient (an.) 11 ;:, J E cN• eta E] - oo; l[. Montrer que

0

les séries entières

(V)

rayon.

@ .......

J:: O'l

·;::::

>-

0. 0

u

366

L a,, z" et L a,, e11 z" ont le même a

n;:, 1

.--t

0 N

n;:, 1

L a,, z

,

L bnZ

11

n;:,O V n EN,

b,, E IR~

Lbz

est de rayon

11

telles que :

11

11

n ~O

1

(/Il

----+ fEC. bll 1100

L: a

11

x

11

11 =0

Démontrer: - - - ----+ f,. +oo x- +oo

L b,,x"

n=O

deux séries entières

n;:,O

+ oo

c

:J

xelR

11=0

11;:.0

n;:,O

e.

x~ l ­

L:b,,x"

6.1.8 Soient

E IR~

diverge

11

L bnz"

telles que :

6.1.6 Soit

6.1. 7 Soient L

deux séries entières

,, ~ o

cp(n) = Card {m E {l , . .. ,n) ; pgcd(m,n) = 1).

À E

E IR+.

L:u 11 a11 z"?

Que dire du rayon de

n;:,O

6.1.4

1----+ f, noo

x elR:

+oo

6.2 • Opérations sur les séries entières

6.2 Opérations sur les séries entières 6.2.1 Produit d'une série entière par un complexe fixé.

Structure vectorielle Soient

À E

C* et L

anzn une série entière de rayon noté Ra, de somme notée Sa.

n ;;,O

Considérons la série entière LÀanzn, de rayon noté R Àa, de somme notée SÀa· n ;;,O

Ona: RÀa =Ra { Vz E C,

l

(lzl

< Ra

SÀa(z) =

==::::}

ÀSa(z) ).

Preuve Produit d'une série numérique par un complexe fixé.

Soit z E Ra) et la série numérique L b,, p" n;;.O n;;.O converge (car p < Rb) , donc la série numérique L(a11 / n;;,O Ainsi, on a montré: Vp E]Ra ; Rb[ , p

~

1

+ bnp")

diverge.

Ra+b. et donc Ra+b ~ Ra,



et finalement Ra+b =Ra= Min(Ra.Rb). Remarque: Lorsque Ra = Rb, il se peut que Ra+b = Ra ou que Ra+b > Ra. Ces exemples illustrent la remarque précédente.

Exemples: 1)

L z" 11 :;,0

et L nz" sont de rayon n;;,O

et leur série entière somme

LO+ n)z"

est de

n;;,O

rayon 1. Dans les exemples 2) et 3),deux termes en z" s'éliminent dans l'addition.

2)

L z" et L (2-" -

n;;,O rayon 2.

3)

n;;,O

n;;,O

11;;,0

Dérivation On appelle série entière dérivée d'une série entière

-0 0

L 2-n z" est de n;;,O

L z" et L - z" sont de rayon 1 et leur série entière somme L Oz" est de rayon oo. n;;,O

6.2.2

l)z 11 sont de rayon 1 et leur série entière somme

L anzn n ;;.O

c

::J

0

la série entière

(V)

......

L nanzn-

I,

ou encore

n ;;, I

L (n + l)an+ zn. 1

n ;;,O

0 N

·;::

Propriété utile en pratique.

La série entière dérivée d'une série entière a le même rayon que celle-ci.

>0. 0

u

Preuve

Notons R a (resp. Ra•) le rayon de Comme, pour tout z de C*, L n;;, l

le rayon de

L na,, zn. n) l

368

La,, z 11 n;;,O

(resp. L:na,,z"- 1). n;;, l

na,,zn - l converge si et seulement si L n;;, l

nanz" converge, Ra• est aussi

6.2 • Opérations sur les séries entières

l)Puisque (Vn EN*, On peut prendre, par exemple : p =

~(lzl+ Ra) si

l

p =

z E tC tel que lzl

< Ra. Il existe p E IR?.+ tel que lzl < p < Ra. On a :

Ra=/: +oo

lzl + 1 si Ra= + oo.

Prépondérance classique : l'exponentielle

2) Soit

Ra~ Ra' ·

lctnl :::;lnanl) , ona

(1l)" ;

l'emporte sur la

puissancen 1 = n.

(~)n----+ O. p noo

D'autre part, n

On déduit : na 11

zn ----+ 0, et donc 1z1 :::; Ra' . 11 00

Ceci prouve : [O; Ra [ C [O; Ra' ] , et donc Ra• ~ Ra.



Ra· = Ra .

Finalement : Remarques:

L n~ z+ + 1 11:;;,0 a le même rayon que Lanzn.

1) En appliquant le résultat précédent à une série entière primitive

11

1

à la place

n:;;,O

2) Soient

Laz

11

11

une série entière et F une fraction rationnelle autre que la fraction nulle.

n:;;,O

Il est clair que la démonstration de la Proposition précédente peut être adaptée pour établir que

L F(n)a zna le même rayon que L a z

11

11

11

n

~

Cf.§ 6.1.2 Exemple 3), p. 355.



n :;;,O

"sinn 11 - -z

Par exemple, L

est de rayon 1, puisqu'elle a le même rayon que

2

n

n:;;o l

Z::sinn z11 • n:;;,O

3) Nous montrerons plus loin (6.4, Théorème 2 p. 372) que, en se restreignant à

L a z est dérivable sur] la série entière dérivée L na zn-I . 11

somme de la série entière

11

z réel, la

R; R[ et a pour dérivée la somme de

n:;;,O

11

n:;;, I

Exercice 6.2.1 .

6.2.3

Produit de deux séries entières On appelle série entière produit (ou : produit de Cauchy) de deux séries entières

L anzn, L bn z11 , la série entière L CnZn définie par : n :;;,O

n :;;,O

n :;;,O

n

Vn E N,

Remarquer l'analogie avec le produit de deux polynômes.

Cn = Lakbn- k· k=O

..._, .s::

Ol

·;::

>0.

Soient

0

Laz Lb z 11

11

n:;;oo

u

11

,

11

deux séries entières de rayons et de sommes respective-

n:;;oo

ment notés Ra, Rb et Sa ,Sb, et

Lc

11

11

z la série entière produit, de rayon et de somme

n :;;,O

notés Rc,Sc. On a: 1) Re~ Min(Ra , Rb) La somme de la série-produit est égale au produit des sommes des deux séries.

2)V z E C ,

(l zl
0.

On intercale un réel r strictement entre

lzol et R.

Soit

zo E C

Puisque

tel que

L: